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Cette étude a été réalisée dans le cadre du projet ‘‘Hammam écologique’’ visant à améliorer
l’efficacité énergétique des hammams traditionnels (bains turcs), évaluer la performance
thermique et la viabilité économique d'un système combiné de chauffage solaire thermique
par une chaudière à biomasse pour la fourniture d'eau chaude, conçu pour un bain public dans
les conditions climatiques de Marrakech, au Maroc. Ce système hybride comprend des
chaudières à biomasses qui consomment les grignons d’olives comme biocombustibles et des
capteurs solaires simples. En outre, les pièces de hammam (salle chaude, salle tiède, salle
tempérée, et trois douches) ont été chauffées par le sol au moyen d’un plancher chauffant
hydraulique et les simulations dynamiques de ce système ont été réalisées à l'aide de modèles
développés avec le logiciel de simulation énergétique TRNSYS 16.
L’utilisation d’un tel système hybride comme nouvelle conception pour moderniser les
chaudières à bois de chauffage conventionnel qui est utilisées pour le chauffage des locaux et
de l’eau dans les bains publics permettra de réaliser d’importance économies de bois, ce qui
contribuera notamment à réduire la déforestation au Maroc et entrainera également des
réductions substantielles des émissions de CO2.
Introduction :
Les bains publics traditionnels, connus sous le nom de bain turc ou hammam, sont répandus
dans la région méditerranéenne et dans tous les pays islamiques. Au cours de la dernière
décennie, l'accélération de l'urbanisation au Maroc s'est traduite par une augmentation
significative du nombre de hammams, car de nouveaux bains, qui occupent une place
importante dans la vie quotidienne des Marocains, doivent être construits pour chaque
nouvelle zone résidentielle. Par ailleurs, le bois-énergie est le deuxième plus important source
d'énergie au Maroc. En effet, environ 30 000 à 50 000 ha de forêts disparaissent chaque
année. Les bains publics sont parmi les plus grands utilisateurs de bois de chauffage au Maroc
avec une consommation moyenne de 1,5 tonne par jour. Pour ces raisons, plusieurs initiatives
ont été prises dans le but d'améliorer l'efficacité énergétique des hammams traditionnels afin
de minimiser leur impact sur l’environnement. [1]
l’objectif de ce projet est d’assurer la totalité des besoins annuels de chauffage d’un Hammam
écologique situe à Marrakech en utilisant un système combiné solaire-biomasse qui est un
système solaire hybride à biomasse pour la production d'eau chaude et le chauffage des locaux
dans les hammams, afin de mettre à niveau le système de chauffage conventionnel et
d'améliorer la performance énergétique de ce bâtiment. De plus, le grignon d'olive était utilisé
comme combustible avec un impact environnemental minimal par rapport au bois.
Dans ce contexte, les capteurs solaires ont été prouvé comme des applications
prometteuses dans le chauffage de l'eau, la réfrigération, le dessalement de l'eau, le
chauffage/refroidissement des locaux, les pompes à chaleur et l'approvisionnement en
énergie combinée.[1]
La technologie des systèmes de chauffe-eau solaires utilisent une source d’énergie
verte et gratuite. Cette dernière contribue à une indépendance énergétique. Ces
systèmes sont plus utilisés dans les secteurs industriel et résidentiel pour la production
d’eau chaude sanitaire et le chauffage. Dans ce cadre, Ayompe et al.[2] développé et
validé un modèle TRNSYS pour les systèmes de chauffe-eau solaires à circulation forcée
avec des plaques plates et des capteurs à tubes sous vide à caloduc pour les conditions
climatiques de Dublin, Irlande. Tanha et al.[3]a effectué une évaluation des
performances de deux chauffe-eau solaires domestiques (capteurs à plaques plates et
capteurs à tubes sous vide) avec des unités de récupération de chaleur des eaux de
drainage en Ontario-Canada. Selon le dernier rapport de Solar Heat Worldwide [4] ,
l'énergie fournie par les systèmes solaires thermiques des installations annuelles
mondiales représente plus de 90% pour les grands systèmes ECS (maisons
multifamiliales, secteur public) ainsi que pour les systèmes ECS des maisons
unifamiliales.
Actuellement, dans le cadre de ses engagements internationaux, le Maroc a exprimé
sa volonté de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’assurer une mutation vers
une croissance durable. A cet égard, il a adopté plusieurs études bibliographiques basées
sur la simulation expérimentale et dynamique de système de chauffage solaire dans le
but de produire de l'eau chaude sanitaire dans le secteur du bâtiment. Par exemple,
Felak et al.[5] ont développé un modèle efficace capable de calculer les performances des
chauffeeau solaires et la production d'eau chaude sanitaire dans les six zones
marocaines. Dagdougui et al.[6] ont étudié l'analyse thermique et l'optimisation des
performances d'un chauffe-eau solaire à capteur plat basé sur le modèle installé à
Tétouan (Maroc). Fertahi et al.[7] ont évalué l'optimisation de la performance
thermique d'un système d'eau chaude solaire collectif sous un profil de consommation
de charge réaliste d'un immeuble résidentiel typique à Fès, au Maroc. Bouhal et al.[8]
ont réalisé une évaluation technico-économique ainsi qu'une étude d'analyse des risques
d'un système solaire thermique pour le chauffage, le refroidissement et la production
d'ECS dans des bâtiments résidentiels. Allouhi et al.[9] ont simulé et ont optimisé un
système de chauffage solaire centralisé avec des capteurs à tubes sous vide fournissant
de l'eau chaude à quatre processus avec différents niveaux de température et profils de
charge dans une usine de transformation du lait à Casablanca. Seules quelques études
ont porté sur l'intégration des collecteurs cylindro-paraboliques (CTP) dans les
applications industrielles au Maroc. Récemment, Ghazouani et al. [10] a mené une
optimisation thermo-économique et une analyse énergétique pour améliorer les
performances de petits CTP conçus pour les applications de procédés thermiques
industriels au Maroc.
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Les installations solaires thermiques avec les chaudières à biomasse sont considérés
comme un moyen de chauffage des locaux et la production d'eau chaude sanitaire dans
les bâtiments pour la réduction de la consommation d'énergie non renouvelable.
Les principaux avantages de la combinaison des deux techniques sont : 1) l'évitement de
l'utilisation d'énergie non renouvelable pour couvrir la demande de chaleur qui ne peut
pas être couverte par la chaleur solaire seule avec des systèmes d'énergie solaire
thermique de taille moyenne, 2) la possibilité de changer la chaudière à biomasse
pendant l'été et une partie de l'automne et du printemps où l'efficacité de la chaudière
serait faible en raison d'une faible charge thermique et d'un fonctionnement
intermittent, et 3) d'importantes économies de combustible (granulés) dans ce système
de chauffage, réduisant ainsi les coûts de combustible et créant la possibilité d'utiliser les
pellets économisés dans un autre système de chauffage [11].
Plusieurs études bibliographiques basées sur la simulation expérimentale et dynamique
de système de chauffage combiné solaire-biomasse. A cette fin, des systèmes combinés de
chauffage solaire et biomasse pour l'eau chaude sanitaire et le chauffage des locaux ont
été étudiés par plusieurs auteurs, pour une maison unifamiliale typique située à Zurich,
en Suisse. [11,12].
Au Maroc, le bois-énergie est la deuxième source d'énergie, représentant 30% de
l'approvisionnement énergétique total [13].
La consommation de bois énergie est essentiellement rurale à 90%, pour des usages
domestiques (cuisson des aliments et du pain, eau et chauffage des locaux). En milieu
urbain, la consommation de bois de feu est dominée par le secteur Hammam (pour 50%)
le reste pour les fours et boulangeries. En effet, environ 30 000 à 50 000 ha de forêts
disparaissent chaque année au Maroc [14], car les forêts du Maroc ne produisent que 3
millions de tonnes par an alors que la consommation de bois de feu atteint 6 millions de
tonnes par an [15]. En effet, la consommation totale d'énergie biomasse au Maroc atteint
près de 11,3 millions de tonnes/an [16].
Au final, on peut affirmer que les PTC de petite taille peuvent être utilisés avec succès pour la
production d'eau chaude dans les bâtiments et les processus industriels caractérisés par des
taux de consommation élevés à la place du capteur
plan. Néanmoins, étant donné que l'énergie solaire est par nature
intermittente, le système PTC ne peut pas fournir les besoins en chaleur
pendant la période non solaire.
Les installations solaires thermiques avec les chaudières à biomasse sont considérés comme
un moyen de chauffage des locaux et la production d'eau chaude sanitaire dans les bâtiments.
[2] LM Ayompe, A. Duffy, SJ McCormack, M. Conlon, Modèle TRNSYS validé pour les
systèmes de chauffe-eau solaires à circulation forcée avec capteurs plans et caloducs à tubes
sous vide, Appl. Thermie. Ing. (2011), https://doi.org/10.1016/j.applthermaleng.2011.01.046.
[5] I. Fellak, M. El Ganaoui, A. Mimet, A. Maalouf, Le chauffe-eau solaire système dans les
six zones climatiques marocaines, Energy Procedia 139 (2017) 180–185,
https://doi.org/10.1016/j.egypro.2017.11.193.
[6] H. Dagdougui, A. Ouammi, M. Robba, R. Sacile, Analyse thermique et optimisation
des performances d'un chauffe-eau solaire à capteur plan : Application à Tétouan
(Maroc), Renew. Soutenir. Énergie Rév. 15 (2011) 630–638,https://doi.org/10. 1016/
j.rser.2010.09.010.
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[14] K. Fritzsche, D. Zejli, D. Tanzler, The relevance of global energy governance for
Arab countries: the case of Morocco, Energy Policy 39 (2011) 4497–4506, https://
doi.org/10.1016/j.enpol.2010.11.042.