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2 Édition abrégée de

La Cuisine raisonnée "


revue et corrigée

Des ateliers de
L’Action Catholique, Québec.
19 3 9
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Bibliothèque
et Archives
nationales __ __

Québec n a
La Cuisine
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a

L’École Complémentaire

Ifjtn RÇÜ

2* Édition abrégée de
“La Cuisine raisonnée ”

reSlue corrigée

ENDROITS DE VENTE

PROCURE DES MISSIONS


rue Atwater, 1520 Montreal.,— rue Saint-Joseph, 228, Québec.
INSTITUTION CHANOINE BEAUDET
Saint-Pascal de Kamouraska, Que.

19 3 9
Nihil obstat

Chan. Edgar Ciiouinard,


censeur.

Imprimatur

Quebeci, die 5 juin 1939.

B. Ph. Garneau, Y.G.

TOUS DROITS RÉSERVÉS


PREFACE

M. G. Hayward, en 1909, écrit en tête de son Manuel de


Cuisine : « Il m’a paru indispensable de mettre entre les mains
de mes élèves un manuel imprimé, qui leur permît de suivre
l’enseignement donné sans voir à prendre des notes forcément
incomplètes, et dont la rédaction souvent négligée et différée, occa­
sionne non seulement une perte de temps, mais expose à oublier
ce qui a été enseigné au cours. »
Qu’on nous laisse faire nôtres ces paroles. Car depuis que
nous enseignons la cuisine, combien de fois n’avons-nous pas
répété : « Nos élèves devraient avoir en mains un auteur
accrédité. »
Malheureusement les auteurs existants sont ou trop détaillés
ou trop abrégés ; ils ne contiennent que des recettes veuves de
principes, recettes composées d’ingrédients coûteux ou qu’on n’a
pas à la main en ce pays, recettes calculées avec poids et mesures
peu en usage dans notre province, ou encore recettes antihygié­
niques.
L ouvrage offert au public est un livre de cuisine seulement et
non pas d’économie dbmestique en général. Il est destiné aux
maîtresses de maison et aux jeunes filles, futures maîtresses de
maison. Il donne règles et principes ou raison d'être de tout ce
qu’il enseigne, ennoblit d’autant l’art de la personne qui cuisine,
et relève sa mentalité.
Il n’enseigne rien d’irréalisable, mais uniquement ce qui a
déjà été essayé et pratiqué à l’École.
Tout en enseignant une cuisine saine, hygiénique, il choisit
les ingrédients les moins coûteux et en moindre quantité possible
pour confectionner les mets suffisamment fortifiants.
Tous les auteurs de cuisine, étrangers ou canadiens, prescrivent
souvent, dans certaines recettes, des liqueurs alcooliques : vins,
cognac... Par principe, nous bannissons de nos recettes ces
matières dangereuses pour la cuisinière et son entourage, très
difficiles à trouver grâce à la prohibition de plus en plus générale,
prêchant indûment la nécessité de l’alcool dans les familles, et à
peu près inutiles dans les mets qui les contiennent et que seuls
peuvent humer les gourmets les plus raffinés.
— 4 —

Les ingrédients que préconise notre livre sont à la portée


de tous, tant à la campagne qu’à la ville.
Les poids et mesures et les termes employés sont familiers
à tout le public canadien.
C’est pourquoi nous croyons que notre livre aura son utilité
non seulement pour nos élèves et la classe féminine étudiante en
général, mais pour toutes les maîtresses de maison.
Si Dieu nous prête vie, nous avons l’intention de publier
un autre volume renfermant les cours de cuisine que nous donnons
dans nos classes supérieures.
Nous dédions le présent ouvrage aux deux amies de Jésus :
Marthe et Marie, souhaitant que les jeunes filles et les femmes
qui s’en serviront, soient à la fois actives comme Marthe et
pieuses comme Marie.

Alphonse Beaudet, Chanoine, Principal


École normale classico-ménagère, Samt-Pascal.

En la fête de l’Annonciation, 1926.


07321428
ET PRATIQUE 8680

PREMIÈRE PARTIE

Théorie et Exercices Appliqués

7ème ANNÉE

CHAPITRE I

LA CUISINE
La cuisine, dans l’acception présente, signifie la partie de
1 économie domestique qui traite de la préparation des aliments
et de leur cuisson.
Dans son acception secondaire, le mot cuisine désigne le
laboratoire, la piece où l’on apprête les mets.

CONDITIONS D’UNE BONNE CUISINE


La propriété de la cuisine et de la cuisinière, le soin des
ustensiles, le choix et la conservation des aliments, la connaissance
des principes culinaires, le savoir-faire, l’exactitude et la précision
des mesures sont autant de conditions reconnues nécessaires au
succès d’une bonne cuisine.
Comme toutes ces questions ont été étudiées dans les années
précédentes, nous ne nous arrêterons qu’aux détails relatifs « aux
mesures » détails de première importance dans la préparation et
l’exécution des menus.

des mesures

Un système de poids et mesures vérifiés, à portée de la main,


devrait se trouver dans toute cuisine. En art culinaire, comme
d’ailleurs en toute chose dans la vie, l’à-peu-près est fatal.
— 6 —

Si peser exige toutefois trop de temps pour la préparation


des plats d’un usage journalier, l’habitude de faire un mets une
fois acquise, la ménagère adopte, comme mesure, ses ustensiles
de cuisine, de capacité et de précision reconnues.
La méthode la plus facile, la plus généralement employée
dans les recettes modernes familières est la mesure : (( à la tasse
et à la cuillère». Une tasse-type, comme mesure, contient
1 demiard, mesure liquide, une demi-livre de sucre ou de beurre,
ou le 34 d’une livre de farine. Une cuillère-type contient y2 on.
de sucre ou de beurre ; une cuillère à thé, 60 gouttes.

MESURES

Il se vend des séries de cuillères-mesures, et des tasses mar­


quées à la 72, au */4 et au l/3. Dans chaque cuisine il devrait y
avoir de ces cuillères et surtout deux de ces tasses : une pour les
liquides et l’autre pour les substances sèches.
Dans bien des cas, en mesurant, il faut user de son jugement
personnel, car les œufs ne sont pas tous de grosseur uniforme
et les farines n’absorbent pas toujours la même quantité de
liquide, etc. . .

Équivalence

9 gros œufs......................................... font 1 livre


4 tasses de farine.............................. “ 1 “
2 tasses de beurre............................ “ 1 “
2 tasses de sucre granulé..............
2l/2 tasses de sucre pulvérisé
2 tasses de lait ou d’eau................. “ 1 “
2 tasses de viande hachée.............. “ 1 “
— 7 —

4 c. à table de farine........................ “ 1 once


4 c. à table de café.......................... “ 1 “
2 c. à table de beurre..................... “ 1 “
2 c. à table de sucre....................... “ 1 “
2 c. à table de liquide..................... “ 1 “
1 c. à thé............................,............... égale y c. à table
1 c. à dessert...................... ............... “ y2 c. à table
4 c. à table........................................égalent 34 tasse ou y2 roquille
16 c. à table...................................... “ 1 tasse
34 tasse.............................................. égale 1 roquille
1 tasse................................................ “ 1 demiard
2 tasses............................................... égalent 1 chopine
4 tasses............................................... “ 1 pinte

Poids français et poids canadiens (approximatifs)


30 grammes. . . . .font. ... 1 once
100 ... “ 334 onces
200 ... “ 7 onces
250 .. “ 9 “
300 .. “ 10 “
400 .. “ 14 “
500 .. “ 18 “ ou 1 livre française
750 .. “ 27 “
1000 •• 4 35)4 onces ou 1 kilo français
50 . .beurre équivalent à 4 c. à table rases.
50 . .farine tamisée égalent 8 c. à table rases.
50 . .sucre granulé égalent 4 c. à table rases.
1 livre canadienne équivaut à 454 grammes français.
1 gallon canadien équivaut à 4y2 litres.

Comment mesurer.
Sasser ou agiter légèrement avec une cuillère tous les ingré­
dients secs avant de les mesurer, même la moutarde, le soda, etc
Toutes les mesures doivent être prises rases, excepté sur
indication contraire de recettes.
Pour mesurer une tasse d’ingrédients secs, remplir la tasse
avec une cuillère et aplanir avec un couteau. Les matières
seches telles que la farine, les poudres, doivent être légèrement
mesurées et non pressées par force avec la cuillère dans la mesure.
— 8 —

Pour mesurer le beurre et le saindoux ou tout autre genre


de graisse, presser solidement dans la tasse ou la cuillère ne laissant
aucun espace libre, et aplanir ensuite avec un couteau. Si la
graisse est très dure, on peut l’amollir en la laissant, pour un
instant dans un lieu chaud, ou bien la couper en petits morceaux
avant de mesurer.
Pour mesurer une cuillerée à thé ou à table d’ingrédients
secs, remplir la cuillère en la plongeant dans la substance, la
lever et aplanir avec un couteau.
Diviser la longueur avec un
wm- couteau pour obtenir une demi-
cuillerée, la 72 en sens contraire
pour un y4 et le */4 également en sens
contraire donne l/&. Moins qu’un
VmSiimS'' est considéré comme quelques grains.
mm Une tasse de liquide est tout
ce que la tasse peut contenir, une
MESURES cuillerée à table est tout ce qu’elle
peut contenir.
Une tasse faible se mesure en remplissant la tasse jusqu’à
l/8 de pouce du bord.

EXERCICES APPLIQUÉS
a) Conserves de tomates — b) de fèves à beurre ou de légumes-racines
— c) de prunes — d) Gelée de pommes, etc. ..
Voir : Chapitre XXIX, page 152.

/ivre
2/ /ivres de viande

dejromaye r4 oea.

d /ivres de poisson_/
CHAPITRE II

DES ALIMENTS
I. Définition et double rôle des aliments.— II. Éléments des tissus
organiques.— III. Composition des aliments.— IV. Provenance des ali­
ments.— V. Division des aliments.

I- Les aliments sont les substances que les êtres animés


s’incorporent pour conserver en eux la vie, c’est-à-dire pour :

1 Réparer les pertes quotidienjnies occasionniées par le


fonctionnement des organes ;

2 Entretenir la chaleur animale propre à chaque espèce.

II.—ÉLÉMENTS DES TISSUS ORGANIQUES.


Notre chair, nos os, nos nerfs, essentiellement formés de
petites cellules dont les éléments premiers sont des corps simples :
oxygène, hydrogène, azote et carbone. Us comprennent aussi,
mais en quantité moindre, du phosphore, du soufre, de la chaux!
du fer, du chlore et du sodium.

Mais, par le fait même de la vie, ces éléments sont entraînés sans arrêt dans
une destruction perpétuelle ; et c’est précisément la combustion de ces éléments,
c’est-à-dire, la destruction des cellules qui forment les tissus de notre corps, qui
exige que les pertes subies par notre organisme soient réparés. C’est pourquoi
en un mot, nous devons, pour continuer à vivre, boire et manger.

III.— COMPOSITION DES ALIMENTS.


La combinaison des corps simples, que nous venons d’énu­
mérer, constitue la base de nos aliments dont les éléments princi­
paux sont :
1 ° L’albumine ou matière azotée ; albumine animale ou
albumine végétale ;
2° Les graisses animales, les graisses végétales ;
3° Les hydrates de carbone ou hydrocarbonés. Us se
subdivisent en trois classes :
— 10

a) Amidon ou matières amylacées,


b) Sucre,
c) Cellulose ; principe alimentaire accessoire.
4° Les matières minérales existent dans tous les aliments a
l’état de sels minéraux.
5° L’eau entre également dans la constitution de tous les
aliments.
6° Des vitamines, substances nécessaires à notre organisme.

IV.— PROVENANCE DES ALIMENTS.


L’homme emprunte ses aliments aux trois règnes de la
nature. La plus grande partie de sa nourriture cependant se
compose d’aliments organisés empruntés au règne animal et au
règne végétal. Les aliments inorganiques, sont tirés du règne
minéral.
Les céréales et les pro­
duits qui en dérivent :
pain, pâtes alimen­
taires ; les légumes :
au règne végétal féculents ou farineux
et herbacés ;
Aliments les fruits ;
ORGANIQUES < le sucre ;
EMPRUNTÉS les huiles ou graisses
végétales.
la chair des animaux :
le lait et les produits
au règne animal -I qui en dérivent ;
les œufs ;
les graisses.

Aliments
l’eau ;
INORGANIQUES au règne minéral divers sels, principa­
EMPRUNTÉS lement des chlorures,
des phosphates, etc.

V.— division des aliments.


Les aliments qui contiennent des matières albuminoïdes
en quantité assez considérable se nomment : aliments azotés
et servent à la réparation de nos tissus.
—11 —

Par contre, les substances ne renfermant que peu ou point


d’azote sont des aliments non azotés.

QUESTIONNAIRE.— Qu’entendez-vous par aliments ? démontrez le


double rôle des aliments.— Énumérez les éléments de nos tissus —
les éléments fondamentaux de nos aliments.— D’où proviennent
les aliments ? — Énoncez les aliments empruntés au règne végétal
— au règne animal — au règne minéral.— Comment se divisent les
aliments ?

EXERCICES APPLIQUÉS

a) Tisane de camomille
1 once de fleurs 1 chopine d’eau bouillante, sucre
Mode de préparation : Infuser, laisser reposer quelques minutes, passer
au tamis, sucrer au goût, servir chaud ou froid.

b) Tisane d'herbe à dinde


La tisane d’herbe à dinde se prépare comme l’infusion de camomille,

c) Tisane de graines de lin


le. à table de graines de lin—1 chopine d’eau—Quelques quartiers de pommes
Mode de préparation : Faire bouillir pendant une heure, passer, sucrer
au goût.

d) Limonade à froid.
1 citron 2 c. à table de sucre
2 tasses
1 chopine d’eau bouillie Quelques morceaux de glace à volonté

e) Limonade à chaud
j 1 citron 2 c. à table de sucre
2 tasses j ^ chopine d’eau bouillante.

Mode de préparation : Essuyer un citron, peler au besoin et couper en


tranches dans un pot. Verser l’eau bouillante, ajouter le sucre et fermer hermé­
tiquement le récipient pendant une ou deux heures. Passer au tamis et servir.
La limonade et l’orangeade sont rafraîchissantes et stimulantes ; la limonade
est surtout prescrite dans les dérangements d’estomac.
L’orangeade se prépare comme la limonade froide.
CHAPITRE III

LES BOISSONS
« Qui est maître de sa soif est maître de
sa santé. »

( Composition
* Propriétés
\ a) Eau naturelle : , Caractères eau potable
I. Aqueuses : Eau insalubre.
b) Eaux minérales : Nature et variétés

Définition
I c) Thé Propriétés
II. Aromatiques : \ d) Café ' Falsification
e) Chocolat Conservation
f) Tisanes Préparation

On appelle boisson en général, tout breuvage dont le but


principal est de désaltérer en fournissant à l’organisme l’eau et
les éléments nutritifs qui lui sont nécessaires.
Les boissons peuvent se grouper en trois grandes classes :
10 Les boissons aqueuses : l’eau naturelle et les eaux
minérales.
2° Les boissons aromatiques : thé, café, chocolat, limo­
nades, orangeades, tisanes.
3° Les boissons alcooliques en général.

I.— LES BOISSONS AQUEUSES.


a) Eau naturelle.— L’eau, élément indispensable de la
nature, est la boisson par excellence des hommes et des animaux,
l’agent essentiel de la germination des plantes et le véhicule qui
porte le suc nourricier dans les différentes parties du végétal.
L’eau entre pour les 2/3dans la composition du corps humain
et dans les mêmes proportions ou à peu près dans les aliments
que nous absorbons.
1° Composition : L’eau contient, outre l’oxygène et l’hy­
drogène, de l’azote, du gaz carbonique, du calcaire et dans les
eaux de mer, du chlorure de sodium ou sel marin.
— 13 —

2° Propriétés de l’eau : L’eau, à la température ordi­


naire, est liquide ; elle est solide au-dessous de 32° F ; elle est
vapeur au-dessus de 212° F.
Les deux principaux éléments de l’eau sont l’oxygène et
l’hydrogène dans les proportions de 1 volume d’oxygène pour
2 d’hydrogène.
Si vous plongez un fer rougi ou un charbon ardent dans l’eau, vous verrez
se dégager des bulles, c’est l’hydrogène. Jetez quelques gouttes d’eau sur le
foyer, la combustion s’active à cause de l’oxygène fourni par la décomposition
de l’eau.

3° Caractères d’une eau potable : Voir Manuel d’Éco-


nomie domestique. IVe année, page 149.
4° Eau insalubre : Lorsqu’on a des doutes sur la qualité
de l’eau, il est prudent de la faire bouillir. L'ébullition tue les
germes organiques et dégage les sels calcaires ; mais ce procédé
a l’inconvénient de faire perdre à l’eau son oxygène et de la rendre
indigeste. On y remédie en la fouettant quelques instants avec
une fourchette ou une cuillère.
Les filtres, surtout les filtres à porcelaine (Chamberland-
Pasteur) sont supérieurs a l’ébullition et peuvent donner une
sécurité à peu près absolue.

b) Eaux minérales.— Les eaux dans lesquelles sont dissous


en grande quantité des sels minéraux constituent des eaux miné­
rales utilisées en médlecine.
Les variétés d’eaux minérales sont très nombreuses mais les
principales sont :
1° Les eaux sulfureuses
2° Les eaux carbonatées (Vichy)
3° Les eaux ferrugineuses
4° Les eaux purgatives (Sedlitz).

H.— BOISSONS AROMATIQUES.


Les boissons aromatiques comprennent toutes les infusions,
décoctions et macérations ; the, cafe, limonades, tisanes. Cepen­
dant comme ces dernières font plutôt partie des boissons diété­
tiques, nous les passerons sous silence pour n’étudier que celles
qui sont du domaine propre de l’art culinaire ; thé, café, et chocolat.
14 —

c) Le Thé.— 1° Définition : Le thé est une plante origi­


naire de Chine, prenant à l’état sauvage l’apparence d’un arbre.

Ses feuilles alternes, à court pétiole, dentées et luisantes


sont livrées au commerce après avoir été torréfiées et roulées en
boule.

Les feuilles du thé infusées nous donnent une boisson qui


est maintenant consommée partout.

2° Propriétés : Le thé renferme un principe, la théine,


qui le rend stimulant et excitant. Il favorise la digestion et
l’action des reins, mais son abus devient nuisible aux personnes
nerveuses, par l’amaigrissement, les vertiges qu’il provoque.

Falsification.— La fraude la plus ordinaire est l’addition de feuilles étranl


gères ou de feuilles épuisées et séchées. L'infusion d’un tel produit sera moin-
forte et moins aromatique que celle du thé naturel. L’infusion d’un thé natures
est d’une belle couleur dorée ; toute autre coloration ou la présence d’un dépôt
au fond du vase indique une coloration artificielle.

3° Conservation : Il est admis que le thé en vieillissant


acquiert de la qualité. On le conserve dans des boîtes herméti­
quement fermées.

d) Café.— 1° Définition : Le caféier est une plante de


la famille des Rubiacées ; c’est un arbrisseau toujours vert,
originaire de la province de Kaffa en Abyssinie.
La graine ou la fève du caféier torréfiée et réduite en poudre,
infusée nous donne le café. Léger et additionné de lait il constitue
une boisson rafraîchissante.

Le meilleur café nous vient de Moka, dit-on. Cependant on a


remarqué qu’un mélange de différentes espèces possède un arôme
supérieur à celui d’une espèce prise isolément. Ainsi le Moka,
le Martinique et le Bourbon associés dans des proportions égales
donnent une infusion d’une finesse et d’un arôme exceptionnels.

2° Propriétés : L’hygiène considère le café comme un


excitant, un stimulant et non un aliment ; il favorise la digestion,
combat le sommeil et la fatigue, favorise le travail cérébral mais
ne répare pas les forces. Ls enfants et les personnes nerveuses
font bien de s’en abstenir.
— 15 —

3° Conservation : Les cafés crus se conservent dans des


sacs et les cafés torréfiés dans des boîtes de fer-blanc herméti­
quement fermées et à l’abri de l’humidité.

e) Chocolat.— 1° Définition : Le cacao (ou amande du


cacaoyer) auquel on a fait subir un grand nombre d’opérations,
entre autres la torréfaction, nous donne le chocolat. Cet aliment
contient une forte proportion de sucre ou de miel et des aromates.
On prépare avec le chocolat une pâte alimentaire constituant
un véritable aliment, et un breuvage très nourrissant.

2° Propriétés: Le chocolat est à la fois nutritif et excitant.


L’azote qu’il contient en fait un aliment reconstituant et ses
matières grasses assimilables le mettent au premier rang des
calorifiques. Son principe excitant lui vient de la théobromine,
élément analogue à la caféine. Il convient aux estomacs faibles,
délicats, nerveux, aux hommes d’étude, aux femmes, aux enfants
et aux convalescents. Certaines personnes cependant le supporte
difficilement, elles n’en useront donc que rarement.

3° Conservation : Il ne faut pas garder le chocolat plus


d’un an ; en vieillissant il blanchit et rancit. On le préserve
du contact de l’air et de l’humidité enveloppé dans une mince
feuille d’étain qu’on renferme ensuite dans une boîte de fer-blanc.

Préparation.— La préparation de ces différents breuvages nécessite des


récipients entièrement consacrés à cet usage qu’il faut ébouillanter cependant
avant de s’en servir, spécialement quand il s’agit de la théière et de la cafetière.
Pour le thé et le café il y a avantage de se servir d’un sac de flanelle blanche ou
encore d’une boule spéciale en treillis de nickel, qu’on ne remplit qu à moitié afin
délaisser aux feuilles ou aux grains assez d’espace pour se dilater ou se détendre.
En général une tasse des breuvages suivants : thé, café et chocolat exige :

1 c. à thé de thé.
1 c. à thé de chocolat.
1 c. à table de café.

Mode de préparation.— Thé : Fchauder la théière, y


mettre la quantité de thé voulue et l’humecter d’eau froide, laisser
reposer 3 ou 4 minutes, puis verser l’eau bouillante ; 5 minutes
après, l’infusion est à point. Ne pas laisser bouillir mais con­
server très chaud.
— 16 —

Café : Échauder la cafetière, y mettre le café, un œuf et


une cuillerée d’eau froide, mélanger le tout. Remplir la cafetière
au 34 d’eau absolument bouillante ; fermer hermétiquement,
ajouter de l’eau bouillante à diverses reprises et laisser infuser un
34 d’heure. Le café doit être gardé au point d’ébullition mais ne
jamais bouillir. Le servir chaud et non bouillant. Dans le
café ordinaire on supprime l’œuf.
Pour le café au lait, ajouter à la dernière partie de la cuisson,
une 72 tasse de lait chauffé par tasse de liquide.
Chocolat : Concasser le chocolat et le laisser dissoudre
dans un peu d’eau chaude. Quand la dissolution est complète,
verser le mélange dans le liquide bouillant (eau ou lait), mêler
et laisser mijoter 15 à 30 minutes. Le chocolat est meilleur
lorsque préparé à l’avance il a mijoté quelque temps.

QUESTIONNAIRE.— Qu’appelle-t-on boisson ? — Quelle est la boisson


par excellence des hommes et des animaux ? — De quoi se compose
l’eau ? — Quels sont les caractères d’une eau potable ? — Qu’entend-
on par eaux minérales — boissons aromatiques ? — Qu’est-ce que
le thé ? — Quelles sont ses propriétés ? — Comment se conserve-t-il ?
— D’où vient le café ? — Quel effet a-t-il sur l’organisme ? — D’où
provient le chocolat ? — Le chocolat est-il nutritif ? — Se conserve-
t-il longtemps ?

EXERCICES APPLIQUÉS :

Préparation du thé, du café et du chocolat pour une famille de 5 à 6 personnes.

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (souper) page 172.

SANDWICHS
CHAPITRE IV

LE LAIT

Matière grasse
I Caséine — Lactose
I. Composition : ! Sels minéraux et vitamines
[ Eau.

II. Valeur :
j alimentaire
\ hygiénique.

III. Caractères du bon lait. / ^sPect


[ Saveur

IV. Falsifications :................ [ Différentes espèces


\ et
V. Altération :.......................... ( Causes principales.

journalière

{ fa) Stérilisation
pro ongee |

Beurre
Pasteurisation

1 Fromage
Petit lait.

On définit le lait, un aliment liquide renfermant dans les


proportions voulues toutes les substances nécessaires à l’entretien
et à la réparation des tissus.

I.— COMPOSIITON.
Les éléments du lait peuvent varier selon la race, le tempéra­
ment, l’état de santé et l’alimentation de la vache laitière. Cepen­
dant, dans les conditions ordinaires, on convient que sur cent
parties,
3.6 de matière grasse
3.5 de caséine
4.6 de lactose
le lait contient :. .
.8 de sels minéraux
87.5 d’eau,
des vitamines.
— 18 —

1° La matière grasse ou crème est l’élément essentiel du


beurre.
2° La caséine, substance azotée, réparatrice, est l’élément
principal du fromage.
3° Le lactose ou sucre du lait appartient à la famille des
sucres ; c’est un élément calorifique entièrement dissous dans
le lait.
4° Les principaux sels minéraux du lait sont ; les sels de
chaux, de potasse, de soude, de magnésie, de fer, etc.
5° La quantité d’eau peut varier de 80 à 90%.
6° Des vitamines.

Lait de vache
Csseirre

SA COMPOSITION

On parle beaucoup aujourd’hui de certaines substances hypothétiques


désignées sous le nom de vitamines. Personne encore n’a pu les isoler ni les voir.
On a été amené à croire qu’elles existent du fait que leur absence crée des désordres
graves pour la santé.
On définit les vitamines des substances d’origine végétale ou animale, faute
desquelles l’organisme dépérit et finalement meurt. En médecine on discerne
trois vitamines principales : vitamine A ; vitamine B et vitamine C.
Le lait a une vitamine spéciale ; le beurre aussi. Ces vitamines sont indis­
pensables à la nutrition ; malheureusement la stérilisation les détruit. Le rachi­
tisme des enfants est en partie causé par le lait privé de vitamine.
Pour entretenir la vie, il faut manger des principes vivants. Les vitamines
entrent dans la série de ces principes. Il faut donc connaître ces données très
modernes pour comprendre les inconvénients du lait stérilisé. On y remédie
en mangeant concurremment quelques fruits ou légumes frais.
— 19 —

Cette observation relative aux vitamines du lait, n’a d'importance que pour
les enfants ou les malades qui s’alimentent exclusivement de lait.

II.— VALEUR.
Le lait est le type de l’aliment complet ; les éléments qui
entrent dans sa composition sont à la fois calorifiques et combus­
tibles. Il devient ainsi l’accessoire utile d’une bonne alimen­
tation.
Le lait constitue encore une nourriture hygiénique ; sa grande
digestibilité permet de le prescrire avantageusement aux malades,
aux convalescents ainsi qu’aux vieillards et aux enfants.

III.—CARACTÈRES DU BON LAIT.


Un lait pur est opaque, onctueux, d’un blanc mat, d’une
odeur caractéristique et d’une saveur légèrement sucrée. Il
mousse fortement quand on l’agite. L’ébullition n’en change
pas l’aspect, et à mesure que l’eau se vaporise, le lait se couvre
de pellicules d’une saveur agréable.

IV. — FALSIFICATIONS.
Il arrive que le lait ne jouit pas toujours de toutes ses pro­
priétés nutritives ; souvent des matières étrangères y sont intro­
duites : on le dit alors falsifié.
Les falsifications les plus îépandues sont : le mouillage,
l’écrémage, l’addition d’amidon, de fécule ou de borax.

V. —ALTÉRATION.
Les principales causes d’altération sont :
1° Les odeurs de l’air ambiant.
2° La malpropreté des ustensiles.
3° Le manque de soin dans la traite.
4° Le mélange du lait frais avec du vieux.
5° Un temps orageux ou une température élevée.

VI — CONSERVATION.
On conserve le lait, reconnu comme étant de bonne qualité,
d’une traite à l’autre, en le mettant dans des ustensiles de fer-
blanc ou mieux encore de faïence, très propres, qu’on dépose dans
un endroit frais.
— 20 —

Une conservation plus prolongée du lait, exige :


1° La stérilisation;
2° la pasteurisation.
a) Stérilisation.— La stérilisation a pour but de détruire
tous les germes que le lait contient. A cette fin, chauffer le lait
à une température de 212° F. pendant 15 à 20 minutes, le refroidir
brusquement et le laisser au froid jusqu’à la consommation.
La stérilisation altère grandement le goût et la digestibilité
du lait, cependant il est prudent de le stériliser quand on doute
de sa pureté.
b) Pasteurisation.— Le but de la pasteurisation est de
retarder l’acidité du lait en paralysant le développement des
germes de maladies. Chauffer le lait au bain-marie à une tempé­
rature de 142 à 145° F., puis le refroidir brusquement et le garder
au froid. Ce procédé assure la conservation du lait pour 35 à 40
heures au plus.
La pasteurisation nous met à l’abri des maladies que le lait
peut introduire dans l’organisme.

VII.— DÉRIVÉS.
Les dérivés du lait, beurre et petit-lait de beurre et de fromage,
sont traités au manuel d’Économie domestique à l’École
complémentaire.

Fromage.— Le fromage est un aliment préparé avec le lait.


Les fromages cuits sont les plus nourrissants et les plus sains.
Au point de vue alimentaire ils valent la viande et ils ont l’avan­
tage de ne pas comporter de toxines. Us se conservent longtemps
et sont à recommander.

QUESTIONNAIRE.— Pourquoi le lait est-il un aliment complet ? —


Quelles sont les principales causes qui font varier la qualité du lait ?
— Donnez le trait caractéristique de chacun des éléments du lait.
— Le lait a-t-il une grande valeur alimentaire ? — Quels sont les
caractères du bon lait ? — Enumérez les principales causes d’altéra­
tion du lait.— Comment conserve-t-on le lait pour la dépense jour­
nalière— pour une conservation prolongée? — Quel est le but de la
stérilisation — de la pasteurisation ? — La consommation du fro­
mage est-elle avantageuse ?

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (diner), page 159.


CHAPITRE V

LES OEUFS
I. Composition.
Éléments réparateurs et calorifiques.
II. Valeur nutritive Éléments minéralisants.
Aliment complet, associé au pain.

[ Œuf cru.
III. Digestibilité......................<j Œuf cuit légèrement.
[ Œuf dur.

Œufs frais.
IV. Moyens de reconnaître
Œufs vieillis.

Printemps
V. Époque de la provision
Eté

VI. Procédés a) A l’abri de l’air.


de conservation b) A l’eau de chaux.

VII. Soin des œufs.


(a) Entier dans la coquille
b) Entier hors de la coquille

c) Œufs battus.
La science agricole définit l’œuf tin corps organique, à enve­
loppe dure, que pondent les femelles des oiseaux, des poissons,
etc. et renfermant le germe d’un animal de la même espèce.

I.—COMPOSITION.
L’œuf frais contient en moyenne sur 100 parties :
Albumine........................................................................13 parties
Matières grasses...........................................................11 “
Substances minérales............................................... 1 “
Eau................................................................................. 75 “
Vitamines....................................................................

II.— VALEUR NUTRITIVE.


On a toujours accordé à l’œuf une grande valeur alimentaire.
Des substances azotées forment une bonne partie de son poids.
22 —

Le blanc, essentiellement réparateur, contient de l’albumine pres­


que pure ; le jaune renferme aussi des albumines et une substance
huileuse : il est donc azoté et calorifique tout à la fois.
De plus, l’œuf contient divers sels, notamment du fer et
du phosphore.
Associé à un féculent, au pain surtout, l’œuf constitue un
repas complet du point de vue de la nutrition.

Oeuf de poule
Oeuf Cas e/ne
too Gramm >3

fe'JUr.

SA COMPOSITION

III — DIGESTIBILITÉ.

L’œuf frais, à l’état cru, est très digestible, légèrement


cuit, plus encore ; cuit dur, certains estomacs le trouvent fort
indigeste.
Le séjour d’un œuf à la coque dans l’estomac varie suivant
les individus ; on calcule en moyenne une à deux heures.
Les estomacs délicats et les convalescents s’accommodent
d’œufs crus ou peu cuits.

Comment prendre un œuf cru : le casser dans un verre,


avoir la précaution de ne pas briser le jaune et l’avaler d’un seul
trait. Si on a trop de répugnance pour l’ingestion de cet aliment,
on peut l’assaisonner d’un peu de sel. s
— 23

IV.— FRAICHEUR DES ŒUFS.


Les secouer : J Le contenu remue dans la
\ coquille si l’œuf est vieux.

Les œufs frais plus pesants


restent au fond du vase.
Les plonger Les œufs vieillis flottent
dans plus ou moins dans l’eau :
l’eau salée : (l’œuf perd chaque jour une
petite quantité d’eau, l’air
étant plus léger que l’eau).
Moyens de la
reconnaître : Le degré de transparence de
l’œuf, une couleur rosée, indi-
Les mirer : J quent son degré de fraîcheur.
Pour mirage, voir page 144,
Économie domestique à l’Éco­
le primaire, IVe année.

Appuyer un S’il est frais, il nous pa-


des bouts sur <{ raîtra froid ; le contraire se
notre langue [produira si l’œuf est vieux.

V.— ÉPOQUE DE LA PROVISION.


On doit rechercher pour la provision, des œufs absolument
frais. Les poules pondent très peu aux derniers mois de l’année.
Les mois du printemps et de l’été sont les plus avantageux, parce
qu’alors on peut se procurer les œufs à un prix raisonnable.

La couleur de la coquille de l’œuf n’a aucune influence sur


le contenu, et la préférence pour une coquille jaune ou blanche
est purement affaire de goût.

VI.— CONSERVATION.
Il y a plusieurs procédés de conservation, mais tous sont à
base du même principe : soustraire les œufs à l’action de l’air et
de la chaleur. Ainsi on aura soin de les mettre d^ns un endroit
ni trop chaud ni trop froid, à l’abri de l’air qui les sèche.
24 —

8
Le procédé à l’eau de chaux, le
plus pratique pour conserver les
œufs, consiste à verser à petits
intervalles 4 gallons d’eau sur
une livre de chaux pour l’éteindre
et y ajouter ensuite 1 livre de sel.
Agiter souvent pendant les 2
premières heures, puis laisser repo­
ser. Décanter sur les œufs préa­
COUPE D’UN OEUF :
lablement déposés dans une jarre
1. Jaune.— 2. Membrane ou viteiii- ou un baril. Le récipient, recou-
ne — 3. Germe — 4. Albumine ou
blanc — 5. Membrane—6. Chala-
vert d’un morceau de grosse toile
zes — 7. Chambre à air — 8. Coquille. imbibée d’une couche de chaux
délayée, est ensuite placé dans
un endroit frais.
Une température de 40 à 50° F. sans être absolument de
rigueur aide beaucoup à prévenir le goût de vieux qu’ont si souvent
les œufs conservés.

VII.— SOIN DES ŒUFS.


Il faut déposer, dans un endroit froid, les œufs destinés à la
consommation journalière.
L’œuf, dont la coquille est poreuse, absorbe très facilement
les odeurs de l’air ambiant, surtout l’œuf frais pondu ou dont la
coquille est plus mince.
On évitera donc de placer les œufs près des aliments à odeur
forte ; de les laver, afin de ne pas enlever la couche protectrice,
sauf au moment de s’en servir.
Une boîte dans laquelle on pourrait déposer les œufs debout,
séparés les uns des autres, et disposés de telle sorte que les œufs
les plus frais soient placés en dessous afin que les plus vieux servent
en premier, est un moyen considéré comme très pratique.

VIII — CUISSON DES ŒUFS.


à la coque
Entier dans la coquille mollet
dur
poché
Entier hors de la coquille.
au miroir et au jambon frit.
Oeufs battus brouillé proprement dit
omelette, etc.
— 25 —

Le principe de la cuisson est celui-ci : Sous l’action de la


chaleur, l’albumine du blanc comme du jaune de l’œuf se coagule
complètement ou partiellement selon la durée de la cuisson.

a) Cuisson à l’eau dans la coquille : L’œuf doit cuire


à la température de 212° degrés F. Selon le temps qu’on le laisse
dans l’eau de cuisson, on peut l’obtenir à la coque, mollet ou dur.

L’eau pour la cuisson des œufs doit être pure : la coquille se dilate sous l’effet
de la chaleur, et sans cette précaution, l’œuf prendra le goût de l’eau ou du liquide
dans lequel on le plonge. Le manque de propreté de l’œuf ou du liquide est sou­
vent cause que certaines gens n’aiment pas les œufs à la coque. C’est pourtant
la façon la plus saine de manger les œufs d’une fraîcheur constatée.

Pour enlever facilement la coquille d’un œuf qui vient


d’être cuit, on le plonge dans l’eau froide immédiatement après
la cuisson ; la coquille se resserre et l’adhérence avec le blanc n’a
pas lieu.

b) Cuisson des œufs entiers hors de la coquille : Dans


cette cuisson il s’agit de coaguler le blanc de l’œuf sans le durcir,
le jaune devant rester liquide. On peut cuire ces œufs sur le
plat avec du beurre, (ils sont dits au miroir) ou les faire frire ou
encore les pocher à l’eau de sel.

c) Œufs brouillés : Ce mode de cuisson dan$ lequel


l’œuf perd sa forme, comprend les œufs brouillés proprement dits
et les omelettes.
La réussite d’une omelette dépend en grande partie de la
cuisson. Le fourneau doit être plutôt doux que chaud. Une
omelette bien réussie est moelleuse à l’intérieur, d’une belle couleur
dorée et pas trop cuite.

QUESTIONNAIRE.— Donnez la composition de l’œuf.— Quel rôle l’œuf


remplit-il dans l’alimentation ? — L’œuf constitue-t-il un aliment
bien digestible ? — Donnez quelques moyens de reconnaître la fraî­
cheur des œufs ? — Quelle est l’époque la plus favorable pour la
provision d’œufs ? — Indiquez les moyens à prendre pour conserver
les œufs.— Dans quel endroit faut-il déposer les œufs que l’on destine
à la consommation journalière ? — Quelles sont les différentes ma­
nières de cuire les œufs ?

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (souper), page 173.


CHAPITRE VI

CÉRÉALES ET FÉCULES

a) Nature et importance.
f 1° Froment ou blé
| 2° Sarrasin

I. Céréales :
J 3° Seigle
< b) Les principales...........<{ 4° Orge
5° Avoine
6° Maïs
7° Riz.
c) Composition.

[ a) Classification
b) Rôle alimentaire
II. Fécules :

1 c) Cuisson des céréales


et des fécules

a) Nature
b) Principales espèces
f
a) Principe général
\ b) Règles ordinaires

III. Pâtes alimeiv


j c) Rôle dans l’alimentation
taires :
d) Utilité
e) Principes de cuisson.

I.— CÉRÉALES.
a) Nature et importance.— Les céréales, dont les grains
réduits en farine servent à la nourriture de l’homme, occupent la
place la plus importante dans le groupe des aliments végétaux.
Cette importance repose sur :
a) Leur richesse en matière nutritive, en carbone surtout ;
b) Leur bon marché relatif, comparé au prix de la viande ;
Les céréales sont le complément naturel de l’aliment azoté
par excellence : la viande, d’où l’habitude et la nécessité d’associer
à la viande, le pain, le riz, etc.
b) Principales Céréales.— Les céréales qui forment la
base de notre alimentation sont :
1 ° Le froment ou blé : De toutes les céréales, le blé est
la plus nutritive, la plus riche en gluten. Sa farine très nourris­
sante fournit le pain le plus léger.
— 27 —

C’est encore du froment qu’on retire la farine de gruau


et la semoule, toutes deux employées dans la pâtisserie.
2° Le sarrasin : Cette céréale, dont la culture n’est pas
assez répandue, se consomme en galettes et en bouillies très
nourrissantes.
3° Le seigle : La farine de cette céréale bien que supérieure
aux farines d’orge et d’avoine, ne peut cependant être comparée à
celle du blé ; sa pâte est courte, difficile à travailler et à lever, à
cause de son peu d„e gluten.
Le pain de seigle, d’une saveur douce et agréable, se conserve
frais assez longtemps.
4° L’orge : Le pain provenant de l’orge est lourd, compact,
peu agréable et peu nutritif. On utilise cette céréale plutôt
pour des bouillies, des potages, mets nourrissants et d’une bonne
ressource dans l’alimentation.
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On prépare encore avec cetfce graine des boissons douces et


calmantes. Riche en phosphates et en graisse, l’orge est donc
un reconstituant.
5° L’avoine : Les bouillies et les galettes à base de farine
d’avoine sont d’excellentes préparations et fort recommandables ,
l’avoine étant surtout riche en phosphore.
6° Le maïs : On consomme cette céréale en bouillies ou en
gâteau ; les grains peuvent se manger simplement bouillis ou
grillés. La fécule de maïs s’ajoute à la farine de froment dans la
fabrication de certains gâteaux pour les rendre plus légers.
La médecine emploie la farine de maïs comme analeptique et
comme diurétique.
7° Le riz : Le riz, l’unique céréale exotique, surnommé le
blé des jaunes, nous vient de l’Inde et de la Chine. Il renferme
beaucoup d’amidon mais peu de matières grasses et azotées ;
cependant sa digestion facile et les nombreuses formes sous
lesquelles on le prépare lui ont valu une large place dans l’alimen­
tation.
— 28 —

Les préparations culinaires à base de riz sont nombreuses


et variées. La cuisine l’apprête en potages, poudingues, crèmes
ou encore en garnitures comme accompagnement des viandes.
La medecine l’emploie en décoction comme astringent.
c) Composition. Les graines des céréales renferment
un principe azoté très important : le gluten formé de plusieurs
substances albuminoïdes : fibrine végétale, légumine et albumine.
Elles renferment en outre, de Veau, des sels, de la graisse et des
hydrates de carbone : amidon, dextrine, sucre, cellulose, vitamines.

TABLEAU SOMMAIRE
Cuisson des céréales

Céréale Eau Sel Temps

Gruau d’avoine.......... 1 tasse 3 tasses 1 c. à thé 45-60 m.


Gruau de blé............... 1 “ 3 “ 1 44 44 44

Semoule, farine,
crème de blé.......... 1 “ 4-6 “ 1 44
25-30 m.
Maïs............................. 1 “ 4 “ 1 44
4-5 hrs
Maïs fine fleur............ 1 “ 6 “ 1 44
60 m.
Riz bouilli.................. 1 “ 8 “ 1 4 4-
25-30 m.
Riz cuit à la vapeur . 1 “ 4 “ 1 44
45-60 “
Sagou ........................... 1 “ 8 “ 1 44
15-20 “
Tapioca....................... 1 “ 4 “ 1 44
60-90 “

II.— FÉCULES.
Les fécules sont des substances farineuses qu’on extrait
ordinairement des rhizomes ou tiges souterraines de certains
végétaux ayant l’apparence de racines : pomme de terre, sagoutier,
orchis, manioc, etc.

, a) Classification.— Les fécules appartiennent à la caté­


gorie des aliments calorifiques longtemps appelés respiratoires.
C es aliments sont de ceux qui conviennent le mieux aux personnes
qui ont à fournir du travail musculaire.
b) Rôle dans l’alimentation.— Les fécules jouent un
grand rôle dans l’alimentation, principalement celles qui sont
produites par les tubercules. Leur conservation facile et écono-
29 —

mique, leur extrême blancheur, tout en favorisant le mélange


avec d’autres farines, contribuent à généraliser leur emploi.
Les fécules, sans être aussi nourrissantes que les farines,
donnent d’excellents potages. Elles rendent également service
dans la confection des pâtisseries et dans un grand nombre d’autres
préparations.
Préparation de la fécule de pomme de terre : On peut préparer soi-
même la fécule de pomme de terre, pour cela :
1° Réduire la pomme de terre en pulpe avec une râpe.
2° Délayer dans deux fois son volume d’eau.
3° Verser le tout dans un tamis ou un nouet placé sur un récipient quelconque.
4° Faire couler un filet d’eau sur la pulpe en l’agitant.
5° Continuer ce travail jusqu’à ce que l’eau soit limpide.
6° Recueillir dans un vase tout le liquide passé à travers le tamis.
7° Délayer avec de l’eau tiède le dépôt qui s’est produit.
8° Répéter ce lavage deux ou trois fois.
9° Etendre la fécule sur de petites planches que l’on place dans un endroit
chaud pour qu’elle puisse se dessécher à l’air libre.

c) Cuisson : Principe général.


Céréales . . . Dans un liquide bouillant et salé.
Il faut f Dans un liquide bouillant et salé;
cuire ] Fécules.........Les délayer précédemment avec
[ [ leur volume d’eau froide.
Règles ordinaires.— 1° Toutes les préparations de céréales
ou de fécules doivent cuire autant que possible, dans un bain-marie.
2° Pour augmenter la valeur nutritive des céréales et des
fécules les faire cuire dans du lait.
3° Ajouter le sel quand l’eau commence à bouillir.
4° Verser les céréales en pluie.
5° Brasser pendant la première partie de la cuisson, c’est-
à-dire, tant que la céréale ou la fécule reste au fond du récipient ;
quand elle commence à se lier au lait, discontinuer de mêler
et terminer la cuisson sur un feu modéré.
6° S’il y a nécessité d’ajouter un liquide à la préparation,
qu’il soit bouillant.
III — PÂTES ALIMENTAIRES.
Les pâtes alimentaires sont le complément obligatoire de
l’étude des céréales puisqu’elles ont pour base la farine des céréales
et particulièrement celle du blé dur, le plus riche en gluten.
Cependant comme elles ont été étudiées en 4e année, nous nous
contenterons d’un tableau de révision.

*
— 30 —

{Pâtes sèches faites


rine auxquelles on
de fa­
donne
différentes formes.

f Les principales sont : le


b) Espèces
J macaroni, le vermicelle,
les pâtes d’Italie, les
^ nouilles, etc.

Ces pâtes jouent un très


grand rôle en tant qu’ali-
Jr c) Rôle dans ments combustibles, c’est-
V alimentation à-dire producteurs de force
et d’énergie. De plus,
v leur digestion est facile.

En hiver surtout, alors


que les légumes devien­
nent rares, les pâtes ali­
Pâtes mentaires sont d’une grande
d) Utilité
Alimentaires ressource. Leur prix mo­
déré et leur conservation
facile les mettent à la
portée de tous.

1° Toutes les pâtes fraî­


ches ou sèches doivent être
mises dans un liquide bouil­
lant et salé.
e) Principe 2° Les cellules des grains
de cuisson d’amidon, dont les pâtes
sont formées, éclatent dans
un liquide plutôt abondant,
ce qui favorise d’autant leur
digestion.

Il importe de se procurer
I des pâtes d,e premier choix.
Remarques -j Des farines de qualité infé­
rieure ne peuvent donner
qu’un résultat médiocre.
— 31 —

LA CUISSON DES CÉRÉALES

■MMUaMllM üjwmwi

(a) Ajouter le sel à (b) Verser la céréale


l'eau bouillante. en brassant.

(c) Remettre les deux parties


l’une dans l’autre.

QUESTIONNAIRE.— D’où les céréales tirent-elles leur importance ? —


Quelles sont les principales céréales canadiennes, dites un mot de
chacune ? — Y a-t-il des céréales exotiques utilisées dans l’alimen­
tation ? — Indiquez les principaux éléments d’une céréale — Donnez
la définition générale de fécule.— Quelles sont les fecules qui jouent
un plus grand rôle dans l’alimentation ? — Donnez les grandes regies
relatives à la cuisson des céréales et des fécules.— Que savez-vous des
pâtes alimentaires et quelles sont les principales espèces ? — Sont-
elles bien utiles dans l’alimentation — quand rendent-elles service
surtout ? — Sur quels principes repose la cuisson;

EXERCICES APPLIQUÉS

a) Différentes céréales au lait et à l’eau — b) Bouillie de farine de blé-


d’Inde, de gruau, de riz, etc.— c) Gâteau de céréales — d) Moule de riz, de
tapioca — e) Macaroni au gratin, aux tomates, etc.— f) Pain de macaroni au
fromage.— g) Tomates farcies au macaroni.

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (diner), page 161.


CHAPITRE VII

LES SAUCES ET LES PURÉES


RESTES ET GRATINS
« La cuillère de bois est
le seul bâton que l’on doive
mettre dans les roux. »

I. Utilité et digestibilité des sauces.— II. Base des sauces.— III. Le


roux.— IV. La sauce béchamelle.— V. Les purées.— VI. L’art d’utiliser
les restes.— VII. Gratins — chapelure — panure.

Les sauces sont des préparations liquides ou semi-liquides


dont le goût varie d’après les assaisonnements et les condiments
qui les composent.
I — UTILITÉ ET DIGESTIBILITÉ.
Les sauces se prêtent à des combinaisons culinaires assez
nombreuses puisque, dans une large mesure, elles rehaussent la
saveur de la plupart des mets.
A la ménagère économe les sauces sont indispensables pour
utiliser les restes.
Les sauces excitent l’appétit, mais il n’en faut pas abuser,
elles ne conviennent pas toujours à l’estomac, surtout celles qui
contiennent des substances excitantes.
II —BASE DES SAUCES.
Presque toutes les sauces ont pour base : le jus et le roux.
Le jus ou extrait de viande de légumes ou de fruits s’obtient à
peu de frais.
Une ménagère soigneuse utilise la moindre goutte de bouillon ou de jus.
Quand elle fait un braisé ou un rôti à la casserole, elle mouille le fond, après avoir
retiré la viande, d’un peu d’eau bouillante, et laisse cuire un instant pour qu’aucune
partie du précieux extrait de viande ne soit perdu. Elle utilise de même les
os et les parures de toutes sortes ; met à part les jus de viande blanche devant
servir aux sauces blanches et blondes ; et les jus de viande rouge pour les autres
sauces.

III.—LEROUX.
j Un mélange en parties égales de beurre ou de graisse et de
farine nous donne ce que nous appelons en cuisine le roux. La
— 33 —

préparation d’un roux repose essentiellement sur le pouvoir qu’a


l’amidon d<e se gonfler sous l’action d’un liquide et de la chaleur.
Suivant qu’on laisse roussir plus ou moins le beurre et la farine
on obtient un roux blanc, blond ou brun.

IV.— LA SAUCE BÉCHAMELLE.


La sauce béchamelle est le type des sauces à base de roux ;
elle doit ce nom à Louis de Béchamel, marquis de Nointel, maître
d’hôtel de Louis XIV.
Cette sauce est la reine des (( sauces blanches ». On l’obtient
en mouillant le roux de lait légèrement chaud.

SAUCES BLANCHES

Beurre ou Durée de
Consistance graisse Farine Liquide Sel cuisson
No 1 Claire. . . . 1 c. à table 1 c. à table 1 tasse j c. à thé 15 à 20 m.
No 2 Moyenne. 2 c. à table 2 c. à table 1 tasse { c. à thé 15 à 20 m.
No 3 Epaisse. . . 3 c. à table 3 c. à table 1 tasse I c. à thé 15 à 20 m.

Usage :
La sauce claire N ° 1, sert de base aux potages-crèmes, etc.
La sauce moyenne, N ° 2, pour apprêter de différentes ma­
nières : légumes, viandes et poissons, etc.
La sauce épaisse ou N ° 3, entre dans la préparation des timba­
les, des croquettes, etc., et sert à masquer les plats que l’on veut
faire gratiner.

Technique de la sauce béchamelle.


a) Préparation du roux : (Pour obtenir 1 pinte de sauce
de consistance moyenne, N ° 2).
Faire fondre sur un feu dbux, 8 c. à table de beurre, y incor­
porer 8 c. à table de farine non délayée {}/% tasse).
Le mélange des deux substances doit être parfait. Le laisser
cuire très lentement et au bain-marie de préférence.
b) Le liquide.— La sauce béchamelle se fait généralement
au lait. Employer du lait très frais, le faire chauffer légèrement,
mais non bouillir.
c) Mélange des ingrédients : Le roux étant à point,
ajouter le lait chaud en brassant constamment avec une cuillère
de bois ; éviter ainsi de faire des grumeaux.
2
— 34

d) Assaisonnement et cuisson : Pour donner plus de


saveur, ajouter au roux de l’oignon haché menu ou du jus
d’oignon ; un assaisonnement de sel et de poivre au goût, etc.
La durée de la cuisson doit être au moins de 15 à 20 minutes.
Au besoin, passer la sauce au tamis, ce qui lui donne une apparence
plus homogène.
e) Le service : Cette sauce peut se servir comme accom­
pagnement des viandes blanches ou des poissons bouillis* ; mais
c’est surtout avec une garniture de légumes frais qu’on la présente
le plus souvent.
Les salsifis, carottes, pommes de terre, petits pois verts,
fèves à beurre, asperges, macédoines de légumes sont appréciés,
préparés à la Béchamel.
L’adjonction de condiments ou d’ingrédients accessoires,
œufs, crème, etc., à la sauce béchamelle nous donne un grand
nombre de dérivés, tels : sauce allemande, sauce suprême, sauce
poulette, etc.
Pour la préparation d’une sauce plus économique, voir Ma­
nuel Économie domestique, 5e année, page 192.

V.—LES PURÉES.
En cuisine toute bouillie faite avec la pulpe des légumes frais
ou secs, suffisamment féculents ou ayant une pulpe assez charnue
pour éviter toute autre liaison, prend le nom de purée.
Les purées les plus ordinaires sont à base dp légumes. Il en
existe de deux sortes : les purées pour les potages et les purées
pour les entremets ; celles-ci servent aussi de garnitures. Les
premières doivent être liquides, tandjs que les secondes sont plus
consistantes. Les deux se traitent exactement de la même manière.
Les jaunes d’œufs les rendent plus onctueuses, mais aussi
plus coûteuses.
Les fruits donnent d’excellentes purées. Cependant quand
les fruits forment un mélange assez épais avec le sucre dans lequel
ils ont bouilli, la préparation prend le nom de marmelades. Les
fruits acides sont les plus employés pour les marmelades.

Technique de la purée.
Si aisée qu’en puisse paraître la préparation, la réussite
d’une purée exige une certaine adresse ou habileté. Les indi­
cations suivantes, très simples, aideront au succès.
à) Faire cuire les légumes à l’eau de sel, les passer au tamis
ou au pressoir et non les écraser avec le pilon.
b) Placer le tamis sur un plat creux aux mêmes dimensions.
c) Se servir d’un « champignon )) ou pilon en bois très dur.
d) Conduire l’opération le plus rapidement possible et
observer de ne pas laisser refroidir les aliments ainsi traités ; ils
deviendraient dès lors plus difficiles à passer.
e) Mettre la marmite, contenant l’aliment, au coin du poêle ;
ajouter le liquide chaud ; fouetter énergiquement la préparation
avec une cuillère de bois dur ; plus la purée est battue, plus elle
est blanche, et légère. La conserver au chaud.
La purée de pommes de terre accompagne une viande à
l’étuvée. des croquettes de viande, saucisses, foie en sauce, etc.

VI.— L’ART D’UTILISER LES RESTES.


Savoir utiliser les restes du repas de la veille est un problème
sérieux à résoudre et d’une très grande importance, touchant de
près la question sociale, puisqu’il intéresse au plus haut degré
l’économie domestique et le bonheur de la famille.
Cependant combien de ménagères donnent, gaspillent ou
même jettent des restes d’aliments qu’elles pourraient si bien
transformer en mets appétissants si elles possédaient ce talent
indispensable à la bonne maîtresse de maison, talent qu’on appelle
à juste titre « l’art d’utiliser les restes ».

Avantages.
Grâce à cet art qu’on pourrait presque appeler « magique »,
la bonne ménagère diminue les dépenses de la famille. En variant
le menu des repas, elle prévient le manque d’appétit que provoque
une table sur laquelle on revoit les plats de la veille ou de l’avant-
veille et toujours apprêtés de la même manière.

Manières d’apprêter les restes de :


gâteau,
J en sauce, timbale, pou-
Légumes au gratin, Poissons ding, à la Bé­
[ en croquettes, etc. chamel, et au
gratin, etc.
— 36

hachis,
gâteau,
ragoût, panade,
Viandes miroton, poudings,
boulettes, Pain j crêpes,
rissoles, chapelure,
blanquette,
salade, etc.

VII.— LES GRATINS.


Les gratins sont des préparations de légumes, de viande
et de poisson, liées d’une sauce, assaisonnées au goût, saupoudrées
ensuite de chapelure ou de panure et même de fromage râpé.
Quand le fromage est supprimé, le dessus du plat est parsemé de
quelques noisettes de beurre. On met ces plats au four chaud,
pour colorer la surface du mets et y former une croûte bien dorée
qui est dite gratinée.
Chapelure.— Des croûtes de pain râpées ou bien enjcore
du pain séché au four et écrasé ensuite dans un mortier ou de
toute autre manière forment ce que l’on nomme en cuisine de la
« chapelure ».
La mie de pain dont on saupoudre certains plats de viande,
de légumes, etc., se nomme panure. On dit (( double panure »
ou « panure à l’Anglaise » s’il s’agit d’une seconde panure ajoutée
quand l’aliment pané a trempé dans un mélange de jaunes d’œufs
et de beurre fondu.

QUESTIONNAIRE.— Définissez les sauces et expliquez comment elles


sont utiles ? — Quelles sont les principales bases des sauces ? —
Qu’entendez-vous par roux — par sauce béchamelle ? — Quelle
quantité de graisse et de farine mettez-vous par rapport à une tasse
de liquide pour les trois consistances de la sauce blanche ? — Donnez
la manière de faire une sauce béchamelle de consistance moyenne.—
Expliquez la manière de faire une purée.— Y a-t-il quelqu’avantage
à savoir utiliser les restes ? — Quelles sont les différentes manières
d’utilisr les restes de légumes, de viandes, de poissons, de pain ?
— Qu’entendez-vous par les gratins ? — Définissez gratins, chape­
lure, panure.

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (souper), page 175.


CHAPITRE VIII

LES LÉGUMES

I. Définition.

II. Rôle dans l’alimentation. 1° Caractères


( a) Verts ou 2° Propriétés
Herbacés 3° Du mode de
III. Classification Légumes secs ou préparation
b) Féculentsou
légumineuses. 4° Digestibilité.
farineux
Légumes racines.
IV. Cuisson a) Divers modes.

v I.— On donne généralement le nom de légumes aux plantes


potagères comestibles. Les légumes se consomment soit à l’état
cru, soit après cuisson.

II.—RÔLE DANS L’ALIMENTATION.


Les légumes sont des produits indispensables à l’alimentation,
la science basée sur l’expérience, ayant démontré qu’un régime
exclusivement carné est funeste à l’homme. Les légumes associés
à la viande, au poisson, au fromage, au beurre ou au lait, consti­
tuent le type d’un bon régime alimentaire.

III — CLASSIFICATION.
Les légumes peuvent se classer en deux catégories :
a) les légumes verts ou herbacés.
b) les légumes féculents ou farineux qui se subdivisent eux-
mêmes en légumes secs ou légumineuses et en légumes racines.

[ Asperges Chicorée
Champignons Ail
a) Légumes herbacés
j Choux Oignon
Oseille Poireau
Tomates Radis
Laitue.

* 1° Caractères et propriétés.— Les légumes frais ou verts


(aqueux) figurent dans l’alimentaton non pas tant pour leur valeur
— 38

nutritive que pour leurs principes minéralisants et rafraîchissants,


à titre de pourvoyeurs de cellulose, de sels minéraux alcalins,
et d’eau.

Leur cellulose, régularisent les mouvements de l’intestin ; leurs sels miné­


raux, sont des aliments de croissance pour l’enfant, d’entretien pour l’adulte, de
réparation pour les convalescents et les débilités. Par leurs sels minéraux,
alcalins et leur “ eau vivante ” ils sont antitoxiques. Ainsi s’expliquent l’influence
qu’ils ont sur la santé et la vigueur, et la place importante qu'ils doivent occuper
dans l’alimentation.

Haricots
Secs ou Pois
légumineuses
Lentilles
b) Légumes féculents
Pommes de terre
Racines ou I Carottes
tubercules Navets
Salsifis.

2° Caractères et propriétés.-—Si les légumes verts n’ont


pas une haute valeur alimentaire, par contre les légumes secs,
haricots, pois, lentilles et fèves, (groupe d’aliments de nature
analogue), sont très riches en matières azotées et en hydrates de
carbone. A poids égal, ils renferment autant et même plus
d’albumine que la viande. Or, l’homme qui travaille, et fait de
grandes dépenses d’énergie , y trouve à la fois l’azote dont il a
besoin pour réparer l’usure de ses tissus, et les hydrates de car­
bone pour entretenir la chaleur nécessaire à la vie.
Les légumes racines ou turbercules constituent des aliments
moins nourrissants que les légumineuses. La cuisine les utilise
avec des aliments riches en azote. La carotte, la betterave, le
navet entrent dans bon nombre de combinaisons classiques. La
carotte cède son sucre et sa couleur à une quantité de préparations
et fournit avec la betterave une garniture sans pareille.
3° Du mode de préparation.— Il faut apprêter les légumes
secs, très pauvres en matières grasses, de façon à ajouter l’élément
qui leur manque. Ainsi donc <( les fèves ou haricots au lard »,
les purées, les bouillies, les potages, composent des préparations
rationnelles et recommandables. Le beurre ou la farine qui
entrent dans ces préparations fournit à ces légumes la matière
— 39 —

grasse qui les complète. Les purées forment la base d’un grand
nombre de potages maigres.
v 4° Digestibilité des légumes.— La manière d’apprêter
certains aliments influe grandement sur leur appétence et leur
digestibilité.
Du point de vue hygiénique, les légumes herbacés, par leur
essence aromatique, excitent la sécrétion gastrique. Leur volume
paraît parfois un peu lourd à l’estomac, par contre leur passage
dans l’intestin favorise les mouvements péristaltiques. En raison
de leur forte proportion d’eau, qui n’est jamais moins de 80%
ils sont rafraîchissants.

Les salades crues, laitue, cresson, chicorée, dent-de-lion, endive, etc., sont
des aliments précieux comme stimulants de l’estomac, désaltérants, laxatifs et
dépuratifs, à condition toutefois d’être bien mâchées et pas trop assaisonnées.

SSP

LA CUEILLETTE DES LÉGUMES

La digestion ou assimilation, plutôt lente et difficile des


légumineuses comparée à la viande, vient de la proportion minime
d’acides aminés qu’ils contiennent. Les organismes sains n’en
souffrent nullement. Ces légumes cependant seront servis décor­
tiqués, c’est-à-dire débarrassés de leur coque par la réduction en
purée, en potage ou en bouillie, aux malades, aux convalescents
et aux estomacs délicats.
Ces préparations sont facilement assimilables si on a soin
de les mâcher ; l’insalivation étant nécessaire à la digestion de la
matière hydrocarbonée.

IV.— PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA CUISSON.


La cuisson des légumes donne lieu à quelques règles relatives
à la composition intime du légume, à son âge, et au parfum qui
le caractérise.
Toujours la coction doit viser à conserver aux végétaux la
totalité de leurs principes nutritifs et de leur arôme. La ménagère
40 —

soucieuse de la santé et du bien-être des siens servira à ses con­


vives, en tout temps, des légumes savoureux et nutritifs si elle
tient compte des règles suivantes :

а) Laver les légumes très rapidement à l’eau


froide. (L’eau bouillante entraînerait les miné­
raux les plus solubles) ;
б) renouveler l’eau souvent et ne jamais laisser
a) Avant tremper les légumes ;
c) laver les légumes d’autant plus consciencieu-
LA j sement que bon nombre se mangent à l’état cru;
rejeter les feuilles flétries ou trop dures.
CUISSON d) Trier les grains, enlever les matières étrangères
avec lesquelles ils sont mélangés. Faire ce
travail la veille du jour où les légumes sont
utilisés.
e) Mettre tremper les grains à l’eau froide 10 à 12
heures ; ajouter un peu de soda dans l’eau.

a) Jeter les légumes frais ou verts dans l’eau bouil­


lante de façon à les couvrir, mais pas davantage,
sauf les asperges, les artichauts ;
b) les choux et les choux-fleurs doivent tremper
préalablement une heure dans l’eau froide.
c) Cuire tous les légumes secs, les légumineuses
surtout à l’eau froide et peu chargée de carbonate
de chaux. Les cuire à feu doux presque sans
ébullition. Si le bouillon est insuffisant, ajouter
de l’eau chaude et non de l’eau froide.
j d) Cuire tous les légumes à odeur forte dans un
vase découvert et dans une grande quantité
d’eau additionnée d’un c. à thé de soda ;
e) donner une cuisson complète aux légumes de
goût fort ou âcre, ou même changer deux fois
l’eau de cuisson ;
/) tenir fermes et un peu croquant les légumes
verts dont l’arome est très délicat : asper­
ges, petits pois verts, carottes nouvelles, etc.;
g) cuire à grande ébullition les légumes qui
doivent rester verts ; les refroidir brusquement
en les jetant à l’eau froide.
— 41 —

a) Les modes de cuisson les plus recommandables


sont les plus simples, c’est-à-dire ceux qui con­
servent aux légumes leurs parfums au lieu de
les masquer par un plus fort.
b) La cuisson des légumes à la vapeur conserve
c) Modes aux légumes leurs sucs et les sels minéraux qu’ils
de contiennent. Les légumes sont aussi d’un goût
CUISSON plus délicat. On devrait vulgariser davantage
ce mode de cuisson.
c) L’assaisonnement ordinaire des légumes est de
2 à 4 c. à table de beurre par pinte de légumes
cuits, 1 c. à thé de sel et § de poivre.
d) Les principaux modes de cuisson sont :
1° Les légumes à l’eau de sel ; 2° les légumes au beurre lié ;
3° les légumes au jus ; 4° les légumes au lard ; 5° les légumes
frits ; 6° les légumes sautés ; 7° les légumes au gratin ; 8° en
purée ; 9° les légumes en salade ; 10° les macédoines de légumes.

QUESTIONNAIRE.— Quelles plantes désigne-t-on généralement sous


le nom de “ légumes ” ? — Combien de catégories de légumes ?
— Nommez quelques légumes féculents secs — quelques légumes
féculents racines.— Qu’est-ce qui caractérise les légumes féculents?
— les légumes herbacés ? — Enumérez les principaux légumes her­
bacés ? — Démontrez la digestibilité des légumes verts — des légumes
secs.— Comment prépare-t-on les légumes secs pour la cuisson ?
— Dans quelle eau se mettent les légumes frais ou verts que l’on fait
cuire ? — Quels sont les différents types de cuisson des légumes ?

EXERCICES APPLIQUÉS

a) Légumes au naturel : pommes de terre ou autres — b) Purée de pomme


de terre, de navet — c) Carottes ou autres légumes en sauce — d) Panais frits
— e) Fèves au lard — f) Légumes escalopés — g) Choux-fleurs au gratin —
h) Macédoine.

TIMBALE RAYON DE MIEL.


CHAPITRE IX

LES LEGUMES (suite)

Exercices appliqués
I. Types de cuisson des légumes.— II. Les salades.— Salades vertes.
— Assaisonnement.— Manière de faire une salade.

I.— TYPES DE CUISSON.


a) Légumes à l’eau de sel.— Tous les légumes servis
avec une sauce faite à part, et tous ceux qui accompagnent la
viande ou s’assaisonnent de son jus, se cuisent à l’eau de sel.
(Voir cuisson au naturel de la pomme de terre).
b) Légumes sauce au beurre liée.— Cette préparation
se fait de deux manières : Mettre un peu de beurre frais dans
une casserole, un peu de farine, d,es fines herbes, de manière à
faire un roux blanc ; éteindre avec du lait ou du bouillon ; y
ajouter dps légumes cuitis à l’eau de sel. Assaisonner et lier
la sauce soit avec du lait, soit avec des jaunes d’œufs.
Les haricots verts, les fèves, les jeunes navets, les carottes
les pommes de terre, les haricots secs s’accommodent de cette
manière.
Autre manière. Si l’on craint que les légumes d’un goût fin
perdent leur saveur à l’eau de sel, les faire cuire directement
dans la sauce en procédant comme suit : Mettre dans une
casserole un peu de beurre, un peu d’eau, un bouquet de persil,
du sel, du poivre, puis y ajouter les légumes pour les cuire à feu
<^oux ; lier ensuite (^e la manière ci-haut indiquée.
Les petits pois, les asperges, les carottes nouvelles se pré­
parent plutôt de cette manière.
C) Légumes au jus.— Les légumes au jus se traitent
exactement comme les légumes à sauce liée, à la seule différence
qu’on laisse le roux passer au blond ; ajouter du bouillon de viande
ou de légumes ou du lait. Omettre la liaison aux jaunes d’œufs.
— 43 —

Les haricots verts ou secs, les carottes, les pommes de terre,


les salsifis, la laitue, l’oignon, etc., peuvent se cuire de cette
manière.
d) Légumes au lard.— Rôtir de petites bardes de lard
dans une casserole; lorsqu’elles sont bien transparentes, les retirer
et avec la graisse, faire un roux qu’on mouille d’un peu de bouillon.
Jeter les légumes dans cette préparation ; un peu avant de servir,
remettre le lard sur les légumes. Les pommes de terre, les choux,
les petits pois, les haricots, les carottes s’accommodent bien de
cette façon.
e) Légumes frits.— Les légumes, à l’exception des pommes
de terre qu’on fait frire directement et crues, sont cuits à l’avance
et trempés dans une pâte. Les salsifis, les choux-fleurs, les
panais, les pommes de terre se font frire.
f) Légumes sautés.— Roussir du beurre ou de la graisse
dans une poêle, y faire sauter les légumes des deux côtés, cuits
préalablement à l’eau de sel. Les pommes de terre, les salsifis,
les carottes se sautent ainsi.
g) Légumes au gratin.— Les légumes sont d’abord cuits
à l’eau de sel, puis bien égouttés ; les assaisonner, ajouter une
sauce béchamelle. Après les avoir masqués de cette sauce, les
couvrir de panure ou de chapelure et de quelques noisettes de
beurre. Faire gratiner au four 15 à 20 minutes. Les pommes
de terre et les choux-fleurs sont excellents au gratin.
h) Les légumes en purée.— (Voir Chapitre VII.)
i) Les légumes en salades.— (Voir ci-dessous.)
j) Macédoine de légumes.— On appelle macédoine de
légumes, un mélange de petits légumes frais.
Blanchir les légumes, les cuire à l’eau de sel, les sauter au
beurre frais, y ajouter du bouillon, des fines herbes, ou encore
les servir avec une sauce blanche. Les navets, carottes, pommes
de terre nouvelles, haricots verts, petits pois, fèves, asperges,
choux-fleurs, tous les légumes possibles, entrent dans une macé­
doine, pourvu qu’ils soient jeunes et tendres.

II.—LES SALADES.
Les salades sont des mets généralement composés d’herbes,
de divers légumes crus ou cuits, mais froids et assaisonnés d’huile,
de crème, de vinaigre ou d’autres condiments, au goût.
— 44 —

On appelle encore salade, le mélange de plusieurs mets,


viandes froides, poissons, fruits, etc... assaisonnés à peu près
comme les salades d’herbes ou de légumes, ou encore, toute plante
dont on fait de la salade.
Les salades sont bonnes en toutes saisons et il est avantageux
d’en faire usage au printemps surtout, elles rafraîchissent le sang
et modèrent sa richesse.

Salades vertes.
On donne le nom de salades vertes aux légumes herbacés
qui se mangent crus ; elles varient selon les saisons. Les salades
de cœurs de laitue sont recherchées, mélangées aux œufs durs.
Elles peuvent s’assaisonner avec de la crème au lieu d’huile.
Les salades s’accompagnent généralement de fournitures
qui en relèvent la saveur ; ces fournitures sont hachées et servies
à part afin que chaque convive puisse en prendre selon son goût.
Joignez à la laitue de la ciboule ou de jeunes oignons, du cerfeuil ;
aux endives, à la chicorée et aux pissenlits, de l’ail ; à la salade,
des oignons cuits au four.
Une salade verte est le meilleur condiment du dîner. Elle se
mange vers la fin du repas ou accompagne le rôti.

Assaisonnement d’une salade.


Les salades vertes s’accommodent ordinairement crues
avec une sauce à base d’huile ou de vinaigre qu’on appelle :
« Assaisonnement à l’huile ou encore vinaigrette. )) Cette sauce
est facile à préparer et fournit un excellent assaisonnement.

Manière de faire une salade.


La salade épluchée, lavée avec soin, doit être fortement
secouée dans le panier à salade ou sur une serviette, afin de retenir
le moins d'eau possible.
Mettre dans le fond du saladier du sel et du poivre ; verser
de l’huile dans la proportion de 3 cuillerées de celle-ci pour une
de vinaigre et mélanger le tout.
Ajouter ensuite le vinaigre ; placer la salade dessus et la
retourner jusqu’à ce que toutes les feuilles soient bien mouillées.
La salade est meilleure quand on y ajoute des œufs durs.
Une salade trop assaisonnée est malsaine ; il faut qu’elle
soit relevée avec goût sans que le vinaigre domine. Le sel est
— 45 —

toujours fondu dans le fond du saladier avec l’huile et le poivre,


mais non avec le vinaigre ; fatiguer la salade avec une cuillère
et une fourchette. Le vinaigre fanant les feuilles peut s’ajouter
au dernier moment, et alors on fatigue de nouveau la salade.
Les fines herbes, n’étant pas goûtées de tout le monde, sont
servies à part.
Quand la salade est préparée à table, les légumes sont disposés
dans un plat, puis préparés dans le plat du service. Cependant
s’il n’y a qu’un légume, il est préférable de préparer l’assaisonne­
ment dans le plat même du légume.

Les salades de plantes vertes doivent toujours être servies croquantes


(crisp) et froides. Pour rendre les végétaux “ croquants ” il faut, après les avoir
lavés, les laisser environ une heure dans de l’eau très froide acidulée d’un peu
de vinaigre ou de jus de citron, ensuite les laisser égoutter, sécher, et les enve­
lopper dans une serviette jusqu’au moment de servir.

QUESTIONNAIRE.— Expliquez la cuisson à l’eau de sel — au lard —


au beurre — au jus, etc., ete.— Qu’entendez-vous par salades et
salades vertes ? — Quel est l’assaisonnement d’une salade verte ?
— Donnez la manière de préparer une salade.

EXERCICES APPLIQUÉS

a) Sauce vinaigrette.— b) Salade de laitue à la crème.— c) Salade de


concombre.— d) Salade de betteraves.— e) Salade de tomates.

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (dîner), page 164.


— 46 —


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COMMENT DÉPECER :

1. Un gigot de mouton. 2 et 3. Une épaule de mouton.


CHAPITRE X

SOUPES ET POTAGES
« Bon potage, bon ménage . »

I. Définition.— II. Valeur nutritice.— III. Sortes de soupes.— IV.


Préparation.— Liaison.— Assaisonnement.

■* I.— On entend par soupes et potages des aliments liquides


préparés avec de la viande, des céréales, des légumes, etc. L’im­
portance d’une soupe bien faite est indiscutable. La soupe se sert
au commencement du repas et donne du ton au menu si elle est
bien appétissante ; quelquefois une soupe substantielle peut
même constituer un des principaux mets.

a Économie de nourriture.— Les soupes sont des mets


économiques ; elles permettent l’utilisation des restes de poissons,
de viande, c^e volaille, de céréales cuites. Le gras de viande
employé en petite quantité, donne de la saveur ; c’est même un
moyen d’épargner le beurre.

II.— VALEUR NUTRITIVE.


Les soupes claires, plus apéritives que nourrissantes, pré­
parent très bien la digestion des mets dont se compose le repas.
Les soupes épaisses, qui ont cuit et mitonné longuement,
sont nourrissantes, parfaitement digestibles presque par tous les
estomacs.
Certaines soupes, vraies (( Tisanes de légumes )) constituent
des aliments de premier ordre par les sels minéralisants et les
albumines qu’elles contiennent.
Les potages fortement relevés, bisques, crèmes, pimentés, etc.,
sont irritants ; les dyspeptiques doivent s’en priver.

III — SORTES DE SOUPES.


On distingue deux sortes de soupes :
1° A base de bouillon gras ; 2° à base de bouillon maigre,
de légumes, de céréales, de lait, etc. Le bouillon gras est un
— 48 —

bouillon fait de viande de boucherie, de volaille, ou même de


poisson.
Les potages bien liés prennent le nom de potages-crèmes.
Ils ont la consistance d’une émulsion et sont généralement à base
de lait. On en relève la saveur en y ajoutant du bouillon.
Les soupes ou potages à base de poissons et de crustacés se
nomment généralement (( bisques )).
Aux légumes
céréales
Au bouillon gras pâtes d’Italie
Soupes Au vermicelle
ou Potages-crèmes
Poatges
Potages-crèmes
Sans bouillon gras Purées
[ Bisques

IV.—PRÉPARATION POUR 8 à 10 PERSONNES.


1 ° Les potages aux légumes frais se préparent à l’eau chaude,
les potages aux légumes secs à l’eau froide.
2° La quantité d’eau requise est de 334 à 4 pintes d’eau
en calculant une demi-pinte pour l’évaporation. Autant que
possible éviter l’emploi d’eau calcaire ou dure.
De sauce ou des os
Fonds de rôtis
L’addition des restes Parures de viande
et des débris Abatis de volaille
Os frais
Morceau de jarret
donnent bon goût au bouillon.
4° Tous les potages doivent être salés et poivrés, cuire pendant
plusieurs heures et bouillir doucement.

Liaison.
Lorsque la soupe est liée avec des pommes de terre, passer
le potage, c’est-à-djre écraser les pommes de terre dès qu’elles
sont cuites. Les soupes passées et liées sont plus digestibles et
généralement ont un plus bel aspect que les soupes non passées.
On passe souvent les potages aux pois, aux fèves, aux navets, etc.
Pour passer les potages, les verser dans une passoire disposée
au-dessus d’une autre marmite, puis écraser à l’aide d’un pilon.
— 49 —

Si l’on fait usage de tapioca, ou de sagou, verser en pluie


l’une ou l’autre d£ ces fécules ; tourner le potage jusqu’à nouvelle
ébullition, puis laisser bouillir 15 à 20 minutes. Si on emploie
du riz, le laver d’abord, le laisser tremper dans l’eau froide, et
l’ajouter au potage 30 à 35 minutes avant la parfaite cuisson.
Le tapioca ordinaire exige 45 minutes de cuisson.
pommes de terre
On lie les potages fécules — riz
avec des féculents pâtes d’Italie
ou d,ies corps gras : œufs — crème
beurre frais, etc.
1° Tous les potages peuvent se faire avec du bouillon. Or à
tous également on peut ajouter une liaison, c’est-à-dire 1 ou 2
jaunes d’œufs délayés avec un peu de crème ou de lait frais ; cette
adjonction rend le potage plus fin, plus nourrissant, mais aussi
plus coûteux.
2° Une soupe est à point quand les ingrédients qui entrent
dans sa composition sont bien liés et que l’eau ne surnage pas.

Âssaisonnement des soupes.


Plusieurs cuisinières inexpérimentées hésitent à faire de la
soupe tous les jours sous prétexte qu’elle exige une trop longue
liste d’ingrédients. Et pourtant la préparation de la soupe n’est
pas compliquée.
Dans une cuisine convenablement aménagée, quelques
secondes suffisent pour jeter dans la marmite 1 feuille de laurier,
2 branches de thym, % c. à thé de grains de poivre. Sans eux,
il n’est pas possible de faire une soupe savoureuse : « pas de bonne
soupe sans poireau )), dit l’adage. Il semble opportun ici de
dresser une liste des ingrédients qui entrent dans la préparation
des soupes et de rappeler que ces choses devraient se trouver
aisément sous la main de la cuisinière. On peut les acheter, pour
une famille ordinaire, en quantité suggérée ci-dessous. Le coût ne
sera pas élevé et d’ailleurs, il y a profit à acheter en quantité.

Légumes Herbes
Carottes Feuilles de lauriér (séché) 1 on
Céleri Thym “ 1 “
Navets Persil “ 2 “
Oignons Marjolaine “ 1 “
Poireaux Sarriette “ 2 “
Céréales (boîtes de 1 lb) Épices (1 bouteille de 4 on.)
Orge perlé Épices mélangées
Sagou Sel de céleri (petite)
Riz Clous
Tapioca Sel d’oignon
Vermicelle Poivre blanc
Pâtes d’Italie (jolies formes) Poivre noir
Macaroni Poivre rouge
Nouilles.

La soupe présentée dans une soupière couverte, peut être servie par le membre
de la famille qui préside. Cette vieille méthode a l’avantage de garder la soupe
chaude, ce qui est de très grande importance. Un usage plus élégant demande
de la servir dans des assiettes individuelles ou dans des bols. Si les assiettes
ou les bols et la soupe sont tous très chauds et que la soupe soit servie immédia­
tement, cehte manière est satisfaisante. Mais une soupe tiède n’est guère appré­
ciée.
Des bistcui^s secs accompagnent généralement la soupe, certains potages
ne sauraient même être consommés sans eux. On aime alors un biscuit sec non
sucré, salé ou non. Du pain séché et rôti, de forme quelconque, est un excellent
substitut ; de longues bandes étroites ou “ doigts ” sont faciles à manier. Les
pailles au fromage, les croûtons, etc., sont fréquemment servis avec ou dans la
soupe.

QUESTIONNAIRE.— Qu’appelle-t-on soupes et potages ? — Démontrez


que les soupes sont des mets économiques.— Les soupes ont-elles
quelque valeur nutritive ? — Combien de sortes de soupes et qu’est-ce
que le bouillon gras ? — Quel nom prennent les potages liés ? —
quel est leur aspect ? — Qu’appelez-vous “ bisque ” ? — Donnez la
préparation de la soupe pour 8 ou 10 personnes.— Avec quoi lie-t-on
les potages ? — Comment doit se faire l’assaisonnement des soupes ?
— Quand reconnaît-on qu’une soupe est à point ?

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (souper), 177.

UNE SOUPIERE
CHAPITRE XI

BOUILLON - PO T-A U-FEU- BOUILLI


ET CONSOMMÉ
« Il n’est si bon bouillon que celui
qui mijote en pot au feu. »

I. Définition.— II. Conditions d’un bon bouillon.— III Prépara­


tion.— Choix de la viande.— Mise des légumes.— Durée de la cuisson.—
IV. Consommation.— V. Bouillon ou consommé.— Clarification.— Va­
leur nutritive.— VI. Mode de préparation du pot-au-feu.— Choix du
morceau de viande.— Eau de cuisson.— Autres ingrédients.

w" I.— La cuisine définit le bouillon un eau qu’on a fait bouillir


avec de la viande ou des légumes ou les deux à la fois ;
Elle entend par pot-au-feu la viande de bœuf bouillie dans
beaucoup d’eau avec accompagnement de carottes, de poireaux,
etc., mets éminemment national, la base de toute cuisine ration­
nelle ;
L’art culinaire appelle bouilli encore la viande dont on a
obtenu un bouillon et qui a conservé assez d’éléments nutritifs
pour être présentée sur la table ; la viande d,u pot-au-feu donc,
servie avec les légumes comme garnitures.
Un bouillon riche et concentré qu’on obtient par une cuisson
prolongée prend le nom de consommé. Il se solidifie par le
refroidissement.
Pratiquement le consommé n’est que le bouillon d’un « pot-
au-feu » dans lequel on a augmenté la quantité de viande.

II.—CONDITIONS D’UN BON BOUILLON


1° Une bonne marmite est la première condition. La
marmite de fer battu, parfaitement lisse à l’intérieur, est la
meilleure. Toutefois on peut employer une marmite de fer
émaillé ou d’aluminium, toujours munie d’un couvercle fermant
juste, mais qui ne sera utilisée qu’à cette fin.
2° Une viande très fraîche, car son arôme se communique
facilement au bouillon.
— 52 —

3° Il ne faut pas entraver le pouvoir dissolvant de l’eau.


L’albumine de la viande est soluble dans l’eau froide ou tiède,
mais coagulable dans l’eau bouillante.
La viande doit être mise dans l’eau froide et la température s’élever avec
lenteur, afin que les substances solubles aient le temps de se dissoudre avant que
l’albumine se coagule.

III.—PRÉPARATION DU BOUILLON.
/ T j /
L ecume monte ra-
j Bouilli nutri-
I tif
J pidement à la sur­
A l’eau chaude face et le bouillon
j Bouillon sans est plus limpide.
Deux [ saveur
PROCÉDÉS
Bouillon nutritif
A l’eau froide {Bouilli moins savoureux et peu
nutritif.
Choix de la viande pour le bouillon.
j flanchet
Morceaux de I bavette d’aloyau
qualité inférieure jarret
, gigot.
carcasses et débris de volailles ; gésier
Abatis ou ! pattes de poule ou de veau, etc.,
débris parures de viande
os à la moelle.
Choix des légumes.
Céleri Poireau,
Carotte, Navet,
Oignon que l’on pique Bouquet garni.
de 2 ou 3 clous de girofle,
1° Lorsque le liquide est net et ne donne
Les légumes plus d’écume — pour obtenir un bouillon
s’ajoutent I plus limpide.
au bouillon ] 2° Attendre que l’eau ait bouilli pendant
15 à 20 minutes — pour laisser déposer le
calcaire que l’eau pourrait contenir.
L'écume est formée d’albumine coagulée et de sels de chaux.
Le calcaire empêche la cuisson complète des légumes.
53 —

Après la mise des légumes, s'il se forme un peu d'écume sur le


bouillon, l'enlever. Diminuer le feu, couvrir la marmite en ména­
geant une ouverture pour permettre à la vapeur de s'échapper. Le
bouillon doit simplement mijoter.
Durée de la cuisson.
Il faut au moins 3 heures de cuisson pour le bouillon, à partir
du moment de l’ébullition, c’est-à-dire après la mise des légumes.
La durée de cuisson du consommé doit être de 7 à 8 heures.
(Pourquoi ne pas profiter d’une journée de gros feu : lavage,
repassage, etc ?)

IV. — CONSOMMATION
Le bouillon ou le consommé étant à point, on enlève la viande,
les légumes, les os. Sans cette précaution, le bouillon s’aigrirait
rapidement, puis il est dégraissé, passé au tamis, et gardé dans un
lieu frais.
Le bouillon et le consommé forment la base des soupes et des
potages, des sauces et relèvent la saveur des dessertes.

V. —BOUILLON OU CONSOMMÉ.
5 à 6 lbs gigot, jarret, collet, débris de volailles, os de rosbif,
parures de viande
2 carottes 5 à 6 pintes d’eau
34 navet 2 ou 3 branches de céleri
1 poireau Persil, sel, poivre.
Mode de préparation : — Laver la viande, y ajouter l’eau
froide et le sel, mettre sur un feu doux, laisser mijoter 3 à 4 heures
pour le bouillon, et 7 à 8 heures pour le consommé. Après un
qaurt d’heure d’ébullition, ajouter les légumes. La cuisson termi­
née, passer le bouillon au tamis, qu’on utilisera pour les potages,
les sauces, etc. Avant de s’en servir enlever la graisse.
Comment clarifier le bouillon.
1 pot de bouillon (8 tasses) 1 blanc d’œuf avec coquille
34 tasse d’eau froide.
Enlever la croûte de graisse formée sur le bouillon, et éponger
avec un linge propre humide d’eau chaude, pour absorber le reste
du gras. Ajouter un blanc d’œuf légèrement battu, ainsi que la
coquille préalablement froissée, porter au point d’ébullition en
— 54 —

remuant constamment. Faire bouillir doucement 10 minutes sans


agiter. Éloigner du feu, ajouter l’eau froide et laisser reposer 10
minutes. Couler à travers une mousseline passée à l’eau chaude.
Le bouillon peut être préparé si soigneusement (mettant les os à moelle
dans un linge attaché formant nouet et les légumes en petites bottes plutôt que
de les couper) qu’il soit possible de l’obtenir clair sans l’addition d’œuf. Un jet
d’eau froide suffira souvent à l’éclaircir assez.

x Valeur nutritive du bouillon.


Les faits journaliers démontrent que l’action nutritive du
bouillon est très réduite, en raison de sa faible proportion d’albu­
minoïdes. Plus de la moitié des corps protéiques du bouillon
étant formés de gélatine ou d’une matière analogue. Le senti­
ment de réconfort qui suit de près l’ingestion du bouillon est
plutôt dû à sa valeur d’excitant digestif général. Par ses matières
gustatives, odorantes et sapides, qui forment le quart de sa
composition, c’est un aliment nervin de premier ordre.
Le célèbre A. Gauthier, professeur à la Faculté de Médecine
à Paris, a écrit dans ce sens :
« Le bouillon relève momentanément et rapidement les
« forces sans que l’estomac ait à faire autre chose que de l’absorber
((et sans qu’il y ait nécessité de l’intervention des sucs gastriques
« si souvent insuffisants chez les malades. Il excite l’appétit et
« la digestion, augmente les secrétions gastriques, tonifie le cœur,
« accélère légèrement ses battements, élève un peu la tension
« artérielle et active le travail des reins. En somme, c’est donc
« un précieux adjuvant de l’alimentation.
« Les arthritiques, les goutteux, les rhumatisants et la
« plupart des cardiaques doivent s’en abstenir ; les personnes
« qui souffrent du foie également, car il est nettement toxique. »

VI — PRÉPARATION DU POT-AU-FEU.
Mettre sur le feu une marmite profonde à moitié remplie
d’eau ; lorsqu’elle bout, y ajouter le morceau de bœuf d’environ
3 à 4 livres. On emploie autant de livres de viande que l’on désire
de pintes de liquide quand le pot-au-feu est terminé : ce qui exige
le double de la quantité d’eau en le mettant au feu.
Les légumes dont on garnit le pot-au-feu sont des :
Navets, Carottes,
Panais, Poireaux,
Oignons, Céleri, Choux.
— 55

Les légumes pour le pot-au-feu, comme pour le bouillon,


ne s’ajoutent qu’après une ébullition de 15 à 20 minutes, et quand
le bouillon est écumé. Le chou se met plus tard, il est moins
long à cuire ; deux heures lui suffisent.

LA PRÉPARATION DU POT-AU-FEU

Le chou pour le pot-au-feu doit être blanchi si l’on veut éviter l’odeur de
soufre qu’il répand. Quelquefois on ne met que la moitié d’un chou ; l’autre
partie s’ajouté coupée en minces lanières, et rend le bouillon plus substantiel.

> Choix du morceau de viande.


Pour obtenir un bon pot-au-feu ou bouilli, il importe de choisir
un morceau de viande tendre et succulente, puisqu’il doit figurer
sur la table au repas du midi. Les morceaux généralement
employés sont : l’épaule, les plates-côtes, le tendron de poitrine,
la culotte, morceaux qui donnent à la fois de bons bouillons et
un bon bouilli.
— 56

Eau de cuisson.
Il est très important de mettre la viande dans l’eau en ébulli­
tion ; car, d’après un principe fondamental, les tissus se contrac­
tent immédiatement dans l’eau bouillante, alors les sucs de la
viande ne pouvant se dégager, on aura un excellent bouilli. Le
temps généralemet employé pour la cuisson est de 4 à 5 heures.

Autres ingrédients.
Pour réussir un bon potage nutritif, deux heures avant la
parfaite cuisson, on ajoute de l’orge perlé, ou, suivant les goûts,
du vermicelle, du riz, etc. ; il ne faut mettre ces derniers qu’une
demi-heure avant la fin de la cuisson. Le sel s’ajoute vers le milieu
de la cuisson parce que, mis au début il contribuerait à la dissolution
trop hâtive des sucs nutritifs. Pour avoir du bouillon bien clair,
il faut permettre à la vapeur de s’échapper pendant la cuisson.

QUESTIONNAIRE.— Définissez bouillon et consommé —- pot-au-feu —


bouilli.— Quelles sont les conditions d’un bon bouillon — les pro­
cédés de préparation — le choix de la viande, des légumes qu’on ajoute
au bouillon ? — Expliquez l’action du calcaire sur les légumes.—
Comment doit cuire le bouillon et quelle est la durée de la cuisson ?
— La consommation du bouillon exige-t-elle quelque soin — Com­
ment clarifier le bouillon ? — Le bouillon a-t-il une valeur nutritive
très grande ? — Quels morceaux de viande doit-on choisir pour le
pot-au-feu ? — A quelle température doit être l’eau de cuisson ? —
Par quels moyens rend-on le pot-au-feu plus nutritif ?

Résumé des soupes aux céréales à base de bouillon gras

Assaisonne­ Durée de
Variétés Substances Liquides Remarques
ment cuisson

tasse 1 pot bouil­ 1 A 3


Soupe au riz f Sel, poivre, 2 a 4

riz lon céleri, poireau d’heure


Soupe au 1 tasse ver­ 1 pot bouil­ Mêmes assai­ A A 3
2 a 4 A volonté,
vermicelle micelle lon sonnements d’heure ajouter pu­
rée de to­
mate.
Soupe à f tasse IJ pot Mêmes assai­ 2 à 2è
l’orge orge bouillon sonnements heures
Potage au 1 tasse lè pot Sel, poivre, 2 heures Blanchir
tapioca tapioca bouillon bouquet de tapioca,
fines herbes tomates à
volonté.
CHAPITRE XII

LA PATE
« Savoir bien faire ne suffit pas, il
faut bien faire. »

I. Définition.— II. Origine de la pâte.— III. Valeur alimentaire.—


IV. Ingrédients.— V. Composition de la pâte.— VI. Agents de fermen­
tation.— VII.Consistance de la pâte.— - VIII. Mélange des ingrédients.—
IX. Température du fourneau.

^ I.— Un mélange, plus ou moins épais de farine et d’eau, le


plus souvent additionné d’œufs et de sel comme assaisonnement
prend le nom de pâte.
A cette combinaison d’eau, de farine et d’œufs, on peut
ajouter des substances sucrées, grasses et parfumées.

Il — ORIGINE DE LA PÂTE.
C’est en travaillant la pâte de différentes façons, en variant
les formules, en multipliant les combinaisons que l’art du pâtissier
a trouvé ces modalités nombreuses, dont s’énorgueillit la pâtisserie.
La pâte la plus simple est le pain azyme, (pain sans levain) que les Israélites
mangeaient au temps de la Pâque. Ce pain sans saveur, dont l’aspect est celui
d’une galette blanche, est certainement l’origine de la pâte. C’est le plus ancien
de tous les peuples qui nous la transmet.

III.— VALEUR ALIMENTAIRE.


La pâtisserie est plus ou moins nourrissante suivant la
nature du produit confectionné, lequel tire son nom et sa valeur
des ingrédients qui entrent dans sa composition.
Une pâte préparée avec des mélanges purs et frais, d?une
fabrication soignée, fournit à l’économie des principes nutritifs,
c’est-à-dire un aliment nourrissant, de premier ordre, sous un
petit volume. Des pâtes rendues compactes par suite de confec­
tion maladroite ou de produits médiocres perdent de leur valeur
alimentaire. De plus, en s’altérant plus rapidement, elles
deviennent même dangereuses à la santé.
C’est l’adjonction de la matière grasse, beurre ou graisse,
qui rend certaines pâtes lourdes, indigestes. Les estomacs
— 58 —

cfyélicats sont tenues d’en user modérément, de s’en abstenir même.


Les hygiénistes, d’accord avec ia médecine, les interdisent aux
convalescents et aux dyspeptiques.
D’une façon générale, dans l’ordonnance d’un repas, les
pâtes de formes variées et de saveur agréable, plaisent aux convives
qui leur font toujours honneur, les enfants même s’en passionnent.

IV.— LES INGRÉDIENTS DE LA PÂTE.


On se sert de farine pour faire la pâte. Il y a deux sortes de farine : la
farine à pain et la farine de blé d’hiver, appelée farine à pâtisserie. Celle-ci est
employée de préférence dans la confection des gâteaux et surtout avec l’emploi
de la poudre à pâte ou du soda. La farine à pain, plus riche en gluten, donne
aussi des résultats satisfaisants.
Si vous employez de la farine à pain au lieu de la farine à pâtisserie, ne prenez
que les § de la quantité exigée.
La farine à pain s’emploie encore dans la pâtisserie en substituant à la
farine ordinaire 2 cuillerées à table de farine maïzéna par tasse de farine.
La pâte faite d’un mélange de plusieurs sortes de farine est plus saine que les
pâtes dans lesquelles on n’emploie qu’une seule sorte de farine.
Les ingrédients secs employés dans la pâtisserie comprennent :
La farine les épices
la fleur de farine le sel
le sucre la poudre à pâte
le bicarbonate de soude, etc.

Les graisses ajoutées dans le but de rendre le mélange plus délicat sont :
le beurre le suif
le saindoux le Crisco
la margarine le Mazola

Les liquides dont on se sert pour les pâtes sont :


l’eau la mélasse
le lait le café
le lait de beurre les œufs, etc.
On peut se servir de lait caillé même quand les recettes demandent du lait
doux ; mais l’additionner d’une £ c. à thé de bicarbonate de soude par tasse de
lait caillé ; pour chaque demi-cuillerée à thé de bicarbonate de soude qu’on y
met, il faut 2 cuillerées à thé de poudre à pâte de moins.
Quand on remplace le beurre par du crisco, on ajoute 1 c. à thé de sel par
tasse de crisco et on emploie les f seulement de la quantité, car le crisco est plus
riche que le beurre.
Le mazola s’emploie en diminuant du | ou du j la quantité de graisse prescrite.
Le mazola étant un produit végétal, exige du sel. Quand on substitue de la
graisse au beurre, on ajoute ^ c. à thé de sel pour deux c. à table de graisse.
Le beurre doit être défait en crème pour y renfermer les bulles d’air et rendre
les gâteaux plus légers ; ne pas oublier que le beurre ou substitut est considéré
comme liquide puisqu’il fond au four.
Avant d’entreprendre de confectionner des gâteaux, on doit avoir sur la
table de travail tous les ingrédients et les ustensiles nécessaires. Autant que
— 59 —

possible éviter de se servir de plats d’étain ou de fer-blanc ou d’une cuillère de


métal pour mélanger la pâte, car l’étain décolorerait le gâteau.
Il importe encore de s’assurer de ses mesures et de mesurer exactement. Les
cuillerées doivent être rases, à moins que la recette ne spécifie autrement.
Tamiser toujours la farine une fois avant de la mesurer. La farine tamisée
de 3 à 5 fois est une condition de succès dans la confection des gâteaux.
Le sucre granulé fin est le meilleur pour les gâteaux : les gros grains donnent
à la pâte une texture plus grossière ; le tamiser également.

Poudres à pâte.
Les ingrédients qui se mélangent avec la poudre à pâte doivent être très
froids. Dans les gâteaux, on emploie une cuillerée à thé de poudre à pâte par
tasse de fleur ; mais pour les biscuits et les petits pains, il faut doubler la quantité.
Par 1 addition de chaque œuf, diminuer du j la quantité de poudre prescrite.
Les biscuits ou les petits pains chauds faits avec une mesure trop forte de
poudre sont généralement trop secs et peu sains par l’excès de sels. D’une
manière générale, la poudre à pâte est sassée avec la farine. Dans une pâte
très claire, elle peut être ajoutée en dernier et saupoudrée sur le mélange en
brassant de nouveau.
Le bicarbonate de soude s’emploie toujours avec les acides : jus de citron,
crème de tartre, mélasse, chocolat, sucre brun, vinaigre.
Pour une tasse de lait sur, J c. à thé de soda. Pour une tasse de mélasse
1 cuillerée à thé de soda. Pour une cuillerée à table de jus de citron, £ cuillerée
à thé de soda. Le lait sur et la mélasse n’éclaircissent pas le mélange autant
que le lait doux et l’eau. Dans les gâteaux ou biscuits à la mélasse, on laisse
dissoudre le soda dans la mélasse.
Il ne faut jamais faire un gâteau à moins d’avoir un entier contrôle du feu
et s’assurer encore qu’il peut durer jusqu’à l’entière cuisson.
Les œufs gardés dans un endroit froid se battent plus aisément. Battre
les œufs enferme des bulles d’air, c’est un des secrets de la légèreté des gâteaux;
les brasser chasse l’air.
Un biscuit ou petit pain chaud doit être mélangé promptement et mis au
four sans retard.
Il faut séparer les fruits les uns des aut,res et mélanger les épices avec de la
farine ou avec le sucre. Graisser les casseroles avec de la graisse fondue, donne
une surfaoe lisse qui empêche le gâteau de coller à la casserole.
i Trop de poudre à pâte ou un four trop chaud font lever la pâte trop vite ;
elle s’affaisse en la retirant du four.
Trop de graisse pour la quantité de farine rend la pâte cassante.
Trop de farine dans la préparation de la pâte ou un four trop chaud font
fendre le gâteau au centre.

V.— COMPOSITION DE LA PÂTE.


Il entre très peu d’ingrédients dans la pâte à crêpes, dans
les petits pains chauds, les galettes, les biscuits à la poudre à
pâte ; en réalité quatre sont essentiels : la farine, le liquide, le
sel et le levain.
— 60 —

Le goût et le caractère de la pâte varient suivant la consis­


tance du mélange et l’addition de quelques accessoires, dont
les plus ordinaires sont : les corps gras, les œufs, le sucre, ou encore
les épices, les fruits, les essences.

VI— AGENTS DE FERMENTATION.


On donne le nom de levain à toute substance propre à rendre
la pâte plus légère. Dans tout mélange de farine, la légèreté est
due en partie à la vapeur et à l’air. Les blancs d’œufs et la crème,
quand ils sont battus, peuvent être considérés comme des levains
et, dans ce cas, la légèreté de la pâte est due uniquement aux
bulles d’air introduites dans ces substances.
Les levains les plus ordinaires sont la poudre à pâte, le soda
combiné avec une substance acide telle que le lait sur, le mélasse
ou la crème de tartre.
Il est assez difficile de donner des proportions justes pour le
lait sur et le soda parce que l’acidité du lait est si variable.

VII. — CONSISTANCE DE LA PÂTE.


La consistance de la pâte peut s’établir comme suit :
1 ° Une pâte claire, à égale partie de farine et de liquide ;
2° Une pâte un peu moins claire dont une partie de liquide
pour deux parties de farine ;
3° Une pâte épaisse contenant trois parties de farine pour
une partie de liquide. La pâtisserie, la pâte la plus épaisse,
contient 4 parties de farine pour une partie ou moins d’eau.
L’aspect différent de certains petits pains dépend souvent
de l’action de la chaleur et de la consistance de la pâte.

VIII. —MÉLANGE DES INGRÉDIENTS. (Méthodes).


Dans les recettes modernes, il est entendu que la farine est
toujours sassée avant d’être mesurée. Il n’y a aucune raison
qui justifie l’emploi d’une farine non sassée. La méthode pour les
ingrédients secs est toujours la même : mélanger et sasser les ingré­
dients secs afin de distribuer le sel, la poudre à pâte ou le soda
également dans la farine. La farine de maïs, la farine de son, la
farine de pur blé ; la mie de pain et des céréales cuites peuvent
être substituées pour n’importe quelle partie de farine blanche.
Le sucre et les épices se mélangent aux ingrédients secs, sur
indication des formules.
— 61 —

Les liquides peuvent être, soit entièrement ou partiellement,


du lait, de l’eau, des œufs, de la mélasse et du beurre. Quand
les ingrédients secs et liquides sont ainsi mêlés, il faut battre
vigoureusement la mixture, afin d’y faire entrer autant d’air
que possible. Quel que soit le levain, une pâte plus légère,
s’il entre dans le mélange une grande quantité d’air. On peut
obtenir une pâte plus légère encore quand les jaunes et les blancs
d’œufs sont battus séparément et que les blancs sont ajoutés
à la pâte juste avant de la mettre au four. Cette règle s’applique
également aux crêpes et aux gaufres.
IX.— TEMPERATURE DE FOURNEAU.
La température du four est une des grandes conditions
de succès en pâtisserie. Un four avec thermomètre, permet
d’en constater la température.
Pendant la cuisson il faut veiller à ouvrir, à fermer le four
très doucement et le moins souvent possible. Un ralentissement
de la cuisson peut faire baisser la pâte. Il faut attendre au moins
vingt minutes avant d’ouvrir le four. Les petits gâteaux exigent
un four plus chaud que les gros, donc ils lèvent moins vite.
Toutefois la cuisson doit être lente tant que la pâte n’est pas
levée, on peut ensuite augmenter le degré de chaleur pour le reste
de la cuisson.

QUESTIONNAIRE.— Définissez la pâte.— La pâte a-t-elle une grande


valeur alimentaire ? Quels sont les ingrédients qui peuvent entrer
dans les pâtisseries ? -**- A quelles substances donne-t-on le nom de
levain ? — Indiquez les levains les plus ordinaires — Parlez de la
consistance de la pâte.—- de la méthode concernant le mélange
des ingrédients.^ Quelle doit être la température du four pour
la cuisson des différentes pâtisseries ?

EXERCICES APPLIQUÉS

a) Petits gâteaux ou pains chauds — b) Biscuits à la cuillère (à la mélasse)


— c) Biscuits instantanés) — d) Pain d’épices -— e) Pain de gingembre. Voir :
Partie pratique.

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (dîner), page 167.

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (dîner), page 170.


— 62 —

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'iiiiiniiiiiiiiiim

DÉCORATION DE GATEAUX

avec cornet et douilles.


CHAPITRE XIII

TERMES DE CUISINE
Sous la rubrique “ Ternies de cuisine ” sont groupés les mots techniques
usités en art culinaire. Comme ces expressions, en langage courant, peuvent
avoir un autre sens, nous en donnons ici la signification.
Abaisse................. Pâte mince obtenue d’un morceaux de pâte étendue au moyen
d’un rouleau.
Abats ou abatis . Parties de certains animaux, tels que : tête, cœur, foie,
rognons, etc.
Aiguillette......... . Tranche de chair effilée qu’on enlève de la poitrine des volailles,
des gibiers, etc. On l’appelle aussi quelquefois filet.
Amalgamer ... . Mélanger parfaitement plusieurs substances différentes,
avant de s’en servir pour composer une sauce ou un mets.
Attelet.................... .Petite broche de fer, d’argent ou de métal argenté servant
à maintenir les viandes et les garnitures sur les plats dressés
ou les viandes montées.
Bain-marie . Grande casserole que l’on remplit d’eau chaude et destinée
à recevoir une autre casserole plus petite, dans laquelle
se déposent les mets que l’on veut faire cuire.
Barde...................... . Tranche de lard très mince avec laquelle on recouvre les
viandes ou les volailles avant de les faire rôtir, et dont on
garnit aussi le fond des casseroles.
Blanchir................ .Plonger dans l’eau bouillante, des viandes, des légumes ou
des fruits que l’on veut attendrir. Cette opération, qui
enlève en même temps l’âcreté, ne dure que quelques
minutes. Refroidir rapidement dans l’eau froide.
Bouquet.............. . Assemblage de fines herbes servant à parfumer les sauces
et les bouillons.
Braiser................... . f'aire cuire à feu doux sans vaporisation, de façon à conserver
aux viandes tous leurs sucs.
Brider.................... Maintenir les membres d’une volaille avec du gros fil ou la
ficelle. On bride également les pièces de viande pour leur
conserver une belle forme.
Canapé ................. . Tranche de pain rôti sur laquelle on dépose diverses garnitures.
Caramel.............. . Sucre qui, en brûlant, a pris une couleur brun foncé et une
odeur aromatique. Il sert à colorer les sauces, les bouillons.
Charcuterie. . .. Art d’utiliser la chair du porc sous toutes ses formes.
Ciseler.................... .Faire des incisions en plusieurs endroits sur la peau d’un
fruit, la chair d’un poisson pour qu’à la cuisson sa chair
ne se déchire pas.
Clarifier Opération qui consiste à rendre claire une liqueur quelconque.
On emploie à cet effet des blancs d’œufs battus.
Coaguler............... Cailler, figer, prendre sous forme de gelée.
Corser Donner aux sauces plus de réduction : à la pâte plus de
consistance en la maniant.
Coulis.................... Jus d'une substance consommée par une cuisson lente.
Crépine OU coiffe On appelle ainsi une membrane composée de filaments grais­
seux, qui se trouve dans l’intérieur des porcs. Elle sert à
envelopper certaines préparations de viandes hachées
telles que les crépinettes, appelées vulgairement “ plarines.”
Crépiter............ . . Faire entendre le bruit d’une flamme vive qui pétille.
Débrider............. . Retirer d’une pièce de viande, d’une volaille, ou d’un gibier
les fils ou les brochettes qui ont servi à les maintenir pen­
dant la cuisson.
Décanter............ . . Tirer un liquide au clair en ayant la précaution de ne pas
verser le dépôt qu’il a formé.
Décoction.......... . . Action de mettre une substance dans un liquide pour en
extraire tous les sucs par l’ébullition.
Décorer............. . . Embellir une pièce de cuisine ou de pâtisserie.
Dégorger............ . . Mettre les viandes dans l’eau froide pour en faire sortir le
sang et empêcher qu’elles ne noircissent à la cuisson.
Desserte.......... . Restes d’un repas déjà présenté sur la table et qui revient
à la cuisine.
Désosser.......... . . Retirer les os des viandes de boucherie, des volailles, du gibier,
ou les arêtes de la chair du poisson.
Dessécher......... . . Remuer la pâte ou les légumes avec la cuillère de bois pendant
qu’ils sont au feu, pour faciliter l’évaporation et afin qu’ils
ne s’attachent pas à la casserole.
Détrempe......... . . Pâte faite de farine délayée dans de l’eau, du beurre ou des
œufs.
Dresser .............. . Disposer un mets quelconque sur un plat au moment du
service, de manière à lui donner une apparence agréable.
Dorer................... . .Recouvrir d’œufs battus, avec un pinceau, le dessus d’un
gâteau, d'une tarte.
Échauder......... . . Plonger dans l’eau bouillante, les viandes, les poissons ou
les légumes et les retirer aussitôt.
Écumer............... . .Enlever à l’aide d’une cuillère ou de l’écumoire la mousse
qui se forme sur les liquides soumis à l’action du feu.
Émincer........... . . Couper en tranches très minces des viandes ou des légumes
cuits.
Entrées.............. . Mets qui se servent au commencement du repas, avant le rôti.
Escalopes . . Petites tranches rondes et minces de viande servies comme
garnitures.
Éteindre ......... . . Mettre un liquide dans un roux qui est à point, pour l’empêcher
de se colorer davantage.
Étouffée (à 1’) . . . Mode de cuisson qui consiste à cuire les viandes et les légumes,
dans un vase clos et à chaleur modérée, (synonyme de
à l’étuvée.)
Étuver................. . . Cuire des aliments à petits mouillements, à vase clos (syno­
nyme de braiser).
Farcir.................. . Mettre une farce dans une volaille, un gibier, ou dans des
morceaux de viande de boucherie, des filets de poisson.
Flamber . . Brûler à la flamme le duvet qui reste adhérent à la volaille
au gibier, après qu’ils ont été plumés.
Filtre.................... . .Toute matière poreuse à travers laquelle on fait passer un
liquide pour clarifier. Un moyen très simple de clarifier
— 65 —

parfaitement les liquides, c’est de les passer dans un enton­


noir où l’on a mis un peu de coton absorbant.
Foncer............. Mettre au fond d’une casserole des bardes de lard, du jambon,
du veau en tranches. Garnir également un moule à
pâte avec de la pâte à foncer, pâte brisée, etc.
Fines herbes . Plantes d’assaisonnement, persil, céleri, cerfeuil, thym,
sauge, ciboulette, laurier, etc.
Fontaine.......... Creux que l’on fait au milieu d’une certaine quantité de
farine, destiné à recevoir les œufs et le liquide de la détrempe
Fraiser............. Rouler de la pâte petit à petit sous la paume de la main afin
de la rendre lisse et homogène.
Frémir.............. Se dit d’un liquide qui est sur le point de bouillir.
Garnitures. . . . Accessoires qui s’ajoute à un plat pour l’assaisonner ou le parer.
Galantine........ Préparation de viande, de gibier, qui se mange froide le plus
souvent. Elle a une forme régulière et est ornée de gelées
moulées, de carottes, de cornichons, de citron.
Glace............ Jus de viande ou coulis réduit en gelée par le refroidissement.
Glacer Passer avec un pinceau du jus de viande réduit, sur une
pièce de viande froide ; ou étendre avec une spatule de la
glace de sucre sur différentes pâtisseries.
Grumeau....... - Petite boule qui se forme en délayant de la farine ou des
ingrédients pour sauce.
Gratiner.......... Faire prendre de la couleur ou du croustillant à un mets sous
l’action du feu.
Habiller............. Se dit du poisson que l’on écaille et que l’on vide, de la volaille
que l’on plume et que l’on prépare pour la cuisson ; se dit
aussi de toute pièce de gibier que l’on pare de son plumage
après la cuisson.
Infuser.............. Verser un liquide bouillant sur une substance afin d’en extraire
les sucs.
Larder................ Couvrir une pièce quelconque de petits morceaux de lard, se
dit aussi lorsqu’on fait des incisions à une pièce de viande
et qu’on y introduit des lardons.
Lardons ........... Nom donné aux filets de lard dont on se sert pour piquer.
Les lardons doivent toujours être carrés. On en fait de
différentes grosseurs.
Liaison.............. On appelle ainsi tout ce qui sert à donner de la consistance
à une sauce, tel que fécule, farine, jaunes d’œufs.
Limoner........... C’est enlever le limon avec un couteau, aux poissons que
l’on aura plongés dans une eau presque bouillante.
Lit.................... Couche d’une substance coupée en tranches minces et sur
laquelle on en met une autre avec assaisonnements, et ainsi
de suite.
Macération . .., Séjour d’une substance dans un liquide pour en extraire les
principes.
Manier............ Mélanger plusieurs substances à l’aide de la main.
Manipulation. . Maniement de certaines substances.
Mariner............. Laisser tremper des substances dans des assaisonnements
préparatoires pour les attendrir et leur donner plus de
saveur.
3
— 66 —

Masquer................. Couvrir un mets avec une sauce consistante, après l’avoir


dressé sur un plat, ou couvrir de sucre ou de fondant une
pièce de pâtisserie.
Mijoter.................. Faire bouillir très lentement dans sa cuisson une prépara­
tion culinaire déjà avancée.
Mitonner..............Faire bouillir lentement et à petit feu.
Monder ou
émonder.............Nettoyer, séparer des parties inutiles. Débarrasser les
amandes de leur enveloppe, de leur pellicule.
Mortifier................. Attendrir la viande, en la battant fortement, ou en la gardant
au frais pendant quelques jours, avant de la faire cuire.
Mouiller . . . , ... . Mettre par petite quantité de l’eau, du bouillon, etc., sur une
substance pendant la cuisson.
Panne..................... Graisse de porc avec laquelle on fait du saindoux.
Parer.......................Parer les viandes, c’est en enlever les peaux, les nerfs, la graisse
et les os inutiles.
Papillote.................On entend par papillote, le papier huilé ou beurré dont on en­
veloppe certaines viandes pour les griller.
On nomme encore ainsi, une petite bande de papier taillé,
découpé et frisé dont on entoure le haut de l'os d’une côtelet­
te, le bord des cuisses d’une volaille et l’extrémité du man­
che d’un gigot de mouton.
Passer................... .Tamiser, filtrer, réduire les légumes en purée.
Pocher..................... Pocher les œufs c’est les casser dans de l’eau bouillante.
On emploie encore ce terme, pour signifier plonger certaines
préparations de viande ou de poisson dans de l’eau ou du
bouillon en ébullition.
Pointe.................... On exprime ainsi une très petite quant ité d’un assaisonnement.
Une pointe d’ail, une pointe de vinaigre.
Ratisser.................. Enlever en raclant la superficie d’une chose.
Revenir....................Mettre la viande dans une casserole garnie de beurre très
chaud, pour lui faire prendre couleur.
Rissoler................... Donner aux viandes, par la cuisson, une belle couleur rousse
et en rendre la surface croquante.
Roussir.................. Brûler légèrement.
Roux........................Mélange de farine et de beurre servant de base aux sauces.
Sauter......................Mettre un aliment dans du beurre chaud, et faire cuire à
feu ardent sans mouiller.
Sorbetière..............Vase cylindrique d’étain, de verre ou de métal émaillé servant
à faire glacer les crèmes.
Timbale.................Nom du moule dans lequel on fait cuire quelque chose qui
en conserve la forme.
Tourer..................... Terme de pâtissier ; donner un ou plusieurs tours à la pâte.
Trousser................. Ficeler les membres d’une volaille contre le corps pour les
empêcher de s’écarter pendant la cuisson.
Zeste........................Pellicule mince et extérieure de l’écorce du citron et de l’orange.
8ème ANNEE

CHAPITRE XIV

ORGANISATION DES REPAS


« Buvez peu de vin ; le soir ne mangez guère.
Faites de l’exercice après chaque repas.
Dormir sur le dîner, c’est l’usage ordinaire,
Toutefois ne le suivez pas. »

I. Des repas.— II. Heures et nombre des repas.— III. Préceptes


d’hygiène concernant les repas.— IV. Composition des repas.—
Repas variés.— Ordre des mets au dîner et au souper.

I.— En vue d’assurer le bon fonctionnement de nos organes


et d’entretenir en nous la vie, il faut absorber tous les jours une
certaine quantité d’aliments.
D’après l’usage établi, et sanctionné par l’hygiène, cette
nourriture appelée repas se prend à intervalles réguliers, dans un
temps déterminé. Et pour ne pas surcharger l’estomac, d’une
trop grande quantité de vivres à la fois, on a multiplié le nombre
des repas.

Une maîtresse de maison met du tact et de l’intelligence dans l’organisation


des repas. Elle établit la régularité quant au nombre et au temps ; elle main­
tient les règles d’hygiène qui doivent précéder, accompagner et suivre les repas.
Ses menus sont composés en rapport avec les besoins de sa famille et elle fait le
service de façon à plaire à tous ses convives.

II.— HEURES ET NOMBRE DES REPAS.


Il est presqu’impossible d’établir une règle générale relative
à la distribution des repas.

Le nombre et les heures dépendent beaucoup des habitudes déjà prises,


du climat, des occupations auxquelles on se livre, de l’âge et des exigences de
certains estomacs.
Le nombre et les heures varient encore suivant les pays et suivant les condi­
tions sociales. Autrefois, il ne se faisait guère qu’un grand repas, par jour
vers trois heures : c’était le dîner.

V
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AU SORTIR DU FOUR
— 69 —

Un léger déjeuner le matin et un léger souper le soir complétaient l’alimen­


tation journalière. C’est ce qui se passe encore dans quelques pays. (1)

Voici, à peu près, la règle générale pour les gens qui travaillent:
1° Déjeuner entre 7 et 8 heures ;
2° Dîner, repas principal entre midi et une heure, repas
abondant, substantiel ;
3° Souper entre 6 et 8 heures.
Ce dernier repas doit être plus léger que celui du midi, surtout
s’il est rapproché du coucher.
4° Goûter à 4 heures pour les enfants, pour les personnes
qqi travaillent fort manuellement ou encore celles qui doivent se
suralimenter
III.— PRÉCEPTES D’HYGIÈNE CONCERNANT LES REPAS
1° Ne jamais se mettre à table immédiatement après un
travail pénible, une marche prolongée, un effort soutenu.
2° C’est aider la digestion et aiguiser l’appétit que de prendre
un peu d’exercice avant les repas.
3° Manger à heure fixe, facilite la digestion en donnant
aux organes de bonnes habitudes.
Manger avant que les aliments pris au dentier repas soit
entièrement digérés, c’est se préparer une indigestion. D’autre
part, absorber plus d’aliments qu’il est nécessaire, c’est imposer
un travail excessif à l’organisme, source parfois de nombreux
malaises. Par contre, attendre trop longtemps pour prendre
une nouvelle nourriture, n’est-ce pas exposer les sucs digestifs
sans emploi à ronger l’estomac.
4° Eviter absolument de manger vite ; la mastication est
nécessaire pour la digestion des aliments.
5° Boire comme on mange, c’est-à-dire lentement.
6° Éviter, pendant le repas, tout travail intellectuel. Il
appelle le sang au cerveau, au détriment de l’appareil digestif.
Discuter violemment est encore nuisible.
7° Se lever de table ayant encore quelque appétit.
8° Régler la quantité d’aliments de sorte qu’il n’en résulte
après le repas ni fatigue, ni lourdeur, ni incapacité de travail
physique ou intellectuel.
(1) Plus tard, dans quelques contrées, le dîner a été ramené à midi ; tandis
que dans d’autres, il a été reporté au soir. Alors on a fait un petit déjeuner le
matin entre 7 et 8 heures ; et vers 4 heures, un autre petit repas auquel on a
donné le nom des anciens latins, « marende » en usage encore dans beaucoup
de provinces ou, celui des moines, (( collation », qui désignait une conférence
suivie de rafraîchissements, ou encore, celui plus général de goûter, « five o’clock »
(l’heure du thé), importation anglaise.
— 70 —

9° Après les repas, s’abstenir de tout travail absorbant, soit


de corps, soit d’esprit. Toutes les forces disponibles doivent
être réservées pour la digestion.
10° Prendre le matin un petit déjeuner dans lequel il est
bon d’introduire du sucre. En tout temps il faut faire face à
une dépense d’énergie et en hiver, savoir lutter contre le refroi­
dissement.
11° Observer le dicton que l’expérience confirme : « Soyez
frugivore le matin, carnivore le midi et végétarien le soir. ))

IV.— COMPOSITION DES REPAS.


Les repas, autant que faire se peut, doivent se composer en
conformité avec la saison et les ressources du pays. Dans l’intime,
c’est-à-dire en famille, l’hygiène demande de tenir compte de
l’âge, de l’état de santé, du genre des occupations et surtout de la
valeur nutritive des aliments.

Par une heureuse disposition de la Providence, chaque saison nous apporte


les aliments qui conviennent le mieux à la température et à notre constitution.
Les jardins, les eaux et la basse-cour nous offrent les produits les plus délicats.
Nous n’avons que l’embarras du choix pour être assurés de satisfaire nos convives.
C’est faire preuve de sotte gourmandise que de vouloir se nourrir de mets
recherchés et coûteux avec des ressources modestes et parfois insuffisantes.
Dans les invitations il faut savoir allier les convenances à l’économie.
L’enfant ou l’adolescent qui grandit, et qui doit fournir aux nécessités de
la croissance, a besoin d’une forte réserve de graisse toujours entretenue. Cette
réserve il en trouve les éléments dans les féculents, dans le pain, la soupe, beau­
coup d’eau, dans les viandes légères qui font les muscles, mais qui n’imposent pas
à son estomac un travail excessif.
L’homme qui travaille a besoin d’aliments excitants lui fournissant la matière
réparatrice la plus active, et la plus digestible. Un régime mixte, composé
d’une quantité déterminée de substances animales et de substances végétales,
semble lui convenir à tous les points de vue, et c’est aussi celui qui réussit le
mieux pour tous.
Ceux qui se livrent aux travaux de l’esprit, nécessitent des aliments corres­
pondant à leur faible activité corporelle ; le pain, les légumes verts, les fruits,
et comme nourriture azotée, un peu de viande et de poisson, des œufs, du lait
et autres aliments de facile digestion.
Les femmes en général, tenues à moins d’exercice, peuvent se contenter d’une
alimentation où dominent les substances végétales ainsi que les personnes âgées
qui ne fournissent aucun travail manuel. Quant aux malades, et aux conva­
lescents leur alimentation sera plus substantielle tout en étant plus légère.

Ce n’est pas tout de savoir composer un repas simple, peu


coûteux et de bon goût ; l’essentiel est de savoir combiner les
aliments d’après leurs propriétés nutritives. Une repas coûte
— 71 —

toujours cher lorsqu’il ne vaut rien, c’est-à-dire lorsqu’il ne peut


fournir à l’organisme les forces nécessaires à l’entretien de la vie.
Or, comme nous ne pouvons trouver dans un seul aliment les
matériaux dont notre organisme a besoin, force nous est d’associer
dans un même repas des aliments de catégories différentes.
Repas variés.
Une ménagère intelligente prépare ses repas au moyen de
différentes sortes de viandes, de légumes, de céréales, de fromage,
de fruits. L’hygiène et l’expérience lui ont appris que la variété
de produits, tout en fournissant à l’organisme les matériaux dont
il a besoin, excite l’appétit, prédispose à la bonne digestion.
Mais c’est encore dans le choix des mets, l’ordonnance des
menus et surtout dans la manière de les présenter que la maîtresse
de maison, habile ménagère, révèle tout son tact.
La couleur, l’arome, le décor tout est pris en considération.
Ses repas sont harmonisés de façon à servir à souhait, les goûts
variés des membres de sa famille, à procurer aux siens ce sentiment
de bien-être que provoque la vue d’un plat bien cuit.
Satisfaire le goût de ses convives, n’est-ce pas augmenter
leur joie, développer leur sympathie, en un mot, faire œuvre
morale. C’est dans ce sens, que Brémant a dit: «Le plaisir de
la famille se sent surtout à table. )) Cette réflexion bien que terre
à terre a cependant une portée morale.
Ordre des mets au dîner et au souper.
Le dîner s’ouvre généralement par un potage ou une soupe.
Conservons cette bonne habitude : les bouillons, disent les physio­
logistes, favorisent la secrétion des glandes digestives. Il ne
faut pas abuser des hors d’œuvre, ces préambules du repas, les­
quels le soir, ou le midi, précèdent les œufs ou le poisson. Le
plat principal, abondant et intelligemment préparé, s’accompagne
à l’ordinaire d’une salade et d’un légume. La présence d’un
entremets sucré au menu, appelé ordinairement dessert, plaît
à tout le monde, de même que les fruits en nature. Une bonne
tasse de café ou de thé complète agréablement le tout.
QUESTIONNAIRE.— Y a-t-il des règles déterminées concernant l’heure
et le nombre des repas ? — Enoncez quelques principes d'hygiène
concernant les repas — Dites un mot sur la composition des repas —
Faut-il varier les repas ? — Donnez l’ordre des mets au dîner ou au
souper.
EXERCICES PRATIQUES.— Conserves de : a) légumes ; b) fruits.— Confi­
tures et gelées de fruits.
CHAPITRE XV

DE LA CUISSON
« Les bons repas sont les meilleurs
préservatifs de l’alcoolisme. »

I. De la cuisson.— But de la cuisson.— II. Action du feu sur les


aliments.— III. Températures propres aux différentes cuissons.— IV.
Principes de cuisson.— V. Grands modes de cuisson.

I.— On définit la cuisson l’action que subissent les aliments


sous l’influence de la chaleur ou encore l’état de ce qui est cuit.
Aux premiers temps de la civilisation, quand l’homme commença à préparer
sa nourriture par l’application de la chaleur, au lieu de la manger crue, il inventa
une méthode de cuisson à l’eau. Le bouillon et le ragoût grossiers qu'il en obte­
nait lui paraissait cependant acceptables et nourrissants.
On tuait l’animal, et sa peau servait à confectionner un ustensible bien rusti­
que bien maladroit dans lequel on mettait les chairs coupées en morceaux et on
le remplissait d’eau. Comme il n’y avait aucun moyen d’exposer cet ustensile
au feu, ces hommes primitifs chauffaient au feu de grosses pierres, qu'ils pla­
çaient ensuite dans la marmite. Ce procédé se répétait jusqu’à ce que le bouillon
fut suffisamment cuit. On le mangeait ensuite sans autre assaisonnement que
les herbes et les graines qui avaient pu y tomber.
Les marmites de nos cuisines modernes, les délicieux potages, et les succu­
lents ragoûts qui figurent sur nos tables ressemblent bien peu à l’ustensile et au
ragoût primitifs de nos ancêtres préhistoriques.
Cependant, la méthode primitive de cuisson à l’eau, inventée par ces hommes
des cavernes, est encore celle qu’on emploie le plus souvent dans nos cuisines
pour la préparation des viandes, des légumes, des œufs, du poisson, etc.

But de la cuisson.
La cuisson développe l’arorae des aliments, les rend plus
digestibles et plus nutritifs. La variété des préparations en flat­
tant le goût stimule l’appétit. Dans bien des cas, la cuisson détruit
les germes nuisibles que renferment certaines substances ; elle
nous fournit encore l’immense avantage d’avoir en tout temps
des produits particuliers qu’a une saison.

Action du feu sur les aliments.


La viande, avons-nous dit, se compose : de matières albumi­
noïdes, de fibrine, de gélatine et de graisse.
73 —

L’action du feu sur ces principes.


1° Les matières albuminoïdes, a la température d’environ
68 à 70C ou 155 à 158F. se prennent en une masse insoluble, et
ferment toute issue au passage des liquides. L’albumine se dissout
à l’eau froide, mais si cette dernière est en quantité suffisante,
l’albumine perd même la propriété de se coaguler.
2° La fibrine, fibre musculaire, est absolument insoluble
dans l’eau. Le feu, s’il la saisit tout d’abord, la resserre sans la
désagréger ; il peut, s’il est trop vif, la dessécher complètement ; une
chaleur douce la gonfle, lui permet de s’imprégner des liquides dans
lesquels la viande baigne ou de laisser couler ceux qu’elle contient.
3° La gélatine se fluidifie à la chaleur et se dissout dans
l’eau, mais en se refroidissant, elle se reconstitue en un corps
solide et transparent.
4° La graisse fond par la chaleur, sans se mêler à l’eau
toutefois sur laquelle elle surnage en vertu de sa légèreté spécifique.

III. —TEMPÉRATURES des DIFFÉRENTES CUISSONS.


Voici, en degrés Fahrenheit, les températures relatives aux
différentes cuissons.
Les substances alimentaires peuvent
Mijoter...................................... de 185 à 210°
Bouillir.......................................à 212°
Frire............................................. de 360 à 400°
Cuire au four..........................de 375 à 450°
Rôtir et griller........................de 450 à 500 et plus
Le thermomètre n’est pas indispensable ; la ménagère experte
a tôt fait de discerner la température propre à la préparation
qu’elle met au feu. Le thermomètre est un guide précieux aux
commençantes, qui ne possèdent pas encore cette culture expéri­
mentale du toucher.

IV. — PRINCIPES DE CUISSON.


La cuisson, n’en déplaise à certains utopistes contemporains
qui voudraient induire l’humanité à absorber la plus forte propor­
tion possible d’aliments crus, la cuisson est indispensable à l’ali­
mentation. Il importe toutefois d’en faire une application,
suivant les substances, raisonnée et méthodique.
Ainsi donc les préparations culinaires ne peuvent être sou­
mises indifféremment à l’action du feu, quant au temps, et au degré
de chaleur.
— 74 —

Tout autre est la cuisson d’une viande à laquelle on veut


conserver les éléments nutritifs et celle qui doit fournir un bouillon
substantiel. Ainsi, la viande de la soupe, du ragoût, du pot-au-feu
demande à mijoter longuement sur un feu doux, par contre, les
rôtis, les sautés, les grillades exige un feu vif qui les saisissent. La
chaleur, en coagulant l’albumine de la viande, enduit cette
dernière d’une enveloppe protectrice et retient à l’intérieur les
matières assimilables.
Tous les légvmes exigent un feu ardent, de manière à cuire le
plus rapidement possible et à être servis chauds.
La cuisson des céréales exige un liquide bouillant. Les cellules
enveloppant l’amidon se brisent et la fécule subit immédiatement
l’action de la chaleur.

V.— GRANDS MODES DE CUISSON.


La cuisson des aliments peut se ramener à deux grands modes:
1° la cuisson par expansion;
2° la cuisson par concentration.
La viande bouillie, qui a cédé une partie de ses principes
nutritifs au liquide dans lequel elle cuit, est le type de la cuisson
par expansion.
Les rôtis et les grillades dans lesquels la chaleur a concentré
les sucs de la viande offrent le modèle de cuisson par concentration.

Expansion Bouilli
ou Braisé
Cuisson a l’eau Poêlé
ET A LA VAPEUR Ragoût

Friture j libre
Concentration 1 en pâte.
ou Grillade J au naturel
Cuisson dans 1 à la crapaudine.
UN CORPS GRAS Rôti J à la broche
. \ au four.

QUESTION IN AIRE.— Qu’est-ce que la cuisson ? — Quel en est le but ?


— Expliquez l’action du feu sur les aliments — les températures
relatives aux différentes cuissons — Un thermomètre est-il néces­
saire ? — Donnez quelques principes sur la cuisson des viandes —
des légumes — des céréales.— Qu’est-ce qu’une cuisson par expan­
sion ? — par concentration ? — donnez des exemples.

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (dîner), page 185.


CHAPITRE XVI

DES VIANDES
« La chair nourrit la chair. »
I. Définition.— II. Composition.— III. Valeur alimentaire.— IV.
Consommation de la viande.— V. Succulence des viandes.— VI. Diges­
tibilité des viandes.— VII. Variétés et caractéristiques.— VIII. Classi­
fication des viandes.

I.— On définit la viande : la chair de tous les animaux


servant de nourriture à l’homme. Plus ordinairement le mot
viande s’applique aux muscles des animaux de boucherie et de
basse-cour.

II.—COMPOSITION.
La viande fournit à l’alimentation
a) le tissu musculaire
b) le tissu cellulaire Éléments réparateurs
c) du sang
d) de la graisse Élément calorifique
e) des matières extractives Éléments stimulants
a) Le tissu musculaire, substance réparatrice par excel­
lence, est formé presque exclusivement de matière azotée ou
albuminoïde. On y trouve, en outre, quelques sels minéraux,
de la glucose et du glycogène en quantité insignifiante (matières
hydrocarbonées).
b) Le tissu cellulaire se retrouve dans les os et la peau. La
gélatine, particulièrement propre aux jeunes animaux, et peu
nourrissante en est la base. Le tissu cellulaire se transforme
progressivement en tissu musculaire.
c) Le sang contient évidemment les éléments réparateurs
de tous les tissus, puisqu’il est le véhicule exclusif de tous les
produits assimilables, produits à l’état de dissolution.
d) La graisse, riche en carbone, ne renferme cependant
aucun principe azoté ; elle est répandue dans tout le corps, tout
particulièrement dans le voisinage des rognons.
e) Les matières extractives proviennent de la décom­
position des albumines dans l’organisme. Elles sont stimulantes,
excitent l’appétit et favorisent la sécrétion des sucs digestifs.
III.— VALEUR ALIMENTAIRE DE LA VIANDE.
La viande constitue un excellent aliment, dont la valeur
nutritive n’excède pas celle de diverses substances hydrocarbonées.
Son action alimentaire diffère suivant que les viandes sont
grasses ou maigres. Les viandes maigres sont relativement
peu nourrissantes ; elles stimulent la digestion gastrique mais
constipent.
Les viandes grasses sont plus nourrissantes et plus écono­
miques que les premières ; par contre, elles ralentissent la digestion

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COMPOSITION DE LA VIANDE

stomacale. Grasses ou maigres, les viandes intoxiquent à la


longue. Leur usage trop exclusif tend à acidifier le sang et à
provoquer des troubles digestifs. Au dire des hygiénistes et des
médecins, l’abus de l’alimentation carnée conduit à la goutte,
provoque l’obésité et favorise l’artério-sclérose. Conséquemment
elle devrait être bannie ou à peu près du régime des arthritiques.

IV.— CONSOMMATION DE LA VIANDE.


Les bien portants ne courent aucun risque, croyons-nous,
à manger de la viande d’une façon rationnelle.
La viande convient encore, comme excitant général, aux
gens qui mènent une vie très active, à l’ouvrier qui dépense de la
force musculaire, ou encore à ceux dont les travaux exigent
une tension nerveuse : l’exercice brûle les déchets. Mais il ne
— 77 —

faut pas en faire une habitude car, comme pour tous les excitants,
les effets s’usent avec l’habitude.
Les viandes maigres ou mi-grasses sont recommandables,
comme excitant digestif, aux estomacs paresseux, dans les conva­
lescences lentes, ou encore aux malades qu’on doit momenta­
nément suralimenter.

V.— SUCCULENCE DES VIANDES.


La succulence des viandes, c’est-à-dire la mollesse plus ou
moins grande des fibres, dépend de causes très diverses entr’autres:
de la race, du sexe, de l’âge, de l’état d’engraissement et du choix
du morceau.

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1° Un animal trop jeune, donne une viande peu nourrissante:


celle d’un veau tué jeune, par exemple, contiendra d’autant plus
d’eau. La substance gélatineuse dont sa chair se compose en
partie, rend la viande molle et flasque.
2° Un animal trop âgé fournit une viande desséchée et
coriace. . . Les animaux, dont les muscles ont fait une grande
dépense de force par le travail, l’exercice, etc., fournissent égale­
ment une chair ferme, dure, mais peu succulente.
3° La meilleure viande de boucherie nous vient du bœuf
engraissé au pacage, et âgé de 4 à 8 ans. La qualité de la nourri­
ture améliore le goût de la viande.

Le pacage au pré, ou l’engraissement à l’étable avec le foin parfumé de


certaines régions, fournit une viande, supérieure du point de vue alimentaire,
— 78 —

à celle provenant de bêtes nourries de drèches ou de tourteaux industriels. Ce


degré de succulence très apprécié en augmente la valeur.

4° La composition des viandes diffère suivant les parties


de l’animal dont elles proviennent ; leur sapidité et leur succulence
sont également conditionnées au genre et aux morceaux. Et c’est
ce qui explique pourquoi le filet, l’aloyau, le gigot, par exemple,
ont une saveur supérieure au flanchet, à la poitrine, etc.
D’une façon générale, les viandes ae bonne qualité sont fermes. La coupe
présente de petits faisceaux musculaires plus ou moins rapprochés d’un grain très
fin, d’odeur faible, d’une coloration uniforme, sans tache et le jus qui en coule
d’un beau rouge vif plus clair que le sang.

VI — DIGESTIBILITÉ DES VIANDES.


Précisons d’abord ce qu’il faut entendre par digestibilité. Pour le public
en général, l’aliment dont l’ingestion, même en quantité assez considérable, ne
provoque pas d’accidents ou de sensations pénibles, tels que lourdeurs, fatigues,
est considéré de digestion facile.
Du point de vue scientifique, c’est la proportion entre la quantité d’aliments
ingérés et la quantité absorbée, assimilée, en d’autres termes :

La digestibilité d’un aliment est son aptitude à être assimilé


ou digéré.
La viande, par ses principes azotés abondants, est un aliment
plastique et c’est à ses dépens que nous renouvelons la matière
de nos muscles et de tous nos tissus.
Sa digestion relativement facile s’explique comme suit :
1° Les albumines de la viande, semblables en composition
à celles du corps humain, s’utilisent et s’assimilent plus entière­
ment que les autres.
2° L’eau contenu dans la viande se libère aisément et s’élimine
en même temps que l’eau des boissons.
3° Enfin les matières non digestibles étant en proportion
moindre ne laissent qu’une faible quantité de résidus ou déchets.
Mais il importe de retenir que les viandes ne sont réellement digestibles et
digestives que si elles sont maigres ou mi-grasses. Les viandes sont surtout à
digestion gastrique (c’est-à-dire attaquées dans l’estomac par le suc gastrique).
Or, les graisses qui enveloppent les fibres musculaires empêchent ou tout au
moins retardent l’action des sucs digestifs.
Les viandes à tissus trop serrés sont également peu digestibles. La viande
des animaux jeunes, moins riche en extraits azotés excitants, celle des oiseaux de
basse-cour, et en général, les viandes dites viandes blanches passent pour être
de plus facile digestion que les rouges. Cette assertion ne paraît fondée que
pour la chair des volailles. Les fibres musculaires des viandes blanches moins
denses, plus ou moins délicates et plus facilement attaquées par l’estomac d’où
à tort Je “ dicton ” qu’elles sont plus légères que les viandes rouges.
— 79 —

Enfin certains physiologistes voient dans la coction l’adjuvant très utile


du phénomène de la digestion. La cuison ne peut se borner seulement à
dissoudre les diverses parties des aliments pour faciliter l’action des ferments
digestifs, son rôle est encore de donner un bon goût et un parfum particulier à
chaque mets.
D’une façon générale les aliments doivent leur saveur et leur fumet, non
pas tant à leurs matières protéiques, qu’aux modifications que la cuisson fait subir
aux parties solubles extractives.
Cette saveur s’accentue là où les graisses spéciales, les hydrates de carbone,
les acides gras et les corps phosphorés abondent. C’est donc d’après ce principe
que la cuisson développe chez la viande l’osmazôme, substance aromatique, qui
donne à l’aliment ce fumet et cette saveur qui flattent le goût, excitent l’appétit
et par action réflexe favorisent la digestion.

VII — VARIÉTÉS ET CARACTÈRES.


a) Bœuf.— La cuisine considère le bœuf comme le type
de la viande de boucherie, celle qui fournit le plus grand tribut
à notre alimentation. Le goût et la qualité varient, il est vrai,
suivant les morceaux employés, mais elle n’en est pas moins succu­
lente et agréable. La viande de bœuf a toutes ses propriétés
lorsque l’animal est âgé de sept ans et elle se prête à de multiples
préparations.
Le bœuf de bonne qualité a une chair fine, d’un beau rouge,
égèrement marbrée de veines blanches, ferme, mais douce au
toucher. La graisse d’un blanc jaunâtre indique le bon état
d’un animal plutôt jeune.
b) Veau.—Le veau donne une viande plus fade, moins nourris­
sante que celle du bœuf et du mouton, mais par contre moins
échauffante.
En général un veau nourri au lait et âgé de six semaines à
deux mois fournit une chair assez riche. Cette viande se distingue
par sa blancheur, sa finesse, et sa succulence marbrée encore
d’une graisse très blanche et transparente.
c) Mouton.— Le mouton présente la chair la plus succu­
lente après celle du bœuf. Sa qualité varie avec la nature des
pâturages qui ont nourri l’animal. Un bon mouton a une graisse
blanche, une chair ferme et foncée qu’il faut mortifier plus long­
temps qu’aucune autre viande. La chair du mouton est plus
succulente en hiver qu’en été.
d) Porc.— Le porc nous donne une viande très nourris­
sante, d’un goût agréable, mais de digestion laborieuse. En raison
des propriétés légèrement échauffantes qui la caractérisent, il
convient, dans un repas, de l’associer aux légumes. Le porc
donne une meilleure viande à huit ou dix mois.
80 —

De toutes les viandes, celle du porc est la plus compacte


et la plus riche en fibrine et en graisse disséminée dans toutes les
parties.

VIII.— CLASSIFICATION DES VIANDES.


La médecine emploie couramment dans ses ordonnances les
termes : viandes blanches, viandes rouges, viandes noires.
Les viandes blanches désignent soient les viandes jeunes :
veau, agneau, etc., soient celles de quelques oiseaux de basse-
cour : poulets, dindes, lapins, etc. Ces viandes étant en général
pauvres en graisse, elles sont plus digestibles.
Les viandes rouges proviennent des animaux adultes :
bœuf, mouton, etc. Elles sont riches en sang et en fer.
Les viandes noires ou d’animaux sauvages, doivent en
partie leur coloration noire à l’insuffisance de l’écoulement sanguin
qui a provoqué la mort. Les viandes noires en raison de leur
dureté ont besoin d’être marinées et même faisandées, ce qui en
rend la consommation dangereuse.

QUESTIONNAIRE.— Qu’est-ce que la viande? — De quoi se compose-


t-elle ? — Qu’est-ce que le tissu musculaire — le tissu cellulaire —
— Que contient le sang — la graisse ? — D’où proviennent les ma­
tières extractives et donnez leurs propriétés — la valeur alimentaire
de la viande.— Qu’entendez-vous par succulence des viandes et
comment l’obtient-on ? — Expliquez digestibilité d’un aliment et
comment la viande est de digestion facile.— Quelle est la première
des viandes ? — A quel âge le bœuf donne-t-il la meilleure chair ?
— Indiquez les caractères de la viande de bœuf — les propriétés de
la viande de veau — la viande la plus succulente après le bœuf —
propriété de la viande de mouton — de la viande de porc.

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (souper), page 197.

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LA CUISSON DU POT-AU-FEU
CHAPITRE XVII

DES VIANDES (suite)

« Les premiers morceaux nuisent


aux derniers. . . Mais dans les ragoûts
ils sont tous premiers. »

a) Choix des morceaux


b) Coupe de la viande Bœuf
I. Dissection Veau
des c) Détail des morceaux Mouton
viandes d) Des abats Porc

a) Soins à donner à la viande


II. Conservation J Fumaison
b) Procédés de conservation \ Salaison

I — DISSECTION DES VIANDES.


a) Choix des morceaux de viande.— Toutes les parties
d’un animal n’ont pas la même valeur du point de vue culinaire.
D’une manière générale, les morceaux les plus recherchés appar­
tiennent aux régions musculaires qui entourent le bassin, la
colonne vertébrale et la cuisse. Les morceaux de qualité inférieure
se trouvent aux régions extrêmes, (jambes, cou, joues), à la
poitrine et au flanc.
b) Coup© de la viande.— La manière de disséquer l’animal
de boucherie, la nomenclature des morceaux et leur classification
en catégories, varient beaucoup non seulement suivant les pays,
les villes et les villages, mais même dans les différents ateliers de
bouchers d’une même ville.
Une ménagère intéressée peut demander à son fournisseur vers quel temps
il pratiquera la coupe d’un bœuf ou autre animal et s’il veut bien lui permettre
d’assister à l’opération.
Un boucher obligeant sera content d’expliquer les différents morceaux sui­
vant la coupe pratiquée dans la contrée.
La boucherie n’emploie pas exactement le même vocabulaire que l’anatomie
scientifique ; voici la correspondance de quelques termes :
muscle se traduit par viande foie “ “ dur
rein “ “ rognon thymus “ “ ris
poumon " “ mou intestin “ “ boyau
82 —

Pratiquement on classe la viande en trois qualités ou caté­


gories comme suit :
Premièrement on coupe l’animal le long de la colonne verté­
brale en deux côtés, et deuxièmement chaque côté en deux parties
appelées quartiers. Ces quartiers sont ensuite disséqués par
le boucher selon l’usage de la contrée.
Les quartiers de derrière, dans la région supérieure, fournissent
les morceaux de première qualité.
La deuxième qualité comprend les morceaux du devant de
l'animal.
La troisième qualité toutes les parties basses.

GITE

la
\V /®AVCTTi
NOIX \ i/oalovaJ plates cotes

POITRINE

c) Détail des morceaux, a) Le bœuf.

L’aloyau
Le faux-filet Conviennent pour :
Première
La tranche I rôtis,
qualité
La culotte biftecks,
Le gîte à la noix [ braisés.

La bavette d’aloyau
Deuxième J Le paleron j Grillades,
qualité Les côtes premières \ Pot-au-feu.
v Les plates-côtes

Ces morceaux sont groupés comme qualité inférieure non


parce que la chair est moins succulente mais parce qu’ils renfer­
ment plus d’os.
— 83 —

La poitrine
Le flanchet
Troisième ^ Donnent de bons bouillons et
Le cou
QUALITÉ d’excellents ragoûts.
Le trumeau
^ Le jarret
Les morceaux de parties extrêmes :
Tête, Queue, Joues.
d’apparence plutôt médiocres ne sont pas sans propriétés nutri­
tives. Les ménages modestes en retirent des bouillons excellents,
des potages aux légumes et autres préparations appréciables pour
l’alimentation familiale.
d) Des abats.— Sous cette dénomination anatomique on
désigne tous les viscères des animaux ainsi que certains organes
extérieurs. Ces aliments sont plus riches et plus assimilables,
en principes azotés, que la viande elle-même. Certains entre
autres, la cervelle, la moelle épinière et le foie sont reconstituants
par l’abondance de leurs substances phosphorées.
Les préparations nombreuses et succulentes que l’on retire
des abats apportent de la variété dans les menus journaliers.
Ces organes cependant peuvent être le siège de certaines mala­
dies, il est prudent de ne les consommer que très cuits.

Rognons
En cuisine, les reins prennent le nom de rognons. D’une
valeur alimentaire moyenne, ils se préparent en ragoût ou sautés
au beurre ou en garnitures accompagnant d’autres préparations.

Ris et cervelle

Le riz, grosse glande située sous la gorge du veau et de


l’agneau fournit un mets léger, très recherché, même celui d’agneau.
Les cervelles constituent des mets délicats et fins. Elles
s’altèrent rapidement, il importe de les consommer fraîches.

Foie
L’alimentation présente les foies comme des préparations
indigestes celui du bœuf entre autres. Le foie cependant constitue
un aliment très nutritif plus encore que le muscle. Le foie de
bœuf se mange grillé ou sauté ; le foie de veau s’accommode de
bien des manières : à la broche, à la Maître-d’hôtel, etc.
— 84 —

Cœur
Le cœur de bœuf dur et coriace se prépare en daube ou en
ragoût ; celui du veau et du porc se servent rôtis ou farcis.

Sang
Le sang de porc, le seul utilisé pour la consommation du
boudin, est très riche en principes azotés et en minéraux (fer).
L’industrie utilise le sang de bœuf comme clarifiant du sucre.
Dans certains centres le sang de mouton s’apprête en blanquette
ou en fricassée.

Langue
La cuisine considère la langue fraîche ou fumée comme un
morceau de premier choix. On la consomme bouillie, braisée,
salée ou fumée. Les langues de veau ou de porc sont plus fines
que celles de bœuf.

«OTCLETTES'. “»

POITR

Tête
La tête du veau, aliment des plus réputés, se mange en
vinaigrette, en blanquette ou avec une sauce mayonnaise, etc.

Pieds
Les pieds de veau et de porc constituent un plat excellent ;
nettoyés, raclés et bouillis, ils sont apprêtés en vinaigrette ou
en gelée. Les pieds de porc font d’excellents ragoûts.

6) Le veau

La chair de veau ne comprend que deux qualités :


— 85 —

La longe D’une valeur égale comme


Première La culotte qualité nutritive et finesse
La cuisse de la chair. Tous donnent
QUALITÉ La rouelle des rôtis. La rouelle fournit
Les côtelettes le fricandeau et les esca­
lopes.
L’épaule
Seconde I Le cou Cuisson à la casserole : ragoûts,
QUALITÉ I Le jarret blanquettes, hachis.
{La poitrine

c) Le mouton
f Le gigot
Première J La longe avec le filet Donnent des
qualité I Le carré grillades et des rôtis
[ Les côtelettes
Rigoureusement il n’y a pas de choix à établir, dans le mou­
ton, entre les morceaux de première qualité. Lorsque la longe est
coupée sur les deux côtés du mouton, de manière à présenter les
deux filets avec l’échine au milieu, ce morceau de choix, que
beaucoup préfèrent au gigot, prend le nom de selle.

L’épaule
Deuxième La poitrine (Cuisson au four ou à
la casserole — Ragoûts
qualité | Le flanc
et bouillons.
Le cou

L’épaule de mouton est un morceau mince en chair, gras et


rempli de nerfs. Il égale en saveur les premiers morceaux si on
a eu le soin de le farcir pour en augmenter l’épaisseur, et de le garnir
de pommes de terre pour en absorber l’excès de graisse. Associée
à des légumes, elle donne un excellent ragoût.
— 86 —

~j/IT côtelette;'

EPA U LE

POITRINE

d) Le porc

La charcuterie utilise sous des formes différentes la plus


grande partie du porc.
Le dos de l’animal comprend l’échinée, le filet, et les côtelettes.
Les morceaux les plus chers sont les plus rapprochés de la
jambe. Ils fournissent des rôtis et d’excellentes grillades. L’épaule,
moins dispendieuse, donne encore un bon rôti. La poitrine et le
flanc présentent une chair striée de maigre et de gras ; on en retire
un bon bacon.
Les jambons sont salés et fumés.
Les pattes s’apprêtent en ragoûts délicieux.

II.— CONSERVATION.
a) Soins à donner à la viande.— Aussitôt achetée, il faut
débarrasser la viande du papier qui l’enveloppe, l’essuyer avec un
linge humide et la déposer au frais, mais non sur la glace, ni dans
le compartiment de celle-ci. On évite ainsi l’humidité qui déve­
loppe les moisissures.
De l’abattoir à la cuisson, la viande doit rester à l’abri de toute
corruption. Un des plus simples procédés de conservation con­
siste à exposer la viande dans un courant d’air froid et sec, réduire
en même temps l’éclairage au strict nécessaire, afin d’éloigner les
mouches. Toutefois dans les grandes chaleurs de l’été, ces
moyens sont trop souvent insuffisants, il arrive que la viande,
surtout par les temps orageux, se putréfie en quelques heures.
Si l’on prévoit que la viande ne peut garder sa fraîcheur, il
faut alors la soumettre à une légère cuisson.

b) Procédés de conservation.— Entre autres procédés de


conservation la cuisine utilise la fumaison et la salaison.
— 87 —

1° La fumaison ou boucanage consiste à exposer, à la fumée


qui se dégage d’un feu de bois allumé dans les cheminées, certaines
viandes (de porc, de bœuf), et aussi de la chair de poisson. La
fumée, en pénétrant dans les tissus, y dépose une substance
antiseptique, la créosote ; ces aliments se dessèchent sans s’altérer
2° La salaison est souvent associée au fumage (jambon).
On sale les viandes en les plongeant dans le sel. La présence du
sel entre les morceaux durcit les fibres musculaires et provoque
l’évaporation de l’eau qui entraîne avec elle quelques principes
azotés.
Le beurre et les légumes se salent aussi.

QUESTIONNAIRE.— Quels sont les morceaux de viande les plus estimés ?


— ceux de qualité inférieure ? — La manière de diviser l’animal
est-elle unique et fixe ? — Comment classe-t-on la viande et quelles
sont les divisions fondamentales de l’animal de boucherie ? — Nom­
mez les morceaux de première qualité chez le bœuf — à quelles
préparations conviennent-ils ? — Ceux de 2e qualité — leurs attri­
butions.— Quels sont les morceaux de 3e qualité et à quoi servent-
ils ? — Quelle est l’utilité des parties extremes ? — Combien de qua­
lités dans la chair du veau — quels sont les morceaux propres à des
rôtis ? — Comment utilise-t-on la seconde qualité ? — Quelles sont
les pièces les plus estimables du mouton — à quelles préparations
les réserve-t-on ? — Comment donne-t-on de la valeur à l’épaule
de mouton ? — Comment utilise-t-on les différentes pièces de porc ?
— Quels sont les soins à donner à la viande aussitôt achetée ? — Quel
est le plus simple moyen de la conserver ? — En quoi consiste la
fumaison — les inconvénients de la salaison ? — Quels produits
sale-t-on ?

EXERCICES APPLIQUÉS

Faire observer des viandes de boucherie — (un demi-bœuf dans sa longueur).


— Juger de la qualité de la viande.— Indiquer le détail des morceaux.— Les
classer en catégories.— Enoncer leur emploi.

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (dîner), page 187.


CHAPITRE XVIII

CUISSON DES VIANDES


PAR EXPANSION
« Les bienfaits qui s’épandent
trop sont perdus pour tous. »

I. Définition.
(a) A l’eau bouillante.
II. Les bouillons \ b) A l’eau froide.

a) Conditions de succès.
b) Casserole employée.
III. I.es braisés ■ c) Pièces à braiser.
A) Principaux d) Procédé.
genres de ^ e) Restes de viandes.
cuissons
/ a) Nature.
IV. Les poêlés \ b) Pièces de viande.

a) Nature.
b) Principe des ragoûts.
V. Les ragoûts \ c) Cuisson.
d) Valeur nutritive.
l e) Morceaux employés.

I.— La cuisson par expansion s’opère sous l’action lente


d’un feu doux : toutes les cellules se brisent et laissent s'épancher
les sucs qu’elles contiennent.. C’est une application du principe
scientifique : « Partout où il y a rupture de vaisseaux, il y a
épanchement de sucs. ))
Le type de cette méthode est la cuisson à l’eau.
Expériences.— Avant de porter sur le feu une marmite contenant un morceau
de viande immergé dans de l’eau, observons ce qui se passe tant que l’eau est
froide. Nous remarquons qu’après un temps relativement court, une demi-
heure, par exemple, l’eau prend une teinte rosée, accentuée surtout au contact de
la pièce de viande. Ce changement de teinte du liquide est provoqué par la
diffusion d’une substance colorante contenue dans la viande et qui s’appelle
l’hémoglobine. Retenons ce fait important.
Une autre expérience. Plongeons le morceaux de viande dans de l’eau salée
bouillante. Brusquement la couleur de la viande change. De rose qu’elle est,
elle devient grise. La surface de la viande a été “ saisie ” par la chaleur : Les
parois des fibres musculaires se sont durcies, l’abumine qui y était emprisonnée
— 89 —

s’est coagulée. Ces parois, ainsi transformées, laisseront beaucoup plus diffici­
lement diffuser les sucs de la viande. Ceux-ci resteront dans les tissus et le
morceau de viande perdra beaucoup moins et de son goût et de ses principes
nutritifs. (Le Code de la Bonne Chère).

Il — LES BOUILLONS.
La cuisson à l’eau donne deux résultats bien différents :
a) La conservation au maximum des principes nutritifs
d’une substance quelconque ;
b) la diffusion des sucs de cette substance, donc :
Si nous voulons conserver la succulence à notre pièce de
viande, nous la plongerons dans l’eau salée bouillante.
Si nous voulons, au contraire, favoriser l’expansion des
principes sapides de la viande, c’est-à-dire obtenir un bouillon,
nous plongerons la viande dans de l’eau salée froide, élevant très
lentement la température.
(Voir l’étude des bouillons, au Chap. XI de la 7e année.)

III.—VIANDES BRAISÉES.
Braiser une viande, c’est la faire cuire à la vapeur dans une
casserole close : c’est la cuisson à l’étouffée ou à l’étuvée.
a) Conditions de succès :
1° faire rendre à la viande une partie de son jus en la sou­
mettant à un feu doux ;
2° le réduire à l’état d’extrait par une cuisson prolongée ;
3° le faire pénétrer dans la pièce de viande par mouillements,
de manière à l’en imprégner le plus possible, ce qui s’obtient au
dernier moment par exposition à un feu plus vif.
Le type de la viande braisée est le bœuf à la mode.
b) Casserole employée pour braiser.— Une viande brai­
sée ne se réussit bien que dans un récipient spécial appelé braisière
ou daubière , casserole d’assez grandje dimension, munie d’un
couvercle s’ajustant parfaitement, et d’un poids assez lourd
pour n’être pas soulevé par la vapeur.
C) Pièces à braiser.— On braise les viandes compactes
de bœuf f poitrine,
“ mouton j côtes et côtelettes,
“ veau [ gigot, etc.
et certains légumes : choux, laitues, etc.
— 90 —

d) Procédé.— Placer la viande dans une braisière, ou une


casserole préalablement garni de couennes de lard, etc., etc., qui
rendront le jus sirupeux. Poser dessus des oignons et des carottes
taillés en rondelles. Mouiller ; faire bouillir, puis régler le feu
à chaleur douce pour que les trois conditions à réaliser s’effectuent
lentement l’une après l’autre.
Si la cuisson se fait dans une braisière parfaitement fermée,
la vapeur surchauffée et pressée pénètre assez la viande pour
n’avoir pas besoin de la mouiller ; dorer alors au moment de servir.
La cuisson dans une casserole ordinaire, exige un papier graissé
en dessous du couvercle pour rendre la fermeture plus complète.
La vapeur s’échappe néanmoins, ce qui nécessite l’arrosage au
troisième temps de la cuisson.
e) Restes de viandes braisées.— Les viandes braisées
se réchauffent facilement dans leur jus de cuisson. Elles sont
excellentes froides, coupées en tranches minces, entourées de leur
gelée. On peut aussi les entourer de pommes de terre frites ou
sautées, ou encore les servir sur une purée.
Il est pratique de dresser ces restes en rangeant la table après le dîner :
déposer les tranches de viande sur un plat, les entourer de carottes. Dégraisser
un peu la sauce et la verser sur la viande. Quelques heures après, le tout est
solidifié. Déposer le plat au frais, jusqu’au moment de servir.

IV. — VIANDES POÊLÉES.


a) Nature.— Poêler une yiande, c’est la faire cuire à petits
mouillements et à vapeur libre après l’avoir baignée dans un
corps gras ; c’est une sorte de rôti à la casserole plutôt qu’au four.
Le jus remplace peu à peu l’eau qui s’évapore, se corse de l’arome
des condiments et pénètre dans la viande pour l’attendrir.
b) Pièces de viande à poêler.— On poêle les viandes
délicates et de petites dimensions : poulet, pigeon, veau, etc.

V. —LES RAGOÛTS.
a) Nature.— Les ragoûts sont des préparations dans les­
quelles il entre plusieurs éléments, comme différentes sortes de
viandes, ou de la viande et des légumes, de la pâte; le tout cuit
dans une sauce dont le jus de la viande est la base.
b) Principe des ragoûts.— Un morceau de sucre, chauffé
fortement fond et prend une teinte brunâtre. Sa saveur s’est
tout à fait modifiée ; sous l’influence de la chaleur, le sucre est
devenu du caramel.
C’est cette propriété qu’ont les sucs des viandes et des légumes
de se caraméliser sous l’action d’un feu ardent, qu’on utilise dans
la préparation des ragoûts.

mm

LA PRÉPARATION DU RAGOÛT

Pour apprêter un ragoût, il importe :


1° d’obtenir la caramélisation des sucs à la surface de la
viande ;
2° de dissoudre le caramel ainsi formé pour achever ensuite
la cuisson dans la sauce.

C) Cuisson.— La cuisson des ragoûts est facile. La viande,


toujours coupée en petits morceaux se trouve longtemps exposée
à l’action de l’eau et de la graisse bouillante. Celles-ci la pénétrant
à une température élevée l’empêche de se dessécher.
La durée de la cuisson est généralement de 2 à 4 heures.
Le ragoût doit cuire sur un feu doux, assez élevé cependant
pour vaporiser le liquide et remplir la casserole de vapeur.

d) Valeur nutritive.— Les ragoûts constituent une nourri­


ture très saine, riche en substances peptogènes : dextrine et géla­
tine qui favorisent dans l’estomac la production de pepsine.
— 92 —

Les ragoûts sont d’une digestion assez facile si on a soin de les


dégraisser. Ils sont avantageux et économiques en ce qu’ils
présentent à la fois dans un repas, la viande et les légumes et
permettent encore d’utiliser des restes de viande.
e) Morceaux employés.— Les ragoûts se préparent avec
des morceaux de viande de 2e et 3e qualités, dans les parties mai­
gres. Les légumes qu’on y joint prennent une saveur agréable
au contact de la viande.

QUESTIONNAIRE.— Qu’est-ce que la cuisson par expansion ? — quel


en est le type ? — Quels genres de cuisson s’y rapportent.— Expliquez
les différents résultats de la cuisson à l’eau ? — Qu’est-ce que braiser
une viande — conditions exigées dans cette cuisson ? — type de la
viande braisée ? - — Décrivez la casserole à braiser.— Quelles pièces
de viande convient-il de braiser — manière de faire une braise.—
— Comment utilise-t-on les restes de viandes braisées ? — Qu’est-ce
que poêler une viande et quelles pièces de viande poêle-t-on ? —
Qu’appelle-t-on ragoûts — Démontrez le principe des ragoûts et le
double but à poursuivre.— La cuisson du ragoût est-elle facile —
quelle est sa durée de cuisson ? — Sa valeur nutritive ? — Quels
morceaux de viande conviennent aux ragoûts ?

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (souper) page 199.


— 94

tous ses sucs. Le peu qui en sort suffit pour corser la sauce servie
avec le sauté.

b) Conditions de succès.— Le problème à résoudre est


celui-ci : conserver à la viande toute sa saveur, ne laisser sortir
que le jus nécessaire à la sauce. On y parvient en observant
les indications suivantes :
1 ° Saisir la viande à feu vif ;
2° Entendre pendant toute l’opération le petit crépitement
qui indique que la viande rôtit et ne bout pas ;
3° Éviter de laisser produire de fumée ;
4° Ne pas piquer la viande mais, sauter, pour retourner
dès que le sang perle d’un côté jusqu’à ce qu’il perle de nouveau
sur l’autre surface.

c) Manière de faire un sauté.— Couper les viandes


en morceaux, puis faire revenir dans un corps gras chaud et
dans une sauteuse, (casserole large et très basse) ; avoir un feu vif ;
sauter les morceaux continuellement jusqu’à ce que l’abumine
soit coagulée sur toute la surface et que les sucs qui s’échappent
soient caramélisés.
Quand la cuisson est terminée, verser sur le sauté une sauce
enrichie du jus fourni par la viande, ou bien lier ce jus avec un
peu de farine.

III.—LES RÔTIS.
a) But du rôtissage.— Le rôtissage consiste à soumettre
la viande à l’action d’un feu clair, dont on diminue graduellement
la chaleur, afin de conserver à la viande toute sa valeur nutritive
et sa saveur.
Les rôtis se cuisent à la broche ou au four.

b) Conditions de succès.— “ On devient cuisinier, mais


on naît rôtisseur. )) Cet axiome de Brillat-Savarin signifie que,
dans l’art de la cuisson, réussir un bon rôti est assez difficile.
1° Il faut que la viande soit tendre et bien mortifiée, autrement
le rôtissage la durcira infailliblement ;
2° Que les liquides restent bien emprisonnés dans la pièce,
sinon les fibres se dessécheront ;
3° Qu'elle soit cuite suffisamment, sous peine de n’avoir aucune
saveur. Les arômes ne se développent qu’au moment où, par
95 —

l’élévation de la température intérieure, les jus passent à l’état


d’extrait ;
4° Qu'elle ne soit pas trop cuite, les jus en se caramélisant
rapprochent les fibres et durcissent les muscles.
c) Choix des viandes.— La viande destinée à rôtir doit
être de première qualité, non fraîchement tuée, surtout si la bête
est vieille. Le rôtissage s’applique à des pièces de gros volumes :
filet — aloyau — gigot, etc. Si l’on doit rôtir une viande de
gibier sauvage, il faut au préalable la mariner.

d) Manière de cuire un rôti au four.


1 ° Éponger la viande avec un linge humide et la parer ;
2° Beurrer, graisser ou larder, ficeler le tout, et au besoin,
envelopper d’un papier beurré ;
3° Placer la viande sur le double-fond de la rôtissoire ou
de la lèchefrite afin qu’elle ne baigne pas dans son jus pendant
la cuisson ;
4° La soumettre à un four chaud ; la chaleur la saisit et
coagule l’albumine à la surface. Si le four n’était pas assez chaud
pour saisir la viande et produire une enveloppe protectrice, le
rôti bouillirait dans son jus et durcirait ;
5° Surveiller le rôti, ajouter l’eau nécessaire à la cuisson,
arroser, tourner la viande et la retourner aussi souvent que cela
est nécessaire ;
6° Quand la cuisson est à peu près terminée, laisser tomber
les bardes de lard afin que le rôti prenne couleur ;
7° Ne saler qu’au moment où l’on sort le rôti du four ; plus
tôt, le sel lui ferait rendre son jus.
e) Rôtis de viande rouge.— Les rôtis de viande rouge se
mangent saignants. Dans ces rôtis, l’albumine est incomplè­
tement coagulée. Cette cuisson, bien que très succulente, ne
convient qu’aux viandes absolument saines.
f) Rôtis de viande blanche.— Dans les rôtis de viande
blanche, la coagulation de l’albumine est complète. Après avoir
fait saisir la viande, il faut modérer le feu afin que la chaleur puisse
pénétrer jusqu’au cœur de la pièce, et la cuire complètement.
g) Grosse pièce.— Petite pièce.— Si l’on fait rôtir une
pièce volumineuse, on doit, lorsque la couche rissolée est formée,
et pas trop épaisse, continuer la cuisson sur feu plus doux. Les
— 96 —

gros rôtis sont généralement fades à l’intérieur. Les salades,


les sauces et les légumes très savoureux en relèvent la saveur.
S’il s’agit d’une pièce délicate et tendre, telle qu’un poulet,
on la protège du feu par une barde de lard ou simplement par un
papier beurré.

h) Indices d’un rôti à point.— Piquer le rôti d’une


viande rouge, s’il sort du jus saignant et non de la graisse, le rôti
est à point. Les rôtis de viande blanche sont cuits lorsque le jus
qui s’en échappe est blanc. Éviter de piquer souvent, la piqûre
donne passage au jus. En général, quand un rôti commence à
fumer, il est cuit.

i) Durée de la cuisson.— Les viandes rouges demandent


3d dfheure de cuisson par livre de viande ; le veau et la volaille
heure ; le porc et le gibier, 40 minutes.
Cette règle relative au temps varie suivant le goût des
personnes et l’état du feu auquel la pièce à rôtir est exposée.

j) Valeur nutritive des rôtis.— Les viandes rôties sont


essentiellement réparatrices ; elles sont aussi savoureuses et aussi
excitantes que les viandes grillées, mais elles sont moins digestibles.

IV.—LES GRILLADES.
a) Les grillades sont des tranches succulentes de viandes
de peu d’épaisseur qu’on a fait griller et qu’on appelle encore
biftecks.
Les grillades s’opèrent sur le gril ou dans la poêle. Une
viande de première qualité et suffisamment marbrée de graisse,
doit cuire sur le gril. De qualité inférieure ou dépourvue de
graisse, il faut plutôt la cuire dans la poêle avec un corps gras.

b) But.— Le grillage est une autre forme de rôtissage


et le but à atteindre est identique à ce dernier :
1° La coagulation rapide de l’albumine par l’action d’un
feu vif ;
2° une viande succulente et savoureuse.
Il existe toutefois une distinction entre les deux opérations.
La grillade se fait à l’air libre. Un rôti, au contraire, se fait
dans une rôtissoire ou dans un four. Toute la pièce se trouve
alors soumise à une haute température.
— 97 —

c) La grillade sur le gril.— 1° Se servir d’un gril très


propre, débarrassé de graisse figée et provenant d’une opération
précédente.
2° Fixer le gril sur des braises incandescentes et qui ne
fument pas.
3° Poser la viande dessus sans la saler dès que le gril est
chaud.
4° Retourner vivement sans piquer, dès que les sucs échauffés
montent à la partie supérieure et que le sang perle à la surface.
5° Attendre que les sucs repoussés de nouveau reparaissent
sur la deuxième surface. A ce moment la grillade est à point.
6° La saler, l’enlever du gril en la soulevant avec deux
fourchettes et la servir sur une assiette chaude.
Une grillade bien faite donne beaucoup de jus en la coupant.

d) Grillade dans la poêle.— 1° Isoler l’aliment par un


corps gras, graisse ou beurre.
2° Mettre la viande lorsque la graisse fume. La haute
température du corps gras repousse les sucs de la viande, ils
montent à la surface.
3° Retourner sans piquer lorsqu’on voit le sang perler, et
cuire sur le deuxième côté jusqu’à ce que le même phénomène se
reproduise. Saler et servir.
La grillade à la poêle a l’inconvénient d’être plus grasse que
celle préparée sur le gril.

e) L’action chimique du sel.— Le sel déposé en cristaux


sur les fibres de la viande provoque, par le phénomène de l’osmose,
l’exsudation de l’eau des tissus. La pièce devient humide,
mouillée. Sur le feu, cette eau entre en ébullition, il se forme a la
surface inférieure une atmosphère humide, surchauffée. La
viande cuit à la vapeur au lieu d’être saisie, caramélisée.

f) Valeur nutritive.— Richement fournies de tous les


principes sapides et nutritifs de la viande, hautement digestibles
et excitantes, les grillades sont recommandables aux personnes
faibles, aux anémiques ou dans des cas d’épuisement du système
nerveux.
4
— 98 —

V — LES FRITURES.
On entend par friture la cuisson dans un corps gras liquide,
porté à une haute température et assez abondant pour baigner
la pièce à frire.
Le problème à résoudre dans cette sorte de cuisson, consiste
à solidifier promptement l’albumine qui se trouve à la surface
de l’aliment, de manière à empêcher :
a) Les sucs intérieurs d’en sortir ;
b) Le liquide extérieur d’y pénétrer.
(Voir étude des fritures au Chapitre suivant).

QUESTIONNAIRE.— Qu’est-ce que la cuisson par concentration —


genres de cuisson qui s’y rapportent.— Qu'est-ce que sauter une
viande ? — Donnez les conditions de succès d’un sauté ? — En quoi
consiste le rôtissage ? — Indiquez les deux méthodes de cuisson — les
conditions à réaliser pour réussir un rôti ? — Quelle qualité de viande
soumet-on au rôtissage ? — Comment procède-t-on pour rôtir une
viande au four ? —^ Comment rôtir une pièce volumineuse ? — une
petite pièce ? — Quand le rôti est-il à point —durée de la cuisson
des rôtis ? — Les rôtis ont-ils une grande valeur nutritive ? — En
quoi consiste la grillade ? é— Expliquez l’analogie qui existe entre le
grillage et le rôtissage.— Comment s’y prend-on pour faire une
grillade sur le gril— dans la poêle?—^ Expliquez l’action chimique
du sel.—* Quelle est la valeur nutritive des grillades ? — Démontrez
le double problème à résoudre dans ies fritures ?

EXERCICES APPLIQUÉS

Cuisson par expansion: a) Pot-au-feu (viande bouillie) — b) Bœuf


à la mode (viande braisée) — e) Côtelettes ou grillades de veau (viande poêlée)
— d) Ragoût de mouton (viande en ragoût).

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (dîner), page 190.

nuppi

SELLE DE VEAU PIQUÉE.


— 100 —

après la cuisson, surtout quand les individus n’ont pas à fournir


un travail musculaire pénible.

Valeur alimentaire de la graisse.— Pagès, hygiéniste de


marque, enseigne que la graisse est le 'premier des aliments pour
tous les êtres capables de la digérer.
« 1° C’est le grand aliment de chaleur. Un gramme de
graisse dégageant deux fois plus de chaleur qu’un gramme d’albu­
mine ou d’hydrate de carbone.
« 2° C’est le grand aliment d'épargne, et les réserves produites
par une alimentation grasse donnent plus d’énergie que celles
fournies par les albumines et les fecules. »
Digestibilité des graisses.— Les graisses fatiguent l’estomac
en diminuant son activité sécrétrice et en y développant, par
fermentation, des acides irritants. Dès que ces matières sont
trop abondantes, la graisse perd de sa haute valeur alimentaire.

Certains hygiénistes soutiennent que la graisse aide à la digestion de certaines


substances : les aliments azotés, par exemple unis à la gaisse sont plus faciles à
digérer. Conséquemment le beurre ajouté au pain, la viande grasse associée aux
haricots en augmentent la digestibilité.

I.—LE BEURRE.
a) Le beurre est, de tous les corps gras, le plus facile à digérer,
le plus cher aussi. On l’emploie frais pour les legumes et les
sauces, et, dans ce cas, afin de lui conserver sa saveur agréable,
on ne l’ajoute aux aliments qu’au moment de servir.
b) Par mesure d’économie, à cause de sa cherté, surtout si
on Tutilise en cuisine à l’exclusion des graisses, la provision de
beurre doit se faire d’avance* c’est-à-dire à l’époque des appro­
visionnements. On doit soustraire le beurre à l’action de l’air
et des ferments, autrement il perd sa saveur et s altéré rapidement.
On peut garder le beurre frais pendant quelques jours seulement
en le tassant dans un récipient et en le couvrant d’eau souvent
renouvelée.

II.—LES GRAISSES
a) Saindoux : On entend par saindoux ou graisse de
porc, la plus fine des graisses, celle qu’on utilise le plus souvent.
Elle est onctueuse, blanche, quoiqu’un peu terne à la surface.
La blancheur éclatante et comme neigeuse qu’elle revêt quelque-
I

— 101 —

fois s’obtient en battant la masse quelques instants. Cette graisse


ainsi préparée ne tarde pas à entrer en fermentation à cause
de l’air qu’on y incorpore.

La graisse de bœuf d’un beau jaune clair n’est pas, en réa­


lité, a cause des dechets qu’elle laisse, meilleur marché que le
saindoux.
Quoique d’unp apparence un peu compacte, la graisse de
veau employée seule est très délicate.
b) Préparation.— Il y a économie à acheter la panne et
à la préparer soi-même comme suit : la couper en petits mor­
ceaux, la faire fondre sur un feu doux ayant soin de la remuer
afin qu’elle ne s’attache pas au fond. La fusion une fois faite,
cet accident n’est plus à craindre. La graisse est cuite alors
qu elle ne fume plus ; la passer à travers un tamis fin dans
des pots de grès que l’on ferme après le refroidissement, puis la
placer dans un endroit sec et frais.
Les graisses de bœuf et de veau se préparent de la même
manière.

c) Usages. Les graisses de porc et de bœuf sont très recom­


mandables pour les fritures et les pâtisseries ; la graisse de veau
egalement si on la melange au saindoux. La graisse de mouton
s’emploie rarement seule, mais jamais pour les fritures. Mélangée
à poids égal avec du saindoux et de la graisse de bœuf, elle peut
ainsi servir dans la préparation des dessertes de viande ou de
légumes, mais c est dans la fabrication du savon et la préparation
de certains médicaments qu elle rend le plus de service.
La graisse d’oie généralement très fine, accommode parfai­
tement tous les légumes. Quantité de personnes cependant
ne s’en servent que comme médicament.
d) Graisse de cuisine.— Une cuisinière soigneuse ne
servira jamais un pot-au-feu, un jus de rôti ou tout autre mets
sans les avoir préalablement dégraissés. Rien de plus simple
que cette opération. Laisser reposer un instant la préparation
sur le coin du fourneau : la graisse monte à la surface alors
l’enlever avec une cuillère. La graisse de rôti et celle de volaille
surtout sont précieuses, elles servent à la cuisson des viandes, à
l’amélioration de certains légumes. Pour prévenir l’altération
dans le cas d’une très forte quantité on les fait fondre ensemble au
bain-marie et on les conserve ensuite dans de petits pots bien
fermés.
102 —

III —LES HUILES.


La liqueur grasse et onctueuse qu’on extrait de certaines
plantes et de diverses substances se nomme huile.
Les huiles de consommation courante sont : 1° l’huile
d’olive, 2° l’huile d’œillette ou huile blanche, 3° l’huile d’ara­
chide, 4° l’huile de noix.
a) L’huile d’olive.— On tire de l’olive, fruit à noyau,
incontestablement la meilleure huile, mais aussi la plus chère.
Elle a un goût particulier que tout mélange altère. Elle occupe
le premier rang parmi les substances grasses employées comme
condiments.
b) L’huile d’œillette.— C’est de l’œillette, (nom vulgaire
du pavot), que l’on tire l’huile même. L’œillette s’appelle encore
petite huile d’olive.
C) L’huile d’arachide, de saveur agréable provient des
graines d’arachides (pistaches de terre).
d) L’huile de noix.— Les noix sèches, fruits du noyer, nous
fournissent une huile comestible. Cette huile cependant subit
rapidement une fermentation acide qui la rend désagréable au
goût.
Ces huiles, l’huile d’olive surtout et l’huile blanche, s’em­
ploient à la place du beurre ou de la graisse pour la cuisson des
aliments et donnent des fritures croustillantes.

IV.—LA FRITURE.
a) Nature.— La friture est une cuisson dans un corps gras
et chaud. Il faut se rappeler que les corps gras s’échauffent au
moins trois fois plus que l’eau, et que les liquides gras n’agissent
pas tous de la même manière sur les matières qui y sont plongées.
b) But .— La friture a pour but :
1° De solidifier promptement l’albumine animale ou végétale
à la surface des pièces à frire, afin d’empêcher les sucs intérieurs
d’en sortir et le liquide extérieur d’y pénétrer.
2° D’introduire une variété agréable dans les repas.
3° De déguiser les mets qu’on n’oserait reproduire sous leur
première forme, et d’en tirer ainsi partie avantageusement.
c) Sortes.
1 ° Friture libre;
2° friture en pâte.
— 103 —

Dans la friture dite libre l’aliment y est jeté, fariné ou enduit


de blanc d’œuf, en vue de lui fournir l’albumine dont il est dépourvu
à la surface.
Lorsque l’objet à frire n’a que peu ou pas d’albumine, comme
les viandes cuites, ou certains fruits, on l’emploie enveloppé d’une
pâte riche en cette substance. Cette pâte peut se préparer à
l’avance ; elle n’en est que plus légère.
1° beurre
2° saindoux
d) Matières employées <1 3° suif de bœuf, de veau
4° graisse de volaille
5° huile d’olive.
1 Le beurre donne une friture fine, mais dispendieuse ;
il a l’inconvénient de cracher, c’est-à-dire de renvoyer dans toutes
les directions, les particules étrangères qu’il contient.
2° La friture au saindoux de première qualité a une valeur
supérieure à tout autre dans notre pays.
3° On peut obtenir une bonne friture en employant un -3-
de suif de bœuf fondu et épuré, un ^ de graisse de veau, un ^ de
saindoux ; cette friture économique rend les aliments croquants
et leur donne belle couleur dorée.
4° La graisse de volaille convient aux aliments aqueux, petits,
légers et à chair fine.
5° L'huile. Du point de vue technique, les huiles atteignent
une température plus élevée et produisent une friture plus sèche
que les graisses, mais elles ont l’inconvénient de déborder.
L’huile d’olive donne une friture croustillante, délicate et
moins indigeste. L’huile toutefois a une tendance à rancir et
dans cet état elle communique un goût désagréable aux aliments.
e) Pièces à frire.— On frit des viandes, du poisson, des
légumes, des entremets sucrés.

Lorsque les pièces à frire sont très petites, il faut maintenir


un feu vif et continu. Pour frire une pièce d'une certaine dimen­
sion, alors qu elle a été saisie, on diminue le feu afin de donner
à l’intérieur le temps de cuire sans que la surface soit brûlée.
f) Manière de se servir de la friture.— Il faut d’abord
un feu clair et vif, une casserole profonde, assez de friture pour
que les mets y baignent a la moitié ou à peu près ; trop pleine,
elle déborderait. La friture est chaude et à point quand elle
— 104 —

commence à fumer. On s’en assure en y ajoutant un petit croûton


de pain ; s’il se produit un bruit aigu en y jetant l’aliment, la
chaleur est à point ; l’objet devient d’upe belle couleur dorée ;
s'il devient d?un brun noir, la friture est trop chaude ; s’il reste
blanc, elle ne l’est pas assez. Un aliment bien frit ne doit pas
garder de graisse.
Précaution à prendre.— On ne plonge jamais dans la friture un corps
mouillé ou très aqueux, la volatilisation brusque de l’eau, projetterait, dans ce cas
la graisse au loin. De même les éclaboussures sont à craindre, si les aliments
sont jetés dans la friture au lieu de les couler avec précaution, le long des parois
de la casserole. Quand la friture monte et menace de déborder et de s’enflammer,
il faut retirer un instant la casserole du feu. Si elle s’enflamme, étouffer le feu
en plaçant un couvercle sur la casserole, envelopper avec un linge humide, mais
n’y jamais jeter d’eau. Il ne faut pas retirer la casserole du feu, ce serait dange­
reux de se brûler. Les brûlures dans ces conditions sont très graves à cause de la
haute température des corps gras. La friture aux mains de personnes peu
habiles ou distraites est presque aussi dangereuse que le pétrole. La prudence
demande de ne jamais s’éloigner quand il y a de la friture sur le poêle.
g) Conservation de la friture.— La graisse de friture
peut servir plusieurs fois. Il faut la laisser refroidir un peu, puis
la décanter soigneusement/pour en séparer les résidus et la conser­
ver dans un pot spécial.
La friture se conserve mieux cependant dans une marmite ;
dans des pots de terre elle prend mauvais goût, à cause de l’air
qui pénètre à travers les pores.

QUESTIONNAIRE.— D’où proviennent les corps gras ? ^ Expliquez leur


utilité en cuisine.-^- leur valeur alimentaire — leur digestibilité.—
Qu’exige l’économie à propos de l’emploi du beurre en cuisine ? —
Quelle est la valeur des graisses de porc, de bœuf, de veau, de mou­
ton ? —- Comment prépare-t-on le saindoux ? — Quel usage fait-on
de ces differentes graisses ? — Qu’entend-on par graisses de cuisine ?
— Définissez et nommez les huiles courantes.—- Qu’est-ce que la
friture — but et sortes de friture.— Nommez des matières pou­
vant servir de base à la friture ? — Quels aliments soumet-on à la
friture ? — Expliquez la manière de se servir de la friture.-— Comment
conserve-t-on la friture ?

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (souper), page 201.


CHAPITRE XXI

LE POISSON
« Travail et sobriété empêchent le
médecin d’entrer. »
I. Définition
(a) Poissons à chair blanche et maigre
h) “ “ “ grasse et serrée

c) “ gras.
III. Propriétés nutritives et digestibilité.
IV. Fraîcheur.— V. Conservation
( a) Ecailler ou écorcher
VI. L’apprêt du
< b) Ebarber
poisson ! c) Vider et laver
a) Rôtissage a) au four
et \ b) sur le gril
b) Grillage [ c) à la poêle

VII. Cuisson / a) libre


c) Friture \ b) en pâte

a) eau de sel
d) Dans un liquide b) court-bouillon

\ I.— La zoologie nous présente dans le poisson un animal


aquatique de l'embranchement des vertébrés, et l’hygiène voit
dans cette classe d’animaux un contingent fort précieux à l’ali­
mentation, une ressource de haute valeur.
Dans l’antiquité, l’usage du poisson comme aliment était
réservé aux classes les plus pauvres de la population et l’histoire
sainte nous montre Jésus mangeant ce plat frugal avec ses disci­
ples. Plus tard, le luxe et la gourmandise en firent leur profit.
Des pêches furent organisées, des viviers construits à grands
frais ; on y élevait des poissons recherchés, et on y conservait
encore ceux destinés à paraître vivants sur la table. De nos
jours, la consommation du poisson est considérable, surtout dans
les pays où la viande est rare.
Il — CLASSIFICATION.
Du point de vue de leurs qualités alimentaires, on peut
classer les poissons en trois catégories :
— 106 —

a) Les poissons à chair blanche et maigre, et par suite


de digestion facile^ la truite, la perche, la morue fraîche, le merlan,
le turbot, la sole, etc.
b) Les poissons à chair serrée et grasse, quelquefois
colorée ? l’esturgeon, le saumon, l’alose, le maquereau, le hareng, la
sardine, la carpe, le brochet, etc.
C) Les poissons gras et de digestion laborieuse : l’anguille
et la lamproie.
Les poissons renfermant le plus de matières azotées, par
conséquent les plus nourrissants, sont, en allant du plus au moins,
comme poissons de mer :Ha raie, le saumon, la sole, le hareng, le

Morue salee
Morue, Case/ne Se/a • Graisse
too Gramm

maquereau, la morue ; comme poissons de rivière : l’alose, le


brochet, la truite, le goujon, la carpe, l’anguille.
Les poissons bouillis à l’eau, perdent à la fois de la graisse
et des principes nuisibles qu’ils contiennent, l’hygiène les recom­
mande alors aux malades et aux convalescents.

III.—PROPRIÉTÉS NUTRITIVES ET DIGESTIBILITÉ.


Le poisson fournit à la table un aliment sain, plus substantiel
que les légumes, aussi chargé de principes nutritifs que la plupart
des viandes, et, à peu d’exceptions près, très facile à digérer.
Dans certains pays, il remplace même totalement la viande.
La chair du poisson est plus riche en phosphore et en glycogène
— 107 —

que celle des mammifères. Les poissons de mer contiennent une


partie notable de chlorure de sodium.
Les poissons de mer ont une chair plus savoureuse que celle
des poissons de rivières. Les poissons d’eau douce s’altèrent
rapidement. Il faudrait pouvoir les acheter vivants.
D’une manière générale on peut dire que la chair de poisson
forme une alimentation complète. Sa surproduction favorise
l’alimentation populaire, puisque sa viande est beaucoup moins
chère que celle dp boucherie.

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“ Le poisson en général, dit le docteur Brémont, est un aliment précieux.
S’il nourrit moins que la viande, il flatte mieux le goût et doit réveiller l’appétit
des estomacs difficiles et des convalescents. D’ordinaire sa digestion se fait
bien ; mais pour cette question de digestibilité, comme pour celle de la puissance
nutritive, on doit étudier spécialement chaque espèce si l’on veut des renseigne­
ments précis.”
Suivant Louis Agassiez," le poisson est un aliment qui rafraîchit l’organisme
surtout après une fatigue intellectuelle ; aucun aliment ne pourvoit aussi complè­
tement aux dépenses de la tête ; ce n’est pas que l’usage du poisson puisse faire
d’un idiot un savant ou un homme d’esprit, mais ce régime ne peut qu’être favo-
— 108 —

rable au fonctionnement du cerveau. Il n’y a rien d’étonnant à cela, puisque


le poisson renferme du phosphore et que ce corps est rangé parmi les médicaments
excitants et stimulants énergiques.”
On peut donner cependant quelques indications générales touchant la
digestibilité des poissons. Plus ils sont gras, plus ils ont de gélatine entre leurs
fibres et moins ils sont faciles à digérer.
Les poissons nous sont fournis soit par la mer, soit par les rivières ; les
poissons de mer ont une chair plus savoureuse que celle des poissons de rivière
ou d’eau douce. Les principaux employés dans l’alimentation sont : le hareng,
le maquereau, la morue, le thon, la sardine, la sole, l’alose, l’anchois, le saumon.
Les meilleurs poissons d’eau douce sont ceux des grands lacs et des rivières ;
ceux des mares et des eaux stagnantes ont la chair fade et visqueuse et se recon­
naissent à leur dos brun et à leur ventre terne.
Tout en étant aussi nourrissante que celle des poissons de mer, la chair des
poissons d’eau douce demande une préparation culinaire plus épicée.

IV —FRAICHEUR DU POISSON.
Le poisson frais a une odeur agréable, une chair ferme, les
yeux clairs, les écailles brillantes, et les branchies d’un rouge
vif. Enfin, les nageoires sont raides et les ouïes s’ouvrent diffi­
cilement ; une couleur brune annonce un commencement de
décomposition ; il faut le rejeter.

Dans cette inspection des ouïes, on fera bien de s’assurer si la couleur rouge
est solide et ne s’attache pas aux doigts ; autrement, elle serait donnée par fraude.
La fraîcheur est une condition essentielle dans la consommation du poisson.
Un commencement d’altération peut amener des démangeaisons et de l’eczéma ;
plus avancée, elle cause parfois des empoisonnements mortels. Les personnes
sujettes aux éruptions, les arthritiques, les malades de la vessie et des reins ne
doivent pas abuser de cet aliment.

V.— CONSERVATION.
Le poisson se corrompt plus vite que la viande, sous l’influence
des mêmes causes. Il faut le garder dans un lieu très frais, le
vider et l’écailler au plus tôt et le mettre dans l’eau salée. On
le conserve aussi dans la glace, comme la viande ; à l’air, l’altéra­
tion survient immédiatement ; on doit alors le cuire.

Certains poissons, particulièrement la morue, le hareng, la sardine, se conser­


vent en les desséchant ou en les salant. Cette opération cependant n’améliore
pas la qualité de la chair, parce que celle-ci abandonne à la saumure une partie
de ses éléments nutritifs; la morue fraîche reste toujours plus nourrissante, et plus
digestive que la morue salée. Les poissons gardés longtemps sur la glace perdent
de leur qualité. Il faut faire tremper le saumon gelé, deux ou trois heures à
l’eau froide avant sa cuisson.
VI.—PRÉPARATION POUR LA CUISSON.
a) Écailler OU écorcher.— Tous les poissons frais sont
d’abord écaillés ou écorchés, vidés et lavés à plusieurs eaux. Il
faut écailler ou écorcher, le poisson avant de le vider, l’opé­
ration est plus facile. Pour l’écailler, le saisir par le bout de la
queue avec la main gauche et de la main droite le gratter légère­
ment avec un couteau dans le sens de la queue à la tête et de
manière à ne pas endommager la peau.
Écorcher la sole et l’anguille en faisant une incision vers la
queue ou autour de la tête. Dégager la peau, la saisir avec un
torchon et l’arracher vivement en la retournant.
Certains poissons, comme la perche, ont des aiguillons qui
peuvent produire des piqûres douloureuses ; il faut les enlever.
b) Ébarber.— D’un manière générale, ébarber le poisson
en coupant les nageoires et le bout de la queue ; on peut enlever
ou laisser la tête et la queue, cela dépend de la grosseur du poisson
et de la façon de l’apprêter. Le poisson se vide par le ventre
et par les ouïes. En faisant une invision au-dessus des ouïes,
pour agrandir l’ouverture, on peut arracher en même temps les
intestins et les branchies.
C) Vider et laver.— Pour vider par le ventre, inciser en
long et enlever les intestins avec soin. On ne doit jamais nettoyer
le poisson trop longtemps d’avance parce que ce travail le fait
s’altérer promptement ; de même, ne pas le laisser tremper trop
longtemps dans l’eau, car les chairs y deviennent molles et flasques.
Chez beaucoup de poissons, il faut laisser la laitance et les œufs
et s’ils restent gélatineux en les cuisant il faut les jeter. Les
poissons salés doivent tremper plusieurs heures dans l’eau froide
avant leur cuisson, afin d’enlever une partie du sel.
Filet de poisson.—On appelle filet, un morceau de poisson,
gros ou petit, débarrassé de sa peau et de ses arêtes. Pour avoir
un filet, vider, écorcher et désosser le poisson. Le flétan qui se
vend en tranches de % pouce, s’apprête en filet de préférence
à tout autre sorte de poisson, et ces filets sont ordinairement
roulés.

VU — CUISSON DU POISSON.
La valeur du poisson dans le régime alimentaire dépend
principalement de la façon dont il est apprêté, Les meilleurs
procédés de cuisson sont :
— no —
1° Grillés à la poêle, ou rôtis au four ;
2° Frits ;
3° Bouillis au court-bouillon, à l’eau de sel.
a) Manière de rôtir le poisson.— Enduire le poisson de
farine et le faire saisir dans de la graisse au four bien chaud.
Diminuer graduellement la chaleur et arroser fréquemment pour
l’empêcher de se dessécher. Le sel favorise l’extraction du jus
du poisson. Ne l’assaisonner que vers la fin de la cuisson. Il
suffit de dix minutes par livre de poisson. Le poisson est cuit
quand la chair se détache facilement des arêtes.
b) Manière de griller le poisson. — Il faut griller le poisson
comme la viande de boucherie. Mais comme la peau est très
délicate, la préserver de l’ardeur du feu en l’enveloppant dans
un papier beurré, ou encore beurrer le poisson legerement à la
surface, afin qu’il ne noircisse pas, qu’il ne brûle pas. Fendre le
dos du poisson pour empêcher la peau d’éclater pendant la cuisson;
avoir soin de bien chauffer le gril ou la poêle afin que le poisson ne
s’y attache pas. Cuire à feu
doux des deux côtés, saler et
servir avec une sauce appro­
priée. Les poissons propres à
être grillés sont : le maque­
reau, le poisson blanc, la morue,
le cabillaud (haddock), le bro­

"I m m'üpimn chet, l’alose, la truite, l’éperlan,


le hareng, la sole, etc., le flétan
LA POISSONNIÈRE coupé en tranches, et les petits
poissons.

c) Manière de frire le poisson.— La chair du poisson


étant très aqueuse, l’envelopper d’une couche de farine, comme
suit :
1° Mouiller le poisson dans le lait, l’enduire de farine et le
plonger dans la friture chaude ou,
2° Plonger le poisson dans de l’œuf battu, puis dans de la
panure et enfin dans la friture chaude ;
3° Ou, en dernier lieu, le plonger dans de la pâte à frire et
puis dans de la friture chaude.
Les poissons frits doivent être complètement mouillés avec
l’une ou l’autre des trois préparations mentionnées, pour ne pas
absorber trop de graisse et cuire suffisamment en dedans. Si la
— Ill —
friture est trop froide, les poissons pénétrés par trop de graisse,
seront de digestion difficile et désagréables à la vue,
En général ce sont les petits poissons que l’on fait frire, un
à la fois, pour obtenir un résultat plus satisfaisant. La friture
libre donne un meilleur résultat que les sautés parce que les
mets absorbent moins de graisse. Les sautés diffèrent des
fritures en ce qu’ils ne demandent qu’une petite quantité de
graisse. L’opération se fait généralement dans une poêle ayant
soin de retourner les poissons fréquemment pendant la cuisson.
d) Cuisson dans un liquide.— 1° Eau salée.— L’eau
salée convient aux poissons de mer et à ceux dont le goût délicat
demande à n'être pas masqué par des aromates.
2° Court-bouillon.— Le court-bouillon est une eau à
laquelle on a ajouté des aromates ou condiments, des fines herbes
et des légumes qu’on a laissés
bouillir pendant quelque
temps avant d’y plonger le
poisson. Les poissons d’eau
douce ou ceux qui sont d’un
UN POISSON AU COURT-BOUILLON
goût un peu fade s’accom­
modent bien au court-bouillon, Le principe de cette cuisson est
de relever la saveur des poissons
3° Garnitures.— On rehausse beaucoup l’apparence du
poisson, en le présentant accompagné de persil, de cresson, d’œufs,
de citron coupé de différentes façons, de betteraves marinées
en tranches.
I
QUESTIONNAIRE.— Définissez le poisson — Comment classe-t-on les
poissons du point de vue de leur qualité alimentaire ? — La chair
du poisson est-elle nutritive et digestible ? — Dites un mot de la
fraîcheur du poisson -— des moyens à prendre pour conserver le
poisson Indiquez les opérations que doit subir le poisson avant
la cuisson.^- Donnez les principales méthodes de cuisson et expli­
quez comment rôtir — griller et frire le poisson ?

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (dîner), page 193.


CHAPITRE XXII

LA PÂTE—LES GÂTEAUX
« Ce que l’on fait chez soi semble
toujours meilleur. »

I. Définition.
II. Ustensiles et ingrédients.
au beurre
III. Différents genres de gâteaux
éponge

IV. Conditions générales de succès.

a) Ingrédients
b) Préparation
V. Gâteau au c) Formule-type f a) Température du four
beurre d) Cuisson \ b) Cuisson à point
e) Différents genres

a) Conditions de succès
b) Manipulation
VI. Gâteau c) Formule-type
éponge d) Cuisson
e) Moule
f) Différentes genres.

On aime à cuire un gâteau dans toutes les circonstances joyeuses, à l’occasion


d’une réunion, d’un anniversaire. Un gâteau sur la table réjouit les convives ;
U annonce que c’est fête au foyer. Aussi la jeune fille qui seconde sa mère, se
fait-elle une gloire de s’initier de bonne heure aux secrets delà pâtisserie, et avec
quel légitime orgueil elle confectionne de ses propres mains, le gâteau savoureux
destiné à surprendre agréablement les siens.
Sans doute, il faut de l’entraînement, mais l’habitude une fois prise, grâce
aux procédés et aux indications fidèlement suivies, toute ménagère peut arriver
à confectionner les plus appétissants gâteaux.
Les gâteaux se servent au dessert avec des confitures ou des glaces. Us accom­
pagnent souvent le thé, au goûter ou à la fin d une soirée.
X__On donne le nom de gâteau à toute pâtisserie faite avec
de la farine ou de la fécule, du sucre, du beurre et des œufs auxquels
on ajoute certains aromates. Un gâteau n est pas plus difficile
à réussir qu’un bon petit pain chaud. Car, en principe, le gâteau
est tout simplement une pâte à la cuillère, de forme, de confection
et de goût plus délicat que la pâte ordinaire.
— 113 -

II — USTENSILES ET INGRÉDIENTS.
Les ustensiles nécessaires à la confection des gâteaux sont :
Un plat de faïence ou de grès (arrondi du bas) pour le mélange
des ingrédients.
Deux ou trois plats de faïence pour battre les œufs.
Un ou deux fouetteurs d’œufs.
Une cuillère de bois.
Des cuillères à thé et à table, des tasses pour mesurer.
Une spatule.
Un ou deux tamis.
Des moules à gâteaux, des coupe-pâte.
Deux casseroles pour la cuisson.
Des cornets et des tubes pour glacer les gâteaux.
Des dessous de plats en broche pour refroidir les gâteaux.
Les ingrédients qui forment la base de la pâte se retrouvent
encore dans les gâteaux : farine, liquide, levain, sel. Les acces­
soires sont le sucre, les œufs, le beurre, la mélasse, les épices, les
noix, les fruits, les essences aromatiques. La nature du gâteau
dépend du mode d'emploi des accessoires, du nombre d’œufs,
de la quantité de sucre et de beurre, et de l’essence.

III. —DIFFÉRENTS GENRES DE GÂTEAUX.


Il y a deux genres de gâteaux : les gâteaux dans lesquels il
entre de la graisse et du beurre, qu’on appelle pour cette raison
« gâteaux au beurre )) et les gâteaux sans beurre ou graisse, enri­
chis avec des œufs, qu’on nomme « gâteaux éponge ». Les deux
types sont tout à fait différents dans l’amalgame des substances,
et différents aussi dans l’emploi des ingrédients.

IV. —CONDITIONS GÉNÉRALES DE SUCCÈS.


1 ° N’employer que des ingrédients de premier choix ;
2° mesurer avec soin ;
3° bien effectuer le mélange des ingrédients ;
4° suivre les indications particulières au genre de gâteau
que l’on veut obtenir.

V. — GÂTEAU AU BEURRE.
a) Ingrédients.— Le gâteau au beurre demande de la
poudre à pâte ou du soda et une substance acide, tandis que le
gâteau sans beurre dépend complètement des œufs et du levain.
114 —

Les gâteaux au beurre sont amalgamés avec du lait ou de l’eau ;


l’autre type n’emploie aucun liquide, sauf des œufs. Les gâteaux
au beurre se font même avec un œuf. Les autres sans graisse en
contiennent généralement de six à douze.
Les gâteaux au beurre se manipulent plus aisément et se
réussissent mieux que les gâteaux d’éponge. Ils sont encore moins
dispendieux, de variétés plus nombreuses et par conséquent plus
souvent confectionnés. Les levains employés : poudre à pâte,
soda, mélasse et air, etc., donnent à ces gâteaux leur légèreté.

b) Préparation.— Dans tous les gâteaux on emploie


généralement la farine à pâtisserie et le sucre granulé très fin.
Le sucre à gros grains donne un gâteau à gros grain. Dans les
gâteaux, comme dans toutes les pâtes d’ailleurs, la farine est
sassée une ou deux fois avant d’être mesurée. Il ne faut pas
oublier non plus que le beurre défait en crème s’emplit d’air et
donne une plus délicate texture que le beurre fondu.
Des mesures précises sont absolument importantes ; la
plus légère augmentation de liquide ou de farine peut affecter
la texture de la pâte.
D’une façon générale, un gâteau doit contenir 34 moins de
beurre que de sucre et à peu près ^ autant de liquide que de
farine. Un gâteau aux fruits demande un peu plus de fermeté
qu’un autre. Il faut mettre les gâteaux au fourneau dès que la
pâte est terminée. Si le four n’est pas assez chaud, on met la pâte
au froid ; la chaleur développe la fermentation, facilite la sortie
du gaz enfermé dans la pâte.

Différentes manières de mélanger les œufs.— Il y a trois manières


d’ajouter les œufs : a) Les additionner, sans les battre, au sucre et au beurre
défait en crème, b) Les battre en entier avant de les ajouter ; c) battre les
jaunes et les blancs séparément, ajouter les jaunes bien battus au sucre ou au
beurre, et y incorporer les blancs bien montés alors que tous les autres ingrédients
ont été ajoutés.

Ce dernier mode, d’après l’expérience qui en a été faite, semble donner un


gâteau plus léger. Si on suit ce procédé il faut éviter de battre la pâte après
que les blancs ont été ajoutés, la pâte étant beaucoup plus pesante que les blancs
en les fouettant, on risque de rompre les cellules d’air des œufs battus. Après
que les ingrédients secs ont tous été bien mélangés et sassés, les ajouter à la
mixture, alternant avec le lait, pour garder la pâte claire. Battre une pâte
épaisse développe le gluten de la farine et donne une préparation épaisse et dure.
— 115 —

c) Formule-type (au beurre).— Méthode générale.


5 à 3^ tasse de beurre 1 tasse de sucre
2 œufs Ÿ2 tasse de lait ou d’eau
2 c. à thé de poudre à pâte 1% à 2 tasses de farine
1 pincée de sel 1 c. à thé d’essence.

Défaire le beurre en crème jusqu’à ce qu’il soit très léger,


et incorporer graduellement le sucre.
Ajouter les jaunes en continuant de battre.
Sasser la farine de 3 à 5 fois avec la poudre à pâte ou le soda,
et incorporer en alternant avec le lait ; aromatiser.
Ajouter les blancs d’œufs battus en coupant et pliant le
mélange.
Verser la pâte aux f ou à la y2 de la casserole graissée, étendre
d’abord aux angles et aux côtés de la casserole et laisser une
légère dépression au centre.
Lorsque vous voulez ajouter des fruits ou des amandes, les
couvrir d’un peu de farine réservée à cette fin et les ajouter au
mélange juste avant d’y mettre les blancs d’œufs.

d) Cuisson.— La cuisson d’un gâteau est plus difficile à


réaliser que le mélange des ingrédients qui le composent. Pour
bien réussir un gâteau, on conseille de diviser le temps de la cuisson.
Durant le premier quart, la pâte doit devenir chaude et commen­
cer à lever. Au second quart, elle continue à lever et commence
à brunir. Au troisième quart, elle continue à brunir ; au qua­
trième quart, elle finit de cuire et se retire de la casserole. Il
ne faut jamais retourner le gâteau dans le four afin de ne pas
briser les bulles d’air, avant que les cellules de la pâte soient
cuites, cela empêcherait le gâteau de lever.
1° Dans un four trop chaud, on met un petit plat d eau
chaude pour empêcher le gâteau de brûler. Les biscuits et les
petits gâteaux requièrent un four plus chaud que les gâteaux en
pain.

On peut s’assurer de la température d’un fourneau, en y plaçant un morceau


de papier jaune à emballage. Avec une chaleur modérée, le papier jaune devien­
dra brun en 5 minutes ; cette température convient au gâteau au beurre, on
augmente alors légèrement la chaleur dès que le gâteau est levé. Pour des
gâteaux plutôt petits, le papier brunit en 4 minutes ; pour les gâteaux d’éponge
en 7 minutes. Si les gâteaux sont dans un four pas assez chaud, ils languissent
et la texture est graisseuse. Trop de poudre à pâte produit aussi une texture
grossière. Un gâteau déposé dans un four irop chaud, brunit sur le dessus avant
— 116 —

d’être suffisamment levé et cette tendance à lever, brise la croûte de dessus et


rend le gâteau difforme. Il se fendille également si on y met trop de farine ou
trop de ferments.

2° Un gâteau au beurre bien cuit laisse les bords de la


casserole, ou encore si on y enfonce une épingle ou une paille,
elle revient parfaitement sèche.
Il ne faut pas enlever trop vite le gâteau de la casserole.
Décoller les bords à l’aide d’un couteau, posant la casserole
successivement sur ses quatre côtés. Pour le refroidir, verser
le gâteau sur un gril ou sur une table couverte d’un vieux linge
ou d’un coton à fromage. Une fois refroidi on peut le glacer.
e) Gâteaux différents genres.— Une ménagère intelli­
gente, peut déduire avec une bonne recette de pâte à gâteaux,
un nombre considérable de combinaisons. Par exemple, une pâte
simple à gâteau contenant 2 œufs, auquel on ajoute des épices aux
ingrédients, donne un bon gâteau d’épices sans mélasse. Une
tasse de noix coupées dans une pâte simple à gâteau, change la
nature du gâteau. 2 carrés de chocolat fondu font du gâteau
ordinaire, un gâteau au chocolat. En substituant 2 jaunes
d’œufs pour chaque œuf employé, on fait un gâteau d’or, et un
gâteau blanc en omettant le jaune et en y substituant 2 blancs
d’œufs pour chaque œuf.
Le gâteau au beurre comprend : le (( gâteau-mesure », le
gâteau à la livre, le gâteau aux fruits et le bon et très substantiel
gâteau d’épices.
Comme on doit viser à Véconomie en tout, on ferait bien, dans
La confection des gâteaux, d'employer les substituts du beurre, tels
que saindoux et graisses végétales (Crisco).

VI.— GÂTEAU ÉPONGE.


a) Conditions de succès.— Les gâteaux d’éponge exigent
comme les autres gâteaux une farine à pâtisserie. La farine qui
contient trop de gluten ne peut donner un bon gâteau d’éponge
de goût fin et délicat.
Il faut passer la farine au tamis d’abord, la mesurer, la sasser
encore afin de la rendre légère en la remplissant d’air le plus
possible ; tamiser le sucre également, de préférence un sucre
au grain très fin.
Le jus d’un citron ou la crème de tartre s’emploie dans ce
genre de gâteau.
— 117 —

b) Manipulation.— Dans les gâteaux d’éponge, la farine


s’incorpore au mélange en dernier, en coupant et pliant la pâte
aussi légèrement que possible. Si le mélange était brassé ou
battu après l’addition de la farine, les bulles d’air se briseraient
et s’échapperaient de la pâte.

c) Formule-type (éponge).— Méthode générale.


5 œufs Yl tasse de fécule ou de farine
1 tasse de sucre fin 1 c. à thé de poudre à pâte
1 pincée de sel 2 c. à table de jus de citron
Essence au goût.
Tamiser la fécule et le sucre plusieurs fois avant de mesurer ;
mélanger le sel et la poudre à pâte à la fécule.
Séparer les œufs ; battre les jaunes jusqu’à ce qu’ils soient
jaune-pâle et ajouter graduellement le sucre en continuant de
battre.
Fouetter les blancs et les ajouter à la première préparation.
Incorporer la fécule, ou la farine à pâtisserie, le plus légère­
ment possible en coupant et pliant la pâte.
Ajouter l’essence et le jus de citron, cuire à four modéré
dans un moule non graissé.

d) Cuisson.— Tous les gâteaux d’éponge requièrent un


four moins chaud que pour les autres. Si le four est trop chaud,
ouvrir la clef pour chasser la chaleur, ou bien beurrer un épais
papier blanc et l’étendre délicatement sur le dessus du gâteau.
Si après avoir mis le gâteau dans le four, il paraît cuire trop vite,
mettre un papier brun au-dessus de la casserole le placer de façon
à ce qu’il ne touche pas le gâteau, et éviter d’ouvrir la porte du
four pendant 5 minutes au moins. On peut ensuite examiner le
gâteau à la hâte et fermer la porte du four, le courant d’air l’empê­
cherait de lever ; faire brunir sur le gril du haut. Un gros gâteau
demande 50 à 60 minutes de cuisson.

6) Moule à gâteau d’éponge.— Il est préférable de faire


cuire les gâteaux d’éponge dans un moule ayant une ouverture ou
tube au centre qu’on appelle ordinairement (( Tête de Turque ».
Cette invention permet d’exposer une plus grande surface à la
chaleur.
f) Genre de gâteaux.— Le gâteau éponge comprend le
gâteau éponge jaune, le gâteau des anges. Tous les autres
— 118 —

gâteaux appartiennent à l’une ou à l’autre de ces deux classes.


Ainsi, qui peut réussir l’un de ces gâteaux, réussira sûrement les
autres du même genre.

QUESTIONNAIRE.— Qu’entend-on par gâteau.— Nommez les ustensiles


nécessaires à la confection des gâteaux — les ingrédients qui peuvent
entrer dans un gâteau ? — Comment classe-t-on les gâteaux ? —
Quelles sont les conditions générales de succès ? — Indiquez les
ingrédients des gâteaux au beurre.— Son mode de préparation.—
Les conditions de la cuisson — la température du fourneau ? —
Quand le gâteau est-il à point ? — Quels sont les différents genres de
gâteaux au beurre ? — Le gâteau éponge demande-t-il plus d’habi­
leté que le gâteau au beurre ? — Que savez-vous de la manipulation
de ce gâteau — de la cuisson — du moule dont il faut se servir ? —
Quels sont les différents genres de gâteaux éponges ?

EXERCICES APPLIQUÉS

a) Gâteau au beurre — b) Gâteau d’or — c) Gâteau blanc — Solférino


— d) Gâteau au café — e) Gâteau éponge — f) Gâteau roulé.

EXERCICES PRATIQUES .— La préparation du menu (souper), page 203.

EXERCICES PRATIQUES.— La préparation du menu (dîner), page 195.

UN SERVICE A THÉ.
9ème ANNEE

CHAPITRE XXIII

LES SAUCES
« C’est par les sauces qu’une
cuisinière révèle son talent. »
U. Définition.
II. Valeur alimentaire et digestibilité.
a) au beurre
b) béchamelle, 7e année
c) poulette ou blanquette
A. Sauces blanches
d) veloutée — e)allemande
f) suprême — g) soubise
h) tomates, etc.
III. Division
a) espagnole
B. Sauces brunes b) piquante
c) Robert, etc.
C. Sauce à la Maître d’hôtel
a) mayonnaise—b) tartare
D. Froides et à l’huile c) vinaigrette—d) ravigote
e) rémoulade, etc.
A. Roux, voir 7e année, page 32.
1° eau, lait, crème
2° bouillon de viande,
B. Liquide de légumes, de poisson
3° jus de fruits
IV. Eléments 4° huile
constitutifs
a) beurre et farine
[sagou
tapioca
C. Liaison b) fécules
arrowroot
maïzéna
c) à l’œuf
a) Faire fondre graisse
V. Mode de b) ajouter farine
préparation Chaude c) ajouter liquide
d) faire cuire
e) assaisonner.
— 120 —

a) Travailler le jaune
d’œuf avec sel, poivre
V. Mode de
b) Incorporr l’huile
préparation Froide (mayonnaise)
goutte à goutte
c) Ajouter vinaigre ou
citron.

I.— Madame Jeanne Savarin définit la sauce un assaison­


nement liquide, préparé pour accompagner les mets, en modifier
et en relever le goût.
L’importance des sauces en cuisine vient de ce que l’on peut
présenter un même mets sous des aspects et des goûts très variés.

Confectionner des sauces savoureuses et hygiéniques, inventer de nouvelles


formules, n’est pas chose aussi facile qu’on semble le croire. Dans la pratique
courante, les bonnes ménagères choisissent quelques recettes fondamentales des
grands cuisiniers français et les approprient à leurs usages, les varient même à
l’infini suivant leur goût.
Nous n’avons pas la prétention dans le présent manuel de cuisine, destiné
à des élèves, de passer en revue toutes les sauces connues, le nombre en est presque
illimité. Nous étudierons celles d’un usage général et constant dans la bonne
cuisine de famille.

Le grand art de la préparation des sauces consiste à combiner


des goûts divers, fournis par de nombreux auxiliaires. La
réunion de ces divers éléments constitue l’assaisonnement ; elle
doit être si parfaite, qu’aucun goût particulier des ingrédients
ne domine.

II —VALEUR ET DIGESTIBILITÉ.
L’étude des sauces occupe une place très importante dans l’art culinaire,
mais leur valeur nutritive n’est guère appréciée. Ces préparations étant l’assai­
sonnement indispensable de certains mets plutôt qu’un aliment. Cependant,
la sauce peut être alimentaire et elle l’est dans certaines préparations.
Les sauces doivent leur richesse aux hydrates de carbone, à la matière grasse
et au sucre (pour sauces sucrées) qui entrent dans leur composition ; le lait et les
œufs augmentent leur valeur en albuminoïdes. Dans la composition des menus,
on doit toujours tenir compte de cette valeur, quelque minime qu’elle soit.

Du point de vue de l’hygiène, les meilleures sauces ne méritent


aucune recommandation, dit le Dr Cayla. (1)

(1) Ancien chef de clinique, auteur des « Régimes alimentaires ».


— 121 —

UC II

tilif
iôéÿéRE

SAUCES ET CROQUETTES
— 122 —

Les sauces, en général, et plus particulièrement les sauces


grasses ou fortement relevées sont nuisibles. Les premières
en imprégnant les aliments de leurs substances grasses empêchent
l’eau de les imbiber et le suc gastrique de les attaquer ; les secondes
fortement épicées relèvent la saveur des mets, mais l’usage habituel
des sauces excitantes a une influence désastreuse sur la digestion.
Il provoque un excès de nourriture, abuse des sécrétions qui altè­
rent les sucs digestifs. Si un usage modéré s’impose aux bien
portants, à plus forte raison doit-on les éliminer du régime alimen­
taire des convalescents et des enfants.

III.— DIVISIONS.
Il y a trois grandes catégories de sauces : les sauces blanches,
les sauces brunes et les sauces froides à l’huile.
Toutes les petites sauces de la cuisine courante se rattachent
à l’une ou l’autre de ces sauces-types. Elles se nomment petites
sauces par opposition aux sauces-mères ou grandes sauces que les
chefs de cuisine préparent d’avance et emploient dans plusieurs
mets en variant l’assaisonnement. Les petites sauces se confection­
nent au fur et à mesure suivant le mets qu’il s’agit d’accommoder.
Ces petites sauces comme les grandes doivent réunir les
conditions suivantes :
1° Avoir un aspect plutôt crémeux que liquide, capable de
masquer les mets ;
2° s’adapter à l’aliment qu’on doit consommer immédia­
tement ;
3° avoir un bon goût ;
4° être d’une exécution facile et rapide.
Les exercices techniques ci-dessous complètent l’étude com­
mencée en septième année : Chapitre VII.
A. Sauces blanches.— Les principales sont :
a) Sauce au beurre.— Roux blanc : mouiller avec de l’eau
chaude. A la fin de la cuisson incorporer quelques petits mor­
ceaux de beurre frais.
La sauce blonde se fait comme la sauce au beurre, excepté
que l’eau se remplace par un bouillon ou du jus. Pour obtenir la
teinte voulue colorer avec du Liebig ou laisser roussir la farine
un peu.
b) Les sauces blanches et plus particulièrement la sauce
béchamelle ont déjà été étudiées dans la partie de la 7e année,
page 46.
— 123 —

c) Sauce poulette ou blanquette.— Sauce blanche :


lier avec 2 jaunes d’œufs et assaisonner d’un peu d’oignon, de
céleri ou persil.
d) Sauce veloutée ou veloutée de ménage.— Roux
blanc ; mouiller de bouillon et d’une ^ tasse de crème.
e) Sauce allemande.— Roux blanc ; mouiller avec du
lait, lier avec un jaune d’œuf, l’additionner d’une cuillerée à thé
de jus de citron.
/) Sauce suprême.— Sauce blanche ; ajouter du jus de
viande ou du bouillon très riche, de la crème et 2 c. à thé de jus
de citron.
g) Sauce Soubise ou sauce a l’oignon.— Roux blanc ;
mouiller de lait et additionner du jus d oignon cuit.
h) Sauce aux tomates.— Roux blanc ; ajouter une purée
de tomate (préalablement cuite, assaisonnée et passée au tamis) ;
réduire à consistance voulue.

B. Sauces brunes.— Les principales sauces brunes sont :


a) Sauce brune ordinaire ou Espagnole.— Roux brun :
mouiller de bouillon et ajouter, comme assaisonnement, en petite
quantité, du jus de carottes cuites, d’oignons et de persil.
b) Sauce piquante.— Roux brun : mouiller avec le liquide
obtenu en faisant bouillir, dans quelques cuillerées de vinaigre,
du thym, de l’oignon, des échalottes, etc.
c) Sauce Robert.— Laisser mijoter dans du beurre quelques
oignons coupés en dés ; saupoudrer de farine et faire un roux brun.
Mouiller avec du bouillon ou du jus de viande ; assaisonner de
sel, de poivre, de laurier. Au moment de servir, y délayer un
peu de vinaigre et de moutarde.
C. Sauce à la Maître-d’hôtel.— La sauce maître-d’hôtel
ne passe point sur le feu, par conséquent elle est facile à réussir.
Mettre sur un plat chaud 2 c. à table de beurre frais défait
en crème, base de la sauce, avec 1 c. à thé de persil haché et J/j c.
à table de jus de citron ou un filet de vinaigre.
Manier le tout avec la cuillère de bois, poser dessus la viande
chaude dont le jus enrichit la Maître-d’hôtel.
D. Sauces à base d’huile.— Les sauces à base d’huile
ne contiennent ni eau ni bouillon. Les roux sont remplacés
par l’huile, et le jaune d’œuf aide quelquefois à lier la sauce.
Les condiments sont ceux des sauces faites à chaud, mais ils
sont employés crus. Parmi les condiments, le vinaigre et le
124 —

citron interviennent toujours. Ces sauces servent à assaisonner


les salades, les hors-d’œuvre, les viandes froides, les crustacés,
les coquillages, les œufs durs ; en un mot tous les aliments crus,
ou cuits, mais froids. Elles excitent l’appétit, mais sont de
digestion lente et ne contiennent pas autant d’éléments réparateurs
que les sauces faites à chaud.
a) Sauce mayonnaise.— On dit qu’une mayonnaise est
réussie quand son émulsion est complète sans huile libre,consis­
tante et homogène. L’égalité de température des produits
employés à sa confection semble une condition favorable au
succès de l’opération ; ainsi un jaune d’œuf tiède et de l’huile
froide, par exemple, celle-ci s’émulsionne mal, au début au moins.
Il conviendra donc de placer quelques heures d’avance, au même
endroit, les ingrédients nécessaires à la préparation.
1° Mettre dans un bol un jaune d’œuf avec une pincée de
sel et une pincée de poivre.
2° Travailler, c’est-à-dire mélanger entièrement le tout
avec une cuillère de bois.
3° Incorporer ensuite l’huile goutte à goutte surtout au
commencement.
Quand vous avez une quantité de sauce suffisante, ajouter
peu à peu une cuillerée à café de vinaigre ou du jus de citron.
La sauce doit être épaisse et d’un goût assez relevé. Si, malgré
les précautions indiquées, la mayonnaise tournait, on pourrait en
faire une ravigote.
b) Sauce tartare.— A une tasse de mayonnaise ou à une
tasse de sauce blanche (si on désire la servir chaude) ajouter
2 c. à table de persil, oignon haché, câpres, olives et concombres
marinés ; le tout haché finement et 1 c. à thé de bon vinaigre.
c) Sauce vinaigrette.— Elle consiste en un mélange d’huile
et de vinaigre additionné de sel, de poivre, parfois de moutarde,
et se prépare souvent par le convive lui-même, dans sa propre
assiette. De toutes les sauces, c'est la moins bien émulsionnée,
mais elle fournit aux salades un excellent assaisonnement.
d) Sauce ravigote.— 1° Mettre dans un bol un jaune
d’œuf cuit dur et écrasé, avec sel et poivre et une cuillerée à
café de moutarde.
2° Travailler le tout, ajouter peu à peu trois cuillerées
d’huile, puis une cuillerée de vinaigre, le tout bien amalgamé.
— 125 —

3° Finir avec un peu d’échalote, de persil et de cerfeuil


hachés très fin et une pointe d’ail.
e) Sauce rémoulade.— 1° Hacher très fin du cerfeuil,
de l’ail, des échalotes, de la ciboule, ajouter sel, poivre, vinaigre
et moutarde.
r2° Bien battre ce mélange, ajouter en tournant, deux ou
trois cuillerées d’huile que l’on verse goutte à goutte.

IV.—ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS.
A. Le roux : Voir, partie de la 7e année, page 32.
B. Le liquide.— Les sauces accompagnant les viandes
blanches, les poissons, etc., sont faites 1° avec de l’eau, du lait,
de la crème ou moitié l'un moitié l’autre de ces liquides ; ou un
bouillon blanc : de poulet, de légumes ou de poisson.
2° Avec les autres viandes, on emploie un extrait ou jus de
viande, bouillon ordinaire ou consommé.
3° Le jus de citron relève le goût des mayonnaises bouillies
ou à l’huile. Les autres jus de fruits trouvent plutôt place dans
la confection des sauces sucrées.
4° L’huile sert de base à toute vinaigrette servie avec les
salades.
C. La liaison.— a) Beurre et farine, œuf.
La liaison rend les sauces onctueuses, épaisses et savoureuses,
en mêlant de façon parfaite tout ce qui compose l’assaisonnement.
On peut lier les sauces avec de la farine blanche, de la farine
grillée, de la fécule de maïs, de riz, de pommes de terre, au beurre
et à la farine, à l’œuf, à la crème.
b) Fécule.— Une sauce liée avec la fécule de pommes de
terre sera plus facile à digérer que la sauce ordinaire à base de
roux. Il semble utile toutefois de rappeler qu’une sauce à base de
fécule de pommes de terre ne peut être réchauffée, trop brassée
même. Si elle reste trop longtemps sur le feu encore, elle tour­
ne, c’est-à-dire, que la sauce s’éclaircit tout à coup. On conseil­
le donc de n’employer la fécule dans une sauce que lorsqu’elle
peut être servie tout de suite, ou encore pour épaissir une sauce
trop claire au moment du service de la table.
c) Manière de faire une liaison a l’œuf.— Le jaune
s’emploie de préférence pour les liaisons ; le délayer dans un peu
de lait, de crème, d’eau, de jus de citron ou de vinaigre suivant
— 126 —

la sauce désirée ; douce ou piquante. Avoir soin de le réchauffer


avant de l’ajouter à la sauce. Laisser cuire sans bouillir, le jaune
pourrait se coaguler et la liaison ne serait pas parfaite.
On calcule 1 jaune d’œuf par tasse de sauce.

V.—MODE DE PRÉPARATION.
Voir chapitre des sauces, 7ème année, page 32, 33 et 34.

QUESTIONNAIRE.— Définissez la sauce — Qu’est-ce qui donne de la


valeur aux sauces ? — Les sauces sont-elles recommandées par les
hygiénistes ? — En combien de classes divise-t-on les sauces ? —
Nommez les éléments constitutifs en général — Qu’est-ce qu’une
liaison ? — Quels sont les ingrédients qui servent à lier ? — Comment
faire une liaison à l’œuf ?

UNE DÉCORATION POUR GALANTINES OU ASPICS :

l. Jaune d’œuf cuit dur.— 2. Rlanc d’œuf cuit dur.— 3. Feuilles de


persil.— 4. Tige de persil.
CHAPITRE XXIV

LA VOLAILLE—LE GIBIER
« Le débiteur est un gibier dont
le nez du créancier ne perd jamais
la trace. » — (De Jessieu).

a) Classification
b) Valeur alimentaire et digestibilité.
c) Choix d’une bonne volaille

La tuer
I. La volaille
d) Préparation “ plumer
pour la cuisson “ flamber
<
“ vider
e) Cuisson “ trousser
“ barder et la piquer
a) Définition
b) Classification
II. Le gibier ' c) Valeur nutritive et digestibilité
d) Conservation
e) Préparation et cuisson

I — LA VOLAILLE.
Sous la dénomination générale de volaille, on comprend
tous les oiseaux de basse-cour, poulet, canard, dindon, oie, pigeon.
a) Classification.— On distingue en cuisine
la poule
LA VOLAILLE A ! goût fin
la dinde
CHAIR BLANCHE ( et digestion facile
[ la pintade
l’oie
LA VOLAILLE A plus nourrissante,
le canard
CHAIR BRUNE plus aromatique.
[ le pigeon
C’est de septembre à février que la volaille est meilleure.

b) Valeur alimentaire et digestibilité.— Dans la viande


des animaux de basse-cour, il y a prédominance de la matière
azotée sur la matière grasse, sauf dans la viande de l’oie où la
matière grasse est prédominante.
La majorité des animaux de basse-cour est classée dans la
catégorie des viandes blanches. La couleur de la viande
— 128 —

a toujours été regardée comme secondaire. Ce dont il faut tenir


compte, c’est la teneur des viandes en matières azotées et en matiè­
res grasses. Or la volaillle est un aliment sain, léger, assez nutritif.
Certains animaux de basse-cour, le dindon et l’oie entr’autres,
contenant une forte proportion de matières grasses, sont plus
indigestes que la plupart des animaux de boucherie. Par contre,
le poulet et le pigeon sont très appréciés par les malades, les con­
valescents ou tout autre personne d’un estomac débile. La
trame plus fine de leurs tissus, leurs membres mieux rôtis ont un
aspect plus agréable aux yeux qu’une tranche de viande de
boucherie, tant il est vrai que les centres nerveux exercent sur la
digestion une influence indiscutable.

nyeoT?— -

c) Choix d’une bonne volaille.


a) Soupeser l’animal en le prenant par les
pattes — le sentir lourd à la main ;
b) souffler entre les plumes pour s’assurer
1 ° Si LA BÊTE que la chair est blanche et grasse ;
EST VIVANTE c) examiner les pattes, lesquelles pour un
poulet jeune, doivent être grasses ; le
petit éperon, placé à l’opposé des
doigts, sort à peine.
a) La saignée est fraîche et la crête en­
core rouge ;
b) les yeux brillent encore sous la pau­
2° Si LA BÊTE pière ;
EST MORTE c) la peau du ventre est souple, blanche,
avec une légère teinte bleuâtre ;
d) la pointe du bréchet obéit facilement
aux flexions qu’on lui fait subir.
La flexibilité du bréchet n’est pas toujours une garantie sûre
de la bonne volaille, les marchands attendrissent facilement cet
os en le martelant avec une planchette.
— 129 —

L’économie conseille d’acheter l’animal vivant ; on s’expose


moins à être trompé et les déchets peuvent être diversement utilisés.
d) Préparation pour la cuisson.— Après avoir tué la
volaille il faut la plumer, la flamber, l’ouvrir et la vider, la trousser,
la barder et la piquer s’il y a lieu.
a) La pendre par les pattes, saisir la tête
de la main gauche, la crête tournée vers
le sol ;
b) introduire (avec la main droite), dans
la gorge un couteau à lame aiguë tenu
horizontalement ;
c) donner un demi-tour au couteau quand
1° Comment
la pointe est à la hauteur de l’oreillon,
TUER s de manière à ce que le tranchant se
trouve en bas ;
UNE VOLAILLE
d) tirer vers soi en appuyant : les artères
se trouvent en bas ;
e) faire suivre au couteau la pente du pa­
lais, jusqu’à ce que la pointe rencontre
une résistance dure. Enfoncer le cou­
teau en ce point, lui donner un demi-
tour et toucher la cervelle, la défoncer.
Il est préférable de plumer la volaille
encore chaude, les plumes s’arrachent
facilement ; mais si on redoute les insectes
qui pullulent quelquefois sur le corps
2° Manière des hôtes de la basse-cour, attendre que
DE LA ^ la volaille soit froide : les insectes ne
PLUMER restent pas sur un corps qui a perdu
sa chaleur. Dans un cas pressé, tremper
la bête encore chaude dans l’eau bouil­
lante ; agir de même pour une volaille
froide qui se déplumerait difficilement,
la chair toutefois perd de sa qualité.
Après avoir plumé la volaille, la flamber ;
si l’on n’a pas sous la main du feu clair,
3° Manière enflammer un tampon de papier dans une
DE LA •< lèchefrite, ayant soin de se tenir loin d’un
FLAMBER fourneau allumé ou d’une bougie. Éviter
de se servir d’une bougie ; c’est un'mau­
vais système : elle noircit la volaille.
6
— 130 —

La volaille flambée, il faut la vider ;


enlever d’abord la jabot qui se trouve
au-dessous du cou ; faire encore une
autre incision sous une cuisse, y enfoncer
4° Manière délicatement l’index pour en retirer l’in-
de LA - térieur de l’animal, puis l’essuyer soi­
VIDER gneusement avec un linge. Il faut faire
bien attention de ne pas crever la vésicule
du fiel (l’amer) ; la détacher du foie,
puis fendre le gésier et en ôter les pierres
qui s’y trouvent.
Il reste à trousser la volaille. En enle­
vant le cou on a laissé à dessein un mor­
ceau de peau : rabattre ce morceau sur le
dos, le coudre ; réunir également par
5° Comment I une couture les lèvres de l’incision du cou
TROUSSER I et celles de l’incision du ventre ; tra­
UNE VOLAILLE verser le corps et les deux cuisses avec une
aiguille à brider enfilée de ficelle ; attacher
les deux ailes solidement. Une volaille
bien bridée doit être ronde.
Pour barder et piquer une volaille,
couvrir la poitrine d'une barde de lard
6° Barder I très mince ; y fixer de petits lardons à
et l’aide d’une aiguille spéciale. Ce procédé
PIQUER s’applique surtout aux volailles trop jeunes
ou trop maigres.

e) Cuisson de la volaille.
a) bouillies,
b) rôties au four ou à la broche,
Différentes
manières
c) en ragoût ou fricassée,
s d) à l’étuvée,
DE CUIRE
e) en galantine,
LES VOLAILLES
/) à la sauce veloutée,
g) en pâtés.
Le rôtissage est la meilleure cuisson pour un poulet, celle qui
développe le plus de saveur. Le rôti doit subir l’action du feu
jusqu’à ce qu’il présente une apparence succulente et dorée.
Comme il cuit à vapeur libre, l’arroser souvent de son jus afin
qu’il ne se dessèche pas.
— 131 —

Une volaille bien cuite, demande généralement 3^ heure de


cuisson par livre de viande.
Les coqs et les poules d’un âge avancé et d’une chair coriace,
donnent plus de profit bouillis ou en ragoût.

II.—LE GIBIER.
a) On désigne sous le nom de gibier les animaux en liberté
dans les champs et les forêts et qui servent à notre alimentation,
ou l’ensemble des animaux qui font le produit de la chasse, ou
encore le produit de la chasse.

b) Division du point de vue culinaire.— Différentes


classifications sont admises.

l’orignal D’un prix élevé, sauf le


le caribou lapin. Ces animaux ne sont
le chevreuil bons à manger que lors-
10 a) Le gibier le cerf I qu’ils sont jeunes — passé
a POILS la biche l’âge de trois ans, les quali­
le lièvre tés de la chair sont dou­
le lapin teuses, il faut alors les mor­
tifier.

la perdrix, le faisan
b) Le gibier le canard sauvage, la bécasse
A PLUMES la pintade, la caille, etc.
et les petits oiseaux.

j l’ours, l’orignal ou élan


2° a) Gros gibier -j le caribou ou renne
{“ chevreuil

( le lièvre, l’outarde
b) Moyen
"J “ canard, la sarcelle
gibier
[ la perdrix, le faisan.

I la bécasse et la bécassine
c) Menu gibier^ “ caille, la grive, l’alouette
[ le pluvier, le vanneau et l’ortolan.

c) Valeur nutritive et digestibilité.— La viande du


gibier a une valeur nutritive, substantielle et succulente qui dépasse
132 —

celle des animaux domestiques, mais par contre, elle est plus
excitante, plus échauffante et moins digestible. La chasse que
l’on fait subir aux animaux sauvages les épuise ; leur chair et
leur sang sont imprégnés de substances nocives.
D’autre part, les différentes manières d’apprêter le gibier
augmentent encore les dangers de sa consommation. Faisander
les pièces de gibier en les exposant à l’air, plusieurs jours dans
un endroit frais comme cela se pratique très souvent, est une
pratique anti-hygiénique. La putréfaction s’accompagne non
seulement de toxines, mais aussi d’une pullulation de microbes
dangereux pour l’estomac et l’intestin.
Le gibier, exception faite pour les petits oiseaux qu’on peut
manger bien frais, doit être banni de l’alimentation des malades,
et les bien portants ne peuvent en user qu’avec une extrême
prudence.

Le tableau ci-dessus démontre que ce sont les matières azotées


qui dominent dans la viande de gibier. Les matières grasses y
sont en très petite quantité.
d) Conservation.— On peut garder le gibier quelques
jours, l’enfouir dans un tas de seigle ou de blé si on a eu la précau­
tion de le vider et d’enlever aux oiseaux ce que leur jabot peut
contenir de nourriture et emplir de froment cette poche vide.
Dans le cas d’un gibier un peu avancé, il faut au préalable essuyer
les parties endommagées avec un linge blanc, fin, très doux et
frotter ces parties avec un peu de sel.
e) Préparation.— Toutes les pièces de gibier peuvent être
rôties, mais la plupart ont besoin d’être marinées au préalable :
la marinade rehausse le goût ; cependant il ne convient pas de le
mariner trop longtemps, le gibier à poils surtout, car il perdrait de
son goût particulier.
— 133 —

En général, le gibier à plumes de chair noire ne doit pas trop


cuire ; au découpage il faut constater un aspect rose. Outre un
feu vif, il faut arroser souvent et bien observer le moment ou le
gibier laisse échapper ses jets de fumée, caractéristiques de la
cuisson à point ; le piquer alors et s’il s’en échappe quelques
gouttelettes de jus, le retirer.
La chair du gibier étant maigre, il est bon encore de la larder
pour la cuire ; si le gibier ne se sert jamais saignant, par contre
une cuisson à l’excès rendrait la viande sèche.
Le gros gibier se prépare en général comme le rosbif et le
bifteck, le moyen se rôtit ou se prépare en civet, et le petit, rôti
ou en pâté. Les civets sont d’excellentes préparations.

QUESTIONNAIRE.— Qu’entend-on par volaille ? — Comment classe-


t-on la volaille en cuisine ? — Quelle est la valeur alimentaire de la
volaille ? — Comment faire le choix d’une volaille quand la bête
est vivante ? — si la bête est morte ? — Quelles opérations doit
subir la volaille avant la cuisson ? — Donnez la manière de plumer
une volaille — de la flamber — de la vider -—- de la trousser — de la
barder et de la piquer — et les différentes manières de la cuire.—
Qu’appelle-t-on gibier ? — Comment classe-t-on le gibier du point
de vue culinaire ? — Donnez la valeur nutritive du gibier.— Le gibier
convient-il à tout le monde ? — Quel principe alimentaire domine
dans la chair du gibier ? — Comment conserve-t-on le gibier ? —
Dites un mot du genre de cuisson qui convient à toute pièce de
gibier — de l’opération préalable, surtout pour le gibier à poils ? —
Comment se prépare le gros gibier ? — le moyen ? — le petit ?

UN POULET BRIDÉ.
CHAPITRE XXIV

LA FARINE

« De la blanche farine provient


la blanche hostie. »

I. Définition.— II. Le froment ou blé.— III. Indices d’une bonne


farine.— IV. Altérations.— V. Falsifications.— VI. Conservation.— VII.
Usage.

I.— Le grain de froment ou d’autres céréales réduit en poudre


nous donne la farine.
La farine de froment joue un rôle important dans l’alimen­
tation de l’homme.
La farine dite brute contient encore le son qui provient de
l’écorce du blé ; blutée, elle est séparée du son,. La farine
brute excède en principes nutritifs la farine blutée.

II. —LE FROMENT OU BLÉ. ^


Le froment ou blé rend les plus grands services. On réserve
la partie la plus grossière du blé moulu, le son, pour la nourriture
des animaux de basse-cour, et la farine sert à de multiples usages.
Le son et la farine contiennent plus de parties nutritives, plus
d’albuminoïdes qu’aucune autre substance végétale.

Expériences : Faire avec de la farine et de l’eau un pâton de la grosseur


d’un œuf, puis après l’avoir laissé reposer un peu, le pétrir dans la main, sous un
mince filet d’eau coulant dans une terrine. L’eau qui s’écoule devient laiteuse
et laisse déposer, après un repos suffisant, une couche d’amidon, tandis que dans
la main, il reste, après le pétrissage, une masse grisâtre, élastique et molle
représentant le gluten, matière visqueuse qui donne avec l’eau une pâte liée.
Cette substance constitue la trame résistante et élastique du pain. Les blés
les plus purs sont plus forts en gluten.

III. — INDICES D’UNE BONNE FARINE.


La farine de bonne qualité sèche et douce au toucher, de
saveur et d’odeur agréables ne dégage aucun produit de fer­
mentation. Pressée entre les doigts, elle se lie et se pelotonne,
— 135 —

se pétrit facilement et donne un bon pain. Une bonne farine est


d’un blanc jaunâtre, lourde, plutôt froide, sans points bruns, gris
ou noirs.

IV. — ALTÉRATIONS.
Les principales causes d’altération de la farine sont les mau­
vaises plantes poussant pendant la moisson: ivraie, moutarde,
pavot ; les maladies du grain : ergot, rouille, carie; l’humidité qui
altère le gluten et moisit la farine ; l’échauffement ou la trop grande
chaleur qui la dessèche et lui enlève de sa force ; les insectes et
les rongeurs qui la corrompent aisément quand ils peuvent l’at­
teindre. L’orage, par les modifications atmosphériques qu’il en­
traîne, amène une autre cause d’altération ; l’ancienneté produit
également cet effet.
La farine fermentée a un goût de savon et une odeur aigre
lorsqu’on la délaye dans l’eau.

V. — FALSIFICATION.
L’introduction de farines étrangères : de pommes de terre,
de haricots, de seigle, de maïs, de riz, qu’on découvre à l’aspect
des points bruns et noirs ; le mélange des farines altérées et
l’addition de matières minérales : plâtre, alun, craie, carbonate de
magnésie, sulfate de cuivre sont les procédés les plus ordinaires de
fraude. On découvre ces dernières falsifications, en délayant dans
de l’eau une petite quantité de farine : les matières étrangères,
en vertu de leur plus grande densité, se déposeront au fond du
récipient avec rapidité.

VI. — CONSERVATION.
L’expérience conseille de mettre la farine dans des barils
ou caisses de bois, qu’on place sur des élévations, pour que l’air
puisse facilement circuler tout à l’entour, et d’enfermer le tout
dans un endroit sec et bien aéré. On peut encore la conserver
dans des sacs de forte toile qui permettent une aération continue.
Il faut toujours se défier de l’humidité, une grande chaleur est
également nuisible.

VII. — USAGES.
La fleur de farine, la plus belle farine de froment s’emploie
de préférence dans la pâtisserie et la boulangerie fine. La cuisine
— 136 —

l’utilise encore dans les sauces et pour fariner les pièces destinées
à la friture, la farine formant une couche protectrice qui empêche
la déperdition des sucs.

QUESTIONNAIRE.— Qu’appelez-vous farine — farine brute et farine


blutée ? — Que savez-vous du froment ou blé ? — Sa farine a-t-elle
une grande valeur alimentaire ? — A quels indices reconnaît-on une
bonne farine ? — Quelles sont les principales causes d’altération
de la farine ? — Indiquez quelques falsifications et les moyens de
les reconnaître.— Comment conserve-t-on la farine — comment la
cuisine utilise-t-elle la farine ?

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UNE MÉNAGÈRE TRAVAILLANT LA PÂTE


CHAPITRE XXV

LA PÂTISSERIE

Pâte brisée

« C’est à l’expérience plus encore


qu’à l’étude que nous devons les
pâtés savoureux que nos mères
savaient si bien faire. »

I. Définition.— II. Digestibilité et valeur alimentaire.— III. Condi­


tions de succès.— IV. Ustensiles et ingrédients.— V. Formules-types et
manière de procéder.— VI. Des cartes.

L’art de la pâtisserie remonte à une haute antiquité. Les anciens ont eu


leur genre de pâtisserie, leurs gâteaux dont les recettes ne sont pas venues jusqu’à
nous, mais qui ne devaient pas différer essentiellement des nôtres, si ce n’est que
le miel remplaçait le sucre. Les Romains connaissaient les oublies, les tourtes
et les croûtes. Le moyen-âge connut la galette et la fouace. Les pâtés sont
d’invention relativement moderne et ne remontent guère au-delà du XVIIe
siècle. La pâtisserie commença à se révéler vers 1790 et elle ne prit vraiment
son essor qu’au XIXe siècle.
Nous n’avons pas la prétention de donner un exposé complet d’un art aussi
complexe que la pâtisserie, mais tout simplement quelques formules, quelques
principes invariables nécessaires à l’étude et à la pratique des différents types
de pâtes. Ici encore l’expérience est la grande maîtresse, combien de fois n’a-t-on
pas vu certaines ménagères acquérir, par la pratique et l’observation une habileté
que ne saurait donner la meilleure théorie. La pâtisserie est un art, il exige de
l’exactitude et de la précision.

I.— La pâte brisée n’est autre chose qu’une modification


de la pâte feuilletée. Elle diffère de celle-ci en ce que la quantité
de matières grasses est moindre et aussi en ce qu’on ne lui donne
pas de tours. En raison de sa consistance on l’utilise pour les
galettes, les pâtés, les timbales et les tartes surtout.

Dans la pâte brisée, la quantité de graisse varie de j à 3 par rapport à la


quantité de farine.
Il ne faut pas travailler trop la graisse et la farine, car si la manipulation
est prolongée la pâte sera sèche et cassante. Si la graisse est molle et chaude,
la pâte sera lourde.
La graisse s’incorpore à la farine à l’aide de deux fourchettes ou de deux
couteaux. En opérant avec les doigts, la graisse, ramollie par la chaleur des
138 —

mains, forme avec la farine un mélange compact qui donne une pâte lourde par
suite de l’exclusion de l’air.
Trop de liquide rend la pâte dure ; il faut y ajouter juste assez d’eau pour
obtenir une pâte qui ne s’attache ni au bol, ni aux doigts.
Il faut laisser reposer la pâte au froid, jusqu’à 24 heures même avant de s’en
servir. Le froid contracte les bulles d’air emprisonnées dans la pâte ; saisies
par la chaleur du fourneau, elles se dilatent et font lever la pâte.
La pâte brisée se travaille au frais autant qu’on le peut, la chaleur en fondant
la graisse rend la manipulation difficile ; mettre très peu de farine en abaissant
la pâte, et une fois terminée, la couvrir d’un linge, et la laisser au repos. Si on
l’emploie immédiatement elle se retire en cuisant. La pâtisserie doit cuire dans
un four chaud, de préférence sur un gril, dans le bas du four ; avec un feu pas
assez ardent, la pâtisserie languit et devient dure et indigeste. On peut se dis­
penser de graisser les lèchefrites pour la pâte brisée. On l’empêche de brûler, en
doublant le fond de la lèchefrite ou les moules d’un bon papier.
Quelques cuisinières emploient la poudre à pâtisserie pour rendre la pâte
brisée plus légère, c’est une affaire de goût ; la pâte se réussit très bien sans cet
ingrédient. D’autres l’additionnent d’un œuf et de jus de citron. Le premier
enrichit la pâte et le jus de citron la rend plus tendre, plus légère.

II.— DIGESTIBILITÉ ET VALEUR ALIMENTAIRE.


La pâtisserie à base d’éléments de calorification : farine,
graisse, sucre, etc., nourrit sous un petit volume. Sa valeur
alimentaire est en raison des éléments nutritifs qu’elle renferme.
Ainsi, une pâte brisée dans laquelle on fait entrer de la farine,
de la graisse, du lait et des œufs sera plus nourrissante qu’une
pâte dans laquelle il n’entre que de la farine, de la graisse et de
l’eau.
La pâtisserie d’une digestion assez laborieuse ne doit pas être
donnée trop libéralement aux enfants. On tolère les tartes aux
fruits à condition toutefois que la croûte soit bien cuite. Mais
l’hygiène demande d’éloigner de la table de l’arthritique, les pâtes
levées, les pâtes insuffisamment cuites ou trop riches en beurre.

HL— CONDITIONS DE SUCCÈS.


Les conditions de succès dans la pâtisserie, Jane Revel nous
les détaille dans son livre : L'art de cuire.
1° S’attacher à la recherche de la formule classique et rejeter
toutes les autres.
2° Doser scrupuleusement.
3° Amalgamer les produits selon l’ordre indiqué, c’est-à-dire
en observant les influences qu’ils exercent les uns sur les autres.
4° Observer les repos.
5° Employer des produits de première qualité.
— 139 —

6° Acquérir le tour de main : la pratique et l’expérience


étant les meilleurs guides.
7° Observer les températures. Pour arriver à les diversifier
mathématiquement, pourvoir le fourneau d’un thermomètre.

IV.— INGRÉDIENTS ET USTENSILES.


Ingrédients.— Tous les ingrédients qui entrent dans cette
pâte doivent être de première qualité ; l’eau très froide, le beurre
et le saindoux fermes et durs et la farine à pâtisserie de premier
choix. La manipulation semble être la première condition à
réaliser pour arriver au succès dans la pâte brisée. Il faut
travailler promptement et adroitement ; manier la pâte le moins
possible et toujours délicatement.
Ustensiles.— Les principaux ustensiles sont : 1° Le rou­
leau à pâte ordinaire en bois dur, mais doux. Les rouleaux spé­
ciaux, de verre creux, que l’on peut remplir d’eau glacée ne sont
pas d’une nécessité absolue.
2° Une planche de bois ou même le dessus d’une table de
bois blanc, bien propre. Un marbre sera toujours supérieur au
bois parce que parfaitement uni il reste toujours en dessous de la
température de la pièce. Au besoin, une simple feuille de papier
ou un coton épais étendu sur une table peut suffire.
3° Des assiettes peu profondes et rondes d’ordinaire, avec
un bord projetant au dehors, de terre cuite, émaillées, de fer-
blanc, d’aluminium, de verre (pirex). Une assiette de verre
ordinaire, avec un cercle métallique ou d’argent, qu’on intro­
duit dans ce cercle au moment de servir est très pratique.
Les assiettes ont, généralement, 7 à 8 pouces de diamètre
et y2 de profondeur.
4° Des lèchefrites ou feuilles de tôle ou plaques pour la cuisson
des biscuits, des petits pains chauds.

V.—FORMULES TYPES (pâte brisée).


4 tasses de farine 2 c. à thé de poudre à pâte
1 à V/i tasse de graisse ou 2 c. à thé de sel
beurre et graisse 1 tasse d’eau froide.

Le d’une tasse de graisse pour une tasse de farine repré­


sente tout ce qu’une main inexpérimentée peut mélanger ensemble,
mais avec un peu de pratique on arrive à employer § pour une
— 140 —

tasse de farine. Trop de graisse rend la pâte cassante, n’employer


donc que la quantité d’eau froide requise pour avoir une pâte
ferme, ou mieux pour tenir ensemble la mixture et obtenir une
pâte ferme.
Manière de procéder.— Sasser la farine ; mesurer et
sasser la farine avec la poudre et le sel.
Incorporer la graisse avec la farine, la travailler avec deux
couteaux jusqu’à ce que la graisse et la farine soient si bien
mélangées qu’elles aient l’apparence d’une farine grossière.
La rassembler et faire au milieu une sorte de puits (appelé
en pâtisserie : fontaine), ajouter alors l’eau, petit à petit en tra­
vaillant la pâte à l’aide des deux couteaux.
Lorsque la pâte a acquis la consistance nécessaire, la laisser
reposer d’heure, même une heure (si l’on en a le temps).
Étendue au rouleau, cette pâte servira à faire la croûte des
tartes, l’enveloppe des chaussons de pommes, des pâtés de viandes,
etc., etc.

Pâte brisée avec Crisco


2 tasses de farine 1 c. à table jus de citron
24 tasse de crisco 1 c. à thé de sel.
1 jaune d’œuf Eau très froide (3^ tasse ou
plus).
Manière de procéder.— Tamiser la farine avec le sel
y incorporer le crisco, émietter jusqu’à ce que la pâte ait une
apparence farineuse. Mélanger le jaune d’œuf et le jus de citron,
ajouter l’eau froide. Détremper légèrement sans trop travailler
la pâte. La laisser reposer 24 heures dans un endroit froid.
S’en servir pour des tartes et des tartelettes.

VI.— DES TARTES.


Les tartes constituent un des desserts les plus populaires au
Canada. On peut dire qu’il y a autant de variétés dans les
tartes qu’il y a de variétés de fruits sur le marché. Cependant
bien peu de ménagères réussissent à confectionner une croûte
riche, tendre, légère et digestible. Le succès en cet art tient aux
conditions suivantes :
1 ° Une formule expérimentée ;
2° de la dextérité et de la rapidité de manipulation ;
3° un plein contrôle du fourneau.
Ces conditions fidèlement observées, les débutantes ne seront
plus tentées de tout abandonner après le premier essai, comme
cela arrive tant de fois. « Aux tartes sera gardée leur noblesse
dyautant. » Pour plus de détails voir Économie domestique,
5e et 6e années.

QUESTIONNAIRE.— Définissez la pâte brisée.— Parlez de sa digesti­


bilité et de sa valeur nutritive.— Indiquez quelques conditions de
succès dans la fabrication de la pâte brisée ? — Quels ustensiles sont
requis et de quelle nature doivent-ils être ? — Indiquez deux formules
types pour la pâte brisée.— Donnez trois conditions importantes
pour réussir les tartes

EXERCICES APPLIQUÉS

a) Tartes aux pommes — b) Tartes à la mélasse et au raisin — c) Petits


pâtés de viande — d) Tartelettes meringuées — e) Pommes en cage — f) Chaus­
sons aux pommes.

UNE CHARLOTTE RUSSE.


CHAPITRE XXVII

LES ENTREMETS
« Avant de consulter ta fantaisie,
consulte ta bourse. »

I. Des entremets.
II. Leur rôle dans l’alimentation.
base et liaison

a) Crèmes | consistance
[ liquides et solides

J définition
b) Soufflés
\ cuisson

III. Catégories / éléments


c. Gâteaux
\ parfum

{ définition
d) Flan
\ préparation

[ Omelettes au sucre

e) Fritures I crêpes ( éléments


sucrées | pain doré <{ et
[ beignets [ préparation
IV. Sauces sucrées.
V. Desserts.

La ménagère doit marquer d’une manière plus sensible les jours de fête et de
réjouissances familiales, en confectionnant quelques-unes de ces petites douceurs
alléchantes pour tous, grands et petits. Il n’en faudrait pas faire toutefois la
base de l’alimentation journalière ; car outre la dépense et la perte de temps,
l’habitude dégoûterait de la nourriture simple, pratique et substantielle d’une
alimentation bien ordonnée.

I.— DES ENTREMETS.


Tout ce que l’on sert à la fin du repas, accompagnant le
rôti, ou précédant le dessert, s’appelle entremets.
On distingue des entremets de légumes et des entremets
sucrés. Les premiers se servent après le rôti, les seconds avant
le dessert.
143 —

Dans un repas bien ordonné, les entremets sucrés font partie


du second service. Dans les repas d’intimité ils se confondent
avec les desserts.
Les entremets sucrés sont à base de fruits ou de crème servie
chaude ou froide. Les produits qui entrent dans ces préparations
doivent être de première qualité.
Les principaux entremets sucrés sont : les omelettes sucrées
ou aux confitures, les soufflés, les œufs à la neige, les mousses,
les charlottes, les beignets divers, les gâteaux de féculents et de
fruits, les sorbets, les glaces, etc.

II.—LEUR RÔLE DANS L’ALIMENTATION.


Les mets sucrés sont des aliments de premier ordre, de véri­
tables producteurs d’énergie. Ainsi si nous avons besoin de
fournir un travail intense, rien n’est meilleur pour nous soutenir
dans l’effort.
La valeur nutritive d’un mets dépend comme nous l’avons dit déjà des
éléments dont il est composé. La farine, le riz, la semoule, la fécule de pomme
de terre, le beurre, le lait, les œufs puis les amandes, les fruits, le sucre ; du thé,
du café, du cacao, etc., ne sont-ce pas autant d’élements qui donnent à ces plats
sucrés leur caractère particulier d’aliments calorifiques ?
On comprend encore davantage la valeur de ces mets quand on sait que, à
poids égal, le pain donne près de deux fois plus d’énergie que la viande, et le
chocolat plus de trois fois.
Les mamans ont parfaitement raison de mettre un frein à l’appétit de leurs
enfants pour les sucreries ; d’ailleurs tous les auteurs s’accordent à dire qu’elles
sont échauffantes.

Pas plus qu’une viande ou un légume, un entremets sucré


ne peut se passer de condiments, mais de condiments d’un genre
spécial, approprié à la nature des mets dans lesquels ils doivent
figurer et qu’on nomme essences : vanille, fleur d’oranger, citron,
orange, café, etc.

III —CATÉGORIES PRINCIPALES.


Tous les entremets sucrés à base de riz, de pain, de biscuits,
de fruits, d’œufs et de pâte se classent en trois catégories princi­
pales :
1 ° Les crèmes ;
2° Les gâteaux, les soufflés et les flans ;
3 ° Les fritures.
On peut imaginer un nombre considérable d’entremets,
puisque les crèmes, les fruits, les confitures et les pâtes se prêtent
— 144 —

à d’innombrables combinaisons. Les crèmes entre autres sont


une ressource précieuse dans la confection des entremets.
Les entremets à base de pâte constituent des plats substan­
tiels.
a) Crèmes.— 1° Base et liaison : On donne le nom de
crème à des préparations très variées contenant toutes des œufs,
du lait ou de la crème fraîche, liées de différentes façons.
2° Principes de cuisson : Les crèmes ont une tendance à
tourner lorsqu’elles sont au feu, par la brusque coagulation de
l’albumine qu’elles contiennent. Les vapeurs acides, le voisinage
d’un mets hautement mariné, l’haleine d’une personne dont les
dents sont gâtées suffisent à empêcher la réussite d’une crème.
3° Consistance de la crème : Les crèmes sont plus ou
moins longues à prendre, selon la proportion observée entre les
œufs et le lait qui en forment la base. On compte 6 œufs par pinte
de lait. Si la proportion des œufs augmente, la crème épaissit
plus facilement, mais au détriment de sa finesse. Les crèmes
prennent le nom du parfum qui les aromatise.
4° Crèmes solides : On entend par crèmes solides ou
renversées des crèmes cuites au four dans un moule et qu’on
renverse ensuite sur un plat au moment de servir.
b) Soufflés.— 1° Définition : Une crème ou une purée
additionnée de jaunes d’œufs dans laquelle on a incorporé des
blancs battus en neige, s’appelle soufflé.
2° Cuisson : Si on porte cet apprêt au four, les bulles de
gaz se dilatent au fur et à mesure de la cuisson. Les jaunes
d’œufs se coagulent et emprisonnent les bulles d’air. Le tout
se présente alors sous l’aspect d’une substance spongieuse et légère
qu’il faut servir très rapidement afin d’éviter l’affaissement
de l’édifice par refroidissement. On fait des soufflés aux œufs
battus, à la purée de légumes, au fromage, etc.
c) Gâteaux.— 1° Éléments: Pour faire les gâteaux, il
suffit d’ajouter aux éléments : des crèmes, du riz, de la semoule,
de la farine et du beurre. Ces entremets sont plus consistants et
plus nourrissants que les crèmes ; on peut les cuire dans un
plat allant au four ou dans un moule.
2° Parfum : Les gâteaux se parfument comme les crèmes ;
on compte, pour les crèmes 6 jaunes d’œufs par pinte de lait,
mais pour les crèmes au plat, quatre par pinte de lait est suffisant.
d) Flan.— 1° On appelle flan une sorte de pâtisserie géné­
ralement composée de farine, de sucre, de lait et d’œufs.
— 145

2° Préparation : Le flan se prépare sans croûte, ou dans


une croûte, constituant ain^i une véritable tarte. Délayer la
farine soigneusement sans faire de grumeaux, avec le lait chaud
non bouilli mais sucré, ajouter les œufs, mêler le tout jusqu’à
consistance d’une bouillie un peu épaisse. Verser alors dans la
croûte, ou dans une tourtière bien beurrée, et cuire à feu doux et
égal, feu dessus et feu dessous. On peut ajouter des fruits au
flan présenté comme entremets : cerises, poires, etc. Glacer avec
du sucre avant de servir.
Les flans se préparent presque toujours dans des plats allant
au four.
e) Fritures sucrées.— La cuisson des fritures sucrées se
fait au beurre, dans la graisse ou à l’huile. Ces entremets com­
prennent :
1° Les omelettes au sucre ;
2° les crêpes ;
3° le pain doré ;
4° les beignets, etc.
1° Omelette sucrée : Une omelette ordinaire, peu cuite
et saupoudrée largement de sucre ou de confitures, constitue
l’omelette sucrée.
2° Crêpes : Un mélange de lait ou d’eau et de farine que
l’on fait prendre à la poêle dans un peu de beurre ou dégraissé
(voir pâtes à la cuillère) donne une préparation qu’on nomme
crêpes.
Si on ajoute à la recette première 4 c. à table de beurre et de
2 à 4 œufs, les crêpes sont plus fines et plus riches.
3° Pain doré : On appelle pain doré des tranches de pain
frites au beurre et trempées au préalable dans du lait mélangé
d’œufs.
Mettre les œufs, y ajouter le sucre, le lait, l’essence.
Faire tremper dans ce liquide, dont la consistance est celle
d’une crème claire, les tranches de pain, assez longtemps pour
qu’elles soient pénétrées par le lait, mais pas au point de s’écraser.
Mettre chaque tranche à la poêle, dans du beurre chaud
laisser frire des deux côtés jusqu’à belle couleur dorée et déposer
sur un plat.
Saupoudrer le dessus de chaque tranche de sucre granulé
et servir chaud.
4 ° Beignets : Une pâte frite à la poêle et qui renferme une
tranche de fruits se nomme beignet. On prépare des beignets
— 146 —

encore avec des restes de pâtes sucrées. Couper en tranches bien


minces, les tremper dans un peu de lait sucré, aromatisé, et les
faire frire après les avoir trempées dans un œuf battu. Cette
préparation se nomme pain perdu ou soupe dorée.
IV. —SAUCES SUCRÉES.
Les sauces sucrées pour les poudings et les crèmes se divisent
en sauces froides et en sauces chaudes.
Les sauces froides sont à base de beurre auquel on incorpore
du sucre blanc ou du sucre brun.
Les sauces chaudes sont à base d’eau chaude ou de jus de
fruits, qu’on épaissit avec des œufs, du sagou, de l’arrowroot, de la
fécule de maïs, de la farine.
Les essences avec lesquelles on parfume les sauces sont :
la vanille, les épices, l’extrait de fruits.
Dans la pratique on réduit les sauces sucrées à un très petit
nombre. Les plus employées sont : la sauce au citron, à la crème,
à la vanille, au chocolat, la sauce jaune, etc.
V. — DESSERTS.
Le dessert généralement composé de fromage, de pâtisserie
de confitures, de fruits, comprend le dernier service d’un repas.
Les desserts rendent de réels services dans l’alimentation.
Ils ornent la table et égaient le repas. Lorsque ces mets se
composent de lait, de farine et d’œufs, ils apportent un complé­
ment utile de matières azotées aux menus maigres et le sucre
qui les accompagne fournit la matière calorifique.
Dans les familles aisées comme dans des ménages plus
modestes la ménagère s’efforce de rendre ces plats le moins cher
possible, sans toutefois les priver de propriétés nutritives ou
solides. Les aromates communiquent au dessert un goût agréable ;
même quelques-uns sont d’un prix insignifiant, ainsi quelques
gouttes de café noir et fort aromatisent agréablement les crèmes,
tout comme le zeste des oranges ou des citrons donne à celles-ci,
aux gâteaux et aux compotes un goût et un parfum délicieux.
QUESTIONNAIRE.—Qu’appelle-t-on entremets et dites leur importance
dans l’alimentation.— Y a-t-il plusieurs catégories d’entremets ?
— Qu’entend-on par crèmes ? — et dites un mot de leur cuisson.—
Qu’appelez-vous soufflé en art culinaire.— flan — donnez la manière
de les préparer.— Dites un mot de la cuisson des fritures sucrées—
nommez les principales.— Expliquez la manière de faire les omelet­
tes sucrées,— les crêpes,— les beignets.— Comment se divisent les
sauces sucrées ? — Quelle est la base des sauces froides ? — des sauces
chaudes ? — Le déssert a-t-il son utilité dans l’alimentation ?
CHAPITRE XXVIII

LES FRUITS
« Le bon vouloir n’est jamais sans
fruits. »

I. Les fruits.— II. Leur composition.— III. Avantages des fruits


sur la viande.— IV. Catégories de fruits.— V. Choix des fruits.— VI. Con­
servation.— VII. Manière de servir les fruits frais.— VIII. Cuisson des
fruits.

I.— On désigne d’ordinaire sous ce nom les produits charnus


et juteux de certaines plantes mais, à proprement parler, les
noix et tous les grains sont des fruits. Les fruits constituent le
complément indispensable d’un bon repas ; des aliments sains,
légers, de facile digestion quand ils sont mûrs.
Les fruits sont les aliments naturels de l’homme, et dans les pays chauds
où ces produits sont en si grande abondance il y trouve toutes les substances néces­
saires à son entretien. Cependant les fruits de nos régions, par la judicieuse com­
binaison de leurs différentes espèces, peuvent faire face à un régime assez complet.
Les oléagineux : noix, noisettes, etc., complétant ce qui manque aux juteux :
pommes, poires, etc.
L’inclination des enfants pour les fruits, tant que l’on n’a pas perverti leur
instinct par l’usage de la viande, est un indice de notre nature frugivore et doit
nous porter à de sérieuses réflexions sur l’avantage de ces mets savoureux. Les
fruits ne nous transmettent-ils pas dans toute leur intégrité les merveilleuses
préparations de la cuisine solaire et atmosphérique ? C’est Dieu lui-même
qui nous les sert, et avec quelle délicate et paternelle sollicitude !

II.— COMPOSITION.
Nous trouvons des substances azotées, analogues à l’albumine
du blanc d’œuf, dans tous les fruits. La teneur en est faible dans
les fruits aqueux et sucrés, un peu plus forte dans les fruits à
noyaux et à baies. Quant aux principes carbonés, on les trouve
sous forme de fécule, de matière grasse et de glucose. Les fruits
renferment en outre des vitamines, des sels minéraux de haute
valeur et des acides. Si les fruits sont cuits, mis en compote,
en confiture, ils augmentent de beaucoup en valeur nutritive.
Les fruits secs sont cinq fois plus nourrissants que les fruits cuits,
à égal volume. Ajoutons en passant que les fruits sont fort
recommandables dans le traitement de la constipation.
— 148 —

III — AVANTAGES DES FRUITS SUR LES VIANDES.


Les fruits ont encore le très grand mérite de ne renfermer
aucun toxique, et c’est un grand avantage sur la viande qui
contient quantité de poisons. Il est vrai que nous avons le
foie pour nous défendre contre ces toxines, et les reins pour les
éliminer, mais c’est un travail qu’on peut épargner à nos organes.
Les fruits, grâce aux sels qu’ils contiennent, sont dépuratifs,
diurétiques et laxatifs.
Les fruits sont donc bienfaisants à condition toutefois qu’ils
soient sains et bien mûrs, ou encore qu’on les fasse cuire. Les
fruits verts s’utilisent en compote. La cuisson et le sucre enlèvent
leur âcreté.

IV. — CATÉGORIES DE FRUITS.


Les fruits se divisent en trois catégories :
1° Les fruits aqueux et acidulés qui, à maturité, deviennent
sucrés et parfumés ; ces fruits sont : les pommes, les poires, les
coings, les prunes, les pruneaux, les pêches, les cerises, les fraises,
les oranges, les citrons, les cassis, les groseilles, le raisin.
2° Les fruits amylacés et huileux : les amandes, les
noisettes, les noix, les chataîgnes, le cacao, les noix de coco.
3° Les fruits sucrés qui ne sont ni acides, ni gras : les figues,
les dattes, les bananes.

V. — CHOIX DES FRUITS.


La ménagère économe se pourvoit de fruits alors que la récolte
est abondante et laisse les primeurs à ceux qui mènent un train
de vie princier. Autrement, elle s’exposerait à doubler et même
à tripler la dépense.
Il est rarement avantageux, sous prétexte d’économie,
d’acheter des fruits meurtris ou attaqués, car dès que le fruit a
atteint ce point, sa saveur commence à disparaître ; cuit même,
il n’est pas aussi savoureux qu’il devrait l’être. Il peut y avoir
quelquefois avantage d’acheter des fruits verts ; on les laisse alors
mûrir à la maison, ou bien, on les fait cuire pour la consommation
immédiate. Ces fruits d’ailleurs ne peuvent être consommés
autrement. La couleur et la forme du fruit ajoutent beaucoup
à son apparence, mais ne sont pas toujours une garantie^ de
saveur. Quelquefois, un beau fruit n’a aucun goût, tandis qu’un
— 149 —

fruit terne a une saveur délicieuse. Goûter un fruit avant d’en


acheter une quantité est une mesure de prudence.

VI. — CONSERVATION.
L’automne, chaque famille tient à faire sa provision de
fruits frais pour la saison d’hiver. Or la mise au fruitier ou au
cellier constitue le procédé le plus simple de conservation. Un
bon fruitier doit remplir les conditions suivantes :
1° Etre à l’abri de la gelée.
2° Avoir une température constamment égale, plutôt sèche
qu’humide.
3° Etre garni de planchettes de bois blanc sur lesquelles
seront disposés les fruits.
Remarques .— Quelques jours avant la récolte ou l'achat des
fruits, on assainit le fruitier en le nettoyant à fond et on en renouvelle
l’air en laissant, pendant le jour, les fenêtres ouvertes.
La provision faite, disposer les fruits sur les planchettes, de
manière à diminuer autant que possible la pression qu’ils exercent
les uns sur les autres, puis fermer les ouvertures, de manière à établir
une obscurité complète.
Comme les fruitiers dégagent toujours de l’humidité et que
cette humidité est néfaste à la conservation des fruits, l’enlever au
moyen de pierres de chaux placées aux angles de la pièce. Lorsque
cette chaux est délitée, la remplacer par d’autre parfaitement sèche.
La maîtresse de maison visite souvent le fruitier. Un fruit
gâté communique sa pourriture aux fruits qui Vavoisinent. Une
surveillance attentive permet d’éviter cette contagion.
L’usage de conserver des fruits juteux sur de la paille n’est
guère recommandable ; cette dernière communique aux fruits une
saveur désagréable.

VII. — MANIERE DE SERVIR LES FRUITS FRAIS.


Tous les fruits se lavent à l’eau froide, pour enlever la pous­
sière amassée à leur surface ; on les assèche ensuite immédiate­
ment et complètement.
Pour couper et peler les fruits on emploi e de préférence un
couteau d’acier propre ou encore un couteau d’argent.
Il faut servir les fruits frais avec du sucre en poudre et non
du sucre granulé, car ce dernier ne se dissout qu’imparfaitement
dans le suc des fruits.
150 —

L’habitude de prendre un fruit avant le déjeuner est abso­


lument hygiénique et rationnelle. Les fruits se servent aussi au
dîner comme dessert. En Angleterre, on donne même exclusi­
vement le nom de dessert aux fruits servis après ce principal repas.

VIII.— CUISSON DES FRUITS.


Les fruits frais, avons-nous dit, sont les meilleurs. Toutes
les préparations qu on leur fait subir ne peuvent qu’en altérer la
qualité. Cependant grâce à certains procédés, on peut conserver
aux fruits leur fraîcheur et leur goût délicat. 11 suffit pour cela
de cuire le fruit à feu doux, de façon à ce que l’eau de cuisson
se ride à peine; de plus, bannir tout assaisonnement comme la
cannelle ou le clou de girofle et tout excès de sucre. Ces substances
atténuent le goût si fin des fruits au grand préjudice des palais
délicats et elles diminuent, de plus, la digestibilité si remarquable
des fruits.
Les fruits se cuisent dans une bassine ou casserole émaillée,
mais non de fer ; l’acide du fruit forme, au contact du fer, un sel
métallique qui noircit les fruits et leur communique un goût
désagréable.
La cuisson des fruits dans le sucre comprend : 1° Les com­
potes et les marmelades destinées à être mangées immédiatement.
2° Les confitures et les gelées destinées à la conservation des fruits.
a) Compote.— On entend par compote des fruits cuits avec
du sucre, en entiers ou en quartiers, et aromatisés au goût. Les
fruits que l’on met en compotes ne doivent pas s’écraser trop vite
durant la cuisson. Servis entiers, l’aspect n’en est que meilleur.
Dans ce cas, il faut éviter de remuer le fruit durant la cuisson,

1 tasse de sucre, 3 tasses d’eau,


12 pommes de grosseur moyenne.

Mode de préparation :
Laver ou essuyer les pommes, les partager en quartiers, les
mettre dans le sirop bouillant. Pour les compotes, opérer de
manière à conserver les morceaux de fruits intacts en leur donnant
peu de cuisson. Ajouter du zeste d’orange au goût.
b) Marmelades.— Les marmelades diffèrent des compotes
en ce que les fruits subissent une cuisson plus complète et sont
151 —

réduits à l’état de purée. Pour faire une marmelade, choisir des


fruits très mûrs, les peler, s’il y a lieu. Les peser et les mettre
dans une bassine ; les sucrer dans la proportion de }zi à }/£ du
poids total du fruit. Remuer le mélange afin qu’il ne s’attache
pas pendant la cuisson et laisser cuire jusqu’à ce que le fruit soit
parfaitement écrasé et mettre en pots.

c) Confitures, gelées : Voir Cuisine raisonnée.

QUESTIONNAIRE.— Que désigne-t-on sous le nom de fruits ? — Quelle


est leur valeur nutritive ? — Comment se divisent les fruits ? —
Quand la ménagère doit-elle faire sa provision de fruits ? — Donnez
le procédé le plus simple de la conservation des fruits.— Comment
doit-on servir les fruits frais.— Les fruits cuits sont-ils aussi savou­
reux que les fruits crus ? — Que faut-il penser de la cuisson des
fruits ? — Qu’entend-on par compote ? — En quoi les marmelades
diffèrent-elles des compotes ?

mm

CASSEROLE A FRITURE.
CHAPITRE XXIX

LES CONSERVES ALIMENTAIRES


Principes généraux

« Pas d’hiver au dîner, par les


conserves alimentaires. »

I. Définition.— II. Utilité.— III. Principaux procédés de conserva­


tion.— IV. La stérilisation.— V. Matériel employé.— VI. Différentes
opérations de la stérilisation.— VII. Conserves de légumes.

I.— On désigne plus particulièrement sous le nom de con­


serves des substances alimentaires conservées dans des réci­
pients de verre ou de métal hermétiquement clos à l’aide d’un
procédé de conservation.

II. — UTILITÉ.
Les conserves sont d’une grande ressource pour la maîtresse
de maison ; elles lui permettent de servir en toute saison, des
produits à l’état frais, et dont la saveur trompe souvent les palais
les plus délicats.
Il faut apprendre à conserver les légumes verts et les fruits,
non pas seulement pour l’agrément qu’on retire de ces prépara­
tions, mais surtout à cause de l’économie qui en résulte.

III. — PRINCIPAUX PROCÉDÉS DE CONSERVATION.


Il existe plusieurs procédés de conservation, entre autres :
la dessiccation, la salaison et la fumaison, la congélation, la
stérilisation, etc.
Comme la (( stérilisation )) autrement dit « procédé Appert»
présente des avantages pratiques, nous appuierons plutôt, dans
le présent chapitre, sur ce mode de conservation.
La dessiccation consiste à faire sécher les légumes et les fruits
soit par la chaleur du soleil, soit par la chaleur artificielle au
moyen de fours et d’étuves chauffés de 110° à 140° F.
Les produits conservés à l’aide de ce procédé, un des plus
anciens et des moins dispendieux, perdent par l’évaporation
beaucoup de leur saveur et de leurs principes nutritifs.
— 153 —

Les antiseptiques les plus employés pour la conservation


des légumes sont le sel et le vinaigre. Le sel de cuisine, qui
remplace les sels végétaux, loin d’avoir la propriété d’activer
la nutrition, la ralentit. Il résulte que les aliments ainsi con­
servés perdent leurs éléments les plus précieux et les plus néces­
saires à l’organisme.
La stérilisation ou (( procédé Appert )) suivi de la fermeture
hermétique, semble donner plus de satisfaction : les aliments
ainsi conservés sont en vogue de plus en plus. Ce procédé consiste
à placer les fruits, les légumes, etc., dans des bocaux stérilisés que
l’on soumet ensuite à l’action plus ou moins prolongée de la
vapeur, laquelle détruit tous les germes, cause d’altération. Ces
germes ainsi détruits assureront aux substances une conservation
plus certaine.

IV. —LA STÉRILISATION.


a) Choix des produits.— Si l’on désire des conserves de
première qualité, le choix des produits, le degré de maturité a une
grande importance, car le succès dépend en grande partie de la
maturité, de la fraîcheur, de la couleur, et de la grosseur du produit.
b) Moment de la mise en conserve.— La mise en con­
serve suit immédiatement la cueillette. Pour cette raison, il
ne faut cueillir, que la quantité à conserver dans un temps limité,
par exemple 4 à 5 heures, une journée même, pour quelques
produits. Sans cette précaution, les produits perdent une
partie de leurs eaux, de leurs principes aromatiques, deviennent
durs, exigent une plus longue stérilisation, par contre ne donnent
que des conserves de qualité inférieure. Les petits pois, les fèves
à beurre et le blé d’Inde surtout sont mis en conserves dans les
6 heures qui suivent la cueillette.

V. — MATÉRIEL EMPLOYÉ.
a) Stérilisateurs.— Il existe actuellement dans le commerce
différents genres d’appareils stérilisateurs pour préparer des
conserves de légumes et de fruits d’une façon pratique et écono­
mique.
A défaut de ces stérilisateurs on utilise avec avantage un
ustensile ordinaire de cuisine, telle la grande marmite servant
à la cuisson des viandes, ou encore la bouilloire métallique ou
galvanisée, propre au blanchissage du linge. Ces différents
— 154 —

récipients doivent posséder un couvercle s’ajustant bien et de


plus un panier en broche ou un double fond perforé, de métal
ou de bois, pour préserver les bocaux du contact direct avec le
fond du récipient, et laisser circuler l’eau. A défaut de ces
derniers on peut utiliser du papier ou de la paille.
b) Bocaux.— Pour le simple usage de la famille, on conseille
d’employer de préférence aux boîtes métalliques, les bocaux de
verre lesquels peuvent servir indéfiniment si on n’a pas la mala­
dresse de les casser. Les produits conservés dans un bocal en
verre sont moins sujets aux fermentations, le produit peut même
rester quelques jours dans un bocal déjà ouvert sans qu’il y ait
danger d’intoxication.
Les boîtes métalliques sont plutôt d’un usage industriel et
commercial.
Il est très important de toujours faire l’essai des bocaux
avant de procéder à la mise en conserve ; pour cela, remplir le
bocal à moitié d’eau, ajuster le caoutchouc et le couvercle en
plaçant les deux broches. Retourner le bocal en tout sens,
s’assurant ainsi qu’il ne coule pas ; le fermer et faire stériliser 8
à 10 minutes.
c) Rondelles de caoutchouc (ou bandes élastiques de
bonne qualité).— Il faut renouveler les rondelles de caoutchouc
chaque fois qu’on utilise de nouveau les bocaux. Le coût d’une
rondelle de caoutchouc reste inférieur à la perte du contenu
d’un bocal. S’assurer de leur qualité en les pliant en deux et en
pressant fortement le pli ; les retourner et plier à l’inverse au
même endroit. Un bon anneau de caoutchouc ne présente aucune
empreinte de pli.
d) Panier de broche pour blanchiment du produit. A
défaut de panier, se servir encore et avec avantage d’un sac de
coton à fromage.
e) Couteaux à peler et autres, cuillères, pincettes
servant à retirer les bocaux du stérilisateur. Les ustensiles dont
le métal pourrait être attaqué par les acides des fruits sont de
nature à donner une mauvaise couleur et un goût désagréable aux
conserves, les éviter autant que possible.

VI.— DIFFÉRENTES OPÉRATIONS.


Une fois le produit à conserver bien choisi, il faut procéder
aux opérations suivantes :
— 155 —

a) Préparation du produit.— Laver, brosser le produit,


si c’est nécessaire, le débarrasser des parties flétries et malsaines
s’il y a lieu.

b) Blanchiment.— Plonger les légumes ou les fruits (tel


qu’indiqué à la table ci-dessous) dans de l’eau bouillante afin
d’enlever la pelure plus facilement et de diminuer Pâcreté et
l’acidité. Le temps du blanchiment varie d’après la nature du
produit et sa grosseur. (Le temps est indiqué à la table.)

C) Refroidissement.— Jeter promptement le produit, retiré


de l’eau bouillante, dans un bassin d’eau froide, en vue d’affermir
la pulpe du fruit ou du légume, et lui permettre de conserver
sa couleur primitive.

d) Remplissage.— Après complet refroidissement remplir


les bocaux stérilisés, en pressant les produits le plus possible.
Faire sortir l’air qui pourrait être une cause de fermentation en
plaçant une cuillère entre les fruits et le bocal. Remplir ensuite
le bocal d’eau bouillante, y ajouter une cuillerée à thé de sel par
pinte, pour les conserves de légumes, et remplir le bocal de sirop
pour les conserves de fruits.

e) Fermeture.— Mettre une rondelle de caoutchouc, le


couvercle, puis fermer à demi, c’est-à-dire n’ajuster que la broche
qui maintient le couvercle, la seconde reste levée pour le temps
de la stérilisation. Si on emploie des bocaux à couvercle vissé,
fermer de manière à pouvoir faire environ un tour après la stéri­
lisation. (La fermeture hermétique ne doit se faire qu’après
parfaite stérilisation.) Placer alors les bocaux dans le récipient
qui doit contenir de l’eau de même température que ces derniers,
pour éviter les brisements, et en quantité suffisante pour couvrir les
bocaux entièrement, si le récipient possède un panier de broche,
sinon remplir aux trois-quarts.

f) Stérilisation.— Le temps de la stérilisation est en raison


de la nature du produit, voir table à la page 157 : Commencer
à compter le nombre de minutes allouées pour le procédé de
stérilisation dès que l’eau commence à bouillir rapidement.
Augmenter ou diminuer le temps de cuisson d’après la capacité
du bocal.
Une stérilisation de longue durée, de 2)/£ à 3 heures et plus,
se fait à trois reprises différentes, pendant trois jours de suite,
— 156 —

allouant au moins le tiers du temps chaque jour, ayant soin de


fermer le bocal à demi à chaque stérilisation.
Si cette stérilisation intermittente assure davantage la
conservation, elle a l’inconvénient toutefois d’occasionner un
surcroît de travail et une plus grande dépense de combustible ;
et très souvent, nous donne un produit trop cuit.
g) Refroidissement après la stérilisation.— Au sortir
du stérilisateur, fermer les bocaux hermétiquement, c’est-à-dire
baisser la seconde broche, puis les déposer sur une table en les
plaçant sur le côté ou le couvercle en bas, pour s’assurer d'une
fermeture hermétique.
Si l’on s’aperçoit du contraire, ouvrir le bocal, y mettre une
deuxième rondelle de caoutchouc, le fermer et le stériliser de
nouveau quelques minutes, surtout un produit trop refroidi.
Toutes ces opérations doivent être effectuées promptement
et sans interruption.
Remarque.— Il faut faire refroidir les bocaux assez rapide­
ment en les espaçant sur la table, car un refroidissement lent peut
devenir une cause d’aigreur pour les conserves ; de même qu’un
séjour trop prolongé des légumes dans l’eau froide après le blan­
chiment.
Les courants d’air sont à éviter dans le refroidissement ; les
bocaux se conservent dans un endroit sombre, sec et bien aéré.

QUESTIONNAIRE.— Que désigne-t-on sous le nom de conserves alimen­


taires ? — Énumérez les principaux procédés de conservation ? —
En quoi consiste la dessiccation ? — Quels sont les antiseptiques les
plus employés ? — Le procédé de conservation des légumes par le
sel est-il recommandable ? — En quoi consiste la stérilisation ? —
Quel choix faut-il faire des produits à conserver ? — Combien de
temps peut s’écouler entre la cueillette et la mise en conserve ? —
Indiquez le but du blanchiment, comment il se fait — but du refroi­
dissement.— Que faites-vous du produit au sortir du bassin d’eau
froide.— Quelle eau et combien de sel employer pour les conserves
de légumes ? — Que fait-on des bocaux au sortir du stérilisateur —
si vous vous apercevez qu’un bocal coule après la stérilisation ? —
Où conserver les bocaux après le refroidissement ?
157 —

VII.— TABLE POUR LES CONSERVES DE LÉGUMES (1)

Blanchi­ Stérili­
Remarques particu­
VARIÉTÉS ment sation
lières
Minutes Heures

Asperges .............. 10 à 15
Ratisser après blan-
Betteraves............ 5 i Vi chiment. Omettre sel
pour conserver couleur.

Ne pas trop remplir


Blé-d’Inde............. 10 3 bocaux sa capacité aug­
mente par la cuisson.
Carottes............... 5 l'A
Panais................... 5 1/4 Les ratisser après
Salsifis.................... 5 l/'â blanchiment.
Céleri...................... 2
Choux ................... 8 à 10 Les blanchir à la
vapeur. Ajouter des pe­
tites tranches de lard à
volonté.
Choux-fleurs......... 5 1 à l}/2 Tremper 1 heure au
moins dans eau salée
avant de blanchir.
Fèves à beurre. . . 5 à 10 2
Navets................... 5 à 10 i Vi
Pois à la vapeur 10 à 15 Augmentent par la
à l’eau............... 5 3 cuisson, ne pas trop
remplir les bocaux.

1) Les peler après le


blanchiment.
2) Ne jamais mettre
Tomates............... iy2 à 2 Ÿ2 d’eau. Remplir bocaux
avec jus de tomate.
3) Mettre sucre au lieu
de sel ou moitié sucre
et sel.
(1) Le temps de la stérilisation est calculé pour l’emploi d’un récipient
de cuisine ou un stérilisateur à eau chaude et pour des bocaux d’une capacité
d’une pinte.
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NOËL DES VIEUX


DEUXIEME PARTIE

Exercices pratiques

MENUS... SEPTIÈME ANNÉE

1er DINER
Soupe à l’orge
Pot-au-feu
Pommes de terre au naturel
Salades de betteraves
Blanc-manger — Café.

SOUPE À L’ORGE

1 tasse d’orge Bouillon de pot-au-feu

Mode de préparation :
Laver l’orge dans plusieurs eaux, environ une heure avant
de le mettre dans le bouillon de pot-au-feu. Deux heures de
cuisson.
POT-AU-FEU
4 livres de bœuf y<L livre de lard salé.
1 moyen chou 3 ou 4 carottes
% de navet 1 poireau
2 ou 3 bâtons de céleri Sel, poivre et fines herbes

Mode de préparation :
Les morceaux que l’on prend pour le pot-au-feu sont : la
plate-côte, le tendron de poitrine, la culotte. Laver la viande,
la faire cuire dans l’eau en ébullition. Lorsqu’elle a bouilli
15 à 20 minutes, l’assaisonner et ajouter les légumes après les
— 160 —

avoir blanchis. La cuisson est de 3 à 4 heures. Servir la viande


sur un plat ; entourer de légumes.

POMMES DE TERRE AU NATUREL

15 à 18 pommes de terre Eau bouillante, sel.

Mode de préparation :
Peler les pommes de terre, se servir d’un couteau bien aiguisé
afin de n’enlever qu’une fine pelure, pour conserver la partie la
plus nutritive. Les mettre cuire dans l’eau bouillante salée.
Quand elles sont tendres, verser l’eau, mettre la casserole décou­
verte dans le réchaud ou sur le coin du poêle, afin de faire sécher
les pommes de terre et de les rendre plus farineuses.

SALADE DE BETTERAVES

5 à 6 betteraves 1 chopipe de vinaigre


34 tasse de sucre Sel, poivre.

Mode de préparation :
Laver les betteraves avec précaution ; les faire cuire en ayant
soin de ne pas couper les racines. Lorsqu’elles sont cuites, les
peler, les trancher au goût ; placer les betteraves dans un saladier ;
assaisonner de sel et de poivre. Faire chauffer le vinaigre avec
le sucre. Verser sur les betteraves et servir froid.

BLANC-MANGER

1 pinte de lait 10 c. à table de fécule de maïs


Y de tasse de sucre 34 c. à thé de sel.
Essence au goût

Mode de préparation :
Faire chauffer le lait,ajouter le sucre, le sel et la fécule
délayée avec égale quantité d’eau froide. Laisser mijoter 8 à
10 minutes. Au moment de retirer, ajouter l’essence. Verser
dans des moules rincés à l’eau froide. Servir avec crème aux
jaunes d’œufs.
Note.— Pour obtenir un blanc-manger aux œufs, retrancher 1 c. à table
de fécule de maïs. Quelques instants avant de retirer le blanc manger, v faire
entrer légèrement 2 blancs d’œufs fouettés.
— 161 —

CAFÉ (clarifié)

24 tasse de café 1 blanc d’œuf ou un œuf entier


1 c. à table d’eau froide Eau bouillante.

Mode de préparation :
Ebouillanter la cafetière, y mettre le café, le blanc d’œuf
ou l’œuf entier avec l’eau froide, mêler le tout. Verser de l’eau
bouillante au 24 de la cafetière ; fermer hermétiquement. Le
café doit être gardé au point de l’ébullition, et non bouillir.
Deux ou trois fois, à dix minutes d’intervalle, ajouter de l’eau
bouillante. Pour le café ordinaire, on supprime l’œuf et l’eau
froide.

2e DINER

Potage à la Parmentier
Rosbif
Pommes de terre rôties
Purée de navet au gratin
Salade russe à la mayonnaise
Pommes en gelée — Thé ou café — Voir page 15.

POTAGE A LA PARMENTIER

8 à 10 pommes de terre 1 gros oignon


2 c. à table beurre ou graisse 2 c. à table de farine
de rôti 1 pinte de lait
1 pinte d’eau bouillante 2 jaunes d’œufs
3^ tasse de crème Croûtons
Assaisonnement.

Mode de préparation :
Faire cuire les pommes de terre dans l’eau bouillante salée ;
les écraser, y mêler la farine ; battre énergiquement pendant
quelques minutes ; ajouter l’oignon revenu dans le beurre ou la
graisse, l’eau bouillante ou l’eau de la cuisson des pommes de
terre et l’assaisonnement ; laisser bouillir 15 à 20 minutes. Ajou­
ter le lait chaud, laisser mijoter quelques minutes. Battre les
o
— 162 —

jaunes d’œufs avec la crème, les mettre dans la soupière, passer le


potage au tamis sur la liaison. Servir très chaud avec croûtons.
Note.— La liaison aux jaunes d’œufs et à la crème est facultative.

Manière de préparer les croûtons :

Beurrer 2 ou 3 tranches de pain rassis. Couper en petits


dés. Déposer sur une tôle et faire dorer au fourneau chaud. Si
les croûtons sont destinés pour les potages, ne les mettre dans la
soupière qu’au moment de la déposer sur la table ; les servir sur
l’assiette est encore préférable.
Les croûtons, servant de décoration pour les plats de viandes,
etc. . . sont préparés comme les précédents, mais ils sont taillés
en carrés, en losanges, en triangles ou autres formes au goût.

ROSBIF .. SAUCE

5 à 6 livres d’aloyau 2 c. à table graisse de rôti


Sel, poivre, fines herbes.

Mode de préparation :
Parer la viande, l’enduire de graisse ou de beurre, la faire
saisir au four, l’assaisonner. On peut ajouter de l’oignon ou du
persil au goût. Pour avoir un bon rosbif, il faut au moins 5 à 6
livres d’aloyau. C’est une viande de première catégorie. Un
rôti doit être fréquemment arrosé avec son jus pour l’empêcher
de se dessécher. Lorsqu’on fait rôtir une grosse pièce, il est bon
de l’envelopper de plusieurs tours de fort papier graissé que l’on
maintient avec une ficelle. Vers la fin de la cuisson, on enlève
cette enveloppe et l’on fait cuire plus vivement en l’arrosant plus
souvent. Un quart d’heure de cuisson par livre de viande est le
temps généralement employé.

Note.— Quelques instants avant de servir, enlever la viande ; ajouter 2


cuillerées à table de farine et assez d’eau chaude pour obtenir une sauce pas trop
épaisse. Passer au tamis et servir dans une saucière.

POMMES DE TERRE RÔTIES

12 pommes de terre de grosseur Sel, poivre


moyenne Fines herbes au goût
2 c. à thé graisse de rôti.
— 163 —

Mode de préparation :

Faire chauffer la graisse. Eponger les pommes de terre, les


faire saisir, les assaisonner ; faire cuire dans un four chaud ; les
retourner deux ou trois fois durant la cuisson. On peut aussi
les faire cuire avec le rosbif.

PURÉE DE NAVET AU GRATIN

1 ou 2 navets selon la grosseur 1 tasse de lait


2 c. à table graisse de rôti ou 3 c. à table de farine
de beurre Chapelure ou panure
Assaisonnement.

Mode de préparation :
Blanchir les navets, les cuire à l’eau bouillante salée. Faire
fondre le beurre ou la graisse, ajouter la farine et le lait chaud.
Laisser mijoter 10 à 15 minutes. Quand les navets sont cuits
les passer au tamis ; mettre la purée dans la sauce, assaisonner.
Déposer la préparation dans un plat creux, saupoudrer de chape­
lure ou de panure, faire gratiner au four.

SALADE RUSSE A LA MAYONNAISE

1 tasse de carottes 1 œuf


1 tasse de petits pois 2 c. à table d’huile d’olive
1 tasse de pommes de terre 2 c. à table de vinaigre
1 tasse de fèves à beurre Sel, poivre, laitue, poivre rouge.

Mode de préparation :
h aire cuire les legumes, les hacher, les assaisonner au goût,
les arroser d’huile d’olive et de vinaigre, les disposer sur un lit de
laitue ; masquer avec quelques cuillerées de mayonnaise, décorer
avec un œuf dur et persil.

Ingrédients pour mayonnaise :


1 tasse de crème 3 c. à table de farine
1 c. à table de moutarde 1 c. à table de sucre
3^ c. à thé de sel Quelques grains de poivre rouge
3^ tasse de vinaigre doux chaud.
— 164 —

Mode de préparation :

Délayer la farine, la moutarde, le sel, le poivre, le sucre avec


un peu de crème froide ; faire cuire au bain-marie jusqu’à ce que
le mélange soit épais ; ajouter le reste de la crème, laisser épaissir
de nouveau. Verser le vinaigre chaud, laisser mijoter quelques
minutes. Faire refroidir avant de masquer la salade. . .

POMMES EN GELÉE

f 12 pommes ( \}/2 tasse de gelée en poudre


A -j \]/2 tasse de sucre tasses d’eau bouillante
1 chopine d’eau chaude.

Mode de préparation :
A) Faire un sirop avec le sucre et l’eau ; y jeter les pommes
après en avoir enlevé les cœurs et les avoir pelées. Lorsqu’elles
sont bien cuites les laisser refroidir dans le sirop.
B) Faire dissoudre la gelée en poudre avec l’eau bouillante ;
mettre une cuillerée à table de cette solution dans le fond de
chaque tasse rincée à eau froide. Lorsque la gelée est prise,
y disposer les pommes et verser de la gelée à l’égalité. Laisser
prendre ; démouler sur un plateau. Décorer avec gelée brisée
ou crème fouettée.

3e DINER

Soupe au chou
Boulettes de desserte de viande.— Sauce brune
Bifteck à la poêle
Pommes de terre hollandaises
Macédoine de légumes
Crème au caramel — Thé.

SOUPE AU CHOU

V/2 à 2 livres de gigot de bœuf ]/<i chou — 1 poireau


ou parures de viande 2 bâtons de céleri
2 pots d’eau — sel, poivre.
Mode de préparation :

Mettre cuire la viande à l’eau froide salée ; 1 heure après,


ajouter le chou haché qu’on a ébouillanté pendant 10 minutes
pour ôter l’odeur de soufre ; mettre les autres ingrédients, assais-
sonner, laisser mijoter 2 à 2^ heures.

BOULETTES DE DESSERTE DE VIANDE

Restes de viande braisée ou 1 tranche de pain ou purée de


autre pommes de terre
Restes de jambon ou saucisse 2 œufs — 1 oignon haché
1 c. à table de graisse Panure ou chapelure.

Mode de préparation :
Faire revenir l’oignon dans la graisse, y ajouter les restes
de viande passés au hachoir, le pain trempé et écrasé ou quelques
cuillerées de purée de pommes de terre, un œuf battu, du sel, du
poivre, des fines herbes. Travailler cette préparation, afin de la
rendre plus ferme.
Façonner en boulettes de la grosseur d’un petit œuf, rouler
dans la farine, enduire d’un œuf battu, avec 1 c. à table d’eau
froide, passer dans la panure ou la chapelure. Faire cuire dans
la poêle avec de la bonne graisse ou dorer en pleine friture.
Servir avec une sauce tomate ou une sauce brune.

SAUCE BRUNE

2 c. a table de graisse de rôti 1 oignon — sel et poivre


ou de beurre 1 feuille de laurier
4 c. à table de farine 2 tasses de bouillon ou d’eau.

Mode de préparation :
Faire fondre le beurre ou la graisse, ajouter la farine, laisser
roussir, ajouter l’oignon haché et revenu. Éteindre avec le
bouillon ou l’eau. Assaisonner, laisser mijoter 10 à 20 minutes.
Servir avec les boulettes.

BIFTECK À LA POÊLE

1^2 à 2 livres de bifteck 2 c. à table de beurre, sel, poivre.


— 166

Mode de préparation :

Mettre du beurre gros comme une noisette dans une poêle


sur un feu vif ; le laisser roussir, y déposer le bifteck, le faire
saisir, retourner, faire cuire au goût. Assaisonner de sel et de
poivre ; 11e pas piquer le bifteck pendant la cuisson. Servir sur
un plat chaud. Couvrir de bon beurre, ou faire une sauce de la
manière suivante : Faire roussir le reste du beurre ; eteindre
avec une demi-tasse de thé ou d’eau ; assaisonner. Cette dernière
méthode est plus économique mais la première est plus digestible.

POMMES DE TERRE HOLLANDAISES

7 ou 8 pommes de terre }à tasse de lait chaud


2 c. à table de graisse de 1 jaune d’œuf Oignon
rôti ou de beurre Assaisonnement.

Mode de préparation :
Cuire les pommes de terre au naturel ; préparer une bonne
purée bien assaisonnée. Former en petits pains et déposer sur
une tôle beurrée. Badigeonner avec le jaune d’œuf légèrement
battu avec un peu de lait. Faire dorer au four chaud.

MACÉDOINE DE LÉGUMES

1 tasse de carottes f coupés avant 1 c. a table de giaisse de rôti


1 tasse de navets ( cuisson 1 tasse de bon bouillon
1 tasse de petits pois Persil frais ou fines herbes
1 “ haricots ou fèves à beurre séchés — sel, poivre.

Mode de préparation :
Couper les légumes en petits carrés ou autres formes, les
mettre dans de l’eau bouillante et les faire cuire séparément.
(Moyen nécessaire pour conserver à ces légumes leur saveur et
leur couleur respectives et pour donner a chacun la duree de
cuisson qui lui convient.) Après la cuisson, verser l’eau, faire
roussir dans la poêle la graisse de rôti, y ajouter les légumes cuits,
brasser le tout délicatement pour ne pas les défaire, verser le
bouillon, mettre les fines herbes, l’assaisonnement au goût et
laisser mijoter quelques minutes. Servir chaud.
— 167 —

CRÈME AU CARAMEL

1 pinte de lait ^ tasse de sucre


Yï c. à thé de sel 5 c. à table de fécule de maïs
5 c. à table de liquide y c. à thé d’essence de ratafia,
froid (lait ou eau).

Mode de préparation :
Faire chauffer le lait, ajouter le sucre et le sel, la fécule
délayée à froid, ayant soin de la réchauffer avant de la verser
dans le lait. Brasser continuellement jusqu’à ce que le mélange
épaississe ; couvrir et laisser cuire 5 à 10 minutes ; au bain-marie
15 à 20 minutes. Ajouter le caramel fait de la manière suivante :
Faire caraméliser % tasse de sucre, sur un feu vif. Quand le
sucre fume et que les bouillons sont brillants, le caramel est à
point. Le verser dans la crème. Retirer du feu, ajouter l’essence,
verser dans un plateau. Décorer au goût avec crème fouettée
ou coco râpé.

4e DINER

Potage au vermicelle à la purée de tomate


Rôti de porc
Pommes de terre à l’étuvée
Moutarde française
Crème au chou
Dattes farcies — Café.

POTAGE AU VERMICELLE à LA PURÉE DE TOMATE

1 pot de consommé 1 pinte d’eau


1 tasse de vermicelle cassé y boîte de tomates
Assaisonnement.

Mode de préparation :
Faire chauffer le consommé et l’eau, y ajouter le vermicelle,
brasser. Faire chauffer les tomates, les passer au tamis dans le
potage, assaisonner de sel, de poivre, de fines herbes. Laisser
mijoter une y heure.
168 —

RÔTI DE PORC

5 à 6 livres de porc frais \Yi chopine d’eau


1 oignon Fines herbes
Feuille de laurier Sel, poivre.

Mode de préparation :
Pour les rôtis, le morceau du filet, les côtes et les côtes-basses
sont les plus délicats. Le porc ne doit pas être rôti trop frais,
il serait dur. Le porc étant assez gras par lui-même, il n’est pas
nécessaire d’ajouter de graisse. Avec l’os il est plus succulent,
mais il sera plus facile à découper s’il est désossé, roulé et ficelé.
Ne pas oublier de le saler à l’intérieur ; pour relever le goût du
rôti, mêler à l’assaisonnement une feuille de laurier hachée avec
une pincée de fines herbes et du poivre au goût. Foncer la
lèchefrite avec la couenne qui a été enlevée du rôti ; placer le
rôti dessus, faire saisir au four chaud ; assaisonner. Ajouter une
chopine d’eau bouillante ou plus au besoin. Faire cuire à chaleur
modérée 30 à 40 minutes par livre de viande. Arroser fréquem­
ment.
Quand la cuisson du rôti est terminée, enlever la viande, la
déposer sur un plat, verser dessus quelques cuillérées de jus de la
cuisson. Mettre dans la lèchefrite, 1}^ à 2 tasses d’eau, laisser
bouillir environ 30 à 45 minutes. Enlever les couennes et couler
la graisse de rôti dans de petits bols.

POMMES DE TERRE À L’ÉTUVÉE

10 à 12 pommes de terre 2 c. à table graisse de rôti


Yî tasse jus de rôti 2 tasses d’eau
Sel, poivre, fines herbes.

Mode de préparation :
Faire fondre la graisse dans un chaudron. Couper les
pommes de terre en 3 ou 4 morceaux suivant la grosseur, les
éponger, les faire saisir dans la graisse. Ajouter le jus de viande,
l’eau et l’assaisonnement, ('ouvrir et laisser cuire à chaleur
modérée pendant 30 à 35 minutes. Pendant la cuisson ajouter
de l’eau si c’est nécessaire.
MOUTARDE FRANÇAISE

34 tasse de moutarde 2 c. à table de farine grillée


2 c. à table de farine blanche 134 tasse de vinaigre doux chaud
34 tasse de cassonade ou sucre ou moitié vinaigre et moitié eau
granulé — sel, poivre 34 tasse de vinaigre froid.

Mode de préparation :
Délayer les ingrédients ci-dessus avec le vinaigre froid »'
verser le mélange dans le vinaigre chaud. Brasser, laisser mijoter
8 à 10 minutes. Mettre dans un bocal. Cette moutarde se
conserve longtemps.

CRÈME AU CHOU

1 moyen chou 4 c. à table de farine


1 chopine de lait 2 c. à table beurre ou graisse
1 petit oignon haché Chapelure — Ass.

Mode de préparation :
Blanchir le chou, le faire cuire dans de l’eau bouillante.
Égoutter. Couper en gros morceaux ; mettre dans un plat
creux ; assaisonner de sel et de poivre. Verser sur le chou une
sauce béchamelle préparée avec les ingrédients ci-dessus. Couvrir
de chapelure, parsemer de quelques petites noisettes de beurre.
Faire gratiner 34 heure au four.

DATTES FARCIES

134 livre de dattes 1 tasse de sucre granulé


34 tasse de sucre d’érable 34 tasse de crème douce

Mode de préparation :
Faire fondre le sucre avec un peu d’eau, laisser bouillir
quelques minutes, ajouter la crème douce. Laisser cuire jusqu’à
ce qu’en l’essayant dans l’eau, il se forme une boule molle ; retirer
du feu, battre durant quelques minutes. Ne pas attendre qu’il
soit ferme pour le verser dans un moule beurré. Enlever les
noyaux des dattes, en remplir le vide avec le sucre à la crème, rouler
les dattes dans du sucre granulé ou du sucre à fruits ; déposer avec
goût sur une assiette à bonbons. (On peut aussi farcir les dattes
avec des noix ou autres préparations au goût.)

5e DINER

Soupe aux pois


Morue au court-bouillon
Sauce au beurre
Macaroni au fromage
Pommes de terre en vermicelle
Pouding au suif — Sauce — Voir page 209
Café.

SOUPE AUX POIS

1 chopine de pois 2 pots d’eau froide


Yï livre de lard salé 1 ou 2 poireaux
1 oignon moyen 2 ou 3 bâtons de céleri ou poivre
Persil, sel, poivre de céleri.

Mode de préparation :
Faire tremper les pois dans l’eau froide, dès la veille ; le lende­
main, les laver, les faire cuire à l’eau de cuisson froide. Lorsque
l’eau bout, ajouter le lard salé préalablement ébouillanté, les
poireaux coupés en rondelles, l’oignon et le céleri hachés ; à défaut
de céleri, c. à thé de céleri pulvérisé ; mettre le persil, le sel
et le poivre. Faire cuire 3 ou 4 heures sur un feu doux. (Si
l’eau est calcaire ou dure, la faire bouillir et la laisser refroidir
avant d’y faire cuire les pois.)

MORUE AU COURT-BOUILLON

Une morue Carotte, oignon, branche de


Persil, feuille de laurier céleri
Eau bouillante 2 c. à table de vinaigre.

Mode de préparation :
Mettre dans une poissonnière assez d’eau pour que le poisson
qu’on aura à faire cuire y baigne complètement ; ajouter le sel,
— 171 —

le poivre, l’oignon, le persil, le laurier et le céleri. Lorsque


l’ébullition commence, mettre le poisson et le vinaigre ; à partir
de cet instant, laisser mijoter seulement, afin que le poisson ne se
brise pas, car l’ébullition violente durcit le poisson. Pour le
servir, mettre une serviette blanche sur un plat, y déposer le
poisson, entourer de persil, de tranches de tomates ou de citrons.
Servir avec sauce au beurre.

SAUCE AU BEURRE

3 c. à table de beurre 6 c. à table de farine


\}/2 chopine de lait ou d’eau Sel, poivre.

Mode de préparation :
Faire un roux avec les ingrédients ci-dessus ; assaisonner.

MACARONI AU FROMAGE

% de livre de macaroni Yz livre de fromage haché


1 chopine de lait 2 c. à table de farine
1 c. à table de beurre Sel, poivre, chapelure ou panure.

Mode de préparation :
Faire cuire le macaroni à l’eau bouillante salée durant %
d’heure à 1 heure, laisser mijoter. Pendant la cuisson du macaroni
préparer un roux, pas trop épais, avec les ingrédients ci-dessus.
Lorsque le macaroni est cuit, le refroidir rapidement, l’égoutter ;
le mêler au roux et au fromage. Assaisonner de sel et de poivre ;
verser dans un plat beurré. Saupoudrer le dessus de chapelure
ou de panure et de quelques noisettes de beurre ; faire gratiner
au four.

POMMES DE TERRE EN VERMICELLE

12 à 15 pommes de terre 1 c. à table de graisse de rôti


1 tasse de lait chaud ou de beurre
Sel, poivre et fines herbes Jus d’oignon.
— 172 —

Mode de préparation :
Faire cuire les pommes de terre à l’eau bouillante salée.
Lorsqu’elles sont cuites, enlever l’eau, les passer en purée ; ajouter
le lait chaud, le jus d’oignon et la graisse, battre quelques minutes
avec une cuillère de bois afin de rendre la purée blanche et légère ;
assaisonner. Avoir soin de laisser la purée un peu ferme ; la
passer de nouveau dans le presse-purée.

1er SOUPER

Desserte de viande aux tomates


Pommes de terre sautées
Macaroni au gratin
Pommes à la crème — Thé.

DESSERTE DE VIANDE aux TOMATES

Reste de viande 1 oignon


boîte de tomates Reste de bouillon ou de sauce
Feuilles de laurier Sel, poivre.

Mode de préparation :
Couper la viande en petites tranches ; la mettre dans une
poêle, y ajouter l’oignon haché, les tomates, le reste de sauce ou
de bouillon, les feuilles de laurier. Assaisonner ; laisser mijoter
le tout de % d’heure à 1 heure. Servir très chaud.

POMMES DE TERRE SAUTÉES

8 à 10 pommes de terre cuites 2 c. à table de graisse de rôti


1 c. à table de beurre Sel, poivre.

Mode de préparation :
Faire chauffer la graisse et le beurre, y ajouter les pommes
de terre coupées en rondelles ; dorer des deux côtés ; assaisonner.
— 173 —

MACARONI AU GRATIN

1 tasse de macaroni \y2 tasse de lait


2 pintes d’eau 2 c. à table de beurre
y2 livre de fromage 1 c. à thé de sel, poivre.

Mode de préparation :
Cuire le macaroni à l’eau bouillante salée, pendant une heure.
L’égoutter, beurrer un plat au gratin, y disposer le macaroni et
du fromage râpé en couches alternatives ; assaisonner chaque
fois d’un peu de sel et de poivre, finir par une couche de fromage.
Mouiller de bouillon ou de lait pour parer à l’évaporation, couvrir
de quelques noisettes de beurre et faire cuire au four. Cette
préparation recouverte de chapelure, donne le macaroni au gratin ;
de jambon finement haché, le macaroni au jambon.

POMMES À LA CRÈME

8 à 10 pommes 1 tasse de sucre granulé


1 chopine d’eau — essence 1 tasse de crème double.

Mode de préparation :
Préparer un sirop avec le sucre et l’eau. Enlever les cœurs,
peler, et faire cuire les pommes dans le sirop ; lorsqu’elles sont
cuites, les laisser refroidir ; les disposer sur un plateau. Fouetter
la crème ; lorsqu’elle est devenue épaisse, y faire entrer peu à
peu 1 c. à table de sucre, ajouter l’essence au goût. Décorer au
moyen d’un cornet de papier. On peut mettre à volonté de petits
morceaux de gelée sur le dessus des pommes.

2e SOUPER

Potage aux fèves à beurre


Purée de légumes
Omelette économique
Pouding aux pommes ou autres fruits — Thé,
— 174

POTAGE AUX FÈVES A BEURRE

1 boîte de fève à beurre ou 2 ou 3 c. à table beurre ou


1 pinte de fèves de jardin graisse
1 pinte de lait 6 c. à table de farine
1 pinte eau ou eau de la cuisson 1 oignon, assaisonnement.

Mode de préparation :
Couper les fèves, les faire cuire à l’eau bouillante ; si ce sont
des fèves en conserve, on se contente de les faire chauffer. Faire
revenir l’oignon haclié, faire un roux blanc avec la farine, éteindre
avec l’eau chaude. Ajouter les fèves après parfaite cuisson.
Assaisonner et laisser mijoter 10 à 15 minutes. Ajouter le lait
chaud et laisser mijoter de nouveau quelques minutes. On peut,
à volonté, ajouter une liaison de jaunes d’œufs et de crème.

PURÉE DE LÉGUMES

18 pommes de terre 34 navet


1 oignon 2 c. à table de graisse ou de
1 tasse de lait chaud ou plus beurre, sel, poivre.

Mode de préparation :
Blanchir le navet et le faire cuire avec les pommes de terre
dans de l’eau bouillante salée. Lorsque les légumes sont cuits,
en faire une bonne purée ; assaisonner. Battre le tout énergi­
quement durant quelques minutes. Déposer la purée avec goût
dans un plat.

OMELETTE ÉCONOMIQUE

4 œufs 1 c. à table de beurre


2 tasses de lait Sel, poivre.

Mode de préparation :
Battre les œufs, ajouter le lait, le sel, le poivre. Faire fondre
le beurre dans une poêle, y verser la préparation. Mettre cuire
dans un four très doux. Retirer quand l’omelette est encore
« mollet ». ' _
— 175 —

POUDING AUX POMMES OU AUTRES FRUITS

2 œufs
(A)
{ 81 àtasse
10 pommes
d’eau 1 tasse de sucre
24 tasse de sucre | tasse de beurre
(B) 1 tasse de lait
2 tasses de farine
3 c. à t. poudre à pâte, Sel.
Mode de préparation :
Faire bouillir le sucre et l’eau, y ajouter les pommes pelées et
coupées en petits morceaux ; lorsqu’elles sont cuites, les mettre
dans un plat creux et couvrir d’une pâte préparée avec les ingré­
dients (B) et de la manière indiquée pour « Biscuits à la Jean­
nette », page 183.
Pour les autres fruits : fraises, framboises, bluets, poires,
etc., les faire cuire également dans un sirop simple et procéder
comme précédemment.

3e SOUPER

Hachis sec avec pain rôti


Sauce tomate
Pouding aux pommes de terre
Crêpes au pain — Thé.

HACHIS SEC AVEC PAIN ROTI

Restes de viande Restes de pommes de terre


1 oignon Saindoux ou graisse de rôti
1 tasse de bouillon Sel, poivre, fines herbes.

Mode de préparation :
Hacher la viande, couper les pommes de terre en dés. Faire
revenir l’oignon avec la graisse, y ajouter la viande avec les
pommes de terre, le bouillon, l’assaisonnement. Mettre au
fourneau pendant quelques minutes. Déposer sur un plat et
dresser avec carrés de pain rôti (croûtons).
/

— 176 —

SAUCE TOMATE

1 boîte de tomates ou le jus de 1 oignon


10 tomates Yi c. à thé de bicarbonate de

1 branche de persil ou de sar­ soude (soda à pâte)


riette 2 c. à table de fécule de maïs
y<L tasse de crème douce ou 1 c. Sel, poivre.
à table de beurre

Mode de préparation :
Faire chauffer les tomates avec le bicarbonate de soude,
enlever l’écume qui se forme à la surface, ajouter les légumes et
l’assajsonnement ; laisser cuire ; tamiser la préparation, remettre
sur le feu. Faire la liaison avec la fécule délayée. Quelques
instants avant de servir, ajouter la crème.

POUDING AUX POMMES DE TERRE

Restes de pommes de terre 1 pinte de lait


bouillies (1 pinte) Sel, poivre.
1 tasse de biscuits soda pilés 2 c. à table de beurre.

Mode de préparation :
Trancher les pommes de terre en rondelles, beurrer un plat
creux ; mettre un rang de pommes de terre, un rang de biscuits
soda ou de panure, avoir soin de mettre entre chaque rang quelques
noisettes de beurre, du sel et du poivre ; alterner ainsi jusqu’à ce
que le plat soit rempli. Verser le lait chaud sur cette préparation.
Couvrir le plat du reste de panure et du reste de beurre ; faire
gratiner au four pendant une }/£ heure. Servir chaud.

CRÊPES AU PAIN

1 pinte de morceaux de pain 2 c. à thé de sel


1 pinte de lait 1 tasse de farine
2 ou 3 œufs 34 tasse de beurre
2 c. à thé de poudre à pâte y tasse de graisse.

Mode de préparation :
Mettre le pain cassé en morceaux dans plat creux. Verser
dessus une chopine de lait chaud ; écraser à l’aide du pilon.
— 177 —

Ajouter le reste du lait, les jaunes d’œufs battus, le sel, la farine


avec la poudre à pâte. Fouetter les blancs d^œufs, les incorporer
légèrement dans la préparation. Faire chauffer une poêle, y
mettre une cuillerée à table de beurre et de graisse ; lorsqu’elle
est bien chaude, y verser de la préparation par petites cuillerées.
Dorer des deux côtés. Servir très chaud avec du sirop d’érable,
du sucre d’érable haché ou de la mélasse.

4e SOUPER

Rôties au poisson
Oeufs à la Béchamel
Pommes de terre lyonnaises
Crème au sagou — Thé.

RÔTIES AU POISSON

2 tasses desserte de poisson 2 c. à table beurre


1 tasse sauce béchamelle ou Sel, poivre
Yl tasse crème ou lait 10 tranches pain rassis.

Mode de préparation :
Enlever les arêtes et les peaux du poisson, faire chauffer le
beurre, y ajouter le poisson, la sauce, assaisonner. Faire rôtir le
pain, le beurrer, donner forme voulue. Déposer sur chaque rôtie
1 cuillerée de la préparation ci-dessus. Servir très chaud.

OEUFS À LA BÉCHAMEL

1 pinte lait chaud 4 c. à tab. beurre ou graisse


8 c. à table farine y% oignon — Ass.
6 œufs durs

Mode de préparation :

Avec les ingrédients ci-dessus, préparer une bonne sauce


béchamelle ; y ajouter les œufs coupés en morceaux ; laisser
mijoter quelques minutes, assaisonner. Servir très chaud.
— 178 —

POMMES DE TERRE LYONNAISES

Restes de pommes de terre bouillies (7 ou 8)


1 oignon moyen
2 c. à table beurre ou graisse, sel, poivre, persil
Quelques gouttes de jus de citron.

Mode de préparation :
Faire revenir l’oignon haché dans le beurre ou la graisse,
y ajouter les pommes de terres tranchées ou coupées en dés, les
retourner avec une spatule jusqu’à ce qu’elles soient bien jaunies.
Assaisonner et saupoudrer de persil haché et de jus de citron.
Servir bien chaud.

CRÈME AU SAGOU

1 pinte de lait Y2 tasse de sagou


24 tasse de sucre 1 ou 2 œufs
Zeste d’orange ou de citron Muscade ou essence au goût.

Mode de préparation :
Faire chauffer le lait, verser le sagou en pluie, brasser conti­
nuellement durant la première partie de la cuisson afin d’éviter
les grumeaux ; lorsque le sagou est transparent, ajouter une pincée
de sel, le sucre, le zeste d’orange ou de citron, la muscade. Laisser
mijoter quelques minutes ; lier avec les jaunes d’œufs au moment
de retirer du feu. Verser la crème dans un plat creux ; faire une
meringue avec les blancs. Décorer d’une meringue faite avec les
blancs d’œufs. Faire prendre couleur au four.

MANIÈRE DE FAIRE UNE MERINGUE

Prendre la quantité de blancs d’œufs désirée, les fouetter


jusqu’à ce qu’ils soient fermes. Ajouter 1 c. à table de sucre
granulé par blanc d’œuf.
Quand la meringue est faite à l’avance, on peut employer du
sucre pulvérisé ; alors en mettre 2 c. à table par blanc. Après
avoir ajouté le sucre, continuer de fouetter jusqu’à ce que la
meringue soit ferme et lisse.
— 179 —

PIÈCES SUPPLÉMENTAIRES

Septième année

RAGOÛT DE PORC

2 à 3 livres de porc frais Sel, poivre


1 oignon 13^2 pinte d’eau chaude
1 c. à table de graisse 4 e. à table de farine grillée.

Mode de préparation :

Couper la viande par petit morceaux, faire revenir l’oignon


haché dans la graisse, y mettre la viande saupoudrée de farine,
la faire saisir ; assaisonner, ajouter l’eau. Laisser cuire jusqu’à
ce que la viande soit tendre, ajouter la farine délayée, laisser
mijoter 10 à 15 minutes. Servir très chaud.

FÈVES AU LARD

1 pinte de fèves yi lb de lard


1 oignon 1 c.. à thé de moutarde
Sel, poivre 2 c. à table de mélasse.

Mode de préparation :

Faire tremper les fèves à l’eau froide, le lendemain, les laver,


les déposer dans de l’eau froide et les cuire jusqu’à ce que l’enve­
loppe s’enlève en soufflant dessus. Refroidir rapidement. Mettre
dans un pot de grès, ajouter le lard et l’oignon. Délayer le sel,
le poivre, la moutarde, la mélasse avec de l’eau bouillante, verser
sur les fèves. Il faut mettre de l’eau un peu plus qu’à l’égalité
des fèves. Couvrir et faire cuire 8 à 10 heures dans un four à
chaleur modérée.

PETIT FROMAGE DOMESTIQUE

2 pintes de lait sur 3 c. à table de crème ou


1 c. à thé de sel 1% c. à table de beurre.
— 180 —

Mode de préparation :

Mettre le lait dans une casserole ou dans un bain-marie et


tenir sur de l’eau chaude jusqu’à ce qu’il se sépare en caillé et en
petit lait. (On 11e doit chauffer le lait que jusqu’à ce qu’il soit
tiède pas plus.)
Passer au-dessus d’un plat à travers une double épaisseur
de coton à fromage. Mettre le caillé dans un bol, le battre,
l’assaisonner avec du sel et l’humecter avec la crème. Refroidir
et servir sur des feuilles de laitue. Au lieu de crème, on peut
mélanger un peu de beurre avec le caillé.

GRUAU À L’EAU

2 tasses farine d’avoine l^j pinte d’eau bouillante


1 pincée de sel.

Mode de préparation :

Faire bouillir l’eau et le sel, ajouter le gruau, brasser afin


d’éviter les grumeaux, laisser cuire pendant 1 heure.

Note.— Quand on désire du gruau au lait pour breuvage, on le passe au


tamis et on ajoute du lait en quantité suffisante ; on sucre au goût.

PAIN DE RIZ

1 Yl tasse de riz 1 chopine d’eau bouillante


24 tasse de sucre 1 chopine de lait chaud
Essence de vanille 1 tasse de crème douce
Muscade, sel Zeste d’orange ou de citron.

Mode de préparation :

Faire crever le riz dans l’eau bouillante, ajouter le sel, le


lait chaud, le sucre, le zeste et la muscade. Vers la fin de la
cuisson ajouter la crème. Retirer du feu, ajouter l’essence.
Verser dans un moule préalablement rincé à l’eau froide. (On
peut à volonté, mettre un rang de gélatine dissoute au fond du
moule, la laisser prendre avant d’y verser la préparation refroidie.)
— 181

POUDING AU PAIN

1 pinte de morceaux de pain 1 pinte de lait


1 tasse de sucre 1 ou 2 œufs
Muscade Zeste d’orange ou de citron.

Mode de préparation :

Faire chauffer le lait, le verser sur le pain, couvrir durant


8 à 10 minutes ; battre les œufs avec le sucre, les ajouter au pain,
ainsi que la muscade ou le zeste. Verser la préparation dans un
plat beurré. Mettre un peu de beurre fondu sur le dessus. On
peut ajouter du raisin à volonté. Faire cuire durant }/2 heure au
four modéré.

COMPOTE DE CITROUILLES

4 livres de citrouilles 2 livres de cassonade ou


1 chopine d’eau 1 pinte de mélasse.
Zeste d’orange ou de citron

Mode de préparation :

Faire un sirop avec le sucre et l’eau, ajouter la citrouille


coupée en petits mordeaux, le zeste ou clous de girofle au goût ;
laisser mijoter jusqu’à parfaite cuisson. Le sucre peut être
remplacé par la mélasse. Dans ce cas, on n’ajoute pas d’eau.

TIRE À LA MÉLASSE

2 tasses de sucre 2 tasses de mélasse


1 c. à table de beurre 2 c. à table de vinaigre
1 tasse d’eau % c. à thé de soda.

Mode de préparation :

Faire bouillir le sucre, la mélasse, l’eau, le vinaigre et le


beurre jusqu’à ce que la tire devienne dure en l’essayant dans
l’eau. Mettre le soda passé au tamis, brasser et verser dans une
lèchefrite beurrée. Laisser refroidir; étirer et couper en morceaux.
— 182 —

PAIN D’ÉPICES

1 chopine de mélasse 1 chopine de lait sur


4 c. à thé de soda à pâte 2 c. à thé de clou moulu
4 c. à thé de cannelle 4 c. à thé de gingembre
1 tasse de graisse 6 tasses de farine.

Mode de préparation :
Mettre la mélasse dans un plat, ajouter 2 c. à thé de soda
dans la mélasse et 2 c. à thé dans le lait sur, puis brasser et ajouter
les épices, la graisse défaite ; faire la détrempe en alternant la
farine et le lait. Verser la préparation dans une lèchefrite grais­
sée. (Si on emploie du lait doux, mettre tout le soda dans la
mélasse. Si on ajoute de la fraisse fondue, en mettre § de tasse).

GÂTEAU ÉCONOMIQUE

1 tasse de crème sure \}/2 tasse de lait doux


2 tasses de cassonade %c. k thé de soda
4 c. à thé de poudre à pâte 1 œuf
4 tasses de farine 1 c. à thé de sel.

Mode de préparation :
Mettre le soda dans la crème, ajouter la cassonade, l’œuf
battu. Tamiser la farine avec la poudre et le sel ; faire la dé­
trempe en alternant la farine avec le lait. Mettre dans un moule
graissé. Faire cuire dans un four chaud.

GÂTEAU AU CAFÉ

2 œufs 1 tasse de cassonade


Yl tasse de beurre Yi tasse de graisse
1 tasse mélasse 2 c. à thé de soda
4 tasses de farine. Muscade 1 c. à thé de clou moulu
1 c. à thé de cannelle 1 tasse d’essence de café
1 c. à thé de gingembre 1 tasse de raisins.

Mode de préparation :
Mettre le soda dans la mélasse, brasser, ajouter la cassonade,
la graisse et le beurre défaits, les œufs battus, les épices. Bien
tamiser la farine. Faire la détrempe en alternant la farine et
— 183 —

l’essence de café. Ajouter les raisins saupoudrés de farine


lorsque la détrempe est terminée. Mettre dans un moule graissé.
Faire cuire dans un four modéré.

Note.— Pour obtenir l’essence de café, faire bouillir § tasse de café avec 1
tasse d’eau bouillante pendant quelques minutes. Couler et laisser refroidir
avant de l’ajouter à la pâte.

BISCUITS À LA MÉLASES

1 tasse de mélasse 2 c. à thé de soda


1 tasse de cassonade 1 œuf
tasse de graisse ou de beurre 2 c. à thé de gingembre
1 tasse de lait (sur est préférable) 3 tasses de farine.

Mode de préparation :

Mettre la mélasse dans un plat, puis le soda, brasser pour


bien mêler, ajouter la cassonade, l’œuf battu, la graisse défaite.
Amalgamer le tout, ajouter le gingembre. Faire la détrempe en
alternant la farine et le lait. Mettre la préparation dans de
petits moules bien graissés. Faire cuire au four, chaleur modérée.

Note.— Pour faire des biscuits à la mélasse abaissés, ajouter à la recette


ci-dessus, 3^2 tasse de graisse de plus. Mettre de la farine en quantité suffisante
pour faire une pâte à abaisser assez molle. Fraiser ; abaisser de }/£ pouce d’épais­
seur. Tailler avec un emporte pièce et cuire au four modéré.

BISCUITS À LA JEANNETTE

1 ou 2 œufs 1 tasse de sucre


^ tasse de beurre 1 tasse de lait
2 tasses de farine 3 c. à thé de poudre à pâte
Essence 1 pincée de sel.

Mode^de préparation :

Battre les œufs avec le sucre, ajouter le beurre défait ; battre


le tout quelques minutes. Tamiser la farine 2 ou 3 fois avec la
poudre à pâte et le sel ; faire la détrempe en alternant la farine
avec le lait. Verser la préparation dans des petits moules à
biscuits, lesquels devront être graissés. Faire cuire au four
modéré.
— 184 —

TARTE À LA FAYETTE

Mode de préparation :
Se servir de la recette des « biscuits à la Jeannette », à la
page précédente, ou de celle du gâteau roulé page 207. Verser la
préparation dans des assiettes à tartes profondes. Faire cuire ;
laisser refroidir. Mettre de la gelée ou des confitures entre les
deux parties. Glacer le dessus de la tarte avec la glace suivante :
Ingrédients :
1 tasse de sucre pulvérisé, crème, lait ou eau, essence.
Mode de préparation :
Verser de la crème ou du lait dans le sucre, en quantité
suffisante pour faire une glace qui s’étende facilement sans couler.
Mettre l’essence. Glacer le gâteau. On peut saupoudrer le
dessus de coco râpé.

TARTES AUX POMMES

Pâte brisée, page 139 ^ tasse d’eau


12 pommes % de tasse de sucre.
Mode de préparation :
Peler les pommes, enlever les cœurs et couper en rondelles
minces, les déposer dans les assiettes à tartes recouvertes de pâte
brisée ; saupoudrer les pommes de sucre ; ajouter très peu d’eau
froide, si ce sont des pommes dures. Recouvrir d’une autre
abaisse de pâte. Dorer avec 1 c. à thé de sucre dissous dans 1 c.
à thé de lait ou d’eau. Faire cuire dans un four chaud. (On
peut aussi se servir d’une compote de pommes).

TARTES À LA MÉLASSE
1 tasse de mélasse 1 tasse de cassonade
\]/2 chopine d’eau 8 c. à table de fécule de maïs.
Muscade Zeste d’orange ou de citron.
Mode de préparation :
Faire bouillir le mélasse, le sucre, le zeste, la muscade et
l’eau bouillante. Ajouter la fécule délayée ; laisser mijoter.
Germiner la tarte comme ci-dessus.
— m —

MENUS
8ème année

1er DINER

Potage à la Crécy
Grillade de porc
Bifteck à la maître d’hôtel
Pommes de terre rôties à la Brabant
Tomates à la mayonnaise
Gâteau marmelade de pomme
Thé ou café.

POTAGE A LA CRÉCY

1 pot de consommé 1 pinte d’eau


de navet 5 ou 6 carottes
1 oignon ou 1 poireau Assaisonnement
1 ou 2 branches de céleri Croûtons.

Mode de préparation :
Ratisser les carottes, peler le navet, les faire cuire dans l’eau
en ébullition pendant 10 minutes. Jeter l’eau, remettre cuire
dans le bouillon chaud, ajouter le poireau ou l’oignon et le céleri
hachés. Lorsque les légumes sont cuits, les passer en purée dans
le bouillon. Laisser mijoter 15 minutes et servir avec croûtons
passés au beurre.
GRILLADE DE PORC

3 livres de porc frais 1 oignon


1 c. à table de graisse Farine, feuille de laurier
Fines herbes Assaisonnement.

Mode de préparation :
Trancher la viande d’un pouce d’épaisseur, la parer, la saupou­
drer de farine. Faire chauffer la graisse, y faire saisir la viande,
ajouter l’oignon râpé, les fines herbes et un peu d’eau ; arroser
fréquemment pendant la cuisson, assaisonner vers la mi-cuisson.
Faire cuire au four modéré. Lorsque la grillade est cuite, la servir
— 186 —

sur un plat avec des pommes de terres rôties, de la macédoine, des


petits pois, ou autres garnitures au goût. Faire une sauce avec
le jus de la cuisson en ajoutant 2 c. à table de farine et 1 chopine
d’eau bouillante. Passer au tamis et servir avec la grillade.

BIFTECK À LA MAÎTRE D’HÔTEL

3 à 4 livres de bifteck 1 c. à table de vinaigre


4 c. à table de beurre Sel, poivre, persil haché.

Mode de préparation :

Couper le bifteck de ^ pouce d’épaisseur, dans l’aloyau.


Faire fondre 2 c. à table de beurre, y ajouter le vinaigre, en
couvrir le bifteck des deux côtés ; laisser reposer 2 heures.
Poser le bifteck sur un gril, le faire saisir des deux côtés et faire
cuire 8 à 10 minutes, le déposer sur un plat chaud avec le sel, le
poivre, le beurre, et le persil haché.

POMMES DE TERRE À LA BRABANT

12 pommes de terre moyenne grosseur Eau bouillante


\]/2 c. à table graisse de rôti Sel, poivre.

Mode de préparation :

Peler les pommes de terre, les laver, les faire cuire dans l’eau
en ébullition pendant 10 minutes. Jeter l’eau, les faire égoutter,
les mettre dans une casserole, les saler, les poivrer, et les arroser
avec la graisse fondue. Continuer la cuisson au four ; arroser
trois ou quatre fois.

TOMATES À LA MAYONNAISE

8 à 10 tomates Eau bouillante


Sel — Mayonnaise, page 163 Laitue.

Mode de préparation :

Ouvrir les tomates en quartiers sans les séparer complète­


ment, enlever les graines ; les disposer avec goût sur un plat ou
— 187 —

un saladier, saler. Verser au milieu un peu de mayonnaise.


Décorer avec cœur ou feuilles de laitue.

GÂTEAU MARMELADE DE POMME

l}/2 chopine de marmelade de pomme épaisse non sucrée


1 tasse de gelée de citron ou d’ana,nas en poudre
1 tasse de sucre granulé ; 1 tasse d’eau bouillante.

Mode de préparation :
Faire dissoudre la gelée en poudre avec l’eau bouillante,
l’ajouter à la marmelade de pomme, ainsi que le sucre. Bien
faire le mélange. Verser dans un moule rincé à l’eau froide ;
faire prendre au froid. Démouler et décorer avec crème fouettée
ou gelée brisée.

2e DINER

Potage au tapioca
Blanquette d’agneau ou de veau
Pommes de terre soufflées
Carottes à la ménagère
Salade au chou avec assaisonnement à la crème
Crème renversée au chocolat
Thé ou café.

POTAGE AU TAPIOCA

1 tasse de tapioca 1 pot de consommé


1 pinte d’eau Assaisonnement
2 ou 3 branches de céleri Poireau
1 chopine de purée de tomate.

Mode de préparation :
Faire chauffer le consommé et l’eau, ajouter le céleri et le
poireau hachés. Verser le tapioca en pluie après l’avoir blanchi.
Laisser mijoter pendant l}/2 à 2 heures ; assaisonner. Ajouter la
purée de tomate quelques instants avant de servir.
— 188 —

Comment blanchir le tapioca.— Mettre le tapioca 2


minutes dans l’eau en ébullition, avoir soin de le brasser conti­
nuellement, le verser dans la passoire, jeter rapidement de l’eau
froide dessus, le remuer et l’ajouter immédiatement dans le
bouillon chaud.

BLANQUETTE D’AGNEAU OU DE VEAU

2 à 3 livres d’agneau ou de 2 c. à table graisse de rôti


1 oignon veau Farine
1 pinte d’eau Assaisonnement ; fines herbes.

Mode de préparation :

Faire saisir, dans la graisse bien chaude, la viande après


l’avoir coupée en morceaux et saupoudrée de farine ; ajouter
l’oignon haché, le sel, le poivre, les fines herbes et l’eau chaude.
Laisser mijoter. Lorsque la viande est cuite, la disposer avec
goût sur un plat. Mettre dans le jus de la cuisson 4 c. à table
de farine délayée à froid ; ajouter de l’eau chaude en quantité
suffisante pour compléter le roux, assaisonner ; ajouter du persil
haché, laisser mijoter quelques minutes, verser la sauce sur la
viande, en la passant au tamis.

POMMES DE TERRE SOUFFLÉES

6 grosses pommes de terre 2 blancs d’œufs


1 c. à table de beurre — Sel }/% tasse de crème ou de lait.

Mode de préparation :

Laver les pommes de terre, les faire cuire au four chaud.


Lorsqu’elles sont cuites, enlever la pulpe, la passer au passe-
purée, ajouter le beurre et le lait chaud ; battre avec une four­
chette de bois pendant 4 à 5 minutes, assaisonner. Fouetter
les blancs, les faire entrer légèrement dans la purée. Verser
dans un plat beurré ou dans de petits moules pour servir indivi­
duellement. Les mettre dans un fourneau chaud jusqu’à ce
qu’ils soient bien montés et dorés. On peut badigeonner les
soufflés avec du jaune d’œuf battu. Servir immédiatement.
— 189 —

CAROTTES À LA MÉNAGÈRE
2 ou 3 grosses carottes 1 pot d’eau bouillante
3 c. à table de graisse 6 c. à table de farine
3 tasses de bouillon ou d’eau de 3 c. à table de persil haché,
cuisson — Sel, poivre

Mode de préparation :
Ratisser les carottes, les couper en rondelles, les faire cuire à
l’eau bouillante salée. Quand elles sont tendres, les égoutter
et réserver l’eau de la cuisson. Pendant ce temps, faire un roux
blond avec la graisse, la farine, mouiller avec l’eau des carottes,
ou du bouillon de viande. Assaisonner et laisser mijoter 10 à
15 minutes. Mettre les carottes, laisser cuire de nouveau 5 à 8
minutes sur un feu doux. Servir dans un légumier, saupoudrer
de persil frais haché.

SALADE AU CHOU À LA CRÈME

(A) y2 chou Sel, poivre

2 jaunes d’œufs 1 c. à thé de moutarde


]/2, c. à thé de sel 34 c .à thé de poivre
(B)
1 c. à thé de sucre 1 c. à table de beurre fondu
2 c. à table de vinaigre 34 tasse de crème douce.

Mode de préparation :
Hacher le chou en minces lanières, saupoudrer de sel et de
poivre, laisser reposer 1 heure ; égoutter, y mêler la préparation
à la crème faite avec les ingrédients (b) et de la manière suivante :
Battre les jaunes d’œufs avec le sucre, la moutarde, le sel, le
poivre, le vinaigre et le beurre. Fouetter la crème ; l’ajouter
au mélange.

CRÈME RENVERSÉE AU CHOCOLAT

2^ tasses de lait 2 onces ou 4 c. à table


5 c .à table de fécule de maïs de chocolat ou cacao.
| tasse de sucre 3 c. à table d’eau chaude
34 c. à thé de sel 2 blancs d’œufs (à volonté)
1 c. à thé de vanille.
— 190 —

Mode de préparation :

Faire chauffer 2 tasses de lait au bain-marie, ajouter le sucre,


le sel, la fécule délayée avec le reste du lait et laisser cuire 15
minutes ; dissoudre le chocolat dans l’eau chaude, le mêler à la
préparation ; aromatiser et retirer du feu. Fouetter les blancs
d’œufs en neige ; les incorporer à la crème ; verser dans un
moule rincé à l’eau froide et mettre au froid. Servir avec une
crème fouettée ou avec une crème douce aromatisée.

3e DINER

Potage aux salsifis


Petits pâtés de porc frais
Bifteck à l’Anglaise
Pommes de terre frites
Salade aux pommes de terre
Crème aux pommes — Thé ou café.

POTAGE AUX SALSIFIS

10 à 12 salsifis 2 c. à table de beurre


4 c. à table de farine 134 pinte d’eau
1 pinte de lait 1 ou 2 jaunes d’œufs
34 ou 34 tasse de crème Assaisonnement.

Mode de préparation :

Blanchir les salsifis après les avoir brossés et lavés ; les


ratisser, les mettre dans une eau salée ou vinaigrée pour éviter
qu’ils ne noircissent, les couper en petits morceaux, les faire
revenir avec 1 c. à table de beurre, ajouter de l’eau bouillante,
1 pincée de sel ; laisser cuire durant 1 heure, les égoutter et con­
server l’eau de la cuisson. Passer les salsifis au tamis ou les
laisser en petits morceaux, ajouter la farine et le reste du beurre,
le jus de la cuisson, l’assaisonnement. Laisser mijoter 15 à 20
minutes, verser le lait chaud et continuer la cuisson quelques
instants. Avant de servir lier avec les jaunes d’œufs battus
dans la crème et servir avec croûtons.
— 191 —

PETITS PATES DE DESSERTES DE VIANDE


Restes de porc frais ou
d’autres viandes 4 tasses de farine
1 c. à t. graisse de rôti 2 c. à thé poudre à pâte
(A) s 1 oignon (B) •s 134 c- à thé de sel
Restes de sauce ou de 1^ tasse de graisse
bouillon A à 1 tasse d’eau froide
Sel, poivre, fines herbes.
Mode de préparation :
(a) Hacher les restes de viande, faire revenir l’oignon dans
la graisse, ajouter la viande, le sel, le poivre et les fines herbes.
Mouiller d’un peu de bouillon ou de sauce pour obtenir un hachis
délicat, mais pas trop clair, (b) Tamiser la farine avec la poudre
à pâte et le sel ; y émietter la graisse. Faire la fontaine, ajouter
l’eau, et détremper légèrement. Laisser reposer la pâte
A d’heure ; l’abaisser, la tailler en rondelles avec l’emporte-
pièce ; placer chaque rondelle dans une assiette à tartelette ;
humecter le pourtour et mettre 1 cuillerée de viande ; recouvrir
d’une seconde rondelle de pâte au milieu de laquelle on laisse
une petite ouverture. Dorer le dessus du pâté d’un jaune d’œuf
battu avec un peu d’eau froide. Cuire au four chaud.

BIFTECK A L’ANGLAISE
2 tasses de bœuf cru et haché 1 c. à table d’eau bouillante
1 œuf battu 3 c. à table de beurre
Assaisonnement Farine.

Mode de préparation :
Battre l'œuf, l’ajouter à la viande ainsi que l’eau bouillante
et l’assaisonnement. Façonner des rondelles d’un 34 pouce
d’épaisseur sur une planche légèrement farinée. Faire cuire
comme un bifteck à la poêle.

POMMES DE TERRE FRITES


8 à 10 pommes de terre Friture, sel.

Mode de préparation :
Peler les pommes de terre ; les laisser dans l’eau froide
pendant qu’on les coupe, les tailler en figures pas trop épaisses,
les éponger et les mettre en pleine friture ; elles sont à point
— 192 —

quand elles sont dorées. Les retirer du feu, les déposer sur un
plat recouvert d’un papier, saler. Servir très chaud.

SALADE AUX POMMES DE TERRE

^ à 1 tasse de crème douce 34 tasse de vinaigre


34 tasse de bon beurre 1 oignon haché menu
Un peu de poivre rouge Sel, poivre.
1 chopine de pommes de terre cuites coupées en dés.
Mode de préparation :
Préparer un mélange avec les pommes de terre, le vinaigre,
le poivre rouge, le sel et l’oignon. Faire chauffer la crème et
le beurre, les ajouter à la première préparation ; laisser refroidir
pendant 1 heure. Déposer avec goût sur un saladier recouvert
de feuilles de laitue et décorer avec percil.

CRÈME AUX POMMES

1 tasse de purée de pomme 34 tasse de sucre


Essence au goût 2 blancs d œufs.
Mode de préparation :
Pe^er les pommes, enlever le cœur, les râper ou les faire
•jlnre à la vapeur jusqu’à ce qu’elles soient bien tendres ; passer en
purée et laisser refroidir. Calculer 34 tasse de purée par blanc
d’œuf. Fouetter les blancs d’œufs en neige, ferme, et ajouter peu
à peu la purée de pommes bien froide et le sucre ; continuer de
fouetter la crème jusqu’à ce qu’elle soit blanche et ferme. Il est
préférable de fouetter cette crème au frais ; elle augmente de
volume. Ajouter l’essence au goût. Mettre par cuillerées dans
un plateau. Servir si l’on veut avec la crème aux jaunes d’œufs
suivante :

CRÈME AUX JAUNES D’OEUFS

1 tasse de lait 34 tasse de sucre


1 c. à thé de fécule de maïs 2 jaunes d’œufs — Es. au goût.
Mode de préparation :
Faire chauffer le lait et le sucre, ajouter la fécule délayée ;
lier avec les jaunes d’œufs, laisser mijoter sans laisser bouillir.
— 193

Quand la crème s’attache à la cuillère de bois, retirer la prépa­


ration, ajouter de l’essence au goût. Laisser refroidir, verser
dans un plateau avant de mettre la crème aux pommes.

4e DINER

Potage au potiron
Bœuf à l’étuvée
Pommes de terre à l’étuvée
Timbales de légumes
Salade aux pommes
Meringue à l’érable — Thé ou café.

POTAGE AU POTIRON

La moitié d’un moyen potiron 1 ou 2 jaunes d’œufs


2 c. à table de beurre 3^ tasse de crème
3 c. à table de farine Croûtons passés au beurre
1 pinte de lait Assaisonnement
1 pinte d’eau ou eau de cuisson du potiron.

Mode de préparation
Couper la partie ferme du potiron en morceaux, faire blai
arienir
et refroidir, cuire à l’eau bouillante. Après parfaite cuisson,
passer au tamis, réserver l’eau de cuisson. Faire revenir l’oignon
dans du beurre, ajouter la farine non délayée, verser peu à peu
l’eau de la cuisson et la pulpe du potiron. Laisser mijoter 15 à
20 minutes ; assaisonner. Ajouter le lait chaud, laisser frémir
encore quelques instants. Retirer la préparation, lier aux jaunes
d’œufs et à la crème. Servir très chaud avec des croûtons passés
au beurre.
BOEUF À L’ÉTUVÉE

3 ou 4 livres de bœuf 1 oignon


2 c. à table de graisse 1 chopine d’eau bouillante
Sel, poivre, fines herbes Farine.
Mode de préparation :
Parer la viande, la saupoudrer de farine ; l’enduire de graisse,
déposer dans un chaudron, assaisonner. Ajouter les rondelles
7
— 194 —

d’oignon, les fines herbes, 1 chopine d’eau. Laisser cuire à feu


doux 3 à 4 heures.

POMMES DE TERRE À L’ÉTUVÉE

12 pommes de terre de moyenne grosseur. Sel.


Mode de préparation
Éponger les pommes de terre, les faire cuire avec la viande,
ou suivre la recette page 168.

TIMBALES DE LÉGUMES
2 tasses de purée de légumes 1 tasse de sauce béchamelle
2 œufs battus épaisse, No 3 — Sel, poivre.
Mode de préparation :
Les timbales se font aux carottes, aux navets, aux pommes
de terre, aux salsifis, aux petits pois, aux fèves, etc.
Bien amalgamer les ingrédients ci-dessus, assaisonner ;
beurrer de petits moules à timbales, déposer au fond une rondelle
de papier beurré. Mettre de la préparation aux % du moule.
Faire cuire au bain-marie dans le four pendant % d’heure.
Démouler et servir sur une sauce-tomate, ou béchamelle ou
entourer de petits pois.

SALADE AUX POMMES


134 tasse d’eau M tasse de vinaigre
1 tasse de sucre granulé ou Clous de girofle
de cassonade — 4 pommes Cannelle en branches.
Mode de préparation :
Faire un sirop avec le sucre, l’eau, le vinaigre, les épices.
Peler les pommes, les couper en quartiers, enlever les cœurs ;
piquer chaque quartier d’un clou de girofle ; les déposer dans le
sirop vinaigré. Laisser mijoter jusqu’à ce que les pommes soient
transparentes ; les refroidir avant de les placer dans le saladier.

MERINGUE À L’ÉRABLE
3 blancs d’œufs 134 tasse sirop d’érable
Amandes hachées à volonté.
— 195 —

Mode de préparation :
Faire bouillir le sirop jusqu’à obtention de fils. Fouetter
les blancs d’œufs en neige, y verser le sirop bouillant ; avoir soin
de battre continuellement afin que le mélange devienne épais.
Verser dans un plateau ; saupoudrer le dessus d’amandes hachées.

5e DINER

Potage à la purée de fève


Morue rôtie
Sauce soubise
Macaroni aux tomates
Pommes de terre à la Maître-d’hôtel
Pyramides de poires ou autres fruits
Thé et café.

POTAGE À LA PURÉE DE FÈVE

1 chopine de fèves 1 pot d’eau froide


1 oignon 1 c. à table de beurre ou de
1 pinte de lait chaud graisse ; assaisonnement.

Mode de préparation :
Faire tremper les fèves, la veille, dans l’eau froide ; le lende­
main, les laver, les mettre à l’eau de cuisson froide. Après 20
minutes d’ébullition, les refroidir et les remettre à l’eau bouillante.
Lorsqu’elles sont bien tendres, les passer au tamis, y ajouter un
oignon revenu dans du beurre ou de la graisse, puis le lait chaud.
Laisser mijoter quelques minutes. Pour un potage plus fin,
ajouter une liaison de jaune d’œuf et de crème.

MORUE RÔTIE

1 morue de 4 à 5 livres Sel, poivre


Farine 2 onces beurre ou graisse

Mode de préparation :
Laver et éponger la morue ; la faire saisir dans le beurre ou
la graisse. L’arroser de temps en temps avec la friture. Continuer
— 196

la cuisson au four modéré. Assaisonner. Servir avec une sauce


préparée avec la jus de la cuisson.

SAUCE SOUBISE

5 ou 6 oignons 3 cuillerées à table de beurre


Farine, assaisonnement 1 tasse d’eau bouillante.

Mode de préparation :
Éplucher les oignons, les découper en tranches minces, les faire
dorer avec le beurre après les avoir saupoudrés de farine. Remuer
avec une cuillère de bois, ajouter l’eau et laisser cuire.

MACARONI AUX TOMATES

y2 livre de macaroni bouilli | tasse de beurre


1 chopine de tomates y tasse de crème, sel, poivre.

Mode de préparation :
Faire chauffer le macaroni avec la crème, le beurre, le sel
et le poivre. Laisser mijoter quelques instants. Verser dans
un plat beurré et ajouter 1 chopine de tomates. Couvrir de
panure et faire dorer au four.

POMMES DE TERRE À LA MAÎTRE-D’HÔTEL

10 à 12 pommes de terre 2 c. à table de beurre


1 c. à thé de sel Persil ou cerfeuil haché
y2 c. à table de jus de citron ou de vinaigre.

Mode de préparation :
Peler de moyennes pommes de terre ; les faire cuire dans
l’eau bouillante salée. Lorsqu’elles sont cuites, les égoutter, les
servir dans un plat chaud. Arroser de beurre fondu ou défait
en crème auquel on ajoute le persil ou le cerfeuil haché et le jus
de citron. Mélanger et servir très chaud.

PYRAMIDES DE FRUITS
Gâteau éponge 4 ou 5 poires ou autres fruits
Crème fouettée ou meringue.
— 197 —

Mode de préparation :
Tailler le gâteau, au goût, rond ou autre forme. Déposer
une demi-poire cuite sur chaque morceau de gâteau. A l’aide
d’un cornet de papier, décorer avec de la crème fouettée sucrée
et aromatisée. A volonté, on peut remplacer la crème par une
meringue. Servir avec sauce sucrée ou crème aux jaunes d’œufs.

1er SOUPER

Potage crème de blé d’Inde


Ragoût de mouton
Choux-fleurs au gratin
Pommes de terre en robe des champs
Pommes meringuées — Thé.

POTAGE CRÈME DE BLÉ-DTNDE

1 petit oignon 1 pinte de lait chaud


4 c. à table de beurre 1 boîte de blé d’Inde en con-
4 c. à table de farine serves — Sel, poivre
1 chopine d’eau bouillante
Liaisons à volonté : (1 ou 2 jaunes d’œufs et tasse de crème).

Mode de préparation :
Faire revenir l’oignon haché dans le beurre, ajouter la farine,
éteindre avec l’eau bouillante ; laisser mijoter 10 à 15 minutes.
Ajouter le lait chaud, le blé d’Inde ; laisser frémir de nouveau
quelques minutes ; assaisonner. Lier à volonté avec crème et
jaunes d’œufs, mais éviter de laisser bouillir après la liaison.

RAGOÛT DE MOUTON

2 ou 3 livres de mouton 1 oignon


1 c. à table de graisse Sel, poivre
1 pot d’eau 4 c. à table de farine.
198 —

Mode de préparation :
Couper la viande par petits morceaux. Faire revenir, dans
la graisse, l’oignon haché ; et saisir la viande saupoudrée de
farine, l’assaisonner, ajouter l’eau. Laisser mijoter jusqu’à ce
que la viande soit tendre ; ajouter la farine délayée ; faire frémir
10 à 15 minutes. Servir bien chaud.

CHOU-FLEUR AU GRATIN

1 chou-fleur 1 pot d’eau bouillante


1 chopine de lait 4 c. à table beurre ou graisse
4 c. à table de farine Jus d’oignon chapelure.
Assaisonnement

Mode de préparation :
Faire tremper le chou-fleur dans l’eau froide salée pendant
1 heure ; le mettre cuire dans une eau bouillante salée, ajouter 1
pincée de bicarbonate de soude (soda à pâte) ; égoutter le chou-
fleur lorsqu’il est bien tendre ; le placer sur un plat et le couvrir
d’une sauce béchamelle préparée avec les ingrédients ci-dessus.
Quand le chou-fleur est masqué, saupoudrer le dessus de chapelure,
de petites noisettes de beurre ; faire gratiner au four 10 minutes.

POMMES DE TERRE EN ROBE DES CHAMPS

Mode de préparation :
Choisir des pommes de terre d’égale grosseur, les brosser,
les laver avec précaution dans plusieurs eaux, les éponger, les
piquer à différents endroits, les mettre cuire au four pendant 40
à 50 minutes à peu près.

POMMES MERINGUÉES

(A) 2 tasses d’eau, 1 tasse de sucre, 8 à 10 pommes


{
1 tasse de lait, tasse de sucre, 1 c. à thé de fécule de
(B) -j maïs, de la muscade ou du zeste d’orange, 2 ou 3
œufs.
Peler les pommes, enlever les cœurs, mettre cuire les pommes
avec le sucre et l’eau, éviter qu’elle se brisent. Faire chauffer
— 199 —

le lait, y ajouter le sucre, la fécule délayée, laisser cuire 5 minutes,


ajouter les jaunes d’œufs battus, aromatiser au goût. Disposer
les pommes avec goût sur un plat, verser la crème jaune autour,
monter une meringue décorer et dorer au four.

2e SOUPER

Soupe aux tomates


Coquilles Saint-Jacques
Pommes de terre au lard
Biscuits instantanés
Pruneaux à la Chantilly.

SOUPE AUX TOMATES

1 boîte de tomates 1 chopine d’eau bouillante


3^ c. à thé de soda 1 oignon moyen
1 feuille de laurier Carotte et céleri à volonté
1 tasse biscuits soda écrasés 1 pinte de lait — sel, poivre.

Mode de préparation :
Faire bouillir les tomates avec le soda, enlever l’écume ;
ajouter l’eau bouillante, les carottes, le céleri, l’oignon ; assai­
sonner ; laisser bouillir jusqu’à ce que les légumes soient cuits.
Passer au tamis. Mettre les biscuits soda écrasés dans le lait
bouillant et verser cette préparation dans les tomates et servir.
(On peut aussi remplacer les biscuits soda par 4 c. à table de fécule
de maïs délayée.) Laisser jeter un bouillon, assaisonner et servir.

COQUILLES SAINT-JACQUES

Restes de viande blanche (veau, 1 oignon


poulet, agneau) Assaisonnement
y2 tasse de bouillon ou Fines herbes, chapelure
reste de sauce 1 c. à table graisse de rôti

Mode de préparation :
Faire revenir l’oignon haché dans la graisse de rôti, y ajouter
la viande hachée au moulin, ou coupée en petits morceaux, le
poivre, le sel, un peu de sarriette ou de persil, du bouillon ou un
— 200 —

reste de sauce ; lorsque le tout est bien chaud, le disposer dans les
coquilles. Saupoudrer de chapelure, parsemer le dessus de
noisette de beurre et faire gratiner au four 10 à 15 minutes.

POMMES DE TERRE AU LARD

10 à 12 pommes de terre 34 de livre de lard


1 gros oignon 2 c. à table de farine
134 chopine d’eau chaude 1 bouquet garni — sel, poivre
1 tasse de purée de tomate.

Mode de préparation :
Trancher le lard, le couvrir d’eau bouillante pendant 5 à 8
minutes, jeter cette eau, faire rôtir les grillades ; faire revenir
dans la graisse, l’oignon haché, y mettre la farine, laisser roussir,
éteindre avec l’eau chaude. Ajouter les pommes de terre coupées
en rondelles ou en dés, un bouquet garni ; saler et poivrer. On
peut, à volonté, y joindre de la purée de tomate. Laisser mijoter
le tout jusqu’à parfaite cuisson des pommes de terre.

BISCUITS INSTANTANÉS

2 tasses de farine % tasse de liquide, eau ou lait


4 c. à thé de poudre à pâte 2 à 4 c. à table beurre ou graisse
1 c. à thé de sel.

Mode de préparation :
Tamiser 2 ou 3 fois la farine avec la poudre et le sel y faire
entrer la graisse par un frottement léger du bout des doigts
ou bien travailler avec une fourchette ou deux couteaux. Ne
pas trop couper la graisse, lui donner la grosseur d’un demi-
pois. Ajouter le lait promptement et mélanger avec une four­
chette de bois ; manipuler le moins possible. Déposer la pâte
par petites cuillerées sur une tôle graissée ou l’abaisser légèrement
à la main en lui donnant % de pouce d’épaisseur. Dorer le
dessus des biscuits avec un mélange en parties égales de sucre et
de lait ou d’eau, ou badigeonner le dessus d’un peu de crème.
Faire cuire 12 à 15 minutes dans un four chaud.
— 201 —

PRUNEAUX À LA CHANTILLY

1 livre de pruneaux 1 pinte d’eau


1 tasse de sucre 1 chopine de crème à fouetter ou
Essence au goût 2 blancs d’oeufs.
Mode de préparation :
Laver les pruneaux, les faire cuire dans de l’eau froide avec
le sucre. Lorsqu’ils sont bien tendres, les enlever avec une
écumoire et les déposer dans un plat pour les refroidir. Enlever
les noyaux. Mettre les pruneaux en pyramides sur un plat.
Fouetter la crème, lorsqu’elle est ferme, y ajouter 2 c. à table
de sucre granulé, de l’essence au goût. Se servir de cette crème
pour décorer les pruneaux ; à défaut de crème, une meringue.

3e SOUPER
Bouillon aux tomates
Sandwichs divers : aux œufs, au poulet, au jambon,
au fromage
Pommes de terre farcies
Crêpes au riz, au gruau — Thé.

BOUILLON AUX TOMATES


1 boîte de tomates 1 pinte d’eau
3^ c. à thé de soda 1 oignon haché menu
Sel, poivre, 1 feuille laurier Quelques grains de poivre
2 branches de céleri rouge
2 c. à table de fécule de maïs.
Mode de préparation :
Faire cuire le tout excepté la fécule de maïs jusqu’à ce que
l’oignon soit tendre. Passer au tamis et remettre bouillir.
Ajouter la fécule délayée ; servir avec croûtons passés au beurre.

SANDWICHS DIVERS
Mode de préparation :
Il faut couper le pain très mince, défaire le beurre en crème ;
s’il est possible se servir de petits pains, le beurrer avant de le
— 202 —

couper. De cette manière le pain ne s’émiette pas lorsqu’on


étend le beurre. Lorsque les sandwichs sont préparés à l’avance,
les envelopper dans un linge humide ; mettre les sandwichs
au frais. (Il est préférable de prendre du pain de 2 jours.)

Sandwichs au jambon
Émincer le jambon, le placer sur des tranches de pain beurrées.
On peut utiliser les dessertes de jambon, les passer au hachoir,
y ajouter une petite quantité de moutarde française ou de
mayonnaise.

Sandwichs au poulet
Hacher les restes de poulet. Humecter d’un peu de mayon­
naise ou de jus de poulet. Procéder comme pour les autres
sandwichs.
Sandwichs au fromage
1 tasse de fromage râpé 2 c. à table de noix hachées
tasse de sauce piquante (catsup) Sel et poivre.
Bien mélanger les ingrédients. Étendre sur du pain beurré.
Sandwichs aux œufs
10 à 12 tranches de pain 2 œufs cuits dur
5 à 6 c. à table de beurre Un peu de mayonnaise.
Passer les œufs au tamis ou les écraser avec une fourchette,
les humecter avec un peu de mayonnaise ; étendre cette prépa­
ration sur les tranches de pain beurrées. Les sandwichs se font
également sans mayonnaise.

POMMES DE TERRE FARCIES


Faire cuire dans un four chaud des pommes de terre d’égale
grosseur après les avoir brossées et lavées dans plusieurs eaux.
Lorsqu’elles sont cuites enlever l’intérieur à l’aide d’une petite
cuillère en ayant soin de ne pas briser la pelure, si ce n’est l’ouver­
ture nécessaire. Avec la pulpe préparer une bonne purée ; as­
saisonner de sel et de poivre, ajouter du jus d’oignon, des fines
herbes, en remplir les pelures. On peut, si l’on désire, mettre
au milieu des pommes de terre 1 c. d’œufs brouillés ou de viande
blanche ou 1 petite saucisse ; recouvrir de purée. Badigeonner
de beurre fondu : faire gratiner au four.
203 —

CRÊPES AU RIZ OU AU GRUAU

1 tasse de riz 134 chopine d’eau


1 c. à thé de sel 134 chopine de lait chaud
2 œufs 1 tasse de farine
2 c. à thé de poudre à pâte 34 tasse de graisse
34 tasse de beurre.

Mode de préparation :

Faire crever le riz dans l’eau bouillante salée ; après 20


minutes de cuisson, ajouter le lait chaud, laisser mijoter jusqu’à
parfaite cuisson. Retirer du feu, laisser refroidir, ajouter les
jaunes d’œufs battus, la farine tamisée avec la poudre à pâte.
Lorsque la détrempe est faite, ajouter les blancs d’œufs battus.
Mettre chauffer une poêle, y déposer une c. à table de beurre
et de graisse. Faire cuire par petites cuillerées. Laisser dorer
des deux côtés. Servir très chaud, avec du sirop d’érable ou de
la mélasse. (Même procédé pour les crêpes au gruau.)

4e SOUPER

Desserte de viande aux œufs


Croquettes de pommes de terre
Soufflé au fromage
Tartelettes aux fruits Thé.

DESSERTE DE VIANDE AUX OEUFS

Restes de viande rôtie 1 c. à table graisse de rôti


Restes de sauce ou bouillon Œufs brouillés (nombre désiré')
1 oignon Croûtons.

Mode de préparation :

Hacher la viande au moulin ou la couper en petits morceaux.


Faire revenir l’oignon haché dans la graisse de rôti ; y ajouter la
viande et les restes de sauce ; assaisonner. Mettre de cette
préparation au milieu du plat ; entourer d’œufs brouillés et de
gros croûtons passés au beurre,
— 204 —

CROQUETTES DE POMMES DE TERRE

8 à 10 pommes de terre 1 c. à table de beurre


2 c. à table de crème 2 œufs, panure, jus d’oignon
Sel, poivre, sel de céleri Friture.

Mode de préparation :
Faire cuire les pommes de terre, les mettre en purée, ajouter
l’assaisonnement, les jaunes d’œufs battus. Laisser refroidir la
préparation, la façonner en cônes ou en bûchettes sur une planche
farinée ; les enduire ensuite de blancs d’œufs battus avec un peu
d’eau froide; saupoudrer de panure. Faire cuire en pleine friture.

SOUFFLÉ AU FROMAGE

1 tasse de mie de pain Beurre (gros comme un œuf)


3^ à % tasse de fromage râpé 2 œufs
3^ chopine de lait bouillant Assaisonnement.

Mode de préparation :
Bien mêler le pain et le fromage, ajouter le lait bouillant
dans lequel on a fait fondre le beurre. Battre les jaunes d’œufs
et les ajouter à la première préparation ; assaisonner de sel et
de poivre au goût. Fouetter les blancs d’œufs en neige, les faire
entrer légèrement ; verser dans un moule beurré. Faire cuire
dans un four chaud pendant 10 minutes. Servir immédiatement.

TARTELETTES AUX FRUITS

Confitures épaisses
2 blancs d’œufs
(A) Pâte brisée (B) 2 c. à table de sucre
granulé.

Mode de préparation :
Faire une bonne pâte brisée de la manière indiquée à la
page 139. Abaisser, tailler en rondelles. Déposer chaque
rondelle dans un moule profond à biscuits. Mettre cuire la pâte,
puis ajouter des confitures dans chaque tartelette et décorer
avec une meringue ; dorer au four.
205

PIÈCES SUPPLÉMENTAIRES

Huitième année

PAIN DORÉ

3 œufs 2 ou 3 tasses de lait


10 tranches de pain rassis 24 tasse de sucre granulé
1 c. à table de beurre 2 c. à table de graisse

Mode de préparation :
Battre les œufs, ajouter le lait. Trancher le pain de 24 pouce
d’épaisseur, le faire tremper dans le lait et les œufs. Faire chauffer
du beurre et de la graisse dans une poêle, y mettre les tranches
de pain, les faire dorer des deux côtés ; les déposer dans un plat.
Saupoudrer le dessus de chaque tranche de sucre granulé. Conti­
nuer jusqu’à ce que la préparation soit épuisée. On peut aussi
servir le pain doré avec de la gelée ou des confitures.

POUDING À LA CANADIENNE

5 ou 6 tranches de pain H à 24 livre de sucre d’érable ou


13/2 chopine de lait moitié sucre et moitié cas-
1 œuf Muscade. sonade

Mode de préparation :
Mettre dans un plat creux des tranches de pain beurré,
puis un rang de sucre, alterner ainsi jusqu’à ce que le plat soit
rempli aux 24- Faire chauffer le lait, ajouter l’œuf battu, un
peu de muscade ; verser sur le pain. Faire cuire au four pendant
30 à 40 minutes.
MARMELADE DE POMME

12 pommes 1 tasse de sucre


1 tasse d’eau Zeste d’orange ou de citron.

Mode de préparation :
Faire bouillir l’eau, le sucre, le zeste durant 10 minutes.
Ajouter les pommes pelées et coupées en quartiers. Lorsqu’elles
sont cuites, les passer en purée. Servir froid ou chaud.
— 206 —

RAGOÛT DE BOULETTES DE PORC

2 à 3 livres de maigre de porc 1 oignon


Sel, poivre, fines herbes 1 pinte d’eau chaude
Graisse Farine.
Mode de préparation :
Passer la viande au hachoir, y ajouter l’oignon haché fin,
le sel et le poivre. Façonner en boulettes, les passer dans la
farine ; faire chauffer la graisse, y faire saisir les boulettes, ajouter
l’eau chaude, laisser mijoter lentement jusqu’à parfaite cuisson.

MATELOTE DE MORUE

1 morue de 3 à 4 livres Sel, poivre


15 pommes de terre 4 ou 5 c. à table de farine, ou
y2 livre de lard salé 1 tasse de biscuits soda écrasés.
1 ou 2 oignons
Mode de préparation :
Avec le lard, préparer de petites grillades ; les rôtir ; enlever
les grillades et faire revenir l’oignon haché menu dans la graisse.
Laver, nettoyer et éponger la morue, la couper en morceaux de
2 ou 3 pouces ; tailler les pommes de terre en rondelles. Mettre
dans une braisière, un rang de pommes de terre, un rang de
poisson, de grillades, du sel et du poivre. Si on se sert de farine,
en saupoudrer entre chaque rang. Verser de l’eau chaude à
l’égalité du poisson ; couvrir et faire cuire le tout.
Si on emploie les biscuits soda, les écraser et les ajouter à la
matelote avec 1 chopine de lait chaud Yi heure avant de servir.

CRÊPES AU LARD

34 livre de lard 6 œufs


y tasse de farine 1 chopine de lait
Sel y c. à thé de soda.
Mode de préparation :
Couper le lard en tranches de 2 à 3 pouces carrés et 34 pouce
d’épaisseur ; enlever la couenne, ébouillanter le lard pendant
8 à 10 minutes ; jeter l’eau, faire rôtir les grillades promptement ;
lorsqu’elles sont de belle couleur dorée, elles sont à point. Battre
207 —

les œufs avec une pincée de sel, jusqu’à ce qu’ils soient bien
légers, ce qui exige 10 minutes environ. Délayer peu à peu la
farine avec le lait dans lequel on a dissous le soda. Verser
graduellement cette détrempe dans les œufs battus. Mettre les
grillades et la graisse dans une poêle, y verser la préparation.
Faire cuire dans un four chaud.

SUCRE À LÂ CRÈME

2 tasses de sucre d’érable 1 tasse de crème


1 tasse de sucre granulé.

Mode de préparation :

Faire bouillir le sucre et la crème jusqu’à obtention d’une


boule molle dans l’eau froide. Retirer du feu, laisser refroidir
un peu, brasser jusqu’à ce que le sucre épaississe. Verser dans
un moule beurré. Tracer en carrés ou en losanges avant qu’il
soit trop refroidi. (On peut aussi le faire avec iy tasse de sucre
d’érable ou de cassonade et iy tasse de sucre granulé).

BISCUITS À L’AMMONIAQUE

2 ou 3 œufs 2 tasses de sucre


]/2 tasse de beurre y2 tasse de graisse
1 tasse de lait 2 c. à table de carbo d’ammo­
Sel—farine niaque

Mode de préparation :

Battre les œufs avec le sucre ; y ajouter la graisse et le beurre


fondus. Dissoudre l’ammoniaque pulvérisée dans le lait. Faire
la détrempe en l’alternant avec la farine. Lorsque la pâte est
d’une bonne consistance, la fraiser sur la table farinée (la pâte
doit être ferme). Abaisser de y pouce d’épaisseur ; tailler avec
un emporte-pièce. Cuire dans un four chaud.

GÂTEAU ROULÉ

3 œufs y tasse de sucre


2 c. à table de lait ou d’eau 1 tasse de farine
1 c. à thé de poudre à pâte Essence, sel.
— 208 —

Mode de préparation :
Séparer les jaunes des blancs d’œufs; battre les jaunes avec
le sucre durant 10 minutes, ajouter le lait ou l’eau. Fouetter
les blancs, y verser la première préparation en soulevant légère­
ment avec une fourchette de bois. Tamiser la farine 2 ou 3 fois
avec la poudre et le sel, l’entrer légèrement ; aromatiser. Verser
dans une lèchefrite beurrée ou recouverte d’un papier graissé.
Cuire dans un four à chaleur modérée 8 à 10 minutes. Démouler,
déposer sur une serviette humide ; rouler vivement le gâteau avec
la serviette, dérouler aussitôt et étendre de la gelée ou des confi­
tures ; rouler de nouveau. Saupoudrer le dessus de sucre pulvérisé.

GÂTEAU AU CHOCOLAT

2 œufs 1 c. à thé de soda


1 tasse de sucre 2 c. à thé de crème de tartre
tasse de beurre 1 tasse de lait
tasse de cacao ou 2y tasses de farine
chocolat râpé 1 c. à thé de vanille.

Mode de préparation :
Battre les œufs, ajouter le sucre, le beurre défait en crème ;
saupoudrer le cacao peu à peu. Mettre le soda dans le lait ;
alterner celui-ci et la farine tamisée avec la crème de tartre ;
aromatiser. Verser dans un moule bien beurré ; cuire au four
modéré.
POMMES EN CAGE

(A)./ 8 à 10 pommes y tasse de sucre


\ y<ltasse d’eau
(B) Pâte brisée, page 139.

Mode de préparation :
Peler les pommes, les couper en deux, enlever les cœurs,
placer les fruits dans une assiette, ajouter le sucre et l’eau ;
faire cuire quelques minutes au four.
Abaisser la pâte, la tailler en carrés de 4 pouces environ.
Placer sur chaque carré une moitié de pomme ; saupoudrer de
sucre, puis ramener les quatre coins au centre. Cuire sur une
tôle au four chaud.
— 209 —

CRÊPES ÉCONOMIQUES

4 tasses de farine 4 tasses de lait sur


1 c. à thé de sel 2 c. à table de sucre
2 c. à thé de soda.

Mode de préparation :

Tamiser la farine avec le sel. Mettre le soda et le sucre


dans le lait sur. Faire la détrempe. Cuire avec du beurre et
de la graisse dans une poêle assez chaude pour qu’il se forme des
bulles en versant la pâte, en verser assez pour couvrir entièrement
le fond de la poêle. Laisser cuire le premier côté avant de retour­
ner. Servir avec du beurre ou du sucre ou du sirop, etc.

Note.— Quand on emploie du lait doux, on remplace le soda par 4 c. à thé


de poudre à pâte. On peut, à volonté, ajouter 2 ou 3 oeufs battus.

POUDING AU SUIF — SAUCE

1 tasse de mélasse 1 tasse de cassonade


H
W 2 c. à thé de soda U 1 c. à thé de beurre
H 1 tasse de suif haché P 1 c. à table de vinaigre
<1 <
Ph •{ 1 œuf Muscade cn 1 chop, d’eau bouillante
1 tasse de lait « 1 c. à table de fécule de
<
3 tasses de farine maïs Muscade
1 tasse de raisins.

Mode de préparation :

Mettre le soda dans la mélasse, brasser, ajouter le suif haché,


l’œuf battu, la muscade. Faire la détrempe en alternant la
farine et le lait ; le raisin se met en dernier lieu après l’avoir
saupoudré de farine. Mettre la préparation dans un moule graissé
et faire cuire à la vapeur pendant 2 à 3 heures, suivant la grosseur
du pouding. Servir avec la sauce suivante : Mettre la cassonade
et les autres ingrédients dans une marmite, y verser l’eau bouil­
lante. Laisser mijoter dix minutes ; ajouter la fécule de maïs
délayée ; continuer la cuisson encore quelques instants. Retirer
du feu, ajouter de l’essence au goût.
— 210 —

ETUDES SUPPLÉMENTAIRES

9e Année

1er DINER

Soupe à la Julienne
Boeuf à la mode canadien
Pommes de terre à l’étuvée (Voir page 168)
Légumes escalopés
Oeufs en neige — Thé.

SOUPE À LA JULIENNE

1 pot de consommé 1 pinte d’eau


de chou 2 carottes
1 morceau de navet 1 poireau ; 1 panais
Assaisonnement 2 ou 3 bâtons de céleri.

Mode de préparation :
Préparer les légumes en fines lanières, les faire blanchir dans
l’eau en ébullition pendant 10 minutes. Les refroidir. Faire
chauffer le consommé et l’eau, y mettre les légumes et laisser
mijoter jusqu’à parfaite cuisson, assaisonner au goût.

BOEUF À LA MODE CANADIEN

2 ou 3 livres de bœuf Yl livre de lard


1 oignon Yl tasse de farine
1 chopine d’eau ou plus Sel, poivre, fines herbes.

Mode de préparation :
Trancher la viande transversalement aux fibres, ainsi que
le lard. Hacher l’oignon ; mettre dans un chaudron un rang
de viande, quelques tranches de lard, de l’oignon haché et des
fines herbes ; assaisonner ; saupoudrer de la farine entre chaque
rang. Alterner ainsi jusqu’à ce que tous les ingrédients soient
entrés ; ajouter l’eau chaude ; laisser mijoter 4 heures. Servir
avec le jus de la cuisson.
— 211 —

LÉGUMES ESCALOPES

Cette préparation peut se faire avec un seul légume ou


plusieurs légumes réunis.
3 pommes de terre Y navet — 3 ou 4 tomates
1 ou 2 carottes 1 tasse de petits pois
1 tasse de fèves à beurre Sel, poivre
Panure ou chapelure 1 pinte sauce béchamelle, No 2.

Mode de préparation :
Faire cuire tous les légumes au naturel excepté les tomates.
Les trancher, mettre dans un plat creux beurré, un rang de
chaque légume, du sel et du poivre et ainsi de suite jusqu’à ce
que le plat soit rempli aux %. Verser la sauce béchamelle,
couvrir de panure et de chapelure et d’un peu de beurre fondu.,
Faire gratiner au fourneau pendant 15 à 20 minutes. (La sauce
peut être remplacée par de la mie de pain ou des biscuits soda pilés
et du lait dans les proportions de tasse de mie de pain et ^ à
Yi tasse de lait par tasse de légumes.

OEUFS À LA NEIGE
10 à 12 c. à table de sucre en 5 ou 6 œufs
poudre ou % tasse de Gelée ou confiture à volonté
sucre granulé.

Mode de préparation :
Séparer les œufs. Fouetter les blancs très ferme, ajouter le
sucre peu à peu ; continuer de fouetter en gardant les blancs
très fermes. Faire bouillir de l’eau dans une poêle, y déposer les
blancs par cuillerées de manière à garnir toute la surface de la
poêle. Faire chauffer 3 tasses de lait au bain-marie, ajouter
Y tasse de sucre et une pincée de sel. Délayer 3 c. à thé de fécule
de maïs, 1 ajouter au lait apres 1 avoir réchauffée ; laisser mijoter
8 à 10 minutes. Lier avec les jaunes d’œufs battus dans un peu
de lait froid ; lorsque la crème s’attache à la cuillère de bois, retirer
la préparation ; aromatiser au goût. Laisser refroidir. Verser
la crème aux jaunes d’œufs dans un plateau ; y déposer les blancs
de manière à ce qu’ils surnagent. Décorer avec confitures ou
gelée à volonté.
212 —

2e DINER

Potage aux pâtes d’Italie et au macaroni


Rissoles de desserte de viande
Bifteck à la poêle (Voir page 165)
Pommes de terre en vermicelle, page 171.
Salsifis au jus
Blanc-manger de trois couleurs — Café.

POTAGE AUX PÂTES D’ITALIE ET AU MACARONI

1 pot de bouillon % tasse de macaroni cuit coupé


1 pinte d’eau en petits cercles
% tasse de pâtes d’Italie Assaisonnement,
ou de vermicelle

Mode de préparation :
Faire chauffer le bouillon et l’eau ; y verser les pâtes d’Italie
en pluie ainsi que le macaroni. Laisser mijoter une % heure ;
assaisonner. Servir très chaud.

RISSOLES DE DESSERTE DE VIANDE

{Restes de viande
1 c. à table de graisse
1 oignon
Reste de sauce ou de bouillon
Sel, poivre, fines herbes Friture
1 c. à thé de poudre à pâte
(B) % c. à thé de sel tasse de graisse (ou beurre
[ 1 œuf et graisse) f tasse d’eau.
(A volonté, 1 c. à table de jus de citron ou de vinaigre.)

Mode de préparation :
(A) Faire revenir l’oignon haché dans la graisse, ajouter la
viande passée au hachoir, le sel, le poivre, les fines herbes, et le
reste de sauce ou de bouillon.
(B) Tamiser la farine avec la poudre à pâte et le sel ; y
joindre la graisse ; émietter le plus finement possible. Faire la
fontaine, y ajouter l’œuf battu avec l’eau et le vinaigre, ou le jus de
— 213 —

citron ; détremper légèrement ; laisser reposer J4 d’heure avant


de s’en servir. Étendre la pâte, la tailler en rondelles avec un
emporte-pièce ; humecter d’eau le pourtour de la rondelle.
Placer sur chacune 1 cuillerée de viande préparée comme ci-dessus ;
replier la rondelle de manière à y enfermer la viande ; presser
légèrement les côtés. Faire cuire en pleine friture.
Note.—■ Cette pâte peut être préparée la veille et mise au froid ou sur la glace.
On peut aussi préparer de la même manière des rissoles de poisson ou de fruits.

BEIGNETS AUX POMMES DE TERRE


(Pièce supplémentaire)

8 à 10 pommes de terre % tasse de lait chaud


1 c. à table de beurre 1 tasse de fariné 4 œufs.

Mode de préparation :
Faire cuire les pommes de terre, en préparer une bonne
purée avec le lait et le beurre ; battre quelques minutes, ajouter
les jaunes d’œufs fouettés, la farine ; laisser refroidir la prépa­
ration. Au moment de la cuisson ajouter les blancs d’œufs en
neige. Faire cuire par cuillerées en pleine friture.

SALSIFIS AU JUS

8 à 10 salsifis 1 pot d’eau bouillante


6 c. à table de farine 3 c. à table graisse ou beurre
1 chopine de bouillon Assaisonnement.

Mode de préparation :
Ratisser les salsifis, les mettre aussitôt dans de l’eau froide
vinaigrée ; faire cuire à l’eau bouillante salée. Pour conserver
la blancheur, ajouter 2 ou 3 c. à table de farine délayée dans
Peau de la cuisson. Égoutter les salsifis, quand ils sont cuits ;
les couper en morceaux. Faire une sauce avec la graisse ou
le beurre fondus ; y ajouter le reste de la farine ; éteindre
avec le bouillon chaud. Laisser mijoter 10 à 15 minutes ; y
mettre les salsifis. Continuer la cuisson encore 10 minutes ;
servir avec persil haché.
— 214 —

BLANC-MANGER DE TROIS COULEURS

Après avoir fait le blanc-manger ordinaire (voir page 160),


le séparer en trois parties égales. Rincer le moule à l’eau froide.
Déposer la partie blanche au fond ; mettre de la cochenille dans
la 2e partie et la verser délicatement sur la partie blanche. Pour
la troisième partie, délayer % de tasse de cacao avec 2 c. à table
d’eau bouillante, laisser bouillir 2 ou 3 minutes, le mêler à la 3e
partie. Verser dans le moule. Faire prendre au frais. Démouler.
Décorer avec crème fouettée ou gelée brisée.
Manière de préparer la gelée pour décorer :
Mettre f de tasse de gelée en poudre dans un plat creux,
verser dessus 1 tasse d’eau bouillante, la brasser afin de la dis­
soudre. Laisser prendre au froid, briser avec un couteau ou
passer dans le passe-purée, et décorer le blanc-manger.

3e DINER

Soupe aux fèves


Ragoût de bœuf avec pâte
Oeufs au jambon
Pommes de terre en purée
Légumes à l’étuvée
Croquettes de riz — Café.

SOUPE AUX FÈVES


Ingrédients :
1 chopine de fèves 1 pot d’eau froide
1 oignon (moyen) 1 c. à table de beurre
1 c. à table de saindoux 2 c. à table de farine
3 pintes d’eau bouillante 2 pintes de lait chaud
Sel, poivre, persil.

Mode de préparation :
Faire tremper les fèves la veille dans de l’eau froide. Le
lendemain, les laver, les mettre cuire à l’eau froide. Après 20
minutes de cuisson, jeter cette eau, refroidir et ajouter l’eau
bouillante ; laisser cuire jusqu’à ce que, |es fève§ soient bien
— 215 —

tendres (l’eau devra être en partie consommée). Faire revenir


dans la graisse les oignons hachés fin, ajouter la farine et le beurre,
éteindre avec du lait chaud ; laisser jeter un bouillon et incor­
porer ce mélange aux fèves ; assaisonner de sel, de poivre, de
persil haché. Laisser mijoter 4 à 5 minutes. Servir chaud.

RAGOÛT DE BOEUF AVEC PÂTE

4 à 5 livres de bœuf (dans la Feuilles de laurier


culotte) y2 tasse de carottes et navets
6 pommes de terre coupés
Assaisonnement 2 c. à table de farine.

Mode de préparation :
Couper la viande en morceaux. Hacher le gras et le faire
rôtir. Saupoudrer la viande de farine, la faire saisir, assaisonner,
ajouter l’oignon haché. Lorsque la viande est bien saisie, la
couvrir d’eau bouillante. Couvrir et laisser mijoter 3 à 4 heures.
Les carottes et les navets devront être ajoutés au ragoût 1 heure
avant la fin de la cuisson et les pommes de terre 15 à 20 minutes
avant de servir. Lorsque le ragoût est cuit, enlever les os s’il
y en a, dégraisser, ajouter la farine délayée, laisser mijoter quelques
minutes. Servir le ragoût entouré de pâtes.

OEUFS AU JAMBON

8 à 10 œufs ; sel, poivre 8 à 10 tranches de jambon.

Mode de préparation :
Faire rôtir le jambon ; le déposer dans un plat. Casser les
œufs dans la friture, peu à la fois, les arroser avec la friture pendant
la cuisson ; assaisonner. Déposer les œufs sur les tranches de
jambon et servir très chaud.
(Si la jambon est trop maigre, le faire rôtir dans un peu de
beurre ou de graisse.)

POMMES DE TERRE EN PURÉE

8 à 10 pommes de terre 2 c. à table beurre ou graisse


1 tasse de lait chaud Sel, poivre, fines herbes.
216 —

Mode de préparation :
Faire cuire les pommes de terre à l’eau bouillante salée ;
les égoutter, les passer dans le passe-purée, puis les remettre dans
la casserole sur le coin du feu. Ajouter le lait chaud et battre
quelques minutes, avec une cuillère de bois, afin de rendre la
purée blanche et légère. Finir par le beurre qui doit fondre à la
chaleur de la purée et non sous l’action du feu ; assaisonner et
déposer avec goût dans un plat.

LÉGUMES À L’ÉTUVÉE

6 pommes de terre 1 navet


1 tasse de petits pois 1 tasse de tomates
1 oignon % tasse de riz
Sel, poivre, épices au goût 1 pinte de bouillon.

Mode de préparation :
Préparer et trancher les légumes, les laver ainsi que le riz.
Mettre par rangs dans une casserole ; assaisonner ; ajouter le
bouillon. Couvrir et faire cuire dans un four modéré 3 heures.
(Ajouter du bouillon ou de l’eau au besoin).

CROQUETTES DE RIZ

Yl tasse de riz 1 tasse de lait


Yï tasse d’eau Y c. à thé de sel
l œuf Panure.

Mode de préparation :
Faire chauffer l’eau et le lait au bain-marie, y mettre le sel
et le riz bien lavé. Laisser cuire jusqu’à ce que le riz soit tendre ;
ajouter le jaune d’œuf battu, retirer du feu et laisser refroidir.
Parsemer un peu de panure sur une planche, y verser la prépa­
ration ; former des croquettes, les passer dans le blanc d’œuf
étendu d’une c. à table d’eau froide, puis les rouler dans la panure
et enfin les jeter dans une friture bouillante. Servir avec sirop
d’érable ou autre.
— 217 —

4e DINER

Potage gras au sagou


Tranches de bœuf braisées
Pommes de terre rôties (Voir page 162)
Asperges à la crème
Betteraves en gelée (Voir page 232)
Pouding au riz
Tartelettes à la gelée

POTAGE GRAS AU SAGOU

1 pot de bouillon tasse de sagou ; sel, poivre.


Mode de préparation :
Faire chauffer le bouillon. Verser le sagou en pluie, brasser,
assaisonner, laisser cuire pendant 8 à 10 minutes.

TRANCHES DE BOEUF BRAISÉES

S}/2 à 4 lbs maigre de bœuf 1 oignon


4 c. à table graisse de rôti 1 tasse bouillon
ou beurre Farine, sel, poivre.
Mode de préparation :
Parer la viande, la trancher d’un demi-pouce d’épaisseur,
la battre pour l’attendrir. Mettre dans un chaudron de la
graisse, de l’oignon émincé, un rang de tranches de bœuf, du sel et
du poivre ; saupoudrer de farine. Recommencer ainsi jusqu’à
ce que toutes les quantités soient épuisées. Ajouter le bouillon
chaud. Recouvrir le chaudron et faire cuire au four modéré
pendant 3 à 4 heures. Arroser de temps en temps avec le jus
qui s’est formé et si c’est nécessaire ajouter )/£ tasse de bouillon.

ASPERGES À LA CRÈME

1 boîte d’asperges 1 tasse de lait — Ass.


1 tasse de crème 3 c. à table de farine.
Mode de préparation :
Faire chauffer le lait ; délayer la farine avec la crème, la
verser dans le lait chaud. Laisser mijoter 10 à 15 minutes,
— 218 —

assaisonner. Faire chauffer les asperges après en avoir enlevé


les parties dures ; les déposer dans un plat chaud, masquer avec
la sauce. Servir très chaud.

POUDING AU RIZ

tasse de riz 1 chopine d’eau bouillante


1 chopine de lait chaud 1 tasse de lait froid
3 ou 4 œufs 1 tasse de sucre
Sel, essence ou muscade 1 c. à table de beurre.

Mode de préparation :
Laver le riz dans plusieurs eaux, le faire cuire à l’eau bouil­
lante, y mettre une pincée sel ; après 20 minutes de cuisson,
ajouter le lait chaud, laisser cuire de nouveau 34 d’heure ; retirer
du feu, ajouter le zeste d’orange ou la muscade. Battre les
œufs avec le sucre et le lait froid ; avoir soin de réserver 1 ou 2
blancs si on veut décorer le pouding. Verser les œufs dans le
riz, bien faire le mélange. Mettre la préparation dans un plat
beurré ; parsemer le dessus de beurre fondu, faire cuire au four
doux durant y d’heure à 1 heure. Retirer du four ; à l’aide
d’un cornet de papier, décorer d’une meringue et faire dorer
au four. A volonté, servir avec une crème aux jaunes d’œufs
ou avec une sauce sucrée.

TARTELETTES À LA GELÉE

2 œufs 2 c. à thé de gingembre


\ tasse de beurre 2 tasses ou plus de farine
1 tasse de sucre 3 c. à thé de poudre à pâte
34 tasse de crème 1 c. à thé de sel
Gelée ou confitures épaisses.

Mode de préparation :
Battre les œufs, ajouter le sucre, le beurre défait en creme,
Tamiser la farine avec la poudre, le sel, le gingembre ; l’alterner
avec la crème. Faire une pâte pas trop ferme ; abaisser, tailler
avec un petit emporte-pièce. Sur une rondelle, déposer un
morceau de gelée ou des confitures, laisser une petite ouverture
dans une seconde rondelle, déposer celle-ci sur la première en
pressant bien le tour. Cuire au four modéré.
— 219 —

5e DINER

Potage à la purée de pois


Morue à la ménagère
Pain de macaroni
Sauce tomate (Voir page 199)
Pommes de terre frites (Voir page 191)
Pouding au raisin à la vapeur.

POTAGE À LA PURÉE DE POIS

1 chopine de pois 2 pots d’eau froide


1 oignon ou un poireau livre de lard ou
Sel, poivre, sarriette 1 c. à table beurre ou graisse.
Mode de préparation :
Faire tremper les pois la veille dans de l’eau froide, le lende­
main les laver, les mettre cuire à l’eau froide. Quand l’eau bout,
ajouter le lard salé, l’oignon revenu ou le poireau. Faire mijoter
3 à 4 heures. Lorsque les pois sont cuits, les passer en purée,
assaisonner de sel, de poivre, de sarriette ; laisser frémir quelques
minutes ; si la purée est trop épaisse, ajouter de l’eau bouillante.

MORUE À LA MÉNAGÈRE

1 morue 2 c. à table de vinaigre


2 à 3 c. à table de beurre 1 feuille de laurier
1 oignon Sel et poivre
1 chopine de tomates Chapelure.
Mode de préparation :
Couper la morue en tranches, les mettre dans une lèche­
frite beurrée ; couvrir avec de l’oignon haché, des tomates, du
vinaigre, des feuilles de laurier, du sel, du poivre. Ajouter un
peu d’eau, saupoudrer de chapelure, de quelques noisettes de
beurre. Faire cuire au four pendant 30 à 40 minutes.

PAIN DE MACARONI AU FROMAGE

f paquet de macaroni Eau bouillante


1 tasse de lait — 3 œufs 1 tasse de mie de pain
2 c. à table de beurre tasse de fromage râpé
— 220 —

1 c. à table d’oignon et de Piment vert haché fin ou


persil — 1 c. à thé de sel poivre rouge.

Mode de préparation :
Casser le macaroni en petits bouts, le faire cuire dans beau­
coup d’eau bouillante salée. Faire revenir l’oignon, le piment,
et le persil dans le beurre, ajouter un peu d’eau pour empêcher les
oignons de brûler ; égoutter ou laisser réduire l’eau entièrement.
Lorsque le macaroni est bien tendre, le refroidir, l’égoutter et
l’ajouter aux oignons, ainsi que les jaunes d’œufs battus, la mie
de pain, le lait et l’assaisonnement. Bien faire le mélange, y
incorporer légèrement, en dernier, les blancs d’œufs battus en
neige. Verser cette préparation dans une moule bien beurré et
dont le fond est recouvert d’un papier huilé ou beurré. Faire
cuire au bain-marie à four modéré pendant % à 1 heure. Dé­
mouler et servir avec sauce tomate, page 199.

POUDING AU RAISIN À LA VAPEUR

2 œufs — 3^ tasse de beurre 2 c. à table de sucre


2 tasses de farine 1 tasse de lait
3 c. à thé de poudre à pâte 1 tasse de raisins — Sel.

Mode de préparation :
Séparer les jaunes d’œufs des blancs ; les battre avec le
sucre ; ajouter le beurre défait en crème. Fouetter les blancs,
les ajouter à la première préparation. Tamiser la farine avec
la poudre à pâte et le sel, la faire entrer légèrement en l’alternant
avec le lait ; ajouter alors le raisin saupoudré de farine. Beurrer
un moule ayant un couvercle ; y verser la préparation. Cuire
à la vapeur 2 heures. Servir avec du sirop d’érable ou une
sauce qu’on prépare de la manière suivante :
2 c .à table de farine 1 c. à table de beurre
1 tasse de cassonade 1 chopine d’eau
Muscade ou zeste ou essence.
Faire roussir le beurre, la farine, le sucre, ajouter l’eau
chaude, le zeste d’orange ou la muscade en brassant constam­
ment. Laisser mijoter 10 minutes ; retirer du feu, aromatiser
et servir.
— 221 —

1er SOUPER
Potage à la farine d’avoine
Salade de porc frais ou de poulet
Oeufs et pommes de terre au gratin
Tapioca aux pommes
Pouding roulé (Voir page 231).

POTAGE À LA FARINE D’AVOINE


4 tasses de bouillon 2 tasses d’eau froide
% tasse de gruau d’avoine 3 tasses de lait chaud
Sel, poivre, persil (à volonté) 1 jaune d’œuf
Croûtons 1 c. à tab. de beurre.

Mode de préparation :
Laisser tremper le gruau dans l’eau froide 10 à 15 min. ;
le verser dans le bouillon chaud et laisser cuire 50 à 60 min.
Ajouter le lait chaud et les assaisonnements ; cuire de nouveau
quelques instants. Si on désire enrichir le potage, le lier avec le
jaune d’œuf mélangé au beurre ou battu avec un peu de lait ou
de crème. Servir très chaud avec des croûtons.

SALADE de PORC FRAIS de POULET ou de POISSON


2 tasses restes de porc frais 1 oignon, sel, poivre
ou de poulet 2 branches de céleri haché
2 œufs cuits dur Mayonnaise, page 163.

Mode de préparation :
Couper les restes de viande en petits carrés ou filets trans­
versalement aux fibres de la viande. Hacher fin l’oignon et le
céleri, ajouter l’assaisonnement ; faire un mélange parfait.
Déposer la préparation sur une feuille de laitue dans un saladier
et masquer d’une bonne mayonnaise. On peut décorer au goût
avec un œuf cuit dur. Servir froid.

OEUFS ET POMMES DE TERRE AU GRATIN


2 grosses pommes de terre 3 œufs cuits dur
3 c. à table de farine 2 c. à tab. beurre ou graisse
Sel, poivre 1)^2 tasse de lait
Biscuits soda pilés ou panure.
— 222 —

Mode de préparation :
Mettre dans un plat beurré un rang de pommes de terre
coupées, un rang d’œufs tranchés, du sel, du poivre et ainsi de
suite jusqu’à ce que le plat soit rempli. Verser dessus une sauce
béchamelle préparée avec les ingrédients ci-dessus. Saupoudrer
de biscuits soda pilés ou de panure, ajouter quelques noisettes
de beurre. Faire gratiner au four 15 à 20 minutes.

TAPIOCA AUX POMMES

1 pinte d’eau 4 pommes


1 pincée de sel 1 tasse de tapioca
Zeste d’orange ou de citron \]/2 tasse de cassonade
ou muscade 1 tasse de crème (à volonté)
Mode de préparation :
Laver le tapioca, le laisser tremper dans un peu d’eau froide
durant une heure, le faire cuire dans de l’eau en ébullition ;
brasser souvent pendant la première partie de la cuisson ; ajouter
la cassonade, le zeste d’orange, la muscade, le sel. Après 20
minutes de cuisson, ajouter les pommes coupées en dés ; laisser
cuire de nouveau jusqu’à ce que les pommes soient bien tendres ;
ajouter la crème au moment de servir.

2© SOUPER
Plat économique
Oeufs pochés et brouillés
Légumes à la Béchamel
Pommes à l’étoufïée
Riz au lait.
PLAT ÉCONOMIQUE

f 12 à 15 pommes de terre 2 c. à table graisse de rôti


(A) -j 1 tasse de lait chaud ou beurre
{ Sel, poivre, fines herbes Jus d’oignon.
f Desserte de viande 1 tasse de bouillon
(B) < 1 oignon moyen ou de sauce
[ Sel, poivre, fines herbes 1 c. à table graisse de rôti.
223 —

Mode de préparation :
Faire cuire les pommes de terre, les apprêter en purée.
Hacher la viande ou l’émincer ; faire revenir l’oignon dans la
graisse, ajouter la viande, le bouillon, l’assaisonnement ; laisser
mijoter quelques minutes. Déposer la viande au fond d’un
plat creux ; la couvrir de la purée de pommes de terre. Décorer
au goût à l’aide d’un cornet ou avec persil. Servir très chaud.

OEUFS POCHÉS ET BROUILLÉS

6 à 8 œufs Eau bouillante


1 c. à table de vinaigre 3 c. à table de lait
2 c. à table de beurre Sel, poivre.

Mode de préparation :
Oeufs pochés : Les œufs pochés se cuisent dans l’eau
bouillante, acidulée de vinaigre (1 c. à table de vinaigre par pinte
d’eau), l’eau doit être en ébullition et les œufs bien frais. Cassez
les œufs le plus près possible de l’eau en ouvrant la coquille avec
précaution pour ne pas briser le jaune ; faire tomber l’œuf d’un
seul coup dans l’eau à l’endroit où se montre l’ébullition ; retirer
la casserole du feu dès que l’eau a recommencé à bouillir ; couvrir
et laisser pocher 2 ou 3 minutes ; enlever les œufs avec une
écumoire et déposer un petit morceau de beurre sur le dessus.
Oeufs brouillés : Battre 3 œufs, y ajouter 3 c. à table de
lait, 1 pincée de sel, un peu de poivre ; faire fondre \x/i c. à thé
de beurre dans une poêle, y verser la préparation et la cuire
jusqu’à ce qu’elle ait une consistance crémeuse, en remuant
constamment la préparation à l’aide d’une fourchette ou d’une
cuillère de bois. Servir très chaud.
(A volonté, on peut servir les œufs pochés et les œufs brouillés
sur des rôties beurrées).

LÉGUMES À LA BÉCHAMEL

1 pinte de sauce béchamelle moyenne ou No 2


A)
Assaisonnements.
[ 2 tasses de légumes coupés en dés ou tranchées et cuits au
B) naturel : pommes de terre, carottes, choux-fleurs,
[ fèves à beurre, petits pois, salsifis, etc. . .
— 224 —

Préparer et faire cuire les légumes au naturel, les blanchir


s’il y a lieu. Après parfaite cuisson, les mettre dans la sauce
suivante :

Sauce béchamelle
1 pinte de lait chaud 4 c. à table beurre ou graisse
1 oignon, sel, poivre. 8 c. à table de farine.

Mode de préparation :
Faire revenir dans le beurre ou la graisse l’oignon haché
fin, ajouter la farine non délayée, bien mêler au beurre. Étein­
dre avec le lait chaud mais non bouillant ; verser peu à peu
pour éviter les grumeaux. Assaisonner de sel et de poivre ;
laisser mijoter 15 à 20 minutes. Se servir de cette sauce pour
tous les légumes à la Béchamel.
Note.— Le lait peut être remplacé totalement ou partiellement par l’eau de
la cuisson des légumes.

POMMES À L’ÉTOUFFÉE (grands-pères)


[ 1 tasse de mélasse 2 tasses de farine.
I 1 tasse de cassonade 4 c. à thé de poudre à pâte
(A) <{ 2 pintes d’eau 2 c. à table beurre ou
% tasse de farine graisse
6 à 8 pommes, muscade ^ tasse de lait, sel.

Mode de préparation :
Mettre bouillir l’eau, ajouter la mélasse, la cassonade, la
muscade et la farine délayée. Peler les pommes, les couper en
quartiers et les additionner au sirop. Tamiser les 2 tasses de
farine avec la poudre et le sel. Émietter le beurre ou la graisse
à la farine. Faire la détrempe avec le lait. Ajouter par petites
cuillérées dans le sirop ; couvrir la marmite et laisser cuire 20
minutes. Les pommes se mettent à volonté.

RIZ AU LAIT

1 chopine d’eau 1 chopine de lait


tasse de riz 1 pincée de sel
1 c. à table de fécule de maïs.
225

Mode de préparation :
Faire bouillir l’eau, ajouter le riz bien lavé et le sel, laisser
cuire au bain-marie durant 34 heure, ajouter le lait chaud et
continuer la cuisson 10 à 15 minutes. Mettre la fécule délayée
et laisser mijoter quelques instants. Servir avec sucre d’érable.

3e SOUPER
Pouding au fromage
Légumes à la sauce tomate
Pommes de terre sautées aux fines herbes
Crème aux dattes
Chaussons aux pommes.

POUDING AU FROMAGE
1 chopine de pain émietté 134 chop, lait bouillant
34 livre de fromage 2 œufs
Sel, poivre, panure 1 c. à table de beurre.
Mode de préparation :
Verser le lait bouillant sur le pain, laisser reposer 24 d’heure,
ajouter le fromage haché ou râpé, le sel, le poivre, les œufs battus.
Verser dans un plat creux beurré. Saupoudrer de panure et de
beurre fondu. Cuire 30 à 45 minutes au four.

LÉGUMES À LA SAUCE TOMATE

Mode de préparation :
Voir légumes à la sauce béchamelle et remplacer celle-ci
par une sauce tomate.

POMMES DE TERRE SAUTÉES AUX FINES HERBES

8 à 10 pommes de terre cuites 2 c. à table beurre ou graisse


1 petit oignon — 1 jaune d’œuf Persil — Ass.
Mode de préparation :
Hacher l’oignon fin, le faire revenir dans la graisse avec le
persil. Couper les pommes de terre en dés, les ajouter à l’oignon,
s
— 226 —

tourner avec une spatule jusqu’à ce qu’elles soient dorées. Au


moment de servir, ajouter le jaune d’œuf battu, amalgamer le
tout et servir aussitôt.

CRÈME AUX DATTES

1 livre de dattes 6 c. à table de fécule de maïs


1 pinte d’eau 1 tasse de crème double.
y<L tasse de sucre

Mode de préparation :
Faire bouillir l’eau avec le sucre ; ajouter les dattes coupées
par morceaux ; laisser mijoter 7 à 8 minutes. Lier avec la
fécule de maïs délayée. Verser dans un plateau , laisser refroidir.
Décorer avec la crème fouettee ou une meringue.

CHAUSSONS AUX POMMES

(A) Pâte brisée.

(B) J 5 ou 6 pommes
( Un peu d’eau au besoin x/i tasse de sucre.

Mode de préparation :
Abaisser la pâte brisée de forme rectangulaire, tailler en
morceaux de 4 à 5 pouces environ ; retourner chaque morceau,
déposer sur une moitié des pommes cuites avec le sucre ou simple­
ment hachées et sucrées. Sur l’autre moitié de la pâte, faire
quelques incisions, humecter le tour avant de replier, presser les
bords, déposer sur une tôle graissée et cuire au four chaud.

4e SOUPER

Potage aux fèves à beurre (Voir page 174)


Pains hongrois
Omelette au fromage
Gâteau de riz ou autres céréales
Pommes farcies au raisin
Biscuits au coco.
— 227 —

PAINS HONGROIS

12 pommes de terre y2 tasse de jambon


1 c. à table de beurre 1 oignon
1 œuf, farine 1 c. à table graisse de rôti
Assaisonnement Fines herbes.
Mode de préparation :
Préparer une bonne purée avec les pommes de terre, ajouter
le jambon et l’œuf battu, l’oignon revenu dans la graisse de rôti ;
amalgamer le tout. Faire refroidir la préparation, en façonner
des petites galettes, les rouler dans la farine. Faire rôtir dans
du beurre et de la graisse, comme des crêpes ou au four. Servir
très chaud.

OMELETTE AU FROMAGE

(Voir omelette économique, page 174). Avant de verser la


préparation dans la poêle, y mélanger une demi-tasse de fromage
râpé.
GÂTEAU DE RIZ OU AUTRES CÉRÉALES

1 chopine de riz au lait 2 œufs ; y tasse de sucre.


Mode de préparation :
Battre les jaunes d’œufs avec le sucre et les ajouter au riz
au lait ; y faire entrer légèrement les blancs fouettés en neige.
Verser cette préparation dans un moule beurré, faire cuire 20
minutes, au four chaud.
(On prépare de la même manière un gâteau au tapioca, à la
semoule et au sagou. Ces préparations sont généralement servies
avec une sauce aux fruits ou avec des confitures qui en relèvent
le goût).

POMMES FARCIES AU RAISIN

10 à 12 pommes 10 à 12 c. à thé de sucre


% à 1 tasse raisin 1 tasse d’eau bouillante.
Mode de préparation :
Laver les pommes, enlever les cœurs, disposer les pommes
dans une casserole ; remplir de raisin l’intérieur de chacune,
— 228

mettre une c. à thé de sucre ; verser l’eau autour ; faire cuire


dans un four chaud jusqu’à ce que les pommes soient tendres ;
avoir soin de les arroser. Servir les pommes chaudes ou froides
avec le sirop de la cuisson.

BISCUITS AU COCO

2 œufs — 1 tasse de sucre 1 c. à thé de soda à pâte


^ tasse de beurre 2 c. à thé de crème de tartre
1 tasse de coco Farine pour pâte à la cuillère
Yi tasse de lait (2}/2 tasses environ).

Mode de préparation :
Battre les œufs, ajouter le sucre, le beurre défait en crème,
le coco qui a trempé dans le lait pendant une demi-heure. Tamiser
la farine avec le soda et la crème de tartre ; faire la détrempe.
Mettre par petites cuillerées sur une tôle beurrée. Badigeonner
le dessus des biscuits avec un peu de blanc d’œuf légèrement
battu ; saupoudrer de coco râpé ; cuire au four modéré.

5e SOUPER

Potage velouté blanc


Escalopes de poisson
Petits pâtés aux salsifis
Crème au sagou (Voir page 178)
Gâteau d’or
Pâtés chauds ^pièces supplément.
Gâteau économique aux fruits]

POTAGE VELOUTÉ BLANC

1 oignon 1 chopine de lait


4 c. à table de beurre 1 jaune d’œuf
4 c. à table de farine Y tasse de crème, croûtons
1 chopine d’eau chaude Assaisonnement.

Mode de préparation :
Faire revenir un oignon haché avec 3 c. à table de beurre ;
ajouter la farine non délayée, éteindre peu à peu avec de l’eau
— 229 —

bouillante. Laisser frémir 15 à 20 minutes ; incorporer le lait


chaud, l’assaisonnement ; faire mijoter de nouveau quelques
instants. Avant de servir ajouter la liaison et l’autre cuillerée
de beurre frais. Servir avec croûtons.

Croûtons.— Beurrer légèrement du pain rassis. Couper


en petits dés ; faire dorer au fourneau. Jeter sur le potage au
moment de servir.

Note.— Quand on ajoute une liaison au potage on retranche une cuillerée


de farine. Tous les potages crèmes de légumes se font comme le potage velouté
blanc. On ajoute, par pinte de potage, quelques instants avant de mettre la
liaison, tasse de purée de légume avec îaquel on désire faire le potage. On
prépare ainsi le potage crème de céleri, de salsihs, de potiron, de pommes de terre,
de pois verts, etc.

ESCALOPES DE POISSON

2 livres de morue ou 4 clous de girofle


autre poisson blanc 1 feuille de laurier
(A) ■s 1 oignon tranché Jus d’un demi-citron
1 branche de céleri Sel, poivre
6 petits piments, persil. 1 tasse sauce béchamelle No 2.

[ 5 ou 6 pommes de terre 1 c. à table de beurre


(B) I l/i tasse de lait chaud Sel, poivre
ou de crème Un peu de poivre rouge
1 morceau d’oignon haché 3 blancs d’œufs.

Mode de préparation :

Mettre dans la casserole assez d’eau pour couvrir le poisson ;


ajouter l’oignon, le céleri, le persil, les piments, le clou de girofle,
la feuille de laurier, le jus de citron et l’assaisonnement. Laisser
bouillir quelques instants. Ajouter le poisson ; continuer la
cuisson à petits frémissements ; retirer dès que la chair est tendre.
Faire cuire les pommes de terre ; en préparer une bonne
purée, y entrer légèrement les blancs d’œufs fouettés.
Mettre dans un plat profond allant au fourneau, un rang
de poisson, un rang de sauce ; couvrir de purée en la déposant
d’une manière irrégulière. Faire jaunir au four environ 15 minu­
tes. (On peut aussi servir cette préparation individuellement
sur des coquilles ou sur des croûtons.)
— 230 —

PETITS PÂTÉS AUX SALSIFIS

5 ou 6 salsifis 3 c. à table beurre


Jus d’oignon 3 c. à table farine
1 tasse de lait Sel, poivre
Pâte brisée.

Mode de préparation :
Blanchir les salsifis, les refroidir, les ratisser, les mettre au
fur et à mesure dans de l’eau acidulée de vinaigre ; les faire cuire
dans de l’eau en ébullition. Faire un roux blanc avec les ingré­
dients ci-dessus, assaisonner au goût. Après parfaite cuisson
des salsifis, les couper et les mettre dans la sauce. Préparer une
bonne pâte brisée ; l’abaisser, la tailler en rondelles avec un
emporte pièce. Placer chaque rondelle sur une assiette a tarte­
lette, humecter le pourtour à l’aide d’un pinceau, recouvrir d’une
seconde rondelle au milieu de laquelle on laisse une ouverture ;
dorer le dessus du pâté d’un jaune d’œuf battu avec un peu
d’eau froide. Cuire au four chaud. Lorsque les pâtés sont
cuits, mettre dans chacun 1 c. à table de la préparation ci-dessus.
Servir très chaud.

PÂTÉS CHAUDS

[ Restes de veau ou autre viande

(A) ■{ Restes de sauce.


[ Assaisonnement

f 4 tasses de farine 13^2 c. à thé de sel


(B) -j 4 c. à thé poudre à pâte tasse de graisse
l 1*^ tasse de lait 1 c. à thé d’ammon. pulvérisée.

Mode de préparation :
(A) Couper la viande en tranches minces, la faire revenir
dans la sauce à laquelle on aura ajouté 1 oignon revenu et des
épices au goût.
(B) Tamiser la farine avec la poudre et le sel, y émietter
la graisse. Faire la détrempe légèrement avec le lait dans lequel
on aura dissous l’ammoniaque. Abaisser, mettre une partie de
l’abaisse autour d’un plat creux beurré, verser, la viande prépa­
rée, recouvrir d’une abaisse de pâte ; cuire au four modéré.
— 231 —

GÂTEAU ÉCONOMIQUE AUX FRUITS

4 œufs — 1 tasse de sucre 1 tasse de lait


1 tasse de beurre 1 c. à thé de soda
1 tasse de mélasse 1 noix muscade râpée
1 c. à thé d’épices mêlées 1 c. à thé de gingembre
134 livre de raisins hcliés 1 c. à thé de vanille
43^ tasses de farine 13^ livre de raisins de Corin­
Jus d’un citron the lavés et séchés.

Mode de préparation :
Battre les œufs, incorporer le sucre, le beurre défait en crème,
la mélasse, les épices, la muscade, le jus de citron et la vanille,
Dissoudre le soda dans le lait et alterner celui-ci et la farine ;
ajouter les fruits saupoudrés de farine. Mettre la préparation
dans un moule beurré ; cuire au four modère 23^ à 3 heures.

GÂTEAU D’OR
4 jaunes d’œufs 1 tasse de sucre
y2 tasse de beurre 34 tasse de lait
y c. à thé de soda 1 c. à thé de crème de tartre
234 tasses de farine Essence.

Mode de préparation :
Battre les jaunes avec le sucre ; y incorporer le beurre défait
en crème ; tamiser la farine 2 fois avec le soda et la crème de
tartre, la faire entrer légèrement en l’alternant avec le lait ;
ajouter l’essence. Mettre la préparation dans un moule graissé.
Cuire dans un four modéré 30 à 40 minutes.

POUDING ROULÉ
2 œufs — 34 tasse de sucre 3 tasses de farine
34 tasse de beurre 4 c. à thé de poudre à pâte
1 tasse d’eau froide ou Confitures — Sel, muscade,
moitié eau et moitié lait
Battre les œufs, ajouter le sucre, le beurre défait en crème,
la muscade. Tamiser la farine avec la poudre à pâte et le sel ;
alterner eau et lait. Faire une abaisse de forme rectan­
gulaire, étendre des confitures sur la pâte, rouler et cuire au four
ou à la vapeur. Servir avec sirop d’érable ou autre.
232 —

Les recettes qui suivent compléteront, au besoin, les menus


des septième et huitième années.

BETTERAVES EN GELÉE

3 c. à tab. gélatine non 34 tasse eau froide


sucrée 1 c. à tab. jus de citron
(A) 1 chop, liquide bouillant 34 tasse vinaigre doux
(eau de cuisson de 1 c. à t. sel.
légumes)
tasse sucre

j 3 ou 4 betteraves cuites 2 ou 3 tomates


(B) Chicorée ou laitue frisée, Mayonnaise.
[ persil

Mode de préparation :
A) Saupoudrer la gélatine sur l’eau froide, laisser tremper
5 min. Ajouter le liquide bouillant et les autres ingrédients ;
bien mélanger ; couler si c’est nécessaire. Rincer un moule à
l’eau froide, y verser 34 pouce de gelée, laisser prendre.
B) Peler et trancher les betteraves, mettre un rang sur la
gelée, en verser un peu pour les fixer, laisser prendre de
nouveau. Mettre le reste des betteraves dans la gelée prise à
demi, en remplir le moule. Démouler quand la préparation est
ferme. Décorer avec des tomates en tranches et de la chicorée
frisée et du persil. Servir avec de la mayonnaise cuite ou une
mayonnaise à l’huile.

MAYONNAISE CUITE

1 tasse de lait 134 c. à tab. de farine


2 c. à t. de moutarde 34 c- à t. de sel
34 tasse de sucre — 1 œuf y tasse de vinaigre doux.

Mode de préparation :
Fouetter l’œuf, incorporer la moutarde, le sel, le sucre, la
farine, le lait peu à peu. Battre vigoureusement pour éviter les
— 233 —

grumeaux. Cuire au bain-marie et brasser de temps en temps.


Quand la préparation est épaissie, verser peu à peu le vinaigre
chaud. Laisser refroidir et mettre dans un bocal. Cette mayon­
naise se conserve quelque temps. Au moment de s’en servir,
ajouter, à volonté, de la crème douce ou sure, ou fouettée.

MAYONNAISE À L’HUILE

1 œuf 1 c. à tab. de moutarde


2 c. à tab. de vinaigre 1 c. à t. de sel.
2 tasses d’huile à salade ou mazola

Mode de préparation :
Battre l’œuf légèrement, ajouter la moutarde et le sel, puis
l’huile peu à la fois (environ une cuillerée à thé). Quand le
mélange commence à épaissir, verser l’huile en augmentant la
quantité graduellement. Ajouter le vinaigre en dernier lieu.
Bien battre le tout. Pour mieux réussir cette mayonnaise, il est
préférable d’employer des ingrédients et des ustensiles très froids.

PETITS GÂTEAUX CHAUDS

2 tasses de farine 1 œuf


}/2 c. à thé de sel 2 à 4 c. à table beurre ou graisse
4 c. à thé de poudre à pâte 2 c. à table de sucre
1 tasse liquide : % tasse de lait et }/£ d’eau.

Mode de préparation :
Tamiser la farine 2 ou 3 fois avec la poudre et le sel ; battre
l’œuf, l’ajouter au lait et au sucre, puis incorporer ce mélange
aux ingrédients secs. Ajouter le beurre fondu. Faire tomber
par cuillerées sur une tôle graissée. Cuire 20 à 30 minutes.

GÂTEAU DE BLÉ-DINDE

1 tasse de farine de blé-d’Inde 1 tasse de farine à pâtisserie


1 tasse de lait 2 c. à thé de crème de tartre
1 c. à thé de soda K c. à thé de sel
1 œuf 2 c. à table de sucre
1 c. à table beurre fondu.
— 234 —

Mode de préparation :
Tamiser la farine avec la crème de tartre, le soda et le sel.
Battre l’œuf avec le sucre. Ajouter un peu de lait. Faire la
détrempe alternant la farine et le reste du lait. Ajouter le beur­
re fondu à la fin. Verser dans un moule graissé. Faire cuire
dans un four assez chaud, 20 à 30 minutes.

BISCUITS BLANCS
3 œufs % tasse de beurre
2 tasses de sucre % tasse de graisse
2 tasses de lait % c. k thé de soda dans le lait
6 c. à thé de poudre à pâte Farine.

Mode de préparation :
Battre les œufs avec le sucre, ajouter la graisse et le beurre
défaits. Tamiser la farine avec la poudre; faire la détrempe
en l’alternant avec le lait. Lorsque la pâte est d’une bonne
consistance, la fraiser sur la table farinée, l’abaisser. Tailler
avec un emporte-pièce. Saupoudrer le dessus de chaque biscuit
de sucre granulé et déposer 2 ou 3 raisins.

FOIE DE VEAU SAUTÉ


2 lbs de foie de veau 2 c. à table de farine
2 c. à table graisse de rôti 3^ tasse de bouillon
1 oignon Sel, poivre, persil.

Mode de préparation :
Couper le foie en tranches minces ; plonger dans une eau
bouillante 5 minutes, éponger et couvrir de lait puis saupoudrer
de farine. Mettre dans une poêle, de la graisse ou du beurre,
l’oignon haché, y faire cuire les tranches de foie à feu vif pendant
5 minutes ; retourner sans piquer dès que le sang perle d’un côté ;
laisser cuire de nouveau pendant 5 minutes, assaisonner de sel,
de poivre, de persil haché et mouiller d’un peu de bouillon. Termi­
ner la cuisson à feu doux ; dresser en couronne sur un plat chaud
et servir la sauce avec le foie.
Ne jamais faire bouillir le foie dans la sauce pas plus que les
rognons sautés ; ils durciraient.
TABLE DES MATIÈRES

PREMIÈRE PARTIE

Théorie et exercices appliqués

7ème ANNÉE
Pages
Chapitre I.— La cuisine......................................................................................................
I. Définition.— II. Conditions d’une bonne cuisine.— III. Des mesures.

Chapitre II.— Des aliments.............................................................................................


I. Définition et double rôle des aliments.— II. Éléments des tissus orga­
niques.— III. Composition des aliments.— IV. Provenance des aliments.
— V. Division des aliments.

Chapitre III.— Les boissons............................................................................................


I. Aqueuses : eau naturelle, eaux minérales.— II. Aromatiques : thé,
café, chocolat, limonades.

Chapitre IV.— Le lait..........................................................................................................


I. Composition.— II. Valeur.— III. Caractères du bon lait.— IV. Falsi­
fications.— V. Altération — VI. Conservation.— VII. Dérivés.

Chapitre V.— Les œufs.........................................................................................................


I. Composition.—II. Valeur nutritive.—III. Digestibilité —IV.
Fraîcheur des œufs.— V. Époque de la provision.— VI. Conservation
— VII. Soin des œufs.— VIII. Cuisson des œufs.

Chapitre VI.— Céréales et fécules............................................................................


I. Nature et importance.— II. Les principales.— II. Composition.
IV. Classification.— V. Rôle alimentaire — VI. Fécules.— VII. Cuisson
des céréales et des fécules.— VIII. Pâtes alimentaires. IX. Principales
espèces.— X Rôle.— XI. Utilité.— XII. Principes de cuisson.

Chapitre VII.— Les sauces, les purées, les restes, les gratins............
I. Utilité et digestibilité des sauces.— II. Base des sauces. III. Le
roux.— IV. La sauce béchamelle.— V. Technique de la sauce bécha-
melle.— VI. Les purées.— VII Mode de préparation.— VIII. L art
d’utiliser les restes.— IX. Avantages.— X. Manières d apprêter les
restes.— XI. Gratins — chapelure — panure.

Chapitre VIII.— Les légumes...........................................................................................


I. Définition.— II. Rôle dans l’alimentation. III. Classification.
IV. Caractères et propriétés.— V. Digestibilité.— VI. Principes généraux.

Chapitre IX.— Les légumes (suite)....................................................................


I. Types de cuisson des légumes.— II. Salades.— III. Salades vertes.
IV. Assaisonnement.— V. Manière de faire une salade.
236 —

Pages
Chapitre X.— Soupes et potages................................................................................... 47
I. Définition.— II. Économie de nourriture.— III. Valeur nutritive.—
IV. Sortes de soupes.— V. Préparation.— VI. Liaison.— VII. Assaison.

Chapitre XI.— Bouillon — Pot-au-feu—Bouilli et consommé............ 51


I. Définition.— II. Conditions d’un bon bouillon.— III. Préparation.
— Durée de la cuisson.— IV. Consommation.-- V. Bouillon ou consom­
mé.— Clarification.— Valeur nutritive.— VI. Prépration du pot-au-feu.
— Choix du morceau de viande.— Eau de cuisson.— Autres ingrédients.

Chapitre XII.— La pâte.......................................... ........................................................... 57


I. Définition.— IL Origine de la pâte.— III. Valeur alimentaire.— IV
Les ingrédients.— V. Composition de la pâte.— VI. Agents de fermen­
tation.— VII. Épaisseur de la pâte.— VIII. Méthode concernant le
mélange des ingrédients.— IX. Température du fourneau.

Chapitre XIII.— Termes de cuisine............................................................................ 63

8ème ANNÉE

Chapitre XIV.— Organisation des repas........................................................... 67


I. Des repas.— IL Heures et nombre — III. Préceptes hygiéniques con­
cernant les repas.— IV. Composition.—- Repas variés.— Ordre des
mets au dîner et au souper.

Chapitre XV.— De la cuisson................................................................................... 72


I. De la cuisson.— IL But de la cuisson.— III. Action du feu sur les
aliments.— IV. Températures propres aux différentes cuissons.— V.
Principes de cuisson.— VI. Grands modes de cuisson.
*
Chapitre XVI.— Des viandes...................................................................................... 75
I. Définition.-— II. Composition.— III. Valeur alimentaire.— IV. Con­
sommation.— V. Succulence.— VI. Digestibilité.— VII. Variétés et
caractéristiques.— VIII. Classification.

Chapitre XVII.— Des viandes {suite)...................................................................... 81


I. Dissection des viandes.— II. Choix des morceaux.— III. La coupe
de boucherie.— IV. Détail des morceaux.—- V. Des abats.— VI. Con­
servation.— VII. Soins à donner à la viande.— VIII. Procédés de
conservation.

Chapitre XVIII.— Cuisson par expansion.......................................................... 88


I. Définition.— IL Les bouillons.— III. Les braisés.— IV. Les poêlés.
— V. Les ragoûts.

Chapitre XIX.— Cuisson par concentration................................................... 93


I. Définition.— II. Les sautés.— III. Les rôtis.— IV. Les grillades.—
V. Les fritures.
— 237 —

Pages
ChapitreXX.— Les cokps gras..................................................................................... 99
Nature.— Utilité.— Valeur alimentaire.— Digestibilité.— I. Le beurre.
— IL Les graisses de bœuf, de veau et de mouton.— III. Les huiles.—
IV. La friture, son but.— V. Matières employées.

Chapitre XXI.— Le poisson............................................................................................... 105


I. Nature.— II. Classification du point de vue alimentaire.— III. Pro­
priétés nutritives et digestibilité.— IV. Fraîcheur.— V. Conservation.
— VI. Préparation pour la cuisson.— VII. Cuisson.

Chapitre XXII.— La pâte {suite).— Les gâteaux................................................ 112


I. Définition.— II. Ustensiles et ingrédients.— III. Différents genres
de gâteaux.— IV. Conditions générales de succès.— V. Gâteau au
beurre.— VI. Gâteau éponge.

9e ANNÉE

Chapitre XXIII.— Des sauces........................................................................ 119


I. Définition.— II. Valeur alimentaire et digestibilité.— III. Division.
— IV . Éléments constitutifs.— V. Mode de préparation.

Chapitre XXIV.— La volaille.— Le gibier................................................. 127


I. La volaille.— II. Classification.— III. Valeur alimentaire et digesti­
bilité.— IV. Choix d’une bonne volaille.— V. Préparation.— VI. Cuis­
son.— VII. Le gibier.— VIII. Ce qu’on appelle gibier.— IX. Division
du point de vue culinaire.— X. Valeur nutritive et digestibilité.—
XI. Conservation.— XII. Préparation.

Chapitre XXV.— La farine.............................................................................. 134


I. Définition.— IL Le froment ou blé.— III. Indices d’une bonne farine.
— IV. Altérations.— V. Falsifications.— VI. Conservation.— VII. Usage.

Chapitre XXVI.— La pâtisserie.— La pâte brisée................................... 137


I. Définition.— II. Digestibilité et valeur alimentaire.— III. Condi­
tions de succès.— IV. Ustensiles et ingrédients.— V. Formules-types
et manière de procéder.— VI. Des tartes.

Chapitre XXVII.— Des entremets................................................................ 142


I. Des entremets.— IL Leur rôle dans l’alimentation.— III. Catégories.
— IV. Sauces sucrées.— V. Desserts.

Chapitre XXVIII.— Les fruits....................................................................................... 147


I. Les fruits.— IL Composition.— III. Avantages des fruits sur la
viande.— IV. Catégories de fruits.— V. Choix des fruits.— VI. Conser­
vation.— VII. Manière de servir les fruits frais.— VIII. Cuisson des
fruits.

Chapitre XXIX.— Les conserves alimentaires 152


— 238 —

DEUXIÈME PARTIE

Pratique
Septième année :
Pages
Menus de dîners (5).................................................................................. 159-172
Menus de soupers (4). ........................................ 172-178
Pièces supplémentaires..................................................................... 179-184

Huitième année :
Menus de dîners (5)................... 185-196
Menus de soupers (4).............................................................................. 197—204
Pièces supplémentaires........................................................................... 205-209

Neuvième année.............................................................................................................. 210-232

TABLE ALPHABÉTIQUE

A Compote de pommes..................... 150


Conserves de légumes (par la sté. 157
Asperge à la crème........ ............... 217 Coquilles Saint-Jacques................... 199
Crêpes au gruau............................. 203
B Crêpes au lard.................................. 206
Crêpes au pain................................ 176
Beignets aux pommes de terre . .. 213 Crêpes au riz................................... 203
Betteraves en gelée......................... 232 Crêpes économiques...................... 209
Bifteck à l’Anglaise........................ 191 Crème au caramel........................... 167
Bifteck à la Maître d’hôtel.......... 186 Crème au chou............................... 169
Bifteck à la poêle........................... 165 Crème au sagou............................... 178
Biscuits à la Jeannette................... 183 Crème aux dattes.......................... 226
Biscuits à l’ammoniaque.............. 207 Crème aux jaunes d’œufs.............. 192
Biscuits à la mélasse....................... 183 Crème aux pommes....................... 192
Biscuits au coco............................... 228 Crème renversée au chocolat........ 189
Biscuits blancs................................. 234 Croquettes de pommes de terre. . 204
Biscuits instantanés...................... 200 Croquettes de riz............................ 216
Blanc-manger................................... 160 Croûtons........................................... 162
Blanc-manger de trois couleurs. . . 214
Blanquette d’agneau ou de veau . 188 D
Bœuf à l’étuvée............................... 193
Boulettes de desserte de viande . . 165 Dattes farcies.................................... 169
Bouillon aux tomates...................... 201 Desserte de viande aux œufs........ 203
Bouillon de bœuf ou consommé . . 53 Desserte de viande aux tomates. . 172

C E

Café................................................... 161 Escalopes de poisson........................ 229


Carottes à la ménagère................. 189
Chaussons aux pommes.....................226 F
Chocolat (breuvage)....................... 16
Choux-fleurs au gratin.................... 198 Fèves au lard..................................... 179
Compote de citrouille................. 181 Fromage domestique (cottage). . . 179
— 239

G Pain de riz............................................ 180


Pain doré.............................................. 205
Gâteau au fceurre (formule-type). 115 Pains hongrois...................................... 227
Gâteau au café.................................... 182 Pâte brisée (formule-type).............. 139
Gâteau au chocolat............................ 208 Pâte brisée avec crisco...................... 140
Gâteau chaud...................................... 233 Pâté chaud............................................. 230
Gâteau de blé d’Inde....................... 233 Pâtés aux salsifis.................................. 230
Gâteau de riz ou autres céréales.. 227 Pâtés de desserte de viande............ 191
Gâteau d’or......................................... 231 Plat économique................................ 222
Gâteau économique.......................... 182 Pommes à la crème............................ 173
Gâteau économique aux fruits . .. 231 Pommes à l’étouffée (grands-pères) 224
Gâteau éponge (formule-type) . . . 117 Pommes de terre Maître d’hôtel. . 196
Gâteau marmelade de pomme . .. 187 Pommes de terre à l’étuvée............. 168
Gâteau roulé........................................ 208 Pommes de terre au lard.................. 200
Grillade de porc.................................. 185 Pommes de terre au naturel......... 160
Gruau à l’eau........................................ 180 Pommes de terre en purée............... 215
Pommes de terre robe des champs 198
H Pommes de terre en vermicelle.. 171
Pommes de terre farcies................... 202
Hachis sec avec pain rôti................ 175 Pommes de terre frites...................... 191
Pommes de terre hollandaises. . . . 166
L Pommes de terre lyonnaises.......... 178
Pommes de terre rôties.................... 162
Légumes à la Béchamel.................... 223 Pommes de terre à la Brabant... 186
Légumes à la sauce tomate............. 225 Pommes de terre sautées.................. 172
Légumes à l’étuvée. .......................... 216 Pommes de terre aux fines herbes. 225
Légumes escalopés............................ 211
Pommes de terre soufflées.............. 188
Pommes en cage................................ 208
M Pommes en gelée................................. 164
Pommes farcies au raisin................ 227
Macaroni au fromage........................ 171 Pommes meringuées......................... 198
Macaroni au gratin............................ 173 Potage à la Crécy............................... 185
Macaroni aux tomates...................... 196 Potage à la farine d’avoine............ 221
Macédoine de légumes...................... 166 Potage à la Parmentier................... 161
Marmelade de pomme..................... 207 Potage à la purée de fève............... 195
Matelote de morue............................. 206 Potage à la purée de pois................ 219
Mayonnaise à l’huile........................ 233 Potage au potiron............................... 193
Mayonnaise cuite No 1.................. 163 Potage au tapioca............................... 187
Mayonnaise cuite No 2.................. 232 Potage au vermicelle........................ 167
Meringue.............................................. 178 Potage aux fèves à beurre...................174
Meringue à l’érable............................ 194
219 Potage aux pâtes d’Italie, etc... 212
Morue à la ménagère.......................
Morue au court-bouillon................ 170 Potage aux salsifis............................... 190
Morue rôtie......................................... 195 Potage crème de blé d’Inde............ 197
Moutarde française............................ 169 Potage gras au sagou....................... 217
Potage velouté blanc........................ 228
Pot-au-feu............................................. 159
O
Pouding à la Canadienne................. 205
177 Pouding au fromage..............................225
Oeufs à la Béchamel.......................... Pouding au pain................................ 181
Oeufs au jambon................................. 215
223 Pouding aux pommes de terre ... 176
Oeufs brouillés..................................... Pouding au raisin à la vapeur.. . . 220
Oeufs en neige................................. 211
221 Pouding au riz...................................... 218
Oeufs et pommes de terre au gratin
Oeufs pochés........................................ 223 Pouding au suif.................................... 209
Omelette au fromage................... 227 Pouding aux pommes..................... 175
Omelette économique........................ 174 Pouding roulé...................................... 231
Purée de légumes................................ 1”4
P Purée de navet au gratin................ 163
Pruneaux à la Chantilly................... 201
Pain de macaroni au fromage.. . . 219
Pain d’épices....................................... 182 Pyramides de fruits........................ 196
— 240 —

R Sauce ravigote................................. 124


Sauce rémoulade.............................. 125
Ragoût de bœuf avec des pâtes . . 215 Sauce Robert.................................... 123
Ragoût de boulettes de porc......... 206 Sauce soubise................................... 196
Ragoût de mouton........................ 197 Sauce suprême................................. 123
Ragoût de porc.............................. 179 Sauce tartare.................................... 124
Rissoles de dessertes de viande. . . 212 Sauce tomate.................................... 176
Riz au lait....................................... 224 Sauce veloutée................................. 123
Rosbif................................................ 162 Sauce vinaigrette............................ 124
Rôti de porc..................................... 168 Soufflé au fromage......................... 204
Rôties au poisson........................... 177 Soupe à la Julienne......................... 210
Soupe à l’orge................................. 159
S Soupe au chou................................. 164
Soupe au riz..................................... 56
Salade au chou............................... 189 Soupe aux fèves............................... 214
Salade aux pommes....................... 194 Soupe aux pois................................ 170
Salade aux pommes de terre......... 192 Soupe aux tomates........................ 199
Salade de betteraves....................... 160 Sucre à la crème............................ 207
Salade de porc frais ou de poulet. . 221
Salade russe..................................... 163 • T
Salsifis au jus................................... 213
Sandwichs divers............................. 201 Tapioca aux pommes.................... 222
Sauce allemande............................ 123 Tarte à la fayette.......................... 184
Sauce au beurre.........................122- •171 Tarte à la mélasse........................... 184
Sauce béchamelle........................... 224 Tarte aux pommes......................... 184
Sauce blanquette............................. 123 Tartelettes à la gelée..................... 218
Sauce brune...................................... 165 Tartelettes aux fruits...................... 204
Sauce Maître d’hôtel..................... 123 Timbales de légumes..................... 194
Sauce mayonnaise........................... 124 Tire à la mélasse.............................. 181
Sauce piquante............................... 123 Tomates à la mayonnaise............. 186
Sauce poulette................................. 123 Tranches de bœuf braisées........... 217
R.CJL
MAI 2011
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BAnQ
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000 634 828

L'Action Catholique, Québec

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