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MINISTERE DE L’ECONOMIE, REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

DU PLAN ET DU DEVELOPPEMENT Union – Discipline – Travail


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DIRECTION GENERALE DE L’ECONOMIE

Abidjan, le 31 janvier 2024

Nouvelles Frontières Economiques : Analyse des conséquences des départs de la CEDEAO du Burkina Faso,
du Mali et du Niger sur l’économie de la Côte d’Ivoire

Contexte
Au cours des dernières années, l'Afrique de l'Ouest a connu des bouleversements économiques majeurs, exacerbés par
des secousses politiques touchant plusieurs pays de la région. Entre août 2020 et septembre 2022, le Mali, le Niger et le
Burkina Faso ont été au centre de ces événements tumultueux, marqués par des coups d'État militaires. Le Mali a été le
premier à être touché, avec des renversements de pouvoir en août 2020 et mai 2021. Le Burkina Faso a suivi en janvier
et septembre 2022. Enfin, le Niger a subi le même sort le 26 juillet 2023.
Les répercussions de ces coups d'Etat se sont fait ressentir sur les plans économique, diplomatique et sécuritaire. Face
à ces perturbations, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), fondée en 1975 pour
promouvoir l'intégration économique et la coopération, doit réagir de manière appropriée pour contenir l'instabilité
politique et préserver la cohésion régionale.
Dans le but de maintenir la stabilité sous-régionale, des sanctions ont été imposées à ces trois pays. Par exemple, le
Mali a fait l'objet d'un embargo sur les échanges financiers et commerciaux en août 2020, à l'exception des produits de
première nécessité. Le Burkina Faso a été suspendu des instances de la CEDEAO. Le Niger a été le plus durement
touché, subissant des sanctions économiques et une interdiction de voyager pour les auteurs du coup d'État, entraînant
une rupture des liens commerciaux, aggravant l'insécurité alimentaire.
Face à ces mesures perturbatrices, les trois pays ont décidé le 28 janvier 2024 de quitter la CEDEAO. Bien que cette
sortie ne soit pas sans précédent, la Mauritanie l'ayant déjà fait en 2000 pour des raisons politiques, elle soulève des
questions quant à sa viabilité et à ses conséquences. Cette note explore les effets probables de la sortie de la CEDEAO
du Burkina Faso, du Mali et du Niger sur l'économie de la Côte d'Ivoire, en analysant les implications économiques,
commerciales et régionales de cette décision.
1. Principaux clients et fournisseurs de la Côte d’Ivoire en 20191
En 2019, les données commerciales de la Côte d'Ivoire révèlent des relations économiques significatives avec ses
partenaires africains. Le Mali se positionne comme le principal client de la Côte d'Ivoire, représentant une part
substantielle de 37,71% des exportations vers l'Afrique. Cette prédominance est notable, d'autant plus que, en dehors
de l'Afrique du Sud, qui contribue à hauteur de 14,06%, la majeure partie des échanges commerciaux de la Côte d'Ivoire
a lieu au sein de la CEDEAO.
Parmi les principaux clients de la Côte d'Ivoire en 2019 au sein de la CEDEAO, le Burkina Faso se classe en deuxième
position avec une part de 20,59%, suivi par le Ghana (8,17%), le Togo (7,38%), et le Nigeria (5,55%) occupant
respectivement les 4e, 5e et 6e places. Ces données soulignent l'importance cruciale des relations commerciales intra-
CEDEAO pour la Côte d'Ivoire.
En ce qui concerne les fournisseurs africains, le Nigeria demeure le principal, assurant une part prépondérante de
58,15% des importations de la Côte d'Ivoire depuis le continent. Le Maroc occupe la deuxième position avec une part de

1
Année stable avant les différentes crises
1
8,65%, tandis que le Sénégal (7,07%), la Mauritanie (6,22%), le Ghana (4,67%), et l'Afrique du Sud (4,25%) complètent
le classement des fournisseurs africains.
En envisageant la possible sortie du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO, il est crucial de noter que cela
pourrait entraîner une réduction potentielle du volume des exportations de la Côte d'Ivoire, étant donné que le Mali et le
Burkina Faso, en tant que principaux clients, pourraient ne plus bénéficier des accords commerciaux au sein de la
CEDEAO. Cependant, du côté des importations, la sortie de ces pays ne devrait pas avoir un impact significatif, car
aucun d'entre eux n'est un fournisseur majeur pour la Côte d'Ivoire, selon les données de 2019.
2. Impacts potentiels sur l’économie de la Côte d’Ivoire
La Côte d’Ivoire occupe depuis longtemps une position dominante en tant que moteur économique de la zone UEMOA
et parmi les 3 premières économies de la région ouest-africaine. Cette position découle en grande partie de son rôle
actif au sein de la CEDEAO, qui a ouvert la voie à des échanges commerciaux mutuellement avantageux. En 2020,
2021 et 2022 les flux commerciaux entre la Côte d’Ivoire et les autres membres de la CEDEAO ont respectivement
atteint la somme e de 2 348,4 Mds de francs CFA, 2 426,1 Mds de francs CFA et 4 381,9 Mds de francs CFA
représentant près de 17,68%, 14,89% et 20,45% du commerce total du pays. Ainsi, il est indiqué de s’interroger sur les
possibles répercussions d’une redéfinition des frontières de la CEDEAO sur l’économie de la Côte d’Ivoire.
2.1. Impact sur le volume des échanges
Afin d'évaluer les implications majeures d'une sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l'espace CEDEAO sur
l'économie ivoirienne, une analyse approfondie de leur contribution moyenne aux échanges (importations et
exportations) du pays est essentielle. A cette fin, l'utilisation d'un modèle de gravité est privilégiée, comme présenté
dans le Tableau 1 en annexe, avec des données provenant du Centre d'études prospectives et d'informations
internationales (CEPII), couvrant la période de 1948 à 2019 et englobant tous les partenaires commerciaux de la Côte
d'Ivoire, aussi bien en Afrique que hors du continent.
Pour mesurer l'impact potentiel d'une sortie de ces trois pays de la zone CEDEAO, il est crucial de comprendre ce que
la Côte d'Ivoire gagne de leur présence dans cette zone. Selon le Tableau 2 en annexe, l'appartenance du Burkina
Faso, du Mali et du Niger à l'espace CEDEAO augmente, toutes choses égales par ailleurs, le volume des exportations,
respectivement de 9,2%, 9,1% et 8,6% de la Côte d'Ivoire par rapport à un pays non-membre. De même, en ce qui
concerne les importations en provenance de ces pays, elles représentent en moyenne 10,2%, 11,2% et 12,0% de la
valeur totale des importations mondiales de la Côte d'Ivoire. En d'autres termes, une sortie de ces pays de l'espace
CEDEAO signifierait une perte progressive de ces volumes d'échanges excédentaires, et non la totalité des échanges
avec ces pays qui demeureront des partenaires.
Les résultats de cette analyse démontrent qu'un changement dans les relations commerciales avec le Burkina Faso, le
Mali et le Niger aurait un impact significatif et négatif sur les exportations ivoiriennes. Une cessation de ces trois pays en
tant que partenaires commerciaux de l’espace CEDEAO pourrait entraîner des pertes estimées respectivement à 48,714
milliards de FCFA, 82,719 milliards de FCFA et 5,696 milliards de FCFA. En revanche, l'effet négatif sur les importations
serait relativement faible, avec des pertes estimées à 0,698 milliard de FCFA, 0,457 milliard de FCFA et 0,663 milliard
de FCFA respectivement.
Pour une compréhension approfondie de cette diminution et de ses répercussions sur l'économie ivoirienne, une
analyse de la composition des échanges entre la Côte d'Ivoire et ces pays est nécessaire.
Pour mieux apprécier cette baisse et comprendre sa répercussion sur l’économie ivoirienne, il est nécessaire d’analyser
la composition des échanges réalisés par la Côte d’Ivoire avec ces différents pays.
 Mali
Il est le 1er client de la Côte d’Ivoire en termes d’échange sous régional et 4 ème au monde. Les exportations de la Côte
d’Ivoire en valeur vers le Mali représente 342,045 Mds de FCFA, soit 37,71% en 2019 contre 275,619 Mds de FCFA,
soit 33,34% en 2018. Les principaux produits exportés vers le Mali, en 2019, concernent :
- Combustibles minéraux, huiles minérales et produits de leur distillation, matières bitumineuses (49,12%) ;
- Graisses et huiles animales ou végétales, produits de leur dissociation, graisses alimentaires (10,75%) ;
- Matières plastiques et ouvrages en ces matières (6,12%) ;
- Voitures automobiles, tracteurs, cycles et autres véhicules terrestres (4,51%) ;
- Graines et fruits oléagineux, graines, semences et fruits divers, plantes industrielles (3,20%).
2
Les importations de la Côte d’Ivoire depuis le Mali en valeur ont connu une régression. Ils se situent à 41,355 Mds de
FCFA, soit 17,69% en 2019 contre 56,770 Mds, soit 27% en 2018. Les principaux produits importés du Mali en 2019
sont :
- Céréales (12,66%) ;
- Produits pharmaceutiques (11,81%) ;
- Légumes, plantes, racines et tubercules alimentaires (10,02%) ;
- Caoutchouc et ouvrages en caoutchouc (9,72%) ;
- Graines et fruits oléagineux, graines, semences et fruits divers (9,54%) ;
- Voitures automobiles, tracteurs, cycles et autres véhicules terrestres (8,90%) ;
- Café, thé, maté et épices (2,79%).

 Burkina Faso
Il est le 2ème client de la Côte d’Ivoire en termes d’échange sous régional et 9 ème au monde. Les principaux produits
échangés sont :
- les produits pétroliers (en transit) ;
- les produits manufacturés ;
- les produits manufacturés non produits localement.
Comme fournisseur, la Côte d’Ivoire importe du Burkina Faso des produits dont la valeur reste faible environ 7 Mds en
2022 contre 10 Mds en 2021. Les produits importés sont principalement les produits alimentaires, les tissus et quelques
produits manufacturés en transit sur leur territoire (motos, pièces détachées, véhicules etc.).
 Niger
Le Niger est le 7ème client de la Côte d’Ivoire en termes d’échange sous régional. Les principaux produits échangés sont
les produits pétroliers (en transit), les produits manufacturés, les produits manufacturés non produits localement (motos,
pièces détachées, véhicules, etc.), peintures et vernis, huile de palme, café transformé, fruits et légumes frais.
Quant au niveau des produits importés en valeur, il reste faible environ 5,5 Mds en 2022 contre 7 Mds en 2021. Les
produits importés sont principalement les produits alimentaires (oignons et échalotes, dattes), les tissus.
En 2022, la valeur des échanges bilatéraux a atteint 71,752 Mds de FCFA contre 74,918 Mds de FCFA en 2021. Les
exportations ivoiriennes sur la période 2018-2022 sont estimées à 61,136 Mds de FCFA/an contre 5,127 Mds de
FCFA/an pour les importations. Ces échanges bilatéraux entre la Côte d’Ivoire et le Niger sous la même période ont
connu un solde de la balance commerciale fortement excédentaire pour la Côte d’Ivoire sur toute la période
2.2. Impact sur le volume du trafic aérien
En comparant le nombre de voyageurs pour les différentes destinations mentionnées dans le tableau 3 en annexe, il est
donné de constater que les trois destinations que sont Bamako, Ouagadougou et Niamey sont relativement bien
fréquentées. Par exemple, sur la période 2014-2019, le volume du trafic était le suivant :
- Abidjan-Bamako-Abidjan : 313 308 voyageurs ;
- Abidjan-Ouaga-Abidjan : 295 495 voyageurs ;
- Abidjan-Niamey-Abidjan : 104 546 voyageurs ;
En moyenne par année, ces trois destinations représentent au moins 17,04% du trafic aérien de la compagnie nationale
Air Côte d’Ivoire. Ces chiffres mettent en évidence l’importance du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour la Côte
d’Ivoire en termes de flux de voyageurs. La sortie de ces pays de la CEDEAO pourrait être assujettie à des
établissements de visas pour leurs ressortissants ainsi que pour les ivoiriens.
La popularité de ces destinations peut être attribuée à divers facteurs, notamment les relations économiques et
commerciales étroites, les liens familiaux et culturels, ainsi que la proximité géographique.
Pour les raisons suscitées, une sortie de ces trois pays de la CEDEAO pourrait négativement affecter le volume du trafic
entre Abidjan et ces destinations et par ricochet pourrait fragiliser la compagnie nationale Air Côte d’Ivoire.
2.3. Impact sur les marchés de capitaux

3
La sortie potentielle du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (CEDEAO) aurait probablement des implications significatives sur le marché des capitaux de la région.
Quelques-unes des conséquences possibles pourraient être :
- Instabilité du marché des capitaux : la sortie de plusieurs pays membres de la CEDEAO pourrait créer de
l'incertitude sur les marchés financiers régionaux. Les investisseurs seraient donc préoccupés par les
conséquences économiques et politiques de cette sortie, ce qui pourrait entraîner une volatilité accrue sur les
marchés des capitaux.
Par ailleurs, le retrait potentiel du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO comporte des risques pour
l'économie de la Côte d'Ivoire. Cette décision pourrait entraîner des conséquences, notamment en ce qui
concerne la répartition par pays de souscription des titres publics émis par l'Etat de Côte d'Ivoire sur les
marchés monétaires et financiers de l'UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine). S’agissant
des titres publics de 2020 à fin août 2023, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont contribué respectivement à
hauteur de 4,67%, 2,36% et 0,34% du montant total, soit 7,37%, (617,2 milliards) pour les trois pays. Ces
chiffres reflètent une présence économique et financière de ces pays dans l'économie ivoirienne.
- Réévaluation des risques : la sortie de ces pays membres pourrait amener les investisseurs à réévaluer les
risques liés aux investissements dans la région ;
- Impact sur les investissements étrangers : la sortie pourrait également avoir un impact sur les investissements
directs étrangers (IDE) dans la région. Les investisseurs pourraient être plus hésitants à investir dans une
région où l'intégration régionale est remise en question.
En somme, la sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO pourrait avoir des effets négatifs sur le marché
des capitaux de la région, avec des répercussions potentielles sur la stabilité macroéconomique. Et, la Côte d’Ivoire
étant un des moteurs de l’économie de cette sous-région pourrait en pâtir le plus.

Conclusion
La sortie potentielle du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO pourrait entraîner des conséquences
économiques significatives pour la Côte d'Ivoire à court terme. En effet, en 2019, le Mali représentait le principal client
de la Côte d'Ivoire en Afrique, avec une part estimée à 37,71% de ses exportations vers le continent. Le Burkina Faso
était également un acteur majeur, avec une part de 20,59%. Cette dépendance commerciale pourrait se traduire par une
baisse des exportations ivoiriennes si ces pays venaient à quitter la CEDEAO. Cette situation pourrait engendrer
également un ralentissement de la production de certaines unités manufacturières.
En outre, le trafic aérien entre la Côte d'Ivoire et ces trois pays est significatif, représentant en moyenne plus de 17,04%
du trafic de la compagnie aérienne nationale, Air Côte d'Ivoire, de 2014 à 2019. Une sortie de ces pays pourrait donc
affecter négativement le volume de passagers et fragiliser la rentabilité de la compagnie aérienne, si ces pays
suspendaient les mesures préférentielles liées à l’appartenance à la même zone économique.
Sur le plan financier, la sortie de ces pays de la CEDEAO n’aurait pas un impact significatif au regard du montant de
souscription aux titres publics (176,5 milliards en 2022 pour les trois pays). Cependant, cela pourrait créer de
l'incertitude sur les marchés financiers régionaux, entraînant une volatilité plus accrue. Les investisseurs pourraient
réévaluer les risques liés à leurs investissements dans la région.
La Côte d'Ivoire devra donc faire face à ces défis potentiels tout en cherchant à maintenir sa stabilité économique dans
un contexte de redéfinition des frontières de la CEDEAO. Il conviendrait que les pays membres de la CEDEAO
continuent de travailler ensemble pour renforcer la coopération économique et politique dans la région afin de
promouvoir la croissance économique et le développement durable dans la région.

4
ANNEXES
Tableau 1. Résultat de l’Estimation par PPML
Echantillon : 2000 – 2019
Variables Variable Dépendante : exportations Bilatérale
Explicatives
[1] [2]
log(distcap) -0,084 -0,164***
(0,077) (0,053)
log(popo) -0,436*** -0,436***
(0,148) (0,148)
log(popd) 0,049** 0,049**
(0,025) (0,025)
log(pibo) - 0,080**
(0,040)
log(pibd) 0,034* 0,034*
(0,024) (0,024)
CEDEAO(-4) -0,041* -0,041*
(0,029) (0,029)
RMij -0,080** -
(0,040)
Cons 5,528*** 5,528***
(0,999) (0,999)
Obs 280 280
*, **, *** Résultat respectivement significatif au seuil de 10% ; 5% et 1%
Source : auteur

Tableau 2. Résultat de l’Estimation de la sortie du Burkina Faso [-BFA], le Mali [-MLI] et le Niger [-NER] par PPML
Echantillon : 1948 – 2019
Variables Explicatives
Variable Dépendante : Exportations Variable Dépendante : Importations
log(popo) -0,015 -0,082***
(0,024) (0,030)
log(popd) -0,001 -0,003
(0,008) (0,008)
log(pibo) 0,015 0,010
(0,010) (0,012)
log(pibd) 0,064*** 0,089***
(0,007) (0,007)
BFA 0,092*** 0,102***
(0,024) (0,038)
MLI 0,091*** 0,112***
(0,024) (0,039)
NER 0,086*** 0,120***
(0,019) (0,031)
RMij -0,163*** -0,184***
(0,015) (0,020)
Cons 2,846*** 3,327***
(0,186) (0,212)
Observations 5092 4332
*, **, *** Résultat respectivement significatif au seuil de 10% ; 5% et 1%
() écart-type
Source : auteur

5
Tableau 3. Nombre de passagers à destination du Burkina Faso, du Mali et du Niger (Air Côte d’Ivoire)

Destination 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Total général


Abidjan-Bamako-Abidjan 28 739 49 833 48 283 51 970 65 225 69 258 313 308
Abidjan-Ouaga-Abidjan 29 523 38 816 46 721 51 445 58 535 70 455 295 495
Abidjan-Niamey-Abidjan 12 520 13 621 16 305 17 692 21 051 23 357 104 546
Total passagers des 4
70 782 102 270 111 309 121 107 144 811 163 070 713 349
pays desservis
Total trafic global de
400 000 600 000 717 673 850 000 780 652 850 000 4 198 325
passagers
Source : Air Côte d’Ivoire

6
Tableau 4. Répartition par pays de souscription des titres publics émis par l'Etat de Côte d'Ivoire sur les marchés monétaire et financier de l’UEMOA

REPARTITION PAR PAYS DE SOUSCRIPTION DES TITRES PUBLICS EMIS PAR L'ETAT DE CÔTE D'IVORE SUR LES MARCHES MONETAIRE ET FINANCIER DE L'UEMOA
(Emissions budgétaires)
(En millions FCFA)
2020 2021 2022 Jan- Août 2023 TOTAL 2020 AU 31 AOÛT 2023

PAYS BAT OAT TPCI TOTAL BAT OAT TPCI TOTAL BAT OAT TPCI TOTAL BAT OAT TPCI TOTAL Montant %

BENIN 3 500 24 368 132 335 160 203 1 112 35 025 227 069 263 206 12 507 220 810 233 317 12 636 19 886 12 671 45 193 701 918 8,38%

BURKINA FASO 22 500 45 413 14 300 82 213 17 000 21 700 59 908 98 608 74 460 85 264 159 724 13 794 36 492 51 50 337 390 882 4,67%

CÔTE D'IVOIRE 279 843 496 897 829 689 1 606 430 210 661 339 227 608 063 1 157 951 163 460 539 168 1 313 044 2 015 673 284 016 390 569 340 740 1 015 325 5 795 378 69,19%

GUINEE BISSAU 500 6 220 6 720 500 1 500 2 000 576 3 000 3 576 3 946 3 946 16 243 0,19%

MALI 20 487 46 464 10 170 77 121 28 162 31 422 42 362 101 946 4 738 3 052 7 790 4 232 5 890 515 10 637 197 494 2,36%

NIGER 1 000 3 839 2 000 6 839 6 000 3 500 9 500 4 000 5 000 9 000 3 356 157 3 513 28 853 0,34%

SENEGAL 47 652 94 162 2 366 144 181 52 180 101 660 90 233 244 073 63 422 156 012 92 204 311 637 33 475 71 551 13 636 118 662 818 553 9,77%

TOGO 29 629 20 244 19 656 69 529 29 685 149 449 30 860 209 994 9 865 71 389 57 330 138 584 8 500 500 9 000 427 107 5,10%

TOTAL 405 111 737 608 1 010 517 2 153 236 338 800 684 983 1 063 494 2 087 277 240 747 858 851 1 779 704 2 879 302 348 153 540 191 368 270 1 256 613 8 376 428 100,00%

BAT: Bons Assimilables du Trésor


OAT: Obligations Assimilables du Trésor
TPCI: Emprunt Obligataire Trésor Public Côte d'Ivoire

NB: La participation des souscripteurs du Burkina, du Mali et du Niger représente respectivement 4,67%, 2,36% et 0,34% du montant total souscrit sur la période 2020 à fin août 2023.
La souscription des investisseurs de ces trois pays représente 7,37% du montant total mobilisé.

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