Vous êtes sur la page 1sur 53

I.

INTRODUCTION GENERALE

I.1. Généralité sur l’eau

L’eau est un composé chimique parmi les plus abondants de la planète terre. C’est un
liquide incolore, inodore, insipide et sa molécule est constituée de deux atomes
d’hydrogène et un atome d’oxygène. Ce composé, très stable, mais aussi très réactif, est
un excellent solvant à l’état liquide.

Dans les nombreux contextes, le terme eau est employé dans le sens restreint d’eau à
l’état liquide, ou pour désigner une solution aqueuse diluée (eau douce, eau potable, eau
de mer, etc…). L’eau est ubiquitaire sur terre et dans l’atmosphère, sous ses trois états,
solide (glace), liquide et gazeux (vapeur d’eau).

La circulation de l’eau au sein des différents compartiments terrestres est décrite par le
cycle de l’eau. En tant que composé essentiel à la vie, l’eau a une grande importance pour
l’homme mais aussi pour toutes les espèces végétales et animales.

Le corps humain est composé à 65% d’eau pour un adulte, à 75% chez les nourrissons et
à 94% chez les embryons de trois jours. Les cellules, quant à elles, sont composées de
70% à 95% d’eau. Les animaux sont composés en moyenne de 60% d’eau et les
végétaux à 75%. Elle couvre le trois quart de la surface terrestre et joue un rôle
primordial pour tout ce qui a trait à la vie.

I.2 Importance de l’eau1

L’accès à l’eau et à l’assainissement est l’un des défis majeurs du XXIe siècle.
1
En 2004, selon l’OMS plus d’un milliard de personnes dans le monde n’avait pas accès à
une eau saine.
L'eau est indispensable à la vie et tous les hommes doivent disposer d'un
approvisionnement satisfaisant en eau (suffisant, sûr et accessible).

L'accès à une eau de boisson saine fait partie des droits fondamentaux de chacun de
nous, selon la Déclaration Universelle de l’ONU sur les Droits de L’homme, en 1948, en
son article 25, je cite « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer
sa santé, son bien-être et ceux de sa famille » fin de citation.

L’eau est en effet un aliment en elle-même sans lequel l’être humain ne peut
normalement pas survivre plus de 3 à 5 jours, L’eau n’est pas seulement importante du
point de vue de la santé publique, elle conditionne le niveau de vie en général : la
production agricole (70 à 80 % de la totalité de l’eau utilisée par l’homme est destinée à
l’agriculture), l’élevage, l’industrie, le commerce et la vie quotidienne. Coût de l’eau et
corvées dépendent de l’accès à l’eau de bonne qualité.

Les pénuries d’eau peuvent provoquer des tensions susceptibles d’évoluer en conflits
entre individus, entre communautés ou entre pays.

L’eau possède à tous points de vue une valeur économique et doit donc être reconnue
comme un bien économique.
 EAU SOURCE DE VIE

L’homme, être de chair et de sang, est avant tout fait… d’eau. Celle-ci représente en effet
plus de 60% du poids d’un adulte et 94% de celui d’un fœtus de cinq mois. Elle est
présente partout dans l’organisme mais dans des proportions diverses : 79% d’eau dans
le cœur, le poumon, le sang ; 76% dans les muscles, 70% dans le foie, 22% dans le
squelette, 10% même pour les dents. Normal des lors que la déshydratation constitue un
risque fatal pour l’homme : s’il perd plus de 15% de son eau, il meurt (ces pourcentages
sont en rapport avec le poids de chacun de ces exemples).

L’eau constitue 95% d’une bonne et tendre laitue ; 93% d’un cœur d’artichaut, 91% d’une
tomate, 90% d’un chou, 89% d’une carotte, 78% d’une pomme de terre, 75% d’un
oignon.

 EAU SOURCE DE DEVELOPPEMENT

Pour produire un œuf (1000litres), pour produire un kilogramme de maïs (400litres), un


kilogramme de blé (1500litres), un kilogramme de riz (4500litres), un kilogramme de
coton (10000litres). Utilisation tout aussi massive en ce qui concerne l’industrie : 10litres
d’eau pour produire 1litre d’essence ; 2 fois plus pour 1litre de bière ; 3 fois plus pour un
kilogramme de ciment ; 8 fois plus pour un kilogramme d’acier ; 10 fois plus pour un
kilogramme de sucre.

Avec le papier (250litres pour un kilogramme), la laine (500litres pour un kilogramme), la


soie artificielle ou l’aluminium (1000litre pour un kilogramme), la demande se fait encore
plus forte. Au de ces usages, cette eau vaporisée, polluée et souvent très chaude est
récupérée avant son retour à la source. 2

1
Prof. Dr. Ir. Makengo-Cours de traitement des eaux-Page 8
I.3 Problématique

La ville de Kinshasa connait une énorme pénurie d’eau. Les habitants de plusieurs
communes de la ville de Kinshasa connaissent de véritables problèmes d’accès à l’eau
potable. Ce problème d’accès à l’eau potable reste un défi majeur pour toute l’étendue de
la RDC. Situation, malheureusement déplorable pour un pays qui regorge tant des
ressources en eau douce et qui est considéré comme un scandale hydrologique.

La REGIDESO qui assure la production ainsi que la distribution de l’eau, est incapable à
desservir d’une façon permanente, ses abonnés ni à assurer un entretien régulier du
réseau, ce qui conduit à la destruction totale des tuyauteries et des appareils hydrauliques
du réseau.

Ainsi, dans le but d’assurer l’accès à l’eau potable et le développement du quartier CPA-
MUSHIE, nous sommes penchés sur ce projet de conception et dimensionnement du
réseau de distribution d’eau potable dans le quartier CPA-MUSHIE qui se trouve dans la
commune de Mont-Ngafula.

Nous attacherons à répondre aux préoccupations suivantes :

Quels sont les moyens nécessaires mis en œuvre pour alimenter tout le quartier aux
heures de pointe ?

I.4 Hypothèse

En rapport avec les questions soulevées ci-haut, nous formulons les hypothèses
suivantes :
3
L’eau étant indispensable dans toutes les activités humaines, principale énergie vitale. Ce
projet prévoit à améliorer l’accès à l’eau potable pour tous en réduisant considérablement
les risques sur le plan socio-économique et environnemental.

I.5. Objectif et intérêt de l’étude

L’objectif poursuivi dans ce travail est de résoudre les problèmes de pénurie d’eau dans le
quartier CPA-MUSHIE en remédiant à l’insuffisance fonctionnelle du réseau d’alimentation
en eau potable que nous avons constatée qui ne répond plus à la demande de la
population actuelle suite au vieillissement de ce dernier.

L’intérêt poursuivi dans ce travail est de répondre aux attentes de la population de ce


quartier en leur fournissant de l’eau potable en qualité et en quantité suivant les normes
fixées selon les standards internationaux, afin d’assurer :

- L’amélioration des écoulements normaux dans les conduites et de diminuer les


pertes de charges excessives ;
- L’amélioration d’une distribution régulière aux différents nœuds géographiques
et nœuds de demande ;
- L’amélioration de la pression en fonction des besoins futurs, surtout pour les
dimensionnements des conduites équivalentes.

Nous nous engageons dans cette recherche, étant futurs ingénieurs techniciens dans le
domaine d’hydraulique et d’environnement d’apporter une solution durable qui soulagera
cette population dont la situation de manque d’eau est devenue leur mode de vie en plein
XXIème siècle.
Et enfin, réaliser une analyse des faits globaux, des problèmes que connaissent les
habitants en matière d’approvisionnement en eau potable ; et dégager les causes qui sont
qui ont conduit à cette situation afin de chercher à expliquer les dégâts et maladies liés à
l’eau pour la santé de la population (hygiène publique).

I.6. Délimitation du travail

Le but de ce travail est concevoir et dimensionner un réseau de distribution d’eau potable


dans le quartier CPA-MUSHIE afin de leur assurer un accès permanent à l’eau potable.

I.7. Contenu du travail

Le présent travail comprend quatre chapitres hormis l’introduction et la conclusion, à


savoir :

CHAPITRE I : Présentation du milieu d’étude ;

CHAPITRE II : Estimation de la population actuelle et future ;

CHAPITRE III : Evaluation de besoins en eau et calcul des débits : actuels, futurs et débits
de pointes ;

CHAPITRE IV : Dimensionnement du réseau,

CHAPITRE V : L’étude d’impact sur l’environnement.

I.8. Méthodologie du travail

Pour mieux réaliser ce travail de fin de cycle d’une manière convenable et répondre aux
4
besoins de la population du quartier CPA-MUSHIE, nous avons procéder par la méthode
expérimentale et la méthode d’analyse qui nous ont imposé une descente sur terrain,
récolter les données et les analyser.

I.9. Les techniques de recherches

Etant aux services de méthodes, nous nous sommes servis des techniques ci-après :

- Analyse documentaire

Pour compléter et mieux structurer les informations recueillies, nous nous sommes servis
de certains documents, notamment : les ouvrages spécialisés, les rapports, les travaux de
fin de cycle, les mémoires et d’autres documents liés au domaine d’alimentation en eau
potable.

- Interviews

Les interviews nous ont aidés à faire des échanges verbaux avec les habitants du site.
Nous avons pris soin de noter avec beaucoup d’attentions leurs lamentations.

Cette procédure de collecter des données sur terrain à travers des enquêtes auprès de la
population du site, auprès certains agents de bureau administratifs de notre site d’étude,
nous ont permis de bien déceler la problématique la plupart de ces informations nous ont
été fournies par :

 Les bureaux administratifs de la SNEL et de la REGIDESO ;


 Le bureau du quartier CPA-MUSHIE ;
 Les personnels administratifs de certains établissements publics du quartier.
CHAPITRE I. REPRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE

I.1. SOURCE D’APPROVISIONNEMENT EN EAU EXPLOITEE DANS LA VILLE DE


KINSHASA

Dans notre pays, la République Démocratique du Congo, l’aménagement des points de


captage, d’adduction, et de traitement d’eau, l’exploitation et la distribution d’eau potable
sont contrôlés et coordonnés par la régie de distribution potable, la REGIDESO en sigle.
D’où la prise des eaux surfaciques est obtenue par l’aménagement des points de captage
(barrages ou batardeaux) et celle des eaux souterraines est obtenue par l’aménagement
des puits (nappe libre) et des forages (nappe captive).

La ville de Kinshasa comprend trois (3) zones d’exploitation qui fonctionnent les
directives, le contrôle et la surveillance du conseil d’administration qui sont les suivantes :

 La zone Ouest
 La zone Sud-Ouest
 La zone Sud-Est

LA REGIDESO de Kinshasa comprend trois (5) stations de captage et traitement des eaux
brutes, dont la station de NDJILI avec 330.000 m 3/jr comme capacité de production, la
station de NGALIEMA avec 110.000 m 3/jr comme capacité de production, Usine de
Lukaya avec 18.000 m 3/jour comme capacité de production, Usine de Maluku avec 2.500 m 3
/jour comme capacité de production et celle de LUKUNGA avec 48.000 m3/jr.

5 la station de LUKUNGA.
Notre zone d’étude, indiquée ci-haut, dépend de

I.2. APERÇU DE LA COMMUNE DE MONT-NGAFULA

I.2.1. Historique

La commune de Mont-Ngafula dont le quartier CPA-MUSHIE, notre site d’étude fait partie
de ses quartiers.

En effet, la commune de Mont-Ngafula fut auparavant un grand village situé dans le


territoire du peuple HUMBU, qui en est natif et propriétaire. Cette dénomination tire son
origine sur deux mots à savoir : ‘‘ Mont ’’ qui veut tout simplement dire colline ou
montagne et ‘‘ Ngofula ’’ qui fut le nom du chef du village. Pendant l’époque coloniale,
cette partie de la ville de Kinshasa connût l’immigration de peuple TEKE en provenance du
sud-Est du CONGO-BRAZZA pour la plupart.

En 1959, Mont-Ngafula est dénommé par le décret-loi du 03 Octobre 1959 portant sur le
coupage des villes et des communes, notamment en ses articles 177 et 123. Une zone
annexe a cessé d’être un grand village des HUMBUS et par le même fait, ce dernier a été
détaché du territoire de Kasangulu dont elle dépendait et elle fut rattachée à la ville de
Kinshasa.

En 1967, la zone annexe entre dans le statut spécial des communes suburbaines par
l’ordonnance-loi n°67-77 du 10 Avril, portant sur l’organisation territoriale, administrative
et politique2.
2
Maison communale de Mont-Ngafula
I.2.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE

I.2.2.1. Limites du territoire

La commune de Mont-Ngafula est située au Sud-Est de la ville de Kinshsa. Elle se limite


de la manière suivante :

Au Nord par les communes de : Makala, Selembo, Lemba et Kinseso ;

Au Sud le territoire de Kasakungulu (province de Congo-central) ;

A l’Est par les communes de : Nd’jili, Kimbanseke et Nsele ;

A l’Ouest par la commune de Ngaliema et le fleuve Congo.

I.2.2.2. Nature du sol

Deux types de sol prédominent dans la commune de Mont-Ngafula à savoir : Le sol de


colline et le sol de la vallée. C’est ce dernier qui caractérise notre zone d’étude. Effet, le
sol de colline est couvert par la couche blanchâtre et est dominé par le sable fin. L’autre
est plus fertile que le précédent et est constitué de limons.

I.2.3. Hydrographie

Retenons que la commune de Mont-Ngafula est drainée par plusieurs cours dont la rivière
Nd’jili à l’Est. Certaines des cours de l’eau ont des sections peu considérables et des
débits moins importants que nous n’allons pas citer ici dans ce travail. Signalons que leur
régime dépend de l’intensité de précipitations.6

I.3. LE QUARTIER CPA-MUSHIE

I.3.1. Historique

Le quartier a été créé en 1987, la présence de l’usine de textile et de plantation de coton


a influencé la création du quartier CPA-MUSHIE avec l’initiative de l’ancien commissaire de
zone. L’origine du nom CPA-MUSHIE vient de la présence de l’usine de textile anglaise
dans la concession IMMOTEX située dans localité CPA qui fut l’une de localité du quartier
NGOMBE LUTENDELE.

I.3.2. Situation géographique et limitation du territoire

Le quartier CPA-MUSHIE est l’un des quartiers de la commune de Mont-Ngafula. Ce


quartier est limité :

Au Nord par le fleuve Congo et le quartier Kinsuka-pecheur ;

Au Sud par le quartier Lutendele ;

A l’Est par le quartier Kimbwala et Maman Yemo ;

A l’Ouest par le fleuve Congo.


I.3.3. La population

Il convient de signaler que le quartier CPA-MUSHIE s’élève à 20 454 habitants en 202O.

I.3.4. Organisation administrative du quartier CPA-MUSHIE

Le quartier CPA-MUSHIE est subdivisé en dix (10) localités présentées de la manière


suivante :

 La localité CPA
 La localité KITIMA
 La localité MAZAL 1
 La localité MAZAL 2
 La localité MATSHUNGU
 La localité MBUDI
 La localité MUANDA
 La localité MUSANGU
 La localité MUZUNGU
 La localité NGOMBI LUTENDELE

Parmi les quartiers cités ci-haut, il n’y a que deux qui sont lotis. Ce quartier comporte
quarante-deux (42) avenues, cent quatre-vingt-quatre (184) rues et subdivisé en trois
mille cinq cent quarante-cinq (3545) parcelles (recensement 2016) 3.

7
I.3.5. Situation socio-économique

L’activité principale de la population du quartier CPA-MUSHIE est basée sur des petits
commerces tels que : des pharmacies, des buvettes, des boutiques, etc…

Il convient de noter que le secteur industriel du site est principalement lié à l’exploitation
de son sous-sol par des sociétés étrangères dont le principal minerai exploité est une
roche appelée grès rouge. Ce dernier constitue le principal matériau de construction qui
est presque répandu dans toute la ville province de Kinshasa.

I.3.6. Urbanisme et habitat

Comme nous l’avons signalé précédemment, le quartier n’a que deux localités qui sont
loties parmi ses dix localités, nous avons constante dans certains endroits du quartier,
quelques constructions anarchiques, cela constitue un défi pour un projet.

I.3.7. Assainissement et santé

L’évacuation des eaux usées se fait directement dans des réseaux d’assainissement
existant, seules les parcelles qui sont situées les longs de rues traversées par un réseau
d’assainissement. D’autres parcelles font leurs évacuations en pleines rues qui ne sont
pas traversées par un réseau d’assainissement, ce qui pose préjudice à l’environnement
et cause de nombreuses maladies à la population. Conséquence, ralentissement du
développement du quartier.

3
Archives du bureau du quartier
II.3.8. Etat de lieu (situation actuelle)

Jadis, seule l’usine avait accès à l’eau potable de la REGIDESO dont une conduite de
diamètre normal (DN90) provenant directement de la station de Lukunga et s’arrêtant à la
parcelle de la SNEL. C’est à ce niveau que commençaient les branchements de conduites
secondaires.

Vu l’élargissement et le développement du quartier, la Régie de Distribution D’eau potable


comprit que sa conduite se satisfaisait plus aux besoins, pallia à résoudre ce problème à
la pose d’un nouveau réseau avec comme conduite principale DN160 allant de la station
de Lukunga jusqu’à la concession Mbuja Mabé. Et c’est cette dernière qui desserte le
quartier jusqu’à ces jours.

La réhabilitation du tronçon est allée du pont du cinquantenaire à six (6) portes et


l’aménagement du pont du cinquantenaire a été exécuté par l’entreprise chinoise CREC-8.
La suite de ces travaux a accéléré la croissance démographique du quartier, la population
a augmenté et la conduite DN160 ne répondait plus aux besoins des habitants.

Or, lors de la réhabilitation, l’entreprise CREC-8 a prévu une conduite DN250 couvrant le
tronçon du pont du cinquantenaire-six portes, cette conduite n’est alimentée par l’eau,
faute de la non-conformité qui se présente suite à la liaison qui n’est pas assurée entre la
conduite DN160 et la conduite DN250.

8
CHAPITRE II : ESTIMATION DE LA POPULATION ACTUELLE ET FUTURE

II.1. INTRODUCTION4

Le projet d’alimentation en eau potable couvre les besoins en eau de la population de


toute l’étendue son agglomération et préalablement sur un temps bien déterminé appelé
‘‘d’utilisation du projet’’. Il se pose un problème difficile pour l’ingénieur concepteur de
prévoir, dès le stade de conception quelle sera la population à desservir pendant période
de vie du projet. Cette prévision se fait par une estimation après qu’on ait eu
connaissance des données sur la population du passé et du présent.

Selon les besoins de prévisions, il existe deux types d’estimations des populations ; à
savoir :

 L’estimation à court terme, de 5 à 10 ans ;


 L’estimation à long terme, de 10 à 50 ans.

En ce qui concerne notre travail, pour mieux estimer la population à desservir durant la
vie de ce projet, nous nous sommes servis des données recueillies au bureau du quartier
et toutes les informations nécessaires recueillies après descente sur terrain. Signalons
qu’au bureau du quartier, nous n’avons récolté que des données sur la population
résidentielle.

Les restes des données à notre possession, nous les avons obtenues sur terrain. Quant à
la durée d’utilisation, nous projetons notre étude pour une durée de vie de 25 ans, c’est-
à-dire une étude à long pour une période allant9 de 10 à 50 ans, tout en tenant compte de
la durée de vie des éléments du système d’alimentation en eau potable. Les constructions
en maçonnerie ou en béton ont une durée de vie de 30 à 50 ans, les tuyaux ont une
durée de vie de 30 ans et l’équipement hydraulique (vannes) peut durer de 7 à 10 ans. En
général, l’horizon de l’étude pour chaque élément du système peut être limité à la durée
de vie de cet élément.

Tout projet de distribution en eau potable doit prendre en compte, du point de vue
démographique de :

- La population actuelle à desservir ;


- La population future qui, elle est liée à l’accroissement du milieu et qui est lui-
même influencé par les recensements nationaux, les statistiques migratoires, les
statistiques de natalité et de décès, les plans d’aménagement du territoire fixant
les règles d’urbanisation.

Pour pouvoir estimer au mieux la croissance des populations, l’ingénieur concepteur doit
disposer de plusieurs sources d’informations telles que citées précédemment.

Pour notre étude, nous nous sommes servis de nombre d’habitants qui nous a été livré
par le bureau du quartier CPA-MUSHIE par son administration pour la période allant de
2010 à 2020 repris ci-dessous.

4
François G. BRIERE, distribution et collecte des eaux, deuxième, éd. 23
II.2. EVALUATION DE LA POPULATION ACTUELLE

II.2.1. Population résidentielle

Tableau n° 1 : Population actuelle du quartier

Femme Total
Années Hommes Garçons Filles
s général
 
2010 2852 2824 3424 3650 12750
2011 3185 3156 3691 3957 13989
2012 3392 3396 4207 4449 15444
2013 3513 3526 4393 4607 16039
2014 3574 3595 4672 4213 16054
2015 3560 3585 4961 5216 17322
2016 3556 3583 5290 5613 18042
2017 3532 3562 5550 5937 18581
2018 3513 3544 5803 6266 19126
2019 3470 3518 6192 6637 19817
2020 3432 3482 6532 7008 20454

Ce présent tableau est reparti tel que nous l’avons recueilli au bureau du quartier de notre
site d’étude.

10
II.3. METHODE D’EVALUATION DE LA POPULATION

Différentes méthodes peuvent être utilisées pour établir la prévision d’évaluation d’une
population parmi lesquelles, il convient de citer :

 La méthode graphique ;
 La méthode comparative ;
 L’hypothèse de croissance arithmétique ;
 L’hypothèse de croissance géométrique ;
 Méthode d’intérêt composé
 La méthode de croissance à taux décroissant.

II.3.1. La méthode graphique

Cette méthode consiste à tracer au jugé une extrapolation de la courbe de croissance de


la population, en tenant compte des évènements qui ont pu affecter sa variation au cours
du temps.

II.3.2. La méthode comparative

Qui procède par comparaison avec d’autres villes ayant sui des évolutions similaires, en
vérifiant que leurs caractéristiques socio-économiques sont bien comparables.
II.3.3. L’hypothèse de croissance arithmétique5

La croissance d’une population est dite arithmétique lorsque le taux de croissance dp/dt
de cette population est constant, c’est-à-dire :

dp
= Ka
dt

Avec : p : population ;

t : temps ;

ka : constance de variation en accroissement arithmétique.

En intégrant cette équation différentielle entre les temps t1 et t2, on a :

P2-P1 = ka (t2-t1)

D’une manière générale, l’équation peut s’écrire :

Pn = P0+ka (tn-t0)

Avec : Pn : population future à l’horizon du projet ;

tn : temps futur à l’horizon du projet


11
P0 : population actuelle

t0 : temps actuel à l’horizon de référence.


P n−P 0 20454−12750
ka = ; on a : ka =
t n−t 0 2020−2010 = 770,4

P2021= P2020 + ka (tn-t0) ; d’où : P2021=20454+770,4(2021-2010)

P2021=20454+8474,4, ce qui donne P2021=28928,4 hab.

Cette méthode s’applique dans le cas des populations de villes vieilles et stables, et dans
les villes dans les villes à caractères agricoles.

II.3.4. Estimation basée sur la croissance géométrique

La croissance d’une population est dite géométrique lorsque le taux de croissance de cette
population est proportionnel à la population. Cette méthode convient lorsque la population
est jeune et qui se développe rapidement.

On a :
dp
=¿ kg P
dt
Avec : kg : constance de la variation en accroissement géométrique.
5
François G. Brière, collecte et distribution des eaux, Deuxième édition, p.26
En intégrant membre à membre, on aura :

ln P2 - ln P1 = kg(t2-t1)
D’une manière générale, cette équation peut s’écrire :

ln Pn - ln P0 = kg(t2-t0)
Cette méthode dite croissance géométrique peut être exprimée également à l’aide de
l’équation de l’intérêt composé au cas où l’on connait le taux de croissance annuelle de la
population. On a :

Pn = P1(1-r)n

Où : n= nombre d’années de la période concernée (horizon)

r= taux de croissance de chaque période en %

Pn= nombre d’habitants à déterminer pendant n ans.

P1= nombre initial d’habitant c’est-à-dire la valeur au moment de l’étude du projet.

II.3.5. Méthode d’intérêt composé

Cette méthode est plus utilisée dans les agglomérations jeune et non industrialisée avec
une croissance de la population non rapide. Elle est caractérisée par la formule.
12
n
Pn=P0(1+r) , on peut également exprimer la croissance géométrique à l’aide de l’équation
de l’intérêt compose, si on connait le pourcentage de la croissance annuelle de la
population. On a alors :
P n 1/n
Pn=P0(1+r)n ↔ r =( ) -1
P0
NB : on adopte r = 3.5 % comme taux de croissance que prend en compte la REGIDESO
et celui proposé par l’INS (1984) et adopté par la CENI (2018).

II.3.6. Méthode d’accroissement à taux décroissant

Cette méthode, tendant vers la population maximale à saturation ; dans ce cas dp/dt = kd
(S-P) et après intégration entre les temps t1 et t2, on aura :

P2 = P1(S-P) [1- e-kd (t2- t1)]

Où : S : population à saturation

kd : constance de la croissance à taux décroissant.

II.4. POPULATION ACTUELLE DES ETABLISSEMENTS PUBLICS ET COMMERCIAUX


En se servant de toutes les informations à notre possession effectuées sur terrain, le site
comprend actuellement quelques installations publiques telles que :
- Écoles ; Centres médicaux et maternités ; Bureaux administratif ;
- Etablissements commerciaux et industriels ; Carrières (sources d’approvisionnements
autres que la REGIDESO).

II.4.1. Population des établissements scolaires6

Dans notre site de travail, nous avons au total vingt-trois (23) écoles tant maternelles,
primaires que secondaires.

Tableau n°2 Etablissements scolaires du quartier

N Nom de Personnel
Adresse Elèves Total
° l'établissement s
1 C.S. GAMALIEL AV. MPINDA N°5 471 40 511
2 ROYALE VISION Av. LONGA II N°15 218 22 240
CITA DELLA DU
3 201
SAVOIR Av. LONGA II N°25 180 21
4 C.S. LUZOLO   117 15 132
ECOLE
5 INTERNATIONALE 150
FESKIM   134 16
6 COLLEGE KITOKO Av. KIMBWALA N°8 350 26 376
 AV. NGUNGA N°22
7 747
G.S. MAMPATA BIS. 705 42
C.S. BOUISSON AV. DE L’EGLISE 13
8 345
ARDENT N°2 311 34
9 C.S. MBUDI Av. BETAMBE N°16 1273 54 1327
1 Av. NGANGALUNDE
139
0 C.S. DIELLA N°2 123 16
1
1489
1 INST. REV. KIM Av. LUKUNGA N°1 1422 67
1 C.S. CHRIST AV. PHOTOPAO
473
2 SAUVEUR N°8 432 41
1 C.S. FUTURS
676
3 LEADERS Av. YORI N°20 640 36
1 C.S. MAMAN
358
4 ELISABETH Av. KINTADI N°15 330 28
1
501
5 LYCEE LIZIBA HOUSSEIN N°1 441 60
1
340
6 C.S. NDUNGUNU Av. PREMONTE 308 32
1
733
7 C.S. LES PIONNIERS Av. LONGA N°73 696 37
1 Route Lutendele 116
8 C.S. KROUKROU n°23 100 16
1
587
9 C.S. ONEMA Av. SUMAHILI N°2 553 34
2
196
0 C.S. LES ETOILES Av. NGUNGA N°21 181 15
2 ECOLE PÈRE
331
1 MPIANA Av. VOKA N°3 312 19
2 C.S. PRINCE DE LA
587
2 PAIX   516 71
2 C.S. MADAMME LE Av. MUHUNGIRI 204 41 245
3 CANDELLE N°1
 
1080
  Total général   0

A noter que, nous avons énuméré les écoles qui n’ont pas l’accès à l’eau et celles qui ont
été autre fois alimentées mais à ces jours l’eau arrive plus. Ils existent des écoles qui ont
6recours à l’eau des puits et celle des forages que nous n’avons pas citées ici.
Bureau du quartier et directions des études de chaque école

II.4.2. Population des établissements médicaux et maternités.

Tableau n°3 : population actuelle des établissements médicaux

Nombre Nombr
N Centre de santé et Tota
Adresse d'agent e des
° maternité l
s lits
1 PRINCE DE LA PAIX  AV. BOSAMBA N°28 17 30 47
2 MOZART  AV. KUDINGA N°13 5 6 11
MEDICAL CHILDREN  ROUTE LUTENDELE
3 15
ASSISTANCE N°10 7 8
4 SAINT PAUL  AV. NGUNGA N°15 3 6 9
5 PIERRE ANGULAIRE  AV. SANGW N°19 11 17 28
6 FONDATION VIVIANE  AV. LANDU N°20 5 7 12
MEDICAL CENTER
7 16
ANGELUS  AV. LONGA N°1 6 10
8
SAINT VINCENT DE 14 56
PAUL   23 33
9 MARINA  AV. SEOUL N°17 10 12 22
1
26
0 MOHINDO  AV. PHOTOPAO N°4 9 17
 
  Total général   242

Notre site d’étude possède au total dix (10) établissements médicaux.

II.4.3. Population actuelle des établissements administratifs

Hormis le bureau du quartier, nous avons mentionnons également la présence de


certains bureaux. Ces bureaux seront cités dans le tableau suivant :

Tableau n°4 : Population actuelle des établissements administratifs

N Nom de Effecti
Adresse
° l'établissement f
1 Bureau du quartier Av. DU FLEUVE N°7 15
Av. MUHIGIRI N°
2 5
REGIDESO (Mazal) 01
Av. MUHIGIRI N°
3 7
SNEL (Mazal) 01
4 INSS Av. MPINDA N°15 3
5 REGIDESO (Mbudi) Av. NGUNGA N°2 7
6 SNEL (Mbudi) Av. NGUNGA N°2 8
 
  Total général   45

II.4.4.Population actuelle des établissements commerciaux et industriels

Le quartier comporte boulangeries cinq et une pâtisserie dont les productions valent au
total 62 sacs de farine de blé par jour, soit (2790 kg), encadrées au total par 39 agents.

Tableau n°5 : Population actuelle des boulangeries et pâtisseries

N Boulangeries et Production par Agen


Adresse
° pâtisserie jour t
Av. BETAMBE N°
5
1 Faria 20 7/sacs par jour
Av. DU MARCHE 13/sacs par 9
2 Adechoc (ONG) N°6 jour
3 Pâtisserie BENIE Av. NIATI N°1 9/sacs par jour 6
16/sacs par
9
4 Chacha Av. LONGA N°01 jour
5 Tshika Av. LONGA N°17 5/sacs par jour 3
Av. DE LA 12/sacs par
6 M.R.Y
15
CARRIERE N°25 jour
7

 
62/sacs par
  Total général jour 39

II.4.5. Population actuelle des briqueteries

Ces industries de fabrication des blocs produisent au total 95 sacs de ciment de 50 kg,
dosé à 250 kg par m3 par jour et travailleurs que ces industries encadrent au total,
illustrés par le tableau suivant.

Tableau n°6 Population des briqueteries

N Production Agen
Noms Adresses
° / jour ts

1 Aliken Av. KASHAMA N°63 15 5


Fondation
2 bazaba Av. YENGE N° 2 10 4
Lutendele
3 bloc Av. LUTENDELE N°35 20 8
4 Lingo d'or Av. LUTENDELE N°60 10 3
Grani
5 bloc Av. NSUKISA N°2 8 2
Groupe
6 deni Av. MAKOLA N°1 10 2
Okoto
7 bloc AV. OKOTO N°30 10 3
8 Sion Av. DU FLEUVE N°3 12 4
 
Total
  général   95 31

II.4.6. Population actuelle des flats hôtels

Sur base de nos investigations sur les flats-hôtels, nous avons remarqué que les flats
PRESTIGE et GOLDEN PLAZZA, contiennent chacun une piscine. Le tableau suivant
illustrera tous les détails possibles.

Tableau n°7 illustration des flats hôtels


N Nombre Espace
Noms Adresse
° d'agents d'accueil
Mbudi  AV. PHOTOPAO N°
1 15 27
nature 23
2 Lacoj 12 Av. BETAMBE N°1B 30
Prestige
3 9 20
de mbudi Av. BOYOMA N°5
Golden
4 10   22
plazza
 

 
Total
  16 99
général

Le quartier CPA-MUSHIE comporte 4 flats hôtels qui reçoivent au total 99 hôtes par jour.

II.4.7. Population actuelle des restaurants et bars

Tableau n°8 population des restaurants et des bars


N
Noms Adresses Nombre de sièges
°
Mont
1
golgatha Av. TSHIELA N°1 116
2 Tout mazal Av. OKOTO N°1 41
3 Galerie rosi Av. KIVUNDA N°1 31
Les amis Av. DU FLEUVE
4
de mbudi N°26 252
5 Club 20 Av. SUMAHILI N°1 110
Champs ROUTEE LUTENDELE
6
elysé N°1 100
Chez les
7
aviateurs Av. EBENGO N°2 7
 
Total
  général   657
Nous synthétisons la population actuelle dans le tableau suivant.

Tableau n°9 : Synthèse de la population actuelle (2020)


N POPULATION
LIBELLE
° ACTUELLE
Population domestique du
1 20454 habitants
quartier
Population actuelle des 10800 élevés et
2
établissements scolaires personnels
Population actuelle des
3 242 lits et agents
établissements médicaux
Population administrative
4 45 agents
actuelle
5 Boulangeries et Pâtisseries 39 agents
6 Centres commerciaux 657 sièges
118 touristes + 46
7 Sites touristiques
agents
8 Briqueteries 31 agents

II.5. EVALUATION DE LA POPULATION FUTURE

La population future est une population dont le concepteur détermine pour un horizon
donné. Cet horizon est fonction de l’évaluation de la population pour des ouvrages
projetés, la durée de vie des matériaux à utiliser. Dans notre étude, nous évaluons ce
projet pour une période de 25 ans. Cependant, il est toujours difficile de prévoir une
population et son accroissement pour un secteur donné.
17
Tout dépend des préoccupations que peuvent avoir sur le développement socio-
économique du secteur, de l’exode rural et de l’immigration des étrangers.

Nous qu’une diminution, un progrès économique ou un changement de style de vie


peuvent engendre d’implication notable sur les éléments du projet ou d’étude. D’autre
part, la sous-évolution et surévolution de la population posent d’énormes problèmes pour
l’établissement d’un projet ou d’une étude, d’où nous pouvons adopter un compromis.

Pour bien évaluer une population et son accroissement, les facteurs à prendre en compte
sont les suivant :

- la nature et la situation de la localité ;


- l’état actuel de son réseau, et ses possibilités d’expansion ou d’extension ;
- l’existence ou la possibilité des installations industrielles dans le milieu environnant.

II.5.1. Population domestique

L’estimation des besoins de la population future peut être évaluée de deux (2) manières
ci-après :
- L’estimation à court terme allant de 5 à 10 ans ;
- L’estimation à long terme allant de 10 à 50 ans ;

Comme dit à l’introduction, pour notre projet nous optons pour l’évaluation à long terme,
soit pour une durée de service de 25 ans. En fonction des ouvrages.
II.5.1.1. Évaluation de la population domestique de l’année 2021 en cours

Après avoir analysé le tableau nᵒ1 il se dégage une tendance à l’accroissement


arithmétique avec taux moyen de 770,4 dans le quartier CPA-MUSHIE, soit un quartier
ouvert. Dans le cadre de notre étude, nous allons adopter le taux de croissance de 3.5%
que prend en compte la REGIDESO et celui proposé par l’INS (1984) 7 et adopté par la
CENI (2018). Nous déterminons la population de l’an 2045 par la méthode d’intérêt
composé, car cette méthode s’applique selon LABONTE pour une localité qui revêt un
7caractère à tendance jeune et industrielle dans son avenir.
VANGU MASUALI. TFC. Renforcement du réseau de distribution d’eau potable

Comme nous connaissons déjà le taux de croissance annuel de la population du quartier,


nous pouvons appliquer la méthode d’intérêt composé, car cette méthode s’applique,
selon LABONTE, quand la municipalité revêt un caractère à tendance jeune et industrielle
dans le futur. La formule est :

Pn = P0(1+r)n
Pn : Population de l’année future (2021)
P0 : Population de l’année initiale (2020)
r  : taux de croissance 3,5% selon la REGIDESO
n  : Nombre d’années de la période concernée (1 an)

P2021= P2020(1+0,035)1
P2021= 20454 (1+0,035)1
P2021= 21169,89 habitants.
Ainsi nous pouvons estimer notre étude à18
l’horizon 2045.

II.5.1.2. Détermination de la population future à l’horizon 2045

Nous utilisons la même formule précédente pour chercher à estimer la population future à
l’horizon 2045.

Pn = P0 (1+r)n
Pn : Population de l’année future (2045)
P0 : Population de l’année initiale (2021)
r  : taux de croissance 3,5% selon la REGIDESO
n  : Nombre d’années de la période concernée (25 ans)

P2045= P2020(1+0,035)25
P2045= 21169,89 (1+0,035)25

P2045= 50029,64 habitants, nous optons pour 50030 habitants.

II.5.1.3. Evaluation de la population future des établissements publics et


commerciaux

Pour procéder au calcul de la population future des établissements publics et


commerciaux, nous faisons appel à un coefficient de majoration de 20% de marge, soit
1,2 suivant les expériences du professeur Clauss MULLER.
Tableau n°10 Population future des établissements scolaires
ETABLISSEMENT EFFECTI COEFFICIEN
N
F T DE
ACTUEL MAJORATIO EFFECTI
° N F FUTUR
1 C.S. GAMALIEL 511 1,2 613,2
2 ROYALE VISION 240 1,2 288
CITADELLA DU
3 201 1,2 241,2
SAVOIR
4 C.S. LUZOLO 132 1,2 158,4
E.INTERNATIONALE
5 150 1,2 180
FESKIM
6 COLLEGE KITOKO 376 1,2 451,2
7 G.S. MAPATA 747 1,2 896,4
8 C.S. MBUDI 1327 1,2 1592,4
9 C.S. DIELA 139 1,2 166,8
1
1489 1,2 1786,8
0 INST. REV. KIM
1 C.S. BOUISSON
345 1,2 414
1 ARDENT
1 C.S. CHRIST
473
2 SAUVEUR 1,2 567,6
1 C.S. FUTURS
676
3 LEADERS 1,2 811,2
1
501
4 LYCEE LIZIBA 1,2 601,2
1
340
5 C.S. NDUNGUNU
1 191,2 408
733
6 C.S. LES PIONNIERS 1,2 879,6
1
116
7 C.S. KROUKROU 1,2 139,2
1
587
8 C.S. ONEMA 1,2 704,4
1
196
9 C.S. LES ETOILES 1,2 235,2
2 ECOLE PÈRE
331
0 MPIANA 1,2 397,2
2 C.S. PRINCE DE
586
1 PAIX 1,2 703,2
2 C.S. MAMAN
358
2 ELISABETH 1,2 429,6
2 C.S. MADAME LE
245
3 CANDELLE 1,2 294
 
  Total général   12958,8

Nous aurons 12959 élèves et personnels éducatifs dans les établissements scolaires du
quartier CPA-MUSHIE au futur.

Tableau n°11 Population future des établissements médicaux


COEFFICIENT
N EFFECTIF DE EFFECTIF
ETABLISSEMENT
° ACTUEL MAJORATIO FUTUR
N
1 PRINCE DE LA 47 1,2 56,4
PAIX
2 MOZART 11 1,2 13,2
MEDICAL
3
CHILDREN ASS. 15 1,2 18
4 MOHINDO 26 1,2 31,2
5 SAINT PAUL 9 1,2 10,8
PIERRE
6
ANGULAIRE 28 1,2 33,6
SAINT VINCENT
7
DE PAUL 56 1,2 67,2
8 VIVIANE 12 1,2 14,4
MEDICAL
9 CENTER
ANGELUS 16 1,2 19,2
1
0 MARINA 22 1,2 26,4
 
  Total général   290,4

On constatera évidemment, une augmentation de 290 agents et lits dans les


établissements médicaux à l’horizon 2045 pour le quartier CPA-MUSHIE.

Tableau n°12 Population future des établissements administratifs


COEFFICIEN
N ETABLISSEMENT EFFECTIF T DE EFFECTI
° S ACTUEL MAJORATIO F FUTUR
N
BUREAU DU 20
1 15
QUARTIER 1,2 18
BUREAU
2 5
REGIDESO CPA 1,2 6
BUREAU SNEL
3 7
CPA 1,2 8,4
4 BUREAU INSS 3 1,2 3,6
BUREAU
5 REGIDESO 7
MBUDI 1,2 8,4
BUREAU SNEL
6 8
MBUDI 1,2 9,6
 
  Total général   54

Tableau n°13 Population et production futures des boulangeries et pâtisseries


Coefficient Agent
N Productio Agents Productio
Nom de s
° n actuelle actuels n future
majoration futurs
1 FARIA 7 5 1,2 8,4 6
ADECHO
2
(ONG) 13 9 1,2 15,6 10,8
PATISSERI
3
E BENIE 9 6 1,2 10,8 7,2
4 CHACHA 16 9 1,2 19,2 10,8
5 TSHIKA 5 3 1,2 6 3,6
6 M.R.Y. 12 7 1,2 14,4 8,4
 
Total
  général   74,4 46,8

La production future sera de 74,4 sacs de 45 kg de farines de blé qui fera au total en
termes de kilogramme 3348 kg.

Tableau n°14 Population et production futures des briqueteries


Coefficient
Nombre de Effecti
N Productio de Effectif
Noms production f
° n par jour majoratio futur
future actuel
n
1 Aliken 15 1,2 18 5 6
Fondation
10 1,2 12
2 bazaba 4 4,8
Lutendele
20 1,2 24
3 bloc 8 9,6
4 Lingo d'or 10 1,2 12 3 3,6
5 Grani bloc 8 1,2 9,6 2 2,4
Groupe
6 deni
10 1,2 21 12
2 2,4
Okoto
10 1,2 12
7 bloc 3 3,6
8 Sion 12 1,2 14,4 4 4,8
 
Total
114
  général   31 37,2

Tableau n°15 Population future des flats hôtels


Espace
N Nom des Coefficient de Espace d'accueil
d'accueil
° sites majoration futur
actuel
1 LACOJ 30 1,2 36
MBUDI
2 1,2
NATURE 27 32,4
PRESTIGE
3 1,2
DE MBUDI 20 24
GOLDEN
4 1,2
PLAZZA 22 26,4
 
Total
  général   118,8

Tableau n°16 Population future des restaurants et des bars


N Nombre de Coefficient de Nombre de
Noms
° sièges majoration sièges futurs
Mont
1 116 1,2 139,2
golgatha
2 Tout mazal 41 1,2 49,2
3 Galerie rosi 31 1,2 37,2
Les amis de
4 252 1,2 302,4
mbudi
5 Club 20 110 1,2 132
Champs
6 100 1,2 120
elysé
Chez les
7 7 1,2 8,4
aviateurs
   
  TOTAL   788,4

CHAPITRE III : ESTIMATION DE BESOIN EN EAU

III.1. INTRODUCTION

L’estimation de besoin en eau tient compte et varie selon les conditions locales. Cette
demande dépend du niveau de vie d’une population, de la disponibilité de l’eau et la
présence des autres sources d’alimentation. Généralement, on évalue les besoins en eau
correspondant sous l’aspect de la consommation nécessaires par habitant.

Le besoin en eau potable est la quantité totale d'eau brute requise à l'installation de
production (soit un captage, un puits, une prise
22 d’eau.) pour satisfaire aux exigences de
chaque consommateur. Le besoin en eau d'une zone est la somme des besoins des
différents groupes dans cette zone. À savoir :

Le besoin domestique : le besoin de chaque habitant à la maison. Cette quantité


dépend de l’organisation de l'habitat de la population : rural (aggloméré), semi-rural
(semi-dispersé) et urbain (dispersé). En général, une population rurale utilise moins d'eau
qu'une population urbaine ;
Le besoin des services publics : le besoin de santé, d'enseignement, d'administration,
de religieux ; le besoin du commerce et de l'industrie ; le besoin de l'agriculture.

L’évaluation de besoins en eau se fait sur base des dotations journalières qui varient
essentiellement et, sont fonctions du niveau de vie ou du degré d’industrialisation de
l’agglomération. L’évaluation de besoins en eau potable nécessite la prise en compte des
données sur la démographie qui est la base de l’étude d’approvisionnement en eau
potable, du taux de branchement, des dotations, des rendements (de la production et de
la distribution) et des pointes (variations journalières).

On entend par dotation, la quantité d’eau nécessaire pour chaque type de consommateur
prévue et disponible à chaque instant et qui permet de faire face à toute demande de
différents besoins. D’où l’estimation de besoin en eau tient compte de la demande et varie
en fonction des conditions locales.

L’évaluation des quantités d’eau nécessaire à desservir à une agglomération urbaine ou


rurale n’est jamais faites avec certitude, car chaque catégorie de besoins en eau dépend
de nombreux paramètres dont l’évaluation dans le temps est très difficile à cerner.
Généralement, on évalue les besoins en eau correspondant sous l’aspect de la
consommation nécessaire par habitant.

Nous allons considérer pour ce projet deux types d’usagers domestique en fonction de la
quantité à consommer de l’eau :
- usagers domestiques à haut standing ;
- usagers domestiques à bas standing des bornes fontaines ;

La répartition des usagers domestiques entre haut standing et ceux devant être alimenté
par les bornes fontaines a été établie sur la base de l’occupation des bâtiments .

III.2. METHODE D’EVALUATION DE BESOIN EN EAU

Il existe deux approches pratiques dans l’évaluation des besoins en eau d’une
agglomération donnée :

 Approche globale ;
 Approche analytique.

III.2.1. Approche globale 23


Dans l’approche globale, on rapporte toute la consommation d’eau, quelques
soient les divers usages spécifiques aux nombre d’habitants et on dégage une dotation
appelée unitaire globale. Les études faites aux USA par Monsieur FANNING ont abouti à
l’élaboration du tableau ci-dessous.

Dotation selon Mr FANNING

Population d'une Consommation


ville spécifique (l/hab/jour)

10 000 140 à 220


20 000 170 à 230
30 000 200 à 280
50 000 250 à 320
75 000 et plus 260 à 460

III.2.2. Approche analytique

Cette approche considère les dotations détaillées de chaque usagé qu’on l’évaluera sur
base des dotations partielles suivantes :

 Besoin domestique ;
 Besoin publics (urinoirs publics, nettoyage des espaces verts et marchés, écoles,
hôpitaux, boulangeries, restaurants, bars, hôtels, etc…) ;
 Besoin d’incendie ;
 Besoins industriels ;
 Différents pertes d’eau dans le réservoir ;
 Arrosage des jardins.

Vu les détails de ces deux (2) approches, nous jugeons bon d’utiliser l’approche
analytique pour notre étude. Car cette approche donne plus de détails sur la
consommation spécifique et en raison aussi des précisions.

III.2.3. les facteurs affectantes la consommation

o Pertes dans le réseau ;


o Installation de compteur ;
o Types d’industries installées sur le territoire de la municipalité ;
o Qualité d’eau ;
o Coût ;
o Pression ;
o Importance de la ville ;
o Richesse de la population ;
o Climat.

III.3. Dotation actuelle

La dotation journalière est la quantité d’eau nécessaire pour chaque type de


consommateur résident d’une agglomération. Elle est généralement évaluée en litre par
habitant par jour (l/hab./j).
24

Elle varie au cours de l’année selon les saisons, une année à une autre et selon les classes
sociales de cette agglomération. Notre évaluation des besoins en eau, nous le classifierons
de façons suivantes :

III.3.1. Dotation spécifique actuelle

Plusieurs auteurs ont estimé sur la dotation domestique par niveau de vie rurale ou
urbaine par climat et par industrialisation. En voici quelques auteurs :

a. Mr PENNEGUY

Un consultant à la REGIDESO en l’an 2000, il place la dotation par rapport au standing.


Besoin en eau d’après PENNEGUY.

Tableau n°17 : Besoin en eau d’après PENNEGUY

Standing Dotation

Haut standing 8O l/hab/jour


Moyen standing 60 l/hab/jour
Bas standing 40 l/hab/jour
Quelques valeurs caractéristiques par pays :

Tableau n°18 : valeurs caractéristiques par pays


Dotation
PAYS
(litres/hab/jour)
ETAS UNIS 565
CANADA 500
JAPON 372
REPUBLIQUE FEDERALE
D'Allemagne 150
France 100
RDC 40

b. LABONTE

Selon LABONTE la consommation domestique en eau potable pour les pays en voie de
développement prévue par l’OMS est en moyenne de 40l/jour/hab. Celui-ci prévoit une
marge de 50% compte tenu des gaspillages inévitables entre le point de desserte et celui
de consommation.

c. DEGREMONT 25
Les besoins en eau potable ou la consommation domestique se présentent comme suit :

Tableau n°19 : Besoin en eau d’après DEGREMONT

Distribution Dotation (litres/hab/jour)

Distribution rurale 125


Ville moins de 3 000 habitants 200
Ville de 3 000 à 25 000 habitants 315
Ville plus de 60 000 habitants 300 à 380
Arrosages jardins et usages
industriels 125 à 250

III.3.2. Consommation spécifique actuelle

La consommation spécifique autrement appelée dotation journalière est la quantité d’eau


nécessaire pour l’usager d’une agglomération ou d’un groupe de personne par jour. Elle
est exprimée en litres par habitant par jour (l/hab/Jr) ou en litre par élément produit par
jour. Nous l’avons d’ailleurs spécifié précédemment. Vue le développement du quartier
CPA-MUSHIE du point social, voici la manière dont allons classifier les consommations
spécifiques par rapport aux besoins en eau.

Tableau n°20 : Classification des dotations selon le type d’usager 8


LIBELLE Dotation Unité

Besoin domestique 80 litres/hab/jour

Besoin des écoliers 10 litres/élève/jour


Besoin des centres
300 litres/lit/jour
médicaux
Besoin des bureaux
20 litres/agent/jour
administratifs
Besoin des briqueteries 200 litres/sac de ciment/jour
Besoin des boulangeries 1 litres/kg de pain/jour
Besoin des restaurants
150 litres/siège/jour
et bars
Marché 5 litres/table de m²/jour
Piscine 150 litres/baigneur/jour
Flats hôtels 200 litres/client/jour

Pour notre cas, nous avons minimisé la dotation pour le pain de farine blé, car c’est assez
moindre
8
et nous
Mahmoud MOUSSA, cours avons adopté
d’alimentation pour version
en eau potable, 55 litres
2002, et par
géranthabitant par jour comme dotation
de briqueteries.
domestique en raison de moyen standing proposé par la REGIDESO.

III.4. Consommation spécifique future

Les valeurs de la consommation domestique sont quelques fois majorées pour tenir
compte de la consommation publique et des petites industries. Le nombre d’habitant futur
(horizon du projet) dans une agglomération urbaine est déterminé par cette par la
formule suivant : 26
Dn = D0 (1+m)n

Avec : Dn : Dotation future ;

D0 : Dotation actuelle ;

m : marge annuelle équivalent à 1% soit 0,01 en général ;

n : Nombre d’année (horizon du projet)

Dans le cas où la plan d’aménagement de l’agglomération (ou le plan de développement


futur) est disponible, Dn sera calculé en se basant sur le plan d’urbanisation prévu. Nous
savons que la variation de dotation est fonction de mode de vie de la population. Et on
évalue en général le taux d’accroissement annuel à 1%.

III.4.1. Dotation domestique future à l’horizon 2045

Notre étude sera estimée pour une période de 25 ans c’est-à-dire de 2020 à 2045, la
dotation domestique future sera donc évaluée par la formule :

D2045 = D2021 (1+m)n

Avec n= 25 ans ;

m= 0,01
D2045= 55*(1+0,01)25 = 70,534 l/hab/jour. Nous adoptons pour

D2045= 71 l/hab/jour.

III.4.2. Dotation future des établissements publics

De la même manière que la population future a été majorée de 20% par rapport à la
durée de vie du projet, la dotation future aussi sera majorée de 20%.

Tableau n°21 : Synthèse de la dotation future des établissements publics et


commerciaux à l’horizon 2045
Coefficient de Dotation Dotatio
LIBELLE Unité
majoration actuelle n future
Besoin des écoliers 1,2 10 12 litres/élève/jour
Besoin des centres
1,2 300 360 litres/lit/jour
médicaux
Besoin des bureaux
1,2 20 24 litres/agent/jour
administratifs
Besoin des 27 litres/sac de
1,2 200 240
briqueteries ciment/jour
Besoin des litres/kg de
1,2 1 1,2
boulangeries pain/jour
Besoin des
1,2 150 180 litres/siège/jour
restaurants et bars
litres/table de
Marché 1,2 5 6
m²/jour
litres/baigneur/jo
Piscine 1,2 150 180
ur
Flats hôtels 1,2 200 240 litres/client/jour

III.5. CONSOMMATION

Cette étape est très importante, elle consiste à évaluer les besoins parce que plus loin,
cela nous sera utile pour déterminer le débit nécessaire à l’alimentation de tous les
usagers faisant partie du quartier CPA-MUSHIE.

III.5.1. Consommation actuelle

La consommation moyenne journalière sera déterminée en effectuant le produit de la


consommation spécifique et la population actuelle des différentes catégories des besoins. On
aura comme consommation actuelle par la formule suivante :

Cmj = Pactuelle * Dactuelle

Avec : Cmj : consommation moyenne journalier ;

Pactuelle : population actuelle ;


Dactuelle : dotation actuelle.

Tableau n°22 : Consommation moyenne actuelle (2021)


Dotation Population Consommation
LIBELLE
actuelle actuelle actuelle
Besoin domestique 55 20169,89 1109343,95

Besoin des écoliers 10 10600 106000


Besoin des centres
300 225 67500
médicaux
Besoin des bureaux
20 45 900
administratifs
Besoin des briqueteries 200 82 16400
Besoin des restaurants
150 503 75450
et bars
Piscine 150 7 1050
Flats hôtels 200 92 18400
Total général   1348479,95

La consommation moyenne journalière est de 1348480 litres par jour.

III.5.2. Reserve d’eau pour lutter contre l’incendie9

On ne peut jamais aborder la partie dimensionnement, renforcement ou alimentation en eau


potable d’un réseau de distribution sans prévoir une réserve d’incendie.

En effet, la réserve d’incendie est une quantité


28 d’eau stockée ou conservée d’avance à titre
préventif en cas d’incendie. Elle est toujours calculée à base de certaines estimations
données par plusieurs auteurs tels que Dr MULLER.

Cette quantité d’eau réservée en cas d’incendie doit être d’une quantité de 48 m 3/h dans les
endroits où l’on trouve des bâtiments en étage inférieur ou égal à deux (2) niveaux selon
VALIRON. Cependant, Dr MULLER donne une quantité de 60 m 3/h qui constitue un service
règlementaire pour l’extension d’incendie qui peut durer deux heures. Cette demande en cas
d’incendie dépende et change en fonction de degré d’exposition d’incendie, d’où la durée
minimale est de deux (2) tandis que la durée maximale est de dix (10).

Pour ce, nous considérons la durée minimale de deux (2) heures par jour, soit un débit de
60 m3/h. ce qui fait : 60 m3 * 2 h/jour qui vaut 120 m3/jour. D’où la réserve d’incendie sera
de 120 000 litres/jour.

III.5.3. Perte d’eau dans le réseau de distribution

Généralement ce sont des fuites :

- Fuites dans le système de distribution (accessoires hydrauliques, rinçage et


nettoyage du réseau) ;
- Fuites chez les consommateurs (robinets qui fuient).

Dans l’ensemble, ces pertes sont estimées à 20% de la consommation moyenne (LABONTE
1988).

Perte d’eau = 1348480 l/j * 0,20= 269669 litres/jour


Consommation moyenne journalière actuelle = 1348480+269669+120000 = 1 738 176
litres/jr.

III.5.4. Consommation future

Pour le bon fonctionnement du réseau, c’est-à-dire la satisfaction du réseau à la demande en


eau potable dans le quartier CPA-MUSHIE dans les années à venir, nous procèderons à
l’évolution de tous les besoins futurs dans le quartier. Nous allons déterminer la
consommation future en effectuant le produit de la dotation future avec la population future.

Cmf = Pn * Dn

Avec : Cmf : consommation moyenne future ;

Pn : population future à l’horizon 2045 ;

Dn : dotation future,


9
DU Pont, hydraulique urbaine tome II, ed. 1964, page 339

Dn = D0 (1+m)n

Tableau n°23 : consommation moyenne journalière future (2045)


Dotation Population Consommation
LIBELLE Unité
future future future
Besoin domestique 71 48338 3431998 litres/hab/jour

Besoin des écoliers 10 12958,6 129586 litres/élève/jour


Besoin des centres 29
300 204,6 61380 litres/lit/jour
médicaux
Besoin des bureaux
20 54 1080 litres/agent/jour
administratifs
Besoin des litres/sac de
200 114 22800
briqueteries ciment/jour
Besoin des restaurants
150 815,2 122280 litres/siège/jour
et bars
litres/baigneur/jou
Piscine 150 10,8 1620
r
Flats hôtels 200 118,8 23760 litres/client/jour
Total général   3695636  

III.5.5. Reserve d’eau pour lutter contre d’incendie

La réserve dans le cas d’incendie reste invariable, elle est fixée à 60 m 3/h environ deux
heures par jour selon la théorie et l’expérience de MULLER. Elle reste égale à 120 000
litres/jour.

III.5.6. La perte d’eau dans le réseau

Comme nous l’avons élaboré précédemment à 20%, cela reste inchangé pour les pertes
dans le futur. Pertes d’eau = 0,20*3695636 = 739 127,2 l/J

III.5.7. Les extensions prévues et possibles10


A ce propos, nous considérons une marge de 20 à 30% de la consommation future
journalière pour éviter les insuffisances lors de la distribution. Dans notre étude, nous
considèrerons la moyenne de 20% et 30% ; qui donne 25%.

Extension = 0,25 * 3695636 = 923 909 l/jr.

Tableau n°24 : Synthèse des consommations totales futures (horizon)


Dotation Population Consommation
LIBELLE Unité
future futur future
Besoin domestique 71 48338 3431998 litres/hab/jour

Besoin des écoliers 10 12958,6 129586 litres/élève/jour


Besoin des centres
300 204,6 61380 litres/lit/jour
médicaux
Besoin des bureaux
20 54 1080 litres/agent/jour
administratifs
Besoin des litres/sac de
200 114 22800
briqueteries ciment/jour
Besoin des restaurants
150 815,2 122280 litres/siège/jour
et bars
Piscine 150 10,8 1620 litres/baigneur/jour
10 Flats
Serge hôtels Hydraulique appliquée200
VANEUKEN, 118,8
à la voirie, éd. 2009, page 14 23760 litres/client/jour
Reserve d'eau pour lutter contre l'incendie 120000  litres/jr
Pertes d'eau dans le réseau 739127,2 litres/jr 
Reserve pour extensions prévues et possibles 923909 litres/jr 
Total général   5478672,2  

30
D’où : la consommation moyenne journalière future est de 5 478 672,2 litres/jour

II.6. CALCUL DES DEBITS


III.6.1. Débit actuel

III.6.1.1. Débits moyen journalier actuel

Rappelons que la connaissance préalable des besoins en eau est primordiale dans le
dimensionnement des ouvrages de distribution d’eau la conception des réseaux hydrauliques
nécessite la connaissance du débits moyen journalier et des débits des points, du fait que,
la consommation domestique est soumise à des fluctuations selon les années, les saisons,
les mois les semaines, les jours et les heures.

Les débits à alimenter l’agglomération sont souvent éloignés d’un écart considérable par
rapport aux débits moyens, dans un sens comme l’autre. Par conséquent, il faut concevoir
les accessoires hydrauliques de manière à ce qu’ils puissent satisfaire correctement aux
différents types de consommation maximale que minimale.

Le débit moyen journalier actuel sera déterminé en effectuant le rapport entre la


consommation totale actuelle journalière et le nombre de seconde pour une journée (86400
seconde par jour).

Cmjt
Q mja=
sec / jr

Avec :
Qmja: Le débit moyen journalier actuel ; 31
C mjt: La consommation totale actuelle journalière ;

sec / jr  : Le nombre de seconde pour un jour équivalent 86400 ;


1738176 l/ j
Q mja=
86400 sec / jr
Q mja=20,12 l/sec

III.6.1.2. Débit de pointe ou débit maximum 11

III.6.1.2.A : Durée des pointes et leurs intensités

La détermination des points des consommations s’avère d’une grande importance dans le
dimensionnement des réseaux de distributions ou dans la détermination de la capacité d’une
station de pompage. Les données réelles à la consommation moyenne en eau sont fondées
sur des moyennes établies sur de longues périodes d’observation. Les écarts se réfèrent
toujours à la consommation journalière. Nous appliquerons la formule empirique de
GOODRICH à la consommation moyenne journalière à long terme pour évaluer les facteurs
des pointes.

p=180 t −0,1 exprimée en pourcentage (%)


Où :

p: taux de consommation de pointe

t : temps en jours pour 2/24 < t < 360 jours

Cette formule permet, dans le cas de petites municipalités résidentielles, de calculer le


pourcentage par lequel l’on doit multiplier le débit moyen d’une certaine période t d’une
année pour obtenir le débit maximal d’une période identique t de la même année.

Ainsi, pour t=1, p=180% ; le débit journalier le plus élevé au cours d’une année est égal à
1,8 fois le débit journalier moyen de cette année. Pair ailleurs, au cours d’une année, le
débit hebdomadaire le plus élevé (t=7) est égal à 1,48 fois le débit hebdomadaire moyen de
cette année. Enfin durant le mois de l’année où le débit mensuel est le plus élevé (t=30), le
débit mensuel vaut 1,28 fois le débit mensuel moyen de l’année.

A.1. Pointe mensuelle

Dans l’hémisphère nord, la consommation est maximale en juillet et en août, en raison de


l’utilisation des piscines, de l’arrosage des pelouses et du recours à la climatisation. Dans
certaines localités où le climat est froid, et là où les conduites ne sont pas enfouies assez
profondément, on peut enregistrer une consommation élevée en décembre ou en janvier,
lorsque certaines personnes laissent couler l’eau pour prévenir le gel des conduites.

p=180 t −0,1

Avec t=30 jours.


32
D’où p=180 (30)−0,1= 180 x 0,712 et p=128%, p=1,28

A.2. Pointe hebdomadaires

Durant l’année, au cours du mois, il existe sept (7) jours consécutifs durant lesquels la
consommation est plus élevé ; cette semaine de consommation maximale est
vraisemblablement situé dans le mois de consommation maximale, mais cela n’est pas
nécessairement toujours réel.

p=180 t −0,1

D’où
11
p=180
Prof. Dr. (7)−0,1
Kalala Banga =180
Banga, notesxde0,823 et p= 148%,
cours d’hydraulique p=1,48
urbaine et rurale, éd. 2015

A.3. Pointes journalière

En général, la consommation est maximale le lundi, journée traditionnelle de la lessive et de


la reprise des activités. Cette journée de consommation maximale est vraisemblablement
située dans la semaine de consommation maximale, mais, là encore, ce n’est pas toujours
vrai.

Les ouvrages prise, de traitement et d’adduction d’eau doivent être dimensionnés pour
pouvoir fournir la demande journalière maximale (la journée de pointe ou la pointe
journalière), de l’année du projet. On définit alors un coefficient de pointe journalière K 1:
consommation journalière maximale Q jmax
K 1=
consommation journalière moyenne = Q jmoy

En général, cette valeur varie de 1,3 à 1,6

A.4. Pointes horaires

La consommation varie également en fonction des heures de la journée. Elle est d’office en
général supérieure à la moyenne entre 7heures et 20 heures, tandis que durant la nuit de 22
heures à 7 heures, elle lui est inférieure. Le débit moyen minimal a lieu souvent entre 2 et 4
heures ; il atteint souvent 40% à 50% du débit moyen journalier. Certaines villes comme la
nôtre connaissent le débit de pointe horaire dans la matinée.

consommation horaire maximale Qhmax


K 2=
consommation horaire moyenne = Qhmoy

De même, la valeur de ce coefficient K 2 est, en principe, déterminée à partir des statistiques


sur la variation horaire de la consommation, sur 365 jours de l’année.sa valeur de 1,5 à 3,5
selon l’importance de l’agglomération. D’où on calcule ces débits des pointes avec les
formules suivantes :

o On prend le produit du coefficient de pointe (horaire, journalière, hebdomadaire,


mensuel ou annuel) et du débit moyen journalier.
o Nous appliquons la formule empirique de GOODRICH comme cela est décrit ci-haut.

A.5. Calcul des coefficients des pointes

Débit de pointe actuel 33


Avec : Q moy actuel journalier= 20,12 litres/sec et p=180 t −0,1; selon GOODRICH

La pointe journalière :

t= 1 jour ; p=180 t −0,1 et p=1,8

Le débit de pointe journalier vaut 20,12 litres/sec x 1,8= 36,22 litres/sec

La pointe hebdomadaire :

t= 7jours ; p=180 (7)−0,1 et p=1,48

Le débit de pointe hebdomadaire vaut 20,12 litres/sec x 1,48= 29,77 litres/sec

La pointe mensuelle :

t= 30jours ; p=180 (30)−0,1 et p=1,28

Le débit de pointe mensuel vaut 20,12 litres/sec x 1,28= 25,75 litres/sec

Le débit de pointe minimum :

Le débit de pointe minimum actuel est le produit du débit moyen actuel par le coefficient
minoritaire variant entre 40% à 50% selon la BONTE.

D’où la pointe horaire est 20,12 litres/sec x 0,45= 9,054 litres/sec


A.6. Débit de pointe futur (horizon 2045)

Le débit moyen futur journalier (Q mjf ) sera égal à la consommation future moyenne par
rapport aux secondes par jour.
5478672,2l/ jr
Q mjf =
86400 sec/ jr
Qmjf =63,4 l/sec

Avec : Q moy actuel journalier=63,4 l / sec et p=180 t −0,1 selon GOODRICH

La pointe journalière :

t= 1 jour ; p=180 t −0,1 et p=1,8

Le débit de pointe journalier vaut 63,4 litres/sec x 1,8= 114,12 litres/sec

Débits de pointe horaire :

Le débit de pointe horaire vaut 63,4 litres/sec x 2,3= 145,82 litres/sec

La pointe hebdomadaire :

t= 7jours ; p=180 (7)−0,1 et p=1,48

Le débit de pointe hebdomadaire vaut 63,4 litres/sec x 1,48= 93,832 litres/sec


34
La pointe mensuelle :

t= 30jours ; p=180 (30)−0,1 et p=1,28

Le débit de pointe mensuel vaut 63,4 litres/sec x 1,28=81,152 litres/sec

Le débit de pointe minimum :

Le débit de pointe minimum actuel est le produit du débit moyen actuel par le coefficient
minoritaire variant entre 40% à 50% selon la BONTE.

D’où la pointe horaire est 63,4 litres/sec x 0,45= 28,53 litres/sec.

Tableau n°24 : Synthèse des débits des pointes journalières au moment


de l’étude du projet et à l’horizon du projet.

N° Désignation Actuels (2021) Future (2045)


1 Débit minimal 9,054 l/s 28,53 l/s
2 Débit moyen 20,12 l/s 63,4 l/s
3 Débit maximal 36,22 l/s 114,12 l/s
35
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT DU RESEAU DE DITRIBUTION

IV.1. INTRODUCTION

Les résultats des calculs faits dans le précédent chapitre sur l’estimation des besoins et du
calcul des débits, nous amènent à faire intervenir ce chapitre qui traite la partie concernant
le dimensionnement du réseau de distribution.
L’ingénieur concepteur est appelé à examiner et à évaluer la qualité et la quantité d’eau à
fournir à la population. D’où, l’ingénieur doit évaluer le volume d’eau à approvisionner à une
agglomération pour satisfaire à ses besoins actuel et futur comme nous venons de l’estimer
précédemment, et c’est dû au fait que le réseau qui existe actuellement ne correspond plus
aux besoins comme le confirme le débit calculé. Apres descente sur terrain et analyse des
problèmes de l’insatisfaction des habitants du quartier, nous avons compris que le réseau
existant connait des problèmes de faibles pressions dans presque toutes les parties du
quartier et si nous résolvons ce problème des pressions pour le réseau existant, les besoins
actuels seraient satisfaits mais ceux du futur (horizon 2045) ne seraient pas satisfaits. Par
conséquent, nous avons résolu de concevoir un nouveau réseau de distribution d’eau potable
pouvant satisfaire aux besoins d’eau potable jusqu’à l’horizon 2045.

IV.2. RESEAU DE DISTRIBUTION


Un réseau de distribution d’eau potable constitue une infrastructure municipale de première
nécessité que la mise en valeur des secteurs résidentiels et industriels d’une agglomération
est directement subordonnée à sa faculté de faire l’accroissement de de la demande en eau
qu’elle entraine ; c’est-à-dire que le réseau de distribution d’eau potable doit être en mesure
d’évoluer au même rythme que la population de l’agglomération. Il a comme principal
36
objectif de ramener vers les consommateurs (ou abonnés) ; fournir le débit maximal avec
une pression au sol (ou charge) minimale compatible avec la hauteur des immeubles.

IV.3. TYPES DES RESEAUX

En général, il existe trois (2) types des réseaux ; à savoir :

- Le réseau ramifié (en patte d’oie) ;

- Le réseau maillé ou bouclé (circuit fermé) ; et éventuellement le réseau mixte qui est la
combinaison des réseaux ramifié et maillé12.

IV.2.1 Réseau Ramifie (Milieu Rural Ou Péri-urbaine)

La caractéristique d’un réseau ramifie est que l’eau circule, dans toutes les canalisations,
dans un seul sens (des conduites principales vers les conduites secondaires, vers les
conduites tertiaires). De ce fait, chaque point du réseau n’est alimenté en eau que d’un seul
côté. Ce type de réseau présente l’avantage d’être économique, mais il manque de sécurité
(en cas de rupture d’une conduite principale, tous les abonnés situés à l’aval seront privés
d’eau).

IV.2.2. Réseau maillé ou bouclé

Dans ce dernier, l’eau y circule dans tous les deux sens, ce qui permet de diminuer des
conduites et d’isoler un tronçon en réparation.

12
C.T. BAGUMA, notes de cours d’hydraulique urbaine et rurale, éd. 2020.
Il a comme avantage, l’écoulement est plus régulier et sa disposition en circuit fermé amortit
les coups de bélier. Comme inconvénient, il ne s’adapte que mieux dans les zones à faible
déclivité et sa mise en œuvre exige beaucoup d’argent.

IV.2.3. Réseau mixte ou hybride

Dans ce réseau les deux systèmes sont connectés. C’est un réseau formé de d’une partie du
réseau ramifié et d’une partie du réseau maillé.

IV.3. TYPES DES CONDUITES

Les conduites utilisées dans un réseau de distribution son type principale, secondaire et
tertiaire ou local.

IV.3.1. Conduites principales

Les conduites principales relient la station de traitement ou bien les postes de pompage aux
divers quartiers de la ville. Il n’y a pas de branchement aux maisons sur ces conduites.

IV.3.2. Conduites secondaires

Les conduites secondaires sont raccordées aux conduites principales, avec lesquelles elles
forment des réseaux maillés. On peut effectuer les branchements aux maisons sur ces
conduites. Les cas des immeubles ; de petites industries ou sociétés.

IV.3.3. Conduites tertiaires ou locales

Les conduites tertiaires sont les plus petites des conduites d’un réseau. Comme leur nom
l’indique, les conduites tertiaires ne desservent que les rues, dans lesquelles sont piqués les
37
particuliers.

IV.4. SYSTEME DE DISTRIBUTION

Le système de distribution d’eau dans un réseau peut-être :

- Une distribution par refoulement (en charge ou sous pression, mais avec énergie
mécanique ou artificielle) ;

- Une distribution par gravitation (toujours en charge ou sous pression, mais sans énergie
mécanique ou énergie naturelle) ;

- Une distribution par station de pompage ou par poste de surpression, accouplé aux
réservoirs ou à un réservoir ;

- Une distribution avec poste de surpression (Booster) ou station de pompage.

Dans notre travail, nous considérons la distribution par gravitaire ou par gravitaire (en
charge ou sous pression, avec énergie gravitaire) entre réservoir et le réseau de distribution.

IV.5. SITUATION ACTUELLE DU RESEAU DE DISTRIBUTION13

Le réseau qui dessert le quartier CPA-MUSHIE est composé des conduites secondaires et
les tertiaires. Le quartier CPA-MUSHIE est alimenté par une conduite PVC DN160 dans sa
grande partie.

13
MUSOMBWA SALYA Grace. TFC, Etude du renforcement du réseau de distribution cas du quartier CPA-Mushie
Cette conduite provient directement de l’usine de LUKUNGA et véhicule l’eau jusqu’à
l’avenue BOYOMA et se connecte avec une conduite en fonte ductile (FD) DN250 qui
dessert tout le quartier CPA-MUSHIE et c’est sur elle que sont branchées différentes
conduites qui amènent l’eau jusqu’au lieu d’habitation.

Aux environs de l’avenue MBIYAVANGA est alimentée par une conduite PVC DN110 ;
celle-ci est branchée sur une conduite PVC DN110 sur l’avenue LUKUNGA. Cette conduite
qui dessert le quartier MAMA YEMO. Le reste de conduites est dit tertiaire pour les
branchements des abonnés.

IV.6. PARAMETRES DE CALCUL DU NOUVEAU RESEAU

Les points les plus importants lorsqu’on veut calculer un réseau de distribution d’eau potable
sont la topographie pour définir les pressions internes et la densité de la population.

En général, on ne résume que toute information pertinente sur la carte topographique,


évaluation des consommations des débits de feu, la puissance de pompage requise, le
volume et la position des réservoirs, les diamètres et longueurs. Avant de passer au
dimensionnement de notre nouveau réseau, nous devons définir quelques paramètres
hydrauliques qui vont influencer nos calculs lors de la conception.

IV.7. NŒUDS, BOUCLE ET SAIGNEE

Un nœud est le point de jonction de deux ou plusieurs conduites. Une boucle est le système
constitué par trois ou plusieurs conduites formant un circuit fermé. Par ailleurs, lorsqu’on
effectue les calculs relatifs à un réseau, on additionne les débits soutirés le long de conduites
et on suppose que ces débits sont soutirés aux divers nœuds du réseau : on appelle signée
de ces débits. 38
IV.8. PERFORMANCES D’UN RESEAU

Pour que les performances d’un réseau de distribution d’eau sont satisfaisantes, ce réseau
doit être en mesure de fournir, à des pressions acceptables ; les débits et les volumes d’eau
requis, et ce en tout temps de la durée de vie de ce réseau.

C’est pourquoi l’ingénieur doit déterminer les situations les plus critiques afin de concevoir
un réseau qui se comporte de façon satisfaisante dans de telles situations. Pour un réseau
de distribution d’eau, la situation la plus critique est la consommation de pointe horaire.

IV.7. IDENTIFICATION DES ELEMENTS CARACTERISTIQUE D’UN RESEAU

Un réseau d’alimentation en eau potable est identifié principalement par deux éléments :

- Le diamètre nominal (DN) ;

- La pression nominale (PN).

IV.10. CALCUL DU NOUVEAU RESEAU

Le réseau de distribution ne satisfait à merveille à la demande en eau potable que lorsque la


conduite d’alimentation a les bonnes dimensions pour véhiculer le débit au moment de
pointes et cela tout long de la vie du projet. Notre réseau de distribution d’eau potable sera
un réseau ramifié.

Le calcul de paramètres hydrauliques des conduites se fait donc avec le débit de pointe.
IV.10.2. Détermination des diamètres de conduites d’eau

Les conduites sont fabriquées en acier (AC) ; en acier galvanisé (AG) ; en acier juté asphalté
(AJA) ; en béton précontraint(BP) ; en fontes ductile(FD) ; en polychlorure de vinyle(PVC) ;
en poly éthylène en haute densité(PEHD) ; en poly Prost fil résistant(PPR)… Les diamètres
sont calculés pour obtenir des vitesses de l’ordre 0,5 à 1,5 au maximum 2m/s en cas de feu
(d’incendie).

Néanmoins, cette vitesse ne doit pas être en-deçà de 0,25m/s et au-dessus de 1,5m/s pour
éviter les coups de bélier dû à des pressions très excessives. Pour des grandes villes, la
pression de l’eau dans les conduites, est de 3 à 6 bars, au maximum 10kg/ c m 2 soit 10,2
bars ou encore 102,3mce.

π . D2 π . D2 4. Q
On sait que Q=V.S Or S¿
4
, Donc Q=V.
4
D’où D=
√ π .V
Q = débit en m 3/s V= vitesse m/s

S= section en m 2 π = pi = 3,1416

Note : connaissant que la vitesse varie entre 0,5 à 1,5m/s nous aurons un gros diamètre en
se servant de la petite vitesse ; or nous devons faire travailler ces conduites dans les
conditions les plus favorables en utilisant la plus grande vitesse, pour le diamètre minimal, la
petite vitesse pour le diamètre maximal et la vitesse moyenne de 1m/s pour le diamètre
moyen.

Donc nous aurons :


39
4.Q 4.Q

Dmin=
π .1,5
Dmax=
√ π .0,5
Ayant une valeur quelconque de D, nous pouvons maintenant faire le choix d’un diamètre
normal (normalisé ou encore commercial), à des pressions des services préétablis.

IV.10.3. Calcul de et choix du diamètre de la conduite d’alimentation

Vu le problème des pressions dû à la mauvaise réalisation de réseau existant ; nous avons


choisi de concevoir un nouveau réseau de distribution qui va dépendre d’une seule conduite
de refoulement vers le réservoir ayant un diamètre économique. Nous présenterons la
formule de BRESSE D=¿) et celle qui qui dérive de la formule générale du débit (Q=SxV ;
4 xQ
D=
√ πx V
¿ ¿.

D’où calculons et comparons les résultats que donneront ces deux formules ; et nous allons
considérer le diamètre le plus économique.

La formule de BRESSE :

D=¿)

Avec : Q etant égale au débit de pointe journalière (Q=145,82 l/s ⋍ 146 l/S=¿0,146m 3 /s ¿

D=1,5 √ 0,146=0,573149195 m=573 mm

La formule de dérivant de celle de débit :


Signalons que dans une conduite d’eau potable la vitesse varie entre 0,5m/s à 1,5m/s voire
2m/s. les vitesses qui sont inférieures à 0,5m/s occasionnent le dépôt des particules solides
dans les conduites, et les vitesses supérieures risquent d’occasionner les fuites, les coups de
bélier, et de créer les bruits.

4 xQ
(Q=SxV, avec : D=
√ πx V
¿¿

4 x 0,146
D=
√ 3,14 x 1,5
; D=√ 0,123991507

D=0,3521242m=352,124mm

Nous concluons en considérant que la formule de BRESSE est moins économique que celle
dérivant de la formule générale de la continuité de notre étude.

En fonction du tableau de diamètre normalisé qu’on peut trouver sur le marché avec des
pressions nominales préétablies : nous choisissons le DN=350 mm trouvé sur le marché.

En fait, on doit veiller qu’il n’ait pas des branchements sur la conduite principale qui alimente
la zone (agglomération).

IV.10.1. Pression à garantir

En vue de satisfaire la demande en termes de pression et garantir ainsi l’efficacité du


réseau, nous considérons les valeurs de la pression située entre les limites acceptables. Ces
valeurs varient entre 2,00 à 5,00 bars, exceptionnellement 6,00bars.

Elle est évaluée par la formule de Bernoulli.


40
P1 V 21 P2 V 22
Z1 + + = Z2 + + +J
γ 2g γ 2 g T 1−2
Avec :

- Z1 et Z2 : les altitudes des points 1 et 2 de la conduite en mettre(m) ;

- P1et P2: pression disponibles aux points 1 et 2 de la conduite N/m 2 ou pascal ;

- γ : Poids volumique du fluide (N/m 2=masse volumique (ρ) du fluide multiplié par
l’accélération de la pesanteur ;

- J T 1−2: Pertes de charges totales développées le long du troncons 1-2

P❑
- : Représente l’énergie de pression ou statique
γ

V 22
- : Représente l’énergie cinétique
2g
V 21 V 22
En négligeant le terme ;
2g 2 g ( )
, parce que la charge ou l’énergie cinétique est plus petite

par rapport à la charge statique, car les vitesses sont très peu variables, la relation devient  :
P1 P2
Z1 + =Z 2 + +J T 12 d’où P2= P1 +J 12+( Z 1−Z 2 )
γ γ

P1 P2 V 22
Les termes Z1 + =Z 2 + + + J T 1−2 sont les hauteurs piézométriques au point 1 et 2 de la
γ γ 2g
conduite et leur différence donne la valeur de la perte de charge entre les points 1 et 2.

A. LES PERTES DE CHARGES DANS LA CONDUITE

Les pertes de charges sont considérées comme étant de réducteur de pression, elles sont
dites par le frottement entre les particules du fluide et les parois de la conduite, le long de la
conduite et aux endroits d’obstacles comme changement de direction, réduction ou
augmentation de section de la conduite. On ne distingue deux(2) :

A.1. Perte de charge linéaire ou répartie ( J L)

Elles sont fonction de la longueur de la conduite et de la hauteur entre le point 1 et 2. Elle


s’exprime généralement par la relation :
∆H
J L=
L
Plusieurs auteurs ont établi diverses relations de calcul de ces pertes de charge. Darcy-
WEISBACH; Hazen-WILLIAMS et Chezy-MANNING 41
V2 L 4,727 xLxQ1,852 4,66 x n2 xLxQ 2
J L= ƛ J L= J L=
2g D C 1,852 x D 4,871 D 5,33
Avec :

Q : Débit

D : Diamètre

n : Coefficient de rugosité des tuyaux.

Pour notre étude nous utilisons la formule de Darcy-WEISBACH

Avec :
ƛ : Coefficient de pertes de charges qui peut être calculé selon plusieurs auteurs et peut
également dépendre du type ou régime d’écoulement caractérisé par nombre de Reynolds
(Re).

Lorsque Re<2000, l’écoulement est laminaire (formule de poiseuille)


64
ƛ=

Lorsque 2000<Re>105 ,l’écoulement est turbulent lisse (formule de blasius)

ƛ =0,316 ℜ−0,25
D : Diamètre de la conduite

V : Vitesse de l’écoulement dans la conduite

g : Accélération de la pesanteur = 9,81m/s

Lorsque Re>105, l’écoulement turbulent rugueux (formule de Blench)

Parfois on lit la valeur de ƛ sur les abaques établis par Moody.

Le nombre de Reynolds (Re)

Le nombre de REYNOLD nous permet de connaitre le type d’écoulement dans une section, or
l’écoulement en charge est toujours turbulent c’est-à-dire Re supérieur à 3000.
D∗V
ℜ= ou
v
V : Vitesse de l’écoulement du fluide (m/s)

D : Diamètre de la conduite (m)


μ
v: viscosité cinématique (Pa.s), avec v=¿10-6 m²/s (viscosité de l’eau)
ρ
μ: viscosité dynamique du fluide (poise).

Nous allons appliquer l’expression de Nikuradze pour déterminer le coefficient de de


frottement intervenant dans la formule de Darcy-Weisbach.

La formule de Nikuradze :
42
1 D 2
+1,74 , avec : J= f x v
√f
=2 log( )
2 ks d 2g
Lors de l’application de cette expression, l’unique paramètre de la conduite qu’on doit
chercher est le coefficient de frottement (f) soit par la formule de White Colebrook ou soit
par rapport au nombre de Reynold.

B.2. Perte de charge singulière ou locale ( J s ¿

Quand la conduite subit de brisque de section ou de direction, il se produit des pertes de


charges singulières, elles sont généralement mesurables et font partie des caractéristiques
de l’installation.

V2
J s =Ksƛ
2g
Où Ks : coefficient (sans unité) de pertes de charges locale qui dépend de la nature et de la
géométrie de l’accident. Mais pratiquement, ces pertes de charges locales sont évaluées. En
général, on prend les 10% des pertes de charges linéaires.

Nous connaissons déjà la vitesse dans cette conduite (1,5 m/s), le débit qui travers cette
conduite (Q=115 l/s) et le diamètre de cette conduite étant de (D=350 mm) ;

Nous pouvons maintenant déterminer les pertes de charges.


Perte de charge linéaire, nous avons trouvé JL=3,701 mm/m =0,003701 m.

Et, la conduite principale est longueur L= 540 m.

D’où : J= JL x L= 0,003701 x 540 = 2,00 m.

En général, dans un système de distribution d’eau potable, les pertes de charges singulières,
inferieures aux pertes de charges linéaires, peuvent être négligées. Mais compte tenu des
singularités que notre conduite connait dans son parcours, nous prenons les 10% de pertes
de charges linéaires comme les pertes de charges singulières.

JS= 10% x 2m = 0,2 m.

Les pertes de charges totales sont : JT =Jl + Js = 2+0,2= 2,2 m.

Tableau n°25 : Pertes des charges de diffèrent Auteurs

Auteurs Perte de charge linéaire Perte de charge singulière


Darcy- WEISBACH 2
V L V2
J L= ƛ J s =Ksƛ
2g D 2g
Hazen- WILLIAMS 4,727 xLxQ 1,852 V2
J L= 1,852 J s =Ksƛ
C x D 4,871 2g
Chezy-MANNING 4,66 x n2 xLxQ 2 V2
J L= J s =KSƛ
D 5,33 43 2g

B. Hauteur géométrique

La hauteur géométrique à calculer est la différence de niveau entre l’usine de production et


notre site d’étude. Notre site étant dans une altitude plus basse quelle de l’usine de
production et comme notre site plus éloigné de l’usine ; nous devons vérifier si l’usine de
production pourra véhiculer l’eau à une pression admissible.

Altitude de l’usine est de 309 m ;

Altitude de notre site d’étude 286 m

Hg= 309 m – 286 m = 23 m.

En effet, pour véhiculer un fluide d’un endroit à un autre, la pompe doit fournir un travail en
donnant une certaine pression appelée hauteur manométrique totale (Hmt).

Hmt=Hg+J ce qui implique que

Hmt = 23 + 2,2

Hmt = 25,2 m.

C. Vérification de la pression à l’entrée du réseau14


Nous devons nécessairement connaitre la pression à l’usine. Le tableau ci-dessous consigne
les pressions à l’usine.

Tableau n°26 : Résumé des pressions à l’usine

Nombre de pompe Pression au réseau (Kg/cm2)


1 pompe 5-5,5
2 pompes 6-6,6
3 pompes 7,3-8,0
4 pompes 8,4-8,6

A travers ces informations, nous avons identifiés deux types de cas qu’on peut rencontrer à
l’usine :

1er cas : le plus défavorable est le cas où une pompe est en service et travaille en refoulant
l’eau sous une pression moyenne de 5 kg/cm² équivalent à 50 m.

2ème cas : le plus favorable est celui dans lequel quatre pompes sont en service
simultanément, et refoulent l’eau sous une pression moyenne de 8,6 kg/cm² équivalent à 86
14
m. Usine de lukunga

C.1. Dans le cas le plus défavorable

Nous vérifierons, à l’aide de l’équation de Bernoulli citée précédemment, entre l’usine de


production (1) et l’entrée du réseau (2) dont voici l’expression :
44
2 2
P1 V 1 P2 V 2
Z1 + + = Z2 + + +J
γ 2g γ 2 g T 1−2
Avec :
Z1 : Altitude à l’usine 309 m ;

P1
: Hauteur de pression minimale au niveau de refoulement à l’usine, 50m ;
γ

V 21
: L’énergie cinétique à la sortie de la conduite à l’usine ;
2g
Z2 : Altitude à l’entrée du réseau, 286 m pour notre cas.

J : Pertes de charges totales entre l’usine de production et l’entrée du réseau (= 25,2 m)


Habituellement, pour le réseau de distribution d’eau, on néglige les pertes de charges
cinétiques car elles sont trop petites par rapport aux pertes de charges statiques et par
friction.
P1 P2
D’où, la formule à appliquer est : Z1 + = Z2 + +J T 1−2
γ γ
P2
On aura : 309+50=286+ +25,2❑
γ
P2
=47,58 mce = 4,8 bars.
γ
Ainsi, comme la pression à l’arrivée de la conduite au réseau est satisfaisante dans le cas le
plus défavorable, d’office, elle sera suffisante dans le cas favorable. Nous concluons que les
pompes à l’usine fonctionnent à merveille et peuvent assurer l’alimentation en eau potable.
Pour assurer la pression et le débit aux heures de pointes dans le réseau distribution, nous
allons dimensionner un réservoir que nous proposons bien évidemment.

Le tableau ci-après donne les détails sur la pression aux différents nœuds

Tableau n°27 : Pression aux différents nœuds

N NŒUDS ALT (m) JT PRESSION (mce) Pression en Bar CHARGE HYDR (mce)
1 RESERV 300 14 1,4 314
2 N2 297 0,54 16,46 1,6 313,46
3 N3 296,1 0,03 17,33 1,7 313,43
4 N4 298,9 0,2 14,33 1,4 313,23
5 N5 300 0,3 12,93 1,3 312,93
6 N6 284 0,13 28,8 2,9 312,8
7 N7 283 0,19 29,61 3,0 312,61
8 N8 284,2 0,28 28,13 2,8 312,33
9 N9 302 0,27 10,06 1,0 312,06
10 N10 281,8 0,25 30,28 3,0 312,08
11 N11 289,5 2,45 20,13 2,0 309,63
12 N12 286 1,82 25,11 2,5 45 311,11
13 N13 304 0,52 8,28 0,8 312,28
14 N14 304,5 1,3 6,48 0,6 310,98
15 N15 302,7 1,19 8,39 0,8 311,09
16 N16 301 2,04 10,39 1,0 311,39

IV.12. Etudes hydrauliques d’un réseau d’alimentation en eau potable.

Les études hydraulique d’un réseau d’alimentation en eau potable portent sur :

 L’estimation des débits aux nœuds ;


 La répartition des débits dans les conduites et la détermination des diamètres initiaux
des conduites ;
 L’équilibrage de répartition des débits dans les conduites du réseau ramifié, en vue de
vérifier la loi qui stipule que pour qu’un réseau soit équilibré, il faut que : - la somme de
débits entrant soit égale à la somme de débits sortants ;
- la somme de pertes de charges doit s’annuler aux nœuds. Et la détermination
des diamètres finaux des conduites ;
 Le calcul des pertes de charge dans les conduites finales ;
 La vérification des vitesses dans les conduites finales ;
 Le calcul des pressions dans les nœuds du réseau final.

Réseau proposé
IV.13. RESERVOIR D’EAU POTABLE

IV.13.1. Rôle d’un réservoir

Les réservoirs d’eau sont, en général, nécessaires pouvant alimenter, convenablement, une
46
agglomération en eau potable. Ils sont principalement imposés par la différence entre le
débit de captage ou de refoulement d’eau (plutôt constant) et le débit d’eau consommé par
l’agglomération (variable en fonction de l’heure de la journée). En principe, les réservoirs se
différencient d’après leur position par rapport au sol, réservoirs enterrés et réservoirs
surélevés.

On peut regrouper les diverses fonctions des réservoirs sous plusieurs rubriques principales :

- Un réservoir est un régulateur de débit entre le régime d’adduction (déterminé par le


pompage et/ou le traitement) et le régime de distribution (déterminé par la courbe de
consommation). Il permet alors de transformer, de point de vue de la production et du
pompage, les pointes de consommation horaire en demande moyenne. D’où des
économies d’investissement pour tous les ouvrages situés à l’amont du réservoir.
D’autre part, les stations de pompage ne peuvent pas suivre exactement les variations
de la demande en eau.

- Un réservoir est un régulateur de pression en tout point du réseau. Il permet de


fournir aux abonnés une pression suffisante et plus ou moins constante,
indépendamment de la consommation. En effet, la pression fournie par les stations de
pompage peut varier : au moment de la mise en marche et de l’arrêt, coupure ou
disjonction du courant, modification du point de fonctionnement par suite de la
variation du débit demandé, … Si la côte du réservoir ne permet pas de fournir une
charge suffisante à toute l’agglomération, il sera nécessaire de construire un réservoir
surélevé.
- Un réservoir est un élément de sécurité vis-à-vis des risques d’incendie, de demande
en eau exceptionnelle ou de rupture momentanée de l’adduction (panne dans la station
de pompage, rupture de la conduite d’adduction, arrêt de la station de traitement,…)

IV.13.2. Choix du type de réservoir selon les matériaux

Selon les types des matériaux à utiliser nous aurons :

- le réservoir en béton armé

- le réservoir en béton précontraint

- le réservoir métallique

Tenant compte de l’allure de notre site, nous avons porté notre choix sur un réservoir
surélevé, de forme rectangulaire qui peut nous aider d’avoir une distribution gravitaire. Dans
notre étude nous ne tenons pas compte de calculer la structure du réservoir mais plutôt de
trouver les dimensions qui vont répondre au besoin de la population.

IV.13.3. Emplacement en élévation du réservoir

Le réservoir d’eau doit-être situe le plus près de l’agglomération alimenté (en limite de
l’agglomération).

En effet, compte tenu du coefficient de pointe dont on doit affecter le débit horaire moyen de
consommation pour déduire la consommation horaire maximal (de 1,5 à 3,5), la perte de
charge sera généralement plus grande sur la conduite de distribution que sur la conduite
d’adduction. Ceci fait que plus le réservoir s’éloigne de l’agglomération, plus la cote du plan
47
d’eau doit-être élevée (d’où une énergie de pompage plus grande).

Altitude du réservoir est déterminée en fonction des pressions nécessaires dans le réseau de
distribution. Un des principaux rôles du réservoir est de fournir, pendant l’heure de pointe,
une pression au sol suffisante « Hmin » en tout point du réseau de distribution (voir plus loin
les valeurs de cette pression), en particulier au point le plus défavorable du réseau (le point
le plus loin et/ou le plus élevé). L’altitude du réservoir d’eau (précisément la cote de son
radier) doit être calculée donc pour que, dans toute l’agglomération à alimenter, la pression
soit au moins égale à Hmin.

C’est la cote du radier du réservoir qui est prise en compte, ce qui correspondant au cas
d’alimentation le plus défavorable (le réservoir est alors presque vide). C’est le calcul du
réseau de distribution, pendant l’heure de pointe, qui permet de déterminer les différentes
pertes de charge et d’en déduire la cote de radier du réservoir. Notons aussi que, pour les
châteaux d’eau, et pour des raisons économiques, on doit éviter des surélévations (HIV
supérieures à 40m. Le cas échéant, on peut augmenter les diamètres de quelques conduites
de distribution pour diminuer les pertes de charge et limiter la surélévation nécessaire.

IV.13.4. Capacité de réservoir

Différentes méthodes sont utilisées pour le calcul de la capacité utile des


réservoirs.

- calcul forfaitaire :

On prend, forfaitairement, une capacité des réservoirs égale à : 100% de la consommation
journalière maximale de l’agglomération, dans le cas d’une commune rurale. 50% de la
consommation journalière maximale de l’agglomération, dans le cas d’une commune
urbaine. 25% de la consommation journalière maximale de l’agglomération, dans le cas
d’une grande ville.

- La capacité des réservoirs est toujours déterminée à partir des courbes de variation des
débits d’alimentation des débits distribués, avec des simplifications concernant,
principalement, une approximation par paliers de la courbe de consommation. Il faut choisir
un régime de variation de l’alimentation des réservoirs[ qa( h) ] : soit une adduction continue
de débit horaire constant égal à :(a=Q¿¿ jmax /24)¿. Soit un pompage de nuit (de durée 10h
seulement : de 18h à 4h) de débit horaire égal à 2,4(a=Q¿¿ jmax /10)¿ , soit un pompage
variable durant les 24 heures de la journée.
9936 m 3 /h 3 3 3 3
a= =414 m →C=2,4 x 414 m =993.6 m → C=993.6 m
24 h

IV.13.5. Dimension du réservoir

Tableau n°28 : Détermination de la hauteur du réservoir

Hauteur 3m 4 m48
à6m Supérieure 6 m
recommandée
Volume du 300m 3 300m 3 à 700m 3 700 m 3 à2000m 3
réservoir
Forme du Carré Circulaire Rectangulaire
réservoir

Notre réservoir aura une forme rectangulaire avec une hauteur de 14m et une Revenge de
de 2,1 m qui est le % de la hauteur totale.
V 993.6
V =993.6 m3 → S= → S= = 70,97 m 2 .
H 14
Revenge=O,15*hr → R=2,1 m ; ht=16,1 m

IV.14. Estimation des débits dans les nœuds

L’objectif majeur de notre travail est de mettre à la disposition dans le quartier un réseau
performant afin de parvenir à une satisfaction des besoins de la population aux différents
nœuds du réseau. Raison pour laquelle, pour déterminer les débits aux différents nœuds, vu
la grandeur du quartier, premièrement question de répartir les débits notre site en deux (2)
zone pour faciliter les calculer. La population étant supposée uniformément répartie le long
des tronçons.

Tableau n° 29 : Répartition du quartier en deux zones et leurs debits


Zones Superficies d’influence Débits dans la zone
Zone1 451.052159085 ha 102 ,82 l/s
Zone2 188,632978415 ha 43 l/s

Superficies totales à alimenter est égale à :

St= S1+ S2

St= 451.052159085 ha +188,632978415 ha

St= 639,6851375 ha.

A l’aide de la formule suivante :


Si
Q i= x Qt
St

Donc nous allons calculer les paramètres hydrauliques de chaque zone à l’aide de tableau
qui suit.

Tableau n°30 : caractéristiques du réseau proposé dans la zone 1

N° Tronçons
LON(m Q
Q(m3/s) фmax(m) фmim(m) 49
Dn(m) Dn(mm) V(m/s) Jl(mCe) Js(mCe) JT(mCe)
) (l/s)
1 N13-N14 441 11 0,011 0,167 0,097 0,15 150 0,6 1,19 0,12 1,30
2 N14-N14a 846 5 0,005 0,112 0,065 0,1 100 0,6 4,37 0,44 4,81
3 N14-N14b 720 6 0,006 0,123 0,071 0,11 110 0,6 3,17 0,32 3,49
4 N13-N15 216 15 0,015 0,195 0,113 0,15 150 0,8 1,08 0,11 1,19
5 N15-N15a 603 8 0,008 0,142 0,082 0,125 125 0,7 2,34 0,23 2,57
6 N15-N15b 1638 7 0,007 0,133 0,077 0,125 125 0,6 4,86 0,49 5,35
7 N12-N12a 846 9 0,009 0,151 0,087 0,15 150 0,5 1,52 0,15 1,67
8 N12-N12b 2119,5 8 0,008 0,142 0,082 0,125 125 0,7 8,21 0,82 9,04
9 N11-N11a 805,5 5 0,005 0,112 0,065 0,1 100 0,6 4,16 0,42 4,58
10 N11-N11b 1260 5 0,005 0,112 0,065 0,1 100 0,6 6,51 0,65 7,16
11 N7-N7a 2754 10 0,01 0,159 0,092 0,15 150 0,6 6,12 0,61 6,73

Tableau n°31 : caractéristiques du réseau proposé dans la zone 2


LONG(m
N° Tronçons Q (l/s) Q(m3/s) фmax(m) фmim(m) DN(m) DN(mm) V(m/s) Jl(mCe) Js(mCe) JT(mCe)
)
1 R N2 783 145,82 0,14582 0,607 0,352 0,5 500 0,7 0,49 0,05 0,54
3 N2-N2a 2016 10 0,01 0,159 0,092 0,15 150 0,6 4,48 0,45 4,93
4 N2-N3 54 135,82 0,13582 0,586 0,340 0,5 500 0,7 0,03 0,00 0,03
5 N3-N4 162 104,82 0,10482 0,515 0,299 0,4 400 0,8 0,18 0,02 0,20
6 N4-N4a 738 17,82 0,01782 0,212 0,123 0,2 200 0,6 1,07 0,11 1,18
7 N4-N5 360 87 0,087 0,469 0,272 0,4 400 0,7 0,27 0,03 0,30
8 N5-N12 1251 17 0,017 0,207 0,120 0,2 200 0,5 1,65 0,17 1,82

9 N6-N6a 1318,5 10 0,01 0,159 0,092 0,15 150 0,6 2,93 0,29 3,22

10 N6-N7 229,5 60 0,06 0,389 0,226 0,35 350 0,6 0,17 0,02 0,19
11 N7-N8 207 50 0,05 0,356 0,206 0,3 300 0,7 0,25 0,03 0,28
12 N8-N10 126 20 0,02 0,225 0,130 0,2 200 0,6 0,23 0,02 0,25
13 N10-N10a 1359 10 0,01 0,159 0,092 0,15 150 0,6 3,02 0,30 3,32
14 N10-N11 1003,5 10 0,01 0,159 0,092 0,15 150 0,6 2,23 0,22 2,45
15 N8-N9 207 30 0,03 0,275 0,160 0,25 250 0,6 0,25 0,02 0,27
16 N9-N9a 1359 10 0,01 0,159 0,092 0,15 150 0,6 3,02 0,30 3,32
17 N9-N9b 670,5 10 0,01 0,159 0,092 0,15 150 0,6 1,49 0,15 1,64
18 N9-N9C 1053 10 0,01 0,159 0,092 0,15 150 0,6 2,34 0,23 2,57
19 N3-N16 1440 31 0,031 0,280 0,162 0,25 250 0,6 1,85 0,19 2,04
20 N16-N16a 324 5 0,005 0,112 0,065 0,1 100 0,6 1,67 0,17 1,84
21 N16-N13 153 26 0,026 0,256 0,149 0,2 200 0,8 0,47 0,05 0,52

CHAPITRE V. ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT


V.1. Introduction
50 étude qui vise à apprécier les conséquences
Une étude d’impact sur l’environnement est une
environnementales d’un projet, dans l’optique de limiter, atténuer ou compenser les impacts
négatifs ou positifs.

En d’autre terme, elle couvre une identification préalable des effets positifs et négatifs que le
projet envisagé aura sur l’environnement et de planifier la mise en œuvre des mesure de
maximisation et d’atténuation y correspondant. Cependant, nous ferons un aperçu des
domaines qui intéresse directement ce projet avant, pendant et après les travaux.

V.2. Principaux impacts environnementaux et sociaux

L’étude des impacts est un dispositif de planification qui prend en compte tous les facteurs
environnementaux dans la zone d’étude. On les subdivise en deux(2) :

Impact positifs
Impact négatifs

V.2.1. Impacts positifs

Les impacts positifs sont des résultats bénéfiques que le projet apporte pour le
développement du milieu et pour le bien-être des habitants. Ce que nous visons à la base de
notre étude, est de résoudre les problèmes des pénuries d’eau en alimentant toute la
population du quartier CPA-MUSHIE en eau potable.

L’impact positif de conception et dimensionnement du réseau de distribution d’eau potable


dans le quartier CPA-MUSHIE ne s’observera qu’après l’inauguration du projet, nous
citerons ceux observés dans d’autres cieux après inauguration.
Nous citons :

 Amélioration de la sante publique, des niveaux et espérance de vie


 Réduction de maladies d’origine hydrique (surtout les agglomérations du quartier qui
utilisent les eaux des puits ; on observe que ces puits ne sont pas conçus suivant les
normes des potabilités de l’eau).
 Réduction de taux de chômage dans le quartier
 Réduction de la pollution due au soulèvement des poussières.

V.2.2.Impacts négatifs

Les impacts négatifs sont des interventions qui perturbent le fonctionnement de


l’environnement physique et social relatif au projet avant, pendant et après sa réalisation.

Les impacts dans la matière de conception et dimensionnement du réseau de distribution


d’eau potable, spécifiquement dans le quartier CPA-MUSHIE sont les suivants :

 Les réseaux de distribution sont généralement enterres dans l’emprise des voiries. De
ce fait, des perturbations des trafics peuvent être attendues pendant les travaux lors
de la fouille, de la pose des conduites et lors de la construction des chambres des
nœuds.
 Interruption momentanée de l’approvisionnement en eau potable dans certaines
zones lors des travaux.
 Expropriation de certaines parcelles pour la construction des chambres de nœuds et
pour le passage des conduites.
 La circulation des engins de chantier 51et des camions ainsi que certains travaux
(tranchées et terrassement) pourront être source de poussières nuisible au confort
des riverains ; cependant, ce gène sera limité dans le temps.
 Les encombrements routiers (marche, arrêts des taxis bus, etc…) qu’ils pourront
parfois engendrer, feront augmenter le risque d’accidents de personnes ou de la
circulation. Par ailleurs, les travaux comportent également un risque d’accidents de
chantier pour les ouvriers.
 Nuisance occasionnée par l’emplacement des équipements et des engins.
 Pollution sonore due à la démolition de béton dans la zone traversée
 Risque d’érosion des terres lors de la fouille et pose de conduites.

V.3. Mesures d’atténuation

C’est l’ensemble des précautions à prendre pour prévoir et minimiser les impacts et
incidences sur l’environnement. En effet, lors de l’étude de projet des enquêtes doivent être
menées pour répertorier tous les dommages et avantages que le projet aura apportés sur
l’environnement. En phase d’étude et de réalisation des travaux, les mesures d’atténuation
nécessitent de leur accorder plus d’attention.

Parmi ces mesures, nous citons :

 Prévoir des bandes et des panneaux de signalisation indiquant la présence de travaux.


 Limiter les expropriations, voire même contourner ces facteurs par des solutions
économiques.
 Placer les matériels (équipements) de travaux dans un endroit approprié.
52
53

Vous aimerez peut-être aussi