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LE Maroc s’est engagé durant les dernières années dans une politique d’ouverture de

l’économie. Le taux d’ouverture commerciale est passé de 46 % en 2003 à près de 67 %


en 2013. Ce gain traduit la libéralisation progressive du commerce extérieur qui s’est
faite avec l’adhésion aux accords de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et,
plus spécifiquement, à travers plusieurs accords de libre-échange bilatéraux et
multilatéraux , Mais l’ensemble de ces mesures n’a pas permis d’améliorer la situation
de la balance commerciale, avec un déficit qui a continué à se creuser. alor est-ce que le
Maroc bénéfice en libre d'échange ?

Sur le plan du commerce extérieur, l’analyse de la structure des exportations


marocaines montre la prépondérance des produits finis de consommation
(principalement produits textiles et d’habillement), des demi-produits (principalement
produits chimiques) et des produits alimentaires, Quant aux importations, elles sont
dominées par les produits finis de consommation, l’équipement industriel, les demi-
produits et les produits d’énergie et lubrifiants. Le volume des produits alimentaires
importés reste conditionné par les besoins en céréales, en fonction de la pluviométrie et
la qualité de sa répartition.

En valeur, les exportations marocaines ont progressé ces dernières années à un rythme
inférieur à celui des importations et en décélération par rapport à celui de la décennie
précédente. En effet, après un taux de 9 % en moyenne par an sur la période 1992-
2002, les exportations ont accusé une légère décélération (8 % entre 1993 et 2013).
Quant aux importations, leur rythme de croissance s’est accéléré d’une moyenne de
7,7 % par an entre 1992 et 2002 à 11 % entre 2003 et 2013. Cette accélération est
attribuable essentiellement à la hausse des achats des biens d’équipement et au
renchérissement des matières premières, notamment énergétiques.

L’accroissement plus important des importations par rapport aux exportations s’est
traduit par un repli continu du taux de couverture, qui s’est établi à 49 % à fin 2013,
contre 61 % en 2003. Par conséquent, le solde commercial s’est creusé
significativement, passant de 11 % du PIB en 2003 (52 milliards de dirhams), à 22 % en
2013 (195 milliards). Rappelons qu’il était de 8 % seulement au début de la décennie
1990.

Cependant, l’impact négatif de l’accentuation du déficit commercial sur la balance des


paiements est relativement atténué par la performance enregistrée par les autres
composantes du compte courant, dont principalement les transferts des MRE et les
recettes de voyage, ainsi que par les IDE au niveau du compte capital. La contribution
des transferts des MRE a dépassé celle de plusieurs secteurs exportateurs. Ils forment
également une source importante de capitaux, peu volatile et relativement moins
influencée par l’environnement international que les autres flux

En conclusion, nous relevons que cet ensemble d’accords de libre-échange n’a pas
permis de développer significativement les exportations marocaines. La balance
commerciale reste déficitaire vis-à-vis de tous les partenaires signataires d’accord
d’association ou de libre-échange. Si les accords devaient être révisés, ils devraient
mieux prendre en compte les avantages comparatifs du Maroc en considérant la nature
des produits à libérer. Seul aspect positif, le déficit commercial enregistré avec certains
de ces pays est compensé par l’afflux massif des recettes de voyage, des transferts des
MRE et des investissements étrangers

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