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Le FIRCA a perçu les enjeux et les défis qui se présentent aux Filières Fruitières. C’est
pourquoi, dès 2007, il a entamé l’exécution des activités avec les Filières Fruitières.
Les actions initiées avec ces filières devraient contribuer à l’amélioration de la qua-
lité des productions pour une meilleure implantation dans les marchés existants et la
conquête de nouveaux débouchés.
Cependant, beaucoup d’efforts restent à fournir pour atteindre les résultats ambitieux
que l’ensemble des acteurs attend de ses vœux.
Ces efforts sont techniques, avec la réalisation des projets relatifs à la sécurité sani-
taire des produits exportés et à la mise au point de produits transformés. Ces efforts
sont aussi commerciaux, avec la consolidation des marchés existants et le développe-
ment de nouveaux marchés. Ces efforts sont enfin financiers, avec la mobilisation de
ressources plus importantes pour le financement des programmes élaborés de façon
participative et consensuelle.
Face à l’importance des enjeux et des challenges qui attendent les Filières Fruitières,
la solidarité et la cohésion des acteurs s’avèrent indispensables, car, « comme une
seule personne ne peut construire un village, un seul doigt ne peut soulever le bâton »
Le FIRCA, pour sa part, apportera sa contribution aux réflexions et surtout aux actions
pertinentes de développement des Filières Fruitières. La récompense de nos efforts
conjugués sera l’amélioration quantitative et qualitative des exportations, la valorisa-
tion des produits et sous-produits de la mangue, de l’ananas et de la banane (pour
ne citer que ceux-là), avec comme corollaire, l’augmentation sensible des revenus des
producteurs et exportateurs.
Les défis futurs pour les producteurs sont d’améliorer qui assurent 50 % des exportations.
rapidement le niveau de leur technicité, afin:
Cependant, depuis quelques années, la Filière Ananas tra-
md’augmenter la qualité globale des mangues
md’améliorer les rendements et la productivité des verse des moments difficiles. Déjà éprouvée par la crise so-
vergers par la maîtrise de la culture et des différents cio politique du pays, la filière est confrontée à d’énormes
ravageurs et parasites. problèmes tels que la baisse du prix d’achat des fruits, le
mde baisser le coût de production. manque de financement des exploitations, l’augmentation
du coût du fret et des facteurs de production etc.
La Filière Banane est représentée par deux organisa-
tions professionnelles : l’Organisation Centrale des De 200 000 tonnes en 2001 à environ 35 000 tonnes en
Producteurs Exportateurs d’Ananas et de Banane 2012, la production de l’ananas est en constante régres-
(OCAB) et l’Organisation des Producteurs-Expor- sion depuis 2001 à cause de l’apparition de nouvelles
tateurs de Bananes, Ananas, de Mangues et autres variétés développées par les pays latino-américains.
Fruits de Côte d’Ivoire (OBAM-CI). La variété d’ananas Cayenne lisse traditionnellement et
majoritairement exportée par la Côte d’Ivoire subit des
A) PRESENTATION DES FILIERES FRUITIERES revers face aux variétés latino-américaines ayant plus de
côte auprès des consommateurs européens. Aujourd’hui,
Filière Ananas la filière doit faire face à la chute de sa production et à la
Constituant une source de diversification intéressante des perte de ses parts de marché en Europe.
exportations agricoles, le Gouvernement ivoirien a donné Zones de production
une impulsion à cette culture à travers divers plans d’aide Les zones traditionnelles de production de l’ananas sont :
au cours des années 70, au point où, l’origine Côte Bonoua, Dabou et Tiassalé
d’Ivoire représentait, en 1986, avec 175.000 tonnes, 97
% du marché européen. Les exportations
L’ananas occupe entre 15 000 et 16 000 ha dont 5 000 Les exportations représentent, en 2013, environ 30 000
ha récoltés annuellement. Il est produit par environs 2500 tonnes. Elles sont essentiellement destinées au marché euro-
petits planteurs généralement affiliés à des structures coo- péen.
pératives et par quelques grosses plantations industrielles
Les zones de production de la banane sont : Azaguié, Korhogo, Ferké et Sinématiali, qui abritent les plus
Agboville, Aboisso, Abengourou et Tiassalé importants centres de conditionnement, sont aussi les 3
principales zones de production de la quasi-totalité des
Filière Mangue mangues exportées.
Troisième fruit exporté par la Côte d’Ivoire après l’ananas
et la banane, la mangue est la dernière venue au sein de
• elaboer la carte sanitaire de la bananeraie ivoirienne tion des pesticides et (ii) à se conformer à la réglementation
du marché européen en matière d’utilisation des pesticides.
• connaitre les maladies et parasites en fonction des
120 techniciens phytosanitaires des plantations de ba-
zones de production
nane dessert ont été formés à une meilleure connaissance
• determiner l’importance des maladies et des parasites et à la bonne maîtrise des normes de traitement ainsi
par zone de production que les effets néfastes des pesticides sur les utilisateurs,
l’environnement et le consommateur
Incidence des mouches des fruits sur la banane dessert
Le but de ce projet est d’avoir une meilleure connaissance
Filière Mangue
de l’incidence des mouches des fruits en culture de ba-
Recherche Appliquée
nane dessert dans chaque zone de production
Tests pour l’homologation de cinq pesticides en culture de
L’importance de la menace des mouches des fruits sur la
mangue en Côte d’Ivoire.
culture de la banane dessert a été évaluée.
Le but de ce projet est de mettre à la disposition des
Le catalogue des mouches identifiées dans la bananeraie producteurs de la Filière Mangue des pesticides efficaces
ivoirienne a été réalisé. pour lutter contre les maladies et les parasites du man-
Formations guier.
Quatre (4) molécules efficaces contre les ennemis de la
Formation des producteurs de banane dessert à la mé- mangue dont 2 insecticides (Proteus 170O’TEQ et Pyrical
thode de lutte sur avertissement contre le charançon noir 480 EC) et 2 fongicides (Mirage 480 EC et Callomil plus
Formation de mise à niveau des techniciens des planta- 72 WP) ont été homologués et mis à la disposition des
tions de banane dessert à la méthode de lutte contre la producteurs de mangue depuis octobre 2010.
cercosporiose sur avertissement biologique
Ces deux projets ci-dessus mentionnés avaient pour objec- Appui aux OPA
tifs d’apprendre aux producteurs de banane les methodes
de lutte sur avertissement contre la cercosporiose et le cha- Appui à l’organisation des producteurs de mangues en coopé-
rançon noir du bananier. ratives
Plus de 80 techniciens des plantations de banane dessert Le projet a pour objectif général de susciter l’émergence de coo-
ont été formés à une meilleure connaissance des méthodes pératives de producteurs de mangue modernes bien structurées,
de lutte par avertissement biologique pour déclencher ou dotées de tous les organes adaptés selon les textes en vigueur
non un traitement contre la cercosporiose et le charançon et rendant des services aux membres, notamment en matière
noir du bananier de production, de commercialisation et de transformation de la
mangue fraîche.
Formations documentées sur les techniques de lutte contre Cet appui a permis la mise en place de 6 coopératives de pro-
les maladies et parasites du bananier. ducteurs de mangue dans les départements d’Odienné, Korho-
Ces formations ont pour objectifs (i) d’approfondir les go, Boundiali, Sinématiali, Ferkessédougou et Tengréla.
connaissances des producteurs en matière de lutte contre les
principaux ennemis du bananier, (ii) de permettre aux pro- Renforcement des capacités des six coopératives de pro-
ducteurs de disposer d’outils nécessaires pour reconnaitre ducteurs de mangue des régions des Savanes et du Den-
les symptômes des maladies et des parasites du bananier et guelé
de (iii) connaitre les principales techniques et les moyens de L’objectif de l’assistance aux six coopératives de produc-
lutte contre les maladies et les parasites du bananier teurs de mangues à travers le renforcement des capaci-
Plus de 80 techniciens des plantations de banane dessert tés de leurs organes dirigeantes vise à la consolidation
ont été formés aux techniques de lutte contre les maladies et structurelle et à la pérennisation des activités des-dites
les parasites du bananier. coopératives.
Les 6 coopératives de producteurs de mangue mis en
Formation des producteurs à la bonne utilisation des pes- place dans les départements d’Odienné, Korhogo, Boun-
ticides diali, Sinématiali, Ferkessédougou et Tengréla ont été
Le but de cette formation est de (i) apprendre aux produc- formés à l’esprit coopératif, à la comptabilité simplifiée,
teurs de banane les bonnes pratiques en matière d’utilisa- à l’élaboration d’un plan de campagne etc.
Etudes Faso).
• Des types de sous-produits de la mangue pouvant faire
Etude diagnostique de l’état sanitaire du verger manguier l’objet de valorisation en Côte d’Ivoire (nectar, confiture,
et les acquis de la recherche agronomique sur la lutte mangue séchée, etc.) ainsi que leurs potentiels marchés
intégrée contre les mouches des fruits et la cochenille fari-
neuse du manguier en Côte d’Ivoire. Elaboration d’un répertoire de technologies et de procé-
Cette étude diagnostique a pour objectif de faire l’état des dés de transformation de la mangue
lieux de la situation sanitaire du verger manguier ainsi 500 exemplaires du répertoire de technologies et de pro-
que les acquis scientifiques en matière de lutte contre les cédés de transformation de la mangue ont été diffusés.
mouches des fruits et la cochenille farineuse du manguier
en Côte d’Ivoire. Filière Papaye
L’étude a conduit à l’identification des principales mala-
dies et parasite du verger manguier ainsi qu’à la détermi- Recherche Appliquée
nation des principales actions à conduire dans le cadre de Elaboration de la carte sanitaire de la virose du papayer
la lutte contre les ennemis du manguier Cette étude a pour but de connaitre la situation sanitaire
du verger papayer en Côte d’Ivoire et d’établir la carte
Appui à la mise au point de sous-produits de la mangue. sanitaire de la virose du papayer.
La mise en œuvre de ce projet a pour (i) but d’accompa- L’état sanitaire du papayer des différentes zone de pro-
gner la filière à la valorisation des mangues non expor- duction a été etabli ainsi que la carte sanitaire de la vi-
tées, (ii) contribuer à l’amélioration du revenu des produc- rose du papayer.
teurs et (iii) susciter la création de PME de transformation
de la mangue. Formation
Cette action a conduit aux recensemment :
• Des sous produits de la mangue existant en Côte Formations documentées sur les techniques de lutte contre
d’Ivoire et dans la sous-région (Mali, Sénégal, Burkina les maladies et les parasites du papayer.
Ce projet de formation vise à (i) mettre à la disposition
Pour chaque spéculation, en fonction des ressources dis- Face aux enjeux du marché international, il est impératif
ponibles, le FIRCA poursuivra, en accord avec les acteurs pour le FIRCA et les Filières Fruitières de mobiliser plus
des Filières Fruitières, sa lancée dans la mise en oeuvre de ressources pour relever les défis futurs en matière de
des projets entamés depuis 2005. (i) production de fruits de bonne qualité respectueuse de
l’environnement, (ii) transformation locale des fruits et (iii)
Face à la mondialisation des économies, lescontraintes conquête de nouveaux marchés tels que les marchés sous
auxquelles les filières Ananas, Banane et Mangue régionaux.
doivent faire face sont multiples et multiformes.Ce sont
entre autres :
- la chute des prix des fruits exportés
- la farouche concurrence internationale
- la mise à marché des pays latino-américains de nou-
velles variétés d’ananas plus prisées par les consomma-
les coûts ou facteurs de productions sont Les produits tropicaux en Côte d’Ivoire Notre mot de fin est plutôt un vœu.
élevés. Cela pose des problèmes liés à la souffrent de la mauvaise conservation L’ivoirien sait produire, mais ne sait pas
recherche que nous devons résoudre. entrainant la perte de plus de 30 à conserver sa production, il ne sait pas
50% de la production. Ce n’est pas la transporter et ne sait pas la vendre.
l’OBAM-CI a exportée 8 000t de mangue normal ! Il nous faut trouver des solu- Il faut donc créer les conditions logis-
en 2013. C’est beaucoup, mais notre tions et nous l’avons trouvée. Dans un tiques pour transporter ces produits.
souci est d’exporter les produits dans les futur très proche, les paysans pourront
meilleures conditions. conserver et transporter leurs produits Nous avons une esquisse, parce que
dans les mêmes conditions que les nous allons produire des fruits tropi-
L’exploitation dans le nord va conduire à caux et légumes dans le nord, qui se-
grandes firmes.
l’installation des moyens de réfrigération ront acheminés sur Abidjan. Cet effort
et de conservation des produits dans les En Europe et ailleurs, la banane ivoi- devra être multiplié et le gouvernement
meilleures conditions. Les fruits seront rienne est très appréciée que toutes a trouvé une réponse à notre préoccu-
conservés dans des hangars réfrigérés les autres bananes, notamment celles pation.
pour ne plus enregistrer des pertes post d’Amérique Latine. Je le dis avec fierté
récoltes. Car 30 à 40% de la production car c’est une vérité. Malheureusement, En Côte d’ Ivoire, la vente de nos
de mangue ne sont pas commercialisables nous ne produisons pas autant que les produits se fait en vrac. Il faut mettre
après la récolte. pays latino-américains. Notre groupe fin à cette pratique. Si nous vendons
est le premier producteur exportateur nos produits par tas, on ne sait jamais
Les techniques modernes de production quel volume ou quantité de fruits ou
de banane en Afrique. Nos bananes
vont nous permettre de produire éga- légumes nous avons produit. Il faut que
sont très demandées sur le marché
lement des produits maraîchers toute l’ivoirien arrive à vendre ses produits
international et nous ne pouvons que
l’année. Il n’y aura pas de rupture de pro- au kilogramme. Le producteur ivoirien
nous en réjouir.
duction comme nous pouvons le constater sait produire mais n’a accès à aucun
actuellement.Ce sera une innovation en La mangue ivoirienne également est financement. Il s’autofinance et naturel-
matière de production et de distribution extrêmement recherchée en Europe. lement ses efforts n’en sont que réduits.
de légumes. C’est dommage qu’il y ait rupture
d’approvisionnement à certaines pé- Pour être grand planteur, il faut être très
3. Quel est l’impact des filières riche or l’ivoirien n’est pas très riche. Et
riodes de l’année. Les solutions n’ont
fruitières dans le développe- mon vœu est que le producteur ivoirien
pas encore été trouvées pour produire
ment (social, environnemental) ait absolument accès au crédit. J’es-
la mangue toute l’année. La recherche
des zones de productions ? père que des réponses seront trouvées
devrait mettre au point des variétés
permettant d’étaler la production sur à ces problématiques.
Nous voulons que nos efforts impactent
positivement la vie des paysans avec l’année.
lesquels nous travaillons. Ces efforts
5. Quel est le niveau de transfor-
sociaux sont portés sur la construc-
mation de nos produits ?
tion d’écoles, et de centres sanitaires.
Nous produisons dans les meilleures La transformation des produits, est un
conditions écologiques possibles. autre volet. Nous ne sommes pas des
Concernant l’environnement, notre transformateurs de produits. C’est tout
objectif est que le paysan qui s’as- une activité différente, une technolo-
socie à nous adopte nos techniques gie que nous ne maitrisons pas. Nous
culturales qui impliquent le respect de espérons qu’il y aura des personnes
l’environnement. Il n’y aura pas que qui se manifesteront pour pouvoir
les écoles, les centres de santé, etc. transformer nos produits parce que
mais nous inculquons une conscience tout n’est pas exporté. Je vous avoue
écologique à nos producteurs. que c’est un problème mais il y a des
intentions qui se manifestent pour
4. Comment se fait la commer-
créer des usines de transformations
cialisation des fruits tropicaux de
chez nous.
Côte d’Ivoire (marchés locaux,
régionaux et internationaux) ? 6. Mot de fin
Il ne reste plus que 3 producteurs de bananes au sein de l’OCAB qui sont des entreprises privées indépendantes qui font
environ 80 000t de bananes /an. Mais, malgré les vicissitudes, nous sommes présents dans la banane et nous essayons
de développer des produits tels que la papaye et les fruits de la passion. L’OCAB va bientôt intégrer en son sein des
producteurs de fruits et de légumes et également des transformateurs. A l’heure actuelle, nous avons des partenaires
étrangers venus des Antilles et de la Guadeloupe qui ont commencé à investir dans des plantations de bananes dans la
région de Tiassalé. Nous estimons que d’ici 1 à 2 ans, la production passera de 80 000t à 150 000t environ.
Nous sommes dans le domaine des fruits et légumes, chaque filière a ses contraintes. L’ananas est une culture difficile,
dont il faut suivre l’itinéraire technique. Et pour le faire, il faut avoir les ressources financières suffisantes.
La banane a connu également Elle peut affecter 40% des lots. d’exode rural, de vagabondage, de
des problèmes avec les différentes drogue à travers la création d’emploi
modifications intervenues dans la Un programme de lutte contre cette pour les jeunes.
réglementation de l’Union Européenne. maladie est mené actuellement dans
A l’époque, une licence était donnée certains pays (Burkina Faso, Mali, 4. Comment se fait le finance-
par l’Union Européenne et attribuait Sénégal). Si rien n’est fait d’ici ment au sein des filières ?
un quota à l’Etat de Côte d’Ivoire quelques années on trouvera très peu
de mangues exportables en Côte Les banques n’interviennent pas ou
qui le reversait à l’OCAB, et à son difficilement dans le financement des
tour le distribuait aux planteurs. d’Ivoire et dans la sous-région. Il faut
une véritable volonté politique pour activités agricoles particulièrement
La réglementation ayant changé, dans les Filières Fruitières. C’est le
les planteurs ont cessé d’être des mener la lutte contre ce ravageur.
planteur lui-même qui avec ses éco-
détenteurs de licence au profit des La papaye, est un produit très fragile nomies développe son exploitation. Il
importateurs. Le planteur était obligé dont les viroses affectent la qualité de faut donc qu’un système de finance-
d’acheter des licences auprès des production et les rendements. Son ex- ment soit mis en place pour aider les
importateurs européens qui n’avaient portation se faisait par voie aérienne planteurs et permettre de redynamiser
rien fait dans la production. Cela et cela était très coûteux. les Filières Fruitières.
devenait très couteux pour les
planteurs. L’Union Européenne a aussi La Filière Papaye a du potentiel car 5. Comment se fait la commer-
revu les normes de qualité qui sont très les marchés sont en forte croissance cialisation des fruits tropicaux de
couteuses pour les petits planteurs. au sein de la CEDEAO et sur le mar- Côte d’Ivoire (marchés locaux,
(Certification) ché Européen. régionaux et internationaux) ?
La mangue est une spéculation 3. Parlez-nous de l’économie des Les filières ne peuvent pas satisfaire à
très difficile au niveau de la filières fruitières (emplois créés elles seules tous les marchés même si
commercialisation car elle est produite et à venir, chiffres d’affaires par elle retrouve ses productions d’antan.
au nord, il faut des équipements secteurs, etc.) Cependant, elles suffiront largement
importants pour assurer la chaîne de pour couvrir le marché national, mais
froid. Pour pallier cela, les exportateurs Ce secteur compte pour 3% dans le il faut que le consommateur ivoirien
se sont organisés pour mettre en place PIB ivoirien, il fait 150 milliards de accepte d’acheter des produits de
un système qui garantit la pérennité revenus en termes de devises étran- qualité car cela a un coût. Les condi-
de la chaîne de froid depuis la mise gères. A l’époque, 5 000 opérateurs tions logistiques pour atteindre les
en conteneur, jusqu’à l’embarquement faisaient vivre 30 000 personnes sous- marchés internationaux (chambre
sur les navires à destination de traitantes dans les régions d’Azaguié, froide, emballages en carton…) tout
l’Europe. Il faut donc mettre les de Bonoua, de Tiassalé et de Dabou. en maintenant la qualité du produit
moyens pour pouvoir concurrencer et C’est un secteur pourvoyeur d’emplois reviennent chers aux producteurs.
emmener le consommateur européen à cause des différentes spécialités que
à se tourner vers nos produits. Si vous cela demande. D’ici l’année 2018, 6. Quel est le processus de fixa-
n’avez pas les moyens de réaliser des l’OCAB prévoit la création de 4 000 tion des prix dans les filières ?
campagnes publicitaires, de mener emplois directs dans les plantations
sans compter les emplois indirects Il existe une opacité au niveau de la
des actions de promotions puissantes,
qui seront créés dans le transport, la fixation des prix des fruits sur le mar-
vous disparaissez, ou vous venez en
mécanique et les différents métiers ché international. Les ventes fermes
2ème ou 3ème position après ceux
connexes qui gravitent autour des fi- n’existent pas au niveau des fruits et
qui se sont construits une notoriété sur
lière. Malgré les difficultés, la Filière légumes. Cela se fait au gré et au bon
le marché européen.
Fruitière reste un maillon important vouloir des chaînes de distribution
Un autre et grand problème touche la dans l’économie nationale. A titre commerciales (supermarché…). Les
culture de la mangue en Côte d’Ivoire d’exemple, la ville de Bonoua a connu prix suivent la tendance de l’approvi-
et dans la sous-région, c’est la piqure son essor d’antan avec la production sionnement des marchés (abondance
de la mouche des fruits (bactrocera), de l’ananas. C’est un secteur qui peut ou rareté du produit). Les acheteurs
qui affecte les productions de mangue. contribuer à régler les problèmes locaux de fruits sont les mêmes que
ceux d’outre-mer. Ils achètent aux 7. Quels sont les Perspectives 8. Mot de fin
plus bas auprès des paysans pour les des Filières Fruitières ?
revendre plus cher sur le marché et Nous gardons espoir et courage en
c’est le producteur qui en pâtit. Il faut Bien que la filière connait quelques espérant que le gouvernement mal-
la normalisation des filières, arrêter difficultés, nous faisons des proposi- gré toutes ses charges se penchera
de vendre en vrac mais plutôt passer tions et cherchons des financements. sur le cas des exploitants du secteur
par les chaînes de conditionnements La Confédération Générale des En- et mettra en place un programme
en carton et au kilo, et transformer les treprises de Côte d’Ivoire (CGECI) de relance de la Filière Fruitière. La
excédents (jus de fruits, confiture… suit le cas de nos filières, car nous transformation des fruits localement
etc), car ce sont les excédents qui sommes membres adhérents. Elle met doit faire l’aspect de réflexion au ni-
troublent le marché. en place des voies et moyens pour veau des décideurs. Car elle permet-
aider les filières. Nous faisons donc tra la création d’emploi et pourrait
La transformation des fruits peut se un recadrage et un toilettage des sta- apporter une valeur ajoutée aux fruits
faire sous plusieurs formes, jus de tuts, il nous faut aussi plus de cohé-
fruit, déshydratation des fruits, confi- sion, d’unité au sein de l’OCAB, afin
ture, purée, etc. avec une traçabilité de permettre à de nouveaux venus
du fruit pour obtenir des produits déri- d’adhérer et d’être plus fort, sur les
vés de qualité. marchés.
L’innovation technologique, on en parle de plus en plus dans tous les milieux. Mais que renferme
cette notion qui semble faire l’unanimité ? Innover, c’est réussir le pari de lancer de nouveaux
produits (l’iPod, la voiture hybride...), de nouveaux services (le Wi-Fi, le paiement par mobile...)
ou de nouvelles sources de matière première ou d’énergie (plastiques recyclés, géothermie...). Il
peut s’agir aussi de nouveaux modes d’organisation (le flux tendu...), de nouvelles méthodes (la
vente en ligne...) et procédés (la cuisson sous vide...). Pour faire court, on peut accepter que l’in-
novation, consiste à “intégrer le meilleur des connaissances dans un produit ou service créatif
qui permet d’aller plus loin dans la satisfaction des individus.” Quel que soit le domaine auquel
on applique le terme, une innovation est une nouveauté. C’est quelque chose qui tranche avec
ce qui était fait, pensé, dit, avant l’arrivé de cette innovation. C’est quelque chose qui n’était pas
fait, un niveau qui n’était pas atteint avant.
Etat des lieux restent aussi caractérisées par le des prix des produits agricoles.
de l’agriculture sous équipement, le faible accès
et besoin de au peu de ressources financières
technologies disponibles, notamment celles
L’accès très difficile au crédit,
innovantes dites à moyen et long terme, aux
conjugué à l’absence de
innovations technologiques et à
Si l’agriculture représente le financements à moyen et long
l’information sur les marchés. Dans
maillon principal de l’économie termes, limitent les capacités des
de telles conditions, ces exploitations
ivoirienne, elle s’inscrit encore exploitants agricoles qui ne peuvent
ont un niveau de productivité faible
essentiellement dans le cadre de de ce fait améliorer quantitativement
qui les place dans une situation de
petites exploitations familiales, sans et qualitativement leurs productions.
précarité et de survie. Intégrées
accès aux méthodes modernes de En outre, la faible rémunération
comme telles dans le marché
production. En effet, la production de leurs produits ne procure pas
mondial, à travers certains produits
agricole, animale et halieutique aux producteurs les ressources
de base (café, cacao, coton, huile
ainsi que les ressources humaines nécessaires pour vivre décemment
de palme, caoutchouc naturel,
qui font, entre autres, l’importance à fortiori pour investir, ce qui a des
banane, ananas, mangue, etc.), ces
du secteur agricole ivoirien, répercussions sur les ressources
exploitations ivoiriennes font face
reposent sur de petites exploitations naturelles. A ce tableau peu
à la concurrence des agricultures
familiales non spécialisées, peu reluisant, il faut ajouter l’insuffisance
beaucoup plus productives, et ce
capitalisées, et engagées dans la d’infrastructures socio-économiques
dans un environnement économique
pluri – activité aussi bien agricole en milieu rural qui rend les conditions
et technique caractérisé par la baisse
que non agricole. Ces exploitations de vie difficiles, limite les possibilités
(2) variétés améliorées de bananiers dans le cadre de la mise en œuvre du - Dans le domaine de la transformation
plantains à haut rendement, tolérantes à PPAAO/WAAPP concernant la Filière des produits
la cercosporiose, comparativement à la Porcine, une ferme d’amélioration
variété traditionnelle, à savoir le FHIA génétique a été installée à Azaguié. Les technologies dans le domaine Agro-
21 et le PITA 3, ainsi que deux variétés Les premières expérimentations sont en alimentaire sont essentiellement (i) la mise
de manioc, Bocou I et II. Le projet a cours, pour la production de géniteurs au point de techniques de transformation
aussi permis d’une part de renforcer les performants à mettre à la disposition des des produits bruts en d’autres produits
capacités techniques des producteurs éleveurs. plus fins et variés et (ii) la mise au
en matière de conduite de la culture point d’équipements de transformation
pure de bananiers plantains et d’autre En outre, l’environnement sanitaire de des produits. Les productions fruitières
part de diffuser une (1) technologie de l’élevage porcin étant caractérisé par la ivoiriennes sont assez diversifiées et
multiplication végétative du plantain prévalence des pathologies enzootiques abondantes tout au long de l’année.
(MSD). courantes telles que les parasitoses Les productions exportées sont
internes et externes, les maladies constituées principalement de banane
Tous les tests conduits sur ces deux bactériennes et certaines maladies dessert, de l’ananas, de la papaye et
variétés de bananier et de manoic ont virales, qui ont entraîné de nombreuses du mangoustan. Plus de 100 000 t de
été concluant tant dans les laboratoires mortalités notamment avant et après mangues fraiches dont environ 10%
de la recherche, que sur le terrain. Les le sevrage des porcelets, le FIRCA a de la production sont exportés sur le
premiers régimes de bananes et de initié l’actualisation des programmes marché européen. Le reste des fruits est
tubercules de manioc sont déjà sortis de prophylaxie en élevage moderne déversé sur le marché local avec des
des plantations et font partie des mets de porcs en Côte d’Ivoire, dans le pertes oscillant autour de 30 à 40%,
des populations ivoiriennes. cadre de la mise en œuvre des activités le plus souvent liées à de nombreux
du PPAAO/WAAPP ( phase 1.b). Ce facteurs biologiques (bactéries,
-Production animale et halieutique travail a permis l’élaboration de fiches champignons) et physiques (chocs,
techniques qui vont servir à diffuser des empilement, etc.) de dégradation. Au
Les technologies développées en élevage
technologies de lutte ou de prévention regard de la persistance de l’incertitude
visent à résoudre les problèmes de
des pathologies majeures en élevage du marché international d’une part, et
santé, d’alimentation et d’amélioration
porcin en Côte d’Ivoire. pour juguler les nombreuses difficultés
génétique et ceux relatifs au pâturage
de conservation et de commercialisation
et à la gestion des troupeaux. Les plus Dans, le domaine de la pêche et des fruits, la transformation constitue la
adoptées sont les vaccins contre les de l’aquaculture, les technologies seule alternative crédible pour mieux
maladies infectieuses, celles relatives développées concernent la sélection valoriser les fruits en Côte d’Ivoire. La
à l’alimentation ont été timidement d’espèces productives et à haute valeur conservation de la mangue fraîche dans
adoptées tandis que les technologies commerciale, l’amélioration du fumage les meilleures conditions est onéreuse et
concernant l’amélioration génétique et du séchage et la gestion des étangs difficile en l’absence d’infrastructures
(insémination artificielle) balbutient aquacoles. appropriées (chaine de froid,
encore. Pour lever cette difficulté et
irradiation, etc.). La transformation
de la mangue fraîche apparait donc stocks ou la conduite des cultures et de producteurs et des opérateurs
comme une alternative pour réduire des troupeaux et (ii) le warrantage économiques, des outils simples et
les pertes post récolte et améliorer le qui est une technique de financement faciles d’application, susceptibles
revenu des producteurs. Pour faciliter la expérimentée avec succès dans d’apporter une plus value à l’ensemble
transformation de la mangue, le FIRCA certains pays. Le warrantage consiste, des acteurs de toute la chaîne de valeur
a inscrit dans son programme annuel pour les producteurs individuels ou les de production. Les contraintes qui
d’actions 2013 (PAA 2013), soutenu organisations de producteurs, à mettre pourraient survenir au cours de leur
par le Programme de Productivité en garantie leurs productions pour application peuvent sans doute, être
Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/ bénéficier d’un crédit qui finance une levées par la formation et l’encadrement
WAAPP), un projet de création d’unités activité génératrice de revenus pendant des acteurs des filières concernées. Ces
pilotes de transformation de la mangue la saison sèche. Une fois, le crédit techniques innovantes ont fait leurs
dans les coopératives de producteurs remboursé grâce aux bénéfices de cette preuves, cependant, il faut qu’elles
de mangue de Korhogo, Sinématiali, activité, la banque libère le stock de puissent, le plus largement possible,
Ferkessédougou, Boundiali, Tengréla vivres et l’OPA ou le paysan vend alors être mises au service de la population
et Odienné. Cette transformation tout ou partie de son stock qui a entre- agricole. Afin d’obtenir de meilleurs
contribuera à rallonger la vie des fruits, temps augmenté de valeur. L’argent de résultats, une synergie est nécessaire
à atténuer la détérioration des excédents la vente permet l’achat d’intrants pour la entre les innovations matérielles, les
de production, à créer de nombreux campagne suivante. Les Institutions de innovations de savoirs, et les pratiques et
emplois et par voie de conséquence, à Micro Finance (IMF) et les OPA portent compétences locales. Mais l’innovation
améliorer significativement les revenus une attention croissante au warrantage organisationnelle ou institutionnelle doit
des producteurs. Cette innovation permet aux producteurs également s’y intégrer pour former une
de bénéficier de plus en plus de ce dont stratégie d’ensemble, afin de booster
- Dans le domaine de la Gestion des ils ont le plus besoin pour investir, à l’agriculture ivoirienne et la rendre plus
Exploitations savoir le crédit qui leur est pratiquement compétitive.
inaccessible dans le contexte classique
Dans le domaine de la gestion des
des banques commerciales.
exploitations, on peut citer (i) le conseil
de gestion aux producteurs basé sur
Conclusion
les résultats techniques et économiques
(budgets) de l’exploitation. Le conseil Les technologies déjà développées,
porte sur l’équipement, la gestion des mettent à la disposition des coopératives
U ne trentaine de participants,
producteurs, chercheurs et
vulgarisateurs venus du
Nigeria, du Ghana, du Bénin,
du Sénégal, du Burkina Faso
Au cours de la visite des sites du
CNS-Plantain, situés au Sud et
au Centre de la Côte d’Ivoire, les
participants ont pu apprécier les
activités en cours, les résultats et
Avec un potentiel de production
de plus de 100 plants à partir
d’une souche ou d’un rejet de
banane plantain, les techniques
et de la Côte d’Ivoire ont pris les impacts du PPAAO/WAAPP. développées par le CNS-Plantain
une part active à ce Monitoring constituent une réponse à la
Tour consacré à la découverte A cet effet, 2 techniques de contrainte liée à l’insuffisance de
des acquis générés par le CNS- production de matériel végétal, matériel végétal de qualité.
Plantain. la technique de Multiplication
par Souche Décortiquée (MSD) Le CNS-Plantain a introduit
En effet, après 2 années de mise et la technique des Plants Issus en milieu paysan, 2 variétés
en œuvre des activités du CNS- des Fragments de tiges (PIF), de banane plantain (PITA 3
Plantain, d’importants résultats ont été présentées aux visiteurs. et FHIA 21) et la culture pure
ont été enregistrés sur l’ensemble Les visiteurs ont pu découvrir la de banane plantain comme
de la chaîne de valeurs. production à grande échelle de une pratique nouvelle dans le
plants sains de banane plantain. paysage agricole ivoirien. La
visite à un producteur de banane saison grâce à l’installation d’un farine de banane plantain. Aussi,
plantain a permis aux participants système d’irrigation. en parlant de la valorisation de la
d’apprécier le comportement banane plantain, une variété de
de ces 2 variétés et la conduite Cette technologie a le plus suscité mets confectionnés à partir de la
d’une activité de culture pure l’intérêt des pays participants farine de banane plantain a été
de banane plantain notamment qui ont compris que la banane dégustée par les participants qui
les itinéraires techniques, le plantain peut être cultivée en n’ont pas manqué d’exprimer leur
niveau de production, les coûts zone de savane avec le système satisfaction.
d’exploitation, la rentabilité de d’irrigation. Les visiteurs ont vu en
l’activité et les questions d’accès cette technologie une opportunité Au terme du monitoring tour, le
au marché. pour initier la culture de banane CNS-Plantain a été félicité par
La production de la banane plantain et/ou de mettre en place les participants. Des suggestions
plantain est marquée par une un dispositif de production de ont été faites en vue d’améliorer
période d’abondance qui s’étend banane de contre saison afin de la performance du CNS-Plantain.
d’Octobre à Mars et une période combler la période de pénurie Il s’agit, entre autres de
de pénurie d’Avril à Septembre. dans leurs pays respectifs. l’élaboration des fiches techniques
Des travaux ont été développés par des différentes technologies
le CNS-Plantain en collaboration L’association des cultures vivrières générées, du développement
avec les producteurs et leurs telles que le chou, le soja, etc à la de techniques pour le transport
organisations professionnelles, culture pure de banane plantain a des régimes de banane plantain
notamment l’Association pour été appréciée par les participants dans les meilleures conditions
le Développement des Cultures qui ont vu en cette technologie un et l’approfondissement de la
Vivrières de la Côte d’Ivoire moyen performant pour amener recherche sur la gestion de l’eau
(ADCVI) sur la culture de banane des producteurs à s’intéresser à la dans le cadre de l’irrigation.
plantain en contre saison avec un culture pure de banane plantain.
système d’irrigation pour rendre L’Unité de Coordination Technique
la banane plantain disponible Les solutions du CNS-Plantain et Fudiciaire du PPAAO/WAAPP a
à toutes les saisons de l’année. pour la conservation et la donné rendez-vous aux pays du
La visite de 2 sites dans 2 transformation de la banane PPAAO/WAAPP pour la prochaine
différentes zones agro-écologiques plantain ont été présentées aux édition du MonitoringTour du CNS-
respectivement dans la zone pays du PPAAO/WAAPP. Il Plantain en 2014.
forestière à Tiassalé et dans la s’agit des abris améliorés qui
zone de savane à M’Bahiakro permettent la conservation de la
a permis aux participants de banane plantain à l’état vert sur
découvrir la technologie de une période de 33 jours et de la
production du plantain en contre technologie de transformation de
U ne
de
Zouhounou,
10
vingtaine
producteurs,
de
membres
groupements
des localités d’Abronamoué,
distribuées aux producteurs dans
les zones propices à la culture.
résistent mieux aux maladies. La récolte et la pesée Des mets confectionnés, à partir de la farine de banane
des régimes issus des différentes variétés ont permis plantain, ont été dégustés par les apprenants du jour
aux producteurs de voir la différence significative entre qui ont été agréablement surpris par ces délices.
les variétés améliorées qui font plus de 10 kg contre 5
kg pour la variété locale. Il faut noter que les échanges ont été traduites en
langues locales (Agni et en Malinké) afin de permettre
Des échanges pertinents ont eu lieu autour des sujets aux participants de s’approprier les techniques
tels que la rentabilité de la production des rejets, agricoles.
l’élagage des feuilles, le coût du transport des plants
vers une parcelle et les raisons du choix des variétés Au terme de la rencontre d’échanges, les producteurs
améliorées. se sont engagés, par ailleurs, à faire la restitution
de la journée aux membres de leur groupement et
A l’issue des échanges, les producteurs ont été ont manifesté l’intérêt d’expérimenter ces nouvelles
convaincus que l’application effective des bonnes variétés dans leur localité.
techniques agricoles et l’adoption des nouvelles
variétés introduites améliorent significativement la
productivité.
B
mieux aux exigences réglemen-
ien qu’il existe des moyens En effet, les mauvaises conditions
taires des pays consommateurs.
agronomiques et biolo- de production, de récolte, d’éca-
Comme objectif, le projet vise à
giques pour le contrôle des bossage, de fermentation, de sé-
préserver l’accès au marché inter-
ravageurs et maladies, l’utilisation chage, d’emballage, de stockage
national des fèves de cacao pro-
de produits agro pharmaceu- ou d’entreposage et de transport
duites en Afrique, donc en Côte
tiques, encore appelés pesticides, déprécient la qualité du cacao.
d’Ivoire, à travers le renforcement
s’avère actuellement le moyen le Une telle situation compromet for-
de la capacité SPS, afin de pro-
plus efficace en raison de son ef- tement l’accès des fèves de cacao
duire du cacao de bonne qualité,
fet immédiat. Mais, le recours aux et des produits dérivés au marché
conforme aux réglementations et
pesticides n’est pas sans danger international. Face à cette situa-
législations internationales en vi-
pour les utilisateurs et les consom- tion, des actions sont engagées
gueur sur les résidus de pesticides
mateurs, surtout lorsque les pres- sur toute la chaîne de production
et autres substances nuisibles dans
criptions d’usage ne sont pas res- et de commercialisation pour
le cacao.
pectées. assurer une production durable
En Côte d’Ivoire, le Conseil du FIRCA se sont accordés pour assu- Les risques élevés de
Café-Cacao assure le finance- rer la formation des responsables contamination du cacao sur la
ment du Projet SPS Cacao Afri- clés de l’Administration sur les chaine de production dus à la
cain, conformément à la volonté problèmes liés aux pesticides. faible proportion de producteurs
du Gouvernement de développer ayant reçu une formation formelle
une économie cacaoyère durable Formation et transfert de tech- sur l’utilisation responsable
basée sur la réorganisation de la nologies et sécurisante des pesticides
production et l’amélioration de la représentent une menace réelle
productivité. La mise en œuvre du La formation des producteurs et pour la filière. Toutefois, une
projet, confiée au FIRCA en qua- des dirigeants de coopératives sur bonne utilisation des produits agro
lité d’organisme national d’exécu- les normes SPS dans le processus pharmaceutiques homologués,
tion, se fait, entre autre, à travers de production et de traitement du aux doses et périodes indiquées,
des contrats signés avec des par- cacao en Côte d’Ivoire, qui est une comme l’exigent les bonnes
tenaires. forme de transfert de technologies pratiques agricoles, permettra
aux producteurs, constitue un axe non seulement d’accroitre les
Ainsi, dans le cadre de la mise stratégique de la mise en œuvre rendements, mais aussi de
en œuvre de la Composante 2 du Projet SPS Cacao Africain dans réduire les niveaux de résidus
intitulée « Accroissement de la notre pays. Pour leur permettre de de pesticides dans les fèves de
capacité des parties prenantes s’impliquer entièrement dans ce cacao à des seuils acceptables.
à appliquer les Bonnes Pratiques projet dont ils sont les premiers De même que le respect des
Agricoles (BPA) et les Bonnes Pra- bénéficiaires, le renforcement de bonnes pratiques d’entreposage
tiques d’Entreposage (BPE) pour leurs capacités s’est avéré néces- assure déjà aux fèves de
un emploi rationnel des pesticides saire. Ainsi, l’ANADER a mis en cacao une meilleure qualité. La
», l’Agence Nationale d’Appui place des outils d’information et formation constitue le meilleur
au Développement Rural (ANA- de sensibilisation au village ainsi investissement pour l’acquisition
DER), est chargée d’assurer « la que dans les coopératives, qui ont des compétences techniques.
formation des producteurs et des permis de toucher directement et Les « Champs Ecole Paysan »
dirigeants de coopératives sur indirectement plus d’un millier de mis en œuvre par l’ANADER,
les normes SPS dans le processus personnes. De même, des outils ont permis de dispenser aux
de production et de traitement du de formation des producteurs au cacaoculteurs, des connaissances
cacao en Côte d’Ivoire». A ce champ tels que les Champs Ecole sur la gestion intégrée des
titre, cinq (05) zones pilotes ANA- Paysan (CEP) et les Parcelles de maladies du cacaoyer, les bonnes
DER ont été identifiées en 2013 Démonstration (PD), sont mis à pratiques de récolte et de post-
: Adzopé, Divo, Guiglo, Lakota contribution pour la formation sur récolte du cacao, ainsi que sur
et Vavoua ; et les activités ont la bonne application de produits l’utilisation raisonnée des produits
démarré depuis lors. agropharmaceutiques. agropharmaceutiques, dont ils se
sont entièrement appropriés.
Au niveau de la Composante 3 Ces formations s’étendent aux Concernant les responsables de
qui porte sur l’« Accroissement de opérations de traitement post- l’administration dont l’activité
la capacité institutionnelle natio- récolte : fermentation, séchage, a un lien avec les pesticides,
nale à suivre et faire appliquer ensachage et stockage bord la Coordination Nationale du
les normes SPS dans le secteur champ. Ainsi, les producteurs projet a organisé deux ateliers de
cacaoyer», la fédération régio- disposent de connaissance formation sur les problèmes liés
nale de l’industrie de la science technique pour produire du cacao aux pesticides. Le premier atelier
des plantes (CropLife Afrique et de bonne qualité. s’est tenu le 04 décembre 2013,
Moyen Orient), la Direction de et a vu la participation de 62
la Protection des Végétaux, du Gestion des Produits fonctionnaires responsables issus
Contrôle et de la Qualité (DPVCQ) phytosanitaires du Ministère de l’Agriculture,
du Ministère de l’Agriculture et le
L
a Côte d’Ivoire est le peser beaucoup de contraintes aussi bien du fait des moyens
premier producteur africain sur la filière dont la petitesse mis en œuvre que des approches
de noix de cajou avec des tailles des exploitations (1 utilisées.
une production d’environ 500 à 3 hectares), la faiblesse des
000 tonnes en 2013, pour une rendements (300 à 500 kg/ha L’anacarde, selon Dr.
superficie estimée à plus de 750 contre 800 Kg à 1 tonne à l’ha ANGNIMAN ACKAH Pierre,
000 ha. Cependant, selon M. dans certains pays), la diversité Directeur Exécutif du FIRCA, est
MALAMINE SANOGO, Directeur des itinéraires techniques, le non- l’une des rares filières qui n’a
Général du Conseil du Coton entretien des plantations, ainsi pas bénéficié d’encadrement
et de l’Anacarde, du fait de la que la baisse des rendements et rapproché. Ainsi, afin de garantir
vocation initiale de l’anacardier de la qualité des noix, etc. la durabilité de la culture, améliorer
de lutter contre l’avancée du la productivité et les revenus des
désert, aucune action coordonnée Pour améliorer la situation producteurs, le Gouvernement
n’a été entreprise pour la générale de la filière, des actions a décidé de mettre en place un
mise en place d’un dispositif ponctuelles et localisées ont été dispositif d’encadrement dédié à
d’accompagnement adéquat aux entreprises. Toutefois, l’impact la filière, à travers une convention
producteurs. Cette situation faisait de ces interventions reste limité cadre signée entre le Conseil
A
vec 1.500.000 tonnes de de coton d’être plus compétitifs? familiales du continent. Près de 25
fibres soit 6 % de la pro- C’est à cette problématique millions d’Africains tirent une part
duction mondiale, le coton que, les chercheurs et les importante de leurs ressources
africain occupe la 8ème place acteurs du coton, venus des de la Filière Coton», a indiqué.
mondiale. Culture essentiellement quatre coins du monde ont M. Cissoko qui a cependant
pluviale et soumise aux aléas durant trois jours, tenté de donner souligné que les effets de ces
climatiques, le coton africain, mal- réponse. changements climatiques se
gré une qualité indéniable, reste Selon M. Abdoulaye Salif manifestent essentiellement par :
moins compétitif sur le Cissoko, Président par intérim de l’augmentation de la température,
marché international, en rai- l’Association Cotonnière Africaine la baisse et l’irrégularité de la
son de la politique de subventions (A.C.A), le coton représente pour pluviométrie, la dégradation des
appliquée par les gouvernements l’Afrique un puissant instrument sols, la résurgence de ravageurs,
de certains gros pays producteurs d’amélioration des indicateurs la dégradation de la qualité
comme les Etats-Unis. macro-économiques et de lutte du coton. Il préconise donc un
contre l’insécurité alimentaire diagnostic d’ensemble de tous les
Face à cette situation, quelles et la pauvreté. «Il est l’une des pays africains producteurs, afin
solutions adopter pour permettre principales sources de revenus que l’objectif de faire passer la
aux pays africains producteurs des exploitations agricoles production actuelle de 1.500.000
tonnes de fibres à 5.000.000 Côte d’Ivoire et toutes les actions mier producteur et aussi le premier
de tonnes d’ici à 2022 soit une menées ailleurs en Afrique restent consommateur mondial du coton.
réalité. soumis à la maîtrise et à la gestion Elle détient à elle seule, 11,49 mil-
Au nom du Ministre de l’Agricul- efficiente du phénomène de chan- lions de tonnes de stocks sur une
ture, Président de ces 12ème jour- gement climatique. production de 26,838 millions de
nées de l’Association Cotonnière tonnes en 2012/2013 », a infor-
Africaine, le Préfet de la région Selon le conseiller technique du mé N’GOLO COULIBALY.
du Bélier, André Assoumou Ekpo- ministre de l’agriculture ivoirien,
non, a salué l’ACA dont le choix N’Golo Coulibaly, ces assises
s’est porté sur la Côte d’Ivoire visent à étudier la gestion ration- En marge de ces assises, deux
pour abriter cette rencontre d’inté- nelle du changement climatique sessions d’Assemblée Générale
rêt commun. Il a expliqué qu’en par les acteurs de la Filière Coton. Ordinaire et Extraordinaire, ont
Côte d’Ivoire, les efforts entamés D’autant plus que la production également été ténues, pour se
par le gouvernement pour rendre mondiale du coton enregistre une terminer par la mise en place du
la filière compétitive et amélio- baisse régulière n’ayant aucun im- nouveau bureau du Comité de di-
rer le revenu des producteurs de pact sur le prix du fait des stocks rection pour les 2 années à venir
coton, commencent à porter des importants conservés par les plus ,2014-2016, présidé par le Sou-
fruits. Toutefois, il a reconnu que gros pays producteurs qui ont à danais Mahieldin Ali Mohamed
l’impact de la mise en œuvre de leur actif, 70% de la production ABDALA.
la réforme sur la Filière Coton en mondiale. «La Chine est le pre-
A
u nombre de ces 72 agents,
qui ont été élevés dans
les trois ordres du mérite
agricole, figurent 19 administrateurs
et agents du Fonds Interprofessionnel
pour la Recherche et le Conseil
Agricoles (FIRCA). La distinction
de ceux-ci s’inscrit dans le cadre
de la commémoration du 10ème
anniversaire du FIRCA. Ce sont
3 administrateurs qui ont été faits
Commandeurs, 4 administrateurs
et membres du comité de direction
élevés au grade d’officiers et 11 faits
chevaliers dans l’Ordre du mérite
agricole.
les réformes des filières café-cacao et le pouvoir, résolu à s’appuyer sur le coles. La mise en œuvre de la loi sur
coton-anacarde, récemment, dont les privé et les Organisations profes- le foncier agricole qui a connu l’an
premiers résultats sont attendus cette sionnelles agricoles (OPA), pour la dernier une prorogation de 10 ans
année. relance du secteur agricole. sera accentuée en 2014, année qui
Aussi, les orientations stratégiques verra en outre la codification du sec-
pour 2014 consistent-elles à faire en Cette année, en plus des investisse- teur après l’élaboration et l’adoption
sorte que le secteur continue de jouer ments prévus par l’Etat, avec l’appui d’une loi, à cet effet.
un rôle important non seulement dans des Partenaires techniques et finan-
l’économie nationale, mais aussi au ciers (PTF), l’accent sera mis sur la
niveau social. «Toutes les réformes, coopération internationale entre ins-
toutes les réflexions visent cet objectif titutions étatiques et aussi entre struc-
», a-t-il assuré, rappelant que l’agricul- tures privées.
ture a souffert d’un manque d’investis-
sement pendant plus de 30 ans. Le ministre de l’Agriculture s’est enga-
gé à continuer les réformes, notam-
Ce qui est en train d’être corrigé par ment dans la revue des services agri-
L
a Côte d’Ivoire a participé à la le Conseil du coton et de l’ana- qui ont fait le déplacement à Paris.
51ème édition du Salon Inter- carde, le Fonds Interprofessionnel
national de l’Agriculture de pour la Recherche et le Conseil Le stand de la Côte d’Ivoire aux cou-
PARIS (SIA). Cette exposition a Agricoles (FIRCA), l’Agence Natio- leurs chatoyantes orange, blanc et
ouvert ses portes le samedi 22 nale d’Appui au Développement vert a été l’attrait principal du pavillon
février 2014 au Parc des Exposi- Rural (ANADER), la Chambre 7/3, grâce aux produits présentés
tions de la Porte de Versailles, en d’Agriculture, l’Association Inter- pour la dégustation (le chocolat et
France, au cours d’une cérémo- professionnelle de la filière Palmier le café chauds, le thé des Savanes,
nie officielle présidée par le prési- à Huile (AIPH), l’Organisation Cen- les frites de bananes plantain (alo-
dent français François Hollande. trale des Producteurs Exportateurs co), des cocktails de fruits frais, des
d’Ananas et Bananes (OCAB) ont amandes de cajou etc.), la musique
Pour 2014, en cohérence avec la po- participé activement à ce salon. diffusée et les danses traditionnelles
litique gouvernementale ivoirienne présentées durant toute la journée.
qui vise à repositionner la Côte La journée ivoirienne La diffusion du film institutionnel a
d’Ivoire sur l’échiquier international, tient toutes ses promesses permis au nombreux public de voir
la délégation ivoirienne a fondé sa un panorama du secteur agricole
participation au SIA sur le thème sui- Une journée ivoirienne a été orga- ivoirien et de ses grandes potenti-
vant: « La Côte d’Ivoire, en marche nisée le dimanche 23 février 2014. alités en matière d’investissement.
vers une Agriculture émergente ». Cette journée spéciale s’est tenue
en présence de MM. Mamadou La délégation ivoirienne a rendu des
En référence à ce thème, la Côte sangafowa COULIBALY, Ministre de visites de courtoisies aux autres délé-
d’Ivoire, a voulu mettre l’accent l’Agriculture, Kobenan KOUASSI gations africaines présentes au salon.
sur, la qualité des structures partici- ADJOUNAMI, Ministre des Res-
pantes, la qualité de ses produits et sources Animales et Halieutiques, Invité spécial du Ministère de
services et la qualité de son stand. SEM Charles GOMIS, ambassa- l’Agriculture, de l’Agroalimentaire
deur et de nombreuses personna- et de la forêt, le Ministre SAN-
A ce titre, le Conseil du café-cacao, lités du monde agricole ivoirien, GAFOWA COULIBALY a partagé
l’expérience de la Côte d’Ivoire d’Ivoire en France, SE Mme Denise attractif et lumineux, la Côte d’Ivoire
à l’occasion d’un panel sur l’agri- HOUPHOUET-BOIGNY, Représen- a enregistré sur toute la durée du
culture familiale le mercredi 26 tante de la Côte d’Ivoire auprès de salon plus de 20.000 visiteurs pro-
février 2014, au pavillon 4. l’UNESCO et plusieurs autres per- fessionnels et non professionnels.
La veille de ce jour, le mardi 25 sonnalités ivoiriennes et étrangères
février 2014, il a également ani- dont le Chef de Cabinet du Président Les produits présentés, notamment
mé, devant les investisseurs, une de la République, Monsieur Sidi : le café et le cacao en boissons
conférence essentiellement destinée Touré et le Conseiller spécial du pré- chaudes, en tablette et en liqueur, les
aux partenaires économiques euro- sident de la République du Gabon. ananas et les bananes en fruits frais
péens, sur la politique de relance et en cocktail, le thé des savanes et
agricole, à la salle 733 du Pavillon 7. Le processus de relance de l’agricul- la célèbre friture de banane plantain
ture, cheville ouvrière de l’économie communément appelée « alloco »,
Le Président de l’Assem- ivoirienne, est réellement entamé. ont fait l’objet d’une forte attraction.
blée Nationale au Salon Et la visite des autorités ivoiriennes
de l’Agriculture de Paris marque le soutien du Gouverne- Au delà de l’aspect gastrono-
ment aux côtés du Ministère de mique, la Côte d’Ivoire a marqué
Le Président de l’Assemblée Natio- l’Agriculture, qui prépare déjà le son passage à cette 51ème édi-
nale, Guillaume SORO Kigbafori, prochain Salon de l’Agriculture et tion du SIA, par une participation
a visité, le jeudi 27 février 2014, des Ressources Animales de Côte très active sur le plan scientifique.
le stand de la Côte d’Ivoire. Ac- d’Ivoire (SARA). Ce salon est prévu C’est un réel succès que le Minis-
compagné d’une forte délégation se tenir du 02 au 12 avril 2015 sur tère de l’Agriculture enregistre
comprenant plusieurs membres du les bords de la lagune Ebrié. C’est cette année. Progressivement,
Gouvernement dont le Ministre de un rendez-vous plein de promesses l’agriculture ivoirienne retrouve
l’Agriculture, Mamadou Sangafowa qui est annoncé à Abidjan en 2015 ses lettres de noblesse. Un signal
COULIBALY, et Monsieur Bruno qui annonce la relance effec-
KONE, Ministre de la Poste et des Plein succès pour la Côte d’Ivoire tive de l’économie ivoirienne.
Télécommunications de l’Information
et de la Communication, Porte-Pa- Le Salon International de l’Agri- La présence de la Côte d’Ivoire à cet
role du Gouvernement, le Président culture de Paris (SIA) a fermé important rendez-vous agricole inter-
de l’Assemblée Nationale est venu ses portes le dimanche 02 Mars national, est indéniablement un signal
apporter son soutien au comité 2014 à la Porte de Versailles. fort de repositionnement de notre
d’organisation représentant la Côte pays sur l’échiquier international.
d’Ivoire à ce salon. Etaient égale- La Côte d’Ivoire peut se féliciter de
ment de la délégation, SEM. Charles sa participation à ce grand ren-
GOMIS, Ambassadeur de Côte dez-vous agricole. Avec un stand
E
n 2012 le FIRCA et L’objectif de cet atelier était de Les marchés dits du carbone sont
l’APROMAC ont participé à familiariser les membres de l’IR- des marchés de négociation et
la Conférence annuelle sur RDB dont le FIRCA fait partie du d’échange de quotas d’émission
le caoutchouc et aux réunions de Conseil d’Administration, sur les de gaz à effet de serre (GES).
l’IRRDB en Inde. C’est au cours de aspects du marché du carbone, C’est une politique qui consiste
la réunion du comité des Directeurs ainsi que sur le déroulement des à faire payer à des émetteurs,
des instituts de recherche et des transactions sur ce marché. Les ex- le coût de la nuisance pour le
structures de développement perts commis à cette mission sont climat que constitue leur émission,
de l’IRRDB, que des ateliers de membres du Centre International selon le principe pollueur-payeur.
formation sur les marchés du sur l’Energie (IEC), un consortium Ce coût supplémentaire pour
carbone furent programmés en regroupant les Universités de les émetteurs doit les inciter à
Malaisie, en Côte d’Ivoire et en Queensland Australia (Australie) réduire leur émission de gaz,
Thaïlande. Newcastle (Angleterre) et Xstrata préjudiciable à l’agriculture en
Ltd (CANADA). raison des perturbations des
cycles de la pluviométrie, en autre entreprise) car ils pourront Les mécanismes de réduc-
réduisant leur consommation dès lors obtenir en échange des tion des émissions de gaz
d’énergie, ou en utilisant des crédits-carbone. Les crédits-car- à effet de serre
énergies renouvelables plutôt que bone ne sont ni plus, ni moins
des énergies fossiles. Ainsi, les que des crédits obtenus à chaque Le protocole de Kyoto pose les
marchés du carbone consistent tonne de CO2 qui n’est pas émise bases du marché du carbone,
à attribuer un prix aux droits à dans l’atmosphère grâce aux mais c’est réellement lors des
émettre des (GES) afin d’inciter mesures que l’on a pu prendre. conférences de Bonn et Mar-
des acteurs - États ou entreprises à Pour les entreprises qui n’arrivent rakech en juin et novembre 2001
réduire leurs propres émissions en pas à respecter leur quota, elles que les mécanismes de réduction
échangeant entre eux des « droits ont, grâce au marché carbone, la d’émissions de gaz à effet de
à polluer ». possibilité d’acheter des droits à serre sont mis en place. Plus préci-
polluer : elles peuvent ainsi aug- sément, trois mécanismes de flexi-
Le marché du carbone est une menter leur quota d’émission. bilité ont été créés :
bourse attractive qui pourrait
permettre aux filières agricoles Avènement du marché du - Le mécanisme des permis négo-
de capter des ressources carbone ciables : mécanisme visant à
additionnelles pour leur encourager l’amélioration des sys-
développement. Au niveau de la Les bases du marché du carbone tèmes de production les plus pol-
Filière Palmier à Huile ivoirienne, le sont apparues lors du protocole luants et les moins efficaces
groupe SIFCA, à travers PALMCI, de Kyoto le 11 septembre 1997.
a obtenu récemment un crédit C’est à ce moment là que la ré- - La mise en œuvre conjointe :
carbone sur 21 ans. duction des émissions de gaz mécanisme de financement de
à effet de serre a été chiffrée et projets visant à stocker le carbone
Dans la pratique, les acteurs enga- datée. Ainsi, il a été décidé que ou à réduire les émissions de gaz
gés dans un système d’échange la réduction globale devrait être à effet de serre. Ce mécanisme
de GES doivent acheter des quo- de 5,2% entre 2008 et 2012 concerne principalement le do-
tas supplémentaires s’ils polluent par rapport au niveau de 1990. maine industriel et forestier.
plus que leur plafond. Un « quota Certaines initiatives ont toutefois
» correspond généralement à été prises avant le protocole de - Le Mécanisme de Développe-
l’autorisation d’émettre une tonne Kyoto, notamment à l’échelle ré- ment Propre (MDP) : mécanisme
d’équivalent de dioxyde de car- gionale comme par exemple aux permettant aux pays occidentaux
bone (CO2) et constitue un éta- Etats-Unis en réaction aux pluies de réaliser leurs objectifs en inves-
lon communément accepté pour acides. Le protocole de Montréal tissant dans des projets de réduc-
les échanges. Un certain nombre du 16 Septembre 1987, concer- tion des émissions de gaz à effet
de marchés de quotas ont été mis nant principalement la réduction de serre dans les pays en voie de
en place à ce jour, notamment des substances visant à appauvrir développement.
deux : le marché de quota issu du la couche d’ozone, marque aussi
protocole de Kyoto appliqué aux les prémisses du marché carbone.
émissions de GES et le marché Quelles sont les ins-
européen d’échange de quotas Signé en 1997 et entré en vigueur tances de gestion des
de CO2. en 2005, le protocole de Kyoto, échanges de crédits-
prolongé en 2012, pose les bases carbone ?
Pour les entreprises qui respectent d’un marché international, à
déjà leur quota d’émission de gaz l’aide de mécanismes de flexibi- Au sein du marché du carbone,
à effet de serre (quota dépendant lité destinés à aider les 38 pays la monnaie d’échange est formée
des pays), le marché carbone les plus industrialisés du monde à par les crédits-carbone, ou encore
peut les pousser à faire davan- respecter leurs objectifs de réduc- CERs (Certified Emission Reduc-
tage d’efforts pour réduire leurs tion. tions). Ainsi, tout entrepreneur à
émissions (ou les émissions d’une l’initiative d’un projet entrant dans
le cadre du protocole de Kyoto, Les enjeux du marché du carbone d’Echange de Quotas d’Emissions
obtient des crédits-carbone. Si sont avant tout environnementaux. (SCEQE) constitue le seul outil
l’entrepreneur en question est La Convention-Cadre des Nations économique mis en place par l’UE
une entreprise européenne sou- Unies sur les Changements Clima- afin d’aider les pays européens
mise à des quotas, elle peut uti- tiques (CCNUCC) entend limiter à respecter leurs engagements
liser ces crédits comme « droit à la hausse moyenne de la tempé- nationaux.
polluer » et lui permettre ainsi de rature mondiale et a instauré une L’intérêt est également d’ordre
respecter son quota. Autrement, politique de réduction des émis- économique selon la Commission
l’entrepreneur peut passer par sions de GES dans cette optique. européenne, puisque les quotas
différents acteurs pour revendre Le protocole de Kyoto impose des sont échangeables, les réductions
ses crédits-carbone. Les intermé- obligations chiffrées aux pays si- d’émissions se font là où elles sont
diaires financiers sont principale- gnataires afin de mettre en œuvre les moins coûteuses. Le SCEQE
ment représentés par des banques la CCNUCC. L’Union européenne part du principe que la solution
spécialisées dans l’échange de et ses États membres se sont ainsi la plus rentable pour réduire les
crédits carbonne comme Orbeo engagés à réduire leurs émissions émissions de GES est d’attribuer
ou l’Umbrella Carbon Facility qui de GES de 8% au cours de la pé- un prix au carbone.
dépend de la Banque Mondiale. riode 2008-2012 et de 20% au
cours de la période 2013-2020,
Enjeux du marché du par rapport aux niveaux de 1990.
carbone par rapport à
l’énergie En l’absence d’une taxation car-
bone, le Système Communautaire
Les Acteurs majeurs des 31 pays participants au SCEQE sont ché leur optimisme, convaincus que la
Marchés du carbone inclus dans ce marché. Des secteurs formation et l’échange d’expérience
comme les bâtiments, les transports des uns et des autres, permettront aux
Les acteurs impliqués dans le marché (non aérien) ou les déchets ne sont filières agricoles et principalement
du carbone sont très divers : pays, ré- pas concernés par le SCEQE. aux Filières Hévéa et Palmier à Huile,
gions, entreprises, acteurs financiers, La présence du Directeur général du de tirer profit de leur contribution à la
bourses, entités de gestion et d’audit, groupe occidentale Agro-industrial du réduction des GES. Ils ont émis le vœu
ONG, etc. A titre indicatif, le SCEQE Guatemala, (la seule entreprise hévéi- de voir les acteurs saisir l’opportuni-
concerne actuellement près de 11 cole au monde à avoir actuellement té de développer ‘‘une task force’’,
000 installations fortement émettrices accès au marché du carbone) parmi pour faire face aux nombreuses cam-
de GES dans les secteurs de l’énergie, les experts venus partager leurs vi- pagnes de dénigrement dont sont
la production et la transformation des sions du marché du carbone avec les victimes les Filières Hévéa et Palmier
métaux ferreux, l’industrie minérale, producteurs agricoles ivoiriens, a sus- à Huile quant à leur impact supposé
la fabrication de pâte à papier, et la cité beaucoup d’espoirs. Le Directeur négatif sur l’environnement.
fabrication de papier et de carton. Exécutif du FIRCA et le Président de
Les vols aériens de la plupart des l’APROMAC, n’ont d’ailleurs pas ca-
E
n 2005, le nombre de plan- années, d’occuper environ 150 synthétique et autres plantes à
teurs d’hévéa s’élevait à 000 actifs. Il constitue un fort po- latex), qui en fait une matière pre-
16 500. A fin 2013, on en tentiel de résorption du chômage mière stratégique pour l’industrie
dénombre 123 000, repartis sur des jeunes et de réduction de la de la pneumatique et pour l’indus-
plus de 400 000 ha de plantation. pauvreté. En considérant que la trie médicale (gants et préservatifs
Or, un saigneur gère en moyenne taille moyenne des ménages en en latex). Le secteur a donc de
une superficie de 3 ha (en J3, fré- zone rurale est de 6 personnes, beaux jours devant lui.
quence de saignée communément le métier de saigneur pourra donc
utilisée en Côte d’Ivoire). permettre de subvenir aux besoins La saignée consiste à extraire le
de plus d’un million d’habitants. latex de l’hévéa présent dans des
Pour couvrir les 165 000 ha en cellules vivantes organisées en
production, les besoins actuels Naguère majoritairement occu- vaisseaux et formant des man-
s’élèvent à environ 60 000 sai- pés par les hommes, ce métier teaux concentriques dans l’écorce
gneurs. intéresse aujourd’hui autant les de l’arbre (les laticifères). Le sai-
femmes, qui n’hésitent pas à se gneur pratique une incision dans
Dans les cinq années à venir, lancer dans la saignée. Cela l’écorce qui permet de libérer le
235 000 ha de plantation seront constitue une bonne option pour latex contenu dans les laticifères.
matures et nécessiteront un besoin les promoteurs afin de combler les
supplémentaire de 87 000 sai- besoins en saigneurs et maintenir Le travail du saigneur débute
gneurs, en y incluant les saigneurs sur place les cellules familiales. très tôt le matin (5 h 30 mn) par
volants (agents temporaires). la présence au lieu d’appel. Le
Le caoutchouc naturel possède des chef d’équipe y procède à l’appel
Le métier de saigneur permettra propriétés élastiques inégalées des travailleurs afin de noter les
absences, à la distribution du ma- dans la tasse. La saignée est ré- l’homme et la femme ont les
tériel de travail et au rappel des pétée tous les 3 ou 4 jours pour mêmes responsabilités sur les par-
consignes d’usage. raviver l’encoche par prélèvement celles. En outre, dans leur plan
d’une nouvelle lamelle d’écorce de carrière, l’un ou l’autre peut
Dès que la visibilité le permet (6 d’une épaisseur d’environ 2 mm, évoluer et devenir chef d’équipe
h), le saigneur débute la saignée presque tout au long de l’année. saignée ou contrôleur de saignée
qui doit raisonnablement prendre Mais avant d’effectuer le ravive- par la validation des acquis d’ex-
fin aux environs de 10 heures. ment de l’encoche précédente, le périence.
saigneur procède à une opération
Régulièrement exposé aux intem- de nettoyage. Il extirpe la lame de Selon M. AMEYA Adomon Pierre,
péries et à de multiples risques, le latex qui est coagulée dans l’en- Régisseur de la plantation Duran-
port d’équipements de protection coche précédente, l’encombre et dal, en plus des compétences tech-
individuelle est indispensable au la bouche. Il fait de même pour la niques comme la manipulation du
saigneur, avant de commencer rigole de drainage et la gouttière. couteau de saignée, de la gouge,
son travail. Ce latex coagulé ainsi récupéré la réalisation des ouvertures de
est appelé’’ «sernamby». panneaux, le traçage du repère
La saignée commence quand de consommation, l’équipement
l’arbre atteint 50 cm de circon- À chaque saignée, l’encoche est des arbres avec le matériel de
férence à 1 m du sol. Ce stade ravivée en découpant une fine récolte, l’application des produits
intervient généralement six à sept lamelle d’environ 2 mm d’épais- stimulants, etc., les saigneurs dis-
ans après le planting. seur, sur toute la profondeur de posent de compétences telles que
l’écorce. Il faut toutefois éviter de la connaissance de l’arbre, des
Le métier de saigneur est une acti- toucher le cambium (assise géné- maladies, de la gestion des pan-
vité qui nécessite de nombreuses ratrice du bois) car cela provoque neaux, des fréquences de saignée
heures de travail et de marche, sur des cicatrices. La récolte peut se et de stimulation, ainsi que des
de longues distances par jour. La faire sous forme liquide (on parle clones. En outre, avec discipline
saignée exige la position debout de récolte en latex) si on procède et rigueur, ils réussissent à appli-
pendant plusieurs heures sans in- juste après la saignée, ou solide quer avec maîtrise, une méthode
terruption. Elle exige également de si on laisse le latex coaguler dans précise en fonction du processus
la dextérité et de la précision dans la tasse (récolte en coagulum). En de saignée.
l’exécution de l’activité. Dans les cas de récolte sous forme liquide,
plantations, le saigneur a droit à on peut ajouter légèrement de Cheville ouvrière de la production,
une part comprenant 500 à 700 l’ammoniac pour empêcher la le saigneur joue un rôle important
arbres à saigner selon le système coagulation précoce. dans le développement de l’ex-
d’exploitation choisi. ploitation hévéicole. Cependant,
Au moyen d’un couteau adap- L’écorce de l’arbre est divisé en la formation qui constitue le meil-
té, il découpe une fine lamelle plusieurs parties appelés pan- leur investissement pour l’acquisi-
d’écorce, dans un mouvement neaux. La saignée suit un plan de tion des compétences techniques,
descendant ou ascendant et gestion de panneaux doit être la priorité des promoteurs
oblique, sur la moitié ou le tiers La présence du chef d’équipe de plantation et des régisseurs de
de la circonférence du tronc, en s’avère alors importante pour plantation, afin de permettre à cet
démarrant à 1,20m du sol. éviter au saigneur de passer, par agent, de jouer pleinement son
erreur, d’un panneau à l’autre ou rôle.
Après quelques heures, le latex pour corriger des défauts consta-
commence à coaguler sur l’en- tés. Conscient de la nécessité de for-
coche. Le flux s’arrête. Le latex mer de nombreux saigneurs, le
peut alors être recueilli immé- Témoignage des saigneurs FIRCA a organisé de nombreuses
diatement sous forme liquide, sessions de formation à travers les
ou après coagulation naturelle Dans le métier de saigneur, secteurs hévéicoles.
maladie. sont prioritairement les produc- matériel végétal sur toute l’éten-
teurs dont les vergers sont infectés due du territoire national et enfin,
u Principales actions par la maladie du swollen shoot. de renforcer le dispositif de forma-
tion des producteurs et de transfert
Pour atteindre ses objectifs, le 1.4 Zones du Projet des technologies.
programme prévoit les principales
actions suivantes : La maladie du swollen shoot est III- Impact du pro-
une menace pour l’ensemble de gramme à court
g Mise en place d’un la cacaoyère ivoirienne. moyen et long terme
cadre règlementaire et stra- dans le développe-
tégique par la prise de textes lé- Le Programme d’urgence de lutte ment de la Filière Ca-
gislatifs et réglementaires portant contre la maladie du swollen shoot cao.
sur le transfert de matériel végé- cible les zones à très forte infesta-
tal et l’arrachage obligatoire des tion et les zones d’infestation ré- Ce programme s’inscrit dans le
plants attaqués, en vue d’éviter la cente ou débutante. Toute la zone cadre de l’amélioration de la
dissémination du virus dans l’en- de production cacaoyère est donc productivité des vergers et de la
semble des zones de production. concernée par le Projet. qualité du produit marchand. Il
devra à court et moyen terme sus-
g Mise en place de me- 1.5 Financement citer l’adhésion au programme
sures d’accompagnement d’arrachage-replantation, d’au
portant sur (i) la mise à disposi- Le financement du programme de moins 30% des producteurs tou-
tion des producteurs de matériel lutte contre la maladie du swollen chés par la maladie, de replanter
végétal amélioré de cacao, de est assuré par le Conseil du Café- au moins 20% des vergers infec-
semences et plants de vivriers Cacao via le FIRCA qui intervient tés à fin 2017. A long terme, ce
associés au cacaoyer, d’engrais, en tant que Maître d’Ouvrage programme devra permettre de re-
de produits phytosanitaires et (ii) Délégué. constituer le verger des régions où
la constitution d’équipes d’arra- la maladie a commis des ravages
chage pour accompagner les II- Quels enjeux pour importants et donc de relever le
producteurs dans l’arrachage des la filière niveau de production dans ces ré-
plants des vergers infectés. gions. En outre, les vergers créés
Les véritables enjeux de ce pro- dans le cadre de ce programme
g Adoption d’une straté- gramme d’urgence sont de rendre devront atteindre un niveau de
gie de communication perti- plus attractive la cacaoculture, de rendement d’une tonne au moins
nente en vue de susciter l’adhé- maintenir la dynamique dans le par hectare contre 400 à 500 kg
sion de l’ensemble des acteurs à secteur de production et de pré- actuellement.
la lutte contre la maladie. server l’outil de production de la
filière. Le relèvement de ces défis
u Durée du programme nécessite de replanter le verger
et résultat quantitatifs détruit et de stopper la progres-
sion de la maladie dans les zones
Le programme est prévu pour une d’infection récente ou débutante.
période de 3 ans (2014-2017) Par ailleurs, cette première phase
avec un objectif de 5 000 ha à devra permettre de bâtir et conso-
replanter par an les deux pre- lider une stratégie efficace de
mières années et de 10 000 ha la mise en œuvre des mesures d’ac-
troisième année. compagnement pour l’arrachage-
replantation des vergers infectés,
1.3 Bénéficiaires de mettre en place un cadre
réglementaire pour l’arrachage-
Les bénéficiaires du programme replantation et la circulation du
4 1ér trimestre
La Filière 2014
du Progrès n°10 47
CONTRAT FED /2013/313- 667-FINANCE
PAR
L’UNION EUROPEENNE ET
L’INTERCOTON
OBJECTIF DU PROJET
- Améliorer la productivité des exploitations
- Améliorer les revenus des exploitants agricoles
- Lutter contre la pauvreté dans les zones productrices de coton
- Relancer durablement la Filière Coton.
CIBLES
- 120 000 producteurs de coton
- Les sociétés cotonnières qui assurent un service de conseil agricole
- Les Unions interrégionales de coopératives qui assurent un service de conseil agricole.
ACTIVITES
• Formation des agents du conseil agricole
- Renforcer les capacités techniques des Superviseurs et Conseillers agricoles
- Mettre à la disposition des Conseillers Agricoles un guide technique
FIRCA/UNITE DE COORDINATION
01 BP 3726 Abidjan 01
Tél. : +225 22 52 81 85 -Fax : +225 22 52 81 87
Email: firca@firca.ci / Site Web: www.firca.ci
PROJET D'EXTERNALISATION
48 1 trimestre
ér
2014 DU CONSEIL AGRICOLE DANS LA FILIELE COTON