Vous êtes sur la page 1sur 10

Eau potable

 Article
 Discussion
 Lire
 Modifier
 Modifier le code
 Voir l’historique

L'eau distribuée au robinet en France doit répondre aux normes de qualité des eaux
destinées à la consommation humaine, édictées au niveau européen.

Fontaine d'eau potable, dans le Vorarlberg au Tyrol.


Une eau liquide est dite potable (du latin potabilis, qui signifie « qui peut être bu »1)
lorsqu'elle présente certaines caractéristiques — concentration
en chlorures, pH, température… — la rendant propre à la consommation humaine.

Normes[modifier | modifier le code]
Les standards de référence dans ce domaine diffèrent selon les époques, les pays
et, dans certains pays, selon l'autorité responsable de la définition 2. Le concept de
« potabilité » varie à travers le monde, fruit d'un contexte historique, scientifique et
culturel local. Il détermine la question de l'accès à l'eau, puisqu'une eau de bonne
qualité est essentielle au développement économique et humain.
Par exemple, les paramètres fréquemment réglementés sont :

 la qualité organoleptique (couleur, turbidité, odeur, saveur) ;
 certains paramètres physico-chimiques naturels
(température, pH, chlorures : 250 mg/l, sulfates : 250 mg/l, etc.) ;
 la présence de substances
dites indésirables (nitrates : 50 mg/l, nitrites, pesticides, etc.) ;
 la présence de
substances toxiques (arsenic, cadmium, plomb, hydrocarbures, etc.) ;
 certains paramètres microbiologiques ; l'eau ne doit pas contenir
d'organismes pathogènes, notamment de coliformes fécaux3).
Ces normes se dégradent. En France, selon la directive européenne no  98/83/CE, le
nombre de paramètres qualitatifs est ainsi passé entre 1989 et 2003 de 63 à 48 : 2
paramètres microbiologiques, 26 paramètres chimiques, 18 paramètres indicateurs
et 2 paramètres de radioactivité.
Les seuils de tolérance augmentent également : cinq fois plus
de pesticides autorisés depuis 2011, vingt fois plus de nitrates depuis 1920. La
teneur maximale en minéraux est passée de 500 à 1 500 mg/L en 1961 puis à
aucune limite depuis la directive européenne 4.
La conformité à ces paramètres peut s'obtenir par un traitement spécifique de l’eau ;
parfois, un simple stockage en milieu hermétique (citerne souple) permet la
stabilisation biologique.

Non potabilité de l'eau[modifier | modifier le code]

Affiches pédagogiques destinées aux soldats américains, dans le cadre d'une campagne
sur l'hygiène.
Les deux premières traitent de l'importance du lavage des mains après avoir utilisé les
toilettes et avant de manger.
La troisième image invite les soldats à ne jamais boire d'eau non déclarée potable.
La quatrième invite à ne pas éternuer ou postillonner vers les autres ou leurs aliments.
Ces images ont été utilisées autour de la Seconde Guerre mondiale. Un thème fréquent
était aussi : « Ne donnez jamais un instant de répit aux germes »5.
L'eau est vecteur de nombreux parasites, bactéries ou virus. Il faut prendre des
précautions avant de consommer de l'eau dans la nature.
Une eau en apparence limpide et pure peut cacher des micro-organismes ou
des polluants, la prudence reste de mise.
Voici quelques-unes des contaminations possibles et leurs conséquences :

 les bactéries, elles peuvent provoquer diverses maladies comme


le choléra, la fièvre typhoïde ou encore la dysenterie ;
 les virus (hépatite infectieuse…) ;
 les kystes (Giardia…) ;
 les parasites qui sont à l'origine de fièvres, diarrhée et entraînant des
complications si l'infection n'est pas traitée rapidement ;
 les vers parasites causant la bilharziose avec pour symptômes douleurs
abdominales, éruptions cutanées, anémie, fatigue chronique. Ce sont
les larves (nageant à la surface des eaux infestées) qui sont à l'origine de
l'infection, elles peuvent aussi s'introduire par voie cutanée lors de
baignades ;
 les pollutions chimiques (métaux lourds, insecticides, polychloro-
biphényle, hydrocarbures) ont des effets
divers, intoxications, neurotoxicité, cancérogénicité (en cas de
consommation prolongée d'une eau polluée) ;
 les algues ou autres particules en suspension peuvent provoquer une
intoxication ;
 des contaminants chimiques déjà dissous dans l'eau en amont, ou
s'y dissolvant dans les cuves, réservoirs, château d'eau ou le réseau de
distribution à partir de revêtements bitumeux, de joints de caoutchouc,
de silicone (de joints ou utilisé en étanchéification), de tuyaux métalliques
(cuivre, plomb, laiton…) ou parfois de PVC ou d'autres matériaux
plastiques6.

Réseau d'eau non potable à Paris[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Réseau d'eau non potable de la ville de Paris.

La définition de l'eau non potable[modifier | modifier le code]


Depuis le milieu du XIXe siècle, Eugène Belgrand donne la vision d'un double réseau
d'eau à Paris : l'eau potable et l'eau non potable. L'eau non potable est l'eau dont la
qualité ne satisfait pas les normes de potabilité établies par le code de la santé
publique, ne pouvant être destinée à la consommation humaine et étant utilisée
essentiellement pour des besoins industriels ou collectifs publics ou privés. Chaque
jour à Paris, 200 000 m3 d'eau potable sont produits7.
Les sources d'approvisionnement de l'eau non
potable[modifier | modifier le code]
L'eau non potable c'est deux sources d'approvisionnement :
 3 stations de pompage d'eau non potable (La Villette, Austerlitz, Auteuil)
 8 ouvrages de stockage (Charonne, Belleville, Ménilmontant, Passy,
Grenelle, Montmartre, Villejuif, etc)
Paris dispose de 1 700 km de canalisations en galeries souterraines7.
Le traitement de l'eau non potable[modifier | modifier le code]
L'eau non potable subit simple un traitement sans ajout de réactifs.

1. Le dégrillage : une grille est mise en place pour bloquer les gros
déchets flottants.
2. Le tamisage : les tamis bloque les déchets les plus fins7.
L'utilisation de l'eau non potable[modifier | modifier le code]
L'eau non potable est utilisée essentiellement pour des usages urbains municipaux.
En effet, la plupart des lacs et rivières des bois parisiens sont approvisionnés par
l'eau non potable. Il y a 6 000 bouches d'arrosage qui ont été mises en place pour
les parcs et les jardins, 13 000 bouches de lavage pour le nettoyage des chaussées
et trottoirs, 550 bouches de remplissage des engins de nettoiement 7.
Des perspectives pour demain[modifier | modifier le code]

1. Rafraichir l'espace public pour la lutte contre les ilots de chaleur


urbains.
2. Développer les usages privés : nettoyage des voitures, parkings,
terrasses de café.
3. S'ouvrir sur la métropole : fournir l'eau non potable.
4. Utiliser l'eau non potable comme vecteur d'énergie.
5. Réinjecter les eaux d'exhaure (eaux d'infiltration).
Célia Blauer, adjointe à la Mairie de Paris chargée des questions liées à l'eau, et
présidente d'Eau de Paris a énoncé : « Aujourd'hui, le réseau d'eau non potable est
un outil pour construire la ville durable, la ville de demain et pour développer, par
exemple, des systèmes de climatisation innovants ».
Il y a 3 expérimentations innovantes sur l'énergie : climatisation et chauffage :

1. Avenue Victor Hugo : climatisation de bureaux et habitations.


2. Rue Boudreau : climatisation et chauffage d'un centre médical
3. Hôtel de ville : climatisation7
L'eau non potable, un vecteur d'énergie ?[modifier | modifier le code]

1. L'eau non potable est prélevée dans le réseau


2. L'énergie issue de la fraicheur naturelle de l'eau non potable est
transmise à un fluide caloporteur par un échangeur thermique à
plaques.
3. La pompe à chaleur produit de l'eau glacée et de l'eau chaude si elle
est réversible.
4. Le circuit d'eau glacée climatise la bâtiment.
5. L'eau non potable est restituée au réseau.
L'eau non potable c'est donc une circulation d'énergie, et non une consommation
d'énergie8.

Eau dure[modifier | modifier le code]


Ce terme qualifie une eau contenant beaucoup de sels dissous, comme
des sels de calcium et de magnésium ; le langage courant emploie l'expression
d'eau calcaire9 ou d'eau dure. Au contraire, une eau contenant peu de sels est
appelée une eau douce. Les eaux de sources contenant des quantités différentes de
ces sels, peuvent donc présenter différents niveaux de dureté. En France, les eaux
du Massif central, des Vosges et du Massif armoricain sont douces (moins de
200 milligrammes de calcaire dissous par litre d'eau). Dans le bassin parisien la
mesure peut aller jusqu'à 900 milligrammes de calcaire dissous par litre d'eau 10.
La consommation d'eau dure est sans danger et n'a aucune incidence néfaste sur la
santé10. Des désagréments liés à l'utilisation peuvent apparaître, que ce soit pour des
eaux trop dures (inefficacité des détergents, stérilisation des sols) ou trop douces
(corrosion)10.
Il est possible d'adoucir l'eau avec un appareil de confort appelé adoucisseur d'eau.

Origine des eaux potables[modifier | modifier le code]


Eaux de source, eaux minérales[modifier | modifier le code]
Les eaux dites « de source » sont des eaux naturellement propres à la
consommation humaine ; on parle alors d'eau potable. En Europe, les seuls
traitements qu’il est permis de leur appliquer sont l’aération, la décantation et la
filtration. Aux États-Unis, les traitements sont acceptés. Les eaux naturellement
gazeuses, qui contiennent du dioxyde de carbone dissous, peuvent également être
regazéifiées avant d’être embouteillées10.
Les eaux minérales naturelles, elles, possèdent des propriétés particulières : elles
ont des teneurs en minéraux et en oligo-éléments qui peuvent leur donner des vertus
thérapeutiques. Les eaux minérales peuvent être plates ou gazeuses. Comme les
eaux de source, elles ne peuvent être traitées. Une eau ne peut être qualifiée
en France de minérale que si elle a été reconnue comme bénéfique pour la santé par
l'Académie de médecine et le Ministère de la Santé10. En ce sens, c'est un alicament.
Elle est d'origine profonde et de composition physico-chimique constante dans le
temps, et satisfait à des exigences microbiologiques plus strictes que les autres eaux
destinées à la consommation humaine (à l'émergence).
Certaines eaux très fortement minéralisées dépassent les critères législatifs de
minéralisation tolérées pour les eaux brutes. Par extension, et certains composants
tels que le fluor et les sulfates n'étant bénéfiques pour la santé qu'à faibles doses, il
arrive qu'elles soient qualifiées de « non-potable »11.
Eau potable par condensation de l'air[modifier | modifier le code]
Eole Water est une entreprise française dans le domaine des systèmes de
production d’eau par condensation de l'air. Elle a développé des capacités de
production d'eau potable à partir de l'énergie éolienne ou solaire 12.
Eaux brutes[modifier | modifier le code]
De la qualité des eaux brutes (ressource en eau avant tout traitement
de potabilisation) va dépendre :

 l'autorisation de prélever cette eau pour la rendre potable ;


 la filière de potabilisation appropriée.
En application du droit communautaire, les eaux superficielles destinées à la
production alimentaire doivent répondre à des exigences de qualité très précises et
fixés par des organismes spécialisés.
Le système de classification actuel s'articule autour de deux éléments :

 les paramètres de qualité auxquels doivent en tout état de cause répondre


les eaux brutes ;
 le procédé-type de traitement utilisé pour la potabilisation. Les eaux brutes
sont classées en trois catégories, selon l'intensité du procédé :
 # A1 : Qualité bonne, traitement physique simple et désinfection (dans une
« chambre de contact »)
 # A2 : Qualité moyenne, traitement normal physique, chimique et
désinfection
 # A3 : Qualité médiocre, traitement physique, chimique poussé, affinage et
désinfection.
[afficher]
Paramètres à ne pas dépasser pour une eau brute destinée à la production
d'eau potable en France
 

Contrôle de l'eau du robinet en France[modifier | modifier le code]


Le contrôle de la qualité et potabilité de l'eau doit se faire de l'amont (nappe, eau de
surface) jusqu'à l'aval (au robinet), car elle peut aussi se dégrader durant son
stockage et son passage dans les réseaux de distribution 6,13. Les contaminations
peuvent provenir du réseau lui-même (corrosion de métaux, dont métaux lourds qui
se dissolvent dans les eaux acides ou adoucies), fuites (perméation) ou retour d'eau,
résidus de désinfectants, d'une contamination par des microorganismes indésirables,
avec de possibles phénomènes de reviviscence, du biofilm qui s'installe sur les
tuyaux ou parois de réservoirs, pesticides, etc. Le risque augmente avec les
« volumes morts » et « courts-circuits » du réseau.
Il existe en France un portail Internet du système d'information sur l'eau14 et un portail
ADES15 pour les eaux souterraines. Le public y a accès à certaines conditions 16.
Qualité des eaux distribuées en Europe[modifier | modifier le code]
Article connexe : eau distribuée.
Au fur et à mesure des progrès analytiques et sanitaires, les normes de qualité des
eaux distribuées visent des paramètres de plus en plus nombreux, avec des
exigences de précision de plus en plus grandes dans les mesures. En Europe, la
première directive définissant un cadre normatif date de 1980 et a donné lieu
au décret 89-3 modifié en avril 1995. Elle est remplacée en 1998 par la
Directive no 98/83/CE du 3 novembre 1998 relative à la qualité des eaux destinées à
la consommation humaine17 qui est elle-même modifiée par la directive du 6 octobre
201518.
Sont soumises aux contraintes des eaux destinées à la consommation humaine
(« l'eau du robinet ») :

 toutes les eaux destinées à la boisson, à la cuisson, à la préparation


d'aliments ou à d'autres usages domestiques ;
 toutes les eaux utilisées dans les entreprises alimentaires pour la
fabrication, la transformation, la conservation ou la commercialisation de
produits ou de substances, destinées à la consommation humaine, y
compris la glace alimentaire d'origine hydrique.
Toutes ces eaux doivent remplir trois conditions, dont les détails sont consultables
sur le site Ineris19 :

 elles ne doivent pas contenir un nombre ou une concentration de micro-


organismes, de parasites ou de toutes autres substances constituant
un danger pour la santé des personnes ;
 elles doivent être conformes aux limites de qualité (valeurs obligatoires).
Après le 25 décembre 2003, la valeur limite de 50 μg/l de plomb dans les
eaux de distribution est passée à 25 μg/l puis abaissée
à 10 μg/l en décembre 2013.
 elles doivent satisfaire à des références de qualité (valeurs indicatives
d'une bonne qualité mais dont le non-respect ponctuel n'engendre pas
de risque pour la santé).
Contrôle sanitaire de l’eau[modifier | modifier le code]
Le contrôle sanitaire est réglementé par l'arrêté du 21 janvier 2010 modifiant l'arrêté
du 11 janvier 2007 « relatif au programme de prélèvements et d'analyses du contrôle
sanitaire pour les eaux fournies par un réseau de distribution »20. Cet arrêté, pris par
le gouvernement Fillon, a été critiqué par des ONG qui soulignaient que les
restrictions de distribution eu égard à la présence de contaminants avaient été
baissées par rapport aux seuils fixés par l'arrêté précédent de 2007 21.
La qualité de l'eau potable est soumise à deux types de contrôles, que son
distributeur soit public ou privé :
contrôle officiel
ponctuel, qui relève de la compétence des pouvoirs publics (agence régionale
de santé). Il s'agit là du contrôle réglementaire fondamental ; en France il
porte sur l'ensemble du système de distribution : points de captage, stations
de traitement, réservoirs et réseaux de distribution ainsi que les centres
aquatique (piscines…), les campings et les restaurants. Les échantillons d'eau
prélevés aux différents points de contrôle sont analysés par des laboratoires
agréés par le ministère chargé de la Santé. La nature et la fréquence de ces
analyses sont fixées par le ministère de la santé. Elles dépendent notamment
de la taille de la collectivité desservie : plus celle-ci est grande, plus les
contrôles sont fréquents. Suivant le nombre de châteaux d'eau ou stations
d'approvisionnement d'eau potable. Cela influence sur la nature et la
fréquence des analyses.
une autosurveillance
permanente par les exploitants de leurs services de distribution (régies
municipales ou sociétés déléguées). Bien que peu de municipalités le
pratiquent en dehors des prélèvements obligatoires, qui incombent
financièrement aux communes.
L'arrêté d'autorisation délivré par le ministère de la santé détermine les points
où les prélèvements aux fins d’analyse doivent être pratiqués à différents
stades du processus de traitement et de distribution :

 au stade de la ressource (dans le cours d'eau ou la nappe


souterraine) ;
 à celui de la production, c'est-à-dire après traitement et avant
l'envoi de l'eau dans le réseau de distribution ;
 dans le réseau de distribution directement chez les particuliers. Il
s'agit là d'une innovation importante du décret 2001-1220 : pour les
eaux fournies par un réseau de distribution, les limites et
références de qualité doivent être respectées au point où les eaux
sortent des robinets. Avec certaines restrictions pour pouvoir
prélever chez un particulier telle que le fait que le réseau n'est pas
raccordé à un adoucisseur d'eau (altération chimique), que les
particuliers ne se soient pas absentés durant les quinze derniers
jours (pour l'eau stagnante dans le réseau qui peut être positif au
niveau bactériologique), que l'alimentation soit bien celle de la
commune et non un puits personnel (altération chimique et
bactériologique).
Interactions entre l'eau et le réseau de
distribution[modifier | modifier le code]
Les eaux dures peuvent endommager le réseau de distribution (entartrement)
et favoriser la présence de certains biofilms bactériens.
Les eaux pure et acides (plus encore quand elles sont chaudes) peuvent
également endommager le réseau, mais cette fois en le corrodant et en se
polluant du plomb, du cuivre ou d'autres métaux ou particules qu'elles
peuvent extraire des parois des tuyaux ou cuves de béton ou de certains
plastiques, par corrosion des surfaces et dissolution de certains matériaux. La
réfection des réseaux a un coût significatif ; par exemple, en France, le
remplacement de canalisations pour notamment respecter la directive
européenne « plomb » visant à protéger la santé des consommateurs contre
le risque de saturnisme est l'une des explications à l'augmentation de 25 %
des dépenses de 2000 à 2010 (alors que la consommation baissait). Ces
changements de tuyaux peuvent néanmoins aussi contribuer à réduire les
fuites, comme l'impose collectivités la loi Grenelle 2 (qui demande de passer
de 25 % d'eau perdue dans les fuites du réseau (moyenne) à moins de
15 %22,23.
La qualité du réseau influe aussi celle de l'eau selon son intégrité : Quand un
réseau fuit, en cas de dépression, c'est l'eau de la nappe superficielle,
éventuellement polluée ou chargée de microbes indésirables qui peut
pénétrer dans le réseau.
En cas de pollution[modifier | modifier le code]
Article connexe : pollution.
Quand l’eau ne respecte plus les exigences de qualité, le distributeur (public
ou privé) a une obligation d'alerte dès qu'il le constate. Il doit :

 informer immédiatement le maire et le préfet ;


 effectuer une enquête afin de déterminer la cause de la non-
conformité ;
 communiquer immédiatement au maire et au préfet les
constatations et les conclusions de l'enquête.
En cas de dépassement des limites de qualité, il doit également prendre des
mesures correctives pour rétablir la qualité de l'eau, « que le non-respect soit
ou non imputable à l'installation privée de distribution ».
Si les normes de consommation sont au-dessus des limites de qualité et ceci
de manière significative, alors, une interdiction de consommation de l'eau est
émise sur proposition de l'Agence Régionale de Santé en collaboration avec
les municipalités ou les sociétés responsable du réseau. Et ceci, jusqu'au
rétablissement des paramètres dans les limites des normes de
consommation.

Procédés de traitement[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Production d'eau potable.

Procédés physiques et physico-chimiques[modifier | modifier le


code]

 Le dégrillage (corps flottants et les gros déchets)


 Le tamisage
 L'oxydation
 La décantation
 La filtration
 La flottation
 La coagulation-floculation
Procédés chimiques[modifier | modifier le code]
L'oxydation, par le chlore ou l'ozone, agit sur certains métaux (fer,
manganèse) et sur les matières organiques. Elle détruit ou inactive les
germes vivants, les virus et les bactéries, mais « elle peut saturer la capacité
de filtration et d'élimination du CODB24 par le charbon actif, en formant
justement trop de fraction biodégradable dissoute. C'est ainsi que la post-
ozonation a été supprimée dans certaines stations pour éviter la génération
de COA » (Carbone organique assimilable qui ne devrait pas dépasser la
valeur guide de 10 μg/L25). Les procédés de substitution d'ions par échange
d'ions sur des résines spécifiques sont utilisés pour la dénitratation et
l'adoucissement de l'eau.
Procédés biologiques[modifier | modifier le code]
Des cultures bactériennes appropriées mises en contact avec l'eau à traiter
éliminent certains éléments indésirables.
Procédés membranaires[modifier | modifier le code]

 la microfiltration
 L'ultrafiltration
 La nanofiltration
 L'osmose inverse ou hyperfiltration
Boues[modifier | modifier le code]
Les divers traitements produisent des boues. Ces boues sont à différencier de
celles dites d'épuration (boues d'eau usées, issues des processus
d'assainissement). Dans la plupart des cas, elles sont déshydratées, puis
mises en décharge, épandues ou envoyées vers la station d’épuration.
Énergie solaire[modifier | modifier le code]
Des ingénieurs de l'École polytechnique de Turin ont tenté de dessaler l'eau
de mer en utilisant un matériau poreux, évitant d'utiliser un pompage coûteux
en énergie. Le matériau est ensuite soumis à l'action de l'énergie solaire 26.

Prix de l’eau[modifier | modifier le code]


Selon une étude de NUS Consulting (en janvier 2003), le prix moyen global
par mètre cube d’eau relevé en Europe s'établit à 3,02 € par mètre cube.
Outre la France, l'étude portait sur les pays suivants : Allemagne, Belgique,
Danemark, Espagne, Finlande, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède.
Selon une étude de NUS Consulting (en juillet 200627) il serait de l'ordre de
1,5 US$ par mètre cube hors TVA. Au Québec, le coût est évalué à
1,59 $ selon la dernière étude du Reseau-Environnement.
La France est, avec 2,77 € par mètre cube (soit 0,002 7 € par litre), dans la
fourchette basse parmi les dix, après la Suède, l'Espagne et l'Italie. Les prix
moyens varient entre 0,79 € le m3 en Italie et 5,12 € le m3 au Danemark. Ce
sont les pays du nord de l'Europe qui sont les plus chers à l'exception de la
Suède.
Le prix de l'eau correspond à l'ensemble des opérations qui concernent :
la production de l'eau potable, la distribution et, dans la plupart des cas, la
dépollution des eaux usées.
En 2000, 42 % environ du prix de l’eau était lié à la distribution d’eau potable ;
31 % environ concerne la collecte et le traitement des eaux usées ;
27 % environ correspond à des redevances et à des taxes, dont la TVA.
Les redevances sont destinées à des organismes publics (comme les
agences de l’eau) dont la mission est de protéger les ressources naturelles en
eau et de financer des équipements pour l'alimentation en eau potable ou la
protection du milieu naturel.

Vous aimerez peut-être aussi