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Chapitre I : Généralités

Le génie chimique est une discipline de l’ingénieur dont le rôle est de concevoir,
analyser, calculer, construire et faire fonctionner dans les meilleures conditions socio-
économiques, les procédés et appareillages utilisés dans les industries chimiques et para-
chimiques.

D’un point de vue très général il s’agit d’utiliser des matières premières disponibles dans
la nature pour produire à la suite de chaîne de transformation plus ou moins longues des
matières ou espèces chimiques que l’humanité consomme.

Une quelconque transformation peut être décomposée en 3 parties (figure I-1) :

Produit
Préparation des Purification des s
Matière Réaction chimique
matières 1ère produits
1ère
premières

Sous produits

Figure I-1: Schéma de principe d’un procédé industriel

En général la préparation ou la purification sont réalisées à l’aide des procédés purement


physique ; une assez grande variété d’opérations sont utilisables ont les appelles les opérations
fondamentales ou unitaires.

Les réactions chimiques sont réalisées dans des appareillages dites réacteurs chimiques.
La branche de Génie des Procédés qui traite des méthodes de mise en œuvre rationnelle des
transformations de la matière et des appareils dont lesquels sont conduites les réactions
chimiques est appelée Génie de la réaction chimique.

Un réacteur chimique est donc le siège de réarrangement des édifices moléculaires et


atomiques. On assiste donc une situe à la rupture de la liaison chimique et à l’établissement des

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liaisons nouvelles. Selon les cas, ce phénomène nécessite un apport d’énergie (réaction
endothermique) ou produit de l’énergie (réaction exothermique). A la suite de ces divers
processus, le mélange sortant du réacteur est caractérisé par des espèces nouvelles souhaitées
(produits) et des espèces non souhaitées les sous-produits. En conséquence calculer un réacteur
c’est déterminer le rendement de l’unité industrielle à partir des facteurs gouvernant le
fonctionnement des réacteurs (figure I-2).

Données thermodynamiques Données hydrodynamiques


et cinétique sur la réaction (Circulation et contact des phases)

Paramètres opératoires :
- température, pression, Entrée Sortie Nature des produits
- taux de conversion des réactifs,
- concentration, débits REACTEUR
- distribution des produits,
- nature des réactifs, Début Fin - rendement.
- temps de séjour,

Données de transfert : Structure géométrique du réacteur


Matières, chaleur, quantité de
mouvement

Figure I-2: Facteurs gouvernant le fonctionnement des réacteurs

La connaissance des relations qui existe entre les différents facteurs gouvernant le
fonctionnement du réacteur permet à l’ingénieur qui veut assurer une production industrielle
donnée de concevoir un réacteur industriel et déterminer ses conditions de marche optimales.
C’est à dire type et les dimensions des réacteurs et les conditions opératoires (T, P, …) (figure
I-3)
Matière 1ère Réacteur
Produit
C0, T0, P0 - Type
- Dimension
- T, P, C - Qualité
Energie - Quantité
W

Figure I-3: Conditions de marche optimales du réacteur

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I-1 : FAMILLE DES REACTEURS

L’exploitation des processus chimiques exige en quelque sorte le choix de mode de


fonctionnement discontinu ou continu.

Travailler en discontinu signifie, charger le ou les réactifs dans le réacteur adéquats et


laisser la transformation chimique se dérouler en fonction du temps. On qualifie parfois ces
appareils de système fermé car durant le lapse de temps pendant lequel la réaction se déroule il
n’y a pas de flux de matières entrant ou sortant du système.

Par opposition les appareillages continus qualifier de système ouvert sont dotés d’une
ou plusieurs entrée pour introduire les réactifs et d’une ou plusieurs sorties par les quelles les
produits de la transformation sont évacués.

D’une manière plus générale on peut caractériser les deux modes d’opérations définis
ci-dessus par le fait que le système discontinu opère d’une manière non-stationnaire alors que
le système continu est généralement conçu pour travailler en régime stationnaire.

Le régime continu est caractérisé par deux types d’écoulements :

- L’écoulement de type piston tel que celui qui est réalisé lorsqu’on fait circuler à grande
vitesse un fluide un peu visqueux dans un tube (réacteur tubulaire à écoulement piston).
- L’écoulement à travers un récipient parfaitement agité (réacteur parfaitement agité à
marche continue) :
On peut en effet imaginer l’évolution d’une espèce chimique entrante dans chacun de
ces réacteurs modèles.

Dans le cas d’un réacteur tubulaire l’espèce chimique va progresser en même temps que
son environnement tout au long du tube. On conçoit donc qu’il s’établira un profil continu et
décroissant de concentration du réactif considéré entre l’entrée et la sortie du réacteur.

C’est pourquoi on appelle parfois ce type de réacteurs : Réacteur à gradient de


concentration.

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Dans le cas d’une cuve parfaitement agitée à marche continue au contraire le réactif
entrant dans le réacteur se trouve brusquement plongé dans un environnement qui a une
composition identique à celle du flux sortant des réacteurs. Au niveau de l’entrée du réacteur,
on a donc une discontinuité de concentration dans le flux entrant, alors que dans l’ensemble du
milieu réactionnel continu dans le réacteur les concentrations des diverses espèces chimiques
sont uniformes.

Un cas intermédiaire entre ces deux modèles idéaux est ce qu’on appelle le Réacteur
Etagé, constitués par une série de zones parfaitement agitées, au lieu d’avoir une discontinuité
à la rentrée des réacteurs on aura une série de discontinuité moindre à la rentrée de chacune de
ces zones parfaitement agitées.

Enfin, il existe un autre modèle des réacteurs idéaux ce qu’on appelle le Réacteur semi-
continu parfaitement agité c’est un réacteur doté soit d’une ou plusieurs rentrées pour les
réactifs ou une ou plusieurs sorties pour les produits.

On retiendra donc pour notre classification les modèles définis ci-dessus :

- Discontinu,
- Continu (tubulaire, parfaitement agité, étagé),
- Semi- continu.

La réaction aura une influence décisive sur la structure du réacteur et sur son aspect
extérieur : l’effet thermique inévitablement lié à toute transformation chimique. Nombre de
réaction pratiquées industriellement ont des chaleurs de réactions considérables, que ce soient
des réactions exothermiques (dégagement de chaleur) ou endothermiques pour ces cas le
réacteur devra être doté des surfaces d’échange thermique capable de transférer la chaleur
correspondante dans le sens convenable.
On distingue :
- Réacteur isotherme : T = cste
- Réacteur non-isotherme : T  cste
- Réacteur adiabatique : Q = 0

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Réacteur

- Continu - Discontinu
- Système ouvert - Système fermé
- Régime - Régime non stationnaire
stationnaire

Ecoulement à Ecoulement à travers un


travers un tube récipient parfaitement
agité

Réacteur tubulaire
ou Réacteur à cuve Réacteur à marche
Réacteur à gradient parfaitement agité discontinue
de concentration

CA CA CA

CA.0

CA.f
CAf
Z t
Etage

Figure I-4: Famille des réacteurs

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I-2- Volume d’un réacteur

C’est le volume occupé par le mélange réactionnel, en conséquent pour les liquides c’est
le volume du liquide alors que pour le gaz c’est le volume du réacteur.

Volume du réacteur
=
Volume utile
V
ni

Figure I-5 : Volume d’un réacteur

I-3 : Définition du taux de conversion

C’est la fraction de la quantité initiale transformée à mesure que la réaction progresse.


Soit la réaction :
A + B R + S
Avec :
A : réactif clé
B : produit désiré
S : sous-produit

 En discontinu, le taux de conversion est :

N A0  N A
XA 
N A0

avec :
NA0 : nombre de mole de A initial
NA : nombre de mole de A final

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 En continu, le taux de conversion est :

FA 0  FA
XA 
FA 0
avec :
FA0 : débit molaire entrant
FA : débit molaire sortant

Exemple :
Si XA = 0.30 cela signifie que 30 % de A est transformé en R.

Remarque :

Dans le cas d’un réacteur à élément multiple le taux de conversion est calculé par rapport
à l’état d’entré du cascade et non pas par rapport à l’entré de chaque élément du cascade.

Exemple :

Soit une réaction chimique qui se produit dans un réacteur à élément multiple (figure
I-6). Le taux de conversion dans ce cas est :

FA E  FA S
XA 
FA E

CA0

FAE FA1 FA2 FA3 FAS

Figure I-6: Schéma d’un réacteur à élément multiple

I-4 : Expression de CA en fonction de taux de conversion

- Cas des liquides : CA = CA0 (1 - XA)


- Cas des gaz parfaits : CA = CA0 (1 - XA) / (1 +  XA) . (T / T0) . (P0/P)

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avec :

CA0 : Concentration initiale,

CA : Concentration,

 : Coefficient d’expansion,

1 - XA : Terme cinétique,

T / T0 : terme thermique,

P0/P : terme de pression.

I-5 : Formulation des bilans massiques et enthalpiques

Considérons une zone réactionnelle (volume ou élément de volume) siège d’une


transformation chimique est susceptible d’échanger de la matière et de la chaleur avec le milieu
extérieur (flux entrée / sortie).

- 5-1 : Bilan de matière :

Flux Production Flux


Entran Accumulation Sortant
t

Flux de j entrant  débit de production de j = Flux de j sortant + Débit


d’accumulation

MjE  MjP = MjS + MAcc

Si j est un réactif, on met (- MjP) dans l’équation de bilan et s’il s’agit d’un produit on
met (+ MjP).

Remarque :
- On exclue toute réaction de type nucléaire ou il y aura variation de masse
pendant la réaction.
- Système à marche continue  MAcc = 0
- Système à marche discontinue  MAE = MAS = 0

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- 5-2: Bilan thermique :

HE HS
HR, HAcc, Ht

HE = HS + HR + HAcc + Ht

avec :
HE : énergie entrant,
HS : énergie sortant,
HR : ≠ 0 sauf dans le cas d’une réaction adiabatique,
HAcc : = 0 en régime permanent,
Ht : énergie qu’on extrait ou qu’on fournit au système.

Remarques :
- Le bilan thermique est effectué par rapport à un seul constituant est de
préférence sous la base d’une mole et par rapport à une température de référence.
- Si on prend la température de l’entrée comme température de référence, HE=0
- L’énergie mise en jeu par le mouvement au sein du système (perte de charge)
est considéré négligeable.

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Taux de Conversion
Le taux de conversion est, par définition, la fraction initiale d’une espèce j transformée à mesure
que la réaction progresse.
Soit la réaction :

aA + bB cC + dD (1)

Les lettres majuscules de l’équation (1) représentent les espèces chimiques et les lettres
minuscules représentent les coefficients stœchiométriques.

Pour définir l’expression du taux de conversion, on devra choisir un réactif clé. L’élément
choisi devra représenter une particularité chimique intégrante, soit A l’élément choisi. On devra
aussi prendre une mole de A comme base de calcul, d’où l’équation :

A + b/a B c/a C + d/a D

La question qu’on pose souvent : Comment A progresse à l’intérieur d’un réacteur d’après
l’équation (1) ? Ou bien, comment peut-on quantifier la quantité de C formé à partir de A ?
Pour répondre à ces questions il est nécessaire de définir un paramètre clé ; c’est le taux de
conversion.

Le taux de conversion de A est par définition :

Moles de A réagit
XA =
Moles de A entrant

 Système fermé

Dans un système fermé, le réactif est mis dans le réacteur, puis il évolue dans le temps pour
donner des produits. Par conséquent, le taux de conversion dans ce système n’est fonction que
du temps.

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Si NA0 est le nombre de mole de A initial alors le nombre de A réagi est NA0 XA :

Moles de A consommé Moles de A réagit


= Moles de A entrant
(Réagit) Moles de A entrant

Moles de A réagit = NA0 X

Donc le nombre de mole de A restant (NA), après un certain temps t, peut être exprimé en
fonction de NA0 et X.

Moles de A dans le Moles de A entrant dans le Moles de A consommé par


= -
réacteur à l’instant t la réaction chimique
réacteur à t = 0

 NA  =  NA0  -  NA0 X 

Le nombre de moles de A dans le réacteur après un taux de conversion X est :

NA = NA0 - NA0 X = NA0 (1 - XA)

Pour les réactions irréversibles, le taux de conversion est 1.


Pour les réactions réversibles, le taux de conversion est XAe.

 Système ouvert

La conversion augmente normalement avec le temps que le réactif passe dans le réacteur. Pour
un système continu, ce temps augmente avec l’augmentation du volume du réacteur. Par
conséquent, le taux de conversion est fonction du volume V du réacteur.
Si FA0 est le débit molaire de l’espèce A entrant dans un système qui opère en continu, le débit
molaire, en régime stable, avec lequel l’espèce A réagisse à l’intérieur du système est FA0 X.

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Moles de A entrant Moles de A réagit
 FA0   X  =
temps Moles de A entrant

Moles de A réagit
 FA0 . X  =
temps

Le débit molaire de A entrant dans le système moins la vitesse de réaction de A à l’intérieur du


système est égal au débit molaire de A sortant su système :

Débit molaire de A Débit molaire de consommation Débit molaire de A


- =
entrant dans le système de A à l’intérieur du système sortant du système

 FA0  -  FA0 X  =  FA 

D’où : FA0 = FA0 (1 – XA)

Le débit molaire FA0 (mol/s) peut être exprimé en fonction de la concentration CA0 (mol/dm3)
et du débit volumique d’entrée F0 (dm3/s) :

FA0 = CA0 F0
Dans le cas d’un système liquide, CA0 est fréquemment exprimée en termes de molarité. Par
exemple, CA0 = 1 mol/dm3 pour les systèmes gazeux. CA0 peut être calculée à partir de la
température et de la pression.

Pour un gaz parfait :

PA0 YA0 P0
CA0 = =
RT0 RT0
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Avec :

CA0 : concentration initiale, mol/dm3


YA0 : fraction molaire initiale de A
P0 : pression totale d’entrée K Pe
T0 : température d’entrée K
PA0 : pression partielle d’entré
R : Cste des gaz parfaits (R = 8,314 KPa.dm3 / mol.K

Degré d’avancement, le taux de conversion et l’avancement


g généralisé
 Degré d’avancement :
L’avancement d’une réaction chimique ou taux d’avancement c’est la quantité de la matière
disparue d’un réactif j.
n j  n j0

j
Avec :
 j : Coefficient stœchiométrique :
+ : pour les produits.
- : pour les réactifs.
Il est indispensable de la substance choisie pour le calcul, mais il a une dimension qui dépend
de la quantité initiale du réactif.
 Avancement généralisé ou normalisé :
n j  n j0 
Xj  
 j n0 n0

n0   n j 0 : Nombre de mole de l’ensemble des constituants à l’état de référence.

C’est un nombre sans dimension et n’es attaché à aucun nombre particulier, il est utilisé dans
les expressions générales

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Lois de vitesse et la stœchiométrie

Définition :

La vitesse d’une réaction chimique est définie comme la quantité de matière transformée par
unité de temps et par unité d’une extensité qui dépend du problème traité : volume, masse,
surface, … . La «vitesse» mesure donc un débit spécifique de transformation chimique.

Le mot français «vitesse» est assez mal choisi pour désigner cette grandeur. Le terme anglais
«rate of réaction» est peut-être moins ambigu. La quantité de matière transformée est mesurée
le plus souvent en nombre de moles ou en masse par unité de temps. Dans ce cours nous
adopterons le plus souvent la première conversion d’un débit molaire spécifique.
Dans le cas d’une réaction homogène, ce débit est rapporté au volume de la matière au cours de
réaction. On désigne ainsi par la lettre r (comme rate of réaction) le nombre de moles
transformées par unité de volume réactionnel et de temps. Par exemple, dans le cas
d’une réaction chimique : A Produits, la «vitesse» de réaction est mesurée par le
nombre de moles de A qui disparaissent par unité de volume et par unité de temps.
D’autres conventions sont possibles : rapportée à l’unité de masse du mélange réactionnel, la
vitesse s’exprime par r/ où  est la masse volumique instantanée du mélange. Si la phase
réactionnelle n’occupe qu’une fraction  du volume du réacteur, la vitesse rapportée au volume
total s’exprime par  r.

Lois cinétiques

La vitesse d’une réaction chimique est une fonction d’état, qui s’exprime en fonction de la
composition locale et instantanée du mélange réactionnel, et des variables d’état physique T et
P. La détermination de cette fonction également appelée «loi de vitesse» ou «loi cinétique»,
L’établissement d’une loi cinétique représentative constitue une phase importante dans le
développement d’un procédé et la mise au point d’un modèle de réacteur.

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Ordre de la réaction

Considérons la réaction suivante :

aA + bB cC + dD

On peut en général exprimer la vitesse de réaction en fonction de la réaction par une expression
de type :

rA = kA . CA . CB


- kA est dite constante de vitesse spécifique de la vitesse qu’on va définir plus loin.
-  et  sont respectivement les ordres partiels de la réaction par rapport à A et B ;
- ( + ) est l’ordre global de la réaction.
Théoriquement,  et  sont indépendant des coefficients stœchiométriques a et b de l’équation
(1). Cependant, il arrive pour ces réactions simples d’ordre global 1 ou 2 que les ordres partiels
soient égaux aux coefficients stœchiométriques.

 Détermination de la constante de vitesse

L’expression de la vitesse s’écrit donc :


rA = kA(T) . fct (CA,CB …)

La courbe de vitesse kA est spécifique à l’élément A. Cependant, quand les coefficients


stœchiométriques sont égaux à 1, on peut ne pas spécifier l’élément. Par exemple :

1 NaOH + 1 HCl 1 NaCl + 1 H2O

k = kNaOH = kHCl = kNaCl = kH2O

La constante de vitesse n’est pas constante et elle est indépendante de la concentration. Elle est
fonction de la température.
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L’équation empirique exprimant la variation de la constante de vitesse avec la température est
l’équation d’Arrhenius.

kA(T) = A e-E/RT
avec :
A : est une constante
E : énergie d’activation J/mol ou Cal/mol
R : constante du gaz = 8,314 J/mol °K = 1,987 Cal/ mol °K
T : température absolue (°K)

L’énergie d’activation est déterminée expérimentalement. En effet, il suffit de tracer Ln k A =


fct (1/T) (Ln kA = Ln A - E/RT (1/T)). C’est une droite de pente (-E/R) et d’abscisse à l’origine
Ln A.
(EXEMPLE)

L’unité de la constante de vitesse spécifique kA dépend de l’ordre de la réaction. Considérons


le système réactionnel suivant :

A Produit

Pour cette réaction, l’ordre globale peut être ; 0, 1, 2 …


L’unité de kA correspondant est donc :

- Si l’ordre de la réaction est égal à zéro : rA = kA tel que [kA] : mol/dm3.s


- Si l’ordre de la réaction est égal à 1 : rA = kA CA tel que [kA] : s-1
- Si l’ordre de la réaction est égal à 2 : rA = kA CA2 tel que [kA] : dm3/mol.s-1

 Facteurs agissant sur la vitesse d’une réaction

Plusieurs types de facteurs peuvent modifier une transformation chimique.


Dans le cas des systèmes homogènes : la température, la pression et les concentrations sont les
seules variables ayant une action sur la vitesse. D'autres facteurs physiques : radiations et
champs énergétiques peuvent exceptionnellement jouer un rôle.

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Dans les systèmes hétérogènes (présence de plusieurs phases), le phénomène est plus complexe
à cause des étapes parasites de transfert. Ces étapes peuvent devenir dominantes dans beaucoup
de cas.

 Stœchiométrie

La vitesse de réaction est fonction de la concentration, lui-même est fonction de X. La vitesse


de réaction est référée par rapport à une espace et on peut établir des relations entres les autres
espèces. Les liaisons sont établies facilement à l’aide d’un tableau de stœchiométrie.
Ce tableau présente des liaisons stœchiométriques entre les différentes molécules dans les
réactions simples :

aA + bB cC + dD

Pour compléter le tableau de stœchiométrie, on prend l’élément A comme base de calcul.


On devrait donc diviser les différents éléments par le coefficient stœchiométrique de A.

A + b/a B c/a C + d/a D


Cas d’un système fermé :

A t = 0, on ouvre le réacteur et on place un certain nombre de moles de A, B, C, D et I (NA0,


NB0, NC0, ND0 et NI0).

Soit l’espèce A l’élément choisi comme base de calcul et NA0 le nombre de moles de A initial
présent dans le réacteur. Après la réaction chimique, le nombre de moles de A consommé est
NA0 XA, il reste donc dans le système (NA0 - NA0 XA) moles de A.
Le tableau (1) rassemble les différentes relations entre les différentes molécules après réaction,
ce tableau est appelé table de stœchiométrie.

Espèce Nbr de moles initial Nbr de moles échangé Nbr de moles restant
A NA0 - (NA0 X) NA = NA0 - NA0 X
B NB0 - (b/a) . (NA0 X) NB = NB0 - b/a NA0 X
C NC0 - (c/a) . (NA0 X) NC = NC0 - c/a NA0 X
D ND0 - (d/a) . (NA0 X) ND = ND0 - d/a NA0 X

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I NI0 NI = NI0
Total NT0 NT = NT0 + (d/a + c/a - b/a - 1) NA0 X
Table de stœchiométrie pour un système fermé

Les coefficients stœchiométriques qui se trouvent entre parenthèse (d/a + c/a - b/a - 1)
représente l’augmentation du nombre de moles total par mole de A réagit :
 = d/a + c/a - b/a – 1

Donc le calcul du nombre de moles total est obtenu à partir de l’équation :

NT = NT0 +  NA0 X

L’équation de vitesse exprimée précédemment montre que V = fct(T, C). Pour établir
l’expression de la vitesse en fonction du taux de conversion, on devrait connaître la relation de
la concentration en fonction de X.

La concentration de A est le nombre de moles de A par unité de volume.

CA = NA/V
D’après les données du tableau (1), on écrit donc :
CA = NA/V = NA0 (1 – X) / V
CB = NB/V = NB0 - (b/a) NA0 X / V
CC = NC/V = NC0 - (c/a) NA0 X / V
CD = ND/V = ND0 - (d/a) NA0 X / V

Pour simplifier ces équations, on fait entrer le paramètre i tel que :

i = Ni0 / NA0 = Ci0 / CA0 = Yi0 / YA0

NA0 NB0 / NA0 - (b/a) X NA0 B - (b/a) X


CB = =
V V

B = NB0 / NA0

NA0 C - (c/a) X


CC =
V
NA0 D - (d/a) X
CD =
V 18
Il reste à trouver la relation entre la vitesse et le taux de conversion.

Système réactionnel à volume constant

Pour les systèmes où le volume est invariant, l’équation (1) peut être simplifiée :
V = V0
CA = CA0 (1 – XA)
CB = CA0 (B - b/a X)
CC = CA0 (C - c/a X)
CD = CA0 (D - d/a X)

Système ouvert

L’établissement de la table de stœchiométrie pour un système ouvert consiste à procéder de la


même façon que dans le cas d’un système fermé, il suffit donc de remplacer NJ0 par FJ0 et NJ
par FJ (table 2).

Considérons la réaction suivante :

aA + bB cC + dD

Prenant l’élément A comme élément de base pour le calcul. On devrait donc diviser les
différents éléments de l’équation (1) par (a), soit :

A + b/a B c/a C + d/a D (2)

Pour un système à marche continue, la concentration CA à un point donné peut être déterminée
à partir du débit molaire FA et du débit volumique Q.

FA mole/temps mole
CA = =
Q litre/temps litre
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Le débit volumique Q peut être exprimé en l/s ou dm3/s …
On peut maintenant écrire les concentrations des différentes espèces de la réaction (2) :

CA = FA / Q = FA0 / Q . (1 – XA)
CB = FB / Q = (FB0 – (b/a) FA0 X) / Q
CC = FC / Q = (FC0 + (c/a) FA0 X) / Q
CD = FD / Q = (FD0 + (d/a) FA0 X) / Q

Entrée Sortie
FA0 FA
FB0 FB
FC0 A + b/a B c/a C + d/a D FC
FD0 FD
FI0 FI

FigureI- 7: Réacteur à marche continue

i = Fi0 / FA0 = Ci0 Q0 / CA0 Q0 = Ci0 / CA0 = Yi0 / YA0

i = B, C, D, I

Espèce Débit molaire entrant Nbr de moles échangé Débit molaire sortant
A FA0 - FA0 FA = FA0 (1 – X)
B FB0 = B FA0 - b/a FA0 FB = FA0 (B - b/a X)
C FC0 = C FA0 c/a FA0 X FC = FA0 (C - c/a X)
D FD0 = D FA0 d/a FA0 X FD = FA0 (D - d/a X)
I FI0 = I FA0 - FI = FA0 I
Total FT0 FT=FT0 + (d/a + c/a - b/a - 1)FA0 X
FT = FT0 +  FA0 X

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Pour un système liquide, la variation du volume avec la réaction est négligeable. Par
conséquent, Q = Q0 donc on peut écrire :

CA = FA0 / Q0 . (1 – X) = CA0 (1 – X)
CB = CA0 (B - b/a X)
CC = CA0 (C - c/a X)
CD = CA0 (D - d/a X)

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Le schéma ci-dessous rassemble l’ensemble des points qui ont été discuté dans ce chapitre.

A + b/a B c/a C + d/a D

Phase liquide Phase gazeuse

Système Système Système Système


continue fermé fermé continue

CB = FB / v C B = NB / V CB = NB / V CB = FB / v

v = v0 V = V0 V = V0 . NT / NT0 . P0 / P . T / T0 v = v0 . FT / FT0 . P0 / P . T / T0

CB = NB / NT . NT0 / V0 . P / P0 . T0 / T CB = FB / FT . FT0 / v0 . P / P0 . T0 / T

CB = CT0 NB / NT . P / P0 . T0 / T CB = CT0 FB / FT . P / P0 . T0 / T

CB = CA0 (B – b/a X) Pas d’échange de phase

v = v0 (1 +  X) 
 = YA0 
CA0 (B - b/a X) -1
CB =
 = (d/a + c/a – b/a – 1) (1 +  X)

CT0 = P0 / RT0
Système isotherme
CA0 = YA0 P0 / RT0
CA0 (B - b/a X) P
CB =
 = P0 T / P T 0 (1 +  X) P0

Système à pression constante

CA0 (B - b/a X)


CB =
(1 +  X)

Figure I-8: Expression de la concentration en fonction de la conversion

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1/Réacteurs discontinus (Batch Reactor)
C’est une cuve agitée dans laquelle en charge au départ une quantité donnée de
matière et qu’on laisse ensuite évoluer en fonction du temps. On peut donc schématiser
cet appareillage par la figure II-1. Les éléments essentiels sont :

- Un récipient capable de contenir un volume V de fluide réactionnel,


- Une surface utilisable pour l’échange thermique,
- Un système d’agitation pour mélanger si nécessaire les réactifs et faciliter
les transferts thermiques avec la surface d’échange.

V
ni
Mélange réactionnel

Fluide caloporteur T
P

Figure II-1 . Schéma d’un réacteur à marche


discontinue
2/ Caractéristiques de fonctionnement de réacteur à marche discontinue :

Soit la réaction A + B R, qui se déroule dans un réacteur à marche


discontinue et à température constante (système isotherme). Les différentes étapes de la
mise en marche de cette réaction sont données par la figure II-2.

Réactif Réactif
A B

t < t0 t = t0 t = t0 +  t = tf t = t + 
Figure II-2 . Différentes étapes de mise en marche
d’un réacteur à marche discontinue 23
On distingue donc :
- t < t0 réacteur vide, agitateur au repos,
- t = t0 remplissage du réacteur,
- t = t0 + ε mise en marche de l’agitateur : début de la réaction,
- t  t0 + ε réaction en cours,
- t = tf fin de la réaction, arrêt d’agitateur,
- t = tf + ε vidange (déchargement du produit), lavage et
reconditionnement du réacteur.

3/ Conditions d’idéalisation du système

- Temps de remplissage négligeable,


- On ne tient pas compte de la réaction à t = t0,
- Variation du volume réactionnel est négligeable(figure II-3).

volume du
réacteur

Système
idéale

t0 + ε tf temps

Figure II-3 . Variation du volume du réacteur en fonction du temps

Le fonctionnement de ce type d’appareil est caractérisé par un cycle réactionnel dit


cycle de fonctionnement :

Temps Actifs Temps Mort


t tA t
Réaction en cours, Vidange,
Lavage,
Personnel libre.
Remplissage,
Reconditionnemen
t.

24
Cycle de fonctionnement : tAc + tM

D’une manière générale un cycle de fonctionnement est un multiple ou sous


multiple de 8 heures.

4/ Dimensionnement d’un réacteur à marche discontinue

Considérons une zone réactionnelle (volume ou élément de volume) siège d’une transformation (noté
qu’il n’y a pas d’échange de la matière avec le milieu extérieur, pas de flux d’entrée ou de sortie).

Faisons le choix d’un réactif A, la conservation de la matière s’écrit :

Débit de
Flux de A Flux de A production
entrant = sortant + +
de A Débit
d’accumulatio

MAE = MAS + MR + MAAcc

- Système fermé  MAE = MAS = 0

L’équation de bilan s’écrit donc :


MR = - MAacc

Considérons l’intervalle de temps t, t + dt :

MR = A . V . dt

avec A : vitesse de la réaction en mole de A par unité de temps et de volume


où [MR] : mole de A
[V] : m3
[t] :s

MAacc = (NA)(t + dt) – (NA)t = NA + dNA – NA = dNA

l’équation de bilan devient :

25
A . V . dt = - dNA Eq. 1

N A0  N A
or XA   - dNA = NA0 . dXA
N A0
t AC X AF
dX A
L’équation 1 devient : A.V.dt = NA.dXA   dt  N A 0 . 
0 0
v A .V

X AF
dX A
t ac  N A 0 . 
0
v A .V

Remarque :
Cette équation est valable quelle que soit la nature du fluide (liquide ou gaz) car la
variation du volume est prise en considération.

- Cas d’un liquide à masse volumique constante (V = Cste)

C A0  C A dC A
XA  dX A  
C A0 C A0

d’ou :
C Af
dC A
tac   
C A0
vA
Eq. 2

4-1/ Détermination graphique de tAC

D’après l’équation 2, le temps actif est la surface hachurée située en dessous de la


courbe 1/A en fonction de CA (figure II-4).

1/

- tAC

CAf CA CA
0 26
Figure II-4 . Variation de l’inverse de la vitesse en fonction
de la concentration

La connaissance de l’équation cinétique nous permet donc de déterminer le temps


actif dans un réacteur parfaitement agité à marche discontinue.

4-2/ Détermination graphique de l’équation cinétique

Dans un réacteur à marche discontinue est effectué une réaction de type A B.


Pour déterminer la cinétique de cette équation, on effectue des prélèvements en fonction
de temps puis en trace la courbe CA en fonction de temps (figureII-5). La tangente en un
point de la courbe nous donne la vitesse en ce point.

CA

CA

M La vitesse au point M = C/t

C

CAf

t t
Figure II-5 . Variation de la concentration en
fonction du temps

REACTEUR PARFAITEMENT AGITE A MARCHE CONTINUE

Réacteur parfaitement agité à marche continu est une cuve parfaitement agité
muni d’une tubulure d’entrée et d’une tubulure de sortie. Un débit continu F0 traverse
l’appareil (figure III-1). Si la réaction n’affecte pas la densité du mélange, le débit
27
volumique F0 à la sortie de l’appareil est identique au débit volumique F0 qui entre dans
l’appareil.
Ce réacteur est caractérisé par l’uniformité et la permanence des concentrations.
On considère que les réactifs sont dilués dès leur entrée dans l’appareil et que le mélange
est parfait, c-à-d que la concentration est la même partout dans l’appareil. Cette condition
est remplie si :
- Temps de mélange est infiniment court
- Temps mis par une molécule pour aller d’un point à un autre est
infiniment petit devant le temps de passage ( V/F0)

En pratique, c’est un appareil bien adapté pour réaliser des réactions lentes en
phase liquide (polymérisation, …).

Dans le cas des réacteurs parfaitement agité à marche continu, en peu avoir des
assemblages en série et des assemblages en parallèle

Entré des réactifs


F0, CA0, T0
CA
V
T Sortie des produits
CA
S.F.E. F0, CA, T
T
V
T
P Mélange réactionnel
P

Fluide caloporteur

Figure 1 . Schéma d’un RAC

1/ L’assemblage de plusieurs RAC

L’assemblage de plusieurs réacteurs à marche continue est appelé cascade des


RAC et noté RACN. On distingue l’assemblage en série (figure III-2) et l’assemblage en
parallèle (figure III-3).

28
- Assemblage en série :

CA0, F0

CA1, F0

CA2, F0
CA3, F0

Figure2 . Cascade multiétagée

Chaque réacteur de la cascade fait progresser l’avancement de la réaction. Par


cette méthode on augmente donc la conversion.
- Assemblage en parallèle :

X1

CA0, F0

CAf, F0 , XAf

X Af  X 1  (1   ) X 2
1-
X2

2/ Temps de passage, Temps de séjour, Vitesse spatiale dans les réacteurs ouverts en régime
permanent Figure 3 . Cascade multiligne

Q0 F0 Réacteur de volume V F0
en régime permanent
Réferenc Entr
e é
29
- Q0 : débit volumique total du mélange afflue dans l’état de référence
- F0 : débit volumique total du mélange afflue dans l’état d’entrée

- Le temps de passage :  = V/Q0 (s) c’est le temps nécessaire pour introduire


dans l’appareil un volume de mélange réactionnel égal au volume utile c-à-d la capacité
de renouvellement du contenu du réacteur.

- La vitesse spatiale( VVH ) : S = 1/ ; l’inverse de τ , c’est volume de charge


entrant dans le réacteur par volume de réacteur et par heure.

- Le temps de séjour : ts = V/F0 (en seconde-1)

Remarque :

Si l’écoulement est convectif ou la densité du mélange est constante


t s   ; (Q 0  F0 )

30
3/ Dimensionnement de réacteurs parfaitement agités à marche continus

3-1/ Cas d’un seul RAC

Entré des réactifs


*dessin*
F0, CA0, T0

Sortie des produits


S.F.E.T
F0, CA1, T
CA1
Mélange réactionnel
T
V
Fluide caloporteur

Figure 4 . Schéma d’un RAC


Hypothèses :
- Cuve alimentée en permanent,
- Pas d’accumulation,
- Débit volumique F0 s’installe brutalement et reste constant,
- Concentration dans la cuve : CA1 = Cte,
- Supposons que  = k . CA (réaction du 1er ordre),
- t = 0 cuve pleine d’un inerte.

III-3-1-a/ Profil de concentration du réactif A dans le réacteur

Figure : profil de la
concentration de A dans le
réacteur en fonction du
temps

31
On constate l’existence de deux régimes :

- pour t  ts le régime est dite transitoire, CA varie en fonction du temps,


- pour un t > ts le régime est dite permanent, CA ne dépend pas du temps.

3-1-c/ Bilan de matière en régime permanent

L’équation du bilan s’écrit :

MAE = MAS + MAR

CAo . F0 . dt = CA1 . F0 . dt + vA . V . dt

CAo.F0 = CA1.F0 + vA.V Eq. 3

En régime permanent, la concentration dans le RAC est uniforme et égale à CA1.


L’équation de vitesse s’écrit donc : vA = kCA1. L’équation 3 devient :

CAo . F0 = CA1 . (F0 + k . V)

1
C A1  C Eq. 4
K .V A0
1
F0

III-4/ Calcul d’une cascade de réacteur parfaitement agité

Le calcul d’une cascade de réacteur parfaitement agité consiste à déterminer le


nombre de cuve en série de la cascade N (figure III-5) pour assurée une production
donnée. Pour ce faire deux méthodes sont à employer :

- Une méthode algébrique


- Une méthode graphique

32
CA0

F0 CA1

F0

CAn-1

F0 CA

F0

CAN-1

F CAN

nième réacteur F

Figure 5 . Schéma d’une cascade des RAC

4-1/ Méthode algébrique

La connaissance de l’équation de vitesse vA  f(CA) est indispensable.


L’équation du bilan de matière dans le nième réacteur :

Vn
C A n 1  C A n  v A .
F0

 C A n1  C A n  v A . n Eq. 1

où n = temps de séjour moyen des particules dans la nième cuve.

33
a/ Si la vitesse est d’ ordre 1 :

Réaction d’ordre 1 : v A  k.C A


Remarque : la vitesse est calculée sur les conditions de sortie de la nième cuve.

L’équation I devient :

C An1  C An (1  kn . n )

C An1
 C An 
1  kn . n

Par récurrence :

C A0
C AN 
(1  k1 .1 )(1  k 2. 2 )................(1  k n . n )

C A0
Donc C AN  n

i 1
(1  ki . i )

Hypothèse :

- volume identique pour toutes les cuves donc : 1   i   n


- même valeur de température pour l’ensemble de la cascade  Valeur unique de
K

C A0
C AN 
Donc :
1  k. N

34
Par estimation de  et de k, on en déduit le nombre d’étage N

b/ Si la vitesse est d’ordre 2 : v A  k.C A2

L’équation I devient :

C An1  C An  kn .C A2n n

 1  1  4 K n n C An 1
 C An 
2 K n . n

 1  1  4.K n 1. n 1.C An2


 1  1  4.K n . n [ ]
2 K n 1. n 1
C An 
2 K n . n

Remarque : Trouver numériquement la relation entre CAN et CA0 est impossible. Ce qui
fait appel à d’autres méthodes tel que les méthodes graphiques.

III-4-2/ Méthode graphique

III-4-2-a/ Méthode de Edrige et Piret

Elle a l’avantage de s’adapter à n’importe quelle forme de fonction de vitesse par


exemple :
Soit la réaction :
A B ; v A1  K1.C A

2A C ; v A2  K 2 .C A2

35
 v A  K1.C A  K 2 .C A2

Bilan de matière dans la nième étage :

C An1  C An  (k1.C An  k 2C A2n ) n

C’est une équation polynomiale : C A n1  f (C A n ) ,

Si on fixe les valeurs de CAn , on peut déterminer graphiquement les valeurs de CAn-1
(figure II-6) , moyennant à une condition de supposer que toutes les cuves ont le même

volume V1  V2 ...  VN

CAn-1

CA3 CA2 CA1 CAO


CAn

Figure III-6. Variation de CAn-1 en fonction de CAn

Remarque : Cette méthode s’applique lorsque les réacteurs de la cascade ont le même
volume.

36
Cette méthode a un défaut, il faut absolument que l’étude cinétique ait été faite et
qu’on ait vAn en fonction de CAn seulement très souvent on ne connaît pas cette équation
de vitesse. Ce qui fait appel à la méthode de Jones.

III-4-2-b/ Méthode de Jones :

L’équation de vitesse est inconnue. Pour la déterminer, on met les réactifs dans un
réacteur à marche discontinue et on fait des prélèvements en fonction de temps, puis on
trace le profil de concentration en fonction de temps (figure ..) et la tangente en tout point
de la courbe donne la vitesse en ce point.

CA0

CA0

C C

t temps
t

C
La vitesse instantanée à l’instant t est de type v  
t

D’après cette courbe en obtient les résultats suivants :

concentration CA0 C A1 C A2 C A3 C A4 C A5
temps t0 t1 t2 t3 T4 t5
vitesse 0 1 2 3 4 5

37
On peut donc tracer la courbe vitesse en fonction de temps (figure III-7) ou la courbe
vitesse en fonction des concentrations (figure III-8).

- C/t

t temps

Figure III-7. vitesse en fonction de temps

C CA

Figure III-8. vitesse en fonction de la concentration

38
- Equation de bilan de matière dans le nième RAC :

C An1 C An
C An1  C An  vAn . n  v An  
n n

La vitesse de la réaction (vAn) et la concentration régnant dans la nième cuve (CAn)


est une droite de pente -1/ (figure III-9). La connaissance de CAn-1 et du temps de séjour
 conduit à CAn (figure III-10)

vA

Droite de pente
-1/

CAn-1 CA

Figure III.9. Loi linéaire entre la vitesse et la concentration

39
vA

Droite de pente -1/

CAn CAn-1 CA

Figure III-10. Détermination graphique de la concentration CAn

40
Partie 1 : Démonstrations
des expressions du cours
Démonstration de variation de volume :
𝑉 = 𝑉0 (1 + 𝜀𝑋𝐴 )𝛽
𝐶𝐴0 (1 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐴 =
1 + 𝜀𝑋𝐴
En se basant sur l’équation des gaz parfaits, on obtient :
𝑃𝑉 = 𝑁𝑇 𝑅𝑇 é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 (1)
Cette équation est valable à tout point du système pour un temps t donné :
A t=0 :
𝑃0 𝑉0 = 𝑁𝐴0 𝑅𝑇0

At:
𝑃𝑉 = 𝑁𝐴 𝑅𝑇
𝑃𝐴0 𝑇 𝑁
D’où : 𝑉/𝑉0 = ( ) (𝑇 ) (𝑁 𝐴 )
𝑃 0 𝐴0

Avec : PA0 = YA0 * P0


𝑌𝐴0∗𝑃0 𝑇 𝑁
𝑉/𝑉0 = ( ) (𝑇 ) (𝑁 𝐴 )
𝑃 0 𝐴0

𝑌𝐴0 = fraction molaire initiale.

On pose :
𝑃0 𝑇
𝛽= ∶ Facteur de dilatation physique
𝑃 𝑇0
Donc
𝑉 𝑌𝐴0 𝑁𝐴
= ∗( )∗ 𝛽
𝑉0 𝑌𝐴 𝑁𝐴0
𝑁𝐴0 𝑁𝐴
Avec : YA0= et YA= 𝑁
𝑁0

41
On remplace dans l’équation précédente et on trouve :
𝑉 𝑁
=( )∗ 𝛽
𝑉0 𝑁0
D’après le tableau stœchiométrique on a :
𝑑 𝑐 𝑏
𝑁 = 𝑁0 + ( + − − 1 ) 𝑁𝐴0 ∗ 𝑥𝐴
𝑎 𝑎 𝑎

𝑁 = 𝑁0 + 𝛿 ∗ 𝑁𝐴0 ∗ 𝑥𝐴

𝑁 = 𝑁0 + 𝛿 ∗ 𝑌𝐴0 ∗ 𝑁0 ∗ 𝑥𝐴

𝑁 = 𝑁0 ∗ (1 + 𝛿 ∗ 𝑌𝐴0 ∗ 𝑥𝐴 )

𝑂𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑒 𝜀 = 𝑌𝐴0 𝛿

𝑁 = 𝑁0 ∗ (1 + 𝜀 ∗ 𝑥𝐴 )

𝑁 / 𝑁0 = (1 + 𝜀 ∗ 𝑥𝐴 )

𝐷𝑜𝑛𝑐 :

𝑉 / 𝑉0 = (1 + 𝜀 ∗ 𝑥𝐴 ) 𝛽

𝑉 = 𝑉0 ∗ (1 + 𝜀 ∗ 𝑥𝐴 ) 𝛽

Et puisqu’on a d’après le tableau stœchiométrique :


𝑁𝐴 = 𝑁𝐴0 (1 − 𝑥𝐴)

𝐷𝑜𝑛𝑐 : 𝐶𝐴 ∗ 𝑉 = 𝐶𝐴0 ∗ 𝑉0 ∗ (1 − 𝑥𝐴)

𝐶𝐴 = 𝐶𝐴0 ∗ (1 − 𝑥𝐴) ∗ 𝑉0 /𝑉

On remplace V/V0 par la formule trouvée ci-dessus et on trouve :

𝐶𝐴0 (1−𝑋𝐴 )
𝐶𝐴 = 𝛽 −1
(1+𝜀𝑋𝐴 )

42
Démonstration de la concentration en fonction du temps (Régime
transitoire) pour un seul RAC :
Soit la réaction A R

Le bilan matière selon le réactif A s’écrit sous forme suivante :

MAE = MAS + MAR + MAacc

 CA0.F0.dt = CA.F0.dt + ѵA.V.dt + dCA.V

 CA0.F0 = CA.(F0 + kV) + (dCA/dt) .V

 (dCA/dt) + CA.( (F0/V) + k) = CA0.F0/V (I)

On obtient alors une équation différentielle linéaire d’ordre 1 à second membre constant.

 Résolution de l’équation différentielle sans second membre (Solution générale) :

(dCA/dt) + CA.( (F0/V) + k) = 0 avec V/F0 = τ

ʃ (dCA /CA) = - ((1/ τ) + k) ʃ dt

ln(CAg) = - ((1/ τ) + k) (t+c)

L’équation générale de l’EDSSM est CAg = K1. exp(- ((1/ τ) + k).t) K ϵ R*

 Recherche de la solution particulière :

On met CAp(t) = K(t) . exp(- ((1/ τ) + k).t)

43
CAp’ = K’. exp(- ((1/ τ) + k).t) - ((1/ τ) + k).K. exp(- ((1/ τ) + k).t)

Remplaçons ces deux formules dans (I) :

K’. exp(- ((1/ τ) + k).t) - ((1/ τ) + k).K. exp(- ((1/ τ) + k).t) + ((1/ τ) + k).K.exp(- ((1/ τ) +

k).t) = CA0/τ

K’ = (CA0/τ). exp(((1/ τ) + k).t) ou dK/dt = (CA0/τ). exp(((1/ τ) + k).t)

Après intégration : K = (CA0/(1 + τ.k)). exp(((1/ τ) + k).t)

Donc CAp = (CA0/(1 + τ.k)). exp(((1/ τ) + k).t) . exp(- ((1/ τ) + k).t)

CAp = (CA0/(1 + τ.k))

 La solution est la somme de la particulière et la générale :

CA (t) = K1. exp(- ((1/ τ) + k).t) + (CA0/(1 + τ.k)) avec conditions initiales : à t=0

CA=0

CA (0) = K1 + (CA0/(1 + τ.k)) = 0 alors K1 = - (CA0/(1 + τ.k))

En remplaçons K1 : CA (t) = - (CA0/(1 + τ.k)). exp(- ((1/ τ) + k).t) + (CA0/(1 + τ.k))

CA (t) = (CA0/(1 + τ.k)). [1 - exp(- ((1/ τ) + k).t)]

44
Démonstration de la concentration en fonction du temps (Régime
transitoire) pour deux RAC :
Soit la réaction A R

Le bilan matière dans le Réactteur 2 selon le réactif A s’écrit sous forme suivante :

MAE2 = MAS2 + MAR2 + MAacc2

 CA1.F0.dt = CA2.F0.dt + ѵA2.V.dt + dCA2.V

 CA1.F0 = CA2.(F0 + kV) + (dCA2/dt) .V

 (dCA2/dt) + CA2.( (F0/V) + k) = CA1.F0/V (I)

On obtient alors une équation différentielle d’ordre 1 à second membre variable.

 Résolution de l’équation différentielle sans second membre (Solution générale) :

(dCA2/dt) + CA2.( (F0/V) + k) = 0 avec V/F0 = τ

ʃ (dCA2 /CA2) = - ((1/ τ) + k) ʃ dt

ln(CA2g) = - ((1/ τ) + k).t + C

L’équation générale de l’EDSSM est CA2g = K1. exp(- ((1/ τ) + k).t) K ϵ R*

 Recherche de la solution particulière :

On met CA2p(t) = K(t) . exp(- ((1/ τ) + k).t)

45
CA2p’ = K’. exp(- ((1/ τ) + k).t) - ((1/ τ) + k).K. exp(- ((1/ τ) + k).t)

Remplaçons ces deux formules dans (I) :

K’. exp(- ((1/ τ) + k).t) - ((1/ τ) + k).K. exp(- ((1/ τ) + k).t) + ((1/ τ) + k).K.exp(- ((1/ τ) +

k).t) = CA1/τ

K’ = (CA1/τ). exp(((1/ τ) + k).t) ou dK/dt = (CA1/τ). exp(((1/ τ) + k).t)

Or d’après la démonstration du cas d’un seul réacteur :

CA1 = (CA0/(1 + τ.k)) - (CA0/(1 + τ.k)). exp(- ((1/ τ) + k).t)

Donc dK/dt = [((CA0/(1 + τ.k)) - (CA0/(1 + τ.k)). exp(- ((1/ τ) + k).t))/ τ].

exp(((1/ τ) + k).t)

dK/dt = [CA0.exp((1/ τ) + k)/ τ(1 + τ.k)] - (CA0/ τ(1 + τ.k))

K = [CA0.exp((1/ τ) + k)/ (1 + τ.k)2] - (CA0/ τ(1 + τ.k)).t

CA2p(t) = [CA0/(1 + τ.k)2] - (CA0.exp(- ((1/ τ) + k).t) / τ(1 + τ.k)).t

 La solution est la somme de la particulière et la générale :

CA2 (t) = K1. exp(- ((1/ τ) + k).t) + [CA0/(1 + τ.k)2] - (CA0.exp(- ((1/ τ) + k).t) / τ(1 + τ.k)).t

Avec conditions initiales : à t=0 CA2(0)=0

 K1 + [CA0/(1 + τ.k)2] = 0

 K1 = - [CA0/(1 + τ.k)2]

En remplaçant K1 :

CA2 (t) = - [CA0/(1 + τ.k)2].exp(- ((1/ τ) + k).t) + [CA0/(1 + τ.k)2] - (CA0.exp(- ((1/ τ) +

k).t) / τ(1 + τ.k)).t

46
CA2 (t) = CA0/(1 + τ.k)2 . [ 1 - exp(- ((1/ τ) + k).t) - ((1/ τ) + k). exp(- ((1/ τ) + k).t).t]

Démonstration du volume d’un réacteur tubulaire avec recyclage:

Dans certaines applications, il est intéressant de renvoyer une partie de débit sortant d’un
réacteur piston à l’entrée de celui-ci :

𝐹𝐴3
Telle que le taux de recyclage est : 𝑅 =
𝐹𝐴𝑠

Prenons la référence à l’entrée du système :

Bilans : Nœud 2 : 𝐹𝐴2 = 𝐹𝐴𝑆 + 𝐹𝐴3

𝐹𝐴2 = 𝐹𝐴𝑆 (1 + 𝑅)

Bilans : Nœud 1 𝐹𝐴1 = 𝐹𝐴3 + 𝐹𝐴0

𝑅
𝐹𝐴1 = 𝐹𝐴0 + 𝐹
1+𝑅 𝐴2

Alors dans un Réacteur à recyclage :

𝐹𝐴2 = 𝐹𝐴𝑆 (1 + 𝑅)

Or 𝐹𝐴𝑠 = 𝐹𝐴0 + 𝐹0 (1 + 𝑅). 𝑋𝐴𝑓

Donc : 𝑭𝑨𝟐 = 𝑭𝑨𝟎 (𝟏 + 𝑹) + 𝑭𝟎 (𝟏 + 𝑹). 𝑿𝑨𝒇

47
Sans recyclage : FA2 = FA0 + F0 . XAf

Avec recyclage : FA2 = FA0 (1 + R) + F0 (1 + R). XAf

On constate que tout se passe comme si les flux de référence étaient multipliés

par (1+R) :

Le flux de matière dans le réacteur est (1+R) fois plus grand qu’à l’extérieur de

la boucle de façon que les flux de référence doivent être multipliés par (1+R) :

𝐹𝐴1 = (1 + R). (FA0 + F0 . XA1 )

FA2 = (1 + R). (FA0 + F0 . 𝑋𝐴𝑓 )

Bilan du nœud 1 :

𝑅
(1 + R). (FA0 + F0 . XA1 ) = FA0 + . (1 + R). (FA0 + F0 . 𝑋𝐴𝑓 )
1+𝑅

(1 + R). (FA0 + F0 . XA1 ) = FA0 + 𝑅. (FA0 + F0 . 𝑋𝐴𝑓 )

FA0 + F0 . XA1 +R. FA0 + R. F0 . XA1 = FA0 + 𝑅. FA0 + R. F0 . 𝑋𝐴𝑓

XA1 + R. XA1 = R. 𝑋𝐴𝑓


48
𝐑
𝐗 𝐀𝟏 = .𝑿
𝟏 + 𝐑 𝑨𝒇

Bilan sur le réacteur tubulaire sans recyclage :

𝑋𝐴𝑓
𝑑𝑋𝐴
𝑉𝑡𝑢𝑏 = 𝐹𝐴0 ∫
𝑋𝐴1 𝑣𝐴

R
Or on a : XA1 = 1+R . 𝑋𝐴𝑓

Et les flux de référence seront multipliés par (1+R) donc 𝐹𝐴0 devient : (𝟏 + 𝑹). 𝑭𝑨𝟎

Le bilan devient :

𝑿𝑨𝒇
𝒅𝑿𝑨
𝑽𝒕𝒖𝒃 = (𝟏 + 𝑹). 𝑭𝑨𝟎 ∫
𝑿𝑨𝒇 𝒗𝑨
𝐑
𝟏+𝐑

Démonstration des expressions des concentrations dans un


réacteur à courant croisé :

Soit un réacteur tubulaire à alimentation croisée :

FA0 : débit molaire de A à la conduite d’alimentation de A.


CA0 ‘ : concentration molaire de A à la conduite d’alimentation de A avant le
mélange.
QA0 : débit volumique de A à la conduite d’alimentation de A.
FB0 : débit molaire de B à la conduite d’alimentation de B.

49
CB0 : concentration molaire de B à la conduite d’alimentation de B avant le
mélange.
QB0 : débit volumique de B à la conduite d’alimentation de B.
Q0 : débit volumique total supposé constant.
VRS : Volume total du réacteur
Dans le cas d’une phase liquide :

La concentration du réactif A :
𝐹𝐴 𝐹𝐴0 (1 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐴 = =
𝑄0 𝑄𝐴0 + 𝑔𝐵 . 𝑄𝐵0

𝐶𝐴0 . 𝑄0 . (1 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐴 =
𝑄𝐴0 + 𝑔𝐵 . 𝑄𝐵0

𝐶𝐴0 . (1 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐴 =
𝑄𝐴0 𝑄
+ 𝑔𝐵 . 𝐵0
𝑄0 𝑄0

𝑄𝐴0 𝑄𝐵0
Or : 𝑞𝐴0 = et 𝑞𝐵0 =
𝑄0 𝑄0

𝐶𝐴0 . (1 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐴 =
𝑞𝐴0 + 𝑔𝐵 . 𝑞𝐵0

𝑪𝑨𝟎 ′. (𝟏 − 𝑿𝑨 )
𝑪𝑨 = 𝒒
𝟏 + 𝒈𝑩 𝑩𝟎
𝒒𝑨𝟎
La concentration du réactif B:
𝐹𝐵0
𝐹𝐵 𝐹𝐴0 (
− 𝑋𝐴 )
𝐹𝐴0
𝐶𝐵 = =
𝑄0 𝑄𝐴0 + 𝑔𝐵 . 𝑄𝐵0

𝐹𝐵0
𝐶𝐴0 . 𝑄0 . ( − 𝑋𝐴 )
𝐹𝐴0
𝐶𝐵 =
𝑄𝐴0 + 𝑔𝐵 . 𝑄𝐵0

50
𝐹𝐵0
Or : M=
𝐹𝐴0

𝐶𝐴0 . (𝑀 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐵 =
𝑄𝐴0 𝑄
+ 𝑔𝐵 . 𝐵0
𝑄0 𝑄0

𝐶𝐴0 . (𝑀 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐵 =
𝑞𝐴0 + 𝑔𝐵 . 𝑞𝐵0

𝑪𝑨𝟎 ′. (𝑴 − 𝑿𝑨 )
𝑪𝑩 = 𝒒
𝟏 + 𝒈𝑩 𝑩𝟎
𝒒𝑨𝟎

Démonstration de la concentration dans un RAD ou un RT pour


des réactions en série ou compétitives :

Considérons le système :

A -----------> R ----------> S

La variation de la concentration de chaque espèce dans un système homogène et fermé en


fonction du temps ou dans un réacteur tubulaire à marche continue en fonction du temps de
séjour s’écrira :
𝑑𝐶𝐴
= − 𝑘1 𝐶𝐴
𝑑𝑡

𝑑𝐶𝑅
= 𝑘1 𝐶𝐴 − 𝑘2 𝐶𝑅
𝑑𝑡

51
𝑑𝐶𝑆
= 𝑘2 𝐶𝑅
𝑑𝑡

Ce système admettra la solution suivante en admettant CR0=CS0=0 :

𝑑𝐶𝐴
 = − 𝑘1 𝐶𝐴
𝑑𝑡

𝐶 𝑑𝐶𝐴
ʃ𝐶𝐴𝐴0 = − 𝑘1 ʃ𝑡0 𝑑𝑡
𝐶𝐴

𝐶𝐴
𝐿𝑛 ( ) = −𝑘1 𝑡
𝐶𝐴0

𝐶𝐴
= 𝑒 −𝑘1𝑡
𝐶𝐴0

𝑑𝐶𝑅
 + 𝑘2 𝐶𝑅 = 𝑘1 𝐶𝐴 (1)
𝑑𝑡

Recherche de la solution générale de l’équation différentielle sans second membre :


𝑑𝐶𝑅
+ 𝑘2 𝐶𝑅 = 0
𝑑𝑡

𝑑𝐶𝑅
ʃ = − 𝑘2 ʃ 𝑑𝑡
𝐶𝑅

𝐿𝑛(𝐶𝑅 ) = −𝑘2 (𝑡 + 𝑐)

Avec KϵR 𝐶𝑅𝑔 = 𝐾 𝑒 −𝑘2 𝑡

Recherche de la solution particulière:

𝐶𝑅 (𝑡) = 𝐾(𝑡). 𝑒 −𝑘2 𝑡 (2)

En dérivant cette expression par rapport à t

52
𝐶𝑅′ = 𝐾 ′ 𝑒 −𝑘2 𝑡 − 𝐾𝑘2 𝑒 −𝑘2 𝑡

En remplaçant les deux expressions dans l’équation (1) :

𝐾 ′ 𝑒 −𝑘2 𝑡 − 𝐾𝑘2 𝑒 −𝑘2 𝑡 + 𝑘2 𝐾𝑒 −𝑘2 𝑡 = 𝑘1 𝐶𝐴

𝐾 ′ 𝑒 −𝑘2 𝑡 = 𝑘1 𝐶𝐴

𝐾 ′ = 𝑘1 𝐶𝐴0 𝑒 −𝑘1 𝑡 𝑒 𝑘2 𝑡

𝐾 ′ = 𝑘1 𝐶𝐴0 𝑒 (𝑘2 −𝑘1 )𝑡

La primitive de K est donc

𝑘1
𝐾= 𝐶 𝑒 (𝑘2 −𝑘1 )𝑡
(𝑘2 − 𝑘1 ) 𝐴0

En remplaçant K dans l’équation (2) :

𝑘1
𝐶𝑅𝑝 = 𝐶 𝑒 −𝑘1 𝑡
(𝑘2 − 𝑘1 ) 𝐴0

La solution globale est la somme des deux solutions:

𝐶𝑅 = 𝐶𝑅𝑝 + 𝐶𝑅𝑔

𝑘1
𝐶𝑅 = 𝐶 𝑒 −𝑘1 𝑡 + 𝐾 𝑒 −𝑘2 𝑡
(𝑘2 − 𝑘1 ) 𝐴0

𝑘1
Conditions aux limites 𝐶𝑅 (0) = 0 = (𝑘 𝐶𝐴0 + 𝐾
2 −𝑘1 )

𝑘1
𝐾=− 𝐶
(𝑘2 − 𝑘1 ) 𝐴0

𝐶𝑅 𝑘1
= [𝑒 −𝑘1 𝑡 − 𝑒 −𝑘2 𝑡 ]
𝐶𝐴0 (𝑘2 − 𝑘1 )

53
𝑑𝐶𝑆
 = 𝑘2 𝐶𝑅
𝑑𝑡

En remplaçant l’équation de CR, on obtient :

𝑑𝐶𝑆 𝑘1
= 𝑘2 𝐶𝐴0 [𝑒 −𝑘1 𝑡 − 𝑒 −𝑘2 𝑡 ]
𝑑𝑡 (𝑘2 − 𝑘1 )

En intégrant par rapport à t, on obtient :

𝑘1 1 1 1 1
𝐶𝑆 = 𝑘2 𝐶𝐴0 [− 𝑒 −𝑘1 𝑡 − + 𝑒 −𝑘2 𝑡 + ]
(𝑘2 − 𝑘1 ) 𝑘1 𝑘1 𝑘2 𝑘2

𝐶𝑆 𝑘1 𝑘2
=1+ 𝑒 −𝑘2 𝑡 − 𝑒 −𝑘1 𝑡
𝐶𝐴0 (𝑘2 − 𝑘1 ) (𝑘2 − 𝑘1 )

𝐶𝑆 𝑘1 𝑘1
=1+ 𝑒 −𝑘2 𝑡 −(1 + )𝑒 −𝑘1 𝑡
𝐶𝐴0 (𝑘2 − 𝑘1 ) (𝑘2 − 𝑘1 )

𝐶𝑆 𝑘1 𝑘1
=1+ 𝑒 −𝑘2 𝑡 −𝑒 −𝑘1 𝑡 − ( ) 𝑒 −𝑘1 𝑡
𝐶𝐴0 (𝑘2 − 𝑘1 ) (𝑘2 − 𝑘1 )

𝐶𝑆 𝑘1 𝑘1
=1+ 𝑒 −𝑘2 𝑡 −𝑒 −𝑘1 𝑡 − ( ) 𝑒 −𝑘1 𝑡
𝐶𝐴0 (𝑘2 − 𝑘1 ) (𝑘2 − 𝑘1 )

𝐶𝑆 𝑘1
= 1+ ( ) [𝑒 −𝑘2 𝑡 − 𝑒 −𝑘1 𝑡 ] − 𝑒 −𝑘1 𝑡
𝐶𝐴0 (𝑘2 − 𝑘1 )

𝐶𝑆 𝐶𝑅 𝐶𝐴
= 1− +
𝐶𝐴0 𝐶𝐴0 𝐶𝐴0

𝐶𝑆 = 𝐶𝐴0 − 𝐶𝑅 − 𝐶𝐴

Pour un système tubulaire, ces lois sont les mêmes en changeant le temps par temps spatial
ζTUB, mais ceci n’est vrai que dans le cas où le volume serait constant.
𝐶𝐴
= 𝒆_𝐾1 .ζ𝑇𝑈𝐵
𝐶𝐴0
𝐶𝑅 (ζ𝑇𝑈𝐵 ) 𝐾1
= . ( 𝒆−𝐾1.ζ𝑇𝑈𝐵 − 𝒆−𝐾2 .ζ𝑇𝑈𝐵 )
𝐶𝐴0 (𝐾2 − 𝐾1 )

54
𝐶𝑅 (ζ𝑇𝑈𝐵 ) 𝐾2 𝒆−𝐾1 .ζ𝑇𝑈𝐵 − 𝐾1 𝒆−𝐾2 .ζ𝑇𝑈𝐵
= [1 − ]
𝐶𝐴0 (𝐾2 − 𝐾1 )
𝑑𝐶𝑅
Pour obtenir une concentration maximale en R dans un TUB il faut annuler la valeur de 𝑑ζ𝑇𝑈𝐵
ce qui donne :
𝑑𝐶𝑅 𝐶𝐴0 . 𝐾1
= . ( −𝐾1 𝒆−𝐾1.ζ𝑇𝑈𝐵 + 𝐾2 𝒆−𝐾2 .ζ𝑇𝑈𝐵 )
𝑑 ζ𝑇𝑈𝐵 (𝐾2 − 𝐾1 )
On a donc un maximum pour :
( −𝐾1 𝒆−𝐾1 .ζ𝑇𝑈𝐵 + 𝐾2 𝒆−𝐾2 .ζ𝑇𝑈𝐵 ) = 0

𝐾2
= 𝑒 ζ𝑇𝑈𝐵 (𝐾2 −𝐾1 )
𝐾1
𝐾
𝒍𝒏 𝐾2
1
(𝜁𝑇𝑈𝐵 )𝒐𝒑𝒕 =
𝐾2 − 𝐾1
Ce rendement vaut alors :
𝐶𝑅 𝑚𝑎𝑥 𝐾1 −𝐾1 𝐾
𝑙𝑛 2
−𝐾2 𝐾
𝑙𝑛 2
= [𝑒 (𝐾2 −𝐾1 ) 𝐾1 −𝑒 (𝐾2 −𝐾1 ) 𝐾1 ]
𝐶𝐴0 𝐾2 − 𝐾1
𝐶𝑅 𝑚𝑎𝑥 𝐾1 𝐾1 𝐾1 𝐾1 𝐾2
= [( )(𝐾2 −𝐾1 ) − ( )(𝐾2 −𝐾1 ) ]
𝐶𝐴0 (𝐾2 − 𝐾1 ) 𝐾2 𝐾2
𝐾2
𝐶𝑅 𝑚𝑎𝑥 𝐾1 𝐾1 (𝐾2 −𝐾1 ) 𝐾2
= [( ) (−1 + ( ))]
𝐶𝐴0 (𝐾2 − 𝐾1 ) 𝐾2 𝐾1

𝑲𝟐
𝑪𝑹 𝒎𝒂𝒙 𝑲𝟏 (𝑲𝟐 −𝑲𝟏 )
=( )
𝑪𝑨𝟎 𝑲𝟐

Partie 2 : Exemples
d’application
Exercice 1 :
On verse dans un bécher V=20.0 ml d’une solution de nitrate d’argent contenant des ions argent
(Ag+aq) et des ions nitrate (NO3-aq), tel que [Ag+]=[NO3-]=0.15 mol/l. On y ajoute 0.127 g de
poudre de cuivre.
La solution initialement incolore devient bleue et il se forme un dépôt d’argent. Les ions nitrates
n’interviennent pas dans la réaction.
1. Calculer le taux de conversion des ions d’argent.

55
2. Calculer le degré d’avancement des ions d’argent.
3. Calculer l’avancement généralisé.

Solution :
A t=0 NA0= [Ag+] . V = 0.15 * 20 * 10-3 = 3 * 10-3 mol

𝑚(𝐶𝑢) 0.127
NB0 = = = 2 * 10-3 mol
𝑀(𝑐𝑢) 63.5

2 Ag+ + Cu 2Ag + Cu2+


t=0 3 * 10-3 2 * 10-3 0 0
T 3 * 10-3 - 2x 2 * 10-3 - x 2x x
Tmax 0 5 * 10-4 3 * 10-3 1.5 * 10-3

Réactif limitant :
Ag+ : NA0 – 2 xmax = 0 xmax =1.5 * 10-3 mol

Cu : NB0 - xmax = 0 xmax = 2 * 10-3 mol

Donc xmax =1.5 * 10-3 mol

1. Taux de Conversion :

𝑁𝐴0−𝑁𝐴 3 ∗ 10−3 −0
xA= = =1
𝑁𝐴0 3 ∗ 10−3

𝑁𝐵0−𝑁𝐵 2 ∗ 10−3 −5 ∗ 10−4


xB= = = 0.75
𝑁𝐵0 2 ∗ 10−3

2. Degré d’avancement :

𝑁𝐴−𝑁𝐴0 𝑁𝐵−𝑁𝐵0 0− 3 ∗ 10−3 5 ∗ 10−4 −2 ∗ 10−3


v= = = =
𝜃𝐴 𝜃𝐵 −2 −1

v= 1.5 * 10-3 mol


56
3. Avancement généralisé :

𝑁𝑗−𝑁𝑗0 𝑣
X= =
𝜃𝑗 ∗ 𝑁0 𝑁0

N0 = ∑ Nj0 = NA0 +NB0 = 3 * 10-3 + 2 * 10-3 = 5 * 10-3 mol

1.5∗10−3
X= = 0.3
5∗10−3

Détermination de la constante de vitesse :


L’expression de la vitesse s’écrit donc :
rA = kA(T) . fct (CA, CB …)

La courbe de vitesse kA est spécifique à l’élément A. Cependant, quand les coefficients


stœchiométriques sont égaux à 1, on peut ne pas spécifier l’élément.

Par exemple :
1 NaOH + 1 HCl 1 NaCl + 1 H2O

k = kNaOH = kHCl = kNaCl = kH2O

La constante de vitesse k n’est pas constante et elle est indépendante de la concentration. Elle
est fonction de la température.
L’équation empirique exprimant la variation de la constante de vitesse avec la température est
l’équation d’Arrhenius.

kA(T) = A e-E/RT
avec :
A : est une constante

57
E : énergie d’activation J/mol ou Cal/mol
R : constante du gaz = 8,314 J/mol °K = 1,987 Cal/ mol °K
T : température absolue (°K)

L’énergie d’activation est déterminée expérimentalement. En effet, il suffit de tracer


Ln kA = fct (1/T) (Ln kA = Ln A - E/RT (1/T)).
C’est une droite de pente (-E/R) et d’abscisse à l’origine Ln A.

Exemple de l’énergie d’activation :


Calculer l’énergie d’activation de la décomposition du diazonium chlorhydrique de benzène en
chlorobenzène et en azote.

N=Cl Cl
+ N2

La cinétique de cette réaction est d’ordre 1, les valeurs de k (s-1) pour différentes valeurs de T
sont regroupées dans le tableau ci-dessous.

T (°K) 313 319 323 328 333


k (s-1) 0,00043 0,00103 0,0018 0,00355 0,00717
Solution :

On a k(T) = A e-E/RT

Ln k = Ln A - E/RT (1/T)

On peut déterminer E numériquement. La méthode consiste à choisir deux points:

ln k1 = ln A - E/R (1/T1) (1)

ln k2 = lnA - E/R (1/T2) (2)

(2)-(1)= ln k2 –lnk1= (ln A - E/R (1/T2))-( ln A - E/R (1/T1))

R.ln (k2/ k1)


 E =
1 / T1 - 1 / T 2
58
R.ln (k2/ k1)*(T1*T2)
 E =
T2-T1

Choisissons T1 et T2 et k1 et k2

Soit :

k1 = 0,00043 s-1 ; T1 = 313 K

k2 =0,00103s-1 ; T2= 319 K

R.ln (k2/ k1)*(T1*T2)


E =
T2-T1

8.314*ln(0.00103/0.00043)*(313*319)
E =
319-313

E = 120856.79J/mol =120kJ/mol
E = 28,88 kCal/mol

Programmation Matlab :
%détermination de l'énergie d'activation
clc
clear
R=8.314
k1=0.00043
k2=0.00103
T1=313
T2=319

59
E=log(k2/k1)*R*((T1*T2)/(T2-T1))
A1=k1*exp(E/(R*T1))
A2=k2*exp(E/(R*T2))
R = 8.3140
k1 = 4.3000e-04
k2 = 0.0010
T1 = 313
T2 = 319
E = 1.2086e+05
A1 = 6.3568e+16
A2 = 6.3568e+16

Exercice : Oxydation de SO2


Enoncé

Un mélange gazeux de 28 % de SO2 et de 72 % d’air entre dans un réacteur d’oxydation de


SO2 en SO3 selon le schéma réactionnel suivant :

2 SO2 + O2 2 SO3

Tracer le profil de concentration en fonction taux de conversion pour les différentes espèces
(SO2, O2, SO3 et N2) sachant que Pt = 1485 kPa et T = 227 °C.

Solution :

2 SO2 + O2 2 SO3

SO2 étant le réactif clé.

L’augmentation du nombre de moles total est :

𝐕𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐥𝐞𝐬 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥 1 1


𝛅= = 1− −1=−
𝐍𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐀 𝐪𝐮𝐢 𝐫é𝐚𝐠𝐢𝐭 2 2

1
𝛅=−
2

60
L’expression du coefficient d’expansion chimique est:

𝐕𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐥𝐞𝐬 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥𝐞


𝛆=
𝐍𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐥𝐞𝐬 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥 𝐢𝐧𝐢𝐭𝐢𝐚𝐥

Ou encore :

𝛆 = 𝐘𝟎𝐒𝐎𝟐 ∗ 𝛅 et 𝑌 𝐴0 = 0,28

Donc : 𝛆 = - 0.14

ε ≠ 0 donc le volume est variable.

1er Cas : Système fermé

Le tableau stœchiométrique :

Espèces Nombre de moles Nombre de moles échangé Nombre de moles restant


initial
SO2 N0SO2 - XS02 . N0SO2 NSO2 = N0SO2 . (1 – XS02)
O2 N0O2 𝟏 𝟏
- 𝟐 XS02 . N0SO2 NO2 = N0O2 – 𝟐. N0SO2 XS02

SO3 0 + XS02 . N0SO2 NSO3= N0SO2 . XS02


N2 N0N2 - NN2 = N0N2
Total N0T - 𝟏
NT = NT0 - N0SO2 . XS02
𝟐

61
Pour tout système fermé à volume variable :
V = β V0 (1 + XSO2 ε)
Le coefficient de dilatation est donné par :
P0 T
𝛽=
P T0
On a la température et pression sont constante donc β = 1 .
1. Pour SO2 :

On a:
0 0
NSO2 NSO2 (1 − XSO2 ) CSO2 (1 − XSO2 )
CSO2 = = =
V β V0 (1 + XSO2 ε) 1 − 0,14 XSO2
0
0
PSO2 YSO2 PT
CSO2 = =
RT RT
On trouve:
0
CSO2 = 1 mol/dm3
Donc :
1(1 − XSO2 )
CSO2 =
1 − 0,14 XSO2

2. Pour O2 :

On a:

0
0 NO2
NSO2 ( 0 − 0.5 XSO2 )
NO2 NSO2
CO2 = =
V β V0 (1 + XSO2 ε)

0
𝑁O2
On pose 𝜃O2 = 0 l’expression devient :
𝑁SO2

0
CSO2 (θO2 − 0.5 XSO2 )
CO2 =
(1 + XSO2 ε)

62
N0O2 Y0O2 0.1512
Et: θO2 = = = = 0.54
N0SO2 Y0SO2 0.28

D’où on obtient:

0.1(0.54 − 0.5 XSO2 )


CO2 =
1 − 0.14 XSO2

3. Pour SO3 :

On a :
0
0 NSO3
NSO2 ( 0 = + XSO2 )
NSO3 NSO2
CSO3 = =
V β V0 (1 + XSO2 ε)

Soit:
0
CSO2 (θSO3 + XSO2 )
CSO3 =
(1 + XSO2 ε)

0
𝑁𝑆𝑂3 0
Et: 𝜃𝑆𝑂3 = 0 =0 Car NSO3 =0
𝑁𝑆𝑂2

On trouve Finalement le profil de concentration de l’espèce SO3 :

0.1 XSO2
CSO3 =
(1 − 0.14 XSO2 )

4. Pour N2 :
On a:
0
NN2 NN2
CN2 = =
V β V0 (1 + XSO2 ε)

C0 θN2
Soit: CN2 = (1+SO2
X SO2 ε)

63
Et:
0
𝑌N2 0.5688
𝜃N2 = 0 = = 2.031
𝑌SO2 0.28

D’où le profil de concentration de l’espèce N2 :


0.203
CN2 =
(1 − 0.14 XSO2 )

2eme Cas : Système ouvert

Le tableau stœchiométrique
Espèces Quantité initial Quantité échangé Quantité restant
SO2 F0SO2 - F0SO2 .X SO2 FSO2 = F0SO2 . (1 – X SO2)
O2 F0O2 - F0SO2 . X SO2 / 2 FO2 = F0O2 0 – 1/2. F0SO2 .X SO2
SO3 0 + F0SO2 . X SO2 FSO3= F0SO2 .X SO2
N2 F0N2 - FN2 = F0N2
Total F0T - FT = F0T - F0SO2 0.X SO2 / 2

Pour tout système fermé à volume variable :


Q = β Q0 (1 + XSO2 ε)

SO2 :
On a:

0 0
FSO2 FSO2 (1 − XSO2 ) CSO2 (1 − XSO2 )
CSO2 = = =
Q β Q0 (1 + XSO2 ε) 1 − 0,14 XSO2

0 PSO2 Y0SO2 PT
CSO2 = = = 0,1 mol/dm3
RT RT

Donc :

0,1 (1 − XSO2 )
CSO2 =
1 − 0,14 XSO2

64
O2 :

On a :

0
FO2 FSO2 (θO2 − 0.5 XSO2 )
CO2 = =
V β Q0 (1 + XSO2 ε)

Soit:

0
𝐶SO2 (𝜃O2 − 0.5 𝑋SO2 )
𝐶O2 =
(1 + 𝑋SO2 ε)

0 0
𝐹O2 𝑌O2 0.1512
Et : 𝜃O2 = 0 = 0 = = 0.54
𝐹SO2 𝑌SO2 0.28

D’où on obtient :

0.1 (0.54 − 0.5 XSO2 )


CO2 =
1 − 0.14 XSO2

SO3 :
On a :

0
𝐹SO3 𝐹SO2 (𝜃SO3 + 𝑋SO2 )
𝐶SO3 = =
𝑉 𝛽 𝑄0 (1 + 𝑋SO2 ε)

Soit:

0
𝐶SO2 (𝜃SO3 + 𝑋SO2 )
𝐶SO3 =
(1 + 𝑋SO2 ε)

0
𝐹SO3 0
Et : 𝜃SO3 = 0 =0 Car 𝐹SO3 =0
𝐹SO2

65
D’où le profil de concentration de l’espèce SO3 :

0.1 XSO2
CSO3 =
(1 − 0.14 XSO2 )
N2 :
On a:
0
FN2 FN2
CN2 = =
V β V0 (1 + XSO2 ε)

Soit:

0
CSO2 θN2
CSO3 =
(1 + XSO2 ε)

Or:

Y0N2 0.5688
θN2 = = == 2.031
Y0SO2 0.28

D’où le profil de concentration de l’espèce N2 :

0.203
CSO3 =
(1 − 0.14 XSO2 )

On trace ces profils de concentration des espèces présentes dans le milieu réactionnel, en
fonction du taux de conversion du réactif clé à l’aide du logiciel Matlab.
Remarque :
Les profils de concentration de la même espèce, dans le cas de système fermé ou ouvert, en
fonction du taux de conversion du réactif clé sont les mêmes.

66
Programme Matlab
%%% A + (b/a)B = (c/a)C + (d/a)D
clear
clc
R=8.314;
% les coeficients stoechiométriques de la réaction:
a=input('donner le coeficient stoechiométrique a')
b=input('donner le coeficient stoechiométrique b')
c=input('donner le coeficient stoechiométrique c')
d=input('donner le coeficient stoechiométrique d')
%les condition opératoires:
P0=input('donner la pression P0 en KPa')
T0=input('donner la pression T0 en °K')
% les fractions molaires:
YA0=input('donner la fraction molaire initiale de A dans le mélange
gazeux')
Yair=input('donner la fraction molaire initiale de l air dans le mélange
gazeux')
YB=input('donner la fraction de B dans l air')
YI=input('donner la fraction des inertes dans l air')
%
delta=((d/a)+(c/a)-(b/a)-1)
e=delta*YA0
XA=[0:0.1:1]
%Système fermé et ouvert:
%%Pour A:
CA0=(YA0*P0)/(R*T0)
CA=(CA0*(1-XA))./(1+e*XA)
%%Pour B:
if b==0
CB=0
else
tetaB=(YB*Yair)/YA0
CB=(CA0*(tetaB-(b/a)*XA))./(1+e*XA)
end
%%Pour C:
CC=(CA0*XA)./(1+e*XA)
%%Pour D:
if d==0
CD=0
else
CD=(CA0*XA)./(1+e*XA)
end
%%Pour I:
tetaI=(Yair*YI)/YA0
CI=(CA0*tetaI)./(1+e*XA)
plot(XA,CA,'r')
hold on;
plot(XA,CB,'b')
hold on;
plot(XA,CC,'m')
hold on;
plot(XA,CI,'g')
hold on;
plot(XA,CD,'k')
hold off;
xlabel('taux de conversion');
ylabel('concentration en mol/dm3');
title('la concentration des produits et réactifs en fonction du taux de
conversion du réactif clé')
legend('CA=f(XA)','CB=f(XA)','CC=f(XA)','CI=f(XA)','CD=f(XA)',1)
67
Exercice système fermé et système ouvert:
Considérons le système gazeux (A 2 B) réalisé dans un système fermé à température
constante (340 °K) et à pression constante (P = 2 atm). La constante d’équilibre K C à 340 °K
est égale à 0.1 mol/dm3.

 Calculer la conversion à l’équilibre de A pour un système fermé et à volume


constant.
 Calculer la conversion à l’équilibre de A pour un système ouvert.
1er Cas : Système fermé : V = Cste
A ⇌ 2B
Soit A le réactif clé choisit
Espèce Nombre de moles Nombre de moles Nombre de moles
initiales réagit restant
𝐴 𝑁𝐴0 −𝑁𝐴0 𝑋𝐴 𝑁𝐴 = 𝑁𝐴0 (1 − 𝑋𝐴 )
𝐵 𝑁𝐵0 +2𝑁𝐴0 𝑋𝐴 𝑁𝐵 = 𝑁𝐴0 (𝜃𝐵 + 2𝑋𝐴 )
Total 𝑁𝑇 = 𝑁𝑇0 + 𝛿𝑋𝐴 𝑁𝐴0

 Détermination de l’augmentation du nombre total de moles :

𝑏 2
𝛿= −1= −1=1
𝑎 1
b : coefficient stœchiométrique de B
68
a : coefficient stœchiométrique de A

 Détermination des concentrations finales CA et CB :

La constante d’équilibre est donnée par :

𝐶𝐵2
𝐾𝐶 = = 0,1 𝑚𝑜𝑙/𝑑𝑚3
𝐶𝐴

La concentration finale de l’élément A est :

𝑁𝐴
𝐶𝐴 = = 𝐶𝐴0 (1 − 𝑋𝐴 )
𝑉

La concentration finale de l’élément B est :

𝑁𝐵
𝐶𝐵 = = 𝐶𝐴0 (𝜃𝐵 + 2𝑋𝐴 )
𝑉

N0B
Avec : 𝜃𝐵 = =0 car 𝑁𝐵0 = 0 à t=0 car B est un produit.
N0A

Donc : CB = 2XA CA0

Et :

YA0 P
CA0 = = 0,07 mol/dm3
RT

Donc l’expression de CA devient : 𝐶𝐴 = 0,07 (1 − 𝑋𝐴 )

Donc l’expression de CA devient : 𝐶𝐵 = 0,14 ∗ 𝑋𝐴

Et par la suite :

(0,14)2 𝑋𝐴2 0,28𝑋𝐴2


𝐾𝐶 = = = 0,1
0,07 (1 − 𝑋𝐴 ) (1 − 𝑋𝐴 )

69
Par conséquent :

0,28 𝑋𝐴2 + 0,1𝑋𝐴 − 0,1 = 0

On résout l’équation :

Δ = (0,1)2 + (4 ∗ 0,1 ∗ 0,28) = 0,122

La valeur du taux de conversion est alors :

−𝑏+√Δ −0,1+√Δ
𝑋𝐴 = = 𝑿𝑨 = 𝟒𝟒, 𝟓𝟏%
2∗𝑎 2∗0,28

2eme Cas : Système ouvert : V = Cste

A ⇌ 2B

espèce Quantité initiale Quantité réagit Quantité restant


A 𝐹𝐴° −𝐹𝐴° . 𝑋𝐴0 𝐹𝐴° = 𝐹𝐴° . (1 − 𝑋𝐴0 )
B 𝐹𝐵° 2𝐹𝐵° . 𝑋𝐴0 𝐹𝐵° = 𝐹𝐴° . (𝜃𝐵 − 2 𝑋𝐴0 )
Total 𝐹𝑇° = 𝐹𝑇° + 𝐹𝐴 𝑋𝐴0

La constante d’équilibre est donnée par :

𝐶𝐵2
𝐾𝐶 = = 0,1 𝑚𝑜𝑙/𝑑𝑚3
𝐶𝐴

Le débit molaire final de l’espèce A est donné par :

𝐹 = 𝐹° (1 − 𝑋𝐴 )

Si on divise par le débit volumique Q, on obtient :

𝐹 𝐹°
= (1 − 𝑋𝐴 )
𝑄 𝑄

70
D’où le profil de concentration 𝐶𝐴 :

𝐹° (1 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐴 =
𝑄° (1 + 𝑋𝐴 )

(𝟏−𝑿𝑨 )
On obtient alors : 𝑪𝑨 = 𝐶𝐴0
(𝟏+𝑿𝑨 )

𝐹𝐴0 (𝜃𝐵 +2𝑋𝐴 ) 𝟐𝑿𝑨 𝑪𝟎𝑨


Pour l’espèce B, on Calcul profil de concentration 𝐶𝐵 ∶ 𝐶𝐵 = =
𝑄° (1+𝑋𝐴 ) (𝟏+𝑿𝑨 )

(𝟏−𝑿𝑨 )
Donc l’expression de CA devient : 𝑪𝑨 = 𝐶𝐴0
(𝟏+𝑿𝑨 )

𝟐𝑿𝑨 𝑪𝟎𝑨
Donc l’expression de CA devient : 𝐶𝐵 =
(𝟏+𝑿𝑨 )

On remplace alors les deux profils dans l’expression de la constante d’équilibre Kc :

𝐶𝐵2 4𝑋𝐴2 𝐶𝐴0


𝐾𝐶 = = = 0,1
𝐶𝐴 (1 + 𝑋𝐴 ) . (1 − 𝑋𝐴 )

On trouve :

4𝑋𝐴2 𝐶𝐴0 + 0,1𝑋𝐴2 − 0,1 = 0

(4𝐶𝐴0 + 0,1)𝑋𝐴2 = 0,1

D’où :

0,1
𝑋𝐴 = √ 𝑿𝑨 = 𝟓𝟏, 𝟎𝟑 %
4𝐶 𝐴0 +0,1

71
Exemple d’applications N° 1:

Soit la réaction A R Réaction de 1er ordre dans un milieu indilatable.

vA  kCA

 Déterminer le temps actif en fonction du taux de conversion.

Solution :

On a la réaction A R

 Bilan matière par rapport au réactif clé :

E  S  R  Ac

Le système est fermé : E=S=0

Avec R  v A dt.V et Ac   N A0 dX A

N A0 dX A  v A dt.V

dX A
dt  N A0 .
v A .V

Apres intégration :

tac XAF XAF


dX A dX A
 dt  N A0 .
0

0
v A .V
t ac  N A0 .  0
v A .V

X AF
dX A
Alors tac  C A0 . 
0
vA

Or vA  kCA et CA  CA0 .(1  X A )

72
X AF
dX A
On trouve donc : tac  C A0 . 
0
k .C A0 .(1  X A )

X AF
1 dX A
tac 
k 
0
(1  X A )

Après intégration on trouve :

X AF
1  1 
tac  .ln 
k  1  X A 0

1 1
tac  . ln( )
k 1  X AF

1
tac   . ln(1  X AF )
k

Exemple d’applications N° 2:

Soit une réaction A+ νB R réaction du 2ème ordre isotherme dans un milieu

indilatable ( V=cste). Son équation cinétique s’écrit : νA = k . CA .CB .

Solution :
 Bilan matière par rapport au réactif clé :

E  S  R  Ac

Le système est fermé : E=S=0

Avec R  v A dt.V et Ac   N A0 dX A

N A0 dX A  v A dt.V

dX A
dt  N A0 .
v A .V

73
Apres intégration :

tac XAF XAF


dX A dX A
 dt  N A0 .
0
0
v A .V
t ac  N A0 .  0
v A .V

X AF
dX A
Alors tac  C A0 . 
0
vA

Or νA = k . CA .CB et CA  CA0 .(1  X A ) et CB= CB0 - ν CA0 . XA

𝑋𝐴𝑓 dXA
On trouve donc : tac= CA0 ∫0
𝑘.𝐶𝐴0.(1−𝑋𝐴).(𝐶𝐵0−𝑣 𝐶𝐴0.𝑋𝐴)

1 𝑋𝐴𝑓 dXA 𝐶𝐵0


tac= ∫
𝑘.𝑣.𝐶𝐴0 0 (1−𝑋𝐴).(𝑀−𝑋𝐴)
avec M=
𝑣.𝐶𝐴0

Après intégration on trouve : XAf

1 1 𝑀− 𝑋𝐴 𝑋𝐴𝑓
tac = . [( ) . ln (𝑀 ( 1−𝑋𝐴))] 0
𝑘.𝑣.𝐶𝐴0 𝑀−1

1 𝐶𝐵0−𝑣.𝐶𝐴0 .𝑋𝐴
tac = 𝑘.(𝐶𝐵0−𝑣.𝐶𝐴0) . ln ( 𝐶𝐵0 ( 1−𝑋𝐴)
)

Exemple pour l’introduction des réactifs en courants croisés :

Enoncé
On met en œuvre la réaction du second ordre en isotherme en phase liquide A+B--->Produits
dans un réacteur piston. Le débit de A est introduit en totalité à l’entrée, le débit de B est
introduit de la manière suivante : 1/3 du débit à l’entrée, 1/3 du débit au 1/6 du volume et le
reste à la moitié du volume.
Calculez le taux de conversion à la sortie du réacteur.

74
Solution :
On peut assimiler le problème à ces deux schémas :

La fonction gB(z) est un échelon unité. L’allure de gB(z) est indiquée sur la figure 2.
Les concentrations s’écrivent :

𝐹𝐴0 (1 − 𝑋𝐴 ) 𝐶𝐴0 (1 − 𝑋𝐴 ) 𝐶′𝐴0 (1 − 𝑋𝐴 )


𝐶𝐴 = = = 𝑞
𝑄𝐴0 + 𝑔𝐵 𝑄𝐵0 𝑞𝐴0 + 𝑔𝐵 𝑞𝐵0 1 + 𝑔𝐵 𝑞𝐵0
𝐴0

𝐶 𝐹𝐴0
Avec 𝐶′𝐴0 = 𝑞𝐴0 et 𝐶𝐴0 =
𝐴0 𝑄0

𝑔𝐵 𝐹𝐵0 − 𝐹𝐴0 𝑋𝐴 𝐶𝐴0 (𝑀𝑔𝐵 − 𝑋𝐴 ) 𝐶′𝐴0 (1 − 𝑋𝐴 )


𝐶𝐵 = = = 𝑞
𝑄𝐴0 + 𝑔𝐵 𝑄𝐵0 𝑞𝐴0 + 𝑔𝐵 𝑞𝐵0 1 + 𝑔𝐵 𝑞𝐵0
𝐴0

𝐶 𝐹𝐴0 𝐹
Avec 𝐶′𝐴0 = 𝑞𝐴0 et 𝐶𝐴0 = et 𝑀 = 𝐹𝐵0
𝐴0 𝑄0 𝐴0

Remarque : Phase liquide signifie 𝑄0 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 . Il se passe comme si le réacteur est parcouru

par un fluide 𝑄 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 = 𝑄0 .

La vitesse : 𝑣 = 𝑘𝐶𝐴 𝐶𝐵 d’où le bilan matière par rapport à A

𝑑𝑋𝐴 𝜏𝑣 𝜏 𝑘𝐶𝐴0 2 (1 − 𝑋𝐴 )(𝑀𝑔𝐵 − 𝑋𝐴 )


= =
𝑑𝑍 𝐶𝐴0 𝐶𝐴0 (𝑞𝐴0 + 𝑔𝐵 𝑞𝐵0 )2

75
𝑑𝑋𝐴 (1 − 𝑋𝐴 )(𝑀𝑔𝐵 − 𝑋𝐴 )
= 𝐷𝑎
𝑑𝑍 (𝑞𝐴0 + 𝑔𝐵 𝑞𝐵0 )2

L’équation devra être intégrée dans les 3 intervalles :

- 0 < Z < 1/6 : gB=1/3 0 < XA < XA1

- 1/6 < Z < ½ : gB=1/3 XA1 < XA < XA2

- ½<Z<1 : gB=1/3 XA2 < XA < XAf

XAf est le taux de conversion cherchée.

XAf 𝑑𝑋𝐴 𝑧 𝑑𝑍
D’où : ∫0 (1−𝑋𝐴 )(𝑀𝑔𝐵 −𝑋𝐴 )
= 𝐷𝑎 ∫0 (𝑞𝐴0 +𝑔𝐵 𝑞𝐵0 )2

XA1 𝑑𝑋𝐴 1/6 𝑑𝑍


Alors on peut écrire ∫0 (1−𝑋𝐴 )(𝑀𝑔𝐵 −𝑋𝐴 )
= 𝐷𝑎 ∫0 (𝑞𝐴0 +𝑔𝐵 𝑞𝐵0 )2

XA2 𝑑𝑋𝐴 1/2 𝑑𝑍


Et ∫XA1 (1−𝑋𝐴 )(𝑀𝑔𝐵 −𝑋𝐴 )
= 𝐷𝑎 ∫1/6 (𝑞𝐴0 +𝑔𝐵 𝑞𝐵0 )2

XAf 𝑑𝑋𝐴 1 𝑑𝑍
Et ∫XA2 (1−𝑋 = 𝐷𝑎 ∫1/2 (𝑞 2
𝐴 )(𝑀𝑔𝐵 −𝑋𝐴 ) 𝐴0 +𝑔𝐵 𝑞𝐵0 )

76
Partie 2 : Corrigé des
Travaux Dirigés
TD N° 1 : Réaction irréversible d’ordre global :
Enoncé:
On désire saponifier une solution d’acétate d’éthyle par la soude. Les concentrations initiales
de réactifs sont les suivantes :
2,5
-Concentration en ester : Ce = moles⁄dm3
88

-Concentration en soude : Cs = 0,05 moles⁄dm3


A+B C+D
La réaction essentiellement irréversible est d’ordre un par rapport à chacun des réactifs et la
constante de vitesse a été déterminée au laboratoire pour deux températures :
K L/mole.mn température °C
92,4 20
307 40
On demande quelle sera la durée d’une réaction à 0°C donnant une saponification de 99 %
de l’ester.

Définition de l’énergie d’activation :


Energie d’activation est la quantité d’énergie dans le sens commun l’énergie désigne tout ce
qui permet d’effectuer un travail, fabriquer la chaleur de la lumière, de produire un
mouvement nécessaire pour initier un processus chimique le plus souvent une réaction.

77
Résolution:

La réaction est d’ordre global 2, la vitesse de la réaction prendra la forme suivante :

𝑣𝐴 = 𝐾. 𝐶𝐴 . 𝐶𝐵

On sait que :

𝑋𝐴
𝑑𝑋𝐴
𝑡𝐴𝑐 = 𝐶𝐴0 ∫
0 𝑣𝐴

𝑋𝐴
𝑑𝑋𝐴
𝑡𝐴𝑐 = 𝐶𝐴0 ∫
0 𝑘 ∗ 𝐶𝐴 ∗ 𝐶𝐵

Avec : CA = CA0 (1-xA) et CB = CB0 – CA0.xA

Donc

𝑋𝐴
𝑑𝑋𝐴
𝑡𝐴𝑐 = 𝐶𝐴0 ∫
0 𝑘 ∗ 𝐶𝐴0(1 − 𝑥𝐴) ∗ (𝐶𝐵0 − 𝐶𝐴0 ∗ 𝑥𝐴)

1 𝑋𝐴 𝑑𝑋𝐴
𝑡𝐴𝑐 = ∫
𝑘 0 (1 − 𝑥𝐴) ∗ (𝐶𝐵0 − 𝐶𝐴0 ∗ 𝑥𝐴)

Après intégration, on trouve :

1 𝐶𝐵0 − 𝐶𝐴0 𝑥𝐴
𝑡𝐴𝑐 = ∗ ln( )
𝑘 ∗ (𝐶𝐵0 − 𝐶𝐴0 ) 𝐶𝐵0 (1 − 𝑥𝐴 )

78
 Calcul de l’énergie d’activation

En utilisant donc les données de l’exercice, on obtiendra :


𝐸𝑎
𝑘1 = 𝐴 exp(− )
𝑅𝑇1
𝐸𝑎
𝑘2 = 𝐴 exp(− )
𝑅𝑇2

Donc :
𝑘1 𝐸𝑎 1 1
= exp( ∗ ( − ))
𝑘2 𝑅 𝑇2 𝑇1

𝑘
ln( 1 )
𝑘2
Donc : 𝐸𝑎 = 𝑅 ∗ 1 1
(𝑇 −𝑇1)
2

Ea = 45775, 6 KJ

 Calcul de la constante A :

𝐸𝑎
A= k1 * exp (𝑅𝑇1)

A= 1.36 3*1010

 Calcul de la constante de vitesse k :


𝐸𝑎
𝑘 = 𝐴 exp(− )
𝑅𝑇
𝑘 = 23.3 L/mol .min
 Détermination de tAc :

1 𝐶𝐵0 − 𝐶𝐴0 𝑥𝐴
𝑡𝐴𝑐 = ∗ ln ( )
𝑘 ∗ (𝐶𝐵0 − 𝐶𝐴0 ) 𝐶𝐵0 (1 − 𝑥𝐴 )

tAc = 7,4 min

79
La réaction de saponification est une réaction lente mais quasi-totale lorsqu’elle se déroule
à température ambiante, le fait de diminuer la température et de travailler à 0°C ne fera que
d’augmenter le temps de la réaction.

TD N° 2 :
1. Exercice 1 :

Enoncé :
Soit la réaction A + v B produits, du second ordre en phase liquide, isotherme, on
se propose de déterminer le taux de conversion X de A à la sortie d’un réacteur parfaitement
agité à marche continue.
Résolution :
A+vB produits
Espèce Nb de moles initiales Nb de mole réagit Nb de mole restant
A FA0 - FA0* xA FA=FA0 (1-xA)
B FB0 - v FA0* xA FB= FA0 (ɵB - v*xA)
P FP0 FA0* xA FP= FA0 (ɵP + xA)

β = 1 et V=V0

BM/A

MAE=MAS+MAP+MACC (MACC = 0 )

F0*CA0= F0*CA + k* CA*CB* V

F0*CA0= F0*CA0( 1-xA) +k*CA02 (1-xA)( ɵB- v*xA)*V

1= ( 1-xA) + k τ CA0 ( 1-xA)( ɵB- v*xA)

Donc :

𝑥𝐴
ɵ𝐵 = v k τ CA0
( 1−xA)( − xA)
𝑣

80
On obtient une équation de second degré s’écrit comme suivant :

k τ CA0 xA2 - xA (k τ CA0 (v + ɵ𝐵) + 1) + k τ CA0 ɵ𝐵 = 0

La formule finale du taux de conversion à la sortie du RAC est la suivante :

(k τ CA0 (𝑣 + ɵ𝐵)+1) +√(k τ CA0 (𝑣 + ɵ𝐵)+1)2 −4∗(k τ CA0)2 ∗ɵ𝐵


xA= 2∗k τ CA0

2. Exercice 2 :

Enoncé :

Vers 1000°K, cette pyrolyse est quasiment irréversible et du 1er ordre par rapport à l'éthane.

C2H6 C2H4 + H2

Avec la constante de vitesse k = 0,132 s-l à 1000 °K

Déterminer le de conversion de l'éthane à la sortie d’un petit réacteur agité continu de volume

V = 120 cm3 alimenté sous 1 bar par l'éthane pur dont le débit mesuré à 27°C est Q0 = Icrn3/s.

La concentration de l’éthane s’exprime par :

1 − 𝑋𝐴 𝑇0
𝐶𝐴 = 𝑐𝐴0
1 + 𝑋𝐴 𝑇

Résolution :
On pose
A : C2H6
P : C2H4
R: H2

A P+R

81
Espèce Nb de moles initiales Nb de mole réagit Nb de mole restant
A FA0 - FA0* xA FA=FA0 (1-xA)
P FP0 FA0* xA FP= FA0 (ɵP + xA)
R FR0 FA0* xA FR= FA0 (ɵR+ xA)

BM/A :
MAE=MAS+MAP+MACC (MACC = 0 )

MAE=MAS+MAP

F0*CA0= FA*CA + k* CA* V

1−𝑥𝐴 1−𝑥𝐴
F0*CA0= F0 *β*(1+xA)*CA0 1+𝑥𝐴 * β -1 +k* V* CA0 1+𝑥𝐴

1−𝑥𝐴
1= (1-xA) +k τ β -1 1+𝑥𝐴

xA + xA 2 = k τ β -1 - k τ β -1 xA

xA 2 + ( 1+ k τ β -1 )* xA - k τ β -1 = 0

xA 2 + 5.75 xA – 4.75 = 0

On trouve finalement :

xA = 73%

82
TD N°3 :
Enoncé :

Réacteurs agités : Influence des concentrations initiales

La réaction entre la benzoquinone (B) et le cyclopentadiène (C) , en phase liquide et à


25°C, a été étudié par ASSERMANN :

(B) + (C) (P)

La vitesse de disparition de B s’écrit : vB = k CB CC


CB et CC désignant la concentration respectivement de B et de C (en kmole.m-3).
A 25°C, la constante de vitesse vaut : k= 9.92 10-3 m3.kmole-1.s-1
La variation de volume du mélange réactionnel est négligeable au cours de la réaction.

1- REACTEUR AGITE A MARCHE DISCONTINUE

Cette réaction est réalisée dans un réacteur parfaitement agité, à 25°C.

 Déterminer la durée du temps actif nécessaire pour atteindre 87.5% de conversion :

a- d e chacun des réactifs en partant d’un mélange équimolaire de B et C :


CB0=CC0=0.08 kmole. m-3
b- du réactif limitant en partant du mélange initial contenant :
CB0= 0.08 kmole. m-3 et CC0=0.10 kmole. m-3
Comparer les résultats obtenus en 1-a et en 1-b.

83
2- REACTEUR AGITE A MARCHE CONTINUE

Cette réaction est maintenant réalisée dans un réacteur parfaitement agité à marche
continue, monoétagé. La température est toujours maintenue à 25°C.

a- Le débit volumique d’alimentation est : F0=1 m3.h-1


Avec CB0=CC0=0.08 kmole. m-3
Calculer le volume nécessaire pour atteindre XB=0.875

b- Même question que précédemment avec :


CB0= 0.08 kmole. m-3 et CC0=0.10 kmole. m-3
Comparer les résultats obtenus en 2-a et en 2-b.

3- REACTEUR AGITE A MARCHE CONTINUE, BIETAGE

a- On remplace le réacteur agité à marche continue précédent par une cascade de deux
étages de volumes identiques.
Pour un débit volumique d’alimentation F0=1 m3.h-1, avec
CB0=CC0=0.08 kmole. m-3
calculer le volume total (V1+V2)de ce réacteur.

b- Quel serait le volume total minimum d’un réacteur agité à marche continue à deux
étages fonctionnant dans les mêmes conditions qu’à la question 3-a (mais
avec V1≠V2) ?

Quelle conclusion peut –on tirer de la comparaison des résultats des questions 3-a et 3-b ?

84
Solution :
Données :
_ phase liquide
_La vitesse de la réaction : v=kCBCC

_la constante de vitesse vaut : k= 9.92 10-3 m3.kmole-1.s-1


_T=25°C
1- REACTEUR AGITE A MARCHE DISCONTINUE

a-
Espèces Nombre de Nombre de Nombre de moles restant
moles initial moles échangé
B 𝑁𝐵0 −𝑋B 𝑁𝐵0 𝑁𝐵0 (1 − 𝑋B )
1
C 𝑁𝐶0 − 𝑋B 𝑁𝐵0 𝑁𝐵0 (𝜃C − 𝑋B )
2
P 𝑁𝑃0 𝑋B 𝑁𝐵0 𝑁𝐵0 (𝜃P + 𝑋B )
Total 𝑁T0 𝑁 𝑇 = 𝑁T0 + 𝛿𝑋B ∗ 𝑁B0

𝑁𝐶0 𝑁𝑃0
On pose : 𝜃𝐶 = et 𝜃P =
𝑁𝐵0 𝑁𝐵0

Avec 𝐶𝐵 = 𝐶𝐵0 (1 − 𝑋𝐵 )

Et puisque on a 𝐶𝐵0 = 𝐶𝐶0 : 𝜃𝐶 = 1

Donc 𝐶𝐶 = 𝐶𝐶0 − 𝐶𝐵0 𝑋𝐵 = 𝐶𝐵 (1 − 𝑋𝐵 )

On a le temps actif:

𝑋𝐵 𝑓
𝑑𝑋𝐵
𝑡𝑎𝑐 = 𝐶𝐵0 ∫
𝑋𝐵 0 𝑣𝐵

𝑋𝐵 𝑓
𝑑𝑋𝐵
𝑡𝑎𝑐 = 𝐶𝐵0 ∫
𝑋𝐵 0 𝑘𝐶𝐵 𝐶𝐶

85
On trouve

𝑋𝐵 𝑓
𝑑𝑋𝐵
𝑡𝑎𝑐 = 𝐶𝐵0 ∫ 2
𝑋𝐵 0 𝑘 ∗ 𝐶𝐵0 ∗ (1 − 𝑋𝐵 )2

𝑋𝐵 𝑓
𝑑𝑋𝐵
𝑡𝑎𝑐 = ∫
𝑋𝐵 0 𝑘 ∗ 𝐶𝐵0 ∗ (1 − 𝑋𝐵 )2

On intégrant la relation de temps actif on trouve

0.875
1 1
𝑡𝑎𝑐 = [ − 1]
𝑘𝐶𝐵0 1 − 𝑋𝐵
1 𝑋𝐵 0.875
𝑡𝑎𝑐 = [ ]
𝑘𝐶𝐵0 1 − 𝑋𝐵

Alors :
𝑡𝑎𝑐 = 2ℎ27𝑚𝑖𝑛

b- CB0= 0.08 kmole. m-3 et CC0=0.10 kmole. m-3

On a 𝐶𝐶 = 𝐶𝐶0 − 𝐶𝐵0 𝑋𝐵 = 𝐶𝐵0 (𝜃𝐶 − 𝑋𝐵 )


Si on calcule 𝜃𝐶
𝐶𝐶0
𝜃𝐶 = = 1.25
𝐶𝐵0
On a le temps actif comme suit :
𝑋𝐵 𝑓
𝑑𝑋𝐵
𝑡𝑎𝑐 = 𝐶𝐵0 ∫
𝑋𝐵 0 𝑣𝐵

𝑋𝐵 𝑓
𝑑𝑋𝐵
𝑡𝑎𝑐 = 𝐶𝐵0 ∫
𝑋𝐵 0 𝑘 ∗ 𝐶𝐵 ∗ 𝐶𝐶

86
On remplace 𝐶𝐵 𝑒𝑡 𝐶𝐶 on trouve :
𝑋𝐵 𝑓
𝑑𝑋𝐵
𝑡𝑎𝑐 = 𝐶𝐵0 ∫
𝑋𝐵 0 𝑘 ∗ 𝐶𝐵0 2 ∗ (1 − 𝑋𝐵 ) ∗ (𝜃𝐶 − 𝑋𝐵 )

𝑋𝐵 𝑓
1 𝑑𝑋𝐵
𝑡𝑎𝑐 = ∫
𝑘𝐶𝐵0 𝑋𝐵 (1 − 𝑋𝐵 ) ∗ (𝜃𝐶 − 𝑋𝐵 )
0

On intègre l’équation du temps actif

On trouve :

0.875
1 (𝜃𝐶 − 𝑋𝐵 )
𝑡𝑎𝑐 = [𝑙𝑛 ]
𝑘𝐶𝐵0 (𝜃𝐶 − 1) 𝜃𝐶 ∗ (1 − 𝑋𝐵 )
Alors on trouve

𝑡𝑎𝑐 = 1ℎ13𝑚𝑖𝑛

c- Comparaison des résultats obtenus en 1-a et 1-b :


𝑡𝑎𝑐 𝑎 − 𝑡𝑎𝑐 𝑏 2ℎ 27 − 1h 13
= = 50%
𝑡𝑎𝑐 𝑎 2ℎ 27
𝐶𝐶0 𝑏 − 𝐶𝐶0 𝑎 0.10 − 0.08
= = 20%
𝐶𝐶0 𝑏 0.10
Donc une augmentation de 20% de concentration de réactif C provoque une diminution de 50%
dans le temps actif.

2- REACTEUR AGITE A MARCHE CONTINUE

a- Calcul du volume nécessaire pour obtenir XB = 0.875, pour le cas où

𝐶𝐵0 = 𝐶𝐶0 = 0.08 𝑘𝑚𝑜𝑙. 𝑚−3

On a le débit volumique d’alimentation est : F0=1 m3.h-1

87
 Bilan de matière /B : E = S+ R + Acc

Le réacteur est parfaitement agité à marche continue : Acc=0

𝐶𝐵0 ∗ F0 ∗ 𝑑𝑡 = 𝐶𝐵1 ∗ F0 ∗ 𝑑𝑡 + 𝑣𝐵 ∗ 𝑉 ∗ 𝑑𝑡

𝐶𝐵0 ∗ F0 = 𝐶𝐵1 ∗ F0 + 𝑣𝐵 ∗ 𝑉

𝐶𝐵0 ∗ F0 = 𝐶𝐵0 (1 − 𝑋𝐵 ) ∗ F0 + 𝑘𝐶𝐵0 ²(1 − 𝑋𝐵 )(1 − 𝑋𝐵 ) ∗ 𝑉

𝐶𝐵0 ∗ F0 = 𝐶𝐵0 (1 − 𝑋𝐵 ) ∗ F0 + 𝑘𝐶𝐵0 ²(1 − 𝑋𝐵 )² ∗ 𝑉

Alors le volume nécessaire pour atteindre 𝑋𝐵 = 0.875 :

F0𝑋𝐵
𝑉=
𝑘𝐶𝐵0 (1 − 𝑋𝐵 )²

Alors
𝑉 = 19.60 m3

b- Calcul du volume nécessaire pour obtenir XB = 0.875, pour le cas où


𝐶𝐵0 = 0.08 𝑘𝑚𝑜𝑙. 𝑚−3 et 𝐶𝐶0 = 0.10 𝑘𝑚𝑜𝑙. 𝑚−3

 Bilan de matière /B : E = S+ R + Acc

𝐶𝐵0 ∗ F0 ∗ 𝑑𝑡 = 𝐶𝐵1 ∗ F0 ∗ 𝑑𝑡 + 𝑣𝐵 ∗ 𝑉 ∗ 𝑑𝑡

𝐶𝐵0 ∗ F0 = 𝐶𝐵1 ∗ F0 + 𝑣𝐵 ∗ 𝑉

𝐶𝐵0 ∗ F0 = 𝐶𝐵1 ∗ F0 + 𝑘𝐶𝐵 𝐶𝐵𝑐 ∗ 𝑉

𝐶𝐵0 ∗ F0 = 𝐶𝐵0 (1 − 𝑋𝐵 ) ∗ F0 + 𝑘𝐶𝐵0 (1 − 𝑋𝐵 )𝐶𝐵0 (𝜃𝐶 − 𝑋𝐵 ) ∗ 𝑉

88
𝐶𝐵0 ∗ F0 = 𝐶𝐵0 (1 − 𝑋𝐵 ) ∗ F0 + 𝑘𝐶𝐵0 ²(1 − 𝑋𝐵 )(𝜃𝐶 − 𝑋𝐵 ) ∗ 𝑉

𝐶𝐵0 ∗ F0 ∗ 𝑋𝐵 = 𝑘𝐶𝐵0 ²(1 − 𝑋𝐵 )(𝜃𝐶 − 𝑋𝐵 ) ∗ 𝑉

Alors le volume nécessaire pour atteindre 𝑋𝐵 = 0.875 :

F0𝑋𝐵
𝑉=
𝑘𝐶𝐵0 (1 − 𝑋𝐵 )(𝜃𝐶 − 𝑋𝐵 )

Alors
𝑉 = 6.53 m3

c- Comparaison des résultats obtenus en 1-a et 1-b :


V𝑎 − V𝑏 19,6 − 6, 53
= = 66.68%
V𝑎 6, 53

𝐶𝐶0 𝑏 − 𝐶𝐶0 𝑎 0.10 − 0.08


= = 20%
𝐶𝐶0 𝑏 0.10
Une augmentation de 20% de concentration de réactif C provoque une diminution du volume
de 66.68%.

3- REACTEUR AGITE A MARCHE CONTINUE, BIETAGE

a- On a 𝐶𝐵0 = 𝐶𝐶0 = 0.08 𝑘𝑚𝑜𝑙. 𝑚−3 et F0=1 m3.h-1

89
 Bilan de matière /B : RAC 1 :

𝐶𝐵0 ∗ F0 ∗ 𝑑𝑡 = 𝐶𝐵1 ∗ F0 ∗ 𝑑𝑡 + 𝑣𝐵1 ∗ 𝑉 ∗ 𝑑𝑡

𝐶𝐵0 ∗ F0 = 𝐶𝐵1 ∗ F0 + 𝑣𝐵1 ∗ 𝑉

F0(𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵1 )
𝑉1 =
𝑣𝐵1
 Bilan de matière /B : RAC 2 :

𝐶𝐵1 ∗ F0 ∗ 𝑑𝑡 = 𝐶𝐵2 ∗ F0 ∗ 𝑑𝑡 + 𝑣𝐵2 ∗ 𝑉 ∗ 𝑑𝑡

𝐶𝐵1 ∗ F0 = 𝐶𝐵2 ∗ F0 + 𝑣𝐵2 ∗ 𝑉

F0(𝐶𝐵1 − 𝐶𝐵2 )
𝑉2 =
𝑣𝐵2
On a V1=V2
Alors
F0(𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵1 ) F0(𝐶𝐵1 − 𝐶𝐵2 )
=
𝑣𝐵1 𝑣𝐵2
𝑣𝐵2 (𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵1 ) = 𝑣𝐵 (𝐶𝐵1 − 𝐶𝐵2 )

On a 𝑣B1 = 𝑘𝐶𝐵12 et 𝑣B2 = 𝑘𝐶𝐵22


Donc on remplace
𝑘𝐶𝐵2 2 (𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵1 ) = 𝑘𝐶𝐵1 2 (𝐶𝐵1 − 𝐶𝐵2 )

𝐶𝐵2 2 (𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵1 ) = 𝐶𝐵1 2 (𝐶𝐵1 − 𝐶𝐵2 )

𝐶𝐵2 2 𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵2 2 𝐶𝐵1 = 𝐶𝐵1 2 𝐶𝐵1 − 𝐶𝐵1 2 𝐶𝐵2

𝐶𝐵1 3 − 𝐶𝐵2 𝐶𝐵1 2 + 𝐶𝐵1 𝐶𝐵2 2 = 𝐶𝐵2 2 𝐶𝐵0


Cette équation se résout par itération:
On a 𝑋𝐵 = 0.875

90
On sait que :
𝐶𝐵0 = 0.08 𝑘𝑚𝑜𝑙/𝑚3
Et
𝐶𝐵2 = 𝐶𝐵0 (1 − 𝑋𝐵 ) = 0.01 𝑘𝑚𝑜𝑙/𝑚3
Alors on calcule 𝐶𝐵0 𝐶𝐵2 2 :
𝐶𝐵0 𝐶𝐵2 2 = 8 10−6 𝑘𝑚𝑜𝑙/𝑚3

𝑪𝑩𝟏 𝑪𝑩𝟐 𝟐 𝑪𝑩𝟎


0 0
0.004 3.10−7
0.008 6,7.10−7
0.01 1.10−6
0.014 2,1.10−6
0.018 4,3.10−6
0.022 8,10−6
0.026 1,3.10−5
0.03 2,1.10−5

Alors on trouve
𝐶𝐵1 = 0.022 𝑘𝑚𝑜𝑙/𝑚3

𝐹0 (𝐶𝐵1 − 𝐶𝐵2 ) 1(0.022 − 0.01)


𝑉1 = 2 =
𝑘𝐶𝐵2 9.92 10−3 ∗ 3600 ∗ 0.012
𝑉1 = 3.36 𝑚3
Le volume total VT
VT = 𝑉1 + 𝑉2 𝑚3
VT = 2 ∗ 𝑉1 𝑚3

𝑉𝑇 = 6.7 𝑚3

91
b- Dans ce cas on a V1 ≠ V2 :
 Bilan de matière /B : RAC 1 :

𝐶𝐵0 ∗ F0 ∗ 𝑑𝑡 = 𝐶𝐵1 ∗ F0 ∗ 𝑑𝑡 + 𝑣𝐵1 ∗ 𝑉1 ∗ 𝑑𝑡


(1)
𝐶𝐵0 ∗ F0 = 𝐶𝐵1 ∗ F0 + 𝑣𝐵1 ∗ 𝑉1

F0(𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵1 )
𝑉1 =
𝑣𝐵1

 Bilan de matière /B : RAC 2 :

𝐶𝐵1 ∗ F0 ∗ 𝑑𝑡 = 𝐶𝐵2 ∗ F0 ∗ 𝑑𝑡 + 𝑣𝐵2 ∗ 𝑉2 ∗ 𝑑𝑡


(2)
𝐶𝐵1 ∗ F0 = 𝐶𝐵2 ∗ F0 + 𝑣𝐵2 ∗ 𝑉2

On remplace (2) dans (1) :


𝐶𝐵0 ∗ F0 = 𝐶𝐵2 ∗ F0 + 𝑣𝐵2 ∗ 𝑉2 + 𝑣𝐵1 ∗ 𝑉1

𝐶𝐵0 ∗ F0 − 𝐶𝐵2 ∗ F0 = 𝑣𝐵2 ∗ 𝑉2 + 𝑣𝐵1 ∗ 𝑉1

F0(𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵2 ) = 𝑣𝐵2 ∗ (𝑉𝑇 − 𝑉1) + 𝑣𝐵1 ∗ 𝑉1

F0(𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵2 ) = 𝑣𝐵2 ∗ 𝑉𝑇 + 𝑉1(𝑣𝐵1 − 𝑣𝐵2 )

𝐹0 (𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵2 ) 𝑣𝐵1


= 𝑉𝑇 + 𝑉1( − 1)
𝑣𝐵2 𝑣𝐵2
𝐹0 (𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵2 ) 𝐶𝐵1²
= 𝑉𝑇 + 𝑉1( − 1)
𝑘 ∗ 𝐶𝐵2 ² 𝐶𝐵2 ²

On remplace V1 :
𝐹0 (𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵2 ) 𝐶𝐵12 F0(𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵1 )
= 𝑉𝑇 + ( 2 − 1) ∗
𝑘 ∗ 𝐶𝐵2 ² 𝐶𝐵2 𝑘 ∗ 𝐶𝐵1 ²

92
𝐹0 (𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵2 ) 𝐶𝐵12 F0(𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵1 )
− 𝑉𝑇 = ( 2 − 1) ∗
𝑘 ∗ 𝐶𝐵2 ² 𝐶𝐵2 𝑘 ∗ 𝐶𝐵1 ²

𝐹0 (𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵2 ) F0(𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵1 ) F0(𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵1 )


− 𝑉𝑇 = 2 −
𝑘 ∗ 𝐶𝐵2 ² 𝑘 ∗ 𝐶𝐵2 𝑘 ∗ 𝐶𝐵1 ²

Le volume total qu’on peut prendre et VT= 6.7 m3


On calcule :
𝐹0 (𝐶𝐵0 − 𝐶𝐵2 )
𝑌= − 𝑉𝑇 = 12.90
𝑘 ∗ 𝐶𝐵2 ²

On détermine 𝐶𝐵1 par itération :


2.24 ∗ (10−3 ) 0.028
12.90 = 22.4 − 280.17𝐶𝐵1 − 2 +
𝐶𝐵1 𝐶𝐵1

𝑪𝑩𝟏 Y

0 0
0.004 −111,7
0.008 −11,34
0.01 −10−3
0.014 9,049
0.018 11,998
0.022 12,88 = 12.9
0.026 12,878
0.03 12,439

On trouve :
𝐶𝐵1 = 0.022𝑘𝑚𝑜𝑙/𝑚3

Alors V1= 3.41 m3


V2=3.29 m3

93
Le Volume total est VT=6.7 m3

c- Conclusion :
On a constaté que les deux cas nous donnent le même volume total, mais il est préférable de
travailler avec des réacteurs de volume identique.

TD 4 : Réacteurs agités à marche continue et discontinue


Enoncé :

L’acétate de sodium est produit suivant la réaction :


𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐶3 𝐻7 + 𝑁𝑎𝑂𝐻  𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝑁𝑎 + 𝐶3 𝐻7 𝑂𝐻
(A) (B) (C) (D)

La vitesse de réaction est : v = k . CA .CB Avec : k = 4,53.10-2 l/mole/mn ,


CA et CB étant des concentrations de A et de B ( en mole/l ).

1- On réalise cette réaction, en phase aqueuse et à température constante, dans 5 réacteurs


parfaitement agités à marche discontinue, de volume 𝑉1 = 2 𝑚3 chacun.
La composition de la charge est : 𝐶𝐴0 = 𝐶𝐵0 = 0,736 𝑚𝑜𝑙𝑒⁄𝑙
On admet que la masse volumique du mélange réactionnel reste constante au cours de la
réaction.
a) Etablir l’expression donnant le nombre de moles (𝑁𝐶 )𝑓 d’acétate de sodium formé en
fonction du temps actif (ou temps de réaction) 𝑡𝑎 .
b) Sachant que le temps mort de chaque cycle de fonctionnement est 𝑡𝑚 = 30 mn, quelle doit
être la durée totale du cycle pour que la vitesse moyenne de production soit maximum.
Calculer alors la production molaire d’acétate de sodium par cycle de fonctionnement.
2- On désire réaliser cette fabrication en marche continue, en utilisant les 5 réacteurs agités
existants.

Le débit volumique d’alimentation disponible est : F0=10 m3 /h,


Contenant : 𝐶𝐴0 = 𝐶𝐵0 = 0,736 𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙

94
2- a) Calculer la production horaire d’acétate de sodium dans les deux cas suivants :
α) les 5 réacteurs agités sont disposés en série.
β) les 5 réacteurs agités sont disposés en parallèle.
2- b) Peut-on prévoir qualitativement la meilleure disposition des 5 réacteurs ?

Résolution:

1-a) L’expression donnant le nombre de moles (𝑁𝐶 )𝑓 d’acétate de sodium formé en fonction du

temps actif (ou temps de réaction) ta.


 BM par rapport à A :

E = S+R+Acc (1)
E=0 , S = 0 et R = 𝑣𝐴 . 𝑉. 𝑑𝑡 donc A = ( 𝑁𝐴 + 𝑑𝑁𝐴 )𝑡+𝑑𝑡 − (𝑁𝐴 )𝑑𝑡 = 𝑑𝑁𝐴

Or par définition, on a :
𝑁𝐴0 − 𝑁𝐴
𝑋𝐴 =
𝑁𝐴0

Donc :

−𝑑𝑁𝐴 = 𝑁𝐴0 . 𝑑𝑋𝐴

L’équation (1) devient donc :

𝑣𝐴 . 𝑉. 𝑑𝑡 = 𝑁𝐴0 . 𝑑𝑋𝐴

Finalement :

𝑋𝐴𝑓
𝑑𝑋𝐴
𝑡𝐴 = 𝑁𝐴0 . ∫ (2)
𝑋𝐴0 𝑣𝐴 . 𝑉

Et

𝑣𝐴 = 𝑘. 𝐶𝐴 . 𝐶𝐵

Avec :

𝐶𝐴 = 𝐶𝐴0 . (1 − 𝑋𝐴 )

95
Sachant que : 𝐶𝐴0 = 𝐶𝐵0

Donc l’équation (2) devient :


𝑋𝐴𝑓
𝑑𝑋𝐴
𝑡𝐴 = 𝐶𝐴0 . ∫ 2
𝑋𝐴0 𝑘. 𝐶𝐴0 . (1 − 𝑋𝐴 )2

Avec :

𝑁𝐴0
𝐶𝐴0 =
𝑉

Et puis que k et 𝐶𝐴0 ne dépendent pas de 𝑋𝐴 donc :

𝑋𝐴𝑓
1 𝑑𝑋𝐴
𝑡𝐴 = ∫
𝑘. 𝐶𝐴0 𝑋𝐴0 (1 − 𝑋𝐴 )2

Donc en intégrant, on obtiendra :

1 1 𝑋𝐴
𝑡𝐴 = .[ ]𝑋𝐴0 =0
𝑘. 𝐶𝐴0 1 − 𝑋𝐴𝑓

Donc :

1 1
𝑡𝐴 = .[ − 1]
𝑘. 𝐶𝐴0 1 − 𝑋𝐴𝑓

1
𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0 = [ − 1]
1 − 𝑋𝐴𝑓

1
[ ] = 1 + 𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0
1 − 𝑋𝐴𝑓

1
1 − 𝑋𝐴𝑓 =
1 + 𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0

Finalement :

1
𝑋𝐴𝑓 = 1 −
1 + 𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0

96
En remplaçant dans l’équation (*)

On obtiendra :
1
(𝑁𝑐 )𝑓 = (𝑁𝐴 )0 . ( 1 −
1 + 𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0

1 + 𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0 − 1
(𝑁𝑐 )𝑓 = (𝑁𝐴 )0 . ( )
1 + 𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0

𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0
(𝑁𝑐 )𝑓 = (𝑁𝐴 )0 . ( )
1 + 𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0

𝑁𝐴0
Puisqu’il s’agit de 5 réacteurs parfaitement agités et en sachant que :𝐶𝐴0 = 𝑉

5.𝑡𝐴 .𝑘.𝐶𝐴0 2 .𝑉
Donc : (𝑁𝑐 )𝑓 = ( )
1+𝑡𝐴 .𝑘.𝐶𝐴0

1-b) La production molaire d’acétate de sodium par cycle de fonctionnement.

Afin de déterminer la durée totale du cycle garantissant une vitesse moyenne de production
maximale, il impose de résoudre l’équation :
𝑑𝑃𝑅
=0
𝑑𝑡𝐴

𝑁𝑐𝑓
Par définition : 𝑃𝑅 =
𝑡𝐴 +𝑡𝑀

𝑁𝑐𝑓
𝑑(𝑡 +𝑡 )
𝐴 𝑀
Donc : =0 (4)
𝑑𝑡𝐴

En remplaçant (3) dans (4) :

5. 𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0 2 . 𝑉
1 + 𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0
𝑑( )
𝑡𝐴 + 𝑡𝑀
=0 (5)
𝑑𝑡𝐴

97
Puisque k , 𝐶𝐴0 et V sont des constantes donc :

L’équation (5) devient :

𝑡𝐴
𝑑( )
(1 + 𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0 ). (𝑡𝐴 + 𝑡𝑀 )
= 0
𝑑𝑡𝐴

 𝑡𝐴 + 𝑡𝑀 + 𝑡𝐴² . 𝑘. 𝐶𝐴0 + 𝑡𝐴 . 𝑡𝑀 . 𝑘. 𝐶𝐴0 = 𝑡𝐴 . ((𝑘. 𝐶𝐴0 . (𝑡𝐴 + 𝑡𝑀 )) + (1 + 𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0 ))

Après élimination des termes égaux, on aura :

 𝑡𝐴 + 𝑡𝑀 + 𝑡𝐴² . 𝑘. 𝐶𝐴0 + 𝑡𝐴 . 𝑡𝑀 . 𝑘. 𝐶𝐴0 = 𝑡𝐴2 . 𝑘. 𝐶𝐴0 + 𝑘. 𝐶𝐴0 . 𝑡𝑀 . 𝑡𝐴 + 𝑡𝐴 + 𝑡𝐴2 . 𝑘. 𝐶𝐴0

Finalement :

𝑡𝑀
𝑡𝐴 = √
𝑘. 𝐶𝐴0

Application numérique :

30
𝑡𝐴 = √ = 30 𝑚𝑖𝑛
4,53. 10−2 . 0,736

Si notre cycle de fonctionnement est caractérisé par un temps mort égal à 30 min, pour
assurer une vitesse de production maximale, le temps actif doit être égal au temps mort dans
notre cas, afin de réaliser un cycle de fonctionnement d’environ 1 h qui va générer une
production 3680,4 moles /h.
𝑁𝑐𝑓
𝑃𝑅 =
𝑡𝐴 + 𝑡𝑀
Or:
5. 𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0 2 . 𝑉 5.30.4,53. 10−2 . 0,7362 . 2. 103
𝑁𝑐𝑓 = = = 3680.41 moles
1 + 𝑡𝐴 . 𝑘. 𝐶𝐴0 1 + 30.4,53. 10−2 . 0,736

98
Donc:
𝑁𝑐𝑓 3680.412
𝑃𝑅 = = = 61,34 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠/𝑚𝑖𝑛
𝑡𝐴 + 𝑡𝑀 60

Résolution par MATLAB :

clear
clc

k=input('donner la constante de réaction en l/mole/min ');


Ca0=input('donner Ca0 en mol/l ');
tm=input('donner le temps mort en minutes ');
V=input('donner le volume d'' un seul réacteur en litres ');
n=input('donner le nombre de réacteur RAD ');

ta=0:1:100;
for j=1:length(ta)
NC(j)=n*Ca0*V*(1-(1/(1+ta(j)*k*Ca0)));
end

tAc=sqrt(tm/(k*Ca0));
fprintf('\n Le temps actif est %f min \n',tAc)

Nf=n*Ca0*V*(1-(1/(1+tAc*k*Ca0)));
Pr=Nf/((tm+tAc)/60);
fprintf('\n La production molaire du produit par cycle de fonctionnement est
\n %f moles/h \n',Pr)
t=-tm:1:100;
deriv=(Ca0^2*n*k*V)/((1+Ca0*k*tAc)^2);
yt=deriv*(t-tAc)+Nf;
plot(t,yt,'r',ta,NC,'k')
line([tAc tAc],[0 Nf])
line([-tm*1.2 tAc],[Nf Nf])
axis([-tm*1.2,100,0,Nf*2.5])
text(tAc,-100,'tAC')
text(-tm,-100,'tm')
title('Nombre de moles NC en fonction du temps')
xlabel('temps (min)')
ylabel('NC(mols)')
grid

L’exécution donne :
donner la constante de réaction en l/mole/min 4.53*10^-2
donner Ca0 en mol/l 0.736
donner le temps mort en minutes 30
donner le volume d' un seul réacteur en litres 2*10^3
donner le nombre de réacteur RAD 5
Le temps actif est 29.996641 min
La production molaire du produit par cycle de fonctionnement est
3680.412125 moles/h

99
Donc : même numériquement à l’aide de MATLAB on trouve que : ta=30min

2-a-α) Calcul de la production horaire d’acétate de sodium dans 5 réacteurs agités disposés en

série.

Par définition : 𝑃𝑅 = 𝐹0 × 𝐶𝑐

100
Et on a : 𝐶𝑐 = 𝐶𝐴0 × 𝑋𝐴 (1)

𝐶𝐴0 −𝐶𝐴
Or on a : 𝑋𝐴 = 𝐶𝐴0

Alors on remplace dans l’équation (1) par l’expression de XA : 𝐶𝑐 = 𝐶𝐴0 − 𝐶𝐴

Alors pour les 5 réacteurs en séries : 𝐶𝑐 5 = 𝐶𝐴0 − 𝐶𝐴 5

Donc : 𝑃𝑅 = 𝐹0 × (𝐶𝐴0 − 𝐶𝐴 5 )

𝑉
Bilan matière : 𝐶𝐴𝑛−1 = 𝐶𝐴𝑛 + 𝑣𝐴𝑛 × 𝐹
0

𝑉
Donc : 𝐶𝐴𝑛−1 = 𝐶𝐴𝑛 + 𝐾𝑛 × 𝐶𝐴𝑛 2 × 𝐹
0

Pour résoudre cette équation de second ordre on a trois méthodes :


 Une algébrique
 Deux méthodes graphiques :la méthode d’ELDRIGE et PIRET, et la méthode de
JONES.
I- La méthode Algébrique

𝑉
On a : 𝐶𝐴𝑛−1 = 𝐶𝐴𝑛 + 𝐾𝑛 × 𝐶𝐴𝑛 2 × 𝐹
0

En calculant de Δ on aura :

𝑉
−1 + √1 + 4 × 𝐾𝑛 × 𝐹 × 𝐶𝐴𝑛−1
0
𝐶𝐴𝑛 =
𝑉
2 × 𝐾𝑛 × 𝐹
0

101
Application numérique :

2 × 60
−1 + √1 + 4 × 4,53 × 10−2 × 10 × 𝐶𝐴0
𝐶𝐴1 = = 0,5634 𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙
−2 2 × 60
2 × 4,53 × 10 × 10

2 × 60
−1 + √1 + 4 × 4,53 × 10−2 × 10 × 𝐶𝐴1
𝐶𝐴2 = = 0,4522𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙
2 × 60
2 × 4,53 × 10−2 × 10

2 × 60
−1 + √1 + 4 × 4,53 × 10−2 × 10 × 𝐶𝐴2
𝐶𝐴3 = = 0,3755 𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙
−2 2 × 60
2 × 4,53 × 10 × 10

2 × 60
−1 + √1 + 4 × 4,53 × 10−2 × 10 × 𝐶𝐴3
𝐶𝐴4 = = 0,3199𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙
−2 2 × 60
2 × 4,53 × 10 × 10

2 × 60
−1 + √1 + 4 × 4,53 × 10−2 × 10 × 𝐶𝐴4
𝐶𝐴5 = = 0,2779 𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙
−2 2 × 60
2 × 4,53 × 10 × 10

II- La méthode d’ELDRIGE et PIRET .

clc
clear
f0=input('donner débit volumique F0 en m3/min: ');
v=input('donner le volume d''un seul RAC en m3 : ');
teta=v/f0;
ca0=input('donner la concentration molaire initial de A en mol/l: ');
B=1.1*ca0;ep=B/100;
can=0:ep:B;
a=input('donner l''ordre de la réaction : ');
if a==1
k1=input('donner la constante de vitesse en mn-1 : ');
elseif a==2
k1=input('donner la constante de vitesse en l/mole.mn : ');

102
else
k1=input('donner la constante de vitesse : ');
end

for j=1:length(can)
can_1(j)=can(j)+k1*teta*can(j)^a;
end
y=can;
plot(can,can_1,'r',can,y,'g')
axis([0,B,0,B])
cai_1=ca0;
line([cai_1 cai_1], [0 cai_1])
rep=input('\n Si vous disposez du nombre d''étage veuillez saisir 1 \n et
si vous disposez du c final veuillez saisir 2 \n ');
n=0;

if rep==1
N=input('donner le nombre d''étage: ');
fprintf('\n Les valeurs de la concentration dans tous les étages :\n')
while N>n
if a==1
cai=cai_1/(teta*k1+1);
end
if a==2
cai=((-
1/(teta*k1))+sqrt((1/(teta*k1))^2+(4*cai_1/(teta*k1))))/2;
end
line([cai cai_1],[cai_1 cai_1])
line([cai cai], [cai cai_1])
n=n+1;
fprintf(' Ca%d = %f mole/l \n' , n,cai)
cai_1=cai;
end
line([cai cai],[0 cai])
fprintf('\n le ca final est caf= %f mole/l \n' , cai)
title('détermination de la concentration final par la méthode d''ELDRIGE
et PIRET ')
end

if rep==2
caf=input('donner la concentration molaire final de A en mol/l: ');
fprintf('\n Les valeurs de la concentration dans tous les étages :\n')
while cai_1>caf
if a==1
cai=cai_1/(teta*k1+1);
end
if a==2
cai=((-
1/(teta*k1))+sqrt((1/(teta*k1))^2+(4*cai_1/(teta*k1))))/2;
end
line([cai cai_1],[cai_1 cai_1])
line([cai cai], [cai cai_1])
n=n+1;

103
fprintf(' Ca%d = %f mole/l \n ' , n,cai)
cai_1=round(cai,4);
end
line([cai cai],[0 cai])
fprintf('\n le nombre d''étages est N= %d \n' , n)
title('détermination de nombre d''étages par la méthode d''ELDRIGE et
PIRET ')
end
xlabel('concentration Can mol/l')
ylabel('concentration Can-1 mol/l')

L’exécution donne :
donner débit volumique F0 en m3/min: 10/60
donner le volume d'un seul RAC en m3 : 2
donner la concentration molaire initial de A en mol/l: 0.736
donner l'ordre de la réaction : 2
donner la constante de vitesse en l/mole.mn : 4.53*10^-2

Si vous disposez du nombre d'étage veuillez saisir 1


et si vous disposez du c final veuillez saisir 2
1
donner le nombre d'étage: 5

Les valeurs de la concentration dans tous les étages :


Ca1 = 0.563431 mole/l
Ca2 = 0.452249 mole/l
Ca3 = 0.375572 mole/l
Ca4 = 0.319931 mole/l
Ca5 = 0.277938 mole/l

le ca final est caf= 0.277938 mole/l


>>

104
III- La méthode de JONES.
clc
clear

F0=input('donner débit volumique F0 en m3/min: ');


V=input('donner le volume d''un seul RAC en m3 : ');
teta=V/F0;
ca0=input('donner la concentration molaire initial de A en mol/l: ');
b=1.1*ca0;ep=b/100;
can=0:ep:b;
a=input('donner l''ordre de la réaction : ');
if a==1
k1=input('donner la constante de vitesse en mn-1 : ');
elseif a==2
k1=input('donner la constante de vitesse en l/mole.mn : ');
else
k1=input('donner la constante de vitesse : ');
end

for j=1:length(can)
v(j)=k1*can(j)^a;
c=v(j);
end
plot(can,v,'r')
axis([0,b,0,c])

105
cai_1=ca0;
rep=input('\n Si vous disposez du nombre d''étage veuillez saisir 1 \n et
si vous disposez du c final veuillez saisir 2 \n ');
n=0;

if rep==1
N=input('donner le nombre d''étage ');
fprintf('\n Les valeurs de la concentration dans tous les étages :\n')
while N>n
if a==1
cai=cai_1/(teta*k1+1);
end
if a==2
cai=((-
1/(teta*k1))+sqrt((1/(teta*k1))^2+(4*cai_1/(teta*k1))))/2;
end
vi=k1*cai^a;
line([cai_1 cai],[0 vi])
line([cai cai], [0 vi])
n=n+1;
fprintf(' Ca%d = %f mole/l \n' , n,cai)
cai_1=cai;
end
fprintf('\n le ca final est caf= %f mole/l \n' , cai)
title('détermination de la concentration final par la méthode de jones
')
end

if rep==2
caf=input('donner la concentration molaire final de A en mol/l: ');
frintf('\n Les valeurs de la concentration dans tous les étages :\n')
while cai_1>caf
if a==1
cai=cai_1/(teta*k1+1);
end
if a==2
cai=((-
1/(teta*k1))+sqrt((1/(teta*k1))^2+(4*cai_1/(teta*k1))))/2;
end
vi=k1*cai^a;
line([cai_1 cai],[0 vi])
line([cai cai], [0 vi])
n=n+1;
fprintf(' Ca%d = %f \n' , n,cai)
cai_1=round(cai);
end
fprintf('\n le nombre d''étages est N= %d \n' , n)
title('détermination de nombre d''étages par la méthode de jones ')
end
xlabel('concentration Can mol/l')
ylabel('concentration Can-1 mol/l')

106
L’exécution donne :
donner débit volumique F0 en m3/min: 10/60
donner le volume d'un seul RAC en m3 : 2
donner la concentration molaire initial de A en mol/l: 0.736
donner l'ordre de la réaction : 2
donner la constante de vitesse en l/mole.mn : 4.53*10^-2

Si vous disposez du nombre d'étage veuillez saisir 1


et si vous disposez du c final veuillez saisir 2
1
donner le nombre d'étage 5

Les valeurs de la concentration dans tous les étages :


Ca1 = 0.563431 mole/l
Ca2 = 0.452249 mole/l
Ca3 = 0.375572 mole/l
Ca4 = 0.319931 mole/l
Ca5 = 0.277938 mole/l

le ca final est caf= 0.277938 mole/l


>>

Donc on fait l’application numérique pour l’équation : 𝑃𝑅 = 𝐹0 × (𝐶𝐴0 − 𝐶𝐴 5 )

107
10×103
On aura : 𝑃𝑅 = × (0,736 − 0,2779)
60

𝑷𝑹 = 𝟒𝟓𝟖𝟎, 𝟔𝟏 𝒎𝒐𝒍𝒆/𝒉

2-a-β) Calcul de la production horaire d’acétate de sodium dans 5 réacteurs agités disposés en
parallèle :

On a par définition :

𝑃𝑅 = 𝐹0 × 𝐶𝑐

Et on a :

𝐶𝑐 = 𝐶𝐴0 × 𝑋𝐴 (1)

Or :

𝐶𝐴0 − 𝐶𝐴
𝑋𝐴 =
𝐶𝐴0

Alors on remplace dans l’équation (1) par l’expression de XA :

108
𝐶𝑐 = 𝐶𝐴0 − 𝐶𝐴

Alors pour les 5 réacteurs en parallèles :

𝐶𝑐 𝑓 = 𝐶𝐴0 − 𝐶𝐴 𝑓

Donc :

𝑃𝑅 = 𝐹0 × (𝐶𝐴0 − 𝐶𝐴 𝑓 )

Et la concentration finale de A est égale à celle à la sortie de chacun des 5 réacteurs :

Donc on fait le bilan matière pour un seul réacteur :

𝑉
𝐶𝐴0 = 𝐶𝐴𝑓 + 𝑣𝐴 ×
𝐹0′
Donc :
𝑉
𝐶𝐴0 = 𝐶𝐴𝑓 + 𝐾𝑛 × 𝐶𝐴𝑓 2 ×
𝐹0′
5×𝑉
𝐶𝐴0 = 𝐶𝐴𝑓 + 𝐾𝑛 × 𝐶𝐴𝑓 2 ×
𝐹0
On résoudre l’équation de second ordre par le Δ :

5×𝑉
−1 + √1 + 4 × 𝐾𝑛 × 𝐹 × 𝐶𝐴0
0
𝐶𝐴𝑓 =
5×𝑉
2 × 𝐾𝑛 × 𝐹
0

Application numérique :

5 × 2 × 60
−1 + √1 + 4 × 4,53 × 10−2 × × 𝐶𝐴0
10
𝐶𝐴𝑓 = = 0,368 𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙
−2 5 × 2 × 60
2 × 4,53 × 10 × 10

Donc on fait l’application numérique pour l’équation :

109
𝑃𝑅 = 𝐹0 × (𝐶𝐴0 − 𝐶𝐴 𝑓 )

On aura :

10 × 103
𝑃𝑅 = × (0,736 − 0,368 )
60

𝑃𝑅 = 3680 𝑚𝑜𝑙𝑒/ℎ

3- b) En se basant sur les deux dernières questions, nous pouvons conclure que la
disposition en série demeure la disposition idéale pour les 5 réacteurs vu qu’elle suscite
une production horaire d’acétate de sodium égale à 4580,61 moles/h et donc supérieure
à celle de la disposition en parallèle.

TD 5 Réacteur agité : INSTALLATION AVEC OU SANS


RECYCLAGE:
- Enoncé :
On se propose d’étudier la rentabilité d’une installation de fabrication d’un produit R par une
réaction d’isomérisation : A R du premier ordre de constante : k=2.7.1010.Exp(
-37000/1.99T) s-1
La réaction a lieu en phase liquide, dans un réacteur parfaitement agité. Les produits se
vaporisent un peu au-dessus de 300°C, on se place à T=300 °C pour avoir une vitesse maximale.
L’alimentation ne contient que le réactif A pur. Les densités de A et R sont égales à 0.95 et
supposées indépendantes de la température.
On s’impose une production de 10 kg/h de R.
Le prix du réactif A est de PA = 50 F/kg et le coût de fonctionnement du réacteur agité (y
compris l’amortissement de sa construction) revient à PFR = 4 F par litre de volume réactionnel
par heure.
1. Dans un premier temps, on considère un fonctionnement en réacteur agité continu, le
réactif A non converti étant éliminé.
a. Etablir l’équation donnant le prix de revient de R (en fonction de XA).
b. Quel est le taux de conversion de A qui rend ce prix minimal ?

110
c. Quel est le volume du réacteur correspondant ?
d. Quel est le débit massique de A nécessaire ?
e. Quel est le prix de revient de R ?
2. Dans une deuxième étude, on essaie d’améliorer l’installation en adjoignant un
séparateur à la sortie du réacteur. Du séparateur sont extraits du réactif A pur non
converti qui est recyclé vers l’entrée du réacteur, et du produit R.
Le coût de l’opération de séparation est PS = 16 F/kg de A recyclé. Répondre à
nouveau aux 5 questions de l’étude précédente.

- Solution :
1.a. On a un RAC où se fait la réaction suivante : A R, la phase de réaction est

liquide.

A est pur ==> dA = CA en effet dA = ρA/ ρeau dA = (kg/m3)/ 1000 (kg/m3) = kg/l

Le bilan de coût : ƤR = ƤA + ƤFR d’où PR=(PA FA0 + PFR V) / FR

Le bilan matière selon le réactif A : ѵA V = F0 CA0 - F0 CAS

V = F0 (CA0 - CAS) / k CAS = F0 XA / k (1-XA)

Donc PR = (PA FA0/ FR) + (PFR F0 XA / k FR (1-XA))

On définit

 FR : débit massique de R
 FA0 : débit massique de A initial

On a

 FA0 = F0 CA0

 FR = FA0 XA = F0 CA0 XA

Alors PR = (PA F0 CA0/ F0 CA0 XA) + (PFR F0 XA / k F0 CA0 XA (1-XA))

Donc la formule du prix de revient de R est : PR = (PA / XA) + (PFR / k CA0 (1-XA))

111
1.b. Pour trouver le taux de conversion qui correspond à un prix minimum, il faut chercher la

dérivée est nulle :

𝒅𝑷𝑹 𝒅 𝑷 𝒅 𝑷𝑭𝑹
=𝟎 ==> (𝑿𝑨 ) + (𝒌𝑪 ) =𝟎
𝒅𝑿𝑨 𝒅𝑿𝑨 𝑨 𝒅𝑿𝑨 𝑨𝟎 (𝟏−𝑿𝑨 )

−𝑃𝐴 𝑷 1
 + 𝒌𝑪𝑭𝑹 . (𝟏−𝑿 =0
𝑋𝐴2 𝑨𝟎 𝑨)
2

𝑋𝐴2 𝑘𝑃𝐴 𝐶𝐴0


 (1−𝑋𝐴 )2
= =𝐶
𝑃𝐹𝑅

𝑋𝐴
 (1−𝑋𝐴 )
= √𝐶

√𝐶
 𝑋𝐴 = 1+√𝐶

50∗2.18.10−4 ∗0.95
Or 𝐶 = = 9.39 kg/L
4

D’où : XA = 0.753

1.c. On a déjà démontré que la formule du volume s’écrit comme suit :

V = F0 XA / k (1-XA)

𝑀𝑅
Or MR= CAFF0 = CA0 XA F0 ===> 𝐹0 = 𝐶 = 13.98 kg/h alors V = 54.2 L
𝐴0 𝑋𝐴

1.d. Le débit massique de A est calculé par :

FA0 = CA0 F0

A.N : FA0 = 13.28 kg/L

1.e. Le prix de revient de R :

PA PFR
PR = ( ) + ( )
XA kCA0 (1 − XA )
112
50 4
PR = ( )+( −4
)
0.753 2,18. 10 0.95(1 − 0.753). 3600

F
PR = 83.12
kg. L

2.Cas d’un RAC avec recyclage (Schéma) :

Fra : recyclage volumique


Fa : recyclage massique
Fao, FR , Fa : débits massiques
Fo, Fr : débits volumiques
Fr : débit volumique de recyclage

113
TD7 : REACTEUR TUBULAIRE
Enoncé :
La réaction en phase gazeuse :
N2O5 + NO 3 NO2
Est du premier ordre : V=K.CN2O5 (mole .l-1.h-1)
1 1
Avec : 𝐾 = 0,345. 𝐸𝑥𝑝 [7850 (298 − 𝑇)] (h-1)

T (°K)
Cette transformation est réalisée, en présence de l’azote, dans un réacteur tubulaire à
alimentation continue, maintenu à température constante (150°C).
Débit d’alimentation : 10 Kmoles/h, à 150°C sous 1 atm ;
Composition : N2O5 :12,5 % molaire
NO : 12,5 % molaire
N2 : 75,0 % molaire
Calculer le volume du réacteur nécessaire pour atteindre un taux de conversion (de N2O5)
de 50 %.
Nota : on admettra que les gaz sont parfaits.
Réponse :
 Bilan matière :

𝐸 = 𝑆 + 𝑅 + 𝐴𝐶𝐶 (1)

Il s’agit d’un réacteur tubulaire fonctionnant en mode continu donc :


𝐴𝐶𝐶 = 0

D’autre part :

𝐸 = 𝐹𝐴 . 𝑑𝑡

S = (𝐹𝐴 + dFA ). dt

𝑅 = 𝑣𝐴 . 𝑑𝑉. 𝑑𝑡

114
En remplaçant donc dans l’équation (1), on obtient :

𝐹𝐴 . 𝑑𝑡 = (𝐹𝐴 + 𝑑𝐹𝐴 ). 𝑑𝑡 + 𝑣𝐴 . 𝑑𝑉. 𝑑𝑡 (2)

D’autre part, par définition de taux de conversion :

𝐹𝐴𝑒 −𝐹𝐴
𝑋𝐴 =
𝐹𝐴 𝑒

Donc :
−𝑑𝐹𝐴 = 𝐹𝐴𝑒 .𝑑𝑋𝐴
En substituant dans l’équation (2), on trouve :
𝐹𝐴 = 𝐹𝐴 − (𝐹𝐴𝑒 . 𝑑𝑋𝐴 ) + 𝑣𝐴 . 𝑑𝑉
Finalement :
𝑋𝐴𝑓
𝑑𝑋𝐴
𝑉 = 𝐹𝐴𝑒 ∫
𝑋𝐴0 𝑣𝐴
Avec :
 FAe = FA0
 𝑋𝐴0 = 0
 𝑋𝐴𝑓 = 0,5

Donc :
0,5
𝑑𝑋𝐴
𝑉 = FA0 ∫
0 𝑣𝐴

0,5
𝑑𝑋𝐴
𝑉 = FA0 ∫ (∗)
0 𝐾. 𝐶N2O5

Et on a :

(1 − 𝑋𝐴 ). 𝛽 −1
𝐶N2O5 = 𝐶N2O50 .
1 + 𝜀𝑋𝐴

Par définition :

𝑃0 𝑇
𝛽= .
𝑃 𝑇0

115
La température et pression sont constantes tout au long de la réaction donc : 𝛽 = 1
Donc :

(1 − 𝑋𝐴 )
𝐶N2O5 = 𝐶N2O50 .
1 + 𝜀𝑋𝐴

On remplace la concentration dans (*) :

0,5
𝑑𝑋𝐴
𝑉 = FA0 ∫
(1 − 𝑋 )
0 𝐾. 𝐶N2O50 . 1 + 𝜀𝑋𝐴
𝐴

FA0 0,5
(1 + 𝜀𝑋𝐴 )𝑑𝑋𝐴
𝑉= ∫
𝐾. 𝐶N2O50 0 (1 − 𝑋𝐴 )

On calcule l’intégrale :

0,5
FA0 1
𝑉= [(1 + 𝜀). ln ( ) − 𝜀𝑋]
𝐾. 𝐶N2O50 1−𝑋 0

FA0 1
𝑉= ((1 + 𝜀). ln ( ) − 0,5𝜀)
𝐾. 𝐶N2O50 0,5

Donc :

FA0
𝑉= ((1 + 𝜀). ln(2) − 0,5𝜀)
𝐾. 𝐶N2O50

Calcul de 𝜺 :

Par définition : 𝜀 = 𝑌N2O50 . 𝛿

Or : 𝑌N2O50 = 0,125 Et 𝛿 = (3 − 1 − 1) = 1

Donc : 𝜀 = 0,125

Calcul de 𝐶N2O50 :

Par définition : PV=nRT

116
Donc :

𝑛 𝑃0
𝐶N2O50 = =
𝑉 𝑅𝑇0

Avec : 𝑃0 = 𝑌N2O50 × 𝑃𝑇

Donc :

𝑌N2O50 × 𝑃𝑇
𝐶N2O50 =
𝑅𝑇0

Application numérique :
0,125 × 105 × 10−3
𝐶N2O50 =
8,314 × (150 + 273,15)

𝐶N2O50 = 3,55. 10−3 𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙

Calcul de K :
On a :
1 1
𝐾 = 0,345. 𝐸𝑥𝑝 [7850 ( − )]
298 𝑇
Application numérique :
1 1
𝐾 = 0,345. 𝐸𝑥𝑝 [7850 ( − )]
298 (150 + 273,15)

𝐾 = 834,41 ℎ−1

Donc l’application numérique du volume :

10 × 103 × 0,125
𝑉= ((1 + 0,125). ln(2) − 0,5 × 0,125)
834,41 × 3,55 × 10−3
Donc le volume du réacteur nécessaire pour atteindre un taux de conversion de 50% est :

𝑉 = 302,69 𝑙

117
TD8 : REACTEUR TUBULAIRE : INFLUENCE DE L’INERTE
Enoncé :

L’éther diméthylique est décomposé en phase gazeuse, à température constante (T=504°C) dans
un réacteur tubulaire de volume V = 50 litres, suivant la réaction du premier ordre :
(CH3 ) 2 O CH4 + H2 +CO
𝑣 = 𝑘 ∗ 𝐶𝐸𝑡ℎ𝑒𝑟 Avec 𝐾 = 4.3 10−4 𝑠 −1
En fonctionnement normal, l’alimentation d’un débit volumique total de 100 litres /heure
(Mesuré dans les conditions de la réaction) contient : 40% mol d’éther et 60% mol d’inerte.
Le débit molaire d’éther à l’entrée du réacteur restant constant, déterminer l’influence d’une
épuration (élimination) partielle ou totale de l’alimentation sur le taux de conversion de l’éther.
Nota : on appellera 𝛼 la teneur en inerte par rapport à celle de l’éther dans l’alimentation :
- Sans épuration : 𝛼=1.5
- Epuration totale : 𝛼=0

Solution :
Soit la réaction en phase gazeuse :
I
A B+ C+D

𝐹𝐴0
SEPARATEUR

V TUB =50 l
𝑋𝐴𝑓
𝐹0
FA1
𝐶𝐴0 XA1

Elimination de l’inerte

En fonctionnement normal c’est-à-dire sans épuration :


On a :
𝐹0 = 100 𝑙/ℎ
40% mole de A
60% mole de I

118
Soit 𝛼 = la teneur en inerte dans l’alimentation
𝐹𝐼0 𝑑é𝑏𝑖𝑡 𝑚𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝐼
𝛼= =
𝐹𝐴0 𝑑é𝑏𝑖𝑡 𝑚𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝐴
Application numérique :
60
𝛼 = 40 = 1.5

Le bilan de matière d’un réacteur tubulaire aboutit à un volume:


𝑋𝐴𝑓
𝑑𝑋
𝑉 = 𝐹𝐴0 ∫ (1)
𝑋𝐴0 𝜗𝐴
Avec :
𝜗𝐴 = 𝐾. 𝐶𝐴
A : est un éther
le système est gazeux, donc :
𝑋𝐴𝑓
𝑑𝑋
𝑉 = 𝐹𝐴0 ∫ (2)
1−𝑋
𝑋𝐴0 𝐾 ∗ 𝐶𝐴0 ∗ (1 + 𝜀 ∗ 𝐴𝑋 )
𝐴

Or on a :


𝐹𝐴0 ′ 𝐹𝐴0
𝐶𝐴0 = =
𝐹0 ′ 𝐹0 ′

Car : 𝐹𝐴0 = 𝐹𝐴0
L’équation (2) devient donc :
𝑋𝐴𝑓
𝑑𝑋𝐴
𝑉 = 𝐹𝐴0 ∫ (3)
1−𝑋
𝑋𝐴0 𝐾 ∗ 𝐶𝐴0 ′ ∗ (1 + 𝜀 ∗ 𝐴𝑋 )
𝐴

Calcule de 𝜀 :
En dressant le tableau stœchiométrique, on obtient :
t A B C D I Total
t=0 A 0 0 0 i a+i
t#0 a(1-X) aX aX aX i a+i+2aX

𝑎
𝜀 = 𝑌𝐴0 . 𝛿 Avec : 𝛿 = 2 Et : 𝑌𝐴0 = 𝑎+𝑖
2∗𝑎
Donc : 𝜀 = 𝑎+𝑖
2∗𝑎 2
Donc : 𝜀 = 𝑎+𝛼∗𝑎 = 1+𝛼
2
Finalement : 𝜀 = 1+𝛼

119
Alors :
𝐹𝐴0 3+𝛼 1 2
𝑉= ′[ ln ( )− 𝑋 ]
𝐾 ∗ 𝐶𝐴0 1 + 𝛼 1 − 𝑋𝐴𝑓 1 + 𝛼 𝐴𝑓

Détermination de 𝑪𝑨𝟎 ′ :
𝑛𝐴0 𝐹𝐴0
𝐶𝐴0 ′ = = ′
(𝑉𝑡 )𝑡=0 𝐹 0
Avec :
𝐹𝐴0 = 𝑐𝑡𝑒 = (𝐹0 )𝛼=1.5 ∗ (𝐶𝐴0 )𝛼=1.5 = (𝐹 ′ 0 )𝛼#1.5 ∗ (𝐶𝐴0 ′ )𝛼#1.5
Donc :
𝐹𝐴0
(𝐹 ′ 0 )𝛼#1.5 =
(𝐶𝐴0 ′ )𝛼#1.5
En supposant que le gaz est parfait :
𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇
𝑃𝐹0 = 𝐹𝑡 𝑅𝑇
Donc :
𝑃𝐹 ′ 0 = 𝐹 ′ 𝑡 . 𝑅. 𝑇
Avec :
 𝐹 ′ 0 =débit volumique à l’entrée
 𝐹 ′ 𝑡 = débit molaire total à l’entrée

D’autre part :
𝐹 ′ 𝑡 = 𝐹 ′𝐴0 + 𝐹 ′ 𝐼0
L’équation des gaz parfaits donne:
𝑃(𝐹 ′ 0 )𝛼 = (𝐹 ′𝐴0 + 𝐹 ′ 𝐼0 )𝑅𝑇
Avec :
 𝐹 ′𝐴0 = débit molaire totale à l’entrée du réacteur de A
 𝐹 ′ 𝐼0 = débit molaire de I à l’entrée du réacteur

La constance du débit molaire de A nous donne :


𝐹 ′𝐴0 = 𝐹𝐴0
Donc en revenant à la définition de, on obtient :
𝐹𝐼0 𝐹 ′ 𝐼0 𝐹 ′ 𝐼0
𝛼= = =
𝐹𝐴0 𝐹 ′𝐴0 𝐹 𝐴0
Donc :

120
𝑃(𝐹 ′ 0 )𝛼 = (𝐹 𝐴0 + 𝛼𝐹 𝐴0 )𝑅𝑇
D’où :
𝑃(𝐹 ′ 0 )𝛼 = (1 + 𝛼)𝐹 𝐴0 𝑅𝑇 (1)
Or pour 𝛼 = 1.5 𝐹 ′ 0 = 𝐹 0= 100 l/h
Et on obtient : 𝑃𝐹 0 = 2.5 𝐹 𝐴0 𝑅𝑇 (2)
(1+𝛼)
De (1)/(2) on obtient : (𝐹 ′ 0 )𝛼 = 𝐹 0 ∗ 2.5

D’où :


2,5. 𝐹𝐴0
𝐶𝐴0 =
𝐹0 . (1 + 𝛼)

En remplace𝐶𝐴0 on obtient :
𝑘
−3 − 2.5 𝐹 𝑉𝑇𝑈𝐵(𝑅𝑇) + 2𝑋𝐴𝑓
𝐴0
𝛼=
ln(1 − 𝑋𝐴𝑓 )
- une épuration totale : 𝛼 = 0 donne 𝑋𝐴𝑓 = 66%
- sans épuration : 𝛼 = 1.5 donne 𝑋𝐴𝑓 = 47%

L’influence de l’épuration sur le taux de conversion de l’éther :


0,66 − 0,47
𝑋= = 28%
0,66
 le taux de conversion augmentera de 28 %.

121
TD n°10 : comparaison du RAC et du TUB

Enoncé
L’hydrolyse d’une solution diluée d’anhydride acétique (25°C) a lieu avec la vitesse v= 0,158
mole / cm3.min.
C représente la concentration en anhydride acétique en en mole / cm3.
La vitesse d’introduction est de 500 cm3/ min avec une concentration en anhydride de
1,5.10-4 mole /cm3.
On dispose de réacteurs agités : 2 réacteurs de 2,5 L / 1 réacteur de 5 L.
1) On demande de comparer le taux de conversion entre les 2 réacteurs de 2,5L utilisés en
série et le réacteur de 5L .Il est évident que l’alimentation du réacteur de 5 L et du
réacteur de 2,5 L est la même.
2) Obtiendra-t-on un taux de conversion plus élevé si les 2 réacteurs de 2,5 L sont employés
en parallèle dans ce cas l’alimentation de chaque réacteur est de 250 cm3/min.
3) Comparer le taux de conversion obtenu en 1 et 2 avec celui obtenu pour un réacteur
tubulaire de 5L.
4) Le taux de conversion sera-t-il plus élevé si l’on dispose en série d’un réacteur agité de
2,5 L et d’un réacteur tubulaire de 2,5 L.

On suppose que la densité des solutions est constante dans tous les cas.

Résolution
1)
CA0 ,FA0,F0 CA1 ,FA1,F0 CA2 ,FA2,F0

BM/A dans le premier réacteur :


FA0= FA1+ vA1.V1

F0.CA0= F0. CA1 + vA1.V1

F0.CA0= F0.CA0 (1-XA1) + 0,158 CA0 (1- XA1) V1

122
Donc 1= (1-XA1) + 0,158 (1- XA1) V1 / F0

XA1=0,158 V1 / F0 - 0,158. XA1V1 / F0

0,158 V1 / F0
XA1=1+0,158 V1 / F0

D’où XA1= 0,441

BM/A dans le deuxième réacteur :

FA1= FA2+ vA2.V2

F0.CA1= F0. CA2 + vA2.V2

F0.CA0 (1-XA1) = F0.CA0 (1-XA2) + 0,158 CA0 (1- XA2) V2

(1-XA1) = (1- XA2) + 0,158 (1- XA2) V2/F0

(1-XA1) = (1- XA2) [ 1+ 0,158 V2/F0]

1−𝑋𝐴1
XA2= 1 - 1+0,158 𝑉2/𝐹0

XA2 = 0,687

CA0 ,FA0,F0 CA1 ,FA1,F0

BM/A dans le réacteur parfaitement agité à marche continue :


FA0= FA1+ vA1.V

F0.CA0= F0. CA1 + vA1.V

F0.CA0= F0.CA0 (1-XA) + 0,158 CA0 (1- XA) V

Donc : 1= (1-XA) + 0,158 (1- XA) V / F0

123
XA= 0,158 (1- XA) V / F0

XA= 0,158 V / F0 - 0,158 XA V / F0

0,158 𝑉/𝐹0
XA=
1+0,158 𝑉/𝐹0

D’où XA= 0 ,612

C/C :
Le taux de conversion obtenu après l’utilisation d’un seul réacteur de 5 L est moins élevé par
rapport à deux réacteurs de volume de 2,5 L.
2)
F0 , V1

CA0 CAF

BM/ A dans le premier réacteur :


FA0= FA1+ vA.V1

F0.CA0= F0. CA1 + vA.V1

F0.CA0= F0.CA0 (1-XAf) + 0,158 CA0 (1- XA) V1

1= (1-XAf) + 0,158 CA0 (1- XA) V1/F0

XAf = 0,158 CA0 (1- XA) V1/F0

0,158 𝑉1/𝐹0
XAf =1+0,158 𝑉1/𝐹0

XAf =0,612

Idem pour le deuxième réacteur : on obtient XAf =0,612

C/C :

124
XAf est moins élevé dans les réacteurs en parallèle.

3)

CA0, F0,FA0 CA1, F0, FA1

BM/A dans le réacteur tubulaire

E=S+R+A avec A= 0

E=S+R

dFA + vA.dV = 0

𝐹𝐴0−𝐹𝐴
avec XA = donc dFA= -FA0. dXA
𝐹𝐴0

-FA0. dXA + vA.dV= 0

𝑋𝐴𝑓 𝑑𝑋𝐴 𝑋𝐴𝑓 𝑑𝑋𝐴


V = FA0 .∫0 = FA0 .∫0
𝑣𝐴 0,158 𝐶𝐴

𝐹𝐴0 𝑋𝐴𝑓 𝑑𝑋𝐴


V= .∫0
0,158 𝐶𝐴

𝐹𝐴0 𝑋𝐴𝑓 𝑑𝑋𝐴


V= .∫0
0,158 𝐶𝐴0(1−𝑋𝐴)

𝐹0 𝑋𝐴𝑓 𝑑𝑋𝐴
V= .∫
0,158 0 (1−𝑋𝐴)

𝐹0 1
V= ∗ 𝑙𝑛
0,158 1−𝑋𝐴𝑓

0,158 1
= 𝑙𝑛
𝐹0 1 − 𝑋𝐴𝑓

1
XAf = 1- 0,158
exp( 𝐹0 )

125
D’où XAf = 0,794

C/C :
Le taux de conversion obtenu en série est plus élevé que celui du tube, et celui trouvé en
disposition parallèle est le moins élevé.
4)

FA0,CA0 FA1,CA1 FA2,CA2

BM/A dans le RAC :


FA0= FA1+ vA1.V1

F0.CA0= F0. CA1 + vA1.V1

F0.CA0= F0.CA0 (1-XA1) + 0,158 CA0 (1- XA1) V1

1= (1-XA1) + 0,158 (1- XA1) V1 / F0

XA1=0,158 V1 / F0 - 0,158. XA1V1 / F0

0,158 V1 / F0
XA1=
1+0,158 V1 / F0

D’où XA1= 0,441

BM/A dans le réacteur Tubulaire :

E=S+R+A avec A= 0

E=S+R

dFA + vA.dV = 0

126
𝐹𝐴0−𝐹𝐴
Avec XA = 𝐹𝐴0

Donc dFA= -FA0. dXA

-FA0. dXA + vA.dV= 0

𝑋𝐴𝑓 𝑑𝑋𝐴 𝑋𝐴𝑓 𝑑𝑋𝐴


V = FA0 .∫𝑋𝐴1 = FA0 .∫𝑋𝐴1
𝑣𝐴 0,158 𝐶𝐴

𝐹𝐴0 𝑋𝐴𝑓 𝑑𝑋𝐴


V= .∫𝑋𝐴1
0,158 𝐶𝐴

𝐹𝐴0 𝑋𝐴𝑓 𝑑𝑋𝐴


V= .∫𝑋𝐴1
0,158 𝐶𝐴0(1−𝑋𝐴)

𝐹0 𝑋𝐴𝑓 𝑑𝑋𝐴
V= .∫
0,158 𝑋𝐴1 (1−𝑋𝐴)

𝐹0 𝐹0
V= ln(1 − 𝑋𝐴1) − ln(1 − 𝑋𝐴𝑓)
0,158 0,158

𝐹0 −𝐹0
V- ln(1 − 𝑋𝐴1) = ln(1 − 𝑋𝐴𝑓)
0,158 0,158

𝐹0
ln(1−𝑋𝐴1)−𝑉
0,158
XAf = 1- exp ( 𝐹0 )
0,158

D’où XAf =0,7463

TD n°11 : Réacteur agité-Réacteur tubulaire

Enoncé :
La saponification de l’acétate d’éthyle par la soude est réalisée en solution aqueuse :
A+B C+D
Dans une cascade de 3 Réacteurs agités à alimentation Continue montés en séries
(Température constante dans toute l’installation)
Données :

127
-Concentration initiales : Acétate d’éthyle : CA0=0,180 mol/L.
Soude CB0=0,180 mol/L.
-Débit d’alimentation : F0=1000 l/h
-Volume de chaque cuve : 50 l
-Concentration à la sortie de chaque cuve :
CA1=0,0870 mol/L à la sortie de la première.
CA2=0,0530 mol/L à la sortie de la deuxième.
CA3=0,0365 mol/L à la sortie de la troisième.
En supposant que la loi de vitesse de cette réaction soit la plus simple compatible avec les
données, calculer le volume d’un Réacteur Tubulaire conduisant à la même production dans
les mêmes conditions de fonctionnement (concentration initiales, débits, température…).
- Interpréter les Résultats Obtenues

Noter : on admettra que les différents appareils ont un fonctionnement idéal.

Résolution :

Bilan de matière d’une cascade de réacteur agité continu :


CA0.F0.dt=CA1.F0.dt+vA.V.dt
CA0.F0=CA1.F0+vA.V
CA0.F0=CA1.F0+k1CA1CB1.V

F0 C A0  C A1 
D’où k1 
C A1C B1V
Même avec k2 et k3

128
F0 C A1  C A2 
k2 
C A2 C B 2V

F0 C A2  C A3 
k3 
C A3C B 3V
Avec CA0=CB0
F0 C A0  C A1 
Alors k1 
C A1 (C B 0  C A0 X 1 )V

F0 C A1  C A2 
k2 
C A2 (C B1  C A1 X 2 )V

F0 C A2  C A3 
k3 
C A3 (C B 2  C A2 X 3 )V
Avec:
C A0  C A1
X1 
C A0

C A1  C A2
X2 
C A1

C A 2  C A3
X3 
C A2

Avec: C B1  (C B 0  C A0 X A1 ) , C B 2  (C B1  C A1 X A2 ) , C B3  (C B 2  C A2 X A3 )

Application numérique :
X1=51.66 % CB1=0.087 mol/L k1=245.70 l/h.mol
X2=39.05% CB2=0.053 mol/L k2=242.077 l/h.mol
X3=31.13% CB3=0.041 mol/L k3=247.6937 l/h.mol

Alors kmoy = 245.16 l/h.mol


C A 0  C A3
X Af  = 79.72%
C A0
Bilan de matière d’un Réacteur tubulaire :
XAf XAf
dX A dX A
V  FA 0 
0
vA
 FA 0 0
kCA C B
XAf
dX A
CA=CB donc V  FA 0 
0 kCA2

129
XAf
F dX A
V  A02
kC0 0
(1  X A )²
XAf
F  1 
V 0  
kCA0 1  X A  0

F0  1 1 
V  
kCA0 1 X 1  0 
 Af

Application numérique:
V=89.07 ~ 90 l

TD 13 :

Énoncé :
Le corps A se décompose en phase liquide suivant le schéma :

R
A S
T
S est le produit recherché ; R et T des sous-produits sans valeur.
Les étapes élémentaires ont respectivement pour vitesse :
ѵR = 𝑘1 , k1= 1 mole.L-1.min-1
𝑣𝑆 = 𝑘2 𝐶𝐴 , k2= 2 min-1
ѵ 𝑇 = 𝑘3 𝐶𝐴2 , k3= 1 L.mole-1.min-1
Le débit volumique totale est constant et égal à : Fo = 100 L/min
La concentration de l’alimentation est : 𝐶𝐴𝑂= 3 mole/ L-1

1) Quelle est la concentration maximum de S, (Cs) max, que l’on peut espérer atteindre :
a- Dans un réacteur parfaitement agité ;
b- Dans un réacteur tubulaire à écoulement piston ;
En déduire dans les deux cas, la production et la sélectivité en S

130
2) peut-on concevoir un réacteur plus productif et sélectif que le meilleur des deux
précédents, avec ou sans recyclage.

Résolution :
 Vitesse de disparition de A :
−𝑑 𝐶𝑎
ѵA = = 𝑘1 + 𝑘2 𝐶𝐴 + 𝑘3 𝐶𝐴2
𝑑𝑡
 Sélectivité locale de S :
dC S v S k 2C A
S    
dt v A k1  k 2 C A  k 3C A2
 Sélectivité globale de S :

Soit un réacteur quelconque :


F0 F’0
Réacteur CAf
CA0
CS0 CSf

Avec F0 et F’0 sont respectivement les débits volumique totaux et à la sortie du réacteur :
F ' 0 .C Sf  F0 .C S 0
S 
F0 .C A0  F ' 0 .C Af

Sélectivité globale de S dans le cas général c’est-à-dire F≠F’0


Dans notre cas : F = F’0 et Cs0 = 0 ;
D’où la sélectivité globale de S :
C Sf
S 
C A0  C Af

a - cas réacteur parfaitement agité à marche continue :

C Sf  S * (C A0  C Af )

Or CSf  ( S ) CACAf * (C A0  C Af )

Or k 2C A 2C A 2C A
S   
k1  k 2 C A  k 3C A2 1  2C A  C A2 (1  C A ) 2
Cs est maximal alors :
dCS
 =0
dt

131
d
(( S ) CACAf * (C A0  C A ))  0
dC A

d 2C A
( * (C A0  C A ))  0
dC A (1  C A ) 2

2C0
C A  C Af 
max
1  C0
Application numérique :
C Af max = 0,6 mole/L

La sélectivité de S :
S = ( S )CACAf =0,4687
La concentration max de S :
C Sf max = S * (C A0  C Af ) max

C Sf max =0 ,4687*(3-0,6)

C Sf max =1,125 mole/L

Production max de S :
PS = Fo * C Sf max = 1,125*100=112,5 moles/min

b- cas réacteur à écoulement piston :


C’est de la même façon, il faut chercher C Sf max

La sélectivité globale s’écrit :


C Sf
tub 
C A0  C Af

C Sf  tub * (C A0  C Af )
CAf
dC Sf
S    C Sf    dC A
dC A CA0

1
CAf

D’où tub 
C A0  C Af  dC
CA0
A

1
CAf
2C A
Donc
tub 
C A0  C Af 
CA0
(1  C A )²
dC A

CAf
CA
C Sf  2 
CA0
(1  C A )²
dC A

Apres intégration on trouve :


132
  (C Af  1)   1 1 
C Sf  2ln      
  (C A0  1)   C Af  1 C A0  1 
tub

Nous voulons C Sf tub


soit max c’est-à-dire :

dC S
0 et CAf=0
dC A
Application numérique :
C Sf tub max
= 1,273 mole/L

D’où C Sf
tub   0,424
C A0  C Sf

PS,tub = Fo * C Sf max = 1,273*100=127,3 moles/min

C/C :
Etude et comparaison de production et sélectivité obtenu :
RAC TUB
фs 0 ,47 0,424

PS (mole/min) 112,5 127,3

Interprétation :
On constate que la sélectivité global de RAC est supérieur au TUB alors la production max de
S pour le RAC est inférieur au TUB.

Etude d’un réacteur parfaitement agité à marche continue avec Recyclage :

Alors on s’intéresse à l’ensemble Réacteur + distributeur, et soit le bilan de A pour l’ensemble


RAC + distributeur :
CA0 * F0= ѵA * V = (1 + CA )²

133
D’où le temps de séjour :
C A0

(C A0  1)²
Bilan de matière par rapport à « S » sur l’ensemble :
E=S+R
F0 CS  vSV  0  F0 CS  2C AV

CS
D’où le temps de séjour 
2C A
Ils ont même temps de séjour, alors :
2C A
C S  C A0
(C A0  1)²
𝑑 𝐶𝑠
Il nous faut Csmax pour calculer la sélectivité : =0
𝑑𝐶𝑎

2  2C A
0
C A  14
On trouve donc : CAopt=1 mole/L
Alors la sélectivité globale devient :

vS k 2C A 2C A
 RAC   RAC   
v A k1  k 2 C A  k 3C A2 1  2C A  C A2

Application numérique :

2
 RAC   50%
1 2 1
Ce qui nous permet de trouver la concentration en élément S :
𝐶𝑠𝑓𝑚𝑎𝑥 = 0,5*(3 - 0 ) = 1,5 moles / L
Et une production : P = Fo * 𝐶𝑠𝑓𝑚𝑎𝑥 = 150 moles / min
Tableau de comparaison :
RAC TUB RAC Recyclé
фs 0 ,47 0,424 0,5

PS (mole/min) 112,5 127,3 150

Nous remarquons que la sélectivité et production ont augmenté par rapport au RAC et TUB,
alors le RAC avec recyclage donne une sélectivité et production importantes.

134
Contrôle : Comparaison TUB+RAC avec RAC +TUB
Enoncé :
L’étude cinétique de l’action de l’oxyde de propylène sur le thioglycol propylénique :
H2O
OX + M ------------------------------------------------> T

a monté que cette réaction était d’ordre 1 par rapport à l’époxy (OX), d’ordre zéro par rapport au
mercaptan (M) et qu’elle est catalysée (ordre 1) par rapport le thiodiglycol (T) (réaction
AUTOCATALYTIQUE).
V= K (Cox) 1– (CM) 0 (CT) 1
A 20 °C, la constante de vitesse vaut K = 0.049 1/mole.mn pour une alimentation contenant :
: (COX) 0 = a =0.990 mole/l
: (CM) 0 = a =0.900 mole/l
: (CT) 0 = a =0.033 mole/l
Dans ces conditions de température et de concentration initiales, cette réaction est réalisée en
continu dans un réacteur en comportant un élément tubulaire est un élément parfaitement agité de
volumes respectifs :
VTUB= 1.2 m² , VRAC = 1m³
Le début volumique total est constant et vaut : 1.6 m³/h
1) Quel est le taux de conversion en oxyde de propylène à la sortie d’un réacteur comportant en série un
élément tubulaire suivi d’un élément parfaitement agité ?
2) Le taux de conversion en oxyde de propylène sera- t- il plus élevé si l’on dispose d’un réacteur
comportant en série un élément parfaitement agité suivi d’un élément tubulaire ?
3) Interpréter qualitativement les résultats obtenus.

Résolution :
H2O
OX + M → T

135
1) Le taux de conversion en oxyde de propylène à la sortie d’un réacteur comportant
en série un élément tubulaire suivi d’un élément parfaitement agité :

Bilan matière du réacteur tubulaire /A:


FA dt = (FA + dFA) dt + vA Vtub dt

0 = dFA + vA Vtub

À partir du taux de conversion on a : dFA = - FA0 dXA

Donc : FA0 dXA = vA Vtub

FA0 dXA = vA Vtub

𝑋𝐴1
𝑑𝑋𝐴
𝑉𝑡𝑢𝑏 = 𝐹𝐴0 ∫
𝑋𝐴0 𝑣𝐴

𝑋 𝑑𝑋𝐴 𝐹𝐴0 𝑋𝐴1 𝑑𝑋𝐴


𝑉𝑡𝑢𝑏 = 𝐹𝐴0 ∫𝑋 𝐴1 = ∫𝑋𝐴0
𝐴0 𝑘.𝐶𝐴1 .𝐶𝐶1 𝑘 𝐶𝐴0 (1−𝑋𝐴 )(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 .𝑋𝐴 )

𝐹𝐴0 𝑋𝐴1 𝑑𝑋𝐴 −𝐹0 𝑋𝐴1 𝑑𝑋𝐴


𝑉𝑡𝑢𝑏 = ∫ = ∫
𝑘.𝐶𝐴0 ² 𝑋𝐴0 (1−𝑋𝐴 )(𝐶𝐶0 +𝑋𝐴 ) 𝑘.𝐶𝐴0 𝑋𝐴0 (1−𝑋𝐴 )(−𝐶𝐶0 −𝑋𝐴 )
𝐶𝐴0 𝐶𝐴0

𝑋𝐴1
−𝐶𝐶0
−𝐹0 1 − 𝑋𝐴
𝐶𝐴0
𝑉𝑡𝑢𝑏 = . ln [ ]
𝑘. 𝐶𝐴0 − 𝐶𝐶0 − 1 −𝐶𝐶0
. (1 − 𝑋 )
𝐶𝐴0 𝐶𝐴0 𝐴
𝑋 =0 𝐴0

𝐶𝐶0
𝐹0 𝐶𝐴0 +𝑋𝐴1
𝐶𝐴0
𝑉𝑡𝑢𝑏 = 𝑘.𝐶 . 𝐶 . [ln ( 𝐶𝐶0 ) − 0]
𝐴0 𝐶0 +𝐶𝐴0 .(1 −𝑋𝐴1 )
𝐶𝐴0

𝐶𝐶0
𝐹0 +𝑋𝐴1
𝐶𝐴0
𝑉𝑡𝑢𝑏 = 𝑘.(𝐶 . ln ( 𝐶𝐶0 )
𝐶0 +𝐶𝐴0 ) .(1 −𝑋𝐴1 )
𝐶𝐴0

𝐶
On pose M le rapport des concentrations : M = 𝐶𝐶0
𝐴0

136
𝐹0 𝑀+𝑋
𝑉𝑡𝑢𝑏 = 𝑘.(𝐶 . ln( 𝑀.(1−𝑋𝐴1 ))
𝐶0 +𝐶𝐴0 ) 𝐴1

𝑀+𝑋 𝑉𝑡𝑢𝑏 .𝑘.(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 )


ln( 𝑀.(1−𝑋𝐴1 )) =
𝐴1 𝐹0

𝑀+𝑋𝐴1 𝑉𝑡𝑢𝑏 .𝑘.(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 )


= exp( )
𝑀.(1−𝑋𝐴1 ) 𝐹0

𝑉𝑡𝑢𝑏 . 𝑘. (𝐶𝐶0 + 𝐶𝐴0 ) 𝑉𝑡𝑢𝑏 . 𝑘. (𝐶𝐶0 + 𝐶𝐴0 )


𝑀 + 𝑋𝐴1 = 𝑀. exp ( ) − 𝑀. 𝑋𝐴1 . exp( )
𝐹0 𝐹0

𝑉𝑡𝑢𝑏 .𝑘.(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 ) 𝑉𝑡𝑢𝑏 .𝑘.(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 )


𝑋𝐴1 . (1 + 𝑀. exp ( )) =M. exp ( )−𝑀
𝐹0 𝐹0

𝑉 .𝑘.(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 ) 0.033 1.2×0.049×(0.033+0.99)×60


𝑀.(exp( 𝑡𝑢𝑏 ) − 1) .(exp( ) − 1)
𝐹0 0.99 1.6
𝑋𝐴1 = 𝑉 .𝑘.(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 ) = 0.033 1.2×0.049×(0.033+0.99)×60 = 21,60 %
1+ M.exp( 𝑡𝑢𝑏 ) 1+
0.99
×exp(
1.6
)
𝐹0

𝑋𝐴1 = 21,60 %

Bilan matière du RAC /A:

𝐶𝐴1 𝐹0 𝑑𝑡 = 𝐶𝐴2 𝐹0 𝑑𝑡 + 𝑣𝐴 𝑉𝑅𝐴𝐶 𝑑𝑡

𝐶𝐴0 (1 − 𝑋𝐴1 )𝐹0 = 𝐶𝐴0 (1 − 𝑋𝐴2 )𝐹0 + 𝑘𝐶𝐴0 (1 − 𝑋𝐴2 )(𝐶𝐶0 + 𝐶𝐴0 𝑋𝐴2 )𝑉𝑅𝐴𝐶

(1 − 𝑋𝐴1 )𝐹0 = (1 − 𝑋𝐴2 )𝐹0 + 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 (1 − 𝑋𝐴2 )(𝑀 + 𝑋𝐴2 )

(1 − 𝑋𝐴1 )𝐹0 = 𝐹0 − 𝐹0 𝑋𝐴2 + 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 𝑀 − 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 𝑋𝐴2 𝑀 + 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 𝑋𝐴2 − 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 . 𝑋𝐴2 ²

(𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 ). 𝑋𝐴2 ² + 𝑋𝐴2 (𝐹0 + 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 𝑀 − 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 ) − 𝐹0 − 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 𝑀 + 𝐹0 − 𝐹0 𝑋𝐴1 = 0

𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 . 𝑋𝐴2 ² + 𝑋𝐴2 (𝐹0 + 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 𝑀 − 𝑘𝑉𝐶𝐴0 ) − 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 𝑀 − 𝐹0 𝑋𝐴1 = 0

0,04851. 𝑋𝐴2 ² + (−20,226 . 10−3 ). 𝑋𝐴2 + (−7,377 . 10−3 ) = 0

∆ = 𝑏² − 4𝑎𝑐 = 1,84 . 10−3

−𝑏+√∆ 20.226×10−3 +√1.84×10−3


𝑋𝐴2 = =
2𝑎 2×0.04851

D’où XA2= 65,06 %

137
1) Le taux de conversion en oxyde de propylène à la sortie d’un réacteur comportant
en série un élément parfaitement agité suivi d’un élément tubulaire:

Bilan matière du RAC /A:

𝐶𝐴0 𝐹0 𝑑𝑡 = 𝐶𝐴1 𝐹0 𝑑𝑡 + 𝑣𝐴 𝑉𝑅𝐴𝐶 𝑑𝑡

𝐶𝐴0 𝐹0 = 𝐶𝐴0 (1 − 𝑋𝐴1 )𝐹0 + 𝑘𝐶𝐴0 (1 − 𝑋𝐴1 )(𝐶𝐶0 + 𝐶𝐴0 𝑋𝐴1 )𝑉𝑅𝐴𝐶

𝐹0 = (1 − 𝑋𝐴1 )𝐹0 + 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 (1 − 𝑋𝐴1 )(𝑀 + 𝑋𝐴1 )

𝐹0 = 𝐹0 − 𝐹0 𝑋𝐴1 + 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 𝑀 − 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 𝑋𝐴1 𝑀 + 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 𝑋𝐴1 − 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 . 𝑋𝐴1 ²

(𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 ). 𝑋𝐴1 ² + 𝑋𝐴1 (𝐹0 + 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 𝑀 − 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 ) − 𝑘𝑉𝑅𝐴𝐶 𝐶𝐴0 𝑀= 0

𝑉𝑅𝐴𝐶 𝑉𝑅𝐴𝐶 𝑉𝑅𝐴𝐶 𝑉𝑅𝐴𝐶


(𝑘 𝐶𝐴0 ) 𝑋𝐴1 ² + 𝑋𝐴1 (1 + 𝑘 𝐶𝐴0 𝑀 − 𝑘 𝐶𝐴0 ) − 𝑘 𝐶𝐴0 𝑀 = 0
𝐹0 𝐹0 𝐹0 𝐹0

1.819 × 𝑋𝐴1 ² - 0.758× 𝑋𝐴1 − (60,63 × 10−3 ) = 0

∆ = 𝑏² − 4𝑎𝑐 = 1.015

−𝑏+√∆ 0.758+√1.015
𝑋𝐴1 = =
2𝑎 2×1.819

XA1= 48.52%

Bilan matière du réacteur tubulaire /A:

FA dt = (FA + dFA) dt + vA Vtub dt

0 = dFA + vA Vtub

À partir du taux de conversion on a : dFA = - FA0 dXA

Donc : F A0 dXA = vA Vtub

138
FA0 dXA = vA Vtub

𝑋𝐴2
𝑑𝑋𝐴
𝑉𝑡𝑢𝑏 = 𝐹𝐴0 ∫
𝑋𝐴1 𝑣𝐴

𝑋 𝑑𝑋𝐴 𝐹𝐴0 𝑋𝐴2 𝑑𝑋𝐴


𝑉𝑡𝑢𝑏 = 𝐹𝐴0 ∫𝑋 𝐴2 𝑘.𝐶 = ∫𝑋
𝐴1 𝐴2 .𝐶𝐶2 𝑘 𝐴1 𝐶𝐴0 (1−𝑋𝐴2 )(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 .𝑋𝐴 )

𝐹 𝑋 𝑑𝑋𝐴 −𝐹 𝑋 𝑑𝑋𝐴
𝑉𝑡𝑢𝑏 = 𝑘.𝐶𝐴0 ² ∫𝑋 𝐴1 𝐶 = 𝑘.𝐶 0 ∫𝑋 𝐴1 −𝐶𝐶0
𝐴0 𝐴0 (1−𝑋 )( 𝐶0 +𝑋 ) 𝐴0 𝐴0 (1−𝑋𝐴 )( −𝑋𝐴 )
𝐴 𝐶 𝐴 𝐶𝐴0
𝐴0

−𝐹0 1 − 𝑀 − 𝑋𝐴 𝑋𝐴2
𝑉𝑡𝑢𝑏 = . ln [ ]
𝑘. 𝐶𝐴0 −𝑀 − 1 −𝑀. (1 − 𝑋𝐴 ) 𝑋
𝐴1

𝐹 𝐶𝐴0 𝑀+𝑋 𝑀+𝑋


𝑉𝑡𝑢𝑏 = 𝑘.𝐶0 . 𝐶 . [ln (𝑀.(1 −𝑋𝐴2 )) − ln (𝑀.(1 −𝑋𝐴1 ))]
𝐴0 𝐶0 +𝐶𝐴0 𝐴2 𝐴1

𝐹0 𝑀+𝑋 𝑀+𝑋
𝑉𝑡𝑢𝑏 = 𝑘.(𝐶 . [ln (𝑀.(1 −𝑋𝐴2 )) − ln (𝑀.(1 −𝑋𝐴1 ))]
𝐶0 +𝐶𝐴0 ) 𝐴2 𝐴1

𝑀+𝑋 𝑉𝑡𝑢𝑏 .𝑘.(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 )


ln( 𝑀.(1−𝑋𝐴2 )) − 3,408 =
𝐴2 𝐹0

𝑀+𝑋𝐴1 𝑉𝑡𝑢𝑏 .𝑘.(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 )


= exp( + 3,408) = 288,21
𝑀.(1−𝑋𝐴1 ) 𝐹0

𝑉𝑡𝑢𝑏 . 𝑘. (𝐶𝐶0 + 𝐶𝐴0 ) 𝑉𝑡𝑢𝑏 . 𝑘. (𝐶𝐶0 + 𝐶𝐴0 )


𝑀 + 𝑋𝐴2 = 𝑀. (exp ( + 3,408) − 𝑀. 𝑋𝐴2 . exp ( + 3,408)
𝐹0 𝐹0

𝑉𝑡𝑢𝑏 .𝑘.(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 ) 𝑉𝑡𝑢𝑏 .𝑘.(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 )


𝑋𝐴2 . (1 + 𝑀. exp ( + 3,408)) =M. exp ( + 3,408) − 𝑀
𝐹0 𝐹0

𝑉 .𝑘.(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 )
𝑀.(exp( 𝑡𝑢𝑏 +3,408) − 1)
𝐹0
𝑋𝐴2 = 𝑉𝑡𝑢𝑏.𝑘.(𝐶𝐶0 +𝐶𝐴0 )
1+ M.exp( +3,408)
𝐹0

0.033 1.2 × 0.049 × (0.033 + 0.99) × 60


. (exp ( + 3,408) – 1)
0.99 1.6
𝑋𝐴2 = =
0.033 1.2 × 0.049 × (0.033 + 0.99) × 60
1 + 0.99 × exp ( + 3,408)
1.6

D’où 𝑿𝑨𝟐 = 𝟗𝟎, 𝟐𝟓 %

139
Interprétation :

Le taux de conversion obtenu dans le cas du réacteur comportant en série un élément

parfaitement agité suivi d’un élément tubulaire, est plus élevé (90%), que celui obtenu

dans le cas du réacteur comportant en série un élément tubulaire suivi d’un élément un

élément parfaitement agité (65%).

Donc on peut dire que le RAC+TUB et plus performant que le TUB+RAC.

Contrôle le 08/03/2017
Exercice 1
Enoncé
Soit la réaction A P,
La vitesse de la réaction est V=kCAn , CA est la concentration de A en mol/L . On réalise cette
réaction dans un réacteur parfaitement agité à marche continue, sachant que 10% du volume
du réacteur est constitué par des régions stagnantes et que le taux de conversion sans régions
stagnante est de 60%.
1. Etablir l’expression de taux de conversion à la sortie du réacteur (XAS), en présence
des régions stagnantes, en fonction de ‘n’.
2. Etudier l’influence de l’ordre de la réaction ‘n’ sur le taux de conversion à la sortie du
réacteur (XAS), en présence des régions stagnantes.

Résolution
BM/A dans le RAC
FA0= FA+ vA. 0,9*VT

F0.CA0= F0. CA + vA. 0,9*VT

140
F0.CA0= F0. CA + kCAn . 0,9*VT

F0.CA0= F0. CA0 (1 -XAS) + k CA0n (1 -XAS)n . 0,9*VT

XAS = k CA0n-1 (1 -XAS)n . 0,9*VT /F0 (1)

BM/A dans le RAC dans la partie non stagnante

FA0= FA+ vA. VT

F0.CA0= F0. CA + vA.VT

F0.CA0= F0. CA + kCAn .VT

F0.CA0= F0. CA0 (1 -XA) + k CA0n (1 -XA)n . VT

XA = k CA0n-1 (1 -XA)n . VT /F0 (2)

On divise (1)/(2) et on obtient ceci :

XAS /XA = 0 ,9*(1 -XAS)n / (1 -XA)n

XAS /(1 -XAS)n = 0 ,9*XA/(1 -XA)n

Et donc XAS /(1 -XAS)n = 0,6*0,9/(1-0,6)n

D’où XAS /(1 -XAS)n = 0,54/0,4n (3)

Si n=0, l’équation 3 devient :

XAS = 0,54

Si n=1, l’équation 3 devient :

XAS /(1 -XAS) = 0,54/0,4

XAS /(1 -XAS) =1,35

XAS=0,5744

141
Si n=-1, l’équation 3 devient :

XAS *(1 -XAS) = 0,54*0,4

-XAS 2 + XAS -0,216 =0

XAS=0,684

Exercice 2
Enoncé
L’acétate de sodium est produit suivant la réaction
CH3-COO-C3H7 + NaOH CH3-COO-Na + C3H7-OH
(A) (B) (C) (D)

La vitesse de la réaction V=k.CA.CB , avec k=4,53.10-2 L/mol.min.


CA et CB étant les concentrations de A et B en mol/L.
On réalise cette réaction en phase aqueuse et à température constante, dans N réacteurs
parfaitement agités à marche continue, de volume 2m3 chacun.
 La composition de la charge est CA0=CB0=0,736 mol/L
 La composition finale est CAf=CBf=0,278 mol/l
 Le débit volumique d’alimentation est F0=10m3/h

En appliquant la méthode de Jones, déterminer le nombre d’étage N.


Résolution
BM/A dans le n-ième réacteur
FAn-1= FAn + vAn Vn

CAn-1 F0 =CAn F0 + vAn Vn

CAn-1 = CAn + vAn Vn/F0

CAn-1 - CAn = vAn Vn/F0

Et puisque le volume est identique dans les N réacteurs donc Vn = V

CAn-1 - CAn = vAn ɵ

D’où

142
vAn = CAn-1/ ɵ - CAn/ ɵ

Après l’exécution sur Matlab en trouve les résultats suivants :

On trouve donc que le nombre d’étage N=5

143
Partie 3 : comparaison des
performances et critères de
choix
1. COMPARAISON GRAPHIQUE DU TUB ET RAD
X Af
dXA
 Réacteur discontinu : t AC  N A 0 
XA
v

 Réacteur tubulaire:

X Af
dX A
Vtub  FA 0 
X A0
vA
FA 0 : débit molaire de A

X Af
dX A
Vtub  C A 0 .F0 
X A0
vA
F 0 : débit volumique

 tub  F  C A 0  dXv A
Af
Vtub
Donc :
0 X A0 A

On fait une comparaison graphique entre les réacteurs et on trouve :

1/v 1/v

tAC tub

CAO CA0

X X

Les deux surfaces en dessous de la courbe sont identiques :

tAC= tub
144
on peut conclure donc qu’un réacteur parfaitement agité à marche discontinue se comportent
cinétiquement de la même manière que le réacteur tubulaire ce qui implique que le temps
n’est pas un critère de choix .
Donc pour faire le choix entre ces deux types de réacteurs on faisant appel au critère
économique.
Tub RAD
Frais fixes (FF) Amortissement de + -
l’appareil
Frais variables (FV) Main d’œuvre 0 +
Energie - +
Matière première(MP) Matière première =

Alors la production du réacteur tubulaire est plus importante par rapport au réacteur
discontinu.

2. COMPARAISON DE LA PERFORMANCE D’UN REACTEUR


TUBULAIRE ET D’UNE CASCADE DES REACTEURS
TUBULAIRES

Soit le schéma d’une cascade des réacteurs tubulaires

D’après le bilan matière sur un élément de volume du nième réacteur

𝑋 d𝑋𝐴
Vn= 𝐹𝐴0 ∫𝑋 𝐴𝑛
𝑛−1𝐴 𝜐𝐴𝑛

Donc le volume d’une série des tubes est :

Vsérie=∑ Vn
Alors :
𝑋 d𝑋𝐴
Vsérie= 𝐹𝐴0 ∫𝑋 𝐴𝑓
0
=VTUB
𝐴 𝜐𝐴𝑛

145
Donc un réacteur tubulaire de volume V, est identique àn une série des réacteurs tubulaires de
volume Vi. En général, pour des réactions isothermes on utilise un seul réacteur de volume V,
alors que pour des réactions non isothermes il est préférable d’utiliser une cascade des réacteurs
tubulaires de volume Vi afin d’obtenir un taux de conversion élevé.

3. COMPARAISON DE LA PERFORMANCE D’UN REACTEUR


PARFAITEMENT AGITE A MARCHE CONTINUE ET D’UNE
CASCADE DES REACTEURS PARFAITEMENT AGITEES

Soit le système de N réacteurs parfaitement agité en série :

Bilan de matière dans le nième réacteur de la cascade :


CAn-1 . F0n-1 = CAn . F0n + n .Vn
Avec :
 F0n-1 : le débit volumique à l’entrée du nième réacteur
 F0n : le débit volumique à la sortie du nième réacteur

Pour un système gazeux à P = Cste et T = Cste :


𝐶𝐴0 ( 1 − 𝑋𝐴𝑛 )
𝐶𝐴𝑛 =
( 1 + 𝜀𝑋𝐴𝑛 )

F0n = F0 (1 + XAn)

146
Remarque :
Le taux de conversion à la sortie de chaque réacteur, est relatif à l’entrée du cascade et non
pas à l’entrée de chaque petit réacteur.

Donc l’équation de bilan devient :


𝐶𝐴0 (1 − 𝑋𝐴𝑛−1 ) 𝐶𝐴0 (1 − 𝑋𝐴𝑛 )
× F0(1 + X An−1 ) = × F0(1 + X An ) + ѵn . Vn
( 1 + 𝜀𝑋𝐴𝑛−1 ) ( 1 + 𝜀𝑋𝐴𝑛 )

D’où :
CA0 (1 - XAn-1) = CA0 (1 -XAn)n + n . n

Taux de passage dans le nième réacteur da la cascade est donc :


𝑋𝐴𝑛 − 𝑋𝐴𝑛−1
𝜏𝑛 = 𝐶𝐴0
𝜐𝑛
D’où :
𝑋𝐴1 − 𝑋𝐴0
𝜏1 = 𝐶𝐴0 𝜐1
𝑋𝐴2 − 𝑋𝐴1
𝜏2 = 𝐶𝐴0
𝜐𝑛2
𝑋𝐴𝑁 −𝑋𝐴0
𝜏𝑁 = 𝐶𝐴0
𝜐𝑁
𝑁
𝑋𝐴𝑛 − 𝑋𝐴𝑛−1
𝜏𝑅𝐴𝐶 𝑠é𝑟𝑖𝑒 = ∑ 𝐶𝐴0
𝜐𝑛
𝑛=1

Δ𝑋𝐴𝑛
Donc : 𝜏𝑅𝐴𝐶 𝑁 = 𝐶𝐴0 ∑𝑁
𝑛=1 𝜐𝐴𝑛

147
Remarque :
Quand N est élevé la cascade des réacteurs à marche continue est équivalente à un réacteur
tubulaire, en effet :
Δ𝑋𝐴𝑛
𝜏𝑅𝐴𝐶 𝑁 = 𝐶𝐴0 ∑𝑁
𝑛=1 𝜐𝐴𝑛
Si 𝜐𝑛 →0 et N → ∞ (réacteurs de petit volume) implique que ∆𝑋𝐴𝑛 → 𝑑𝑋𝐴𝑛

D’où :
𝑋𝐴𝑓
d𝑋𝐴
𝜏𝑅𝐴𝐶 𝑁 = 𝐶𝐴0 ∫
𝑋𝐴 𝜐𝐴𝑛

Quand 𝜐𝑛 →0 et N → ∞ RACN est équivalent au tub


On fait une comparaison graphique et on trouve :

La comparaison des surfaces hachurées relatives à un réacteur parfaitement agité et une série
des réacteurs parfaitement agités montre que la cascade des RAC est plus performante qu’un
RAC .
Conclusion
 Un réacteur tubulaire se comporte cinétiquement comme un réacteur à marche
discontinue
 Un réacteur tubulaire se comporte comme une cascade de réacteurs parfaitement agités
pour un nombre infini des réacteurs de volume très petit.

148
149
Chapitre : Réactions à étapes
multiples
On peut distinguer 3 grandes familles selon le groupement possible des réactions :
-Réactions compétitives (parallèles) A R
S
-Réactions consécutives (en série) A R S
-Réaction complexes A + B R et B + R S
L’objectif est de chercher la meilleure conversion et la meilleure sélectivité en même temps
(A donne R plus que A donne S).
Avant on voulait XA maximal, maintenant ce n’est plus possible car on aura une réaction
principale et des réactions parasites.
Le choix du réacteur correspond à un compromis entre la sélectivité et le taux de conversion.

1. Réactions parallèles :

Considérons A R (désiré) et A S (sous-produit) dont les équations de


vitesse suivantes sont :
𝑑𝐶𝑅 𝑑𝐶𝑆
𝑣𝑅 = = 𝑘1 𝐶𝐴𝑎1 𝑒𝑡 𝑣𝑆 = = 𝑘2 𝐶𝐴𝑎2
𝑑𝑡 𝑑𝑡
Le problème est de favoriser la réaction principale et de minimiser la réaction parasite. Cela veut dire rendre max
𝑣𝑅 𝑘1 𝑘1
le rapport = 𝐶 𝑎1−𝑎2 𝑎𝑣𝑒𝑐 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑣𝑆 𝑘2 𝐴 𝑘2

-Si a1>a2 , a1-a2>0 , la formation de S sera réduite pour des valeurs de CA élevée. Le réacteur
adéquat est le réacteur tubulaire.
- Si a1<a2 , a1-a2<0 , la formation de S sera réduite pour des valeurs de CA réduites. Le réacteur
adéquat est le réacteur parfaitement agité à marche continue.
 Cas particulier : Cas de 2 réactifs

Les 2 réactions s’écrivent comme suit : A + B k1 R A + B k2 S


Et donc 𝑣𝑅 = 𝑘1 𝐶𝐴𝑎1 𝐶𝐵𝑏1 𝑒𝑡 𝑣𝑆 = 𝑘2 𝐶𝐴𝑎2 𝐶𝐵𝑏2
𝑣𝑅 𝑘
D’où = 𝑘1 𝐶𝐴𝑎1−𝑎2 𝐶𝐵𝑏1−𝑏2
𝑣𝑆 2

-a1>a2 et b1>b2 : Formation de S sera réduite pour des valeurs de CA et CB élevées donc on
doit choisir le réacteur tubulaire.
- a1<a2 et b1<b2 : Formation de S sera réduite pour des valeurs de CA et CB faibles donc on
doit choisir le réacteur parfaitement agité à marche continue.
150
- a1>a2 et b1<b2 : Formation de S sera réduite pour des valeurs de CA élevées et des valeurs
de CB faibles donc on doit choisir le réacteur à courants croisés.
-a1<a2 et b1>b2 : Formation de S sera réduite pour des valeurs de CA faibles et des valeurs de
CB élevées donc on doit choisir le réacteur à courants croisés.
Si |𝑎1 − 𝑎2| > |𝑏1 − 𝑏2| , alors A est injecté et B est alimenté. Sinon, le B sera injecté et le
A sera alimenté. On raisonne par rapport à celui alimenté pour le choix du type de réacteur.
 Réacteur à courants croisés :
- Réacteur tubulaire à courants croisés Tubx :
CB0

CA0
CAf

Le profil de concentration dans un tubX est un profil décroissant pour le constituant principal
(A) et pseudo RAC pour le constituant injectée (B).
On ajoute exactement la quantité à consommer de B dans un petit volume de façon qu’il se
garde constant. On peut faire varier la distance d’injection, mais l’idéal serait de maintenir la
concentration de B constante.
- Réacteur parfaitement agité à courants croisés RACx :
CB0
CA0 CB0
CB0
CB0
CAf

Le profil de concentration dans RACx est un profil pseudo tubulaire pour A (constituant
principal) et uniforme pour B (constituant injecté). Si on multiplie le nombre des cuves en
série alors le comportement de A sera comme celui dans un réacteur tubulaire.
- Expression de la concentration dans un réacteur à courants croisés :

Soit un réacteur tubulaire à alimentation croisée

FA0 : débit molaire de A à la conduite d’alimentation de A.


CA0 ‘ : concentration molaire de A à la conduite d’alimentation de A avant le mélange.
QA0 : débit volumique de A à la conduite d’alimentation de A.

151
FB0 : débit molaire de B à la conduite d’alimentation de B.
CB0 ‘ : concentration molaire de B à la conduite d’alimentation de B avant le mélange.
QB0 : débit volumique de B à la conduite d’alimentation de B.
Q0 : débit volumique total supposé constant.
VRS : Volume total du réacteur
-Dans le cas d’une phase liquide :
La concentration du réactif A :
𝐹𝐴 𝐹𝐴0 (1 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐴 = =
𝑄0 𝑄𝐴0 + 𝑔𝐵 . 𝑄𝐵0
𝐶𝐴0 . 𝑄0 . (1 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐴 =
𝑄𝐴0 + 𝑔𝐵 . 𝑄𝐵0
𝐶𝐴0 . (1 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐴 =
𝑄𝐴0 𝑄𝐵0
+ 𝑔𝐵 .
𝑄0 𝑄0
𝑄𝐴0 𝑄𝐵0
Or : 𝑞𝐴0 = et 𝑞𝐵0 =
𝑄0 𝑄0

𝐶𝐴0 . (1 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐴 =
𝑞𝐴0 + 𝑔𝐵 . 𝑞𝐵0
𝑪𝑨𝟎 ′. (𝟏 − 𝑿𝑨 )
𝑪𝑨 = 𝒒
𝟏 + 𝒈𝑩 𝒒𝑩𝟎
𝑨𝟎

La concentration du réactif B:
𝐹𝐵0
𝐹𝐵 𝐹𝐴0 ( 𝐹𝐴0 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐵 = =
𝑄0 𝑄𝐴0 + 𝑔𝐵 . 𝑄𝐵0
𝐹
𝐶𝐴0 . 𝑄0 . ( 𝐹𝐵0 − 𝑋𝐴 )
𝐴0
𝐶𝐵 =
𝑄𝐴0 + 𝑔𝐵 . 𝑄𝐵0
𝐶 .(𝑀−𝑋𝐴 )
Or, M=
𝐹𝐵0
𝐶𝐵 = 𝑄𝐴0
𝐴0 𝑄
𝐹𝐴0
𝑄0
+𝑔𝐵 . 𝑄𝐵0
0

𝐶𝐴0 . (𝑀 − 𝑋𝐴 )
𝐶𝐵 =
𝑞𝐴0 + 𝑔𝐵 . 𝑞𝐵0
𝑪𝑨𝟎 ′. (𝑴 − 𝑿𝑨 )
𝑪𝑩 = 𝒒
𝟏 + 𝒈𝑩 𝒒𝑩𝟎
𝑨𝟎

 Equation d’évolution pour les réactions en parallèle sélectivité d’un système :


- Sélectivité instantanée ou locale

152
Considérons la sélectivité instantanée ϕ c-à-d le rapport relatif à l’intervalle de temps dt de la quantité du réactif
transformée en corps désiré à la quantité totale du réactif transformé.
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑅 𝑓𝑜𝑟𝑚é
ϕ=
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝐴 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚é

𝑑𝐶𝑅 𝑑𝐶𝑅 𝑘1 𝐶𝐴𝑎1 1


φ=− = = 𝑎2 =
𝑎1
𝑑𝐶𝐴 𝑑𝐶𝑅 + 𝑑𝐶𝑆 𝑘1 𝐶𝐴 + 𝑘2 𝐶𝐴 𝑘
1 + 2 𝐶𝐴𝑎2−𝑎1
𝑘1
En général CA varie avec le temps ou bien avec la longueur du réacteur et nous pourrons définir une sélectivité
globale pour l’ensemble du réacteur.
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑅 𝑓𝑜𝑟𝑚é
ϕ=
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝐴 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚é
𝐶𝑅𝑓 −𝐶𝑅0 𝐶𝑅𝑓 𝐶𝑅𝑓
ϕ= = = Avec (𝐶𝑅0 = 0)
𝐶𝐴0 −𝐶𝐴𝑓 𝐶𝐴0 −𝐶𝐴𝑓 𝐶𝑅𝑓 −𝐶𝑆𝑓

C’est cette valeur ϕ qu’il faut calculer et rendre maximale, elle se déduit de la sélectivité
instantanée par intégration qui dépend du type du réacteur utilisé.
- Cas d’un réacteur tubulaire

𝐶𝑅𝑓
La sélectivité globale : ϕ𝑡𝑢𝑏 = 𝐶
𝐴0 −𝐶𝐴𝑓

La quantité de R formé s’obtient en écrivant :


𝑑𝐶𝑅 𝐶𝑅𝑓 𝐶𝐴𝑓
φ=− ==> 𝑑𝐶𝑅 = −φ. 𝑑𝐶𝐴 ==> 𝐶𝑅𝑓 = ∫ 𝑑𝐶𝑅 = −∫ φ. 𝑑𝐶𝐴
𝑑𝐶𝐴 0 𝐶𝐴0
𝐶𝐴𝑓
−1
ϕ𝑡𝑢𝑏 = ∫ φ. 𝑑𝐶𝐴
𝐶𝐴0 − 𝐶𝐴𝑓 𝐶𝐴0
𝑪𝑨𝒇
−𝟏 𝒅𝑪𝑨
𝛟𝒕𝒖𝒃 = ∫
𝑪𝑨𝟎 − 𝑪𝑨𝒇 𝑪𝑨𝟎 (𝟏 + 𝒌𝟐 𝑪𝒂𝟐−𝒂𝟏 )
𝑨
𝒌𝟏
- Cas d’un réacteur agité à marche continue

En régime permanent la concentration de A étant stable :


𝑪𝑹𝒇
𝛟𝑹𝑨𝑪 = 𝝋𝑹𝑨𝑪 (à 𝑪𝑨 = 𝑪𝑨𝒇 ) =
𝑪𝑨𝟎 − 𝑪𝑨𝒇
- Cas d’une série de réacteurs agités à marche continue

Pour un RAC comportant N étages, on peut donc déterminer la sélectivité de chaque étage. En effet :
𝐶 −𝐶
φ1 = 𝑅1 𝑅0 Avec 𝐶𝑅0 =0
𝐶𝐴0 −𝐶𝐴1
𝐶 −𝐶 𝐶 −𝐶
φ2 = 𝑅2 𝑅1 , …………………………………………………………, φ𝑁−1 = 𝑅𝑁−1 𝑅𝑁−2, φ𝑁 =
𝐶𝐴1 −𝐶𝐴2 𝐶𝐴𝑁−2−𝐶𝐴𝑁−1
𝐶𝑅𝑁−𝐶𝑅𝑁−1
𝐶𝐴𝑁−1−𝐶𝐴𝑁

D’où 𝐶𝑅𝑁 = φ𝑁 (𝐶𝐴𝑁−1 − 𝐶𝐴𝑁 ) + 𝐶𝑅𝑁−1 et 𝐶𝑅𝑁−1 = φ𝑁−1 (𝐶𝐴𝑁−2 − 𝐶𝐴𝑁−1 ) + 𝐶𝑅𝑁−2

153
𝐶𝑅𝑁
ϕ𝑅𝐴𝐶𝑁 =
𝐶𝐴0 − 𝐶𝐴𝑓
𝛗𝑵 (𝑪𝑨𝑵−𝟏 −𝑪𝑨𝑵 )+𝛗𝑵−𝟏 (𝑪𝑨𝑵−𝟐 −𝑪𝑨𝑵−𝟏 )+..…………+𝛗𝟏 (𝑪𝑨𝟎 −𝑪𝑨𝟏 )
Donc 𝛟𝑹𝑨𝑪𝑵 = 𝑪𝑨𝟎 −𝑪𝑨𝒇

Et 𝐶𝑅𝑁 = φ𝑁 (𝐶𝐴𝑁−1 − 𝐶𝐴𝑁 ) + φ𝑁−1 (𝐶𝐴𝑁−2 − 𝐶𝐴𝑁−1 )+. . … … … … + φ1 (𝐶𝐴0 − 𝐶𝐴1 )

154
Chapitre : Réacteur
tubulaire
Un réacteur tubulaire est constitué, dans sa forme élémentaire d’un tube à l’intérieur duquel
circule le milieu réactionnel
FA0 FA CAf
CA0 XAf
Il est caractérisé par la permanence et la non uniformité des concentrations. La composition
du mélange réactionnel ne dépend que de la distance Z dans la direction de l’écoulement à
partir de l’entrée.

- Conditions d’un réacteur tubulaire :


-Ecoulement piston : La vitesse d’écoulement est pareille partout dans l’appareil.
-Pas de mélange axial : Deux tranches de fluide infiniment minces perpendiculaires à la
direction d’élément sont supposées ne pas échanger de la matière.
-Mélange radial parfait : La concentration est uniforme dans toute la section perpendiculaire
à la direction de l’écoulement.

- Performance d’un réacteur tubulaire :


-Un réacteur qui est intéressant pour les productions importantes et les réactions rapides.
-Un réacteur qui nécessite des échanges thermiques et fonctionne sous pression.
-Un réacteur qui a un désavantage d’enconbrement et un risque de bouchage.

- Exemple d’application industriel :


Ce type d’appareil est particulièrement bien adapté pour les réactions rapides, spécialement en
phase gazeuse. (Cracking, Oxydation catalytique de SO3, Synthèse NH3 et CH3OH).

- Dimensionnement d’un réacteur tubulaire à écoulement


piston :
Z dZ
FA FA+dFA FAS CAS
XA XA+dXA XAf

Le but est de déterminer le Vmin de cet appareil pour atteindre un XAf maximum.

155
Considérons un intervalle de temps t à t+dt, et soit dV un élément de V :
-Entrée= FA.dt
-Sortie= (FA+dFA).dt
-Réaction=νAdtdV
-Accumulation=0 (Régime permanent)
L’équation du bilan matière est donc : E=S+R+A
𝐹𝐴 . 𝑑𝑡 = (𝐹𝐴 + 𝑑𝐹𝐴 ). 𝑑𝑡 + 𝑣𝐴 . 𝑑𝑡. 𝑑𝑉
0 = (𝑑𝐹𝐴 ) + 𝑣𝐴 . 𝑑𝑉
𝑁𝐴0 −𝑁𝐴 𝐹𝐴0 −𝐹𝐴
Or 𝑋𝐴 = = Alors 𝑑𝐹𝐴 = −𝐹𝐴0 . 𝑑𝑋𝐴
𝑁𝐴0 𝐹𝐴0

𝑿 𝒅𝑿𝑨
D’où 0 = −𝐹𝐴0 . 𝑑𝑋𝐴 + 𝑣𝐴 . 𝑑𝑉 ======> 𝑽 = 𝑭𝑨𝟎 ∫𝑿 𝑨𝒇
𝑨𝟎 𝒗𝑨

- Réacteur tubulaire avec recyclage :


Dans certaines applications, il est intéressant de renvoyer une partie de débit sortant d’un
réacteur piston à l’entrée de celui-ci :

𝐹𝐴3
Tel que le taux de recyclage est : 𝑅 =
𝐹𝐴𝑠

Prenons la référence à l’entrée du système :


- Bilans : Nœud 2 : 𝐹𝐴2 = 𝐹𝐴𝑆 + 𝐹𝐴3
𝐹𝐴2 = 𝐹𝐴𝑆 (1 + 𝑅)
- Bilans : Nœud 1 𝐹𝐴1 = 𝐹𝐴3 + 𝐹𝐴0
𝑅
𝐹𝐴1 = 𝐹𝐴0 + 1+𝑅 𝐹𝐴2

Alors dans un Réacteur à recyclage : 𝐹𝐴2 = 𝐹𝐴𝑆 (1 + 𝑅)


Or 𝐹𝐴𝑠 = 𝐹𝐴0 + 𝐹0 (1 + 𝑅). 𝑋𝐴𝑓
Donc : 𝑭𝑨𝟐 = 𝑭𝑨𝟎 (𝟏 + 𝑹) + 𝑭𝟎 (𝟏 + 𝑹). 𝑿𝑨𝒇
- Sans recyclage : FA2 = FA0 + F0 . XAf
- Avec recyclage : FA2 = FA0 (1 + R) + F0 (1 + R). XAf

156
On constate que tout se passe comme si les flux de référence étaient multipliés par (1+R) :

Le flux de matière dans le réacteur est (1+R) fois plus grand qu’à l’extérieur de la boucle de
façon que les flux de référence doivent être multipliés par (1+R) :
𝐹𝐴1 = (1 + R). (FA0 + F0 . XA1 )
FA2 = (1 + R). (FA0 + F0 . 𝑋𝐴𝑓 )
- Bilan du nœud 1 :
𝑅
(1 + R). (FA0 + F0 . XA1 ) = FA0 + . (1 + R). (FA0 + F0 . 𝑋𝐴𝑓 )
1+𝑅

(1 + R). (FA0 + F0 . XA1 ) = FA0 + 𝑅. (FA0 + F0 . 𝑋𝐴𝑓 )


FA0 + F0 . XA1 +R. FA0 + R. F0 . XA1 = FA0 + 𝑅. FA0 + R. F0 . 𝑋𝐴𝑓
XA1 + R. XA1 = R. 𝑋𝐴𝑓
𝐑
𝐗 𝐀𝟏 = .𝑿
𝟏 + 𝐑 𝑨𝒇

Or le bilan sur le réacteur tubulaire sans recyclage :


𝑋𝐴𝑓
𝑑𝑋𝐴
𝑉𝑡𝑢𝑏 = 𝐹𝐴0 ∫
𝑋𝐴1 𝑣𝐴

R
Or on a : XA1 = 1+R . 𝑋𝐴𝑓

Et les flux de référence seront multipliés par (1+R) donc 𝐹𝐴0 devient : (𝟏 + 𝑹). 𝑭𝑨𝟎
𝑿𝑨𝒇 𝒅𝑿𝑨
Le bilan devient : 𝑽𝒕𝒖𝒃 = (𝟏 + 𝑹). 𝑭𝑨𝟎 ∫ 𝐑
𝑿 𝒗𝑨
𝟏+𝐑 𝑨𝒇

Réacteur tubulaire à lit catalytique :


Le RTLC est un tube à l’intérieur duquel est placé un catalyseur.
w dw
FA0 FA
CA0 XAf
La principale différence dans le dimensionnement de ce réacteur par rapport à celui d’un
réacteur non catalytique provient du fait que la réaction est hétérogène, la vitesse de la
réaction est basée sur la masse du catalyseur solide (w) au lieu du volume du réacteur. Pour

157
un système hétérogène fluide-solide la vitesse de la réaction pour une substance est définie
par : r’A = moles de A /s.g de catalyseur
Dans le dimensionnement d’un réacteur catalytique (absence de diffusion axiale et radiale).Le
volume du réacteur qui contient le catalyseur a une importance secondaire. En effet, pour
calculer un réacteur catalytique on effectue un bilan de matière en se basant sur la masse du
catalyseur et on procède de la même façon que dans le cas d’un réacteur tubulaire non
catalytique.
BM/A : MAE – MAS – MAP = MAcc Alors 𝐹𝐴 . 𝑤 − 𝐹𝐴 . (𝑤 + ∆𝑤) − 𝑟𝐴′ . ∆𝑤 = 0
𝑑𝐹𝐴 𝑿 𝒅𝑭𝑨
 = −𝑟𝐴′ Donc 𝒘 = 𝑭𝑨𝟎 . ∫𝑿 𝑨𝒇
𝑑𝑤 𝑨𝟎 𝒓′𝑨

158

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