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Thème de la présentation 

Economie de la connaissance et compétitivité territoriale

Encadré par

Dr. SOUSSI Nourddine

Préparer par

EDDAKHOUCH Lhoucine
ESSAMLALY Hasna
LAGHOUZAL Yassine

Mater analyses et politique économiques

2020/2021
Introduction
À l’instar de ces dernières années, l’économie de la connaissance et de l’innovation
commencent à être mieux connue à l’intérieur des aires métropolitaines dont ils sont un
élément moteur de la croissance économique également, il est incontestable que l’on assiste à
une nouvelle redistribution des activités dans l’espace. Le territoire est vu comme le niveau
qui s’adapte de plus, aux enjeux d’un contexte international marqué par des mutations
profondes. Face à ce renouvellement, on voit apparaître des configurations territoriales basées
sur l’innovation, et sur la concentration géographique d’un ensemble d’intervenants
différents, offrant une capacité d’adaptation aux acteurs locaux.

Problématique
Dans quelle mesure, l’économie de la connaissance contribuera-elle à promouvoir le
territoire ?

Axe 1: L’économie de la connaissance

1. Définition

La production de biens et services fait appel à une masse de connaissances de plus en plus
importante qui devient une source principale de création de richesse. La compétitivité des
entreprises dépend pour une large partie de cette capacité à mobiliser la connaissance qui est
devenue un actif immatériel, une autre forme de richesse

l’OCDE définit les économies fondées sur la connaissance comme « celles qui sont
directement fondées sur la production, la distribution et l’utilisation de la connaissance et de
l’information ». Cette conception a suscité de nombreux travaux empiriques dans lesquels un
secteur spécialisé dans la production de connaissance est isolé.

Machlup (1962) regroupe dans ce secteur l’éducation, les activités de communication, les
équipements de traitement de l’information, les services d’information et les autres activités
associées à l’information. Si l’on adopte cette conception, l’expansion de l’économie fondée
sur la connaissance ne fait aucun doute et se mesure par la croissance de la part de la valeur
ajoutée de ces secteurs.

L’économie de connaissance a pour objectif de transformer les connaissances à l’innovation


qui est la capacité individuelle ou organisation qui fait un changement radical au niveau des
produits d’une entreprise.

2. Indicateurs
 Sur le plan méthodologique

Il utilise un certain nombre d’indicateurs, tirés en majorité à partir de données secondaires


disponibles au niveau international et utilisées également par les organes officiels algériens.
Les choix ont porté sur deux catégories d’indices : ceux qui sont liés aux performances
économiques et sociales pour souligner l’idée du bien-fondé d’un régime économique fondé
sur la connaissance et ceux qui traduisent directement l’état de développement des
connaissances. Les indicateurs traditionnels ont des liaisons différentes par rapport à la
connaissance : certains sont directement liés à la connaissance et peuvent traduire d’une
manière incontestable une capacité locale de maîtrise de la connaissance alors que d’autres lui
sont indirectement liés. Pour une évaluation globale de l’état d’avancement de l’EFC en le
Maghreb, la méthodologie de la WBI qui mobilise 14 indicateurs connue sous le nom de
KAM (Knowledge Assessment Methodology) a été utilisée d’une manière prépondérante

 Au plan qualitatif

L’analyse intègre, le rôle des acteurs susceptibles d’augmenter les chances de mise en œuvre
d’une démarche de l’EC et des institutions. Ceci est fondé sur le fait que quel que soit le bien-
fondé de l’argumentaire quantitatif, il est nécessaire que les acteurs à tous les niveaux et en
particulier au niveau central portent le projet et y adhèrent. Celle-ci ne peut se manifester que
s’ils sont bien conscients des enjeux, que s’ils sont motivés c’est à dire qu'ils mesurent
pleinement les gains et les pertes qui peuvent résulter d’une non-reconnaissance de
l’importance de la connaissance à l’heure actuelle.

3. Politique publiques et nouvelles exigences de l’économie fondée sur la


connaissance

3.1 Exigences

Au plan national, la capacité à mobiliser les connaissances nationales devient un facteur


essentiel sachant que souvent, une large partie du reste non utilisé ou mal utilisé pour une
variété de raisons qu’il est difficile d’expliquer ici. Ceci concerne la mobilisation à tous es
niveaux au niveau national, mais également au niveau de l’entreprise et des territoires. Le
génie créatif n’est pas localisé à un seul niveau mais diffus et présent à tous les niveaux. Ceci
pose indirectement deux problématiques : celle de pouvoir retenir ses compétences et donc
limiter les phénomènes du brain drain qui est la source de tant de déperdition de ressources
intellectuelle. La seconde, c’est celle de la mobilisation du capital de la diaspora et par
conséquent la capacité à insuffler un courant de brain gain comme l’ont montré les
expériences de la Corée du Sud, mais également celle de l‘Inde et de la Chine.

Au plan international, il s’agit d’émarger dans la connaissance mondialisé à travers une


multitude de moyens et d’outils disponibles à travers une intensification de l’usage des TIC :
les réseaux de coopération et d’échange. Ici, c’est la capacité à s’insérer dans des réseaux
mondialisés qui compte et qui est souvent déterminante dans la conduite des projets de
développement.

3.2. Le nouveau rôle des politiques publiques

Pour répondre à toutes ces exigences, les politiques publiques sont appelées à jouer un
nouveau rôle. Il s’agit tout d’abord d’asseoir le cadre général de l’Economie de la
connaissance. La création d’externalités positives constitue, la fonction qui relève par
excellence des politiques publiques du fait de l‘imperfection du marché et son incapacité à
prendre en charge cette fonction. L’une des fonctions qui permet cette création et cette
diffusion, ce sont tous les programmes que prennent les décideurs publics : éducation,
enseignement et formation mais également les dépenses de recherche et développement et en
particulier tout ce qui relève de la recherche fondamentale que le marché n’est pas prêt de
prendre en charge. Les politiques publiques doivent également poursuivre l’objectif de
diffuser les résultats de recherche au maximum et surtout d’organiser la valorisation des
résultats notamment dans les pays où un véritable marché de l’innovation n’existe pas.

Les politiques publiques auront pour charge également de « socialiser au maximum » les
savoirs et de renforcer les logiques collectives. Ceci voudra dire qu’il y est nécessaire de lutter
contre tous les phénomènes et les obstacles qui entravent ces processus. Il s’agit de lutter
contre les rentiers et les gatekeepers pour favoriser au maximum la création « d’externalités
de la connaissance ».

3.3. Les mécanismes

Un certain nombre de mesures institutionnelles sont nécessaires pour la mise en place de ces
politiques et en particulier ceux qui permettent de créer un climat favorable à la mobilisation
des connaissances.
 Réformer le droit de propriété intellectuelle, le code des investissements et la
facilitation des procédures.
 Réformer les procédures bancaires, fiscales et de renforcer la régulation
macroéconomique.
 Un grand déficit existe en matière de bonne gouvernance. Il s’agit ici d’assurer une
bonne gouvernance d’une manière générale et une gouvernance propre au savoir en
particulier.
 Gestion des interfaces entre les différents piliers de la connaissance sont
fondamentales et constituent la clé de la réussite du processus d’insertion dans
l’économie du savoir.
 Des mécanismes nouveaux doivent être mobilisés. Le financement de la recherche, les
start-up et la mobilisation et la gestion du capital risque.

AXE2 : Les politiques d’attractivité territoriale

1- Articuler les politiques de développement endogène et d’attraction

Les politiques d’attractivité et les APLs qui les mettent en œuvre peuvent jouer deux rôles
bien distinctes au sein de l’ensemble des politiques de développement territoriales, selon des
logiques que nous qualifierons de descendant et ascendante.

- Parce que l’accueille des capitaux étrangers ne constituent pas un but en soi. Les
politiques d’attractivité sont en effet en principe subordonnées à des objectifs plus
large : combattre le chômage, stimuler les capacités d’innovation, assurer un
développement spatialement équilibré du territoire, etc. c’est ce que nous appellerons
la logique descendante, qui intègre l’action des agences ans une hiérarchie
administrative piloté (en principe) par le politique.

- A l’inverse, parce l’effort mené en vue d’améliorer l’attractivité du territoire a


nécessairement des implications sur la plupart des autres politiques publiques, dans la
mesure où celles-ci contribuent à la création d’un environnement plus au moins
favorable aux affaires : droit u travail et des sociétés, développement des
infrastructures, éducation, etc. c’est ce que nous appellerons la logique ascendante, qui
donne à l’API un rôle d’influence sur les choix politiques et sur la programmation de
l’action publique du fait de sa compétence particulière sur les questions de
localisation.

La boucle ascendante

Elle consiste pour l’API à participer, dans la mesure de ses compétences propres, à la
définition et à la mise en œuvre de développement endogène du cluster, notamment dans les
deux domaines suivants :

1) Le conseil au décideur politique. Compte tenu de la leur connaissance de la réalité


internationale dans ses différentes aspect (critères de localisation des investisseurs,
forces et faiblesses d cluster par rapport à ses concurrents), les API sont
particulièrement bien déplacés pour identifier les données où des politiques publiques
ciblées ou transversales pourraient permettre de remédier à certains faiblesses, de
mieux valoriser certains atouts existants ou potentiels, de surmonter sur certains
blocages. Elles peuvent être amenées, dans un cadre plus au moins formalisé, à jouer
le rôle d’une force de réflexion et de proposition auprès des pouvoirs publics pour
suggérer des mesures ou des actions concrète dans différents domaines, allant de la
politique fiscale à la formation, en passant par les infrastructures ou le
droit/réglementation des affaires.
2) L’action directe pour le développement des clusters. L’API peuvent contribuer à la
définition et au lancement du « produit » territorial, mener des opérations
d’aménagement foncier, mettre en place des structures de support et
d’accompagnement au entreprises locale.

Les principales étapes de ce processus de « création/promotion » d’une offre territoriale sont


les suivantes :

- Identification d’un type d’activité présentant de bonne perspectives de développement (ex :


back office d’assurance dans la région de Mans, vaccinologie de cancer à Lyon réparation de
navigation de plaisance sur la côté dd’Azur…).

- Analyses des forces et faiblesses du territoire pour l’attraction de ses activités (analyse de
filière, de chaîne de valeur, de secteur,ect.)

- Action endogènes pour le renforcement des différents maillons de l’offre (création d’une
formation manquante en calcul actuariel, mobilisation de potentiel hospitalier pour la
réalisation de test cliniques, ajout de cale de radoub de plus fort capacité…).

- Mobilisation des acteurs locaux (institutionnels, entreprises, centre de recherche et de


formation) auteur d’un objectif d’attraction de nouvelle entreprises dans les activités
concernés.

- Puis définition d’une politique de promotion et de lancement d’opération et de prospection


ciblées.

La boucle descendante

Elle consiste pour l’API à mettre son action de prospection/promotion au service des objectifs
généraux de développement des clusters. De manière quelque peu stylisée, cette démarche
suit les étapes suivantes :

 Elaboration d’un diagnostic SWOT (Strength-Weaknesses-Opportunities-Threats)


permettant à la fois d’identifier les points fort sur lesquels appuyer le discours
promotionnel et les points faibles que le recours à certain types d’investisseurs
externes peut permettre de pallier, ainsi que les opportunités de développement liées
aux tendances du « marché » de l’investissement international
 Elaboration sur la base des résultats précédents, et en liaison avec les structures de
gouvernances du cluster, d’objectif de prospection cohérents avec la stratégie de
développement du cluster, identification des groupes d’entreprises cibles.

 Définition d’un programme de prospection et réalisation des outils promotionnels


nécessaires

2 Les Politiques active de développement endogènes

2.1 L’attraction des financements

Cette démarche peut prendre deux formes distinctes :

 La prospection d’entreprises susceptible d’externaliser une partie de leur effort de


rechercher ou d’acheter des brevets auprès des laboratoires locaux (public
notamment). Cette politique a par exemple été mise en œuvre de manière systématique
par les autorités galloises afin de valoriser le potentiel des universités locales.

 La recherche de capitaux étrangers susceptible de s’investir dans les entreprises


locales (capitaux-risques, fonds d’amorçage, etc. Ces formes d’investissement ont, par
exemple, puissamment contribué au financement des start-up israéliennes en haut
technologies.

2.2 L’accueil des compétences et des ressources humaines

Longtemps focalisées sur le seul accueil des projets d’investissement, les agences de
promotion s’intéressent de plus en plus à l’attraction des ressources humaines de qualité
(chercheurs, étudiants de bon niveau, cadre et ingénieurs détenteurs d’un savoir-faire
industriel ou managérial). L’idée est que ces compétences, qui deviennent à leur tour
« internationalement mobiles », peuvent contribuer à dynamiser les systèmes nationaux
d’innovation.

Ces politiques peuvent passer par des compagnes de recrutement, octroi de carte de séjour, de
bourses, de conditions fiscales avantageuses, etc. Elles ont déjà fait l’objet, à des degrés
divers, d’initiatives dans plusieurs pays européens :
- Allemagne. Les autorités cherchent à favoriser l’internationalisation des programmes
universitaires, la venue de chercheurs étrangers. Elles ont lancé une compagne
ponctuelle d’octroi de cartes de travail pour des personnes maîtrisant des compétences
recherchées. Mais cette politique a eu un succès mitigé.

- Italie. Il existe quelque programmes destinés à les talent ( x : projets du ministère des
affaires étrangères «  Invest your talent in Italy » ; Programme « retour des cerveaux »
du ministère des universités et de la recherche).

- Irland. Les autorités cherchent à attirer les compétences de haut niveau à travers
l’octroi privilégié de « green cards ».

- Royaume-Uni. L’attraction des compétences passe par le « Global entrepreneur


programm » lancé en 2003, ainsi que par des programmes d’accueil de migrants
qualifiés.

- Pays Bas. Une politique d’immigration choisie a été mise en place.

En France, le plan « gouvernement pour l’attractivité », mis en place depuis 2003 comporte
plusieurs mesures visant à faciliter l’accueil en France des cadres impatriés, des étudiants de
qualité et des chercheurs de haut niveau. Les agences de promotion ont également lancé
quelques programmes spécifiques.

2.3 L’accueil des centres de R&D et des coopérations

Enfin, la politique d’attraction peut viser à inciter les firmes multinationales à localiser
directement leurs activités de R&D dans le territoire. Les objectifs visés ? Accroitre la
capacité globale de recherche locale, former et employer des chercheurs, contribuer au
rayonnement scientifique du territoire, faire bénéficier celui-ci de la diffusion des découvertes
réalisées localement par la firme étrangère. Cette démarche peut prendre deux formes
distinctes :
 L’attraction de centres de R&D sur le territoire. On estime par exemple que près de
140 projets internationaux de centres de recherche s’implantent chaque année en
Europe.

 Le rapprochement entre firmes nationales et étrangères pour le lancement de


programme de R&D en partenariat. Des efforts sont actuellement menés en ce sens par
certaines agences de promotion de l’investissement (API).

3. Les politiques volontaristes

 Sophia-Antipolis. A été lancée en 1962 par le Sénateur Pierre Laffite, l’idée


d’implanter un technopôle spécialisé dans l’accueil des activités d’information et de
télécommunication.
 Leurs principaux domaines d’activités sont les technologies de l’information, mais
aussi les sciences de la vie et l’environnement.
 Pôle de compétitivité Française. Lancé en 2004, et du 12 juillet 2005 à 6 mars 2006,
66 pôles de compétitivités ont été labélisés dont 16 pôles mondiaux. La politique de
pôle de compétitivité consiste à encourager la formation de structure locale de
partenariat unissant entreprises, laboratoire de recherche et institution d’enseignement.

AXE 3 : Pôles de compétitivité : fondements et définitions

1- Définitions

Le concept de pôles de compétitivité est un terme générique regroupant plusieurs déclinaisons


théoriques. Ils se sont assimilés à des formes hybrides d’agglomération des activités, qui
intègrent à la fois une logique territoriale et une logique d’innovation. Cette position ajoute
une certaine « pénombre sémantique » (Veltz, 1996) aux multiples définitions et applications
qui ont été accordées à ce concept.

Les pôles de compétitivité peuvent être considérés comme des regroupements géographiques
d’entreprises et d’organisations travaillant dans des domaines voisins. D’après la définition
proposée par Porter (1998), les pôles sont « des concentrations géographiques d’entreprises
liées, de fournisseurs spécialisés, de prestataires de services, d’entreprises de secteurs
connexes, et d’institutions associées opérant dans différents domaines, où ils se font
concurrence mais coopèrent également » (OCDE, 2009, 28).

En fait, cette notion de pôles de compétitivité renvoie à la nécessité de la coordination de


l’ensemble des acteurs, dans le cadre de la mise en place d’un système productif localisé. Il
s’agit de promouvoir un dispositif permettant une appropriation des savoirs et leurs diffusions,
à travers un partenariat entre des organisations de recherche et développement (R&D) et le
monde de la production, pour accroître la compétitivité des territoires et des entreprises
concernées. Cette politique localisée cherche, ainsi, à répondre aux nouveaux enjeux posés
par la coordination des acteurs économiques et les institutions du savoir.

2- La dimension territoriale des pôles de compétitivité

Le paradigme de développement territorial, postule que le territoire est le niveau le plus


pertinent et le plus adéquat pour la conception des politiques de développement. «
L’hypothèse qui sous-tend cette notion de développement territorial postule que le territoire
constitue un levier d’action, générateur de changement » (Razafindrazaka, 2012)

Par ailleurs, Deffontaines, Marcelpoil et Moquay définissent le développement territorial en


tant que « l’augmentation de la capacité des acteurs situés d'un territoire à en maîtriser les
dynamiques d’évolution qui les concernent » (Deffontaines et al. 2001, 39). Cette
interprétation se focalise sur le degré d’autonomie dont ils disposent les acteurs locaux, pour
la conception des initiatives permettant de se positionner dans un processus de diversification
et d'enrichissement des activités économiques et sociales sur le territoire.

À partir de cette vision, les pôles de compétitivité, en tant que réseau et un construit
regroupant un ensemble d’acteurs sur le territoire, ils permettent d’engendrer des initiatives et
des stratégies de productions et d’innovation, offrant aux territoires une certaine dynamique
d’évolution et d’attractivité. De ce fait, la coordination et la coopération entre ses acteurs
deviennent au centre de processus de leurs développements, « en visant la création des
ressources territoriales plutôt que l'allocation optimale de ressources dont seraient dotés
initialement le territoire » (Koop, Landel et Pecqueur, 2010).

Ainsi, avec l’émergence d’un monde qui s’internationalise et d’une économie basée sur la
connaissance et le savoir, la compétitivité repose principalement sur le degré et « la capacité
de l’offre ». Il s'agit de produire des biens et services innovants et être en mesure de les
vendre sur un marché de plus en plus ouvert et concurrentiel. (Alaoui, Berthe, 2009, 93).
L’innovation devienne, ainsi, l’élément prépondérant dans la compétitivité et la croissance des
institutions des pôles, et de même l'émergence des territoires compétitifs.

L’idée est de valoriser les capacités et les opportunités économiques du territoire, dans
l’environnement international, condition essentielle à la dynamique de l’innovation locale et
par conséquent d’engendrer la compétitivité et la dynamique de territoire.

En définitive, il apparaît que les pôles de compétitivité, engendrent plusieurs dimensions,


parmi celles-ci on peut citer : la dimension « transactionnelle dont le pôle permet de réduire
les coûts de transaction, organisationnelle où le pôle permet de mieux structurer les stratégies
d'entreprises, cognitive à travers laquelle le pôle constitue une source d'apprentissage et
d’innovation » (Zanzouri, 2009, 201), et territoriale par laquelle le pôle tisse des liens
d’interdépendance et combine entre le territoire, l’industrie, la formation et l’innovation.

2- Technopôles, pôles de compétitivité au Maroc : état des lieux

Face aux enjeux de l’ouverture économique et de la mondialisation, et une la mutation vers


une économie fondée sur la connaissance, le Maroc se trouvait devant la nécessité de faire
face à l’ensemble des exigences de cette nouvelle économie. C’est pour cela, il a pris la
trajectoire de la diversification de leurs activités, en lançant des politiques visons à
redynamiser son économie, tout en se basant sur les spécificités locales de son territoire.

Pour le cas du MAROC, les projets de mise en place des pôles de compétitivité et de
technopôles, s’inscrivent dans le cadre du « Pacte National Pour L’Émergence Industrielle ».
Un programme ambitieux lancé par le gouvernement marocain, couvrant la période 2009 –
2015. Ce programme a pour but d'assigner aux secteurs concernés un ensemble d’objectifs, tel
que la création d'emplois industriels pérennes et la réduction du chômage urbain,
l'augmentation du PIB industriel, l'appui à l'investissement industriel, tant national
qu'étranger, et également la contribution à la politique d'aménagement du territoire.

2-1 Le plan émergence

Adopté en 2006, le « Pacte Émergence ou plan émergence » a fixé les objectifs stratégiques
de la politique industrielle du pays en ciblant les secteurs clés pour lesquels le Maroc présente
des avantages compétitifs et qui devraient représenter 70% de la croissance industrielle d’ici
2015. S’articulant autour de deux axes : créer de la richesse, donc de l’emploi et de la
croissance et développer des activités exportatrices à haute valeur ajoutée, le plan émergence
témoigne de l’engagement et de la volonté affirmée du Maroc à aménager des pôles de
compétitivité structurés autour de projets de coopération technologique et privilégiant la
logique de réseaux. Une telle approche a pour objectif d’impulser l’émergence et le
développement de nouveaux métiers ou ce que le ministre de l’Industrie, du Commerce et de
la nouvelle Technologie, monsieur Réda CHAMI a qualifié de « métiers mondiaux ». Il s’agit
de huit grands secteurs stratégiques qui devraient représenter 70% de la croissance industrielle
au Maroc à partir de 2015, doper la croissance annuelle du PIB de 1,6 % (soit 90 Mds DH
additionnels) et créer 400 000 emplois.

La logique qui sous-tend la mise en place du plan d’émergence est la structuration de l’action
territoriale autour de « pôles de compétitivité » tout en tenant compte de certaines spécificités
régionales.

Aussi, pour soutenir et renforcer l’opérationnalisation de ces pôles, les pouvoirs publics ont
mis en place deux dispositifs d’accompagnement. Le premier consiste en la création de
plateformes industrielles intégrées (P2I). À terme, les autorités marocaines souhaitent que ces
P2I se transforment en pôles de compétitivité.

2-2 Plan d’Accélération Industrielle (PAI)

Engagé dans une dynamique de croissance depuis la mise en oeuvre du Plan Émergence en
2005, et la conclusion, en 2009, du Pacte National pour l’Emergence Industrielle, le secteur
industriel marocain a réalisé des résultats tangibles16. Et, afin de consolider les fondements
de l’édifice industriel et améliorer la performance des pôles de compétitivité déjà mis en
place, les pouvoirs publics ont lancé un plan plus ambitieux qui s’étale sur 6 ans et avec un
nouvel esprit et une nouvelle philosophie. Il s’agit du « Plan d’accélération industrielle 2014-
2020 ».

Les grandes lignes directrices et axes stratégiques de ce PAI sont synthétisés dans la fiche
synoptique ci-dessous :

PAI Éléments explicatifs


Les objectifs généraux, à -la création d’un demi-million d’emplois, pourtié provenant
l’horizon des IDE et pour moitié du tissu industriel national rénové
2020. -L’accroissement de la part industrielle dans le PIB
de 9 points, passant de 14% à 23% en 2020
Objectifs Spécifiques - Augmenter la capacité d’absorption des nouveaux actifs
- Accroître la part de l’industrie dans le PIB
- Dynamiser la capacité d’exportation sur les plans
quantitatif et qualitatif
- Améliorer les capacités d’accueil des investisseurs
- Développer la productivité par un appui ciblé au tissu
industriel
- Un positionnement à l’international plus marqué
Approche Le PAI a introduit une approche intégrée fondée sur
la mise en place d’écosystèmes industriels.
Déploiementdes écosystèmes La démarche adoptée pour la mise en place d’écosystèmes
se déploie en 4 étapes :
- Structuration en écosystème
- Élaboration des leviers spécifiques
- Contrats de performances
- Déploiement opérationnel
Secteurs industriels cibles - L’Offshoring- L’électronique- L'automobile,
L'aéronautique –Textile – Construction -L’industrie
pharmaceutique – Cuir - Industries mécaniques et
métallurgiques - Chimie et parachimie - Énergie
renouvelable - IMM
Pilotage et gouvernance de la Le suivi de la mise en œuvre du PAI est assuré par un
stratégie comité interministériel qui veille à la réalisation des projets
initiés et à l’exécution des conventions
conclues entre les divers partenaires impliqués.

3- Pôles de compétitivité, technopôles : au centre des stratégies d’insertion de l’économie


à la connaissance

Parmi les principaux problèmes les plus importants rencontrés par les pays en développement
pour s’approprier les parties du savoir qui leur échappent, il s’agit essentiellement de la
réduction de la dépendance technologique et la fixation des stratégies adaptées à leurs
caractéristiques économiques. Cet état de fait, constitue un facteur contribuant aux écarts de
niveaux de croissance entre les pays développés et ceux en développement, que certains
auteurs du courant institutionnaliste expliquent par les divergences et les spécificités des
structures institutionnelles.

Avec la prise en conscience de ces changements mondiaux, le Maroc, à son tour, a commencé
à instaurer des facteurs organisationnels, institutionnels, et du changement technique dans ses
visions stratégiques. Et cela dans le but de surmonter les obstacles qui bloquent le processus
d’apprentissage et celui de la dynamique d’innovation technologique, et de devenir une
économie fondée sur la connaissance.

De ce fait, une nouvelle politique d’installation des pôles de compétitivité et des technopôles a
été mise en place, qui a pour ambition de redynamiser le développement économique des
territoires nationale, et de contribuer à la promotion de l’innovation, de la recherche et
développement, et de stimuler l’appropriation et le transfert des connaissances.

D’autre part, la mise en place de cette territorialisation du développement économique et


d’une économie de la connaissance au Maroc, s’inscrit dans un environnement où les
contraintes en matière d’urbanisation, d’emplois et de développement sont très fortes et
nécessitent la création d’instruments efficaces et rapides.

Cette politique d’installation des zones d’activités industrielles et économiques constitue un


garant des piliers de l’économie du savoir. Puisque les pôles de compétitivité et les
technopôles facilitent la forte diffusion des connaissances, et aussi un apprentissage collectif
par le biais de la proximité, ainsi que ces dispositifs donnent beaucoup d’importance à la
recherche et développement (R&D) en faveur de l’ensemble des collaborateurs, chose qui
permet de créer des écosystèmes actifs stimulant l’innovation, et par la suite réaliser un taux
de croissance aidant ce pays à faire des sauts technologiques et de rattraper les pays les plus
avancés.

Les grappes d’entreprises, dans le contexte de l’économie de la connaissance, jouent un rôle


essentiel. Ils permettent de réunir sur un territoire tous les ingrédients nécessaires pour créer
de la valeur liée à cette nouvelle économie. Par ailleurs, ces configurations territoriales
constituent le socle de l’émergence et du développement des pôles compétitifs, à travers la
confrontation entre l’univers des entreprises, centres d’innovation et de R&D, et d’universités
sur un même domaine d’activité, dans un processus permettant à la connaissance de devenir
un facteur de production majeur, qui nécessite une plus grande synergie entre les acteurs, qui
sont tour à tour producteurs et consommateurs de cette connaissance.

Dans ce contexte, la seule mise en réseau des différents acteurs du territoire, peut permettre
l’émergence des « écosystèmes de la connaissance », et permettre véritablement aux pôles de
compétitivité et technopôles de jouer leur rôle de catalyseur de l’innovation et du
développement économique. De ce fait de participer à l’émergence d’une économie de la
connaissance, qui est aujourd’hui un facteur d’attractivité majeur.

L’existence d’une économie de la connaissance et du savoir est un facteur essentiel


d’attractivité de l’investisseur étranger, dans la mesure où elle permet de développer une
capacité de recherche et de développement, de favoriser les gains de productivité, et de créer
de nouveaux avantages comparatifs.

Par ailleurs, la vision marocaine en intégrant cette économie, à travers les projets de
technopôles, est de favoriser la création d’un réseau national pour la recherche scientifique et
technologique, en vue de mettre à niveau la production industrielle et de diversifier l’offre en
service. Il s’agit de mobiliser les compétences marocaines et leur capacité à convertir leur
savoir en savoir-faire et savoir innover.

Conclusion

L’économie de la connaissance est liée aux politiques publiques. A travers la notion de


création d’externalités qui est un élément essentiel, nous avons pu examiner certains
quelques-unes des liaisons possibles. C’est une porte d’entrée mais pas la seule.

Les industrialisés cherchent à focaliser leurs politiques de développement sur les domaines à
fort contenu en innovation

Il est nécessaire d’avoir vision de l’Economie de la Connaissance, un changement de


comportement, études et comportements : partage et comportements collectifs.

Références bibliographie

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pour le Maghreb ?» Revue Algérienne de Management, Vol.1 n°1. Janvier-Juin 2007
P. Lemoine « l’économie de la connaissance et ses territoires » 2010

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BASEE SUR LES TIC ET LES PME : Analyse comparative de deux régions tunisiennes ;
Grand Tunis et Sfax »,2013.

P. WILMOTTE, « ANCRAGE TERRITORIAL DE L’ÉCONOMIE DE LA


CONNAISSANCE : RÉFLEXIONS POUR LA PROVINCE DE Luxembourg »,2019.

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F. HATEM, « politique d’attractivité et l’économie de la connaissance : le rôle-clés de


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le cas de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle »,2013.

O. OUHEJJOU et F. SOSSI ALAOUI, « Les pôles de compétitivité à l'ère de l'économie de la


connaissance : une nouvelle perspective de développement économique au Maroc »,2013.

El ALAMI Driss « RÉFLEXION SUR LA POLITIQUE DES PÔLES DE COMPETITIVITE


AU MAROC : Approche comparative » Numéro 7 : Décembre 2018

Omar OUHEJJOU et Fatima Zohra SOSSI ALAOUI « Les pôles de compétitivité à l'ère de
l'économie de la connaissance : une nouvelle perspective de développement économique au
Maroc » Novembre 21-23, 2013

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