Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
On récolte les grains de pollens fossilisés aux différentes profondeurs de la carotte de tourbe.
Plus la profondeur à laquelle on retrouve des grains de pollen est grande, plus ils sont vieux. En
identifiant l’espèce à laquelle ils appartiennent avec la clé de détermination (document 1), on peut
savoir quelles espèces végétales vivaient dans la région de la tourbière aux différentes époques de
dépôt des grains de pollen dans la tourbe. Enfin, grâce au tableau des exigences écologiques des
espèces végétales (document 2), on en déduit les caractéristiques climatiques de la région à ces
différentes époques.
3. Dans les périodes les plus anciennes enregistrées dans la tourbière (6000 à 5600 m), on note la
forte présence de Poacées et globalement une absence d'arbres. Or on sait que les Poacés vivent
dans des climats froids et secs ce qui implique un climat très froid et sec à cette époque.
Ensuite, le Pin (Pinus) se répand (5600 à 5100 m dans la tourbière). Or on sait que le Pin vit en
climat froid à tempéré, il supporte les gelées, mais craint les fortes pluies, la forte humidité. Le climat
se réchauffe donc, mais reste relativement frais et sec.
Le Chêne (Quercus) se développe ensuite aux dépens du Pin (5100 à 3000 m). Or le Chêne vit
en climat tempéré et craint les gelées et les sécheresses. Le climat devient donc plus doux et plus
humide.
Enfin, le Hêtre (Fagus) prend la place du Chêne (3000 à 500 m), ce qui correspond à des
températures peu différentes, mais à climat encore plus humide. Le hêtre vit en effet en climat
tempéré humide, et craint lui aussi les gelées.
Les pollens récoltés dans des pièges sédimentaires (tourbières lacs) témoignent de la
végétation du passé, qui dépend étroitement du climat. L’étude statistique de ces pollens en fonction
de la profondeur (diagramme pollinique) permet ainsi de reconstituer des variations climatiques
locales.