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Titre : Les aménagements clés de la loi de finance du Cameroun pour l'exercice

2024 : Une modernisation du système fiscal
La Loi de Finance n°2023/019, promulguée en décembre 2023, marque un tournant important dans le
système fiscal de la République du Cameroun pour l'exercice 2024. Cette loi introduit plusieurs
aménagements visant à moderniser et renforcer l'efficacité de la collecte des impôts. Il s’agira de
pointer du doigt les aménagements clés ladite Loi.

 Génération de l'attestation de retenue à la source par le système informatique de la DGI :

Auparavant, les entreprises collectrices étaient chargées de générer les attestations de retenue à la
source. Cependant, la loi de finance de 2024 transfère cette responsabilité au système informatique
de la DGI. Cette mesure vise à améliorer l'efficacité du processus de collecte des impôts en
garantissant l'exactitude et la traçabilité des attestations de retenue à la source.
 Astreinte des organismes à but non lucratif à effectuer des retenues à la source : La nouvelle
loi de finance impose désormais aux organismes à but non lucratif l'obligation de procéder à des
retenues à la source sur l'acompte de l'impôt sur les sociétés (IS) et le précompte de 15%, ainsi que
sur les honoraires versés. Cette mesure vise à élargir la base fiscale en incluant les revenus des
organismes à but non lucratif et à renforcer la collecte des impôts.
 Exigence de vérification de l'inscription des fournisseurs auprès de la DGI : Avant de régler
un fournisseur, la nouvelle législation exige que les contribuables se rassurent que celui-ci figure
dans la liste des contribuables actifs de la DGI. Cette mesure vise à renforcer la transparence et à
lutter contre l'évasion fiscale en incitant les contribuables à effectuer des transactions uniquement
avec des fournisseurs en règle vis-à-vis de l'administration fiscale.
 Non-déductibilité des paiements en espèces des charges égales ou supérieures à 100 000
FCFA : La loi de finance de 2024 limite la déductibilité des paiements en espèces des charges
égales ou supérieures à 100 000 FCFA pour le calcul de l'impôt sur les sociétés (IS). Cette mesure
vise à lutter contre l'utilisation de transactions en espèces dans le but de dissimuler des revenus et
d'éviter le paiement des impôts.
 Changements des délais de dépôt de la DSF : La nouvelle législation modifie les délais de dépôt
de la Déclaration Simplifiée de Fiscalité (DSF) pour différents contribuables. Les contribuables de
la Direction Générale des Entreprises (DGE) doivent désormais déposer leur DSF avant le 15 mars,
tandis que ceux de la Cellule d'Immatriculation des Entreprises (CIME) et des centres spécialisés
ont jusqu'au 15 avril. Les contribuables des centres divisionnaires doivent déposer leur DSF avant
le 15 mai. Ces ajustements visent à mieux répartir la charge de travail et à faciliter le traitement des
déclarations fiscales.
 Réduction de la durée de validité du sursis de paiement à 8 jours : La loi de finance de 2024
réduit la durée de validité du sursis de paiement à 8 jours, contre une durée plus longue
précédemment. Cette mesure incite les contribuables à régler rapidement leurs obligations fiscales
et à éviter les retards de paiement.
 Institution d'une redevance de l'administration fiscale à 1 000 FCFA : La nouvelle législation
introduit une redevance de l'administration fiscale fixée à 1 000 FCFA. Cette redevance vise à
compenser les coûts administratifs liés à la gestion des dossiers fiscaux et à soutenir les efforts de
modernisation du système fiscal.
RCCM: YAO/2021/B/2204; NIU: M112116634478R; e-mail: contact@nclunlimited.com
Tel : (+237) 676438051 ; BP : 11.598 Yaoundé - Cameroun
Tel : (+225) 0789666697; BP : 89 Cidex 03 Abidjan-Côte d’Ivoire - Site web : www.nclunlimited.com
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 Impôt sur le revenu des plateformes numériques à hauteur de 5% : La loi de finance de 2024 établit un
impôt sur le revenu des plateformes numériques, fixé à 5% des revenus générés par ces plateformes. Cette
mesure vise à assujettir les acteurs du numérique à leur juste contribution fiscale et à répondre aux défis
fiscaux posés par l'économie numérique.
 Obligation de présenter une attestation de conformité fiscale pour les demandeurs de visas :
La nouvelle législation introduit l'obligation pour les demandeurs de visas auprès des missions
consulaires et diplomatiques de présenter une attestation de conformité fiscale, anciennement
appelée attestation de non-redevance. Cette mesure vise à renforcer le contrôle fiscal en s'assurant
que les demandeurs de visas sont en règle vis-à-vis de l'administration fiscale.

In fine, les mesures mis en place par La loi de finance n°2023/019 pour l'exercice 2024 visent non seulement à
moderniser le système fiscal du Cameroun, mais aussi de permettre à tous les Camerounais de s’investir
pleinement dans les contributions aux charges publics.

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