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Economie monétaire et financière II,

2021-202
Pr Majidi
Correction du TD n 1

I QCM
Pour chacune des phrases suivantes, choisissez la ou les bonnes propositions.
1 Vers la fin de la TQM, l’une des deux critiques qui lui ont été adressées concernait
l’hypothèse :
A de la constance de la vitesse de circulation de la monnaie.
B de la neutralité de la monnaie par rapport à la sphère réelle.
C de la dichotomie entre la sphère monétaire et la sphère réelle.
D de la variabilité de la vitesse de circulation de la monnaie.
La bonne proposition est A. Car on a vu dans la fin du chapitre I que deux critiques majeures
ont été adressées à la théorie quantitative de la monnaie vers sa fin sont l’apparition des flux
monétaires entre les nations qui n’ont pas donné lieu à de l’inflation et aussi l’hypothèse de la
constance de la vitesse de circulation de la monnaie.
2 L’économiste de la TQM qui a participé au fameux débat « the bullionist controversy » est :
A Smith. B Ricardo. C Locke. D Hume.
La bonne proposition est B, car on a vu dans le chapitre I, la section III, que Ricardo a
participé à la théorie quantitative de la monnaie dans le cadre de sa participation au débat qui
a eu au début du XIXe siècle : « The bullionist controversy ».
3 Dans l’équation d’Alfred Marshall, la variable qui représente la sphère réelle est :
A le volume des transactions. B la production nationale. C la demande nationale. D le revenu
national.
La bonne proposition est D. On a vu dans la section IV du chapitre I que dans l’équation de
Marshall, la sphère réelle est représentée par le revenu national et non pas par le volume des
transactions qui représente la sphère réelle dans l’équation de Marshall.
4 Les économistes de la TQM défendent l’idée :
A de l’effet positif de la monnaie sur le niveau général des prix et sur la production.
B de la dichotomie entre la sphère monétaire et la sphère réelle.
C que la monnaie est mélangée dans la sphère réelle de l’économie.
D que les deux sphères monétaire et réelle évoluent de manière indépendante l’une de l’autre.
Les deux bonnes propositions sont B et D. B (la dichotomie entre la sphère monétaire et
réelle) et D (les deux sphères monétaire et réelle évoluent de manière indépendante l’une de
l’autre)
5 L’économiste ou les économistes de la TQM qui ont admit un effet de la monnaie sur la
sphère
réelle limité au court terme est ou sont :
A Hume. B Ricardo. C Locke. D Smith.
Les deux bonnes propositions sont A et C, c'est-à-dire Hume et Locke, comme on a vu dans
la section III du chapitre I. Il y a aussi Fisher qui a aussi admit l’existence d’un effet de la
monnaie sur la sphère réelle limité au court terme.
6 Si selon Keynes la demande totale de monnaie est une fonction du taux d’intérêt, l’offre de
monnaie :
A est une variable endogène qui dépend de l’investissement.
B est une variable exogène qui dépend de la demande de crédits par les entrepreneurs.
C est une variable endogène qui dépend du niveau de la production nationale.
D est une variable exogène qui dépend de la volonté des autorités monétaires.
La bonne proposition est D. Car l’offre de monnaie pour Keynes (mais aussi pour les
classiques et les monétaristes) est une variable exogène qui dépend de la volonté des autorités
monétaires. C'est-à-dire qu’elle est extérieure à l’activité économique réelle, ce sont les
autorités monétaires qui décident de la quantité de monnaie à mettre en circulation.
7 Pour Keynes, la liaison entre la sphère monétaire et la sphère réelle s’effectue par le biais :
A d’une baisse de la demande de monnaie et d’une augmentation du taux d’intérêt.
B d’une augmentation de l’offre de monnaie et d’une baisse du taux d’intérêt.
C d’une baisse du taux d’intérêt et du taux d’imposition.
D d’un encouragement de l’investissement qui va provoquer une augmentation du taux
d’intérêt.
La bonne proposition est B. Car on a vu dans le chapitre II, dans la section III, que le taux
d’intérêt est la variable qui permet la liaison entre la sphére monétaire et la sphère réelle.
Ainsi les autorités monétaires vont procéder à l’augmentation de l’offre de monnaie qui va
avoir pour conséquence la baisse du taux d’intérêt.
8 Selon Keynes, lorsqu’un agent économique demande la monnaie pour motif de spéculation
cela
signifie que :
A les opportunités de spéculation sont inexistantes.
B les opportunités de spéculation sont abondantes.
C le cours des obligations atteint son niveau le plus bas.
D qu’il a observé une opportunité de spéculation qu’il veut saisir.
La bonne proposition est B. Car si un agent économique demande la monnaie pour motif de
spéculation, ça veut dire qu’il n’a pas trouvé d’opportunités pour spéculer par ce que les
opportunités de spéculation sont inexistantes.
9 Selon Keynes, la préférence absolue pour la liquidité se produit lorsque :
A le taux d’intérêt atteint son niveau le plus élevé. B le taux d’intérêt est proche de zéro .
C le cours des obligations atteint son niveau le plus élevé. D le cours des obligations atteint
son
niveau le plus bas.

Les deux bonnes propositions sont B et C. Car la préférence pour la liquidité se produit
lorsque le taux d’intérêt est proche de zéro et le cours des obligations atteint son niveau le
plus élevé.
10 Parmi les économistes qui adhérent à l’approche intégrationniste on peut citer :
A Keynes. B Mill. C Say. D Schumpeter.

La bonne proposition est A. Car nous avons vu dans le chapitre II que keynes
rejette l’approche dichotomique et défend une approche intégrationniste de la monnaie dans
la sphère réelle. Il y a d’autres économistes qui défendent l’approche intégrationniste mais
nous les avons pas vu dans le cours comme Schumpeter. Ce qui fait que la seule bonne
proposition est A.

Pour chacune des propositions suivantes, dites si c’est vrai ou faux en justifiant votre réponse
:
1 Selon les économistes de la TQM, la sphère monétaire est séparée totalement de la sphère
réelle.

Cette proposition est vraie, car les économistes de la TQM défendent une approche
dichotomique qui sépare la sphère monétaire de la sphère réelle.
2 Selon les économistes de la TQM et dans l’analyse monétaire de Keynes, l’offre de monnaie
est une
variable exogène.

Cette proposition est vraie, car l’offre de monnaie selon les économistes de la TQM et Keynes
est déterminée par la volonté des autorités monétaires.
3 Smith défend l’idée que la monnaie pourrait être voulue pour elle-même.

Cette proposition est fausse, car le seul économiste de la TQM qui a affirmé que la
monnaie pourrait être voulue pour elle-même est Marshall.
4 L’économiste classique Say admet que la monnaie peut avoir un effet positif sur la sphère
réelle qui
ne dépasse par le court terme.

Cette proposition est fausse, car les économistes de la TQM qui ont admis l’existence
d’un effet de la monnaie sur la sphère réelle sont Hume, Locke et Fisher.
5 Selon les économistes classiques, l’inflation ne constitue pas un danger pour l’économie.

Cette proposition est fausse, car tous les économistes de la TQM insistent sur l’effet
d’une augmentation de la quantité de monnaie sur le niveau général des prix (l’inflation), ce
qui constitue une destruction durable de la richesse.
6 L’analyse monétaire de Keynes constitue une révolution par rapport à la TQM.

Cette proposition est vraie, car Keynes rejettent l’approche dichotomique, et la


neutralité de la monnaie par rapport à la sphère réelle.
7 Selon Keynes lorsque le taux d’intérêt est proche de zéro, les agents économiques vont
avoir une
préférence absolue pour la liquidité.

Cette proposition est vraie car lorsque le taux d’intérêt est proche de zéro, tous les
agents économiques vont préférer détenir la monnaie pour motif de spéculation par ce que ls
opportunités de spéculation sont inexistantes.
8 Selon Keynes lorsqu’une économie rentre dans une situation de trappe à liquidité, la
politique
monétaire devient inefficace.

Cette proposition est vraie, car dans cette situation même si on augmente l’offre de monnaie,
le taux d’intérêt ne baisse pas et l’investissement n’augmente pas.
9 Dans l’analyse monétaire de Keynes lorsque les agents économiques ont peur de l’avenir, ils
vont
placer leurs capitaux dans l’achat de l’immobilier.

Cette proposition est fausse, car selon Keynes lorsque les agents économiques ont peur de
l’avenir ils vont se réfugier dans la détention de la monnaie.
10 Selon Keynes, le taux d’intérêt d’équilibre résulte de l’égalisation entre l’épargne et
l’investissement.
Cette proposition est fausse, car se sont les classiques qui défendent cette idée que le taux
d’intérêt d’équilibre résulte de l’égalisation entre l’épargne et l’investissement alors que pour
Keynes le taux d’intérêt d’équilibre résulte de l’égalisation entre l’offre de monnaie et la
demande de monnaie.
III Quels sont les principaux points de différence entre la théorie quantitative de la monnaie et
l’analyse monétaire de Keynes ?
Il y a plusieurs points de différence entre la théorie quantitative de la monnaie et l’analyse
monétaire de Keynes.
Le premier est que l’approche des économistes de la théorie quantitative de la monnaie est
une approche dichotomique qui sépare la sphère monétaire de la sphère réelle alors que
l’approche de Keynes est une approche intégrationniste qui intègre la sphère monétaire dans
la sphère réelle.
Le deuxième est que pour les économistes de la TQM, la monnaie est neutre par rapport à la
sphère réelle, c'est-à-dire qu’elle n’a aucun effet sur la production, la croissance ou l’emploi,
alors que pour Keynes, la monnaie a un effet positif sur la sphère réelle, c'est-à-dire que si on
augmente la quantité de monnaie en circulation on va agir positivement sur la sphère réelle (la
croissance, l’emploi ou l’investissement).
Le troisième point est que pour les économistes de la TQM, la monnaie ne peut être demandée
que pour le seul motif de transaction alors que pour Keynes la monnaie peut être demandée
pour trois motifs ; de transaction, de précaution et de spéculation.
Le quatrième point est que pour les économistes de la TQM, seule la sphère réelle est
importante alors que pour Keynes les sphères monétaire et réelle sont importantes.
Le cinquième point de différence concerne le fait que les économistes de la TQM considèrent
que la vitesse de circulation de monnaie est constante dans le court terme et ne varie que dans
le long terme alors que Keynes considère qu’elle est variable dans le court et dans le long
terme.

IV Que signifie l’image du beure et du morceau de pain utilisée par l’économiste Fisher ?

En fait Fisher a utilisé cette image pour démontrer que si les autorités monétaires augmentent
la quantité de monnaie en circulation sans que la production n’augmente, cela va donner lieu à
une augmentation des prix, une inflation. La même chose, si on étale du beurre sur un
morceau de pain. Ainsi, si on augmente la quantité de beurre sans augmenter le morceau de
pain, l’épaisseur du beurre va augmenter. Le beurre représente la quantité de monnaie en
circulation, l’épaisseur du beurre le niveau général des prix et le morceau de pain représente
la production. Donc toute augmentation de la monnaie sans augmenter la production ne peut
donner lieu qu’à une inflation, et toute augmentation du beurre sans augmenter le morceau de
pain, ne va donner qu’une augmentation de l’épinceur du beurre.

V Keynes considère la monnaie comme du carburant que l’on met dans le moteur d’une
machine
pour la faire démarrer alors que les classiques la considèrent comme de l’huile que l’on met
dans une
machine pour faciliter ses mouvements. Comparez ces deux images en expliquant que signifie
chacune d’elle.

Keynes compare la monnaie a du carburant que l’on met dans le moteur d’une machine, alors
que les classiques comparent la monnaie a de l’huile que l’on met dans une machine pour
faciliter ses mouvements. Le carburant peut faire démarrer une machine qui est en arrêt, alors
que l’huile facilite les mouvements d’une machine qui étaient lents. Donc l’image du
carburant est très forte que l’image de l’huile.
L’image de Keynes signifie que si on augmente la quantité de monnaie en circulation on peut
relancer une économie qui était en crise. Par ce que si on augmente la quantité de monnaie, on
va faire baisser le taux d’intérêt et si on baisse le taux d’intérêt on va augmenter
l’investissement. De ce fait, l’augmentation de la quantité de monnaie va agir comme du
carburant que l’on met dans une machine en arrêt.
Alors que l’image de l’huile des classiques, signifie seulement que la monnaie ne fait que
faciliter les échanges au sein d’une économie, alors que sans la monnaie (le troc) les échanges
existaient mais ils étaient très lents.

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