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Autres Mesures Fiscales du Projet de Loi de Finances

2024

I. Impôt sur le Revenu (IR):


Le volet relatif à l'Impôt sur le Revenu (IR) témoigne d'une volonté
gouvernementale de renforcer l'équité fiscale. Une mesure significative est le
plafonnement de l'exonération de l'IR applicable à certaines indemnités pour
dommages et intérêts accordées en cas de licenciement à 1.000.000 DH selon
l'article 57-20 du CGI.Cette disposition vise à rationaliser les exonérations tout
en garantissant une contribution proportionnelle des contribuables. Dans le
même cadre une première série de mesures concerne les avocats, avec
l'introduction de l'option pour le paiement spontané d’acompte provisionnel au
titre de l’Impôt sur le Revenu (IR). Cette option offre deux modes de paiement,
l'un auprès du secrétaire-greffier à la caisse du tribunal et l'autre directement
au receveur de l’administration fiscale. De plus, l'imputation des acomptes
provisionnels sur la cotisation minimale ou sur l’impôt sur le revenu
professionnel est introduite, avec une exonération pour les avocats
nouvellement identifiés.
Un deuxième volet de mesures vise à alléger la charge fiscale des titulaires de
revenus salariaux et assimilés, ainsi que des retraités. Le relèvement du taux
forfaitaire de déduction des frais inhérents à la fonction ou à l'emploi, la
prorogation du délai d’exonération de l’IR pour les employés nouvellement
recrutés et la révision du taux de la retenue à la source pour les enseignants
illustrent cette orientation.
En ce qui concerne les revenus fonciers, le projet de loi propose une série de
révisions visant à simplifier le régime d’imposition. Cela inclut l'unification des
taux d’imposition de l’IR/profit foncier à 20% pour la première cession
d’immeubles non bâtis inclus dans le périmètre urbain, la réinstauration de
l’abattement de 40% pour la location d’immeubles bâtis et non bâtis, et la
suppression de la dispense du dépôt de la déclaration annuelle du revenu
global au titre des revenus agricoles exonérés.Le tableau ci-joint met en
exergue les modification du mode d’imposition et de contrôle de l’impôt sur les
profits fonciers extraits de » Deloitte.com »
Articles 173-I et 234 quinquies du CGI

Par ailleurs, le projet de loi de finances 2024 introduit également des


ajustements visant à promouvoir l'épargne, notamment dans les contrats
d’assurance-retraite, en réduisant l'âge requis pour souscrire, en rehaussant le
taux d’abattement appliqué au capital imposable et en imposant les rachats des
primes et cotisations avant l’âge de 45 ans. Le tableau ci-joint met en exergue le
renforcement du principe de l’imposition du revenu global des personnes
physiques et harmonisation des obligations déclaratives fonciers extraits
de » Deloitte.com » :

(Articles 4-IV, 15 bis, 28-III-A, 58-II-C, 64-II, 73-II, 86-1°, 151, 157 et 160 bis
du CGI )
De surcroît, des mesures sont prises pour rationaliser les avantages fiscaux,
telles que la révision du taux spécifique de 20% pour certaines entreprises et
son remplacement par le taux du barème progressif, ainsi que l'institution d’un
seuil d’exonération pour les indemnités accordées en cas de licenciement ou de
départ volontaire.

II. Droits d’Enregistrement :


Dans le contexte des droits d'enregistrement, le projet de loi propose une
limitation de l'exonération de l'impôt retenu à la source au titre des dividendes
et autres produits de participation similaires versés par les sociétés bénéficiant
du statut CFC et les sociétés installées dans les Zones d'Accélération Industrielle
(ZAI).
Cette mesure vise à garantir une utilisation plus ciblée des avantages fiscaux,
alignée sur les objectifs stratégiques du gouvernement. Ces ajustements
contribuent à optimiser la collecte des droits d'enregistrement tout en
stimulant les investissements dans des secteurs spécifiques. Pour détailler plus
ce qui a été évoqué préalablement, il sied d’avouer que ce dispositif douanier
spécifique pour les Zones d'Activités Industrielles (ZAI) met en relief le régime
douanier applicable et les pouvoirs des agents de l’administration des douanes
au sein de ces zones. Il prévoit une surveillance continue par le service des
douanes aux points d'accès et de sortie des ZAI, permettant des contrôles à
tout moment lors de l'entrée, de la sortie ou du transit des marchandises au
sein de ces zones. Pour les marchandises sortantes, deux possibilités sont
envisagées : elles peuvent être exportées ou réexportées hors du territoire
assujetti, ou introduites dans le territoire assujetti sous l'un des régimes
douaniers dans les conditions de droit commun. Cependant, la mise à la
consommation dans le territoire assujetti ne sera autorisée que lorsque, pour
des raisons commerciales justifiées, ces marchandises ne peuvent être
exportées. Dans le cas des marchandises sortantes mises à la consommation, la
LF 2023 précise que cela sera effectué selon l'espèce tarifaire et la valeur
reconnue ou admise par le service le jour de la déclaration de mise à la
consommation. Les taux des droits et taxes à l’importation exigibles seront ceux
en vigueur au jour de l’enregistrement de la déclaration de mise à la
consommation. Selon les articles 166 quater à 166 sexies du CDII
Cette instauration d'un dispositif douanier spécifique pour les ZAI vise à réguler
les flux de marchandises au sein de ces zones, assurant un contrôle douanier
adéquat tout en facilitant les opérations commerciales conformément aux
réglementations en vigueur.
III. Mesures Communes entre TVA et IR, et Droits
d’Enregistrement :
Le projet de loi met en avant des mesures communes entre la TVA, l'IR, et
les droits d'enregistrement pour renforcer la cohérence fiscale. En fait, la mise
en place d'une Retenue à la Source (RAS) au titre des rémunérations allouées
aux tiers est une démarche intégrée visant à simplifier les processus fiscaux et à
améliorer la collecte des recettes publiques. De plus, le réaménagement du
régime fiscal appliqué aux Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI)
avec de nouvelles dispositions relatives aux sursis de paiement et abattements
renforce la convergence entre ces différentes sphères fiscales, favorisant ainsi
une approche globale et harmonisée. Ceci dit, La LF 2023 institue une RAS en
matière d’IS et d’IR sur les honoraires, commissions, courtages et autres
rémunérations de même nature versées, mises à la disposition ou inscrites en
compte des tiers. Cette RAS précitée est imputable sur le montant de l’IS ou de
l’IR, avec droit à restitution. Le tableau ci-dessous illustre les taux applicables
éloquemment issu également de Deloitte :

Ces nouvelles dispositions s’appliquent aux rémunérations versées, mises


à la disposition ou inscrites en compte, à compter du 1er janvier 2023, quelle
que soit la date de leur facturation.

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