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Résumé
Cet article examine durant une courte période la relation entre le commerce
international et l’emploi informel dans les pays de la zone CEMAC. Cette
zone a la particularité de regrouper des économies qui produisent et exportent
essentiellement des biens primaires, notamment agricoles. Les estimations éco-
nométriques faites sur la base d’un modèle théorique mettent en évidence une
faible influence du commerce international sur l’emploi informel dans différents
pays. Cette influence est d’autant plus négative, c’est-à-dire pas favorable à
l’embauche, que le degré de spécialisation des pays est faible ou leurs économies
diversifiées. Du fait de la structure des économies de la sous-région et des marchés
du travail, l’emploi informel y est plus sensible au commerce international que
l’emploi formel ne l’est.
Abstract
This article examines the relationship between international trade and informal
employment during a short time period within the countries of the CEMAC
zone. This zone groups together economies that produce and export primary
goods, particularly agricultural products. The results of the econometric estima-
tions made on the basis of a theoretical model, highlight the negative impact of
international trade on informal employment in the different countries of the
region. The influence of international trade is even more negative, that is to
say, not favorable to hiring, either because the degree of specialization of these
countries is weak or because their economies are diversified. Because of the
structure of subregional economies and their employment markets, the informal
employment is more sensitive than the formal employment to international trade.
INTRODUCTION
Le fait que le secteur informel soit plus développé au Cameroun que dans
les autres pays de la CEMAC ne signifie pas que l’emploi informel y soit
proportionnellement plus important (par rapport à la population active oc-
cupée) qu’ailleurs (Figure 1). En effet, comme on le verra plus loin, l’emploi
informel revêt un caractère intersectoriel.
80
60
40
20
0
Cameroun Gabon République République Tchad
centrafricaine du Congo
1990 2005
Source des données : OIT (2002) Bureau des statistiques sur la base des données nationales
officielles ; Charmes J. (1998), Informal Sector, Poverty and Gender, Rapport sur le dévelop-
pement dans le monde 2001; et statistiques nationales (2007).
Tout comme dans les autres pays en développement, il n’est pas sûr que la
bonne tenue de la position extérieure des économies de la CEMAC soit
favorable au fonctionnement des marchés du travail, en particulier, au secteur
informel et aux emplois moins qualifiés. En effet, le secteur informel est très
développé dans les villes de l’Afrique centrale et contribue en grande partie
à la résorption du chômage urbain. Tant dans les villes qu’à la campagne, ce
secteur est dominé par les activités à caractère artisanal et le petit commerce
de détail (CEA 2005). L’emploi des personnes pauvres est à 93 % informel.
La synthèse des diverses enquêtes réalisées dans la sous-région révèle que le
chômage y touche près de 21 % de la population active urbaine, avec des
pointes dans les grandes métropoles (Douala, Bangui, Brazzaville, etc.).
Au total, bien que la CEMAC soit une union économique et monétaire, son
intégration, au demeurant très faible (Mata 2008), n’améliore ni le fonc-
tionnement du marché du travail ni la mobilité des facteurs et, combiné au
chômage, l’emploi informel est un problème préoccupant dans l’ensemble
des pays de la sous-région (Figure 1).
2. EXAMEN DE LA LITTÉRATURE
Selon la loi des avantages comparatifs9, chaque pays tend à échanger les
biens qu’il produit à un coût relativement faible (les exportables) contre
ceux qu’il produit à un coût relativement élevé (les importables). L’ouverture
au commerce international (ou son intensification lorsque le pays est déjà
engagé dans l’échange) se manifeste directement par une modification des
termes de l’échange, qui s’améliorent en faveur du bien qui possède l’avantage
comparatif (autrement dit le bien exportable). Pour une structure donnée de
la demande, il en résulte un flux accru d’exportations. L’intensification des
échanges stimule la spécialisation et accélère la restructuration des branches
soumises à la concurrence internationale. Les entreprises qui produisent
dans le secteur menacé par une pénétration étrangère doivent s’adapter aux
nouvelles conditions de prix et de compétitivité ou se reconvertir dans la
production d’exportables, ou encore cesser d’exister. Inversement, dans les
branches qui exportent, la situation est plutôt bonne : les entreprises qui s’y
trouvent font face à des conditions de prix de plus en plus intéressantes. Leur
marché intérieur n’est pas menacé et elles peuvent exporter. Ces conditions
favorables stimulent la production et donc l’emploi.
9 La nature des avantages comparatifs peut tenir soit à des différences de technologie
(Voir D. Ricardo, On the Principles of Political Economy and Taxation, 1817), soit à des dif-
férences dans les dotations de facteurs, soit encore à d’autres causes telles que la demande,
les économies d’échelle, etc.
Dans le modèle à deux biens et deux facteurs, il n’y a qu’un seul marché du
travail10. Les travailleurs qui ne trouvent pas à s’employer dans l’industrie
des importables vont tout naturellement essayer de se faire embaucher dans
les branches des exportables, avec d’autant plus de facilité qu’elles sont en
expansion11. La flexibilité du marché du travail joue un rôle fondamental
dans la transmission des effets du commerce international sur l’emploi et
les salaires. Mais, les travailleurs laissés pour compte par ce processus de
restructuration, lorsque le marché du travail ne peut fonctionner correcte-
ment pour des raisons institutionnelles (par exemple, parce qu’il existe un
salaire minimum légal), peuvent se retrouver au chômage ou, au mieux,
dans le secteur informel.
3. MODÉLISATION
3. 3. MODÉLISATION
MODÉLISATION
Nous proposons un 3. MODÉLISATION
cadre d’analyse simplifié comportant une économie et un pays ouv
Nous Nous proposons
proposons un cadre
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l’extérieur qui poursuivent un objectifsimplifié de promotion des exportations. économie Les etfacteurs de pro
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modèle comporte deux secteurs productifs
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3.1 Le secteur des échangeables
elui des biens non échangeables.
3.1 3.1 Le secteur desdes biens nonnon échangeables
Le secteur biens échangeables
3.1 Le secteur des biens non échangeables
Nous faisons l’hypothèse que dans le secteur des biens non échangeables, la production Y
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des Nous faisons
techniques àl’hypothèse
coefficients dans
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techniques à que dansd’échelle
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fixes et à
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et vn de
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un de travail nnon unité La production
La se
production
qualifiédeLn biens définit
et vn denécessited’une alorsn de la manière suivante :
des quantités
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un de travail non qua
és un de intermédiaires
travail non alors I n . La
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Ln et vsuivante : alors de la manière suivante :
n I de biens
se définit de la manière
intermédiaires n . La production se définit alors de la manière suivant
it alors de la manière suivante L: I
Yn min Ln ; I n (1) (1)
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n
un vn Yn min ;
un vn
(1)étant parfaitement
L’offre de travail non qualifié élastique, la capacité de production du
L’offre
des biens de travail
L’offre de travail non qualifié étant
non échangeables non qualifié étant
correspond parfaitement
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au niveau élastique,
élastique, lalacapacité
de production de
de production
capacitéatteint lorsque du le
des biens nondisponibles
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intermédiaires du L’offre
échangeables
secteur des de
sont travail
correspond
biens non
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utilisés étant parfaitement
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ce qui production élastique,
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ce qui noussont au niveau
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de transformer (1)
d au niveau de ment production
utilisés ; ce atteint
qui nouslorsque
intermédiaires permet lesde biens sont pleinement
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transformer (1) en : utilisés ; ce qui nous perm
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nt utilisés ; ce qui nous I . de transformer (1) en : (2)
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n
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n
non échangeable déterminent leur prix en appliqu
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wuappliqu
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production leur 1 wun pI v
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unitaires de de production pn
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x n p n pI vn . alors :
devient
Le taux de change réel z px / pn devient alors :
Le taux de change réel z px / pn devient alors :
nt alors : z z
z avec z 0 et z 0
z 1 wun vn avec w 0 et 0 z z
z z
60 1 wun vn z w
Journal avec
statistique africain, 0 et2011 0
numéro 13, novembre
c 0 et 0 1 wun vn w
w Où pn est le prix du bien non échangeable ;
I I
Yn**vYnn* Ivnnn . n . (2)(2)
Yn vn .vn (2)
vn
LesLesproducteurs
2.producteurs du secteur
Commerce international du secteur desinformel
et emploi biens
des en non
biens zone non échangeable
CEMAC échangeable déterminent
déterminent leurleurprixprix en appliquan
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Les Lesproducteurs
deproducteurs du du secteurε surεdes
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échangeable déterminent pn pleur
déterminent 1prix
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1 wun vn n n n n
w
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OùOù Où ppnnest p
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définit les termes ;
les ;termes ; de l’échange
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exogènes ; et ; et
p*x /pp*x I/ pdéfinit définit les termes
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représente
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définit lelesprix
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intermédiaire en monnaie
en monnaie nationale
nationale (voir(vo
pII I
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I représente le prix du bien intermédiaire en monnaie nationale (voir
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des représente
1 biens échangeables le prix du
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ci-dessous).
ci-dessous).
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secteur des biens ci-dessous).
échangeables ci-dessous).
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composée
composée de la dedemande
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est composée de la
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publiques
Yn Ycn ncgn ngcn YcYt m t mgn g n avecavec 0 0c 1c. 1. (3) (3)
Yn Ync c g g
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le bien non échangeable, t et m étant supposés étant supposés exogènes.
8 8 exogènes.
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étant le paysle pays poursuit
poursuitune unestratégie
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l’offre de biens intermédiaires
exportations, lorsque l’offreest de insuffisante
biens intermédiaires pour satisfaire la demande
est insuffisante pourdans le pays, le
des biens
satisfairenonla échangeable
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le pays, tandis
le secteur desque lesnon
biens producteurs
échangeable orientés
est vers l’expo
trouvent toujours les biens intermédiaires
rationné, tandis que les producteurs orientés vers l’exportation trouvent dont ils ont besoin.
toujours les biens intermédiaires dont ils ont besoin.
3.2 Le secteur des biens échangeables ou exportables
3.2 Le secteur des biens échangeables ou exportables
La production Yx de biens exportables nécessite un travail qualifié Lx , un capital K x et de
La production Yx de biens exportables nécessite un travail qualifié Lx, un
capital Kx etI xdes
intermédiaires , dansbiensune fonction deI ,production
intermédiaires x
dans une fonction où capital et travail où
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les biens
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et travail sont constituent substituablesun et facteur
où les bienscomplémentaire.
intermédiairesSoit :
constituent
un facteur complémentaire. Soit :
I
Yx min Lx K 1x ; x avec 0 1. (4) (4)
vx
Où vOù x représente
vx représente la
Oùlaquantité
quantité
vx représentedede biens intermédiaires
bienslaintermédiaires
quantité de biens nécessaires
nécessaires pourpour
intermédiaires produire
produire une pour
nécessaires unité p
Où vxune représente
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terme,produire
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exportable. pour
Le produire
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court terme, les à court
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que d’exportation
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et biens
producteurs suppose disposent
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à leur besoin.des biens correspo
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que lesbesoin.
leur producteurs du secteur d’exportation disposent des biens intermédiaires correspond
disposent des biens intermédiaires correspondant à
leur besoin.
leur besoin.
En absence de contraintes sur les marchés, l’offre de biens et la demande
En absence
de travaildequalifié
contraintes
En du sur de
secteur
absence lesd’exportation
marchés, l’offre
contraintes lesdemarchés,
résultent
sur biens et l’offre
la demande
d’un programme de de de travail
biens et la demaqua
En absence
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d’exportation sur
résultent les marchés,
d’unterme :
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’offre de biens maximisation
et la demande du deprofit
secteurtravail à courtqualifié
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programmedudeprofit à court terme
maximisation du pro:
secteur d’exportation résultent d’un programme de maximisation du profit à court terme :
me de maximisation du profit à court terme :
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(5)
pxYx wLx pI I x ipxxhxx x I x x x
(5)
Yx Lx
(5) Y L
Yx Lx
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x
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x x
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etle tauxdomestique.
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domestique.
mestique.
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prix relatif par w
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Si le Si
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Le lorsque
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s’écrit alors x / . Le salairex réel est positif lorsque vx 1 i , c’est-à-direx lorsq
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le paiement le l’intérêt
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le paiement
l’intérêtdesurl’intérêt
les biens surintermédiaires.
les biens intermédiaires.
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On suppose en effet que les producteurs
On suppose en effet querecourent au crédit
les producteurs pour payer
recourent les salaires
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suppose effet
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est crédit
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x L’emprunt hx estauégal au capital
salaires etdelesbiens
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intermédiaires. biens intermédiaires.
L’emprunt hx estL’emprunt hx est égal
égal au capital circulant exprimé p
runt hx est bien exportable.
égalcapital
au capital On
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exprimé enfin
exportable.
exprimé pour leOnpourque
bien la
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considère
exportable. enfin financière
Onque est toujours
la contrainte
considère enfin que respectée.
financière est touj
bien exportable. On considère enfin que la contrainte financière est toujours respectée.
ntrainte financière est toujours
la contrainte respectée.
financière est toujours respectée.
En résolvant le programme En résolvantdelemaximisation programme de du maximisation
profit en tenant du compte
profit endestenantcon
En résolvant
technologique leet programme
financière, onde maximisation
obtient des du
fonctions profit
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demande tenant
de compte
travail et des
d’offre contr
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tion du profit En en résolvant
tenant compte programme des contraintes
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financière, on duobtient
profit en destenant
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secteur réel : décroissantes
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Journal statistique africain,xnuméro
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2. Commerce international et emploi informel en zone CEMAC
Dans cette section, nous allons vérifier les simulations théoriques précédentes
à l’aide de données macroéconomiques et sectorielles. L’hypothèse de base
est que le marché du travail subit l’influence du commerce international. Les
données sont « désagrégées » au niveau des deux principaux secteurs (secteur
primaire, incluant le secteur agricole, et secteur secondaire). Elles couvrent
la période 1960–2005 au cours de laquelle les pays de la zone CEMAC ont
connu une modification structurelle de leurs économies, et pour laquelle les
informations statistiques sont disponibles. Ces informations ont été tirées
des bases de données de la Banque mondiale, et ont été complétées par des
données du Fonds monétaire international (Direction du commerce) et par
les statistiques nationales14 pour l’emploi informel.
13 Le niveau d’exportation, fixé par les facteurs d’offre du secteur exposé, affecte simultané-
ment le niveau de demande globale (en déterminant le revenu de l’activité) et la capacité
de production du secteur non échangeable.
14 Il s’agit notamment de l’INS pour le Cameroun, de la DSEES pour la République
centrafricaine, de la DGE/MEFB pour le Congo, de la DGSEE/DCN pour le Gabon.
L’emploi informel désigne les emplois irréguliers15 occupés dans les entreprises
des secteurs tant formel qu’informel, ainsi que dans les ménages. Selon les
experts du BIT, la relation d’emploi informelle n’est pas soumise « à la lé-
gislation nationale du travail, à l’impôt sur le revenu, à la protection sociale ni
au droit à certains avantages liés à l’emploi », tels que par exemple, le préavis
en cas de licenciement, l’indemnité de départ, les congés annuels ou de
maladie rémunérés, etc. Dans la pratique, les emplois informels concernent
les travailleurs ne participant pas au système de protection sociale16. Dans le
secteur informel, le statut juridique/l’enregistrement des entreprises déter-
mine l’informalité de l’emploi. Il s’agit le plus souvent d’entreprises privées
non enregistrées (à l’exception des quasi-sociétés), qui produisent des biens
et services légaux destinés à la vente et qui emploient habituellement moins
de cinq salariés17. L’emploi informel englobe donc un vaste ensemble com-
posé de travailleurs indépendants non enregistrés, de travailleurs familiaux
non rémunérés, de travailleurs domestiques non déclarés, de salariés non
assujettis à la protection sociale employés par des entreprises enregistrées
ou non. Les petites exploitations agricoles comptant moins de cinq à dix
salariés selon les pays sont de grands pourvoyeurs d’emploi informel. Cette
diversité rend toujours difficile l’établissement d’estimations complètes de
l’emploi informel à partir de registres et d’instruments d’enquête18.
Les variables explicatives sont : la production mesurée par le PIB (en dollars
PPA) ; les exportations (EXPOR) et importations (IMPOR) entre les pays
de la CEMAC et avec le reste du monde, par secteur (en millions de dollars
EU) ; le taux de change réel (TCR) ; le taux d’intérêt net réel (TINR) ;
le salaire réel (SAL) ; la productivité moyenne du travail (PROD) ; les
termes de l’échange (TERMES) ; le taux d’inflation (INFL) ; les encaisses
monétaires (ENCAIS) ; les dépenses publiques (DPUB) ; les prix (PRIX) ;
les fertilisants pour les produits agricoles (FERTIL) ; et enfin une variable
auxiliaire (dummy) représentant la dévaluation du franc CFA en 1994.
Les équations ont été différenciées pour faire disparaître les éventuelles situations
de non-stationnarité. Dans la plupart des cas, après passage aux logarithmes
des estimations obtenues par la méthode des moindres carrés, les coefficients
obtenus donnent directement les élasticités. Les résultats des principales es-
timations figurent dans les Tableaux A1, A2, et A3 donnés en annexe. Afin
de mieux appréhender la situation individuelle des pays, ces résultats sont
présentés séparément pour chacun. Les estimations sont toutes significatives
à moins de 5 % de seuil et les R2 se situent pour la plupart à plus de 90 %.
Les importations peuvent avoir un effet sur l’emploi, à travers tant la demande
que les exportations. S’appuyant sur une idée avancée par Kaldor, Kennedy
et Thirlwall (1979) montrent que les importations peuvent agir sur l’emploi
en augmentant les exportations (plus précisément le taux d’exportation) par
le jeu du multiplicateur de Harrod. Le mécanisme théorique est simple :
un accroissement de la part des importations dans la dépense domestique
réduit celle-ci, ce qui entraîne en retour une réduction de la consommation
et de l’investissement, jusqu’à ce que le PIB domestique ait suffisamment
descendu pour qu’apparaisse une augmentation du taux d’exportation,
c’est-à-dire du rapport des exportations au PIB.
20 Par exemple, la part de la manufacture dans les exportations totales n’était que de 33 %
en Afrique subsaharienne au cours de la période 2000-2004, ce qui est faible comparé au
chiffre de 57 % de la région Amérique latine et Caraïbes, de 78 % de l’Asie du Sud, et de
80 % de l’Asie de l’Est et Pacifique (Base de données mondiale de l’ONUDI).
sont plus dépendants des produits de base. Cette structure très particulière
des principales composantes de son commerce international expose les
marchés du travail de la CEMAC à une vulnérabilité aux chocs extérieurs.
Dans ce cas, les politiques conventionnelles seraient inefficaces dans la zone
(Ondo Ossa 2005).
70 République
centrafricaine
60
50 Cameroun
40
Tchad
30
20
République du Congo
10 Gabon
0
1960
1962
1964
1966
1968
1970
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
Année
Cameroun Gabon République centrafricaine
République du Congo Tchad
Source des données : Banque mondiale (2005), Indicateurs du développement dans le monde,
CD Database.
Quand les salaires sont flexibles, les chocs sont complètement absorbés par
une baisse des salaires des travailleurs non qualifiés (majoritaires dans le
secteur informel). Dans un contexte d’équilibre à long terme, où le chô-
mage cyclique et frictionnel est absent, les travailleurs non qualifiés restent
toujours pleinement employés. Dans un but de simplicité, l’hypothèse de
flexibilité des salaires peut raisonnablement être adoptée. Dans certains pays
développés, il provient probablement de l’idée que les inégalités croissantes
dans les salaires constituent le principal problème. Dans la plupart des pays
africains, l’emploi éveille plus d’inquiétude que les salaires : le chômage des
personnes non-qualifiées augmente fortement sans entraîner de grandes
modifications dans les salaires correspondants.
L’effet d’un choc exogène est pris en compte dans les estimations à travers
une variable auxiliaire (dummy) reflétant la dévaluation du franc CFA de
1994. Celle-ci a modifié la parité du franc CFA par rapport à la devise de
rattachement de l’époque, le franc français. Les prix des produits importés
ont certes répondu aux attentes, en augmentant plus rapidement que les
prix des produits domestiques. Mais au bout de deux ans, l’écart avait di-
minué de 9 points dans la CEMAC21. La hausse des prix d’importation a
été relativement maîtrisée à travers une substitution par des produits d’ori-
gine et qualité différentes, basée sur les prix, ainsi que par des contractions
de marges22. La baisse des revenus réels a favorisé une substitution par les
produits domestiques, basée sur les revenus. D’où l’effet positif exercé sur
l’emploi formel et négatif sur l’emploi informel dans le secteur industriel
de la majorité des pays de la sous-région (Tableau A1).
La hausse des prix des produits vivriers locaux a été du même ordre que
celle des prix à la consommation23. En contribuant à la reprise des cours
des produits agricoles d’exportation de la zone franc, la dévaluation24 de la
21 Ces écarts étaient de 14 points pour l’UEMOA. Voir P. Hugon et N. Pagès (1998),
Ajustement structurel, emploi et rôle des partenaires sociaux en Afrique francophone,
Cahiers de l’emploi et de la formation, OIT, 28.
22 La hausse des marges des entreprises a été d’autant plus forte que celles-ci étaient peu
utilisatrices d’intrants importés et qu’elles étaient orientées vers les marchés extérieurs. Dans
le cas des entreprises camerounaises, les experts de la Banque mondiale ont estimé qu’en
moyenne, les prix des produits avaient augmenté de 39,7 %, ceux des intrants de 67,5 %,
et celui du travail de 32,7 % pour 200 entreprises représentatives. Voir Banque mondiale
(1996), Taking Action to Reduce Poverty in Sub-Saharan Africa, Washington.
23 Voir P. Hugon et N. Pagès (1998), op. cit.
24 Dans son ensemble, la dévaluation a contribué à la reprise de la croissance des revenus
par habitant de la zone franc à un taux de 0,8% par an entre 1994 et 1996, après des chutes
annuelles de l’ordre de 2,6 % entre 1986 et 1993. Voir E. B. Yamb (2007), Mésaligne-
5. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Trefler, D. (2001). « The Long and Short of the Canada–US Free Trade
Agreement », NBER Working Paper n° 8293. Cambridge, MA : National
Bureau of Economic Research.
77
(-9,885) (2,485)
78
Cameroun République République du Gabon Tchad
centrafricaine Congo
I II I II I II I II I II
TINR 0,0002*** -0,029*** -0,0001 0,017*** -0,000 -0,015 -0,000 -0,026** 0,000 -0,020
(3,294) (-3,826) (-1,232) (3,071) (-0,076) (-1,284) (-1,468) (-2,259) (1,211) (-1,250)
INFL 0,0001*** -0,032*** -0,000 0,017*** -0,000*** -0,034*** 0,0001*** -0,0007*** 0,000*** 0,010***
(8,539) (-6,510) (-0,338) (7,861) (8,300) (-8,056) (2,910) (-2,678) (5,351) (11,271)
ENCAIS -0,007*** 0,553** 0,0009* 0,033* -0,002** -0,224 0,0007 0,047 0,001* -0,779*
(-4,289) (2,898) (1,805) (1,683) (-2,066) (-0,337) (0,721) (0,193) (1,761) (-1,979)
Dummy 0,009*** -1,660** -0,014*** 2,322*** -0,002** -2,147*** 0,016** -0,870* 0,020*** -6,724***
(6,349) (-32,995) (-4,228) (2,969) (-2,593) (-3,422) (3,177) (-1,865) (10,548) (-3,882)
R2 0,760 0,999 0,899 0,872 0,956 0,912 0,981 0,465 0,995 0,964
F-Stat. (3) 0,000 0,011 0,000 0,000 0,000 0,000 0,013 0,033 0,000 0,000
DW (4) 1,946 3,297 1,275 1,669 1,886 1,471 2,862 1,579 2,793 1,745
Notes : (1) * = significatif à 10 % (au sens des t de Student); ** = 5 % ; et *** = 1 %. (2) Estimation réalisée en neutralisant l’influence de la pro-
duction. (3) Probabilité associée à la statistique de Fisher. (4) Durbin Watson.
79
80
Cameroun République République du Gabon Tchad
centrafricaine Congo
I II I II I II I II I II
Dummy 0,009*** -0,294* -0,008*** 7,503*** 0,001 -8,479*** 0,021*** 0,368 0,005** 0,872*
(7,911) (-2,247) (-4,331) (5,025) (1,460) (-5,466) (3,920) (0,519) (3,391) (3,331)
R2 0,875 0,977 0,908 0,903 0,881 0,859 0,587 0,492 0,878 0,993
F-Stat. (3) 0,000 0,000 0,002 0,000 0,071 0,000 0,002 0,016 0,024 0,021
DW (4) 1,697 2,440 2,196 2,274 1,992 1,703 1,896 1,478 2,601 2,899
Notes : (1) * = significatif à 10 % (au sens des t de Student); ** = 5 % ; et *** = 1 %. (2) Estimation réalisée en neutralisant l’influence de la pro-
duction. (3) Probabilité associée à la statistique de Fisher. (4) Durbin Watson.
(26,357) (-3,061) (-48,224) (3,221) (-3,912) (2,481) (4,470) (-7,933) (-28,824) (9,264)
prix - -0,019*** -0,005* 0,017*** 0,009*** -0,051*** 0,521*** -0,045* 0,291* 0,006***
(-5,479) (-1,951) (7,793) (55,903) (-22,203) (9,018) (-10,209) (2,700) (2,950)
TERMES 0,029 -0,000*** -0,000*** 1,336*** -0,039*** 0,376** -0,062** 0,481* -0,042** 0,382***
(0,987) (-0,826) (-5,693) (5,245) (-5,591) (3,861) (-2,348) (7,009) (-2,599) (3,725)
FERTIL -0,157** -0,000*** 0,000 0,000 -0,000** -0,000** 0,041 0,000* 0,129*** 0,000**
(-2,418) (-4,845) (0,656) (0,673) (-3,473) (-2,336) (1,342) (7,932) (7,092) (2,392)
Dummy 0,509*** -0,810 0,380*** -0,568 0,656*** 1,046 0,474*** -1,415*** 0,511*** -2,359***
(7,858) (-0,599) (7,755) (-1,313) (7,136) (0,481) (7,295) (-6,195) (8,136) (-3,122)
81
R2 0,949 0,813 0,999 0,959 0,982 0,992 0,922 0,995 0,980 0,975
F-Stat. (3) 0,000 0,008 0,000 0,000 0,000 0,000 0,017 0,098 0,000 0,000
DW (4) 1,475 1,870 1,664 1,784 1,712 2,442 2,283 3,891 1,723 1,959
Notes : (1) * = significatif à 10 % (au sens des t de Student); ** = 5 % ; et *** = 1 %. (2) Estimation réalisée en neutralisant l’influence de la pro-
duction. (3) Probabilité associée à la statistique de Fisher. (4) Durbin Watson.