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Nour ElHouda Chaibi 79776

• SOUS LA DIRECTION DU PROFESSEUR : NOUR MOHAMMED RIDA

Potentiel de l’économie marocaine


Maroc post covid :

 Le Maroc, qui sort d’un double coup dur l’année dernière porté par la COVID-19 et la
sécheresse, augmentera probablement sa croissance de PIB à 5 % cette année et une
croissance moyenne de 3,7 % au cours des trois prochaines années. Une récolte
exceptionnelle a permis au PIB réel d’augmenter de 6,3 % (en glissement annuel) au premier
semestre 2021. Mais le récent retour à des réglementations COVID-19 plus strictes au milieu
de la vague d’infections la plus meurtrière à ce jour signifie un ralentissement de la reprise au
cours des prochains mois ». D’après les projections de croissance sur les différents pays de la
région MENA, S&P anticipe un PIB marocain en hausse de 3,9% en 2022 et 3,6% en 2023 et
2024.

Vous savez que l’amélioration du niveau de vie de la population et la garantie du bienêtre social
sont des objectifs importants des autorités publics. Quelles que soient les politiques suivies, ces
objectifs ne peuvent être atteints sans une croissance économique soutenue et durable. Et quand
on parle de la croissance économique, on parle de production de biens et services, de créations
d’emplois et de richesses. Et elle assure la richesse économique, sociale et humaine. C’est vrai qu’on
ne peut pas denier que le Maroc a fait des améliorations remarquables mais ça ne nous empêche
pas de discuter son potentiel économique dans des secteurs différents.

L’économie marocaine reste encore dominée par les exportations de matières brutes, produits
primaires et à faible contenu technologique. Ces produits représentent 66% du total des
exportations (selon le HCP) dans une nouvelle étude sur le "Potentiel de diversification de
l’économie marocaine et les nouvelles opportunités de sa croissance". En indiquant que l’économie
nationale dispose d’un grand potentiel de diversification dans ces produits cités. Celui-ci est en effet
estimé à 90%. HCP souligne aussi que le reste du potentiel de nouveaux produits, au nombre de 180,
serait de moyenne et haute technologie avec le tiers à réaliser dans le long terme.

Passant au secteur primaire, qui se compose principalement de l’Agriculture, qui est très
importante pour l’économie marocaine, en représentant 14% du PIB, elle emploie également un
tiers de la population active. Pour soutenir ce secteur, le Maroc a créé de grands barrages
alimentant des périmètres irrigués, qui représentent 1,1 million d’ha. Au cours des dernières
années, près de 400 000 ha irrigués en gravitaire ont été reconvertis en irrigation localisée. Le Maroc
a favorisé ce secteur également par :
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A. Libéralisation du secteur : Par l’accord d'association avec l'Union européenne, qui prévoit la
libéralisation graduelle des échanges de produits agricoles et de la pêche. Parallèlement, un accord
sur le commerce bilatéral a été négocié en 2012, qui prévoit une libéralisation immédiate de 45% en
valeur des exportations de l’UE vers le Maroc et de 70 % en dix ans. En contrepartie, l’accès au
marché européen est libéralisé immédiatement pour les produits agricoles marocains.
B. Plan Maroc Vert : qui a été lancé en 2008 pour rendre l’agriculture une top priorité du
Maroc vue son importance. Il souligne deux points principaux :
- Développer la productivité et la qualité des produits agricoles pour gagner des parts de marché
à l’exportation.
- Améliorer les revenus des agriculteurs fragiles dans les zones défavorisées.

Dans ce secteur, il y a la pêche qui représente presque la moitié des exportations de produits
agroalimentaires du Maroc. Annuellement, la pêche maritime génère une production de plus d’un
million de tonnes, ce qui place le Maroc en 1ère place des producteurs africains et le 25e au monde.

Pour le secteur secondaire, on trouve les différentes industries, notamment l’automobile, dont
le chiffre d’affaires à l’export atteint plus de 80 milliards de DH en 2019, placée le premier secteur
exportateur du Maroc, en le rendant le premier producteur d’automobiles du continent.

On trouve également l’industrie pharmaceutique, qui, après les phosphates, constitue la


deuxième activité chimique du Maroc et occupe la deuxième place à l’échelle continentale. Cette
industrie possède un grand potentiel de développement comme le Maroc couvre plus de 70% de la
demande intérieure, et exporte vers l'Afrique subsaharienne et la zone MENA, et l’Europe.

On ne peut pas parler du potentiel du Maroc sans mentionner le secteur de l’offshoring, qui est
un secteur porteur et occupe une place importante pour l’économie nationale en raison de son
potentiel de création d’emplois pour les jeunes et de sa contribution à la balance commerciale du
pays. Les activités de l’offshoring relèvent principalement de deux grands domaines et six filières :

 Le domaine du BPO qui comprend les activités administratives générales de gestion de la relation
client.
 Le domaine de l’ITO qui regroupe les activités de gestion d’infrastructure, les activités de
développement de logiciels et maintenance.

Secteur de l’artisanat

 Le Maroc est connu pour la richesse de son artisanat faisant ainsi écho de Made in Morroco
dans le monde entier. Par destination, les exportations vers les USA marquent une très bonne
reprise en raison de leur excellente performance durant le mois d’avril 2021, avec le chiffre
d’affaires à l’export triplé par rapport au même mois de 2020. Le marché nord-américain
évolue ainsi positivement durant les quatre premiers mois de 2021 à travers le Canada, avec
un taux d’évolution de 68%, et les USA avec un taux de croissance de 10%, comparé à la même
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période en 2020. Pour sa part, le Japon manifeste toujours une forte demande pour les
produits artisanaux marocains et marque une bonne croissance (89%) durant la période
janvier-avril 2021.
 En termes de parts, trois marchés continuent à absorber 90% du chiffre d’affaires global à
l’export, en l’occurrence l’Europe avec une part qui passe à 48%, la France en tête (17%), les
USA avec une contribution de 26% et le marché arabe dont la part est de 16%.

Phosphate

Avec 13% de la production mondiale, le Maroc est le deuxième producteur de phosphate naturel
après la Chine (44%). La production est contrôlée par le puissant Office chérifien des phosphates
(OCP). Le territoire du Maroc concentre à lui seul 70 % des réserves mondiales de ce minerai.
Leader mondial du secteur, l’OCP est la première entreprise du royaume, le phosphate
représentant un quart de ses exportations. Dont 28 % vers l’UE. Un ogre détenu à 95 % par l’Etat.
Les exportations du Maroc de phosphate et dérivés ont enregistré, au titre des cinq dernières
années, un taux d'accroissement annuel moyen 7,8%, passant de 38,3 milliards de dirhams en
2014 à 51,7 milliards (5,4 milliards dollars) en 2018. Avec la crise du coronavirus, les prix du
phosphate brut ont chuté à 72,5 dollars la tonne, leur plus bas niveau en 12 ans.

IDE

 La crise des subprimes est une crise financière qui a touché le secteur des prêts hypothécaires
à risque aux États-Unis à partir de juillet 2007. Avec la crise bancaire et financière de
l'automne 2008, ces deux phénomènes inaugurent la crise financière mondiale de 2007-2008.
Cette crise, s’est transmise a travers de principaux canaux, les ide ainsi que les transferts des
Marocains résidant à l’étranger (MRE), le tourisme.
 . Concernant les IDE, on note que sur les six premiers mois de 2021, le Maroc a capté plus de
9,61 milliards de DH d’investissements directs étrangers (IDE), soit une progression de 5,4%
rapport à la même période en 2020.
 De même, les transferts de fonds effectués par les Marocains résidents à l’étranger
s’établissent à 5,894 MMDH à fin janvier 2021 contre 5,417 MMDH à fin janvier 2020, réalisant
une hausse de 8,8%. Cette hausse s’élève à 24% par rapport à fin janvier 2017.
 Toute fois La volonté des industriels européens de réduire leur dépendance envers la Chine et
de relocaliser leurs productions à la périphérie de l’UE peut offrir de belles opportunités au
Royaume chérifien. L’Afrique est un autre débouché prometteur. Depuis deux décennies, il est
investi méthodiquement par les grands groupes du pays : Attijariwafabank, présent
maintenant dans quinze pays du continent, l’OCP, le géant des phosphates (seize pays), ou
encore Maroc Télécom (dix pays), qui vient de réunir ses filiales sous une seule et même
marque : Moov Africa.
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Le tourisme au Maroc post covid

 , le tourisme a été parmi les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire de 2020, surtout
pour des pays comme le Maroc où l’activité a un poids considérable dans l’économie et la
société. le tourisme serait au Maroc le deuxième secteur contributeur au produit intérieur
brut (PIB) et créateur d’emplois. En effet, les arrivées aux postes frontières ont connu une
baisse drastique de -79% en 2020 par rapport à 2019. La saison estivale 2020 est l’une des
pires qu’a connue le Maroc. Rapporté sur les statistiques du tourisme au Maroc, cela se traduit
par des baisses sans précédent, une baisse générale des indicateurs d’activité avoisinant les
65% a été enregistrée depuis le début de la crise sanitaire jusqu’à début 2021. Le secteur du
tourisme au Maroc aurait perdu près de 2,200 millions de touristes et les recettes touristiques
ont chuté de 69 % suite à la chute de la demande sur les chambres d’hôtels.

Algerie Maroc

 La crise a éclaté peu après la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et
Israël, en échange de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le
Sahara occidental. Alger, qui appuie les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, répète
régulièrement de son côté son soutien à la cause palestinienne. En pleine crise diplomatique
avec le Maroc, l'Algérie officialise la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe. Ses exportations
vers l'Espagne passeront désormais par le pipeline Medgaz, qui relie directement les deux
pays.

Pourquoi le gazoduc Maghreb-Europe est-il mis hors service ?

 En service depuis 1996, il permettait d'acheminer chaque année 10 milliards de mètres cubes
de gaz naturel depuis l'Algérie vers l'Espagne et le Portugal. Long de plus de 1.400 kilomètres,
le pipeline traverse ainsi, sur 540 kilomètres, le territoire marocain. Mais la grave crise
diplomatique qui oppose les « frères ennemis du Maghreb » a poussé l'Algérie à mettre ses
menaces à exécution : à partir du 31 octobre, elle ne fera plus transiter son gaz naturel via le
GME, afin d'empêcher le Maroc d'en bénéficier.

Comment en est-on arrivé là ?

 Comme on le sait déjà Traditionnellement difficiles, les relations entre l’Algérie et le Maroc se
sont dégradées ces derniers mois en raison notamment du dossier du Sahara occidental. Rabat
contrôle près de 80 % de ce vaste territoire désertique alors qu’Alger soutient les
indépendantistes sahraouis du Front Polisario. Fin 2020, les États-Unis ont reconnu la
souveraineté marocaine sur ce territoire disputé. Depuis, Alger se sert du moindre prétexte
pour accuser son voisin. De petites phrases en polémiques, fin août, Alger a rompu
unilatéralement ses relations diplomatiques avec le Maroc. En tout cas, du côté marocain, la
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décision algérienne semble indolore. Dans un communiqué publié le 31 octobre, l’ONEE


marocain a affirmé que la décision algérienne « n’aura dans l’immédiat qu’un impact
insignifiant sur la performance du système électrique national ».

Comment le Maroc va-t-il s'approvisionner en gaz ?

 Le président a ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l'Office


marocain de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) et le non-renouvellement de l'accord qui
expire dimanche à minuit le 31 octobre ". C'est ce que vient d'annoncer un communiqué de la
présidence algérienne diffusé par la télévision publique
 Le Maroc s'apprête, quant à lui, à souffrir de la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe.
Jusqu'alors, il récupérait en effet une partie du gaz qui transitait par ce pipeline environ 3
millard m cubes, pour produire environ un dixième de son électricité. Désarçonné, le pays
envisage de continuer à utiliser ce gazoduc pour acheminer du gaz naturel sur son territoire…
mais dans l'autre sens, cette fois. Une option consiste en effet à faire renvoyer du gaz par
l'Espagne en utilisant le pipeline.
 Le Maroc doit par ailleurs faire une croix sur les revenus engendrés par le passage du gaz
algérien sur son territoire, qui lui rapportait entre 50 et 200 millions d'euros par an.
Contrairement aux attentes de l’Algérie, la rupture du contrat de gaz ne soulève pas de
contrainte insurmontable pour le Maroc. Le pays agit depuis des années pour diversifier sa
politique énergétique, accéder à des sources alternatives pour alimenter ses centrales
hydrauliques.
 Le marché algérien ne représente rien pour les entreprises marocaines qui ont trouvé des
partenaires ailleurs.

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