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Hydrologie urbaine, eau et santé

F. Jorand, Faculté de Pharmacie


frederic.jorand@univ-lorraine.fr
USAGES DE L'EAU

Vol. total = env. 34-40 milliards de m3


USAGES DE L'EAU

(consommations nettes = non restituée = env. 6 milliards m3/an)


Eau (industrie)
•  Activités industrielles les plus «gourmandes» :
-  métallurgie (300 - 600 L/ kg d'acier)
-  chimie dont raffineries pétrole
-  agroalimentaire (300 - 400 L/kg sucre)
-  pâte à papier (40 - 500 L/kg papier*)

•  Production d'électricité : en majorité restituée


mais souvent sous forme plus chaude…
* mais 1 - 10 L/ kg papier recyclé
Qualité d'eau: très variable selon
les usages
•  Irrigation, Industrie chimique, nucléaire,
électricité,…: eau non traitée, voire eau usée
traitée,…
•  Agro-alimentaire: eau potable
•  Industrie pharma. & électronique: eau ultra-pure
Santé et ressource en eau

•  Usages de l’eau
•  Les différents types d’eau
•  Aspects législatifs
•  Les bases du traitement de l’eau et sa distribution
L’eau comme boisson…
•  corps humain = 60% eau, solvant universel
•  indispensable à la vie
•  vecteur bien connu de la plupart des maladies
infectieuses (« Nous buvons 90 % de nos
maladies », Louis Pasteur)
•  1 à 2 L d’eau / jour / pers, sa qualité tant chimique
que microbienne doit être irréprochable: 1,8
millions d’enfants meurent avant leur 5 ans à
cause d’une eau contaminée.
Les différents types d'eau brutes

•  La composition de l’eau va varier en fonction de son


origine (glaciaire, de retenue, souterraines,…), de la
nature du sol, de son exposition à la pollution.
•  2 origines principales (pour la prod. eau potable, 2007):
–  eaux de surface : 33 %
–  eaux souterraines : 67 %
•  32400 captages d'eau potable (France):
–  96 % d'origine souterraine (puits, forages, sources)
–  4 % d'origine superficielle (lacs et cours d'eau)
Principales voies d’exposition ?

•  Boisson
•  Baignade, douche (contact cutané, ingestion
accidentelle, parasites par différentes voies
d’entrée, …)
•  Voies respiratoires (aérosols)
•  Indirectes : par contamination de la chaîne
trophique
Le cycle de contamination du milieu hydrique par les micro-organismes
pathogènes
Exigences de qualité prioritaire:
eau de consommation humaine
Qualité des eaux distribuées
•  2109 unités desservant au moins 5 000 hab
(73 % de la pop. française) = 1 million de
mesures/an (paramètres avec CMA)
•  1/3 sur la bactériologie
•  2/3 sur la physico-chimie
•  + augmentation de 20 % des mesures sur les
phytosanitaires.

CMA = concentration maximale admissible


Bilan
•  Les dépassements de normes les plus fréquents:
–  microbiologie (risque bactérien) : <5% des prélèvements
–  pesticides (atrazine et simazine surtout)
–  turbidité
–  nitrates : 6% des prélèvements
–  aluminium
–  et aussi parfois fluor, As, Se,…<1% des prélèvements
•  Depuis, amélioration de tous les paramètres sauf
nitrates.
Priorités nationales
•  Risque bactérien
•  Nitrates
•  Pesticides
Priorités nationales
•  Risque bactérien
–  améliorer la protection des captages,
–  améliorer le traitement de l'eau.
•  Nitrates (nord ouest surtout)
–  dilution,
–  fermeture de captages,
–  ajout de procédé de dénitrification (habituel sur les eaux
usées,…),
–  action à long terme : maîtriser la fertilisation dans les
zones de captages surtout.
(source : Barbier JM, SAGEP, TSM, Hors série, Mai 2005)
Des résultats encourageants… ?
•  Un rapport de la Commission européenne révèle que les
taux de nitrates des eaux de surfaces (y compris les
rivières, les lacs et les canaux) de l'UE sont restés stables
ou ont diminué dans 70 % des sites de surveillance entre
2004 et 2007. Dans certaines régions, les concentrations en
nitrates dépassent les normes de qualité des eaux de l'UE.
Il est nécessaire que les agriculteurs continuent d'adopter
des pratiques plus durables.

•  La qualité de l'eau au sein de l'Union Européenne


s'améliore. Cependant des efforts restent à faire…
Les différentes actions menées
•  Protéger et surveiller la ressource
–  Traiter les eaux usées et limiter les rejets
–  Suivre l’évolution de la qualité des eaux
•  Imposer des traitements (eau potable) selon la
qualité de la ressource destinée à produire de l’eau
potable.
•  Contrôler la qualité de l’eau distribuée
Exigences de qualité: se traduisent
par des normes

•  eaux de consommation humaine (« eau potable »


et eaux conditionnées, eaux minérales,…)
•  exigences de traitement
•  eaux destinées à la production d'eau potable
•  eaux de baignade
•  eaux des tours aéroréfrigérantes (TAR),
•  …
Directives et lois,…
•  Directive 1989 sur l’eau de consommation
•  Directive 1991 sur les eaux résiduaires urbaines (objectifs de
collecte et de traitement).
•  Loi sur l'eau 1992 « l'eau fait partie du patrimoine commun
de la Nation » (aménagement et gestion de la ressource en eau
pour améliorer la qualité de l'eau et préserver les ressources,
valoriser l'eau, protéger les écosystèmes aquatiques,…).
•  Directive cadre sur la qualité de l'eau 2000 (recenser les eaux
européennes et adopter des plans de gestion visant à un bon
état écologique des eaux en 2015).
•  Décret 2001 (eau de consommation) abrogé par le code de la
santé publique (2003), arrêté de 2007.
Responsabilité publique:
distribution et qualité
•  L’état fixe les valeurs seuils (paramètres de
qualité) par des décrets et des arrêtés, le code de la
santé publique encadre également la législation.
•  Les élues des collectivités (maire, président de
région, président du syndicat des eaux,…=
PPRDE) sont responsables de la distribution
d’une eau potable au sens de la loi (jusqu’au
robinet du consommateur).
•  l’ARS contrôle la qualité de l’eau distribuée.
(ARS)
Aspects législatifs
(eau de boisson)
Eaux destinées à la consommation humaine
•  On entend par « eaux destinées à la consommation
humaine »:
–  « toutes les eaux, soit en l’état, soit après traitement, qui sont
destinées à la boisson, à la cuisson, à la préparation d’aliments ou à
d’autres usages domestiques, qu’elles soient fournies par un réseau
de distribution, à partir d’un camion-citerne ou d’un bateau-
citerne, en bouteille ou en conteneurs, y compris les eaux de
source »
–  « toutes les eaux utilisées dans des entreprises alimentaires pour la
fabrication, la transformation, la conservation ou la
commercialisation de produits ou de substances destinées à la
consommation humaine, qui peuvent affecter la salubrité de la
denrée alimentaire finale, y compris la glace alimentaire d’origine
hydrique »
Eaux destinées à la consommation
humaine
•  1. Eaux de distribution publique
•  2. Eaux embouteillées
–  eaux minérales naturelles
–  eaux de source
–  eaux rendues potables par traitement
1. Eaux de distribution publique
•  1. L’eau brute est prélevée dans le milieu naturel par un captage
dans une nappe souterraine ou une ressource superficielle
(rivières, fleuve, barrage, lac).
•  2. L’eau ainsi captée subit un traitement visant à la rendre
« potable ». Le niveau de traitement dépend de la qualité de l’eau
brute.
•  3. L’eau est distribuée par des réseaux publics puis des
canalisations intérieures aux bâtiments pour arriver au robinet du
consommateur.
•  Pour garantir la salubrité et la propreté de l’eau distribuée des
mesures sont effectuées sur ces trois étapes :
–  préservation de la ressource naturelle,
–  techniques de traitement et de distribution,
–  suivi de la qualité.
Traitement de potabilisation

Transport et distribution
Prélèvement

http://pays-de-la-loire.sante.gouv.fr
la localisation des contrôles

Contrôles de
l'eau traitée Contrôles sur le réseau de
Contrôles avant distribution et au robinet du
traitement consommateur

http://pays-de-la-loire.sante.gouv.fr
Dispositif de sécurité sanitaire des eaux
destinées à la consommation humaine
•  Règles techniques de protection et de prévention (sur les procédés
et les produits de traitement des eaux, la conception et l’entretien des réseaux de
distribution d’eau publics et privés, les matériaux au contact de l’eau,…)
•  Procédure administratives sur :
–  l’autorisation de captage d’eaux (relève du préfet) et les périmètres de
protection,
–  la déclaration des éléments principaux des réseaux de distribution d’eau pour
permettre les contrôles et les interventions en cas d’épidémies ou de menaces
d’épidémies.
•  Exigences de qualité des eaux distribuées : limite et références de qualité
•  Modalités de suivie des installations et de la qualité des eaux, deux
types de surveillance :
–  celle qui relève du distributeur/producteur d’eau, ie l’exploitant
–  celle qui relève de l’état: fréquence des paramètres à rechercher, désignation
des labo. agréés, alimentation du SISE
Dispositif de sécurité sanitaire des eaux destinées à
la consommation humaine (suite)

•  Règles de gestion des situations de non-conformité


–  en cas de dépassement des valeurs seuils, ou d’épidémies
attribuées à l’eau, des procédures particulières de dérogation
sont prévues (hormis microbiologie, subst. toxiques et
pesticides): programme de suivi et d’amélioration,…
•  Information sur la qualité des eaux
–  caractère public et communicable des résultats d’analyses,
–  affichage en Mairie,
–  transmission annuelle à l’abonné sur les élémets essentiels,
–  présentation au conseil municipal sur la qualité de l’eau.
•  donner à l’usager les informations nécessaires pour prendre les
mesures adaptées de gestion du risque qui subsisterait au robinet
(consigne de faire bouillir l’eau, éviter la boison,…)
Aspects législatifs
Les paramètres de qualité des eaux
destinées à la consommation humaine
•  54 paramètres sont pris en compte selon les
recommandations de l’OMS, la législation
européenne (Directive 1998) et française (Décret
2001, Arrêté 2007 et code de la santé publique).
•  Il y a trois niveaux d’exigence de qualité:
–  valeurs guides de l’OMS;
–  les limites de qualité;
–  références de qualité.
Recommandations OMS
•  Valeurs guides : estimation de la concentration
d’une substance dans l’eau de boisson qui est
considérée comme sans danger pour la santé (vie
entière).
•  Ce sont des recommandations, donc elles ne
présentent pas un caractère réglementaire.
•  = « conseil » pour les différentes institutions et
états, une règle à suivre.
Limites et références de qualité

•  Les limites de qualité portent sur des paramètres


qui peuvent porter atteinte à la santé, par des effets
immédiats ou à plus ou moins long terme.
•  Les références de qualité concernent des
paramètres sans incidences directe sur la santé aux
teneurs habituelles, mais qui concernent des
critères techniques, d’acceptabilité, économiques,

Paramètres microbiologiques
Responsables de 80% des cas de non conformité:
seulement 2 limites de qualité et 4 références de qualité !
Paramètres Unités Décret Valeurs guides OMS Notes
2001 & (1996/98)
arrêté 2007
Paramètres microbiologiques
Germes aérobies revivifiables: Pas de variation importante sup 10 par rapport à la valeur
22°C N/mL habituelle
37°C N/mL / Référence de qualité
Coliformes totaux N/100 mL 0 /
Colif. thermotolérants N/100 mL / 0

E. coli N/100 mL 0 0 Limite de qualité


Entérocoques (anc. = N/100 mL 0 0 Limite de qualité
Streptocoques fécaux)

Bactéries sulfito-réductrices (+ N/100 mL 0 Référence de qualité pour les eaux superficielles, recherche
spores) de Cryptosporidium si > 0.
/ / Absence
Organismes pathogènes Variable
Origine des microorganismes ?

Cas de l'eau potable:


è Ressource
è Au cours du transport
|
L'eau distribuée, source d'infections parfois mortelles

➜  Dec. 1989, Cabool (Usa), 4 morts, 243 GE :


n  mauvaise désinfection lors de réparation de réseau/contamination par
des eaux usées (E. coli O157H7)
➜  Avril 1993, Milwaukee (Usa), >40 morts, 400 000 GE :
n  mauvaise élimination de la turbidité (Cryptosporidium)
➜  Dec. 1993, Gideon (Usa), 7 morts, 600 malades :
n  pénétration d'oiseaux dans un château d'eau (Salmonella
typhimurium)
➜  Mai 2000, Walkerton (Can.), 7 morts, 2300 GE:
n  contamination d'un puits lors d'inondation (E. coli O157H7)
➜  Avril 2001, North Battleford (Can.), 3(?) morts :
n  problème de clarification (Cryptosporidium)
Epidémies récentes de gastro-entérites liées à l'eau « potable »,
|
en France
Problèmes de ressource et Problèmes de réseau
traitement
Le Havre, déc 1997
•  rupture cana 60 cm
Fécamp, sept 98
mise en dépression
•  panne de chloration,
•  300 malades
•  150 malades

Strasbourg, mai 2000


•  remise en eau
Gourdon, août 2000 cana 60 cm
•  contamination d'une source
+ défaut de chloration
•  2600 malades Divonne (?), août 2003
•  plusieurs pathogènes •  retour d'eau de STEP ?

Sète, sept. 98 Dracy le Fort, sept. 2001


•  contamination des sources par eau de surface •  retour d'eau de STEP
•  >150 enfants malades malgré la chloration •  563 malades,
•  Cryptosporidium •  Cryptosporidium
Déclaration des épidémies – système de
surveillance

Un taux élevé d'épidémies n’est pas forcément lié à


une mauvaise situation épidémique, mais simplement
à un bon système de surveillance.
Un bon système de surveillance est indispensable
pour comprendre l’origine des épidémies et savoir y
remédier.
|
North-Battleford, 2001

Cas de gastro-entérites
(total estimé >5800)

Vente de médicaments
anti-diarrhéiques

1 NTU
Turbidité eau traitée

0 NTU
1-fév 1-mar 1-avr 1-mai

Sédimentation

Vincent Gauthier
|
Origines des microorganismes : ressources ou réseau

Contamination du réseau

Ressource
2. Eaux embouteillées
•  Concerne :
–  les eaux minérales naturelles
–  les eaux de sources
–  les eaux rendues potables par traitement.
•  spécificités, règles administratives différentes,

•  ≠ traitements autorisés
•  ≠ basées sur les critères physico-chimiques
Eaux minérales naturelles
•  Eaux d’origine souterraine, provenant d'une émergence naturelle ou forée se
distinguant par leur pureté originelle, leur teneur en minéraux,
oligoéléments ou autres constituants et leurs "effets bénéfiques sur la santé".
Leur composition est stable du captage au point d’usage (= bouteille, poste de
soins pour étab. thermal). Aucun traitement autres que ceux spécifiés. Elles
peuvent alimenter une usine d’eau ou un établissement thermal.
•  Dénomination EMN autorisée par le Ministère de la Santé, embouteillage
par le Préfet sur avis de l’ARS.
•  Critères spécifiques de qualité microbiologique et physico-chimiques pour
certains paramètres. Une EMN est soumise aux dispositions du code de la
santé publique.

•  mentions d’étiquetage fixées par une directive CE.


Etiquetage et mentions (EMN)

•  nom de la source (émergence naturelle ou forée) + lieu et


pays
•  composition analytiques (constituants caractéristiques)
•  indication de traitements éventuels spécifiques (traitement
par de l’air enrichi à l’ozone, ou autre traitement spécifique)
•  …et autres mentions possibles si établies sur la base
d’analyses physico-chimiques reconnues :
Qqs mentions et critères eaux minérales
•  Nourrissons: non gazeuse, nitrates ≤ 15 mg/L ; nitrite ≤ 0,05 mg/L
« convient pour la préparation des aliments des nourrissons »*

•  Minéralisation:
–  « riche en sels minéraux »: >1500 mg/L
–  « moyennement minéralisée » : >500 mg/L et <1500 mg/L
–  « faiblement minéralisée » (ou oligominérale) : < 500 mg/L
–  « très faiblement minéralisée » : < 50 mg/L
•  « Calcique »: >150 mg/L
•  « Magnésienne » : >50 mg/L
•  « Fluorée » ou « contient du fluore » : >1 mg/L
•  « Ferrugineuse »: Fe2+>1 mg/L
•  Sodium:
–  « sodique »: >200 mg/L
–  « convient pour régime pauvre en sodium »: <20 mg/L
•  …
Eaux de sources
•  Une eau de source est une eau d’origine souterraine et
saine sur le plan microbiologique. Elle est introduite en
l’état au lieu même de son émergence dans des récipients
de livraison au consommateur ou dans des canalisations
l’amenant directement dans ces récipients. Aucun
traitement autres que ceux spécifiés.
•  Une eau est autorisée en tant qu’eau de source par le préfet
après avis du conseil départemental de l’environnement et
des risques sanitaires et technologiques (CODERST).
•  Une eau de source est soumise aux dispositions du code de
la santé publique.
Traitements autorisés
•  Les traitements autorisés pour les eaux
embouteillées (EMN et EDS):
–  décantation-filtration non microbiologique, e.g.
filtration sur sable,
–  dégazéification, regazéification,
–  traitement d’air enrichi en ozone pour éliminer l’As et
le Mn, et Fe
–  Jamais ajout de floculant ou d’adjuvant: par principe
tout traitement susceptible de modifier la composition
microbienne ou minérale est interdit.
Eaux de source et eaux minérales

*après 3 jours de conditionnement


Eaux rendues potables après
traitements
•  = eau traitée pour la rendre potable, vendues
sous forme préemballée.
(anc. eau de table)

•  De manière générale := eaux très peu utilisées


pour des préparations alimentaires
–  en remplacement d’eaux du robinet,…
Eaux embouteillées
La filière de traitement (« potabilisation »)

(ozonation)
Un exemple…

CLARIFICATION

ELIMINATION DU DISSOUS

OXYDATION/DÉSINFECTION
Prétraitements : aération, …
*+ chlorure ferrique ou d’aluminium
Autres voies d’exposition
Eaux de loisirs, eaux thermales
•  Baignade (nouvelles normes à venir en application de la
directive 2006, à appliquer pour 2014):
–  Critères basés sur
•  l'aspect (transparence >1m), absence de mousse, de film en surface,
d'odeur,…
•  non irritante
•  microbiologique (0 salmonelles, entérovirus, coliformes,…)
•  + cyanobactéries (algues)
–  Selon les niveaux de pollution : classement dans des grilles de qualité
d'eau de baignade de A à D (plages, cours d'eaux,…).
–  suivi de la pollution et protection contre l'exposition à des pollutions
–  niveaux de qualité différents selon le type d'eau (mer vs douce)
•  Bains bouillonnants : risque légionelle à prendre en compte
•  Pathogène favorisé en milieu chaud (bains chauds, pollution
thermique,…) : Naegleria fowleri = parasite amibien
thermophile.
Aérosols
•  Légionelles :
–  bactéries pathogènes opportunistes, voie d’exposition par
inhalation (aérosols), pas de normes excepté les centres de
soins (hôpitaux, maisons de retraite), lieux publics (piscines,
camping, …) et l’eau des tours aéroréfrigérantes. Fréquentent
les réseaux T° <60°C: 103 UFC/L avec seuil d’arret à 105
Eaux des TAR et légionelles
•  Légionellose : maladie due à une bactérie naturellement
présente dans les eaux.
•  Pneumonie chez des personnes contaminées par inhalation
d'aérosols.
•  Prolifération aux températures élevées, survie élevée et
résistance à la désinfection (croissance en biofilm et survie
dans les protozoaires).
•  Législation : surveillance et protection des installations de
distribution d'eau des établissements de santé, des circuits
de refroidissement (TAR), bains bouillonnants,…

TAR = tours aéroréfrigérantes


Survie de légionelle via les amibes
Impacts de la pollution thermique

Environnement Circuit de refroidissement

Vapeur
d’eau

Circuit secondaire

Bassin chaud

Traitement
Condenseur biocide

P P
Bassin froid
Circuit secondaire Rejet Appoint

Nf
Aval de la Amont de la
Seuil sanitaire : 100 Nf X L-1
rivière rivière

Adapaté de Goudot S., Thèse de l’Université de Lorraine 2012.


Naegleria fowleri

  Pathogène pour l’homme : méningo-encéphalite amibienne primitive (MEAP).


  Amibe libre thermophile
  Domaine de préférence thermique : 20 à 45°C avec un optimum à 43°C
  Ressources nutritives : principalement des bactéries et des matières en suspension
  Expérimentation en laboratoire de type P3

Depuis 1965 :
Naegleria fowleri en
< 300 cas (monde), tous mortels (à 99 %).,
présence de bactéries
rare mais très dangereux !
Expositions :
5 µm
- baignades (piscines mal désinfectées,
rivières climats tropicaux ou pollution
forme végétative
Échelle :20 µm
thermique,…)
-  lavage nasal avec de l’eau contaminée,
-  …

(S. Goudot, 2012, Thèse de l’Université de Loraine)

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