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EDDAKHOUCH Lhoucine
ESSAMLALY Hasna
LAGHOUZAL Yassine
2020/2021
Introduction
À l’instar de ces dernières années, l’économie de la connaissance et de l’innovation
commencent à être mieux connue à l’intérieur des aires métropolitaines dont ils sont un
élément moteur de la croissance économique également, il est incontestable que l’on assiste à
une nouvelle redistribution des activités dans l’espace. Le territoire est vu comme le niveau
qui s’adapte de plus, aux enjeux d’un contexte international marqué par des mutations
profondes. Face à ce renouvellement, on voit apparaître des configurations territoriales basées
sur l’innovation, et sur la concentration géographique d’un ensemble d’intervenants
différents, offrant une capacité d’adaptation aux acteurs locaux.
Problématique
Dans quelle mesure, l’économie de la connaissance contribuera-elle à promouvoir le
territoire ?
1. Définition
La production de biens et services fait appel à une masse de connaissances de plus en plus
importante qui devient une source principale de création de richesse. La compétitivité des
entreprises dépend pour une large partie de cette capacité à mobiliser la connaissance qui est
devenue un actif immatériel, une autre forme de richesse
l’OCDE définit les économies fondées sur la connaissance comme « celles qui sont
directement fondées sur la production, la distribution et l’utilisation de la connaissance et de
l’information ». Cette conception a suscité de nombreux travaux empiriques dans lesquels un
secteur spécialisé dans la production de connaissance est isolé.
Machlup (1962) regroupe dans ce secteur l’éducation, les activités de communication, les
équipements de traitement de l’information, les services d’information et les autres activités
associées à l’information. Si l’on adopte cette conception, l’expansion de l’économie fondée
sur la connaissance ne fait aucun doute et se mesure par la croissance de la part de la valeur
ajoutée de ces secteurs.
2. Indicateurs
Sur le plan méthodologique
Au plan qualitatif
L’analyse intègre, le rôle des acteurs susceptibles d’augmenter les chances de mise en œuvre
d’une démarche de l’EC et des institutions. Ceci est fondé sur le fait que quel que soit le bien-
fondé de l’argumentaire quantitatif, il est nécessaire que les acteurs à tous les niveaux et en
particulier au niveau central portent le projet et y adhèrent. Celle-ci ne peut se manifester que
s’ils sont bien conscients des enjeux, que s’ils sont motivés c’est à dire qu'ils mesurent
pleinement les gains et les pertes qui peuvent résulter d’une non-reconnaissance de
l’importance de la connaissance à l’heure actuelle.
3.1 Exigences
Pour répondre à toutes ces exigences, les politiques publiques sont appelées à jouer un
nouveau rôle. Il s’agit tout d’abord d’asseoir le cadre général de l’Economie de la
connaissance. La création d’externalités positives constitue, la fonction qui relève par
excellence des politiques publiques du fait de l‘imperfection du marché et son incapacité à
prendre en charge cette fonction. L’une des fonctions qui permet cette création et cette
diffusion, ce sont tous les programmes que prennent les décideurs publics : éducation,
enseignement et formation mais également les dépenses de recherche et développement et en
particulier tout ce qui relève de la recherche fondamentale que le marché n’est pas prêt de
prendre en charge. Les politiques publiques doivent également poursuivre l’objectif de
diffuser les résultats de recherche au maximum et surtout d’organiser la valorisation des
résultats notamment dans les pays où un véritable marché de l’innovation n’existe pas.
Les politiques publiques auront pour charge également de « socialiser au maximum » les
savoirs et de renforcer les logiques collectives. Ceci voudra dire qu’il y est nécessaire de lutter
contre tous les phénomènes et les obstacles qui entravent ces processus. Il s’agit de lutter
contre les rentiers et les gatekeepers pour favoriser au maximum la création « d’externalités
de la connaissance ».
Un certain nombre de mesures institutionnelles sont nécessaires pour la mise en place de ces
politiques et en particulier ceux qui permettent de créer un climat favorable à la mobilisation
des connaissances.
Réformer le droit de propriété intellectuelle, le code des investissements et la
facilitation des procédures.
Réformer les procédures bancaires, fiscales et de renforcer la régulation
macroéconomique.
Un grand déficit existe en matière de bonne gouvernance. Il s’agit ici d’assurer une
bonne gouvernance d’une manière générale et une gouvernance propre au savoir en
particulier.
Gestion des interfaces entre les différents piliers de la connaissance sont
fondamentales et constituent la clé de la réussite du processus d’insertion dans
l’économie du savoir.
Des mécanismes nouveaux doivent être mobilisés. Le financement de la recherche, les
start-up et la mobilisation et la gestion du capital risque.
Les politiques d’attractivité et les APLs qui les mettent en œuvre peuvent jouer deux rôles
bien distinctes au sein de l’ensemble des politiques de développement territoriales, selon des
logiques que nous qualifierons de descendant et ascendante.
- Parce que l’accueille des capitaux étrangers ne constituent pas un but en soi. Les
politiques d’attractivité sont en effet en principe subordonnées à des objectifs plus
large : combattre le chômage, stimuler les capacités d’innovation, assurer un
développement spatialement équilibré du territoire, etc. c’est ce que nous appellerons
la logique descendante, qui intègre l’action des agences ans une hiérarchie
administrative piloté (en principe) par le politique.
La boucle ascendante
Elle consiste pour l’API à participer, dans la mesure de ses compétences propres, à la
définition et à la mise en œuvre de développement endogène du cluster, notamment dans les
deux domaines suivants :
- Analyses des forces et faiblesses du territoire pour l’attraction de ses activités (analyse de
filière, de chaîne de valeur, de secteur,ect.)
- Action endogènes pour le renforcement des différents maillons de l’offre (création d’une
formation manquante en calcul actuariel, mobilisation de potentiel hospitalier pour la
réalisation de test cliniques, ajout de cale de radoub de plus fort capacité…).
La boucle descendante
Elle consiste pour l’API à mettre son action de prospection/promotion au service des objectifs
généraux de développement des clusters. De manière quelque peu stylisée, cette démarche
suit les étapes suivantes :
Longtemps focalisées sur le seul accueil des projets d’investissement, les agences de
promotion s’intéressent de plus en plus à l’attraction des ressources humaines de qualité
(chercheurs, étudiants de bon niveau, cadre et ingénieurs détenteurs d’un savoir-faire
industriel ou managérial). L’idée est que ces compétences, qui deviennent à leur tour
« internationalement mobiles », peuvent contribuer à dynamiser les systèmes nationaux
d’innovation.
Ces politiques peuvent passer par des compagnes de recrutement, octroi de carte de séjour, de
bourses, de conditions fiscales avantageuses, etc. Elles ont déjà fait l’objet, à des degrés
divers, d’initiatives dans plusieurs pays européens :
- Allemagne. Les autorités cherchent à favoriser l’internationalisation des programmes
universitaires, la venue de chercheurs étrangers. Elles ont lancé une compagne
ponctuelle d’octroi de cartes de travail pour des personnes maîtrisant des compétences
recherchées. Mais cette politique a eu un succès mitigé.
- Italie. Il existe quelque programmes destinés à les talent ( x : projets du ministère des
affaires étrangères « Invest your talent in Italy » ; Programme « retour des cerveaux »
du ministère des universités et de la recherche).
- Irland. Les autorités cherchent à attirer les compétences de haut niveau à travers
l’octroi privilégié de « green cards ».
En France, le plan « gouvernement pour l’attractivité », mis en place depuis 2003 comporte
plusieurs mesures visant à faciliter l’accueil en France des cadres impatriés, des étudiants de
qualité et des chercheurs de haut niveau. Les agences de promotion ont également lancé
quelques programmes spécifiques.
Enfin, la politique d’attraction peut viser à inciter les firmes multinationales à localiser
directement leurs activités de R&D dans le territoire. Les objectifs visés ? Accroitre la
capacité globale de recherche locale, former et employer des chercheurs, contribuer au
rayonnement scientifique du territoire, faire bénéficier celui-ci de la diffusion des découvertes
réalisées localement par la firme étrangère. Cette démarche peut prendre deux formes
distinctes :
L’attraction de centres de R&D sur le territoire. On estime par exemple que près de
140 projets internationaux de centres de recherche s’implantent chaque année en
Europe.
1- Définitions
Les pôles de compétitivité peuvent être considérés comme des regroupements géographiques
d’entreprises et d’organisations travaillant dans des domaines voisins. D’après la définition
proposée par Porter (1998), les pôles sont « des concentrations géographiques d’entreprises
liées, de fournisseurs spécialisés, de prestataires de services, d’entreprises de secteurs
connexes, et d’institutions associées opérant dans différents domaines, où ils se font
concurrence mais coopèrent également » (OCDE, 2009, 28).
À partir de cette vision, les pôles de compétitivité, en tant que réseau et un construit
regroupant un ensemble d’acteurs sur le territoire, ils permettent d’engendrer des initiatives et
des stratégies de productions et d’innovation, offrant aux territoires une certaine dynamique
d’évolution et d’attractivité. De ce fait, la coordination et la coopération entre ses acteurs
deviennent au centre de processus de leurs développements, « en visant la création des
ressources territoriales plutôt que l'allocation optimale de ressources dont seraient dotés
initialement le territoire » (Koop, Landel et Pecqueur, 2010).
Ainsi, avec l’émergence d’un monde qui s’internationalise et d’une économie basée sur la
connaissance et le savoir, la compétitivité repose principalement sur le degré et « la capacité
de l’offre ». Il s'agit de produire des biens et services innovants et être en mesure de les
vendre sur un marché de plus en plus ouvert et concurrentiel. (Alaoui, Berthe, 2009, 93).
L’innovation devienne, ainsi, l’élément prépondérant dans la compétitivité et la croissance des
institutions des pôles, et de même l'émergence des territoires compétitifs.
L’idée est de valoriser les capacités et les opportunités économiques du territoire, dans
l’environnement international, condition essentielle à la dynamique de l’innovation locale et
par conséquent d’engendrer la compétitivité et la dynamique de territoire.
Pour le cas du MAROC, les projets de mise en place des pôles de compétitivité et de
technopôles, s’inscrivent dans le cadre du « Pacte National Pour L’Émergence Industrielle ».
Un programme ambitieux lancé par le gouvernement marocain, couvrant la période 2009 –
2015. Ce programme a pour but d'assigner aux secteurs concernés un ensemble d’objectifs, tel
que la création d'emplois industriels pérennes et la réduction du chômage urbain,
l'augmentation du PIB industriel, l'appui à l'investissement industriel, tant national
qu'étranger, et également la contribution à la politique d'aménagement du territoire.
Adopté en 2006, le « Pacte Émergence ou plan émergence » a fixé les objectifs stratégiques
de la politique industrielle du pays en ciblant les secteurs clés pour lesquels le Maroc présente
des avantages compétitifs et qui devraient représenter 70% de la croissance industrielle d’ici
2015. S’articulant autour de deux axes : créer de la richesse, donc de l’emploi et de la
croissance et développer des activités exportatrices à haute valeur ajoutée, le plan émergence
témoigne de l’engagement et de la volonté affirmée du Maroc à aménager des pôles de
compétitivité structurés autour de projets de coopération technologique et privilégiant la
logique de réseaux. Une telle approche a pour objectif d’impulser l’émergence et le
développement de nouveaux métiers ou ce que le ministre de l’Industrie, du Commerce et de
la nouvelle Technologie, monsieur Réda CHAMI a qualifié de « métiers mondiaux ». Il s’agit
de huit grands secteurs stratégiques qui devraient représenter 70% de la croissance industrielle
au Maroc à partir de 2015, doper la croissance annuelle du PIB de 1,6 % (soit 90 Mds DH
additionnels) et créer 400 000 emplois.
La logique qui sous-tend la mise en place du plan d’émergence est la structuration de l’action
territoriale autour de « pôles de compétitivité » tout en tenant compte de certaines spécificités
régionales.
Aussi, pour soutenir et renforcer l’opérationnalisation de ces pôles, les pouvoirs publics ont
mis en place deux dispositifs d’accompagnement. Le premier consiste en la création de
plateformes industrielles intégrées (P2I). À terme, les autorités marocaines souhaitent que ces
P2I se transforment en pôles de compétitivité.
Engagé dans une dynamique de croissance depuis la mise en oeuvre du Plan Émergence en
2005, et la conclusion, en 2009, du Pacte National pour l’Emergence Industrielle, le secteur
industriel marocain a réalisé des résultats tangibles16. Et, afin de consolider les fondements
de l’édifice industriel et améliorer la performance des pôles de compétitivité déjà mis en
place, les pouvoirs publics ont lancé un plan plus ambitieux qui s’étale sur 6 ans et avec un
nouvel esprit et une nouvelle philosophie. Il s’agit du « Plan d’accélération industrielle 2014-
2020 ».
Les grandes lignes directrices et axes stratégiques de ce PAI sont synthétisés dans la fiche
synoptique ci-dessous :
Parmi les principaux problèmes les plus importants rencontrés par les pays en développement
pour s’approprier les parties du savoir qui leur échappent, il s’agit essentiellement de la
réduction de la dépendance technologique et la fixation des stratégies adaptées à leurs
caractéristiques économiques. Cet état de fait, constitue un facteur contribuant aux écarts de
niveaux de croissance entre les pays développés et ceux en développement, que certains
auteurs du courant institutionnaliste expliquent par les divergences et les spécificités des
structures institutionnelles.
Avec la prise en conscience de ces changements mondiaux, le Maroc, à son tour, a commencé
à instaurer des facteurs organisationnels, institutionnels, et du changement technique dans ses
visions stratégiques. Et cela dans le but de surmonter les obstacles qui bloquent le processus
d’apprentissage et celui de la dynamique d’innovation technologique, et de devenir une
économie fondée sur la connaissance.
De ce fait, une nouvelle politique d’installation des pôles de compétitivité et des technopôles a
été mise en place, qui a pour ambition de redynamiser le développement économique des
territoires nationale, et de contribuer à la promotion de l’innovation, de la recherche et
développement, et de stimuler l’appropriation et le transfert des connaissances.
Dans ce contexte, la seule mise en réseau des différents acteurs du territoire, peut permettre
l’émergence des « écosystèmes de la connaissance », et permettre véritablement aux pôles de
compétitivité et technopôles de jouer leur rôle de catalyseur de l’innovation et du
développement économique. De ce fait de participer à l’émergence d’une économie de la
connaissance, qui est aujourd’hui un facteur d’attractivité majeur.
Par ailleurs, la vision marocaine en intégrant cette économie, à travers les projets de
technopôles, est de favoriser la création d’un réseau national pour la recherche scientifique et
technologique, en vue de mettre à niveau la production industrielle et de diversifier l’offre en
service. Il s’agit de mobiliser les compétences marocaines et leur capacité à convertir leur
savoir en savoir-faire et savoir innover.
Conclusion
Les industrialisés cherchent à focaliser leurs politiques de développement sur les domaines à
fort contenu en innovation
Références bibliographie
Omar OUHEJJOU et Fatima Zohra SOSSI ALAOUI « Les pôles de compétitivité à l'ère de
l'économie de la connaissance : une nouvelle perspective de développement économique au
Maroc » Novembre 21-23, 2013