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PROTOCOLE DE RECHERCHE DE MEMOIRE DE SCIENCE POLITIQUE

NOM :KRAMOH

PRENOMS :KONAN FRANCK DYLAN

FILIERES : POLITIQUE PUBLIQUE ET GOUVERNANCE

ENCADREUR SOUHAITE : Docteur Pregnon Claude

SUJET : L’IMPACT ECONOMIQUE DE LA DEFORESTATION EN CÔTE D’IVOIRE


DE 1960 A NOS JOURS.

1
A. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SUJET

De 16,5 millions d’hectare de forêt en 1960 à l’indépendance 1, l’on est


passé à 2, 97 de millions d’hectare de forêt aujourd’hui 2 . Tel sont les chiffres
avancés par le Directeur de cabinet du ministre en charge de
l’environnement ,monsieur Brahima Fofana le jeudi 15 février 2018 lors d’une réunion
d’experts consacré à la biodiversité en Côte d’Ivoire. Etant données que ce pays
s’inscrit dans un élan de développementéconomique ce qui se traduit par la
construction de routes pour faciliter les échanges, l’encouragement à l’entreprenariat
des jeunes et des femmes fait par le gouvernement, il importe d’éliminer tous les
facteurs qui pourrait à long termes ralentir ou compromettre cettecroissanced’où la
nécessité d’étudier l’impact de la disparition progressive du couvert forestier ivoirien
de 1960 à nos jours.

En plus de ce motif, plusieurs autres raisons justifient que l’on se focalise sur
l’impact de la déforestation sur l’économie de la Côte d’Ivoire. Tout d’abord étant
donné le risque imminent d’extinction de la forêt ivoirienne. Il est primordial de se
pencher sur la question de son impact sur l’économie afin de pousser non seulement
l’appareil décisionnel mais aussi la population à redoubler d’effort dans la lutte pour le
reboisement. Ensuite, le réchauffement climatique étant un risque réel pour
l’humanité il importe de déterminer l’impact de la déforestation ivoirienne sur son
économie afin d’inciter les climato-septique à rejoindre la lutte pour le reboisement
lequel reboisement profitera par ricochet à l’environnement. Aussi la pauvreté étant à
la base d’innombrables vices sociétales tels que la prostitution ou encore la
délinquance juvénile, il est de bon aloi de se pencher sur les questions qui
pourraientcontribuer à créer plis de pauvreté. Enfin sur le volet scientifique plusieurs
études ont été réalisé autour de la question de la déforestation certain traitant des
causes ; d’autres donnant des chiffres ou encore en relatant les efforts des
gouvernements pour régler ce problème. Nonobstant la richesse de ces écrits aucun
d’entre eux ne s’est penché sur la question en se posant la question de savoir pourquoi
la déforestion avait un tel impact sur l’économie ivoirienne et fait majeur ils ont été
1
http://www.commodafrica.com/19-02-2018-la-cote-divoire-perdu-pres-de-90-de-ses-forets-en-50-
ans#:~:text=De%20plus%20de%2016%2C5,d'une%20r%C3%A9union%20d'experts
2
http://www.commodafrica.com/01-07-2021-la-deforestation-en-cote-divoire-est-la-plus-forte-dafrique-avec-
90-de-la-foret-disparue
2
réalisés pour la plupart lors du siècle précédent. La science a besoin de nouvelles
recherches traitant du rapport déforestation- économie qui soient non seulement
spécifiques à la Côte d’Ivoire mais aussi qui révèlent pourquoi la déforestation
influence-t-elle la macroéconomie ivoirienne.

B. DEFINITTON DES TERMES CLES ET DES CONCEPTS DU SUJET

Les Termes clés du sujet sont Déforestation, macroéconomie et Côte


d’Ivoire.

 Déforestation : Selon le Dictionnaire de l’Environnement « la déforestation


désigne la surexploitation des forets qui a comme conséquence directe avec
leur disparition partielle ou totale une aggravation des conséquences sur le
climat , sur la biodiversité ». Autrement dit, la déforestation est l’utilisation à
outrance de la forêt qui conduit à la réduction ou à la fin du couvert forestier et
impact négativement le climat et l’écosystème. A travers le site spécialisé
conservation-nature.fr ,on apprend qu’il s’agit du processus de réduction
des surfaces des forêts afin de les utiliser à d’autres usages. 3
C’est un
phénomène né de la volonté de l’homme de se développer par l’utilisation de
nouveaux terrains Au nombre des causes premières de la déforestation l’on
peut citer :

 L’agriculture

 L’exploitation minière et pétrolière

 L’artificialisation de la forêt

 Le marché du bois

 Les guerres civiles4

Ce fléau est responsable en plus du recul des habitats naturels et de


l’exposition accrue aux maladies, de la récurrence des catastrophes naturels, de
3
https://www.conservation-nature.fr/ecologie/la-deforestation/
4
https://www.conservation-nature.fr/ecologie/la-deforestation/
3
la perturbation du cycle de l’eau, de l’accroissement du réchauffement
climatique, la modification de la pluviométrie ou encore de la perte des
moyens de subsistances toujours selon le site spécialisé conservation-
nature.fr.Selon le site spécialisé youmatter.worldc’est tout simplement « le
phénomène de réduction des surfaces des forêts » 5. Elle est causée par les
même raisons que celles évoqués par le site conservatio-nature.fr en plus de
la construction d’infrastructure et l’urbanisation. Elle est de l’avis des experts
de youmatter.worldménaçante pour la biodiversité et les sols.

Dans le mémoire il sera question des conséquence de la déforestation .

 Macroreconomie : Le terme « macroéconomie » est composé de « macro » et


de « économie » . Dans l’ouvrage spécialisé intitulé « Methodes de la Science
Politique »né de la collaboration des chercheurs Ramona Coman, Amandine
Crespy, Frederic Louault, Jean-Frédéric Morin, Jean-Benoit Pilet, Emilie Van
Haute, on apprend que le terme « macro  »fait référence aux structures, qu’elle
soient nationales, sociales, économiques, culturelles ou institutionnels 6. En se
basant sur Encyclopédie Economique de Douglas Greenwaldl’on déduit que
l’économie fait référence à  la production de biens et de services matériels à
l’échelle d’une région, d’une ville, d’un groupe de population ou
planétaire ».

Eu égards aux éléments sus-cités, la macroéconomie est « la branche


de l’économie consacré à la production de biens et de services matériels au
plan nationales, sociales, économiques, culturelles ou institutionnels.

On retient que deux courants de pensées ont marqués l’approche


théorique de la macroéconomie : la pensée classique et la pensée
keynésianiste. Légion sont les points de divergence entre ces deux courants.

D’emblée, alors que du côté des classiques, c’est l’épargne qui précède
l’investissement, les Keynésianistes tel que John Maynard Keynes et Michal
KALECKI prétendent au contraire que c’est l’investissement qui précède
l’épargne. Les mots de Mickael KALECKI témoigne de l’opposition farouche

5
https://youmatter.world/fr/definition/deforestation-definition-causes-consequences-solutions/
6
Ramona COMAN et coll., Méthodes de la science politique. De la question de départ à l’analyse des données,
Louvain la neuves, DEboeck Supérieur, 2016, P 30
4
des keynésianistes à l’opinion classique qui veut que ce soit l’épargne qui
précède l’investissement. En effet l’économiste polonais est l’auteur de la
célèbre phrase «  si les ménages dépensent ce qu’ils gagnent, les capitalistes
gagnent ce qu’ils dépensent »laquelle phrase sera reprise plus tard par John
Maynard Keynes. Selon l’explication Keynésiennes c’est l’investissement des
entreprises qui créée des salariés qui à leur tour auront de l’épargne d’où la
conclusion que c’est l’investissement qui précède à l’épargne. En outre, tandis
que les Classiques disent que le marché est auto régulateuret qu’il ne faut
comme le suggère Andrey MELLON faire en période crise, les keynésianistes
influencés par Paul Samuelson, prétendent que c’est en garantissant la
flexibilité du marché c’est à dire en établissant un nouvelle équilibre des prix
avec une nouvelle offre et une nouvelle demande qu’on peut résorber la
crise.De plus, alors que les classiques à l’instar de Adam Smith soutiennent la
théorie de la main invisible plaçant leur foi en la capacité qu’à l’économie de
s’auto-réguler, la keynésianistes avancent que pour parvenir à un équilibre
macroéconomique, il est nécessaire d’avoir un interventionnisme conjoncturel
de l’Etat. Ces deux dernières positions s’expliquent par le fait que bien que les
deux parties croient que l’économie tende vers un équilibre, ils ne partagent pas
le même point de vue quant à la longueur du temps nécessaire pour parvenir à
cet équilibre. En effet si les classiques disent que très rapidement on parvient à
un équilibre macroéconomique, les keynésianistes prétendent que l’atteinte de
cet équilibre nécessite un laps de temps. Enfin Fortement opposé à la politique
de la passivité prôné par les philosophes classiques, John Meynard Keynes
recommande aux Etatsde renforcer les revenus des ménages afin d’encourager
l’investissement. Cela pourra se faire par les dépenses publiques et pourra
selon cet auteur favoriser le plein emploi. En effet plus les ménages utiliseront
le surplus de leur revenu pour consommer plus le multiplicateur keynésien qui
est égale à l’inverse de l’épargnefonctionne et cela tendra à accroitre la
demande et donc favoriser plus d’investissement. Adam Smith philosophe
économiste classique avait quant à lui, bien avant a avancé que ce sont les
salaires qui régulent le marché ce qui rejoint la position keynésianiste d’une
part et d’autre part a affirmé que c’est le prix qui régule le marché ce qui
s’oppose à la position de Keynes.

5
Dans le mémoire l’accent sera mis sur la macroéconomie ivoirienne.

 Côte d’ivoire : Dans leur œuvre Lexique de Politique, Charles DEBBASH et


Yves Daudet ont défini la Côte d’Ivoire comme « une ancienne colonie
française devenue indépendante le 7 aout 1960 après avoir été république
autonome dans le cadre de la communauté depuis le 4 décembre 1958 »Ce
pays situé sur le golfe de Guinée, couvre 322 462 km2 de la surface terrestre
de l’Afrique de l’ouest. Sa capitale politique est Yamoussoukro et elle compte
à ce jour 26 millions d’habitant.Ce pays est limité au Nord par le Mali et le
Burkina Faso, au sud par le golf de Guinée, à l’est par le Ghana et à l’ouest par
la Guinée Conacry et le Libéria. La Côte d’Ivoire fût reconnue en premier lieu
par les Portugais au XVIe s mais ce sont les explorateurs français qui
l’érigèrent en colonie. Elle était alors appelée Colonie de la Côte d’Ivoire et fût
intégrée dans l’AOF ( Afrique Occidentale Française) en 1899. Elle devient
autonome en 1958 mais toujours membre de la communauté Française puis
indépendante le 07 Aout 1960. Son premier Président est feu son excellence
Félix Houphouët Boigny. Ce dernier dirigea le pays jusqu’à sa mort en
décembre 1993. En effet la Côte d’Ivoire a fonctionné de son accession à
l’indépendance jusqu’en 1990 sous le régime du Parti Unique. Ce parti unique
en question est le Parti Démocratique de la Côte d’Ivoire ( PDCI) dont le
président était à l’époque le Président Félix Houphouët Boigny. A partir de
1990, un processus de démocratisation à été mis en place avec l’organisations
des premières élections législatives multipartistes largement remporté par le
PDCI. Ce processus de démocratisation a été freiné avec la répression de la
manifestation de l’opposition en 1992 , un coup d’état militaire en 1999 ainsi
qu’une crise post-électorale en 2011. Au niveau géographique, la Côte d’Ivoire
est faite de plateau, son climat est de type équatorial au Sud et Tropical au
Nord. Parlant de son économie, la Côte d’Ivoire utilise le Franc CFA comme
monnaie. Son agriculture est axée essentiellement sur les cultures
d’exportations tels que : le Cacao, le Café, l’huile de palme, la banane,
l’ananas. Ces cultures occupent plus de 50% des actifs et ont développé les
productions alimentaires tel que : l’igname, le mais , le riz… Les plantes
industrielles tel que le coton, la canne à sucre et l’hévéa occupent une place de
moindre importance dans l’économie comparées aux cultures d’exportations.

6
Les besoins en électricité du pays sont couverts à 60% par six barrages
hydroélectriques chacune affilée à un grand fleuve du pays que sont le barrage
BUYO affilé au fleuve Sassandra, le barrage KOSSOU affilé au fleuve
Bandama, le Barrage Taabo affilé également au fleuve Bandama,leBarrage
AYAME I et le barrage AYAME II affilées au fleuve Biaet le barrage FAYE
affile au fleuve San-Pedro…. Le Port Autonome est le principal débouché de la
Côte d’Ivoire non seulement mais aussi du Burkina Faso. Il se classe premier
port Africain de transport par conteneurs. Juste après son accession à
l’indépendance, la Côte d’Ivoire fût considérée comme un levier du
développement de toutes l’Afrique de l’Ouest en cela pendant environ deux
décennies. Apres cette période de gloire qualifiée de « miracle ivoirien », le
pays est plongé dans une grave crise économique que le programme de
redressement dirigé par le FMI n’a pu résoudre. Au plan humain, la Côte
d’Ivoire est un pays très chanceuxavec selon le journal Fraternité Matin 77,3
% de sa population a moins de 35 ans. Ce pays est une mosaïque de culture
avec plus de 64 ethnies. La capital politique de la Côte d’Ivoire est
Yamoussoukro toutefois c’est à Abidjan, sa capitale économique qui est sa
plus grande ville. Elle comprend 10 commune et la plupart de la population
ivoirienne. C’est à Abidjan que se trouve la présidence de la république, les
grandes Entreprises du pays ainsi que les ambassades. Au-delà de son statut de
puissance économique en Afrique de l’ouest la Côte d’Ivoire est aussi un pays
très important au niveau du Sport faisant la fierté de la sous-région. Outre ces
deux titres de Champions d’Afrique de football elle excelle dans les disciplines
comme le Taekwondo ou le sprint avec de nombreuses distinctions recueillies
lors des tournois Africains et mondiaux.

Dans le mémoire, il sera question de l’importance de la forêt pour l’économie


ivoirienne .

C. DELIMITATION DU SUJET DANS L’ESPACE ET LE TEMPS

Le sujet de l’impact de la déforestation sur l’économie sera traité dans le


cadre de la Côte d'Ivoireentre 1960 et aujourd’hui.

7
D. CONSTRUCTION DU CADRE THEORIQUE

Le sujet s’inscrit dans le cadre de la sociologie politique dans mesure ou


certaines actions publiques ont déjà été osé pour pallier aux problème de la
déforestation. Ce manuscrit intervient donc pour apporter une pierre à l’édifice de
l’action publique dans ce domaine.

La théorie pertinente concernant le sujet est la théorie rationnel. L’approche


épistémologique pour le traitement du sujet est l’approche empirique car elle est axée
sur l’observation du terrain entre 1960 et aujourd’hui. Le savoir qui découlera de cette
observation du terrain fera l’objet d’analyse qui permettront de comprendre pourquoi
la déforestation influence la macroéconomie de la Côte d’Ivoire depuis 1960.

E. REVUE DE LA LTTTERATURE

La déforestation en Côte d’Ivoire a suscité l’intérêt de certains auteurs et


chercheurs tel que Bertrand Alain, Jean Roger Mercier, François Verdeaux ou encore
une équipe de l’ONU-REDD piloté par le Docteur Thierry de Oliveira.

Dans son manuscrit intitulé « la déforestation en zone de foret en Côte


d’Ivoire. Bois et Forêts des tropiques » Bertrand Alain a abordé les sujets de
déboisement, de protection de la foret,d’économie forestière, de l’agriculture, de la
culture de rapport puis du code forestier, de la législation, de la culture de rapport, de
la politique forestière aussi de l’emménagement forestier de la culture de rapport. Jean
Roger Mercier dans « la déforestation en Afrique : Situation et Perspectives » a
commencé par élaborer les raisons de la déforestaion en Afrique puis s’est évertué à
proposer des solutions afin de parvenir à une amélioration de l’efficacité des
programmes de luttent contre la déforestation en Afrique. Dans « paradoxes et
rationalités de la déforestation en Côte d’Ivoire » François Verdeaux a d’abord

8
élaboré les phases de mise en valeur forestière,ensuite il a parlé des rationalités
combinées d’un processus historique et enfin il a montré les ruptures dans les
politiques successives de mise en valeur forestière. Dans « comment la déforestation
affecte la macro-économie nationale » Le groupe de chercheur dirigé par le Docteur
Thierry de Oliveira a quant à lui commencé par situé le contexte après quoi ils ont
traité la question des comptes forestiers en Côte d’Ivoire, ils ont aussi montré le
développement des instruments de politiques, par ailleurs ils ont révélé les résultats de
leurs investigations sur comment la déforestion affecte la macro-économie nationale
avant de faires des recommandations.

Tous ces travaux de recherches ont abordé la question soit d’un point de vue
régional , en montrant les causes et en donnant des solutions comme c’est le cas de
l’ouvrage de Roger Mercier, d’un point de vue juridique comme l’a fait Bertrand
Alain , en revenant sur l’histoire comme l’a fait François Verdeaux ou encore en
montrant comment la déforestation affecte la macroéconomie national et en donnant
des recommandation comme c’est le cas de l’équipe de ONU-REDD dirigé par le
docteur Thierry de Oliveira. Il importe à présent d’avoir un travail de recherche
spécifique à la Côte d’Ivoire et traitant le sujet sous l’angle du pourquoi de l’impact de
la déforestation sur l’économie ivoirienne.

F. POSITION DU PROBLEME

Le sujet de ce mémoire est l’influence de la déforestation sur macro-


économie ivoirienne. Il est question de savoir pourquoi la déforestation influence la
macroéconomie de la Côte d’Ivoire. En effet la Côte d’Ivoire est au niveau sous-
régional et même régional une puissance économique de taille. Classé première
puissance économique de l’espace UEMOA, troisième de la CEDEAO et douzième
sur 54 en Afrique 7, elle fait partie des rares pays Africains à afficher un PIB supérieur
à 40 000 000 000 DE DOLLARS en 2022. Ce pays présente au Niveau naturel, de
nombreux atouts que sont notamment son sous-sol riche, son climat pluvieux, sa
végétation dense, son relief peu accidentés et monotone sans oublier son important

7
https://fr.hibapress.com/news-43533.html
9
réseau hydrographique. Parlant d’abord du sous-sol ivoirien, il est riche en ressources
minières que sont l’or, le fer, le diamant, la bauxite, le nickel d’une part et d’autre part
en ressources énergétiques comme le pétrole et le gaz naturel. Ensuite parlant ce pays
compte quatre types de climat que sont le climat baouléens, le climat soudanais, le
climat de montagne et le climat attiéen qui sont favorable à la production de culture
vivrières et commerciales. Outre cela la Côte d’Ivoire dispose certes d’un sol
ferrugineux sur lequel pousse une végétation de savane peu fertile mais dispose en
plus d’un sol ferrallitique sur lequel pousse une forêt dense qui pousse sur presque
toutes l’étendue du territoire national. De plus Concernant son relief, l’on retient qu’il
est formé essentiellement de plaines et de bas plateaux ce qui est favorable à l’activité
et l’implantation humaine. Enfin l’on dénote quatre grands fleuves en Côte d’Ivoire
que sont le Cavally, le Sassandra, le Comoé et le Bandama favorable à la production
d’électricité. Ce pays d’Afrique occidentale en plus de ses atouts naturels bénéficie
d’un avantage humain de taille qui est la jeunesse de sa population. Le célèbre journal
ivoirien révèle que 77,3 % de la population a moins de 35 ans. Pour terminer avec la
série d’avantages dont dispose la Côte d’Ivoire qui joue en faveur de son
développement macroéconomique, ce pays bénéficie au niveau politique non
seulement d’une forte intervention de l’Etat dans l’économie et du choix de la libre
entreprise mais aussi d’une ouverture économique sur l’extérieur pour la croissance de
son économie. D’emblée, il importe de souligner que la macroéconomie ivoirienne
bénéficie d’une forte intervention de l’Etat et ceux depuis l’accession à
l’indépendance. C’est de l’Etat ivoirien que proviennent les plans décennaux 1960-
1970, 1970-1980, et les plans quinquennaux 1971-1976, 1976-1981 et 1981-1986. Par
ces lois-plans, l’Etat oriente les investisseurs et par ricochet planifie l’économie en
indiquant les secteurs à développer. L’on note également les investissements
importants dans les secteurs clés de l’économie par lesquelles sont nés les sociétés
d’Etat tel que la SOTRA, PALMINDUSTRIE, CITELCOM, SIR, SODEMI,
CAISTAB, SODESUCRE ou encore MOTORAGRI, SODERIZ
SODEPALM,SODEMI, SODEPRA, CEIB, BNETD, LONACI, AVB, ARSO, CCI,
CICE 8n outre l’Etat a choisi le système de libre entreprise lequel choix se traduit par
l’exonération et l’allègement fiscal, un code des investissements souple , la liberté
pour les investisseurs de transférer des fonds à l’extérieur ainsi que
l’engagement de l’Etat à ne jamais procéder à des nationalisations d’entreprises.
8
Mémorial de la Côte d’Ivoire, Tome 3 pages 165-166
10
Enfin l’Etat ivoirien a choisi la politique de l’ouverture sur l’extérieur laquelle
politique permet de bénéficier des capitaux extérieure d’une part et d’autre part de la
main d’œuvre étrangère qualifiée. L’on note également que grâce à cette ouverture les
produits ivoiriens sont exporté vers les meilleurs marchés mondiaux.

Alors au vu de ses nombreux atouts naturels, humains et politiques, l’on est à même de
se demander comment un fléau comme la déforestation peut- il déranger le système
macroéconomique ivoirien. Puisque la Côte d’Ivoire est si avantagée comme la
réduction de son couvert forestier peut-elle affecter son système économique au plan
national ? Est-ce à dire que la forêt est d’une importance vitale pour une économie ou
alors , le niveau déforestation ivoirienne est un plus prononcé que dans les autres
pays ? Ceci nous emmène à nous demander pourquoi la déforestion affecte la
macroéconomie de la Côte d’Ivoire nonobstant toutes ses richesses.

QUESTION PRINCIPALE :

Quel rôle les services écosystémiques jouent-t-ils dans l’influence qu’exerce


déforestation sur la macro-économie ivoirienne depuis 1960 ?

 Sous-question 1 :Quel est l’importance de la forêt ivoirienne ?

 Sous-question2 : Quel est le poids des services écosystémiques dans la macro-


économie ivoirienne ?

 Sous-question3 : la déforestation profiterait-elle à une classe privilégiée


d’individus en Côte d’Ivoire ?

HYPOTHESE GENERALE

Les principaux services écosystémiques forestiers sont la base de


l’influence qu’exerce la déforestation sur la macroéconomie d’un pays

 Sous-hypothèse 1 : la perte des services écosystémiques forestiers


affecte le secteur primaire d’un pays

11
 Sous-hypothèse 2 : la perte des services écosystémiques forestiers
affecte le secteur secondaire d’un pays

 Sous-hypothèse 3 : la perte des services écosystémiques forestiers


affecte le secteur tertiaire d’un pays

G. METHODOLOGIE

Pour élaborer ce mémoire nous allons suivre un plan de trois.

D’abord nous allons récolter tous les articles officiels, documentaires ;


ouvrages de références,pouvant nous permettre de révéler que la perte des services
écosystémiques forestiers affecte la macro-économie de la Côte d’Ivoire .

Ensuite nous nous évertuerons à rassembler tous les supports écrits, les textes
officiels, les documents multimédias se rapportant à l’influence de la déforestation sur
la macroéconomie d’un pays.

Enfin, nous nous feront des interviews avec des acteurs économiques touchés
par la déforestation en Côte d’Ivoire.

Ainsi nous nous servirons autant des articles, des ouvrages, de documentaires, de
rapport de recherches, de textes officiels, d’interview faites à des officiels.

H. ANNONCE DU PLAN

Il y aura trois chapitres dans ce travail.

12
I. PARTIE I : COMMENT LA PERTE DES SERVICES
ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS PEUT-ELLE AFFECTER LE
SECTEUR PRIMAIRE D’UN PAYS

1. CHAPITRE I : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES


ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS SUR LA PECHE D’UN PAYS

2. CHAPITRE II : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES


ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS SUR LA PISCICULTURE
D’UN PAYS

II. PARTIE II : COMMENT LA PERTE DES SERVICES


ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS PEUT-ELLE AFFECTER LE
SECTEUR SECONDAIRE D’UN PAYS

1. CHAPITRE I : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES


ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS SUR LA PRODUCTION
D’ELECTRICITE D’UN PAYS

2. CHAPITRE II : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES


ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS SUR LA PRODUCTION DE
GAZ D’UN PAYS

13
III. PARTIE III : COMMENT LA PERTE DES SERVICES
ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS PEUT-ELLE AFFECTER LE
SECTEUR TERTIAIRE D’UN PAYS

1. CHAPITRE I : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES


ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS SUR LES ACTIVITES
FINANCIERES D’UN PAYS

2. CHAPITRE II : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES


ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS SUR L’ACTION DE
L’ADMINISTRATION PUBLIQUE D’UN PAYS

14
PARTIE I : COMMENT LA PERTE DES SERVICES ECOSYSTEMIQUES
FORESTIER AFFECTE LE SECTEUR PRIMAIRE D’UN PAYS

CHAPITRE I : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES ECOSYSTEMIQUES


SUR LA PECHE D’UN PAYS

I. APPROCHE GENERALE

 Service Ecosystémiques Forestiers : En explorant les lignes du travail de


recherche effectuée par l’ONU-REDD piloté par le Docteur Thierry de
Oliveira, l’on apprend que le terme Services Ecosystémiques représente
l’ensemble des avantages aussi bien directs qu’indirects qu’offrent les forêts à
l’économie. Ces avantages sont de quatre ordres.

 Les services d’approvisionnement : C’est dans cette catégorie de


services que s’inscrivent la nourriture, les combustibles, les fibres, les
produits biochimiques, les produits médicinaux et le matériel
génétique. En clair l’on peut parler d’eau douce, de produits
alimentaires, de matières premières à l’instar du bois du coton ou du
chanvre , de la biomasse combustibles , des ressources médicinales et
des ressources génétiques9. Selon l’Organisation des Nations Unies
pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) , ces services font l’objet
d’un commerce dans de nombreux marchés d’une part et d’autre part
représente la source directe des moyens de subsistance des ménages
dans de nombreuses régions. En Côte d’Ivoire depuis les années 1960,
la forêt ivoirienne joue ce rôle notamment dans les campagnes ou l’on
se sert de la forêt pour soigner les malades, pour faire la cuisine.

 Les services culturels : C’est dans cette catégorie que l’on inscrit les
services de cultes religieux et spirituels, les services de connaissances
traditionnelles et de connaissances scientifiques, les services récréatifs
avec prélèvement comme la chasse et la pêche, les services récréatifs

9
Classification Européennes CICES
15
sans prélèvement comme l’aide au tourisme ou les activités de sports
en plein air liées à la biodiversité .C’est en effet l’ensemble des
avantages qu’offre la forêt dont on ne peut se servir à des fins de
consommation. Dans de nombreuses régions en Côte d’Ivoire, l’on a
recours à la forêt à des fins spirituels et culturels. Certains villageois se
rendent dans la forêt afin de communiquer avec les ancêtres et recevoir
leur sagesse. Ceci arrive dans les régions dans la partie sud du pays ou
se trouvent la plus grande couverture forestière du pays.

 Les services de régulation : Selon l’Organisation Des Nations Unies


pour l’Alimentation, et l’Agriculture, les services de maintien de la
qualité de l’air et du sol, la maitrise des inondations et des maladies ou
encore la pollinisation des cultures relèvent de services écosystémiques
de régulation. Les services écosystémiques de régulation sont donc
les avantages forestiers utiles aux biens publics. A titre illustratif
s’inspirant de la liste donnée par la FAO, nous avons la régulation de la
qualité de l’air, la régulation des risques naturels, la purification de
l’eau, la régulation des maladies et des bio agresseurs, la pollinisation,
la régulation de l’érosion. Somme toute ses services sont utiles pour
amortir l’impact des chocs et les contraintes des systèmes socio-
écologiques non forestiers. Ces services sont rendus par la forêt
ivoirienne à là ce pays depuis plus d’un demi-siècle et la réduction du
couvert forestier ivoirien à conduit à de nombreuses inondations en
saisons pluvieuses et à une hausse progressive des denrées alimentaires
du pays. En effet alors que lors du miracle économique ivoirien avec la
prospérité économique et l’abondance des forêts, les ivoiriens se
nourrissaient en abondance, l’on assiste aujourd’hui avec la quasi-
disparition de sa forêt et à des vagues de plaintes contre la cherté de la
vie selon l’Association des consommateurs du pays. Les denrées
alimentaires comme la banana ou le manioc ont atteint des prix selon
les consommateurs qui leur permettent plus de se nourrir correctement.
Tout porte à croire que le service de pollinisation des culture rendus par
la forêt est d’une importance capitale pour ce pays. Les inondations en

16
Côte d’Ivoire sont le fruit d’une disparition progressive de la forêt dans
la mésure que cet outil naturel à le pouvoir de réguler les innondations.

 Les services de soutien : Les services de soutien sont des services


écosystémiques visé à l’Evaluation des écosystèmes pour le millénaire.
Il s’agit notamment des cycles pour des nutriments et de l’eau, la
formation des sols et ou encore la production primaire. Ce rôle est joué
en Côte d’Ivoire en majorité dans la partie sud du pays où se trouve la
majeure partie de la couverture forestière du pays.

 La Pêche : la pêche est une activité du secteur primaire qui consiste en


l’utilisation de moyens matériels, humains et financiers pour recueillir
des poissons à des fins alimentaires et commerciales. Il existe deux
types de pêche pratiqué en Côte d’Ivoire que sont la pêche artisanale et
la pêche industrielle. Dans ce pays comme en Afrique de l’ouest, avant
la croissance fulgurante de la pêche industrielle dans les années 50-60,
prédominait la pêche artisanale.10 Par opposition à la pêche
industrielle ; la pêche artisanale est l’activité qui se fait à l’aide
d’instrument de pêche de qualité artisanale. C’est une activité qui
impliquent des opérateurs techniques mais non industrialisés 11.

10
https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/carton04/02922.pdf
11
https://www.vetofish.com/definition/peche-artisanale#:~:text=D%C3%A9finition%3A,une%20op
%C3%A9ration%20peu%20importante%2C%20d%C3%A9centralis%C3%A9e.
17
Illustration 1 pêche Artisanale SOURCE : Fraternité Matin.

Illustration pêche artisanale. SOURCE : Lebabi.net

Parlant de la pêcher industrielle, elle est perçu comme la pêchedes


bateaux étant donné qu’elle se fait en hautes mer avec des bateaux qui
pêchent en grande quantité et qui souvent préparent à bord le poisson
pour sa commercialisation.12 En clair c’est une activité commerciale
consistant à fournir divers distributeurs en pêchant en grande quantité.

12
https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/peche-industrielle
18
13
 .

Source : ABIDJAN.NET

Source : PORT AUTONOME D’ABIDJAN

Pour les ivoiriens la pêche nereprésentait au début des indépendances


qu’une activité d’appoint. C’est bien ce que nous rapporte les écrits de
M.C. Cormier dans son travail intitulé : LA PÊCHE EN CÔTE
13
https://www.thesaurus.gouv.qc.ca/tag/terme.do?id=9084
19
D’IVOIRE MISE AU POINT DES CONNAISSANCES ET
PERSPECTIVES. En étudiant les recherches de ce géographe, l’on
apprend que la pêche industrielle a connu un essor fulgurant les 30
dernières années .Cet essor est le fait de la naissance non seulement du
port autonome d’Abidjan mais aussi du canal de Vridi. En effet en Côte
d’Ivoire, la pêche a été pendant longtemps une pêche lagunaire, ce qui
a attiré les pêcheurs étrangers professionnels vers la pêche en mer laissé
libre par les pêcheurs locaux. Ces professionnels étrangers ont
commencé par introduire puis développer la pêche artisanale maritime
laquelle activité se transformera avec l’ouverture du canal de Vridi et
de la naissance du port autonome d’Abidjan en pêche industrielle. La
Côte d’Ivoire fait partie de la zone maritime de l’atlantique Centre est
laquelle zone contribue pour 4,8% aux captures mondiales précisément
pour 3,5 milliards sur 72 milliards de tonnes en 1980. La Côte
d’Ivoire elle, est 66e mondiale en termes de captures et représente l’un
des géants d’Afrique de l’Ouest en matière de pêche. 14
Il importe de
souligner que certes la pêche n’apporte pas de devises au pays au
drapeau Orange Blanc et Vert, son déficit financier et alimentaire reste
moindre grâce à cette activité. Il existe en trois zones de pêche d’où
sont capturée les poissons qui servent à la Côte d’Ivoire depuis 1960 et
même avant. Ce sont le milieu continental qui concerne les cours d’eau,
les retenues des barrages et les lacs ; le milieu lagunaire qui concerne la
lagune et le milieu maritime qui concerne le golfe de guinée. Il importe
de souligner que 80% de capture de la Côte d’Ivoire provient de la zone
maritime. 15La pêche domaine maritime de la pêche ivoirienne se divise
en trois zones que sont Grand-Bassam, Grand-Lahou et San-Pedro. La
pêche occupe une place importante dans l’économie ivoirienne et cela
se justifie par le rapport de la BCEAO en 1981.

- produits du secteur primaire : 1,8 % (secteur primaire qui fournit le


quart du P.1.B)

14
https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/carton04/02922.pdf

15
https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/carton04/02922.pdf

20
- produits industriels agroalimentaires : 4 % 0,7 % 0,15 % 3,4 % 3,4
%

- produits exportés en valeur : 0,7 %- produits exportées en


quantité : 0,15%

-produits importés en valeur : 3,4% ; en quantités : 3,4%

- marchandises débarquées au port d’Abidjan 0,3 %

- valeur ajoutée des entreprises ivoiriennes : 0,38%

-cashflow des entreprises ivoiriennes : 0,53%

- chiffres d'affaires des entreprises ivoiriennes : 0,53%16D’autres


éléments viennent confirmer l’importance de la pêche en Côte d’Ivoire.
En effet le poisson est ancré dans les habitudes alimentaires ivoiriennes.
On l’utilise pour les différentes sauces non seulement mais aussi en
fumée ou en braisée. Aussi il importe de souligner que cette activité est
un générateur d’emplois. Ces emplois sont créés à travers les différentes
activités parallèles qui accompagnent le secteur de la pêche. Il s’agit en
Amont de la climatologie, du stock de poisson, de l’hydrologie, du
zooplancton, du phytoplancton, de la géomorphologie, de la
sédimentologie et en aval du secteur de l’exportation, de la
transformation, du marketing, de la vente en détail et de l’importation.

Nonobstant l’importance du poisson dans la culture alimentaire en


Côte d’Ivoire, la pêche fait face à de nombreuses limites et ceux depuis
plusieurs décennies. D’emblée, la pêche est dans un état archaïque. En
effet d’après une étude effectuée par J. Besançon, « le paysage
aquatique ne s’est guère transformé ». Il manque en effet une étude
complète une connaissance approfondie du paysage aquatique ivoirien.
En outre, les sources statistiques disponibles, ne permettent pas de
mesurer l’importance réelle de la pêche dans l’économie de la Côte

16
cf. bibliographie. Sources : statistiques de la B.C.E.A.O. en 1981. Centrale des Bilans en 1978, comptes
nationaux en 1978.
21
d’Ivoire. Les données statistiques sont en effet relatives, les zones de
pêches retenues par la F.A.O sont en effet trop vastes. Plusieurs raisons
justifient le fait que les résultats soient faussés. D’une part se basant sur
l’évolution de ce secteur, l’on pourrait considérer que la pêche est un
secteur extrêmement dynamique. La production ne cesse d’augmenter
en tonnage comme en valeur. Toutefois, il lorsque l’on fait le
classement du chiffre d’affaires des entreprises ivoiriennes de 1975 à
1978, l’on constate que la pêche n’apparait qu’au 13e rang sur 105
derrière des secteurs dit moins dynamique comme l’extraction du
pétrole et du gaz, le tourisme, la production agricole vivrière, le
bâtiment et les différentes entreprises de travaux publics. Les cours du
café et du cacao connaissant une certaine récession, il est surprenant de
voire la production agricole devant la pêche. D’autre part, les résultats
sont faussés du fait de la surestimation de pêche industrielle et de la
sous-estimation de la pêche artisanale. En effet selon les chiffres, en
1977 , 60% des poissons provenaient de la pêche industrielle contre
40% de la pêche artisanale 17
alors que l’on sait que dans la pêche
ivoirienne sont compris les apports des flottilles ivoiriennes et
étrangères. En plus de tous ces problèmes, les problèmes de pollution,
de gestions rationnelles des stocks freinent le développement du
secteur. Enfin, il Ya un véritable manque de connaissance et des
paramètres de structures comme la propagation de la marée, la limite
d'influence des eaux marines, la nature et la composition chimique des
sédiments et des paramètres de fonctionnement -mélanges avec l'eau de
mer, l'eau de rivière et conséquences sur la distribution des éléments
nutritifs et sur la production primaire. Le programme de recherche
concernant le milieu lagunaire n’est né qu’en 1972.Nonobstant la
multiplicité des problèmes que rencontre ce secteur, il Ya tout de même
des points positifs notamment dans le domaine de la recherche. En
effet, des progrès ont été réalisés dans la connaissance du milieu
physique et biologique. De minutieuses descriptions des eaux côtières
ont été réalisées grâce au courantométrie, la sédimentologie,l'hydro-
climatologie du plateau continental et la bathymétrie.
17
L'Economie Ivoirienne 1979, Ed. Afric.
22
II. DE L’IMPORTANCE DES SERVICES ECOSYSTEMIQUES
FORESTIERS EN FAVEUR DE LA PÊCHE IVOIRIENNE

La perte des services éco systémiquesa un réel impact sur la pêche


d’un pays. Le cas de la Côte d’Ivoire en est une illustration.

En effet les forêts ivoiriennes particulièrement les forêts de mangroves


et les services éco systémiques qu’elles créent servent de nurserie à de
nombreuses espèces de poissons notamment dans les récifs coralliens. La perte
ou la diminution de ces services signifie malheureusement la disparition de ces
espèces de poissons. Le Parc National de TAÏ est une parfaite illustration de
l’incroyable et indispensable travail de la forêt ivoirienne en faveur de la pêche
ivoirienne et par ricochet de l’indispensabilité des services écosystémiques
foretiers pour se secteur. Ce parc est doté en effet de cours d’eau qu abritent
des espèces de poissons. Selon l’étude de la faune ichtyologique initiée par la
Coopération Internationale Allemande (GIZ) en collaboration avec l’Office
Ivoirien des parcs et réserve (OIPR) et le laboratoire d’Hydrobiologie de
l’Université Félix Houphouët Boigny, il existe 60 espèces de poissons
reparties dans 37 genres et 20 familles protégées par le parc National du
TAÏ. Au nombre de ces espèces se trouvent des espèces particulières tel que
les Barbus Tiekoroi, les Nannoncharax, les épiplatysalbrechtsioui encore
les nymbapanchaxsp. Aff. Melanopterygius.18Toujours d’apres cette
recherche, il existe d’autres espèces de poissons pas encore répertoriées
scientifiquement. L’on peut déduire de cela qu’il n’est pas erroné d’affirmer
que la perte des services éco systémiques forestiers peut affecter le secteur de
la pêche en Côte d’Ivoire car ce sont des espèces de poissons qui disparaissent
avec la couverture forestière.

18
https://www.oipr.ci/index.php/actualites-pntai/dans-l-univers-de-tai/item/667-parc-national-de-tai-
ecosystemes-aquatiques-des-poissons-encore-meconnus-des-scientifiques
23
Un
Nannoncharax dans le parc National du Tai

unépiplatys dans le parc du Tai

Aussi, Il importe de souligner que les services éco systémiques


forestiers sont d’une grande importance pour l’équilibre des pêcheurs qui sont
les principaux acteurs de ce secteur. En fait selon la FAO, la forêt sert de
recueil spirituel aux pêcheurs. Il s’agit pour de nombreuses populations
pauvres dont les pêcheurs d’un élément essentiel de leur identité culturelle, de
leur spiritualité et de leur vision du monde. Nos investigations nous ont
démontrés que certains groupes de populations dont sont issues les pêcheurs
ivoiriens en particulier dans le secteur rurale vénère la forêt qu’il qualifie de
sacré. On parle alors de forêt sacrée. C’est le cas notamment des forêts des
Gonsonta ou de Gbepleu. Selon ces populations, ces forêts les protègent. Elles
croient que leurs ancêtres sont à l’intérieur de ces forêts. Un villageois affirme

24
« c’est dans la forêt que nous recevons nos bénédictions », un autre affirme « 
cette forêt nous éloigne du mal » parlant de la forêt du Gonsonta. « c’est dans
la forêt que réside tous nos dieux » , « c’est notre lieu d’adoration » renchérit
une vielle dame dans la forêt du Gonsonta. Sachant que la plupart des pêcheurs
ivoiriens ont grandi et/ou continuent de vivre dans ces environnement ou l’on
accorde une si grande valeur spirituelle à la forêt, il est indéniable que la
présence de la forêt donne une grande confiance à ces braves hommes
croyances, ils tirent forces et courages pour risquer leurs vies sur l’eau. La
perte de ce service éco systémiques forestiers entrainera une perte de repères
des pêcheurs. La forêt est si importante que certai,s villageois implore l’aide du
gouvernement dans la région du tonpki afin de la sauver. Il ressort de ces
enquête qu’en milieu rurales ; les populations y compris les pêcheurs se sentent
en sécurité avec la forêt ; sans ils (croient qu’ils) sont perdus ce qui affecte leur
mental.

En plus de cela, la forêt ivoirienne livre un service écosystémique


d’approvisionnement car c’est grâce à cette forêt que certaines grandes villes
sont fournies en poisson. L’exemple nous est fournies avec les mangroves
comprises entre les villes de Fresco et de Grand Lahou qui alimentent les
grandes villes comme Abidjan et Yamoussoukro en Poissons. En effet l’on est
environ 15 000 Ha de superficie de ces mangroves il ya deux décennies à
environ 6000 Ha aujourd’hui. Soit prés de deux tiers de cette surface forestière
disparu en une vingtaine d’année. Nous voyons clairement l’importance de
cette forêt lorsque sa disparition accentue la pauvreté des populations non
seulement mais aussi une baisse de la productivité des pêcheries. 19
. Sachant
que la Côte d’ivoire importe du poisson pour comblé un besoin de pres de
360 000 tonnes pour sa consommation 20
et au vu des éléments sus-évoqués
relative à l’importance des services écosystémiques, il est légitime de
d’affirmer que la perte des services écosystémiques forestiers est un frein au
développement du secteur de la pêche en Côte d’Ivoire. L’on pourrait aller
plus loin et affirmer que la perte des services écosystémiques foretiers affecte
l’économie ivoirienne. En effet la valeur des importations de poisson est
19
https://www.fao.org/3/al061f/al061f05.pdf
20
https://www.researchgate.net/profile/Pierre-Failler/publication/
277379779_Industrie_des_peches_et_de_l'aquaculture_en_Cote_d'Ivoire/links/5569c9a708aeab7772212546/
Industrie-des-peches-et-de-laquaculture-en-Cote-dIvoire.pdf
25
estimée en 2013 à pres de 289 000 000 de dollars21 ce qui occasionne une
balance commerciale déséquilibré.

III. LES SOLUTIONS DU SECTEURS DE LA PECHE EN CÔTE


D’IVOIRE

Nonobstant le grand poids que pèse la perte des services


écosystémiques avec leur lots de nombreux avantages sur la pêche ivoirienne ;
des solutions ont été entreprise pour améliorer le secteur.

D’emblée, au nombre de ses solutions ; l’on parle d’un premier accord


de pêche signé par la Côte d’Ivoire avec l’Union Européenne. Selon ce accord,
la Côte d’Ivoire autorise un nombre limité de Navires de l’Union Européennes
à pêcher une quantité limitée de poisson moyennant une somme annuel de
957 000 € dont 682 500 € destiné uniquement au développent de la pêche dans
le pays. 22

En outre, La Côte d’Ivoire a signé un autre accord de pêche avec


l’Union Européenne comptant pour la période du premier juillet 2007 au 30
juin 2013 . Cet accord stipulait qu’en échange d’un droit de pêche des navires
communautaires venant principalement de France ; du Portugal et d’Espagne 
de 7000 tonne de thon par an, Le pays d’afrique occidentale percevrait
400 000 000 DE FRANC CFA destiné à soutenir la politique de pêche de la
Côte d’Ivoire. 23

En plus, la Côte d’Ivoire a adopté une politique vigoureuse de


surveillance des côtes. En partant des plaintes formulées par les armateurs,
lesquelles travailleurs ont constaté une baisse régulière de leurs mise à terre,
l’on est parvenu en 2006 à des prises de mésures dans le cadre de la
surveillance des côtes ivoiriennes pour un cout de 16 milliard de francs
CFA lesquelles mésures ont été prises par le Ministère de la production
animale.
21
https://www.researchgate.net/profile/Pierre-Failler/publication/
277379779_Industrie_des_peches_et_de_l'aquaculture_en_Cote_d'Ivoire/links/5569c9a708aeab7772212546/
Industrie-des-peches-et-de-laquaculture-en-Cote-dIvoire.pdff
22
https://journals.openedition.org/com/6032
23
https://journals.openedition.org/com/6032
26
IV. CONCLUSION PARTIELLE

L’éxamen des éléments sus-cités nous révèle que la Côte d’Ivoire est grand
pays de pêche en Afrique de l’ouest et que le poisson est un produit de
consommation privillégié dans ce pays d’Afrique occidentale. Toutefois cette
grandeur est fragilisées dans la mésure ou elle s’appuie sur l’apport des
service écosystémiques forestiers d’approvisionnement, culturels et de soutien
et que la ces services risquent de dispaaritre avec la réduction proogressive du
couvert forestier ivoirien. La perte de ces services écosytémiques
d’embléeplonge les populations et les pêcheurs dans le désespoir en les privant
de leur répèrespirituel, en outre rend difficile l’approvisoionnement en poisson
de certaines grandes villes et surtout et enfin ménace la sécurité alimentaire en
forçant le pays à l’importation massuve ce qui fait vivre au pays des balances
commerciales déficitaire. Le gouvernement ivoirien a pris des mésures pour
développer le secteur de la pêche mais ces mésures semblent inéficace.

CHAPITRE II : COMMENT LA PERTE DES SERVICES ECOSYTEMIQUES


FORESTIERS AFFECTE- ELLE L’AGRICULTURE D’UN PAYS

I. PRESENTATTON DE L’AGRICULTURE IVOIRIENNE

27
Eu égards aux différents articles et recherches publiées par les auteurs
préoccupée par le sujet, il est légitime d’affirmer que l’agriculture ivoirienne
occupe une place indispensable dans l’économie ivoirienne. En effet,
l’agriculture c’est une contribution de 20% aux PIB du pays, un apport de 26%
des recettes d’exportations du pays ainsi que des emplois fournit à la majorité
de la main d’œuvre active du pays depuis 1960. 24
Les produits les plus
importants de ce secteur sont le riz, l’huile de palme, l’hévéa, l’igname, le café
et surtout le cacao. Le cacao est la culture la plus importante de Côte d’Ivoire
qui en est le premier producteur mondiale. En 2012, par exemple, 35,6% de la
production agricole a été constitué de cacao 25. Il importe de noter que la Côte
d’Ivoire produit 60% du Cacao à l’échelle mondiale. 26
Les autres cultures
certes de moins grandes importances occupe tout de même une grande place
dans l’économie ivoirienne. Le riz represente 13,4% de la production agricole,
le caoutchouc réprésente lui 9,8 % .27 Il n’est pas erroné d’affirmer que
l’agriculture est un pilier de l’ économie ivoirienne. Le pays de Félix
Houphouet-Boigny est le premier producteur mondiale de la noix de cajou, le
7e producteur mondiale de caoutchouc ce qui en fait le premier en Afrique, le
11 e producteur mondiale d’huile de palme, le troisième en Afrique, le 7 e
producteur mondial de café robusta et le 2 e en Afrique 28
. Il est a noté que le
secteur agricole de la Côte d’Ivoire a bénéficié de l’accent mis par les
politiques en Côte d’Ivoire sur le développement des filières agricole
d’exportation. Toutefois il importe de souligner que cette place de pillier tend
à se relativiser du fait son apport dans le PIB national tant à se réduire depuis
1996. En effet selon les recherches de l’Institut National de la statistique ,
l’agriculrure vivrière representait 13, 3 % du PIB ivoirien, 13,1¨% en 2008
avant de passer à 10 % en 2015. 29
Aujourd’hui le secteur agricole ne
represente que 1/5 dans l’économie nationale. A l’opposée sa contribution
dans le budget de l’Etat y croissant selon l’INS 30
. Au régard de ce qui

24
https://wedocs.unep.org/bitstream/handle/20.500.11822/14866/comptes_forestiers_cote-divoire.pdf?
sequence=1&isAllowed=y
25
idem

26
ibidem
27
ibidem
28
https://core.ac.uk/download/pdf/154760403.pdf
29
idem
30
Idem
28
précède, l’on pourrait croire que le secteur agricole ivoirien est d’un apport
strictement positif à l’économie de ce pays ou même que ce statut de grands
producteur africian et mondial fait de lui un géants économique mondial.
Cependant ce n’est pas le cas, la Côte d’Ivoire est peut-être un grand d’Afrique
mais pas un grand du monde. Et pire, la spécialisation et la focalisation sur les
fillières agricoles d’exportation créée une double dépendance à la fois des
recettes budgétaires et du revenus des producteurs vis-à-vis des fluctuations
des marché internationnaux. Un autre problème que rencontre l’agriculture
ivoirienne, c’est le fait que les filières d’exportation sont le plus souvent
soumises à des normes strictes de production dont le respect couteux
pourraient à terme faire éliminer les paysans vulnérables. Pour faire face ces
(ses) problèmes l’Etat ivoirien a pris un certains nombre de mésures et ceux
depuis le débuts des années 1990. Par exemple, face au problème des variation
des revenus, l’Etat a prévu des fonds de réserves dans certaines filières qui sont
mis à contribution en fonction du niveau des cours mondiaux. Certes ces
mésures sont convernables, mais une gestion rigoureuse et transparente est
réquise pour en assurer la pérénité. En outre des autorités de régulation ont été
mis en place par l’Etat ivoirien afin d’accompagner la montée en puissance des
organistaions professionnelles privées dans la gestion des filières les plus
sensibles du secteur agricole.

fig 1

29
Le cacao « production vedette de la côte d’ivoire »
Parlant de la gestion des filières agricoles, elle a été assurée du debut
des indépendances jusqu’à trois deceniesapres par l’Etat. C’est en 1990, que
l’on commence à assister au retrait de l’ Etat de certrainesfillières agricoles,
cédant ainsi sa place au secteur privé. Ce désengagement est le fruit d’une part
de la crise économique dû à la chute des cours des matières premières et
notamment du cacao qui est le produit vedette de l’agriculture ivoirienne et
d’autre part de la volonté du gouvernement de relancer les investissements
dans ces fillières. L’observation synoptique du secteur agricole ivoirien laisse
entrevoir une responsabilisation progressive des organisation privée vis-à-vis
des filières agricoles. Toutefois ce processus de « privatisation n’est pas
encore achevé car le problème même de la fixation des prix aux producteurs
n’est toujours pas du ressort des organisation privés. Autre fait de distinction
du secteur agricole ivoirien est le manque d’efficacité des coopératives
agriocoles. En effet nonobstant la présence de ces coopératives, l’on constate
que les producteurs issus du vivriers n’ont pas accès aux conditions de
commercialisation favorable encore moins aux instrants ou même à
l’assistance technique. Résultat, plusieurs producteurs vivent dans la précarité
malgré le succès mondial de leurs produits. Par ailleurs l’on dénote pres de
5000 coopératives agricoles en Côte d’Ivoire . En fait pres de 90% des
31

coopératives en Côte d’Ivoire exerce dans le domaine agricole. 32


Cela
31
https://coops4dev.coop/fr/4devafrica/cote-divoire
32
idem
30
démontre l’engouement pour l’agriculture chez les populations ivoiriennes
même si les recherches démontres une faible structuration de ces coopératives.
Pour conclure retenoms que le secteur agricole ivoirien affiche certes
de résultats enviables en termes de production mais reste tout de même
confronter à de nombreux défis. Mais apres avoir étudier l’apport des services
écosystémiques forestiers dans le secteur la pêche et suivant notre démarche
qui est de montrer comment la perte des services écosystémiques foretiers
peut affecter le secteur primaire d’un pays, l’on est à même de se poser la
question suivante : quel est l’importance de la perte des services
écosystémques sur le secteur agricole ivoirien?

II. LE LIEN ENTRE LA DEFORESTATION ET L’AGRICULTURE


1. Le developpement de l’agriculture  : principal motif de la
déforestation
Le motif principal de la déforestation c’est l’agriculture. En effet plus
de 80 % des terres déboisées le sont pour des usages agricoles . Cette
33

situation rend la lutte contre la déforestation difficile. La Côte d’Ivoire ayant


décidé d’axer son développement sur l’agriculture il apparait légitime de
détruire la forêt pour agrandir les terres cultivables. Cette manière de
foinctionner semble de prime abord avantageuses sachant qu’en 2018,
l’agriculture représentait19.8 % du PIB national et 40% des exportations du
pays. Elle emploie 46% des actifs sans oublier que les deux tiers de la
population vivent d’elle. 34
Parlant de son apport au PIB c’est près de 18 fois
plus important que l’apport de l’agriculture dans le PIB français.

33
https://www.researchgate.net/profile/Alain-Karsenty-2/publication/
284283748_Mettre_les_PSE_au_service_de_l'agriculture_zero_deforestation/links/
5650a9ed08aefe619b1543c1/Mettre-les-PSE-au-service-de-lagriculture-zero-deforestation.pdf
34
https://agriculture.gouv.fr/cote-divoire-contexte-agricole-et-relations-internationales
31
35

En Côte d’Ivoire deux principes sont admis dans le monde rural :

1- « la terre appartient à celui qui la cultive »


2- « la terre appartient à celui qui la met en valeur »

Du fait de ces deux principes, les autochtones et les hallogènes se


battent afin de mettre le plus d’hectare de forêt possible en valeur afin de se voir
approprier la terre qu’ils cultivent. Cette course à l’appropriation des terres
ivoiriennes se fait par le truchement de l’agriculture et par ricochet au détriment de
la couverture forestière ivoirienne. 36
Ainsi assistons-nous à une pénétration des
plantations dans les forêts faisant de l’agriculture une des causes immédiates et

35
idem
36
file:///C:/Users/WORKST~1/AppData/Local/Temp/CIRADjournals,+BFT_202_3-17.pdf
32
principal de la déforestation en Côte d’Ivoire.

Vu l’apport de l’agriculture dans le prestige et les performances


économiques de la Côte d’Ivoire, la production agricole est une priorité
pour les familles ivoiriennes qui n’hésitent pas à réduire l’espace
forestiers aux profits des champs. L’on a assisté à deux fortes vagues
d’immigration dans le pays pour travailler dans le milieu agricole. La
forêt n’est guère une priorité pour les populations qui préfère agrandir
leur espace agricole que conserver la forêt.

2. L’Agroforesterie

37
file:///C:/Users/WORKST~1/AppData/Local/Temp/CIRADjournals,+BFT_202_3-17.pdf
33
L’Agroforesterie est une pratique agricole qui consiste à impliquer les
arbres dans les champs. Les effets de cette pratique sont entre autres :
Améliorer les pratiques de gestion
Maintenir la productivité du cacao
Accroitre la durabilité de la productivité
Accroitre les moyens de subsistances des
populations pour à travers la production de bois à
des fins de chauffage et de construction

Ces éléments révèlent l’importance du service écosystémique de


soutien en faveur de l’agriculture en Côte d’Ivoire.

3. La Perte des services écosystémiques forestiers : Un danger pour le


secteur agricole en général et la production de cacao en particulier
Comme il a été déjà sus-évoqué dans ce manuscrit, la présence
de la foret dans un pays a de nombrteuxavantages que l’on peut
regrouper sous le nom de services écosystémiques forestiers définit
comme l’ensemble des avantages aussi bien directs qu’indirects
qu’offrent les forêts à l’économie. Il importe de souiligner que la perte
des services écosystémiques forestiers est source de problème et de
changement climatique ce qui a de grande repercussions sur la
productuon de cacao. En effet l’un des services écosystémiques
forestiers est le service de régulation qui limite les risques naturels
comme le changement climatique. Avec la réduction du couvert
forestiers ivoirien , on assiste à un changement climatique qui impact
la production de cacao et des autres cultures agricoles. Si la Côte
d’Ivoire a connu une prospérité économique sans pareil dans le passé
c’est grâce à son agriculture lequel secteur bénéficiait de conditions
climatiques favorables. Aujourd’hui avec le changement climatique
causé en partie par a déforestation c’est toutes l’agriculture ivoirienne
qui est en déclin. A en croire le dernier Rapport de la banque mondiale
consacré à la situation économique en Côte d’Ivoire, le stock de
ressources naturelles de la Côte d’Ivoire aurait diminué de 26%entre
1990 et 2014. 38 Cela est dû certes à l’ érosion côtière et à l’épuisement
38
https://cyriacgbogou.ci/2018/10/les-consequences-de-la-deforestation-en-cote-divoire/
34
des réserves d’ eau mais d’abord à la déforestation toujours selon ce
rapport. Le cacao produit phare du pays ne représente qu’un tiers des
recettes d’exportations et 10% des recettes fiscales. 39 Cela démontre à
quel point la Côte d’Ivoire a àgagné à s’investir dans le reboisement au
risques de voir l’un des piliers de son économie (la production de
cacao) être réduit une simple marchandise quelquonque sans apports
important à son PIB. De plus La situation de la déforestation empêche
la production agricole de suivre le cours de l’évolution de la
population ce qui empêche l’autosuffisance alimentaire et crée une
balance commerciale déficitaire.
III. LES MESURES PRISES POUR LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR
DE L’AGRICULTURE EN CÔTE D’IVOIRE 
Le gouvernement ivoirien conscient de l’énorme importance que revêt
l’agriculture de la Côte d’Ivoire ainsi que des nombreux dangers que cours ce
secteur pose de nombreuses actions en faveur de l’agriculture. Au nombre de
ses actions retient qu’en 2020 pendant la période de covid, le gouvernement a
annoncé un plan de soutien de prés de 300 milliards en faveur du secteur
agricole dans l’optique d’atténuer les effets de la crise sanitaire du Covid.
Selon ce plan 50 milliards de francs doit aller dans le secteur du vivrier afin
d’anticiper une nouvelle crise sanitaire. 250 milliards de francs sont destiné au
secteur de la culture de rente plus précisément au secteur de l’anacarde, de
l’hévéa, du coton, du café, du Cacao ou encore du palmier à huile. Aussi il
importe de souligner que le gouvernement ivoirien a instauré depuis 2012 un
Programme National d’Investissement Agricole de plus de 3000 milliards afin
de redynamiser le secteur agricole. 40
En outre il convient de rappeler que la
privatisation de la gestion de certains produits agricoles par le gouvernement
est né de la volonté de l’Etat de développer avec l’aide du privé ce secteur. Le
gouvernement ivoirien a montré son attachement pour le développement de
son agriculture en mettant en place les SODE qui signifiait un transfert de
compétence du secteur public vers le secteur privé afin de mieux développer
l’agriculture et satisfaire la demande nationale. Ainsi avons-nous assisté à la
naissance des SODERIZ, SODESUCRE, SODEPALM…

39
idem
40
https://www.gouv.ci
35
Avec l’importance du service éco systémique de régulation qu’exerce la forêt
sur l’agriculture l’on est en droit de se demander si l’accent de devrait pas être
mis entièrement sur le reboisement.

CONCLUSION PARTIELLE
Eu égards aux lignes précédentes, l’agriculture est un piler pour
l’économie ivoirienne depuis les indépendances. Toutefois cette
agriculture bénéficie d’un nombre de services rendus par la forêt locale
pour rivaliser avec les grandes nations. Ces services qui peuvent être
sommes toutes regroupés sous le nom de « service écosystémique
forestier de régulation » sont l’ensemble des avantages qu’offrent la
forêt en régulant les risques de catastrophes naturels et en empêchant
ces phénomènes d’affecter la production agricole. Avec la
déforestation, l’agriculture ivoirienne perd un allier de poids et devient
vulnérable face à des phénomènes comme le changement climatique. Le
gouvernement ivoirien conscient de l’importance de se secteur n’à cessé
dans l’histoire de prendre des décisions en sa faveur.

36
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Dans la première partie de ce travail de recherche, nous avons tenter de
répondre à la préoccupation suivante : Comment la perte des services
écosystémiques forestiers peut-elle affecter le secteur primaire d’un pays.
Ayant décider de focaliser notre attention sur le cas de la Côte d’ivoire de 1960
à aujourd’hui, nous avons tenter de montrer comment la perte des services
écosystémiques forestiers peut affecter le secteur primaire ivoirien en prenant
pour exemple les cas de la pêche et de l’agriculture.
Commençant par le cas de la pêche, nous avons découvert que la forêt
jouait un rôle très important dans ce secteur. D’emblée nous avons découvert
que la forêt abritait de nombreuses espèces de poissons. Ensuite nous avons
appris que des populations dont les pêcheurs et familles de pêcheurs
considérait la forêt comme un recueil spirituel. Enfin nous avons appris que
c’est grâce certaines mangroves que des grandes villes comme Abidjan ou
Yamoussoukro sont alimentées en Poisson. Avec la disparition de ces services
écosystémiques forestiers culturels et d’approvisionnement, c’est tout le milieu
de la pêche, ses acteurs y compris qui en souffre. On a des exportations
inférieures aux importations non seulement mais aussi une baisse de la
productivité des pêcheries et par ricochet une accentuation du taux de pauvreté.
S’attaquant par la suite au secteur de l’agriculture, nous avons
découvert que ce secteur bénéficiait des conditions climatiques favorables
lesquelles conditions sont causée en partie par la forêt. En effet, c’est la
présence de la forêt qui empêche le changement climatique et ses désastres
pour le milieu agricole. La forêt livre ainsi un service écosystémique de
régulation. Aussi l’on perçoit l’importance du service écosystémique forestiers
de soutien quand on voit l’apport de l’agroforesterie à l’économie ivoirienne.
Avec cette pratique permet de (d’) :
37
Améliorer les pratiques de gestion
Maintenir la productivité du cacao
Accroitre la durabilité de la productivité
Accroitre les moyens de subsistances des
populations pour à travers la production de bois à
des fins de chauffage et de construction

Si l’on ne peut négliger l’apport des services écosystémiques forestiers


dans le milieu agricole ivoirien, l’on ne peut non plus négliger les effets néfastes que
la perte de ces services écosystémiques occasionne. En effet avec la déforestation, le
secteur agricole est sensible aux aléas climatiques notamment au changement
climatique. Cette vulnérabilité à l’absence du soutien de la forêt cause une perte de la
valeur du Cacao progressivement et empêche l’autosuffisance alimentaire ce qui
contribue à créer des balances commerciales déficitaires.

Devant cette situation, L’Etat de Côte d’Ivoire tente de développer la


capacité de production de la pêche et de l’agriculture tantôt par des partenariats avec
des institutions financières tantôt en investissement de fortes sommes afin de permettre
à ses secteurs de faire face à leurs défis.

38
DEUXIEME PARTIE : L’IMPACT DE LA PERTE DES SERVICES
ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS SUR LE SECTEUR SECONDAIRE D’UN PAYS

39
CHAPITRE I : L’IMPACT DE LA PERTE DES SERVICES ECOSYSTEMIQUES
SUR LA PRODUCTION D’ELECTRICITE D’UN PAYS  : CAS DE LA CÔTE
D’IVOIRE

I. PRESENTATION DES OUTILS PRODUCTIONS D’ELECTRICITE EN


CÔTE D’IVOIRE

En Côte d’Ivoire, la production d’électricité est assurée par des


centrales thermiques à gaz ainsi que par les barrages hydroélectriques. C’est
par le truchement de ces centrales comme la centrale thermiques d’Azito que le
pays essaie de répondre aux attentes des consommateurs locaux ainsi que ceux
de certains pays de la sous-région comme le Burkina Faso. Avec ces deux
outils de production d’électricité cumulées, la Côte d’Ivoire disposait en 2017
de 2 195 MW comme capacité de production de puissance électrique dont 879
MW de capacité de production hydroélectrique. La capacité de production
hydroélectrique est la somme des capacités de ces sept centrales
hydroélectriques installées en Côte d’Ivoire. AYAME I , AYAME II,
KOSSOU, TAABO, BUYO, FAYE, SOUBRE sont les noms que portent ces
barrages. (Voir fig 1).

40
41
Capacité des centrales hydroélectriques

Barrage hydroélectrique de soubré42


En plus de AYAME I, AYAME II, KOSSOU, TAABO, SOUBRE, FAYE et
BUYO, la Côte d’Ivoire pourrait se doter de deux nouveaux barrages
hydroélectriques avec les probables arrivée de DAGOITIE, SINGROGO et
MISSOULI, ces derniers ayant fait l’objet d’étude pour la construction de
barrages. Pour alimenter sa capacité de production, la Côte d’Ivoire s’appuie
sur sa réserve de gaz naturel. Dans ce pays les centrales au gaz naturel
représentent 55% de toute la puissance installée et sont exploitées par des
producteurs indépendants d’électricité. Le secteur privé est celui qui quasiment
tout seul s’occupe de la production de l’énergie thermique lequel secteur
représente 60% de la production électrique de tout le pays en termes de MW
installées et 82 % en termes de GWH. Parlant du milieu des centrales
électriques, elles sont toutes du ressort de la Compagnie Ivoirienne
d’Electricité du fait que toutes les centrales électriques sont des propriétés de
l’Etat. En effet la nature a doté la Côte d’Ivoire d’un potentiel hydroélectrique
enviable avec une capacité estimée à 1900 MW sans oublier l’apport des

41
MICHEL DESHAIES, et coll., LES ENJEUX DU DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES POUR LA
PRODUCTION D’ELECTRICITE, REVUE ESPACES GEOGRAPHIQUES ET SOCIETE MAROCAINE, no 26, janvier 2019
42
MICHEL DESHAIES, et coll., LES ENJEUX DU DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES POUR LA
PRODUCTION D’ELECTRICITE, REVUE ESPACES GEOGRAPHIQUES ET SOCIETE MAROCAINE, no 26, janvier 2019

41
bassins fluviaux qui offrent un potentiel hydroélectrique exploitable de près de
10 000 GWH/an.

L’une des caractéristiques de centrales de productions en Côte


d’Ivoire, est qu’elles sont inégalement reparties. Elles sont toutes concentrées
dans la partie Sud du pays

L’inégale répartition des centrales de production d’électricité en Côte


d’Ivoire.43

Nonobstant sa longue tradition thermique et du fait de ses engagements à la


COP 21, la Côte d’Ivoire est contrainte de limiter la part de ces centrales
thermiques lesquelles centrales émettent du gaz à effet de serre afin d’intégrer

43
MICHEL DESHAIES, et coll., LES ENJEUX DU DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES POUR LA
PRODUCTION D’ELECTRICITE, REVUE ESPACES GEOGRAPHIQUES ET SOCIETE MAROCAINE, no 26, janvier 2019

42
les énergies renouvelables. En effet le pays à décider afin de favoriser l’accès à
l’électricité à ses populations d’augmenter la part des énergies renouvelables.
Depuis les accords de paris en 2015, le pays a opté pour l’intégration dans sa
production d’électricité d’énergies renouvelables tel que l’énergie éolienne,
l’énergie solaire, la petite hydroélectrique sans oublier la bioélectricité.
Si la Côte d’Ivoire tient à transformer son mode de production
d’électricité c’est parce que le bilan de la production par le biais des centrales
thermiques et des barrages hydroélectriques n’arrive pas à satisfaire les besoins
en électricité des populations les plus fragiles en termes de revenus. Certes
75% de la population vit dans une localité électrifiée mais 26 % de la
population a accès à un branchement individuel. 44
Il importe de souligner
également que cette production est inégalement répartie sur le territoire
ivoirien.

44
DSRP, 2009, p 70
43
44
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i

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