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ANALYSE SWOT DU CLUSTER AGRO-INDUSTRIEL

 STRENGH (FORCES)

- La Côte d’Ivoire dans sa vision d’une transformation structurelle de l’économie agricole, s’est
engagée à développer des actions d’amélioration des conditions de vie des acteurs du milieu
rural, à assurer la sécurité alimentaire et à professionnaliser les acteurs du secteur agricole.
- Le Gouvernement s’est engagé dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National de
Développement 2016-2020 puis du Plan National d’Investissement Agricole de 2ème
génération (PNIA 2) à assurer la création d’une richesse équitablement partagée à l’ensemble
des acteurs du monde rural à partir d’une agriculture moderne tournée vers le marché,
fortement centrée sur les petits producteurs et respectueuse de l’environnement.
- Le Gouvernement ivoirien a adopté une approche intégrale et globale dite « d’Agro-Pôles »
axée sur l’intégration horizontale de toutes les activités en amont et en aval de la chaîne des
valeurs agricole avec le développement des activités connexes. A cet effet, neuf (09) Pôles de
développement agricole intégré ou Agro-Pôles sont prévus.

- les secteurs de l’industrie qui ont enregistré une augmentation de leur poids dans l’économie
sont l’extraction minière, l’énergie et les autres industries manufacturières (la fabrication de
meubles, la fabrication de matériaux de construction, la fabrication de machines et la
construction d’automobiles).

- La plus grande zone industrielle de Côte d’Ivoire située dans la commune de Yopougon a été
réhabilitée à hauteur de 24,7 milliards de FCFA, et enregistre la mise en œuvre d’autres
travaux de confort depuis 2019

- Des parcs et zones industriels seront aménagés dans des villes importantes du pays à partir
de 2021

- Un secteur industriel en pleine expansion depuis 2012 due notamment aux investissements
massifs et structurés ainsi qu’aux réformes menées dans ce secteur

- la Côte d’Ivoire de se hisser au rang des pays les plus performants de la zone CEDEAO et
d’avoir un secteur industriel diversifié
- la part de l’industrie dans le PIB est de 21,2% dont 10,9% pour l’industrie manufacturière
conformément à la moyenne en Afrique subsaharienne.
- En 2017, la bonne tenue des industries agroalimentaires est à mettre en relation avec
l’amélioration des taux de transformation surtout au niveau du café, de l’huile de palme et
du sucre

- la fabrication de corps gras (oléine), le travail des grains, la fabrication de farine de blé, des
aliments pour animaux et des produits alimentaires divers sont les principaux facteurs de la
performance de l’industrie agro-alimentaire

- . Les performances du secteur industriel sont liées aux investissements et aux réformes
menées par le Gouvernement pour promouvoir une industrie ivoirienne plus performante
- Les réformes mises en œuvre visent à renforcer la compétitivité des entreprises industrielles,
à leur faciliter l’accès au financement et aux infrastructures industrielles.

- l’adoption d’un Code des investissements attractifs et d’ordonnances permettant la signature


de conventions d’exonération fiscale supplémentaires, de subventions à l’export, de
renforcement du système de la qualité et de lutte contre la contrefaçon, de la mise en place
d’un système de récépissé d’entreposage et de mécanismes de garantie

- Le cadre légal et réglementaire a été renforcé à travers l’adoption : (i) du Code des
investissements de 2018 ; (ii) du Code général des Impôts et ; (iii) de la loi relative à la lutte
contre la contrefaçon

- Des études techniques sont également en cours pour aménager des zones industrielles à
Bonoua, Aboisso, Yamoussoukro et Bouaké., vise à renforcer la compétitivité des produits
ivoiriens sur le marché international
- Au niveau de l’accélération de la transformation des matières premières agricoles et
minières, sur la période 2016-2020, les stratégies élaborées et mises en œuvre concernent
l’anacarde, le cacao, le coton, l’hévéa et les fruits et légumes.
- le Gouvernement a instauré en 2016 le mécanisme du DUS différencié appliqué aux produits
transformés. La quantité de fèves de cacao transformée est donc passée de 491 495 tonnes
au titre de la campagne 2015-2016 à 604 979 tonnes pour la campagne 2018-2019, soit un
accroissement de 23,1%, avec une capacité installée de 800 000 tonnes
- Vu la faible transformation de l’anacarde (6,3% en 2017), le Gouvernement ivoirien, à travers
l’Autorité de Régulation du système de Récépissés d’Entreposage (ARRE), a lancé en 2018 un
programme de construction de 108 entrepôts de traitement et de stockage de noix de cajou
brutes dans les sept zones de production du pays avec des partenaires étrangers,
notamment asiatiques
- l’instauration d’une taxe sur l’exportation de noix brutes, l’obligation faite aux exportateurs
de réserver 15% des volumes à exporter aux transformateurs locaux et le Projet de
Promotion de la Compétitivité de la chaine de valeurs de l’Anacarde (PPCA)
- l’agro-industrie et la chimie sont les secteurs qui dominent la manufacture en Côte d’Ivoire
- le développement de clusters qui seront mis en place grâce aux secteurs prioritaires
identifiés, à savoir l’agro-industrie, la chimie et la plasturgie, les matériaux de construction et
d’ameublement, la pharmacie, les pièces détachées et les véhicules de spécialités, le textile
et l’emballage
- la Côte d’Ivoire dispose d’importants avantages comparatifs révélés dans les domaines de
l’alimentation, de la boisson et des produits chimiques
- L’analyse des facteurs clés de succès, des principales faiblesses de chaque cluster révèle que
le pays dispose d’énormes potentialités et de plusieurs avantages comparatifs notamment en
termes de matières premières
- L’exploitation efficace des chaines de valeur de chaque cluster impliquerait une
augmentation significative de la valeur ajoutée, des exportations et de la création d’emplois

la part des entreprises de Côte d’Ivoire participant à des Chaînes de Valeurs Mondiale (CVM) dans le
secteur industriel est approximativement de 25%, avec des liaisons en amont plus solides que dans
l’agriculture indique une dépendance relativement élevée d’intrants importés par les entreprises
industrielles

En agriculture, le taux de participation aux CVM est d’environ 20% avec de fortes liaisons en aval,
reflétant l’exportation de produits de base. Les liaisons en aval sont particulièrement élevées dans le
secteur des mines, atteignant 82% soit près de trois fois celle des pairs structurels ou modèles. Ceci
indique également la prédominance dans les exportations de matières premières et non de minerais
ou autres matériaux transformés. Le secteur des services marchands nationaux, à savoir le commerce
de gros, les transports, les télécommunications, les finances et les activités d’affaires, a également
des liens en aval dans les CVM plus forts que les liens en amont

45% des exportations de la Côte d’Ivoire sont liées à l’activité de Chaînes de Valeurs Mondiale ; ce qui
est similaire aux autres pays de la CEDEAO bien qu’en dessous de l’Afrique du Sud, de la Malaisie et
des pays de l’Afrique du Nord. Également, 38% de la valeur totale de ces exportations proviennent
d’autres pays tandis que 7% des exportations de la Côte d’Ivoire constituent des Valeur Ajoutées (VA)
créées dans d’autres pays. Cette situation traduit la nécessité pour les entreprises de s’engager dans
des activités de transformation ultérieure afin d’accroitre la participation dans les CVM.

 WEAKNESS (FAIBLESSES)

- Les potentiels inexploités sont la transformation, la conservation de poissons, les produits de


la pêche, la transformation du combustible nucléaire, l’apprêt et la teinture des fourrures et
les verres et produits de verre.
- la relative faiblesse du niveau d’investissement, on note, également, la faiblesse du capital
physique
- la Côte d’Ivoire continue d’utiliser des technologies et méthodes de production primaires et
vétustes ; ce qui constitue la principale cause des faibles rendements et des problèmes
persistants de capacités de production et de qualité des produits, notamment dans
l’agriculture et l’industrie manufacturière.
- les rendements dans l’agriculture ivoirienne sont faibles et les coûts unitaires de production
élevés par comparaison aux pays de référence. Il en est ainsi pour les produits de grande
consommation internes tels que le riz où le rendement moyen est de 2 557 kg/ha en Côte
d’Ivoire, contre 5 548 kg/ha au Vietnam et 2 920 kg/ha en Thaïlande.
- Ces faiblesses structurelles constituent des contraintes majeures à la compétitivité dans les
secteurs sur lesquels le pays mise pour rehausser la croissance à travers les exportations des
produits à forte valeur ajoutée ou la réduction des importations
- l’industrie manufacturière (produits chimiques et cosmétiques notamment) est restée peu
compétitive en raison de sa dépendance d’une main d’œuvre relativement peu qualifiée et
n’a pas su capitaliser sur ses avantages comparatifs.
- la part de l’agroalimentaire régresse de 5,8% en 2015 à 5,2% en moyenne sur la période
2016-2020. Ce résultat milite en la faveur d’une approche plus volontariste pour l’émergence
d’une forte industrie manufacturière.
- le pays comptait 24 unités industrielles qui procèdent à la transformation de l’anacarde, pour
une capacité totale de 167 000 tonnes de cajou à fin 2018, en hausse de 52,5% par rapport à
2017. Le taux de transformation de l’anacarde a atteint seulement 9,2% en 2018 et près de
86% de la production a été destinée à l’exportation. En 2019, les capacités de transformation
installées étaient de 195 800 tonnes pour l’anacarde.
- les produits issus de l’agriculture vivrière (manioc, banane, …) souffrent d’un faible niveau de
transformation industrielle et de valorisation
- Malgré les nombreuses réformes mises en œuvre dans le secteur agricole, dont le
Programme National d’Investissement Agricole (PNIA 2012-2017), visant à soutenir le
développement économique et social de la Côte d’Ivoire, la productivité du travail dans le
secteur agricole ne s’est pas significativement renforcée
- l’amélioration de la qualité de l’éducation est essentielle pour stimuler la productivité de la
main-d’œuvre, accroître la disponibilité de travailleurs qualifiés et améliorer l’attrait de la
Côte d’Ivoire pour les investissements dans des activités à plus forte valeur ajoutée.
- la création d’une richesse équitablement partagée à l’ensemble des acteurs du monde rural à
partir d’une agriculture moderne tournée vers le marché, fortement centrée sur les petits
producteurs et respectueuse de l’environnement
- Gouvernement ivoirien a adopté une approche intégrale et globale dite « d’Agro-Pôles »
axée sur l’intégration horizontale de toutes les activités en amont et en aval de la chaîne des
valeurs agricole avec le développement des activités connexes. A cet effet, neuf (09) Pôles de
développement agricole intégré ou Agro-Pôles sont prévus

- la contre-performance du sous-secteur agro-alimentaire observée en 2016 est en lien


principalement avec le redressement qu’a connu ce sous-secteur. Les industries
agroalimentaires et le tabac ont enregistré une baisse de la production sous l’effet de la «
fabrication de produits alimentaires et boissons » et de la production des « produits à base
de tabac »

- Au titre de la création de nouvelles zones industrielles et de nouvelles zones franches, une loi
portant régime de la zone franche a été adoptée par le Parlement en décembre 2018. Cette
loi sur les zones franches, qui sont des espaces géographiques délimités dans lesquels sont
menées des activités économiques tournées essentiellement vers l’exportation

- la politique de restriction aux exportations entraîne une augmentation préoccupante de la


contrebande de noix de cajou.

Le problème principal qui se dégage porte sur le caractère embryonnaire du secteur industriel.
Malgré les réformes, la discontinuité au niveau de certaines chaînes de valeurs persiste et le volume
des emplois offerts demeure faible. 558. Cette situation s’explique notamment par : (i) l’insuffisance
des ressources pour un aménagement des infrastructures industrielles ; (ii) le niveau élevé des
capitaux nécessaires à l’investissement dans l’industrie ; (iii) l’insuffisance des capacités techniques et
managériales des opérateurs économiques ; (iv) l’insuffisance de la commande publique adressée
aux industriels locaux ; (v) l’absence de protections ciblées pour certaines industries locales ; (vi) la
faiblesse des financements orientés vers le secteur industriel, notamment les PME locales et ; (vii) la
faiblesse de la valorisation de la recherche appliquée, de l’innovation et de la technologie dans le
développement industriel. 559. De plus, le caractère embryonnaire du secteur industriel reste lié : (i)
aux insuffisances du climat des affaires nécessitant encore des améliorations ; (ii) aux ressources
humaines insuffisantes et en inadéquation avec les besoins réels du secteur privé industriel ; (iii) au
capital technologique insuffisant ; (iv) au faible niveau de la qualité des produits industriels ; (v) à
l’insuffisance de la production agricole de certains produits pour une transformation industrielle ; (vi)
à l’insuffisance de la consommation du « made in Côte d’Ivoire »

l’étude sur la compétitivité des industries manufacturières réalisée en 2014, avec l’appui de la
Banque mondiale, a-t-elle relevé des contraintes en matière de logistique, du transport, de
disponibilité et du coût des terrains industriels ainsi que du coût du travail.

le développement insuffisant des chaînes de valeurs industrielles marquées par des discontinuités et
une faible valorisation de la recherche appliquée, de l’innovation et de la technologie dans le
développement industriel. A cela s’ajoute le nombre limité d’industries structurantes telles que les
aciéries, la fabrication d’engrais, les industries d’assemblage électromécaniques ou automobiles. 561.
Par ailleurs, des insuffisances en matière de qualité de l’enseignement et d’équipements des
structures de formation technique et professionnelle sont constatées. A titre d’illustration, la Côte
d’Ivoire, un pays où l’agriculture occupe une place importante dans l’économie, ne dispose que d’un
(01) lycée professionnel public agricole à Bingerville et d’une (01) Ecole Supérieure d’Agronomie à
Yamoussoukro. 562. Par ailleurs, le faible niveau de transformation des produits agricoles continue
d’exposer l’économie ivoirienne aux fluctuations des cours mondiaux. 563. La capacité de
financement de l’Etat apparaît comme un facteur dans le processus d’industrialisation, aussi bien
pour le développement des infrastructures industrielles, que pour l’appui à l’entreprenariat national
et à la diversification des industries. 564. L’ONUDI (2020) indique que les principaux goulots
d’étranglement du point de vue des acteurs du secteur privé concernent (i) l’accès à l’électricité ; (ii)
la fiscalité ; (iii) l’accès au financement et ; (iv) la perception de la corruption. 565. Malgré les progrès
réalisés dans ce secteur, l’accélération de l’industrialisation demeure un défi majeur pour la
poursuite de la transformation structurelle de l’économie.

 TREATH (MENACES)

- la balance commerciale reste toujours vulnérable aux chocs exogènes, notamment à la


fluctuation des cours des matières premières

Le secteur industriel peut être confronté aux Accords de Partenariat Economique (APE) et au Brexit
qui constituent à la fois des menaces et des opportunités. L’AGOA et la Zone de Libre Echange
Continental Africaine (ZLECAf) sont des opportunités de développement industriel pour la Côte
d’Ivoire.

 OPPORTUNITIES (OPPORTUNITES)

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