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1 Connaitre les concepts utilisés dans le domaine de l'environnement

L'environnement est « l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou
une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins »1, ou encore « l'ensemble
des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles
d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines »

La notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot « environnement », a beaucoup
évolué au cours des derniers siècles et tout particulièrement des dernières décennies. L'environnement
est compris comme l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l'air, l'eau,
l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes et interactions qui
s'y déploient, c'est-à-dire tout ce qui entoure l'Homme et ses activités ; bien que cette position centrale
de l'être humain soit précisément un objet de controverse dans le champ de l'écologie.

Au xxie siècle, la protection de l'environnement est devenue un enjeu majeur, en même temps que
s'imposait l'idée de sa dégradation à la fois globale et locale, à cause des activités humaines polluantes.
La préservation de l'environnement est un des trois piliers du développement durable. C'est aussi le 7e
des huit objectifs du millénaire pour le développement3, considéré par l'ONU comme « crucial pour la
réussite des autres objectifs énoncé dans la Déclaration du Sommet du Millénaire »

Linguistique

Origine

On trouve environement en français dès 12655 dans le sens de « circuit, contour » puis à partir de 1487
dans le sens « action d'environner »6. Le mot provient du verbe environner, qui signifie action
d'entourer. Lui-même est un dénominatif de environ, qui signifie alentoursNote 1,7.

Deux dictionnaires au xixe siècle attestent un emprunt à l'anglais environment6 mais pour traduire le
mot milieu. Bertrand Lévy8 précise que le mot, au sens d'« environnement naturel qui entoure l'homme
», apparaît pour la première fois en 1964, il est dérivé de l’américain environment. Avant, les géographes
qui s'intéressaient au sujet et notamment Élisée Reclus utilisaient le terme milieu

Sens

Le mot environnement est polysémique, c'est-à-dire qu'il a plusieurs sens . Ayant le sens de base de ce
qui entoure, il peut prendre le sens de cadre de vie, de voisinage, d'ambiance, ou encore de contexte (en
linguistique)1. L'environnement au sens d'environnement naturel qui entoure l'homme est plus récent et
s'est développé dans la seconde moitié du xxe siècle.
Le mot environnement est à différencier du mot nature10 qui désigne les éléments naturels, biotiques et
abiotiques, considérés seuls, alors que la notion d'environnement s'intéresse à la nature au regard des
activités humaines, et aux interactions entre l'homme et la nature8. Il faut également le différencier de
l'écologie, qui est la science ayant pour objet les relations des êtres vivants avec leur environnement,
ainsi qu'avec les autres êtres vivants11, c'est-à-dire, l'étude des écosystèmes. La notion d'environnement
englobe aujourd'hui l'étude des milieux naturels, les impacts de l'homme sur l'environnement et les
actions engagées pour les réduire.

L'environnement a acquis une valeur de bien commun, et a été compris comme étant aussi le support de
vie nécessaire à toutes les autres espèces que l'Homme. En tant que patrimoine à raisonnablement
exploiter pour pouvoir le léguer aux générations futures, il est le support de nombreux enjeux
esthétiques, écologiques, économiques et socio-culturels, ainsi que spéculatifs (comme puits de carbone
par exemple) et éthiques.

L'ONU rappelle dans son rapport GEO-4 que sa dégradation « compromet le développement et menace
les progrès futurs en matière de développement » (…) et « menace également tous les aspects du bien-
être humain. Il a été démontré que la dégradation de l'environnement est liée à des problèmes de santé
humaine, comprenant certains types de cancers, des maladies à transmission vectorielle, de plus en plus
de zoonoses, des carences nutritionnelles et des affectations respiratoires »4.

Ce même rapport rappelle que l'environnement fournit l'essentiel des ressources naturelles vitales de
chacun (eau, air, sol, aliments, fibres, médicaments, etc.) et de l'Économie ; « Presque la moitié des
emplois mondiaux dépendent de la pêche, des forêts, ou de l'agriculture. L'utilisation non-durable des
ressources naturelles, englobant les terres, les eaux, les forêts et la pêche, peut menacer les moyens
d'existence individuels ainsi que les économies locales, nationales et internationales. L'environnement
peut grandement contribuer au développement et au bien-être humains, mais peut tout aussi bien
accroître la vulnérabilité de l'homme, en engendrant de l'insécurité et des migrations humaines lors de
tempêtes, de sécheresses, ou d'une gestion écologique déficiente. Les contraintes écologiques
encouragent la coopération, mais elles contribuent aussi à la création de tensions ou de conflits »

Histoire

L'histoire de l'environnement est une sous-division de l'histoire qui intéresse de plus en plus de
chercheurs. Son but est d'étudier rétrospectivement l'état de l'environnement à différentes époques et
ses interactions avec les activités humaines

Avant le xixe siècle


La prise de conscience de l'existence d'un environnement s'est développée par vague et de manière
différente selon les époques, les régions et les cultures humaines13. Certaines interprétations animistes
ou religieuses, comme le bouddhisme, ont favorisé un certain respect de la vie, des ressources
naturelles, et des paysages. Ce respect était motivé avant tout par des croyances religieuses, bien plus
que par un réel désir de protection des milieux naturels. En effet, les concepts d'environnement
économique, urbain ou civique tels que nous les définissons aujourd'hui ne semblent pas avoir été
relevés par les ethnologues ni par les historiens.

Au xixe siècle

Au xixe siècle, en Occident, le romantisme a mis en avant la beauté des paysages sauvages, parfois en les
opposant aux paysages et à la misère des mondes ouvriers, et industriels. En vantant les beautés de la
nature, les romantiques ont fait prendre conscience que ce bien était précieux et devait être préservé.
C'est par cet intérêt porté au paysage que les sociétés humaines vont commencer à prendre en compte
l'environnement14.

À partir de 1825, les peintres de l'École de Barbizon sortent de leurs ateliers, ils peignent directement la
nature dans la forêt de Fontainebleau et souhaitent en préserver sa beauté. Contre les forestiers qui
souhaitent planter des résineux au risque d'altérer le paysage, ils inventent l'écoterrorisme en
s'opposant aux coupes et en arrachant les jeunes plants potentiellement disgracieux15. En 1853, ils
obtiennent que cette forêt soit classée sur plus d'un millier d’hectares pour un motif esthétique. En
1861, un décret impérial officialise ces « réserves artistiques »16. Ainsi la forêt de Fontainebleau devient
le premier site naturel protégé au monde15.

Élisée Reclus en Suisse


Le géographe Élisée Reclus décrit avec émerveillement et poésie le milieu dans lequel vivent les hommes
tout en constatant les effets du capitalisme sur l’agriculture et l’environnement. Précurseur de l'écologie,
il sensibilise et incite ses lecteurs à endosser la responsabilité de la beauté de la nature, condition pour
l’épanouissement de la nature et de l’humanité9.

En 1872, sous la menace que le gouvernement d'Adolphe Thiers fait peser sur la forêt de Fontainebleau
George Sand se révèle pionnière de la future écologie. Soucieuse de rigueur et de curiosité scientifique
elle convoque toutes les sciences naturelles : la biologie, la géologie, l'entomologie mais aussi les
sciences de l'ingénieur pour rédiger un plaidoyer de douze pages17,18 où elle écrit : « Si on n’y prend
garde, l’arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement, sans cataclysme nécessaire,
par la faute de l’homme », elle initie ainsi les règles d'une exploitation forestière respectueuse et sauve
la première réserve naturelle19.
Parc national de Yellowstone.
Les États-Unis créent le statut de parc national, avec le président Abraham Lincoln le 30 juin 1864 et la
Yosemite Valley20 devient le second site naturel protégé au monde15. Le parc national de Yellowstone
deviendra en 1872 le premier parc national21. La France, en 1906, vote sa première loi sur la protection
du paysage. À cette époque, c'est plutôt le paysage, et non l'écosystème qui guide les choix des élus pour
les sites à protéger, comme le montre par exemple le classement des boucles de la Seine peints par les
impressionnistes22.

Svante Arrhenius.
En 1896, Arrhenius développe l'embryon de la première théorie environnementaliste, en étudiant l'effet
de l'augmentation de la teneur en dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère ; dans son article De
l'influence de l'acide carbonique dans l'air sur la température du sol23, il cite la vapeur d'eau et le CO2
comme gaz à effet de serre, et emploie même le terme. Il propose certains calculs mettant en évidence
l'élévation de la température en fonction de l'élévation de la concentration en CO2 ; il formule
l'hypothèse du lien entre des variations de concentration au cours des âges géologiques, expliquant les
variations de températures correspondantes.

Au xxe siècle

Dès la fin du xixe siècle et pendant la majeure partie du xxe siècle, le développement mondial est très
fort. La révolution industrielle et la forte croissance économique favorisent une industrie lourde et
fortement consommatrice en ressources naturelles. Les nombreux conflits font prendre conscience de la
rareté de certaines ressources, voire localement de leur épuisement.

Les premières catastrophes industrielles et écologiques visibles (marées noires, pollution de l'air et des
cours d'eau) sensibilisent l'opinion publique et certains décideurs à la protection des écosystèmes.

C'est avec la révolution industrielle et l'ère du charbon que la pollution de l'air est devenue la plus visible
et manifeste.

La perception de l'environnement a également fortement progressé avec une meilleure diffusion des
connaissances scientifiques et une meilleure compréhension des phénomènes naturels. La découverte et
l'exploration de nouveaux milieux (Arctique, Antarctique, monde sous-marin) ont mis en évidence la
fragilité de certains écosystèmes et la manière dont les activités humaines les affectent24. Ils ont été
respectivement et notamment vulgarisés par de nombreux auteurs, dont Paul-Émile Victor et le
commandant Cousteau.

Dans le même temps, la connaissance rétrospective de l'histoire de la planète et des espèces progressait
avec la paléoécologie, et la mise à jour de preuves scientifiques de catastrophes écologiques majeures
qui ont fait disparaître successivement des espèces durant des millions d'années. Ces sciences du passé
ont montré les liens forts qui lient la pérennité des espèces à leur environnement et au climat.

De nombreux outils scientifiques et techniques ont également contribué à une meilleure connaissance
de l'environnement et donc à sa perception. Parmi les principaux, citons l'observation, puis l'analyse et la
synthèse, photographie aérienne, puis satellitaire, et plus récemment, la modélisation prospective.

Vers la fin du xxe siècle, la prise de conscience de la nécessité de protéger l'environnement devient
mondiale, avec la première conférence des Nations unies sur l'environnement à Stockholm en juin
197225. En juin 1992, lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, l'environnement est défini comme
un bien commun et un bien public26. Depuis les années 1990, les mentalités évoluent très rapidement
pour se rapprocher de la perception que nous[Qui ?] avons aujourd'hui[Quand ?] de l'environnement.

Cependant, la prise en compte de l'environnement dans les décisions et les pratiques environnementales
diffère énormément d'un pays à l'autre. Dans les pays en voie de développement, où les préoccupations
de la population sont très différentes de celles des pays développés, la protection de l'environnement
occupe une place beaucoup plus marginale dans la société

Au xxie siècle
La Charte de l'environnement a été annoncée le 3 mai 2001 à Orléans par le président de la République
française Jacques Chirac. Elle a été adossée à la Constitution française28 par la loi constitutionnelle no
2005-205 du 1er mars 200529. Par principe de précaution, elle dispose que : « Chacun a le droit de vivre
dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ». Avec la Charte de l’environnement, le
droit à l’environnement devient une liberté fondamentale de valeur constitutionnelle. La Charte place en
effet, désormais, les principes de sauvegarde de notre environnement au même niveau que les Droits de
l’Homme et du Citoyen de 1789 et les droits économiques et sociaux du préambule de la constitution de
1946.

Art et environnement
Depuis quasiment les débuts de l'art, l'environnement a été une source d'inspiration inépuisable pour
l'homme. Les représentations d'animaux ou de paysages jalonnent l'histoire de l'art, et il n'est pas une
époque qui fasse exception à la règle31.

Les paysages occupent une part primordiale dans l'art en Extrême-Orient, notamment en Chine et au
Japon, mais il faudra attendre la Renaissance en Europe pour voir les paysages prendre de l'importance
dans la peinture14. De nombreux peintres seront qualifiés de paysagistes, tant parmi les romantiques
que parmi les impressionnistes.

Plus tard, les éléments environnementaux seront toujours très présents dans les nouvelles formes d'art,
comme la photo, et plus tard, le cinéma. Plus récemment, des artistes ou des personnalités utilisent l'art
pour sensibiliser la population à la défense de l'environnement : c'est le cas par exemple d'Al Gore, qui
réalisa un film An inconvenient truth, ou le photographe Yann-Arthus Bertrand.

2 Identifier les ressources en énergies renouvelables et non


renouvelables au niveau local et au niveau planétaire

Les ressources énergétiques non renouvelables


Sachant qu’il faut des milliers d’années pour qu’elles se constituent, les énergies non renouvelables sont
des ressources limitées. On les appelle également les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) car elles
proviennent de la terre et leur fabrication se déroule sur des temps géologiques.

Pour satisfaire la demande énergétique mondiale actuelle, les hommes puisent sans retenue dans les
ressources énergétiques et particulièrement dans les énergies non renouvelables.

J P201 effet serre

Environ 80 % de l’énergie consommée dans le monde est d’origine fossile. Les énergies fossiles sont
principalement utilisées pour le chauffage, les transports et l’industrie. Leur combustion est polluante et
responsable de l’émission de gaz à effet de serre et du réchauffement climatique.

Dans de telles conditions, toutes les énergies non renouvelables seront épuisées dans moins de deux
siècles et d’autres d’ici quelques décennies.

Le charbon

Il représente 24 % de la demande mondiale d’énergie primaire. Cette énergie est Abattage par haveuse
en Lorraine - © Charbonnages de Francemassivement employée depuis la révolution industrielle. En
France, le charbon a été principalement utilisé pour le chauffage et pour les moyens de locomotion
(locomotives). Il est aujourd’hui utilisé dans les centrales thermiques pour produire un appoint
d’électricité.
La consommation mondiale est en augmentation constante car cette énergie bon marché est très prisée
par les pays émergeants comme la Chine (37 % de la consommation mondiale).

Les réserves de charbon sont estimées à 909 000 tonnes et couvriraient, au rythme actuel de
consommation, environ 150 années de production.

Le gaz

Il représente 21 % de la demande mondiale d’énergie primaire. Cette énergie est une Flammes de
brûleurs domestiques - © Holak ROMUALDA - GDFmatière première de l’industrie chimique mais surtout
un combustible pour les usages domestiques (chauffage, cuisson) ou industriels (gaz de procédé).

Les réserves mondiales de gaz sont estimées à 2 749 Milliards de m3. Avec la consommation actuelle, les
réserves couvrent environ 70 années de production.

Le pétrole

accroissement des besoins énergétiquesIl représente 35 % de la demande mondiale d’énergie primaire.


On l’emploie principalement comme matière première dans la chimie (fabrication des plastiques…) et
pour la production des carburants.

Les réserves prouvées de pétrole sont estimées à 1 200 milliards de barils. Sachant que la consommation
annuelle mondiale est actuellement de 82,4 milliards de barils, les réserves couvrent moins de 40
années de production.

Certes, il existe certainement des réserves de pétrole non encore explorées. Cependant, ces dernières
sont de plus en plus profondes (et bien souvent au fond des océans) et/ou sous des formes difficilement
exploitables.

Le nucléaire

Centrale de Belleville-sur-Loire - © JC Raoul - EDF MédiathèqueIl représente 5 % de la demande


mondiale d’énergie primaire. Cette énergie provient de la fission de l’uranium en plutonium dans les
réacteurs des centrales nucléaires. Ces dernières produisent de l’électricité injectée sur les réseaux très
haute tension.
443 réacteurs nucléaires sont installés dans le monde dont 59 en France qui produisent ainsi 75 % de ses
besoins en électricité.

A la différence du pétrole, du gaz et du charbon, l’énergie nucléaire ne produit pas de gaz à effet de serre
de type CO2. Elle pose cependant le problème du devenir des déchets nucléaires extrêmement difficiles
à traiter.

Les réserves d’uranium sont difficiles à estimer. Elles ne sont cependant pas inépuisables. Selon l’Agence
Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et la World Nuclear Association (WNA), les réserves dont le
coût de production est inférieur à 40 $/kg d’uranium, seraient de plus de 2 millions de tonnes. Ceci
correspondrait à 30 années de fonctionnement des réacteurs actuels. Cette durée serait portée à 60 ans
en considérant les réserves dont le coût de production est inférieur à 80 $/kg d’uranium.

Pour compléter votre information sur les ressources énergétiques, consultez également la rubrique « les
ressources énergétiques renouvelables » ou testez vos connaissances grâce au « jeu des énergies ».

Énergies renouvelables

Définition des énergies renouvelables

Les énergies renouvelables (ou EnR) désignent un ensemble de moyens de produire de l’énergie à partir
de sources ou de ressources théoriquement illimitées, disponibles sans limite de temps ou
reconstituables plus rapidement qu’elles ne sont consommées.

On parle généralement des énergies renouvelables par opposition aux énergies tirées des combustibles
fossiles dont les stocks sont limités et non renouvelables à l’échelle du temps humain : charbon, pétrole,
gaz naturel… Au contraire, les énergies renouvelables sont produites à partir de sources comme les
rayons du soleil, ou le vent, qui sont théoriquement illimitées à l’échelle humaine.

Les énergies renouvelables sont également parfois désignées par les termes « énergies vertes » ou «
énergies propres », par abus de langage. En effet, si les énergies renouvelables ont bien souvent des
avantages écologiques, elles ne sont pas pour autant « vertes » ou « propres » dans le sens où elles ont
aussi des conséquences environnementales importantes.

Quelles sont les énergies renouvelables : classement et liste des EnR

Il existe plusieurs types d’énergies renouvelables, produites à partir de sources différentes.


Énergie solaire

Ce type d’énergie renouvelable est issu directement de la captation du rayonnement solaire. On utilise
des capteurs spécifiques afin d’absorber l’énergie des rayons du solaire et de la rediffuser selon deux
principaux modes de fonctionnement :

Solaire photovoltaïque (panneaux solaires photovoltaïques) : l’énergie solaire est captée en vue de la
production d’électricité.

Solaire thermique (chauffe-eau solaire, chauffage, panneaux solaires thermiques) : la chaleur des rayons
solaire est captée est rediffusée, et plus rarement sert à produire de l’électricité.

Énergie éolienne

Dans le cas de l’énergie éolienne, l’énergie cinétique du vent entraîne un générateur qui produit de
l’électricité. Il existe plusieurs types d’énergies renouvelables éoliennes : les éoliennes terrestres, les
éoliennes off-shore, les éoliennes flottantes… Mais le principe reste globalement le même pour tous ces
types d’énergies renouvelables.

Énergie hydraulique

L’énergie cinétique de l’eau (fleuves et rivières, barrages, courants marins, marées) actionne des turbines
génératrices d’électricité.

Les énergies marines font partie des énergies hydrauliques.

Biomasse

L’énergie est issue de la combustion de matériaux dont l’origine est biologique (ressources naturelles,
cultures ou déchets organiques). On en distingue trois catégories principales :

Le bois

Le biogaz

Les biocarburants

Géothermie

L’énergie est issue de la chaleur émise par la Terre et stockée dans le sous-sol. Selon la ressource et la
technologie mise en œuvre, les calories sont exploitées directement ou converties en électricité.
Hydrogène renouvelable

L’hydrogène est un gaz qui peut être utilisé comme un vecteur énergétique, notamment pour produire
de l’énergie électrique grâce à des piles à combustible. En soi, l’hydrogène n’est pas une ressource
renouvelable à proprement parler. Il s’agit d’un gaz que l’on ne trouve pas « tel quel » dans la nature, et
qui ne se renouvelle pas vraiment. En revanche, on peut produire de l’hydrogène à partir de ressources
qui, elles sont très abondantes ou se renouvellent, comme l’eau. Il faut alors utiliser de l’énergie pour
transformer l’eau en hydrogène, et lorsque cette énergie est d’origine renouvelable (par exemple, de
l’électricité issue de productions renouvelables) on qualifie parfois (un peu abusivement) cet hydrogène
de « renouvelable ».

Avantages et inconvénients des énergies renouvelables


Les énergies renouvelables et les émissions de CO2

Outre le fait qu’elles ne soient théoriquement pas épuisables comme les énergies fossiles, les énergies
renouvelables ont d’autres avantages sur le plan écologique. Par exemple, l’électricité produite à partir
de sources de production d’énergie renouvelable émet très peu de CO2 notamment lorsqu’on la
compare aux énergies fossiles comme le charbon. Pour cette raison, les EnR sont notamment une des
solutions au réchauffement climatique, et un outil indispensable de la lutte contre le réchauffement
climatique. Elles sont aussi considérées comme un facteur de résilience car elles permettent des
productions décarbonnées et décentralisées.

Pour mesurer les émissions de CO2 des énergies renouvelables, on utilise l’outil d’ACV (Analyse de Cycle
de Vie) qui permet de connaître les émissions de CO2 par kWh d’électricité produite, en intégrant les
émissions de CO2 issues de la fabrication des infrastructures, de l’extraction des ressources et de la fin
de vie. D’après le rapport du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Étude du Climat), les énergies
renouvelables bénéficient d’ACV favorables par rapport à beaucoup d’énergies.

Voici la liste des principales sources de production d’électricité en fonction de leurs émissions de CO2
d’après le rapport du GIEC, Annexe 3 (de la moins polluante à la plus polluante, en valeurs médianes) :

Éolien terrestre : 11 gCO2eq/kWh


Nucléaire : 12 gCO2eq/kWh
Hydroélectricité : 24 gCO2eq/kWh
Solaire thermodynamique : 27 gCO2eq/kWh
Géothermique 38 gCO2eq/kWh
Solaire photovoltaïque : 41-48 gCO2eq/kWh
Biomasse : 230 gCO2eq/kWh
Gaz naturel : 490 gCO2eq/kWh
Charbon : 820 gCO2eq/kWh
Toutefois, ces calculs n’intègrent pas les émissions de CO2 liées à l’infrastructure électrique, notamment
le stockage qui est nécessaire pour la production d’électricité d’origine renouvelable.

Énergies renouvelables, efficacité énergétique, intermittence et stockage


Les énergies renouvelables sont par ailleurs parfois critiquées pour leur plus faible rendement
énergétique par rapport aux énergies fossiles. Les coûts de production sont également souvent
considérés comme plus élevés à court terme. Mais surtout, elles sont caractérisées par une disponibilité
plus aléatoire : par exemple, le solaire et l’éolien ne produisent pas en permanence de l’électricité. On
appelle ce phénomène l’intermittence : une éolienne ne produit que par intermittence, quand il y a du
vent.

De ce fait, pour être utilisables à grande échelle, les énergies renouvelables intermittentes doivent être
accompagnées d’une infrastructure spécifique de gestion du réseau électrique, et notamment de
mécanismes de stockage d’électricité. Autrement dit, il faut être capable de stocker l’énergie que l’on
produit en surplus pendant les périodes propices (quand il y a beaucoup de soleil et de vent) afin de la
redistribuer pendant les périodes creuses, où la production est basse.

Cela implique donc de construire des batteries ou des systèmes de stockage complexes qui nécessitent
de nombreuses ressources naturelles et augmentent la pollution liée aux énergies renouvelables.

Énergies renouvelables, métaux et terres rares


Les énergies renouvelables, même si elle évitent les pollutions liées au CO2 ou aux particules fines, sont
caractérisées par un certain nombre de coûts environnementaux plus ou moins cachés ou indirects.
Ainsi, les éoliennes ou les panneaux solaires dépendent de grandes quantités de ressources finies pour
être construites. C’est notamment le cas de certains métaux ou matériaux rares, dont les réserves ne
sont pas infinies.

3 Associer les principaux problèmes environnementaux qui affectent


la planète et leurs principales causes
Quels sont les problèmes environnementaux ?
Les 20 problèmes environnementaux que nous vous présentons dans cet article sont les suivants :

Changement climatique
Pollution atmosphérique
Pluies acides
Déforestation
Dégradation des sols
Pollution du sol
Production de déchets
Absence de recyclage
Utilisation de plastique jetable
Augmentation de l'empreinte écologique
Production non écologique
Obsolescence programmée
Disparition de la biodiversité
Trafic d'espèces illégales
Surpêche
Régime à base de viande
Surproduction alimentaire
Pénurie d'eau
Combustion d'énergies fossiles
Accidents pétroliers
Pour en savoir plus sur chacun de ces problèmes environnementaux, sur les problèmes de
l'environnement en général, et sur les solutions écologiques que nous proposons, continuez la lecture de
notre article 20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement.

Changement climatique
La Terre est confrontée à un changement climatique, car les températures augmentent, et ce
phénomène est très accéléré en raison des activités anthropiques, c'est-à-dire celles provoquées par
l'Homme, qui ont augmenté les émissions de gaz à effet de serre.

La destruction de l'environnement par l'Homme est un fait, et pour y faire face, il faut un engagement
mondial, dans lequel tous les pays, et surtout les pays riches, s’accordent à réduire les émissions de gaz à
effet de serre dans l'atmosphère. Pour ce faire, il faut miser sur les énergies renouvelables, les transports
publics et les voitures fonctionnant à l'énergie propre, et aussi réglementer par la loi les émissions
nocives des industries et entreprises.

Pour en savoir plus sur le sujet, nous vous recommandons de lire les articles Changement climatique :
causes et conséquences et Qu'est-ce que l'effet de serre : définition, conséquences et solutions.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Changement climatique

Pollution atmosphérique

La pollution atmosphérique, c'est-à-dire la présence de substances polluantes dans l'air, est due à des
causes tant naturelles qu'anthropiques. Ceux qui contribuent le plus à la pollution de l'air sont :
l'exploitation minière en raison de l'utilisation de produits chimiques et de machines lourdes nécessaires
à son développement, la déforestation, l'augmentation des transports qui fonctionnent avec la
combustion de carburants fossiles, les incendies et l'utilisation de pesticides dans l'agriculture.

Pour la réduire, nous pouvons prendre des mesures telles que l'usage des transports publics, une
consommation responsable des combustibles fossiles, la construction de plus d'espaces verts ou la
réduction de la consommation afin de générer moins de déchets. Pour en savoir plus sur le sujet, lisez
notre article Pollution atmosphérique : Définition, causes, conséquences et solutions.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Pollution atmosphérique

Pluies acides

Les pluies acides sont celles qui se produisent lorsque les précipitations sont composées à la fois d'eau et
de déchets toxiques, notamment d'acides, qui proviennent de véhicules, d'industries ou d'autres types
de machines. Pour l'éviter, il faut contrôler les émissions polluantes et fermer les industries qui ne s'y
conforment pas, réduire les niveaux de soufre utilisés dans les carburants et encourager et investir dans
les énergies renouvelables.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Pluies acides


Déforestation

La FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) détermine que les pays
d'Amérique du Sud et d'Afrique sont les plus touchés par la déforestation en raison d'une agriculture
non durable et de la surexploitation du bois. Les incendies de forêt, bien que dans une moindre mesure,
sont également une cause de la perte de milliers d'arbres par an dans différentes parties du monde.
Vous trouverez ici des informations sur les causes de la déforestation.

Une solution possible serait de mieux coordonner les politiques relatives à l'agriculture, à l'industrie du
bois, à l'utilisation des sols, aux forêts et au développement rural.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Déforestation

Dégradation des sols

Lorsque le sol est dégradé, il perd ses propriétés physico-chimiques et, par conséquent, il n'est plus
productif pour des services tels que l'agriculture ou les services écosystémiques. Les causes de la
dégradation des sols sont dues à différents facteurs : exploitation forestière intensive, agriculture
extensive, surpâturage, incendies de forêt, construction ou surexploitation des ressources en eau.

Une solution pour éviter ou minimiser ce problème serait la mise en œuvre de politiques
environnementales qui réglementent l'utilisation des sols.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Dégradation des sols

Pollution du sol

L'utilisation de technologies agricoles nocives (utilisation de pesticides, de produits phytosanitaires et


d'engrais ou d'eaux usées ou fluviales contaminées), l'élimination inadéquate des déchets urbains, la
construction d'infrastructures, l'exploitation minière, les industries, le bétail et les eaux usées sont les
causes les plus courantes qui contribuent à la pollution des sols.

Cette pollution peut être réduite grâce à une bonne planification urbaine, en recyclant et en ne rejetant
pas les déchets dans l'environnement, avec l'interdiction des décharges illégales, avec une régularisation
de la gestion des déchets miniers et des industries, entre autres solutions. Si vous lisez ces autres articles
de ProjetEcolo, vous pourrez en apprendre beaucoup plus sur La pollution du sol - Causes, conséquences
et solutions et Solutions à la pollution des sols.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Pollution du sol


Production de déchets

La surpopulation et le modèle de vie consumériste actuels entraînent une augmentation de la


production de déchets et, par conséquent, une exploitation accrue des ressources naturelles menacées
d'épuisement. Pour éviter cela, nous devons éduquer la population et mettre l'accent sur l'économie
circulaire en menant des activités telles que la réduction, le recyclage et la réutilisation.

Lisez les articles suivants pour en savoir plus sur le Traitement des déchets solides - Définition et
classification et sur la façon dont trier ses déchets correctement.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Production de déchets

Absence de recyclage

Bien que dans de nombreux pays, notamment dans les pays développés, la gestion des déchets soit
assurée et que de nombreuses entités s’en occupent, il existe également de nombreux pays où le
recyclage n'est pas pratiqué. L'absence de recyclage entraîne une accumulation massive de déchets dans
les décharges, ainsi qu'une extraction accrue de nouvelles ressources naturelles. Il est important de
sensibiliser et d'éduquer la population, mais il faut aussi un engagement des gouvernements, afin que la
bonne gestion des déchets soit une réalité.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Absence de recyclage

Utilisation de plastique jetable

Une culture du gaspillage nous a été inculquée, pour nous offrir un mode de vie plus pratique, et cela se
voit notamment dans les produits en plastique. Mais quel est le prix à payer pour utiliser autant de
plastique ? Les mers sont les plus touchées par la production de plastique, car ces déchets finissent par
les atteindre, affectant la santé des espèces marines puis des espèces terrestres, dont la nôtre. La
solution doit consister à réduire l'utilisation du plastique et à rechercher d'autres types d'emballages
plus respectueux de l'environnement.

Pour en savoir plus sur le sujet, consultez notre article Pollution plastique : causes, conséquences et
solutions.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Utilisation de plastique


jetable

Augmentation de l'empreinte écologique

L'empreinte écologique est un indicateur environnemental qui fait référence à l'impact d'une personne
sur l'environnement, en indiquant la quantité de territoire productif nécessaire pour produire les
ressources utilisées et pour obtenir les déchets générés. La consommation irresponsable et la
mondialisation font que l'empreinte écologique, tant au niveau général qu'au niveau individuel,
augmente. Pour la réduire, il faut miser sur un modèle de vie basé sur l'économie circulaire, ainsi que
chercher à toujours obtenir des produits d'origine locale.

Dans ces liens, vous trouverez des informations sur les sujets suivants : Indicateurs environnementaux :
Définition, types et exemples et Comment réduire son empreinte carbone - 8 actions.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Augmentation de


l'empreinte écologique

Production non écologique

La production de produits en général est basée sur une production avec des matériaux non écologiques.
De fait, il y a un abus dans l'utilisation du plastique même pour emballer des produits qui n'ont pas
besoin d'emballage. Avec des politiques qui obligent les entreprises à produire de manière écologique, il
serait possible de réduire la grande quantité de déchets qui existe actuellement.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Production non écologique

Obsolescence programmée

Actuellement, la plupart des appareils électroniques ont une obsolescence programmée mise en œuvre,
c'est-à-dire que le produit que nous achetons est fabriqué avec une date de péremption. Cela oblige le
consommateur à devoir changer, par exemple, de téléphone portable tous les deux ans. C'est un gros
problème, car cela génère plus de déchets dangereux et encombrants, qui nécessitent un traitement
spécial pour être éliminés. Malgré cela, une grande partie de ces déchets se retrouve dans les rivières,
les mers, les forêts, etc. En tant que consommateurs, nous devrions en tenir compte et acheter des
produits sans obsolescence programmée. Bien que le produit soit un peu plus cher au début, il sera aussi
plus durable à la fin et, par conséquent, l'investissement sera plus rentable.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Obsolescence programmée

Disparition de la biodiversité

La détérioration des écosystèmes due aux transformations qu'ils subissent, que ce soit pour l'agriculture,
l'élevage, l'extension des centres urbains, l'implantation d'industries, la surexploitation du milieu naturel
ou des actions telles que l'introduction d'espèces non indigènes, le braconnage et la pollution, entre
autres activités anthropiques, constitue le principal problème écologique de la perte de biodiversité.
Quelle est la solution à ces problèmes environnementaux ? Pour trouver une solution, il faut protéger les
espaces naturels par des lois et éduquer la population au respect des milieux naturels.
Dans l'article, vous pourrez en savoir plus sur le problème écologique de la disparition de la biodiversité.

Trafic d'espèces illégales

Il existe malheureusement des marchés illégaux de trafic d'espèces qui capturent des êtres vivants dans
leur zone d'origine et en font le commerce, pour finir dans d'autres territoires où l'espèce est considérée
comme envahissante. Les espèces envahissantes peuvent finir par déplacer les espèces indigènes dans la
lutte pour le territoire et la nourriture, et transmettre de nouvelles maladies à la région. Des lois plus
strictes peuvent mettre un terme à ce type d'activité.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Trafic d'espèces illégales

Surpêche

La demande de produits alimentaires provenant d'animaux marins entraîne l'épuisement de nombreux


stocks de poissons et il arrive que des poissons n'ayant pas atteint leur maturité soient exploités. Une
régularisation de la pêche et un régime alimentaire avec une moindre consommation de poisson
pourraient résoudre ce problème.

Pour en savoir plus sur la surpêche et d'autres problèmes similaires, nous vous encourageons à lire cet
autre article : Causes et conséquences de la surexploitation des ressources naturelles.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Surpêche

Régime à base de viande

Le saviez-vous ? Dans les pays industrialisés, on consomme environ 100 kilos de viande par personne et
par an, ce qui implique de consacrer une grande partie des terres agricoles à la production de nourriture
pour le bétail, sans compter le problème de la grande quantité d'eau nécessaire à cette fin. En adoptant
une alimentation plus saine et en réduisant notre consommation de viande, en plus de toujours miser
sur la viande biologique provenant d'élevages traditionnels, nous pourrions contribuer à réduire les
problèmes causés par l'industrie de la viande à grande échelle.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Régime à base de viande

Surproduction alimentaire

Dans le monde, environ un tiers de la nourriture produite est gaspillée. Par conséquent, de l'énergie, de
l'eau et des matières premières sont utilisées pour des emballages alimentaires qui ne seront jamais
utilisés, sans compter la perte de la récolte ou du bétail lui-même. Ce problème devrait être régularisé
par des lois, qui engagent les industries à ne pas produire plus que ce que nous consommons. Nous
devrions également nous engager individuellement et n'acheter que ce dont nous avons strictement
besoin lorsque nous faisons nos courses au supermarché.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Surproduction alimentaire

Pénurie d'eau

L'industrie et les activités agricoles exploitent les ressources en eau de manière non durable, et la
pollution et le changement climatique contribuent également à la perte de qualité de l'eau. Ce n'est
qu'avec des lois qui réglementent son utilisation que l'on peut résoudre en partie ce problème
environnemental qu’est la pénurie d'eau.

Sur ce lien, vous trouverez plus d'informations sur la Pénurie d'eau - Définition, causes et conséquences.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Pénurie d'eau

Combustion d'énergies fossiles

Les énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) sont une ressource de plus en plus rare et, en outre, du fait
de leur utilisation, elles sont une source de pollution et contribuent à la destruction des espaces
naturels. L'utilisation d'énergies propres et renouvelables est une alternative à l'utilisation de ces
ressources.

Pour en savoir plus, consultez notre article Énergies fossiles - Définition, exemples et formation.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Combustion d'énergies


fossiles

Accidents pétroliers

Les pétroliers présentent un risque d'accident et, de fait, de nombreux accidents se sont produits,
déversant des tonnes de pétrole dans la mer, affectant les espèces marines et les côtes.

Consultez ici notre article sur L'impact environnemental - Définition et exemples.

20 problèmes environnementaux - Solutions et exposé sur l'environnement - Accidents pétroliers


4 Disposer d'une conscience des dangers de la dégradation de l'environnement sur la santé humaine

Le développement, et l’industrialisation en particulier, ont contribué considérablement à la santé, y


compris en facilitant l’épanouissement personnel et social, ainsi qu’en améliorant sensiblement les
services sanitaires et éducatifs, les transports et les communications. Il ne fait aucun doute qu’à l’échelle
mondiale les gens vivent plus longtemps et en meilleure santé que dans les siècles ou même les
décennies passés. Cependant, l’industrialisation a aussi des retombées négatives sur la santé, non
seulement de la main-d’œuvre, mais aussi de la population en général. Ces effets sont attribuables soit
directement à l’existence de problèmes de sécurité et d’agents nocifs, soit indirectement à une
dégradation de l’environnement au niveau local et planétaire (voir l’article «La pollution industrielle dans
les pays en développement» dans le présent chapitre).

Cet article décrit la nature des risques pour la santé liés à l’environnement et les raisons pour lesquelles
on fait le lien entre la santé en relation avec l’environnement (dite santé environnementale) et la santé
au travail.

Qu’ils soient attribuables à l’environnement ou au travail, les risques sanitaires peuvent être d’ordre
biologique, chimique, physique, biomécanique ou psychosocial. Dans les risques pour la santé liés à
l’environnement, on range les risques classiques créés par de mauvaises conditions d’hygiène et de
logement, ainsi que la pollution agricole et industrielle de l’air, de l’eau, des aliments et des sols. Ces
risques s’accompagnent de multiples incidences sur la santé, allant de catastrophes qui en découlent
directement (comme l’épidémie de choléra en 1991 en Amérique latine et les nombreux cas
d’intoxication d’origine chimique à Bhopal, en Inde) à des effets chroniques (comme à Minamata, au
Japon), ou bien à des effets subtils, indirects, voire contestés (par exemple, à Love Canal, aux Etats-Unis).
Le tableau 53.1 est un résumé de quelques grandes catastrophes notoires survenues pendant la
deuxième moitié du siècle dernier et qui ont provoqué une éclosion de «maladies environnementales».
Il existe indéniablement une foule d’autres exemples de flambées de maladies, dont certaines ne sont
pas faciles à détecter au niveau macrostatistique. Pendant ce temps, plus d’un milliard de personnes
dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable (OMS, 1992c) et plus de six cents millions d’individus
vivent dans des milieux dont la teneur en dioxyde de soufre dépasse largement les niveaux
recommandés. En outre, les pressions qui s’exercent sur l’agriculture et sur la production alimentaire en
raison de l’augmentation de la population et de la demande par habitant vont probablement mettre
davantage l’environnement à rude épreuve (voir l’article «L’alimentation et l’agriculture» dans le présent
chapitre). Les conséquences de la qualité de l’environnement sur la santé englobent donc les effets
indirects d’une dégradation par l’industrie des conditions d’alimentation et de logement, et une
détérioration des systèmes mondiaux dont dépend la santé de la planète.

Dans beaucoup de pays, l’agriculture intensive et, parallèlement, l’emploi massif de pesticides toxiques
portent gravement atteinte à la santé des travailleurs et de leur famille. La pollution par les engrais ou
par les déchets biologiques des industries alimentaire, papetière et autres peut également avoir des
effets nocifs sur les cours d’eau, en réduisant les prises de poissons et autres organismes destinés à
l’alimentation. Les pêcheurs et les récolteurs d’autres produits de la mer doivent parfois aller beaucoup
plus loin pour effectuer leurs prises quotidiennes et courent de la sorte des risques accrus de noyade et
autres types d’accidents. La propagation de maladies tropicales du fait des mutations écologiques liées à
des activités comme la construction de barrages ou de routes constitue un autre type de risques pour la
santé environnementale. Un nouveau barrage peut créer des zones de reproduction pour la
schistosomiase, maladie débilitante qui touche les riziculteurs travaillant les pieds dans l’eau. La
construction d’une nouvelle route peut accélérer la communication entre une région où le paludisme est
endémique et une autre jusque-là épargnée par cette maladie.

Il faut souligner que la principale cause d’un environnement nocif au travail ou en général est la
pauvreté. Les menaces classiques qui pèsent sur la santé dans les pays en développement ou dans les
secteurs démunis de n’importe quel pays comprennent une mauvaise qualité des installations sanitaires,
de l’eau et des aliments, propice à la transmission de maladies, de piètres logements qui sont très
exposés à la fumée de cuisson et à des risques d’incendie, ainsi que des risques d’accident importants
dans les petites exploitations agricoles, et dans l’industrie à domicile.

La réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie et de travail sont essentielles à une
amélioration de la santé au travail et de la santé environnementale pour des milliards de personnes. En
dépit des efforts déployés en faveur des économies d’énergie et du développement durable, l’incapacité
de s’attaquer à la répartition inéquitable sous-jacente de la richesse menace l’écosystème planétaire. Les
forêts, par exemple, qui représentent l’aboutissement du cycle écologique, sont détruites à un rythme
alarmant, à cause de l’abattage et du défrichement commerciaux que pratiquent des populations
appauvries pour cultiver et se procurer du bois de feu. Le déboisement cause, entre autres, une érosion
des sols qui, si elle est extrême, peut conduire à la désertification. La diminution de la biodiversité est
une conséquence importante (voir l’article «L’extinction d’espèces, la diminution de la biodiversité et la
santé humaine» dans le présent chapitre). On estime qu’un tiers des émanations de dioxyde de carbone
proviennent du brûlage de forêts tropicales (le rôle des ces émanations dans le réchauffement de la
planète est analysé dans l’article intitulé «Le changement climatique à l’échelle planétaire et
l’appauvrissement en ozone» dans ce même chapitre). Lorsqu’on s’intéresse à la santé environnementale
à l’échelle de notre planète, il est donc impératif de s’attaquer à la pauvreté autant qu’au bien-être des
individus, des populations locales, voire de régions tout entières.

Pourquoi associer santé environnementale et santé au travail


Le principal lien entre le milieu de travail et l’environnement général tient au fait que l’origine du danger
est habituellement la même, qu’il s’agisse d’une activité agricole ou d’une activité industrielle. Dans la
lutte contre les risques sanitaires, la même démarche devrait permettre d’obtenir de bons résultats dans
l’un et l’autre secteurs. Cela est particulièrement vrai du choix de substances chimiques pour la
production. S’il est possible d’obtenir un résultat ou un produit acceptable à l’aide d’une substance
chimique relativement peu toxique, le choix de cette dernière peut conduire à une atténuation ou même
à une élimination des risques sanitaires, en utilisant, par exemple, des peintures à base d’eau, plus sûres
que les peintures à base de solvants organiques toxiques, ou encore en préférant, chaque fois que
possible, les méthodes non chimiques de lutte contre les parasites. En fait, notamment dans les pays en
développement, il n’existe fréquemment aucune séparation entre logement et lieu de travail; autrement
dit, on a affaire exactement au même milieu.

Il est aujourd’hui bien admis que les connaissances scientifiques et la formation nécessaires pour évaluer
et limiter les risques qui pèsent sur la santé environnementale sont, pour la plupart, les mêmes que les
compétences et connaissances requises pour faire face aux risques sanitaires qui existent sur le lieu de
travail. La toxicologie, l’épidémiologie, l’hygiène du travail, l’ergonomie et les techniques de sécurité —
en fait, les disciplines dont il est précisément question dans cette Encyclopédie — sont les outils de base
de la science de l’environnement. Le processus d’évaluation et de gestion des risques est aussi le même:
définition des dangers, classement des risques, évaluation du degré d’exposition et estimation des
risques. On procède ensuite à un jugement des méthodes de lutte, à un abaissement de l’exposition, à
une information du public sur les risques et à l’instauration d’un programme de surveillance continue de
l’exposition et des risques. C’est pourquoi la santé au travail et la santé environnementale sont
étroitement liées par des méthodes communes, en particulier pour l’appréciation de l’état de santé et la
diminution de l’exposition.

Souvent, c’est à la suite de l’observation de problèmes de santé parmi les travailleurs que l’on prend
conscience des risques liés à l’environnement qui menacent la santé et c’est indubitablement au travail
que les retombées des expositions de nature industrielle sont les mieux comprises. Les données dont on
dispose en matière d’effets sur la santé proviennent en général de l’une des trois sources suivantes: des
expériences sur des animaux, ou autres, en laboratoire (avec des cobayes ou avec contrôle sur des
humains), des expositions accidentelles d’un niveau élevé ou encore d’études épidémiologiques qui font
habituellement suite à de telles expositions. Pour réaliser une étude épidémiologique, il faut savoir
définir à la fois la population touchée et la nature de l’exposition et son degré, et vérifier l’existence des
retombées sur la santé. En général, il est plus facile de définir un groupe de travailleurs qu’une
population, surtout dans le cas d’une population qui n’est pas stable; la nature de l’exposition et son
intensité parmi les divers membres de la cohorte sont généralement plus clairement déterminés dans un
milieu de travail que dans une communauté; il est presque toujours plus aisé de cerner les conséquences
d’une forte exposition que les changements plus subtils attribuables à une faible exposition. Il arrive bien
que l’on relève en dehors des usines des taux d’exposition proches des pires résultats enregistrés dans le
cadre professionnel (par exemple, exposition au cadmium provoquée par l’exploitation minière en Chine
et au Japon, émanations de plomb et de cadmium provenant de fonderies en haute Silésie (Pologne)),
mais les niveaux d’exposition sont habituellement beaucoup plus élevés chez les travailleurs que dans la
population environnante (OMS, 1992c).

Etant donné que les retombées sur la santé sont plus visibles parmi les travailleurs, l’information
concernant les effets de nombreux produits toxiques en milieu de travail (comme ceux de métaux lourds
tels que le plomb, le mercure, l’arsenic et le nickel, et des cancérogènes avérés tels que l’amiante) sert à
calculer le risque que court la collectivité tout entière. S’agissant du cadmium, par exemple, on a signalé
dès 1942 des cas d’ostéomalacie accompagnée de fractures multiples chez des travailleurs d’une
fabrique de piles alcalines en France. Dans les années cinquante et soixante, l’intoxication au cadmium
passait pour une maladie strictement professionnelle. Mais les données recueillies dans les entreprises
ont aidé à faire reconnaître que l’ostéomalacie et les troubles rénaux observés au Japon à cette époque,
la maladie «Itai-itai», étaient biens dus à une contamination du riz par une eau contenant du cadmium
d’origine industrielle utilisée en irrigation (Kjellström, 1986). Cette épidémiologie professionnelle a ainsi
permis d’enrichir sensiblement les connaissances sur les effets d’une exposition au milieu ambiant et a
été une raison supplémentaire de lier les deux domaines.

A l’échelle individuelle, les maladies professionnelles nuisent au bien-être au domicile et dans la


collectivité; à l’échelle universelle, un individu qui souffre de mauvaises conditions à domicile et dans la
collectivité ne peut être productif au travail.

D’un strict point de vue scientifique, il importe de considérer les expositions dans leur ensemble
(environnementales et professionnelles) pour avoir une idée exacte de leurs conséquences pour la santé
et pour établir le rapport existant entre le degré d’exposition et la réaction. L’exposition aux pesticides
est un exemple classique de cas dans lesquels, à l’exposition professionnelle, peut venir se greffer une
très forte exposition environnementale par une contamination des aliments et des sources hydriques et
par le contact avec un air vicié à l’extérieur du travail. Parmi les événements recensés par l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) (OMS, 1991) dans lesquels plus de 100 intoxications étaient dues
uniquement à des aliments contaminés, plus de 15 000 cas et plus de 1 500 décès pouvaient être
attribués à l’absorption de pesticides. Une étude sur des cultivateurs de coton en Amérique centrale qui
utilisaient des pesticides a démontré que non seulement très peu d’entre eux disposaient de vêtements
de protection, mais que presque tous vivaient à moins de 100 m des champs de coton et beaucoup dans
des logements temporaires sans murs qui les protègent pendant l’épandage aérien de pesticides. En
outre, les travailleurs se lavaient souvent dans des canaux d’irrigation contenant des résidus de
pesticides et se trouvaient ainsi d’autant plus exposés (Michaels, Barrera et Gacharna, 1985). Pour
comprendre ce qui lie l’exposition aux pesticides et les problèmes sanitaires recensés, il convient de
prendre en considération toutes les sources d’exposition. En évaluant le degré d’exposition tant au travail
que dans le milieu ambiant, on ne peut qu’améliorer l’exactitude des données recueillies de part et
d’autre.

Les problèmes de santé liés au travail et à l’environnement sont particulièrement graves dans les pays en
développement qui appliquent plus rarement des méthodes bien établies pour limiter les risques parce
qu’ils sont peu conscients des dangers, parce que la protection de la santé et de l’environnement n’est
pas vraiment une priorité politique, parce que les ressources sont restreintes, et parce qu’ils n’ont pas de
systèmes efficaces de gestion de la santé au travail et de la santé environnementale. Un obstacle
important à la limitation des risques environnementaux dans beaucoup de régions du monde tient au
nombre insuffisant de gens formés de manière adéquate. On peut lire que les pays en développement
pâtissent d’une sérieuse pénurie d’experts en santé au travail (Noweir, 1986). En 1985, un comité
d’experts de l’OMS a aussi conclu qu’ils manquaient cruellement de personnel formé dans le domaine de
l’hygiène du milieu; d’ailleurs, le plan Action 21 adopté par la Conférence des Nations Unies sur
l’environnement et le développement (CNUED, 1992a) désigne la formation (renforcement des capacités
nationales) comme étant un élément clé du travail de promotion de la santé humaine par le
développement durable. Quand on ne dispose que de maigres ressources, il n’est pas possible de former
un groupe d’individus à prendre en charge les problèmes de santé sur le lieu du travail et un autre à
s’occuper des risques survenant à l’extérieur.

Les pays développés eux-mêmes font beaucoup d’efforts pour mieux utiliser les ressources en formant et
en employant des professionnels de la santé au travail et en relation avec l’environnement. Aujourd’hui,
les entreprises doivent trouver les moyens de gérer leurs affaires avec logique et efficacité, compte tenu
des obligations qui leur incombent, de la loi et de la politique financière qu’impose le cadre sociétal. Une
façon d’y parvenir est de regrouper sous un même toit la santé au travail et la santé environnementale.

Au moment de concevoir un lieu de travail et d’arrêter des stratégies d’hygiène industrielle, il est capital
de prendre en compte un large éventail de questions environnementales. Le remplacement d’une
substance par une autre moins toxique peut aller dans le sens d’une meilleure hygiène du travail, mais, si
cette nouvelle substance n’est pas biodégradable, ou si elle endommage la couche d’ozone, ce n’est pas
une solution à retenir, car elle ne fait que déplacer le problème. Les chlorofluorocarbures, actuellement
très utilisés comme réfrigérants de préférence à l’ammoniac plus dangereux, sont un exemple classique
de solution de remplacement dont on sait aujourd’hui qu’elle n’est pas écologique. En liant la santé au
travail à celle du milieu, on réduit ainsi le risque de prendre des décisions inadéquates pour limiter le
degré d’exposition.

Ce que l’on sait des effets de diverses substances nocives provient habituellement de l’entreprise, mais
l’incidence de ces mêmes agents sur la santé publique en général est souvent un élément moteur des
actions curatives menées à la fois dans l’entreprise et dans la collectivité. Ainsi, la découverte par un
hygiéniste du travail de taux de plombémie élevés chez des travailleurs d’une fonderie, à Bahia (Brésil), a
conduit à effectuer des prélèvements sanguins de contrôle sur des enfants habitant à proximité. Il s’est
vérifié que le sang des enfants présentait une teneur élevée en plomb, ce qui a fortement incité
l’entreprise à prendre des mesures pour diminuer le degré d’exposition de son personnel, ainsi que les
émanations de plomb produites par l’usine (Nogueira, 1987), encore que les niveaux d’exposition dans
ses locaux demeurent très supérieurs à ce que tolérerait la population.

En fait, les normes d’hygiène du milieu sont habituellement plus strictes que les normes qui régissent la
santé au travail. En témoignent les chiffres recommandés par l’OMS pour certains produits chimiques.
Cet écart s’explique en général par le fait que la population se compose de groupes sensibles, dont les
personnes très âgées, les malades, les jeunes enfants et les femmes enceintes, alors que les salariés
sont, au moins, suffisamment en bonne santé pour travailler. On entend souvent dire que le risque est
plus «acceptable» pour les travailleurs qui ont la chance d’occuper un emploi et qui sont donc plus
disposés à accepter le risque. La question des normes suscite beaucoup de débats politiques, éthiques et
scientifiques. L’établissement d’un lien entre la santé au travail et la santé environnementale peut
contribuer à éclaircir cette question. A cet égard, l’instauration d’un rapport plus étroit entre le travail et
l’environnement peut aider à fixer des normes d’une manière plus cohérente.

Probablement inspirés, du moins en partie, par le débat animé que suscite le plan d’action adopté par la
CNUED sur l’environnement et le développement durable, beaucoup d’organismes de professionnels qui
se vouent à la santé au travail ont changé de nom pour devenir des organismes centrés sur «la santé au
travail et en relation avec l’environnement» en reconnaissance du fait que leurs membres accordent une
attention accrue aux risques d’origine environnementale qui existent à l’intérieur et à l’extérieur de
l’entreprise. Par ailleurs, ainsi qu’on l’a signalé au chapitre no 19, «Les questions d’éthique», le Code
international d’éthique pour les professionnels de la santé au travail stipule que le devoir de préserver
l’environnement fait partie intégrante de leurs obligations éthiques.

En résumé, la santé au travail et en relation avec l’environnement sont fortement liées par:

le fait même que l’origine du risque pour la santé est habituellement la même;

des méthodes communes, notamment pour l’évaluation de l’état de santé et le contrôle de l’exposition;

la contribution que l’épidémiologie professionnelle apporte aux connaissances sur les effets d’une
exposition de source environnementale;

les effets des maladies professionnelles sur le bien-être de l’individu à son domicile et dans la collectivité
et, inversement, les effets de troubles liés à l’environnement sur la productivité du travailleur;

le besoin scientifique de prendre en considération l’ensemble des expositions pour déterminer le lien
entre la dose absorbée et la réaction;

les avantages obtenus en établissant un tel lien sur le plan du développement et de l’utilisation des
ressources humaines;

l’amélioration des décisions prises pour limiter les expositions, grâce à une optique plus large;

une plus grande cohérence, dans la fixation des normes, facilitée par le lien établi;

le fait qu’en prenant en compte environnement et santé au travail, on incite davantage à limiter les
risques pour les travailleurs et la collectivité.

L’intérêt d’un rapprochement entre la santé au travail et la santé environnementale ne doit cependant
pas faire oublier que l’une et l’autre ont un objectif qui leur est propre. La santé au travail doit rester
centrée sur la santé des travailleurs, et la santé environnementale sur la santé de la population en
général. Cependant, même s’il est souhaitable pour les professionnels d’exercer exclusivement dans l’un
de ces domaines, une bonne appréciation de l’autre domaine ajoute à la crédibilité de la démarche
globale, aux connaissances qu’elle demande et à son efficacité. C’est dans cet esprit que ce chapitre a
été rédigé.
L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE1

5 Situer l'importance de l'environnement et la maitrise de l'énergie


dans le développement durable
es enjeux environnementaux, tels la pollution, l'effet de serre et l'émission de dioxyde de carbone (CO2),
les changements de climat, les cyclones, la rareté de l'eau, la désertification dans de nombreuses régions
du monde ou les inondations et les pluies torrentielles dans d'autres régions ont pris une acuité
croissante. Les pays les moins développés y sont particulièrement sensibles du fait de leur faible
résilience. La priorité est donnée à la survie et au court terme aux dépens des gestions des patrimoines
dans une perspective intergénérationnelle. Les régulations antérieures des écosystèmes sont remis en
question par la rapidité des changements, notamment démographiques. Mais de nombreuses
catastrophes n'ont pas de frontières et le réchauffement de la planète concerne en premier chef les pays
industriels, et concernera fortement les pays émergents tels la Chine ou l'Inde quant à leur cause, mais la
terre entière quant à leurs conséquences.

2L'environnement pose la question de la viabilité du modèle de développement des pays industriels et


de sa généralisation à l'échelle mondiale dans un monde fini. Les réponses sont variables. Selon certains,
environnement et développement économique sont antagoniques, alors que selon d'autres le
développement durable permet de concilier ces deux dimensions à la condition de révolutionner les
modes de production et de consommation grâce aux avancées technologiques et aux actions collectives.
Nous présenterons les enjeux posés par le développement durable en nous situant d'abord au niveau
des représentations, puis des décisions collectives et politiques, avant d'illustrer les liens entre
environnement et développement économique à propos de l'énergie et du climat.

Le développement et l'environnement sont-ils antinomiques ou complémentaires ?

Vision anthropocentrée ou écocentrée du monde ?

3Le développement économique et durable s'inscrit dans une conception anthropocentrée, et non
écocentrée, du monde où l'homme est supposé responsable de son devenir et de celui de la planète, ce
qui est le cas de diverses approches du développement durable : néoclassiques, école de Londres,
Ecological Economics.

4Il existe, en revanche, des courants favorables à la décroissance économique, remettant


fondamentalement en question les avancées technologiques et les progrès de productivité. Les courants
naturalistes et écologistes mettent en avant les priorités environnementales et les risques de la planète
face au productivisme ; les principes écologiques doivent conduire à une révolution copernicienne
conduisant à traiter l'économie comme un sous système de la biosphère. Dans une vision écocentrée de
la Deep Ecology, l'homme n'est qu'une espèce vivante parmi d'autres et la conservation des patrimoines
est prioritaire par rapport aux progrès de productivité. Cette conception remet en question les mythes
du Progrès et de la Raison, et met en relief la montée des périls et des risques. Le courant culturaliste
anti-développement prône la décroissance et assimile la croissance, le développement et
l'occidentalisation. Il se veut critique de la vision économiciste au nom du caractère impérialiste du
modèle occidental imposé sous le nom de développement ou de mondialisation (Latouche, 2002).

Croissance économique versus développement

5L'environnement est mal pris en compte et mal valorisé par la croissance économique. Celle-ci,
unidimensionnelle et mesurée par la somme des valeurs ajoutées en référence au marché n'intègre pas
les externalités négatives telles que la pollution, l'épuisement des ressources non renouvelables,
l'émission de CO2, ni les effets de long terme et intergénérationnels de l'activité économique. Il est
évident, également, que le modèle « occidental », myope quant à ses effets et gaspilleur de ressources
et d'énergie, qui tend à s'étendre aux pays émergents, n'est pas viable et conduit à des impasses et/ou à
des conflits, s'il est généralisé. Ainsi, le climat et les aléas naturels qui lui sont liés résultent en partie de
la croissance économique. Un rapport de causalité est reconnu de façon quasi certaine entre l'émission
de gaz à effets de serre, le réchauffement de la planète et probablement aussi les catastrophes
naturelles (Brown, 2003). La consommation d'hydrocarbures et de charbon est au cœur de l'émission de
CO2 et d'un réchauffement de la planète avec accélération depuis 1980.

6Par contre, environnement et développement ne sont pas nécessairement opposés. La question de la


soutenabilité, des effets de long terme, de la prise en compte des externalités, de la valeur des
ressources non renouvelables qui diffèrent des prix du marché sont au cœur des définitions du
développement économique tels qu'il a été conçu par les fondateurs au lendemain de la Seconde Guerre
mondiale. Le développement consiste à faire émerger ce qui est contenu, à dérouler ce qui est enroulé
dans les différentes sociétés. Le développement renvoie à des trajectoires à la fois plurielles et
interdépendantes (Bessis, 2003). Il ne désigne pas le processus particulier de l'Occident mais une
diversité de trajectoires, sans pouvoir être assimilé à l'ensemble des trajectoires historiques des sociétés.
Nous le définissons comme un processus endogène et cumulatif de long terme de progrès de la
productivité et de réduction des inégalités, en intégrant des coûts humains et environnementaux, et
insérés dans des matrices culturelles plurielles. Ce processus permet à une part croissante de la
population de passer d'une situation de précarité, de vulnérabilité et d'insécurité à une situation de plus
grande maîtrise de l'incertitude, des instabilités et de satisfaction des besoins fondamentaux, grâce à
l'acquisition de droits, à la mise en œuvre d'organisations et d'institutions et de modes de régulation
permettant de piloter des systèmes complexes. Il ne peut être réduit à des indicateurs de Produit
intérieur brut (PIB) ou de bien-être. Il importe de ne pas confondre les fins (satisfaction des besoins,
développement des capacités, réduction des inégalités) et les moyens (la croissance du PIB).

7Si les questions environnementales sont perçues aujourd'hui comme plus fondamentales qu'à l'époque
des pionniers du développement, la soutenabilité du développement est un pléonasme.
L'écodéveloppement terme développé par Ignacy Sachs en 1988 et repris à la conférence de Stockholm
de 1972 ou celui de développement durable, forgé par Bruntland en 1987, expriment cette intégration
forte des préoccupations environnementales dans les processus de développement économique. Le
développement durable est « un développement qui permet de satisfaire les besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures de satisfaire leurs propres besoins » (Bruntland 1987)
ou « qui donne aux générations futures autant ou plus d'opportunités que nous en avons ». Il conduit
ainsi :

8a) à penser la pluri-dimensionnalité économique, sociale et environnementale et les interdépendances


entre les niveaux locaux et globaux et à ne pas réduire les critères de décision aux seuls critères de la
rentabilité et de la croissance ;

9b) à prendre en compte le long terme et l'intergénérationnel, d'où la nécessité de cadres stratégiques
de long terme mobilisant les différents acteurs et fondant des actions publiques et collectives et mettant
en relation les différentes parties prenantes ;

10c) à prévenir les risques systémiques et les catastrophes, d'où le principe de précaution en situation
d'incertitude, se différenciant du principe de calcul économique en situation de risque. On se trouve face
à une nécessité d'attitudes proactives.

11Les progrès de productivité intégrant évidemment la valeur des ressources épuisables sont
nécessaires pour réduire la vulnérabilité et répondre aux aspirations de la majorité des exclus. Les
questions environnementales n'ont pas la même acuité selon les sociétés. Face au développement inégal
à l'échelle mondiale et au mal développement des sociétés industrielles, la priorité concerne de
nouveaux modes de consommation (se transporter, se loger) qui supposent de fortes économies
d'énergies polluantes et non renouvelables et des énergies de substitution à la fois par le jeu des prix et
surtout par des normes et des réglementations au niveau des produits (La Ponche, 2004). Le
développement durable suppose une répartition plus équitable à l'échelle mondiale des savoirs, des
avoirs et des pouvoirs.

Calcul économique versus valorisation des patrimoines

12Il est nécessaire de mettre au départ l'environnement, les ressources naturelles renouvelables ou non,
et le capital naturel au regard du calcul économique et de la rareté et de ne pas jeter l'enfant avec l'eau
du bain en faisant l'économie de l'économie. Le calcul économique doit, en situation de risque
probabilisable, prendre en compte l'espérance mathématique de l'utilité : la probabilité d'occurrence de
l'événement peut être, comme dans le pari de Pascal, très faible, mais le gain, ou la perte, considérable,
si l'événement se produit. Il faut prendre en compte la valeur négative d'une externalité négative
créatrice de désutilité économique, quitte par un mécanisme de rationnement ou de quota à en limiter
l'usage par un système de marché des quotas (cas du CO2). Les vrais prix ou « justes prix » doivent
prendre en compte les arbitrages intergénérationnels. Satisfaire les besoins des futures générations
suppose un taux d'actualisation faible mais positif. Ce sont les ressources naturelles rares qui en longue
période auront les prix les plus élevés, alors que les biens reproductibles, bénéficiant de progrès
techniques, verront leurs prix baisser. Encore faut-il que les lobbies, les égoïsmes et les visions court-
termistes de certains pouvoirs ne manipulent pas les prix.

13La gestion intergénérationnelle des stocks ou patrimoines ne peut se faire en fonction du seul calcul
économique puisqu'elle se fait en univers incertain.

14Bien entendu, le calcul économique sur le capital naturel doit lui-même être relativisé et resitué dans
une conception pluridimensionnelle et un univers incertain non probabilisable qui suppose un arbitrage
politique. Dans une conception patrimoniale, on donne une valeur intrinsèque aux patrimoines. Un
patrimoine représente un legs du passé, la cristallisation d'éléments issus d'un processus de sélection
historique et transmis entre générations. Il trouve son fondement dans la nécessité de persistance ou de
reproduction d'éléments fondateurs de la vie biologique et sociale. Il suppose le principe de
préservation, de précaution, d'incertitude et de réversibilité des choix. Il renvoie à une diversité des
cultures et des sociétés humaines. La valeur de ce patrimoine renvoie, ainsi, aux valeurs d'héritage
(accordée au passé), de legs (accordée à un patrimoine que l'on veut transmettre), d'option (liée à la
possibilité d'utiliser plus tard la ressource), et d'existence (accordée au non usage). L'arbitrage entre ces
différentes valeurs est du domaine du débat citoyen et du choix politique.

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