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I.

Introduction :

Les changements climatiques dus à l’activité anthropique ont été


identifiés comme l’un des plus grands défis auxquels le monde est confronté et
ils continueront d’impacter les entreprises et les citoyens au cours des
décennies à venir. En guise de réponse, une réduction des concentrations des
GES dans l’atmosphère terrestre est très nécessaire.
Les initiatives visant à réduire les GES reposent sur la quantification, la
surveillance, la déclaration et la vérification des émissions et/ou suppressions de
GES. La famille de normes ISO 14060 fournit aux organismes, du monde entier
une vision claire et cohérente pour la quantification, la surveillance, la rédaction
de rapports et la validation ou la vérification des émissions et des suppressions
de GES, afin d’encourager le développement durable par le biais d’une
économie à faibles émissions de carbone.
L’ISO 14064-1 : Cette partie détaille les principes et les exigences
afférents à la conception, au développement, à la gestion et à l’établissement de
rapports des inventaires de GES au niveau des organismes.
L’ISO 14064-2 : Celle-ci détaille les principes et les exigences permettant
de déterminer des références et de surveiller, quantifier et déclarer les
émissions d’un projet. Elle se focalise sur des projets GES ou des activités basées
sur un projet, spécifiquement conçus pour réduire les émissions de GES et/ou
pour améliorer les suppressions de GES. Elle sert de base pour la vérification et
la validation des projets GES.
L’ISO 14064-3 : détaille les exigences relatives à la vérification des
déclarations de GES liées aux inventaires de GES, des projets GES et de
l’empreinte carbone des produits. Elle décrit le processus de vérification ou de
validation, notamment la planification de la vérification ou de la validation, les
procédures d’évaluation et l’appréciation des déclarations de GES d’un
organisme, d’un projet ou d’un produit.
II.Principes :

 Généralités
L’application des principes est essentielle pour garantir que les
informations relatives aux GES sont exactes et justes. Les principes
constituent la base des exigences du présent document et en guideront
l’application.
 Pertinence
Sélectionner les sources, puits et réservoirs de GES ainsi que les
données et les méthodologies adaptées aux besoins de l’utilisateur cible.
 Complétude
Inclure toutes les émissions et suppressions de GES pertinentes.
 Cohérence
Permettre des comparaisons significatives des informations
relatives aux GES.
 Exactitude
Réduire, dans la mesure du possible, les biais et les incertitudes.
 Transparence
Divulguer les informations suffisantes et appropriées relatives
aux GES afin de permettre aux utilisateurs cibles de prendre des
décisions avec une confiance raisonnable.
III.Périmètres d’un inventaire des GES :
1. Périmètres organisationnels :
L’organisme peut comprendre une ou plusieurs
installations. Les émissions ou suppressions de GES au niveau des
installations peuvent être produites à partir d’un ou plusieurs puits
ou sources de GES. L’organisme doit consolider ses émissions et
suppressions de GES au niveau de ses installations en adoptant
l’une des approches suivantes :
 Contrôle : l’organisme comptabilise toutes les émissions
et/ou suppressions de GES issues des installations sur
lesquelles il exerce un contrôle financier ou opérationnel.
 Part du capital : l’organisme comptabilise sa quote-part
des émissions et/ou suppressions de GES provenant des
installations respectives.
2. Périmètres de déclaration :
L’organisme doit définir et documenter son périmètre de
déclaration, en identifiant notamment les émissions et les suppressions
directes et indirectes de GES associées à ses opérations.
L’organisme doit quantifier les émissions directes de GES de
manière séparée pour CO2, CH4, N2O, NF3, SF6 et les autres groupes de
GES appropriés (HFC, PFC, etc.), en tonnes de CO2e. Il convient que
l’organisme quantifie les suppressions de GES.
L’organisme doit appliquer et documenter un processus
permettant de déterminer les émissions indirectes à inclure dans son
inventaire des GES. Dans le cadre de ce processus, l’organisme doit
définir et expliquer ses propres critères prédéterminés pour définir la
significativité des émissions indirectes, en tenant compte de l’usage
prévu de l’inventaire des GES.
Les émissions de GES doivent être regroupées dans les
catégories suivantes au niveau de l’organisme :
a) émissions et suppressions directes de GES.
b) émissions indirectes de GES dues à l’énergie importée.
c) émissions indirectes de GES dues au transport.
d) émissions indirectes de GES dues aux produits utilisés par
l’organisme.
e) émissions indirectes de GES associées à l’utilisation des
produits de l’organisme.
f) émissions indirectes de GES dues à d’autres sources.
IV.Quantification des émissions et suppressions de GES :
1. Identification des sources et puits de GES :
L’organisme doit identifier et documenter la totalité des
sources et puits de GES pertinents inclus dans son périmètre de
déclaration. L’organisme doit inclure tous les GES pertinents. Les
sources et puits de GES doivent être identifiés et classés dans l’une
des catégories définies auparavant.
2. Sélection de l’approche de quantification :
L’organisme doit choisir et utiliser des méthodologies de
quantification qui réduisent le plus possible l’incertitude et produisent
des résultats exacts, cohérents et reproductibles. Les émissions ou
suppressions de GES peuvent être déterminées par une mesure ou une
modélisation.
L’organisme doit identifier et documenter ses données pour
chaque source ou puits classé comme produisant des émissions ou des
suppressions directes ou indirectes. Il doit déterminer et documenter les
caractéristiques pour chacune des données pertinentes utilisées pour la
quantification.
L’organisme doit sélectionner ou développer des modèles
pour l’approche de quantification, sauf si les émissions et les
suppressions sont quantifiées par une mesure. Si on opte pour un
modèle, ce modèle doit impérativement avoir comme caractéristiques :
 Le degré d’exactitude avec lequel le modèle représente les
émissions et les suppressions.
 Ses limites d’application.
 Son incertitude et sa rigueur.
 La reproductibilité des résultats.
 L’acceptabilité du modèle.
 L’origine et le niveau de reconnaissance du modèle.
 La cohérence par rapport à l’usage prévu.
3. Calcul des émissions et suppressions de GES :
L’organisme doit calculer les émissions et
suppressions de GES en accord avec l’approche de quantification
sélectionnée.
La période sur laquelle les émissions et suppressions
de GES ont été calculées doit être précisée. L’organisme doit
convertir la quantité de chaque type de GES en tonnes de CO2e, en
utilisant les PRG appropriés.
4. Année de référence de l’inventaire des GES :
L’organisme doit établir une année de référence historique
pour les émissions et les suppressions de GES à des fins comparatives,
ou pour satisfaire aux exigences d’un programme GES ou à d’autres
usages prévus pour l’inventaire des GES. En établissant l’année de
référence, l’organisme :
 Doit quantifier les émissions et les suppressions de GES de
cette année de référence, en utilisant des données
représentatives du périmètre de déclaration actuel de
l’organisme, en général des données portant sur une seule
année, une moyenne sur plusieurs années consécutives ou
une moyenne glissante ;
 Doit sélectionner une année de référence pour laquelle des
données vérifiables sur les émissions ou suppressions de
GES sont disponibles ;
 Doit expliquer la sélection de l’année de référence ;
 Doit établir un inventaire des GES pour l’année de référence
en cohérence avec les dispositions du présent document.
Pour garantir la représentativité de l’inventaire des GES sur
l’année de référence, l’organisme doit développer, documenter et
appliquer une procédure de revue et de recalcul sur l’année de
référence afin de comptabiliser les variations cumulées substantielles
des émissions pendant l’année de référence résultant des facteurs
suivants :
 Un changement structurel du périmètre de déclaration
ou du périmètre organisationnel (c’est-à-dire une fusion, une
acquisition ou un démantèlement).
 Un changement dans les méthodologies de calcul ou les
facteurs d’émission.
 La découverte d’une erreur ou d’un certain nombre
d’erreurs cumulées qui s’avèrent collectivement significatives.
V.Activités d’atténuation :
L’organisme peut planifier et mettre en œuvre des
initiatives de réduction de GES afin de réduire ou d’empêcher les
émissions de GES ou d’accroître les suppressions de GES. Si elles
sont quantifiées et déclarées, l’organisme doit documenter
séparément les initiatives de réduction de GES et les différences de
niveau d’émission ou de suppression de GES associées, et il doit
décrire :
 Les initiatives de réduction de GES.
 Les limites spatiales et temporelles des initiatives de
réduction de GES.
 L’approche (indicateurs appropriés) utilisée pour
quantifier les différences de niveau d’émission ou de suppression
de GES.
 La détermination et la classification des différences
de niveau d’émission ou de suppression de GES imputables aux
initiatives de réduction de GES, en tant qu’émissions ou
suppressions directes ou indirectes de GES.

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