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PARTIE 4 

: LE CLIMAT DE LA TERRE : Comprendre le passé pour agir


aujourd’hui et demain

Chapitre 1 : Les Variations climatiques du passé


INTRODUCTION

Introduction

L’ensemble des données accumulées depuis 150 ans, notamment par des relevés locaux météorologiques, montre
un réchauffement climatique indéniable de plus d’1 degré corrélé à l’activité humaine. D’ailleurs, dans cette 2e décennie
du XXème siècle, nous avons dépassé un point de non retour du réchauffement climatique aux conséquences majeures
pour l’ensemble de la planète et en particulier pour l’humanité. Ce qui reste à venir peut être plus ou moins modulé en
fonction des efforts de chacun.

Néanmoins, des climato-sceptiques invoquent toujours un réchauffement qui ne serait pas lié à l’Homme, notamment en
invoquant des preuves de réchauffement climatique antérieures à l’activité industrielle. C’est pour cette raison, qu’il est
nécessaire de faire le tri parmi les méthodes employées pour analyser les climats passés et pour pouvoir observer les
causes des variations climatiques. Plus les méthodes seront diversifiées et plus les résultats iront dans un même
sens, alors plus le climat passé sera avéré et sa cause déterminée.

Le but de ce chapitre sera de pouvoir mieux cerner les méthodes scientifiques employées pour analyser les climats
passés, afin de mieux comprendre les changements vécus aujourd’hui et d’en déterminer les causes. 

Problèmes : Comment reconstituer les variations climatiques passées ? Les variations observées
sont elles locales ou mondiales ? Comment choisir une méthode fiable en fonction de l’époque
étudiée ? Quels ont été les climats passés ?

PLAN
I. QUELLE EST LA CAUSE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE RECENT ?
II. QUELS INDICES GEOLOGIQUES PERMETTENT DE CARACTERISER LE DERNIER
MAXIMUM GLACIAIRE ?
III. DE QUELS INDICES GEOLOGIQUES DISPOSE-T-ON POUR ETUDIER LE DERNIER
MAXIMUM GLACIAIRE ?
IV.QUELS SONT LES THERMOMETRES ISOTOPIQUES ET QUE NOUS APPRENNENT-ILS
SUR LES CLIMATS DU PASSE ?
V.QUELS MECANISMES ONT PU ETRE A L’ORIGINE DES VARIATIONS CYCLIQUES DU
CLIMAT ?
VI.COMMENT RECONSTITUER ET EXPLIQUER LES VARIATIONS CLIMATIQUES SUR
UNE LONGUE PERIODE DE TEMPS ?
VII. COMMENT LES GEOLOGUES ONT-ILS PU RECONSTITUER LE CLIMAT DU
CRETACE ? ET POURQUOI FAISAIT-IL SI CHAUD DURANT CETTE PERIODE ?
VIII.COMMMENT RECONSTITUER LE CLIMAT DU CARBONIFERE-PERMIEN ? ET QUELS
HYPOTHESES PERMETTENT DE L’EXPLIQUER ?
I. QUELLE EST LA CAUSE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE RECENT ?
1. ACTIVITES

2. CORRECTION
1.
Le document 1 permet de montrer l’existence d’une corrélation entre des anomalies de température de plus
en plus importantes et une augmentation de la concentration en CO2 dans l’atmosphère.

2. le bilan des sources de carbone (utilisation des combustibles fossiles et changement d’utilisation des sols)
est, en additionnant les deux flux (10,7 Gt C·an–1)
le bilan des puits de carbone (photosynthèse supplémentaire, absorption océanique et autres flux) est (6 Gt
C·an-1). Ce qui donne un flux sortant de (6 Gt C·an-1).

La différence entre les deux flux est de 4,7 Gt C·an–1 ce qui correspond à l’augmentation annuelle de la
quantité de CO2 dans l’atmosphère.
Le document 3 permet alors de savoir quelles activités humaines ont le plus d’impacts.

3. , le document 4 présente par forçage les causes possibles du réchauffement climatique . Cependant, le
réchauffement observé ne peut pas s’expliquer en prenant uniquement en compte les forçages naturels. En
effet, ceux-ci ne peuvent pas expliquer plus de 0,1 °C de réchauffement, or le réchauffement actuel est déjà
de 0,6 °C depuis 1951.

3. BILAN
D’environ 1 °C en 150 ans, le réchauffement climatique observé au début du XXIe siècle est corrélé à la
perturbation du cycle biogéochimique du carbone par l’émission de gaz à effet de serre liée aux activités
humaines.

II. QUELS INDICES GEOLOGIQUES PERMETTENT DE CARACTERISER LE DERNIER


MAXIMUM GLACIAIRE ?

1.ACTIVITE
2.CORRECTION

1. Les indices qui témoignent du recul actuel des glaciers alpins sont les moraines, les roches striées et les
blocs erratiques situés en aval des langues glaciaires, et non encore recouverts de végétation.
2. Les indices permettant de reconstituer l'extension maximale des glaciers il y a 20 000 ans sont les vallées
glaciaires en U, les collines morainiques aujourd'hui recouvertes de végétation et les blocs erratiques
éloignés de tout glacier actuel. Les directions des langues glaciaires sont reconstituées grâce à la disposition
des reliefs (pentes, moraines) et à l'orientation des stries sur les roches striées.

3. BILAN

À l’échelle du Quaternaire, des données préhistoriques, géologiques et paléo-écologiques attestent


l’existence, sur la période s’étendant entre –120 000 et –11 000 ans, d’une glaciation, c’est-à-dire d’une
période de temps où la baisse planétaire des températures conduit à une vaste extension des calottes
glaciaires
III. DE QUELS INDICES GEOLOGIQUES DISPOSE-T-ON POUR ETUDIER LE DERNIER
MAXIMUM GLACIAIRE ?

1.ACTIVITE

2.CORRECTION

1. D’après les données du document 1, on peut faire l’hypothèse que le climat il y a 20 000 ans autour de la
grotte de Chauvet en Ardèche était similaire à celui de la Sibérie actuelle donc beaucoup plus froid. Pour
étayer cette hypothèse, on pourra utiliser les banques de données faunistiques de Paléobiomes 2 pour faire
des reconstitutions des paléofaunes dans différents sites européens, et/ou passer par les visites virtuelles des
grottes ornées françaises.
2. Les caractéristiques qui rendent les pollens intéressants pour l’étude d’un climat local sont leur capacité à
très bien se conserver (fossilisation) et la diversité de leurs formes et ornementations, qui les rendent
typiques d’une espèce donnée.
3. Le document 3 permet d’étudier l’évolution du climat au niveau du lac d’Amsoldingen. Sur le diagramme
pollinique, on observe que :
– De 20 500 ans BP à 12 500 ans BP, les pollens qui prédominent sont Artemisia (armoise) et Poacea
(graminées). D’après le document 3A, cette association végétale est caractéristique des steppes froides et
tempérées (à mettre en relation avec le document 1, cette période correspond à la fin du dernier maximum
glaciaire).
– Entre 12 500 et 8 500 ans BP, on observe une forte présence de Pinus (pins) et Betula (bouleau). D’après
le document 3A, cette association végétale est caractéristique des forêts boréales.
– Enfin, à partir de 8 500 ans BP, les pollens de Quercus robur (chêne pédonculé) puis Abies (sapin) et
Fagus (hêtre) apparaissent. Ces pollens indiquent une forêt tempérée plutôt fraîche.

L’évolution de l’environnement (steppes froides, forêt boréale, puis forêt tempérée) indique un
réchauffement du climat qui devient également plus humide.

4. La dernière activité suggère d’étudier d’autres données polliniques à l’aide du logiciel Paléobiomes 2. On
utilisera de préférence la banque de données polliniques avec séquence datée jusqu’à –21 000 ans BP
(dernier maximum glaciaire). Le site de Massenas, par  exemple, propose une base de données assez
complète depuis 18 000 ans. Le logiciel permet également d’autres activités comme l’identification de
pollens, la reconstitution de paléoenvironnements permettant de faire une « photo » de l’environnement de
l’époque, offrant la possibilité de faire une séance complète.

3.BILAN
Le paléofaune représenté par le pollen permet de reconstituer les climats.

IV.QUELS SONT LES THERMOMETRES ISOTOPIQUES ET QUE NOUS APPRENNENT-ILS


SUR LES CLIMATS DU PASSE ?
1.ACTIVITE
2.CORRECTION
3. BILAN
La mesure de rapports isotopiques de l’oxygène dans les carottes polaires antarctiques et les sédiments font
apparaître une alternance de périodes glaciaires et interglaciaires durant les derniers 800 000 ans.
V.QUELS MECANISMES ONT PU ETRE A L’ORIGINE DES VARIATIONS CYCLIQUES DU
CLIMAT ?
1.ACTIVITE

2.CORRECTION

1.On s’intéresse aux causes possibles des variations climatiques.


La théorie astronomique du climat de Milankovitch suppose que les variations climatiques du quaternaire
sont la conséquence de variations cycliques de différents paramètres de l’orbite terrestre. Ces différents
paramètres ont une influence sur la quantité d’énergie reçue par la terre au cours de l’année mais aussi sur le
contraste entre les saisons. Ils produiraient des variations cycliques de climat nommées cycles de
Milankovitch.

Selon le document 2a, Il existe une corrélation entre les variations d’insolation à 65° N calculées à partir des
variations cycliques des paramètres orbitaux et les variations de la température estimées à partir des rapports
isotopiques des glaces.
La corrélation entre ces variations d’insolation et celles de la température mesurée par les rapports
isotopiques des glaces polaires (document A) permet de conforter le modèle de Milankovitch. 0n retrouve
des cycles longs d’environ 100 000 ans correspondant aux cycles glaciaire/interglaciaire et des cycles plus
courts d’environ 20 000 ans.
Le document 2b, permet de mettre en évidence des épisodes d’entrée et de sortie de glaciation relativement
rapides. Ce qui permet de soulever le problème des phénomènes amplificateurs ayant pu accélérer ces
phénomènes.
2. D’après le document 3, lors des entrées en glaciation, l’albédo terrestre moyen augmente. En effet, de
l’eau de mer (albédo < 13) est transformée en glace de mer (albédo entre 30 et 45), des régions de toundra
(albédo entre 15 et 25) sont remplacées par des glaciers continentaux (albédo entre 20 et 40) et des forêts de
conifères (albédo < 15) sont remplacées par de la toundra (albédo entre 15 et 25). Cette augmentation a pour
effet la diminution de la puissance solaire absorbée par la surface de la Terre, d’où une amplification du
refroidissement. L’effet inverse se produit lors d’une sortie de glaciation.
D’après le document 4, on peut déterminer empiriquement une relation inverse entre la température de l’eau
et la solubilité du CO2. Ainsi, lors d’une entrée en glaciation, le refroidissement de la surface des océans
entraîne une augmentation de la solubilité du CO2 donc une diminution de la teneur atmosphérique de ce
gaz. Cela a pour effet une diminution de l’effet de serre, amplifiant le refroidissement. L’effet inverse se
produit lors d’une sortie de glaciation.

3. L’ensemble des informations des documents permet de construire le schéma ci-dessous.


3. BILAN
Globalement, à l’échelle du Cénozoïque, et depuis 30 millions d’années, les indices géochimiques des
sédiments marins montrent une tendance générale à la baisse de température moyenne du globe. Celle-ci
apparaît associée à une baisse de la concentration atmosphérique de CO2 en relation avec l’altération des
matériaux continentaux, notamment à la suite des orogénèses du Tertiaire. De plus, la variation de la
position des continents a modifié la circulation océanique.
VI.COMMENT RECONSTITUER ET EXPLIQUER LES VARIATIONS CLIMATIQUES SUR
UNE LONGUE PERIODE DE TEMPS ?
1.ACTIVITE

2.CORRECTION

3.BILAN
Globalement, à l’échelle du Cénozoïque, et depuis 30 millions d’années, les indices géochimiques des
sédiments marins montrent une tendance générale à la baisse de température moyenne du globe. Celle-ci
apparaît associée à une baisse de la concentration atmosphérique de CO2 en relation avec l’altération des
matériaux continentaux, notamment à la suite des orogénèses du Tertiaire. De plus, la variation de la
position des continents a modifié la circulation océanique.
VII. COMMENT LES GEOLOGUES ONT-ILS PU RECONSTITUER LE CLIMAT DU
CRETACE ? ET POURQUOI FAISAIT-IL SI CHAUD DURANT CETTE PERIODE ?
1.ACTIVITE

2.CORRECTION
3. BILAN
Au Mésozoïque, pendant le Crétacé, les variations climatiques se manifestent par une tendance à une hausse
de température. Du fait de l’augmentation de l’activité des dorsales, la géodynamique terrestre interne
semble principalement responsable de ces variations.

VIII.COMMMENT RECONSTITUER LE CLIMAT DU CARBONIFERE-PERMIEN ? ET QUELS


HYPOTHESES PERMETTENT DE L’EXPLIQUER ?
1.ACTIVITE

2.CORRECTION
3.BILAN

• Au Paléozoïque, des indices paléontologiques et géologiques, corrélés à l’échelle planétaire et tenant


compte des paléolatitudes, révèlent une importante glaciation au Carbonifère-Permien.
Par la modification du cycle géochimique du carbone qu’elles ont entraînée, l’altération de la chaîne
hercynienne et la fossilisation importante de matière organique (grands gisements carbonés) sont tenues
pour responsables de cette glaciation.

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