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Université Sultan Moulay Slimane

Faculté d’économie et de gestion de Béni-Mellal

Licence fondamentale en économie et gestion

Sujet de recherche :

Le rôle de la politique monétaire dans la gestion de


l’inflation au Maroc

Préparé par : HARIR MERYEM


HAZZAB OTHMANE
KABIT NADIA

Sous l’encadrement de :

Pr. Mohamed Jalal El ADNANI


Pr. EL Mostafa EL GHIOUAN

Année universitaire 2022-2023


DEDICACE

Nous dédions cet ouvrage A nos mères qui nous soutenu et encouragé durant ces années
d’études.

Qu’elle trouve ici le témoignage de notre profonde reconnaissance.

A nos frères, nos grands-parents et ceux qui ont partagé avec nous tous les moments
d’émotion lors de la réalisation de ce travail.

Ils nous ont chaleureusement supportés et encouragés tout au long de nos parcours.

A nos familles, nos proches et à ceux qui me donnent de l’amour et de la vivacité.

A tous nos amis qui nous ont toujours encouragés, et à qui nous souhaitons plus de succès

1
Remerciements

En préambule à ce mémoire nous remerciant dieu qui nous a aidé et nous a donné la patience
et le courage durant ces années d’étude.

Nous souhaitons adresser nos remerciements les plus sincères aux personnes qui nous ont
apportées leur aide et qui ont contribuées à l’élaboration de ce projet ainsi qu’à la réussite de
cette formidable année universitaire.

Ces remerciements vont tout d’abord au corps professoral et administratif de la Faculté


d’Economie et Gestion et l’Université Sultan Moulay Slimane, pour la richesse et la qualité
de leur enseignement et qui déploient de grands efforts pour assurer à leurs étudiants une
formation actualisée.

Nous tenant à remercier sincèrement Monsieur EL GHIOUAN MUSHTAPA et


MOHAMED JALAL EL ADNANI qui, en tant qu’encadrant, s’est toujours montré à
l’écoute et disponible tout au long de la réalisation de ce projet, ainsi que pour l’inspiration,
l’aide et le temps qu’il a bien voulu nous consacrer et sans qui ce projet n’aurait jamais vu le
jour. Nos vifs remerciements vont également aux membres du jury pour l’intérêt qu’ils
portent à notre recherche en acceptant d’examiner notre travail et de l’enrichir par leurs
propositions.

Enfin, nous tenons également à remercier toutes les personnes qui ont participé de près ou de
loin à la réalisation de ce travail

2
LISTE DES ILLUSTRATIONS

Liste des figures :


Figure 1 : L’équilibre sur le marché de la monnaie ......................................................................... 17
Figure 2: Le modèle keynésien ........................................................................................................... 22
Figure 3: Le sexe.................................................................................................................................. 36
Figure 4: A quelle tranche d'âge appartenez-vous ? ........................................................................ 36
Figure 5: Situation familiale ? ............................................................................................................ 37
Figure 6 : Quelle est votre situation actuelle ? .................................................................................. 37
Figure 7 : Quel est votre revenu mensuel/net actuel ? ..................................................................... 38
Figure 8 : Avez-vous remarqué des changements dans votre pouvoir d'achat au cours de la
dernière année ? .................................................................................................................................. 38
Figure 9 : Quels sont les principaux facteurs qui influencent votre pouvoir d’achat ? ................ 40
Figure 10 : Quelles sont les dépenses qui ont le plus d'impact sur votre pouvoir d'achat ? ......... 41
Figure 11: Comment avez-vous adapté votre comportement d'achat en réponse à des
changements dans votre pouvoir d'achat ? ....................................................................................... 42
Figure 12 : À votre avis, dans quelle mesure les fluctuations des prix des produits de première
nécessité affectent-elles votre pouvoir d'achat ? ............................................................................... 43
Figure 13: À votre avis, dans quelle mesure les fluctuations des prix des produits de première
nécessité affectent-elles votre pouvoir d'achat ? ............................................................................... 45
Figure 14 : Avez-vous recours à des stratégies spécifiques pour maximiser votre pouvoir d'achat,
par exemple l'utilisation de coupons de réduction, l'achat en vrac, la comparaison des prix, etc. ?
............................................................................................................................................................... 46
Figure 15 : Comment pensez-vous que votre pouvoir d'achat se compare à celui d'autres
personnes de votre entourage ou de votre communauté ? ............................................................... 47
Figure 16 : Si vous aviez la possibilité d'améliorer votre pouvoir d'achat, quelles mesures ou
politiques suggéreriez-vous ?.............................................................................................................. 48

Liste des tableaux :


Tableau 1: Les quatre marchés dans la théorie économique classique .......................................... 18

3
LISTE DES ABREVIATIONS

IPC : Indice des prix des consommations.


IPP : Indice des prix de production.
RPM : Rapport sur la politique monétaire
L’IPC : la mesure la plus couramment
IPI : l'indice des prix à l'importation
K : Le coefficient de Pigou.
M0 : Offre de Monnaie.
Md : la demande de Monnaie.
P : Niveau général des prix.
Y : Volume de production

4
Sommaire

Introduction Générale.............................................................................................................. 6

Partie 1 : les concepts théorique l’inflation et la politique monétaire ................................ 7

Chapitre 1 : les concepts clés l’inflation et la politique monétaire ..................................... 9

Introduction : ............................................................................................................................ 9

Section 1 : L ’inflation.............................................................................................................. 9

Section 2 : la politique monétaire.......................................................................................... 12

Chapitre 2 : les fondements théoriques de la politique monétaire .................................... 16

Section 1 : La politique monétaire et l’inflation selon approche classique ....................... 16

Section 2 : La politique monétaire et l’inflation Selon approche les keynésiens ............. 19

Partie 2: Le rôle de la politique monétaire dans la gestion de l ’inflation au Maroc ....... 24

Chapitre 1: Méthodologie de recherche ............................................................................... 26

Section 1: Analyse des rapports de la politique monétaire ................................................ 26

1.1 Définition de Le rapport de Bank Al-Maghreb sur la politique monétaires .............. 26

1.2Analyse des rapports de la politique monétaire ............................................................. 28

Section 2: Questionnaire ........................................................................................................ 31

Chapitre 2 : Discussion des résultats .................................................................................... 33

Section 1: Résultat de l'analyse documentaire .................................................................... 33

Section 2: Analyse et interprétation ..................................................................................... 36

Conclusion Générale .............................................................................................................. 53

5
Introduction Générale

L'inflation est un phénomène économique qui peut avoir des répercussions négatives
ou positive sur l'économie d’une paye, ce phénomène fait face tous les pays de monde. Une
inflation élevée peut entraîner une augmentation des prix des biens et services, une
dévaluation de la monnaie locale, pouvoir d'achat endommagé et une détérioration de la
stabilité économique globale. Pour cette raison, il est essentiel pour les gouvernements et les
banques centrales de mettre en place des politiques économiques efficaces pour contrôler
l'inflation.
Dans ce contexte, la politique monétaire joue un rôle crucial dans la gestion de
l'inflation. Cette dernière consiste en des actions délibérées des autorités monétaires d’un pays
(la Banque Central) sur la masse monétaire en circulation, dans le but de réguler l’économie
au service minimum d’inflation. Autrement dit, il s’agit de viser un taux d’inflation optimal et
sous contrôle ni trop élevé, au point de menacer le pouvoir d’achat des ménages, ni trop bas
pour ne pas porter atteinte à la capacite productive des entreprises, mais un taux que permet
de stabiliser le système financier.
L’objectif principal de ce mémoire est de déterminer l’importance de la politique monétaire
dans le Maroc pour contrôler l’inflation (les objectifs de la politique monétaire). Cette
situation nous posons les questions suivantes :
• Quel est le rôle de la politique monétaire dans la gestion de l’inflation au Maroc ?
• Quels sont les facteurs influencent l’efficacité de la politique monétaire dans la
gestion de l’inflation au Maroc ?
• Est-ce que la politique monétaire a été efficace dans la gestion de l’inflation au Maroc
?

En revanche. Notre projet est présent deux parties théorique et pratique, pour la première
partie construire deux chapitres, le 1er (les définitions de l’inflation et la politique monétaire)
et la 2éme (les fondements théoriques de la politique monétaire) selon les écoles classiques et
keynésiennes. Alors que pour terminer avec une analyse des rapports ancienne de Banque El-
Maghreb et fait un questionner pour études la réduction du pouvoir d'achat des Marocains
dans cette année dans la partie théorique.

6
Partie 1 : les concepts théorique l’inflation et la
politique monétaire

7
Introduction
L'inflation et la politique monétaire sont des concepts fondamentaux de l'économie qui ont un
impact significatif sur les économies nationales et les conditions de vie des populations.
L'inflation désigne l'augmentation continue et générale des prix des biens et des services au fil
du temps, tandis que la politique monétaire englobe les mesures prises par les autorités
monétaires pour gérer la quantité de monnaie en circulation et influencer les taux d'intérêt.
Une forte hausse des prix peut réduire le pouvoir d'achat des ménages et entraîner une baisse
de la valeur de la monnaie. Les individus peuvent se retrouver confrontés à un coût de la vie
plus élevé, ce qui peut nuire à leur bien-être économique. De plus, l'inflation peut également
avoir des effets négatifs sur les entreprises, notamment en augmentant les coûts de production
et en réduisant les marges bénéficiaires.
C'est là qu'intervient la politique monétaire. Les banques centrales et les autorités monétaires
ont pour mission de maintenir la stabilité des prix et de promouvoir une croissance économique
durable. Elles utilisent divers outils et stratégies pour atteindre ces objectifs, notamment
l'ajustement des taux d'intérêt, l'intervention sur les marchés financiers et la régulation de la
masse monétaire.
La politique monétaire peut être expansionniste ou restrictive, en fonction des conditions
économiques. Lorsque l'économie est en récession ou connaît une faible croissance, les
autorités monétaires peuvent adopter une politique monétaire expansionniste afin de stimuler
les dépenses et d'encourager les investissements. En revanche, lorsque l'inflation est élevée,
une politique monétaire restrictive peut être mise en œuvre pour freiner la demande et contrôler
les prix.
Pourtant, la mise en œuvre d'une politique monétaire efficace n'est pas sans poser de problèmes.
Les autorités monétaires doivent prendre en compte différents facteurs, tels que les attentes en
matière d'inflation, les indicateurs économiques, les chocs extérieurs et les objectifs de stabilité
financière. Les décisions de politique monétaire peuvent avoir un impact sur l'économie dans
son ensemble, en influençant les taux d'intérêt, l'investissement, l'emploi et le niveau de vie.

8
Chapitre 1 : les concepts clés : l’inflation et la
politique monétaire

Introduction :

Dans ce chapitre nous allons voir les différentes définitions de l’inflation et la


politique monétaire selon les grandes économistes, en plus de ça les types, les causes, les
avantages, les mesures de l’inflation., et pour la politique monétaire nous aborderons
comment la banque central (Banque Al-Maghreb) utilise la politique monétaire pour
contrôler l’inflation.

Section 1 : L ’inflation

1.1Définition de l ’inflation

• Selon Milton Friedman 1969 : l'inflation est "un phénomène monétaire qui survient
lorsque la quantité de monnaie en circulation augmente plus rapidement que la
production de biens et services ». En d'autres termes, l'inflation se produit lorsque la
demande de biens et services augmente plus rapidement que l'offre, ce qui entraîne une
hausse des prix.
• Selon Irving Fisher 1911 : a contribué à la compréhension de l'inflation en proposant
la théorie quantitative de la monnaie, qui stipule que la hausse des prix est directement
liée à l'augmentation de la quantité de monnaie en circulation. Dans cette théorie,
l'inflation est définie comme "l'augmentation de la quantité de monnaie en circulation,
par rapport à la quantité de biens et services disponibles"
• Selon Olivier Blanchard et Stanley Fischer 2009 : l’inflation est "l'augmentation du
niveau général des prix des biens et services dans l'économie" Ils soulignent que
l'inflation est un phénomène complexe qui peut avoir des causes variées, telles que
l'augmentation de la demande, les chocs de l'offre, les variations des coûts de
production, et les politiques monétaires.
• Selon John Maynard Keynes1936 : l'inflation est "l'augmentation de la quantité de
monnaie plus rapidement que la production de biens réels"

1.2 Les types d’inflation


Il existe plusieurs types d'inflation, qui peuvent être classés selon leurs sources et leurs
caractéristiques. Voici les principaux types d'inflation et leurs sources :

9
• Inflation par la demande : Ce type d'inflation est causé par une augmentation de la
demande de biens et de services, qui dépasse l'offre disponible sur le marché. Cela peut
se produire lorsque l'économie est en pleine croissance et que les consommateurs ont
davantage de revenus disponibles pour dépenser. L'augmentation de la demande peut
également être causée par une augmentation des dépenses gouvernementales ou des
investissements étrangers.
• Inflation par les coûts : Ce type d'inflation est causé par une augmentation des coûts
de production, qui est ensuite répercutée sur les prix des biens et des services. Les coûts
de production peuvent augmenter en raison de l'augmentation des prix des matières
premières, de l'augmentation des salaires ou des coûts de l'énergie.
• Inflation importée : Ce type d'inflation est causé par l'augmentation des prix des biens
importés. Cela peut se produire lorsque la monnaie locale perd de sa valeur par rapport
aux monnaies étrangères, ce qui rend les produits importés plus chers.
• Inflation anticipée : Ce type d'inflation est causé par les attentes des consommateurs
et des entreprises quant à une future augmentation des prix. Si les consommateurs et les
entreprises anticipent une augmentation des prix, ils peuvent être incités à acheter
davantage de biens et de services dès maintenant, ce qui entraîne une augmentation de
la demande et des prix.

Ces types d'inflation peuvent se chevaucher et se combiner pour créer des situations
d'inflation complexes. Les gouvernements et les banques centrales utilisent souvent des
politiques monétaires pour contrôler l'inflation et maintenir la stabilité économique.1

1.3 Les causes de l’inflation


L'inflation peut être causée par différentes raisons, qui sont souvent liées aux changements dans
l'équilibre entre l'offre et la demande sur le marché. Voici quelques-unes des causes les plus
courantes de l'inflation, avec des sources pour approfondir :
I. L'augmentation de la demande : Lorsque la demande de biens et de services augmente
plus rapidement que l'offre disponible, cela peut entraîner une hausse des prix et de
l'inflation. Cela peut se produire lorsque l'économie est en expansion, que les revenus
des consommateurs augmentent, ou que le gouvernement met en place des politiques
fiscales ou monétaires expansionnistes.

1 Mankiw, N.G. (2014). Macroeconomics, 8th Edition. Worth Publishers.

10
II. La diminution de l'offre : Si l'offre de biens et de services diminue, soit en raison d'une
catastrophe naturelle, d'un embargo commercial, ou d'une diminution de la productivité,
les prix peuvent augmenter et entraîner de l'inflation.
III. L'augmentation des coûts de production : Si les coûts de production, comme le coût
des matières premières, le coût de la main-d'œuvre, ou les coûts énergétiques,
augmentent, les entreprises peuvent augmenter leurs prix pour maintenir leur rentabilité,
ce qui entraîne de l'inflation.
IV. La diminution de la valeur de la monnaie : Si la valeur de la monnaie diminue par
rapport à d'autres devises, les prix des biens et des services importés peuvent augmenter,
ce qui peut entraîner une augmentation globale des prix et de l'inflation.
V. Les attentes d'inflation : Si les consommateurs et les entreprises s'attendent à ce que
les prix augmentent à l'avenir, ils peuvent acheter davantage maintenant, ce qui peut
augmenter la demande et les prix, et entraîner de l'inflation.

Ces causes peuvent se combiner et s'aggraver mutuellement, créant ainsi une inflation
complexe et difficile à maîtriser. Les gouvernements et les banques centrales utilisent souvent
des politiques monétaires pour contrôler l'inflation et maintenir la stabilité économique.
1.4 La mesure de l’inflation
L'inflation est mesurée par l'indice des prix à la consommation (IPC), qui mesure le coût
moyen d'un panier de biens et de services achetés par les ménages. Le calcul de l'IPC implique
de prendre en compte les prix de plusieurs milliers de produits et services différents, dans des
catégories telles que la nourriture, le logement, les transports, les soins de santé, etc.
Le calcul de l'IPC se base sur une année de référence, qui est généralement fixée à 100. Les
variations de l'IPC sont donc mesurées en pourcentage par rapport à cette année de référence.
Il existe également d'autres mesures de l'inflation, comme l'indice des prix de production
(IPP), qui mesure les coûts de production des entreprises, ou l'indice des prix à l'importation
(IPI), qui mesure les coûts des biens importés. Cependant, l'IPC est la mesure la plus
couramment utilisée pour évaluer l'inflation en tant que phénomène macroéconomique.
L’IPC est une mesure imparfaite de l'inflation, car il ne tient pas compte de toutes les variations
des prix de tous les produits et services. De plus, l'IPC ne reflète pas nécessairement la façon
dont l'inflation affecte chaque ménage individuellement. Néanmoins, l'IPC est une mesure utile
pour comprendre les tendances d'inflation à l'échelle nationale et internationale.2

2 Consulté le 02/05/2023 à19 h : 52 Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) :


https://www.oecd.org/fr/sdd/inflation-cpi.htm

11
1.5 Les avantages de l’inflation
L'inflation peut avoir des avantages et des inconvénients pour une économie, et il est important
d'analyser ces effets dans un contexte spécifique. Voici quelques avantages potentiels de
l'inflation pour l'économie marocaine :
• Stimuler la croissance économique : Une inflation modérée peut stimuler la croissance
économique en encourageant les investissements et les dépenses de consommation. Les
entreprises peuvent augmenter leurs prix de vente et leurs profits, ce qui leur permet
d'investir dans de nouveaux projets et de créer des emplois.
• Réduire la dette : L'inflation peut réduire le fardeau de la dette publique et privée, car elle
diminue la valeur réelle de l'argent emprunté. Cela peut être bénéfique pour le gouvernement
marocain, qui a un niveau relativement élevé de dette publique.
• Encourager les exportations : Une inflation modérée peut rendre les exportations
marocaines plus compétitives sur le marché international, car elle rend les produits moins
chers en termes réels pour les acheteurs étrangers.

Des niveaux d'inflation élevés peuvent avoir des effets négatifs, tels que l'augmentation des
taux d'intérêt, la diminution du pouvoir d'achat des ménages, la baisse de la confiance des
consommateurs et des investisseurs, et la diminution de la valeur de la monnaie nationale par
rapport aux autres devises.
Les avantages de l'inflation dépendent des circonstances économiques spécifiques de chaque
pays. Ainsi, il est nécessaire de réaliser une analyse approfondie de l'économie marocaine pour
évaluer l'impact de l'inflation sur celle-ci.3
La politique monétaire au Maroc est mise en œuvre par la Banque Centrale du Maroc,
également connue sous le nom de Bank Al-Maghrib. La banque centrale est chargée de
maintenir la stabilité des prix et de réguler la croissance économique en utilisant divers
instruments de politique monétaire.

Section 2 : la politique monétaire

2.1 Définition de la politique monétaire


• Selon Milton Friedman (1960) : la politique monétaire est "une action délibérée des
autorités monétaires pour changer les conditions monétaires, c'est-à-dire pour
influencer directement le volume, la composition, le taux d'intérêt et le rythme de
création de la monnaie".

3 Consulté le 02/05/2023 à 21h : 16 Fonds monétaire international (FMI) :


https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2016/12/31/The-Advantages-and-Disadvantages-of-Inflation-Targeting-1995

12
• Selon John Taylor (1993) : la politique monétaire est "l'ensemble des décisions prises
par les autorités monétaires pour influencer la demande agrégée, l'inflation et d'autres
objectifs économiques en ajustant les taux d'intérêt et d'autres instruments monétaires".
• Selon Ben Bernanke (2004) : la politique monétaire est "l'ensemble des actions
entreprises par la banque centrale pour influencer le niveau et la croissance de la
demande agrégée, notamment en ajustant les taux d'intérêt ou en influençant la
disponibilité de la liquidité sur les marchés financiers".
• Selon Olivier Blanchard et Stanley Fischer (1989) : la politique monétaire est
"l'utilisation des instruments de la politique monétaire pour atteindre les objectifs
macroéconomiques de l'inflation, de la croissance économique et de la stabilité
financière".
• Selon Janet Yellen (2010) : la politique monétaire est "la gestion du taux d'intérêt et
de l'offre de monnaie par la banque centrale pour atteindre les objectifs de la politique
économique, tels que la stabilisation des prix, la croissance économique et la stabilité
financière".

2.2 Les principes de la politique monétaire


La politique monétaire au Maroc est mise en œuvre par la Banque Centrale du Maroc,
également connue sous le nom de Bank Al-Maghrib. Les principes de la politique monétaire
au Maroc sont principalement axés sur la stabilité des prix, la stabilité financière et la croissance
économique.
La Banque Centrale du Maroc vise à maintenir la stabilité des prix en veillant à ce que
l'inflation reste faible et stable. Elle utilise divers outils pour atteindre cet objectif, tels que la
régulation des taux d'intérêt, la régulation de l'offre de liquidités sur le marché monétaire et la
régulation des taux de change.
En ce qui concerne la stabilité financière, la Banque Centrale du Maroc surveille et
réglemente les institutions financières pour éviter les risques systémiques. Elle s'assure
également que le système financier est efficace et contribue à la croissance économique.
Enfin, la Banque Centrale du Maroc s'efforce de soutenir la croissance économique en veillant
à ce que l'offre de crédit soit suffisante pour répondre aux besoins des entreprises et des
ménages, tout en veillant à ce que l'inflation reste sous contrôle.4
2.3 Les instruments de la politique monétaire
Un instrument monétaire est un outil utilisé par les banques centrales pour mettre en œuvre leur
politique monétaire. Les banques centrales utilisent des instruments monétaires pour influencer
la quantité de liquidités disponibles dans l'économie, ainsi que les taux d'intérêt et les taux de
change. Les instruments monétaires sont donc des moyens pour les banques centrales

4 Consulté le 01/05/2023 à12h :36 https://www.bkam.ma/fr/politique-monetaire

13
d'atteindre leurs objectifs en matière de politique monétaire, tels que la stabilité des prix, la
croissance économique et la stabilité financière. La Banque Centrale du Maroc utilise différents
instruments pour mettre en œuvre sa politique monétaire. Voici quelques-uns des instruments
les plus importants :
❖ Le taux directeur : Le taux directeur est le taux d'intérêt auquel la Banque Centrale prête
de l'argent aux banques commerciales. Ce taux sert de référence pour les taux d'intérêt
pratiqués sur le marché monétaire. Si la Banque Centrale augmente le taux directeur, les
banques commerciales emprunteront moins d'argent, ce qui réduira l'offre de crédit et
freinera l'inflation. Si la Banque Centrale diminue le taux directeur, les banques
commerciales emprunteront plus d'argent, ce qui augmentera l'offre de crédit et stimulera
l'activité économique.
❖ L'open market opérations : L'open market opérations sont des opérations d'achat et de
vente de titres de dette gouvernementale sur le marché monétaire. Si la Banque Centrale
achète des titres de dette, elle injecte de la liquidité dans le système financier, ce qui stimule
l'activité économique. Si elle vend des titres de dette, elle retire de la liquidité du système
financier, ce qui freine l'activité économique.
❖ Les réserves obligatoires : Les réserves obligatoires sont les fonds que les banques
commerciales doivent maintenir auprès de la Banque Centrale. Ces fonds servent de coussin
pour faire face à d'éventuelles difficultés financières. Si la Banque Centrale augmente le
taux de réserves obligatoires, les banques commerciales auront moins d'argent à prêter, ce
qui réduira l'offre de crédit et freinera l'inflation. Si la Banque Centrale diminue le taux de
réserves obligatoires, les banques commerciales auront plus d'argent à prêter, ce qui
augmentera l'offre de crédit et stimulera l'activité économique.5
2.4 Les risques de la politique monétaire
Comme pour toute politique économique, la politique monétaire peut comporter des risques
pour l'économie. Voici quelques-uns des risques associés à la politique monétaire au Maroc :
• Risque d'inflation : La politique monétaire peut conduire à une augmentation de la quantité
de monnaie en circulation, ce qui peut entraîner une augmentation des prix des biens et des
services. Si l'inflation devient trop élevée, cela peut avoir un impact négatif sur l'économie en
réduisant le pouvoir d'achat des consommateurs et en décourageant les investissements.
• Risque du manque d’équilibre des comptes extérieurs : Si la politique monétaire conduit
à une dépréciation de la monnaie nationale, cela peut rendre les importations plus coûteuses

5
Consulté le 01/05/2023 à14h :13
https://www.bkam.ma/fr/politique-monetaire/outils-de-politique-monetaire.

14
et réduire les exportations, ce qui peut entraîner un déficit des comptes extérieurs. Cela peut
avoir un impact négatif sur la balance commerciale et la balance des paiements.
• Risque de crise financière : Une politique monétaire inappropriée peut conduire à des bulles
spéculatives ou à une augmentation excessive de l'endettement, ce qui peut entraîner une crise
financière.6

2.5 Les objectifs de la politique monétaire

Au Maroc, c'est la banque centrale qui définit les objectifs de la politique monétaire, on peut
citer :
I. Maintenir la stabilité des prix : L'objectif principal de la politique monétaire
est de maintenir la stabilité des prix en veillant à ce que l'inflation reste faible
et stable.
II. Soutenir la croissance économique : La politique monétaire est également
conçue pour soutenir la croissance économique en veillant à ce que les
conditions de financement soient favorables aux entreprises et aux particuliers.
III. Promouvoir la stabilité financière : La politique monétaire vise également à
promouvoir la stabilité financière en veillant à ce que le système bancaire reste
solide et résistant aux chocs.7

Conclusion :
La mise en œuvre de la politique monétaire peut être complexe en raison de facteurs tels que
les fluctuations des prix des matières premières importées et les pressions inflationnistes
provenant de la hausse des prix des produits alimentaires. Pour faire face à ces défis, le
gouvernement travaille en collaboration avec la Banque centrale pour développer des
politiques économiques coordonnées visant à stabiliser l'économie et à promouvoir une
croissance durable et inclusive. En fin de compte, il est essentiel que les politiques
économiques au Maroc soient guidées par une compréhension claire des effets de l'inflation et
de la politique monétaire sur l'économie, ainsi que par une coopération et une coordination
étroite entre les acteurs concernés.

6
Consulté le 01/05/2023 à 16h : 45 https://www.bkam.ma/fr/la-banque/activite-et-publications/publications-et-
etudes/rapports-annuels
7 Banque Centrale du Maroc - Politique Monétaire

15
Chapitre 2 : les fondements théoriques de la politique
monétaire
Introduction :
La politique monétaire est un outil important pour influer sur l'économie d'un pays. La théorie
classique et la théorie keynésienne proposent différentes approches de la politique monétaire.
Les classiques pensent que la politique monétaire doit être neutre et que les fluctuations
économiques sont principalement des perturbations temporaires. D'un autre côté, les
keynésiens pensent que la politique monétaire peut jouer un rôle actif dans la stabilisation de
l'économie et lisser les fluctuations. Cette étude examine les fondements théoriques de la
politique monétaire à la lumière de l'économie classique et de l'école de pensée keynésienne,
en soulignant leurs différences et leurs implications pour la gestion économique.

Section 1 : La politique monétaire et l’inflation selon approche


classique
L’analyse classique considère que la politique monétaire est inutile, car elle n’a pas
d’influence sur les grandeurs réelles de l’économie (production et emploi) et elle est source
d’inflation. Pour eux, les mécanismes du marché restaurent automatiquement et rapidement le
plein emploi grâce à la parfaite flexibilité des prix qui assurent l’équilibre entre l’offre et la
demande sur tous les marchés.
1.1 L’influence de la politique monétaire sur le secteur monétaire

Le secteur monétaire est constitué du marché de la monnaie où sera déterminé le niveau général
des prix grâce à la rencontre de l’offre de monnaie déterminé par les autorités monétaire et de
la demande de monnaie émanant des agents économiques pour financer leurs, transactions.
Selon la théorie quantitative de la monnaie d’Irving Fisher, la quantité de monnaie est
exogène, la vitesse de circulation de la monnaie est constante, le volume de production est
déterminé sur le marché du travail et son niveau correspond au plein emploi des facteurs de
production. Il est donc optimal et ne peut augmenter. A cet effet, tout accroissement de l’offre
de monnaie en circulation pour une vitesse de circulation constante et un volume de production
constant se traduisent par un accroissement du niveau général des prix. A l'inverse, une
diminution de la quantité de monnaie en circulation entraîne une diminution du niveau général
des prix. Enfin, le marché de la monnaie est en équilibre si l’offre de monnaie (Mo) est égale à
la demande de monnaie (Md). Donc la représentation graphique sur ce marché, résulte de la
confrontation de deux courbes. D’une part la courbe d’offre de monnaie et d’autre part, la
courbe de demande de monnaie. Cette confrontation est donnée par la figure N°1 :

16
Figure 1 : L’équilibre sur le marché de la monnaie

Prix (P)

P*
P═ M0 /KY

0 Y* Y
Source : I WAQUET et MONTOUSSE. M, « Macroéconomie », Op Cit,2006, p30

M0→ Offre de monnaie

K→ Le coefficient de Pigou (mesure la part de la production exprimée en valeur monétaire


ou la part du revenu qui doit être conservé sous forme monétaire pour réaliser les
transactions).

Y→ Volume de production

P→ Niveau général des prix

17
1.2 L’influence de la politique monétaire sur le secteur réel
Le niveau général des prix dépend de la masse monétaire offerte si le coefficient de
Pigou et le volume de production sont stables : une hausse de l’offre de monnaie a un effet
inflationniste et n’a aucune action sur les grandeurs réelle.
Tableau 1: Les quatre marchés dans la théorie économique classique

Marchés Marché du Marché Marché des Marché de la


travail financière biens et monnaie
services
Par la flexibilité Par la flexibilité Par la flexibilité Par les autorités
Régulation du salaire réel du taux d’intérêt des prix monétaires (par le
contrôle de la
masse monétaire
Niveau de Demande de Partage de la Neutralité de la
production de fonds pour production entre monnaie :
plein-
Détermination emploi l’investissement consommation déterminer le
où l’offre et niveau général des
d’épargne investissement prix
dépend
positivement du
taux d’intérêt
Offre de travail : Offre Offre de biens et Banque centrale
Offreurs les ménages qui d’épargne : les services : les (Etat) chez
offrent une ménages à entreprises qui Friedman ou
prestation capacité de consomment système bancaire
financement chez Hayek
Demande de Demande Demande de Agents
Demandeurs travail : les d’épargne : les biens et économiques
entreprises qui entreprises à services : les privés pour
emploient les besoin de ménages qui effectuer leurs
prestataires financement consomment transactions
Demande de Demande
monnaie d’encaisses réelles
pour les
transactions
Offre de Offre de monnaie
monnaie contrôlée par les
autorités
monétaire
Source. Adapté de. WAQUET. I et MONTOUSSE. M, « Macroéconomie », Ed Bréal, paris, 2006, PP22
/23/28

18
1.3 Le modèle d’équilibre classique et l’effet d’une politique monétaire

Pour les classiques, la politique monétaire n’a pas d’influence sur le secteur réel de
l’économie. Ce dernier est constitué du marché de travail, du marché des biens et services et
du marché des capitaux, qui sont représentés dans le tableau suivant :
Courant offert sur le marché et ne trouvent pas d’emploi), en dehors du chômage
volontaire (quand les individus ne trouvent pas d’emploi parce qu’ils demandent un salaire
supérieur au salaire d’équilibre du marché). Tout chômage sera résorbé par la flexibilité du
salaire réel, la production est écoulée sans difficulté sur les différents marchés. Il n'y a jamais
d'insuffisance de la demande.
En effet, toute la production est transformée en revenu, tout le revenu est utilisé en
dépenses de consommation ou en épargne, toute l'épargne est orientée vers le financement des
dépenses d'investissement grâce aux fluctuations des taux d'intérêt.
Les déséquilibres qui se manifestent sur le marché de la monnaie suite à un accroissement
de l’offre de monnaie, visant à stimuler l’activité économique qui aura effet sur les grandeurs
nominales en conduisant à une hausse du niveau général des prix.
Au total, la politique monétaire dans l’approche classique n’a fait que créer de l’inflation
et n’a aucun effet sur les grandeurs réels de l’économie (l’emploi, le salaire réel, volume de
production, le niveau d’investissement et d’épargne, le taux d’intérêt).8

Section 2 : La politique monétaire et l’inflation Selon approche


les keynésiens
L’échec de la macroéconomie classique à expliquer de façon satisfaisante la crise des
années 1930 et l’ampleur du chômage conduit J. M. Keynes à remettre en cause les postulats
de l’école classique et à proposer une vision totalement différente de la vie économique.

2.1 La critique keynésienne du modèle classique

Dans la Théorie général de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936), J.M Keynes


se livre à un critique radical du modelé Classique que cet ouvrage écrit pendant la crise des
années 1930, dans un contexte de chômage massif va monter que la fonctionnement spontané
des économies capitalistes n’est pas harmonieux : contrairement à la pensée économique

8
WAQUET. I et MONTOUSSE. M, « Macroéconomie », Op, Cit,2006, p 28

19
dominante de l’époque, les crises de sous production ou de surproduction sont possibles et
probables.
Pour J.M Keynes le modèle Classique est incapable d’expliquer la persistance du chômage
et de son ampleur ce qui le rend inapte q proposer des remerdes efficaces. Le chômage
involontaire caractérise l’état d’équilibre d’un system économique qui ne parvient pas à assurer
le ne s’explique pas par un dysfonctionnement du marché du travail, mais par une insuffisance
de la demande effective et en particulier de l’investissement une telle situation justifie des
politiques de relance de la demande, à l’encontre des conclusions du modèle classique9.
En définitive, en l’absence d’un mécanisme automatique susceptible de faire remonter
la demande des biens et services, le marché du travail restera en situation d’équilibre de sous-
emploi. Seule une intervention de l’État, peut faire diminuer le chômage par des mesures visant
à augmenter la « demande effective » susceptible de provoquer une hausse du niveau de
production, améliorant ainsi la situation de l'emploi et garantissant le plein emploi. Les
principaux leviers de relance de la « demande effectives » selon Keynes sont :
• Une politique de relance monétaire (création de la monnaie afin de baisser le
taux d’intérêt pour encourager l’investissement)
• Une politique de relance budgétaire (hausse des dépenses publiques ou baisse
des impôts).
Pour les besoins de notre recherche, nous nous limitons à la politique monétaire de
relance qui nous semble être plus essentielle pour la suite de notre travail.
2.2. Le mécanisme de la politique monétaire Keynésienne

J. M. Keynes soutient qu’en cas d’insuffisance de la « demande effective », l’économie


tend vers une situation de sous-emploi. Selon lui, l’État doit intervenir pour rétablir l’équilibre
de plein emploi par une politique visant à soutenir la « demande effective ». La principale
politique sur laquelle J. M. Keynes met l’accent est la politique monétaire de relance, qui
consiste à augmenter la masse monétaire à partir de la baisse des taux d’intérêts.
En effet, la baisse du taux d’intérêt va provoquer une augmentation des investissements,
l’une des composantes de la « demande effective », ce qui va engendrer l’augmentation de la
production Les entreprises à leur tour augmentent l'emploi et distribuent les revenus .Cette
augmentation des salaires va entraîner à son tour une hausse du niveau de consommation (la
consommation est considérée comme une deuxième composante de la demande effective,

9
WAQUET. I et MONTOUSSE. M, « Macroéconomie », Op, Cit 2006, p38

20
Selon Keynes, plus les revenus augmentent, plus la consommation des ménages augmente), ce
qui se traduit par une demande supplémentaire, ce qui entraîne une nouvelle augmentation de
la production, ce qui entraîne une augmentation des revenus, qui à son tour. Cette augmentation
de la demande effective (consommation et investissement) entraînera une amélioration de
niveau de l’emploi.
En cas de sous-emploi, l'augmentation de la quantité de monnaie augmente la "demande
effective" sans entraîner une hausse des prix, à condition que tous les facteurs de production
soient disponibles. Cependant, en situation de plein emploi, l'augmentation de la quantité de
monnaie ne peut plus entraîner une augmentation de la production malgré l'augmentation de la
"demande effective". Cette situation d'indisponibilité des facteurs de production conduit à une
augmentation générale du niveau des prix, ce qui se traduit par une situation d'inflation10.
2.3 le taux d’intérêt est le prix de la renonciation a la liquidité
Pour augmenter l’épargne, il faut convaincre les ménages de la placer sur les marchés
financiers : le taux d’intérêt n’est plus, comme chez les classiques, le prix de la renonciation à
la consommation, mais le prix de la renonciation 4 la liquidité. Le taux d’intérêt se forme dans
la sphère monétaire, en fonction de I’ offre et de la demande de monnaie, et non sur le marché
des capitaux, en fonction de l’investissement et de l’épargne.
Cette analyse est une critique de la dichotomie classique : sphère monétaire et sphère
réelle ne sont plus séparées mais intimement liées. Le taux d’intérêt est une variable monétaire
qui influence la sphère réelle par son impact sur l’investissement. Là aussi, J. M. Keynes
conteste le modèle classique : l’investissement ne dépend pas de la productivité marginale du
capital, mais de son rendement attendu, de l’efficacité marginale du capital, qui prend en
compte les recettes monétaires escomptées. C’est en comparant le rendement anticipé de |’
investissement avec le taux d’intérêt que les entrepreneurs décident ou non d’investir. Dans ces
conditions, la politique monétaire peut agir sur l’investissement par la variation du taux
d’intérêt : une hausse de |’ offre de monnaie peut permettre de relancer l’investissement et donc
la demande. Il est aussi possible, en cas de défaillance de l’investissement privé, de relancer la
demande par des dépenses publiques. Même si l’épargne
est insuffisante, les dépenses publiques peuvent être financées par création monétaire, ce qui
permettra d’ augmenter la demande, la production, les revenus et l’épargne qui dépend de la
propension marginale consommer et du revenu. Contrairement ce que soutient le modèle

10
KADIR. N « la politique monétaire de la banque centrale européenne face à la crise de subprimes », Op Cit,
P66/67

21
classique, I ‘épargne n’est pas la première affectation du revenu. Les ménages décident d’abord
du montant de leur consommation en fonction de la propension marginale consommer et de
leur revenu. L’épargne est un solde, c’est la différence entre le revenu et la consommation,
fonction de Y11.

Figure 2: Le modèle keynésien

Source : D'après Macroéconomie, coll. « Grand Amphi », Bréal, 1999, page 38.
Conclusion
Les approches classique et keynésienne de la politique monétaire diffèrent dans leur
approche de la gestion économique. L'approche classique vise la stabilité des prix et l'efficience
des marchés, tandis que l'approche keynésienne se concentre sur l'insuffisance de la demande
globale et l'importance de la politique monétaire pour stimuler la croissance économique. Les
économistes modernes adoptent souvent une approche plus nuancée, combinant les éléments
des deux approches pour s'adapter aux conditions économiques actuelles. En fin de compte, la
politique monétaire doit être fondée sur une analyse rigoureuse des données
économiques et financières.

11
WAQUET. I et MONTOUSSE. M, « Macroéconomie », Op, Cit 2006, p43

22
Conclusion
En conclusion, l'inflation et la politique monétaire sont des éléments essentiels pour
comprendre et analyser les dynamiques économiques d'un pays. L'inflation, en tant que
phénomène de hausse généralisée des prix, peut avoir des répercussions importantes sur les
individus, les entreprises et l'économie dans son ensemble. La politique monétaire, quant à elle,
joue un rôle crucial dans la gestion de l'inflation et dans la promotion de la stabilité financière
et de la croissance économique.
Une politique monétaire bien formulée et mise en œuvre peut aider à maintenir des niveaux
d'inflation modérés, favoriser la confiance des consommateurs et des investisseurs, et
encourager les investissements et la création d'emplois. Les autorités monétaires doivent
prendre en compte un large éventail de facteurs économiques, tels que la croissance, l'emploi,
les anticipations d'inflation et les chocs externes, pour élaborer des stratégies monétaires
appropriées.
Il est également essentiel de comprendre l'impact de l'inflation et de la politique monétaire au
niveau individuel. Les fluctuations des prix peuvent affecter le pouvoir d'achat des ménages,
leurs décisions d'épargne et de dépenses, ainsi que leur stabilité financière. Les entreprises
doivent tenir compte de l'inflation dans leurs décisions de fixation des prix et de planification
financière.
En résumé, l'inflation et la politique monétaire sont des sujets complexes et interdépendants qui
nécessitent une analyse approfondie. Comprendre les mécanismes de l'inflation et les outils de
la politique monétaire est essentiel pour les décideurs politiques, les économistes, les
entreprises et les individus afin de prendre des décisions éclairées et de promouvoir une
croissance économique durable et équilibrée. Une politique monétaire solide et adaptée
contribue à créer un environnement économique stable et propice au développement.

23
Partie 2: Le rôle de la politique monétaire dans
la gestion de l ’inflation au Maroc

24
Introduction:

Le Maroc, comme de nombreux autres pays, est confronté au défi de gérer l'inflation de
manière efficace. L'inflation, qui se traduit par une augmentation générale et continue des
prix, peut avoir des répercussions négatives sur l'économie d'un pays. Pour faire face à ce
défi, la politique monétaire joue un rôle crucial dans la gestion de l'inflation au Maroc.

Ce mémoire se concentre sur l'analyse du rôle de la politique monétaire dans la gestion de


l'inflation au Maroc. Il est divisé en deux chapitres distincts, chacun abordant une étape
spécifique de la recherche.

En conclusion, ce mémoire vise à apporter des éclaircissements sur le rôle de la politique


monétaire dans la gestion de l'inflation au Maroc. En combinant l'analyse des rapports de la
politique monétaire avec les opinions des experts, nous espérons contribuer à une meilleure
compréhension des mesures prises par la Banque centrale et de leur impact sur l'économie
marocaine. Les résultats de cette recherche pourraient fournir des informations précieuses
pour les décideurs politiques et les institutions financières afin d'améliorer la politique
monétaire et de maintenir la stabilité économique du pays.

25
Chapitre 1: Méthodologie de recherche

Le chapitre 1 est consacré à la méthodologie de recherche. Nous procédons à une analyse


approfondie des rapports de la politique monétaire au Maroc. Ces rapports, émis par la
Banque centrale du Maroc, fournissent des informations essentielles sur les mesures prises
pour contrôler l'inflation. Nous examinons les stratégies et les outils utilisés par la Banque
centrale pour influencer la demande globale et les taux d'intérêt afin de maintenir la stabilité
des prix.

Section 1: Analyse des rapports de la politique monétaire


1.1 Définition de Le rapport de Bank Al-Maghreb sur la politique
monétaires

Le RPM est publié quatre fois par an à l’issue de la tenue de réunions trimestrielles du conseil
de BAM selon un calendrier préétabli. Pour élaborer ses analyses et ses projections dans
lequel BAM s’appuie sur plusieurs donnes produits en interne les enquêtes de BAM les
statistiques monétaire, les données du système bancaire marche monétaire et de change et
d’autres indicateurs élabore par la banque comme l’inflation sous-jacente l’indice des prix des
actifs immobiliers, l’indice des prix a l’impact et le taux de change effectifs réels d’autre
donnes sont collectées au prés de sources externes notamment le haut-commissariat au plan
l’offre des changes, ministère des finances le ministère de l’agriculture de la péché maritime
du développement rural et des eaux et foret, la caisse nationale de sécurité social, le banque
mondial et globale projection model network pour les variables relatives a la conjoncture
internationale le RPM est structure en sept chapitre
- Développements internationaux :

L’activité économique et l’inflation a l’étranger sont évalués afin d’examiner les


pressions inflationnistes émanant de sources externes l’accent est mis sur les principales
économies avances et émergentes notamment d’appréhender l’évolution de la demande
étranger adresse au Maroc des conditions monétaires et financiers et des prix des produits
importes sont analyses permettant de savoir par exemple comment ont évalué les marches
boursiers et de changes ? quelles sont les tendances sur le marché du travail ? sont-elles

26
favorables les décisions de PM des banques centrales des principaux pays avances et
émergents sont également prises en compte.
- Comptes extérieurs :

L’analyse de l’évolution des comptes extérieurs constitue une composante


déterminante du cadre analytique de PM, la banque analyse ainsi les échanges commerciaux
l’évolution des investissements directs étrangers des recettes touristiques ainsi que transferts
effectués par les marocains résidant à l’étranger.

- Monnaie, crédit et marche des actifs :

Principaux canaux de transmission des décisions de PM au Maroc le crédit bancaire et les


taux d’intérêt sont analysées au même titre que la liquidité bancaire et le conditions
monétaires et financiers et leur impact sur la croissance, ces analyses sont complétées par les
résultats des enquêtes de BAM sur les taux débiteurs réalisée auprès des banques et sur les
conditions d’octroi de crédit, la banque procède également a une analyse de l’évolution des
prix des biens immobiliers et des actifs financiers qui regroupe les actions sur le marché
boursier, les titres OPCVM et les marches de la dette souveraine et privée.
- Orientation de la politique budgétaire :

La mise œuvre de la politique budgétaire est une composante qui l’évolution des
recettes ordinaires fiscales et non fiscales sont ainsi analysés au même titre que les dépenses
publiques constitué principalement de la masse salariale les charges de compensation et
l’investissement idem pour les intérêts de la dette les transferts aux collectivités territoriales.
- Demande, offre et marche du travail :

la banque s’intéresse de près à l’orientation de la demande ses différentes


composantes sont analysées en détail il s’agit des dépenses de consommation des ménages et
celle des administration publique de l’investissement ainsi des exportations nettes de même
selon l’optique offre les indicateurs relatifs aux activités sectorielles et leurs prévisions a
court terme sont également analysées autre facteur déterminant l’évolution de la situation du
marché du travail notamment le nombre d’emplois crées le taux d’activité, le taux du
chômage et celui de sous-emploi la productivité et l’évolution de cout de travail appréhende
à travers les salaires dans le secteur sont également analysées.
- Evolution récente de l’inflation :

27
L’inflation est une variable clé dans la conduite de la PM elle est analysées sous ses
quatre composantes, d’abord il s’agit de suivre le tendance sous-jacente de l’évolution de
l’inflation global qui reflète la tendance fondamentale des prix l’attention se porte aussi sur
un ensemble d’indicateurs à savoir les produits à prix réglementes les prix carburants et
lubrifiants ainsi que les produits alimentaires a prix volatils l’analyse est également effectuée
selon la nature des produits échangeables et non échangeables, ces analyses complétées par
le résultat de l’enquête trimestrielle sur les anticipations d’inflation Maroc qui interroge les
experts du secteur financiers et les chercheurs académiques sur leurs anticipations d’inflation
a différents horizons.
- Perspectives à moyen terme :

Les projections macroéconomie établie à moyen terme sont restitues dans le septième
et dernier chapitre du RPM. Ce dernier est structure en trois section, le première est dédiée a
la présentation des principales hypothèses retenues pour l’élaboration des projections
centrales qui ont trait aussi bien la conjoncture international qu’a l’environnent national , la
deuxième section présente la trajectoire a moyen terme la plus probable des principales
variables macroéconomique le compte courant les réserves internationales nettes le crédit
accorde au secteur mon financier, la liquidité bancaire, le taux de change effectifs réels, le
déficit budgétaire la croissance, et enfin l’inflation le troisième et dernier volet est dédié à
l’analyse des risques entourant les prévisions notamment celle de la croissance et de
l’inflation.
1.2 Analyse des rapports de la politique monétaire

En 2022, l'inflation a connu une forte augmentation en raison de plusieurs facteurs externes tels
que les séquelles de la pandémie, la nouvelle vague de la Covid-19 en Chine et les implications
de la guerre en Ukraine. Ces tensions inflationnistes provenant de l'extérieur ont entraîné une
hausse continue des prix des produits alimentaires et énergétiques, qui s'est étendue à un large
éventail de produits et de services inclus dans l'indice des prix à la consommation (IPC). Cette
augmentation des prix a également été amplifiée par l'impact de la sécheresse sévère sur l'offre
de certains produits alimentaires et par la hausse des coûts des intrants agricoles. Ainsi,
l'inflation mesurée par la variation de l'IPC a atteint 6,6% en 2022, son taux le plus élevé depuis
1992, après avoir été de 1,4% en 2021.
Cette accélération de l'inflation a principalement touché sa composante sous-jacente, qui a
continué d'augmenter tout au long de l'année pour atteindre en moyenne 6,6%, contre 1,7%

28
précédemment. Cette hausse a été principalement tirée par la composante échangeable, qui a
contribué à hauteur de 87% à cette augmentation. Malgré un certain apaisement des pressions
extérieures vers la fin de l'année, la tendance fondamentale de l'inflation a continué de
progresser, notamment en raison de la diminution de l'offre interne de certains produits
alimentaires tels que les huiles, les viandes fraîches et le lait.
Dans le même temps, les prix des carburants et lubrifiants ont augmenté de 42,3%, contre
12,9% en 2021, et les produits alimentaires à prix volatils ont connu une hausse de 11,1%, après
avoir enregistré une baisse de 1,3%. En revanche, les tarifs réglementés ont légèrement diminué
de 0,1%, suite à une baisse de 3,1% des prix du transport routier de passagers, tandis que les
prix des tabacs ont augmenté de 3,5%.
Malgré un certain apaisement des pressions inflationnistes d'origine externe, il est prévu que
l'internalisation de ces pressions et la baisse des dépenses de compensation en 2024
continueront d'avoir un impact sur l'évolution des prix à la consommation à court terme,
maintenant ainsi l'inflation à un niveau élevé à moyen terme.
Ainsi, après avoir connu une forte accélération à 6,6% en 2022, l'inflation devrait s'établir en
moyenne à 5,5% en 2023, ce qui représente une révision à la hausse de 1,6 point de pourcentage
par rapport aux prévisions précédemment communiquées en décembre. Cette hausse de
l'inflation serait principalement tirée par sa composante sous-jacente, qui atteindrait 6,2%, en
raison de la hausse des prix de certains produits alimentaires inclus dans cette composante,
ainsi que de l'augmentation des prix des produits alimentaires à prix volatils. Cependant, l'effet
de ces hausses de prix est supposé s'atténuer progressivement au second semestre de l'année
grâce aux mesures prises par le gouvernement.
Pour l'année 2024, l'inflation devrait se stabiliser à 3,9%, principalement en raison de
l'augmentation des tarifs réglementés résultant de la mise en œuvre de la réforme de
compensation, selon les données de la programmation budgétaire pluriannuelle. En revanche,
la composante sous-jacente de l'inflation devrait revenir à 2,3%. Par ailleurs, il est prévu que
les prix des carburants et lubrifiants diminueront dans la période de prévision, en tenant compte
de l'évolution des prix du pétrole sur le marché international, des taux de change et de la récente
baisse observée.
Ces prévisions suggèrent que malgré certains éléments d'atténuation, l'inflation restera à un
niveau élevé à court terme et connaîtra une décélération progressive à moyen terme. Il est

29
important de surveiller ces évolutions pour prendre des mesures appropriées afin de maintenir
la stabilité des prix et soutenir l'économie dans ce contexte inflationniste.12

La politique budgétaire adoptée a été axée sur la préservation du pouvoir d'achat des ménages
face aux impacts des chocs économiques, ainsi que sur la mise en œuvre de réformes. Les
autorités marocaines ont pris différentes mesures contracycliques pour soutenir les ménages et
certains secteurs de l'économie. Le gouvernement a décidé de maintenir les prix réglementés
du gaz, du blé et de l'électricité, et a alloué des fonds supplémentaires à la caisse de
compensation (qui finance les subventions de prix) ainsi qu'au secteur des entreprises
publiques, pour un montant total de 33,4 milliards de dirhams. De plus, des mesures ad hoc ont
été mises en place pour atténuer l'impact des chocs sur des secteurs spécifiques, tels que le
transport pour contrer l'augmentation des prix du carburant, le tourisme en réponse aux
restrictions toujours en vigueur liées à la COVID-19 au début de 2022, et le secteur agricole
face à la sécheresse. Cela a entraîné une augmentation notable des dépenses publiques de 14,5%
en 2022, avec une forte augmentation des subventions.
Cependant, il convient de noter que les subventions de prix non ciblées sont moins efficaces et
équitables que les transferts ciblés pour atténuer l'impact des chocs d'offre sur les ménages
vulnérables. De plus, ces subventions affaiblissent le signal-prix, ce qui pourrait compromettre
l'efficacité de l'allocation des ressources et ralentir le processus d'ajustement.
Malgré cela, la situation des recettes a été suffisamment favorable pour compenser la hausse
des dépenses, ce qui a permis de réduire le déficit budgétaire et de maîtriser le ratio
d'endettement. Les recettes fiscales ont rebondi en 2022, en partie grâce à la bonne performance
économique de 2021 et aux bénéfices exceptionnels résultant de la flambée des prix du
phosphate (impôt sur les sociétés +40%) et de la hausse des prix à l'importation (TVA sur les
importations +28%, droits de douane +16,9%). Les recettes non fiscales ont également
contribué à la réduction du déficit budgétaire, notamment grâce à la hausse des revenus des
entreprises publiques (+22,7%) ainsi qu'à d'importantes opérations de monétisation d'actifs
menées par le ministère de l'Économie et des Finances (connues sous le nom de financements
innovants). En conséquence, le déficit budgétaire a diminué d'environ 10% en termes de
dirhams courants, se situant à environ 5,1% du PIB à la fin de l'année, contre 5,5% du PIB en

12
RAPPORT SUR LA POLITIQUE MONÉTAIRE DOCUMENT PRÉPARÉ POUR LE CONSEIL DE BANK AL-
MAGHRIB DU 21 MARS 2023 N° 66 / 2023

30
2021. Ces mesures ont permis au Maroc de contenir l'augmentation du ratio d'endettement
public en dessous de 70% du PIB.13

Section 2: Questionnaire

L'objectif principal de cette étude était d'évaluer l'impact de l'inflation sur le pouvoir d'achat au
sein de différentes catégories de population, ainsi que de déterminer les stratégies permettant
d'amortir cet effet. Pour atteindre cet objectif, un questionnaire a été élaboré et diffusé à travers
les réseaux sociaux, atteignant un échantillon de 100 répondants.
L'échantillon a été soigneusement sélectionné pour refléter la diversité des catégories socio-
économiques, des tranches d'âge et des régions géographiques. Cela nous a permis d'obtenir
des perspectives variées sur l'impact de l'inflation et les mesures prises pour contrer ses effets
négatifs sur le pouvoir d'achat.
Le questionnaire comprenait des questions ciblées sur les dépenses courantes, les priorités
budgétaires et les comportements d'achat des répondants. Il visait à recueillir des informations
précieuses sur les principaux facteurs qui influencent le pouvoir d'achat, ainsi que sur les
actions entreprises pour minimiser l'impact de l'inflation.
La diffusion du questionnaire via les réseaux sociaux a permis d'atteindre un large public,
offrant ainsi une représentation plus complète de différentes perspectives. De plus, cela a
permis d'obtenir des réponses provenant de diverses régions, ce qui a contribué à une meilleure
compréhension de l'impact de l'inflation sur le pouvoir d'achat à l'échelle nationale.
Les résultats de ce questionnaire offrent un aperçu précieux de la manière dont l'inflation affecte
les différentes catégories de population et les stratégies adoptées pour amortir cet effet. Ces
informations peuvent servir de base pour orienter les décideurs politiques, les économistes et
les individus dans la recherche de solutions visant à protéger le pouvoir d'achat et à maintenir
une stabilité financière dans un contexte d'inflation.

13
RAPPORT DE SUIVI DE LA SITUATION ECONOMIQUE Le Maroc face aux chocs d'offre Hiver 2022/23

31
Conclusion :
Nous examinerons les rapports de la politique monétaire publiés par les banques centrales et
les institutions financières pour comprendre leur contenu et leur structure. Nous analyserons
les informations clés fournies dans ces rapports, telles que les objectifs de la politique
monétaire, les décisions de taux d'intérêt, les prévisions économiques et les mesures prises pour
atteindre les objectifs fixés. Cette analyse nous permettra d'obtenir une compréhension
approfondie de la politique monétaire et des enjeux qui y sont associés.

32
Chapitre 2 : Discussion des résultats

Se concentre sur la discussion des résultats obtenus à partir des analyses documentaires et du
questionnaire réalisé. Nous présentons les conclusions tirées de l'analyse approfondie des
rapports de la politique monétaire. Nous examinons les principales mesures mises en œuvre
par la Banque centrale et évaluons leur impact sur l'inflation.

Met en lumière les résultats du questionnaire réalisé. Nous analysons les réponses des
participants et examinons les opinions et les perspectives concernant l'efficacité de la
politique monétaire dans la gestion de l'inflation au Maroc. Cette analyse approfondie nous
permettra de tirer des conclusions solides sur l'efficacité de la politique monétaire actuelle et
d'identifier d'éventuelles améliorations à apporter.

Section 1: Résultat de l'analyse documentaire

La Banque centrale, dans sa fonction de contrôle de l'inflation, dispose de deux leviers


principaux : le taux directeur et la quantité de monnaie en circulation dans l'économie.
Cependant, l'utilisation simultanée de ces deux instruments est limitée, car un changement du
taux d'intérêt entraînera un ajustement de la quantité de monnaie et vice versa. Ce lien est
souvent décrit par la théorie économique connue sous le nom de "dichotomie néo-classique".
La stratégie de la Banque centrale du Maroc repose sur des objectifs monétaires, avec
l'hypothèse sous-jacente d'une demande de monnaie stable et d'une évolution constante de sa
vitesse de circulation. La demande de monnaie fait référence à la quantité de monnaie que les
agents économiques souhaitent détenir pour leurs transactions et autres besoins. La vitesse de
circulation de la monnaie mesure la fréquence à laquelle une unité monétaire est utilisée pour
effectuer des transactions pendant une période donnée.
La stabilité de la demande de monnaie et de sa vitesse de circulation est essentielle pour la mise
en œuvre efficace de la politique monétaire. Si ces hypothèses sont vérifiées, la Banque centrale
peut utiliser le taux directeur pour influencer le coût du crédit et, par conséquent, l'activité
économique globale et l'inflation. Une augmentation du taux directeur tend à réduire la
demande de crédit, ce qui peut ralentir l'inflation en freinant les dépenses et l'investissement.
D'autre part, si la demande de monnaie ou sa vitesse de circulation varie considérablement, il
peut y avoir des défis pour la politique monétaire. Des changements imprévus dans la demande

33
de monnaie peuvent rendre difficile la gestion de l'inflation uniquement par le biais du taux
directeur. Dans de tels cas, la Banque centrale devra prendre en compte ces facteurs lors de
l'élaboration de sa politique monétaire et évaluer comment les ajustements du taux d'intérêt
peuvent affecter la quantité de monnaie en circulation.
Il est important de noter que les hypothèses de demande de monnaie stable et de vitesse de
circulation constante ne sont pas toujours vérifiées dans la pratique, surtout dans un contexte
d'évolution rapide du système financier et des technologies financières. Par conséquent, les
banques centrales, y compris la Banque centrale du Maroc, surveillent en permanence les
indicateurs économiques, analysent les tendances et ajustent leur politique monétaire en
fonction de l'évolution des conditions macroéconomiques et monétaires.
En résumé, la Banque centrale du Maroc agit pour contrôler l'inflation en utilisant
principalement le taux directeur et en prenant en compte l'évolution de la demande de monnaie
et de sa vitesse de circulation. Cependant, la mise en œuvre de la politique monétaire peut être
complexe en raison des interactions entre le taux directeur et la quantité de monnaie en
circulation, ainsi que de la nécessité de s'adapter aux changements du système financier et des
comportements des agents économiques.
La politique de consolidation budgétaire actuellement entreprise par le Maroc suscite des débats
parmi les spécialistes, qui la considèrent parfois comme contreproductive. Cette politique vise
à rétablir l'équilibre des finances publiques en maîtrisant le déficit budgétaire global.
Cependant, certains estiment que les mesures prises pour assainir les finances publiques sont
drastiques, en tenant compte de l'évolution relativement stable du solde budgétaire ordinaire
depuis les années 1980. Cela soulève des questions quant à la pertinence de l'adoption d'une
règle de discipline budgétaire basée sur le solde ordinaire, et remet en question la manière dont
nos finances publiques et notre politique budgétaire sont gérées.
Il convient de noter que le solde budgétaire ordinaire est rarement négatif au Maroc, ce qui
signifie que les revenus fiscaux réguliers, tels que les impôts et les taxes, sont généralement
suffisants pour couvrir les dépenses courantes du gouvernement. Cependant, la question se pose
de savoir si la fixation d'une règle budgétaire basée sur ce solde ordinaire est la meilleure
approche pour gérer les finances publiques de manière durable et efficace.
Certains observateurs suggèrent que cette focalisation sur le solde ordinaire peut entraîner une
négligence des investissements publics essentiels au développement économique à long terme.
En effet, ces investissements, tels que les infrastructures, l'éducation et la santé, peuvent
nécessiter des dépenses importantes qui pourraient temporairement accroître le déficit

34
budgétaire. Cependant, ils contribuent à stimuler la croissance économique, à améliorer la
compétitivité et à renforcer les bases mêmes de l'économie.
Repenser la manière dont les finances publiques et la politique budgétaire sont gérées pourrait
impliquer une approche plus souple et stratégique, où le déficit budgétaire ne serait pas
automatiquement considéré comme un problème, mais plutôt évalué en fonction de la nature et
de la qualité des dépenses engagées. Cela nécessiterait une analyse plus approfondie des
priorités nationales, des besoins en investissement et des retombées économiques potentielles.
Une telle approche pourrait permettre de mieux équilibrer les objectifs de discipline budgétaire
avec les impératifs de développement économique et social.
En conclusion, la politique de consolidation budgétaire adoptée par le Maroc est sujette à des
critiques quant à son efficacité et à son impact sur le développement économique. Il est
important de repenser la gestion des finances publiques et de la politique budgétaire en tenant
compte des investissements nécessaires à long terme et en adoptant une approche plus souple
qui évalue les dépenses en fonction de leurs retombées économiques et sociales.

35
Section 2: Analyse et interprétation

Figure 3: Le sexe

FEMME 24%

HOMME 76%

Ventes

D'après les résultats issus du questionnaire, on remarque que 76% des interrogées sont des
hommes alors 24% sont des femmes
Figure 4: A quelle tranche d'âge appartenez-vous ?

0.54

0.33

0.08
0.05

18-25 25-30 30-35 PLUS DE 35

Ventes

Une grande partie des personnes interrogées 54% sont âgées entre 18-25% , 33% entre 25-30
ans , 8% sont âgées de plus de 35 et 5% entre 30-35 ans

36
Figure 5: Situation familiale ?

VEUF (VE) 3%

DIVORCÉ (E) 18%

CÉLIBATAIRE 45%

MARIÉ (E) 34%

Ventes

45% des personnes sont des célibataires, 34% des mariées , 18% sont des personnes divorcées
et 3% des veufs.

Figure 6 : Quelle est votre situation actuelle ?

20%, 20%

39%, 39%
6%, 6% Etudiant
Employé
En recherche actif d'emploi
au chomage
35%, 35%

Selon les résultats, 39% sont des étudiants, 35% des employés, 20% sont des chômeurs et 6%
en recherche d’emplois.

37
Figure 7 : Quel est votre revenu mensuel/net actuel ?

Ventes

PLUS DE 10000 DH 11%

5000 DH - 10000 DH 26%

2500 DH - 5000 DH 44%

MOINS DE 2500 DH 19%

Ventes

Le revenu actuel de 44% des personnes varie entre 2500 et 5000 dh , 26% entre 5000 et 10000
dh 19% moins de 2500 dh et 11% reçoivent un salaire de plus de 10000 dh.
Figure 8 : Avez-vous remarqué des changements dans votre pouvoir d'achat au cours de
la dernière année ?

Ventes
100%
90%
80%
70%
60%
50%
89%
40%
30%
20%
10%
11%
0%
OUI NON

Ventes

89% des personnes ont remarqué des changements dans leur pouvoir d'achat au cours de la
dernière année tandis que 11% n'ont rien remarqué.

38
Si oui, dans quelle mesure ?

Des scénarios qui illustrent la diminution du pouvoir d'achat. Voici quelques exemples :
Augmentation des prix : Une image possible de la diminution du pouvoir d'achat pourrait être
une personne tenant un panier d'épicerie avec des étiquettes de prix en hausse. Cela pourrait
symboliser la situation où les prix des produits de première nécessité augmentent plus
rapidement que les revenus, réduisant ainsi la capacité d'achat des consommateurs.
Baisse des salaires : Une autre image pourrait représenter une personne tenant une fiche de paie
avec un montant de salaire réduit par rapport aux mois précédents. Cela mettrait en évidence la
diminution du pouvoir d'achat due à une baisse des revenus.
Endettement croissant : Une image pourrait montrer une pile de factures et de dettes
s'accumulant sur un bureau. Cela illustrerait comment une augmentation des dépenses,
combinée à une stagnation des revenus, peut entraîner une diminution du pouvoir d'achat
lorsque les consommateurs doivent s'endetter pour maintenir leur niveau de vie.
Réduction des achats discrétionnaires : Une image pourrait représenter une personne devant
une vitrine de magasin avec une expression déçue. Cela symboliserait la diminution du pouvoir
d'achat qui contraint les individus à réduire leurs dépenses dans des domaines non essentiels,
renonçant ainsi à des plaisirs ou des loisirs.
Difficultés financières : Une image pourrait montrer une personne tenant un sac d'épicerie dans
une main et des factures impayées dans l'autre. Cela représenterait la tension financière et les
difficultés auxquelles les individus peuvent être confrontés lorsqu'ils luttent pour répondre à
leurs besoins de base en raison d'une diminution du pouvoir d'achat.

39
Figure 9 : Quels sont les principaux facteurs qui influencent votre pouvoir d’achat ?

22%
20% 20%
18%

15%

5%

CARBURANT ALIMENTATION PRODUITS DE TRANSPORT HAUSSE DES PRIX IMPÔTS


SANTÉ ET DE DES BIENS ET
SOINS SERVICES
PERSONNELS

Ventes

Les résultats du questionnaire indiquent que différentes catégories d'articles et de dépenses ont
un impact sur le pouvoir d'achat selon les répondants. Voici une interprétation des pourcentages
donnés :
22% des répondants estiment que l'alimentation a une influence majeure sur leur pouvoir
d'achat. Cela souligne l'importance des dépenses liées à l'alimentation dans leur budget et la
nécessité de gérer ces dépenses de manière efficiente pour maintenir leur pouvoir d'achat.
Le carburant est considéré comme un facteur important par 20% des répondants. Cette
observation met en évidence l'impact significatif des prix du carburant sur les dépenses
quotidiennes, en particulier pour ceux qui dépendent des transports pour leurs déplacements.
La hausse des prix des biens et services est mentionnés par 18% des répondants. Cette
perception reflète l'impact de l'inflation et la nécessité de faire face à une augmentation des
coûts des produits et services essentiels.
Les impôts sont considérés comme un facteur influent par 15% des répondants. Cela suggère
que la pression fiscale peut avoir un impact sur la capacité d'achat et le pouvoir d'achat des
individus.
Les produits de santé et de soins personnels sont identifiés comme un élément important pour
20% des répondants. Cela met en lumière les dépenses liées à la santé et au bien-être, qui
peuvent peser sur le budget et affecter le pouvoir d'achat.
Les impôts sont mentionnés à nouveau par 5% des répondants, soulignant leur impact perçu
sur le pouvoir d'achat.

40
Figure 10 : Quelles sont les dépenses qui ont le plus d'impact sur votre pouvoir d'achat ?

39%

25%

15% 15%

6%

LES BIENS ET TRANSPORT PRODUITS DE SANTÉ ÉDUCATION HABITATION


SERVICES

Ventes

Selon les réponses des répondants, il semble que certaines dépenses ont un impact plus
important sur le pouvoir d'achat. Voici une interprétation des pourcentages indiqués :
Biens et services (39%) : Pour 39% des répondants, les dépenses liées aux biens et services ont
le plus grand impact sur leur pouvoir d'achat. Cela peut englober une gamme d'achats, tels que
l'achat de biens de consommation courante, l'achat de vêtements, l'utilisation de services de
divertissement, etc. Une hausse des prix dans cette catégorie peut donc avoir un impact
significatif sur leur pouvoir d'achat.
Habitation (25%) : Environ 25% des répondants estiment que les dépenses liées au logement
ont un impact majeur sur leur pouvoir d'achat. Cela peut inclure le coût du loyer ou de
l'hypothèque, les frais de services publics, les frais d'entretien, etc. Les variations des prix
immobiliers et des coûts de logement peuvent donc avoir une influence importante sur leur
capacité à dépenser dans d'autres domaines.
Éducation (15%) : Selon 15% des répondants, les dépenses liées à l'éducation ont un impact
significatif sur leur pouvoir d'achat. Cela peut englober les frais de scolarité, les livres, les
fournitures scolaires, les cours particuliers, etc. L'éducation étant une dépense importante pour
de nombreuses familles, une augmentation des coûts dans ce domaine peut affecter leur
capacité à dépenser dans d'autres secteurs.
Transport (15%) : Environ 15% des répondants estiment que les dépenses de transport ont un
impact notable sur leur pouvoir d'achat. Cela peut inclure les coûts liés à la possession d'une
voiture, tels que le carburant, l'entretien, l'assurance automobile, ou les frais de transport en

41
commun. Les variations des prix du carburant ou des tarifs de transport peuvent donc avoir un
effet sur leur budget disponible.
Produits de santé (6%) : Les produits de santé ont été mentionnés par 6% des répondants comme
ayant un impact significatif sur leur pouvoir d'achat. Cela peut comprendre les dépenses liées
aux médicaments, aux soins de santé, aux assurances maladie, etc. Des coûts élevés dans ce
domaine peuvent donc réduire leur pouvoir d'achat dans d'autres domaines.

Figure 11: Comment avez-vous adapté votre comportement d'achat en réponse à des
changements dans votre pouvoir d'achat ?

ÉVITER LES ACHATS IMPULSIFS OU NON PLANIFIÉS 28%

RENÉGOCIER LES CONTRATS D'ASSURANCE, DE


10%
TÉLÉPHONIE OU D'INTERNET POUR OBTENIR DE …

DIMINUTION DE L'UTILISATION DU CHAUFFAGE OU


6%
DE LA CLIMATISATION

CUISINER DAVANTAGE À LA MAISON AU LIEU DE


11%
MANGER AU RESTAURANT

RÉDUCTION DES ACHATS NON ESSENTIELS


32%
(VÊTEMENTS, GADGETS, ETC.)

MOINS DE VOYAGES ET DE VACANCES 13%

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%

Ventes

D'après les réponses des répondants, il semble qu'ils ont adopté certains comportements pour
faire face au changement de leur pouvoir d'achat. Voici une interprétation des pourcentages
indiqués :
Réduction des achats non essentiels (32%) : Pour 32% des répondants, la réduction des achats
non essentiels est une stratégie adoptée pour faire face à la diminution de leur pouvoir d'achat.
Cela signifie qu'ils limitent leurs dépenses discrétionnaires et se concentrent sur les achats jugés
essentiels, tels que les produits de première nécessité.
Éviter les achats impulsifs ou non planifiés (28%) : Environ 28% des répondants mentionnent
qu'ils évitent les achats impulsifs ou non planifiés. Cela implique qu'ils sont plus prudents dans
leurs dépenses et prennent le temps de réfléchir avant de faire des achats non prévus, afin de
maximiser leur pouvoir d'achat.

42
Moins de voyages et de vacances (13%) : Pour 13% des répondants, réduire les voyages et les
vacances est une mesure adoptée pour faire face à la baisse de leur pouvoir d'achat. Cela peut
signifier qu'ils limitent leurs déplacements et leurs escapades pour économiser de l'argent.
Cuisiner davantage à la maison (11%) : Environ 11% des répondants indiquent qu'ils cuisinent
davantage à la maison au lieu de manger au restaurant. Cette approche leur permet de réduire
leurs dépenses en restauration et de mieux contrôler leurs coûts alimentaires.
Négocier les contrats d'assurance de téléphonie ou d'internet (10%) : Pour 10% des répondants,
la négociation des contrats d'assurance pour les services de téléphonie ou d'internet est une
stratégie adoptée pour réduire les coûts et faire face à la diminution du pouvoir d'achat. Ils
cherchent des alternatives moins chères ou négocient de meilleurs tarifs.
Diminution de l'utilisation du chauffage ou de la climatisation (6%) : Les répondants
mentionnent également une diminution de l'utilisation du chauffage ou de la climatisation pour
économiser de l'argent. Cela peut impliquer une utilisation plus prudente de ces services pour
réduire les dépenses liées à l'énergie.

Figure 12 : À votre avis, dans quelle mesure les fluctuations des prix des produits de
première nécessité affectent-elles votre pouvoir d'achat ?

45%

30%

15%
10%

UN IMPACT MAJEUR SUR MON UN IMPACT MODÉRÉ SUR MON UN IMPACT SIGNIFICATIF, JE NE SUIS PAS CERTAIN DE
POUVOIR D'ACHAT, CAR CES POUVOIR D'ACHAT, CAR JE SUIS TANDIS QUE D'AUTRES ONT UN L'IMPACT DES FLUCTUATIONS
PRODUITS REPRÉSENTENT UNE ATTENTIF AUX VARIATIONS DE IMPACT NÉGLIGEABLE. DES PRIX DES PRODUITS DE
PART IMPORTANTE DE MES PRIX ET J'ESSAIE DE TROUVER PREMIÈRE NÉCESSITÉ SUR MON
DÉPENSES DES ALTERNATIVES PLUS POUVOIR D'ACHAT OU JE NE
ABORDABLES SI NÉCESSAIRE. SOUHAITE PAS DONNER
D'OPINION À CE SUJET.

Ventes

D'après les réponses des répondants, il semble que les fluctuations des prix des produits de
première nécessité aient un impact significatif sur leur pouvoir d'achat. Voici une interprétation
des pourcentages indiqués :

43
Impact majeur (45%) : Pour 45% des répondants, les fluctuations des prix des produits de
première nécessité ont un impact majeur sur leur pouvoir d'achat. Cela s'explique par le fait que
ces produits représentent une part importante de leurs dépenses globales. Ainsi, lorsque les prix
augmentent, cela pèse considérablement sur leur budget et leur capacité à maintenir leur niveau
de vie.
Impact significatif (30%) : Environ 30% des répondants estiment que les fluctuations des prix
des produits de première nécessité ont un impact significatif sur leur pouvoir d'achat. Bien que
cet impact puisse être légèrement moins prononcé que dans le cas précédent, ces répondants
reconnaissent toujours que les variations des prix ont un effet important sur leur capacité à faire
face à leurs dépenses quotidiennes.
Impact modéré (15%) : Pour 15% des répondants, les fluctuations des prix des produits de
première nécessité ont un impact modéré sur leur pouvoir d'achat. Ils sont attentifs aux
variations des prix et cherchent activement des alternatives abordables pour limiter l'impact sur
leur budget. Cela suggère une sensibilisation à la gestion des dépenses et une volonté de
s'adapter aux fluctuations du marché.
Incertitude sur l'impact (10%) : Environ 10% des répondants ne sont pas certains de l'impact
des fluctuations des prix des produits de première nécessité sur leur pouvoir d'achat. Ils
préfèrent ne pas donner d'opinion claire à ce sujet, ce qui peut refléter une variété de facteurs
individuels, tels que la stabilité de leurs revenus ou leur capacité à compenser les hausses de
prix par d'autres moyens.

44
Figure 13: À votre avis, dans quelle mesure les fluctuations des prix des
produits de première nécessité affectent-elles votre pouvoir d'achat ?

JE NE SUIS PAS CERTAIN DE L'IMPACT DES POLITIQUES


GOUVERNEMENTALES, TELLES QUE LES MESURES FISCALES, 10%
SUR MON POUVOIR D'ACHAT OU JE NE SOUHAITE PAS…

UN IMPACT MINIME SUR MON POUVOIR D'ACHAT, CAR JE NE


REMARQUE PAS DE CHANGEMENTS SIGNIFICATIFS DANS 13%
MES DÉPENSES EN RAISON DE CES POLITIQUES.

UN IMPACT MODÉRÉ SUR MON POUVOIR D'ACHAT, CAR


ELLES PEUVENT AFFECTER CERTAINS ASPECTS SPÉCIFIQUES 32%
DE MES DÉPENSES, MAIS N'ONT PAS UN IMPACT GLOBAL…

UN IMPACT MAJEUR SUR MON POUVOIR D'ACHAT, CAR


ELLES INFLUENCENT DIRECTEMENT LE MONTANT D'ARGENT 45%
DONT JE DISPOSE POUR MES DÉPENSES QUOTIDIENNES.

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%

Ventes

D'après les réponses des répondants, il semble que les politiques gouvernementales, telles que
les mesures fiscales, aient un impact variable sur leur pouvoir d'achat. Voici une interprétation
des pourcentages indiqués :
Impact majeur (45%) : Pour 45% des répondants, les politiques gouvernementales, notamment
les mesures fiscales, ont un impact majeur sur leur pouvoir d'achat. Ces politiques influencent
directement le montant d'argent dont ils disposent pour leurs dépenses quotidiennes. Par
conséquent, des changements dans les politiques fiscales peuvent avoir un impact significatif
sur leur capacité à maintenir leur niveau de vie.
Impact modéré (32%) : Environ 32% des répondants estiment que les politiques
gouvernementales ont un impact modéré sur leur pouvoir d'achat. Bien que ces politiques
puissent affecter certains aspects spécifiques de leurs dépenses, elles n'ont pas nécessairement
un impact global majeur. Cela suggère que ces répondants perçoivent des effets limités ou
ciblés des politiques gouvernementales sur leur budget.
Impact minimal (13%) : Pour 13% des répondants, les politiques gouvernementales n'ont qu'un
impact minimal sur leur pouvoir d'achat. Ils ne remarquent pas de changement significatif dans
leurs dépenses en raison des politiques fiscales ou d'autres mesures gouvernementales. Cela
peut être dû à leur situation économique spécifique ou à d'autres facteurs qui réduisent l'impact
perçu de ces politiques.

45
Pas d'opinion (10%) : Environ 10% des répondants préfèrent ne pas donner leur opinion sur
l'impact des politiques gouvernementales sur leur pouvoir d'achat. Cela peut être dû à diverses
raisons, telles que le manque d'informations ou d'intérêt pour les questions politiques, ou
simplement une préférence à ne pas exprimer une opinion claire sur le sujet.
Ces pourcentages mettent en évidence la diversité des perceptions quant à l'impact des
politiques gouvernementales sur le pouvoir d'achat. Alors que certains considèrent ces
politiques comme ayant un impact majeur, d'autres estiment que l'impact est plus modéré ou
minimal. Il est important de prendre en compte les différentes perspectives lors de l'élaboration
et de l'évaluation des politiques gouvernementales liées au pouvoir d'achat.
Figure 14 : Avez-vous recours à des stratégies spécifiques pour maximiser
votre pouvoir d'achat, par exemple l'utilisation de coupons de réduction,
l'achat en vrac, la comparaison des prix, etc. ?

31%, 31%

Oui
69%, 69%
Non

La plupart des répondants 69% ont adaptés des stratégies pour maximiser leur pouvoir d'achat
par exemple l'utilisation des coupons de réduction l’achat en vrac la comparaison des prix etc
alors que 31% n'ont rien adapté

46
Figure 15 : Comment pensez-vous que votre pouvoir d'achat se compare à
celui d'autres personnes de votre entourage ou de votre communauté ?

Supérieur à celui des autres


personnes de mon entourage ou de
6%, 6% ma communauté
18%, 18%
Similaire à celui des autres
32%, 32% personnes de mon entourage ou de
ma communauté

Inférieur à celui des autres


personnes de mon entourage ou de
44%, 44%
ma communauté

Je ne compare pas mon pouvoir


d'achat avec celui des autres
personnes de mon entourage ou de
ma communauté.

D'après les réponses des répondants, il semble que les opinions sur le pouvoir d'achat par
rapport à celui des autres varient. Voici une interprétation des pourcentages indiqués :
Pouvoir d'achat similaire (44%) : Pour 44% des répondants, leur pouvoir d'achat est considéré
comme similaire à celui des autres personnes de leur entourage ou de leur communauté. Cela
suggère qu'ils estiment se situer dans la moyenne en termes de capacité d'achat par rapport à
leur environnement social.
Pouvoir d'achat inférieur (32%) : Environ 32% des répondants estiment que leur pouvoir d'achat
est inférieur à celui des autres. Cela indique qu'ils perçoivent une disparité entre leur propre
capacité d'achat et celle des personnes qui les entourent. Ils peuvent ressentir des difficultés à
maintenir leur niveau de vie ou à satisfaire leurs besoins financiers.
Pouvoir d'achat supérieur (18%) : Pour 18% des répondants, leur pouvoir d'achat est considéré
comme supérieur à celui des autres. Cela signifie qu'ils estiment avoir une capacité d'achat plus
élevée par rapport à leur entourage ou leur communauté. Ils peuvent se sentir plus à l'aise
financièrement et avoir une plus grande liberté de dépenser.
Pas de comparaison (6%) : Environ 6% des répondants indiquent ne pas comparer leur pouvoir
d'achat à celui des autres. Cela peut être dû à diverses raisons, telles que leur désintérêt pour
les comparaisons ou leur conviction que chaque personne a des circonstances financières
différentes et un pouvoir d'achat unique.

47
Ces pourcentages reflètent les différentes perceptions et comparaisons que les répondants font
en ce qui concerne leur pouvoir d'achat par rapport aux autres. Il est important de noter que ces
comparaisons sont subjectives et peuvent être influencées par divers facteurs, tels que les
revenus, le niveau de vie, les besoins individuels, et les attentes personnelles.

Figure 16 : Si vous aviez la possibilité d'améliorer votre pouvoir d'achat,


quelles mesures ou politiques suggéreriez-vous ?

Réduction des taxes et impôts

9%, 0%,
9% 0% Augmentation du salaire minimum :
11%, 11% 33%, 33%
Amélioration de l'accès à
l'éducation et à la formation :
17%, 17% Stabilité des prix des produits de
première nécessité :

10%, 10% Renforcement des politiques


20%, 20%
d'épargne et d'investissement :
Promotion de la concurrence sur le
marché :
Autre

D'après les réponses des répondants, différentes mesures sont proposées pour améliorer leur
pouvoir d'achat. Voici une interprétation des pourcentages indiqués :
Réduction des taxes et impôts (33%) : Pour 33% des répondants, la politique de réduction des
taxes et impôts est considérée comme une mesure clé pour améliorer leur pouvoir d'achat. En
réduisant la charge fiscale, ils estiment que cela leur laisserait plus d'argent disponible pour
leurs dépenses quotidiennes.
Augmentation du salaire minimum (20%) : Environ 20% des répondants estiment que
l'augmentation du salaire minimum serait bénéfique pour améliorer leur pouvoir d'achat. Ils
considèrent que des revenus plus élevés leur permettraient de faire face aux dépenses
croissantes et de mieux subvenir à leurs besoins.
Stabilité des prix des produits de première nécessité (17%) : Pour 17% des répondants, la
stabilité des prix des produits de première nécessité est une préoccupation importante. Ils
pensent que maintenir des prix stables pour ces produits essentiels aiderait à préserver leur
pouvoir d'achat en évitant des variations soudaines qui pourraient impacter leurs dépenses.

48
Renforcement des politiques d'épargne et d'investissement (11%) : Certains répondants, soit
11%, suggèrent que le renforcement des politiques d'épargne et d'investissement pourrait
contribuer à améliorer leur pouvoir d'achat. Ils estiment qu'une meilleure gestion de leur argent,
en favorisant l'épargne et les investissements, leur permettrait de faire fructifier leurs ressources
financières.
Amélioration de l'accès à l'éducation et à la formation (10%) : Environ 10% des répondants
estiment que l'amélioration de l'accès à l'éducation et à la formation peut jouer un rôle dans
l'amélioration du pouvoir d'achat. Ils considèrent que des opportunités d'apprentissage et de
formation leur permettraient d'acquérir de nouvelles compétences et de trouver de meilleures
opportunités d'emploi, ce qui pourrait influencer positivement leurs revenus et leur pouvoir
d'achat.
Promotion de la concurrence sur le marché (9%) : Pour 9% des répondants, la promotion de la
concurrence sur le marché est une mesure suggérée pour améliorer leur pouvoir d'achat. Ils
estiment que des marchés plus compétitifs favoriseraient des prix plus bas et une plus grande
variété de choix, ce qui leur permettrait de réaliser des économies et d'améliorer leur pouvoir
d'achat.

Dans un monde où le coût de la vie ne cesse d'augmenter, il est essentiel de trouver des moyens
d'améliorer notre pouvoir d'achat et de faire face aux défis financiers qui se présentent à nous.
Que vous souhaitiez économiser davantage, maximiser vos ressources financières ou trouver
des stratégies pour mieux gérer votre budget, cet ensemble de recommandations vise à vous
fournir des conseils pratiques pour améliorer votre situation financière.
• Établir un budget : Créez un budget réaliste en identifiant vos revenus et vos dépenses.
Suivez-le de près pour mieux contrôler vos dépenses et identifier des domaines où vous
pouvez faire des économies.
• Faire des achats intelligents : Comparez les prix, recherchez les meilleures offres et
utilisez des coupons de réduction pour maximiser vos économies. Achetez en vrac
lorsque cela est possible et soyez attentif aux promotions.
• Prioriser les dépenses essentielles : Identifiez vos dépenses essentielles, telles que
l'alimentation, le logement et les services de base, et assurez-vous de les couvrir en
premier lieu. Réduisez les dépenses superflues ou non essentielles.

49
• Économiser de l'argent : Mettez de l'argent de côté régulièrement en épargnant une
partie de vos revenus. Cela peut vous aider à constituer un fonds d'urgence et à faire
face aux imprévus sans compromettre votre pouvoir d'achat.

• Revoir vos contrats et abonnements : Passez en revue vos contrats d'assurance,


d'internet, de téléphonie et autres abonnements pour vous assurer que vous obtenez les
meilleures offres et que vous ne payez pas pour des services dont vous n'avez pas
réellement besoin.

• Améliorer vos compétences professionnelles : Investissez dans votre développement


professionnel en améliorant vos compétences et en vous formant. Cela peut vous aider
à obtenir de meilleures opportunités d'emploi ou à augmenter votre salaire.
• Planifier vos dépenses liées aux loisirs et aux vacances : Prévoyez vos dépenses liées
aux loisirs et aux vacances en avance. Recherchez des offres abordables, voyagez hors
saison et profitez des programmes de fidélité pour réduire les coûts.
• Explorer les possibilités d'investissement : Si vous avez des économies excédentaires,
envisagez des options d'investissement pour faire fructifier votre argent à long terme.
Consultez un conseiller financier pour obtenir des conseils adaptés à votre situation.
• Suivre les évolutions politiques et économiques : Restez informé des politiques
gouvernementales et des évolutions économiques qui pourraient avoir un impact sur
votre pouvoir d'achat. Cela vous permettra de vous adapter en conséquence et de
prendre des décisions éclairées.
• Échanger avec d'autres personnes : Partagez des astuces et des stratégies avec d'autres
personnes qui cherchent également à améliorer leur pouvoir d'achat. L'échange
d'expériences et d'idées peut être bénéfique pour découvrir de nouvelles approches.

50
Conclusion
Nous présenterons les résultats de notre analyse des rapports de la politique monétaire. Nous
examinerons les tendances et les principales conclusions tirées des rapports, en mettant en
évidence les décisions de politique monétaire prises, les impacts observés sur l'économie et les
mesures prises pour atteindre les objectifs fixés. Nous identifierons également les points forts
et les limites de ces rapports en termes de transparence et de clarté des informations fournies.les
questionnaires sur le pouvoir d'achat permettent de recueillir des données sur la capacité des
individus à acheter des biens et des services. L'interprétation des résultats dépend des
indicateurs utilisés, tels que le revenu disponible, l'inflation, le coût de la vie, le niveau
d'endettement et les habitudes d'épargne. Les résultats des questionnaires peuvent fournir des
informations sur l'évolution du pouvoir d'achat des répondants. Par exemple, une augmentation
du revenu disponible peut indiquer une amélioration du pouvoir d'achat, tandis qu'une inflation
élevée par rapport à la croissance des revenus peut signaler une diminution du pouvoir d'achat.
les questionnaires sur le pouvoir d'achat permettent de recueillir des données sur la capacité des
individus à acheter des biens et des services. L'interprétation des résultats dépend des
indicateurs utilisés, tels que le revenu disponible, l'inflation, le coût de la vie, le niveau
d'endettement et les habitudes d'épargne.

51
Conclusion
En conclusion, le pouvoir d'achat est un aspect central de notre vie quotidienne, ayant un impact
direct sur notre bien-être financier et notre qualité de vie. Les résultats du questionnaire mettent
en évidence les différentes influences sur le pouvoir d'achat, telles que les fluctuations de prix,
les politiques gouvernementales, le comportement d'achat et les dépenses courantes.
Pour relever ces défis, des mesures doivent être prises afin de maximiser notre pouvoir d'achat.
Des recommandations telles que l'établissement d'un budget réaliste, la recherche de bonnes
affaires, la priorisation des dépenses essentielles et l'investissement dans notre développement
personnel offrent des moyens concrets d'améliorer notre situation financière.
De même, il est essentiel d'adopter une approche proactive de nos finances, en restant attentif
aux fluctuations des prix, en se tenant au courant des développements politiques et
économiques et en adaptant notre comportement d'achat en conséquence. Avec de la discipline
et de la persévérance, nous pouvons progressivement augmenter notre pouvoir d'achat et
atteindre une plus grande stabilité financière.
Les recommandations doivent donc être adaptées à ces spécificités. Il peut également être
judicieux de demander l'avis d'un professionnel pour obtenir des recommandations plus
personnalisées.
En fin de compte, l'amélioration du pouvoir d'achat n'est pas seulement une question d'argent,
mais a un impact plus large sur notre bien-être général. Elle nous permet d'avoir plus de choix,
de réduire le stress financier et de réaliser nos objectifs et nos aspirations.
En suivant les recommandations proposées et en adoptant une approche proactive de nos
finances, nous pouvons nous efforcer d'obtenir une situation financière plus stable et une plus
grande tranquillité d'esprit.
Ensemble, faisons en sorte que notre pouvoir d'achat nous permette de vivre une vie épanouie
et de réaliser nos rêves financiers.

52
Conclusion Générale
La politique monétaire joue un rôle crucial dans la gestion de l'inflation au Maroc, tout comme
dans de nombreux autres pays. Son objectif principal est de maintenir la stabilité des prix en
contrôlant le niveau global des prix et en évitant les fluctuations excessives de l'inflation.
la Banque centrale, Bank Al-Maghrib, est chargée de mettre en œuvre la politique monétaire.
Pour gérer l'inflation, la banque centrale utilise un ensemble d'instruments et de mesures, tels
que les taux d'intérêt, les réserves obligatoires et les opérations sur le marché ouvert.
Lorsque l'inflation est trop élevée, la banque centrale peut augmenter les taux d'intérêt pour
rendre le crédit plus cher, décourager la demande et freiner la croissance des prix. Cela réduit
la disponibilité de l'argent et incite les agents économiques à épargner plutôt qu'à dépenser. De
plus, des réserves obligatoires plus élevées peuvent être imposées aux banques commerciales,
ce qui limite leur capacité à accorder des prêts et à créer de la monnaie.
Inversement, lorsque l'inflation est trop faible ou lorsque l'économie connaît une récession, la
banque centrale peut abaisser les taux d'intérêt pour encourager les dépenses et stimuler la
croissance économique. Une politique monétaire expansionniste peut également inclure l'achat
de titres sur le marché ouvert, ce qui augmente les réserves des banques et facilite l'expansion
du crédit.
Cependant, il convient de noter que la politique monétaire ne peut pas résoudre tous les
problèmes économiques. Elle ne peut agir que sur l'inflation et son efficacité dépend de divers
facteurs, tels que la transmission des taux d'intérêt aux consommateurs et aux entreprises, ainsi
que de la stabilité du système financier.
En conclusion, la politique monétaire joue un rôle essentiel dans la gestion de l'inflation au
Maroc. La banque centrale utilise divers outils pour maintenir la stabilité des prix, notamment
en ajustant les taux d'intérêt, les réserves obligatoires et en menant des opérations sur le marché
ouvert. Cependant, la politique monétaire doit être mise en œuvre de manière prudente et
cohérente pour atteindre ses objectifs et tenir compte des autres aspects de
l'économie marocaine.

53
Bibliographie

Banque Centrale du Maroc - Politique Monétaire.


Fonds monétaire international (FMI) :
https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2016/12/31/The-Advantages-and-
Disadvantages-of-Inflation-Targeting-1995.
https://www.bkam.ma/fr/la-banque/activite-et-publications/publications-et-
etudes/rapports-annuels
https://www.bkam.ma/fr/politique-monetaire
https://www.bkam.ma/fr/politique-monetaire/outils-de-politique-monetaire
KADIR. N « la politique monétaire de la banque centrale européenne face à la crise de
subprimes », Op Cit, P66/67.
Macroéconomie, coll. « Grand Amphi », Bréal, 1999, page 38.
Mankiw, N.G. (2014). Macroeconomics, 8th Edition. Worth Publishers.
Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) :
https://www.oecd.org/fr/sdd/inflation-cpi.htm
WAQUET et MONTOUSSE. M, « Macroéconomie », Op Cit,2006, p30.
WAQUET. I et MONTOUSSE. M, « Macroéconomie », Ed Bréal, paris, 2006, PP22
/23/28.
WAQUET. I et MONTOUSSE. M, « Macroéconomie », Op, Cit 2006, p38
WAQUET. I et MONTOUSSE. M, « Macroéconomie », Op, Cit 2006, p43.
WAQUET. I et MONTOUSSE. M, « Macroéconomie », Op, Cit,2006, p 28
RAPPORT DE SUIVI DE LA SITUATION ECONOMIQUE Le Maroc face aux chocs
d'offre Hiver 2022/23
RAPPORT SUR LA POLITIQUE MONÉTAIRE DOCUMENT PRÉPARÉ POUR
LE CONSEIL DE BANK AL-MAGHRIB DU 21 MARS 2023 N° 66 / 2023

54
Table des matières

DEDICACE ............................................................................................................................... 1

Remerciements ......................................................................................................................... 2

LISTE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................. 3

Sommaire .................................................................................................................................. 5

Introduction Générale.............................................................................................................. 6

Partie 1 : les concepts théorique l’inflation et la politique monétaire ................................ 7

Introduction .............................................................................................................................. 8

Chapitre 1 : les concepts clés : l’inflation et la politique monétaire .................................... 9

Introduction : ............................................................................................................................ 9

Section 1 : L ’inflation .............................................................................................................. 9

1.1Définition de l ’inflation .................................................................................................. 9

1.2 Les types d’inflation ....................................................................................................... 9

1.3 Les causes de l’inflation ............................................................................................... 10

1.4 La mesure de l’inflation ............................................................................................... 11

1.5 Les avantages de l’inflation ......................................................................................... 12

Section 2 : la politique monétaire.......................................................................................... 12

2.1 Définition de la politique monétaire............................................................................ 12

2.2 Les principes de la politique monétaire ...................................................................... 13

2.3 Les instruments de la politique monétaire ................................................................. 13

2.4 Les risques de la politique monétaire ......................................................................... 14

2.5 Les objectifs de la politique monétaire ....................................................................... 15

Conclusion : ......................................................................................................................... 15

Chapitre 2 : les fondements théoriques de la politique monétaire .................................... 16

Introduction : .......................................................................................................................... 16

55
Section 1 : La politique monétaire et l’inflation selon approche classique ....................... 16

1.1 L’influence de la politique monétaire sur le secteur monétaire ............................... 16

1.2 L’influence de la politique monétaire sur le secteur réel .......................................... 18

1.3 Le modèle d’équilibre classique et l’effet d’une politique monétaire ...................... 19

Section 2 : La politique monétaire et l’inflation Selon approche les keynésiens ............. 19

2.1 La critique keynésienne du modèle classique ............................................................. 19

2.2. Le mécanisme de la politique monétaire Keynésienne ............................................. 20

2.3 le taux d’intérêt est le prix de la renonciation a la liquidité ..................................... 21

Conclusion ........................................................................................................................... 22

Conclusion ............................................................................................................................... 23

Partie 2: Le rôle de la politique monétaire dans la gestion de l ’inflation au Maroc ....... 24

Introduction: ........................................................................................................................... 25

Chapitre 1: Méthodologie de recherche ............................................................................... 26

Section 1: Analyse des rapports de la politique monétaire................................................. 26

1.1 Définition de Le rapport de Bank Al-Maghreb sur la politique monétaires .......... 26

1.2 Analyse des rapports de la politique monétaire ......................................................... 28

Section 2: Questionnaire .................................................................................................... 31

Chapitre 2 : Discussion des résultats .................................................................................... 33

Section 1: Résultat de l'analyse documentaire ................................................................. 33

Section 2: Analyse et interprétation .................................................................................. 36

Conclusion ............................................................................................................................... 51

Conclusion ........................................................................................................................... 52

Conclusion Générale .............................................................................................................. 53

Bibliographie........................................................................................................................... 54

Les annexes ............................................................................................................................. 57

Résumé .................................................................................................................................... 60

56
Les annexes

Ce formulaire sur le rôle de la politique monétaire dans gestion d’inflation au Maroc est créé
dans le cadre de notre projet de fin d'étude de licence en économie et gestion parcours
(Gestion), je cherche via ce questionnaire impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat du
Marocain. Ce travail est encadré par le Pr. EL GHIOUAN MUSTAPHA

1- Etes-vous ?
☐ Un homme
☐ Une femme
2- A quelle tranche d'âge appartenez-vous ?
☐ 18-25
☐ 25-30
☐ 30-35
☐ Plus de 35
3- Situation familiale ?
☐ Marie (e)
☐ Célibataire
☐ Divorce
☐ veuf (Ve)
4- Quelle est votre situation actuelle ?
☐ Etudiant
☐ Employé
☐ En recherche actif d’emploi
☐ Au chômage
5- Quel est votre revenu mensuel/net actuel ?
☐ Moins de 2500 DH
☐ 2500 DH – 5000 DH
☐ 5000 DH – 100000 DH
☐ Plus de 100000 DH
6- Avez-vous remarqué des changements dans votre pouvoir d'achat au cours de la
dernière année ?
☐ Oui
☐ Non

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7- Si oui, dans quelle mesure ?
8- Quels sont les principaux facteurs qui influencent votre pouvoir d'achat?
☐ Carburant
☐ Alimentation
☐ Produit de sante et de soins personnels
☐ Transport
☐ Hausse des prix des biens et services
☐ Impôts
9- Quelles sont les dépenses qui ont le plus d'impact sur votre pouvoir d'achat ?
☐ Les biens et services
☐ Transport
☐ Produits de sante
☐ Education
☐ Habitation
10- Comment avez-vous adapté votre comportement d'achat en réponse à des
changements dans votre pouvoir d'achat ?
☐ Moins de voyages et de vacances
☐ Réduction des achats non essentiels (vêtements, gadgets, etc.)
☐ Cuisiner davantage à la maison au lieu de manger au restaurant
☐ Diminution de l'utilisation du chauffage ou de la climatisation
☐ Renégocier les contrats d'assurance, de téléphonie ou d'Internet pour obtenir de
meilleurs tarifs
☐ Éviter les achats impulsifs ou non planifié
11- À votre avis, dans quelle mesure les fluctuations des prix des produits de première
nécessité affectent-elles votre pouvoir d'achat ?
☐ un impact majeur sur mon pouvoir d'achat, car ces produits représentent une part
importante de mes dépenses
☐ un impact modéré sur mon pouvoir d'achat, car je suis attentif aux variations de
prix et j'essaie de trouver des alternatives plus abordables si nécessaire.
☐ un impact significatif, tandis que d'autres ont un impact négligeable.
☐ Je ne suis pas certain de l'impact des fluctuations des prix des produits de première
nécessité sur mon pouvoir d'achat ou je ne souhaite pas donner d'opinion à ce sujet.
12- Comment évaluez-vous l'impact des politiques gouvernementales, telles que les
mesures fiscales, sur votre pouvoir d'achat ?
☐ Un impact majeur sur mon pouvoir d'achat, car elles influencent directement le
montant d'argent dont je dispose pour mes dépenses quotidiennes.
☐ Un impact modéré sur mon pouvoir d'achat, car elles peuvent affecter certains
aspects spécifiques de mes dépenses, mais n'ont pas un impact global majeur

58
☐ un impact minime sur mon pouvoir d'achat, car je ne remarque pas de changements
significatifs dans mes dépenses en raison de ces politiques.
☐ Je ne suis pas certain de l'impact des politiques gouvernementales, telles que les
mesures fiscales, sur mon pouvoir d'achat ou je ne souhaite pas donner d'opinion à ce
sujet.
13- Avez-vous recours à des stratégies spécifiques pour maximiser votre pouvoir
d'achat, par exemple l'utilisation de coupons de réduction, l'achat en vrac, la
comparaison des prix, etc. ?
☐ Oui
☐ Non
14- Comment pensez-vous que votre pouvoir d'achat se compare à celui d'autres
personnes de votre entourage ou de votre communauté ?
☐ Supérieur à celui des autres personnes de mon entourage ou de ma communauté
☐ Similaire à celui des autres personnes de mon entourage ou de ma communauté
☐ Inférieur à celui des autres personnes de mon entourage ou de ma communauté
☐ Je ne compare pas mon pouvoir d'achat avec celui des autres personnes de mon
entourage ou de ma communauté.

15- Si vous aviez la possibilité d'améliorer votre pouvoir d'achat, quelles mesures ou
politiques suggéreriez-vous ?
☐ Réduction des taxes et impôts

☐ Augmentation du salaire minimum :


☐ Amélioration de l'accès à l'éducation et à la formation

☐ Stabilité des prix des produits de première nécessité


☐ Renforcement des politiques d'épargne et d'investissement :

☐ Promotion de la concurrence sur le marché

59
Résumé

La politique monétaire joue un rôle essentiel dans la gestion de l'inflation au Maroc. Elle est
gérée par la banque centrale du pays, Bank Al-Maghrib, qui a pour mission de maintenir la
stabilité des prix et favoriser la croissance économique.

Pour contrôler l'inflation, Bank Al-Maghrib utilise divers outils de politique monétaire,
notamment les taux d'intérêt et les réserves obligatoires. L'objectif est de modérer la demande
globale dans l'économie afin de maintenir l'inflation à un niveau stable et raisonnable.

Lorsque l'inflation est élevée, la banque centrale peut augmenter les taux d'intérêt, ce qui rend
l'emprunt plus coûteux. Cela incite les consommateurs et les entreprises à réduire leurs
dépenses, ce qui contribue à freiner l'inflation en ralentissant la demande globale.

Par ailleurs, Bank Al-Maghrib peut également ajuster les réserves obligatoires imposées aux
banques commerciales. En augmentant ces réserves, la banque centrale réduit la quantité de
liquidités disponibles pour les prêts et le financement, ce qui a un effet contractif sur l'économie.

En résumé, la politique monétaire au Maroc vise à gérer l'inflation en utilisant des instruments
tels que les taux d'intérêt et les réserves obligatoires pour influencer la demande globale.
L'objectif principal est de maintenir une inflation basse et stable, ce qui favorise la stabilité
économique et le pouvoir d'achat des ménages.

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