Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Rappels : collège→ circulation océanique, seconde→ érosion, Première ES → soleil, source d’énergie/ albédo, cycle
du carbone
p.290-291 : Depuis 150 ans, le climat planétaire présente un réchauffement d’environ 1°C. Il est corrélé à la
perturbation du cycle biogéochimique du carbone par l’émission de gaz à effet de serre liées aux activités humaines.
Pour mieux appréhender l’évolution de notre climat, il nous faut étudier et comprendre les variations des climats du
passé. Les comparaisons de cette évolution récente avec celles du passé nous permettront de déterminer s’il y a
urgence ou non à contraindre les émissions anthropiques de gaz à effet de serre et les possibilités envisagées en
matière d’atténuation et d’adaptation.
Quels sont les indices et les causes des changements passés du climat ? Le changement climatique actuel est-il inédit
dans l’histoire de la Terre ?
16O (léger) et 18O (lourd) sont deux isotopes stables de l’oxygène qui entrent dans la composition des molécules
d’eau (H2O) donc de la glace. Or, le rapport 18O/16O dans les molécules d’eau des précipitations (pluie, neige) varie
avec la température : plus la température augmente, plus ce rapport est élevé. Ce rapport constitue donc un
thermomètre indicateur des températures passées.
NB : Les scientifiques utilisent en fait le δ18O (en %), qui, dans les glaces, augmente également avec la température.
Les glaces des calottes s’étant formées par chutes de neige successives, le rapport 18O/16O mesuré dans un
échantillon de glace d’une calotte polaire permet de déduire la température qui régnait au pôle lors des précipitations
neigeuses à l’origine de l’échantillon étudié.
NB : Les foraminifères, animaux unicellulaires, marins planctoniques présents dans les sédiments océaniques
peuvent également renseigner sur l’évolution du climat.
Les modifications des paramètres orbitaux de la Terre (excentricité de l’orbite, obliquité et position des équinoxes et
des solstices (voir schéma) varient régulièrement selon des périodes similaires à celles des grandes variations
climatiques.
Ces modifications orbitales, ainsi que des variations de l’activité solaire, entraînent des variations périodiques
d’insolation, elles même à l’origine de variations de la température à la surface de la Terre et du volume des calottes
glaciaires.
Les grandes variations climatiques récentes sont donc déclenchées par des paramètres astronomiques.
2. Les paramètres amplificateurs
p.301 :
Solubilité océanique du CO2 et effet de serre :
Le partage du CO2 entre l’atmosphère et les océans va renforcer les grandes variations climatiques
initiées par la variation des paramètres orbitaux. En effet, une augmentation de l’insolation va entraîner une
augmentation de la température diminuant ainsi la solubilité du CO2 dans les océans.
Davantage de CO2 est alors dégazé vers l’atmosphère renforçant ainsi l’effet de serre (= capacité de certains gaz
atmosphériques à absorber les rayonnements infrarouges émis par la surface du sol et à en réémettre à leur tour en
direction du sol augmentant ainsi sa température) et donc le réchauffement.
L’albédo :
L’albédo va également renforcer les grandes variations climatiques initiées par la variation des paramètres
orbitaux.
L’albédo est la proportion d’énergie solaire réfléchie par la Terre :
Il dépend de la surface qui reçoit le rayonnement solaire : l’albédo des glaces est très supérieur à celui des autres
surfaces.
En effet, lorsque la température augmente (lors d’une augmentation de l’insolation) les glaces fondent, leur
volume à la surface de la Terre diminue et donc l’albédo diminue, moins d’énergie solaire est réfléchie vers l’espace,
davantage d’énergie solaire est donc absorbée par la surface de la Terre, dont la température augmente.
https://www.youtube.com/watch?v=n8lqEcgV3N8
II. Les variations climatiques au cours du Cénozoïque, Mésozoïque et Paléozoïque
p.292-293 : Un réchauffement de plus 5°C pourrait être attient à la fin du siècle. Cette éventualité inquiète très
fortement la communauté scientifique par ses caractéristiques :
• L’importance de son amplitude (+5°C) : comparable au réchauffement lors des transitions
glaciaires/interglaciaires qui conduit à un remplacement quasi-complet de la végétation aux moyennes
latitudes sur les continents
• Sa rapidité (un siècle) : sans comparaisons aux milliers d’années vues précédemment permettant l’adaptation
des espèces
• Sa durée (des milliers d’années), imposée par le temps de retour de l’atmosphère à sa composition initiale
après arrêt des GES
• Sa situation unique dans le contexte du Quaternaire, un réchauffement de plusieurs degrés à partir d’une
période interglaciaire, soit déjà chaude (alternance d’un monde glaciaire avec une température moyenne de
10°C et d’une période interglaciaire avec une température de 15°C).
Graphique simplifié de l’évolution de l’anomalie de température moyenne globale de surface de -5Ma à la fin
du XXIème siècle (Climats, passé, présent, futur ; edition Belin 2020)
Schéma Bilan (Ed Nathan 2020)