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PLAN NATIONAL DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE PAR


L’INDUSTRIALISATION

0. BREVE PRESENTATION DE LA SITUATION DE L’INDUSTRIALISATION


Il est évident de constater que l’organisation actuelle de la structure du secteur industriel
congolais n’est pas jusque-là de nature à jeter les bases d’un développement industriel prélude
à un développement économique durable de la République Démocratique du Congo.
Parmi les différentes raisons du blocage du processus d’industrialisation en RDC, nous
citons : le faible investissement des capitaux, la distribution spatiale inégale des industries, les
politiques et stratégies industrielles inadaptées et le quasi absence des industries de biens de
production spécifiques aux réalités du Congo.
La RDC est un pays faiblement industrialisé, cette industrialisation est récente, mais,
handicapé par le manque de capitaux. Le sous-équipement industriel s’explique par :
- Une industrialisation qui a pris naissance entre les deux guerres mondiales ;
- La politique coloniale faisait de la RDC, une source de matières premières pour les
industries de la métropole et un débouché pour ses produits finis ;
- Le manque de capitaux, bien que favorisé par la présence des matières premières et de
sources d’énergie importante, le développement industriel demeure lent à cause de la
faiblesse des investissements dans le secteur de transformation.
L’industrie congolaise présente quatre types d’industries inégalement développés :
- Des industries extractives bien développées ;
- Des industries de base peu développées ;
- Des industries de biens d’équipement insuffisamment développées ;
- Des industries de biens de consommation et d’usage courant variées mais fortement
concentrées à Kinshasa.
Voilà pourquoi, le gouvernement de la République Démocratique du Congo doit tout
mettre en œuvre pour réhabiliter les industries nationales existantes. Il ne faut pas rêver ! Il n’y
aura point de développement en RDC sans organisation de l’espace industriel, c’est-à-dire sans
développement de l’industrie. Ce développement industriel se matérialiserait si et seulement si
l’on s’assurait d’une performance effective dans l’émergence des zones économiques spéciales
et en offrant d’infrastructures solides proposant des parcs d’affaires, technologiques et
commerciaux ainsi que des plateformes de transport de classe mondiale.
A savoir, par un raisonnement axiomatique, tous les pays qui se sont développés les sont
devenus grâce au développement de leurs industries. C’est pourquoi, on les appelle également
« pays industrialisés ». Par-là, nous concluons en disant : « sans industrialisation, la RDC est
un désert socio-économique ».
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1. PRESENTATION DU SCHEMA
Intitulé : industrialisation au centre du chantier de développement
congolais.

Finances
publiques et
privées

Investissements Profits et intérêts


financiers et
placements
financiers Recettes (locales
Matières premières et
sources énergétiques et en devises)
INDUSTRIALISATION :
Agriculture, ZONES ECONOMIQUES Commerce
Mines et SPECIALES : Industries de intérieur et
énergie biens de production et industries extérieur
de biens de consommation
Modernisation Produits semi-finis
Main d’œuvre qualifiée, et produits finis
maitrise technologique et
créativité Revenus, urbanisation
aménagement du territoire
Population et
science

C’est pour cela, aux problèmes financiers du secteur industriel congolais, nous
proposons de faire du Fonds de Promotion de l’Industrie, FPI en sigle une institution
financière de mobilisation des capitaux et un mini-marché financier spécialisé pour les projets
industriels. L’Etat congolais devra s’appuyer sur le FPI comme institution financière et mini-
marché financier pour réaliser le processus d’industrialisation du pays et espérer le
développement économique.
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2. EXPLICATION SYNTHETIQUE

L’industrialisation au centre du chantier de développement congolais


2.1. Finances-industrialisation

Les finances proviendront des investissements privés et publics. Ces


investissements seront canalisés et orientés par le FPI.
Le FPI devra prendre la forme d’une institution financière et d’un marché
financier spécialisé autonome de développement industriel. (Muni bourse
industrielle et banque).
Les capitaux investis, et placés dans le marché boursier industriel seront
utilisés pour des projets industriels d’implantation, rénovation, innovation,
transfert technologique et renforcement des capacités d’usines de production. Les
investisseurs et placeurs bénéficieront des profits et intérêts des leurs capitaux.
2.2. Agriculture, mines et énergie – industrialisation
Les produits agricoles et miniers seront transformés localement dans les
industries implantées au pays pour répondre au besoin du marché intérieur et
extérieur. L’énergie (eau et électricité) servira à faire fonctionner les industries.
Il faudra avoir des infrastructures d’accueil pour le transport des matières
premières agricoles et minières et de transport de conduite d’énergie afin
d’acheminer les matières vers les usines et les produits finis vers les marchés
commerciaux de consommation.
L’industrialisation permettra de moderniser l’agriculture et les transports.
2.3. Population et science – industrialisation

La population sert d’une main d’œuvre pour les industries, la formation


scientifique et technique de cette population permettra d’avoir une main d’œuvre
qualifiée.
Il faudra assurer la formation professionnelle, technique, scientifique de la
population. Promouvoir la recherche scientifique, valoriser la créativité et
invention congolaise, et maitriser la technologie moderne.
L’industrialisation permettra d’urbaniser et d’aménager l’espace pour la
population en créant des nouvelles cités partout où les industries seront implantées
avec des infrastructures de bases (habitats, hôpitaux, écoles, voiries, universités,
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centres commerciaux etc.), les industries apporteront des revenus aux populations
locales employées et attirerons les activités commerciales connexes.
2.4. Commerce – industrialisation

Le commerce est une activité en aval de l’industrialisation, les industries


fourniront les produits semi-finis et finis au marché des biens et services, intérieur
et extérieur. Ces produits quand ils seront vendus rapporteront des recettes locales
et des devises via les exportations.
Le commerce extérieur permettra au pays de prendre part au marché
international en offrant des produits de qualités et concurrentiels.
Il faudra diversifier la production industrielle, mettre l’accent sur les
industries de biens de production, promouvoir la production manufacturière et
accélérer la distribution et la circulation des produits industries en mettant en
place des infrastructures des transports commerciaux.
3. RECOMMANDATIONS

Les recommandations à l’égard de l’Etat :


 Assurer la bonne gouvernance ;
 Rassurer les investisseurs par un bon climat des affaires ;
 Renforcer le niveau de l’éducation et recherche scientifique
 Simplifier les procédures de création d’entreprises et de fiscalité ;
 Accorder des allègements fiscaux aux investisseurs ;
 Promouvoir les entrepreneurs industriels locaux et les subventionner ;
 Rendre facile l’accès aux capitaux pour les projets industriels en se servant
de FPI;
 Renforcer le circuit des transactions financières à l’intérieur du pays en se
servant de la poste ;
 Faire travailler en synergie l’agriculture, les mines, les transports,
l’énergie, l’industrie et le commerce ;
 Faire appliquer toutes les lois en matière de développement économique.

Auteur : Paul TSHEKE LOKOTO


Economiste industriel

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