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Sujet zéro 2020 C - Spécialité SVT - Corrigé

 Corrigé bac

Les images ne sont pas encore disponibles pour ce corrigé.

Nos graphistes font tout leur possible pour les réaliser au plus vite.

1. Lithosphère océanique (10 points)

Expliquez la mise en place puis les transformations dans une jeune


lithosphère océanique, avant son plongement sous une autre
lithosphère.

Introduction :

La ride médio-atlantique est une dorsale : elle est le résultat de la divergence


de deux plaques océaniques. Cette divergence assure la mise en place d’une
nouvelle lithosphère océanique, dont les roches vont être transformées au fur
et à mesure que l’ouverture océanique progresse.
Comment expliquer ces deux phénomènes ?

Astuce

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Remarque :

Pour répondre à la question posée, deux démarches sont acceptées par les
correcteur·rice·s :

partir de ses connaissances et les mettre en relation avec les expériences du


sujet ;

partir des expériences proposées par le sujet pour les relier ensuite à ses
connaissances.

 Le choix de la démarche est laissé à l’appréciation du candidat ; pour ce présent


corrigé, c’est la seconde démarche qui a été privilégiée.

I. Mise en place de lithosphère océanique

Le magmatisme à l’aplomb des dorsales s’explique par la décompression du


manteau. La divergence des plaques entraîne un amincissement de la
lithosphère, ce qui facilite la remontée de la péridotite, roche principale de
l’asthénosphère. Cette ascension est rapide, permettant ainsi à la roche de
conserver sa température. Voyons plutôt.

Le document  1 montre l’état de la péridotite en fonction des conditions de


température et de pression. À partir de 80 km de profondeur et 1 200 °C, on
constate que le géotherme (ligne reliant les points de même température)
coupe le solidus  : dans ces conditions l’état de la péridotite est donc en fusion
partielle.
Or, on sait que le magma est formé de péridotite en fusion partielle, une
chambre magmatique va donc se former sous la dorsale.
Une partie du magma va rapidement atteindre la surface  ; la péridotite va
former le basalte, alors que le gabbro se formera en profondeur lors d’une
remontée plus lente. Basalte et gabbro formeront ainsi le nouveau plancher
océanique.

IMG01

Astuce

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La présence de schémas est toujours valorisée dans ce genre de composition.

II. Transformation des roches de la lithosphère océanique

Une fois mises en place, les roches du plancher océanique vont s’éloigner de
l’axe de la dorsale au gré des forces de convergence.

Le document  2 montre un gabbro riche en minéraux contenant des


groupements hydroxyles OH− . Ces groupements proviennent de l’eau  : le
plancher océanique s’hydrate donc avec le temps.
Les modifications des roches se feront aussi en profondeur, car l’eau va
pénétrer dans les fractures de la lithosphère. Elle va ainsi se réchauffer, ce qui lui
permettra de rejaillir au niveau de structures que l’on appelle des fumeurs
noirs : c’est ce qu’on nomme la circulation hydrothermale.

Lorsque la lithosphère océanique se refroidit, elle s’épaissit. Avec le temps, cette


lithosphère sera de plus en plus dense, ce qui entraînera son enfouissement
progressif. Lors de cet enfouissement, les conditions de pression et de
température des roches vont de nouveau changer  : ces roches vont subir le
métamorphisme. Le document  2 montre que le gabbro comporte de la
hornblende, un minéral typique du métamorphisme. Donc, les roches de la
lithosphère océanique se transforment au cours du temps. Par exemple, le
gabbro finira par se métamorphiser en métagabbro.

IMG02

Conclusion :

Le plancher océanique se forme grâce à l’accumulation de roches


volcaniques issues de la péridotite en fusion partielle.
Une fois mises en place, ces roches volcaniques vont s’hydrater et se
métamorphiser en fonction des variation de pression liée à l’enfoncement du
plancher océanique.

Proposition 2-3  : Le devenir d’un écosystème dévasté par le feu


2. (10 points)

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Expliquez comment a évolué cet écosystème forêt après l’incendie
de 2003.

Astuce

Ce travail est une analyse de documents, il est donc logique de commencer par
leur observation.

Vous êtes libre de traiter les documents dans l’ordre que vous désirez, mais l’ordre
proposé par le sujet est en général cohérent.

Vous ne devrez pas hésiter à rajouter des connaissances, notamment dans les
conclusions.

Introduction :

L’humain vit en étroite relation avec les écosystèmes. Il les exploite pour ses
loisirs, ses besoins, et en tirent certaines ressources. On parle même de
« services écosystémiques » rendus, notamment, par les forêts. Pourtant, les
milieux forestiers restent fragiles, et soumis aux risques d’incendies.
Comment une forêt évolue-t-elle et se reconstitue-t-elle après un incendie ?

1 Document 1 : Évolution de la diversité végétale dans la zone incendiée de


la forêt de Loèche

Effet de l’incendie sur la biodiversité

Le graphique du document  1a montre que le nombre moyen d’espèces sur


500 m 2 a été divisé par deux après l’incendie de  2003. Ceci s’explique par les
effets mortels de l’incendie pour la flore, jusqu’à l’extinction de certaines
espèces au sein de l’écosystème. Pourtant, quatre  ans après l’incendie, le
nombre moyen d’espèces est passé à 60 alors qu’il était de 40 en  1996 et en
baisse depuis.
Ainsi, même si l’incendie provoque une baisse importante du
nombre d’espèces, cet effet est limité dans le temps : une fois la crise passée, la
nouvelle biodiversité est même plus importante que la précédente. Un
écosystème ravagé peut donc se régénérer.

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Les graphiques du document 1b montrent l’effet de l’altitude sur la capacité de
régénération de la forêt. Après l’incendie, les diversités moyennes ont toutes
augmenté, peu importe l’altitude. Par exemple, le nombre moyen d’espèce est
passé de 25 à 50 pour une altitude comprise entre 900 et 1 299 m ˋe tres.
Autrement dit, les végétaux repeuplent l’écosystème incendié. On notera que,
au-delà de 1 700 m ˋe tres, il y a davantage d’êtres vivants  : l’altitude a donc un
effet sur le nombre d’espèces.
Pour finir, on relève que la diversité atteint assez rapidement une valeur
maximale en  2006  : on en déduit que l’écosystème a une capacité maximale
d’accueil.

 Après un incendie important, la biodiversité est progressivement restaurée : c’est ce


que l’on appelle la résilience, c’est-à-dire la capacité d’un écosystème à retrouver
son état initial.

2 Document 2 : Dynamique de deux espèces végétales herbacées notables


dans la zone incendiée

Repeuplement végétal de l’écosystème

Le document  2 nous montre les dynamiques de repeuplement après un


incendie. Deux plantes sont étudiées, la funaire et l’épilobe. L’étude de ces deux
espèces n’est pas un choix anodin  : il s’agit de deux espèces de plantes
pionnières, capables de s’implanter sur des sols nus. Or, après un incendie, le sol
est bel et bien nu.

Voici ce que nous observons. En 2005, la funaire est devenue la plante principale
au centre de la région incendiée, alors que l’épilobe était majoritaire au nord. En
2007, l’épilobe progresse et devient majoritaire sur la quasi-totalité de la zone
incendiée.
La funaire et l’épilobe se sont installées rapidement sur les sols nus. Une fois la
recolonisation effective, l’épilobe a fini par remplacer la funaire.

 Les êtres vivants végétaux recolonisent les zones incendiées en s’appuyant sur les
espèces pionnières  : c’est pourquoi celles-ci sont majoritairement représentées
durant les quatre années qui succèdent à l’incendie.

3 Document 3 : Abondance d’insectes consommateurs de bois morts le long

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du transect tracé à travers la zone incendiée à différentes altitudes

Peuplement animal de l’écosystème

Le document  3 montre le nombre d’individus et d’espèces d’insectes


xylophages sous diverses altitudes.
Pour la zone incendiée, le nombre d’individus et le nombre d’espèces sont
toujours beaucoup plus important que dans la zone non  incendiée. On relève
par exemple près de 10 000 individus dans la zone incendiée alors que la zone
périphérique présente une moyenne de 1 000 individus. Ces variations sont
comparables pour le nombre d’espèces.
En outre, on note que plus on approche de la lisière de la zone incendiée, plus le
nombre d’espèces et d’individus augmente en proportion.

 Les insectes xylophages sont bien plus représentés dans la zone incendiée, car ils
disposent d’un grand nombre de matière organique morte, source de leur
alimentation. Ainsi, une fois l’écosystème mis à nu, de nouveaux insectes
s’installent : ceci montre une réorganisation de la biodiversité.

4 Document  4  : Régénération des arbres quatre  ans après l’incendie de


forêt : densité et composition en espèces suivant l’altitude

Régénération des arbres

Le document  4 montre la régénération forestière de l’écosystème incendié.


Quatre ans après l’incendie, peu importe l’altitude, les espèces pionnières sont
toujours majoritaires. Par exemple pour une altitude de plus de 1 700 m ˋe tres, il
y a  2000 jeunes arbres d’espèces pionnières par hectare et seulement 500
jeunes arbres d’espèces finales par hectare. Le constat est encore plus flagrant
entre 1 300 et 1 600 m ˋe tres d’altitude  : les espèces finales représentent moins
de 10 % de la couverture végétale. À cette latitude, la forêt de Loèche ne doit
donc présenter que des bouleaux et des saules.

 Quatre ans après l’incendie, les espèces finales n’ont toujours pas recolonisé la
totalité de l’écosystème  : le retour à l’état initial est donc bien progressif. Il faudra
vraisemblablement attendre encore quelques années pour que les mélèzes et les
épicéas s’implantent plus majoritairement.

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Conclusion :

Après un incendie, la résilience permet de restaurer progressivement


l’environnement  : les plantes pionnières s’installent puis les plantes finales
recolonisent l’écosystème progressivement. Cette résilience est facilitée par
les insectes, qui assurent la dégradation de la matière organique morte issue
de l’incendie qui facilite la recolonisation végétale.

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