Vous êtes sur la page 1sur 25

LOI DE FINANCES 2023

...............................................

NOTE CIRCULAIRE RELATIVE


AUX NOUVELLES DISPOSITIONS FISCALES
LOI DE FINANCES 2023

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


101 Rue ferhat hachad
Casablanca Maroc
Tel: +212.522.492.266 (lg)
JANVIER 2023
Note succincte sur la LF 2023

SOMMAIRE

A. DISPOSITIONS RELATIVES A L’IMPOT SUR LES SOCIETES (IS)..............................................4


B. DISPOSITIONS RELATIVES À L’IMPOT SUR LE REVENU (IR)....................................................8
C. DISPOSITIONS RELATIVES À LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA).............................10
D. LES DISPOSITIONS COMMUNES................................................................................................13
E. PROCEDURES FISCALES............................................................................................................16
F. AUTRES MESURES.......................................................................................................................19

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


2/25
Note succincte sur la LF 2023

La présente note circulaire de notre cabinet CHBANI & ASSOCIES AUDIT est consacrée à l’étude des
principales mesures fiscales apportées par la loi de finances pour l’année budgétaire 2023.

Cette note reprend les anciennes et les nouvelles dispositions fiscales de la LF 2023.

Nous avons étudié ces nouvelles dispositions en vue de vous les présenter de manière la plus pédagogique
possible.

Nous avons aussi examiné la circulaire correspondante pour en tirer les interprétations de l’administration et
vous faire bénéficier de la doctrine fiscale en la matière.

Le cabinet CHBANI & ASSOCIES AUDIT s’engage à diffuser les informations exactes et à jour. Les
informations contenues dans cette note sont données à titre indicatif et ne peuvent remplacer une étude
personnalisée.

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


3/25
Note succincte sur la LF 2023

A. DISPOSITIONS RELATIVES A L’IMPOT SUR LES SOCIÉTÉS (IS)

1- Réforme globale des taux de l’IS dans le cadre de la convergence progressive vers des taux

Référence légale : article 19-I-A du CGI


Ancienne disposition
Application des taux proportionnels comme suit :
MONTANT DU BÉNÉFICE TAUX
NET FISCAL (EN DH)
Inférieur ou égal à 300 000 10%
300 001 à 1 000 000 20%
Supérieur à 1 000 000 31%

Nouvelle disposition
Le tableau ci-dessous illustre les taux d’IS à appliquer au titre de chacun des exercices ouverts durant la
période allant du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2026.

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


4/25
Note succincte sur la LF 2023

Ce nouveau barème est applicable au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2022. Les
acomptes provisionnels dus au titre des exercices ouverts à compter de cette date seraient calculés selon
ces taux proportionnels.

Exemple de calcul du nouveau barème :

Cas dune société qui exerce uniquement une activité de négoce et réalise la totalité de son chiffre d’affaires
localement.

1- Calcul des acomptes provisionnels dus au cours de 2022 au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er
janvier 2022
La déclaration du résultat fiscal de cette société souscrite le 31 mars 2022, au titre de l’exercice 2021, fait
ressortir les éléments suivants :
 Chiffre d’affaires (HT) : 120 000 000 DH
 Bénéfice net : 30 000 000 DH
 Montant de la CM : 120 000 000 x 0,50% = 600 000 DH
 Montant de l’IS exigible (selon l’ex-barème progressif) : (30 000 000 x 31%) – 140 000 = 9 160 000
DH
 Calcul des acomptes provisionnels à verser au cours de l’exercice 2022 :
Les acomptes provisionnels à verser au cours de l’exercice 2022 sont calculés selon les taux
proportionnels.
Ainsi, le montant de chacun des quatre (4) acomptes provisionnels à verser est calculé comme suit :
1. Détermination de l’IS théorique devant servir de base de calcul des acomptes à verser :
L’IS théorique est déterminé en appliquant le taux correspondant du barème proportionnel de l’IS au
bénéfice net réalisé par la société, soit : 30 000 000 x 31% = 9 300 000 DH
2. Détermination du montant de chaque acompte provisionnel à verser :
Le montant de chaque acompte provisionnel est égal à 25% de l’IS théorique, soit :
9 300 000 x 25% = 2 325 000 DH
2- Calcul de l’IS dû au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2022 dont la déclaration du résultat
fiscal est déposée en mars 2023
La déclaration du résultat fiscal de la même société souscrite le 31 mars 2023, au titre de l’exercice 2022
fait ressortir les éléments suivants :
 Chiffre d’affaires (HT) : 160 000 000 DH
 Résultat courant hors amortissement: 42 000 000 DH
 Bénéfice net : 35 000 000 DH
 Calcul de la cotisation minimale :
1. Base de la CM : 160 000 000 DH
2. Taux de la CM : 0,40%
3. Montant de la CM : (160 000 000 x 0,40%)= 640 000 DH
 Calcul de l’IS :
Le bénéfice fiscal réalisé par la société au titre de l’exercice 2022 est soumis à l’IS au taux proportionnel de
31%, dès lors que son montant est supérieur à 1 000 000 DH.
1. Bénéfice net : 35 000 000 DH
2. Taux marginal de l’IS : 31%

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


5/25
Note succincte sur la LF 2023

3. Montant de l’IS dû : (35 000 000 x 31%)=10 850 000DH


Etant donné que le montant de l’IS dû (10 850 000 DH) est supérieur à celui de la CM (640 000 DH), le
montant de l’IS exigible est de 10 850 000 DH.
 Le reliquat de l’IS à verser à la date de dépôt de la déclaration est de :
10 850 000 - 9 300 000 = 1 550 000 DH

2- Réduction du taux de l’IS pour les sociétés exerçant une activité industrielle de 28% à 26%

Référence légale : article 19- I-A-9 du CGI

Ancienne disposition
Pour les sociétés exerçant une activité industrielle, à l’exclusion de celles dont le bénéfice net est égal ou
supérieur à cent millions (100 000 000) de dirhams, le taux du barème de 31% est ramené à 28%.

Nouvelle disposition
Dans la continuité de la baisse progressive du taux marginal de l’IS pour les sociétés exerçant une activité
industrielle, à l’exclusion de celles dont le bénéfice net est égal ou supérieur à cent millions (100 000 000)
de dirhams, la loi de finances 2022 précise de réduire le taux du barème de 28% à 26%.

Ces sociétés industrielles seraient soumises à l’IS selon le barème proportionnel suivant :
MONTANT DU BÉNÉFICE NET TAUX
FISCAL (EN DH)
Inférieur ou égal à 300 000 10%
300 001 à 1 000 000 20%
1 000 001 à 99 999 999 26%
Supérieur ou égal à 100 000 000 31%

On entend par activité industrielle, toute activité qui consiste à fabriquer ou à transformer directement des
biens meubles corporels moyennant des installations techniques, matériels et outillages dont le rôle est
prépondérant.
A titre de rappel, le résultat fiscal afférent à la quote-part du chiffre d’affaires réalisé à l’export reste soumis
au taux réduit de 20%.

Cette disposition est applicable aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2022. Par conséquent, les
acomptes provisionnels dus au titre des exercices ouverts à partir de cette date sont calculés selon le
nouveau taux.

Note circulaire
Pour les sociétés industrielles exerçant en même temps une autre activité, le taux de 26% et le seuil de 100
000 000 de dirhams précités ne s’appliquent qu’à la partie du bénéfice correspondant à l’activité industrielle.

3- Régime incitatif applicable aux opérations d’apport des éléments d’actif et de passif des associations de
microfinance à une société anonyme

Référence légale : article 161 quater du CGI

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


6/25
Note succincte sur la LF 2023

Les dispositions de la loi de finances pour l’année 2022 ont instauré un régime incitatif pour les
associations de microfinance. Ces associations bénéficient du sursis du paiement de l’impôt sur les sociétés
correspondant à la plus-value nette réalisée suite à l’apport de leurs éléments d’actif et de passif à une
société anonyme dans les conditions suivantes :
 Les éléments apportés doivent être évalués par un commissaire aux apports choisi parmi les
personnes habilitées à exercer les fonctions de commissaire aux comptes ;
 Les associations précitées doivent déposer auprès de l’administration fiscale par voie électronique,
dans un délai de soixante (60) jours suivant la date de l’acte d’apport, une déclaration établie
d’après un modèle de l’administration accompagnée de l’acte d’apport comportant le nombre et la
nature des éléments apportés, en indiquant leur prix d’acquisition, leur valeur nette comptable et
leur valeur réelle à la date d’apport, la plus-value nette résultant de cet apport, et le montant de
l’impôt correspondant ayant fait l’objet du sursis du paiement ainsi que le nom de l’association ou
sa raison sociale, son numéro d’identification fiscale et le numéro d’identification fiscale de la société
anonyme devenue propriétaire des éléments apportés.
 Les associations précitées doivent s’engager dans l’acte d’apport à payer spontanément le montant
de l’impôt sur les sociétés ayant fait l’objet de sursis du paiement, par procédé électronique, selon
un modèle établi par l’administration, dans un délai de soixante (60) jours suivant la date du retrait
ou de cession totale ou partielle, par la société anonyme, des éléments correspondants à la plus-
value précitée ou des titres reçus par les associations en contrepartie de l’apport.
Toutefois, en cas de non respect de ces conditions, la situation des associations précitées est régularisée
selon les règles de droit commun.

Ces dispositions sont applicables aux opérations d’apport réalisées par les associations de microfinance à
compter du 1er janvier 2022.

Note circulaire
La loi de finances pour l’année budgétaire 2022 a complété l'article 232-VIII du CGI par l’alinéa 20° qui
prévoit que, par dérogation aux dispositions relatives aux délais de prescription, le montant de l’impôt sur
les sociétés ainsi que la pénalité et les majorations y afférentes dont sont redevables les associations de
microfinance contrevenantes aux dispositions de l’article 161 quater du CGI, sont immédiatement établis et
exigibles, même si le délai de prescription a expiré.

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


7/25
Note succincte sur la LF 2023

B. DISPOSITIONS RELATIVES À L’IMPOT SUR LE REVENU (IR)

1- Allègement de la charge fiscale des titulaires de revenus salariaux et assimilés et des


retraités.

Ancienne disposition

Nouvelle disposition

Dans le cadre de l’allègement de la pression fiscale sur les salariés et les retraités, la
LF pour l’année budgétaire 2023 a modifié les dispositions des articles 59-I et 60-I du
CGI, afin de réviser leur régime d’imposition, en matière d’impôt sur le revenu, comme
Suit :

 Concernant les salariés :

- le relèvement du taux forfaitaire de déduction des frais inhérents à la fonction ou à l'emploi de


20% à 35%, pour les personnes dont le revenu brut annuel imposable n’excède pas 78 000
dirhams.

Toutefois, ce taux forfaitaire est fixé à 25% pour les personnes dont le revenu brut annuel
imposable est supérieur à 78 000 dirhams, tout en relevant le plafond de déduction de 30.000
à 35.000 dirhams

 Concernant les retraités :

Le relèvement du taux d’abattement forfaitaire applicable en matière de pensions et rentes


viagères de 60% à 70% sur le montant brut imposable desdits revenus ne dépassant pas
168 000 dirhams .

2- Révision du taux de la retenue à la source au titre des rémunérations et indemnités versées


par les établissements d’enseignement ou de formation professionnelle à des enseignants ne
faisant pas partie de leur personnel permanent

Ancienne disposition
Référence légale : article 73-I du CGI
Sont imposables au taux libératoire de 17% les rémunérations et indemnités occasionnelles ou
non versées à l’article 58 du CGI si elles sont versées par les établissements publics ou privés
d’enseignement ou de formation professionnelle à des enseignants ne faisant pas partie de leur
personnel permanent.

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


8/25
Note succincte sur la LF 2023

Nouvelle disposition

Référence légale : articles 58-II-C, 73 (II-G-2° et 156-I du GI

La LF 2023 a révisé le taux de retenu à la source, au titre desdites rémunération et indemnités


en relevant ce taux libératoire de 17% à 30%.

3 -Révision du régime d’imposition des revenus fonciers

Ancienne disposition

Les revenus fonciers étaient soumis à l’IR, pour leurs montants annuels bruts imposables, selon
les taux libératoires proportionnels suivants :
- 10% pour le montant brut des revenus fonciers imposables inférieur à 120 000 dirhams ;Et
15% pour légal ou supérieur à 120 000 dirhams.
● les contribuables ayant opté pour le paiement spontané ;
● les contribuables disposant de plusieurs revenus fonciers exonérés et dont le cumul dépasse
le seuil de 30 000 DH.

Nouvelle disposition
Référence légale : l’article 160 bis du CGI, l’article 73-II (B-5° et C-4°) du CGI

Les personnes morales ainsi que les personnes physiques dont les revenus professionnels sont
déterminés selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié, qui prennent
en location des biens immeubles mis à leur disposition par des personnes physiques, sont
tenues :
 D’opérer la retenue à la source aux taux non libératoires proportionnels avec la
conservation du mode de recouvrement actuel par voie de retenue à la source applicable
sur le montant brut desdits revenus.

 D’abroger l’option au paiement spontané.

 l’imputation de l’impôt prélevé à la source sur le montant de l’IR global lors de la


souscription de la déclaration annuelle du revenu global avec droit à restitution.

4 - Amélioration des régimes de l'auto-entrepreneur et de la contribution


professionnelle unique (CPU)

Ancienne disposition
La LF 2014 avait institué le régime de l’auto-entrepreneur dans l’objectif de réduire

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


9/25
Note succincte sur la LF 2023

l’informel, de développer l’esprit entrepreneurial et de faciliter pour les jeunes l’accès


au marché du travail grâce à l’auto-emploi et ce, à travers l’octroi d’avantages sociaux
et fiscaux.
De même, l’institution du régime de la CPU avait pour objectif de simplifier le régime
fiscal applicable aux personnes physiques exerçant des activités à revenu modeste et
d’élargir le champ d’application de l’assurance maladie obligatoire.

Nouvelle disposition
Référence légale : articles 40-I, 42 bis, 45 bis-II et 73-II-G-8°du CGI.

La LF 2023 a encadré les deux régimes fiscaux précités, en imposant par voie de retenue à
la source, au taux libératoire de 30%, le surplus du chiffre d’affaires annuel au titre
des prestations de services dépassant 80000 dirhams réalisés par un contribuable soumis
au régime de l’auto entrepreneur ou de la CPU, pour le compte d’un même client

5- Application des taux du barème au lieu du taux spécifique de 20% aux revenus de certaines
entreprises en harmonisation avec la révision des taux de l’IS

Ancienne disposition
Avant l’entrée en vigueur des dispositions de la LF 2023, étaient soumis à l’impôt sur
le revenu au taux spécifique de 20%, les revenus nets réalisés par :

● les entreprises hôtelières et les établissements d’animation touristique ;


● les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération
industrielle ;
● les entreprises minières exportatrices ;
● les entreprises exportatrices ;
● les entreprises artisanales ;
● les établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle ;
● les promoteurs immobiliers, au titre des revenus provenant de la location de
cités, résidences et campus universitaires ;
● les exploitants agricoles imposables.

Nouvelle disposition
Référence légale : de l’article 73 (II-F-7°) du CGI, à l’article 73-I du CGI ;

Dans le cadre de l’harmonisation du régime fiscal applicable en matière d’IR avec la


révision des taux de l’impôt sur les sociétés, la LF 2023 a prévu :
● l’abrogation de l’imposition au taux spécifique de 20% et son remplacement par les taux
du barème progressif. Sont présentés dans le tableau ci-dessus

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


10/25
Note succincte sur la LF 2023

- les entreprises hôtelières et les établissements


d’animation touristique ;
-sociétés de gestion des résidences immobilières de
promotion touristiques
- Les entreprises minières exportatrices ;

-Les entreprises exportatrices de produits


ou de services

-Les entreprises artisanales ; dont la


production est le résultat d’un travail
essentiellement manuel

-Les agriculteurs /élévateurs


-Location des cités, résidences ou campus
universitaires
-Etablissement d’enseignement privé ou de
formation professionnelle
-Zones d’accélération industrielle

● l’institution d’une mesure transitoire permettant, aux entreprises existantes au 31


décembre 2022, de continuer à appliquer ce taux spécifique au titre des années
2023 et 2024, afin de permettre la transformation des entreprises concernées en
sociétés durant cette période transitoire.

NB : Il est à préciser que les entreprises créées à compter du 1 er janvier 2023 seront
passibles de l’IR aux taux du barème progressif précité.

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


11/25
Note succincte sur la LF 2023

Nouvelle disposition

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


12/25
Note succincte sur la LF 2023

1- Amélioration du régime de la contribution professionnelle unique (CPU)

Référence légale : article 40-I du CGI

Ancienne disposition
Les personnes physiques dont les revenus professionnels sont déterminés selon le régime de la
contribution professionnelle unique sont soumises à l’impôt sur le revenu sur la base du chiffre d’affaires
réalisé auquel s’applique un coefficient fixé pour chaque profession conformément au tableau annexé au
CGI.

Nouvelle disposition
Dans le but d’améliorer le régime de la contribution professionnelle unique (CPU) la loi de finances 2022 à :

- Réviser les coefficients de marge à appliquer au chiffre d’affaires en procédant au regroupement


des activités de même nature ;
- Clarifier le mode d’imposition du revenu professionnelle dans le cas d’exercice de plusieurs
activités par le même contribuable.

Par conséquent, les personnes physiques dont les revenus professionnels sont déterminées selon ce
régime (CPU), sont soumises à l’impôt sur le revenu au taux de 10%, sur la base du chiffre d’affaires réalisé
auquel s’applique un coefficient fixé selon la catégorie des professions conformément au tableau ci-après :

Catégories de professions Coefficient


Alimentation générale 6%
Autres produits alimentaires 8%
Matières premières
Commerce Matériaux de construction 8%
Produits chimiques et engrais 10%
Autres produits non alimentaires 12%
Restauration légère ou rapide 10%
Exploitant de restaurant et débitant de boissons 20%
Transport de personnes et de marchandises 10%
Activités d’entretien 15%
Prestation de service Location de biens meubles 20%
Autres activités de location et de gestion 25%
Coiffure et esthétique 20%
Mécanicien réparateur
Réparateur d’appareils électroniques
Activités artistiques et de divertissement 30%
Exploitant de moulin
Autres artisans de services 12%
Courtiers 45%
Autres prestations 20%
Produits alimentaires
Fabrication Produits non alimentaires 10%
Chevillard 4%
Marchand de tabac 3%

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


13/25
Note succincte sur la LF 2023

marchand de gaz comprimé, liquéfié et dissous 4.5%


Commerces et activités Marchand de farine, fécules, semoules ou son 5%
spécifiques Armateur, adjudicataire ou fermier (pêche) 7%
Boulanger 8%

Par ailleurs, lorsque le contribuable exerce plusieurs professions ou activités relevant de coefficients
différents, le revenu professionnel global est égal au total des revenus déterminés séparément pour chaque
profession ou activité.

Ces nouvelles mesures sont applicables à compter du 1er janvier 2022.

Note circulaire
Afin d’accompagner les contribuables concernés dans l’accomplissement des formalités de déclaration du
chiffre d’affaires et de paiement de la CPU, l’administration fiscale met à leur disposition les nouvelles
catégories de professions correspondantes à leurs activités, soit au moment de leur première identification,
soit lors de la souscription de ladite déclaration du chiffre d’affaires. Ainsi, le système d’information de
l’administration fiscale permet de rattacher l’ancienne activité à la catégorie de profession correspondante
prévue dans le nouveau tableau des coefficients, en prenant soin d’appliquer le coefficient approprié.

A cet égard, il convient de signaler que ces nouveaux coefficients ont été mis à jour en concertation avec
les associations professionnelles les plus représentatives et ce, afin qu’ils reflètent le niveau actuel des
marges nettes.

Autres mesures relatives à l’IR :

La LF 2022 a également prévu d’autres mesures ci après relatives à l’IR que nous portons à votre
connaissance à toutes fins utiles :

- Révision de l’abattement appliqué au revenu net soumis à l’impôt sur le revenu, au titre des
revenus versés aux sportifs professionnels, entraineurs, éducateurs et à l’équipe technique ;
- Renouvellement de l’exonération des salaires versés au titre des premières embauches des
jeunes en CDI pour l’exercice 2022 ;
- Prorogation pour une année supplémentaire de l’application des mesures d’incitation en faveur des
contribuables opérant dans le secteur informel qui s’identifient pour la première fois.

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


14/25
Note succincte sur la LF 2023

120 DISPOSITIONS RELATIVES À LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)

1- La révision des taux de la TVA applicables aux ventes de panneaux photovoltaïques et des chauffe-
eaux-solaires

Référence légale : article 99-2- du CGI

Ancienne disposition
La loi de finances 2021 a instauré l’exonération à l’intérieur, sans droit à déduction, aux profits des
opérations de vente portant sur les panneaux photovoltaïques et chauffe-eaux solaires, alors qu’à
l’importation ces opérations demeurent assujetties à la TVA de 20%.

Nouvelle disposition
Pour éviter cette problématique de traitement fiscal de ces opérations, la loi de finances 2022 propose :

 D’appliquer le taux réduit de 10% avec droit à déduction à l’intérieur et l’importation aux opérations
de ventes des panneaux photovoltaïques et chauffe-eaux solaires ;
 L’exonération à l’intérieur et l’importation, avec droit à déduction, des produits et matières entrant
dans la fabrication des panneaux photovoltaïques, acquis par les fabricants desdits panneaux.

Les produits et matières entrant dans la fabrication des panneaux photovoltaïques sont les suivants :

 Cellules photovoltaïques ;
 Verre solaire ;
 Cornières des panneaux en plastique (Corners) ;
 Films encapsulant à base de polyoléfine (POE) ;
 Ruban utilisé pour connecter les cellules photovoltaïques (Ribbon) ;
 Boites de jonction avec câbles ;
 Silicone pour les boites de jonction ;
 Flux pour le soudage des cellules photovoltaïques ;
 Crochet et structure support du panneau ;
 Cadre du panneau.

Note circulaire

 Traitement du stock existant au 31 décembre 2021

Les personnes concernées par ce changement de régime sont tenues de déposer au service local des
impôts dont elles relèvent, avant le 1er mars 2022, l’inventaire des panneaux photovoltaïques et des
chauffe-eaux solaires détenus dans leur stock au 31 décembre 2021.

La taxe ayant grevé lesdits stocks antérieurement au 1er janvier 2022 est déductible de la taxe due sur les
opérations de ventes taxables, réalisées à compter de la même date.

 Traitement des créances « clients » au 31 décembre 2021

Les sommes perçues à compter du 1er janvier 2022 par les contribuables concernés, en paiement des
ventes de panneaux photovoltaïques ou des éléments entrant dans leur fabrication ainsi que les ventes des

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


15/25
Note succincte sur la LF 2023

chauffe-eaux solaires, entièrement exécutées et facturées avant cette date, sont soumises au régime fiscal
applicable à la date d’exécution de ces opérations.

A cet effet, les contribuables pour lesquels le fait générateur est constitué par l’encaissement doivent
adresser avant le 1er mars 2022 au service local des impôts dont ils relèvent, une liste nominative des
clients débiteurs au 31 décembre 2021, en indiquant pour chacun d’eux, le montant des sommes dues au
titre des affaires soumises au régime fiscal en vigueur à cette date.

Ainsi, l’obligation d’adresser ladite liste nominative des clients débiteurs concerne toutes les opérations
soumises au régime fiscal en vigueur avant le 1er janvier 2022.

2- La mise en conformité du régime fiscal de la taxe d’assurance Takaful avec l’assurance


conventionnelle

Référence légale : article 91-I-D-3 du CGI

Les nouvelles dispositions de la loi de finances 2022 ont introduit l’exonération sans droit à déduction sur
les prestations réalisées dans le cadre des opérations d’assurances Takaful et de réassurance Takaful à
l’instar des prestations réalisées par les entreprises d'assurances et de réassurance, qui relèvent de la taxe
sur les contrats d'assurances.

Note circulaire
Les opérations d’assurances et de réassurance Takaful, présentent certaines caractéristiques
réglementaires et chariatiques qu’il est nécessaire de prendre en considération dans un souci d’équité
fiscale entre l’assurance conventionnelle et l’assurance Takaful.

En effet, la loi n° 17-99 portant code des assurances, telle que modifiée et complétée par la loi n° 59-13 et
la loi n° 87-18, a prévu la séparation juridique et comptable entre le fonds d’assurance Takaful et l’opérateur
Takaful, étant donné qu’il s’agit d’une obligation chariatique permettant d’isoler les opérations d’assurances
Takaful et de s’assurer que la destination des flux du fonds est conforme aux principes de base de ladite
assurance.

Par conséquent, les rémunérations de gestion font partie intégrante des clauses contractuelles des contrats
d’assurances Takaful. Elles correspondent aux frais de gestion que l’opérateur Takaful fait supporter au
fonds Takaful découlant de l’obligation réglementaire et chariatique précitée.

A cet effet, afin d’éviter tout frottement fiscal ayant comme conséquence le renchérissement de ce produit
et de consacrer la neutralité fiscale des produits d’assurances et de réassurance Takaful par rapport aux
produits classiques, la gestion du fonds Takaful, ne devrait pas supporter la TVA.

3- La réduction du montant des conventions d’investissement bénéficiant de l’exonération TVA et droits


de douane de 100 à 50 millions de DH

Référence légale : article 92-I-6 du CGI

Ancienne disposition
Pour les entreprises existantes qui procèdent à la réalisation des projets d’investissement portant sur un
montant égal ou supérieur à cent (100) millions de dirhams, dans le cadre d’une convention conclue avec
l’Etat, le délai d’exonération précité commence à courir, soit à compter de la date de signature de ladite

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


16/25
Note succincte sur la LF 2023

convention d’investissement, soit à compter de celle de la délivrance de l’autorisation de construire pour les
entreprises qui procèdent aux constructions liées à leurs projets.

Nouvelle disposition
La loi de finances 2022 propose de réduire le montant de la réalisation des projets d’investissements pour
les entreprises existantes de (100) millions à cinquante (50) millions de dirhams, dans le cadre d’une
convention conclue avec l’Etat, le délai d’exonération précité commence à courir, soit à compter de la date
de signature de ladite convention d’investissement, soit à compter de celle de la délivrance de l’autorisation
de construire pour les entreprises qui procèdent aux constructions liées à leurs projets.

Cette mesure est applicable aux conventions d’investissement conclues avec l’Etat à compter du 1er janvier
2022

Autres mesures relatives à la TVA :

- Absence de régularisation de la déduction de TVA portant sur les biens immobilisés pour les
opérations de cession temporaire des biens immeubles, réalisées dans le cadre des opérations de
titrisation ;
- Exonérations sans droit à déduction de la TVA sur les opérations portant sur les intérêts des prêts
étendue aux étudiants de l'enseignement public de la formation professionnelle destinés à financer
leurs études au Maroc ou à l’étranger ;
- Rétablissement de l’exonération de la TVA sans droit à déduction appliquée sur les métaux de
récupération.

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


17/25
Note succincte sur la LF 2023

121 LES DISPOSITIONS COMMUNES

1- La baisse du taux de la cotisation minimale (CM) pour les entreprises dont le résultat courant hors
amortissement est bénéficiaire

Référence légale : article 144-I-D du CGI

Ancienne disposition
Au delà de la période d’exonération, la cotisation minimale est calculée au taux de 0.5% qui est porté à
0.6% lorsque le résultat courant hors amortissement est déclaré négatif par l’entreprise, au titre de deux
exercices consécutifs.

Nouvelle disposition
La loi de finances prévoit que le taux de 0.5% soit réduit à 0.4% lorsque le résultat courant hors
amortissement est déclaré positif.
Ce nouveau taux est applicable au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2022.

2- Instauration d’un abattement de 70% sur les plus-values de cession d’actif immobilisé
Référence légale : article 247-XXXV du CGI

A titre transitoire, les entreprises bénéficient au titre de l’exercice ouvert au cours de l’année 2022 d’un
abattement de 70% applicable sur la plus-value nette réalisée à l’occasion de la cession des éléments de
l’actif immobilisé, à l’exclusion des terrains et constructions, à condition que :
 Le délai écoulé entre la date d'acquisition des éléments concernés par la cession et la date de la
réalisation de leur cession, soit supérieur à huit (8) ans ;
 L’entreprise concernée s’engage à réinvestir le montant global des produits de cession net d’impôt
en immobilisations, dans un délai de trente-six (36) mois à compter de la date de clôture de
l’exercice concerné par la cession, selon un modèle établi par l’administration à joindre à la
déclaration du résultat fiscal;
 Ladite entreprise souscrive à l’administration fiscale un état comprenant le montant global des
produits de cession net d’impôt ayant fait l’objet du réinvestissement et la nature des immobilisations
acquises ainsi que la date et le prix de leur acquisition, selon un modèle établi par l’administration à
joindre à la déclaration du résultat fiscal;
 L’entreprise concernée conserve les immobilisations acquises pendant au moins cinq (5) ans, à
compter de la date de leur acquisition.
En cas de non respect de l’une des conditions visées ci-dessus, la situation de l’entreprise concernée est
régularisée selon les règles de droit commun.

Cette disposition prend effet au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2022.

Note circulaire
Par dérogation aux dispositions des articles 8 et 9 du CGI et sous réserve du respect de certaines
conditions, les personnes pouvant prétendre à ce régime transitoire sont :
 les personnes morales soumises à l’IS ;

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


18/25
Note succincte sur la LF 2023

 les contribuables soumis à l’IR au titre de leurs revenus déterminés selon le régime du résultat net
réel (RNR) ou celui du résultat net simplifié (RNS).

Il est à préciser, à cet effet, qu’en ce qui concerne plus particulièrement la plus-value résultant de la cession
d’un fonds de commerce, la date permettant la computation du délai de détention de 8 ans, correspond à la
date où ledit fonds est censé avoir été créé conformément aux dispositions légales et réglementaires en
vigueur.

A noter qu’une entreprise peut opter pour l’engagement de réinvestir partiellement le montant global des
produits de cession net d’impôt. Dans ce cas, l’engagement du réinvestissement ne concerne que la partie
du montant des produits de cession net d’impôt correspondant à la plus-value bénéficiant de l’abattement.
Le reliquat de la plus-value est appréhendé dans le cadre du droit commun. L’imprimé modèle à joindre à la
déclaration, permet de mentionner toutes les données relatives aux plus-values couvertes par le régime
dérogatoire.

Le montant de l’impôt ainsi que la pénalité et les majorations y afférentes dont sont redevables les
entreprises contrevenantes, sont immédiatement établis et exigibles, même si le délai de prescription a
expiré.

3- Changement du barème de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et revenus

Référence légale : article 269-I du CGI

Ancienne disposition
La contribution est calculée selon les taux proportionnels ci-après :

Bénéfice net de 1 000 000 à 5 000 000 DH 1,50%


Bénéfice net de 5 000 001 à 40 000 000 DH 2,50%
Bénéfice net supérieur à 40 000 000 DH 3,50%

Pour les personnes physiques, la contribution est calculée sur le revenu global annuel de source marocaine
net d’impôts, lorsque le montant dudit revenu est égal ou supérieur à deux cent quarante mille (240 000)
dirhams.

Nouvelle disposition
La loi de finances 2022 maintien la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices des sociétés
auparavant et la suppression de ladite contribution pour les personnes physiques qui ont des revenus
salariaux et assimilés, revenus et profits fonciers, revenus et profits de capitaux mobiliers.
Le nouveau barème est comme suit :

Bénéfice net de 1 000 000 à 5 000 000 DH 1,50%


Bénéfice net de 5 000 001 à 10 000 000 DH 2,50%
Bénéfice net de 10 000 001 à 40 000 000 DH 3,50%
Bénéfice net supérieur à 40 000 000 DH 5%

Pour les personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu selon le régime du résultat net réel, la
contribution est calculée sur la base du ou des revenus nets d’impôt égale ou supérieure à un million

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


19/25
Note succincte sur la LF 2023

(1 000 000) dirhams. Ces personnes physiques doivent souscrire la déclaration et le paiement
spontanément avant le premier juin de l’année 2022.

Il est à noter que la loi de finances 2022 précise d’appliquer la CSS sur les sociétés bénéficiant
d’exonérations temporaires. C’est, ainsi, le cas pour les sociétés installées à Casablanca Finance City et en
Zone d’accélération industrielle.

Les sociétés et les personnes physiques doivent verser spontanément le montant de la contribution, en
même temps que la déclaration.

Les dispositions relatives au recouvrement, au contrôle, au contentieux, aux sanctions et à la prescription,


s’appliquent à la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et les revenus.

La contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et les revenus s’applique au titre de l’année 2022.

Autres mesures :
- Exonération des opérations de transfert des biens immeubles des anciennes collectivités
territoriales à celles nouvellement créées ;
- Annulation des pénalités, majorations et frais de recouvrement sur les opérations de transport
touristique.

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


20/25
Note succincte sur la LF 2023

122 PROCEDURES FISCALES

1- Institution des Commissions Régionales de Recours Fiscal (CRRF)

Référence légale : article 225 bis du CGI


La loi de finances 2022 a instauré les commissions régionales de recours fiscal qui auront rôle de statuer
sur les litiges qui sont relatifs aux :
 Rectifications en matière de revenus et profits de capitaux mobiliers ;
 Vérification de comptabilité des contribuables dont le chiffre d’affaires déclaré au compte de
produits et charges, au titre de chaque exercice de la période non prescrite vérifiée, est inférieur à
dix (10) millions de dirhams.

Elles statuent sur les litiges qui leur sont soumis et doivent se déclarer incompétentes sur les questions
qu'elles estiment portant sur l'interprétation des dispositions légales ou réglementaires.

La loi de finances propose pour ces commissions les membres suivants :


1. Un magistrat, président, désigné par le Chef du gouvernement sur proposition du Conseil supérieur
du pouvoir judiciaire ;
2. Deux représentants de l’administration dont l’un tient le rôle de secrétaire rapporteur ;
3. Deux représentants des contribuables appartenant à la branche professionnelle la plus
représentative de l'activité exercée par le contribuable requérant, sont désignés par le Chef du
gouvernement, pour une période de trois (3) ans.

En cas de retard ou d'empêchement dans la désignation des nouveaux représentants, le mandat des
représentants sortants est prorogé d'office jusqu’à la désignation de ces nouveaux représentants.
La loi de finances prévoit que l’inspecteur reçoit la requête adressée à la commission régionale du recours
fiscal et la transmet avec les documents relatifs aux actes de la procédure contradictoire permettant à ladite
commission de statuer.

Cette requête définit l’objet du désaccord et contient un exposé des arguments invoqués.
Un délai maximum de trois (3) mois est fixé pour la communication par l’administration des requêtes et
documents précités à la commission régionale du recours fiscal, à compter de la date de notification à
l’administration du pourvoi du contribuable devant ladite commission.

A défaut de communication de la requête et des documents visés ci-dessus, dans le délai prescrit, les
bases d’imposition ne peuvent être supérieures à celles déclarées ou acceptées par le contribuable.

Le secrétaire rapporteur convoque les membres de la commission, au moins quinze (15) jours avant la date
fixée pour la réunion.
Le secrétaire rapporteur de la commission régionale du recours fiscal informe les deux parties de la date à
laquelle elle tient sa réunion, trente (30) jours au moins avant cette date.
La commission statue valablement en présence du président et de deux autres membres. Elle délibère à la
majorité des voix des membres présents. En cas de partage égal des voix, celle du président est
prépondérante.

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


21/25
Note succincte sur la LF 2023

Les décisions des commissions régionales du recours fiscal doivent être détaillées, motivées et sont
notifiées aux deux parties par les secrétaires rapporteurs de ces commissions, dans les quatre (4) mois
suivant la date de la décision.

La commission doit statuer dans un délai de douze (12) mois, à compter de la date de la réception de la
requête et des documents transmis par l’administration.

Lorsqu’à l’expiration du délai précité, la commission régionale du recours fiscal n’a pas pris de décision, le
secrétaire rapporteur en informe par lettre les parties, dans les deux (2) mois suivant la date d’expiration
dudit délai de douze (12) mois.

Un délai maximum de deux (2) mois est fixé pour la communication par l’administration de la requête et
documents précités à la commission nationale du recours fiscal à compter de la date de réception de la
lettre d’information visée à l’alinéa précédent. A défaut de communication de la requête et des documents
précités, dans le délai prescrit, les bases d’imposition ne peuvent être supérieures à celles déclarées ou
acceptées par le contribuable.

2- Instauration d’une sanction relative à l’infraction aux dispositions relatives au règlement des
transactions supérieure à 20.000 dirhams réglé par dépôt bancaire
Référence légale : article 193 du CGI

Ancienne disposition
Tout règlement d’une transaction dont le montant est égal ou supérieur à 20.000 DH, effectuée autrement
que par :
 Chèque barré non endossable ;
 Effet de commerce ;
 Moyen magnétique de paiement ;
 Virement bancaire ;
 Procédé électronique.
Donne lieu au paiement par l’entreprise venderesse d’une amende de 6% du montant de la transaction
effectuée.

Nouvelle disposition
La loi de finances précise que dans le cas du règlement par dépôt bancaire les transactions supérieures à
20 000 dh, l’entreprise venderesse est tenue de déclarer le client dans l’état des ventes à déposer avec la
déclaration du résultat fiscal ou la déclaration du revenu global.

3- Amélioration du dispositif de l’échange oral et contradictoire


Référence légale : article 212 du CGI
Ancienne disposition
Avant la notification des redressements l’administration doit inviter le contribuable, dans les trente (30) jours
suivant la date de clôture de la vérification, à un échange oral et contradictoire concernant les rectifications
que l’inspecteur envisage d’apporter à la déclaration fiscale.
Les observations formulées par le contribuable, lors de l’échange précité, sont prises en considération si
l’administration les estime fondées.
L'inspecteur est tenu d'informer le contribuable, selon un imprimé modèle établi par l’administration de la
date de clôture de la vérification et de la date fixée pour l’échange oral et contradictoire précité.

Nouvelle disposition

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


22/25
Note succincte sur la LF 2023

La loi de finances 2022 prévoit de tenir l’échange oral et contradictoire avant la clôture de la vérification. A
cet effet, le contribuable est informé selon un imprimé modèle établi par l’administration de la date fixée
pour l’échange oral et contradictoire précité et de la date à laquelle la vérification sera clôturée.

4- La modification de la notion inspecteur par la notion administration


Référence légale : articles : 220 ; 221 et 226 bis
La notion «administration» va remplacer la notion «inspecteur», en vue d’assurer la responsabilisation de la
hiérarchie en matière de notification des redressements.

5- Réorganisation des compétences des commissions locales de taxation


Référence légale : article 225-I du CGI
Ancienne disposition
Les commissions locales connaissent des réclamations sous forme de requêtes présentées par les
contribuables qui possèdent leur siège social ou leur principal établissement à l'intérieur dudit ressort dans
les cas suivants:
o Rectifications en matière de revenus professionnels déterminés selon le régime de la
contribution professionnelle unique, de revenus et profits fonciers, de revenus et profits de
capitaux mobiliers et des droits d’enregistrement et de timbre ;
o Vérification de comptabilité des contribuables dont le chiffre d’affaires déclaré au compte de
produits et charges, au titre de chaque exercice de la période non prescrite vérifiée, est inférieur
à dix (10) millions de dirhams.

Nouvelle disposition
La loi de finances 2022 propose de partager les compétences des CLT avec les nouvelles commissions
CRRF.
Par conséquent, les CLT connaissent des réclamations sous forme de requêtes présentées par les
contribuables qui possèdent leur siège social ou leur principal établissement à l'intérieur dudit ressort,
concernant les rectifications en matière des :
o Revenus professionnels déterminés selon le régime de la contribution professionnelle unique ;
o Revenus et profits fonciers ;
o Droits d’enregistrement et de timbre.

Référence légale : article 225-II-A du CGI


La loi de finances avait entamé la modification des membres des commissions locales. Par conséquent ces
membres se présentent comme suit :
o Un représentant de l’administration qui tient le rôle de secrétaire rapporteur ;
o Un représentant des contribuables appartenant à la branche professionnelle la plus représentative
de l'activité exercée par le contribuable requérant et à l’Ordre des notaires et/ou adoul, sont
désignés, pour une période de trois (3) ans, par le gouverneur de la préfecture ou de la province
concernée, parmi les notaires et/ou adoul, avant le 31 octobre de l'année précédant celle au cours
de laquelle les membres désignés sont appelés à siéger au sein de la commission locale.
En cas de retard ou d'empêchement dans la désignation des nouveaux représentants, le mandat des
représentants sortants est prorogé d'office jusqu’à la désignation de ces nouveaux représentants.

6- Renforcement des moyens de lutte contre la fraude


Référence légale : article 216 du CGI

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


23/25
Note succincte sur la LF 2023

En vue de lutter contre les sources de revenus occultes, la loi de finances 2022 précise de permettre
l’identification des contribuables n’ayant pas déposés la déclaration d’existence, l’administration peut
procéder d’office à leur identification, avant d’engager la procédure de taxation d’office.

123 AUTRES MESURES

1- Instauration de la taxe aérienne pour la solidarité et la promotion touristique


Référence légale : article 288 à 292 du CGI

Il est appliqué une taxe aérienne pour la solidarité et la promotion touristique sur les billets d’avion, quelle
qu’en soit la forme, supportée par les voyageurs en plus du prix desdits billets, concernant les vols en
partance des aéroports marocains quelles que soient les conditions tarifaires consenties par les sociétés de
transport aérien.
Les personnes exonérées
Sont exonérés du paiement de cette taxe :
 Le personnel dont la présence à bord est directement liée au vol considéré, notamment les
membres de l’équipage responsables du vol, les agents de sûreté ou de police et les responsables
du fret ;
 Les enfants de moins de deux ans ;
 Les passagers en transit direct, effectuant un arrêt provisoire à l'aéroport et repartant sur le même
vol et le même avion au bord duquel ils sont arrivés ;
 Les passagers reprenant leur vol après un atterrissage forcé en raison d’incidents techniques, de
conditions météorologiques défavorables ou de tout autre cas de force majeure ;
 Les passagers utilisant des liaisons aériennes intérieures ;
 Les passagers transitant par les aéroports marocains, dont la durée d’arrêt ne dépasse pas 24
heures.

Le tarif de la taxe
Le tarif de la taxe est fixé à cent (100) dirhams pour les billets de la classe économique et quatre cents
(400) dirhams pour la première classe/classe affaire.

Les obligations des sociétés de transport aérien


Les sociétés de transport aérien sont redevables auprès de l’Etat au titre de cette taxe et sont tenues de la
recouvrer auprès de leurs clients et d’en verser le produit conformément aux dispositions suivantes :
 Les sociétés de transport aérien résidentes au Maroc sont tenues de déposer chaque mois, auprès
de l’administration fiscale par procédé électronique, une déclaration selon un modèle établi par
l’administration, faisant état notamment du nombre des passagers transportés le mois précédent sur
les vols dont le départ est effectué à partir du Maroc et le montant global de la taxe y afférente.
Ces sociétés doivent verser la taxe spontanément auprès de l’administration fiscale, par procédé
électronique, en même temps que la déclaration précitée ;
 Les sociétés de transport aérien non résidentes qui n’ont pas de siège social ou de représentation
au Maroc sont tenues de déposer chaque mois auprès de l’Office national des aéroports une
déclaration, selon un modèle établi par l’administration, faisant état notamment du nombre des
passagers transportés le mois précédent sur les vols dont le départ est effectué à partir du Maroc et
le montant global de la taxe y afférente. Ces sociétés doivent verser la taxe en même temps que la
déclaration précitée.

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


24/25
Note succincte sur la LF 2023

L’Office national des aéroports doit procéder au versement de la taxe perçue à l’administration fiscale, «par
procédé électronique, selon un modèle établi par l’administration dans le mois qui suit celui au cours duquel
l’encaissement de la taxe a eu lieu, accompagné des déclarations des sociétés de transport aérien non
résidentes y afférentes.

Recouvrement, contrôle, contentieux, sanctions et prescription

Les dispositions relatives au recouvrement, au contrôle, au contentieux, aux sanctions et à la prescription,


prévues dans le présent CGI en matière d’impôt sur les sociétés s’appliquent à la taxe aérienne pour la
solidarité et la promotion touristique.

CHBANI & ASSOCIES AUDIT


25/25

Vous aimerez peut-être aussi