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Introduction

Le secteur secondaire se définit comme l'ensemble des activités économiques


qui produisent des biens matériels par la transformation de matière premières.
Quels sont les principaux problèmes de l’industrie de la Côte d’Ivoire ? Nous
analyserons successivement les problèmes généraux et les problèmes
sectoriels de l’économie ivoirienne, avant d’apprécier les tentatives de
solutions

A) CONDITIONS DE DÉVELOPPEMENT ET ÉVOLUTION


INDUSTRIELLE

1- De nombreux atouts

Dans le cadre de son industrialisation, la Côte d'Ivoire bénéficie de plusieurs


atouts :
** D'abord des ressources naturelles sont abondantes et variées (produits
agricoles, miniers, pétroliers, énergétiques, bois...). 70% des industries
ivoiriennes utilisent les ressources naturelles comme matières premières.
** Au niveau des infrastructures, le pays dispose aussi d'un performant
réseau de communication (routes, ports, aéroports, chemin de fer). Les
infrastructures industrielles ont été renforcées avec la mise en place de la
nouvelle zone industrielle à Yopougon. Le pays compte aussi de nombreuses
structures bancaires et de télécommunications dynamiques, conditions
indispensables au progrès industriel.
** Au niveau des ressources humaines, la population ivoirienne jeune et
croissante offre une main d'œuvre abondante dynamique et mobile mais
toutefois peu qualifiée aux exigences industrielles. Elle offre également un
marché relativement important de consommateurs des produits industriels.
** Au niveau institutionnel, dès l'indépendance le choix du libéralisme
économique et l'adoption de codes d'investissement incitatifs et attractifs ont
permis d'attirer de nombreux investisseurs et capitaux étrangers pour
amorcer le développement industriel ivoirien.
Depuis 2012, l'adoption d'un nouveau code des investissements plus attractif
a insufflé un réel dynamisme à l'industrie ivoirienne. Nous pouvons citer
entre autres point majeurs de ce code :
--La restructuration du CEPICI (Centre de Promotion des Investissements
en Côte d'Ivoire) qui offre d'excellentes conditions pour les investissements

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industriels en Côte d'Ivoire : possibilité de création d'entreprise en 48
heures.
--La création du comité de concertation État-Secteur Privé
--Le renforcement des normes et l'amélioration de la qualité industrielle
--La mise en place d'un mécanisme d'appui à la transformation des matières
premières agricoles
--La lutte contre la contrefaçon et la création de nouvelles zones
industrielles (nouvelle zone industrielle à Yopougon)
Tous ces atouts naturels, humains et politiques soutenus par des
infrastructures et services en plein essor vont permettre à la Côte d'Ivoire
d'asseoir une base industrielle performante dans la sous-région.

2- Évolution de l'industrie ivoirienne

La Côte d'Ivoire a connu 3 phases principales de développement industriel


depuis son indépendance.
De 1960 à 1980 :
De 1980 à 1999 :
De 2000 à aujourd'hui
De 1960 à 1980, l'industrie ivoirienne a été caractérisée par une première
période d'import-substitution de 1960 à 1970 qui va mettre l'accent sur la
substitution de la production nationale aux produits de grande
consommation importés. On assiste à la mise en place des industries (pour la
transformation de matières premières importées) comme les brasseries, les
GMA, la SIR etc.
De 1970 à 1980, une deuxième période va mettre l'accent sur le
développement des industries d'exportation. L’État ivoirien va se lancer à la
conquête de marchés extérieurs, intensifier la valorisation des matières
premières locales et amorcer la décentralisation industrielle. Ses
investissements massifs grâce au capitalisme d’État seront plus perceptibles
dans deux grands secteurs de l'industrie ivoirienne à savoir l'agroalimentaire
(Palmindustrie) et le textile (Utexi, Sotexi, Uniwax).
Ainsi, ces deux phases industrielles de 1960 à 1980 ont permis un essor
industriel remarquable et l'affirmation du socle industriel le plus important et
diversifié de l'UEMOA. Ce qui justifiera la période du « miracle ivoirien ».
La deuxième principale phase de l'évolution industrielle de la Côte d'Ivoire
s'étend sur la période 1980 à 1999.

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Au succès industriel des décennies 1960-1980, vont se succéder une période
de ralentissement des activités économiques (1980-1994), et une période de
reprise (1994-1999).
En effet, à partir de 1980, la crise économique et énergétique mondiale, ainsi
que l'effondrement du cours des matières premières entraînant l'endettement
massif de l’État ivoirien fragilisent le tissu industriel. Les investissements
industriels chutent brutalement en l'espace de quelques années, passant
de 23,4% du PIB en 1981 à 13% en 1984, pour se maintenir
entre 8% et 12% du PIB jusqu'en 1994. La compétitivité industrielle connaît
un net recul, avec une hausse des coûts de production et une baisse de la
qualité.
A partir de 1994, l'application des Programmes d'Ajustement Structurel (PAS)
va se traduire pour le secteur industriel par la dévaluation du franc Cfa, la
privatisation de plusieurs secteurs industriels productifs (désengagement de
l’État) et d'importantes reformes sur les barrières douanières.
Toutes ces mesures vont positivement affecter la compétitivité de l'activité
industrielle et faciliter sa relance avec une croissance de plus 10% en moyenne
des exportations industrielles entre 1994 et 1999.
La dernière principale phase de l'évolution industrielle s'étend de 2000 à
aujourd'hui.
Les crises sociopolitiques que la Côte d'Ivoire a traversées particulièrement en
1999, 2002 et 2011 ont fortement fragilisé son tissu industriel. Elle va
connaître des soubresauts marqués par des baisses de production du fait de la
délocalisation de différentes entreprises et de l'environnement sociopolitique et
économique sinistré.
Le gouvernement ivoirien va toutefois prendre un certain nombre de mesures
pour soutenir le secteur industriel: allégements fiscaux, réforme des
procédures de dédouanement, amélioration de la fluidité routière et
remboursement de la dette intérieure, reforme du CEPICI, création de nouvelle
zones industrielles etc. L’État va aussi renforcer la diversification industrielle
en intensifiant l'extraction minière et d'hydrocarbures. En plus de ces mesures
internes, la Côte d'Ivoire va s'intégrer dans une vision de développement
industriel régional pour
dynamiser son secteur industriel avec l'adoption du Programme Industriel
Commun de l'UEMOA (PIC) et du Programme Industriel Commun de
l'Afrique de l'Ouest (PICAO) en 2010.
Aujourd'hui, l'industrie ivoirienne se caractérise par un grand nombre de
Petites et Moyennes Industries (PMI) et peu de grandes industries (dominées
par l'agro-industrie). On note une quasi-absence des industries lourdes et de
pointe. Toutefois, elle demeure la plus diversifiée de la zone UEMOA et

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représente 40% de son potentiel industriel. Au plan national, l'industrie
ivoirienne représente plus de 23% du PIB.

1- L'agro-industrie

La structure de l'industrie de la Côte d'Ivoire repose majoritairement sur


l'agro-industrie qui représente 50% de l'ensemble du secteur industriel
ivoirien. 32% des entreprises sur le territoire national exercent dans l'agro-
industrie.
Les industries agroalimentaires, principale composante et catalyseur de
l'agro-industrie, se structurent autour :
► des industries de transformation du cacao et du café avec les grands
groupes comme Cemoi chocolaterie, Nestlé, Sinpal, Sicob...) Près de 28% de
la production de cacao transformés contre 25% pour le café.
►des industries de la minoterie (GMA, LMCI, MMCI) : +200 000 tonnes
de farine de blé
►de l'industrie sucrière assurée à 92% par Sucaf et Sucrivoire pour une
production de canne de plus de 3 millions de tonnes /an
►des industries de brasserie (Solibra, Brassivoire)
►des industries oléagineuses (huileries) avec les grands groupes comme
Sania, Palmci...
►des industries de rizerie avec des petites unités de décorticage.
Les industries agro-alimentaires représentent 1/3 du chiffre d'affaire du secteur
secondaire.
Le leader de l'agro-industrie en Côte d'Ivoire est le groupe SIFCA, spécialisé
dans quatre principaux domaines que sont le caoutchouc naturel, le palmier à
huile, le sucre de canne et les énergies renouvelables.
Le cacao, pilier de l'économie ivoirienne

2- Les industries énergétiques et minières

a) Les hydrocarbures
Longtemps considérée comme un pays stérile en hydrocarbures, la Côte
d'Ivoire grâce aux différentes prospections effectuées dans le bassin
sédimentaire se positionne stratégiquement aujourd'hui parmi les pays
producteurs et exportateurs d'hydrocarbures en Afrique.

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En effet, la cartographie du potentiel ivoirien en hydrocarbures présente un
bassin pétrolier essentiellement en off-shore d'environ 53000 km2 repartis au
total sur 8 champs pétroliers découverts dont 4 sont actuellement en
exploitation : Baobab--Espoir--Foxtrot--Lion--Panthère. La production
pétrolière nationale de la SIR est de plus de 35 000 barils/ jour soit plus de 12
millions de barils/an. De très bonne qualité, le pétrole ivoirien, proche du
Brent est presque totalement exporté et rapporte d'importantes recettes à l’État
(130,8 milliards F CFA en 2018, 151,8 milliards F CFA en 2019).
Quant au gaz, il est essentiellement produit sur le champ FOXTROT en off-
shore avec une capacité de production de 216 millions de pieds cubes soit
plus de 6 millions de m3 par jour. Les réserves totales de gaz sont estimées à
plus de 100 milliards de m3. La quasi-totalité du gaz produit en Côte d'Ivoire
est utilisée par les centrales thermiques pour produire de l’électricité.
Il convient de retenir que les hydrocarbures constituent aujourd'hui une des
mamelles économiques de la Côte d'Ivoire avec le binôme café-cacao.
Récapitulatif des revenus pétroliers et gaziers de 2018 à 2020 (en milliards
FCFA)
b) Les industries d'énergie électrique
Essentiellement hydraulique à l'origine, l'électricité produite par la Côte
d'Ivoire est devenue aussi thermique. Sept barrages hydroélectriques assurent
une grande partie de la production nationale : Buyo, Taabo, Kossou, Fayé,
Ayamé I – II et celui de Soubré inauguré le 2 nov. 2017. Leur production
totale est évaluée en 2019 à 3480,6 Gwh soit 32,79% du potentiel électrique
ivoirien.
Les centrales thermiques d'Azito, de Vridi, de la Ciprel et d'Aggreko ont une
production de 7132,7 Gwh en 2019 soit 67,20% de l'électricité ivoirienne. La
Côte d'Ivoire exporte une partie vers les pays frontaliers, le Bénin et le Togo.
C'est la CIE qui a en charge l'exploitation et l'entretien des équipements et
ouvrages électriques de la Côte d'Ivoire. Rappelons que l'énergie
photovoltaïque est très peu développée en Côte d'Ivoire malgré les énormes
potentialités et les efforts en projets pilotes de l'IREN (Institut de Recherche
en Energie Nouvelles).
Le barrage hydroélectrique de Soubré

c) Les ressources minières


Le potentiel minier de la Côte d'Ivoire est très impressionnant. Les
différentes prospections ont permis d'évaluer :
** les réserves de fer à 4 milliards de tonnes sous les monts Nimba, Klaoyo,
Gao, et Tia à l'ouest.

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** 260 millions de tonnes de minerai de nickel latéritique et 1, 214 milliards
de tonnes de minerai de bauxite
** 12 millions de tonnes de manganèse et 10 millions de carat de diamant
** 600 tonnes d'or et 50 millions de tonnes de cuivre nickel.
Cependant, cet immense potentiel géologique et minier reste encore sous
exploré et sous exploité. Seuls l'or, le manganèse et le diamant sont pour le
moment en exploitation.
- L'or : La production nationale est de 38,27 tonnes en 2020 et provient de 5
principales mines : Ity, Angovia, Bonikro, Tongon et Agbaou (Divo)
- Le manganèse : sa production nationale brute s'élève à 1,3 millions tonnes
en 2020. Il provient des mines de Lauzoua (Département de Guitry), de
Bondoukou et d'Odienné ;
- Le nickel : Sipilou, Biankouma, Touba, Bouaké, Odienné, etc. ; la
production est de 1,3 millions tonnes en 2020 ;
- La bauxite : la production est de 272 294,520 tonnes en 2020 ;
A fin 2019, le nombre d'emplois directs enregistré dans le secteur minier est
estimé à 13 993 avec un chiffre d'affaires de 761,995 milliards de francs.

3- Les industries textiles et du bois

a) Les industries cotonnières et textiles


Le coton représente le poumon de l'économie des zones du nord de la Côte
d'Ivoire. Il constitue la principale source de revenus des populations du nord
(3,5 millions de personnes vivent directement ou indirectement de cette
culture). Le coton est essentiellement produit par de petits planteurs qui
opèrent sur des exploitations d'environ deux hectares en moyenne, superficies
partagées avec les cultures vivrières (50 à 60 %). La Côte d'Ivoire produit plus
de 460 000 tonnes de coton / an.
L'industrie cotonnière et textile regroupe les unités d'égrenage, de trituration,
de filature et tissage et d'impression de pagnes.
Après la privatisation en 1998 de la Compagnie Ivoirienne pour le
Développement des Textiles (CIDT) créée en 1974, on dénombre aujourd'hui
au total 6 sociétés cotonnières (CIDT, Ivoire Coton, COIC, DOPA, SECO,

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SICOSA) qui opèrent dans le domaine de l'égrenage avec 13 usines
fonctionnelles.
Olheol Industries Côte d'Ivoire (ex-TRITURAF) installé à Bouaké assure la
trituration de la quasi-totalité de la production ivoirienne de graines de coton.
Au niveau de la filature et du tissage, la plupart des usines ne sont plus
fonctionnelles sur le territoire national (UTEXI à Dimbokro / COTIVO à
Agboville / FTG à Bouaké). Enfin, l'impression est assurée principalement par
les usines de TEXICODI (Bouaké) et UNIWAX (Abidjan)
b) Les industries du bois
L'industrie du bois s'articule autour de trois types d'activités. La première
transformation concerne le sciage, le déroulage et le tranchage. La deuxième
transformation regroupe, les contreplaqués, les parquets, les frises et palettes,
etc. enfin, la troisième transformation porte sur les produits de menuiserie
industrielle, les fenêtres, les portes et bien d'autres produits finis. Ces
industries totalisent chaque année plus de 2 millions de m3 de bois transformé.
L'industrie du bois en Côte d'Ivoire a permis la création de 50 000 emplois
directs et de plus de 100 000 emplois indirects.

4- Les autres industries ivoiriennes

La Côte d'Ivoire dispose aussi d'une large gamme d'autres industries qui sont
généralement regroupées à Abidjan. Nous avons :
► Les industries de la cimenterie (17 sociétés en 2019 totalisant un chiffre
d'affaire de 236 milliards de F CFA)
► Les industries chimiques (produits phytosanitaires, cosmétiques,
pharmaceutiques, les savonneries, les produits de colle et de peinture...)
► Les industries de plastiques et dérivés (chaussures, jouets, matelas,
emballages, articles de ménage, de mercerie et d'école...)
► Les industries de l'eau : la Sodeci pour l'eau potable et l'eau minérale
produite par Continental Beverage Company (Olgane), Solibra (Awa),
Ciprem-CI-SDTM (Céleste)...
► Les industries mécaniques et électriques et métalliques

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C) LES PROBLÈMES INDUSTRIELS ET LES SOLUTIONS
PRÉCONISÉES

1- Les problèmes industriels

~ L'industrie ivoirienne est fortement dominée par l'agro-alimentaire.


~ On note une quasi-absence des industries lourdes et de pointe.
~ Faibles investissements publics et privés dans la Recherche &
Développement
~ Faibles capacités de transformation des industries ivoiriennes
~ L'instabilité des cours des produits, la contraction de la demande et la
rude concurrence industrielle à l'échelle mondiale sont des contraintes à
l'industrie ivoirienne.
~ Insuffisance d'une main d'œuvre qualifiée et adaptée aux exigences
industrielles.
~ Faiblesse des PMI (Petites et Moyennes Industries) ivoiriennes face aux
multinationales et aux enjeux de la mondialisation.
~ Difficultés d'obtention de crédits pour la création et le financement des
entreprises.
~ Les crises et les troubles sociopolitiques affaiblissent le potentiel
industriel de la Côte d'Ivoire (fuite des investisseurs, délocalisation des
entreprises, destruction des infrastructures industrielles...)
~ La forte proportion des productions traditionnelles, informelles et
clandestines affaiblit le potentiel industriel ivoirien.
~ La fraude, la corruption fiscale et la contrefaçon minent le secteur
industriel ivoirien.
~ Incendies fréquents des structures industrielles.
~ Le délestage entrave les délais et les quantités de production mais surtout
occasionne des surcoûts pour les industriels.
~ Vieillissement et sous-équipement de l'outillage industriel.
~ Faible coopération industrielle sous régionale et continentale.
~ Frais logistiques très élevés et le coût peu compétitif des facteurs de
production
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~ Processus de labellisation très lent pour plusieurs produits ivoiriens

2- Les solutions proposées

** Stabiliser le pays pour faciliter le retour des investisseurs.


** Investir davantage dans la Recherche & Développement
** Poursuivre les réformes fiscales et l'assouplissement des procédures
industrielles
** Faciliter les accès aux crédits de financement des PMI (Petites et
Moyennes Industries) ivoiriennes
** Professionnaliser les productions industrielles, lutter contre les activités
clandestines
** Lutter efficacement contre la fraude, la corruption fiscale, la contrefaçon
** Renforcer l'équipement et l'entretien de l'outillage industriel
** Diversifier les productions industrielles.
** Former une main-d'œuvre qualifiée, dynamique et adaptée aux exigences
industrielles
** Prévenir et lutter efficacement contre les incendies des structures
industrielles.
** Accélérer le processus de transformation des produits locaux
** Renforcer et harmoniser les politiques industrielles sous régionales et
continentales.
** Prévenir et éviter le délestage.
** Accélérer le processus de labellisation des produits industriels ivoiriens
** Faciliter la création de zones franches et l'implantation des industries
lourdes et de pointe en Côte d'ivoire.

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Conclusion

Après quelques années douloureuses pour le secteur industriel ivoirien (2000-


2010), le pays déploie de nombreux efforts pour essayer de redresser
l’économie. Le gouvernement ivoirien s’est ainsi fixé comme objectif de faire de
la Côte d’Ivoire un pays émergent d’ici l’horizon 2020. Un objectif qui semble
être en bonne voie, si l’on considère les chiffres de l’économie et de l’industrie
actuellement enregistrés pour le pays ; démontrant un fort accroissement de la
valeur ajoutée industrielle, ainsi qu’une forte contribution des industries
extractives et du BTP. En effet, dès 2013, le pays a dénombré plus de
5 000 entreprises industrielles ; le secteur industriel produit 26% du PIB dans la
même année, et représente 41% des exportations du pays en 2012. Par ailleurs,
l’industrie manufacturière représente actuellement 57% du secteur secondaire, et
61% de l’industrie ; tandis que l’agro-industrie représente 75% de l’industrie
manufacturière. L’avenir de l’industrie ivoirienne semble ainsi promû à un
avenir meilleur, surtout avec d’importants potentiels énergétiques, une
population jeune, un cadre réglementaire et institutionnel favorable aux IDE et
la disponibilité abondante de matières premières agricoles.

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