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Politique

Industrielle
Présenté par :
Belhabib Diyae
Benjelloun Jbina Rania
Amajane Doha
Amharech Lina Sous la supervision :
M.Achelouch Moustafa

Année universitaire : 2022-2023


Plan

I. Introduction

II. La politique industrielle de 1993 à 2010

III. La politique industrielle de 2011 à 2023

V. Conclusion

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Définition de la politique industrielle

La politique industrielle est une stratégie gouvernementale pour renforcer l'industrie nationale,
stimuler la croissance économique, créer des emplois et améliorer la balance commerciale. Au Maroc,
elle comprend l'investissement dans les infrastructures, la promotion de l'investissement, la formation
de la main-d'œuvre, la promotion des exportations et la réglementation des marchés pour développer
une industrie compétitive et diversifiée.

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Les enjeux

Les enjeux de la politique industrielle au Maroc sont multiples :

 Elle vise à renforcer la compétitivité de l'industrie nationale sur les marchés locaux et internationaux, en développant
des secteurs clés tels que l'automobile, l'aéronautique, les TIC, la chimie et les énergies renouvelables.

 Elle cherche également à promouvoir l'investissement dans le pays, en offrant des incitations fiscales et financières
pour attirer les investisseurs étrangers, tout en soutenant les entreprises locales pour qu'elles puissent développer
leurs activités.

 Elle vise également à créer des emplois pour la population, en particulier pour les jeunes et les femmes, en
développant des secteurs porteurs qui peuvent offrir des emplois qualifiés et bien rémunérés.

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1993-2000

Objectifs :
 Encourager l'investissement étranger en offrant des incitations fiscales et financières aux investisseurs
étrangers.
 Créer des zones franches d'exportation pour stimuler les exportations de produits industriels.

 Promouvoir l'innovation et la recherche-développement pour améliorer la compétitivité de l'industrie marocaine.


 Instaurer des politiques de promotion des exportations pour encourager l'exportation des produits marocains sur
les marchés internationaux.

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AJOUTER UN PIED DE PAGE 6
2000-2004

Objectif :

Développer le secteur industriel et stimuler la croissance économique en attirant des investissements étrangers et
en encourageant la production locale.

Les résultats :

 Croissance de la production industrielle

 Augmentation des exportations

Mais durant cette période le taux de chômage est resté élevé, et les investissements directs étrangers n’ont pas
augmenté autant que prévu.

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Les causes :
 Le Maroc a investi dans la formation et le développement des compétences des travailleurs.
 Création des zones franches et des parcs industriels.
 Le Maroc a signé des accords de libre-échange avec plusieurs pays.

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2005-2008

En 2005, le Maroc a mis en place le Plan Emergence qui est une stratégie industrielle ciblée et
volontariste pour le développement industriel national, fondée sur le positionnement du Royaume sur
des nouveaux créneaux porteurs « Métiers Mondiaux du Maroc ».
Objectifs :

Transformer le positionnement naturel du Maroc, basé sur la proximité géographique et la


disponibilité d’une main d’œuvre bon marché, à un positionnement stratégique basé sur la logistique
et l’offre compétitive.

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Instruments :

En vue d’atteindre ce but, le Plan Emergence a prévu de développer certains secteurs porteurs et les
rendre compétitifs à l’export, au nombre de sept : offshoring, automobile, aéronautique, électronique,
agro-alimentaire, produits de la mer et textile à travers un programme transversal visant la
modernisation du tissu industriel existant :
 Assistance technique et managériale.
 Accès au financement.
 Reconfiguration du tissu et des acteurs.
 Environnement des PME.
Résultats :
 le secteur de l’offshoring avait connu une avancée significative en matière d’implantation de
nouvelles unités et de création d’emplois (20 000 nouveaux emplois créés sur la période 2005-
2008).
 Le Maroc a enregistré une croissance économique annuelle moyenne de 4,2% entre 2005 et
2008 contre 3% au cours de la décennie précédente.
 Le secteur industriel marocain a connu une diversification accrue.
 Croissance annuelle de 10% des exports.
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En dépit des avancées réalisées, le Maroc n’a pas encore atteint le niveau des pays émergents.
Le secteur industriel est constitué dans sa majorité de plus de 95 % de petites et moyennes
entreprises qui ne réalisent que 10% à 20% de la production industrielle et dont 5% à 10%
seulement participent à des activités d’exportation.
Le secteur a également subi une perte de compétitivité dont témoignent une croissance plus lente
des exportations et des pertes de parts de marché au niveau mondial. 

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2009-2010

En 2009, le Maroc a mis en place le Pacte National pour l’Emergence Industrielle dans sa seconde version
afin de corriger les faiblesses du plan Emergence I.
Objectif principal :
la construction d’un secteur industriel fort et ’accélération du développement de six secteurs porteurs définis
comme prioritaires pour le Maroc.
Objectifs secondaires :
 le développement des Métiers Mondiaux du Maroc et la mise en place de plateformes industrielles intégrées.
 l’amélioration de la compétitivité des petites et moyennes entreprises.
 l’amélioration du climat des affaires.
 l’adaptation de la formation aux besoins de l’industrie.
 la promotion de l’offre Maroc avec l’appui pour le développement de l’Investissement.
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2009-2010
Instruments :
 Une enveloppe de 16,4 milliards de dirhams a été mobilisée par l’Etat et les banques dont Attijariwafa Bank,
BMCE Bank et la Banque Populaire qui se sont engagées à mobiliser 4 milliards de dirhams consacrés à
hauteur de 75% au financement des métiers mondiaux du Maroc.
 L’Etat a alloué un budget de 12,4 milliards de dirhams (dont 1 milliard de dirhams
via le Fonds Hassan II) sur la période 2009-2015. Sur ce budget, le tiers a été affecté à la formation des
ressources humaines et 24% à l’incitation à l’investissement.
Résultats :
 Augmentation du nombre d’entreprises industrielles au Maroc.
 Croissance de la production industrielle.
 Le Maroc a pu capter des investissements directs étrangers générateurs de richesses et d’emplois.
 Enclencher la diversification de l’économie et se positionner sur la carte mondiale en générant une dynamique
très positive au niveau des exportations dans des secteurs nouveaux de haute valeur ajoutée tels que
l’automobile et l’aéronautique.
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Les causes :

 La mise en œuvre de grands chantiers d’infrastructures.

 La réalisation et le lancement de plusieurs réformes impactant l’environnement des affaires.

 l’opérationnalisation des feuilles de routes sectorielles dans les principaux piliers de l’économie nationale.

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Les obstacles restent nombreux et les objectifs du Pacte Emergence semblent difficilement
réalisables. Mais, l’important est qu’une stratégie ambitieuse ait commencé à être conduite et qu’une
dynamique ait été créée.
Toutefois, il a été constaté que le Plan Émergence n’a pas encore pallié au manque de productivité de
l’économie marocaine et n’a pas engendré un effet d’entrainement favorable au développement de
nouveaux produits industriels.

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2011-2014
Pendant cette période le Maroc a continué de travailler sur les objectifs du Pacte National pour

l’Emergence Industrielle dans sa seconde version.

Objectifs principaux :
1-l’accélération du développement de six secteurs porteurs définis comme prioritaires pour le Maroc qui sont
l’offshoring, l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, le textile et cuir, et l’agroalimentaire.
2-Développement des 4 chantiers transversaux qui sont : la Compétitivité des PME, le Climat des affaires, la
Formation, les Plateformes Industrielles Intégrées (P2I)

Objectifs secondaires :
La création de 220  000 emplois additionnels dans le secteur et l’augmentation du PIB industriel de 50 milliards
de dirhams.
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Instruments :
 Développement des «  Métiers Mondiaux du Maroc  » (MMM):

• Offshoring :C'est une forme d'externalisation mais qui implique (à la différence du 
outsourcing) des entreprises localisées à l'étranger. Donc le offshoring fait intervenir
des IDE(investissements directs étrangers) et des problèmes particuliers de gestion,
de contrôle... liés à l'implication de partenaires étrangers.
-Mise en place d’incitations fiscales, de services en ressources humaines et
d’infrastructures dédiées.
-Exploitation du potentiel de développement du secteur en ITO, BPO et Centres d’appels.

• Automobile : permettre l’implantation d’équipementiers de rang au Maroc, Le secteur a


été dynamisé par l’arrivée de l’entreprise Renault en 2012.

• Aéronautique et spatial : exploitation du potentiel de développement du secteur sur les


centres d’excellence : production, services, maintenance et ingénierie.

• Electronique : accompagnement du développement du secteur de l’électronique de


spécialité.
Focalisation sur l’électronique de spécialité et intégré.

• Textile et Cuir : pérennisation, structuration et agrégation du secteur en se positionnant


plus largement sur la chaîne de valeur.
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• Agroalimentaire : renforcement du tissu d’acteurs fragile et peu compétitif.
 Développement des 4 chantiers transversaux :
• Compétitivité des PME : reconfigurer et consolider le tissu fragile et fragmenté des PME tout en promouvant la
création d’entreprises .

• Climat des affaires : mise en cohérence des projets portant sur l’amélioration du climat des affaires lancés au
Maroc .

• Formation : garantir la disponibilité des profils présentant les qualifications adaptées pour le développement des
6  Métiers Mondiaux du Maroc ciblés.

• Plateformes Industrielles Intégrées (P2I) : mettre à disposition des investisseurs les meilleurs espaces d’accueil
pour l’exercice de leurs activités.

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Résultats :
Objectifs à moitié atteints, avec une industrie toujours insuffisamment compétitive.
Seuls 75.000 emplois industriels ont été créés.
Même s’il a réalisé quelques acquis tangibles, en favorisant notamment le
développement sectoriel par la création d’une stratégie globale pour l’industrie, et en
réalisant également un avancement en ligne avec les cibles fixées par le plan d’action
sur les métiers de l’offshoring, de l’automobile, de l’aéronautique et du spatial et du
textile et cuir, il convient de souligner néanmoins que l’évolution des secteurs de
l’Electronique et de l’agroalimentaire est plus en retrait. Aussi, persiste une tension
forte sur la disponibilité des profils pour alimenter cette croissance, en particulier sur
le secteur de l’Offshoring.

Causes :
Manque de convergence, déficit de gouvernance, déficit RH, problématique du
foncier industriel, lourdeurs administratives et procédurales, conflits sociaux, absence
des effets de synergie et d’entrainement entre les secteurs, pas de mutualisation des
moyens, ni de développement d’ingénierie pour accompagner les secteurs ciblés,
pour favoriser une plus forte intégration des acteurs locaux,… autant d’éléments qui
font que le bilan du PNEI demeure assez mitigé dans son ensemble
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2014-2020
Tenant compte de l’ampleur des défis à relever et des insuffisances qui freinent la pleine expansion du secteur industriel
marocain, le Plan d’Accélération Industrielle (PAI) s’inscrit dans la lignée du Plan Emergence et vise à faire de l’industrie un levier
majeur de croissance. Cette stratégie, s’étale sur la période 2014-2020.
Objectifs principaux:
1- Générer un demi-million d’emplois dans le secteur avec.
2-un accroissement de la part de l’industrie dans le PIB qui devrait croître de 14% à 23% à l’horizon de l’année 2020.
Objectifs secondaires:
1-Diversification et élargissement du tissu industriel c’est à dire Consolider le développement industriel à l’échelle nationale en
créant de nouveaux secteurs.
2-Une meilleure articulation entre les grandes entreprises et les PME.
3- Décliner la vocation africaine du Maroc qui est un objectif fixé au plus haut niveau visant à positionner les pays africains en tant
que partenaires privilégiés, Les actions des entreprises à cet effet se feront avec le souci constant d’agir dans le sens de création
de valeur partagée

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La nouvelle stratégie se décline en 10 mesures clés
regroupées en 3 classes:

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Autres Instruments :
• La mise en place d’un fonds d’investissement industriel public (FDI), doté d’une enveloppe
financière de 20 milliards MAD qui permettra au tissu industriel de se consolider, de se
moderniser, et de développer sa capacité de substitution de produits importés.

• Accompagnement de la transition de l’informel vers le formel avec la mise en place d’une


série de mesures financières et fiscales incitatives.

• Accord d’un important capitale à l’effort d’adéquation des compétences avec les besoins
des entreprises, ainsi qu’à l’offre en location de parcs industriels qui seront plus
accessibles aux opérateurs, de manière à répondre à la problématique du foncier,
régulièrement soulevée par les entreprises.

• La signature de plusieurs accords de partenariat avec des pays africains pour renforcer
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les échanges commerciaux et les investissements dans le secteur industriel.


• Création d’un cadre incitatif au développement des acteurs des écosystèmes.

• Mise à disposition de financement sous forme de prime à l’investissement


matériel/immatériel allant de 10% à 30% du montant de l’investissement.

• Formation du personnel et mise sur le marché de profils formés selon les contrats de
performance.

• Mise à disposition d’offres immobilières attractives et du foncier locatif à prix


intéressant.

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Résultats :

Le PAI a abouti au développement de 54 écosystèmes industriels dans 15


secteurs. Ils ont induit la création brute cumulée de 504 954 postes entre 2014 et
2019, soit 101% de l'objectif fixé à 2020, pour moitié provenant des IDE et pour
moitié du tissu industriel national rénové en l'année 2019 grâce au PAI.

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Les succès enregistrés dans les secteurs émergents ne modifient pas en profondeur la structure de la
valeur ajoutée de l’économie marocaine.
En effet, le développement industriel reste encore insuffisant pour une réelle émergence.
Dans l’ensemble, la croissance du secteur industriel n’est pas assez forte pour réaliser
pleinement son potentiel de moteur de l’économie pendant cette periode.

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2021

Objectifs :
 Soutenir le secteur industriel en difficulté et relancer l’activité économique .
 Améliorer la compétitivité du secteur industriel marocain .
 Réorienter certaines industries vers de nouveaux besoins rendus importants par la pandémie .
Instruments :
 Opérationnalisation du «Fonds Mohammed VI pour l’Investissement» :Il s’agit de fixer 45 milliards de dirhams
pour contribuer au financement des grands projets d'investissement et les accompagner, aux niveaux national et
territorial, dans le cadre de partenariats avec le secteur privé, et de soutenir petites ou moyennes entreprises.
 Dynamisation des exportations et maîtrise des flux des importations : L’appui aux secteurs industriels pour le
positionnement à l’international.
Exemple : • L’accompagnement de l’Association Marocaine des Industries du Textile et de l’Habillement (AMITH) et
des entreprises produisant les masques et casaques pour l’accès aux marchés à haut potentiel.
• Incitations fiscales et subventions pour les entreprises touchées par la pandémie.
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Résultats :

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2022

Objectifs :

Accélération de la relance de l’économie .

Instruments :

• Encouragement du produit national du label « MADE IN MOROCCO» à travers une production locale de 34
milliards de dirham

• Développement d’une industrie décarbonée et capable d’améliorer sa compétitivité au niveau mondial

• Réduction du taux de l’impôt sur la société de 28% à 26% pour les sociétés industrielles dont le bénéfice net
correspondant à leur chiffre d’affaire local , est inférieur à 100 millions de dirham

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Résultats :

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2023
Objectifs :
La relance de l’économie nationale à travers le soutien de l’investissement.
Instruments :

• Fixer 3,3 MMDH pour la mise en œuvre des dispositions de la loi-cadre formant Charte de l’Investissement, et
les engagements au titre des projets d’investissement industriel.

• Appui à l’innovation industrielle via le programme « TATWIR-R&D Et INNOVATION » : accompagner au


minimum 100 projets éligibles par an, et ce, sur la période 2022-2025, avec une enveloppe budgétaire annuelle
de près de 300 MDH.

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Merci pour votre
attention !!

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