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Droit de l’Environnement

II. Les objectifs du droit de l’Environnement

Objectifs premiers (originels) / renouvelés : les valeurs protégées diffèrent, les préoccupations
environnementales se sont imposées peu à peu au détriment d’autres les préoccupations
productivistes ou hygiéniques.

A. Les objectifs originels

Issus du droit international, la CIJ (cour de justice internationale) constate l’importance du droit de
l’environnement, un droit important pour les états mais aussi pour l’ensemble du genre humain :
arrêt GABCIKOVOS-NAGYMAROS 1997.

Deux ordres d’objectifs originels :

1. PREOCCUPATIONS HYGIENIQUES SECURITAIRES ET PRODUCTIVISTE

Les gouvernants ont édictés des normes dans le but d’assurer la protection des milieux : réserves
naturelles (pharaon)… convention de Paris 1902 sur la protection des oiseaux utiles à l’agriculture, on
ne protège pas tous les oiseaux : approche utilitariste. Du XI à la moitié du XX, la réglementation qui
s’applique à l’espace naturel (faune, flore) n’a pas vocation à les protéger en eux-mêmes et pour eux-
mêmes : juste garantir l’utilisation productive. Exp : forêts protégées car elles produisent du bois
donc on protège les intérêts.

Hygiène : pas récent (dès Athènes interdiction dépôt de déchet à proximité de la ville, Rome collecte
des déchets, moyen-âge prémisse police des pollutions et des nuisances pour lutter contre les
épidémies pas pour protéger les milieux). 1884 préfet Eugène Poubelle : collecte des ordures
ménagères imposée dans les poubelles. Donc on protège l’environnement car les dommages qui lui
sont causés posent problème à l’homme vision anthropologiste (protection indirecte).

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2. PRESERVATION DES RELATIONS PACIFIQUES ENTRE ETATS VOISINS

Proche de la naissance du droit de l‘environnement : règlementation de la pêche aux eaux frontières


entre Prusse et Luxembourg, accords interétatiques de la fin du XIX au début du XX concernant les
ressources naturelles et les pollutions. 1941 USA/Canada un arbitre international tranche un litige
« la sentence de la fonderie de Trail » : l’état ne peut pas accomplir les activités qu’il veut sur son
territoire si et seulement si cela à des répercutions chez son voisin. Limites posées à la souveraineté
territoriale de l’état qui entraine des obligations de coopérations et d’information.

B. Les objectifs renouvelés du droit de l’environnement

Il est double : l’objectif de protéger l’environnement en tant que tel et objectif d’assurer à l’homme
un droit à l’environnement. Dommage causé à l’environnement lui-même, la reconnaissance d’un
dommage à l’environnement justifierait une action en justice à l’encontre d’un pollueur sans qu’une
personne morale n’ait subi un préjudice : objectif renouvelé pas besoin que quelqu’un ai subi un
dommage (pollution d’un désert …)

1. L’OBJECTIF DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Prise de conscience au lendemain de la seconde guerre mondiale : il faut protéger l’environnement


pour ce qu’il est et plus de manière médiate car il subit l’influence de l’homme. 2 approches
juridiques : nature = sujet de droit / nature = objet de droit. Les règles de droit positif penche pour la
deuxième.

 L’hypothèse écartée de la nature sujet de droit

Pourquoi ne pas donner la personnalité juridique à certains éléments naturels afin qu’ils puissent
défendre leurs intérêts en justice ? Ce n’est pas une idée novatrice : ex Luc Ferry et le procès contre
des scarabées, on les considère comme des sujets de droit. On attribue une personnalité juridique
aux éléments naturels qui peuvent être reconnu victime d’atteintes mais ne peuvent être poursuivis :
sujet de droit limité. Au plan légal un argument va dans le sens de la reconnaissance de la qualité de
sujet de droit à l’animal. Ex du lancer de chat : le code pénal sanctionne les actes de cruauté et de
sévices grave en vers les animaux mais ce n’est pas considéré comme une attaque aux biens, donc ça
entre dans une autre catégorie : une personne physique et donc ils pourraient avoir des droits. La
jurisprudence judicaire est plus sévère que la jurisprudence administrative (la lancée de nains 
interdiction car atteinte à la dignité de la personne humaine comme pour Dieudonné).

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Un élément de la nature ne peut pas agir en justice, il ne peut assurer la protection de ses droits ?
1972 cours suprême des USA, rejet à une voix près, protection d’une forêt contre la construction
d’un parc Mickey, les juges ont estimé que les arbres ne sont pas juridiquement autonome et donc
pas sujet de droit.

 L’hypothèse acceptée de la nature objet de droit

Années 1970 les premiers textes généraux relatifs au droit de l’environnement ont eu pour finalité
d’organiser sa protection. Le droit de l’environnement c’est développé autour de la notion de
protection (au sens large ce n’est pas que conserver, préserver la destruction) : assurer l’utilisation la
plus rationnelle des éléments naturels voir améliorer la qualité des éléments naturels. On voit cette
évolution à travers les textes code rural L 200-1, on ne parle que de maintien de l’environnement
L110-1 du code l’environnement comprend toutes les facettes du droit de l’environnement :
protection mis en valeur, remise en état, gestion. Au niveau de l’UE, traité sur le fonctionnement de
l’UE de décembre 2009, article 191 TFUE : la politique environnementale comprend la préservation la
protection et l’amélioration de la qualité de l’environnement : conservation des éléments qui
composent l’environnement confère son unité au droit de l’environnement. Empêcher les
aggravations des atteintes à l’environnement par les pollutions, l’urbanisation anarchique et le
gaspillage des ressources naturelles : l’homme apparait toujours impliqué. Il dispose d’un large
pouvoir sur son environnement donc en est responsable. Sa responsabilité n’est pas engagé envers la
nature elle-même mais envers les générations futures : consécration au droit au développement
durable. Pour protéger efficacement l’environnement pour les générations futures, il faut le protéger
pour ce qu’il est aujourd’hui : on le protège de qui pour le prochain ? Le protéger des atteintes
causées par les activités de l’homme : de toutes les atteintes ? Il se peut que l’environnement subisse
des dommages indépendamment de l’activité humaine (phénomènes naturels, séismes …).
Polémique autour de cette question : ex incendie au parc Yellow stone, inaction des responsables du
parc car ils considèrent que l’origine du feu est naturelle. Quel degré de protection ? Le même pour
tous les Etats ?

2. L’OBJECTIF DE CONSECRATION D’UN DROIT A L’ENVIRONNEMENT

Distinction protection de l’environnement et d’un droit à l’environnement. Première expression du


droit à l’environnement dans un traité international figure dans la chartre africaine des droits de
l’homme et des peuples 1981 : article 24 - tous les peuples ont droit à un environnement satisfaisant
et global propice à leur développement. Convention AAHRUS 1998 qui le consacre de manière
définitive, son préambule proclame le droit de chacun de vivre dans un environnement propre à

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assurer sa santé et son bien-être et le devoir de protéger et d’améliore l’environnement dans
l’intérêt des générations présentes et futures. Le droit à l’environnement reconnu par des
instruments internationaux et aussi en droit constitutionnel pour plus de 60 états (le Portugal,
Espagne …). Il peut être dans la jurisprudence constitutionnelle, c’est le cas en Italie : il s’agit d’une
valeur constitutionnelle primaire et absolue et affirme qu’il s’agit d’un droit subjectif à
l’environnement salubre. On peut revendique ce droit subjectif devant un juge. Dans d’autres états,
on ne consacre pas véritablement ce droit à l’environnement : en Grèce, la protection de
l’environnement naturel et culturel constitue une obligation pour l’état : elle ne pèse pas sur les
citoyens. Dans d’autres états cette obligation peut peser sur les citoyens (Pologne Bulgarie …).

En France, charte de l’environnement article 1 : chacun a le droit de vivre dans un environnement


équilibré et respectueux de la santé. Article 2 : le devoir de chacun de veiller à la sauvegarde et de
contribuer à la protection de l’environnement. Approche classique car on retrouve le binôme droit et
devoir, chacun est tout à la fois potentiellement victime et potentiellement pollueur. Le droit de
l’environnement se situe à l’interface de l’intérêt général lié à la préservation de l’environnement
d’un côté et de l’intérêt subjectif lié à la sauvegarde de la qualité de l’environnement.

Dans le détail dans l’article 1 on parle de « la santé » : on dit la et pas ça, le lien est davantage une
préoccupation collective, on pense à la santé publique : idée d’un environnement sain utilisé dans de
nombreuses constitutions. Il n’est pas fait mention du patrimoine culturel : on met l’accent que sur
l’environnement naturel. Le droit à l’environnement est souvent qualifié de droit de l’homme, plutôt
de la troisième génération : les droits de solidarités qui répondent à un idéal de fraternité, le droit à
la paix, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le droit au développement, charte de
l’environnement de 2005 (droit civils et politiques = 1er les droits de 1989, droits économiques et
sociaux = 2ème les droits à préambule constitution de 46).

Est-ce un droit de l’homme ? Oui car terme « chacun », on ne tient pas compte de la nationalité :
tous les hommes sans distinction. Rang constitutionnel atteste de son importance, c’est un
fondement de l’ordre juridique. De la troisième génération ? 1er non car l’état doit intervenir, 2ème
non car il y a des distinctions : droits et libertés/ droits créant : ici les titulaires de ce droit à
l’environnement en sont aussi les débiteurs au même titre que l’état et les collectivités territoriales
car la protection de l’environnement incombe à tous. Interdépendance homme environnement,
individus entre eux, individu collectivité : droit de solidarité de troisième génération besoin de
l’action des individus.

3. L’ORIGINALITE DU DROIT DE L’ENVIRONNEMENT

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Droit jeune et en constante évolution. Droit transversal (plusieurs domaine du droit), droit innovant,
Trans générationnel.

 Droit Trans générationnel : on parle d’humanité, d’être humain, de générations futures. Pas
qu’en faveur des individus vivant aujourd’hui, pour les êtres humains de demain. Cette
recherche de solidarité entre les générations présentes et futures supposent une projection
dans l’avenir. Correspond assez au principe de précaution. Le droit de l’environnement
excède les cadres traditionnels du temps et de l’espace : il est marqué par le phénomène de
globalisation avec des pollutions globales, diffuses.
 Droit innovant : en ce qui concerne les notions, les valeurs, l’émergence de nouveaux droits
et de nouveaux acteurs.
Les notions : notion de patrimoine commun, idée qu’il faut soustraire certains espaces ou
ressources à l’accaparement ou à la revendication des états (ex la lune, grands fonds marins,
antarctique). Cette notion évolue vers un contenu plus spécifiquement environnemental,
déclaration de Rio 1992 « la terre est le patrimoine commun de l’humanité ». Dans le cadre
de l’UE, CJCE la notion de patrimoine commun est également utilisée comme en droit
français : loi 1992 sur l’eau énonce que l’eau fait partie du patrimoine commune de la nation,
L110- 1 code de l’environnement.
Les valeurs innovantes : le développement durable, rapport Brundtland 1987
« développement qui répond … sans compromettre la capacité des générations futures à
répondre aux leurs » équité intergénérationnelle.
De nouveaux droits : art 7 charte de l’environnement, le droit à l’information relatives à
l’environnement détenues par les autorités publiques, et le droit de participation à
l’élaboration des décisions publiques ayant une influence sur l’environnement.
Des acteurs nouveaux : art 7 le peuple intervient dans le processus décisionnel. Cela conduit
l’état à chercher des solutions de type consensuelles. Monté en puissance des associations
de protections, des experts : expertise et contre-expertise. Rôle important des associations
dans les enquêtes publiques, réalisation d’études d’impact pour le compte de
l’administration. Les agences organisées sous forme d’établissement public sous la tutelle du
ministère de l’environnement se multiplient : autonomie administrative et financière, elles
traitent des problèmes particuliers d’environnement, proximité avec le terrain, composition
de partenaires intéressés par la question (civil ou public), rôle des entreprises à prendre en
compte avec le lobbying …

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C. Droit en constante évolution

Les menaces sur l’environnement évolues, les techniques et procédés, la dépollution évoluent.
Cela heurte la logique du droit qui est censé être fait pour durer or ici la règle est évolutive en
fonction de l’état des connaissances scientifiques. Dans certains traités ont différencie les
dispositions générales (unanimité) des dispositions techniques et scientifiques qui sont
facilement révisables : problème des révisions permanente qui vont à l’encontre de la sécurité
juridique.

Le droit de l’environnement anticipe les évolutions futures : il est prospectif, toujours arbitrage
entre intérêt à court et long terme. Application du principe de précaution.

D. Droit de l’environnement transversal

Transversal car c’est une matière au carrefour du droit dur et du droit mou, du dt interne et du dt
international mais aussi du dt privé et du droit public, voire au carrefour d’autres dts internes, tels
que l’urbanisme ou le dt de la santé.

Le fait que ce dt soit au carrefour de différentes pose des pbs :

 Car il existe en droit français un principe d’indépendance des législations (on est dans le droit
interne). C’est une principe séparatiste, et les différentes législations ne doivent pas
empiéter les unes sur les autres.
Ce principe séparatiste est pr éviter que des liens qui n’auraient pas été prévus ne se créés.
C’est le cas entre l’urbanisme et l’envt : les règles de l’envt ne devraient pas empiéter sur
celles de l’urbanisme.
Ex : principe de précaution : il est dans la Charte de l’Envt. Ce principe pose dans son art 5
qu’en cas de dommage grave et irréversible, l’absence de certitudes scientifiques absolue ne
doit pas servir de prétexte pr remettre à plus tard l’admission de mesures effectives de
protection de l’envt. Le code de l’envt dit que ce principe est un principe du droit de l’envt. Et
donc ce principe de précaution qui est du droit de l’envt ,ne s’impose pas en matière
d’urbanisme. Arrêt CE 2005, Société Bouygues télécom, qui affirme qu’un maire ne peut pas
invoquer ce principe de précaution pr refuser la construction d’une station radio électrique.
Ce principe va remettre en cause le principe d’indépendance des législations du fait qu’il est
inscrit dans la charte depuis 2005. Maintenant ce principe n’est plus uniquement dans la loi il
est dans la constitution, donc désormais le principe d’indépendance des législations ne peut

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plus faire obstacle au principe de précaution qui peut als désormais s’appliquer en
urbanisme. Ceci a été confirmé par le CE en 2010 qui a revu als sa position dans l’arrêt
Association du quartier les Hauts de Choiseul. Maintenant le principe de précaution
s’applique dans toutes les matières et dans cet arrêt s’applique au cas des antennes relais.
 Autre pb en dt interne : le contentieux du droit de l’envt est à cheval entre le dt privé et le dt
public. Pb des différences de jurisprudence entre Ccass et CE. On l’a notamment de manière
claire en matière de téléphonie mobile, plus précisément sur la question des autorisations
d’installation de station relai de téléphonie mobile. Sur cette question on va avoir une
jurisprudence qui va diverger  CE, 2008 considère qu’en l’état actuel des connaissances
scientifiques qu’il n’est pas établit que les ondes électromagnétiques auraient des effets
dangereux pr la santé publique ; Cour d’appel de Versailles, 2009, juge qu’il existe une
incertitude sérieuse et raisonnable sur l’innocuité des ondes émises par les antennes relai, et
donc il convient de faire cesser le trouble anormal de voisinage qui résulte de la crainte
légitime d’un risque sanitaire subit par les riverains.

Le dt de l’envt est aussi au carrefour de l’économie et de l’écologie scientifique.

 En ce qui concerne l’influence du monde scientifique : les biotechnologies (= techniques qui


permettent d’intervenir sur le patrimoine génétique, style OGM), le changement climatique,
la biodiversité, cela relève de données scientifiques complexes et le droit doit les gérer et les
intégrer. D’où l’importance que revêt l’expertise scientifique, que l’on peut voir à tous les
moments de la règle de droit. On le voit déjà au moment de la création de la règle de droit.
On le voit aussi lors de l’élaboration et de la définition du contenu de la règle. Même au
niveau de son application, l’analyse scientifique a une importance, car les expertises
scientifiques vont jouer un rôle décisif dans le cas des procédures judiciaires (ex : pr savoir si
un vrai dommage a été créé à l’envt, quel est l’étendue des dégâts d’une marée noire, etc.).
Cette grande influence de l’expertise scientifique pose des pbs, car qui dit science dit
querelle de scientifiques, et donc la question est de savoir qui croire, et ici le droit n’y peut
rien. Pb de légitimité puisque svt la solution juridique dépend de l’expertise donc on peut
avoir l’impression que c’est le scientifique qui est à l’origine du texte judiciaire : certains ont
critiqué la commission qui a rédigé la charte de l’envt car il y avait bcp de scientifiques, qui
n’avaient aucune légitimé car pas élu devant le peuple.
 En ce qui concerne l’influence de l’économie : cela se perçoit déjà au niveau institutionnel,
par ex à l’Assemblée nationale on a intégré en 2002 l’envt et le devt durable à la commission

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Affaires économiques, qui s’appelle als la commission Affaires économiques environnement
et devt durable. C’est la même chose au Sénat, qui dispose maintenant d’une commission
Affaires économiques développement durable et aménagement du territoire. En 2008, on
avait le Conseil éco et social qui est devenu le Conseil éco social et envtal.
On le voit aussi dans le code des marchés publics où désormais on y a intégré des critères à
caractère social ou environnemental pour choisir un prestataire, donc il n’y a pas que le prix
on a aussi maintenant des considérations envtales. Ces critères envtx peuvent être
mentionnés à tous les stades de réalisation du marché, cad des spécifications techniques
prévus dans l’appel d’offre à l’exécution de ce marché. Cela peut passer par des exigences en
matière d’écolabels. Il est devenu obligatoire de les intégrer dans les mesures de marchés
publics, toutefois ces critères envtx ne sont pas déterminants.
Autre moyen d’incitation : l’outil fiscal par lequel on essaie d’impliquer des comportements
vertueux en matière d’envt, par ex l’écotaxe ou les taxes ou redevances d’ordures
ménagères. Cela va même jusqu’à que l’envt fasse véritablement l’objet d’un commerce,
d’un marché. C’est le cas en dt communautaire avec l’octroi et l’échange de quotas
d’émission de gaz à effet de serre à l’égard des exploitants d’installations autorisées. On a
copié le dt US dans le but de transformer en titre négociables. Le but est que les entrep si
elles sont amenées à polluer elles doivent payer un titre (qualifié de bien meuble, cad qu’ils
sont négociables et transmissibles : les entrep peuvent acheter ces titres qui leur permet de
rejeter des gaz à effet de serre.)  on essaye par l’économie de parvenir à changer les
comportements.

Partie 1 : L’enchevêtrement des sources


du droit de l’Environnement

Le droit de l’Envt trouve une grande partie de son origine dans les sources externes, et le droit
interne français s’en est largement inspiré, cela a même poussé le droit français à évoluer.

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L’origine externe du dt de l’envt est logique, car la préservation de l’envt est générale et universelle.
Les dégradations de l’envt sont planétaires et affectent tous les Etats. Donc c’est logique que la
protection de l’envt ait un caractère international car l’Etat seul ne peut pas résoudre le pb. Depuis
son apparition véritable à la fin des années 60, le dt international de l’envt a bcp évolué. Dans un
premier temps le soucis était de protéger des secteurs de l’envt, puis ensuite la nécessité de
combattre certaines pollutions. L’approche a un peu évoluée dans les années 90 vers une protection
intégrée de l’envt (cad que sont prises en compte les activités humaines). Le dt de l’envt a connu un
essor très rapide mais est tout de même resté au stade embryonnaire car coopération seulement
inter étatique.

Source communautaire : dt communautaire de l’envt est très récent et a pr particularité d’être né


sans base juridique, ex : dans le traité de Rome l’envt n’était pas précisé et pourtant des pol
communautaires de l’envt se sont quand mm développé dans les années 70. Il faudra attendre l’Acte
unique européen (1 juillet 1987) pr que les traités disposent de traités relatif à la protection de l’envt.

Titre 1 : les sources externes du


droit de l’Envt

Chapitre 1 : Les sources internationales


du droit de l’Environnement

Elles sont listés dans un art 38 de la Cour internationale de Justice. Au regard de cet art on peut faire
une distinction entre les source reconnues et attestées (celles prévues dans cet art) et les sources qui
sont discutées pcq soit elles ne sont pas citées dans cet art soit pcq, si elles y sont citées, elles ne sont
pas reconnues comme de véritables sources (mais plutôt comme sources auxiliaires).

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Il y a des différences pcq cet art est ancien, il date de 1945, et donc à l’époque on ne considérait pas
vmt la jurisprudence comme une source du dt à part entière.

Section 1 – Les sources attestées du droit international


Il y a deux sources énumérées dans l’art 38 : les conventions internationales (1.A) et les coutumes
(1.B). La source conventionnelle est une source privilégiée du dt international du dt de l’envt du
grand nb de normes existantes, als que la source coutumières est plus rare.

I. les conventions internationales : les sources


privilégiées du dt international
Ces traités sont très variés, divers mais présentent tout de même des caractéristiques communes.

A. La diversité des conventions de protection de l’environnement

Cette diversité est illustrée par la portée des accords et par l’objet des accords internationaux.

1. UNE DIVERSITE LIEE A LA PORTEE DES CONVENTIONS INTERNATIONALES ENVIRONNEMENTALES

Les conventions internationales envtales ont une portée soit universelle (tous les Etats), soit
régionale (regroupe quelques Etats situés sur une partie du globe, ex : la Convention Cadre pour la
Protection de l’Environnement de la mer Caspienne, 2003, Téhéran). Le cadre régional offre un
champ d’action plus approprié que l’universel pr protéger des écosyst particuliers et surtout cela
favorise une coopération plus efficace.

On a aussi des conventions bilatérales (ne concernent que deux Etats), par la convention de 1962
entre la France et la Suisse concernant la pollution du Lac Lémon ( ?)

2. UNE DIVERSITE LIEE A L’ OBJET DES CONVENTIONS INTERNATIONALES

On peut discerner deux objets différents :

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a) Les conventions ayant pr seul objet la protection de l’environnement

Elles procèdent par deux moyens :

- Les conventions de lutte contre les pollutions : certaines vont protéger des éléments du
milieu physique (air, eau, etc.), d’autres vont prendre en compte un type de pollution (ex :
convention internationale de 1990 sur coopération en matière de pollution par les
hydrocarbures). Il se peut que les deux aspects soient réunis dans une même convention.
- Les conventions de conservation de la nature : ce domaine peut être pluys ou moins large
(ex : déclaration de Rio 1992 sur la diversité biologique). Convention opérant une protection
spécifique : convention Washington 1973, protection des espèces de faune et de flore
sauvages.

b) Les conventions n’ayant pas pour objet spécifique la protection de l’environnement

La convention de Montego Bay, 1982 : elle est venue codifiée des règles coutumières portant sur le
droit de la mer. Par cette codification, l’envt marin s’en est trouvé protégé.

La convention européenne des droits de l’Homme de 1950, à la base elle n’intéresse pas la nature,
pourtant la Cour européenne des droits de l’Homme par pls arrêts même récents ont pu considérer
que ni l’art 8 de la convention euro des dts de l’homme ni aucun autre art ne sont spécialement
désignés pour assurer une protection générale de l’Envt. La cour a dit ça en 2003 et en 2008. Elle va
même en 2003 affirmer qu’elle ne reconnait pas expressément le dt à un envt sain et calme
(question de nuisance aéroportuaire), autrement dit cela appartient à l’Etat, ce n’est pas à la
convention de mettre en place des règles générales.

Cependant la Cour s’est engagée dans un mouvement qui va mobiliser la CEdH au service de dts pr
laquelle elle n’a pas été conçue. Elle a protégé l’envt par le biais de dts qui eux sont inscrit dans le
convention. Elle va le faire notamment sur le fondement du dt au domicile, du dt au respect de la vie
privée, du dt à la vie ou encore du dt à l’information. Ce mouvement conduit à que les dts envtx de
l’homme ne sont pas consacré dans le texte de la convention mais vont être consacré par
l’interprétation que la Cour fait de ces dispositions, donc par sa jurisprudence. Par ex l’art 8 porte sur
le respect de la vie privée et le dt au domicile, la Cour dans un arrêt de 1990 a mobilisé cet art 8 pr
imposer aux Etats une obligation de prendre des mesures raisonnables et adéquates pour assurer la
jouissance paisible des domiciles exposés aux nuisance sonores des aéroports.

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La CrEdH dans un arrêt célèbre Lopez Ostra, va venir condamné l’Etat espagnol en raison des
nuisance olfactives et sonores causées par des stations d’épuration.

Dans un arrêt de 2008, elle va condamné un Etat sur le fondement du dt à la vie (art 2), l’Etat est
condamné car il n’a pas donné des suites à diverses alertes qui annonçait des coulées de boues et
cela a entrainé des morts. En 2007 la CrEdH a mm été plus loin à cause d’une catastrophe écologique
impliquant une mine d’or (disparition de pls espèces animales, dommages sur humains), les humains
invoquant l’art 8 de la CEdH en raison du risque auxquels ils étaient exposés en raison de
l’exploitation de la mine d’or. La Cour retient que la pollution engendré par l’activité d’exploitation
de la mine pouvait causer une détérioration de la qualité de la vie des riverains. C’est la première fois
qu’est consacré explicitement le droit à la jouissance d’un envt sain et protégé. C’est aussi la
première fois qu’ est pris en compte le risque industriel.

Arrêt de 2007, où la Cour admet la légitimité de la protection de la nature pour justifier la destruction
d’un domicile.

Cette diversité entre toutes ces conventions internationales est source de richesse. Il y a une
difficulté qui résulte de cet enchevêtrement qui est la cohérence : il n’y a pas forcément de lien entre
les mécanismes de protection, en plus il y a des réglementations qui peuvent se juxtaposer ; il y a
aussi un risque de lacune (angle mort), un risque de double emploi, des risques de contradictions.

B. Les caractéristiques communes des conventions de protection de


l’environnement

Deux grandes catégories : des instruments particuliers et des dispositions spécifiques

1. LE RECOURS A DES INSTRUMENTS CONVENTIONNELS PARTICULIERS

Ce sont les traités-cadres. Leur objet est d’énoncer des principes qui doivent servir de base, de cadre
à la coopération entre les Etats parties à cette convention. Ces Etats par des accords ultérieurs, des
protocoles, vont préciser ultérieurement les modalités de leur coopération. Donc formellement ce
procédé conduit d’un coté à l’adoption d’une convention particulière et de l’autre côté, plus tard, par
des accords complémentaires.

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L’avantage est que les Etats parties au traité-cadré, qui fixe que les principes de la coopération, ne
sont pas obligés d’adhérer aux instruments complémentaires, aux protocoles ultérieurs.

Par contre, les principes énoncés dans les traités cadres n’ont donc pas de valeur obligatoire.
Paradoxalement c’est ce qui fait l’intérêt des traités cadre, pcq peu contraignants ils permettent
l’adhésion de nbx Etats. C’est en fait une première étape, une amorce du processus, libre après aux
Etats d’aller plus loin. Ces traités cadre prévoient tous la création d’une conférence des parties qui
permettent, par des réunions périodes des Etats contractants, de continuer les négociations et donc
d’adopter des protocoles et modifications des conventions et protocoles.

2. L’INCLUSION DES DISPOSITIONS CONVENTIONNELLES SPECIFIQUES

- Il y a des procédures simplifiées de révision des traités. Dispositions conventionnelles


spécifiques, elles st nécessaires pour faire évoluer rapidement les règles et pour les
adapter pr une protection plus efficace. Seules les clauses techniques souvent dans
les annexes st concernées par cette procédure simplifiée de révision des traités. Il est
nécessaire pr modifier les traités d’obtenir la majorité des 2/3 des parties
contractantes. Ex : modifier la liste des espèces à protéger (protection de la vie
sauvage et flore).
- Nature imprécise des obligations fixées. Les engagements dans ces conventions sont
souples, cela laisse une large marge d’appréciation aux Etats dans l’exécution des
objectifs fixés. Les traités ne st pas auto exécutoires. Il est nécessaire pour l’exécution
de ces conventions l’adoption de mesures internes (étatiques). Il est difficile de
définir à l’avance les obligations précises car les données sont toujours variables et
évolutives en fonction des avancées scientifiques. Les instruments conventionnels
s’engagent le plus souvent à coopérer mais leur coopération va dépendre de leur bon
vouloir.
- Présence de mesures de suivi (incitatives) et de contrôle de l’application des
conventions environnementales. Mais ces mesures restent fortement insuffisantes.
Ces mesures peuvent aller jusqu’à l’assistance technique comme le transfert de
technologie. Cela peut être aussi des dispositions qui présentent l’assistance
financière.

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II. Les coutumes : une forme restreinte du droit
international de l’environnement

Coutumes : acte qui s’inscrit dans la durée. N’est pas adapté à la matière car droit évolutif.

A) Source historiquement première du droit de l’envt

L’indépendance de l’Etat et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures


implique nécessairement qu’aucun d’entre eux (Etats) n’aient à subir des dommages qui lui
seraient extérieures. Dommages commis à un Etat par un autre (dommages
environnementaux)  sentence arbitrale de la fonderie de Trail de 1941, rappelé dans un
avis de 1996 sur la licéité de la menace de l’emploi de l’arme nucléaire. Elle a reconnu une
nature coutumière à ce principe. La CIJ a considéré que les Etats ne doivent pas causer de
préjudices sensibles (obligation plus générale qui existe depuis l’affaire du détroit de
Corfoue de 1949 qui est l’obligation pour tt Etat de ne pas utiliser son territoire aux fins
d’actes contraires aux droits d’autres Etats. Cette obligation s’applique notamment en droit
de l’environnement. « le devoir d’information », « l’obligation d’évaluation des
conséquences d’activités pouvant avoir des effets néfastes sur l’environnement

B) Une source profondément inadaptée

La coutume suppose habituellement l’écoulement d’un certain temps pr pouvoir s’adapter.


En droit international, le laps de temps peut être plus bref pour former une coutume mais à
condition que la pratique révèle une certaine intensité. Cet instrument n’est pas appro prié
car le droit exige des évolutions incessantes et souvent brusque. Ex tchernobyl, les Etats ont
codifié dans la convention de Vienne de 1986 une règle coutumière qui existait déjà. Regle :
devoir d’informer d’urgence les autres Etats susceptibles d’être affectée de tte situation
pouvant causer des effets nuisibles à l’environnement. La coutume peut lier les Etats qui
n’ont pas manifesté leur désaccord à la pratique en question. Ils ne st pas objecteurs
persistants. Ex : France n’a pas ratifié la convention de Vienne pour ne pas à appliquer des
règles qu’elle n’aurait pas choisies.

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Section 2 - sources discutées du droit international

Elles sont discutées par rapport à l’article 38 de la CIJ. Autres sources : moyens auxiliaires.
Ex : jurisprudence pas reconnue en Droit international comme une source à part entière

I. Les résolutions environnementales des organisations


internationales et des conférences internationales :
source croissante du fait de l’explosion des
organisations internationales.

Le développement de ces textes (non obligatoires) est un phénomène récent et qui a connu
un développement exponentiel car c’est dû à la multiplication des organisations
internationales. Le fait d’adhérer à certaines org intern les conduit à prendre des obligations
générales. Les organes de ces organisations adoptent des recommandations destinées à
indiquer comment ils doivent mettre en œuvre leur obligation (obligations de l’OCDE), lignes
directrices aux Etats dans plusieurs domaines. Ces org et ces conférences internationales
adoptent également des programmes d’action. Il se peut aussi que c=soit programmés des
ppes sans prévoir un programme d’action spécifique. Ex Johannesburg, les Etas ont reconnu
leur responsabilité collective ^pr assurer leur développement éco sociétal et
environnemental. Mais n’est pas accompagné d’un objectif chiffré. Avantage de ces
résolutions :

- Elles peuvent être à l’origine d’un vrai droit, d’une convention mais aussi de
coutumes car révèle l’opinion auriste. Ces résolutions peuvent donner naissance à
des règles coutumières (les Etats vt suivre le meme comportement sans que cela soit
obligatoire).
- Ces résolutions émanent d’organes qui ne st pas que des Etats. Peuvent donner
naissance à du droit.

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II. La jurisprudence internationale environnementale :
source inévitable

Dans le domaine envir, les mécanismes de responsabilité st difficiles à mettre en œuvre car il
y a des incertitudes quant à l’existence d’un dommage. Difficulté sur le lien de causalité
entre un fait générateur et un dommage, quant à la mobilité de réparation des dommages.
Ces incertitudes arrivent aux résultats que les atteintes à l’environnement ne st pas souvent
soumises à des organes juridictionnels. Les Etats préfèrent défendre des formes
diplomatiques de règlement car c plus souple et plus discret. Appliquer d’appliquer ce droit à
des situations concrètes. Décisions de 2 organes : tribunaux arbitraux et CJI

A) Les décisions des tribunaux internationaux dans les litiges


environnementaux

Affaire de la fonderie du Trail de 1941 (pollution transfrontière : frontière USA, Canada).


Fonderie canadienne installée à Trail, elle envoie des émissions sulfureuses aux agrilculteurs
américains. Cela a été l’occasion de poser la regle de l’utilisation non dommageable du
territoire. D’après les ppes du droit international, aucun Etat n’a le droit d’user de son
territoire ou d’en permettre l’usage de manière à ce que les fumées provoquent un
préjudice sur le territoire d’un autre Etat ou aux propriétés de personnes qui s’y trouvent s’il
s’agit de csq sérieuses et si le préjudice est prouvé par des preuves claires et convaincantes.
La personne créatrice du dommage n’est pas forcément une personne publique. Personne
privée qui a une activité sur ce territoire. En ce qui concerne les personnes qui subissent ce
dommage, cela peut être l’Etat mais aussi les propriétés des personnes qui s’y trouvent. La
responsabilité ne peut pas être engagée pour des dommages minimes, faut des csq
sérieuses avec des preuves.

B) Les décisions des organes juridictionnels internationaux dans les litiges


environnementaux

Ex : Organes de différends de l’OMC.

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Il faut souligner l’action de la CIJ. Depuis 2006, a été créé une chambre spécialisée pour les
affaires environnementales.

Sur la licéité de la menace de l’arme nucléaire, l’emploi peut conduire à des contaminations
aux autres territoires voisins. La Cour a ttefois reconnu que le droit international de
l’environnement n’interdit pas l’emploi d’arme nucléaire. La France peut continuer à faire
des essais sur son territoire. Autre exemple : projet de GABCIKOVO NAGYMAROS de 1987,
de nouvelles normes du droit de l’env st apparues récemment. Ces normes st pertinentes
pour l’exécution d’un traité conclu par les parties en 87 et que celles-ci peuvent en tenir
compte pour l’application de certains articles. Ici, différend entre la Hongrie et la SLovaquie,
construction du barrage sur le Danube. La CIJ conclut que le concept de développement
durable traduit la nécessité de concilier développement écoq et protection de l’env. ce n’est
pas un droit absolu sue les autres. Autre ex : affaire relative à des usines de pâte à papier sur
le fleuve Uruguay. Argentine craint un risque de pollution et dde des mesures conservatoires
tendant à ordonner la suspension des autorisations données par l’Uruguay pour la
consultation et l’exploitation des usines sur ce fleuve frontalier. La cour n’a pas estimé que
Uruguay a violé ces estimations. Les éléments de preuve ne peuvent pas conduire de
manière concluante que l’uru n’a pas agit de manière précise ou que les rejets défluents de
l’usine ont des effets délétères ou ont porté atteintes à la qualité des eaux et ressources bio
depuis le barrage de 2007. On de fort soupçons que les usines st la cause de pollution des
eaux du fleuve. Question de savoir si c’est facile à évaluer.

………………………………………

Chapitre 2 : Source communautaire du


droit de l’environnement

Besoin attendre acte unique européen de 1987 pour que des dispositions relatives à la protection de
l’environnement soient incorporées dans les traités. Les communautés ont pu agir dès le début des

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années 70 en appliquant des programmes d’action. Depuis 2009 on parle du traité de l’UE avec 2
sources : originaires et dérivés.

Les sources originaires sont celles se trouvant dans les traités fondateurs des communautés
européennes. Ces traités ont été créés par les Etats.

Les sources dérivées : droit découlant des traités fondateurs mais qui sont pris par les institutions
européennes (parlement, commission, conseil de l’Union).

Les Etats ont bien consenti à créer des institutions par contre normes adoptées par le parlement
s’appliquent aussi aux Etats.

Section 1 : Sources de droit originaire


Etats peuvent aller plus loin que exigences fixées par les traités.

I. Une source tardive

Dans les traités de Rome de 57 qui ont créé les communautés européennes, l’Environnement a une
place très marginale, ce qui est logique car l’objectif premier est la reconstruction et le devt
économique. Mais on pourrait y voir une place faite à l’Envt (avec une bonne dose de mauvaise foi),
notamment avec art 2 du traité : « les communautés ont pour mission un développement
harmonieux des communautés ».

Art 235 du traité, prévoyaient que les instit communautaires pouvaient intervenir dans des domaines
pour lesquels le traité n’avait pas prévu d’attributions spécifiques dans le but d’amélioration des
conditions de vie et de travail.

Art 100 confie aux organes de la CEE l’harmonisation des dispositions nationales afin d’éviter les
distorsions en matière de concurrence. Donc par ce biais il était possible que les aspects envtx
puissent être pris en compte, mais uniquement de manière indirecte.

Faute de base, cela constitue un handicap au devt du dt droit communautaire de l’envt. Donc il était
nécessaire que les traités intègrent l’envt dans leur corpus et cela a été fait avec l’Acte unique
européen de 1987, qui révise le traité de Rome. On sort de l’incertitude avec cet Acte car l’envt va
devenir une politique communautaire, et il doit être intégré dans la mise en œuvre des politiques.

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Le fait d’intégrer ces politiques s’appelle le principe d’intégration. Mais la CJCE a tjr eu une
acceptation très restreinte de ce principe d’intégration car l’envt sera tjr mis au second rang dans son
intégration avec les autres politiques communautaires.

Cette exigence d’intégration de l’envt sera rappelé plus tard par la Charte des droits fondamentaux
de l’Union européenne.

Le traité de Maastricht de 1992 ajoute la protection de la santé humaine et l’utilisation prudente et


rationnelle des ressources naturelles. Avec ce traité on est passé des communautés européennes à
l’Union, et désormais c’est une approche globale des questions envtales, tant au regard de l’Union
qu’à l’échelle planétaire. Se trouve désormais introduit dans les traités le concept de croissance
durable. La pol de protection de l’envt est désormais fondé sur de véritables principes : ceux de
précaution, de prévention et de pollueur payeur.

Traité d’Amsterdam de 1997 : Il insère une condition de durabilité pour tout devt économique et il
va étendre au pb de l’envt la procédure de codécision. Avant dans le cadre de l’UE on était sur le
principe de l’unanimité pour l’adoption de mesures, on est passé als au vote à la majorité qualifié et
cela vaut pr certains domaines, et grâce au traité d’Amsterdam l’envt fait partie de ces domaines
dans lesquels la procédure de codécision est possible. Les traités doivent être ratifié par tous les
Etats dans leur système interne, en France on a le contrôle de constitutionalité pour vérifier la
constitutionalité des décisions communautaires. Le CC considère contraire à la constit à chaque fois
qu’on prend des décisions à la majorité qualifiée plutôt qu’à l’unanimité, et l’Etat français considère
que cela porte atteinte à la souveraineté de l’Etat français car il peut se voir imposer des règles qu’il
n’aurait pas choisis.

Le traité de Nice de 2003 : il n’a pas d’incidence sur la pol ; européenne d’envt. Le but de ce traité
était de modifier les règles euro, à la suite de l’élargissement de l’UE il a fallu modifier de
fonctionnement pour adapter aux nouveaux pays

Le traité de Lisbonne du 1er décembre 2009 : on est ajd sous son empire. Il rappelle les exigences
d’un niveau élevé de protection de l’Envt.

La pol européenne se fonde sur les article 191 à 193 du TFUE (Traité sur le Fondement de l’UE). Dans
ces articles sont énumérés les objectifs, tels que la préservation, la protection et l’amélioration de la
qualité de l’Envt, la protection de la santé des personnes, et l’utilisation prudente et rationnelle des

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ressources naturelles. Désormais est utilisé expressément la lutte contre le changement climatique,
et à l’article 194 du TFUE il est prévu de promouvoir l’efficacité énergétique, les économies d’énergie
et le devt des énergies nouvelles et renouvelables. (grosso modo cela a été assez décevant, on
s’attendait à plus).

II. Une source à minima

Une source à minima car le domaine envtal reste une compétence partagée entre l’UE et ses Etats
membres, cad que l’UE peut intervenir tout comme les Etats. L’UE peut intervenir et les Etats
peuvent pousser plus loin les dispositions, les directions prises par l’UE, mais ne peut pas aller contre.

Section 2 – Les sources de droit dérivé


On va en retenir une conception large car normalement les sources de droit dérivé communautaire
n’englobe pas la jurisprudence de la CJUE, donc normalement quand on parle d’acte de sources de
droit dérivé signifie les actes pris par les institutions politiques de l’UE (conception restrictive) et non
pas les juridictionnelles. Pourtant la CJUE est tout de même une instit, créée par les traités donc on
peut retenir une conception extensive la catégorie de sources de droit dérivé.

I. Les actes des institutions politiques de l’Union en


matière d’Environnement

A) Les institutions

La Commission européenne, au sein de laquelle la Direction générale de l’Envt a une double


mission :

 Elle élabore la pol communautaire en matière d’envt

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 Elle représente la communauté sur la scène internationale, et elle veille à l’application
correcte de la législation de la Commission européenne. (la CE est l’organe qui représente
l’intérêt de l’UE, mais pas l’intérêt des Etats individuellement).

Le Conseil de l’Union = Conseil des ministres, réunit les ministres de l’envt dans sa formation envtale,
4 fois par an, et ce conseil adopte les mesures désormais à une majorité qualifiée en codécision avec
le Parlement européen.

L’agence européenne de l’environnement (EEA), organe indépendant créé en 1990, vise à améliorer
l’information environnementale. Elle doit fournir à l’Union et ses Etats des informations fiables, mais
aussi à leur tour les Etats doivent lui transmettre des informations.

B) Les actes

1. LE REGLEMENT

Il s’impose de manière unilatérale, uniformément et immédiatement (pas besoin de mesures


internes pr transposer ce règlement). Cet acte en matière envtal est peu utilisé.

On utilise als plus la directive.

2. LA DIRECTIVE

Cet instrument est plus approprié car elle est fixe juste un objectif à atteindre, ce qui veut dire qu’on
laisse le choix, la liberté et les moyens aux Etats membres pour mener à bien cet objectif.

Les Etats ont tout de même une obligation de transposition en droit interne des objectifs fixés.

On a un délai de transposition des directives pr que cet objectif soit atteint. S’il ne transpose pas ces
directives dans le délai déterminé, ou la transpose mal, l’Etat peut être condamné par la CJUE.

Ce moyen laisse en théorie plus de liberté, mais des fois les directives sont tellement précises que
cela laisse peu de marges de manœuvres aux Etats, donc cela tend à se rapprocher des règlements.

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II. Les actes des institutions juridictionnelles de l’Union
en matière d’Environnement

La Cour de Justice (avant CUCE maintenant CJUE) a eu à de nbses reprises l’occasion de prendre en
compte les exigences de protection de l’Envt.

Dans un arrêt de 1985, CJCE, Association de défense des bruleurs d’huiles usagées, plus connu sous le
nom de ADBHU, la CJCE affirme que la protection de l’Envt est un objectif général de la communauté.
Ici en 1985, avant l’Acte unique européen, donc avant que la protection de l’envt soit inscrit dans les
traité, donc c’est ici précurseur que la CJCE inscrive cela.

Les affaires relatives aux pressions envtales arrivent devant la Cour soit par le biais du recours en
manquement, cad quand un Etat a manqué à ses obligations fixées par le droit de l’Union, soit par le
biais d’un renvoi préjudiciel, cad quand une juridiction d’un Etat membre (ex Conseil d’Etat) à
l’occasion d’un litige devant elle demande à la Cour d’interpréter une disposition qui n’est pas claire
pour elle d’un acte du droit de l’Union (interprétation sans laquelle la juridiction ne pourrait pas
trancher le justice qui lui a été présenté).

 Dans le cas des recours en manquement, svt posé pr les directives, la Cour constate svt une
carence de l’Etat soit pour absence de transposition dans le délai imparti soit pour
transposition incomplète, on a bien une carence de l’Etat. Ex : la Grèce a été condamné en
2009 pr non transposition dans le délai imparti d’une directive de 2004 sur la responsabilité
envtale dans les dispositions internes grecques. Ex : l’Espagne a été condamnée pour ne pas
avoir complètement transposé une directive de 2000 établissement une pol communautaire
dans le domaine de l’eau, et elle a été condamné car elle n’avait pas désigné les autorités
compétentes pr appliquer les pol dans le domaine de l’eau.
 Dans le cas du renvoi préjudiciel, la Cour a eu à se prononcer sur la qualification de déchets
au sens de la directive de 1975. Dans le cadre d’un litige interne, une cour interne s’est vu la
difficulté d’interpréter le terme déchets de la directive de 1975, donc la Cour a demandé à la
CJUE. Le critère à retenir défini par la CJUE est celui de l’acte de se défaire, donc sont de
déchets des hydrocarbures qui sont déversés (décision de 2004, Paul VANDEWALLE).
Déversement accidentel d’hydrocarbures d’une station essence ayant entrainé la pollution
des sols et de l’eau.

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Titre 2 : Les sources internes du droit de
l’Environnement
La C° est restée longtemps silencieuse sur la compétence législative en matière d’envt. La C° ne
mentionnait pas l’envt dans son texte. Pour autant, vu que le mot envt n’était pas présent dans le
texte, le législateur n’&avait pas vmt compétence pr agir, mais comme pr le droit communautaire, le
fait que le terme soit absent n’a pas empêcher le législateur de prendre des lois. La première source
en dt interne a été la loi, et cela a connu un véritable essor à partir de 1975.

Désormais en 2005 on compte avec une autre source, la C° avec la Charte de l’Environnement. Le
législateur a donc suivi le mouvement externe pr pénétrer les sources internes concernant le dt de
l’envt

1975 : loi sur les déchets, 1976 : loi sur les installation classées pr la protection de l’envt, 10 juillet
1976 : loi relative à la protection de la nature  véritable essor constitué à partir de 1975.

Chapitre 1 : La source législative


Il y a eu 3 étapes : les nombreuses lois prises dès 1975, le code de l’envt en 2000, la première loi
Grenelle de 2009 et la loi de juillet 2010 Grenelle 2.

Ces lois Grenelle avaient l’ambition d’un nouveau modèle de devt durable. Grenelle pr faire
référence au Grenelle de 1969, et car c’était aussi une question de méthode : on avait réuni l’Etat
mais aussi les représentant de la société civile.

Section 1 – La promotion du droit de l’Environnement


par la spécialisation
Deux étapes espacés de plus d’une dizaine d’années. Le pb est que cette spécialisation ne va pas
rendre très clair le droit de l’envt. On arrive a un éparpillement de texte, on va vouloir donner une

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protection spécifique à un domaine spécifique du dt de l’envt par un texte précis, mais ces différents
textes ne rendent pas très clair la protection globale de ce dt de l’envt.

I. Une promotion discontinue

On a les trois lois de 1975 et 1976, mais on en est pas resté là, on a eu un second mouvement
législatif en 1992 et 1993 avec 5 grandes lois : loi sur l’eau (1992), loi sur l’élimination des déchets
(1992), loi sur l’élimination du bruit (1992), la loi sur les carrière (1993) et loi sur la protection des
paysages (1993).

II. Une spécialisation excessive

On a pas une protection globale mais des textes spécialisé, on a des lois qui ne vont se consacrer qu’à
des milieux particuliers. On a aussi des lois qui viennent lutter contre certaines nuisances. Des lois qui
règlementent des activités spécifiques (2008, OGM).

Des lois d’aspect général mais qui ont des incidences sur la protection de l’envt, par ex la loi de
finance de 2009 qui contenait des dispositions de verdissement de la fiscalité.

De plus certaines lois sont issues des transpositions des directives de l’UE comme la loi de 2008 sur la
responsabilité envtale.

Section 2 - La consolidation par la codification


2 étapes : La loi Barnier du 2 février 1995 qui va amorcer cette codification et l’ordonnance du 18
septembre 2000 qui va poursuivre cette codification mais ne va pas l’achever.

……………….

I. Une codification amorcée : la loi Barnier du 2 février


1995

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II. Une codification inachevée : l’ordonnance du 18
septembre 2000

Ici on a procédé à la codification des législations relative à la protection de la nature et à la


prévention des pollutions et des risques.

A) La structure retenue

Il y a deux parties : l’une législative (dispositions adoptées par le Parlement) l’autre réglementaire
(mesures adoptées par le gouvernement).

La partie législative du code de l’envt est en réalité une compilation ordonnée de 41 lois qui ont été
plus ou moins abrogées et remplacées par 975 art du code de l’envt.

La partie réglementaire s’est mise en place en pls étapes. Le code de l’envt est découpé en 7 parties
qui constituent les 7 unités du droit de l’envt (7 livres). C’est une amélioration du dt de l’envt car cela
le rend plus lisible.

B) La méthode poursuivie

Cette codification était attendue, elle a été préparée pdt plus de 10 ans. On a choisi une codification
à droit constant, cad qu’on a procédé en utilisant les textes déjà présents pr les réunir en un seul et
même endroit : le code de l’envt.

C’est regrettable d’avoir fait qu’une codification à dt constant, mais c’est nécessaire car cela a permis
la compilation de ces strates de dts qui se sont empilées dans le temps, cela a permis aussi de les
réunir dans un même lieu et de mettre de l’ordre dans ce qui existait (facilite la compréhension des
règles du dt de l’envt et lui donne une existence physique).

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Mais cette codification a dt constant n’a pas été l’occasion de réécrire un système juridique, et donc
de le corriger. Autre inconvénient : articulation entre tous ces textes n’est pas tjr bien faite.

En dehors du code il y a en plus encore des règles qui touchent à l’envt, tout n’est pas regroupé dans
ce code, par ex on a pas les règles internationales ni européennes dans ce code, et il n’y a pas non
plus toutes les règles de dt interne (ex : infraction du terrorisme écologique, art 400-2 du code
pénal).

Section 3 – La novation par la programmation


Deux nouveautés ces dernières années : les acteurs et le contenu des lois Grenelle 1 et 2. Loi du
Grenelle 1 : 3 aout 2009, Grenelle 2 : 12 juillet 2010.

I. Le processus d’élaboration des lois de Grenelle

On a eu un Grenelle de l’envt et les résultats ont été traduit par une loi de programmation, cad une
catégorie spécifique de lois prévues par la C° qui servent à fixer des objectifs, un cadre d’action de
l’Etat. On fixe des objectifs donc permet au législateur de ne pas poser des règles contraignantes (ce
qui est normalement interdit par la C°), mais du coup il faut d’autres dispositions législatives pr
traduire les objectifs fixés, ce qui explique pq ces dispositions sont longues dans le temps.

Cette loi est le résultat d’un processus qui a associé différents acteurs de la protection de l’envt : on a
eu des élus locaux, des syndicats de salariés, des associations de protection de l’envt, etc.

Les 6 différentes étapes de ce Grenelle :

 Dès été 2007 : des propositions d’action ont été élaborées par 6 groupes de travail, par ex
lutter contre le changement climatique, etc.
 Automne 2007 : des consultations à partir de ces propositions
 Fin octobre 2007 : des tables rondes réunies autour des ministres et secrétaires d’Etat chargé
des transports et de l’écologie. Ces tables rondes parviennent à des conclusions appelées
engagements (265 engagements ont été remis au chef de l’Etat).
 1 er semestre 2008 : des comités opérationnels ont été mis en place pr proposer des voies et
des moyens d’application de ces engagements. La dessus le CESE (Comité économique et
social et environnemental) va émettre sur ces propositions un avis.

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 Discussion au Parlement et vote de la loi de programmation du Grenelle, promulguée le 3
aout 2009.
 La loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010, appelée aussi la loi engagement national pour l’envt.
Cette loi consiste avec ses décrets d’application à apporter des mesures concrètes afin
d’atteindre les objectifs menées par Grenelle 1.

II. Une mise en œuvre échelonnée des lois de Grenelle

Grenelle 1 n’est qu’un énoncé d’objectifs sans Grenelle 2. La loi Grenelle est malgré tout un
ensemble de 57 art découpés en 6 titres abordant les principaux thèmes de lutte pr la préservation
de l’envt. Elle part du constat de l’urgence écologique. De ce constat elle va définir un cadre d’action
de cette loi, pour lutter contre les effets du changement climatique et s’y adapter. Elle va affirmer la
promotion du devt durable. Elle va mettre l’accent sur la nécessité d’agir sur le long terme, et
notamment obligation de remettre un rapport annuel sur les engagements prévus par Grenelle 1.

Elle prévoit aussi un renversement de la charge de la preuve en ce qui concerne les décisions
publiques. Désormais les décisions publiques, quand elles ont une incidence significative sur l’envt,
les autorités publiques à l’origine de ces décisions doivent apporter la preuve qu’une décision
alternative plus favorable à l’envt est impossible à un coût raisonnable.

Grenelle 1 est ambitieuse, mais sans Grenelle 2 ses objectifs n’auraient pas de corps. Donc Grenelle 2
indispensable pr la compléter, l’adapter, la territorialiser. L’inconvénient est que Grenelle 2 n’a pas
résolu complètement le pb, car 2 ans et demi après sa promulgation, la moitié des textes
réglementaires d’applications n’avaient pas encore été publiés.

Chapitre 2 : La source constitutionnelle

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Cela vient du président Chirac en 2001, qui évoquait cet idéal que l’écologie et le dt a un envt doit
être intégré dans notre corpus juridique des libertés. De cette volonté présidentielle nait un groupe
de travail, une commission d’expert en 2002 réunis autour de Yves Coppens, avec juristes,
scientifiques, représentants de la société pol, etc.

Ce sujet de la Commission Coppens, a influencé la Charte de l’envt car cela a influencé aussi le débat
parlementaire qui a précédé l’élaboration de la charte constitutionnelle de l’envt. Le débat
parlementaire a été restreint : c’est 3 jours de débats à l’AN et 2 jours au Sénat.

On a décidé de ne pas passer par la voie du référendum.

………………………

I. La compétence du législateur restreinte par


l’introduction de la préservation de l’envt à l’art 34 de
la C°

Jusqu’ à la révision de 2005, aucune précision n’était faite dans la C° quant à la répartition des
compétences entre le Parlement et le gouvernement. Art 34 : compétences d’attribution du Plmt, art
37 : compétences de principe du gouvernement , intervient dans toutes les matières autres que l’art
34. Préservation de l’envt maintenant dans l’art 34.

…………………

La difficulté est que désormais, en 2005, il est énoncé à l’art 34 que la loi « détermine les principes
fondamentaux de la préservation de l’envt ». On a consacré la préservation de l’envt, mais on voit
que le législateur ne peut intervenir que pr fixer les principes fondamentaux, donc il ne peut pas
venir régler les modalités concrètes de cette protection, als qu’avant il pouvait agir aussi dans les
modalités. Maintenant il ne peut plus fixer les modalités concrètes qui vont maintenant revenir à la
compétence du gvt. Donc on a consacré la préservation de l’envt mais la compétence du législateur
s’en trouve restreinte par cette précision textuelle.

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II. L’ouverture d’un contrôle d’environnementalité de la
loi par l’introduction de la charte constitutionnelle de
l’envt.

Ce n’est pas anodin d’introduire dans la C° des dts et des devoirs en matière d’envt. Le but n’est pas
seulement de les proclamer mais de les faire respecter. Pr leur accorder une meilleure protection on
va les hisser au rang constit. On va retrouver des principes énoncés à l’art L110-1 du code de l’envt,
qui vont désormais être inscrits dans la C°. L’inscrire dans la C° signifie que désormais la définition de
ces principes n’est plus du ressort de la compétence du législateur, sauf à modifier la C°.

A) La structure

La charte c’est déjà 7 « considérant » qui forme le préambule de la Charte, puis les 10 art de la
Charte.

La question s’est posé pr la Charte, faut-il accorder la mm valeur aux dispositions du préambule et à
celles du corps de la charte ? et est ce qu’on va pvr invoquer des dispositions de la charte contre la loi
ou un règlement, devant un juge ?

B) Le contenu

Le texte est quand même décevant et reste perfectible dans la formulation des principes juridiques,
dans la complétude (aucune réf au dt pénal de l’envt, ce qui peut être surprenant).

Mais la Charte permet au dt de l’envt de faire son entrée dans la C° et c’est déjà bcp.

La charte rappelle que la préservation de l’envt que les autres intérêts fondamentaux de la nation, ce
qui rappelle d’ailleurs l’art 34, et rappelle également que le devt durable est un choix de société.

Dans les 10 art, si on prend l’art 1 il est fondamental car il définit un dt nouveau : « chacun a le dt de
vivre dans un envt équilibré et respectueux de la santé ».

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Art 8 va porter sur l’éducation et la formation, art 9 la recherche et l’innovation, art 10 sur l’action
euro et internationale de la France. On se demande cmt les juge pourra voir des dts dans ces art qui
pourront être revendiqués par un justiciable. Il est difficile d’imaginer d’utiliser concrètement ces
articles.

Mais ce n’est pas le cas des autres art, comme l’art 2 et l’art 3 qui vont fixer des devoirs qui
incombent aux citoyens, notamment le devoir de préservation et d’amélioration de l’envt (art 2), le
devoir de prévention (art 3).

Art 4 définit le principe pollueur payeur, même s’il n’est pas expressément énoncé dans cet art, c’est
une autre formule qui est utilisée.

Art 5 principe de précaution. Art 7 : principe d’information et de participation du public. Art 6 :


consacré à l’objectif de devt durable.

On a donc des devoirs (art 4 : devoir de contribuer à la réparation des dommages envtx), des droits
substantiels, des droits procéduraux, des objectifs à valeur constit et enfin des déclarations de
principe. Récemment, la Ccass a demandé au CC si art 6 fait partie des garanties des dts et libertés
constitutionnelles qui doivent s’appliquer au législateur, la Ccass ne pensait pas que c’était un motif
sérieux, que le législateur soit soumis à des objectifs, mais au cas où a demandé à la C°

C) La place de la Charte dans la C°

On a fait le choix de dire que le préambule de la C° de 1958 renvoyait à la Charte et donc que la
Charte avait une valeur constit de par ce renvoi. Donc elle est désormais inscrite dans le bloc de
constitutionalité : C°, préambule de 58, préambule de 46, DDHC de 1789, et Charte de l’envt de 2005.

La révision de 2008 de la C° a continué l’œuvre de la loi de constit de 2005, par ex le conseil éco et
social est devenu le conseil éco social et envtal (peut donc être saisi en matière envtale).

On a parlé de charte adossé à la C°. on peut se demander si une charte et une C° c’est la même
chose, historiquement oui c’est la même chose mais il y a ambiguïté, y compris avec le terme
« adossé » à la C°, car cela fait penser qu’elle est à la fois dans la C° et en dehors. La question est de
savoir si elle aura valeur constit et si elle pourra s’imposer au législateur, et c’est pr cela qu’il y avait
des réticences.

Toutes ces clarifications, ce sera la jurisprudence qui va l’amener

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Section 2 – la clarification du dt constit de l’envt par la
jurisprudence.

On a pu douter de la valeur constit de la totalité des dispositions de la charte. Le CE et la CC ont vite


dissipé ce doute.

I. La clarification explicite sur la valeur constit de la


charte

Ajd il n’y a aucun doute, toute la charte a valeur constit. On a pu douter de la valeur de tte la charte
pcq il y a une décision du CC en 2005, Hauchemaille et Meyet, où le CC avait dit que le TECE n’était
pas contraire à la Charte de l’envt. Mais on peut se dire que si un traité est contrôlé par rapport à la
charte c’est qu’il a valeur constit, mais d’autres ont dit que le CC n’avait pas dit que tte la charte avait
valeur constit.

Ensuite il va rendre deux décisions en 2005 : une du 28 avril et une du 7 juillet. Là encore il ne va pas
se prononcer sur l’ensemble de la Charte, il va se prononcer seulement sur l’objectif de devt durable.

Il a fallu attendre la décision du 19 juin 2008, c’était notamment à propos du principe de précaution
mais il va donner une formule générale, et nous dit que ces dispositions comme l’ensemble des dts et
devoirs définis dans la Charte de l’envt, ont valeur constit, qu’elles s’imposent aux pvrs pub et aux
autorités adm dans leur domaine de compétence respectifs.

Décision 29 décembre 2009 : décision sur la taxe carbone, le CC va dire que les art 2 3 et 4 ont valeur
constit, et la loi va être censurée pcq le dispositif législatif qui instaure la taxe carbone n’était pas
conforme à l’objectif poursuivis qui était la lutte contre le réchauffement climatique, car la taxe ne
taxait que certaines entreprises, une foule d’entreprises étaient exclues.

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……………………………………………………………………………….

La procédure générale d’étude d’impact établit 3 types d’analyse qui varie selon le contenu et la
procédure :

 L’obligation de respecter les préoccupation en envt. Ici les modalités sont variables. D’une
façon générale, cela impose que l’on procède à une mini notice d’impact avant de réaliser le
projet. Ex : le permis de construire ne peut être accordé que s’il respecte les préoccupations
de l’envt.  question protection envt se pose avant l’édiction de ce projet.
 Des notices d’impact. Elles ont été ajoutées à la loi de 1976 par un décret d’application de
1997. Il y a bien un rapport qui indique cmt un projet respecte l’envt. les notices d’impacts
vont être plus que juste une obligation de respecter les préoccupations envtales, mais quand
même moins qu’une véritable étude d’impact. Ces notices peuvent donc être assimilées à
une mini étude d’impact
 L’étude d’impact. C’est la loi qui pose en principe que tous les ouvrages importants doivent
être soumis avant leur réalisation à une étude d’impact. (c’est plus lourd et donc plus
contraignant). Il y a une liste fixée d’ouvrages qui sont soumis préalablement à étude
d’impact, et dans cette liste il y a des exceptions prévues, par ex des projets avec faible
incidence sur l’envt sont exonérées de cette étude. L’obligation d’une étude d’impact est
identifiée soit en raison de la dimension importante de l’ouvrage soit en raison de son
incidence sur le milieu naturel. Pose pb car il y a quand même une liste d’exonération mais
on a pas vmt de critères fixes pr savoir si le projet peut être exonéré ou non, c’est une
question d’interprétation. De plus il est difficile d’évaluer l’incidence d’un projet sur le milieu
naturel avant d’avoir fait une étude d’impact ; il y a aussi tjr des cas limite pr savoir si un
projet doit être soumis à étude ou non.

B) Des activités soumises à autorisation préalable

3 positions sont envisageables dans la phase décisionnelle d’une opération ou d’un projet qui
pourrait avoir des effets néfastes sur l’envt.

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 La plus radicale : interdiction pure et simple de l’activité.
 La déclaration préalable : il faut informer l’autorité administrative d’un projet, mais
l’autorité n’a pas le pvr de s’y opposé à ce stade. Cela permet d’informer l’adm de l’activité
qui pourrait présenter un risque pr l’envt
 L’autorisation préalable, avant l’exercice de toute activité polluante ou risquant de l’être.
Svt les pouvoirs publics fixent des seuils par une réglementation au-delà desquels l’atteinte à
l’envt est jugée inacceptable. Par contre en dessous de ces seuils, l’activité peut être
autorisée par l’adm. Ex en dt interne : art L521-1 du code de l’envt soumet à déclaration ou
autorisation des installations classées, dans le but de protéger l’envt, selon la gravité des
dangers ou des inconvénients qu’elle présente pr l’envt. donc les installations classées qui
ont une faible incidence sur l’envt seront soumises à déclaration als que ceux qui ont des
effets graves potentiels pr l’envt seront soumis à autorisation.

II. L’exigence d’une surveillance constante de


l’environnement

Cette surveillance constante de l’envt est un corolaire de l’obligation de conservation. Elle permet de
prendre les mesures de prévention indispensables à la sauvegarde l’envt. Dans un premier temps il
faut connaitre les activités qui sont potentiellement dangereuse pr l’envt (point précédent), et
ensuite l’adm doit surveiller afin de prévenir les risques. Cette surveillance peut revêtir deux aspects :

- Elle conduit les Etats à observer constamment l’état de l’envt, cela les conduit à être tjr prêts
à intervenir en cas de menace.
- Elle conduit à la réalisation d’audits envtx. Par ex en France, les entreprises participent aux
tests organisés par le ministre chargé de l’envt. les entreprises ici sont volontaires et le but
est qu’elles mettent en œuvre une pol envtale qui sera contrôlée par les services du
ministère. Si les entrep se plient aux exigences de leur propre volonté des adm, elles peuvent
arborées un logo qui prouvera qu’elles respectent l’envt.

Chapitre 2 : le principe de précaution

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Ce principe est né en Allemagne dans les années 60, et fait un peu figure d’épouvantail dans le dt de
l’envt. C’est un principe d’application assez rare, actif et qui est tourné vers le futur. C’est la
prudence, mais en cas de risques potentiels. Quand on dit potentiel cela veut dire que le risque n’est
pas avéré scientifiquement, car sinon on tombe dans la prévention. C’est un principe de prudence
mais qui anticipe et qui amène à tenir compte dans la prise de décision de l’incertitude scientifique.
En raison de l’incertitude scientifique on retarde ou empêche la prise de décision provisoirement le
temps que la science nous apporte des certitudes.

Au cours de cette période d’incertitude, des mesures peuvent être prises soit pour réduire l’activité
soit pour mettre un terme ou interdire un produit. Ces mesures ne sont pas établies sur la base de
preuves formelles , irréfutables qu’il existe un lien de cause à effet entre l’activité ou le produit en
cause et les csq redoutées.

L’idée principale est celle d’un doute scientifique, de l’absence de certitudes qui laisse néanmoins
penser qu’il existe des raisons suffisantes de croire qu’une activité ou un produit risque de causer des
dommages graves ou irréversible à la santé de l’envt. ex : antenne relais, par précaution on a évité de
les implanter à côté des écoles, car on est pas sûr qu’il n’y a pas de danger. Cela conduit à une
définition ambiguë et donc de l’efficience de ce principe. Le principe de précaution est donc un
principe d’action qui vise à lancer un activité scientifique pour sortir de l’incertitude.

Section 1 – Une définition ambiguë


Ambiguë a cause de la multiplicité de définitions existantes, et en raison de l’indétermination de ces
conditions.

I. L’absence d’une unique définition du principe de


précaution

Cette approche précautionneuse (on est pas encore dans le principe de précaution) est apparu en
premier lieu sur le plan international dans les années 80, dans deux domaines en particuliers : la
préservation de la couche d’ozone, et la protection du milieu marin.

Cette approche est peu à peu muée en un véritable principe et notamment cela est très explicite
dans la déclaration de Rio en 1992 qui affirme la généralité de ce principe pour la protection de
l’envt. Ce principe figure aussi en droit communautaire, et notamment deux arrêts connus de 1998 :
arrêt ESB (origine de la maladie de la vache folle) et la CJCE dans cet arrêt valide une décision prise

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par la Commission d’interdire les viandes bovines, les produits dérivés et les farines animales en
provenance du Royaume Uni. Ces arrêts consacrent ici explicitement dans la jurisprudence
communautaire le principe de précaution. Et même en 2002 on va considérer ce principe comme un
principe général du droit communautaire.

En dt interne on a la loi Barnier de 1995 qui va l’introduire dans le droit français. Ajd il est défini à
l’article L110-1 du code de l’envt, et également dans la charte de l’envt. La commission Coppens (à
l’origine de la création de la Charte) avait eu des réticence à l’intégrer dans la charte mais est mis
quand même à l’art 5 de la charte, et a une particularité c’est qu’il ne renvoie pas à la loi pour fixer
les conditions. L'intérêt de ne pas renvoyer à la loi pr préciser conditions, est que le principe de
précaution soit invocable directement devant les juges. Ce qui explique que dès 2006, le CE a admis
la possibilité qu’il soit invoqué directement devant lui et contribue à l’annulation d’acte
administratifs. Le Conseil a confirmé ce point aussi en 2008.

On a pas les mêmes exigences si c’est le principe législatif (art L110-1 du code de l’envt) ou constit
(art 5 charte de l’envt), car en fait les deux définitions faite dans le code de l’envt ou dans la charte
ne sont pas les mêmes.

- Le code lui exige des mesures effectives als que la Constitution prévoit des mesures
provisoires.
- De plus dans le code, faut de précision, ce principe concerne tous les acteurs, mais la Constit
elle est plus précise, elle dit que cela ne concerne que les autorités publiques qui plus est
dans leur domaine d’attribution. Cela a une incidence, par ex le maire n’est pas compétent pr
interdire la culture d’OGM sur le territoire de sa commune car cela relève de la compétence
exclusivement du ministre.
- Dans le code, référence au coût économiquement acceptable, il n’y a pas cette notion dans la
constit.
- Le code fait référence aux connaissances scientifiques et techniques du moment, als que la
constit précise qu’il ne faut tenir compte que des connaissances scientifiques.
- La constit prévoit que les autorités publiques compétentes veillent à la mise en œuvre de
procédures d’évaluation. Le code ne dit nulle part que ce sont les autorité pub compétentes
qui doivent veiller à cette mise en œuvre.

On peut voir des différences entre les textes internes et externes aussi : à chaque fois on nous dit un
risque grave et irréversible (dans la loi et constit), mais si on regarde la déclaration de Rio de 1992 il

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est dit « dommage grave OU irréversible ». Le principe de précaution de Rio peut s’appliquer pr l’une
ou l’autre des conditions, als que le principe en dt interne ne peut s’appliquer que s’il y a réunion de
ces deux conditions.

II. L’appréciation fluctuante des conditions d’application


du principe de précaution

Il y a 3 conditions prévues : l’incertitude scientifique (sinon on serait dans le principe de prévention),


il faut un risque dommage, et seulement à partir d’un certain seuil de gravité du dommage.

A) L’incertitude scientifique

L’incertitude porte sur les effets de l’activité envisagée ou même déjà commencée.

- Si l’activité envisagée n’a pas commencée. Aura-t-elle des effets nocifs sur la santé et l’envt,
quelle sera la mesure de ces effets, etc. ?
- Si l’activité a déjà commencé : des dommages se seront déjà produit, donc l’incertitude peut
concerner le lien de causalité –> est ce que l’activité est à l’origine des dommages ? L’est-elle
seule ou combiné à d’autres facteurs ? Quelle est la part de chacun dans la réalisation du
dommage ?

On est dans principe de précaution donc par hypothèse ces questions n’ont pas de réponses
certaines car on est en incertitude. Le prévention limite le risque connu, als que la précaution tente
d’appréhender le risque inconnu ou mal connu. Donc le principe de précaution implique que des
mesures soient prises, notamment par ex des actes conduisant à interdire une acticité, mais avant
même l’identification certaine du dommage et la preuve du lien de causalité.

Deux problèmes se posent :

- l’évaluation du risque est un processus scientifique qui consiste à identifier et caractériser un


danger. Ici le juriste a peu de prise car c’est une querelle scientifique (les uns vont démontrer
avec preuve scientifique qu’un risque, un danger existe, les autres certifiant qu’il n’y a pas de
lien entre l’activité envisagée et le dommage causé). La CJUE a rappelé que l’évaluation
complète du risque pr la santé doit être fondée sur les données scientifiques disponibles les
plus fiable et les résultats les plus récents de la recherche internationale. Le CE est dans la

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même lignée dans un arrêt Société KWS France SARL où il affirme que les mesures de
précaution peuvent être prise à condition qu’elles se fondent sur des éléments précis tirés
d’analyse ou d’études scientifiques. Le CE sanctionne si ce n’est pas le cas. Cela a été le cas
dans l’arrêt de 2004, Société France Terre.
- Le second problème est le caractère confidentiel de certaines données scientifiques. Pr pvr
prendre décision cela peut amener à divulguer des données scientifiques et donc à faire
perdre un avantage concurrentiel à l’entreprise.

B) Le risque de dommage

En raison de l’incertitude scientifique, on doit se contenter que d’un risque de dommage. Comment
apprécier ce risque ? il faut procéder à une évaluation du risque à partir des données scientifiques du
moment où se fait cette évaluation. Cette évaluation est indispensable pr la mise en œuvre du
principe, notamment pr savoir si le dommage serait grave ou irréversible.

Donc en partant des connaissances scientifiques du moment on va tenter d’envisager les effets que
l’activité pourrait avoir sur l’envt ou la santé. Il s’agit d’identifier les effets nocifs possible et la
probabilité qu’ils se réalisent.

Cette évaluation est nécessaire car autrement cela pourrait représenter un frein à l’initiative. Toute
la question est dans l’estimation des risques. Ex en dt interne où la Cour d’Appel de Nancy,
compagnie AXA Corporate en 2007 a annulé des mesures sur le fondement du principe de précaution
car le risque de dommage était fantomatique. Ici la décision avait été annulée et cela portée sur le
risque d’affaissement d’un terrain suite à un noyage de mine.

Le risque sera évalué au moyen d’une étude d’impact. Cette évaluation doit être renouvelée selon les
progrès de la science. En fonction des progrès de la science, la recherche peut être conduite à terme
à identifier le danger et son étendue, et donc à prendre des mesures de prévention ; mais la
recherche peut aussi démontrer l’innocuité de l’activité. Donc si l’activité est désormais sans risque
de dommage, les mesures de précaution prises et donc provisoires, doivent disparaitre.

C) Le seuil de gravité du dommage

C’est la condition de tolérance du principe. La précaution est tolérée pcq le dommage, s’il se réalisait
serait irréversible et/ou grave (selon les textes). Donc la menace potentielle doit être assez grave pr

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justifier des mesures de précaution. Ici les progrès de la science vont permettre de faire ou non
évoluer ce seuil. La décision est fondamentalement politique parce que c’est variable en fonction de
la conception que l’on se fait du risque acceptable.

Le CC va opérer un contrôle restreint, va limiter son contrôle, sur l’existence du risque, car savoir s’il
y a un risque ou non dépend de l’expert. Par contre son contrôle est entier, plus intense sur les
mesures qui ont été retenues par les autorités publiques, et donc le législateur. Cad qu’il fera un
contrôle plus léger sur la question de savoir s’il y a ou non existence d’un risque, mais contrôle plus
intense sur mesures prises à la suite et sur l’adéquation de ces mesures avec le risque.

Section 2 – Une utilité discutée


Il revêt bien une utilité certaine au regard de son champ d’application mais il faut modérer son utilité
au regard de sa mise en œuvre concrète. On va se rendre compte qu’en fait il est très peu mis en
œuvre et ne mérite pas toute l’hostilité qu’il a pu recevoir, notamment le rapport Attali pr la
libération de la croissance française où Attali réclamait l’abrogation du principe pcq il était un frein à
la croissance française et pr lui la constitutionnalisation du principe aurait figé la réalité et aurait
freiner la croissance. Il y a eu une loi constit pr abroger l’art 5 de la charte de l’envt qui constituait un
frein à la croissance dans la crise éco. Au regard de sa mise en œuvre on ne comprend pas cette
hostilité car en fait il a été peu utilisé.

I. Une utilité certaine au regard du champ d’application


du principe de précaution

Ajd on ne sait pas si ce principe est un des dts et libertés que la Constit garantit, cad donc qu’il
pourrait être invoqué dans le cas de la QPC. On a bien une décision de 2013 du CC où il y a eu QPC,
où l’art est bien cité mais le conseil n’a pas dit si ce principe était un dt ou liberté. Il a contourné
l’obstacle en disant que dans ce cas-là il n’y avait pas application du principe de précaution. Donc on
ne sait tjr pas si on peut le confronter à une QPC, mais par contre dans la même décision il a dit que
l’art 6 n’est pas un dt et lib (et comme il a rien précisé pr art 5 on peut penser que c’est un dt et lib).

Ce principe bénéficie d’un champ d’application large pcq il va au-delà du domaine envtal, car cela
concerne toutes les autorités publiques (au sens large).

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A) Un principe applicable au-delà du domaine
environnemental

L’application de ce principe va dépasser le strict cadre du dt de l’envt

B) Un principe applicable aux autorités publiques entendues extensivement

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