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Union Européenne
Une vision étatique tournée vers la transformation et le marché international
e secteur de la transformation de l’anacarde orientations agricoles suivantes : (i) le renforcement
L
a Côte d’Ivoire, depuis son • la Plateforme de Partenariat
accession à l’indépendance Public-Privé (PPPP)qui sou-
en 1960, a assis son déve- tient les activités de dévelop-
loppement économique et son pement durable de la filière ;
rayonnement international sur Au niveau local, la transformation
l’agriculture. Le cacao en particu- de cacao est assurée par 12 entre-
lier qui, avec une superficie plantée prises de broyage de cacao « good
de 2,3 hectares, contribue à hau- fermented » et par 2 entreprises
teur de 15% à la formation du PIB de transformation de cacao hors
et représente 40% des recettes normes.
d’exportation. La filière cacao est confrontée à
Une organisation de la filière inté- plusieurs défis :
grant de manière harmonieuse le 1/ la faible performance de l’appa-
secteur public et le secteur privé reil de production;
avec les organes suivants : 2/ la dégradation de la qualité des
• le Conseil de Régulation, de produits mis en marché;
Stabilisation et de Dévelop- 3/ les attaques phytosanitaires
pement de la filière Café-Ca- avec la maladie du Swollen shoot.
cao, en abrégé « Conseil du
Café-Cacao » ;
L
a Côte d’Ivoire est le pre- vivre environ 4 à 5 millions de Mercédès ».
mier producteur et expor- personnes avec des revenus Le taux de transformation locale
tateur mondial de fèves distribués de 1.513 milliards de du cacao a atteint 31% de la
de cacao. Elle participe à hau- F CFA pour la campagne 2014- production, soit 534.389 tonnes
teur de 40% de l’offre mondiale 2015. pendant la campagne 2013-
avec un niveau de production Avec un rendement moyen à 2014. L’objectif est de parvenir
pour la campagne 2014-2015 l’hectare qui varie entre 0,74 à 1 à la transformation de 50% de
de 1.780.000 tonnes et un ni- tonne, l'objectif est de passer à 2 la production cacaoyère en pro-
veau d’exportation de 1.690.000 tonnes à l’hectare avec la mise duits semi-finis et finis à l’horizon
tonnes. L’Union européenne est en œuvre d’une nouvelle variété 2020.
la première destination des ex- à haut rendement, le « cacao
portations du cacao ivoirien avec
plus de 50% du total exporté.
En outre, la filière contribue à la
lutte contre la pauvreté dans l’en-
semble de la zone forestière où
l’on rencontre des exploitations
de taille moyenne comprise entre
3 et 5 hectares. Elle compte plus
de 700.000 producteurs et fait
Union Européenne
Une volonté de l’Etat de Côte d’Ivoire de booster la transformation locale
L
e Plan National de Développement (PND) 2016-2020 et la stra-
tégie nationale d’exportation font de la filière cacao un secteur
prioritaire.
L’objectif principal est de conserver le leadership mondial en termes de
parts de marché (40%) et d’accroître la qualité du cacao produit (100%)
et le niveau d’exportation (90%) en produits issus de la première trans-
formation.
Au plan agricole, cet objectif requiert la poursuite du renouvellement du
verger avec les espèces améliorées et la mise en œuvre continue d’un
plan national qualité en partenariat avec les industriels.
Au plan industriel, il s’agit:
(i) d’atteindre un taux de première transformation de 50%;
(ii) de développer une industrie chocolatière de niche orientée vers les
pays émergents et les produits de pâtisserie;
(iii) de développer une offre touristique autour des plantations de cacao
couplée à une offre balnéaire notamment dans l’ouest du pays.
L
'UE a apporté des appuis Ainsi, ce sont 24 milliards de
à la filière cacao en Côte francs CFA qui ont été mobilisés
d’Ivoire, notamment par au titre de la mise en œuvre du
diverses études économiques et programme 2QC (Quantité Qualité
des audits destinés à alimenter le Croissance).
dialogue avec le Gouvernement. Les domaines concernés sont: (i)
Elle a également apporté un appui l’amélioration de la qualité et de la
au programme ivoirien de préven- productivité, (ii) l’élaboration de la
tion et de lutte contre l'Ochratoxine carte sur la fertilité des sols, (iii) la
A (OTA), à travers des actions de lutte contre la maladie du Swollen
recherche agronomique, de ren- Shoot, (iv) le renforcement des
L
a filière café a, de 1960 et 1970, contribué avec la filière cacao à l’essor
exceptionnel de l’économie ivoirienne. Elle a longtemps occupé le rang de
troisième producteur mondial de café robusta avant de voir sa production
connaître une chute vertigineuse du fait notamment de la baisse drastique des
cours entraînant un désintéressement des producteurs pour cette spéculation.
Ainsi, avec une superficie d’environ 1.300.000 hectares (ha) répartie en 440.000
exploitations dans l’ensemble de la zone forestière, caractérisée par une pluvio-
métrie supérieure à 1200 mm par an, la Côte d’Ivoire a occupé à l’issue de la
campagne 2013-2014 le rang de 3ème producteur africain et 13ème producteur
mondial.
La caféiculture est le fait de petites exploitations caractérisées par une taille qui
oscille entre 1,5 et 5 hectares et par des rendements très moyens (350 Kg/ha de
café marchand). Mais ces rendements peuvent aller 2t/ha pour les exploitations
clonales avec l’épandage d’engrais. En outre, deux nouveaux hybrides de caféier
avec un potentiel supérieur à 2,5 t/ha ont été mis au point.
Les principaux acteurs de la filière café sont : les producteurs (408.000) et leurs
principales organisations, les acheteurs-exportateurs et leurs groupements, les
usiniers-transformateurs. Au niveau local, la transformation en café soluble et en
café torréfié est effectuée par trois sociétés à hauteur d’environ 25% de la pro-
duction locale. (Source : Programme National d’Investissement Agricole). Cepen-
dant, la filière café est confrontée, au défi majeur du vieillissement des vergers.
L
a réforme de la filière café est mise en œuvre par les organes suivants :
• le Conseil de Régulation, de Stabilisation et de Développement
de la filière Café-Cacao, en abrégé « Conseil du Café-Cacao » ;
• la Plateforme de Partenariat Public – Privé (PPPP) qui soutient
Principaux Campagne Campagne Campagne
les activités de développement durable de la filière ;
indicateurs 2012-2013 2013-2014 2014-2015 • l’Interprofession de la filière café cacao qui regroupe les
Production de 103.743 105.867 127.000 organisations des différents acteurs de la filière.
café (en tonnes)
• La filière café est en plein essor avec des indicateurs clés
Prix garanti bord 620 620 650
champ (en FCFA/ qui se présentent comme suit: (voir tableau).
KG)
Revenu des 64 66 83
producteurs
(en milliards de
FCFA)
Exportations de café
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Une vision de l’Etat de Côte d’Ivoire orientée vers la durabilité de la filière café
L
e Plan National de Développement (PND) 2016-2020 met l’ac-
cent sur la relance de la production caféière. La Côte d’Ivoire
ambitionne d’accroître la production de café à 200.000 tonnes
à partir de 2020. Ainsi, l’objectif principal de la filière café est de
devenir le leader mondial en production et exportation d'Arabusta brut et
torréfié.
D’un point de vue agricole, cela passe par: (1) le renouvellement des
vergers, (2) la reconstitution des capacités de recherche dans la filière et
(3) le développement d’un label « café de Côte d’Ivoire».
Au niveau industriel, il s’agit:
(1) de passer d’un taux de transformation locale moyen de 28% à 35% à l’horizon 2020;
(2) de diversifier les utilisations du café (alimentation, Industrie pharmaceutique et cosmétique).
A
u titre du PIN 2014-2020 pour le café:
(11ème FED), la déli- (i) l’amélioration de la qualité et de la filière, on peut relever le pro-
mitation du foncier rural la productivité; gramme de relance caféière qui a
en Côte d'Ivoire à hauteur de 26 (ii) l’élaboration de la carte sur la pour objectif de produire 200.000
milliards de FCFA, afin d’inciter le fertilité des sols; tonnes de café à l’horizon 2020
secteur privé à l’investissement (iii) le renforcement des capaci- par le biais de la replantation et
dans le secteur agricole et de tés des organisations profession- du recépage d’anciennes plan-
contribuer à réduire la pression nelles de base; tations. Ce qui a permis à fin
foncière. (iv) le développement communau- septembre 2015 la création de
taire de base (éducation, santé, champs semenciers permettant
Par ailleurs, le secteur privé eu- pistes de desserte agricole, élec- de planter l’équivalent de 7000
ropéen participe au développe- trification rurale); ha de café et la mise à disposi-
ment de la filière à travers son (v) la gestion et l’utilisation raison- tion de 400 tronçonneuses aux
implication dans la Plateforme de née de l’engrais. producteurs pour le recépage de
Partenariat Public-Privé (PPPP) 5000 ha de plantations.
mise en place par les acteurs Au titre des appuis notables à
En outre, un programme d’ins-
tallation durable des jeunes agri-
culteurs a été initié, en vue du
renouvellement de la population
vieillissante de producteurs de
café et a permis à fin septembre
2015 l’installation de 250 jeunes
qui bénéficient de l’encadrement
de l’ANADER pour la mise en
place de parcelles de caféiers.
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Une volonté de l’Etat de mettre en place un tissu industriel fort, structuré et diversifié
L
e Plan National de Déve- mandes à caractère « souverain
loppement (PND) 2016- » tels que le secteur pharmaceu-
2020 consacre l’industrie, tique et le secteur du logement
y compris l’industrie chimique, (BTP, matériaux), (iii) le dévelop-
comme pilier essentiel de la trans- pement de nouvelles stratégies et
formation structurelle de l’écono- partenariats pour catalyser l’éclo-
mie Ivoirienne. En effet, même si sion de nouvelles grappes secto-
l’économie ivoirienne est dotée rielles pouvant servir de base à
d’un appareil productif industriel une deuxième révolution indus-
relativement diversifié par rapport trielle.
L
’appui au secteur privé Le PACIR ONUDI a accompagné les autorités ivoi-
a toujours constitué une riennes dans le démarrage du PNRMN à travers les
priorité pour les pays ACP. actions suivantes :
A cet effet, l’UE a développé plu- • une étude de faisabilité pour la création de
sieurs instruments dont ont pu trois Centres d’Appui à la Compétitivité et au
bénéficier les industries des pays membres. Le sec- Développement Industriels (CACDI) dans les
teur industriel dans sa globalité et dans l’ensemble trois secteurs suivants : (i) agro-alimentaire, (ii)
du continent africain, a bénéficié de l’appui de l’UE à mécanique, soudage et plasturgie et (iii) textile-
travers les programmes de mise à niveau. habillement ;
En Côte d’Ivoire, grâce au Programme d’Appui au • Une étude pour le développement de l’industrie
Commerce et à l’Intégration Régionale (PACIR) pharmaceutique en Côte d’Ivoire;
financé par l’UE et mis en œuvre par l’ONUDI, un • des diagnostics concernant 25 entreprises de
Programme National de Restructuration et de Mise différents secteurs et 58 actions d’assistance
à Niveau (PNRMN) des entreprises industrielles a technique prioritaires afin d’améliorer leur com-
été formulé, validé par le gouvernement ivoirien en pétitivité.
Conseil des Ministres en septembre 2013 et lancé
officiellement par le Premier Ministre le 6 mars 2014.
Il est une composante majeure de la politique indus-
trielle pourles cinq prochaines années.
L
e coton constitue le quatrième produit ture/textile, une société de trituration, les
d’exportation après le cacao, l’hévéa structures d’appui de la filière coton et les
et la noix de cajou. La Côte d’Ivoire, structures de contrôle de la pesée. Les pro-
avec 450.000 tonnes de Coton graine en ducteurs et les sociétés cotonnières entre-
2015, est le troisième producteur africain tiennent des relations étroites, ces sociétés
de coton après le Burkina Faso et le Mali. préfinançant les engrais et les intrants utili-
Il représente 7% des recettes d’exportation sés pour la culture de coton et en déduisant
de la Côte d’Ivoire et contribue à hauteur de le prix au moment de l’achat de la produc-
1,7% au PIB. tion.
Les réformes successives mises en place Par contre, le secteur textile-habillement
en 2002 et 2013 ont permis de soutenir évolue à 75% dans l’informel, d’où des dif-
cette dynamique : ficultés à l’appréhender dans sa globalité.
• fixation du cadre organisationnel des La filière coton-textile dispose de plusieurs
filières coton et anacarde ; atouts, toutefois dans sa volonté de se tour-
• création de l’Autorité de Régulation ner vers le marché de l’Union européenne,
du Coton et de l’Anacarde (ARECA) ; il lui faudra relever plusieurs défis :
• création du Conseil de Régulation, • pour le coton, la difficulté d’accéder à
de Suivi et de Développement des des semences de qualité, le coût éle-
filières Coton et Anacarde (Conseil vé des intrants, l’inadéquation des em-
du Coton et de l’Anacarde), en rem- ballages avec la spécificité du produit ;
placement de l’ARECA; • pour le textile-habillement, la diffi-
• définition des règles de commerciali- culté d’accéder aux intrants généra-
sation. lement importés (fibres synthétiques
Le secteur est organisé autour d’une In- ou chimiques, tissus, laines, boutons,
terprofession «INTERCOTON». La filière baleines, fermetures éclairs, etc.),
coton est organisée autour des principaux l’utilisation de procédés de confection
acteurs suivants: les producteurs (plus non industriels, la faiblesse du niveau
de 120.000), les sociétés cotonnières, les des investissements et l’absence de
fournisseurs d’intrants, les sociétés de fila- mesures de soutien.
L
a culture du coton, 100% sans OGM, est pra- graine. C’est une culture résolument tournée vers l’ex-
tiquée sur des exploitations de type familial portation, la quasi-totalité de la production de coton
d’environ 3 hectares en moyenne, ces su- étant exportée sur les principaux marchés d’exporta-
perficies étant partagées avec des cultures tion suivants : le Burkina Faso et le Mali pour le coton
vivrières. Elle est intensifiée par l’utilisation systéma- graine et 15 destinations sur 3 continents pour le co-
tique d’engrais, de produits phytosanitaires et de se- ton fibres dont 89,51% en Asie.
mences sélectionnées et est en voie de mécanisation
par l’utilisation de matériels de culture attelés et moto-
risés. Le coton, communément appelé « l’or blanc du
Nord », joue un rôle important dans l’économie agri-
cole de la Côte d’Ivoire et représente le poumon de
l’économie des zones du nord du pays. Il constitue la
principale source de revenus de ces populations. La
culture du coton, pratiquée sur des superficies d’envi-
ron 300.000 hectares par an, a également permis un
début d’industrialisation du district des savanes avec
dix usines d’égrenage, une filature et une huilerie de
Union Européenne
Une vision de transformation et de diversification dans la filière coton,
textile-habillement
L
e Plan National de pâte à papier, etc.
Développement • habillement
(PND) 2016-2020 • du duvet ou linter : fabrication de vernis, de cel-
ambitionne de porter la luloïds, de fibres de disques, de rayonne, de
production ivoirienne de feutre, de rembourrages, de papiers fins, du
coton à 600.000 tonnes en similicuir, etc.
2020 et de devenir le pre- Au niveau agricole, cette volonté de l’Etat passe par
mier producteur africain (i) la relance de la recherche et développement et (ii)
tout en s’inscrivant dans l’amélioration de la qualité des produits.
un processus de diversi-
fication.En effet, le secteur de la transformation du
coton recèle d’importants atouts et opportunités. Il
s’agit, entre autres :
• des graines de coton : huile alimentaire
• des fibres de coton (utilisation dans le textile
et l’industrie pharmaceutique) : tissus, couver-
tures, entoilage de pneus, coton hydrophile,
ouate, coton iodé etc.
• des tourteaux : alimentation du bétail, fabrica-
tion des farines comestibles par l’homme
• des coques : combustible, charbon, colorant,
L
'Union européenne (UE) agronomique en vue d’augmenter lage, normes, e-commerce, pro-
et l'Afrique ont établi un le revenu des producteurs de co- ductivité des ateliers, stylisme,
partenariat pour le déve- ton. Le secteur textile-habillement collections, etc.), une assistance
loppement du secteur du coton a bénéficié de l’appui de l’UE à technique afin de passer d’une
avec des composantes commer- travers le Programme d’Appui au production à la pièce à une pro-
ciales et de développement. Dans Commerce et à l’Intégration Ré- duction à la chaîne industrielle,
ce cadre, l'UE appuie la compé- gionale (PACIR), mis en œuvre la création de trois consortiums
titivité des secteurs cotonniers par l’ONUDI. Le PACIR est un d’exportation.
en Afrique et vise à réduire leur programme dont la Côte d’Ivoire a
vulnérabilité. Entre 2005 et mai
2014, l'Union européenne aura
soutenu le secteur coton à hau-
teur de 58,8 millions d'euros soit
38 milliards 600 millions de FCFA.
L’Etat de Côte d’Ivoire a sollicité et
obtenu de l’Union européenne,
en vue du financement du projet
: « appui à la recherche coton-
nière axée sur l’amélioration des
revenus ». D’un montant de 3,4
millions d’euros, soit environ 2,3
milliards de F CFA, financé à
hauteur de 78,48 % par l’Union
LE DEVELOPPEMENT A L’INTERNATIONAL DE LA
FILIÈRE FRUITIÈRE IVOIRIENNE
MINISTERE DE L’INTEGRATION AFRICAINE
ET DES IVOIRIENS DE L’EXTERIEUR
L
a filière fruitière ivoirienne est bien organisée autour de 3 associations qui défendent les intérêts de leurs
membres et bénéficient du droit d’usage et de gestion du terminal fruitier au port d'Abidjan:
• l’Organisation Centrale des producteurs-exportateurs d’Ananas et de Bananes (OCAB) créée le 12
septembre 1991 ;
• l'Organisation des producteurs exportateurs de bananes, d'ananas, de mangues et autres fruits d'expor-
tation de Côte d'Ivoire (OBAM-CI) créé en 2009 ;
• et l’Association Régionale des Exportateurs de Mangues et produits tropicaux (AREXMA) qui a été créé
en 2013.
Une filière tournée vers le marché européen
C
ette filière de fruits « dessert » frais a une longue expérience
Exportation Chiffre d’affaires d’exportation vers l’Union européenne, son marché de prédilec-
en 2014 2014 tion. Pour se maintenir sur ce marché concurrentiel, la filière
(Tonnes) (Millards FCFA)
s’emploie à surmonter plusieurs défis:
(I) la forte concurrence des producteurs d’Amérique latine;
Banane 252.7 88.5
(II) la libéralisation du marché de l’ananas;
Ananas 23 6.9 (III) l’érosion des préférences pour la banane (baisse progressive
des droits de douane)au bénéfice des producteurs d’Amérique latine;
Mangue 20.5 7.5
(IV) les normes sanitaires et phytosanitaires pour la mangue;
(V) le coût élevé des intrants et du fret maritime et aérien.
Une place de choix dans le tissu socio-économique national
L’ananas: il repré-
sente 1,6% du PIB
agricole, occupe
environ 11% des
135.000 hectares
consacrés à la
culture fruitière en
Côte d’Ivoire et a
un rendement à
l’hectare de 30 à La mangue: le rendement
La banane dessert : 6ème pro- 40 tonnes. On rencontre environ 2.500 à l’hectare est de 4 tonnes-
duit agricole d’exportation de la petits planteurs d’ananas qui réalisent pour une superficie d’envi-
Côte d’Ivoire et 7% du PIB agri- 80 % de la production de façon infor- ron 30.000 hectares essen-
cole (Source : Programme Natio- melle ou traditionnelle et sont affiliés tiellement au Nord de la
nal d’Investissement Agricole, pour la plupart à des coopératives pour Côte d’Ivoire. La culture de
2010-2015), avec un rendement à le groupage, l’emballage et le transport. la mangue occupe environ
l’hectare de 40 à 60 tonnes, pour La superficie moyenne est de 5 ha. Des 10.000 producteurs. 3ème
une superficie d’environ 7000 exploitations appartenant à de grands fruit exporté par la Côte
hectares, la culture de la banane groupes de distribution de fruits pra- d’Ivoire derrière la banane et
nécessiteenviron 10.000 emplois tiquent une production intensive pour l'ananas. Les mangues sont
directs. La quasi-totalité des plan- l’exportation, avec des exploitations produites essentiellement par
tations est située au Sud-Est de de superficie moyenne de 500 ha. Les de petits producteurs indivi-
la Côte d’Ivoire. On compte 6 zones de production de l’ananas sont duels avec des superficies
producteurs/exportateurs dont 5 l’Est du fleuve Comoé principalement de 2 à 3 hectares. Les prix à
filiales de multinationales. (Bonoua, Adiaké et Aboisso) et les lo- l’exportation de la mangue se
Le prix de la banane à l’exporta- calités de Dabou, Tiassalé, Azaguié, situent autour de 600 FCFA/
tion est très fluctuant et varie de Agboville. Le prix à l’exportation varie Kg, mais ils subissent des
200 à 600 FCFA /kg. de 325 à 415 FCFA / kg. fluctuations continues.
Union Européenne
Une vision ambitieuse de l’Etat pour la diversification des marchés et des produits
L
a filière fruitière maintient les d’exportation en fait également
P
populations dans les zones une filière prioritaire.Dans cette our ce qui est des orien-
rurales, participe à un amé- optique, la filière a besoin de se tations industrielles, il
nagement équilibré du territoire et professionnaliser, de maintenir son convient (i) de promouvoir la
à l’intégration des femmes dans le positionnement sur les marchés création d'usines de production de
tissu socio-économique. tout en ciblant plus activement les jus et de fruits séchés, (ii) de déve-
marchés régionaux. lopper l’industrie de niche dans les
E
lle occupe une place impor- huiles essentielles à base de fruits
A
tante dans la diversification u niveau agricole, cela destinées aux marchés cosmé-
de la production agricole exige (i) de procéder au re- tiques, (iii) d’améliorer la compétiti-
et par les revenus qu’elle procure nouvellement du verger de vité des industries locales d’embal-
aux populations. Le Plan National mangues, (ii) de renforcer la re- lage et de production d’intrants (iv)
de Développement (PND) 2016- cherche et développement, afin de de créer les conditions pour faire
2020 a inscrit la filière fruitière en mettre sur le marché des produits baisser le coût du transport mari-
bonne position dans le cadre du adaptés aux clients, (iii) de conso- time.
développement de l’agro-industrie lider les petites exploitations et (iv)
ivoirienne. La stratégie nationale de créer un label pour les filières.
L
a filière bénéficie d’un sou- programme de Mesures d’Accom- contrôles pour les opérateurs à
tien important de la part de pagnement Banane (MAB) est en risque ; (ii) l'enregistrement obli-
l’Union européenne. cours. Les objectifs du programme gatoire des exportateurs de man-
Par le passé, l’UE a largement sont la réduction du coût de revient gues, (iii) le suivi et le traitement
appuyé le secteur de l’ananas. Les des plantations exportant sur l’Eu- des conteneurs interceptés à leur
producteurs ivoiriens n’ont toute- rope, (ii) le développement de plan- entrée sur le marché européen et
fois pas pu s’adapter au change- tations villageoises, (iii) le dévelop- (iv) des formations. Un appui com-
ment de variétés, imposé par la pement des marchés local et sous plémentaire a été obtenu en 2015
grande distribution européenne et régional et (iv) l’amélioration des pour régler la crise de la mouche
les producteurs d’Amérique latine. conditions de vie des travailleurs et de la mangue, à l’origine de plu-
Les quantités annuelles exportées la préservation de l’environnement. sieurs interceptions de containers
ont ainsi été divisées par 10. Un appui à la mangue se fait à dans l’espace européen, dues à
La banane ivoirienne bénéficie travers un programme de 6,3 mil- la présence d’œufs ou larves de
de l’aide de l’UE depuis près de lions d’euros sur la période 2010- mouches pouvant potentiellement
20 ans. Actuellement un finance- 2019 pour l’ensemble des pays infester les plantations de fruits
ment de 44,75 millions d’euros sur d’Afrique, des Caraïbes et du Paci- européennes.
la période 2013-2017 à travers le fique (ACP). Ce programme vise
l’adéquation des produits agricoles
aux exigences sanitaire et phyto-
sanitaire européennes et interna-
tionales. Les résultats attendus
pour la mangue ivoirienne sont
notamment (i) l’amélioration des
L’ a c c o r d d e p a r t e n a r i a t é c o n o m i q u e e n t r e l ’ A f r i q u e d e l ’ O u e s t e t l ’ U n i o n E u r o p é e n n e / O p p o r t u n i t é s p o u r l a f i l i è r e Fr u i t i è r e e n C ô t e d ’ I v o i r e
République de Côte d’Ivoire
Union - Discipline - Travail
L
e manioc, considéré par la FAO turées. En outre, en dépit de son potentiel
comme la « culture du XXIe siècle», de développement socio-économique réel
connaît une demande croissante en termes de sécurité alimentaire et d’em-
sur le marché régional et international. plois des femmes et des jeunes, la filière
Les produits dérivés utilisés dans l’alimenta- est sous-exploitée et les exportations
tion humaine et animale et, dans une moindre demeurent marginales.
mesure, dans l’industrie agroalimentaire.
En vue d’accroître sa présence sur les mar-
En Europe ou en Amérique du Nord, la de- chés extérieurs, notamment ceux très rému-
mande en amidon est en augmentation nérateurs d’Europe et d’Amérique du Nord,
constante en raison de son utilisation polyva- la filière se doit de relever plusieurs défis :
lente comme matière première dans les in- (i) la faiblesse des rendements, (ii) l'insuffi-
dustries agroalimentaire, textile, pharmaceu- sance des boutures, (iii) les difficultés d’ac-
tique, du papier et du biocarburant. Avec un cès aux variétés améliorées, (iv) le niveau
accroissement sur la période 2012-2014 de élevé des pertes post-récoltes (v) le faible
76% (Source : Conseil National des Expor- niveau de mécanisation, (vi) le coût élevé
tations de Côte d’Ivoire), le manioc constitue des intrants (notamment les emballages),
la deuxième production vivrière de Côte du transport et de la certification pour les
d’Ivoire en volume après l’igname. La Côte entreprises exportatrices, (vii) les difficultés
d’Ivoire est le 5ème producteur de manioc de d’accès au financement, (viii) les normes et
la CEDEAO. standards de qualité et (ix) l’absence de stra-
tégie marketing pour le manioc et ses dérivés
Le niveau d’organisation des acteurs avec comme conséquence une labellisation
est globalement faible. Malgré l’existence insuffisante des produits ivoiriens.
d’associations de commerçantes bien struc-
L
a culture du manioc est manioc et attiéké frais). Les reve-
pratiquée dans l’en- nus à l’export sont de 1.3 milliard
semble du pays, princi- de FCFA en 2012 et de 686 mil-
palement en association avec lions de FCFA en 2013 (Source :
d’autres cultures. Les superficies Conseil National des Exportations
occupées sont en augmentation de Côte d’Ivoire).
et sont passées de 308.791 hec-
tares en 2006 à 352.618 hectares Le manioc constitue un bassin
en 2011. d’emplois important pour les
femmes qui représentent envi-
Cependant, sur la même période, ducteurs mondiaux qui oscillent ron 90 % des travailleurs dans
les rendements des variétés tra- entre 20 à 25 tonnes/ha. la production. Les femmes inter-
ditionnelles ont baissé au cours viennent très souvent dans le
des dernières années (7,7 tonnes/ Néanmoins, le niveau global de secteur à titre individuel, mais de
ha en 2008 à 6,7 tonnes/ha en production est en pleine crois- nombreuses coopératives de pro-
2011) (Source : Conseil National sance et est passé,sur la période ductrices et de transformatrices
des Exportations de Côte d’Ivoire) 2012-2014, de 2.4 à 4.2 millions existent.
et sont nettement en deçà de la de tonnes. Le volume exporté en
moyenne régionale (9,6 tonnes/ 2013 est d’environ 7.185 tonnes
ha) et de ceux des premiers pro- (racines de manioc, semoule de
Union Européenne
Une stratégie étatique axée sur la sécurité alimentaire et une meilleure
intégration de l’agriculture aux chaînes de valeur mondiale
L
a Côte d’Ivoire ambi- teurs, tout en assurant la sécuritaire alimentaire.
tionne de passer à un
taux de transformation L’atteinte de ces objectifs passe par l’améliora-
industrielle de la production tion:
locale de 25% en 2020 à 50% 1) de la gouvernance du secteur agricole;
en 2025. 2) de la productivité et de l’environnement du secteur
agricole;
Le pays dispose d’une marge 3) de la souveraineté alimentaire et de la résilience
de progression en termes des populations et
d’implantation sur ses principaux marchés d’ex- 4) des conditions de vie des populations.
portation:
• Europe; Elle passe aussi par la poursuite des soutiens aux
• Amérique du Nord; plantations de manioc par les organismes nationaux
• Afrique. (FIRCA, CNRA, etc.), ainsi que les multinationales et
les partenaires techniques et financiers (Mars, Nest-
Dans cette optique, le Plan National de Développe- lé, FIDA, Banque Mondiale, BOAD etc.)
ment (PND) 2016-2020 vise à renforcer le rôle de la
filière manioc dans la dynamique de l’économie en
établissant un lien fort entre l’agriculture, l’agrobusi-
ness et l’industrie dans le cadre de la marche de la
Côte d’Ivoire vers l’émergence.
L
’industrie thonière joue un rôle d’avitaillement du port de pêche d’Abidjan,
important dans l’économie halieu- premier port thonier d’Afrique, par lequel
tique ivoirienne en contribuant à transitent annuellement plus de 270.000
rééquilibrer une balance commerciale for- tonnes de thon. L'environnement est de
tement déficitaire en matière halieutique plus en plus compétitif au niveau régional
du fait des importations massives de pois- en termes notamment d’accès à la matière
son destinés à couvrir les besoins en pro- première en raison du nombre croissant
téines de la population ivoirienne. L’indus- de conserveries en Afrique de l’Ouest. Au
trie de transformation du thon compte trois niveau international, elle fait face à une
conserveries (SCODI, PFCI et AIRONE) concurrence forte des pays asiatiques et
d’une capacité de traitement de thons de latino-américains sur le marché de l’Union
l’ordre de 110.000 tonnes par an, avec une européenne, en dépit d’un bilan carbone
utilisation moyenne en deçà de 50% de- meilleur à celui de ses concurrents. Les
puis 2005. La Côte d’Ivoire ayant conclu un opérateurs économiques de la filière
accord de pêche avec l’Union européenne, doivent relever les défis suivants : (i) l’ac-
les navires de l’Union européenne (18 en cès à la matière première, (ii) la multiplicité
2014) bénéficient d’un accès privilégié aux de normes en fonction des clients, (iii) la
eaux ivoiriennes. Le tonnage annuel pré- baisse de compétitivité en raison des mo-
levé par bateau est de l’ordre de 1.000 à dalités de mise en œuvre du régime franc
2.000 tonnes (1.100 en 2014) sur lesquels applicable aux conserveries ivoiriennes,
est acquittée une redevance de 35 euros (iv) la difficulté de conquête d’autres mar-
par tonne pêchée. chés en raison de leurs obligations au titre
La filière bénéficie des infrastructures du régime franc.
de débarquement, de transbordement et
L
a filière thonière contribue de façon conséquente à la formation du PIB au niveau halieutique et à
l’insertion socio-économique des populations, en particulier des femmes, ceci en dépit de la baisse des
quantités de thons sur la période 2010-2014.
Les principaux indicateurs sont les suivants :
Production nationale
21.824 tonnes dont plus de 90% de la produc-
Quantité 2014
tion exportée dans l’UE
Chiffre d’affaires 2014 Environ 75 milliards de FCFA
Capacité annuelle de traitement des conserve-
110.000 tonnes
ries
Capacité moyenne utilisée
Avant 2005 90%
Depuis 2005 48%
Emplois
3.000 (dont environ 80% de femmes) faisant
Directs
vivre environ 15.000 personnes
Indirects 40.000
Union Européenne
Une volonté de l’Etat de renforcer le positionnement de la filière thonière sur
le marché de l’Union européenne
L
a vision de l’Etat de Côte passer sa contribution au PIB à thonière nationale dans le cadre
d’Ivoire est contenue dans 6% en 2020 contre 2% actuelle- du partenariat public-privé.
le Plan National de Déve- ment. En matière thonière, la mise
loppement (PND) 2016-2020 qui en œuvre de cette vision étatique
se fonde sur le Plan Stratégique passe de manière globale par une
de Développement de l’Elevage, amélioration du positionnement
de la Pêche et de l’Aquaculture de la filière sur son marché de
(PSDEPA 2014-2020). L’impact prédilection qu’est l’Union euro-
global attendu de la mise en péenne. De manière spécifique,
œuvre du PSDEPA est de faire la mise en œuvre de la vision de
du secteur des ressources ani- l’Etat passe par (i) l’amélioration
males et halieutiques une source de la productivité des conserve-
de croissance durable et de créa- ries, (ii) l’élimination des barrières
tion d’emplois, afin de réduire non tarifaires, (iii) le renforcement
l’extrême pauvreté et la faim en du dispositif de contrôle qualité et
Côte d’Ivoire. Ce qui doit faire (iv) le développement de la pêche
L
’UE est le plus développement de nouvelles techniques de pêches,
grand marché la lutte contre la pêche illégale.
mondial pour le Les navires de l’UE sont les principaux fournisseurs
thon. L’Équateur est de- des trois conserveries de thon d’Abidjan, apportant
venu un des principaux près de 70 % de leur matière première. Ils repré-
fournisseurs des grands sentent également la moitié des quantités transbor-
marchés. En France, le dées, fournissant environ 11.000 tonnes de poisson
principal fournisseur est devenu l’Espagne, grâce à au marché national.
la promotion fructueuse du thon en conserve haut de
gamme espagnol. La présence des navires de l’UE dans le port d’Abi-
djan génère des avantages économiques importants,
La plupart des produits sont vendus en conserve avec avec environ 21.000 personnes qui dépendent de
seulement environ 4 % des importations de thon ven- la présence des flottes européennes. Dans le cadre
dues en tant que produit frais de qualité. de la mise en œuvre de sa Politique commune de la
pêche (PCP) réformée, l’UE prend des mesures pour
Le premier accord de pêche entre l’UE et la Côte mettre en œuvre des stratégies régionales en faveur
d’Ivoire a été conclu en 1990. L’accord actuel court de la pêche au thon dans les zones de pêche dans
jusqu’en 2018. Ces accords autorisent l'exercice de lesquelles sa flotte est active.
la pêche dans les eaux ivoiriennes par des navires de
l'UE provenant principalement d'Espagne, de France
et du Portugal. Il fait partie du réseau des accords sur
la pêche au thon en Afrique de l'Ouest.
L
a filière avicole ivoirienne se profes- • le Collège des revendeurs de produits
sionnalise de plus en plus en vue de avicoles qui regroupe les revendeurs de
favoriser la durabilité de la filière, d’ac- volaille et d’œufs de consommation.
croître les revenus des acteurs et de veiller à En 2014, la filière avicole ivoirienne couvre
la sécurité alimentaire des consommateurs. 100% des besoins nationaux de consomma-
Les réformes entreprises et l’émergence du tion en œufs et à plus de 96% ceux en viande
secteur privé dans la filière ont conduit à la de volailles. Toutefois, dans son objectif d’ac-
mise en place en 1995 de l’Interprofession croître la contribution de la filière au PIB, la
Avicole Ivoirienne (IPRAVI) qui est composé filière est confrontée aux défis suivants : (i) la
de trois collèges : disponibilité et le coût élevé des intrants tels
• le Collège des producteurs qui regroupe que le maïs, (ii)la difficulté d’accès au finan-
les éleveurs de poulets de chair et les cement pour l’exploitation et la mise en œuvre
producteurs d’œufs de consommation ; du Plan Stratégique de Relance de l’Avicul-
• le Collège des agro-industriels qui com- ture (PSRA), (iii) la difficulté d’accès à des
prend les accouveurs, les fabricants espaces du fait de la pression foncière et (iv)
d’aliment de volaille, les abattoirs et les la faiblesse du niveau de formation de nom-
centres de conditionnement d’œufs ; breux acteurs.
L
La filière avicole, une source a filière avicole est en pleine crois-
de croissance durable et de sance avec une augmentation sur la
période 2000 à 2014 d’environ 19%
lutte contre la pauvreté de la production de poussins d’un jour et
Produits Unité 2000 2014 Evolution en d’environ 46% de la production d’œufs et un
chiffre d’affaires global de la filière d’environ
pourcentage
L
Poulet de chair FCFA/kg vif 1000 1353 74% a filière a une forte dépendance en
Poule de réforme FCFA/kg vif 1350 1681 80% matière d’intrants vis-à-vis de l’Union
Plateau d’œufs FCFA/kg vif 1200 1791 67% européenne (UE). En effet, ses cinq
Prix de vente au consommateur
premiers fournisseurs en matière de poussins
Poulet de chair FCFA/kg vif 1250 1848 67%
d’un jour sont des pays de l’UE et deux pays
Poule de réforme FCFA/kg vif 1402 1831 76%
de l’UE font partie de ses cinq premiers four-
Plateau d’œufs FCFA/kg vif 1300 2146 60%
nisseurs en matière d’œufs à couver avec le
Consommation/habitant/an
Brésil, le Maroc et le Sénégal. Par ailleurs, les
Viande de volailles modernes locales Kg/hab/an 0,53 1,96 27%
pays de l’Union européenne font partie de ses
Viande de volailles modernes importées Kg/hab/an 0,17 0,04 -23%
principaux fournisseurs en ce qui concerne
Œufs de consommation Kg/hab/an 29 46 63%
les provendes et matières premières pour l'ali-
Source : IPRAVI
mentation animale.
Union Européenne
Une volonté de l’Etat de Côte d’Ivoire de faire de la filière avicole un pilier de
la sécurité alimentaire
L
a Côte d’Ivoire s’est doté d’un Plan Stratégique de Développement
de l’Elevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PSDEPA 2014-2020)
qui a servi de base à l’élaboration du Plan National de Développe-
ment (PND) 2016-2020.
L’impact global attendu de la mise en œuvre de ces deux plans est de
faire dusecteur des ressources animales et halieutiques une source de
croissance durable et de création d’emplois, afin de réduire l’extrême
pauvreté et la faim en Côte d’Ivoire. Sa contribution au PIB doit passer de
2% actuellement à 6% en 2020.
La mise en œuvre de cette volonté de l’Etat de développer le secteur
avicole passe par :
L
’agriculture, y compris l’éle- à réduire la pression foncière. poulets congelés originaires de
vage, constitue un secteur Par ailleurs, la volonté de l’Etat l’UE.
de concentration tradition- de Côte d’Ivoire de promouvoir
nellement soutenue par l’UE no-
tamment dans le cadre des fonds
alloués au titre du Fonds Euro-
péen de Développement (FED) à
travers les programmes indicatifs
nationaux (PIN) successifs. On
peut citer la lutte contre les épi-
zooties, notamment la prévention
de la grippe aviaire avec comme
objectif l’assistance au Gouver-
nement dans la mise en place ra-
pide de mesures de prévention et
de contrôle de l’influenza aviaire
hautement pathogène. On peut
également citer, au titre du PIN
2014-2020 (11ème FED), la déli-