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Carte géographique Maroc

Situé au nord-ouest de l'Afrique, le Maroc dispose de deux ouvertures maritimes, à savoir la mer
Méditerranée et l’océan Atlantique.

Caractéristiques démographiques et sociales : Rapport du Haut-Commissariat des Plans

Selon les dernières statistiques du Haut-Commissariat des Plans, la population marocaine est estimée
à 33 848 242 dont 13 415 803 sont issus du milieu rural.

 La pyramide des âges :


Nous pouvons constater que le Maroc a une pyramide très jeune.

L’état des lieux de l’enseignement en millions :

Les inscrits en niveau collège représente la moitié de ceux ayant reçu une éducation primaire. Leur
nombre continue à baisser au lycée et encore à l’université.

Les ressources économiques : http://www.lemoci.com/fiche-pays/maroc/

Compte tenu de la richesse du sol dont le Maroc dispose, le secteur agricole y est prédominant : près
de 40% de la population active est employée dans ce secteur qui contribue à près de 15% du PIB, son
poids ayant légèrement diminué. L'orge, le blé, les agrumes, le raisin, les légumes, les olives et le vin
sont les récoltes principales du pays. La croissance économique est excessivement dépendante de ce
secteur.

Le Maroc a peu de ressources minérales ; les phosphates sont sa richesse principale. L'industrie
contribue à près de 30% du PIB et emploie un cinquième de la population active. Il est
essentiellement constitué des secteurs du textile, des articles de cuir, de la transformation des
aliments, du raffinage du pétrole et du montage électronique. De nouveaux secteurs sont tout de
même en plein essor, et tentent ainsi de diminuer la dépendance du royaume à son secteur agricole :
chimie, équipements automobiles, informatiques, électronique, industrie aéronautique.

Le secteur tertiaire contribue à plus de 55% du PIB et emploie près de 40% de la population active. Il
dépend exclusivement du tourisme qui reste dynamique, malgré le ralentissement causé par
plusieurs attentats durant les années 2000. Outre l'octroi de concessions pour beaucoup de services
publics dans les villes majeures, le pays a récemment libéralisé les règles d'exploitation du pétrole et
du gaz. Les procédures d'appel d'offre deviennent de plus en plus transparentes.

Les investissements : Rapport de l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) 2016

Par ailleurs, la région de Casablanca accapare la part de lion avec un investissement de 68%, contre
32% réparti sur le reste des régions du royaume.

Les secteurs clés d’investissement au Maroc :

http://www.entreprendre.ma/Les-secteurs-cles-d-investissement-au-Maroc_a4986.html

 L’industrie :

Face aux enjeux d'une économie globalisée en constante évolution, le Pacte National pour
l'Emergence Industrielle (PENI) vise à construire un secteur industriel fort et à créer un cercle
vertueux de croissance.

L'Etat et le secteur privé ont scellé ce Pacte à travers la signature d'un contrat programme couvrant
la période 2009-2015. En consolidant dans un document unique leurs engagements mutuels, les
partenaires apportent à l'ensemble des investisseurs la visibilité nécessaire sur ce que sera l'industrie
marocaine de demain. Cette formule contractuelle garantit par ailleurs la bonne exécution des
mesures décidées en assurant la mobilisation de tous les acteurs autour d'actions précises,
concrètes, concertées et budgétisées.

 L’agriculture :

Le secteur agricole contribue à hauteur de 19% du PIB national, partagé entre agriculture (15%) et
agro-industrie (4%). Ce secteur emploie plus de 4 millions de personnes dont environ 100 000 dans
l'agro-industrie.

La nouvelle stratégie agricole, Plan Maroc Vert (PMV), mise en place par le ministère de l'Agriculture
et des pêches maritimes, vise à consolider les succès acquis et à répondre aux nouveaux défis du
Maroc en matière de compétitivité et d'ouverture des marchés.
 L’énergie :

Face à l'incertitude et l'instabilité du marché énergétique mondial marquée par la volatilité des prix
et la carence des ressources énergétiques, le Maroc se lance dans un défi majeur celui de la
satisfaction de la demande de la génération actuelle à travers une approche de développement
durable.

 La pêche :

Le secteur de la pêche au Maroc s’est doté d’une stratégie intégrée, ambitieuse et globale de
développement à l'horizon 2020 baptisée « Halieutis». Elle vise la mise à niveau et la modernisation
des différents segments du secteur de la pêche ainsi que l'amélioration de sa compétitivité et de sa
performance.

 La technologie d'information et de la communication (TIC) :

L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) est un facteur essentiel pour
l’émergence de la société du savoir et peut activement contribuer au développement humain, à
l’amélioration de la cohésion sociale et à la croissance de l’économie nationale. L’enjeu pour le
Maroc dans le secteur des TIC pour les années à venir est non seulement de pérenniser les avancées
déjà réalisées, mais surtout de permettre l’insertion du Maroc dans l’économie mondiale du savoir,
via une intégration amplifiée et largement diffusée des TI au niveau de tous les acteurs de la société :
État, administrations, entreprises et citoyens.

Le Plan Maroc Numeric 2013 a été construit autour d’une vision et des ambitions claires pour le
Maroc, visant à le positionner parmi les pays émergents dynamiques dans les Technologies de
l’Information et de la Communication.

 Le tourisme :

Les nombreux atouts et potentialités du Maroc lui ont permis de devenir une destination touristique
fortement prisée. Avec des paysages contrastés et variés (3500 km de côtes, montagnes, déserts…),
un riche patrimoine culturel (villes impériales, médinas, gastronomie et artisanat), le Maroc constitue
une expérience touristique unique et diversifiée à seulement 2h30 de vol des principales villes
européennes.

 La logistique :

La stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique, qui a fait l'objet du


contrat-programme 2010-2015, prévoit de réduire les coûts logistiques de 20 à 15 % du PIB.

Portant notamment sur la réalisation de 70 plateformes logistiques dans plusieurs villes (2.080 ha)
d'ici 2015, la nouvelle stratégie logistique du Royaume, ambitionne d'accélérer la croissance
économique de 0,5 point de PIB par an, soit 5 points de PIB en 10 ans.

 Le commerce et la distribution :

Le commerce intérieur contribue à hauteur de 11% du PIB et emploie environ 1,2 million de
personnes soit 12,8% de la population active marocaine. Le commerce intérieur a connu, durant
cette dernière décennie, l’émergence de nouveaux modes de commerce et plus particulièrement les
réseaux de franchise et de grande distribution.

Liens commerciaux : https://www.usinenouvelle.com/article/qui-sont-les-10-premiers-clients-et-


fournisseurs-du-maroc.N290284

Principales destinations des exportations du Maroc en millions de dirhams, 2015 :

Les exportations marocaines restent majoritairement orientées vers le marché européen (56,4%) : La
France occupe la première place, suivie directement par l’Espagne. Chose qui renforce l’arrimage du
Maroc à l’Europe.

La présence du Brésil et de l'Inde dans le Top 10 des pays clients s'explique notamment par les
marchés de phosphate décrochés par l'OCP dans ces pays ou même les alliances conclues avec
certaines entreprises privées.

Principales destinations des importations du Maroc en millions de dirhams, 2015 :


Depuis 2013, l’Espagne détrône la France. Ces deux pays absorbent ensemble près de 40% des
importations marocaines.

Le Maroc reste totalement dépendant de l'étranger pour ses hydrocarbures. Chose qui explique la
présence de l'Arabie Saoudite et de l'Iraq dans le top 10 des fournisseurs du Maroc.

Régime politique :

Le Maroc est une monarchie constitutionnelle dotée d'un parlement élu.

Le pouvoir exécutif est partagé entre le gouvernement et le palais.

Le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement, et les deux chambres du parlement, la
Chambre des représentants et la Chambre des conseillers.

Conformément à la constitution du royaume, le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir


législatif et du pouvoir exécutif. Le roi en est le garant.

Relations internationales du Maroc : Rapport de l’Institut Royal des Etudes Stratégiques IRES 2016

La politique étrangère du Maroc :


Nous pouvons dégager trois espaces géostratégiques distincts, au sein desquels se nouent les
relations internationales du Maroc :

• Un espace de proximité qui représente les relations de voisinage du Maroc avec l'Algérie, l'Espagne
et la Mauritanie ;

• Un espace complexe, constitué par les aires d’appartenance culturelle du Royaume : le monde
arabo-musulman, l’Afrique et l’Euro-Méditerranée ;

• Un espace global, enfin, qui est celui de la nouvelle échelle de la mondialisation : la planète.

 Partenariats économiques :
A- Le Maroc et les pays du voisinage :

B- Le Maroc et le monde arabo-musulman :

Afrique du Nord (hors voisinage)

• Tunisie : Les relations avec ce pays sont stables et durables, dans le cadre du respect des choix
de société des deux pays et de leur engagement ferme en faveur de la démocratie.

• Libye : Le Maroc considère "la nouvelle Libye" (post-printemps arabe) comme un partenaire
fondamental dans l’édification du Maghreb. Depuis l’éclatement du conflit inter-libyen, le Maroc
s’est rangé aux côtés du peuple libyen et a appuyé les efforts de l’ONU pour mettre fin à ce
conflit. A ce titre, il a abrité les pourparlers politiques inter-libyens sur la paix.
• Egypte : Les relations sont marquées par leur durabilité, dans le cadre du respect des choix de
société promus de part et d’autre.

Moyen Orient

• Conseil de Coopération du Golfe : Les relations ont connu un tournant en mai 2011, à la suite
de l’invitation adressée au Maroc pour adhérer à ce groupement :  Conclusion en novembre
2012 à Manama d'un plan d'action pour la période 2012-2017 qui définit les domaines de
coopération, les objectifs, les orientations générales et les moyens à mettre en œuvre. 
Convergence des points de vue, notamment sur l'urgence d’une transition politique en Syrie, la
solution de deux Etats pour la résolution du conflit israélo-palestinien et la non-ingérence de
l’Iran dans les affaires internes des pays arabes.

• Jordanie : Les liens de fraternité qui unissent Sa Majesté Le Roi Mohammed VI et le Roi
Abdallah II de Jordanie renforcent les excellentes relations qu’entretiennent les pays, fondées sur
l’entente et la concertation. Ces relations se caractérisent par une convergence des points de vue
sur plusieurs questions régionales et par l’engagement des deux monarchies en faveur de la paix
au Moyen-Orient.

• Yémen : Le Maroc a participé à la coalition "Tempête de fermeté", menée par l’Arabie saoudite
contre les rebelles Houtis.

 Palestine : Le Maroc a toujours assumé son rôle de défense de la cause palestinienne,


préférant les vertus du dialogue et de la négociation à la logique de la confrontation et de la
violence. Il a mis en place un mécanisme de financement des projets éducatifs,
socioéconomiques et culturels au profit des habitants de la ville sainte (Agence Bayt Mal Al
Qods)

• Irak : La qualité des relations avec l'Irak a été préservée malgré la crise que connaît ce pays.
Depuis le début de la guerre en Irak en 2003, le Maroc maintient sa position constante d'appui à
la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Irak et souligne l’importance de la participation de
toutes les composantes de la société irakienne, sans exclusion, au processus politique.

• Syrie : Marquées par des tensions épisodiques, les relations entre le Maroc et la Syrie se sont
dégradées après la position ferme du Maroc en faveur d’une transition politique dans ce pays. Le
Maroc a abrité, en décembre 2012, la conférence internationale des amis de la Syrie.

• Liban : Les relations entre le Maroc et le Liban reposent sur l’entente et le respect mutuel et
englobent les domaines de coopération politique, culturelle et socio-économique. Autres pays
arabes

• Soudan : Les relations du Maroc avec le Soudan se basent sur le respect des choix de société
promus de part et d’autre. Le Maroc est membre du Comité ministériel arabe, chargé de faciliter
les pourparlers de paix entre le gouvernement soudanais et les factions d’opposition au Darfour.

• Somalie : Depuis le déclenchement de la guerre civile en Somalie, le Maroc n’a cessé de


contribuer aux efforts entrepris au niveau arabe et international, visant à mettre fin à la
souffrance du peuple somalien et à parvenir à la réconciliation nationale. Suite aux effets
néfastes de la sécheresse, le Royaume a fourni, en février 2006, une aide d’urgence à la Somalie.
Pays non arabes du Moyen-Orient

• Iran : Les relations entre le Maroc et l’Iran se sont dégradées depuis la révolution islamique de
1979. Rompues en 2009, les relations diplomatiques entre les deux pays ont été rétablies en
2015.

• Turquie : Le Maroc entretient de bonnes relations politiques et économiques avec la Turquie,


pays avec lequel, il existe une convergence de points de vue sur certaines questions régionales
d’intérêt commun. Pays d’Asie du Sud

• Pakistan : Les relation entre le Maroc et le Pakistan sont basées sur le respect mutuel, la
solidarité et le partage de l’héritage culturel islamique commun. Depuis 2012, une nouvelle
dynamique a été insufflée aux relations bilatérales, à travers le renforcement du cadre juridique,
les échanges de visites, la coopération culturelle et la concertation sur les questions
internationales d’intérêt commun.

• Indonésie : Depuis que les relations diplomatiques se sont établies entre les deux pays en 1960,
elles se sont distinguées par un dialogue régulier et une convergence de points de vue sur les
principales questions d’ordre régional et international.

• Malaisie : Les relations diplomatiques entre le Maroc et la Malaisie ont été établies en 1963.
Elles ont connu une impulsion suite à la visite effectuée en Malaisie par Sa Majesté Le Roi
Mohammed VI en 2003. Pays d’Asie centrale Les relations diplomatiques entre le Royaume du
Maroc et les ex-républiques soviétiques d’Asie centrale ont été établies entre 1992 et 1993.
L’Asie centrale demeure l’un des derniers espaces intéressant la diplomatie du Maroc.

C- Le Maroc et le continent africain :

Il nous semble important de signaler que le retour du Maroc à l’Union Africaine en janvier 2017 a fait
l’objet de signature de 117 accords avec les différents pays du continent.

• Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) : le Maroc, qui est membre de la CEN-SAD
depuis 2001, y joue un rôle actif. Il a abrité trois réunions du Conseil exécutif de cette organisation.

• Conférence des pays Africains riverains de l'Atlantique : Elle est née à partir de l’initiative
marocaine de la Conférence ministérielle des Etats africains, riverains de l’Atlantique afin de
renforcer la coopération sécuritaire et économique et de promouvoir une identité atlantique
africaine.

• Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) : Huit pays d’Afrique de l’Ouest y sont
représentés, avec une population de 80 millions d'habitants. Le Maroc a engagé, depuis 2000, des
négociations pour l’établissement d’un accord commercial et d’investissement préférentiel avec
cette organisation.

• Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) : Le Maroc est devenu en 2005
membre observateur auprès de cette organisation.

D- Le Maroc et l’Euro-Méditérannée :

La France :

Les relations entre le Maroc et la France sont denses et diversifiées. Les deux pays entretiennent
un dialogue politique renforcé, favorisant la convergence des points de vue au sein des instances
internationales.
La coopération économique se caractérise par son dynamisme et ne cesse de se diversifier au
profit de domaines figurant au rang des priorités du Maroc dont, notamment, l’éducation et la
formation, l’agriculture, l’industrie, l’énergie… ainsi que la coopération décentralisée.

La France demeure un partenaire commercial de choix pour le Maroc. Elle est le premier
investisseur étranger, le principal créancier public du Maroc et le premier bailleur de fonds
bilatéral, au titre de l’aide publique au développement.

Sur un autre registre, la France est le principal pays d’accueil des Marocains du Monde et se
positionne comme premier pays d’origine des transferts des Marocains Résidant à l’Etranger et
première source des recettes touristiques.

 L’Amérique du Nord :

Etats-Unis

• Une coopération sécuritaire en matière de lutte contre le terrorisme.

• Des relations économiques à fort potentiel, au regard des opportunités offertes au Maroc dans
le cadre de l’accord de libre-échange conclu en 2006.

• Un potentiel commercial prometteur malgré l'actuel déficit commercial chronique, en défaveur


du Maroc.

Canada

• Des relations bilatérales connaissant, depuis 2004, une progression des échanges commerciaux
et un développement des flux d’investissements canadiens vers le Maroc.

• La présence d’une communauté marocaine importante au Canada qui pourrait constituer un


relais pour le raffermissement des relations maroco-canadiennes.

Mexique

• Une prévalence du pragmatisme économique dans les relations entre le Maroc et le Mexique
malgré la position ambivalente de ce pays à l'égard de l’intégrité territoriale du Royaume. La
balance commerciale est excédentaire en faveur du Maroc.

 L’Amérique du Sud :

Les relations du Maroc avec chacun des pays d’Amérique du Sud connaissent des évolutions
contrastées, avec une polarisation sur quelques pays leaders de ce sous-continent :

• Le Brésil est devenu en 2014 le 3ème client du Royaume. Prenant appui sur un cadre juridique
riche, la coopération avec ce pays inclut une dimension militaire, une dimension culturelle et
technique ainsi qu'une coopération décentralisée entre des villes des deux pays.

• Les relation entre le Maroc et l’Argentine, le Chili et le Pérou ont connu une impulsion
particulière, suite à la Visite de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI en 2004.

• Les relations avec la Colombie et le Paraguay se sont nettement améliorées pendant la dernière
décennie. Ces pays entretiennent un dialogue permanent avec le Maroc, mais le partenariat
économique et commercial demeure très faible.

• L’Equateur et l’Uruguay, dont la position à l'égard de l'intégrité territoriale du Royaume n’est


pas totalement tranchée, n’abritent pas de représentation diplomatique marocaine.
• La question du Sahara est aussi à l'origine des relations tendues avec la Bolivie et le Venezuela.
Le Royaume n'est représenté ni à la Paz, ni à Caracas.

E- Le Maroc et l’Asie :

Inde :

Les relations du Maroc avec l’Inde font l'objet de plusieurs accords de coopération dans le
domaine politique, économique, commercial et culturel. L’Inde est le seul pays asiatique avec
lequel le Maroc réalise un excédent commercial, en raison du poids des exportations marocaines
des phosphates dans le commerce bilatéral.

Japon :

Les relations du Maroc avec le Japon connaissent une évolution sensible sur le plan économique,
en raison surtout de la dynamique des importations en provenance du Japon. Les IDE japonais au
Maroc sont l’œuvre de 35 entreprises, intervenant dans des secteurs variés (pièces automobiles,
câblages électroniques…). Les Japonais représentent 30% des flux touristiques asiatiques, captés
par le Maroc et 0,6% de l'effectif global des touristes visitant le Royaume.

Corée du Sud :

Les relations du Maroc avec la Corée du Sud se caractérisent par une progression régulière des
échanges commerciaux. Depuis le début des années 2000, les entreprises sud-coréennes opèrent
sur le marché marocain dans divers domaines, tels que l’électroménager, la téléphonie,
l’automobile, les chantiers de construction…

1. Comparaison France Maroc (points communs) :

Il ne viendrait naturellement à l’idée de personne à son préfacier, de défendre l’indéfendable : à


savoir la soumission par la force d’un pays, d’un peuple, à la domination d’une puissance
étrangère. Mais la question qui importe à l’auteur et à laquelle il veut répondre est la suivante :
quelle était la situation du Maroc à la veille du Protectorat et qu’est-ce que celui-ci lui a apporté :
un handicap pour sa future croissance ou au contraire une base de départ pour une nouvelle
étape de son développement ?

Pour répondre à cette question, partant d’un constat : l’état d’arriération du Maroc, situation qui
explique, compte tenu de l’état des relations internationales de l’époque, « l’appétit des puissances »
à l’égard du Maroc ; et parmi celles-ci évidemment la France, qui est son voisin en
Algérie et ne peut manquer d’avoir sur celui-ci des visées particulièrement insistantes. L’acceptation
forcée du Traité de Protectorat en 1912 ouvre une période relativement brève, une quarantaine
d’années, mais au cours de laquelle le Maroc va connaître une transformation considérable sur tous
les plans même si celle-ci ne concerne directement que les choses et ne modifie pas
fondamentalement la condition de la population marocaine. Toutefois, comme l’ont montré les
travaux des historiens, ces quarante années sont à l’origine d’un profond changement social qui, de
diverses façons et plus ou moins profondément, a touché l’ensemble de la société qu’elle soit
rurale ou urbaine, mais dont les conséquences se sont manifestées avec force lors des
dernières années du Protectorat et surtout, naturellement, après l’indépendance.
Source : Le Protectorat Français au Maroc, un nouveau regard Michel rousset.

Eléments de France Maroc


comparaison
Données Superficie : 551 602 Km2 , Superficie :710 000 Km2
Générales Population :63 392 millions d’habitants Population : 29.9 millions habitants
Densité :112 hab/km2 Densité : 112 hab/Km2
PIB/hab 2002 : 20510 IDH 2001 : 0.606
Espérance de vie : 80.3 ans PIB/hab 2008 : 7000$
Espérance de vie : 71.2 ans

Système Etat centralisé : Politiques sectorielles Etat centralisé : Politiques sectorielles


territorial Processus de déconcentration en cours Ancrage des collectivités locales
Fortes collectivités territoriales Régionalisation en cours
Déconcentration embryonnaire
Evénements Révolution de 1789 Enracinement des structures
majeurs de la Traditions de centralisation makhzaniennes (héritage)
politique Evolution forte de la décentralisation: 1964 Royauté centralisation
d’aménagement Région du programme 1912-1956 : Protectorat
du territoire et 1982 : loi de décentralisation Décentralisation en cours
de découpage Foisonnement des maillages 1959,1976,1996,2002.
Décentralisation embryonnaire
Densité des maillages
Profil territorial Décentralisation Décentralisation
et tendance Concession Concession
Régionalisation Régionalisation/Autonomisation
Participation Participation
Approche Sectorielle Sectorielle
d’intervention Zonale Zonale
Territoriale Territoriale
Hiérarchisation Emboîtement hiérarchique vertical Emboîtement hiérarchique vertical
des couches reproduit au niveau territorial reproduit au niveau territorial
territoriales Dérogation
Facteurs Monarchie Protectorat
pesants Révolution 1789

Limites, Grand fractionnement 36000 commune Tutelle du ministère de l’Intérieur


handicaps et Absence des leaderships dans le système Manque de moyens essentiellement pour
défis du territorial : hiérarchie entre les collectivités l’équipement.
système mais concurrence des projets – tout fait la Faible Formation des élus
territorial même chose Mobilité interpartis
Résistances des inégalités spatiales et
sociales.
Concertation pensée du haut

Source : S.Bourjouf après concertation avec F.Girant B. Antheaume ,B.Maharaj et P-A.Landel.

2. Les acteurs internes dans les ETATS (France/Maroc) et perspective de développement de


relations :
L’exceptionnalité des relations tient du fait qu’elles fonctionnent selon une logique verticale, qu’elles
demeurent hautement personnalisées et qu’elles sont enracinées dans l’histoire. Les traces d’une
politique marocaine de la France remontent au XV siècle. Au sein de cette politique, la marine
française a joué un rôle primordial. En 1851, la ville de Salé fut bombardée après que des habitants
aient pillé un navire français et que le Sultan Moulay Abderrahmane ait refusé de rembourser les
dommages causés par ce pillage.
Quand Lyautey s’installe au Maroc en tant que Résident Général, il inaugure une nouvelle ère dans
les relations entre les deux pays. Fin connaisseur de l’évolution du Royaume, de son histoire, de sa
sociologie et de sa géographie, Lyautey mesurait assurément le choc opéré par le protectorat
instauré par le Traité de Fès de 1912. C’est la raison pour laquelle Lyautey, tout en engageant une
œuvre moderniste au Maroc, veillait à ce que soit préservées l’identité millénaire du Royaume et ses
spécificités culturelles. Cependant cette position d’équilibre n’a pas résisté aux assauts des milieux
d’affaires agissant dans le microcosme parisien. Grâce à leurs relais politiques, ils réussissent à
évincer Lyautey, à violer les dispositions de l’accord de Fès et par conséquent à entamer une réelle
politique coloniale au Maroc.
Le 4 septembre 1939, suite à la Déclaration de Guerre, un message royal était lu dans toutes les
mosquées du Royaume, exhortant le peuple marocain à combattre aux côtés de la France et des
Alliés. « A partir de ce jour, disait le message Royale, et jusqu’à ce que l’étendard de la France et de
ses alliés soit couronné de gloire, nous devons lui apporter un concours sans réserve, ne lui
marchander aucune de nos ressources et ne reculer devant aucun sacrifice ».
La France a vite changé de posture. D’une force occupante, elle se transforme en acteur
incontournable de la transition. Des accords culturels et techniques de coopération sont conclus dans
différents domaines (Police, Agriculture, Santé, Éducation nationale) afin que la continuité
administrative ne souffre pas du changement de statut politique. Mais ce changement de posture de
la France est loin d’être le fruit d’une quelconque volonté politique. Les avantages accordés par les
accords d’Évian aux algériens ont “hypnotisé’’, de l’aveu même du général De Gaulle, les marocains.
Alain Peyrefitte a pu en mesurer l’ampleur lors d’une rencontre avec Hassan II. Ce dernier
s’interrogeait : «Pourquoi la France ne donnerait-elle pas au Maroc, qui a pris son indépendance
pacifiquement, une aide identique à celle accordée à l’Algérie, qui la lui a arrachée dans les larmes et
le sang ? Pourquoi récompenser la violence et punir la non-violence ? Pourquoi une telle inégalité :
100 milliards d’un côté, 10 milliards de l’autre ? ». Ce à quoi De Gaulle répondra en ces termes : « la
paix s’achète, quand on n’a pas su éviter la guerre. »
Les rapports entre les deux pays resteront marqués jusqu’à aujourd’hui par cette logique combinant
un désir profond d’affirmation de soi et une dissociation perçue plutôt comme fantasmatique. La
cohabitation peut même se dégrader comme ce fut le cas au lendemain du tristement célèbre
enlèvement de Ben Barka à Paris.
La mise en veille temporaire des relations maroco-françaises suite à cet événement a permis à la
France et au Maroc de prendre conscience de la vitalité de leurs relations réciproques.
Le mandat de Georges Pompidou écourté, c’est Valéry Giscard d’Estaing qui conduira la politique
extérieure française “reconfigurée’’. Il tient à être le premier chef d’État français à se rendre au
Maroc en mai 1975, dont il appuie indirectement le retour dans le giron de la nation marocaine du
Sahara. La position du Maroc en ressort renforcée. Depuis lors, la France se fera avocate du Maroc
sur cette question tant sur le plan européen qu’international.
Au delà de la fascination, le rapprochement avec le Maroc s’inscrit dans une stratégie globale de
redéploiement de la France en Afrique. De l’empire, avant la deuxième guerre mondiale, la France
est passée au statut de puissance moyenne. Ses capacités de projection militaires et économiques
sont limitées. Elle décide alors de focaliser son aide sur des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire
et surtout le Maroc qui bénéficient de relais réels en Afrique qui peuvent servir les intérêts
stratégiques de la France.
Source : Article de la Tribune : France Maroc une affaires de Roi et des Présidents.

3. Enjeux politiques et géopolitiques entre la France et le MAROC :


Les élections législatives françaises sont tombées comme un couperet, elles laminent les anciennes
majorités, de gauche comme de droite. Les figures d’antan, fussent-elles emblématiques,
disparaissent sous nos yeux comme le sable sous les vagues du changement. Ce sont plus que 250
personnalités des anciennes majorités qui quittent le champ politique de la France, ce sont aussi plus
de 50 nouvelles têtes qui ont seulement entre 25 et 30 ans qui accèdent à la Chambre des députés.

C’est in fine, la société civile qui prend place, portée par un Mouvement en marche lancé il y a moins
de 16 mois, crée et mené par un outsider résolu appelé Emmanuel Macron. Il en impose,
évidemment, par sa rigueur intellectuelle, sa conviction, son charisme, sa force personnelle, son
pragmatisme et, ce qui ne gâte rien, sa jeunesse qui est son armature.

C’est donc une autre France qui dessine son épure et son nouveau visage. On posera d’emblée la
question : quelle sera sa politique africaine et maghrébine ? S’il a lancé le projet d’une task-force et,
par le biais du groupe G5, rassuré dernièrement le Mali face aux jihadistes, tout en mettant en garde
une Algérie trop agitée dans la région, s’il a réussi le tour de force d’imposer déjà une image de
président respecté face à Donald Trump, de conforter l’amitié franco-allemande avec Angela Merkel
après son voyage à Berlin au lendemain de sa victoire le 7 mai dernier, s’il réinvente tout simplement
la politique aussi bien nationale qu’internationale, on est en droit d’espérer que sa vision pour les
pays du Maghreb, puisse s’inspirer de la même éthique qu’il ne cesse de prôner : celle de la
dynamique et du mouvement pour la prospérité et la stabilité.

Peut-être, devrait-on souligner que la convergence avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI sera
soulignée sur la base d’un partage des mêmes valeurs, de progrès, de paix et de stabilité. Les deux
chefs d’Etat ont en commun l’attachement à la démocratie et à la défense des libertés. Les entretiens
qu’ils auront ce mercredi en tête-à-tête essentiellement, couvriront un large spectre : l’Afrique, son
développement, l’immigration, le terrorisme, et actualité oblige, le Moyen Orient et la question du
Qatar mis en quarantaine par ses partenaires du Golfe et isolé. Là aussi, une certaine convergence
justifiera une réflexion commune entre Sa Majesté Mohammed VI et le président Macron , sur la
nécessité impérieuse de contribuer à une solution diplomatique et sur le rôle que l’Iran et la Turquie
jouent dans les coulisses, faisant leur cette vieille antienne coloniale qu’un « monde arabe déchiré et
divisé » est un couloir d’interventionnisme pour eux…

Source : Le Matin : Maroc diplomatique

Terrorisme et sécurité :
Dossier crucial
S’il y a un domaine où les relations entre le Maroc et la France ont connu un véritable coup
d’accélérateur ces derniers temps, c’est celui sécuritaire. La preuve a été magistralement apportée
au lendemain des attentats de novembre dernier de Paris, où le Maroc a considérablement aidé la
France à faire face à la situation et à neutraliser les auteurs de l’attaque. Le souverain avait été, à
cette occasion, reçu à l’Elysée alors qu’il était en visite privée; à la suite de l’entretien, les deux chefs
d’État ont exprimé «la détermination partagée de la France et du Maroc à mener ensemble le
combat contre le terrorisme et la radicalisation, et à œuvrer à la résolution des crises régionales et
internationales».

En matière de sécurité, le royaume est devenu un partenaire de premier plan pour la France et les
pays d’Europe, notamment de l’Ouest, confrontés aux menaces récurrentes d’attentats ces derniers
temps. La coopération à ce sujet s’étend à la lutte contre la montée de l’extrémisme religieux avec la
prise en charge par le Maroc de la formation des imams de certains pays comme la France, qui
comptent s’inspirer de l’expérience marocaine en la matière.

En plus de cette coopération bilatérale, les deux pays sont également engagés ensemble sur le
dossier de la résolution de plusieurs autres crises, notamment au Moyen-Orient, mais aussi et
surtout dans la région en Afrique (voir encadré), particulièrement en Afrique du Nord. Avec la
perspective d’une intervention militaire internationale sous l’égide de l’ONU en Libye pour sortir le
pays de l’impasse sécuritaire dans laquelle il est plongé, et qui s’est amplifié avec l’émergence de
multiples groupes terroristes, nul doute que le Maroc sera amplement sollicité. Il faut dire que le
royaume a été au premier plan du processus de négociations politiques destinées à mettre fin à
l’instabilité à laquelle est confronté le pays depuis quelques années.
C’est à Skhirat que se sont déroulées les cycles de consultation et de concertation avec les différents
acteurs de la crise libyenne en vue de parvenir à l’installation d’un gouvernement consensuel à
Tripoli, préalable à tout retour de la stabilité dans le pays. Il est indéniable que la situation en Libye a
des répercussions sur tous les pays voisins, notamment ceux de la bande sahélo-saharienne qui ont,
à maintes reprises, sollicité le Maroc afin de faire face à la situation. Le royaume dispose, en effet, en
la matière, d’une expérience reconnue au niveau international lui permettant encore de faire face à
ces bouleversements qui contrarient tout effort de développement dans la région.

Afrique et migrations, les autres sujets prioritaires

C’est un fait: l’Afrique et les questions migratoires sont également des sujets d’intérêt commun pour
le Maroc et la France. Dans le sillage de la politique marocaine en Afrique, la France a déjà fait part
de sa volonté de se greffer à la dynamique, dont les résultats pour les deux parties sont assez
édifiants. En plus de la coopération tripartite, les deux pays sont également engagés sur plusieurs
fronts, dont la résolution est désormais une urgence. C’est le cas du développement mais aussi des
tensions sécuritaires avec la situation que vivent plusieurs pays, de la bande sahélo-saharienne
surtout, comme le Mali, le Burkina, le Sénégal ou le Niger et la Côte d'Ivoire. Ces pays font face à la
menace de plusieurs groupes terroristes qui ont multiplié les attentats, ces derniers mois, comme
c’était le cas à Bamako et à Ouagadougou en fin d’année. Des pays où la France est engagée et qui
constituent des partenaires du Maroc, ce dernier ayant continué à jouer un rôle important pour le
retour de la stabilité dans ces pays et, au-delà, à l’image de la Centrafrique. Les deux pays ne sont,
certes, pas engagés de la même manière, et c’est là toute l’importance de la contribution du Maroc
qui mise sur un partenariat gagnant-gagnant, lequel porte ses fruits comme en Côte d'Ivoire où, à la
faveur du retour de la paix, le royaume s’est hissé, en 2015, au rang de premier partenaire
commercial.

Une «Maison de la culture du Maroc» à Paris

Au cours de sa visite en France, le souverain procédera également à Paris au lancement des travaux
de construction de la «Maison de la culture du Maroc». La cérémonie est prévue se tenir le lundi 22
février à l’Institut du monde arabe (IMA) en présence du chef d’État français, François Hollande.
Plusieurs autres personnalités françaises et marocaines sont également attendues à l’évènement
parmi lesquels Jack Lang (directeur de l’IMA), les ministres marocains de la culture, Amine Sbihi, celui
des MRE, Anis Birou ainsi que la nouvelle ministre française de la Communication et de la culture,
Audrey Azoulay. Des personnalités du monde culturel et académique des deux pays seront aussi
présentes pour donner un cachet particulier à la cérémonie. L’ouverture de l’institution entre dans le
cadre des actions du Maroc à l’endroit des MRE, mais également de promouvoir la culture marocaine
au niveau de l’Hexagone, un pays où réside l’une des plus importantes communautés marocaines à
l’étranger.

1. Ne pas froisser l'Algérie


Contrairement à François Hollande et Nicolas Sarkozy qui avaient choisi Alger comme première
destination maghrébine de leur quinquennat, le nouveau président français se rend cette fois au
Maroc. Pour ne pas froisser l'Algérie, avec qui la France entretient des liens historiquement forts
mais tendus, Emmanuel Macron a d'ores et déjà annoncé qu'il se rendrait "dans les toutes
prochaines semaines" à Alger pour rendre visite au président Abdelaziz Bouteflika. Pendant sa
campagne, Emmanuel Macron était déjà allé en Tunisie et en Algérie, mais n'avait pas pu se rendre
au Maroc, faute de timing. Il avait alors promis de s'y rendre dès le début de son mandat s'il venait à
être élu. C'est désormais chose faite.

2. Lutter contre le terrorisme


Bien que le président français ne vienne pas accompagné d'une délégation d'officiels puisqu'il s'agit
d'une visite "d'amitié", il devrait sans aucun doute évoquer avec le roi Mohammed VI certains
dossiers d'importance, comme la lutte contre le terrorisme. Le Maroc est en effet l'un des
partenaires-clés de la France en la matière. Depuis la vague d'attentats qui a frappé l'Hexagone en
2015, les services de renseignement du royaume ont permis à plusieurs reprises de mettre la main
sur des membres de réseaux terroristes opérant entre la France et le Maroc. La France a donc tout à
gagner à renforcer sa coopération avec son traditionnel allié marocain, qui se positionne également
dans la sécurisation de la région du Sahel.

3. Renforcer le partenariat entre la France et l'Afrique


Alors que le Maroc a retrouvé son siège au sein de l'Union africaine (UA) au mois de janvier, et qu'il
agit tous azimuts pour renforcer sa présence sur le continent africain, la France pourra désormais
compter sur son soutien pour accélérer le "grand partenariat avec l'Afrique" promis par Emmanuel
Macron pendant sa campagne. "Il est de notre intérêt d’écrire une nouvelle page dans notre relation
avec l’Afrique. C’est pourquoi je veux établir un partenariat ambitieux entre la France, l’Europe, la
Méditerranée et l’Afrique qui renforce nos intérêts mutuels dans tous les domaines: climat,
commerce, emploi, innovation, mais aussi sécurité et stabilité", confiait le président français au
journal Le Monde pendant sa campagne. Le Maroc pourrait servir de tremplin stratégique pour la
France dans la mise en place de ce nouveau partenariat.
4. Eclaircir sa position pour les législatives françaises
La visite d'Emmanuel Macron intervient quelques jours avant le deuxième tour des élections
législatives françaises, qui aura lieu le 18 juin. Or, deux candidats se réclamant du mouvement "En
Marche!", fondé par le président, sont arrivés en tête au premier tour dans la 9e circonscription des
Français de l'étranger, qui englobe le Maroc: le Franco-marocain M'jid El Guerrab et la Franco-
algérienne Leila Aïchi. Pour les 50.000 Français vivant sur le territoire marocain, le président devra
donc éclaircir sa position concernant ces deux candidats qui courent chacun sous la casquette de la
majorité présidentielle.
5. Répondre à la question épineuse de la liberté de la presse
L'une des questions qui sera probablement posée par les journalistes au président français lors de la
conférence de presse sera celle de la liberté des médias étrangers, et notamment français, au Maroc.
La visite d'Emmanuel Macron intervient en effet au lendemain de l'interdiction de tournage d'une
émission de France 24 à Rabat, officiellement pour absence d'autorisation. Au sein de la rédaction de
la chaîne publique française, on évoque plutôt une interdiction compte tenu d'une couverture des
événements du Rif jugée partiale par le ministère de la Communication.
6. Parfaire la coopération économique
S'il ne devrait pas assister au lancement des travaux de la nouvelle usine PSA - Peugeot Citroën prévu
jeudi à Kenitra, le président français pourrait profiter de son passage au Maroc pour évoquer les
récents investissements français dans le royaume. Après l'usine de Renault à Tanger, l'annonce de
l'implantation du constructeur automobile français PSA à Kenitra avait en effet été saluée par
Emmanuel Macron en 2015, lorsqu'il était ministre de l'Economie sous la présidence Hollande. "C'est
bon pour le Maroc et pour la France", avait-il écrit sur Twitter. A noter que la France est le premier
investisseur au Maroc. Le royaume est aussi la première destination des investissements français sur
le continent africain.

7. Faire converger les points de vue autour de la crise du Golfe


À l'instar du Maroc, la France a appelé "à l'apaisement" dans le Golfe après la mise au ban, la
semaine dernière, du Qatar par l'Arabie saoudite, le Bahrein, les Emirats arabes unis et l'Egypte pour
"financement du terrorisme". Le président français pourrait évoquer avec le roi Mohammed VI les
tentatives de dialogue avec les pays du Golfe. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, est
en effet en pleine médiation auprès de responsables koweitiens, émiratis et saoudiens à qui il a remis
des messages royaux. De leur côté, Emmanuel Macron et son chef de la diplomatie, Jean-Yves Le
Drian, ont également eu des entretiens avec les représentants des pays du Golfe. Le Maroc, en tant
que partenaire privilégié des pays du Conseil de coopération du golfe (CCG), pourrait ainsi avoir une
carte à jouer dans cette crise.
8. Répondre à la lettre ouverte sur l'affaire des réfugiés syriens
À la veille de sa venue au Maroc, des dizaines d'associations maghrébines, mais aussi une trentaine
de personnalités de tous bords, de France et du Maghreb, ont écrit une lettre ouverte à Emmanuel
Macron afin de l'alerter, entre autres, sur l'affaire des réfugiés syriens coincés depuis deux mois à la
frontière entre le Maroc et l'Algérie. "Votre prochaine visite au Maroc peut être une occasion pour
faire part aux plus hautes autorités de cet État des inquiétudes et préoccupations quant aux atteintes
aux libertés fondamentales et au manque de respect des conventions internationales", écrivent les
auteurs de la lettre. Un sujet éminemment sensible, puisque le Maroc et l'Algérie se renvoient la
balle sur leur responsabilité dans cette affaire.
9. Se positionner sur le Sahara
L'une des questions qui revient à chaque visite d'un chef d'Etat étranger au Maroc est bien entendu
celle du Sahara. Emmanuel Macron, qui doit se rendre bientôt en Algérie, devrait sans aucun doute
réitérer la position officielle de la France sur cette question, à savoir celle du soutien à l'initiative de
l'ONU qui prévoit la relance des pourparlers et le soutien au plan d'autonomie renforcée. Rappelons
que lors de la campagne pour les élections législatives, le mouvement En Marche! avait investi dans
un premier temps la candidate franco-algérienne Leila Aïchi pour la 9e circonscription des Français de
l'étranger, mais l'a finalement retirée de sa liste officielle après la fuite dans la presse de ses positions
pro-Polisario.

10. Renforcer les liens éducatifs et culturels


La visite d'Emmanuel Macron intervient également à un moment où les échanges culturels et
éducatifs entre les deux pays sont au beau fixe. Ouverture de campus de grandes écoles françaises
au Maroc, comme l'ESSEC, lancement d'expositions sur le Maroc en France, forte présence littéraire
marocaine lors du Salon du Livre de Paris, ouverture, par le Maroc, d'un institut de formation des
imams en France en 2018... Les deux pays vont désormais devoir poursuivre leur coopération
culturelle et éducative, à l'heure où la France fait face au défi du repli identitaire et de la hausse des
actes anti-musulmans. Du côté des Français du Maroc ayant scolarisé leurs enfants dans des écoles
de l'AEFE (Agence pour l'enseignement français à l'étranger) ou de l'OSUI (Office scolaire
universitaire et international), la question du coût des écoles françaises et les problèmes
d'affectation des élèves pourrait bien être remise sur le tapis en cette fin d'année scolaire.
Source :

4. scénario d’évolution de la géopolitique France Maroc :

Alors que se tient aujourd'hui 16 novembre, une Rencontre de Haut Niveau (« RHN ») entre les
Premiers Ministres français et marocain et leurs gouvernements, la 1ère depuis l'élection
d'Emmanuel Macron, il faut rappeler la profondeur et la richesse de relations qui unissent la France
et le Maroc. Tribune des Co-présidents du Club de chefs d'entreprise France-Maroc.

Au cœur de ces relations, se trouvent tout d'abord des liens humains privilégiés. La France est de loin
le 1er pays de la diaspora marocaine avec 1,5 million de Marocains vivant en France, loin devant
l'Espagne (800 000), et soit plus de 40% de la « 13ème région », appellation donnée par la
Confédération patronale marocaine (CGEM) aux marocains entrepreneurs du monde, qui opèrent
avec ceux vivant au Maroc à travers la plateforme électronique MEM (Marocains Entrepreneurs du
Monde), lancée avec le Ministère des Marocains Résidant à l'Etranger et des Affaires de la Migration.

Le Maroc accueille aussi un grand nombre de Français, plus de 50 000, et se situe ainsi au 2ème rang
des pays non européens après les Etats Unis, pour le nombre de Français expatriés. Prolongement
économique et culturel de ces liens humains, le tourisme témoigne aussi de cette proximité, les
Français représentant un tiers des plus de 10 millions de touristes que le Maroc reçoit chaque année.

Les échanges commerciaux entre les 2 pays sont dynamiques : le Maroc est le 1er partenaire
commercial de la France en Afrique et 13% ses importations viennent de France. Les exportations du
Royaume vers la France sont en hausse depuis 2012 et le solde commercial a été au cours de ces 3
dernières années tantôt favorable à la France, tantôt au Maroc. Trois chiffres encore reflètent cette
proximité économique : la France est le 1er investisseur étranger au Maroc avec de 34% des
investissements directs étrangers réalisés, et ce malgré la montée des investisseurs du Moyen Orient
ou d'Asie, et 35% des transferts de fonds en provenance des Marocains résidant à l'étranger. Plus de
800 entreprises françaises sont implantées au Maroc.

Nerf du développement et du dynamisme économique, l'éducation et la formation témoignent aussi


de cette proximité : plus de 30 000 jeunes Marocains viennent étudier en France chaque année, et de
nombreuses écoles ont ouvert des campus au Maroc : l'EM Lyon a un campus à Casablanca. L'Ecole
Centrale Casablanca a accueilli sa 1ère promotion en septembre 2015 et l'Université Mohammed VI
Polytechnique de Benguerir, dont l'ambition est grande, a noué des accords avec Sciences Po ou avec
l'Ecole des Mines.

Le Premier ministre français est en visite dans le royaume chérifien pour renforcer un partenariat qui
va au-delà des questions économiques. Le Premier ministre français Édouard Philippe effectue depuis
ce 15 novembre (jusqu'au 16) une visite au Maroc pour coprésider, aux côtés du chef du
gouvernement, Saâdeddine El Othmani, les travaux de la 13e rencontre de haut niveau maroco-
française. Un rendez-vous qui se renouvelle chaque année depuis plusieurs années maintenant avec
les différents locataires de l'Élysée. En effet, depuis la décrispation des relations diplomatiques entre
le royaume chérifien et la France, leur partenariat est relancé avec encore plus de force. « Dans un
contexte de relation d'amitié exceptionnelle entre la France et le Maroc, le Premier ministre,
accompagné de neuf ministres, coprésidera avec son homologue, Saâdeddine El Othmani, la 13e
rencontre de haut niveau à Rabat, indique Matignon. Cette rencontre s'orientera autour des
thématiques économiques bilatérales et de la mise en œuvre de notre coopération en faveur de
l'Afrique. »
Imprimer la marque Macron-Philippe
La jeunesse et l'éducation seront également au cœur des discussions avec une visite du Premier
ministre sur le tout nouveau campus Afrique-Atlantique de l'Essec Business School près de Kénitra. Il
déjeunera avec des étudiants des grandes écoles françaises installées au Maroc. Le Premier ministre
ouvrira également avec son homologue le forum économique franco-marocain, en présence de près
de 150 entreprises françaises et marocaines. C'est le deuxième déplacement d'Édouard Philippe hors
UE après Tunis début octobre. Dans un savant jeu d'équilibriste, Emmanuel Macron tente de
respecter chacun de ses interlocuteurs au cœur du Maghreb en leur accordant tour à tour des
rencontres privilégiées. Évidemment, l'objectif premier est de ne surtout pas froisser Alger, en
concurrence permanente avec son voisin chérifien. Comme il avait déclaré le 1er avril à Marseille, «
nous allons refonder non pas une nouvelle politique de la Méditerranée simplement, nous allons
refonder une route de la liberté et de la responsabilité qui ira de l'autre rive de la Méditerranée et
qui traversera toute l'Afrique ».
Et aujourd'hui, rien dans cette stratégie ne peut se faire sans le Maroc, qui est en train de devenir un
véritable hub africain sous l'impulsion du roi Mohammed VI. Avec une croissance économique de 5 %
en moyenne depuis vingt ans, le Maroc vient de réintégrer l'Union africaine et s'apprête à entrer
dans la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) dès le 16 décembre, à
Lomé (Togo), à l'occasion du sommet de la Cedeao. Le gouvernement vient d'annoncer la création
d'un poste de ministre aux Affaires africaines en plus de 2 cellules de suivi dans le cadre des 980
conventions de coopération conclues sur le continent par Rabat.

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