Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction à l’écologie
Emergence de la pensée écologique
1805 : Alexandre de Humboldt, géographe et explorateur est considéré comme :
- Le père de l’écologie ;
- Il est le premier à étudier les relations entre les organismes et leur
environnement ;
- Il a aussi démontré que la répartition des paysages végétaux à la surface du
globe est fonction des climats.
1866 : le biologiste allemand Ernst Haeckel propose le terme d'écologie pour
désigner une nouvelle science qui étudie les relations des organismes avec leur
environnement mais il ne pratiquera pas l'écologie. C'est le danois Eugen
Warming, professeur de botanique, qui entreprend les premiers travaux
d'écologie végétale.
1877 : Karl Möbius constate que les organismes vivants ne sont jamais réunis au
hasard mais groupés en communautés vivantes (Notion de Biocénose).
1926 : le Soviétique Vernardsky parle pour la première fois de biosphère ;
1935 : Tansley, l'écologue anglais, invente le mot «écosystème»
1941 : l'écologue américain Raymond Lindeman, en se basant sur l'étude d'un
lac, présente une théorie du fonctionnement des écosystèmes à partir de la
production végétale photosynthétique et de l'énergie solaire. La notion de réseau
trophique émerge.
1953 : les frères Odum comparent les écosystèmes à des unités de production
industrielles, leur ouvrage « Fundamentals of ecology » sera la bible de l’écologie.
1960 : Ramon Margalef approfondit la notion de " niche écologique ".
1992 : Le sommet de la Terre s’est tenu à Rio de Janeiro. L’idée maîtresse
abordée : les problèmes d'environnement et de développement sont liés. Une
convention sur la préservation de la diversité biologique est cosignée par 157
pays.
De nos jours : Les changements globaux, les changements climatiques, etc…
Qu’est-ce que l’écologie ?
Écologie : mot proposé par le biologiste allemand Ernst
Haeckel au 21ème siècle
* oikos : la maison, le milieu, l’habitat
* logos : le discours, la science
« Ecologie = Science de l’habitat »
Écologie = Étude scientifique des interactions entre les êtres vivants et leur
milieu.
Le milieu, au sens écologique du terme, c’est l’environnement biotique et
abiotique des êtres vivants.
L’écologie est la science qui étudie les conditions d’existence des êtres vivants et
les interactions de toutes sortes qui existent entre ces êtres vivants, d’une part,
et entre ces êtres vivants et leur milieu, d’autre part.
L’écologie, en tant que science, ne sépare pas l’être vivant de son contexte et
l’étudie dans sa totalité. Elle s’ouvre sur de nombreuses autres disciplines
Evolution de l’écologie
1. Elle étudie l’action des facteurs écologiques sur les êtres vivants → Ecologie
factorielle (Auto-écologie).
2. Elle étude des niveaux d’organisation plus complexes :
- populations → Démécologie
- communautés → Biocoenotique
- Etude du règne végétal → Ecologie Végétale
- Etude du règne animal → Ecologie Animale
- Etude du milieu terrestre → Ecologie Terrestre
- Etude du milieu marin → EcologieMarine
- Etude de la forêt → Ecologie Forestière,…
3. Etudie la structure et le fonctionnement des Écosystèmes → Synécologie
4. Au cours de ces dernières années, l’utilisation de l’informatique a accéléré les
recherches Écologiques → émergence de l’Ecologie numérique (modélisation,
simulation des systèmes écologiques)
5. Elle étudie des impacts de l’activité humaine sur les Systèmes écologiques →
Ecologie Appliquée (aménagement de l’espace, utilisation rationnelle et la
conservation de la nature et de ses ressources,…)
Développement durable Lois écologiques
« Ecologie = pierre angulaire des sciences de l’environnement »
Différentes branches de l’écologie
- Autoécologie : étude des rapports d'une espèce vivante avec son milieu de vie
(conditions de subsistance et de vie optimum, limite de survie et de résistance,
rapport avec les autres êtres vivants) ;
- Ecologie des populations dite aussi dynamique des populations
- Synécologie ou étude des écosystèmes (lac, forêt, prairie…). Un écosystème
réunit l'ensemble des êtres vivants qu'il contient (biocénose) et le milieu
(biotope) ;
- Ecologie du paysage qui comprend des écosystèmes interdépendants.
Sous-disciplines de l’écologie
- Ecologie fondamentale : Elle étudie la structure et fonctionnement des
écosystèmes
- Ecologie appliquée : écosystèmes aménagées et altérés par l’Homme.
Objectifs de l’écologie
L’écologie, en tant que science de la nature, a pour objectif :
* L’analyse des processus biodémographiques qui interviennent dans la
dynamique des populations et des peuplements ;
* L’étude des cycles biogéochimiques et des flux d’énergie qui animent les
écosystèmes et les paysages ;
- Parce que les sociétés humaines en dépendent et affectent ces cycles et
processus, l’écologie est appelée à communiquer de plus en plus avec les
sciences de la société. Ceci permet donc :
- de comprendre comment les systèmes naturels
fonctionnent ;
- de comprendre quel est l'impact des activités humaines sur le
fonctionnement des écosystèmes ;
- aux décideurs de mettre en place des pratiques écologiquement correctes
(ex : développement durable).
Ecosphère
Atmosphère
Anthroposphère Lithosphère
(noosphère)
Biosphère Hydrosphère
N P K
Facteur limitant (loi de Liebig)
2- LES BIOCÉNOSES :
2.1-Définition :
3. Le sex-ratio
► C’est le rapport entre le nombre d’individus appartenant au sexe mâle et au
sexe femelle que comporte une population.
► Il varie avec les espèces considérées et au cours du développement de
l'individu, depuis la fécondation de l'œuf jusqu'à l'état adulte.
► Le sex-ratio des populations est généralement équilibré à condition que les
espèces soient gonochoriques (= espèce dioique = sexes separés) ou
hermaphrodites.
► Les seules populations naturelles dans lesquelles le sexratio est profondément
déséquilibré, sont celles des espèces parthénogénétiques = reproduction sans
fécondation (puceron, abeille).
4. la croissance
► C’est la variation numérique par unité de temps des individus au sein de la
population.
► Elle dépend essentiellement de la natalité et de la mortalité, mais aussi de
l'émigration et de l'immigration.
5. la durée de vie
► C’est une représentation graphique de l’évolution numérique d’une cohorte
en fonction du temps. Il existe 3 types de courbes de survie
i. Quand beaucoup d'individus ont la même durée de vie et meurent
relativement âgés, cas de l'homme et de nombreux mammifères.
ii. Quand le coefficient de mortalité reste constant pendant toute la durée de la
vie, cas de l'hydre d'eau douce.
iii. Quand la mortalité est élevée aux stades jeunes, ce cas concerne les
invertébrés (huître), diverses espèces d'oiseaux et les poissons.
Les 3 courbes de survie
Population en déclin
► Type moyen : le pourcentage moyen de jeunes correspondant à des effectifs
stationnaires
Population stable
2. Estimation d’effectifs
► Plusieurs méthodes adaptées aux populations étudiées peuvent être
envisagées.
► Elles impliquent dans un premier temps une stratégie d’échantillonnage.
► Cette stratégie d’échantillonnage dépend aussi de la population concernée :
méthode des plots (régulier) ou des quadrats (aléatoire) pour des organismes
peu mobiles ou pour des prélèvements d’échantillons, méthode des transects
pour les dénombrements à vue.
► Les prélèvements d’échantillons sont très largement utilisés pour les individus
de petite taille (généralement invertébrés) : faune du sol, plancton aquatique, …
► Ils consistent à effectuer des prélèvements tous identiques suivant le plan
d’échantillonnage adéquat.
► Le problème reste alors de définir le volume le plus efficace à prélever qui
dépend étroitement de la population étudiée et de son milieu.
► Dans ce cas, on prélève tous les individus de l’échantillon que l’on dénombre
en laboratoire puis on essaie d’extrapoler les résultats à la population totale.
► Pour les individus de plus grande taille et donc plus difficiles à capturer, cette
méthode est impossible car les prélèvements deviennent trop aléatoires.
► Trois méthodes peuvent être alors utilisées :
- Méthode des piégeages : Ce modèle fonctionne si la population est sédentaire
(petits mammifères, insectes).
On considère que tous les individus ont la même probabilité p d’être capturés.
Soit N l’effectif total de la population étudiée (que l’on cherche à
estimer).
Soit C le nombre d’individus capturés
On réalise une première capture au temps T1 : C1
On refait une deuxième capture au temps T2 suffisamment proche de T1
pour éviter les variations d'effectifs dus aux facteurs naturels (natalité et
mortalité), donc N ne varie pas : C2
Cette méthode n’est valable que si C1 et C2 sont suffisamment grands sinon elle
devient aléatoire.
Il faut donc, pour savoir si le calcul est valable, avoir une idée de l’effectif de la
population.
Pour être fiable, cette méthode exige que la proportion d'animaux capturés soit
suffisante par rapport à l'effectif total de la population.
Lorsque C1 et C2 sont très petits, la formule ci-dessus devient aléatoire.
Pour un bon piégeage, il faut aussi que C1 soit plus grand que C2.
Exemple : Lors d'une étude des effectifs d'insectes par la méthode de capture et
recapture, on a capturé au cours d'une 1ère séance de capture 345 insectes (T) qui
ont été marqués avec une couleur à huile et relâchés ensuite dans leur milieu
naturel.
Peu de temps après, une 2eme capture est réalisée. De 320 insectes capturés (n), il
y avait 64 marqués (t).
Quel est l’effectif de la population ?
La population d'insectes dans ce milieu peut être estimée de la manière suivante
N = (320 x 345)/64 = 1725 individus
ΔN/Δt = B-M
- Taux de natalité par individu = b = nombre de naissances (par saison
reproductive)/ effectif total = B/N => B = nombre de naissances totales =
bN
- Taux de mortalité par individu (pour la même période) = m
m = M/N => M = mN
- On s’intéresse au taux d’accroissement par individu (r) r = b-m.
On avait :
d’où ΔN/ Δt = rN
En absence de migration (ni émigration, ni immigration), et en présence de
ressources illimitées, l’accroissement instantané de la population peut s’écrire :
dN/dt = rN
Donc,
► La croissance exponentielle est une croissance caractérisée par une
augmentation exponentielle de l’effectif en fonction du temps.
► Elle a lieu en conditions illimitées en espace et en nourriture, ce qui est rare
dans les milieux naturels.
► Elle peut se produire en phase de colonisation du milieu par la population,
quand l’effectif est faible, l’espace et la nourriture sont encore suffisamment
disponibles pour accueillir des individus supplémentaires.
Les effectifs peuvent dépendre également de :
B- Facteurs dépendant de la densité
2. Interactions prédateur/proie
- Quand le lièvre prolifère, cela facilite la croissance de la population de
prédateurs réduction de la population de proie et famine du prédateur +
compétition entre prédateurs déclin de la population des prédateurs
- Il existe des fluctuations cycliques des populations d’un prédateur quand il est
spécialisé sur une proie exclusive, et réciproquement.
Critiques et limites
- Dans une très petite population, la reproduction et la survie sont très difficiles.
Par exemple : une plante isolée est soumise au froid et au vent, alors qu’un
groupe de plantes en est protégé. Dans la nature, l’absence de compétition et de
prédation est rarissime.
Cinétiques dans la dynamique de population
Il existe plusieurs phases de la dynamique, à savoir :
1) la croissance (logistique ou exponentielle) ;
2) la stabilisation ;
3) la fluctuation ;
4) la décroissance ;
5) l’augmentation (lente ou exponentielle).
b) Mécanismes externes
► Les mécanismes externes sont des mécanismes non dépendant de la densité
de la population (sont donc externes à la population) et sont représentés par les
actions des facteurs climatiques, des facteurs biotiques tels que la prédation, le
parasitisme, et des facteurs chimiques (ex : les composés chimiques), etc.
► Généralement, les facteurs biotiques sont des agents de lutte contre la
population.
Compétition intra-spécifique
Définition
► La compétition intra spécifique est une concurrence entre les individus de la
même espèce (donc la même population) pour les ressources disponibles lorsque
leur effectif (ou densité) augmente sensiblement.
Mécanismes de la compétition
► Il existe deux mécanismes de la compétition intra spécifique, à savoir : les
actions indirectes et les actions directes
- Actions indirectes : Les actions indirectes sont des mécanismes sans
interférence entre les concurrents. Elles sont basées sur l’exploitation des
ressources communes sans que les concurrents se touchent directement.
- Actions directes : Les actions directes sont des mécanismes selon lesquels
il y a bagarres entre les concurrents, la sécrétion des substances
chimiques par un partenaire vers l’autre partenaire, etc. L’action d’un
concurrent touche l’autre concurrent : on parle alors d’interférence entre
les concurrents.
Signification biologique
► Les stratégies biodémographiques sont des réponses que la population
donne aux problèmes posés par l’environnement (Ces problèmes sont les
contraintes).
Caractères génétiques mis en jeu
- les caractères morphologiques ;
- les caractères physiologiques ;
- les caractères éthologiques (étude des mœurs humaines et du
comportement individuel des animaux) ;
- les caractères écologiques ;
- les caractères démographiques.
► Ces caractères génétiques (géniques) sont interdépendants et sélectionnés
par la nature.
a) Sélection r
► La sélection r est une sélection naturelle qui favorise :
Une faible densité de la population (une densité de loin < à K) et
Un taux de multiplication élevé : taux d’accroissement maximum.
C’est une sélection non-dépendante de la densité (non liée à la
compétition intra spécifique).
Elle s’exprime dans les conditions de milieu perturbées : milieu instable,
climat imprévisible.
Elle s’opère par une mortalité de type catastrophique entraînée par ces
conditions du milieu.
b) Sélection K
* La sélection K, par contre, est une sélection naturelle qui favorise :
- Une densité élevée de la population (atteignant ou dépassant le K) et
- Un taux de multiplication faible : taux d’accroissement minimal.
* C’est donc une sélection dépendant de la densité ;
* Elle s’exprime dans les conditions des milieux stables : milieu stable, climat
prévisible ;
* Elle s’opère par une mortalité faible entraînée par ces conditions du milieu
a) Stratégie r
► La stratégie r est une stratégie biodémographique qui s’appuie sur la sélection
r.
b) Stratégie K
► La stratégie K, à son tour, est une stratégie biodémographique qui s’appuie
sur la sélection K.
Où :
Pi : Fréquence relative = FA/ ∑FA
L'abondance relative de ces différentes espèces, appelé équitabilité. Elle est
calculée à partir de l'indice de Shannon :
E = H’/log2S
Où :
S : richesse totale
La valeur de l'équitabilité varie de 0 à 1.
Elle est égale à 1 lorsque toutes les espèces ont la même abondance et tend vers
0 quand la quasi-totalité des effectifs est concentrée sur une seule espèce.
- La dominance : C'est un paramètre d'ordre quantitatif qui sert à décrire la
structure d'un groupement végétal.
Le degré de dominance d'une espèce par rapport aux autres est évaluée à partir
du recouvrement c'est à dire la surface du sol couverte par l'espèce. Il existe cinq
coefficients de dominance.
- la structure : Elle correspond à la disposition des individus de diverses espèces
les unes par rapport aux autres (structure verticale et horizontale)
Structure verticale : dans une biocénose, les espèces sont organisés en plusieurs
niveaux appelés strates. Cette stratification est souvent une conséquence de la
compétition interspécifique pour la lumière et pour l’eau chez les végétaux.
Une biocénose est dite stratifiée, c'est-à-dire composé de végétaux de
différentes tailles, une espèce végétale peut occuper différentes strates.
Dans une forêt on peut distinguer :
- Une strate cryptogamique composée de mousses
- Une strate herbacée de hauteur variable jusqu’à 1 m
- Une strate arbustive de taille de 1 à 10 m - Une strate arborée de taille > 10 m.
En effet, dans une biocénose une même espèce peut se rencontrer à l’état de
germination, jeune arbre ou arbre adulte. Certaines biocénoses ne sont
constituées que d’une seule strate ce sont des biocénoses mono-srate (plantes
ayant la même taille).
Exemple : Une pelouse, reboisement mono-spécifique.
Structures horizontale : dans une biocénose, les espèces ne sont pas réparties de
la même manière, certains sont rares d’autres abondantes et recouvrent une
partie importante de la surface du sol. Pour apprécier la distribution des espèces
sur une surface donnée, on adopte l’échelle conventionnelle de Braun Blanquet
(échelle d’abondance dominance).
5 : recouvrement est de 75 – 100 % de la surface globale
4 : recouvrement est de 50 – 75 % de la surface globale
3 : recouvrement est de 25 – 50 % de la surface globale
2 : recouvrement est de 5 – 25 % de la surface globale
1 : recouvrement est de < 5 % de la surface globale
+ : recouvrement est de 0.1 % de la surface globale
- la fréquence : C'est le rapport entre le nombre d'individus d'une espèce et
l'effectif total. Elle s'exprime en pourcentage.
Théorie 2 : Pour un habitat d'une région donnée, la succession peut suivre des
itinéraires différents et aboutir à un climax ou à un autre Habitat A
Zonation en latitude
La biosphère peut se diviser en écosystèmes de grande taille (les
macroécosystèmes) lesquels s'étendent à l'échelle de sous-continents. On
désigne sous le terme de biome les communautés d'êtres vivants qui peuplent de
telles unités.
La spécificité des grands biomes est conditionnée en premier lieu par la nature
des roupements végétaux (phytocoenoses : formations végétales de physionomie
homogène indépendamment de leur composition en espèces) qui les
constituent.
Deux facteurs sont déterminants pour la répartition des grands biomes :
la température
la pluviométrie
Zonation en altitude
La zonation de la biosphère en altitude est encore mieux définie que ses
subdivisions en latitude. Du fond des abysses océaniques au sommet des plus
hautes montagnes, la biosphère présente ne succession de milieux très
différents.
e) Les toundras :
La toundra est la zone de végétation située au-delà de la limite naturelle des
arbres. Cette limite passe à peu près, dans l’hémisphère nord, au niveau du
cercle arctique.
Le climat est caractérisé par une période sans gelée inférieure à 3 mois et la
moyenne du mois le plus chaud est inférieur à 10°C. Précipitations sont faibles (<
250 mm/an).
Productivité et biomasse très faibles également :
140 g/m2/an et 6t/an.
La végétation du sud de la toundra à la limite des forêts comprend des
arbrisseaux nains (Betula nana et diverses Ericacées) mêlés de tourbières à
sphaignes.
Plus au nord, apparaissent des pelouses et des tourbières à Carex et Eriophorum,
puis des tapis de Bryophytes et de lichens qui subsistent seuls dans la partie la
plus septentrionale.
Les conditions thermiques particulières expliquent que la croissance des plantes
soit très lente et leur longévité très grande (thalles de certains lichens pluri
centenaires).
Les mammifères de la toundra comprennent des Ongulés (renne, élan, mouflon,
caribou), des carnivores (ours brun et blanc, loup, loutre, vison, lynx), des
rongeurs (marmotte, castor) et des oiseaux (hiboux des neiges, lagopèdes).
La couleur blanche est fréquente chez les mammifères et les oiseaux arctiques.
g) Les savanes :
Les savanes sont des formations végétales intertropicales couvrant des surfaces
très étendues dans des régions à climat ensoleillé, chaud en été (T° moyenne
annuelle 26°C) et pluviosité faible en moyenne de 250 à 1000 mm/an en fonction
du type de savane. On a :
- Les savanes herbeuses sont caractérisées par une végétation formée de
Poacées dures, hautes de 80 cm à plusieurs mètres. C’est un tapis herbacé
dense et difficilement pénétrable. Elles sont particulièrement bien
représentées en Afrique, en Amérique du sud.
- Les savanes arbustives sont caractérisées par la présence d’arbres plus ou
moins dispersés (Acacia, Baobab en Afrique, Eucalyptus en Australie,
Cactées en Amérique du sud) d’une taille inférieure à 15m avec une
écorce épaisse renfermant beaucoup de liège et résistante au feu.
h) Les déserts :
34% de la surface des terres émergées sont des déserts ou des semi-déserts dans
lesquels 1/5 de la population mondiale essaie de survivre.
Dans beaucoup de régions, les déserts s’étendent sous l’action combinée de
processus naturels et des activités humaines.
L’Europe est le seul continent dépourvu de déserts, bien que le sud de l’Espagne
soit déjà une zone aride où la pluviosité est inférieure à 200 mm/an.
On estime que 810 millions d’ha ont été désertifiés depuis 50 ans.
On appelle déserts ou zones arides les régions où la pluviosité annuelle moyenne
est inférieure à 100 mm et est très irrégulière (Sahara, périodes de 8 ans sans
pluie).
Il existe différentes classifications des déserts en fonction :
- soit de la pluviosité ;
- soit de la température et du rapport entre pluviosité et évapotranspiration ;
- soit de la température.
La productivité primaire et la biomasse des déserts sont très faibles : 90 g/m2/an
et 7 t/ha.
La végétation des déserts est rare, elle se présente le plus souvent sous la forme
contractée, c’est-à-dire localisée dans les dépressions ou les rares zones
favorables.
On y trouve des arbustes, des plantes succulentes : principales familles,
Chénopodiacées, Astéracées, Brassicacées. Les plantes présentent une vie
courte localisée à la période humide. Toutes les adaptations à la sécheresse et à
la chaleur sont présentes.
Les mammifères sont bien représentés au Sahara (130 espèces), antilopes,
chameaux et beaucoup de rongeurs (gerboises, gerbilles). Beaucoup mènent une
vie souterraine. Beaucoup d’insectes et de reptiles, des scorpions.