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• Usages de l’eau
• Les différents types d’eau
• Aspects législatifs
• Les bases du traitement de l’eau et sa distribution
L’eau comme boisson…
• corps humain = 60% eau, solvant universel
• indispensable à la vie
• vecteur bien connu de la plupart des maladies
infectieuses (« Nous buvons 90 % de nos
maladies », Louis Pasteur)
• 1 à 2 L d’eau / jour / pers, sa qualité tant chimique
que microbienne doit être irréprochable: 1,8
millions d’enfants meurent avant leur 5 ans à
cause d’une eau contaminée.
Les différents types d'eau brutes
• Boisson
• Baignade, douche (contact cutané, ingestion
accidentelle, parasites par différentes voies
d’entrée, …)
• Voies respiratoires (aérosols)
• Indirectes : par contamination de la chaîne
trophique
Le cycle de contamination du milieu hydrique par les micro-organismes
pathogènes
Exigences de qualité prioritaire:
eau de consommation humaine
Qualité des eaux distribuées
• 2109 unités desservant au moins 5 000 hab
(73 % de la pop. française) = 1 million de
mesures/an (paramètres avec CMA)
• 1/3 sur la bactériologie
• 2/3 sur la physico-chimie
• + augmentation de 20 % des mesures sur les
phytosanitaires.
Transport et distribution
Prélèvement
http://pays-de-la-loire.sante.gouv.fr
la localisation des contrôles
Contrôles de
l'eau traitée Contrôles sur le réseau de
Contrôles avant distribution et au robinet du
traitement consommateur
http://pays-de-la-loire.sante.gouv.fr
Dispositif de sécurité sanitaire des eaux
destinées à la consommation humaine
• Règles techniques de protection et de prévention (sur les procédés
et les produits de traitement des eaux, la conception et l’entretien des réseaux de
distribution d’eau publics et privés, les matériaux au contact de l’eau,…)
• Procédure administratives sur :
– l’autorisation de captage d’eaux (relève du préfet) et les périmètres de
protection,
– la déclaration des éléments principaux des réseaux de distribution d’eau pour
permettre les contrôles et les interventions en cas d’épidémies ou de menaces
d’épidémies.
• Exigences de qualité des eaux distribuées : limite et références de qualité
• Modalités de suivie des installations et de la qualité des eaux, deux
types de surveillance :
– celle qui relève du distributeur/producteur d’eau, ie l’exploitant
– celle qui relève de l’état: fréquence des paramètres à rechercher, désignation
des labo. agréés, alimentation du SISE
Dispositif de sécurité sanitaire des eaux destinées à
la consommation humaine (suite)
Bactéries sulfito-réductrices (+ N/100 mL 0 Référence de qualité pour les eaux superficielles, recherche
spores) de Cryptosporidium si > 0.
/ / Absence
Organismes pathogènes Variable
Origine des microorganismes ?
Cas de gastro-entérites
(total estimé >5800)
Vente de médicaments
anti-diarrhéiques
1 NTU
Turbidité eau traitée
0 NTU
1-fév 1-mar 1-avr 1-mai
Sédimentation
Vincent Gauthier
|
Origines des microorganismes : ressources ou réseau
Contamination du réseau
Ressource
2. Eaux embouteillées
• Concerne :
– les eaux minérales naturelles
– les eaux de sources
– les eaux rendues potables par traitement.
• spécificités, règles administratives différentes,
…
• ≠ traitements autorisés
• ≠ basées sur les critères physico-chimiques
Eaux minérales naturelles
• Eaux d’origine souterraine, provenant d'une émergence naturelle ou forée se
distinguant par leur pureté originelle, leur teneur en minéraux,
oligoéléments ou autres constituants et leurs "effets bénéfiques sur la santé".
Leur composition est stable du captage au point d’usage (= bouteille, poste de
soins pour étab. thermal). Aucun traitement autres que ceux spécifiés. Elles
peuvent alimenter une usine d’eau ou un établissement thermal.
• Dénomination EMN autorisée par le Ministère de la Santé, embouteillage
par le Préfet sur avis de l’ARS.
• Critères spécifiques de qualité microbiologique et physico-chimiques pour
certains paramètres. Une EMN est soumise aux dispositions du code de la
santé publique.
• Minéralisation:
– « riche en sels minéraux »: >1500 mg/L
– « moyennement minéralisée » : >500 mg/L et <1500 mg/L
– « faiblement minéralisée » (ou oligominérale) : < 500 mg/L
– « très faiblement minéralisée » : < 50 mg/L
• « Calcique »: >150 mg/L
• « Magnésienne » : >50 mg/L
• « Fluorée » ou « contient du fluore » : >1 mg/L
• « Ferrugineuse »: Fe2+>1 mg/L
• Sodium:
– « sodique »: >200 mg/L
– « convient pour régime pauvre en sodium »: <20 mg/L
• …
Eaux de sources
• Une eau de source est une eau d’origine souterraine et
saine sur le plan microbiologique. Elle est introduite en
l’état au lieu même de son émergence dans des récipients
de livraison au consommateur ou dans des canalisations
l’amenant directement dans ces récipients. Aucun
traitement autres que ceux spécifiés.
• Une eau est autorisée en tant qu’eau de source par le préfet
après avis du conseil départemental de l’environnement et
des risques sanitaires et technologiques (CODERST).
• Une eau de source est soumise aux dispositions du code de
la santé publique.
Traitements autorisés
• Les traitements autorisés pour les eaux
embouteillées (EMN et EDS):
– décantation-filtration non microbiologique, e.g.
filtration sur sable,
– dégazéification, regazéification,
– traitement d’air enrichi en ozone pour éliminer l’As et
le Mn, et Fe
– Jamais ajout de floculant ou d’adjuvant: par principe
tout traitement susceptible de modifier la composition
microbienne ou minérale est interdit.
Eaux de source et eaux minérales
(ozonation)
Un exemple…
CLARIFICATION
ELIMINATION DU DISSOUS
OXYDATION/DÉSINFECTION
Prétraitements : aération, …
*+ chlorure ferrique ou d’aluminium
Autres voies d’exposition
Eaux de loisirs, eaux thermales
• Baignade (nouvelles normes à venir en application de la
directive 2006, à appliquer pour 2014):
– Critères basés sur
• l'aspect (transparence >1m), absence de mousse, de film en surface,
d'odeur,…
• non irritante
• microbiologique (0 salmonelles, entérovirus, coliformes,…)
• + cyanobactéries (algues)
– Selon les niveaux de pollution : classement dans des grilles de qualité
d'eau de baignade de A à D (plages, cours d'eaux,…).
– suivi de la pollution et protection contre l'exposition à des pollutions
– niveaux de qualité différents selon le type d'eau (mer vs douce)
• Bains bouillonnants : risque légionelle à prendre en compte
• Pathogène favorisé en milieu chaud (bains chauds, pollution
thermique,…) : Naegleria fowleri = parasite amibien
thermophile.
Aérosols
• Légionelles :
– bactéries pathogènes opportunistes, voie d’exposition par
inhalation (aérosols), pas de normes excepté les centres de
soins (hôpitaux, maisons de retraite), lieux publics (piscines,
camping, …) et l’eau des tours aéroréfrigérantes. Fréquentent
les réseaux T° <60°C: 103 UFC/L avec seuil d’arret à 105
Eaux des TAR et légionelles
• Légionellose : maladie due à une bactérie naturellement
présente dans les eaux.
• Pneumonie chez des personnes contaminées par inhalation
d'aérosols.
• Prolifération aux températures élevées, survie élevée et
résistance à la désinfection (croissance en biofilm et survie
dans les protozoaires).
• Législation : surveillance et protection des installations de
distribution d'eau des établissements de santé, des circuits
de refroidissement (TAR), bains bouillonnants,…
Vapeur
d’eau
Circuit secondaire
Bassin chaud
Traitement
Condenseur biocide
P P
Bassin froid
Circuit secondaire Rejet Appoint
Nf
Aval de la Amont de la
Seuil sanitaire : 100 Nf X L-1
rivière rivière
Depuis 1965 :
Naegleria fowleri en
< 300 cas (monde), tous mortels (à 99 %).,
présence de bactéries
rare mais très dangereux !
Expositions :
5 µm
- baignades (piscines mal désinfectées,
rivières climats tropicaux ou pollution
forme végétative
Échelle :20 µm
thermique,…)
- lavage nasal avec de l’eau contaminée,
- …