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Avril 2020
MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
Présentée par :
AFC Agriculture and Finance Consultants GmbH
(AFC)
Baunscheidtstraße 17
53113 Bonn
Tél.: +49-228-923940-00
Fax: +49-228-923940-98
E-Mail: info@afci.de
Web: www.afci.de
En coopération avec :
Institut de recherche de l'agriculture biologique (FiBL),
Suisse
Institut National de la Recherche Agronomique (INRA),
Maroc
Pour:
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ABREVIATIONS
AB Agriculture biologique
ADA Agence pour le Développement Agricole (Maroc)
AFC Agriculture and Finance Consultants Gmbh (Allemagne)
ANDA Agence Nationale pour le Développement de l'Aquaculture
ASAP-M Projet Appui Suisse aux Associations Professionnelles Marocaines
BMEL Ministère fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture (Allemagne)
BMZ Ministère fédéral allemand du développement économique et de la
coopération
COMADER Confédération Marocaine de L'Agriculture et du Développement
Rural
DDFP Direction de Développement des Filières de Production (Maroc)
EACCE Etablissement autonome de contrôle et de coordination des
exportations, devenu Morocco Foodex
FENAGRI Fédération Nationale de l'Agroalimentaire
FiBL Institut de recherche de l'agriculture biologique (Suisse)
FIMABIO Fédération interprofessionnel Marocaine des filières biologiques
(Maroc)
GMS Grandes et Moyennes Surface de distribution
GRASP GLOBALG.A.P. Risk Assessment on Social Practice
IAV Institut agronomique et vétérinaire Hassan II (Maroc)
IG Indications Géographiques
INRA Institut National de la Recherche Agronomique (Maroc)
MAPMDREF Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, du Développement
Rural et des Eaux et Fortes (Maroc)
MPME Micros, petites et moyennes entreprises
ONSSA Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires
(Maroc)
PAM Plantes Aromatiques et Médicinales
PMV Plan Maroc Vert
RIAM Réseaux des Initiatives Agroécologiques au Maroc
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1 RÉSUMÉ
La filière biologique a été retenue par le PMV II « Génération Green 2020-2030 » parmi les filières
à haute valeur ajoutée. En effet, la tendance de la consommation des produits biologiques augmente
d’une année à une autre, et au Maroc, la demande augmente sans que l’offre soit au rendez-vous.
Concernant le marché national, l’INRA Maroc a procédé à un recensement des études de marché
qui ont été réalisées sur la commercialisation des produits biologiques sur les grandes villes du
Maroc notamment Casablanca, Rabat et Marrakech. Le recensement a concerné les études
antérieures réalisées pour le compte de la FIMABIO, les études réalisées par d’autres instituts et
universités au Maroc, ainsi que quelques documents réalisés par des bureaux d’études et des
consultants. Les résultats recueillis ont contribué à monter la matrice de l’analyse SWOT, mais aussi
d’en extraire la description des contraintes des marchés et les recommandations de leur
développement. Les résultats montrent clairement que la demande existe et que le consommateur
marocain peut éventuellement payer plus pour consommer bio, mais par contre, il demande à ce
que les produits soient diversifiés, disponibles toute l’année avec une assurance qualité et traçabilité
continue par les services compétents. Il en ressort en finalité d’approcher le marché intérieur par
quatre mesures concrètes, dont deux en amont et deux en aval :
Package 1 « Gouvernance » : Création d’une Direction de l’Agriculture Biologique au sein
du MAPMDREF ou l’ADA : vue le caractère transversal de l’AB qui touche toutes les autres
filières et dont la coordination ne peut se faire qu’à travers une structure ministérielle étoffé
en personnel compétent.
Package 2 « Sensibilisation & formation » : Multiplication des actions de sensibilisation
chez le grand public (compagnes radio ; capsules vidéos ; affiches et bannières ; compagnes
sms…) ; et appui à la formation dans la commercialisation des produits biologiques. Ce
package recommande aussi les études ciblées sur la segmentation du marché national afin
d’appréhender la perception du consommateur marocain envers des produits biologiques.
Package 3 « Biodistrict » : Subventionner la certification collective des groupements de
producteurs et des surfaces naturelles comme l’arganeraie, l’oliveraie, les oasis (p.ex. les
dattes, PAM, etc.), les cactus, l’agriculture de montagne. Cela va certainement accélérer la
réalisation de l’objectif de la nouvelle stratégie d’arriver à 100'000 ha de surface certifiées.
Package 4 « Popularisation » : Régionalisation des marchés Bio spécifiques dans les
grandes villes comme Marrakech, Rabat et Casablanca par leur création et/ou appui aux
marchés spécifiques privées déjà opérationnels. Activation du rôle de l’ONSSA dans le
contrôle et la répression des fraudes et en harmonie avec la stratégie « Génération Green »
en agriculture digitale, ces marchés se feront dupliqués en E-BioMarket afin d’encourager la
vente en ligne des produits biologiques frais et transformés.
Concernant les marchés d’exportation, le FiBL a mené une recherche de littérature et une enquête
qualitative auprès d’une vingtaine d’importateurs en Allemagne et en Suisse ainsi que des
exportateurs marocains. Le FiBL a également réalisé une dizaine d’entretiens téléphoniques et
personnels avec des experts connaissant le marché biologique au Marocain. Les résultats des
enquêtes ont été traduits vers quatre mesures concrètes dont il y a un besoin pour la production et
la transformation des produits destinés à l’exportation :
Package 1 « Partenariat entre le privé et le public » : Renforcer des partenariats et la
collaboration entre les organisations publiques et privées ainsi que l’appui des projets de
coopération international travaillant sur l’AB pour défendre des exportations des produits Bio
depuis le Maroc.
Package 2 « Choix des produits stratégiques » : Choisir quelques produits
stratégiquement importants sur lesquels le Maroc a des atouts (saisonnalité, qualité, etc.) et
conséquemment promouvoir l’exportation.
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1 Il existe une documentation stratégique importante chez FIMABIO, élaborée dans les dernières années (voir
chapitre avec la littérature)
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2 ZUSAMMENFASSUNG (DEUTSCH)
Der Bio-Sektor wurde vom Plan Maroc Vert PMV II "Generation Grün 2020-2030" als einer der
Sektoren mit hoher Wertschöpfung ausgewählt. Die Nachfrage an Bioprodukten in Marokko steigt
in den letzten Jahren stetig, trotz eines relativ geringen Angebots.
Was den nationalen Markt betrifft, so hat das marokkanische Institut National de la Recherche
Agronomique (INRA) verschiedene Studien zur Vermarktung von Bioprodukten in den wichtigsten
Städten Marokkos, darunter Casablanca, Rabat und Marrakesch, durchgeführt. Die Analyse bezog
sich auf frühere Studien, die im Auftrag des Biobranchenverbands FIMABIO gemacht wurden, und
auf Unterlagen von anderen Institutionen und Universitäten in Marokko sowie von Beratungsfirmen
und Beratern. Die Ergebnisse wurden in einer SWOT-Analyse-Matrix dargestellt, aus der
Empfehlungen für die weitere Entwicklung des Biomarktes abgeleitet wurden. Die Ergebnisse
belegen, dass es eine inländische Nachfrage gibt, und dass die marokkanischen Verbraucher
möglicherweise mehr für Bioprodukte bezahlen würden. Dafür wünschen sie sich eine stärkere
Diversifizierung des Biosortiments, eine ganzjährige Verfügbarkeit und eine kontinuierliche
Qualitätssicherung und Rückverfolgbarkeit durch die zuständigen Behörden. Aufgrund der
gesammelten Informationen kommen die Autoren zum Schluss, den nationalen Markt mit vier
konkreten Maßnahmen zu stärken:
Maßnahme 1 "Governance": Schaffung einer Direktion für biologischen Landbau innerhalb
des Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux
et Forêts (MAPMDREF) oder innerhalb der Agence pour le Développement Agricole (ADA):
angesichts des sektorübergreifenden Charakters des biologischen Landbaus sollte diese
Struktur interministeriell koordiniert und mit einer ausreichenden Anzahl kompetenter
Fachpersonen besetzt sein.
Maßnahme 2 "Sensibilisierung & Schulung": Multiplikation von Sensibilisierungs-
maßnahmen in der breiten Öffentlichkeit (Radio, Fernsehen, Plakate und Banner; SMS-
Kampagnen usw.); Unterstützung von Schulungen im Bereich Vermarktung von
Bioprodukten; Durchführung von gezielten Studien über die Segmentierung des nationalen
Marktes und die Verbraucherwahrnehmung gegenüber Bioprodukten.
Maßnahme 3 "Biodistrikt": Subventionierung von Gruppenzertifizierungen und
Naturräumen wie Arganwäldern, Olivenhainen, Oasen (z.B. Datteln, Medizinal- und
Aromapflanzen usw.), Kakteen und Berglandwirtschaft. Dies wird sicherlich auch zur
Erreichung des Ziels der neuen marokkanischen Bio-Strategie „100.000 ha zertifizierte
Fläche“ beitragen.
Maßnahme 4 " Popularisierung ": Regionalisierung spezifischer Biomärkte in großen
Städten wie Marrakesch, Rabat und Casablanca durch die Schaffung und/oder
Unterstützung spezifischer privater Märkte, die bereits heute bestehen. Stärkung des Office
National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) bei der staatlichen
Aufsichtskontrolle und Betrugsbekämpfung. Im Rahmen der "Generation Grün"-Strategie
werden virtuelle Biomärkte gefördert, um den Online-Verkauf von frischen und verarbeiteten
Bioprodukten zu fördern.
Zu den Exportmärkten führte das FiBL Schweiz eine Literaturrecherche und eine qualitative
Befragung von rund 20 Importeuren in Deutschland und der Schweiz sowie von marokkanischen
Exporteuren durch. Zudem wurden rund zehn telefonische und persönliche Interviews mit Experten
mit Kenntnissen über den Biomarkt in Marokko durchgeführt. Aus den Ergebnissen der Umfragen
wurden vier konkrete Maßnahmen abgeleitet, die für die Stärkung des Exportmarkts als notwendig
eingeschätzt werden:
Maßnahme 1 "Private-Public-Partnership": Stärkung von Partnerschaften und
Zusammenarbeit zwischen öffentlichen und privaten Organisationen sowie Miteinbezug von
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3 INTRODUCTION
Selon le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et
Forêts (MAPM), les superficies cultivées en mode de production biologique ont plus que doublé en
5 ans. En effet, sans compter la surface en conversion, les surfaces certifiées se sont élevées à
9'353 ha pour la campagne agricole 2018 contre 4 000 ha en 2009. Les superficies des cultures
spontanées (« wild collection ») en 2018 s’élèvent quant à elles à 272’921 ha et concernent
notamment l’arganier, les plantes aromatiques et médicinales, le cactus et les câpres. En 2018, le
Maroc compte 302 opérateurs entre producteurs, transformateurs et distributeurs exportateurs dans
la filière des productions biologiques au Maroc (Source DDFP).
Huit régions principales sont concernées par l’agriculture biologique (AB). Les surfaces cultivées
sont localisées à Rabat, Azemmour, Fès, Taza, Béni Mellal, Marrakech, Agadir et Taroudant. La
vallée de Souss-Massa apparaît comme la principale région maraîchère, en raison de son climat
subtropical propice aux productions hors saison. Certaines régions côtières (Azemmour et Rabat)
sont également qualifiées pour ce genre de production. Les productions fruitières émanent de deux
régions essentielles : Marrakech et Agadir, mais d’autres régions connaissent un démarrage de
production (olivier à Meknès et agrumes dans le Gharb). Les autres régions fruitières du royaume
telles que Azrou, Midelt et Errachidia, sont encore relativement exclues du paysage agrobiologique
actuel. Cependant, ces régions présentent un grand potentiel à exploiter. Les plantes aromatiques
et médicinales (PAM) se retrouvent dans presque toutes les régions, avec une spécificité de la
région de Marrakech pour la verveine, de Taroudant (Taliouine) pour le safran et de Fès pour le
câprier.
La majorité des produits AB sont destinés à l’export et les volumes d’exportations ont connu une
évolution remarquable, passant de 7 230 tonnes en 2007 à 14 700 tonnes actuellement pour une
valeur de l’ordre de 350 Millions Dirham, ce qui correspond à environ 33 millions d’Euros (Source :
Crédit Agricole du Maroc). Elles sont représentées essentiellement par les fruits, les légumes frais
(primeurs et agrumes) et les produits transformés, notamment le jus d’orange congelé, l’huile
d’argan alimentaire et cosmétique, les conserves d’haricots verts, les produits des plantes
aromatiques et médicinales, les fraises surgelées et les câpres en saumure.
Les principaux marchés de destination sont ceux de l’Union Européenne (UE) notamment la France,
l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la Scandinavie et la Lituanie. De façon générale, l’accroissement
soutenu de la demande au niveau international démontre l’existence d’un fort potentiel économique
pour les producteurs marocains. Malgré la prédominance de l’export, la demande nationale connait
une croissance depuis quelques années avec l’apparition de nombreux circuits de distribution des
produits biologiques. De la distribution dans les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS), aux
magasins spécialisés, en passant par la vente directe (Paniers Bio, vente sur le lieu de production),
le producteur et le consommateur disposent ainsi d’un choix varié de canaux2.
Concernant la transformation, et bien que celle-ci permettrait de valoriser davantage les produits
biologiques, elle reste relativement rare en raison de l’atomisation de l’offre en matière première bio
qui n’assure pas aux transformateurs un approvisionnement régulier. Cette contrainte est renforcée
par l’obligation de répondre à des exigences de traçabilité lors du processus de transformation avec
notamment la séparation dans le temps et/ou l’espace des productions bio et non bio. Malgré cela,
certains agriculteurs assurent eux-mêmes la transformation / conditionnement (trituration, séchage,
emballage, etc.) de leur production.
Dans le cadre d’une étude menée par FiBL en 2019, une analyse SWOT pour le secteur biologique
au Maroc a été conduite avec le résultat suivant :
2Certaines études préconisent le recours aux circuits courts jugés comme étant un levier majeur de développement
des pratiques durables en agriculture
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Forces
Existence d’un cadre législatif et règlementaire complet et exhaustif encadrant l’AB
marocaine3.
Structuration des filières bio autour d’un acteur interprofessionnel unique et reconnu par l’Etat
(FIMABIO).
Présence d’une stratégie de développement nationale pour le développement de l’agriculture
biologique au Maroc (élaboré par FIMABIO).
Diversité bioclimatique qui permet, d’une part, une diversité de la production bio, ainsi qu’une
rotation des cultures, et d’autre part, une disponibilité des produits bios sur le marché national
toute l’année.
Faiblesses
Insuffisance de subventions et de mesures d’encouragement de l’Etat notamment la
subvention à la production/export/transformation et aux matériels agricoles.
Faiblesse de de collaboration et de partenariat entre opérateurs biologiques.
Faible disponibilité de techniciens qualifiés sur l’agriculture biologique.
Absence d’une seule plateforme croisée des statistiques officielles complètes, fiables et
pertinentes sur l’agriculture biologique marocaine.
Absence d’une plateforme de logistique dédiée/adaptée à la manutention/ groupage/
commercialisation des produits biologiques au marché national.
Opportunités
Intérêt des organismes et des instituts de formation agricoles (INRA, IAV, ENAM, centres de
qualification agricole) pour la prise en compte des spécificités de l’agriculture biologique en
terme de recherche et formation professionnelle (production/ transformation et
commercialisation).
Prise de conscience des principaux acteurs institutionnels (DDFP, Morocco Foodex,
ONSSA, Douane, ONCA) de l’importance d’une conversion vers le bio au sein de l’agriculture
marocaine.
Mise en place d’un programme ministériel de renforcement des capacités des opérateurs
bio, à l’instar de celui des produits de terroirs par l’ADA.
Possibilité de produire du bio en contre-saison (notamment pour les primeurs) et ainsi de
bénéficier de la potentialité des marchés à l’export.
Menaces
Insuffisances des programmes publics et privés de recherche-développement et formation
axés sur l’agriculture biologique marocaine.
Concurrence des pays voisins méditerranéens (Espagne, Italie) avec montée en puissance
de nouveaux pays concurrents (Tunisie, Egypte, Turquie) au niveau des marchés
d’exportation.
Faible disponibilité des intrants bio qui pénalise la conversion au bio et favorise l’utilisation
de pesticides ainsi que des produits chimiques.
Coûts de production élevés et rendements faibles de l’agriculture biologique par rapport à
l’agriculture conventionnelle.
Faiblesse du contrôle par l’ONSSA des marchés publics et des marchés spécialisés en
marketing des produits biologiques.
Limitation de la loi marocaine à la commercialisation des produits biologiques en vrac dans
3Décret n° 2-13-358 du 8 joumada l 1435 (l0 mars 2014) fixant la composition et le mode de fonctionnement de la
Commission nationale de la production biologique
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L’analyse SWOT montre que l’AB au Maroc a été considéré comme filière par le ministère de tutelle
durant le PMV alors que l’AB est un secteur transversal à part entière pouvant intéresser les autres
filières. En effet, l’ancienne stratégie a donné plus d’élan à la profession pour s’organiser selon la loi
03-12 et a mis à leur disposition les fonds nécessaires pour sa mise à niveau, la R&D et la promotion
des produits biologiques. En face à cette profession la tutelle n’a pas suivi ce développement et est
restée limitée au pilotage du contrat programme sans avoir une structure d’appui dédiée, ni service
de contrôle du marché, spécialisé et opérationnel.
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4 METHODOLOGIE
Selon les termes de référence de ce mandat (voir Annexe 1), la méthodologie de cette étude se
divise en 4 étapes :
Etape 1 : Réalisation d’une recherche de littérature des documents existants. Dans ce cadre, les
auteurs ont fait référence à des documents en possession du FiBL et de l’INRA ainsi que des
documents publiques (accès par internet) ainsi que ceux obtenus auprès de FIMABIO (voir chapitre
4). Pour la liste des documents analysés, voir chapitre « littérature ». Le résultat de la recherche de
littérature a été présenté dans l’atelier de concertation et de démarrage du projet DIAF (composante
agriculture biologique) le 10 décembre 2019 au MAPF à Rabat.
Etape 2 : Marché intérieur : Réalisation d’une enquête qualitative pour le marché intérieur, conduite
par M. Khalid Azim. Les enquêtes ont été réalisées avec les interviewés en utilisant un modèle de
questionnaires simple semi-structuré. Les personnes enquêtées étaient ceux présents parmi les
participants à BioFach2020. Concernant le marché national, les personnes interrogées ont été
choisis selon deux critères : (i) leur ancienneté dans la production et connaissance du marché local
et, (ii) leur position à la FIMABIO du fait que les membres du CA de la FIMABIO ont cumulé une
expérience non négligeable dans leur fonction à la profession et la convergence de la majorité des
problèmes de la chaine de valeur vers le CA-FIMABIO. Pour les enquêtes, la part des discussions
directes et les appels téléphoniques ont été d’à peu près 50% des deux parts (Questionnaire du
marché local est en annexe 3).
Marché extérieur : Une enquête qualitative pour le marché exportateur a été conduite par M. Tobias
Eisenring et M. Paulo van den Berge du FiBL avec le soutien de Naturland (Allemagne), la
Fédération des entreprises agricoles biologiques en Allemagne et Bio Suisse, son homologue
Suisse. Vu les délais assez serrés pour cette étude ainsi qu’une littérature existante, les auteurs ont
décidés conduire des enquêtes qualitatives en ce qui concerne le marché extérieur. Une dizaine
d’exportateurs ont été contactés sur la base d’une liste fournie par FIMABIO. Un premier contact a
été réalisé par courrier électronique fin janvier ou FiBL a envoyé un questionnaire (voir Annexe 3).
Tenant compte du retour très faible, le FiBL a contacté quelques exposants (exportateurs)
participants au pavillon Marocain au sein de la BioFach à Nürnberg et conduit des entretiens
qualitatifs avec les représentants marocains. Ces entretiens ont été menés protocole en main. Une
dizaine d’importateurs basés en Allemagne et en Suisse ont été contactés par courrier électronique.
En Allemagne, c’est à travers Naturland que le questionnaire a été envoyé à ces membres important
des produits du Maroc. En Suisse, le FiBL a reçu une liste de Bio Suisse et envoyé le questionnaire
directement aux membres. Pour le questionnaire concernant les importateurs, voir Annexe 4. En
total cinq importateurs ont répondu le questionnaire. C’est pourquoi le FiBL a aussi interviewé une
dizaine d’experts de ses réseaux (voir liste Annexe 2). Tous ses entretiens ont eu lieu en février
2020. Une majorité ont été conduits pendant la BioFach (personnellement) ou la semaine après la
BioFach (par téléphone). Tous les résultats des enquêtes et entretiens ont été discutés en détail par
les auteurs et traduits dans des voies stratégiques décrites dans les chapitres 6 et 7.
Etape 3 : Actuellement il y a plusieurs projets de coopération internationale actifs sur l’AB au Maroc.
Le FiBL les a identifié et a organisé une première réunion de coordination au sein de la BioFach en
Allemagne avec le but d’obtenir une meilleure vue sur les activités en cours. En total 7 projets de
coopération internationale ont été identifié : trois projets financés par la coopération allemande, deux
par la Suisse et un par la France. Un résumé de tous les projets figure dans le chapitre 5 de cette
étude.
Etape 4 : Le résultat de l’étude a été présenté et discuté dans l’atelier-formation sur les stratégies
nationales et politiques de développement de l’agriculture biologique le 03-04 mars 2020 à la DSS
à Rabat.
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5 RECHERCHE DE LITTERATURE
5.1 Le marché intérieur
Actuellement entre 10-15 supermarchés, magasins, restaurants et magasins virtuels vendent des
produits biologiques (surtout dans les grandes villes comme Casablanca, Rabat et Marrakech). En
général, les propriétaires sont très ouverts et en pleine confiance que le marché et la demande pour
des produits biologiques continueront à augmenter. Selon quelques propriétaires interviewés, il est
évident que ce marché va rester un marché de niche avec un maximum de 1% de la population (soit
350'000 de 35 millions d’habitants) qui va régulièrement acheter des produits certifiés biologiques
dans les années à venir. La demande se concentre sur les grandes villes du pays (Rabat,
Casablanca, Marrakech). Pour les auteurs de cette étude, ce chiffre parait trop élevé. Selon les
représentants des magasins interviewés, il y a une demande croissante pour des produits frais et
des produits typiques du Maroc (fraise, abricot, paprika, ail, kummel, curcuma, plantes aromatiques,
olives de tables, etc.). Les informations recueillies lors de l’étude qualitative réalisée par FiBL en
2019 auprès des opérateurs sur la commercialisation de leurs produits biologiques permettent
d’obtenir les résultats suivants (voir Figure 1).
41,18% vrac
58,82% emballée
Figure 1 : Répartition entre produits biologiques vendus emballés et en vrac par les
opérateurs participants à l’enquête qualitative
Source : Elaboration propre à partir de l’enquête qualitative (Swisscontact, 2019)
Le graphique ci-dessus nous montre que 58,82 % des opérateurs enquêtés vendent leurs produits
en vrac contre 41,18 % qui les vendent eux emballés. On se trouve ainsi dans une situation plus ou
moins égalitaire entre ses deux modes de vente (voir Figure 2).
100% 84,61%
80%
60% 46,15%
40% 26,92%
19,23% 15,38%
20%
0%
vente directe magasins GMS export autres
spécialisés
Figure 2 : Répartition des modes de vente des produits biologiques des opérateurs
participants à l’enquête qualitative
Source : Elaboration propre à partir de l’enquête qualitative (Swisscontact, 2019)
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Le graphique ci-dessus nous montre que 84,61 % des opérateurs interrogés utilisent la vente directe
pour commercialiser leurs produits. 41,15 % vendent leur marchandise à l’export ; 26,92 % à travers
les GMS et 19,23 % via les magasins et chaines spécialisés dans la distribution de produits bio. La
catégorie « autres » comprend les marchés solidaires, les paniers, la vente sur internet, les salons
et les restaurants.
La distribution spécialisée est présente principalement à travers les quatre points de vente de Green
Village (anciennement La Vie Claire) à Casablanca (2), Rabat et Marrakech. Les magasins de cette
chaîne proposent un grand choix de produits bio, dont de nombreux importés : alimentation, fruits et
légumes, produits diététiques, produits sans gluten et sans lactose, produits d’élevage, pains et
pâtisserie, cosmétiques et bien-être. En 2019, seules 35% des 4.000 références proposées par
Green Village sont produites au Maroc, le groupe espère atteindre les 50% à 2023 dans ces
différentes quatre boutiques au niveau national.
Les « Domaines Agricoles » aussi ont ouvert deux magasins de vente des produits biologiques
d’origine végétale et animale. Le premier est à Casablanca à côté du siège des « Domaines
Agricoles » et l’autre à Rabat vers quartier Riyad qui est une zone villa des consommateurs
potentiels. Les produits étalés sont généralement des fruits et légumes frais de saisons et de hors
saison venant des différentes unités de production notamment Fès, Beni Mellal et Marrakech. A cela
s’ajoute les produits de terroirs comme l’huile d’argan, Amlou (pâte à tartiner à base d’huile d’argan,
patte d’amende et miel d’oranger ou équivalent), huile d’olive, miels, fève séchée, salades et fines
herbes.
La société Distribio, créée par les dirigeants de Green Village en 2010, est destinée à la
commercialisation des produits bio auprès des professionnels en proposant des références dans
l’alimentaire et la cosmétique, notamment quelques références de produits marocains.
Detroit Diet Maroc, basé à Tanger et nouvel arrivant sur le marché, est importateur exclusif des
produits biologiques de la société espagnols Eco Andes qui distribue entre autres des compléments
nutritionnels et des cosmétiques naturels.
Quelques points de vente ont ouvert dans les grandes villes où le pouvoir d’achat est élevé, par
exemple Bio Shop à Casablanca qui est une épicerie bio divisée en quatre espaces : frais, terroir
marocain, sans gluten et produits certifiés bio. Le Comptoir paysan implanté dans le quartier de Sidi
Ghanem à Marrakech propose des produits frais certifiés bio ou issus de l’agroécologie ainsi que
des produits du terroir. Life Sprout à Rabat est une épicerie bio qui propose toute une gamme de
produits transformés bio (cafés et thés, jus de fruits et boissons, biscuits et confiserie, chocolats,
etc.). Le Petit Marché aussi à Rabat est une épicerie fine qui propose des produits du terroir
marocain comme l’amlou, les confitures, les miels ou encore les épices. Autres boutiques
spécialisées bio : Ayaso Concept Store (Marrakech), Nait Hammou (Rabat), Biorganica (Dar
Bouazza), Afdal (Rabat).
Plusieurs sites web spécialisés dans la vente de produits bio ont ouverts ces dernières années au
Maroc, notamment dans le domaine du cosmétique et de la parapharmacie bio comme
natureshop.com ou bioland.ma. Epicerieverte.ma est une place de marché en ligne spécialisée dans
les produits bio et naturels, permettant à ces clients un accès direct aux vendeurs référencés sur la
plateforme. En supprimant les intermédiaires, en mettant en place un processus de sélection adapté
des fournisseurs, et en offrant un service de livraison rapide à domicile, Epicerieverte.ma entend
développer, à terme, le plus grand réseau de produits bio et naturels au Maroc. Afin de diversifier
leur gamme, la société importe une bonne partie de ces produits mais se concentre sur la production
nationale afin de réduire les charges d’importation et donner plus de chance aux produits marocains.
Biodis.ma est un site web spécialisé proposant une large sélection de produits bio ainsi que des
informations sur l’aromathérapie et la santé naturelle.
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En Maroc il existe des paniers, circuits-courts et marchés paysans comme par exemple Saytlia, Le
Bio100% et le Jardin de Touzaikou. Saytlia est une ferme biologique qui s'étend sur une dizaine
d'hectares, située à environ 50 km de Rabat (localité Had Brachoua). Elle propose chaque semaine
des produits bio à une communauté de consommateurs qui peuvent aussi être livrés si besoin à
domicile (panier hebdomadaire sur commande libre). Les boutiques des « Domaines Agricoles »
proposent aussi un panier bio avec une possibilité de livraison à domicile et paiement par internet.
Les Paniers Bio est presque le seul service de distribution des produits biologiques dans la région
d’Agadir. Le Bio100% est une ferme à Douar Sidi Benmoussa à la commune rurale Ain Chaib
(province de Taroudant). Il offre une gamme assez diversifiée que riche des légumes, fines herbes,
salades et fruits de saison. La livraison à domicile se fait 3 fois par semaine moyennant un paiement
à l’avance ou à la livraison du panier. Le service est géré sur une page Facebook et un groupe de
WhatsApp avec un prix de 120Dh/panier de 10kg. Il est à noter que cette ferme est à côté d’un
espace récréatif (Villate Limoune) dans lequel il y a un restaurant qui offre des plats préparés avec
des produits biologiques. Jardin de Touzaikou est une autre ferme dans la pleine de Souss, gérée
par des femmes rurales. Elles ont bénéficié d’une subvention de l‘ADS pour la construction des
tunnels de cultures légumières hors saison. Les paniers sont livrés à domicile deux fois par semaine
avec un prix de 150dh/panier de 10kg. Les clients peuvent commander leur panier par Messenger
sur Facebook.
Cotés profils consommateurs marocains, il existe ceux qui défendent les produits Bio et disent qu’ils
sont l’allié de la bonne santé et la bonne mine, et ceux qui pensent que ce n’est qu’une démarche
marketing accompagnée de fausses promesses, le débat est toujours ouvert. Il est difficile de
prétendre aujourd'hui que les consommateurs marocains du bio sont une infime partie de la
consommation au Maroc avec son ampleur quantitative qui demeure modeste. Le comportement
alimentaire marocain commence à changer, les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la
dimension santé de leur alimentation et développe de l’intérêt pour le Bio, jugé plus favorable à la
santé. Or, et malgré cette conscience des bienfaits et cette volonté de consommer et vivre Bio, le
consommateur marocain a toujours tendance à consommer plus de produits conventionnels
(Boulahoual et Gaber 2016).
Selon Aboulkassim (2019), les consommateurs marocains des produits biologiques sont de deux
types. Il y a ceux (i) conscients des enjeux, qui sont plutôt des cadres de la classe moyenne et
supérieure ; il y a (ii) les personnes aux revenus modestes, qui parfois n’ont pas le choix car ils
constatent l’impact direct sur leur santé quand ils consomment des produits de l’agriculture
conventionnelle.
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L’un des premiers grands exportateurs du Maroc dans le secteur maraicher est l’opérateur « PBS »
d’Agadir. « Les Domaines Agricoles », est un autre grand opérateur marocain, est de plus en plus
actif sur l’export des produits biologiques. Selon une recherche faite par le FiBL en 2019 début mars
2019 sur l’annuaire international des opérateurs bio, 40 sociétés marocaines certifiées bio ont été
trouvées sur un total de 116 opérateurs.
Les données qui suivent sur les exportations des produits biologiques marocains ont été fournies
par l’Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE), devenu
Morocco Foodex, organisme public placé sous la tutelle du ministère de MAPM (voir Tableaux 1, 2
et 3).
Tableau 1 : Evolution des exportations d’agrumes biologiques de 2016 à 2018 (en tonnes)
Produit 2016 2017 2018
Petits fruits 1 161,6 1 243,8 2 316,7
Oranges 730,2 1 035,9 1 153,5
Autres agrumes 351,9 355,7 313,4
Total AGRUMES 2 243,7 2 635,4 3 783,5
Source : EACCE, 2019
Les exportations d’agrumes ont connu une hausse de 68,62 % entre 2016 et 2018. Les produits qui
ont connu les augmentations les plus significatives lors de cette période sont les clémentines (+
802,72 %) et les mandarines (+ 73,96 %). En revanche, les oranges ont connu une hausse de 2016
à 2017 (+ 35,30 % pour la Maroc Late et + 92,11 % pour la w. sanguine) avant de connaître de 2017
à 2018 soit une stagnation (- 3,04 % pour la Maroc Late), soit une baisse importante (- 43,17 % pour
la w. sanguine). Les citrons ont également eu une diminution des exportations entre 2017 et 2018 (-
12,20 %).
Tableau 2 : Evolution des exportations de primeurs biologiques de 2016 à 2018 (en tonnes)
Produit 2016 2017 2018
Fruits 860,1 1 142,2 1 450,7
Légumes 3 285,9 2 474,8 2 226,4
Tomates 31,7 188,8 214,1
Total PRIMEURS 4 177,7 3 805,8 3 891,3
Source : EACCE, 2019
Les exportations de primeurs ont connu une baisse de 8,90 % de 2016 à 2017 puis une hausse
l’année suivante de 26,10 %. Sur la période de 2016 à 2018, cela représente une diminution de 6,85
% des exportations de primeurs.
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
Les exportations de produits végétaux transformés ont connu une spectaculaire hausse de 202,52
% entre 2016 et 2017 puis elles ont stagné l’année suivante (+ 1,76 %) pour atteindre 10 048,90
tonnes en 2018. Pour l’année 2018, les exportations de produits végétaux transformés sont
constituées dans l’ordre des conserves de jus de fruits/légumes (52,91 %), suivies par les fruits et
légumes congelés/surgelés (27,60 %), les épices/herboristerie (7,45 %), les conserves d’olives (5,79
%), et celles de fruits (4,03 %), les huiles végétales (1,97 %) et enfin les conserves de câpres (0,22
%). Plus de la moitié des exportations de produits végétaux transformés sont assurées par les jus
d’oranges congelés sans sucre en futs (5 262,30 tonnes en 2018, soit 52,36 % du total général des
exportations de produits végétaux transformés), qui ont connus une augmentation de 786,20 % en
trois ans.
Les exportations de fruits et légumes congelés/surgelés sont principalement représentés par les
fraises surgelées avec 2 482,10 tonnes en 2018, soit 24,70 % du total général des exportations de
produits végétaux transformés. Les exportations de fraises surgelées ont augmenté de 104,79 %
entre 2016 et 2018.
Au sein de la filière épices/herboristerie, le romarin occupe la première place avec 283,40 tonnes
exportées en 2018 (soit 37,80 % du total), suivi par la verveine brisure (6,05 %), les racines de
pissenlit (5,76 %) et le thym (5,65 %). On peut enfin souligner qu’il s’agit d’une filière extrêmement
morcelée car elle est composée de 89 produits différents.
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
Le projet AFD « Innovation Institutionnelle pour l’agriculture biologique en Afrique ». Ce projet est
financé par Agence Française de Développement AFD et dure 4 ans (2020 – 2023). Le projet a pour
finalité de catalyser un changement d’échelle de l'agriculture biologique en Ouganda, au Maroc et
en Tanzanie et, ce faisant, de faciliter son développement plus globalement en Afrique. Il poursuit
trois objectifs spécifiques :
L’identification d’innovations institutionnelles qui permettront un changement d’échelle de
l'agriculture écologique et biologique dans les trois pays visés (Maroc, Ouganda, Tanzanie).
La consolidation des capacités d’AfrONet et de ses membres.
La diffusion des innovations institutionnelles visées auprès des pays partenaires et au sein
d’AfrONet.
Un passage à l’échelle de l'agriculture biologique exige des actions simultanées dans l'ensemble du
système alimentaire. Au-delà de la production et de la transformation, le projet propose travailler sur
les innovations institutionnelles de l’agriculture biologique, concernant respectivement (i) les
marchés, (ii) les systèmes de garantie, et (iii) les politiques publiques. Ces axes constituent les trois
principales composantes du projet, complétés par une composante « Gestion et coordination » et
une composante « Communication et diffusion ». Pendant la séance à la BioFach il n’y avait pas de
représentant pour ce projet.
Le projet BMEL « Dialogue Technique Agricole et Forestier Maroco-Allemand (DIAF) ». Ce projet
est un dialogue bilatéral, qui est convenu entre le Ministère fédéral de l’Alimentation et de
l’Agriculture en Allemagne (BMEL) et le Ministère de l’Agriculture, de la Pèche Maritime, du
Développement Rural et des Eaux et Forêts de Maroc (MAPM). Le projet est consacré aux trois
thèmes principaux (« composantes ») : 1) la promotion de l'agriculture biologique, 2) la
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
Le projet BMZ „Développement et mise en œuvre de formations ciblées pour les groupes de
producteurs au Maroc“. Ce projet est financé par la GIZ/ BMZ (Allemagne), mené par Naturland e.V
et a commencé en janvier 2020. Il dure 12 mois. Le projet entre dans le cadre de l'initiative spéciale
"Formation et emploi" du ministère fédéral allemand du développement économique et de la
coopération (BMZ) qui vise à soutenir la création de nouveaux et meilleurs emplois dans les pays
partenaires africains. Le projet vise à créer un partenariat étroit entre Naturland et la fédération
interprofessionnelle marocaine de la filière biologique (FIMABIO) pour renforcer et professionnaliser
le secteur de l’agriculture biologique au Maroc en organisant des formations pour les producteurs
de la FIMABIO sur :
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
• Les normes Naturland et les possibilités de certification, Naturland PGS & ICS,
• Les best-practices écologiques, La gestion durable de l'eau et les mesures d'adaptation au
changement climatique,
• Le développement des stratégies de marketing pour les marchés nationaux et européens et
transmission d’informations sur les exigences de qualité en lien avec des entreprises
marocaines.
• Tout au long du projet, la FIMABIO profitera d’un coaching et d’un budget pour travailler sur
sa communication.
Le project « Northern Africa Organic Knowledge Hub » où la GIZ a lancé et entamé une collaboration
avec quatre centres en Afrique de l'Ouest, de l'Est, du Sud et du Nord, en tenant compte des zones
et des conditions culturelles et agroécologiques spécifiques à chaque région. En Afrique du Nord,
une phase de lancement du centre de connaissances a débuté en octobre 2019 dans le but de
lancer les processus, d'établir une relation de confiance entre les partenaires et de planifier la phase
principale. Pendant la phase de lancement de 6 mois (21 octobre 2019 - 20 avril 2020), GIZ, Sekem
Freunde Deutschland e.V., les prestataires de services et les parties prenantes, ont réussis à
prendre les premières mesures pour mettre en place le centre parallèlement aux autres centres de
connaissances biologiques africains qui sont mis en œuvre/appuyés par GIZ/BMZ. Dans l'ensemble,
le SEKEM/ Université d'Héliopolis en Egypte, le CTAB/ CRRHAB en Tunisie et l'INRA au Maroc, ont
une vision commune et sont prêts à lancer le Hub de connaissances biologiques d'Afrique du Nord
dans le réseau des autres réseaux d'agriculture biologique à l'Est, à l'Ouest et au Sud du continent.
La phase principale du projet débutera en mai 2020. L’objectif global du projet étant : « Les pôles
de connaissances en tant que concept innovant pour la promotion de l'agriculture biologique avec
des acteurs dans les régions du Nord, de l'Ouest, de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe sont
mis en œuvre avec succès. Les objectifs de la première phase sont :
Acquérir une bonne vue d'ensemble et une base de référence des facteurs et acteurs de
l'agriculture biologique / agroécologique et durable en Égypte, en Tunisie et au Maroc ;
Elaborer le cadre de projet de la phase principale ;
Etablir des réseaux et la confiance entre les institutions et les personnes agissant ;
Mettre en place des structures de gestion de projet, des cadres contractuels, des instruments
de gestion administrative et financière pour une bonne mise en œuvre du projet en phase
principale ;
Inaugurer le hub principal en Egypte et deux sous-hubs en Tunisie / Maroc avec leurs parties
physiques (essai sur le terrain) et virtuelles (réseau actif initial et croissant de prestataires de
services ruraux).
Le programme « Programme suisse de promotion des importations (SIPPO) » qui est un programme
établi du Secrétariat d’Etat aux affaires économiques (SECO) qui a pour vision globale la croissance
économique durable et inclusive et l’intégration des pays partenaires du SIPPO dans le commerce
mondial, grâce à sa mission de soutien aux entreprises. Les organisations de soutien (appelées
BSO – comprenant des associations publiques ou privées, des chambres de commerce, des
agences de promotion des exportations, entre autres) pour accroître leur capacité de promotion des
exportations et la fourniture de services aux entreprises prêtes à exporter. SIPPO améliore ainsi les
performances des entreprises membres de BSO en matière d’exportation et contribue ainsi à
accroître les revenus et à créer des emplois de meilleure qualité. Le SIPPO est présent au Maroc
depuis avril 2017 afin de soutenir les BSOs opérant dans les trois secteurs suivants ayant un fort
potentiel d’exportation : Poisson et fruits de mer à valeur ajoutée, fruits et légumes transformés, et
produits textiles à valeur ajoutée.
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
Remarque : il faut noter que la commercialisation par internet et les paniers à livraison domestique,
échappent tout de même au contrôle de l’ONSSA.
Face à ces lacunes de contrôle et l’impossibilité d’intervention effective de l’ONSSA, le
consommateur a raison de ne pas s’engager dans une consommation des produits biologiques aussi
moins contrôlés que les produits conventionnels. L’absence des statistiques nationales et par région
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
Package 1 « Gouvernance »
Package 2 « Sensibilisation & formation »
Package 3 « Biodistrict »
Package 4 « Popularisation »
Package 1 « Gouvernance »
Vu que la filière des productions biologiques est transversale par rapport aux différentes filières de
production, il a été constaté que la coordination entre ces interprofessions est presque inexistante à
part la dernière convention signée entre la FIMABIO et la FIFARGAN. Ceci devra être résolu via la
coordination de la COMADER si la tutelle recommande cette résolution aux différentes
interprofessions via des incitations mutuelles. D’autre part, au niveau de la tutelle, il y a lieu de
combler le vide en gouvernance par les mesures suivantes :
Création d’une « Agence Bio » semblable à celle de l’ANDA, ou bien une « Direction de
l’Agriculture Biologique » au sein du MAPMDREF ou sous la direction de l’ADA ; afin de centraliser
les actions, les statistiques, les financements des bailleurs de fonds, la réglementation, les
subventions, la communication tout en veillant à l’exécution de la stratégie de développement
de la filière en concertation avec la FIMABIO. Cette évolution est nécessaire si on prend l’exemple
de la Tunisie comme modèle de développement de l’AB. D’autres institutions choisies par la
tutelle, peuvent y être représentées comme l’ONSSA, la Douane, Morocco Foodex, DDFP, ONCA,
INRA, DEFR, etc. Cette évolution est nécessaire si on prend l’exemple de la Tunisie comme modèle
de développement de l’AB. Le rôle du projet DIAF dans la mise en œuvre de cette stratégie est
l’accompagnement, la facilitation d’implémentation.
Objectif 5% de la consommation en bio à l’horizon 2030. Fixer un pourcentage d’intégration des
produits biologiques à la consommation dans le marché national et qui soit considéré dans toutes
les filières dans leur contrat programme mais aussi parmi les objectifs du contrat programme de
l’industrie agroalimentaire (FENAGRI) de l’industrie agroalimentaire (FENAGRI). Les autres
interprofessions ont un rôle crucial dans la réussite, de ce fait, leur sensibilisation avant la
déclinaison de la nouvelle stratégie Génération Green sera un atout pour l’intégration des
objectifs de production biologique dans le nouveau contrat programme 2020-2030.
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
SIAM : consacrer les assises du SIAM à l’AB et agrandir l’espace d’exposition vers un hall entier
des produits biologiques en plus des intrants, semences et plants.
Etudes de marché national avec un accent sur le volet social dans l’objectif de capturer la
perception du consommateur marocain et identifier ses attentes afin de les transformer en offres.
Mise en ligne d’un annuaire en concertation avec la profession pour lister les producteurs,
transformateurs, distributeurs, exportateurs, fournisseurs d’intrants/semences et plants,
certificateurs, BET accompagnements, conseillers privés…le tout dans un souci de transparence.
Package 3 « Biodistrict »
Le terme bio-district est utilisé pour désigner une étendu de terrain forestier ou agricole dont
l’intégralité des produits est certifiée biologique. Le cas éloquent est celui de l’état Sikkim en Inde
qui a été récompensé par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO)
grâce à la certification de plus de 76’000 ha, son impact positif sur 66’000 famille et la relance de
l’activité touristique.
Ces 4 packages sont des mesures concrètes que la tutelle peut en choisir les plus prioritaires afin
d’encourager la consommation des produits biologiques au marché national. Les besoins de la
profession sont clairs et se résument à plus d’appui à la mise à niveau, plus de subventions mais le
plus important créer une autorité compétente capable de jouer le rôle d’interlocuteur durable et
crédible.
Package 4 « Popularisation »
Incitation du grand public à la consommation des produits biologiques au niveau régional et à le
rendre une habitude non limitée à une classe aisée :
Régionalisation des marchés Bio spécifiques dans les grandes villes comme Marrakech, Rabat et
Casablanca par leur création et/ou appui aux marchés spécifiques privées déjà opérationnels.
Activation du rôle de l’ONSSA dans le contrôle et la répression des fraudes dans les marchés de
gros, magasins spécialisés, GMS, superettes, etc.
Digitalisation du marché en harmonie avec la stratégie « Génération Green », ces marchés se
feront dupliqués en E-BioMarket afin d’encourager la vente en ligne et la livraison à domicile des
produits biologiques frais et transformés. Cette action va créer des emplois parmi les jeunes.
Salon national du bio annuel ou bisannuel à l’instar du BioFach en Allemagne. Ce salon est déjà
en négociation en coulisse avec BioFach pour organiser une « BioFair Africa » en 2021 à
Marrakech. Une tentative d’organiser un « BioFach Africa » en Kenya a échoué vu les instabilités
politiques.
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
Promouvoir l’intégration des produits biologiques dans les cantines scolaires, les restaurants des
universités, les écoles d’enseignement supérieurs et la restauration collective parmi les cuisines
centrales. Cette action est aussi à soutenir dans les hôpitaux, cliniques et hôtels
Soutien à l’Ecotourisme à travers l’incitation à la consommation des plats préparés avec des produits
biologiques (auberges, écologues, hostels, etc.). Ces produits peuvent être produits sur place ou
bien par des agriculteurs limitrophes ce qui implique une inclusion socioéconomique.
la transformation des produits destinés à l’exportation. Ce choix-ci confirme aussi la réflexion faite
par ANADEXBIO/ FIMABIO en 20174. Sur cette base, les auteurs ont identifié quatre packages
d’action pour renforcer le marché international :
4 Youssef Tahiri et Zaoui El housseine (2017 ?), Compte-rendu des ateliers de réflexion stratégique
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
5https://www.eacce.org.ma/fr/missions/veille-strategique/presentation/
6 Exemple des « Bulletin hebdomadaire des prix », voir www.bioactualites.ch/marche-bio-reboume/marche-
bio/marche-viande-bio-generalites/betail-de-boucherie/prixdereference.html
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7 Voir www.ucfa.ma
8 Voir www.unido.org/news/food-quality-label-opens-new-market-tunisian-harissa
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Box 2 : Caravanes d’accompagnement sur l’agriculture biologique par EACCE/ Morocco Foodex :
EACCE/ Morocco Foodex a récemment organisé et animé une caravane d'accompagnement à
l'export pour les produits Bio avec le but d'encadrer et d'accompagner les petites et moyennes
entreprises opérant dans l’activité de transformation, de conditionnement et de stockage, ainsi que
dans l’exportation des produits alimentaires agricoles et maritimes biologiques. A travers cette
initiative, et en partenariat avec FIMABIO, Morocco Foodex vise à soutenir et améliorer la
compétitivité des primo-exportateurs en leur fournissant les instruments, le savoir et le savoir-faire
nécessaires pour mieux appréhender les points-clés de l’export. Trois escales ont été prévues dans
la marge de cette caravane dans les grandes régions de production Bio au Maroc, la 1ère escale était
à Agadir, deux autres escales sont prévues encore à Casablanca et Tanger. Chaque session s'articule
autour d'ateliers de formations et de workshop d'ordre réglementaire, technique et commercial.
Package 4 « Valeur ajoutée » : En ligne avec la stratégie marocain « Génération Green 2020
– 2030 » et l’objective du projet DIAF, développer des gammes de produits à valeur ajoutée
pour générer de la valeur ajoutée au Maroc et maintenir des places de travail (qualifié).
Développer des gammes de produits à valeur ajoutée
Il est recommandable de favoriser le développement de la transformation en organisant des journées
de sensibilisation, formation (technique) et incitation à la transformation. Cette approche devrait être
liée à la voie stratégique 1 (identification des marchés pour des produits transformés). Comme
exemple pourrait servir l’approche du nouveau programme, financé par le SECO en Ukraine “Higher
Value Added Trade from the Organic and the Dairy Sector in Ukraine (Quality FOOD Trade
Program)”. L’objectif principal du programme est d'augmenter la valeur ajoutée dans les exportations
et le commerce intérieur du secteur biologique afin de contribuer à l'objectif global d'une croissance
durable et inclusive en Ukraine. L'accent est mis sur deux piliers : le renforcement de la qualité et
de la sécurité des produits dans le secteur biologique, et 2) l'amélioration des capacités
commerciales sur le marché intérieur et pour l'exportation avec des produits de consommation issus
du secteur biologique.9
9 Voir www.fibl.org/en/themes/projectdatabase/projectitem/project/1689.html
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
8 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Il y a plusieurs initiatives nationales et internationales concentrées sur l’AB ce qui représente une
opportunité unique pour le secteur biologique du Maroc. Il est impératif, que les représentants des
institutions publiques et privées (nationales et internationales) coordonnent leurs activités, quel que
soit son appui à la production et/ ou transformation et aux marchés nationaux et/ ou internationaux.
Dans le cadre de cette étude « Analyse des besoins/diagnostic pour la production, transformation et
des marchés nationaux et internationaux des produits bio du Maroc », les auteurs ont constaté qu’il
a une bonne entente et une base théorique solide sur ce qu’il faudrait faire pour développer le
secteur biologique au Maroc. C’est surtout au niveau d’une bonne coordination et de
l’implémentation pratique où les acteurs publics et privés, ainsi que le projet DIAF, pourrait
contribuer. Notre recommandation s’intitule donc « 4X4 » c’est-à-dire passer à l’action avec 4
packages au marché national et 4 packages au marché de l’export. Les deux premiers axes au
niveau national et export se concentrent sur l’organisation et la collaboration au sein du secteur.
Les résultats montrent que la demande existe et que le consommateur marocain peut
éventuellement payer plus pour consommer bio, mais par contre, il demande à ce que les produits
soient diversifiés, disponibles toute l’année avec une assurance qualité et traçabilité continue par
les services compétents au niveau marché national. En plus il faut sensibiliser d’avantage le
consommateur et l’informer en continu. Face à ce développement souhaité sur le marché national,
une bonne gouvernance devra être installée au sein du ministère de tutelle par la centralisation de
tous les efforts autour d’une seule structure qui pourra prendre les bonnes décisions et fédérer les
efforts de toute la profession. La subvention de la certification des aires naturelles et biosphères
conduira surement à l’augmentation de la production et la popularisation de la consommation des
produits biologiques par la majorité des consommateurs marocains.
Le ministère de tutelle devrait prendre des décisions (choix de s’attaquer les 8 packages ou juste
une sélection des packages) selon les priorités et les moyens disponibles pour l’implémenter. Le
rôle du projet DIAF dans la phase principale sera l’accompagnement durant l’implémentation du
projet à travers son plan d’action.
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
9 LITTÉRATURE
Aboulkassim Abdelhamid (2019). Quelle avancée pour la filière du bio au Maroc ? interview
réalisé par la Chambre Française de Commerce de l’Industrie du Maroc (CFCIM) avec Mr
Aboulkassim Abdelahamid (Président FIMABIO). https://www.cfcim.org/magazine/64297 (Last
access 17/03/2020)
Berdouz Said, Zaoui El housseine (2017). Plan stratégique de l’association Valbio pour la période
de 2017 à 2019
Berdouz Said, Zaoui El housseine (2017). Plan stratégique et de gouvernance de l’association
ANAPR0BIO pour la période de 2017 à 2019
Boulahoual A et Gaber H (2016). Produits Bio : état des lieux et étude des tendances de la
consommation. IOSR Journal of Engineering (IOSRJEN). ISSN (e): 2250-3021, ISSN (p): 2278-
8719. Vol. 06, Issue 10 (Oct. 2016), V1, Pp 22-32.
El Amrani Salma (2014). https://prezi.com/ceyimqmaqz7q/la-consommation-des-produits-bio-et-
beldi-au-maroc/ (last retrieved 16/02/2020)
Guide de l’investisseur dans l’agriculture biologique (2019). Groupe Crédit Agricole du Maroc
Institut de recherche de l'agriculture biologique FiBL (2019). Étude de faisabilité de la mise en
place par la FIMABIO d’un service d’appui à la commercialisation au profit de ses adhérents (dans
le cadre du projet ASAP-M, Swisscontact)
Projet ASAP (2014). Etude de l’existant et perspectives de la production biologique au Maroc
Rachid Hamimaz (2014). Marketing et commercialisation des produits agro-alimentaires (2014)
Swisscontact (2019). Etat des lieux et cartographie des filières de la production biologique au
Maroc. Rapport de financé par Swisscontact pour le compte de la FIMABIO dans le cadre du
projet ASAP-M, Pp : 1-58.
Youssef Tahiri et Zaoui El housseine (2017). Compte-rendu des ateliers de réflexion stratégique
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
ANNEXES
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
Au début, il est important d'avoir une bonne vue d'ensemble des produits biologiques produits et
commercialisés au Maroc et de connaître les acteurs impliqués tout au long des chaînes de valeur
ainsi que leurs besoins et leurs attentes. Ces dernières années, quelques analyses sectorielles ont
déjà été réalisées, c'est pourquoi une brève étude de la littérature sera réalisée dans un premier
temps. Sur la base de cette étude, 5 à 10 acteurs clés seront interrogés afin d'avoir accès à d'autres
documents existants et aux premières informations importantes. Ces informations permettront de
réaliser une première analyse SWOT axée sur les besoins du marché, qui sera ensuite affinée dans
le cadre d'entretiens semi-structurés et complétée par un atelier des parties prenantes (réunion
thématique de lancement). Des écoproduits pertinents pour les activités de suivi sont également
identifiés dans le cadre du projet. Cette analyse des besoins concerne le marché intérieur et le
marché d'exportation.
IFOAM - Organics International sera impliqué dans la conception de cette analyse de besoin. Les
résultats de l'analyse de besoin seront validés sur place avec une mission du FiBL au début de 2020.
Il est prévu de combiner cette mission avec l'atelier d'introduction à l'agriculture biologique au Maroc
prévu par l'IFOAM.
Cette évaluation des besoins constitue également la base de l'analyse de marché spécifique qui
suivra plus tard (activité 3.1).
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
ANNEXE 2 : LISTE DES ACTEURS CONTACTES AU SEIN DE CETTE ETUDE (ORDRE ALPHABETIQUE)
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
Introduction
Nous vous remercions de bien vouloir prendre quelques minutes pour remplir ce questionnaire. Nous l'avons préparé dans le cadre d'un nouveau
projet qui vise à promouvoir l'exportation de produits biologiques du Maroc. Cependant, pour bien planifier les interventions du projet, vos
réponses sont très importantes pour nous. Merci beaucoup!
Quels sont les produits que vous exportez et en quelle qualité (conventionnel, biologique) ? Conventionelle Biologique
B. Agrumes (frais)
C. Agrumes (jus)
D. Légumes (frais)
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F. Huile d'olive
G. Huile d'argan
I. Autre _________________________________
Je ne sais pas
Raisons
Forte augmentation
Comme aujourd'hui
Plutôt en baisse
En forte diminution
veuillez indiquer
prochaines années pour les catégories de produits suivantes ?
B. Agrumes (frais)
C. Agrumes (jus)
D. Légumes (frais)
F. Huile d'olive
G. Huile d'argan
I. Autre _________________________________
32
MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
Je ne sais pas
Raisons
Très important
Assez important
veuillez indiquer
question 1 ?
A. Collecte sauvage ; B. Agrumes (frais) ; C. Agrumes (jus), etc.
Europe de l'Ouest
Europe de l'Est
États-Unis et Canada
Pays africains
Pays asiatiques (dont la Chine et l'Arabie)
Autre:_________________
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
Quels marchés seront importants pour le produit choisi sous question 1 au cours des
Je ne sais pas
Raisons
Très important
Assez important
veuillez indiquer
Plutôt sans importance
cinq prochaines années ?
A. Collecte sauvage ; B. Agrumes (frais) ; C. Agrumes (jus), etc.
Europe de l'Ouest
Europe de l'Est
États-Unis et Canada
Pays africains
Autre:_________________
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
par qui ?
Je ne sais pas
Mesures nécessaires
Très important
Assez important
Autre 1: ___________________________________
Autre 2: ___________________________________
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
Plutôt sans
Je ne sais pas
Pas important du
veuillez
tout
Raisons
Très important
Assez important
importance
indiquer
compétitivité des produits biologiques marocains à l'exportation ?
36
MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
37
MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
Wir danken Ihnen, dass Sie bereit sind, sich ein paar Minuten Zeit zu nehmen für diesen Fragebogen. Wir haben ihn erstellt im
Zusammenhang mit einem neuen Projekt, welches zum Ziel hat, den Export von Bioprodukten aus Marokko zu fördern. Um die
Projektinterventionen aber gut zu planen, sind Ihre Antworten für uns von grosser Wichtigkeit. Herzlichen Dank!
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
H. Früchte (frisch)
I. Früchte (verarbeitet, gefroren)
J. Andere 1 ______________________________________________________
Welche Erfahrungen hat Ihr Unternehmen mit Importen von Bioprodukten aus Marokko gemacht?
Was läuft gut bis sehr gut beim Import ihrer Produkte aus Marokko?
Für die durch Ihr Unternehmen importierten Produkte aus Marokko, was sind die drei wichtigsten Herausforderungen und was
müsste unternommen werden?
Herausforderungen Das müsste unternommen werden … … durch wen
Bitte bewerten
Wie hoch schätzen sie das Wachstum des Importes für die von Ihnen Bioprodukte ein für die kommenden 5 Jahre? In % jährliches
Wachstum ___________
Bezogen auf die durch ihr Unternehmen importierten Bioprodukte aus Marokko…
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MAR 19-02 │ Dialogue technique agricole et forestier maroco-allemand (DIAF)
-- - + ++
Wie schätzen Sie das Problem mit Pestizidrückständen ein beim Import von Bio-Produkten aus Marokko?
Wie schätzen Sie die Qualität der importierten Bio-Produkte aus Marokko ein?
Wie schätzen Sie die Zuverlässigkeit marokkanischer Bio-Exporteure ein?
Wie schätzen Sie die Wettbewerbskraft marokkanischer Exporteure ein im Vergleich zu wichtigen Nachbarländern,
wie Tunesien, Ägypten, Spanien?
Wir danken Ihnen ganz herzlich für die Zeit, welche Sie für die Beantwortung der obigen Fragen genommen haben. Ganz herzlichen
Dank! Dürfen wir allenfalls persönlich kontaktieren bei Folgefragen? Dann bitte unten Name und Kontakt angeben:
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