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• 5.

4 La centaine d’années: Le temps des hommes


5.4.1. Mise en évidence du réchauffement climatique moderne

• Variations observées de la température moyenne à la surface du globe

• Hausse des températures moyennes de 1°C depuis 1880


• Les 9 années les plus chaudes sont postérieures à 2003
• Le XXIème siècle compte déjà 9 années les plus chaudes depuis les premières
mesures continues de T°

https://www.notre-planete.info/terre/climatologie_meteo/changement-climatique-donnees.php
https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/climat/2022-annee-la-plus-chaude-
jamais-enregistree-en-france
• Retrait des glaciers

Mer de glace, mont Blanc

• Le volume de glace total se réduit


• Hausse du niveau marin

• Elévation du niveau marin de 12 à 15 cm au cours du 20ème siècle


• Lié à fonte des glaces et à la dilatation thermique des eaux océaniques
5.4.2. Origine du réchauffement climatique

• Teneurs en CO2, CH4, NO2 restées stables sur les 10 000 dernières années depuis
la sortie de la dernière glaciation. Actuellement: + 1.5 ppm CO2/an
• Teneur en CO2 et CH4 à un niveau jamais atteint et une vitesse d’augmentation
jamais atteinte durant les 800 000 dernières années
• Sources = combustibles fossiles, déforestation, fabrication de ciment, transformation
des sols pour l’agriculture
• Contribution des différents gaz à effet de serre additionnels

• Contribution dépendante de leur teneur, leur potentiel d’absorption et leur


temps de résidence dans l’atmosphère
Forçage radiatif résiduel, au cours du temps, provenant d’un million
de tonnes de gaz émis à l’instant 0

D. Hauglustaine, LSCE

 « Cette simple caractéristique « physique » explique pourquoi le changement


climatique est un processus fondamentalement irréversible, qu’il
sera complètement impossible d’inverser à bref délai le jour où l’expérience
nous importunera pour de bon » https://jancovici.com/
Evolution de la température moyenne annuelle mondiale de 1850 à 2019

+1.1°C en moyenne
L’homme par ses activités ajoute du CO2, CH4 et d’autres gaz à effet de serre
dans l’atmosphère. A votre avis, quelle est la conséquence sur la température
moyenne planétaire?

 Explication naturelle?

GIEC: Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat


• Dans un contexte où le climat a varié de façon naturelle, il est légitime de se
demander la part des responsabilités naturelles et anthropiques
Variation de l’activité solaire et de la température de surface de la
Terre au cours des derniers 150 ans

(mesure l’activité magnétique du soleil)

https://www.encyclopedie-environnement.org/climat/variabilite-de-activite-solaire-impacts-climatiques/
Lien éruption volcanique - climat
Schéma du refroidissement climatique engendré par une violente
éruption volcanique
L’homme par ses activités ajoute du CO2, CH4 et d’autres gaz à effet de serre
dans l’atmosphère. A votre avis, quelle est la conséquence sur la température
moyenne planétaire?

→ Conclusion 3ème groupe de travail du


GIEC (1er octobre 2001): aucun
facteur naturel n’est susceptible
d’avoir contribué significativement au
réchauffement de 0.6°C observé sur
les 30 dernières années
→ Les variations de l’intensité solaire
ont été négligeables et les volcans
n’ont pu avoir qu’un effet global de
refroidissement, limité dans le temps
après les grandes éruptions
→ Un faisceau d’éléments suggère qu’il
y a une influence perceptible de
l’homme sur le climat

GIEC: Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat


• Appui des modèles numériques d’évolution du climat
• Les modèles numériques prennent en compte les différents facteurs
intervenant dans le climat.
• La validité des modèles est testée sur les climats passés
• Ces modèles ne reproduisent l’évolution du climat observé de façon
satisfaisante que si l’on tient compte des activités humaines
 Impossible de nier le réchauffement
 Le 5ème rapport du GIEC conclut qu’il est « extrêmement probable » que les
activités humaines soient responsables du réchauffement, à plus de 95
chances sur 100
 Forçage radiatif positif d’origine anthropique
Forçages et rétroactions
• On peut considérer le climat comme un
amplificateur opérationnel : le signal d'entrée
est un déséquilibre du bilan radiatif de la
Terre, on l'appelle forçage (ou contrainte), le
signal de sortie est une variation de
température.
• Sous l'influence de cette variation de
température, certaines propriétés du climat
sont modifiées qui, à leur tour, modifient le
bilan radiatif ; ce sont les rétroactions.

• Une rétroaction qui amplifie le forçage initial (f >0) est dite positive:
 p.ex.: plus il fait chaud, moins il y a de neige et plus l'énergie solaire est
absorbée, donc plus il fait chaud
• Elle est négative si elle tend à ramener le système vers son état initial:
 p.ex.: plus la Terre chauffe, plus elle émet de rayonnement infrarouge ce
qui la refroidit et la ramène à l'équilibre (perturbé par l’effet de serre)
Conséquence de l’augmentation du CO2 atmosphérique :

- Modification du bilan énergétique terrestre et donc du climat

- Modification du CO2 océanique et donc de l’acidité océanique

- Modification de la biosphère
(augmentation de croissance de la biosphère?)
http://www.globalcarbonatlas.org/fr/CO2-emissions
http://www.globalcarbonatlas.org/fr/CO2-emissions
Plan

1. Définition du climat
2. Particularité de la Terre
3. Bilan radiatif de la Terre
4. Le système climatique
5. Les forces d’influence
6. Variations climatiques
6.1. Pourquoi reconstituer les climats anciens?

• Comprendre les variations climatiques


au cours des temps géologiques
• Comprendre les causes des variations
climatiques sur le long terme
• Replacer le réchauffement climatique
actuel dans une perspective globale
(faire la part des choses entre
variations naturelles et anthropiques)
• Tenter de modéliser (« prédire »)
l’évolution future du climat
6.2. Les enregistrements du passé

6.2.1 Les enregistrements historiques

• Musées d’art
• Grotte Cosquer
http://www.grottecosquer.fr/donnees_generales.html
6.2.2 Enregistrements sédimentaires
6.2.2.1 Nature du sédiment et géomorphologie
→ Indices interprétés par ACTUALISME: le présent est la clef du passé
Bauxite et Tillites et
Evaporite Pétrole Charbon
latérite blocs isolés
Accumulation
Altération Précipitation Accumulation
Accumulation et
continentale des ions puis
Processus puis compaction
par d’une transformation
de transformation de produits
hydrolyse solution des végétaux
formation des de l’érosion
des roches salée continentaux
phytoplanctons glaciaire des
siliceuses sursaturée ou littoraux
continents
Bassin
Marge
continental Présence
Climat Evaporation continentale à
Contexte subsident à d’une calotte
chaud et intense d’un forte
favorable forte glaciaire ou
humide bassin salé productivité
productivité d’un glacier
primaire
primaire
Polaire x x
Aires climatiques

Tempéré
x
froid
Tempéré x x

Aride x x

Tropical x x x
• Ex: Indices du passage d’un glacier

Tillite
Bloc erratique

Stries glaciaires

Vallée en U

Roche moutonnée
Les roches montrent des enregistrements de glaciations…et de période froide

A l’Ordovicien (485 – 443 Ma )➙ surfaces striées


Formes typiques de dépôts glaciaires

Roches : traces de glaciations et de période froide


tillite

socle néoprotérozoïque
• Exemple de reconstitution d’un paléo-environnement: La Verne. La
Seyne-sur-mer

• Bancs empilés les uns sur les autres


et parallèles entre eux.
• Succession de bancs clairs, durs,
(1,2,3,4..) intercalés entre des bancs
rouges, friables formés d'éléments
fins, devenant jaunâtre en partie
sommitale

• bancs rouges = oxydes ferriques (Fe3+) ---> dépôts de latérite (zones


tropicale et équatoriale chaudes et humides) ou de loess (dans les déserts
chauds)--> milieu aérien continental

• bancs jaunâtres à gris verdâtres = fer à l'état ferreux (Fe2+) ---> milieu
réducteur
• pélites = dépôts de débris fins--> milieux de
faible énergie (cours d'eau lents, deltas, lacs ou
lagunes). Les débris les plus grossiers en
bordure, les plus fins vers le centre

• grès = changement de la nature de la


sédimentation--> sédimentation fine dans un milieu
calme puis sédimentation de dépôts grossiers suite
à une crue

 Climat tropical avec une alternance de


saisons sèches et chaudes et de
saisons humides et chaudes
6.2.2.2 Archives

• Lacustres: les varves

• couche ou strate sédimentaire qui s’est déposée en une année, au fond d’un
lac
• Chaque varve correspond à une double couche due aux variations
annuelles du climat (une claire déposée l’hiver et une noirâtre déposée l’été)
• Le nombre de varves et la corrélation relevée entre plusieurs régions ont été
utilisés pour déterminer les âges des dépôts glaciaires du Pléistocène (2,6
Ma- 11 ka).
• En connaissant le taux de sédimentation et le nombre de strates déposées
après un événement géologique, les géologues peuvent déterminer l'âge de
cet événement avec une précision de quelques années seulement.
Brun: sédiment tourbeux (organique)
Beige: sédimentation carbonatée (craie)
• Stalagmites

• Reconstitution des variations


de l’intensité de la mousson
asiatique
• ↓ depuis 7500 ans (orbite
terrestre)

Fersi, 2016
• Glaciaires
• Sédimentaires

• Les carbonates sont synthétisés à partir des ions carbonates


HCO3 -, qui sont en équilibre isotopique avec l'eau de mer.
• L'équation bilan est :
Ca2+ + 2 HCO3 - ⇄ CaCO3 + CO2 + H2O
6.2.3 Les enregistrements paléontologiques

→ Indices interprétés par ACTUALISME: le présent est la clef du passé


• Fossiles animaux

 polypier

Actuel

Passé
 Mer chaude et peu profonde, récif corallien
 Taux de croissance
• Fossiles végétaux

 Fougères

Actuel Passé

 Présence de végétaux terrestres


 Type de végétaux
• Indice stomatique

Indice stomatique = (nombre de stomates / nombre totale de cellules épidermiques) x 100


• Enregistrements dans les cernes des arbres: dendrochronologie

• étudie la croissance des cernes des troncs d'arbres. Elle prend en compte le
nombre, la largeur et la dureté des cernes dans les troncs des arbres les plus
anciens
• dater avec précision les événements et les conditions climatiques des
dernières 3 000 à 4 000 années
• Indications sur le contexte environnemental
• problème de réponse très locale
• problème de tendance liée au vieillissement
• Pollens

 Fonds des lacs, tourbières


 Préférence climatique des espèces végétales
 Diagramme pollinique (i.e. spectre pollinique)
6.3. Les méthodes d’analyse des échantillons du passé

• Géologie
• Paléontologie
• Biologie
• Géochimie
Groenland Antarctique
Mesure du rapport 18O/16O dans les glaces: de la carotte de glace
au d18O
 applicable sur ~ 800 ka

© Q. Boesch
• Le fractionnement isotopique

→ Il existe un fractionnement isotopique en raison de la différence de masse


→ d18O d’autant plus négatif qu’il y a eu de condensation (d18O diminue quand la
latitude et la continentalité augmente) © Q. Boesch
Le d18O: un indicateur paléoclimatique

→ A une latitude donnée, ce fractionnement varie en fonction de la température


© Q. Boesch
→ Foraminifères planctoniques: Tsurface (très fluctuant)
→ Foraminifères benthiques: Tfond (plus stable) => variations de T° de grande
ampleur de l’océan global
© Q. Boesch
d18Oforam = f( Tsw, d18Osw)

1/ d18Osw = cte : SANS calotte polaire (<34Ma)


=> d18Oforam = Tsw

2/ Tsw (profonde) = cte (eaux proches de leur T de congélation)


 d18Oforam benthique = f(d18Osw)
 Indique la quantité de glace stockée aux pôles
© Deconinck
NB: les déglaciations (associées à la diminution du d18O des foraminifères
benthiques et du volume total des glaces ou à une augmentation du d18O de la
glace) sont plus rapides que la mise en glace (associée à une augmentation du
volume des glaces et du d18O des foraminifères benthiques et à une diminution
d18O de la glace).
Pour résumer

• Collecter des données


• Actualisme
• Croiser les données

 Informations globales

 Attention, plus remonte dans le temps, moins a d’indices!

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