Vous êtes sur la page 1sur 14

ARGAN ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

En 1999, l'UNESCO a classé l'arganeraie, un écosystème unique au monde, au


Patrimoine mondial de l'humanité. Cette reconnaissance marquait alors une véritable
préoccupation pour l'avenir de l'un des arbustes emblématiques des régions
désertiques du sud Maroc dans une logique de développement durable.

Pour mémoire, rappelons que le concept de développement durable (sustainable


development en anglais) caractérise un mode de développement qui permet de
satisfaire les besoins des générations précédentes sans grever les possibilités
des générations futures.
 
 
LA CULTURE DE L'ARGANIER S'EST LONGTEMPS HEURTÉE À DES DIFFICULTÉS

Paradoxalement, l'écosystème que constitue la culture de l'arganier et la production


de l'huile d'argan ne s'est pas développé aussi rapidement que ce qu'il aurait été
souhaitable dans une perspective de développement durable. Les années 2000 n'ont
pas permis que les modes de production et de consommation respectent
l’environnement humain et naturel, et permettent à tous les habitants de la région de
satisfaire leurs besoins fondamentaux: se nourrir, se loger, se vêtir, s’instruire,
travailler et vivre dans un environnement sain, tout en pérennisant ou mieux encore
en développant la culture de l'arganier.

Jusqu'il y a peu, non seulement, l'arganeraie ne se développait pas mais c'est même
le contraire qui se produisait, puisque chaque année la surface cultivée diminuait. En
moyenne, ce sont 600 hectares de plantations d'arganiers qui disparaissaient
chaque année en ce début de XXI eme siècle, aggravant le phénomène d'érosion
des sols et de désertification. Les causes en étaient multiples:
- les arbres qui fournissent un bois dur (communément appelé "bois de fer" par les
populations locales) continuent à être l'une des principales source de chauffage,
- le surpâturage des chèvres, particulièrement friandes de cet arbre, met à mal la
production des fruits de l'arganier;
- l'agriculture intensive privilégie la mise en place de cultures vivrières à fort
rendement à la restauration de l'arganeraie (maraichage sous serres, tomates,
agrumes notamment)
- la pression foncière dans une région très touristique oriente les efforts locaux
davantage vers le développement de l'urbanisation que vers un tourisme rural
mettant en valeur l'arganeraie.
 
 
LE PLAN MAROC VERT

Sous l’impulsion donnée par le Plan Maroc Vert, par les organisations
professionnelles et par la communauté des chercheurs, une nouvelle perception de
l’arganier qui affirme ses rôles multiples s’ajoute aux acquis précédents. L’effort
consenti pour associer l’ensemble des acteurs concernés par la gestion et le devenir
des arganeraies a permis de mettre en avant l’approche écosystémique. Outre les
intérêts portés par les acteurs et le rôle environnemental de l’écosystème,
l’émergence de la dimension agricole et fruitière via l’arganiculture va contribuer à
modérer la pression exercée sur la forêt naturelle de l’arganier.
 
 
LA FILIÈRE ARGAN VOIT SON CHIFFRE D'AFFAIRE ET SES EXPORTATIONS
EXPLOSER

Les exportations d’huile d’argan ont grimpé en flèche à la fois en termes de volume
et de valeur. Au début des années 2000, environ 36 T étaient exportées pour un
chiffre d’affaires de 935 000 Dh. En 2016, le Maroc a exporté 1 387 T pour un revenu
de 298,5 millions de Dh.
Les performances de la filière à l’export ont été possibles grâce aux moyens mis en
œuvre à travers le contrat-programme, initié en 2010. Celui-ci devrait permettre la
réhabilitation de 200 000 ha d’arganeraie, la domestication de l’arganier, l’extension
de sa culture en conduite moderne sur 5 000 hectares et la hausse de production
d’huile à 10 000 T d’ici 2020.
 
 
D'AUTRES INITIATIVES SOUTIENNENT ÉGALEMENT L'ARGANICULTURE

Parallèlement au programme de réhabilitation évoqué, l’arganiculture a bénéficié


d’un financement du Fonds vert du climat pour la plantation de 10.000 ha d’arganier
pour une enveloppe financière de plus de 50 millions de dollars. Le programme
démarrera avec la plantation de plus de 1870 ha d’arganier agricole au titre de la
campagne agricole 2017-2018.
 
 
LE DYNAMISME AUJOURD'HUI AVÉRÉ DE LA FILIÈRE HUILE D'ARGAN PROFITE
À L'ENSEMBLE DU PAYS

- la production de l'huile d'argan est reconnue à l'international (label slow food);


- le gouvernement a déposé une indication géographique protégée (IGP) Argane qui
est en attente d'enregistrement par l'UE;
- la notoriété de l'huile d'argan s'est tout particulièrement développée. Il ne se passe
pas une journée sans qu'un fabricant de cosmétiques ne la mette à l'honneur. L'huile
d'argan alimentaire s'est invitée à la table des plus grands chefs étoilés. De plus en
plus d'études scientifiques nous confortent quant aux bienfaits de l'huile d'argan sur
la santé et la beauté, bienfaits dont la reconnaissance était jusqu'alors d'ordre
empirique.
- la filière de production d'huile d'argan s'est organisée autour de plus de 30
coopératives, plusieurs centaines de coopératives solidaires de femmes fédérées en
11 groupement d'intérêt économique (GIE) et 16 périmètre de production;
- de nombreuses coopératives récoltent et produisent selon une démarche qualité
qui leur permet d'obtenir une certification Ecocert. Celle-ci constitue un atout
essentiel en faveur de l'authenticité de la filière, de la traçabilité des matières
premières utilisées, du strict respect des normes sanitaires conformes au cahier des
charges de l'agriculture biologique;
- les techniques d'extraction de l'huile d'argan se sont améliorées permettant
d'augmenter le rendement de la production de cette huile;
- l’arganier joue en outre un rôle économique et social capital: il fait vivre près de 3
millions de personnes pour l’essentiel des femmes issues de régions rurales et
permet donc de limiter l’exode vers les villes;
- de nombreuses ONG, les agences de développement nationales et internationales 
se sont engagées dans des actions de promotion, de sensibilisation et de
développement, jouant ainsi un rôle primordial sur le développement socio-
économique de la population locale (richesse, bien-être, éducation).

 
 
 
Aujourd'hui, on a la certitude que l'argan est une culture à forte valeur ajoutée
pleinement entrée dans l'ère du développement durable. On peut affirmer que le
Maroc est en train de concrétiser les remarquables potentialités de ce
véritable Trésor de la Nature" que constitue l'huile d'argan.
0

Autre sujet HUILE D'ARGAN

COSMÉTIQUE 100% NATURELLE

DEVELLOPEMENT DURABLE ET COOPERATIVE

mars 30, 2013

Les coopératives d’huile d’argane du GIE Targanine implanté dans la région d’Agadir
poursuivent leur modernisation. Après leur entrée dans le commerce équitable à
travers une première commande de 2.000 bouteilles par l’entreprise Alter Eco, elles
ont pour projet aujourd’hui la construction d’une unité d’extraction dans la commune
rurale de Drarga, sise à Azrarag à 12 km d’Agadir.
Outre la génération de revenus aux femmes rurales, les objectifs sont multiples. Pour
Zoubida Charrouf, présidente de l’association Ibn Al Baytar pour la promotion des
plantes médicinales, l’initiative assurera de bonnes conditions d’hygiène d’extraction.
Ceci de manière à garantir une production d’huile d’argane conforme aux normes
internationales de qualité HACCP. Dans ce contexte, pour les mettre en application
au plus vite au sein des coopératives Targanine, les travaux de construction du
centre d’extraction devraient être achevés au plus tard en décembre prochain. Ce qui
tient également à cœur à Zoubida Charrouf, c’est l’établissement d’une appellation
d’origine pour la protection de la production marocaine que ce soit des amendons ou
de l’huile. Produits qui souffrent d’énormes usurpations. La plus flagrante et à
laquelle personne n’a réagi, c’est le dépôt de la marque Argane par une entreprise à
l’Institut national français de la propriété industrielle depuis 1983. Cette protection
concerne les produits de parfumerie, cosmétiques et d’hygiène. Ainsi, selon la
réglementation en vigueur, personne n’a le droit aujourd’hui de commercialiser ou
d’utiliser une marque renfermant le mot Argane. Outre l’obtention d’une indication
géographique pour l’huile d’argane, le développement de la filière et la préservation
de la production marocaine passent également par le reboisement de la forêt
d’arganiers surtout que l’on enregistre 600 ha environ de perte par an. La diminution
pourrait atteindre 32 à 42% de la superficie actuelle d’ici 2007. A l’origine de cette
situation, le remplacement de zones plantées d’arganiers par des cultures intensives
telles que la tomate et les agrumes. Fort heureusement, on assiste à un réveil du
côté des pouvoirs publics comme chez les ONG. Preuve en est le programme de
reboisement entamé. A Tiout dans la région de Taroudant, la plantation de 6.000
arbres par an pendant trois ans est prévue. Et du côté de Tafraout, précisément à
Ameln, 4.000 arganiers au total ont été plantés.

L’or vert

On connaissait l’or jaune, l’or bleu, l’or noir… Il existe également l’or vert, un produit
très précieux dont la région du sud-ouest du Royaume a « le monopole ». Il s’agit de
l’huile d’argane, produit extrait des amendons contenus dans les noyaux des fruits de
l’arganier. Deuxième essence forestière du pays, l’arganier est une véritable
providence pour les habitants notamment de l’arrière-pays. Il permet la subsistance
de 3 millions de personnes dans la région.

Profitant à 2.000 femmes de la zone de l’arganeraie, ce projet vise l’amélioration des


revenus des familles habitant dans les régions déshéritées touchées par la pauvreté
et la consolidation d’une filière intégrée de l’huile d’argane, de la collecte de la
matière première à la commercialisation du produit en passant par l’extraction, qui
permet de garantir la quantité du produit final dans le respect de méthodes de
fabrication homogènes.

Réalisée sur une superficie de 380 m2, cette unité contribuera aussi à la protection
de l’arganeraie par la valorisation accrue de ses produits, l’alphabétisation et la
formation des femmes et la mise en place d’une dynamique entrepreunariale
créatrice de richesses dans un monde rural fortement touché par l’exode des
populations.

Ce projet, qui comprend des salles d’extraction et de conservation de l’huile


d’argane, des dépôts et d’autres dépendances, s’inscrit dans le cadre du programme
2006/2010 de l’INDH pour la région de Souss-Massa-Daraâ qui nécessitera une
enveloppe budgétaire de l’ordre de 1,007 milliard de DH, dont 135 millions de DH
serviront au financement du programme de lutte contre la précarité, 290 millions de
DH pour le programme transversal et 582 millions de DH pour le programme rural et
urbain qui bénéficiera à 94 communes rurales et 14 quartiers urbains.

Au titre de 2006, une enveloppe de 241,75 millions de DH a été consacrée au


financement des différents programmes de l’INDH dans la région de Souss-Massa-
Daraâ.

Ces programmes visent l’amélioration des indicateurs du développement humain à


travers notamment la réduction de la pauvreté, particulièrement parmi les communes
les plus pauvres, l’intégration sociale, l’amélioration des conditions de vie des
citoyens, le renforcement de la bonne gouvernance, le soutien aux activités
génératrices de revenus, le développement des capacités, l’amélioration des
conditions d’accès aux services et infrastructures de base et le soutien aux
personnes en grande vulnérabilité.

A son arrivée, S.M. le Roi a été salué par le wali de la région Souss-Massa-Daraâ, le
président du conseil de la préfecture, les présidents des communes rurales
bénéficiant de ce projet, la présidente de l’association «Ibn Lbaitar», le directeur de
l’Office régional de mise en valeur agricole de la région de Souss-Massa-Daraâ, le
directeur régional des Eaux et Forêts à Agadir et par d’autres personnalités.

Un fruit donnant une huile exceptionnelle, des coopératives offrant de nombreux


emplois…

« Avant, je ne possédais pas un sou. Je devais demander de l’argent à mon mari ou


à mes enfants qui de toute façon me disaient toujours qu’ils n’en avaient pas »,
explique Fadma. « Je peux maintenant aller chez le médecin quand j’en ai besoin et
acheter ce qu’il me faut avec mon argent », enchaîne Fatima. À l’instar d’une
cinquantaine d’autres femmes, Fadma et Fatima ont acquis une relative
indépendance financière depuis qu’elles travaillent à la coopérative Ajddigue (« fleur
», en amazigh). Créée en 1997 au milieu de l’arganerie de Tidzi, un faubourg qui a
poussé il y a une quinzaine d’années à 23 km d’Essaouira en direction d’Agadir,
cette coopérative n’emploie que des femmes. « À l’exception du gardien », précise
Samra, l’une des deux gérantes.

La plupart habitent les douars voisins, mais certaines doivent marcher pendant
quarante-cinq minutes avant d’arriver sur le lieu de travail. Payées au kilo d’amandes
obtenu après concassage du fruit de l’arganier, elles touchent un revenu mensuel
oscillant entre 1 000 et 1 200 dirhams (entre 100 et 120 euros), sans compter un
intéressement aux bénéfices de la coopérative qui produit environ 200 litres d’huile
par an. La moitié est destinée à la consommation alimentaire, l’autre à des usages
cosmétiques.
Trois fois par semaine, les employées de la coopérative, berbérophones pour la
plupart, suivent des cours d’alphabétisation. Elles apprennent à déchiffrer l’alphabet
arabe et à compter. Et, pour permettre aux mamans de venir travailler, une crèche
est en cours de construction au sein de la coopérative.

Ajddigue n’est que l’une des structures du groupe Targarine, projet mis en place par
Zoubida Charrouf, une chimiste d’une cinquantaine d’années qui a transformé sa
passion pour l’arganier, auquel elle a consacré une thèse soutenue en 1991, en une
formidable aventure humaine et sociale. Comment est né son intérêt pour cet arbre ?
« L’arganier ne pousse qu’au Maroc, explique cette enseignante à la faculté des
sciences de Rabat. Il constitue par ailleurs le dernier rideau vert contre la
désertification. En outre, il joue un rôle économique et social important. Près d’un
million de personnes vivent grâce à lui. »

Le problème est que l’on a assisté à une régression des superficies où pousse cet
arbre, parce que les habitants des régions arganières, « parmi les plus pauvres du
Maroc », préféraient cultiver des tomates ou de la banane, qui s’avèrent plus
rentables.

Pour permettre la préservation de cette espèce en voie de disparition, Zoubida


Charrouf a eu une riche idée : créer un système de coopératives grâce au soutien
d’un ensemble de partenaires nationaux et internationaux. La première, Amal, a vu le
jour en 1996 à Tamanar, dans la région d’Essaouira. Elle emploie 250 femmes et a
réalisé 2,2 millions de dirhams (environ 200 000 euros) de chiffre d’affaires en 2004.
Le groupement d’intérêt économique Targanine, qui compte 1 300 employées, cinq
coopératives de production d’huile et soixante autres spécialisées dans le
concassage du fruit, a, lui, enregistré un chiffre d’affaires de 6 millions de dirhams.

Targanine écoule ses produits sur le marché national mais aussi à l’étranger. La
maison de l’argan à Bordeaux, Nutrition Act au Japon ou encore Antanais Corp. en
Suisse figurent parmi ses clients. Pour autant, Zoubida Charrouf ne se repose pas
sur ses lauriers. Elle parcourt la planète pour faire connaître l’arganier. Au sein
d’Origin, organisation regroupant plus de cent producteurs du monde et dont
Targanine est membre depuis cette année, elle milite pour réorganiser la filière de
manière à obtenir un label AOC (appellation d’origine contrôlée). L’objectif ? Donner
à cette huile une plus grande valeur, et un emploi à près d’un million de personnes.

 
Journée Internationale de l’Arganier : engagement fort du Crédit Agricole du Maroc

(10/05/2021)

A l’occasion de la Journée Internationale de l’Arganier proclamée lors de l’Assemblée


Générale des Nations Unies le 3 mars 2021 qui est célébrée le 10 mai de chaque
année, le Crédit Agricole du Maroc réaffirme son engagement pour 
la promotion des coopératives œuvrant dans la production et la valorisation de la
filière de l’argane. 
Protéger ce patrimoine culturel est au cœur des missions engagées par 
le CAM pour contribuer aux efforts en faveur de la préservation, de la protection et du
développement durable des zones de l’arganier. Cet engagement se traduit à
plusieurs niveaux :

1.    Au niveau financier, le CAM accompagne les coopératives Arganières dans 
le financement de leurs projets d’investissement et de leurs besoins 
de fonctionnement pour coller au plus près aux spécificités de ce marché. Pour cela,
elles peuvent être desservies soit par Tamwil El Fellah ou par le CAM au niveau des
différents maillons de la chaîne de valeur de la filière.

2.    Au niveau de l’accompagnement non financier, le CAM a mis en place des
sessions d’information et d’orientation permettant aux coopératives, en amont 
du financement, d’assimiler les offres disponibles et les conditions de financement,
de préparer des business plans bancables, afin de bénéficier des financements
adéquats ainsi que des produits bancaires appropriés à leurs besoins de
bancarisation.

3.    Au niveau de l’éducation financière, les coopératives d’argane bénéficient 


de plusieurs sessions d’éducation financière menées par le Centre d’Etude 
et de Recherche du CAM. Celles-ci ont permis l’inclusion financière des coopératives,
dont la majorité sont des femmes, et l’amélioration de leurs compétences en matière
de formalisation de leur budget, de leur plan de financement, de rationalisation de
leur recours au crédit bancaire, et de leur bancarisation par l’accès à des produits et
services de base et des modes d’épargne.

4.    Enfin, et au niveau institutionnel, le CAM a signé le 23 mars 2021 des


conventions quadripartites avec chacune des 18 interprofessions dont la Fédération
interprofessionnelle de la Filière de l'Argane « FIFARGANE » dans le but
d’accompagner la filière dans l’opérationnalisation des objectifs de son contrat
programme conformément à la stratégie agricole « Génération Green 2020-2030 ».

Ainsi, la Banque se mobilise au profit des opérateurs de cette filière solidaire pour
accompagner son inclusion dans le circuit économique et lui permettre de jouer
pleinement son rôle dans la lutte contre l’érosion et la désertification qui menace nos
régions. En célébrant la Journée Internationale de l’Arganier, le CAM réitère son
attachement infaillible aux richesses du Royaume et son soutien à une économie
locale inclusive et durable.
 

Source : Crédit Agricole du Maroc


_________________________________________________

Filière Arganier

Aperçu sur la filière

La filière de l'arganier joue un rôle socio-économique important grâce à ses usages


multiples et diversifiés (emploi, productions, exportations, etc.), ses propriétés
environnementales confirmées pour le maintien de l'équilibre écologique ainsi que
ses vertus sanitaires, alimentaires et cosmétiques reconnues.

Sur le plan de socio-économique, la filière génère un chiffre d'affaires total national


de 1.139 MDH, 11 millions journées de travail par an, 12.000 emplois et une valeur
d'exportation de 273 MDH.

IMPORTANCE ET RÔLES DE L'ARGANIER

 Rôle économique :
L'arganeraie présente un grand intérêt économique car c'est un arbre à usages
multiples : le bois est utilisé comme combustible, les feuilles et les fruits constituent
un fourrage pour les caprins et les camelins et l'huile extraite de l'amande est utilisée
en alimentation humaine et en médecine traditionnelle.
 Rôle environnemental : L'arganeraie constitue un rempart biologique de lutte
contre la désertification. Son écosystème assure la protection du sol contre l'érosion
éolienne et contre le ruissellement favorisant ainsi l'alimentation en eau des nappes
phréatiques, notamment au niveau de la plaine du Souss-Massa.
 Rôle social : Avant le boom de l'huile d'argan, il était rare que les femmes
travaillent à l'extérieur de la maison ou que leurs enfants reçoivent une éducation.
Les femmes de la famille cueillaient et fabriquaient généralement l'huile, tandis que
les hommes allaient au marché pour la vendre.

Il y a maintenant une augmentation de la quantité d'huile d'argan qui provient de


coopératives gérées par des femmes. L'argent finance les soins de santé, l'éducation
et les initiatives environnementales qui contribuent au reboisement et à l'éducation
sur l'agriculture durable. Ces initiatives coopératives autonomisent les femmes avec
un salaire, leur permettant une position élevée dans la société et la capacité de
fournir une éducation à leurs enfants. Il existe des régimes qui ne sont pas basés sur
des coopératives mais qui paient des salaires équitables aux femmes. Et bien sûr, à
l'autre bout de l'échelle, il y a encore des entreprises qui exploitent les travailleurs de
la chaîne d'approvisionnement de l'arganier.

L'arganeraie assure la subsistance de quelques 3 millions de personnes dont 2,2


millions en milieu rural. Les différentes productions de l'arganeraie présentent plus
de 11 millions de journées et génèrent environ 12 000 emplois.

Année de
Réalisation
Indicateurs référence Taux de Progression en %
2019
2012

Production 2470 5640 128


d'huile d'argane

Chiffre 347 1139 228


d'affaire (en
milliards DH)

Valeurs 94 273 190


d'exportation (e
n milliards DH)

Offre 6000 12000 100


d'emplois (en
milliers)
Année de
Réalisation
Indicateurs référence Taux de Progression en %
2019
2012

Exportation 871 1348 54


d'huile
d'argane (en
tonnes)

La valeur 273 797 192


ajoutée (en
milliards DH)

Evolutions de la filière

EVOLUTION DES SUPERFICIES ET DE LA PRODUCTION

L'arganier est une essence spécifiquement marocaine, à affinités tropicales, unique


espèce de son genre. L'arganier se contente d'une tranche pluviométrique qui peut
baisser jusqu'à 120 mm/an et supporte des températures élevées pouvant atteindre
50°C. Cette espèce couvre actuellement 146 000 ha avec une production d'environ 5
640 T par an.

Réalisati
Objectif
Indicateur on fin % de réalisation
2020
2019

Superficie 200.000 146.400 73 %


(ha)

 Réhabi 10.000 3.392 34 %


litation
 Argani
culture

Production 10.000 5.640 55%


Huile Argane
(T)
Réalisati
Objectif
Indicateur on fin % de réalisation
2020
2019

Volume des 4.000 1.348 34 %


Exportations
(T)

Source : MAPM 2020

Source : MAPM 2020

Source : MAPM 2020

EVOLUTION DES EXPORTATIONS

 Augmentation significative des exportations d'huile d'argan depuis le


lancement du PMV (+35.4%) ;
 L'UE est la principale destination des exportations d'huile d'argan avec une
part en volume de 86% en 2017- 2018 ;
 Augmentation de 25% du prix moyen 2019 par rapport à 2012 ;
Source : MAPM 2020

Transformation et Valorisation

La valorisation et le conditionnement de la production de l'arganier est réalisée via


235 unités de valorisation et comporte:

 2 millions des ayants droit au milieu rural


 16 périmètres de productions
 375 coopératives
 450 sociétés
 6 GIE
 3 Unions

Source : MAPM 2020


*  Nombre d'unités installées autorisées par l'ONSSA
ORGANISATION

La filière d'argane est organisée sous l'égide de la Fédération Interprofessionnelle de


la filière d'argane « FIFARGANE ».

La FIFARGANE est composée de deux fédérations :

 La Fédération Nationale des Associations Provinciales des ayants droit


Producteurs et Usagers de l'arganeraie (FNADUA)
 La Fédération Marocaine des Transformateurs, Exportateurs et Commerçants
d'huile d'Argane (FMTEC)

SOLUTION / Contrat programme 2008-2020

Dans l'objectif de développer la filière d'argane, un contrat-programme a été signé,


lors des assises de l'agriculture de 2011, entre le gouvernement et la Fédération
Interprofessionnelle Marocaine de la Filière de l'Argane (FIMARGANE). Ce
programme a pour objectifs stratégiques :

 La réhabilitation de 200.000 ha d'arganeraie;


 L'augmentation de la production de l'huile d'argan pour atteindre, en 2020, 10
000 tonnes/an (actuellement estimés à 4 000 tonnes/an);
 La défense de la singularité du Label Maroc de l'arganier et de l'ensemble de
ses produits et dérivés sur le marché international ;
 Le coût global de la mise en œuvre du programme pour la période 2011-2020
est estimé à 2,81 Milliard de Dhs dont 2,25 Milliard de Dhs constituent la contribution
de l'Etat.

FAITS MAJEURS DU CONTRAT PROGRAMME 2008-2020

 Réhabilitation de 146.400 Ha d'arganier ;


 Arganiculture (Plantation de plants d'argan) sur une superficie de 3.392 ha ;
 Homologation de 235 unités de valorisation d'argane ;
 Organisation de 5 éditions du congrès international de l'arganier ;
 Identification de 6 génotypes d'arganier et un polinisateur ;
 Création et inscription de 6 variétés, rentrée en production précoce, large
adaptation ;
 3.000 greffons d'argane disponible ;
 Sensibilisation de 8000 ayants droit ;
 1er salon de l'arganier organisé en décembre 2019.
___________________________________________________________________________

Vous aimerez peut-être aussi