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Cours : Biologie des Organismes et des Populations

Introduction à l’écologie
Emergence de la pensée écologique
1805 : Alexandre de Humboldt, géographe et explorateur est considéré comme :
- Le père de l’écologie ;
- Il est le premier à étudier les relations entre les organismes et leur
environnement ;
- Il a aussi démontré que la répartition des paysages végétaux à la surface du
globe est fonction des climats.
1866 : le biologiste allemand Ernst Haeckel propose le terme d'écologie pour
désigner une nouvelle science qui étudie les relations des organismes avec leur
environnement mais il ne pratiquera pas l'écologie. C'est le danois Eugen
Warming, professeur de botanique, qui entreprend les premiers travaux
d'écologie végétale.
1877 : Karl Möbius constate que les organismes vivants ne sont jamais réunis au
hasard mais groupés en communautés vivantes (Notion de Biocénose).
1926 : le Soviétique Vernardsky parle pour la première fois de biosphère ;
1935 : Tansley, l'écologue anglais, invente le mot «écosystème»
1941 : l'écologue américain Raymond Lindeman, en se basant sur l'étude d'un
lac, présente une théorie du fonctionnement des écosystèmes à partir de la
production végétale photosynthétique et de l'énergie solaire. La notion de réseau
trophique émerge.
1953 : les frères Odum comparent les écosystèmes à des unités de production
industrielles, leur ouvrage « Fundamentals of ecology » sera la bible de l’écologie.
1960 : Ramon Margalef approfondit la notion de " niche écologique ".
1992 : Le sommet de la Terre s’est tenu à Rio de Janeiro. L’idée maîtresse
abordée : les problèmes d'environnement et de développement sont liés. Une
convention sur la préservation de la diversité biologique est cosignée par 157
pays.
De nos jours : Les changements globaux, les changements climatiques, etc…
Qu’est-ce que l’écologie ?
Écologie : mot proposé par le biologiste allemand Ernst
Haeckel au 21ème siècle
* oikos : la maison, le milieu, l’habitat
* logos : le discours, la science
« Ecologie = Science de l’habitat »
Écologie = Étude scientifique des interactions entre les êtres vivants et leur
milieu.
Le milieu, au sens écologique du terme, c’est l’environnement biotique et
abiotique des êtres vivants.
L’écologie est la science qui étudie les conditions d’existence des êtres vivants et
les interactions de toutes sortes qui existent entre ces êtres vivants, d’une part,
et entre ces êtres vivants et leur milieu, d’autre part.

L’écologie, en tant que science, ne sépare pas l’être vivant de son contexte et
l’étudie dans sa totalité. Elle s’ouvre sur de nombreuses autres disciplines

Evolution de l’écologie
1. Elle étudie l’action des facteurs écologiques sur les êtres vivants → Ecologie
factorielle (Auto-écologie).
2. Elle étude des niveaux d’organisation plus complexes :
- populations → Démécologie
- communautés → Biocoenotique
- Etude du règne végétal → Ecologie Végétale
- Etude du règne animal → Ecologie Animale
- Etude du milieu terrestre → Ecologie Terrestre
- Etude du milieu marin → EcologieMarine
- Etude de la forêt → Ecologie Forestière,…
3. Etudie la structure et le fonctionnement des Écosystèmes → Synécologie
4. Au cours de ces dernières années, l’utilisation de l’informatique a accéléré les
recherches Écologiques → émergence de l’Ecologie numérique (modélisation,
simulation des systèmes écologiques)
5. Elle étudie des impacts de l’activité humaine sur les Systèmes écologiques →
Ecologie Appliquée (aménagement de l’espace, utilisation rationnelle et la
conservation de la nature et de ses ressources,…)
Développement durable  Lois écologiques
« Ecologie = pierre angulaire des sciences de l’environnement »
Différentes branches de l’écologie
- Autoécologie : étude des rapports d'une espèce vivante avec son milieu de vie
(conditions de subsistance et de vie optimum, limite de survie et de résistance,
rapport avec les autres êtres vivants) ;
- Ecologie des populations dite aussi dynamique des populations
- Synécologie ou étude des écosystèmes (lac, forêt, prairie…). Un écosystème
réunit l'ensemble des êtres vivants qu'il contient (biocénose) et le milieu
(biotope) ;
- Ecologie du paysage qui comprend des écosystèmes interdépendants.
Sous-disciplines de l’écologie
- Ecologie fondamentale : Elle étudie la structure et fonctionnement des
écosystèmes
- Ecologie appliquée : écosystèmes aménagées et altérés par l’Homme.

Objectifs de l’écologie
L’écologie, en tant que science de la nature, a pour objectif :
* L’analyse des processus biodémographiques qui interviennent dans la
dynamique des populations et des peuplements ;
* L’étude des cycles biogéochimiques et des flux d’énergie qui animent les
écosystèmes et les paysages ;
- Parce que les sociétés humaines en dépendent et affectent ces cycles et
processus, l’écologie est appelée à communiquer de plus en plus avec les
sciences de la société. Ceci permet donc :
- de comprendre comment les systèmes naturels
fonctionnent ;
- de comprendre quel est l'impact des activités humaines sur le
fonctionnement des écosystèmes ;
- aux décideurs de mettre en place des pratiques écologiquement correctes
(ex : développement durable).

Niveaux d’étude en écologie


Ecosystèmes, Paysages - Biocénose + Biotope
Biocénose / communauté = Ensemble des populations végétales et animales
vivant dans un lieu donné.
Population = ensemble des individus d'une espèce donnée vivant dans un milieu
Étude du comportement d'un individu face à son environnement = autécologie
Il existe deux principaux points de vue :
- Étude des écosystèmes (cycles de matière et flux d’énergie)
- Étude des populations (répartition des espèces dans le temps et dans l’espace)
Écosystème : système comprenant un territoire (le biotope), les organismes qui y
vivent (la biocénose) ainsi que toutes leurs interactions.
Population : ensemble des individus d’une même espèce coexistant sur un même
territoire.
Principes fondamentaux de l'écologie
► l'écologie est une science qui étudie les écosystèmes à plusieurs niveaux : la
population (individus de la même espèce), la biocénose (ou communauté
d'espèces), les écotones et les écosystèmes des différents habitats (marins,
aquatiques, terrestre, etc.) et la biosphère.
► l'écologie requiert des connaissances en génétique, en évolution, en
physiologie, en éthologie, en chimie, en géologie, en mathématiques,...etc. Elle
répond à des problèmes environnementaux pour les résoudre ou les
comprendre.
► Au sens encore plus large l’Ecologie considère en plus de la
Biosphère les 3 compartiments (Atmosphère, Lithosphère et Hydrosphère)
auxquels s’ajoute actuellement un autre système lié aux activités de l’homme,
c’est l’anthroposphère qui s’interconnecte à tous les autres systèmes.
L’ensemble de ces systèmes constituent l’ecosphère.

Ecosphère

Atmosphère
Anthroposphère Lithosphère
(noosphère)

Biosphère Hydrosphère

Organismes vivants dans leur environnement


I. Les limites de la vie :
► Les limites extrêmes de la vie sont de +15 km dans l'atmosphère et de -11 km
dans les grands fonds marins.
► La majorité des espèces est localisée en milieu terrestre, dans les 3000
premiers mètres, et en milieu aquatique, dans les 100 premiers mètres (zone de
pénétration de la lumière).
►Les organismes se distribuent et s’adaptent aux conditions écologiques
(facteurs écologiques) de vie sur la planète terre. Ils ne peuvent survivre que si
les facteurs (conditions) sont favorables.
► Ainsi à la surface de la terre les organismes se ditribuent selon la latitude et
l’altitude, tandis qu’au niveau des mers et océans ils le font selon la profondeur.
► Les premiers organismes bénéficiant de l’énergie lumineuse du soleil sont les
végétaux chlorophylliens qui, alimentés en énergie solaire, produisent leurs
propres constituants.
2. Modes de vie :
► Chaque être vivant « respire » avec son environnement, échange, absorbe,
rejette, se modifie… et s’articule avec ce qui l’entoure.
► Seul, il est limité, fragile et vulnérable.
► Associé à d’autres, il acquiert de nouvelles forces, de nouvelles propriétés. Il y
perd de sa liberté, mais il gagne en résilience, en capacité à survivre dans les
aléas qui l’entourent.
► Les êtres vivent dans tous les milieux. On en trouve en milieu aquatique et en
milieu terrestre, dans les forêts, les champs et même dans les régions polaires.
Ainsi, ils mènent des modes de vie différents : aérien, aquatique ou terrestre.
► Pour pouvoir survivre les organismes développent des adaptations aux
conditions environnementales. Ces adaptations sont :
- morphologiques (animaux aquatiques, halophytes, etc…)
- Physiologiques (thermorégulation, évaptranspiration, reproduction, etc...)
- écologiques impliquant les interactions entre les êtres vivants et le milieu et
entre eux - mêmes (compétition, prédation, parasitismes, etc ...).
Un facteur écologique est limitant lorsque sa valeur limite le taux de
reproduction ou de survie d’un organisme.

N P K
Facteur limitant (loi de Liebig)

Courbe de tolérance d’une espèce vis à vis d’un facteur écologique


Tolérance : pour chaque espèce, chaque facteur écologique présente une valeur
optimale, des valeurs supportables mais stressantes et des valeurs intolérables.

3. Interactions entre les organismes vivants


► sont des interrelations biologiques désignant des processus d’échanges
réciproques entre plusieurs éléments biologique (espèces, groupes, biocéonoses)
dans un écosystème.
► Ces interactions (coactions) engendrent des coévolutions, induites
directement (par exemple dans une relation prédateur-
proie) ou indirectement par ces échanges.
► Les coactions entre les êtres vivants sont liées au circuit général de la chaine
alimentaire (trophique)

3.1- Les types d’interactions biologiques/écologiques


► Ces coactions que mettent en jeu les espèces vivantes dans un écosystème
donné, jouent un rôle important dans la régulation des densités, et la stabilité
des fluctuations des effectifs des espèces. Elles peuvent donc transformer les
conditions dans lesquelles vivent d'autres organismes.
► Elles représentent les facteurs écologiques de nature biotique qui participent
au fonctionnement des écosystèmes. On distingue 2 catégories d’interactions :
- Les interactions intraspécifiques (Homotypiques)
- Les interactions interspécifiques (Hétérotypiques)

ECOSYSTÈME & BIOCENOSES : Structure et organisation


1- Concept d’écosystème
1.1-Définitions et historique :
► En écologie, un écosystème désigne l'ensemble formé par une association ou
une communauté d’êtres vivants (=Biocénose) et son environnement biologique,
géologique, édaphique, hydrologique, climatique, etc... (= Biotope).
Ecosystème = Biocénose + Biotope
► La notion d’écosystème fut établie par Tansley en 1935 comme unité de base
de la nature.
► En 2004, des scientifiques commandité par l’ONU définissent l’écosystème
comme : « Complexe dynamique composé de végétaux, d’animaux, de micro-
organismes et de la nature morte environnante agissant en interaction en tant
qu’unité fonctionnelle » = C’est un Système Trophique Dynamique ou Tropho-
dynamique.
Exemple :
1- Aquatique (étang et mares)

2- Aquatique (Océan et mers)

1.3- Le concept théorique


L’ECOSYSTEME Système d’interactions thermodynamiquement ouvert.
1.2- Evolution du concept d’écosystème
PREMIÈRE ÉTAPE : STATIQUE
► Les espèces ne sont pas réparties au hasard. il existe des regroupements
d’espèces animales et d’espèces végétales en fonction des paramètres abiotiques
(non vivant) du milieu.
DEUXIÈME ÉTAPE : SUCCESSION
► Ces regroupements ne sont pas fixes dans le temps, ils évoluent et
correspondent à des stades différents, aboutissant théoriquement à un climax.
TROISIÈME ÉTAPE : INTERACTIONS
► Les espèces végétales et animales ne sont pas « juxtaposées » au sein d’une
association, des interactions (nombreuses) existent entre elles : chaînes
alimentaires ; interactions abiotiques et biotiques.
QUATRIÈME ÉTAPE : THERMODYNAMIQUE.
► Tous les liens entre abiotique et biotique sont quantifiables sur une base
énergétique.
Conclusion : En tant qu'unité fonctionnelle, l’écosystème fonctionne grâce aux
interactions permanentes entre ses sous unités constitutives. Il représente ainsi
une entité théorique à divers niveaux.

2- LES BIOCÉNOSES :
2.1-Définition :

Conclusion : Une biocénose regroupe donc des ensembles d’individus, de


populations, de peuplements qui cohabitent au même moment un territoire
commun.
La Biocénose est l’élément moteur de tout écosystème. Cet Ensemble des êtres
vivants qui peuplent un écosystème donné (conditions écologiques fixes) se
compose de trois groupes écologiques fondamentaux d'organismes liés par des
flux de matière et d’énergie :
- les producteurs (végétaux), formant la phytocénose
- les consommateurs (animaux), constituant la zoocénose - les décomposeurs
(bactéries, champignons, etc.) intégrant la microbiocénose et la mycocénose.
1.2- STRUCTURE TROPHIQUE D’UNE BIOCÉNOSE :
Les différents éléments biocénotiques sont classés en fonction du rôle écologique
qu’ils jouent dans leur écosystème ; ainsi, nous aurons toujours dans toute
biocénose des producteurs, des consommateurs et des décomposeurs.
- Les producteurs
► Sont les organismes vivants intégrateurs d’énergie dans l’écosystème. Ils
captent l’énergie lumineuse du soleil pour la “transformer” en composés du tissu
végétal (sous forme de matière organique, sucres, lipides et protides). Seuls les
végétaux sont capables d’exécuter cette opération de photosynthèse) d’une
extrême complexité. Les organismes aptes à la photosynthèse sont dits
Autotrophes.
- Les consommateurs
► Organismes incapables de produire leurs constituants par eux-mêmes et à
partir de l’inorganique ; contrairement aux producteurs, les consommateurs
trouvent la matière (l’énergie) dont ils ont besoin chez les autres êtres vivants,
sont dits des Hétérotrophes. Ils s’en nourrissent en les mangeant, mais tous n’ont
pas le même régime alimentaire ; on distinguera :
- Les Herbivores : consommateurs primaires,
- Les Omnivores : consommateurs secondaires (1er ordre),
- Les Carnivores: Consommateurs secondaires (2ème ordre) où se distinguent les
carnassiers (superprédateurs) et les parasites.
- Les décomposeurs
► Les organismes assurant le démontage, la déconstruction du monde
organique pour le ramener à sa part inorganique. Ils assurent ainsi le recyclage
des éléments constitutifs de l’écosystème.
► En fonction de leur manière d’opérer, on distinguera des détritivores et des
transformateurs :
- Les détritivores (vautour, chacal, nombreux invertébrés et micro-
arthropodes) sont des charognards (ou des nécrophages). les détritivores
participent à une primo-phase de minéralisation de la matière organique
qu’ils transforment en une substance intermédiaire et amorphe : l’humus
du sol ;
- Les transformateurs (bactéries, champignons) Modifient totalement la
structure de l’humus puisqu’ils le transforment en éléments minéraux
(minéralisation complète) qui pourront à nouveau réintégrer
l’écosystème, à travers ses nombreux cycles.
Conclusion : Ces trois catégories d’organismes sont les véritables acteurs des
mécanismes de transfert de matière et d’énergie.

Paramètres de description d’une Population


1. la répartition spatiale : sur une surface donnée, les individus peuvent être
répartis de différentes façons : uniforme, contagieuse, au hasard
- La distribution uniforme (ou régulière) est rare. Elle est l’indice d’une intense
compétition entre les individus qui ont tendance à se tenir à égale distance les
uns des autres

- La répartition au hasard (ou aléatoire) :


* existe dans les milieux très homogènes ;
* Les espèces n’ont aucune tendance à se grouper
* La position de chaque individu est indépendante de celle des autres
* Les œufs d’insectes sont répartis au hasard
* Les pucerons dans un champ
* La répartition reste au hasard tant que la densité reste faible
- La répartition en agrégats (ou contagieuse) est la plus fréquente
*Elle est dû à des variations des caractéristiques du milieu ou au comportement
des êtres vivants qui ont tendance à se grouper

1.1. Effet de groupe et effet de masse


1.1.1. L’effet de groupe
Définition : L’effet de groupe désigne l’ensemble des modifications
physiologiques, morphologiques et du comportement qui apparaissent lorsque
plusieurs individus de même espèce vivent ensemble dans un espace raisonnable
et avec une quantité de nourriture suffisante. L’effet de groupe agit sur la
fécondité et la vitesse de croissance
Exemple :
Un troupeau d’éléphants d’Afrique doit renfermer au moins 25 individus pour
survivre.
La vie en groupe présente des avantages :
 Elle permet de limiter l’effet des prédateurs
Exemple :
La prédation par les chauves-souris est moins grande sur les grenouilles réunies
en groupes nombreux que sur les petits groupes.
Des prédateurs comme les hyènes se groupent pour attaquer et tuer des proies
de grande taille inaccessible à des individus isolés

1.1.2. L’effet de masse


Il apparaît lorsque l’espace est limité et se caractérise par ses effets néfastes pour
les animaux
2. la densité
► est le nombre d'individus d'une espèce donnée par unité de surface. Cette
dernière est choisie en tenant compte de l’abondance de l’espèce.
► La connaissance de la densité d’une population constitue un paramètre
démoécologique primordial.
► On peut la mesurer par comptage direct des individus ou l'évaluer par
comptage indirect (terriers à lapin) sur toute la surface ou par échantillonnage
sur une portion de celle-ci.
Exemples :
- On exprime la densité des arbres en nombre d’individus par hectare,
- Celle des arthropodes de la litière en nombre de sujets par m².
- On peut aussi calculer des biomasses par unité de surface : biomasse de poisson
d’un étang (kg/ha).
► On distingue la densité brute et la densité écologique :
- Densité brute : effectif total de la population / surface totale du biotope étudié.
- Densité écologique : effectif total de la population / surface d’habitat
réellement disponible pour la population étudiée.

3. Le sex-ratio
► C’est le rapport entre le nombre d’individus appartenant au sexe mâle et au
sexe femelle que comporte une population.
► Il varie avec les espèces considérées et au cours du développement de
l'individu, depuis la fécondation de l'œuf jusqu'à l'état adulte.
► Le sex-ratio des populations est généralement équilibré à condition que les
espèces soient gonochoriques (= espèce dioique = sexes separés) ou
hermaphrodites.
► Les seules populations naturelles dans lesquelles le sexratio est profondément
déséquilibré, sont celles des espèces parthénogénétiques = reproduction sans
fécondation (puceron, abeille).

4. la croissance
► C’est la variation numérique par unité de temps des individus au sein de la
population.
► Elle dépend essentiellement de la natalité et de la mortalité, mais aussi de
l'émigration et de l'immigration.

5. la durée de vie
► C’est une représentation graphique de l’évolution numérique d’une cohorte
en fonction du temps. Il existe 3 types de courbes de survie
i. Quand beaucoup d'individus ont la même durée de vie et meurent
relativement âgés, cas de l'homme et de nombreux mammifères.
ii. Quand le coefficient de mortalité reste constant pendant toute la durée de la
vie, cas de l'hydre d'eau douce.
iii. Quand la mortalité est élevée aux stades jeunes, ce cas concerne les
invertébrés (huître), diverses espèces d'oiseaux et les poissons.
Les 3 courbes de survie

6. la pyramide des âges


► C’est une représentation graphique du nombre d’individus dans chaque classe
d’âge pour les deux sexes.
► Elle s'obtient en superposant des rectangles de hauteur constante (classe
d'âge) et de base proportionnelle aux effectifs de chaque classe d'âge.
► On peut distinguer trois types schématiques de pyramides des âges :
 A base large : caractéristique des populations renfermant un nombre
élevé de jeunes et ayant une croissance rapide

Population à accroissement rapide


 A base étroite : renfermant plus d’individus âgés que de jeunes et
correspondant à des populations en déclin

Population en déclin
► Type moyen : le pourcentage moyen de jeunes correspondant à des effectifs
stationnaires

Population stable

► La natalité constitue le principal facteur d’accroissement des populations. On


distingue toujours la natalité maximale (physiologique) et la natalité réelle.
► La natalité maximale ou physiologique traduit le potentiel biotique de
l’espèce.
► La mortalité constitue le second paramètre d’importance fondamentale.
► Le taux de mortalité caractérise le nombre de morts survenues dans un
intervalle de temps donné, divisé par l’effectif total au début de l’intervalle de
temps.
► La mortalité écologique, dite aussi réelle, caractérise la disparition
d’individus dans des conditions environnementales données.
► Elle varie en fonction des populations et des facteurs du milieu.
N.B. La natalité et la mortalité varient en fonction du groupe d’âge considéré.

Méthode d’étude des effectifs


► Afin de pouvoir étudier les populations, il faut d’abord connaître leurs effectifs
dans les écosystèmes.
► L’évaluation est totalement différente suivant le type de populations : les
populations constituées d’organismes fixes (végétaux ou invertébrés sessiles) et
les populations constituées d’organismes mobiles.
► Dans le cas des populations fixes se pose uniquement le problème de
l’échantillonnage.
► Par contre dans le cas des populations mobiles se posent de vrais problèmes
de décompte des individus d’autant plus que les animaux sont mobiles et petits.

1. Comptage absolu des effectifs


► Cette méthode se fait par comptage direct des individus à un instant t.
► Elle est possible sur les végétaux quand on traite de petites surfaces.
► D’autre part les moyens technologiques permettent de l’appliquer à certaines
populations animales : radars pour les oiseaux, les mammifères et même les
amphibiens ou photographie infrarouge pour les homéothermes.
► Cette technique est la plus satisfaisante intellectuellement mais dans les faits
applicables à un petit nombre de populations.

2. Estimation d’effectifs
► Plusieurs méthodes adaptées aux populations étudiées peuvent être
envisagées.
► Elles impliquent dans un premier temps une stratégie d’échantillonnage.
► Cette stratégie d’échantillonnage dépend aussi de la population concernée :
méthode des plots (régulier) ou des quadrats (aléatoire) pour des organismes
peu mobiles ou pour des prélèvements d’échantillons, méthode des transects
pour les dénombrements à vue.
► Les prélèvements d’échantillons sont très largement utilisés pour les individus
de petite taille (généralement invertébrés) : faune du sol, plancton aquatique, …
► Ils consistent à effectuer des prélèvements tous identiques suivant le plan
d’échantillonnage adéquat.
► Le problème reste alors de définir le volume le plus efficace à prélever qui
dépend étroitement de la population étudiée et de son milieu.
► Dans ce cas, on prélève tous les individus de l’échantillon que l’on dénombre
en laboratoire puis on essaie d’extrapoler les résultats à la population totale.
► Pour les individus de plus grande taille et donc plus difficiles à capturer, cette
méthode est impossible car les prélèvements deviennent trop aléatoires.
► Trois méthodes peuvent être alors utilisées :
- Méthode des piégeages : Ce modèle fonctionne si la population est sédentaire
(petits mammifères, insectes).
On considère que tous les individus ont la même probabilité p d’être capturés.
 Soit N l’effectif total de la population étudiée (que l’on cherche à
estimer).
 Soit C le nombre d’individus capturés
 On réalise une première capture au temps T1 : C1
 On refait une deuxième capture au temps T2 suffisamment proche de T1
pour éviter les variations d'effectifs dus aux facteurs naturels (natalité et
mortalité), donc N ne varie pas : C2

On peut alors estimer N :


N = C12 / (C1 – C2)

Cette méthode n’est valable que si C1 et C2 sont suffisamment grands sinon elle
devient aléatoire.
Il faut donc, pour savoir si le calcul est valable, avoir une idée de l’effectif de la
population.
Pour être fiable, cette méthode exige que la proportion d'animaux capturés soit
suffisante par rapport à l'effectif total de la population.
Lorsque C1 et C2 sont très petits, la formule ci-dessus devient aléatoire.
Pour un bon piégeage, il faut aussi que C1 soit plus grand que C2.

- Méthode des marquages, captures, recaptures


C'est une ancienne méthode décrite dès 1896 par PETERSEN.
On l'appelle aussi méthode de marquage ou index de LINCOLN.
Son principe est le suivant :
On capture un certain nombre d'individus T que l'on marque d'une façon
indélébile avant de le relâcher dans le milieu naturel.
Après quelques temps, on effectue une seconde séance de
capture qui fournit un nombre n d'individus dont un nombre t porte déjà la
marque.
Les individus t sont dits individus recapturés.
Dans ces conditions, si N désigne l'effectif total de la population, on a :
N/T=n/t N = (n x T) / t

Exemple : Lors d'une étude des effectifs d'insectes par la méthode de capture et
recapture, on a capturé au cours d'une 1ère séance de capture 345 insectes (T) qui
ont été marqués avec une couleur à huile et relâchés ensuite dans leur milieu
naturel.
Peu de temps après, une 2eme capture est réalisée. De 320 insectes capturés (n), il
y avait 64 marqués (t).
Quel est l’effectif de la population ?
La population d'insectes dans ce milieu peut être estimée de la manière suivante
N = (320 x 345)/64 = 1725 individus

Pour appliquer cette méthode il faut que :


- les animaux relâchés se répartissent de façon homogène dans le milieu et
conservent la même probabilité de recapture que les autres individus ;
- la marque ne disparaisse pas, le taux de mortalité des individus marqués et non
marqués soit le même ;
- la population reste stable et que le nombre d'individus recapturés soit supérieur
à 20
Si le nombre d'individus recapturés n’est pas supérieur à 20, la formule devient :

Méthode par comptage direct

Elle se réalise en dénombrant les contacts visuels (grands mammifères) ou


auditifs (oiseaux nicheurs) obtenus le longs de transects fixés.
Les résultats ne donnent pas d’effectifs absolus mais permettent de comparer les
données à des dates différentes.
L’indice généralement calculé dans ce cas est appelé indice kilométrique
d’abondance noté IKA et est calculé comme suit :
IKA = nombre de contacts / distance parcourue en km
Toutes ces méthodes permettent de déterminer l’effectif de la population donc
son abondance.

2. CROISSANCE DES POPULATIONS


La dynamique de population est la variation de l’effectif de cette population en
fonction du temps, pouvant se présenter sous diverses cinétiques.
Variables-clés
- L’effectif : nombre d’individus qui composent la population (N) ; il ne
reste pas constant en fonction du temps ; il peut croître, se stabiliser,
fluctuer et diminuer jusqu’à l’extinction en fonction du temps et des
conditions environnementales. Il peut être initial (Nt-1 ou N0) ou final (Nt)
ou encore moyen (Nt-1 + Nt).
- Le r : le premier allié dans la dynamique : le taux de croissance
individuelle, appelé aussi taux intrinsèque d’accroissement
individuel (potentiel d’augmentation des individus en nombre. Il est
calculé à l’aide de la formule suivante :
Nt – Nt-1
Nt-1
Où :
Nt est l’effectif au temps actuel (effectif final) Nt-1, l’effectif initial (effectif au
temps 0).
- Le K : capacité de charge ; effectif maximal ; effectif que la population ne
peut pas dépasser dans les conditions d’espace et de nourriture du milieu
données.

Dynamique des populations


L’effectif d’une population varie au cours du temps. Les paramètres
démographiques qui contrôlent les effectifs de la population sont :
- natalité
- mortalité
- sex-ratio
- fécondité
- En cas de reproduction asexuée, le sex-ratio n’a aucune importance. Ce cas est
fréquent chez les Bactéries (division binaire = scissiparité), les Mycètes (spores
mitotiques), les Embryophytes. Il est rarissime chez les animaux (éponges,
cnidaires, quelques annélides).

- En cas de reproduction sexuée, le sex-ratio et la fécondité déterminent le taux


de reproduction
Rappels
Le sex-ratio est le pourcentage de femelle dans une population sexuée. Seules les
femelles produisent des descendants par reproduction sexuée.
L’âge reproductif est l’âge à partir duquel une femelle peut se reproduire.
Les effectifs peuvent dépendre de :
A- Facteurs indépendant de la densité, qui ne dépendent que du biotope
Quand le taux de natalité et de mortalité ne dépend que du milieu (conditions
climatiques, ressources), on dit qu’il est indépendant de la densité de la
population
1. Dans un milieu aux ressources illimitées, on peut calculer l’évolution
temporelle des effectifs
Hyp : pas d’échanges avec une autre population
N = nombre d’individus de la population
B = nombre de naissances et M = nombre de morts
La variation d’effectifs d’une population fermée s’écrit :

ΔN/Δt = B-M
- Taux de natalité par individu = b = nombre de naissances (par saison
reproductive)/ effectif total = B/N => B = nombre de naissances totales =
bN
- Taux de mortalité par individu (pour la même période) = m
m = M/N => M = mN
- On s’intéresse au taux d’accroissement par individu (r) r = b-m.

Rappel : taux de natalité et de mortalité sont supposés ne dépendre que du


milieu, et être indépendants de la densité si r > 0 la population s’agrandit

On avait :

d’où ΔN/ Δt = rN
En absence de migration (ni émigration, ni immigration), et en présence de
ressources illimitées, l’accroissement instantané de la population peut s’écrire :

dN/dt = rN

1.1. Croissance exponentielle


Pour pouvoir utiliser l’équation (dN/dt = rN) sur plus d’une saison reproductive, il
faut que :
- Les ressources du milieu soient illimitées : tous les individus ont accès à une
nourriture qui est abondante
- Les individus se reproduisent au maximum de leurs capacités reproductives,
sans être influencés par la densité de population.
On a alors le taux maximal d’accroissement par individu par unité de temps
r = rmax
dN/dt = rmaxN ou N’(t) = rN(t)
Soit N = N0.e rt
=> La croissance de la population est exponentielle, On parle aussi de modèle de
Malthus
La croissance exponentielle est représentée graphiquement par une courbe en «
J » d’où son appellation de « croissance en J »

Donc,
► La croissance exponentielle est une croissance caractérisée par une
augmentation exponentielle de l’effectif en fonction du temps.
► Elle a lieu en conditions illimitées en espace et en nourriture, ce qui est rare
dans les milieux naturels.
► Elle peut se produire en phase de colonisation du milieu par la population,
quand l’effectif est faible, l’espace et la nourriture sont encore suffisamment
disponibles pour accueillir des individus supplémentaires.
Les effectifs peuvent dépendre également de :
B- Facteurs dépendant de la densité

Facteurs indépendants de la densité Facteurs dépendants de la densité

Climat : Compétition intraspécifique :


- Lumière, Température - Quantité de nourriture
- Humidité, Vent - Surpopulation (Réduction de la
fertilité)
- Sol
- Formation de territoires
- Qualité de la nourriture
- Migrations
- Cannibalisme

Ennemis non spécifiques : Ennemis spécifiques :


- Prédateurs préférant d’autres - Prédateurs
proies - parasites

Maladies non contagieuses Maladies contagieuses

La croissance n’est exponentielle qu’au début …


Dans le modèle exponentiel, on suppose que le milieu peut nourrir et abriter les
individus, quel que soit leur nombre et la densité de population. Cette hypothèse
n’est vraie que tant que le milieu n’est pas densément peuplé,
…car les ressources ne sont jamais « illimitées »

- Au début de l’introduction d’une population dans un milieu, les ressources


excèdent très largement les besoins
 Modèle exponentiel
- Puis la part disponible par individu diminuera
 Cela limite le nombre d’individus qui peuvent occuper un même biotope.

a) La capacité limite du milieu


- Définition : Capacité limite du milieu (K) est capacité de charge du milieu ; c’est
le nombre maximal d’individus d’une espèce capables de vivre dans un milieu au
cours d’une période, sans dégradation du biotope.
* Si effectif > K => surpopulation ==> épuisement des ressources
* K varie dans le temps et l’espace, en fonction des ressources disponibles

1.2. Le modèle logistique décrit le ralentissement de la croissance lié à la


densité
Hypothèse fondamentale : le taux d’accroissement par individu (r), se rapproche
de 0 quand la taille de la population (N) se rapproche de la capacité limite du
milieu (K).
• Il faut donc modifier le modèle exponentiel de façon à ce que le taux
d’accroissement dépende de la densité de la population et diminue quand celle-
ci se rapproche de K.
Soit :
- (K-N) est le nombre d’individus qui peuvent encore se rajouter au milieu (tant
que N<K)
- (K-N)/K = 1-N/K représente le pourcentage de K qui admet encore un
accroissement démographique.
- Quand N ==> K, 1-N/K ==> 0  arrêt de croissance d’une population qui se
rapproche de la capacité limite du milieu.
- Quand N<<K, 1-N/K ==> 1  on retrouve la loi exponentielle
L’équation logistique s’écrit donc :

Il en résulte que, aussi longtemps que la population reste inférieure à sa capacité


limite du milieu K, elle ne cesse de croître.
A l’inverse, si N(t) est supérieure à cette capacité, N(t) décroît.

Courbe de croissance logistique (Campbell)

La densité de la population réduit son taux d’accroissement quand on se


rapproche de la capacité limite du milieu
Exemple : Sans prédation ni compétition, les populations unicellulaires suivent le
modèle logistique …
Bon modèle pour les cultures et l’élevage de :
- Bactéries unicellulaires : levures, paramécies, etc…
- Petits animaux : Coléoptères, Crustacés Application : permet de prédire la
quantité de cellules en fonction du temps de la culture industries
pharmaceutiques (levures, bactéries lactiques, etc…) et agro-alimentaires
Conclusion sur l’évolution d’une population fermée sans prédation
a) Les facteurs du milieu sont indépendants de la densité et déterminent le taux
de survie
- Nourriture pour les animaux et unicellulaires, sels minéraux et lumière pour les
plantes
- Abri et territoire
- Aléas climatiques, agents pathogènes
L’effet du biotope est pris en compte dans le modèle de croissance
exponentiel

b) La densité fait diminuer la fécondité par la compétition intraspécifique


- Par des interactions agressives et des effets hormonaux, la fécondité chute
(principalement chez les dominés dans les sociétés hiérarchisées) ;
- cela bien se produit avant que la compétition pour la nourriture n’entraîne de
surmortalité ;
-L’effet de la compétition intraspécifique sur la fécondité est pris en compte dans
le modèle de croissance logistique (même si ce modèle ne fait aucune hypothèse
sur les causes du ralentissement démographique)

C- Facteurs dépendant de la prédation


a) Dans les populations naturelles, il y a souvent de grandes fluctuations
d’effectifs à cause de la prédation.
2 hypothèses existent :

1. Pénurie d’alimentation hivernale


- En hiver, le lièvre se nourrit de brindilles de saule et de bouleau
- Mais la pénurie de nourriture n’est pas la cause principale des fluctuations

2. Interactions prédateur/proie
- Quand le lièvre prolifère, cela facilite la croissance de la population de
prédateurs réduction de la population de proie et famine du prédateur +
compétition entre prédateurs déclin de la population des prédateurs
- Il existe des fluctuations cycliques des populations d’un prédateur quand il est
spécialisé sur une proie exclusive, et réciproquement.
Critiques et limites
- Dans une très petite population, la reproduction et la survie sont très difficiles.
Par exemple : une plante isolée est soumise au froid et au vent, alors qu’un
groupe de plantes en est protégé. Dans la nature, l’absence de compétition et de
prédation est rarissime.
Cinétiques dans la dynamique de population
Il existe plusieurs phases de la dynamique, à savoir :
1) la croissance (logistique ou exponentielle) ;
2) la stabilisation ;
3) la fluctuation ;
4) la décroissance ;
5) l’augmentation (lente ou exponentielle).

1. La croissance : l’augmentation de l’effectif de la manière exponentielle ou


logistique. Il existe donc deux types de croissance, à savoir :
a) la croissance exponentielle
b) la croissance logistique.
b) Croissance logistique
La croissance logistique est une croissance caractérisée par trois phases :
► Une phase initiale de progression lente de l’effectif en fonction du temps
► Une phase intermédiaire de progression exponentielle de l’effectif en fonction
du temps, comme dans la croissance exponentielle.
► Une phase finale de diminution lente et de stabilisation de l’effectif en
fonction du temps au niveau d’une valeur moyenne K et cela à cause des effets
de la compétition intra spécifique.
► K est donc un effectif que la population ne peut pas dépasser ; il est appelé «
capacité de charge ou effectif limite ».
► La croissance logistique est fréquente dans la nature.
► Elle est représentée graphiquement par la courbe en « S » ou courbe
sigmoïdale, d’où son appellation de croissance sigmoïdale

► Elle est exprimée mathématiquement par la formule de Verlhust (1936) :

Où rm : est le taux d’accroissement individuel maximal ;


N : est l’effectif actuel de la population ;
K : est la capacité de charge ;
(K – N)/K : est un facteur qui représente la contrainte du milieu imposée à la
population ; il représente donc les effets de la compétition intraspécifique sur la
population.
2. La Stabilisation : une oscillation de faible amplitude de l’effectif de cette
population autour de la valeur moyenne d’équilibre « K ».

► Il existe deux types de mécanismes qui stabilisent l’effectif de la population, à


savoir :
- les mécanismes internes et
- les mécanismes externes.
a) Mécanismes internes
► Les mécanismes internes sont des mécanismes dépendant de la densité de la
population et sont représentés par les effets de la compétition intra-spécifique.
► Cette dernière peut agir seule ou en association avec d’autres processus
biologiques tels que la prédation, le parasitisme, etc.

b) Mécanismes externes
► Les mécanismes externes sont des mécanismes non dépendant de la densité
de la population (sont donc externes à la population) et sont représentés par les
actions des facteurs climatiques, des facteurs biotiques tels que la prédation, le
parasitisme, et des facteurs chimiques (ex : les composés chimiques), etc.
► Généralement, les facteurs biotiques sont des agents de lutte contre la
population.

3. La Fluctuation : l’oscillation de grandes amplitudes de l’effectif de cette


population autour de la valeur moyenne d’équilibre en fonction du temps. Elle
est une variation prévisible.
► Il existe trois types de fluctuation, à savoir :
 Fluctuation saisonnière : La fluctuation saisonnière est une fluctuation
qui se produit en fonction des saisons.
 Fluctuation annuelle : La fluctuation annuelle est une fluctuation qui se
produit après chaque année.
 Fluctuation séculaire : La fluctuation séculaire est une fluctuation qui se
produit après plusieurs années consécutives.
► Il existe deux types de mécanismes de fluctuation de la population :
a) Mécanismes intrinsèques
Les mécanismes intrinsèques sont des mécanismes internes à la population et
sont représentés par les actions de la compétition intra spécifique.
b) Mécanismes extrinsèques
Les mécanismes extrinsèques sont des mécanismes externes à la population. Ils
sont représentés par les actions exogènes tels que les parasites, les prédateurs,
les variations des ressources, la compétition interspécifique, les facteurs
climatiques dont la T°, l’Hum et la pluviosité.

4. La Décroissance : diminution d’effectif de la population en fonction du temps.


Elle peut aboutir à l’extinction de la population si les mesures nécessaires ne sont
pas prises ou les conditions naturelles du milieu ne s’améliorent pas.

► Il existe des facteurs causant la décroissance de la population ; il s’agit de :


► transformation des milieux soit naturellement par le fait de feed back
(rétroaction) de la population sur l’environnement, soit artificiellement ;
► Par le fait de déboisement, des techniques inadaptées, du morcellement du
milieu, c’est à dire par les activités humaines ;
► Interactions compétitives intra-spécifiques élevées ;
► Isolement et la petitesse (étroitesse) des milieux habitables par la population :
c’est le cas, par exemple, de petites îles ;
► Phénomènes historiques des extinctions des organismes ;
► Exploitation abusive de la population pour sa valeur scientifique, sa chair, ses
trophées et autres valeurs.

Compétition intra-spécifique
Définition
► La compétition intra spécifique est une concurrence entre les individus de la
même espèce (donc la même population) pour les ressources disponibles lorsque
leur effectif (ou densité) augmente sensiblement.

Types de ressources mettant les individus en concurrence


► Il existe trois types de ressources à concurrence, à savoir :
* Ressources sporadiques : Les ressources sporadiques sont des ressources qui
se présentent occasionnellement dans le milieu de la population.
Exemples : l’eau, la nourriture, les éléments minéraux et organiques, la lumière,
etc.
- Ressources spatiales : Les ressources spatiales sont les sites de ponte, de
nidification, les abris.
- Ressources sexuelles : Les ressources sexuelles sont les partenaires
sexuels. Exemples : les femelles, les mâles.

Mécanismes de la compétition
► Il existe deux mécanismes de la compétition intra spécifique, à savoir : les
actions indirectes et les actions directes
- Actions indirectes : Les actions indirectes sont des mécanismes sans
interférence entre les concurrents. Elles sont basées sur l’exploitation des
ressources communes sans que les concurrents se touchent directement.
- Actions directes : Les actions directes sont des mécanismes selon lesquels
il y a bagarres entre les concurrents, la sécrétion des substances
chimiques par un partenaire vers l’autre partenaire, etc. L’action d’un
concurrent touche l’autre concurrent : on parle alors d’interférence entre
les concurrents.

Types de compétition intra-spécifique


► Il existe deux types de compétition intra spécifique, à savoir :
 Compétition dure : c’est une compétition basée sur le mécanisme
d’action directe.
 Compétition douce : c’est une compétition basée sur le mécanisme
d’action indirecte.

Effets de la compétition intra-spécifique sur les individus de la population.


► Elle a des effets multiples sur la même population. Ces effets sont :
- la mortalité élevée des individus ;
- l’affaiblissement physiologique des individus ;
- le ralentissement de la croissance linéaire (en taille) et pondérale (en
poids) des individus ;
- La diminution de la fécondité, longévité, etc… ;
- Les modifications comportementales (émigration élevée) ;
- Les modifications génétiques (natalité sélective, émigration sélective).
► Les effets ainsi énumérés, sont repartis en trois groupes, à savoir :
- les effets physiologiques
- les effets comportementaux et
- les effets génétiques.

► Ces effets n’agissent pas simultanément dans une compétition intra


spécifique, mais agissent en ordre successif : effets physiologiques – effets
comportementaux – effets génétiques suivant l’évolution de la compétition intra
spécifique

Facteur causant la compétition intra-spécifique


► Le seul facteur causant la compétition intra-spécifique connu jusqu’à présent
est l’augmentation de l’effectif (ou densité) de la population.
► Il est donc considéré comme une condition sine qua none pour la réalisation
de ce processus biologique.
Effets sur l’environnement
- Dégradation de l’environnement
- Transmission des maladies.

Conséquence sur la population


- diminution de l’effectif à un seuil acceptable

Stratégies biodémographiques de la population


Définition
► Les stratégies biodémographiques sont des tactiques biologiques et
démographiques que les populations utilisent pour assurer leurs adaptations
dans un environnement donné.
Causes
► Les contraintes imposées à la population par l’environnement.
► Autrement dit, les contraintes du milieu sont des problèmes posés à la
population qui les résout en présentant une stratégie biodémographique bien
déterminée.

Signification biologique
► Les stratégies biodémographiques sont des réponses que la population
donne aux problèmes posés par l’environnement (Ces problèmes sont les
contraintes).
Caractères génétiques mis en jeu
- les caractères morphologiques ;
- les caractères physiologiques ;
- les caractères éthologiques (étude des mœurs humaines et du
comportement individuel des animaux) ;
- les caractères écologiques ;
- les caractères démographiques.
► Ces caractères génétiques (géniques) sont interdépendants et sélectionnés
par la nature.

Types de sélection impliquée dans les stratégies


► Il existe jusqu’à présent deux sélections qui sont à la base des stratégies
biodémographiques, il s’agit de : Sélection r et Sélection K.

a) Sélection r
► La sélection r est une sélection naturelle qui favorise :
 Une faible densité de la population (une densité de loin < à K) et
 Un taux de multiplication élevé : taux d’accroissement maximum.
 C’est une sélection non-dépendante de la densité (non liée à la
compétition intra spécifique).
 Elle s’exprime dans les conditions de milieu perturbées : milieu instable,
climat imprévisible.
 Elle s’opère par une mortalité de type catastrophique entraînée par ces
conditions du milieu.

b) Sélection K
* La sélection K, par contre, est une sélection naturelle qui favorise :
- Une densité élevée de la population (atteignant ou dépassant le K) et
- Un taux de multiplication faible : taux d’accroissement minimal.
* C’est donc une sélection dépendant de la densité ;
* Elle s’exprime dans les conditions des milieux stables : milieu stable, climat
prévisible ;
* Elle s’opère par une mortalité faible entraînée par ces conditions du milieu

Types de stratégie biodémographique


Il existe deux types principaux de stratégie biodémographique :
a) la stratégie r et
b) la stratégie K

a) Stratégie r
► La stratégie r est une stratégie biodémographique qui s’appuie sur la sélection
r.
b) Stratégie K
► La stratégie K, à son tour, est une stratégie biodémographique qui s’appuie
sur la sélection K.

Caractéristiques des populations utilisant les deux types de stratégie


► Les caractéristiques des populations impliquées dans les deux stratégies
varient d’une stratégie à l’autre.
- Cas des populations à stratégies r
► Les caractéristiques des populations à stratégie r sont les suivantes :
 la maturité sexuelle précoce ;
 la vie adulte brève ;
 la fécondité élevée ;
 la densité variable, mais faible ;
 l’aptitude colonisatrice.

- Cas des populations à stratégie K


► Les caractéristiques des populations à stratégie K sont :
 la maturité sexuelle tardive ;
 la vie adulte longue ;
 la fécondité modérée ;
 la densité élevée et
 l’aptitude compétitive.

Conclusion sur l’évolution des populations


► Les facteurs qui contrôlent les effectifs d’une population sont la natalité, la
mortalité, le sex-ratio et la fécondité. Cela détermine le taux d’accroissement r de
cette population.
► Les facteurs du milieu sont indépendants de la densité et déterminent le taux
de survie. La capacité limite du milieu, K, décrit sa capacité maximale à nourrir et
abriter sans se dégrader. Ces facteurs sont ceux qui limitent l’extension des
populations d’espèce à stratégie r (avec la prédation).
► La densité fait diminuer la fécondité par la compétition intraspécifique. Cela
limite les effectifs des populations à stratégie K.
► La prédation est un facteur de fluctuation des effectifs, selon un modèle
cyclique quand on a affaire à une espèce de proie pour une espèce de prédateur.

Structure et Organisation des biocénoses


La Biocénose est un groupement d'êtres vivants correspondant par sa
composition, par le nombre d'espèces et d'individus dans certaines conditions
moyennes du milieu à un groupement d'êtres vivants qui sont liés par une
dépendance réciproque et qui se maintiennent en se reproduisant dans certains
endroits d'une façon permanente.
Actuellement, on considère la biocénose comme un ensemble des communautés
animales et végétales vivant dans un milieu naturel déterminé. Le milieu naturel
dans lequel vivent ces communautés est le biotope.
A la partie animale d'une biocénose, on applique le terme spécifique de
zoocénose. Pendant que la partie végétale de la biocénose constitue la
phytocénose
TYPES DE BIOCENOSES
En allant de la plus étendue à la plus petite dans biocénoses, on distingue :
- Les communautés majeures qui sont au nombre de trois : les communautés
terrestres (vivant sur la terre émergée), les communautés dulcicoles ou
dulçaquicoles (qui vivent dans l'eau douce) et les communautés marines.
- Les biomes, formations ou complexes
Le biome est un groupement de physionomie homogène qui s'étend sur une aire
géographique assez grande et dont l'existence est sous le contrôle du
macroclimat.
- Les associations
Ce sont des groupements d'espèces (ou communautés) plus ou moins localisés et
définissables avec précision. Ils constituent les biocénoses proprement dites.
C'est le cas, par exemple, d'une palmeraie ou d'un champ qui constitue une
association avec sa faune et sa flore.
- Les Synusies
Il s'agit des micro-associations ou des fragments de biocénoses. Un cadavre en
décomposition, un tronc d'arbre mort, la surface d'un rocher hébergent des
communautés très restreintes ou synusies

CARACTERISTIQUES DES BIOCENOSES


Les biocénoses se définissent quantitativement par un ensemble de descripteurs
qui prennent en considération l'importance numérique des espèces qui les
constituent. La description de la structure de la biocénose ne peut se faire qu'à
travers les paramètres tels que l'abondance (densité), la richesse spécifique, la
dominance, la diversité spécifique, la fréquence...
- l'abondance : Elle correspond au nombre d'individus par unité de surface ou de
volume. Comme il n'est pas toujours facile d'évaluer exactement l'abondance des
espèces, on utilise des catégories établis d'après des estimations ± précises en
adoptant des chiffres allant de 0 à 5 et correspondant à six classes d'abondance
pour exprimer cette abondance selon que l'espèce est absente, rare et dispersée,
assez abondante, abondante, très abondante ……
- La diversité : C'est le descripteur qui désigne la richesse d'une biocénose en
espèces. Ce paramètre est fondamental car il permet de comparer la richesse en
espèces de deux biocénoses. La diversité spécifique exprime la richesse d'un
peuplement donné (c'est-à-dire le nombre plus au moins grand d'espèces qui le
compose).
La diversité peut s'exprimer par plusieurs indices dont le plus couramment utilisé
et celui de SHANNON H'
H’ = -∑ Pi log2 Pi

Où :
Pi : Fréquence relative = FA/ ∑FA
L'abondance relative de ces différentes espèces, appelé équitabilité. Elle est
calculée à partir de l'indice de Shannon :
E = H’/log2S
Où :
S : richesse totale
La valeur de l'équitabilité varie de 0 à 1.
Elle est égale à 1 lorsque toutes les espèces ont la même abondance et tend vers
0 quand la quasi-totalité des effectifs est concentrée sur une seule espèce.
- La dominance : C'est un paramètre d'ordre quantitatif qui sert à décrire la
structure d'un groupement végétal.
Le degré de dominance d'une espèce par rapport aux autres est évaluée à partir
du recouvrement c'est à dire la surface du sol couverte par l'espèce. Il existe cinq
coefficients de dominance.
- la structure : Elle correspond à la disposition des individus de diverses espèces
les unes par rapport aux autres (structure verticale et horizontale)
Structure verticale : dans une biocénose, les espèces sont organisés en plusieurs
niveaux appelés strates. Cette stratification est souvent une conséquence de la
compétition interspécifique pour la lumière et pour l’eau chez les végétaux.
Une biocénose est dite stratifiée, c'est-à-dire composé de végétaux de
différentes tailles, une espèce végétale peut occuper différentes strates.
Dans une forêt on peut distinguer :
- Une strate cryptogamique composée de mousses
- Une strate herbacée de hauteur variable jusqu’à 1 m
- Une strate arbustive de taille de 1 à 10 m - Une strate arborée de taille > 10 m.

En effet, dans une biocénose une même espèce peut se rencontrer à l’état de
germination, jeune arbre ou arbre adulte. Certaines biocénoses ne sont
constituées que d’une seule strate ce sont des biocénoses mono-srate (plantes
ayant la même taille).
Exemple : Une pelouse, reboisement mono-spécifique.

Structures horizontale : dans une biocénose, les espèces ne sont pas réparties de
la même manière, certains sont rares d’autres abondantes et recouvrent une
partie importante de la surface du sol. Pour apprécier la distribution des espèces
sur une surface donnée, on adopte l’échelle conventionnelle de Braun Blanquet
(échelle d’abondance dominance).
5 : recouvrement est de 75 – 100 % de la surface globale
4 : recouvrement est de 50 – 75 % de la surface globale
3 : recouvrement est de 25 – 50 % de la surface globale
2 : recouvrement est de 5 – 25 % de la surface globale
1 : recouvrement est de < 5 % de la surface globale
+ : recouvrement est de 0.1 % de la surface globale
- la fréquence : C'est le rapport entre le nombre d'individus d'une espèce et
l'effectif total. Elle s'exprime en pourcentage.

EVOLUTION DES BIOCENOSES


Les biocénoses évoluent. Les causes de cette évolution sont :
1. l'action, la réaction et la coaction
- L'action est l'influence exercée par le biotope sur la biocénose. Elle se manifeste
de façon très diverse et les conséquences en sont très variées.
Parmi ces conséquences, notons l'apparition des adaptations morphologiques et
écologiques, le maintien ou l'élimination de certaines espèces et la régulation de
leur abondance.
- La réaction est l'influence exercée par une biocénose sur son biotope. Elle peut
se manifester par la destruction, l'édification ou la modification du milieu.
- La coaction est l'influence que les organismes exercent les uns sur les autres
dans leur milieu naturel.

2. Les facteurs climatiques


L'influence des facteurs climatiques est particulièrement évidente. Les
changements qui se sont produits pendant les périodes glacières et
interglaciaires du quaternaire qui ont modifié les distributions de la faune et de la
flore dans certaines régions du globe en constituent bon exemple.

3. Les facteurs géologiques et édaphiques


Les phénomènes géologiques comme l'érosion, la sédimentation, l'orogenèse, le
volcanisme peuvent modifier profondément le biotope pour provoquer un
changement considérable dans la biocénose.
L'évolution des sols sous l'action combinée du climat et des organismes entraîne
une évolution parallèle de la flore.

4. Les facteurs biologiques


Ce sont les plus fréquents. Ils agissent plus rapidement que les autres facteurs.
L'action de l'homme est, sans doute, le facteur biologique le plus
important de l'évolution des biocénoses. Les incendies, les
déforestations, les introductions volontaires ou non des espèces nouvelles dans
un milieu constituent quelques-unes unes des interventions humaines capables
de faire évoluer rapidement les biocénoses.

Biomasse et productivité des biocénoses


On appelle biomasse, le poids total des animaux ou des végétaux d’une même
espèce ou d’un même groupe systématique qui habitent une
biocénose à un moment donnée. La biocénose présente à un moment déterminé
une biomasse déterminée, cette biomasse évolue avec le temps.
Le changement de la biomasse entre 2 instants différents t1 et t2 s’appelle
productivité, c’est l’accroissement de la biomasse. La connaissance des principes
de la productivité à une grande valeur pratique.
t1………….. b1 ; t2 ………….. b2
b2 – b1 / t2 – t1 = productivité

Evolution des Biocénoses


Malgré sa « stabilité apparente », un écosystème est un système dynamique qui
tend à évoluer vers un état théorique stable, dit climacique tout en étant capable
d'évolution et d'adaptation au contexte écologique et abiotique.
Au sein d’un écosystème ayant atteint un certain équilibre dynamique (= stade
climacique), la structure des communautés ne varie pas sensiblement, même sur
des échelles de temps relativement longues.
 Remplacement d’un organisme par un organisme de la même espèce : la
communauté a atteint l’équilibre avec son environnement physique.
La succession écologique décrit le processus naturel d'évolution et de
développement de l'écosystème depuis son stade initial vers son stade
climacique.

On dénomme série ou sère la séquence complète d’une succession. Elle est


composée d’une séquence de stades possédant chacun leur biocénose

Recolonisation d’un sol nu abandonné par la végétation naturelle

Succession écologique : une succession de stades et d'interstades

Les principaux types de successions

1. Succession autogène vs. allogène :


- Les successions autogènes résultent d’un processus biotique s’exerçant à
l’intérieur de l’écosystème. Les modifications sont induites par les organismes
eux-mêmes.
- Les successions allogènes résultent de l’influence de facteurs extérieurs à
l’écosystème (ex. pollution, incendie). Les successions allogènes peuvent
engendrer des séries régressives (peuplements successifs de plus en plus
pauvres) pouvant aboutir à la destruction totale de l’écosystème.
Les deux types de succession ne s’excluent pas mutuellement (=> importance des
échelles de temps)

2. Succession primaire et secondaire :


Colonisation et développement vs régénération (recolonisation)
- La succession est dite primaire lorsqu’elle débute sur un habitat vierge,
dépourvu de sol en écologie terrestre
- La succession débute avec l’installation d’espèces qui n’ont pas besoin de sol
pour survivre, les espèces pionnières.
- En écologie terrestre, la formation du sol (= pédogenèse) commence avec
l’arrivée de lichens qui en se décomposant fourniront les premiers apports de
matière organique
- Des plantes simples, telles que mousses et fougères, se développent sur la
matière organique laissée par les lichens après leur mort
- Les plantes simples (mousses, fougères) meurent et se décomposent à leur
tour, apportant plus de matière organique
- L’épaisseur du sol augmente permettant l’installation d’autres plantes
(graminées).
- Ces plantes meurent et se décomposent à leur tour, apportant plus de sels
nutritifs disponibles dans le sol
- Arbres et arbustes peuvent désormais se développer et survivre.
- Insectes, oiseaux et mammifères apparaissent au fur et à mesure des
changements de stade.
Donc, le sol nu est désormais colonisé par une large variété d’organismes vivants.
- La succession est dite secondaire lorsqu’elle débute sur un habitat
préalablement occupé par des organismes vivants et non totalement déstructuré
après une perturbation.

- La distinction entre les deux est parfois difficile en fonction de l’intensité de la


perturbation (niveau de destruction de la communauté et de son environnement
physico-chimique)
- Processus de succession est essentiellement étudié en milieu terrestre et sur les
végétaux
- Communauté climacique : Un assemblage mature et stable d’organismes
vivants qui représente le stade finale d’une succession écologique.
- Au sein d’un écosystème avec une communauté climacique, les conditions
continuent d’être propices pour l’ensemble des organismes de la communauté.
- Chaque écosystème particulier à son propre assemblage d’espèces climaciques,
qui sont les organismes les mieux adaptés et qui persistent après le stade ultime
de la succession…. jusqu’à une nouvelle perturbation !
Une communauté climacique ne signifie pas toujours présence d’arbres !
 herbes dans une prairie ou cactus dans un désert

L'approche déterministe des successions (approche classique)


Théorie 1 : Pour un habitat dans une région donnée, la succession aboutit à un
climax prédéterminé, c’est-à-dire qui peut être prédit.

- C'est généralement le cas en milieu continental


- La dynamique des producteurs primaires l'emportent sur les interactions
trophiques

Théorie 2 : Pour un habitat d'une région donnée, la succession peut suivre des
itinéraires différents et aboutir à un climax ou à un autre Habitat A

 Vitesses respectives des successions primaires et secondaires :


 La succession secondaire est généralement cinq à dix fois plus rapide que
la succession primaire car :
 La déstructuration de l’habitat est moins forte
 Il existe un stock de re-colonisateurs

 Succession progressive et régressive :


 La succession est dite progressivelorsqu’elle conduit à une
complexification de la composition et de la structure des biocénoses (e.g.,
succession primaire)
 La succession est dite régressive lorsqu’elle conduit à une simplification
de la composition et de la structure des biocénoses (e.g., succession
secondaire causée par une dégradation du milieu sous l’action de
l’homme)

Notion de perturbation et de résilience des écosystèmes


- En écologie, une perturbation est un changement temporel de courte durée et
imprédictible dans les conditions du milieu et/ou dans la composition des
biocénoses suffisamment important pour induire un changement significatif de
l’écosystème.
- La résilience écologique est la capacité d'un écosystème à retrouver un
fonctionnement et un développement normal après avoir subi une perturbation
importante.
- Elle correspond à l’amplitude maximale de la modification du paramètre
considéré pour laquelle il y a une réponse réversible possible de l'écosystème

Les différents types de perturbations


 Naturelles :
- le volcanisme
- l’eau solide (1) les glaciers
- l’eau solide (2) neige et glace
- l’eau liquide
- le vent
- les maladies
- les animaux
- Interactions entre eau et animaux
- le feu
 Humaines :
- agriculture et déprise rurale
- déforestation et monoculture
- eutrophisation et anoxie
Les différents types de perturbations
Tout ce qui va entrainer une modification « non négligeable » de la nature de
l’environnement même sur de petites échelles d’espace.
Exemple : Ouverture dans la canopée provoquée par la mort d’un arbre
Les Habitats et les niches
1. L’habitat
Dans le cas de certaines espèces, l’habitat est facilement définissable. Par
exemple : gorille des montagnes qui habite les forêts secondaires tropicales.
D’autres espèces, cependant, peuvent vivre dans une grande variété d’habitats.
En fait, l’habitat d’une espèce se réfère tout simplement au lieu où elle est
trouvée.
2. Le concept de niche
Le concept actuel de niche résulte de deux conceptions du terme qui l’ont
précédé. La première a été établie en 1927 par Charles Elton, pour qui la niche
est le rôle fondamental d’un organisme dans la communauté ou, dit autrement,
elle est la relation qu’entretient l’organisme avec sa nourriture et ses ennemis.
Le deuxième concept nous vient de Joseph Grinnell qui perçoit la niche comme la
partie ou la portion de l’environnement occupée par l’organisme.
Le concept moderne combine donc ces deux conceptions et définit la niche en
tant que rôle fonctionnel de l’organisme dans l’écosystème en plus d’intégrer sa
position et son étendue.
N.B. : Pour vous aider à comprendre le concept de niche, prenez comme
écosystème la société humaine moderne. Alors, la profession d’un individu
(enseignant, mécanicien, etc.) serait son rôle, et son adresse domiciliaire
représenterait sa position et son étendue.
Le concept de niche peut aussi permettre de voir la communauté à partir d’un
ensemble de variables environnementales représentant chacune une dimension
de l’espace d’une enveloppe appelé hypervolume. L’hypervolume d’une espèce
sera borné par les limites inférieure et supérieure de toutes les variables
permettant à l’espèce d’exister.
Exemple : Prenons le cas d’une lobélie, une plante afroalpine. Bien qu’il s’agisse
d’une espèce des hauts sommets, sa survie est contrainte par la température et
par d’autres variables telles le pH du sol, les précipitations, etc. Les hypervolumes
de toutes les espèces composant une communauté constituent l’hypervolume de
la communauté.

Niche fondamentale et niche réalisée


Si vous prenez une communauté et que vous y enlevez toutes les espèces à
l’exception d’une seule, la partie de l’hypervolume de la communauté qu’elle
occupera se nomme niche fondamentale (car dans ce cas, il n’y aura plus aucune
interférence provenant des autres espèces).
Cependant, lorsque d’autres espèces sont présentes il y a alors compétition
(dans la poursuite de nutriments par exemple) et cela forcera chaque espèce à
restreindre la portion de l’hypervolume qu’elle occupe. On appellera niche
réalisée la portion de l’hypervolume que chaque espèce occupe réellement dans
un contexte compétitif.

LES GRANDS BIOMES


1. Notions importantes : Biomes et formes de vie des végétaux
Les plus grandes subdivisions de la biosphère, à l’échelle de la planète. Ils
regroupent des composantes biotiques adaptées à des conditions climatiques
précises. Ils sont caractérisés essentiellement par l’ensemble sol-végétation, dont
les écosystèmes présentent des structures, peu importe leur localisation
géographique
Les grands biomes sont surtout caractérisés par l’ensemble sol-végétation, pour 2
raisons :
- La structure de chaque biome
* structure spatiale (densité et répartition des végétaux)
* structure biophysique (lumière, température, humidité) dépend des formes de
vie des végétaux qui le dominent Les grands biomes sont surtout caractérisés par
l’ensemble sol-végétation, pour 2 raisons :

- Les principales fonctions de chaque biome


* flux de carbone
* flux d’énergie
* flux d’eau
- production de biomasse sont assumées par les organismes qui y sont dominants
Ensemble de caractéristiques morphologiques et physiologiques qui confèrent
aux végétaux :
- Des adaptations particulières au milieu physique
* Précipitations, humidité et eau au sol
* Température
- Des habiletés compétitives
Les biomes se caractérisent par un ensemble de formes de vies végétales
typiques.
La présence/absence des sp. de plantes dans un milieu donné dépend de 5
principaux facteurs :
1. Température
2. Eau À l’échelle des biomes
3. Lumière
4. Nutriments ou toxines
5. Facteurs mécaniques (vent, feu, herbivorie)
6. Relations biotiques, notamment la compétition

2. Facteurs déterminants de la répartition des grands biomes


Un biome est, donc une communauté vivante qui se rencontre sur des vastes
surfaces en milieu continental. Elle correspond donc à la biocénose propre à des
macrosystèmes. La notion de biome est utilisée essentiellement en écologie
terrestre.
Ce sont donc des écosystèmes terrestres caractéristiques de grandes zones
biogéographiques qui sont soumises à un climat particulier et caractérisées par
une terrestres sont :
Comment définir la limite de chaque biome
La zonation de la surface du globe relève de la mise en relation de 2 types de
paramètre :
1) les facteurs climatiques qui peuvent se définir par le régime des précipitations
et les variations de température sur une année.
2) les formations végétales dominantes

Climats et formations végétales dominantes


Malgré la structure fondamentalement dissymétrique de la biosphère, on
constate que es différents écosystèmes n'y sont pas distribués de façon
désordonnée mais présentent au contraire une zonation assez régulière tant sur
le plan horizontal (en latitude) que dans le plan vertical (en altitude)

Zonation en latitude
La biosphère peut se diviser en écosystèmes de grande taille (les
macroécosystèmes) lesquels s'étendent à l'échelle de sous-continents. On
désigne sous le terme de biome les communautés d'êtres vivants qui peuplent de
telles unités.
La spécificité des grands biomes est conditionnée en premier lieu par la nature
des roupements végétaux (phytocoenoses : formations végétales de physionomie
homogène indépendamment de leur composition en espèces) qui les
constituent.
Deux facteurs sont déterminants pour la répartition des grands biomes :
 la température
 la pluviométrie

Zonation en altitude
La zonation de la biosphère en altitude est encore mieux définie que ses
subdivisions en latitude. Du fond des abysses océaniques au sommet des plus
hautes montagnes, la biosphère présente ne succession de milieux très
différents.

Les principaux types de biomes terrestres et leur productivité


A. Dans les régions tempérées et froides
- Les forêts de conifères des régions boréales : la taïga
- Les forêts décidues des régions tempérées
- Les forêts sempervirentes des régions méditerranéennes
- Les formations herbacées naturelles : prairies et steppes

B. Dans les régions tropicales humides


- Les forêts équatoriales sempervirentes
- Les savanes

C. Dans les régions arides et semi-arides


- Les déserts
- La toundra

a) Les forêts équatoriales sempervirentes :


Elles sont connues aussi sous le nom de forêts denses, forêts ombrophiles et
occupent les régions chaudes, bien arrosées toute l’année, sans saison sèche ou
de très courte durée.
Elles existent dans 3 régions principales :
- L’Amazonie
- L’Afrique occidentale et centrale
- L’Indo Malaisie.
- La température est donc chaude l’année et les précipitations élevées, 2500 à
8000 mm/an.
- La productivité primaire et la biomasse des forêts équatoriales sont élevées :
2200 g/m2/an et 450 t/ha.
La forêt équatoriale est formée par des arbres sempervirents d’une grande
diversité : il en existe 600 espèces en Côte d’Ivoire et 2000 en Malaisie. On citera
les Palmiers, les Diptérocarpacées, les Orchidées, les Euphorbiacées, les
Rubiacées.
La stratification de la forêt équatoriale est complexe :
- une strate supérieure d’arbres géants qui dépassent 50 m de hauteur (appelés
émetgents),
- une strate moyenne presque continue à 30- 40m et
- une strate d’arbres plus petits entre 15 et 25m.
La strate herbacée est clairsemée et formée d’espèces sciaphiles (ombre pour le
dvpt) (Fougères, Sélaginelles).
La faune de ces forêts renferme beaucoup de groupes reliques (Onychophores),
ainsi que des groupes normalement aquatiques (planaires) profitant du
microclimat humide des sous-bois.
On rencontre également de nombreux mammifères arboricoles (singes,
lémuriens) qui ne descendent jamais à terre et des mammifères terrestres
(antilopes, okapi, hippopotame..), des reptiles, des oiseaux et de nombreux
insectes.

b) Les forêts de conifères des régions boréales : la taïga


La taïga est une ceinture de forêts qui borde la toundra au sud et qui constitue
31% des forêts du globe. Elle est développée au Canada et dans le nord de
l’Eurasie.
Son climat est caractérisé par 4 mois dont la T° moyenne est supérieure à 10°C ce
qui permet l’installation de la forêt. Les hivers sont longs, 6 mois à moins de 0°C
et l’enneigement dure 160 à 200 jours par an. Le sol le plus fréquent est un
podzol boréal.
Les biocénoses de la taïga sont récentes et pauvres en espèces. Les arbres sont
donc adaptés au froid et sont essentiellement des Conifères (pin, sapin, épicea,
mélèze) mêlés de quelques feuillus comme l’aulne le bouleau et le saule.
Le sous-bois est riche en arbustes type Ericacées (Vaccinium, Empetrum).
Une décomposition de la litière lente, une croissance des arbres et une
productivité primaire faible.
Du nord au sud : biomasse de 100 à 300 t/ha et productivité primaire est en
moyenne de 800 g/m2/an.
Les animaux sont représentés par de grandes espèces de Cervidés (élan, wapiti,
renne), des petits mammifères végétariens (écureuils, porc-épic, lemmings), des
carnivores (ours, loup, renard, glouton, martre, vison, animaux à fourrure).
Les oiseaux sédentaires sont peu représentés, beaucoup migrent en hiver, on
retient le coq de bruyère, le bec croisé.

c) Les forêts décidues des régions tempérées


On les trouve en Europe tempérée, depuis l’Atlantique jusqu’au versant sibérien
de l’Oural, en Chine septentrionale et centrale, sur le continent nord-américain
du 110ème parallèle jusqu’à la latitude du Saint Laurent.
Elles sont quasi inexistantes dans l’hémisphère sud sauf en Australie et Nouvelle
Zélande.
Pour décrire ces forêts, on peut prendre comme exemple les forêts de la plaine
de l’Europe occidentale.
La productivité primaire est d’environ 1200 g/m²/an et la biomasse varie de 240 à
320 t/ha.
Ces forêts sont composées d’arbres à feuilles caduques, chêne, hêtre,
châtaignier, charme, tilleul, érable, et leur composition varie selon les régions.
La composition est la suivante : chênes 34%, hêtre 15%, pin maritime 12%,
charmes 8%, pin sylvestre 7%, sapin 7%, épicea 3%.
Les grandes espèces de mammifères ont disparues ou sont très menacées
(réintroduction). Il reste le cerf, le chevreuil, le sanglier qui n’ont plus de
prédateurs naturels pour contrôler leurs effectifs (contrôle par la chasse).
Des petits mammifères (renard, blaireau, divers mustélidés et rongeurs) et
beaucoup d’oiseaux, d’insectes et de micro-organismes.
Dans toute l’Europe, il ne reste ne presque plus de forêts vierges non modifiées
par l’Homme. Celles qui subsistent montrent une structure et une biodiversité
plus complexes que celles aménagées maintenant.

d) Les forêts sempervirentes des régions méditerranéennes


Les régions à climat de type méditerranéen sont caractérisées par une T°
annuelle moyenne de l’ordre de 15 à 20°C.
Les étés y sont secs et chauds ce qui entraîne un arrêt de la croissance de la
végétation, les hivers y sont doux et humides et les gelées exceptionnelles.
Dans le bassin méditerranéen, la limite de la région méditerranéenne correspond
à peu près à celle de l’olivier et quelques autres plantes caractéristiques comme
le chêne vert, le chêne kermès, l’arbousier. Des régions au climat analogue
existent en Californie, en Afrique du sud et en Australie.
Productivité primaire de 1300 g/m2/an et une biomasse qui varie entre 250 et
350 t/ha.
Beaucoup de conifères caractérisent la région méditerranéenne : les 2 espèces
les plus répandues sont le pin d’Alep et le pin maritime.
La végétation méditerranéenne primitive a été presque partout détruite par le
feu particulièrement et remplacée par des stades de dégradation connus sous le
nom de maquis et de garrigue.
Dans le maquis et la garrigue dominent des buissons à feuilles épineuses ou
persistantes comme diverses espèces de Cistes, le romarin la lavande… Beaucoup
de végétaux se sont adaptées à ces conditions climatiques :
- feuilles petites, épaisses et dures, persistantes
- végétation sclérophylle ; beaucoup résistent au feu
- végétation pyrophyte.
Une faune régionale originale :
- reptiles (grand lézard, lézard vert, couleuvre, vipère) ;
- grands mammifères peu nombreux ;
- oiseaux frugivores ;
- Rongeurs ;
- de nombreux insectes.

e) Les toundras :
La toundra est la zone de végétation située au-delà de la limite naturelle des
arbres. Cette limite passe à peu près, dans l’hémisphère nord, au niveau du
cercle arctique.
Le climat est caractérisé par une période sans gelée inférieure à 3 mois et la
moyenne du mois le plus chaud est inférieur à 10°C. Précipitations sont faibles (<
250 mm/an).
Productivité et biomasse très faibles également :
140 g/m2/an et 6t/an.
La végétation du sud de la toundra à la limite des forêts comprend des
arbrisseaux nains (Betula nana et diverses Ericacées) mêlés de tourbières à
sphaignes.
Plus au nord, apparaissent des pelouses et des tourbières à Carex et Eriophorum,
puis des tapis de Bryophytes et de lichens qui subsistent seuls dans la partie la
plus septentrionale.
Les conditions thermiques particulières expliquent que la croissance des plantes
soit très lente et leur longévité très grande (thalles de certains lichens pluri
centenaires).
Les mammifères de la toundra comprennent des Ongulés (renne, élan, mouflon,
caribou), des carnivores (ours brun et blanc, loup, loutre, vison, lynx), des
rongeurs (marmotte, castor) et des oiseaux (hiboux des neiges, lagopèdes).
La couleur blanche est fréquente chez les mammifères et les oiseaux arctiques.

f) Les formations herbacées naturelles : Steppes


Les formations herbacées naturelles représentent le plus vaste biome terrestre.
Elles couvrent 24% de la surface des continents soit 46 millions de km² et se
rencontrent sur tous les continents.
Ces formations s’installent dans les régions tempérées, au cœur des continents.
Le climat est caractérisé par des étés chauds et humides et des hivers froids.
La pluviosité annuelle est de l’ordre de 300 à 500 mm/an et peut atteindre 1000
mm/an.
On inclut dans les formations herbacées naturelles la steppe russe, la prairie
nord-américaine et la pampa sud-américaine.
La productivité primaire et la biomasse sont faibles : 600 g/m²/an et 16 t/ha avec
une biomasse souterraine supérieure à la biomasse aérienne.
La végétation est dominée par les Poacées accompagnées de Cypéracées.
Les arbres sont presque totalement absents.
La faune comprend :
- beaucoup de mammifères fouisseurs (marmotte, chien de prairie, écureuil,
grand hamster, rat taupe…) ;
- de grands mammifères Ongulés mobiles (l’antilope, l’âne sauvage…) ;
- Bcp d’insectes (criquets, sauterelles qui peuvent parfois pulluler).

g) Les savanes :
Les savanes sont des formations végétales intertropicales couvrant des surfaces
très étendues dans des régions à climat ensoleillé, chaud en été (T° moyenne
annuelle 26°C) et pluviosité faible en moyenne de 250 à 1000 mm/an en fonction
du type de savane. On a :
- Les savanes herbeuses sont caractérisées par une végétation formée de
Poacées dures, hautes de 80 cm à plusieurs mètres. C’est un tapis herbacé
dense et difficilement pénétrable. Elles sont particulièrement bien
représentées en Afrique, en Amérique du sud.
- Les savanes arbustives sont caractérisées par la présence d’arbres plus ou
moins dispersés (Acacia, Baobab en Afrique, Eucalyptus en Australie,
Cactées en Amérique du sud) d’une taille inférieure à 15m avec une
écorce épaisse renfermant beaucoup de liège et résistante au feu.

La productivité primaire et la biomasse des savanes sont faibles : 900 g/m²/an et


40 t/ha.
La faune des savanes comprend beaucoup de :
- grands herbivores qui vivent en troupeaux surtout en Afrique (antilope, gazelle,
zèbre, girafe, éléphant) ;
- des carnivores (lion, léopard, guépard).
- Des oiseaux coureurs (autruche en Afrique, le nandou en Amérique et l’Emeu en
Australie) et des insectes (faune africaine de ces insectes est la plus riche du
monde), termites, blattes.

h) Les déserts :
34% de la surface des terres émergées sont des déserts ou des semi-déserts dans
lesquels 1/5 de la population mondiale essaie de survivre.
Dans beaucoup de régions, les déserts s’étendent sous l’action combinée de
processus naturels et des activités humaines.
L’Europe est le seul continent dépourvu de déserts, bien que le sud de l’Espagne
soit déjà une zone aride où la pluviosité est inférieure à 200 mm/an.
On estime que 810 millions d’ha ont été désertifiés depuis 50 ans.
On appelle déserts ou zones arides les régions où la pluviosité annuelle moyenne
est inférieure à 100 mm et est très irrégulière (Sahara, périodes de 8 ans sans
pluie).
Il existe différentes classifications des déserts en fonction :
- soit de la pluviosité ;
- soit de la température et du rapport entre pluviosité et évapotranspiration ;
- soit de la température.
La productivité primaire et la biomasse des déserts sont très faibles : 90 g/m2/an
et 7 t/ha.
La végétation des déserts est rare, elle se présente le plus souvent sous la forme
contractée, c’est-à-dire localisée dans les dépressions ou les rares zones
favorables.
On y trouve des arbustes, des plantes succulentes : principales familles,
Chénopodiacées, Astéracées, Brassicacées. Les plantes présentent une vie
courte localisée à la période humide. Toutes les adaptations à la sécheresse et à
la chaleur sont présentes.
Les mammifères sont bien représentés au Sahara (130 espèces), antilopes,
chameaux et beaucoup de rongeurs (gerboises, gerbilles). Beaucoup mènent une
vie souterraine. Beaucoup d’insectes et de reptiles, des scorpions.

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