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Sommaire
Introduction
Conclusion
Bibliographie
Introduction
intiiii
Depuis 1960, le secteur café-cacao constitue le premier poste de l’économie ivoirienne. 11
concerne selon le recensement (RGPH) de 1988 environ 700000 planteurs, 4,8 millions de ruraux
et plus de 2,5 millions d’hectares en zone forestière (Lorsch, 1994a). Les productions de café et de
cacao ont représenté jusqu’à 55 % des exportations et jusqu’à 25 % du PIB total du pays. Cette
position dominante – et à certains égards hégémonique – dans l’économie nationale, mais
également dans le processus historique de formation du PDCI-RDA et de l’État ivoirien lui-même
(CHAUVEAU, 1993), a justifié un contrôle étroit de la part de ce dernier sur la mise en marché et
les exportations de café et de cacao, qui contrastait avec une politique libérale dans le domaine de
la production (cadre juridique garantissant le libre accès aux espaces forestiers – déclassements de
forêts, lancement du slogan « la terre appartient à celui qui la met en valeur» - et à la main-
d’œuvre, ouverture aux migrations internationales). Il s'agissait pour l'État de gérer au mieux de
ses intérêts la rente générée grâce à l’extension permanente des surfaces plantées et
l’accroissement des productions de café et de cacao (multipliées par trois entre 1960 et 1980 en ce
qui concerne le café et par neuf au cours des trente dernières années pour le cacao). L’intervention
de l’État s’est ainsi effectuée suivant deux axes. Le premier, financier, visait à transférer une part
de l’excédent d’exportation (200 milliards de FCFA en 1978) vers d’autres secteurs sociaux
(milieu urbain, appareil administratif) et d’autres domaines d’activité (projets de diversification
économique et de rééquilibrage région.
Au plan national, la filière café-cacao représente, pour la Côte d’Ivoire, un secteur économique et
social important. Il a contribué pour 14% au Produit Intérieur Brut (PIB) et pour 38% aux recettes
d’exportation, en 2015 (MPMEF/DGE/ DCPE). Plus de 800 000 familles agricoles sont engagées
dans la production des fèves de cacao et des grains de café, qui leur procure un peu plus de 1 500
milliards de FCFA par an. Ainsi, quelle est la place du café cacao dans l’économie ivoirienne ?
Au niveau international, la Côte d’Ivoire demeure le premier pays producteur de cacao avec une
I- LES ENJEUX DE LA FILIERE CAFE ET CACAO
Le deuxième enjeu est celui de la transformation locale du cacao, qui permettrait de créer de la
valeur ajoutée et de l’emploi dans le pays. Actuellement, le taux de transformation du cacao en Côte
d’Ivoire est d’environ 35%, ce qui est faible comparé à d’autres pays producteurs comme le Ghana
ou l’Indonésie2. La transformation locale du cacao implique des investissements importants dans
les infrastructures, les équipements, la formation et la qualité. Elle nécessite également de répondre
aux exigences du marché international, notamment en matière de traçabilité, de certification et de
normes sanitaires.
Ils sont regroupés au sein de différentes organisations, telles que les coopératives, les unions, les
associations ou les groupements villageois. Ces organisations leur permettent de bénéficier de
services techniques, financiers, sociaux et environnementaux, ainsi que de négocier les prix et les
conditions de vente de leurs produits.
Les acteurs de la production sont ceux qui cultivent, récoltent et préparent le café et le cacao. Ils
comprennent environ 1 000 000 de petits planteurs, qui détiennent 3 000 000 ha de plantations, et
leurs organisations, comme les sociétés coopératives. Ces dernières sont au nombre de 3 400 et ont
pour rôle de collecter et de commercialiser le produit des adhérents, ainsi que de leur fournir des
produits phytosanitaires. Les acteurs de la production sont encadrés par la structure de gestion de la
filière, le Conseil du Café-Cacao (CCC), qui a pour mission de réguler, de contrôler et de
développer la filière.
Les acteurs de la commercialisation sont ceux qui achètent, transportent, conditionnent et exportent
le café et le cacao. Ils comprennent les acheteurs, qui sont des personnes physiques ou morales
agréées par le CCC pour réaliser les achats de café et de cacao au bord champ, les exportateurs, qui
sont des sociétés commerciales ou des sociétés coopératives, les transporteurs, qui assurent le
transport des produits de la plantation au centre de groupage ou de collecte et du centre de
groupage aux usines des exportateurs, les banquiers, qui financent la campagne en mettant de
l’argent à disposition des exportateurs, des coopératives et de certains acheteurs, les assureurs, qui
couvrent les risques liés au transport et à l’exportation des produits, et les tiers détenteurs, qui
gardent le café et le cacao sous leur contrôle pour le compte d’une personne physique ou morale.
III-LES MESURES PRISES POUR L’AMELIORATION CAFE CACAO
La mise en place du Différentiel de Revenu Décent (DRD), une prime de 400 dollars par tonne
de cacao payée directement aux producteurs, en accord avec le Ghana, le deuxième producteur
mondial, afin de garantir un revenu minimum et de lutter contre la pauvreté.
La reforme a contribué à lutter contre les pires formes de travail des enfants, à promouvoir le cacao
bio et zéro déforestation, a développer l’agroforesterie, a financer des infrastructures socio-
économiques en milieu rural, notamment dans les domaines de l’éducation, la santé, l’eau potable,
la sécurité et les pistes de desserte agricole.
Conclusion
La réforme des filières café et cacao, initiée en 2011 en Côte d’Ivoire pour le développement de
cette filière. Les principaux enjeux de cette réforme étaient de garantir un revenu décent aux
producteurs, de réguler le marché, de promouvoir la qualité et la traçabilité des produits, de
préserver l’environnement et de lutter contre le travail des enfants. Les principaux acteurs impliqués
dans cette réforme étaient l’Etat ivoirien, le Conseil du Café-Cacao, les organisations de
producteurs, les exportateurs, les industriels, les chocolatiers et les consommateurs. Les principales
Bibliographie
Araujo Bonjean C. et J.-M. Boussard (1999), "La stabilisation des prix aux producteurs de produits
agricoles : approches micro-économiques", Revue Tiers Monde, t. XL, n°160, septembre-décembre,
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Araujo Bonjean C. et G. Chambas (1999), « La taxation des exportations agricoles en Côte d'Ivoire
après la dévaluation » in Gastellu, Mousseron et Poucet (Eads), Fiscalité, Développement et
Mondialisation, Maisonneuve et Larose, pp. 159-179.
Banque Mondiale (1997), Poverty in Côte d'Ivoire, a Framework for action, Washington D.C., juin
1997
Bonjean C. (1990), « Contribution des facteurs macro-économiques à la variation du prix réel payé
au producteur. Exemple du prix du café en Côte d'Ivoire, au Kenya et à Madagascar », Revue
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INS et PNUD (2000), « Profil et déterminants de la pauvreté en Côte d’Ivoire en 1998. Résumé du
rapport principal », mars.