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« Les pays africains évoluent toujours comme une quasi colonie en se mettant à quatre pattes et
broutent comme des chèvres les prairies européennes. Nous vivons une sorte d’esclavage
économique sans précédent qui n’apporte rien d’essentiel à nos différents pays. L’essentiel de
l’activité économique et du commerce des pays de la CEDEAO, à hauteur de 50%, c’est avec
l’ancienne puissance coloniale, et ensuite avec l’UE, alors que nous devrions favoriser l’intégration
économique sous régionale pour être debout et envisager l’autre. Nos balances commerciales sont
restées déficitaires (…) les APE que l’UE propose aux pays ACP et qu’elle veut rendre (…), loin de
s’appuyer sur un partenariat économique et l’intégration régionale, sont basés sur le libre-échange
(…). Un tel accord ne manquerait pas de nuire à l’agriculture familiale africaine dans la mesure où il
mettrait en concurrence les productions agricoles d’Afrique et celles importées à bas prix de l’UE,
parce qu’insuffisamment voir pas du tout taxées aux frontières. Il ne peut y avoir d’échange juste
qu’entre des économies, des compétitivités comparables … »
Kaly NIANG « Tous contre les APE », in l’Observateur n° 1287, vendredi 4 Janvier 2008.
Questions :
1. a) Sur la base des données du document 1, calculez la part en valeur relative des différentes
régions dans les exportations et les importations mondiales ?
b) A partir des résultats construire deux diagrammes semi-circulaire juxtaposés ?
2. A partir du document, analysez l’impact des APE sur les économies des pays en
développement ?
3. A partir des documents et de vos connaissances, analysez la place de l’Afrique dans ces
interdépendances ?
Document 1 : Commerce mondial de marchandises par région en 2013 (Milliards de dollars)
Le commerce entre les pays développés représente l’essentiel des échanges internationaux. Le
commerce entre les USA, le Japon et l’UE constitue à peu près un tiers du commerce mondial tandis
que le commerce interne à l’UE représente lui aussi près d’un tiers des échanges internationaux.
Quant à l’Asie, elle a vu sa part augmenter fortement entre 1980 et 1990. L’Afrique et l’Amérique
latine n’ont à leur actif qu’une part beaucoup plus réduite du commerce mondial. Les échanges
internationaux internes à ces continents y sont minimes, le commerce étant principalement réalisé
avec les pays développés.
La mise en place de blocs économiques régionaux a renforcé les échanges entre les pays voisins. Les
blocs régionaux tendent en effet à faciliter le flux des produits entre pays membres en réduisant des
barrières commerciales et en augmentant la vitesse et le nombre des transactions. C’est
particulièrement le cas avec la mise en place du MMERCOSUR en Amérique latine, de l’ASEAN en
Asie du Sud Est, de l’ALENA en Amérique et de l’Union Européenne en Europe.
Questions :
Document 1 : Classement des dix plus grandes économies de la planète selon le PIB
Rang Pays PIB 2016 (en milliards de $) PIB 2018 (en milliards de $)
1er USA 18 624 20 200
2e Chine 11 199 13 119
3e Japon 4 940 5 063
4e Allemagne 3 477 3 935
5e France 2 465 2 766
6e Royaume Uni 2 647 2 661
7e Russie 1 283 1 523
8e Brésil 1 796 2 200
e
9 Italie 1 858 2 049
10e Inde 2 263 2 654
Source : Données Banque Mondiale, 2016 – 2018
Une question essentielle est de savoir si l’intégration à la mondialisation est en mesure d’aider tous
les pays de la même manière. Or l’impact positif de la mondialisation sur la croissance est confirmé
dans les pays à revenus élevés ou intermédiaires mais pas dans les pays à faibles revenus. Un niveau
de richesse minimum semble nécessaire pour qu’une économie puisse tirer avantage de sa
participation à la mondialisation. (…).
Les conditions d’insertion ne sont pas neutres, les opportunités offertes par la mondialisation sont
vectoriellement inégales : les PED à faible revenu mal intégrés continuent d’être dépendants des
exportations de produits primaires qui constituent encore près de la moitié de leurs exportations,
alors que les PED à revenu intermédiaire, en cours de rattrapage, sont orientés vers des exportations
manufacturières (70% des exportations totales). Seules les économies émergentes de l’Asie Pacifique
parviennent à tirer leur épingle du jeu en se positionnant sur des créneaux à l’exportation de
produits manufacturés dont la demande est forte. Par contre l’Afrique plonge et l’Amérique du Sud
végète du fait d’une insertion dominée au plan agricole et industriel, du poids des héritages
coloniaux et du maintien des profonds blocages structurels, sociaux et économiques. Les pays du
Golfe, le Nigéria ou le Venezuela sont restés dominés par le seul secteur pétrolier, ce qui les rend
vulnérables aux aléas du marché mondial. Quant aux PMA, voire l’ensemble du continent africain, ils
apparaissent comme oubliés de la mondialisation, restant à l’écart des circuits financiers et
commerciaux internationaux.
L. Carroué, D. Collet, C. Ruiz, La Mondialisation, genèse, acteurs et enjeux. Ed. Bréal, 2005
Questions :
Document 3 :
En un demi-siècle, la ville de Détroit a perdu plus de la moitié de sa population, soit près d’un million
de personnes. (…) Avec la crise des subprimes, son dépeuplement s’est encore aggravé. (…) La faillite
de milliers d’entrepreneurs, incapables de faire face à l’augmentation des mensualités, a précipité le
nombre des expropriations. En trois ans, soixante-sept mille habitations auraient été saisies selon la
municipalité. (…).
Les classes moyennes et supérieures blanches partent s’installer dans les suburbs* (…).
La peur et le racisme sont ainsi devenus les facteurs de la ségrégation économique de l’espace.
Détroit est la seule grande ville des Etats-Unis qui ne connaisse ni embourgeoisement du centre ville
ni « multiculturalisation ». Elle est l’une des métropoles américaines les plus pauvres (un tiers des
habitants vivent sous le seuil de pauvreté) et les plus ségréguées (près de neuf habitants sur dix sont
noirs).
Questions :
Source : OMC, Statistiques du commerce mondial, 2015 ; Atlas socioéconomique des pays du monde, 2015
« Conclu entre le Mexique, les Etats-Unis et le Canada, l’Accord de Libre Echange Nord Américain
(ALENA) est entré en vigueur le 1er janvier 1994, au milieu d’un flot de promesses. Ses promoteurs
l’avaient répété : il allait permettre de développer les échanges commerciaux, doper la croissance,
créer des emplois, réduire l’immigration clandestine. Tandis que Washington Post s’émerveillait
devant la « liste des nouvelles chances et des avantages » qu’il, offrait (14 septembre 1993), le Wall
Streets journal se réjouissait à l’idée que les consommateurs puissent bientôt bénéficier « des prix
plus bas sur une vaste gamme de produits » (7 aout 1992).
Quant au Los Angeles Times, il assurait : « L’Alena générera beaucoup plus d’emplois qu’il n’en
détruira » (29 mai 1993). (…) Examiner son bilan avec vingt ans de recul permet de mesurer le fossé
séparant les annonces de la réalité. Et incite à se défier évangélistes du libre-échange.
Questions :
Document 1 : Le commerce extérieur des Etats Unis (en milliards de dollars)
La croissance est soutenue aux USA, puisqu’elle s’est effectuée à un taux moyen annualisé de 3,9%
au cours des trois derniers trimestres de 2014. La consommation qui est le principal moteur de la
croissance a bénéficié de la progression régulière du nombre d’emplois et des revenus, de la baisse
des prix du pétrole et du renforcement de la confiance des consommateurs. L e taux de chômage est
tombé à 5,5 % en février 2015 (il est même descendu à 4,9% en janvier 2016 contre 10% en 2016 …
Les conditions restent favorables à l’obtention de solides résultats économiques aux Etats Unis en
2015… Selon les projections, le taux de croissance devrait atteindre 3,1% en 2015 (contre -2,6% en
2009 et demeurer à ce niveau en 2016…
Les Etats Unis devront mettre en œuvre un ambitieux programme de mesures (…) pour empêcher
que la dette n’augmente de nouveau sous l’effet des coûts budgétaires engendrés par le
vieillissement de la population. Il faudra, pour maitriser l’endettement, déployer des efforts pour
ralentir la progression des coûts des soins de santé, réformer la sécurité sociale et accroitre les
recettes fiscales.
Questions :
... Mais il est également vraisemblable que les valeurs de la société américaine ont été
exceptionnellement propices à un vigoureux développement économique. « L’américain, écrit
Tocqueville, est dévoré par l’ardente ambition de faire fortune ; c’est l’unique passion de sa vie.
Chacun ici désire devenir riche et s’élever dans la société ; personne n’estime impossible d’y parvenir
». Les comportements sociaux y aident, les hommes de talent et d’initiative ont embrassé la carrière
des affaires ; celle-ci, en général, se classe avant le service du gouvernement, les professions libérales
et l’armée, métiers qui, en d’autres pays, ont attiré beaucoup des meilleurs talents. En l’absence d’un
système de classes héréditaires (exception faite d’une certaine prévention en faveur des «
protestants blancs anglo-saxons »), le statut social est lié presque exclusivement au revenu, qui à son
tour dépend de la réussite professionnelle. Les nouveaux venus, essentiellement des immigrants, ont
eu à combattre durement pour percer, mais les possibilités de réussite sont réelles. La croyance en
une « voie royale » menant à la richesse, renforcée par l’évangile puritain du travail acharné, a été
plus favorable au développement de l’esprit d’entreprise et à la recherche du gain que dans des
sociétés moins inégalitaires.
Geoffrey Owen, « Puissance de l’industrie américaine », le Seuil, pp. 3-4
Questions :
Indicateurs Valeurs
TAN 0,47 %
0 – 14 ans 18,49 %
D'abord parce que la Grande-Bretagne est le cinquième partenaire commercial de la France. Le pays
représente 7 % des exportations françaises de biens et 11 % des exportations de services. C'est
même le premier excédent commercial de l'Hexagone avec une balance commerciale excédentaire
de 12 milliards d'euros en 2015. Or, fatalement, « le Brexit va entraîner un fort ralentissement de
l'économie britannique et donc la demande adressée à la France sera réduite », explique Laurent
Clavel, économiste chez Axa Investment Manager. Il ne table plus que sur une croissance du PIB de
0,4 % au Royaume-Uni en 2017, contre 1,9 % si les Britanniques avaient choisi de rester dans
l'Europe. Ensuite, la Livre a dévissé face à l'euro et au dollar ... et rien ne dit que cela ne va pas
continuer dans les prochaines semaines. Les produits des entreprises françaises seront donc moins
compétitifs sur le marché britannique au cours des prochains trimestres. « Un dépréciation de la livre
sterling de 10 % par rapport à l'euro a un impact négatif de 0,4 % sur le total des exportations
françaises », estime Axelle Lacan, économiste chez Coe-Rexecode.
Questions :
Le lancement de la stratégie « une ceinture et une route » (« yi dai yi lu » en chinois, « One Belt and
One Road » en anglais) constitue la première initiative d’envergure. La « ceinture » correspond à la «
ceinture économique de la route de la soie » (« Silk Road Economic Belt »), tandis que la « route » se
rapporte à la « route de la soie maritime du XXIe siècle » (« 21st Century Maritime Silk Road »). L’idée
de cette initiative chinoise est d’oeuvrer à l’approfondissement des échanges et à l’intégration des
marchés des pays situés le long de chacune de ces deux routes. Pour ce faire, la Chine a constitué un
Fonds de la route de la soie de 40 milliards de dollars visant à financer la construction
d’infrastructures de transport, le développement industriel et tout autre projet pouvant renforcer la
« connectivité ». Si la « ceinture » s’adresse essentiellement à l’Europe, la Russie, l’Asie centrale et,
par le biais du Pakistan, l’Asie du Sud, la « route maritime de la soie » est quant à elle à destination
des pays d’Asie du Sud-est, d’Asie du Sud, voire la côte orientale de l’Afrique.
La seconde initiative, en lien avec la première, a consisté en la signature avec 21 pays (dont 16 pays
asiatiques) d’un mémorandum d’entente établissant officiellement la Banque asiatique
d’investissement pour les infrastructures (Asian Infrastructure Investment Bank, AIIB). Dotée d’un
capital initial de 50 milliards de dollars, elle comptait 57 membres en juin 2015 et devrait être
opérationnelle d’ici la fin de l’année 2015. Enfin, lors du Sommet de la Coopération économique pour
l’Asie-pacifique (Asia-Pacific Economic Cooperartion, APEC) organisé à Pékin en novembre 2014, le
président chinois XI Jinping, parallèlement à son souhait de participer à la construction d’un rêve de
l’Asie-pacifique (yatai meng), notamment marqué par une prospérité économique commune et des
relations « gagnant-gagnant », a activement défendu l’idée, apparue en 2006, d’établir d’ici 2025 une
zone de libre-échange de l’Asie-pacifique (Free Trade Area of the Asia-Pacific, FITAP).
Outre le désir affiché de développer les échanges et d’intégrer les marchés, ces initiatives ont aussi
pour objectif de réinjecter une partie des réserves financières accumulées par la Chine ces dernières
années ainsi que d’ouvrir de nouveaux marchés pour les entreprises chinoises. Sur le plan politique,
elle marque la volonté de construire un ordre international plus conforme à ses normes et intérêts et
surtout essayer d’exclure les États-Unis des affaires asiatiques. À ce titre, l’AIIB, à laquelle ni les États-
Unis ni le Japon, le principal allié de la puissance américaine dans la région, n’ont décidé d’adhérer,
est souvent présentée comme une institution financière concurrente des institutions de Bretton
Woods – Fonds monétaire international (FMI) et Banque mondiale – et de la Banque asiatique de
développement (BAD), où ces deux pays occupent une position dominante ...
Questions :
D’abord prometteurs, lorsqu’il ne s’agissait que d’injection d’argent public dans l’économie et de
dévaluation du yen par la Banque centrale, les abenomics (mot formé par la fusion du nom de
Shinzo Abe et du mot Economics), ces mesures de relance économiques du Premier ministre Shinzo
ABE lancées en 2013, semblaient avoir atteint leurs limites au bout d’un an. L’année 2014 a fini avec
une croissance négative de - 1,8 %, plombée par le relèvement de trois points de la TVA (de 5 à 8 %),
et une inflation atteignant difficilement 1,1 %. Ces résultats mitigés ont érodé la popularité du
Premier ministre et réveillé les critiques sur l’efficacité à long termes des abenomics ...
En attendant, le Premier ministre mène une politique de réarmement active, avec une croissance
continue du budget des forces d’autodéfense depuis son arrivée au pouvoir en 2012. Pour 2015,
cette augmentation sera de 2,8 %, pour atteindre près de 35 milliards d’euros. Cette remilitarisation
se fait avec la bénédiction des États-Unis qui ... soutiennent ardemment cette politique : elle renforce
leur meilleur allié en Asie orientale et offre des débouchés à leur industrie de défense, puisqu’une
grande part des commandes japonaises se fait en matériels étasuniens ...
Autre élément qui renforce Abe dans ses abenomics : le retour à la hausse de la croissance pour 2015
(+ 0,5 %) et 2016 (+ 1,5 %). Comme si la hausse de la TVA avait été finalement digérée, la
consommation a repris au premier trimestre 2015 (+ 0,4 %), suivie par une hausse des exportations
de plus de 10 %. Ces dernières bénéficient à la fois de la déflation et de la faiblesse des cours du
pétrole, qui rendent les productions de l’archipel plus compétitives. Ces résultats valident finalement
plutôt la stratégie d’Abe, qui a toutefois eu la prudence de reporter la prochaine hausse de TVA (de 8
à 10 %) pour 2017, tout en continuant d’enjoindre les entreprises à augmenter les salaires en
contrepartie de la baisse à 31,3 % du taux d’imposition des entreprises prévue pour 2016 ... Seule
ombre au tableau : la faiblesse de l’inflation, qui est pratiquement nulle pour le premier semestre
2015, malgré des taux d’intérêt à 0,1 %, loin de l’objectif des 2 %. Reste également la question de la
dette publique : 245 % du PIB en 2014, avec un déficit de 7 %. Mais Abe reste confiant sur ce point et
prévoit même un retour à l’équilibre du budget pour 2020.
Questions :
Année Population totale TAN Densité 0-14 65 ans Indice Espérance Population
s (hab) (%) (hab/k ans (%) et + (%) de de vie urbaine
m2 ) fécondit (années) (%)
é
1960 667 070 000 1,83 70,34 39,69 3,97 5,76 43,47 16,20
1970 818 315 000 2,76 87,16 40,27 3,95 5,47 62,91 17,40
1980 981 235 000 1,25 104,52 35,40 5,08 2,71 67,02 19,36
1990 1 135 185 000 1,47 120,92 29,30 5,78 2,51 69,47 26,44
2000 1 262 645 000 0,79 134,49 25,60 6,87 1,51 72,14 35,88
2010 1 337 705 000 0,48 142,49 18,14 8,35 1,65 74,89 49,23
2011 1 344 130 000 0,48 143,17 18,01 8,51 1,66 75,04 50,57
2012 1 350 695 000 0,49 143,87 17,98 8,68 1,66 75,20 51,89
2013 1 357 380 000 0,49 144,58 18,03 8,88 1,67 75,35 53,17
2014 1 364 270 000 0,51 145,32 18,10 9,13 1,68 75,51 54,41
2015 1 370 894 912 0,51 146,02 18,11 9,31 1,69 75,67 55,71
2016 1 377 605 376 0,52 146,74 18,14 9,52 1,69 75,98 56,99
Source : Perspective monde
âges devraient être ressentis encore pendant longtemps. Le défi démographique chinois reste entier
…
La Chine est encore loin d'avoir désamorcé sa « bombe démographique ». Le récent assouplissement
de la politique de l'enfant unique n'y a rien changé : la hausse attendue des naissances qui devait
permettre d'enrayer le vieillissement de la population ne s'est pas produite selon des chiffres publiés
récemment … Seuls 700 000 couples sur les 11 millions potentiellement bénéficiaires de la réforme
du planning familial annoncée en novembre 2013 ont demandé l'autorisation d'avoir un second
enfant, selon la Commission nationale de santé. Par le passé, la règle avait été déjà assouplie pour les
paysans, autorisés à avoir un second enfant si le premier était une fille, ainsi que pour les couples
dont le mari et la femme étaient enfants uniques. La nouvelle loi permet désormais aux couples dont
au moins un membre est enfant unique d'avoir deux enfants … Ces chiffres sont nettement en
dessous des plus de 2 millions de nouvelles naissances prévues par les autorités du pays le plus
peuplé du monde (1,36 milliard d'habitants). La chute du taux de fertilité en Chine n'est pas
seulement due à la politique de l'enfant unique. Le taux de stérilité dans le pays a été multiplié par
quatre en l'espace de vingt ans, et l'envolée des prix de l'immobilier, de l'éducation et des services
médicaux ont dissuadé nombre des couples autorisés à avoir un second enfant de profiter de ce
droit. Les Chinois de plus de 60 ans devraient représenter 30 % de la population totale en 2050,
contre 10 % en l'an 2000 …
La population vieillissante laisse présager dans l'avenir de grosses difficultés économiques et sociales.
Alors que le rythme de la croissance diminue d'année en année, les revenus fiscaux du
gouvernement se réduisent en proportion. Dans les décennies à venir, le financement des retraites et
le poids grandissant des dépenses de santé pèseront de plus en plus lourd sur le budget de l'État …
Questions :
Le coût de la pollution « est négligé » par les autorités, et il devient de plus en plus important, estime
Domnique Jolly, qui y voit un « coût caché » nuisant à la croissance du géant asiatique. Il s'établit à
1400 milliards de dollars par an, selon le dernier rapport de l'OCDE sur la question. Cette pollution est
responsable chaque année de 1,6 million de morts, indique une étude de l'université de Berkeley,
publiée en juillet de l'année dernière ...
L'industrie manufacturière chinoise est loin de fonctionner à plein régime. Elle est restée la majeure
partie de l'année dans le rouge, c'est-à-dire sous la barre des 50 qui indique que l'activité
manufacturière se contracte, montre l'indice Markit. Cela provoque des surcapacités (capacité de
production excédentaire par rapport aux besoins) dans l'acier, le fer, l'aluminium et le ciment ...
Les exportations chinoises ont particulièrement souffert en 2015 et, prises en compte seules, on
pourrait penser qu'elles ont plombé la croissance. Elles ont diminué de 1,8 % (contre une hausse de
2,28 % en 2014) en valeur par rapport à 2014, selon le Bureau national des statistiques. Néanmoins,
avec des importations en chute de 7 %, la balance commerciale affiche un surplus record de 515
milliards d'euros.
Questions :
Indicateurs Valeurs
Population 205 447 205 hab
TAN 0,80 %
- 15 ans 22,68 %
+ 65 ans 8,20 %
On savait l’économie brésilienne mal en point, mais le pire est peut-être encore à venir. Entré en
récession au deuxième trimestre 2015, le pays a connu une chute du produit intérieur brut (PIB) de
3,8 % sur l’ensemble de l’année passée, son pire résultat depuis 1990 où le PIB avait alors baissé de
4,3 %. Et les experts ne sont guère plus optimistes pour l’année 2016. Le gouvernement brésilien lui-
même prévoit un nouveau recul de 2,9 % cette année et une croissance nulle pour 2017. Les
prévisions du Fonds monétaire international (FMI) sont encore plus décourageantes, l’institution
financière internationale tablant sur une contraction de 3,5 % pour l’année en cours. Si ces chiffres se
confirment, ce serait la pire période de récession qu’aurait à connaître le Brésil depuis un siècle ... La
comparaison avec les grands émergents n’est guère plus favorable, le Brésil se classant, là encore, au
dernier rang des BRICS, derrière la Chine, l’Inde, l’Afrique du sud et la Russie ...
Seul le secteur agricole échappe à cette déconfiture généralisée ... Dans une récente étude, la Coface
souligne ainsi que la plupart des secteurs industriels présentent des « risques élevés », voire « très
élevés » pour l’automobile, l’acier et la construction. Après Standard & Poor’s, en août, l’agence
spécialisée dans l’assurance-crédit à l’exportation, avait d’ailleurs dégradé la note du Brésil, « pays
malade » selon l’expression de Julien Marcilly, son économiste en chef. Si l’on ajoute à ce tableau des
indicateurs macroéconomiques déprimants - un chômage à 10 %, une inflation à 11 %, des déficits
publics qui ne cessent de se creuser -, on comprend que l’inquiétude des Brésiliens atteigne un
niveau record ...
Et ce n’est pas la situation politique qui risque de leur remonter le moral. Depuis sa réélection en
octobre 2014, la position de la présidente Dilma Rousseff est on ne peut plus fragile. « Associée au
scandale de corruption qui entoure la compagnie publique pétrolière Petrobras, son image n’a cessé
de se dégrader et elle doit faire face au mécontentement croissant de la population et au faible
soutien de la classe politique, y compris au sein de son propre camp, le Parti des Travailleurs », note la
Coface. Une défiance qui pourrait déboucher sur un départ anticipé de la présidente Roussef si la
procédure de destitution dont elle est menacée était effectivement mise en place.
Questions :
Thème : Le SENEGAL
Selon le groupe britannique, les ressources récupérables du champ pétrolier SNE, au large des côtes
sénégalaises, sont estimées à 473 millions de barils de brut, en progression de 23 % par rapport aux
résultats évoqués en mai dernier. L'estimation des ressources pétrolières récupérables du groupe
écossais au Sénégal a augmenté de plus de 50 % en 2016. La junior pétrolière écossaise a publié ce
lundi 16 août ses résultats pour le premier semestre 2016. Dans son communiqué, le groupe a
annoncé les conclusions de l’analyse des données du puits d’appréciation SNE-4, qui en mai dernier
avaient confirmé la présence d’hydrocarbures sur la partie orientale du champ SNE, situé sur le bloc
Sangomar Offshore profond, à une centaine de kilomètres des côtes du Sénégal.
Cairn Energy indique avoir revu à la hausse son estimation P50 (2C) des ressources récupérables de
ce champ à 473 millions de barils, soit une hausse de + 22,86 % par rapport au volume de 385
millions de baril établi suite au forage du puits d’appréciation SNE-3, qui était lui-même en hausse de
+ 20 % par rapport aux précédentes évaluations.
L’indicateur indicateur P50 (2C) implique une probabilité de 50 % de mise en production du champ. Il
est utilisé dans l’industrie des hydrocarbures comme l’estimation la plus adéquate des ressources
récupérables sur un site.
Dans son communiqué, le groupe dirigé par Simon Thomson rappelle que le puits SNE-4 représente
le sixième forage réalisé en deux ans au Sénégal, pour deux découvertes et quatre puits
d’appréciation aux résultats positifs. Cairn Energy a notamment fait en 2014 une première
découverte sur le champ FAN, situé également sur le champ Sangomar Offshore profond. Cairn
Energy est l’opérateur de trois licences au Sénégal d’une superficie totale de 4500 kilomètres carrés
(Sangomar offshore, Sangomar Offshore Profond et Rufisque Offshore). Le groupe écossait détient 40
% de ces licences ...
Joël Té-Léssia, Jeune Afrique, 16 août 2016
Indicateurs Valeurs
Population 14 799 859 hab
Superficie 196 712 km²
Densité absolue 75,24 hab/km²
TAN 2,5 %
-15 ans 43,81 %
+ 65 ans 2,90 %
Indice de fécondité 5,04
Taux de mortalité infantile 53,00 ‰
Taux d’alphabétisation 57,67 %
IDH et rang mondial 0,466 / 172e
Espérance de vie 67,52 ans
Population urbaine 44,03 %
Sources : PopulationData.net, Perspective monde
- Le Lac de Guiers est une importante réserve d’eau douce de près de 500 millions de m3. Il
contribue à l’alimentation en eau de Dakar pour près de 120 000 m3. Ce volume sera augmenté avec
les extensions de l’usine de Keur Momar Sarr et le projet d’AEP de Touba. - Le fleuve Gambie : Ses
apports moyens s’élèvent à 2,2 milliards de m3 par an. Ils apports sont irréguliers : 3,3 milliards de
m3 en 1974 et seulement 1,09 m3 en 1984. - Le fleuve Casamance : Il est influencé en grande partie
par l’intrusion des eaux marines. L’écoulement concerne surtout la partie continentale du bassin. À
Kolda les apports moyens sont estimés à environ 60 millions de m3 par an. - La Kayanga : Le volume
moyen annuel de l’écoulement sur ce cours d’eau est estimé à 60 près millions de m3. Le bassin de la
Kayanga a été équipé de deux barrages : Anambé et Ndiandouba. - Le Sine et le Saloum : Ce sont des
bras de mer dans leur partie aval. La partie continentale de leurs versants connaît des écoulements
intermittents pendant les fortes pluies. Cours d’eau et lacs non pérennes : En saison des pluies, les
petits bassins versants sont le siège d’écoulements intermittents. D’importantes quantités d’eau
s’écoulent sur ces bassins pour alimenter les grands cours d’eau ou se déverser dans la mer, tels que
ceux situés entre Dakar et Joal Fadiouth : Bargny, Yene Tode, Toubab Djalao, Guéréo, Somone,
Baling, Nianing, Mbodjène, Joal Fadiouth.
Pendant les fortes pluies, il se forme des mares dans les grandes dépressions, leur existence peut
durer jusqu’à 2 à 3 mois après l’hivernage. Le réseau hydrographique est complété par le chapelet de
lacs de la région des Niayes dans le littoral nord. Ce sont des zones d’affleurement de la nappe
phréatique. Leur étendue dépend du niveau piézométrique de la nappe phréatique.
... Au niveau du Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement, une ambition évolutive chevillée à une
détermination de traduire en actes concrets la politique du Président de la République en matière
d’autosuffisance en eau se met méthodiquement mais sûrement en marche. Des éléments de bilan et de
perspectives en la matière ont été d’ailleurs dégagés par le Ministre Mansour Faye, devant la représentation
parlementaire, qui l’a largement remercié pour le travail accompli, lors du vote du budget 2016 de son
Ministère le 27 novembre dernier. Ainsi, dans le cadre du Programme national des 300 forages en milieu rural,
le Sénégal a enregistré des performances indéniables : la réception de 178 ouvrages de captage et de 111
châteaux d’eau. Rien que pour l’année 2015, sur le territoire national, 37 forages ont été réceptionnés et 27
autres sont en finalisation. Ils seront tous équipés de châteaux d’eau, de stations de pompage neufs et de
réseaux en PVC desservant d’autres localités conformément à l’approche de desserte basée sur les adductions
d’eau multi-villages.
Il est établi que notre pays dispose de ressources en eau à mesure de lui assurer l’autosuffisance dans ce
domaine. En effet, actuellement, il existe 500 milliards de mètres cube, à travers diverses nappes semi-
profondes à profondes disponibles et 24 autres milliards de mètres cube par an pour les eaux de surface
incluant le Lac de Guiers et le fleuve Sénégal. C’est pour l’avoir bien compris que le ministre de l’hydraulique et
de l’assainissement a entrepris de faire dans l’innovation et la rupture dans les stratégies de mobilisation de ces
immenses potentialités pour mettre les Sénégalais à l’abri des contingences en matière d’alimentation en
eau ...
C’est ainsi qu’une révolution silencieuse, loin des effets de manche et d’annonce, est en train de s’opérer avec
le lancement prochain de différentes études techniques qui concernent le Projet de Renforcement de la
Résilience des Écosystèmes du Ferlo, le PREFERLO et cela avec l’appui de la BAD pour plus de 400 millions de
FCFA. Ainsi, c’est un formidable jalon qui est en train d’être posé dans le processus d’une autosuffisance en eau
et qui va révolutionner le monde agricole, pastoral et sylvo-pastoral. En effet, ce transfert d’eau, à partir du Lac
de Guiers dont, du reste, les apports en eau, ont été doublés. Ils sont passés de 1,20 à 2,34 milliards de mètres
cube par an, grâce aux travaux actuels du Projet de Restauration des Fonctions Écologiques et Économiques du
Lac de Guiers (PREFELAG), acheminera l’eau sur plusieurs centaines de kilomètres suivant l’itinéraire indicatif,
Lac de Guiers-Linguère-Ranérou ...
Le Sénégal fait face à des défis critiques qu'il entend relever et par-delà mener à bien ses ambitions à
travers un agenda de transformations économiques et sociales, pour se diriger sûrement vers
l'émergence. Pour s'inscrire dans cette dynamique de long terme, l’État mise sur des valeurs comme
la vertu et la gouvernance au service du développement humain durable. Ainsi, en 2035 la société
sénégalaise serait caractérisée par une économie compétitive soutenue par une croissance forte aux
fruits mieux répartis, sur l’ensemble du territoire ; une population instruite, bien formée et engagée
au niveau des communautés locales et nationale, une meilleure qualité de vie ; la paix, la stabilité et
la démocratie ; la bonne gouvernance et l’aménagement dynamique et équilibré des territoires. Pour
y parvenir, le Gouvernement mise d’abord sur le Plan Sénégal émergent (PSE) qui vise à mettre en
place d’ici à 2023, un ensemble de projets structurants à fort contenu de valeur ajoutée et d’emploi.
Pour l’étape intermédiaire de 2018, la stratégie, est déclinée autour de trois axes stratégiques :
Aussi, l’opérationnalisation de la Stratégie exige la mise en place d’un ensemble de réformes pour
accélérer le processus de transformation structurelle susceptible d'accélérer le décollage
économique. Cadre fédérateur des interventions et politiques publiques, le PSE 2014-2018 prend
comme repère les orientations gouvernementales et le cadre d’accélération des Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD) à l'horizon 2015. Cette présente Stratégie, cherche d’abord
à infléchir d’ici à l'horizon 2018, les tendances lourdes identifiées par la rétrospective
socioéconomique. Ensuite, elle voudrait tenir compte des facteurs déterminants et enfin intégrer le
jeu des acteurs révélé par la participation des parties prenantes dans la mise en oeuvre.
Conscient des défis et obstacles susceptibles actuels, le Sénégal mise sur ses atouts et opportunités
pour enclencher la marche vers l’émergence. Il s’agit, entre autres, de la stabilité politique et la
solidité des institutions ; la viabilité du cadre macroéconomique ; le potentiel démographique
résultant de la jeunesse de la population ; le potentiel de ressources agricoles et hydro-agricoles ; sa
position géographique stratégique ; de réelles potentialités naturelles sous-exploitées ; et le
dynamisme de sa diaspora. La mise en oeuvre du PSE sera alimentée par les politiques sectorielles et
les Cadres de Dépenses Sectoriels à Moyen Terme (CDSMT) qui s’érigent en instruments
opérationnels. À cela s’ajoutent les instruments innovants de financement de l’économie, à savoir le
FONGIP, le FONSIS, la BNDE, la CDC ou la finance islamique. Cependant, le Plan d’Actions Prioritaires
(PAP 2014-2018) dégage un besoin de financement additionnel de 2964 milliards de FCFA à
rechercher.
Questions :