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0.

INTRODUCTION

A l’heure où tout un chacun admet, pour s’en féliciter ou le regretter, que l’on est entré
dans l’ère de la globalisation des échanges, force est de constater que tous les continents n’y
entrent pas à la même vitesse et surtout que l’Afrique apparaît pour l’heure très à la marge de
ce processus, présenté par l’ensemble des institutions internationales comme La voie du
développement.

Depuis la révolution industrielle, l’économie mondiale est devenue largement


tributaire du développement des échanges internationaux : le commerce international
représente de nos jours un peu plus de 25% du PIB mondial. De plus en plus, les surplus
dégagés par les économies locales sont transférés vers les marchés internationaux moyennant
une équivalence monétaire. Dans ces flux internationaux, tous les continents y prennent part,
mais de manière inégalitaire. C’est ainsi que l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale et
l’Asie orientale sont régulièrement citées comme pôles majeurs du commerce international.
Qu’en est-il donc de l’Afrique ? Autrement dit, quelle est la place de ce continent dans le
commerce international ?1

Les résultats de l’Afrique dans le domaine du commerce restent décevants, sous l’effet
de facteurs exogènes tels que la baisse des prix des produits de base. L’arrêt du boom des
produits de base et la chute des prix du pétrole depuis 2014 ont particulièrement pesé sur eux

1
http://www.afrology.com/eco/kibaya_export.html: L’Afrique dans le commerce international : état des lieux,
raisons de la marginalité du continent et solutions à envisager.
Section 1. Aperçu du Développement du commerce de l’Union africaine2

L’Union africaine (et ses 55 Etats membres) représente environ 3% du commerce


mondial de marchandises.

Au cours de la période 2013-2019, les exportations et les importations annuelles du


commerce de l’UA ont tout d’abord eu une tendance à la baisse entre 2013 et 2016 et une
tendance à la hausse par la suite, les importations dépassant les exportations au cours de la
période observée. Par conséquent, la balance commerciale de 2013 à 2019 était négative. Le
ratio exportations de biens/importations de biens est passé de 92,5 en 2013 à 83,1% en 2019.
Les principaux exportateurs nets en 2019 étaient l’Angola (ratio de 261,3%), le Congo (ratio
de 242,3%), la Libye (ratio de 217,6%) et le Gabon (ratio de 199,9%).

En 2019, trois grands importateurs africains (l’Afrique du Sud, l’Égypte et l’Algérie)


et trois grands exportateurs (l’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Angola) représentaient
respectivement 39% des importations de l’UA et 40% des exportations totales de l’UA.

Le renforcement du commerce intra-africain est très important pour le développement


économique et l’intégration du continent. Cependant, la part du commerce intra-africain reste
faible : en moyenne 13% pour les importations et 20% pour les exportations au cours des sept
dernières années. La valeur des exportations intra-africaines totales a diminué et la part des
échanges intra-exportations a légèrement augmenté (de 18,2% en 2013 à 19,6% en 2019).

Les échanges extra-africains représentent plus de 80% du total des échanges. Le


volume des exportations et des importations supplémentaires est similaire : en moyenne, 372
milliards de dollars US pour les exportations et 495 milliards de dollars US pour les
importations.

L’Afrique du Sud est le principal acteur du commerce intra-africain, sa part dans les
exportations variant de 26 à 31% sur une période de sept à sept ans ; elle est suivie par la
République démocratique du Congo (7% en 2019) et le Nigéria (13.9% en 2019). L’Afrique
du Sud est également un chef de file en matière d’importations intérieures (14%), suivie de la
Namibie (7%) et au Botswana (6%).

2
Union Africaine, Statistiques annuelles du commerce international africain, 2020.
Les combustibles minéraux et les huiles minérales (SH 27) constituent le principal
groupe de produits des importations et des exportations africaines.

Cependant, ces produits sont plus importants à l’exportation : la part des huiles
minérales dans les exportations a atteint 53% des exportations totales en 2013 et a diminué à
40% en 2019. 2017. Par conséquent, l’exportation de produits minéraux a un impact
important sur l’économie africaine. La baisse des prix du marché du pétrole et le commerce
des produits minéraux ont eu un impact majeur sur la baisse des exportations de 2013 à 2020.

Bien que la majorité des exportations africaines soient destinées à des pays extra-
africains, la structure de produits mondiaux pour les exportations extra et intra est similaire :
les groupes de produits dominants sont les carburants et les huiles minérales (SH27)
représentant 44% des exportations supplémentaires et 20% des exportations intra-africaines
en 2019.

En ce qui concerne les importations, les combustibles minéraux et les huiles minérales
(SH27) représentaient 15% en 2019 et provenaient en majorité de pays supplémentaires de
l’UA.

Pour la période concernée, la Chine reste de loin le principal partenaire commercial de


l’Union africaine, avec 16% des exportations et 19% des importations en 2019. La valeur des
biens importés de France, d’Allemagne et des États-Unis représente environ 6% chacun.

Les principaux marchés de destination des produits de l’Union africaine après la Chine
sont les États-Unis et la France, avec 7% chacun, et l’Inde, l’Italie et l’Espagne, avec 6%
chacun.
Tableau. Balance Commerciale
Balance Commerciale, million US dollars
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
AFRIQUE -46,639.8 -83,549.0 -190,296.4 -159,400.4 -81,231.6 -81,146.0 -94,544.7
Afrique du -48,986.8 -77,105.8 -93,695.9 -91,467.5 -66,428.0 -75,876.9 -71,249.5
Nord
Afrique de 22,972.1 35,513.6 -835.9 -17,755.8 3,778.2 2,692.2 -1,217.6
l'Ouest
Afrique 5,949.3 -6,002.6 -42,262.6 -2,672.2 9,797.3 22,086.1 10,411.7
Centrale
Afrique de -43,659.4 -46,524.5 -45,873.5 -45,091.4 -46,702.1 -49,059.5 -48,912.4
l'Est
Afrique 17,085.1 10,570.3 -7,628.5 -2,413.6 18,322.9 19,012.1 16,423.1
Australe
Source : AFRICATRADE

La balance commerciale de l’Afrique s’est détériorée ces cinq dernières années,


passant d’un excédent de 24 milliards de dollars en 2012 (Rapport économique, 2018) à un
déficit de 94,5 milliards de dollars en 2016. Cette évolution reflète la compétitivité limitée du
continent, son manque de diversification et ses difficultés à s’adapter à un environnement
commercial et économique international en mutation rapide.
Section 2. L’Afrique dans le commerce international : des spécialisations
héritées de la période coloniale3

La faiblesse de l’Afrique sur les marchés internationaux va de pair avec une faible
dynamique des marchés régionaux. L‘Afrique reste un des continents les moins intégrés du
point de vue commercial. L’espace est segmenté en plusieurs zones dotées d’organisations
régionales visant l’intégration économique et affichant l’ambition d’instaurer de véritables
zones de libre-échange munies de tarifs extérieurs communs.

L’intensité des flux n’en reste pas moins faible, y compris dans ces zones où le
commerce régional représente moins de 10 % des exportations des pays concernés. Cette
faible intégration des économies tient à plusieurs facteurs: la préférence accordée aux
exportations vers le monde industrialisé, européen surtout ; le maintien de nombreux
obstacles aux échanges entre pays ; l’enclavement et le coût du transport ; et enfin, la faible
complémentarité des économies.

Les secteurs productifs africains restent globalement imprégnés de l’héritage de la


spécialisation coloniale. Dès la décolonisation, les accords de Yaoundé, puis, à partir de 1975,
les accords de Lomé ont cherché à maintenir les avantages dont bénéficiaient les anciennes
colonies en matière d’accès aux marchés des anciennes métropoles. Les préférences
commerciales comme le système de stabilisation des recettes d’exportation des matières
premières agricoles et minières mis en place par l’Europe ont, de fait, conduit les décideurs
publics africains à privilégier les produits d’exportation vers ce marché, café, cacao, arachide,
coton, etc., et à négliger l’importance des marchés voisins dans leurs stratégies de
développement.

Aujourd’hui encore, l’Europe représente plus de la moitié des débouchés à l’export


des produits africains. I1 faut aussi convenir que nombre de ces produits restent peu
consommés en Afrique au regard des niveaux de consommation dans les pays occidentaux.

En caricaturant, on peut dire que l’Afrique exporte des produits qu’elle ne consomme
pas ou très peu. Les différences de niveaux de pouvoir d’achat sont aussi là pour justifier une

3
Blein R., (2000), Commerce international : le nouvel ordre des plus forts
telle stratégie, en même temps que l’Europe s’attachait des garanties d’approvisionnement de
son marché et de ses industries de transformation.

Ce dernier point est très important. En effet, les droits de douane à l’importation dans
l’Union européenne vont croissant avec le degré de transformation des produits de base.
Autrement dit, l’accès au marché européen est d’autant plus aisé que les produits sont non
transformés. Or l’essentiel de la valeur ajoutée des produits intervient avec l’acte de
transformation.
La plupart des produits exportés par les pays africains rencontrent d’importantes
difficultés désormais structurelles sur les marchés internationaux.
Section 3. Les problèmes relatifs au commerce extérieur africain

Nous allons donc ici passer en revue les éléments ou facteurs essentiels qui empêchent
l'Afrique à s'engager complètement dans les échanges internationaux et profiter pleinement de
tous les effets bénéfiques qu'ils pourraient engendrer

En examinant d'un peu plus près les raisons de la marginalisation de l'Afrique dans le
commerce international, nous remarquons qu'elle a plusieurs causes et ces dernières sont pour
la plus part de temps liées entre elles.

La capacité de l'Afrique à participer pleinement au commerce mondial est


actuellement bloquée par les faiblesses suivantes 4:

 un environnement habilitant pour le secteur privé ;


 une dépendance vis-à-vis des produits de base ;
 des infrastructures inexistantes ou peu développées ;
 des marchés régionaux des faibles dimensions ;

3.1. Les faiblesses internes

3.1.1. La faiblesse des infrastructures5

Les infrastructures constituent un élément important de l'amélioration du commerce


africain. Avoir des marchés opérationnels, avec les infrastructures de transport, de
communication et d'énergie nécessaires permettra d'augmenter la compétitivité du commerce
africain. Le problème posé par les infrastructures est encore plus grand pour les pays africains
enclavés où se trouvent d'ailleurs 28 % de la population de l'Afrique subsaharienne. Dans ces
pays, le coût du transport est 50 % plus élevé et les volumes commerciaux sont de plus de 50
% inférieurs à ceux de pays côtiers similaires.

Elles représentent donc un goulet d'étranglement qui empêche l'essor du commerce


intra régional et l'intégration régionale. Plusieurs infrastructures sont liées au commerce : les
routes rurales et internationales, les voies ferrées, les ports et les aéroports, les petites villes

4
Vekamenako E., (2006) Analyse des performances commerciales de l’Afrique et de son intégration au
commerce international, mémoire, UPC.
5
Vekamenako E., Opcit, p.23-24
gérées efficacement pour servir de liens entre les marchés locaux et internationaux, ainsi que
les télécommunications, l'énergie et l'eau.

Les puissances coloniales seraient ainsi à l'origine de cette faiblesse. Elles ont
construit des infrastructures axées sur l'extraction des ressources naturelles de l'Afrique dont
elles avaient besoin plutôt que sur l'intégration du continent ou le développement des liaisons
avec l'Est.

3.1.2. La faiblesse des flux entrants des investissements privés

Les flux de capitaux d'investissement en Afrique ne sont pas très différents de la


moyenne pour l'ensemble des pays en voie de développement, en pourcentage du revenu de
l'Afrique. Ils représentent entre 2 et 3 % du PIB du continent, mais ils sont faibles en termes
absolus. Ces investissements ne sont pas répartis dans un grand nombre de secteurs de
l'économie en Afrique.6

3.1.3. La dépendance vis-à-vis des produits de base

Selon une liste établie par l'Oxfam7, plus de 50% des revenus à l'exportation en
Afrique sont issus d'une seule matière première.

Cette liste mentionne des pays africains qui comptent sur une seule matière première
pour plus de 50% de leurs recettes d'exportation. De nombreux pays sont dépendants de deux
matières premières pour une large majorité de leurs recettes d'exportation (par exemple, en
ajoutant le cobalt, la République Démocratique du Congo disposerait de 14 % de revenus
supplémentaires à l'exportation, et en totaliserait donc 85 %). Et des pays comme le Burkina
Faso (41 %), le Tchad (37 %), le Bénin et le Mali (41 % chacun) dépendent fortement du
coton pour leur revenus à l'exportation tout en n'atteignant pas la barre des 50 %.

3.2. Les obstacles externes

3.2.1. Accès aux marchés des pays développés

La question de l'accès aux marchés revêt un caractère crucial pour l'Afrique. Cette
situation trouve son explication dans l'étroitesse des marchés africains et la nécessité pour le
6
Vekamenako E., Opcit, p.24
7
Oxfam International, L'Afrique et le Cycle de Doha : Un combat pour la sauvegarde du développement Document
d'information d'Oxfam n°80. Novembre
2005, p.26
continent de se tourner vers les marchés d'exportation afin d'appuyer les dynamiques de
croissance et les efforts en matière de diversification des structures productives. Pendant des
décennies, les consommateurs des pays industrialisés ont bénéficié des prix très bas des
produits de base.
Alors que de nos jours, les tentatives des pays en développement d'accéder aux
marchés des pays du Nord se heurtent à des obstacles douaniers et à des normes de plus en
plus difficiles à atteindre.

La question de l'accès aux marchés comporte pour les pays en développement trois
dimensions importantes :8

 La première est liée aux niveaux et à la structure des tarifs douaniers appliqués par les
pays développés. A cet égard, il faut souligner d'abord le haut niveau, surtout pour les
produits agricoles, ainsi que la forte dispersion de ses tarifs qui réduisent la
compétitivité des exportations des pays en développement sur les marchés mondiaux.
 Il faut également mentionner la progressivité des droits de douane qui s'appliquent aux
produits transformés localement et réduisent par conséquent les efforts de
diversification des économies des pays en développement.
 Il faut aussi mettre l'accent sur les crêtes tarifaires qui s'appliquent aux exportations
pour lesquelles ces pays disposent d'avantages comparatifs, notamment les produits
intensifs en main d'œuvre.

Parallèlement à l'aspect tarifaire, la question de l'accès aux marchés présente une


dimension non tarifaire liée aux différentes règles techniques, aux normes et aux restrictions
sanitaires et phytosanitaires qui pèsent lourdement sur les exportations des pays en
développement et constituent de véritables barrières à l'entrée des marchés des pays
développés.

A ces deux dimensions, il faut enfin rajouter les limitations quantitatives et les
différents quotas appliqués aux courants d'échanges en provenance des pays en
développement.

8
Ben Hammouda H., Sadni-Jallab M., et al., Exclure l'Afrique des marchés Evaluation de l'accès aux marches
pour les pays africain, Centre Africain de Politique Commerciale CAPC, Commission économique pour
l'Afrique, Septembre 2004, p.5
L'ensemble de ces dimensions montre la complexité de la question de l'accès aux
marchés et les difficultés qu'elle fait peser sur les pays en développement particulièrement les
pays africains.

Si les marchés des produits industriels ont connu d'importantes réductions, les marchés
des produits agricoles continuent à bénéficier d'importantes protections, en particulier dans les
pays développés. Ainsi, le taux moyen de droits de douane sur les produits industriels est
passé de 40 % à 4 % entre 1945 et 1995 alors que le taux moyen pour les produits agricoles
était encore autour de 62 %. Mais, ces taux sont encore plus élevés pour des produits dits
sensibles ou stratégiques dans les pays de l'OCDE comme le blé (214 %), l'orge (197 %) et le
maïs (154 %). 9

3.2.2. Les subventions à la production

Ensemble avec l'accès aux marchés, les agricultures des pays riches reçoivent des
subventions qui sont autant de ruptures des conditions d'une concurrence loyale entre le Nord
et le Sud.

Parallèlement au différentiel de productivité qui leur est favorables, les pays


développés ne cessent d'augmenter leur appui à leurs grands fermiers. Cette situation a eu des
conséquences négatives non seulement sur les exportations agricoles des pays africains mais
également sur leur production et par conséquent sur leur sécurité alimentaire.

Ainsi, on estimait en 1997 que les pays de l'OCDE accordaient près de 370 milliards
de dollars à leurs agriculteurs ce qui correspond à plus de six fois les montants accordés à
l'aide au développement. Ces subventions n'ont cessé d'augmenter depuis cette date même si
les mesures officielles montrent depuis quelques années une baisse. Cette augmentation a
profité à toutes les productions transférées par ces pays dans la catégorie verte. On estime que
depuis 1997, la progression des appuis à l'agriculture dans les pays de l'OCDE a progressé de
28 %. La moitié de ces subventions sont du fait des pays de l'Union Européenne et le Japon y
contribue pour près de 39 %. L'appui aux agricultures ne se limite pas à ces pays. Ainsi, les
Etats-Unis ont accordé en 2000 près de 28 milliards de dollars à leurs fermiers.10

9
Vekamenako E., Opcit, p.28
10
Ben hammouda H., Sadni-jallab M., et al., Opcit. p.10
Section 4. La promotion de l'intégration régionale

L'amélioration de la coopération régionale peut contribuer à la réduction des barrières


que sont le coût du transport, les règles d'origine, les normes et autres obstacles
réglementaires, ainsi que la mauvaise administration douanière.

Andrea Goldstein dans sa publication intitulée : « Le nouveau régionalisme en Afrique


subsaharienne : l'arbre cache-t-il une forêt ? »11, pense que si l'on veut améliorer l'accès aux
marchés mondiaux, accroître les flux de capitaux et stimuler les échanges économiques entre
pays africains, il faut organiser des formes de coopération qui prévoient une certaine
harmonisation des politiques économiques ou la mise en œuvre de projets d'infrastructures
conjoints.

4.1. L'importance de l'intégration régionale12

Pour transformer les économies africaines

L'intégration régionale est une condition nécessaire à la transformation et à la


croissance des économies africaines, mais aussi à l'intégration de l'Afrique dans l'économie
mondiale. La production serait ainsi assurée de façon plus efficace conformément à la théorie
des avantages comparatifs, et les marchés, plus vastes, permettront de mieux tirer parti des
économies d'échelle. Les changements qui en résulteraient permettraient d'améliorer la qualité
des facteurs de production, d'en d'accroître la quantité et de les moderniser progressivement
grâce au progrès technologique. De plus, la mobilité des facteurs, couplée à une coordination
et une harmonisation des politiques monétaires et fiscales, doperait la croissance économique
et améliorerait le bien-être dans les pays concernés.

Pour libérer l'activité industrielle et commerciale

11
Goldstein Andrea, Le nouveau régionalisme en Afrique subsaharienne : l'arbre cache-t-il une forêt, Cahier de
Politique Economique n° 20, Centre de Développement de l'OCDE, p.1
12
Commission économique pour l'Afrique, Rapport annuel sur l'intégration en Afrique 2002 : Tableau
synoptique, Addis-Abeba mars 2002, pp. 3-4
L'autre nécessité se rapporte au fait que l'intégration régionale en Afrique se rapporte aux
effets à long terme de celle-ci sur l'organisation des activités industrielles et commerciales.
 Premièrement, la concurrence accrue entre les entreprises conduira les moins efficaces
d'entre elles à améliorer leurs mécanismes de fonctionnement tandis que d'autres,
incapables de s'adapter au nouvel environnement, devront disparaître. Cet
environnement concurrentiel émergent favorisera la croissance et le profit et
bénéficiera au consommateur.
 Deuxièmement, de nombreuses activités manufacturières pourront s'établir à une
échelle plus vaste, élargissant de ce fait la base industrielle si nécessaire à la
transformation des économies africaines.
 Troisièmement, les possibilités plus grandes qui s'offriront à l'investissement (national
et étranger) permettront de mobiliser et de déployer davantage de fonds, en vue
d'exploiter les immenses ressources naturelles du continent, de mettre en valeur
l'énorme réservoir de ressources humaines et de tirer parti des possibilités d'épargne.

Pour entrer dans l'économie mondiale

La régionalisation peut aussi jouer en faveur du multilatéralisme par les moyens


suivants :
 En allant au-delà des questions étroites du commerce et du bien-être mondial et en
prenant des mesures destinées à promouvoir l'investissement étranger, le capital
humain et le développement technique, le développement de l'infrastructure,
l'exploitation rationnelle des ressources naturelles et la préservation de
l'environnement.
 En agissant comme un instrument qui limite la tentation du repli sur soi et qui ouvre la
voie aux réformes dans le secteur du commerce.
 En créant des groupements politico-économiques plus vastes qui soient capables de
faire entendre leur voix avec plus de force dans les instances internationales.
 En créant des groupes d'intérêt favorables à l'exportation et capables de s'opposer aux
tenants du protectionnisme national.
 En encourageant la concurrence dans les marchés intérieurs, la baisse des prix et
l'amélioration de la qualité pour assurer une meilleure compétitivité des produits sur
les marchés internationaux.
L'Afrique devrait progressivement devenir un membre à part entière de l'économie
mondiale et éviter ainsi d'être davantage marginalisée.

CONCLUSION

Notre étude a porté sur l’Afrique dans le commerce international. Nous avons pu
constater que si l’Afrique est d’une façon générale marginalisée du commerce mondial c’est
parce que les revenus y sont faibles, que les spécialisations ne permettent pas de s’insérer de
façon diversifiée dans le commerce international et enfin que l’accès aux marches
internationaux reste difficile en raison des différentes barrières tarifaires et non tarifaires qui
font obstacles aux exportations Africaines.
BIBLIOGRAPHIE

1. http://www.afrology.com/eco/kibaya_export.html: L’Afrique dans le commerce


international : état des lieux, raisons de la marginalité du continent et solutions à
envisager.

2. Union Africaine, Statistiques annuelles du commerce international africain, 2020.

3. Blein R., (2000), Commerce international : le nouvel ordre des plus forts

4. Vekamenako E., (2006) Analyse des performances commerciales de l’Afrique et de


son intégration au commerce international, mémoire, UPC.
5. Oxfam International, L'Afrique et le Cycle de Doha : Un combat pour la sauvegarde
du développement Document d'information d'Oxfam n°80. Novembre 2005, p.26

6. Ben Hammouda H., Sadni-Jallab M., et al., Exclure l'Afrique des marchés Evaluation
de l'accès aux marches pour les pays africain, Centre Africain de Politique
Commerciale CAPC, Commission économique pour l'Afrique, Septembre 2004, p.5

7. Goldstein Andrea, Le nouveau régionalisme en Afrique subsaharienne : l'arbre cache-


t-il une forêt, Cahier de Politique Economique n° 20, Centre de Développement de
l'OCDE, p.1
8. Commission économique pour l'Afrique, Rapport annuel sur l'intégration en Afrique
2002 : Tableau synoptique, Addis-Abeba mars 2002, pp. 3-4
Table des matières
0. INTRODUCTION..............................................................................................................................1
Section 1. Aperçu du Développement du commerce de l’Union africaine........................................2
Section 2. L’Afrique dans le commerce international : des spécialisations héritées de la période
coloniale...................................................................................................................................................8
Section 3. Les problèmes relatifs au commerce extérieur africain....................................................9
3.1. Les faiblesses internes.....................................................................................................................9
3.1.1. La faiblesse des infrastructures...................................................................................................9
3.1.2. La faiblesse des flux entrants des investissements privés.......................................................10
3.1.3. La dépendance vis-à-vis des produits de base..........................................................................10
3.2. Les obstacles externes....................................................................................................................11
3.2.1. Accès aux marchés des pays développés...................................................................................11
3.2.2. Les subventions à la production................................................................................................12
Section 4. La promotion de l'intégration régionale...........................................................................13
4.1. L'importance de l'intégration régionale......................................................................................13
CONCLUSION.....................................................................................................................................15
BIBLIOGRAPHIE...............................................................................................................................16

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