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élevé et réduire légèrement le déficit public en % du PIB de 5,3% estimé pour 2022 à
4,5% prévu pour 2023.
Les réformes fiscales proposées dans le cadre du nouveau PLF 2023 visent
fondamentalement une forte amélioration du potentiel de la collecte et un alignement
sur les standards internationaux.
Toutefois, quelques zones de risques pourraient déstabiliser les prévisions du PLF,
notamment (i) le mauvais déroulement de la saison agricole 2022/2023, (ii)
l’augmentation des prix de l’énergie en liaison avec les tensions géopolitiques et (iii) la
hausse de la parité EUR/USD prévue en stabilité à 1,04 malgré le différentiel en termes
de resserrement des politiques monétaires respectives.
Les besoins bruts de financement prévus en 2023 s’élèvent à 129 MrdDH contre
seulement 105,4 MrdDH en 2022, soit une augmentation de +22,4%. Cette hausse
considérable d’environ 24 MrdDH est expliquée principalement par un accroissement
(i) des tombées de +17 MrdDH à 78 MrdDH, en liaison avec la concentration des levées
du Trésor sur le court terme en 2022 et (ii) du besoin résiduel de financement de +5
MrdDH à 64 MrdDH.
Les besoins bruts de financement seront couverts par un recours au marché intérieur
à hauteur de 69 MrdDH et au financement extérieur de 60 MrdDH contre 40 MrdDH en
2022. La hausse de la part du financement extérieur malgré le resserrement des
conditions laisse présager un recours au FMI. • Face à une hausse des besoins bruts
de financement, l’évolution du marché des bons du Trésor en 2023 reste tributaire de
deux facteurs, qui sont la réalisation du programme de financement à l’international et
les anticipations des opérateurs par rapport aux décisions de la politique monétaire.
Le régime fiscal applicable aux entreprises situées dans les ZAI est également revu et
une retenue à la source de 5 % est instaurée sur les rémunérations allouées aux
personnes morales, versées par l'État, les collectivités locales, les établissements
publics, les entreprises et leurs filiales.
Par ailleurs, la loi de Finances 2023 a modifié les dispositions de l’article 10-III-C du
CGI, afin d’instituer une mesure permettant aux sociétés de services ayant le statut
CFC de constituer des provisions pour investissement déductibles, dans la limite de
25 % du bénéfice fiscal après report déficitaire.
Par ailleurs, la loi de finances 2023 prévoit une révision de l'abattement forfaitaire
appliqué aux revenus salariaux (frais professionnels) en relevant le taux de déduction
de 20% pour les frais inhérents à la fonction ou à l'emploi. De même, elle instaure un
plafonnement de l’exonération de l’IR à 1 MMAD au titre du montant total des
indemnités, ainsi que la suppression des avantages fiscaux prévus en matière de l’IR
Salarial au profit des salariés des banques et entreprises d’assurances ayant le statut
CFC.
Par ailleurs, une retenue à la source sur les rémunérations versées aux personnes
soumises au régime de l’auto-entrepreneur et de la CPU est instaurée.
4. La taxe sur la valeur ajoutée
En ce qui concerne la taxe sur la valeur ajoutée, la loi de finance 2023 prévoit
plusieurs mesures. Tout d'abord, l'alignement du taux de TVA sur les prestations
effectuées par les personnes physiques ou morales dans le cadre de leurs
professions libérales au taux normal de 20%.
Par ailleurs, la loi de Finances 2023 prévoit une réduction progressive sur une période
de 4 ans de la retenue à la source sur les produits des actions, parts sociales et revenus
assimilés passant de 15% à 10%.