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EXTRACTION

LIQUIDE-LIQUIDE

1
SOMMAIRE
1. Généralités
2. Rappels sur les équilibres liquide-liquide
3. Méthodes d’extraction
4. Extraction Liq / Liq à courants croisés
5. Extraction Liq / Liq à contre-courant

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1. GENERALITES
 Expérience:
 Considérons une solution aqueuse F contenant de
l’acide acétique. Ajoutons à cette solution un solvant
organique S (éther Isopropylique, Benzène ou MIBK).
 Faisons donc un mélange intime F + S
 Faisons une dispersion d’une phase dans l’autre.
 On poursuit l’opération puis on laisse décanter : on 2
phases: une  légère et une  lourde.

Phase légère EXTRAIT


Phase lourde RAFFINAT

13:42 3
Généralités
Si l’on fait une analyse, on constate que:
 Dans la  légère, il y a beaucoup de solvant, de l’acide
acétique et très peu d’eau:
C’est l’ EXTRAIT
 Dans la  lourde, il y a beaucoup d’eau, de l’acide
acétique et peu de solvant.
C’est le RAFFINAT
On vient de réaliser une extraction liquide-liquide (ou par
solvant ou par tiers corps).

C’est une des nombreuses séparations physico-chimiques


basées sur la distribution d’un composant qui est le soluté
entre 2 liquides non miscibles et en équilibre.
 Acide acétique: c’est le soluté (B)
 Eau: c’est le diluant ou l’inerte (A)
 Solvant (S)

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Généralités

Ce type d’opération entrera en concurrence avec d’autres


procédés de séparation.
L’extraction liq-liq comporte:
 Une étape de contact des 2 liquides en équilibre que l’on
mélange avec S. On obtient la distribution de B dans les
2  non miscibles;
 Une étape de séparation des phases.
F (A+B) Raffinat

mélange séparation

Solvant Extrait Soluté

Traitement

13:42 5
Généralités

En résumé:
 F est imposé
 On dispose de l’équilibre entre phases.

Il reste à choisir :
 un solvant;
 une méthode de calcul;
 une technique d’extraction.

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2. Équilibres entre phases liquides
 Dans tous les cas, on supposera que la pression n’a pas
d’influence sur les conditions d’équilibre (éq. entre  liq).
 Les conditions d’équilibre font intervenir 3 constituants.
 Notations: une même lettre désignera: un constituant
(A), ou un mélange (M), sa masse (F) et son point
représentatif dans un digramme (S).
Note: on parlera de masse et non de volume.
 Fraction pondérale X suivie de 2 indices:
 Le 1er concerne le composé considéré;
 Le 2nd indique le constituant majoritaire.
 Ex: XAM : fract. pond. de A dans le mélange M.
XAA : fract. pond. de A dans la  riche en A

E Extrait (riche en solvant) B?


R
Raffinat (riche en inerte) A?
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Équilibres entre phases liquides
1. Système à 2 constituants
 3 cas possibles:
 Liquides totalement immiscibles : 2 
 Liquides totalement miscibles : 1 
 Liquides partiellement miscibles : 2  (cas envisagé)
Soit 2 constituants A et B à T=Cste que l’on mélange:
1 B
A N M M1 M2 P 1

(A pur) 2 (B pur)

On ajoute du B dans A: on a une 1 seule  jusqu’à saturation, puis


on voit apparaître 2 phases N et P.
N : solution de A saturée en B
P : solution de B saturée en A
Comment se fait la séparation des phase N et P ?

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Équilibres entre phases liquides
 Faisons un bilan global:
M=N+P (1)
 Bilan sur partiel en A :
M.XAM = N.XAN + P.XAP
(2)
 Bilan sur partiel en B :
M.XBM = N.XBN + P.XBP
D’après (1) et (2), on a :
P (XAP - XAM) = N (XAM - XAN)
Soit: N MP
 (ou de proportionnalité inverse)
loi du bras de levier
N et P sont appeléesP solutions
NM conjuguées
La droite NP est la droite d’équilibre
NB: de même, M1 se divisera en N et P tels que: N Metc.
1P

P NM1
Ceci reste valable à t=C ste. On continue à ajouter du B jusqu’en P et à
partir de P, on a de nouveau une seule phase.

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Équilibres entre phases liquides

Effet de la température
Mais, si l’on fait varier la température, la courbe N1N2CP2P1 est
la courbe de solubilité ou courbe de miscibilité entre 2
composants entre 2 températures.

C
1 1

N2 P2
2
N1 P1
On a là une courbe avec un
extremum mais on peut avoir
des courbes particulières.
A Cas B
pur Eau/Phénol pur

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Équilibres entre phases liquides

Effet de la température

Cas Cas
Eau/Éthylamine Eau/Nicotine
 

1
2
2

1 1

A B A B
pur pur pur pur

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2. Système à 3 constituants
Cas de l’extraction le plus simple. On peut avoir:
 les 3 liq. immiscibles : 3 

 les 3 liq. miscibles totalement : 1 

 les 3 liq. miscibles partiellement : 2 

Les notations font intervenir les concentrations des 3


composants et l’évolution de la température.
Si T=Cste, on porte sur un diagramme triangulaire l’évolution
des compositions. On portera perpendiculairement au plan
défini, l’évolution en fonction de .

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2.1. Diagramme triangulaire
1°) Diagramme triangle équilatéral
A/ Présentation
20% de A
M 30% de S B (soluté)

50% de B
80
On peut graduer dans n’importe 20

quel sens. %A 40 60 %B

60 40

80
Si on gradue dans le sens inverse,
on retrouve les mêmes valeurs. A
20 40 60 80
S
(inerte) (solvant)
%S
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2.1. Diagramme triangulaire
B/ Quelques propriétés
On a un mélange M qui se divise en 2 phases N et P
BG : M=N+P
Bilan sur B: M.XBM = N.XBN + P.XBP B
N XBP  XBM

P XBM  XBN
P
N P 'P  M 'M JP MP M J
   N
L
P M 'M  N ' N LJ MN

On retrouve les résultats du binaire.


A N’ M’ P’ S

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2.1. Diagramme triangulaire
 Toute droite // à l’un des côtés du triangle correspond au
lieu géométrique des points représentatifs du mélange
où la teneur du rapport A/B reste la même (même teneur
en S).
 Si l’on élimine A sans toucher à B et à S, on s’éloigne de
A.
 Quand il n’y a plus de A, on est en L B
 Si l’on ajoute du A, on se rapproche de A

et le rapport B/S reste constant.

L
M

A S
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C/ Isotherme de solubilité, de saturation ou
courbe binodale
 C’est une courbe qui limite une région à l’intérieur du
triangle qui correspond à un mélange homogène. L’autre
région correspond à un mélange hétérogène, qui se
séparera en 2 points (zone de miscibilité partielle).
 Il existe plusieurs isothermes suivant la nature des 3
constituants.
Diagramme du type I: binaire (A,S) partiellement miscibles
 A et S partiellement miscibles : 2 pts particuliers sur AS
 A et B : totalement miscibles
Pas de point particulier
 B et S : totalement miscibles

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C/ Isotherme de solubilité

Diagramme du type I
• Il s’agit d’une courbe de miscibilité partielle,
isotherme pour un mélange ternaire.
• La droite ER est une conodale ("tie line") ou
droite de conjugaison.
• Il y a une infinité de conodales.
• Elles ne sont pas parallèles entre elles.
B
• Elles ne sont pas parallèles au côté AS. T fixe

•Pc : point critique, limite des conodales (≠


1
du sommet de l’isotherme); cela signifie que
PC
E et R ont même composition. R1 M1
•On dit qu’on a un phénomène de E1
R2 M2
solutropie lorsqu’il y a inversion des
2 E2
pentes des conodales.
A S
I K
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C/ Isotherme de solubilité

Diagramme du type II
Les 2 constituants de base constituent des binaires partiellement miscibles:
 A et S partiellement miscibles (2 points particuliers).
 B et S partiellement miscibles (2 points particuliers).
 A et B totalement miscibles.
Plusieurs possibilités : le diag. (c) est le + fréquent des diag. du type II où
la teneur en B dans R est toujours  à la teneur en B dans E; de +, on
n’a pas de Pc.
B B B

A (a) S A (b) S A (c) S


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C/ Isotherme de solubilité
Diagramme du type III

A et S partiellement miscibles (2 points particuliers).


 B et S partiellement miscibles (2 points particuliers).

 A et B partiellement miscibles.

Là aussi, il existe plusieurs possibilités, mais considérons 2


seulement.
B B
1

2 2 2 2
1 3

2 1 2 1

A S A S
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C/ Isotherme de solubilité
Influence de la température
Lorsque  varie, les conditions de miscibilités partielles
changent.
a/ A et S sont seuls partiellement
miscibles: on a encore 2 cas suivant qu’il
existe une  C de dissolution du ternaire ou
non.
 CAS : température critique du binaire AS.
 CAS
B
PC2

2

PC1 B
PC2 PC1
1
A  CAS S A S
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C/ Isotherme de solubilité
Influence de la température
b/ Diagramme du type I :
A et S partiellement miscibles.
B et S partiellement miscibles.  CBS
La miscibilité partielle va en
diminuant quand  .

CAS

A S
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C/ Isotherme de solubilité
Influence de la température

B B B




A S A SA S
(a) (b) (c)

 Ainsi, quand , on diminue les zones de miscibilité


partielle et en (c), on a un diag. du type I.
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C/ Isotherme de solubilité
Influence de la température
B

 c/ Diagramme du type III :

A S
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2.1. Diagramme triangulaire rectangulaire
 Le diag. triang. équilatéral présente certains inconvénients (même
importance pour les 3 constituants même si l’un d’eux est en petite
quantité).
% A = 100- (%B+%S)
 On n’a pas directement le % de A B

 On a les mêmes propriétés en ce qui


concerne les courbes de solubilité que
dans le diag. tiang. équil.
%B

L’avantage est qu’on est libre de


R
choisir ses échelles.
E

0 S
%S

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2.2. Diagramme rectangulaire des phases
 On choisit un binaire de référence pour évaluer à nouveau toutes
les concentrations.
 On porte en ordonnée Y les nouvelles concentrations du 3ème
constituant et en abscisse X les nouvelles concent. de l’un des
composants du binaire de référence.
 Ce type de diagramme est très répandu et se nomme diagramme
de Janecke.
 Le binaire de référence est A,B, soit:

S B
Y X
et: 
AB AB
On fait abstraction de la présence de solvant (on A+B au lieu de
A+B+S)

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Diagramme rectangulaire des phases

Diagramme de type I

Y
B
Extrai
t
J
E
X<1
Pc
Pc
R
I
affinat
R

A I J S 0 X

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Diagramme rectangulaire des phases

Diagramme de type II
Y
B
J Extrai
t

I
affinat
R

A I J S 1 X

 Dans les 2 cas, on a X  1 mais Y reste très grand (100 à 150 dans
le 2ème cas).
 On a une analogie très nette avec la distillation (P-S). On peut
appliquer là aussi les règles du bras de levier, conodales, etc.

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Diagramme rectangulaire des phases

2.3. Courbe de distribution – Coef. de distrib.

 On l’appelle aussi courbe de partage


 Cette courbe est obtenue en traçant en coord. rectang.
pour 2  en équilibre (extrait et raffinat) les conc. en
soluté dans la  riche en solvant en fct. de la conc. en
soluté dans la  pauvre en solvant.
XBE
XBS

XBA
XBR

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Courbe de distribution – Coef. de distrib.

Applications aux différents diagrammes


 Diagramme du type I sans phénomène de solutropie
B
XBE

PC PC

XBR
A S
 Chaque conodale se transforme en 1 point.
 XBR  XBE : la courbe se situe au-dessous de la 1ère bissectrice.
 Pc  XBR = XBE : la courbe se termine sur la 1ère bissectrice.

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Applications (suite) Courbe de distribution – Coef. de distrib.
Exo: voir ce qui se passe :
 si la pente des conodales est positive (sans phénomène de solutropie)
 puis, examiner le cas du phénomène de solutropie,
 et, enfin, le cas du diag. du type II.

La courbe de distribution permet donc:


 de simplifier: chaque conodale se transforme en 1 point.
 le point critique se situe sur la 1ère bissectrice.
 s’il n’y a pas de phénomène de solutropie, la courbe se situe du même
côté de la 1ère bissectrice.
 s’il y a phénomène de solutropie, la courbe traverse la 1ère bissectrice.

XBS
On appelle coef. de distribution le rapport : m
XBA

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2.4. Courbe de sélectivité
 Elle traduit la possibilité pour un solvant d’extraire un
composant d’un mélange préférentiellement à un autre: il
extrait le maxi. d’un composant et le mini. de l’autre.
 La courbe de sélectivité consiste à tracer en coord.
rectang. pour 2 , la variation de conc. en soluté dans
l’extrait après élimination du solvant en fct. de la
variation de la conc. en soluté dans la phase raffinat
après élimination du solvant.
 C’est donc une courbe d’équilibre.
 On est obligé de recalculer les nouvelles concentrations
(il n’y a plus de solvant).

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Courbe de sélectivité
B B
E’
E’
F F
M1 M2 E
R’ E R’
R R

A S A S

Dans les 2 cas, on mélange l’alimentation (F=A+B identique) et S (ou S’)


Quel est le solvant le plus sélectif?
1er cas: S/F= MF/MS ; 2ème cas :
S’/F=M’F/M’S’
Le mélange des 3 composés correspond à M (ou M’) qui se divise en
E et R. Pour avoir les courants d’extraits et de raffinat débarrassés
de solvant, on trace SE et SR. L’intersection avec AB nous donne les
quantités de raffinat et d’extrait.

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Courbe de sélectivité

S
Diagramme type I
Y
AB B
(A  B) E

PC
E

PC

B B
X
AB (A  B) R

On associe la courbe de sélectivité au diag. de Janecke.


Il est plus facile de tracer ces courbes l’une au-dessus de l’autre.
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Courbe de sélectivité
Diagramme type II
Y

R
X

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Courbe de sélectivité

 Remarque: plus la courbe est "ventrue" plus le solvant est sélectif.


B 3
(A  B) E 2
(3): meilleur solvant.
1

B
(A  B) R

Ces diag. sont valables à T donnée.


Mais, ceci peut correspondre à à un même solvant pris à 3
températures.

13:42 35
Courbe de sélectivité
Degré de sélectivité
 Le degré de sélectivité d’un solvant est égal au rapport des
quantités de soluté et d’inerte dans la phase riche en solvant sur le
rapport quantité de soluté/ quantité d’inerte dans la phase pauvre
en solvant. XBS
X XBS 1 1
 AS
 .  m.
XBA XBA XAS XAS
XAA XAA XAA
Car: m = XBS/XBA coef. de distribution
 > m ou < m suivant m:
 1er cas: m<1 : bonne sélectivité: l’extrait s’enrichit en soluté.
 2ème cas: m<1: degré de sélectivité peut être + grand ou + petit que
m suivant le rapport XAS/XAA
Plus est grand plus la sélectivité est bonne.

13:42 36
2.5. Étude expérimentale d’un système ternaire
251. Détermination de l’isotherme (on opère à T=C ste)
 On part de A pur auquel on ajoute progressivement
S. On aura une phase tant que la miscibilité est totale;
puis on voit apparaître un trouble qui correspond à la
saturation (I sur l’isotherme). B

On ajoute alors un peu de B. Le trouble disparaît


alors. On quitte l’isotherme et on se déplace sur BI.
On ajoute du B jusqu’à disparition du trouble en J1.
On arrête l’addition de B et on ajoute du S jusqu’au
trouble . On est de nouveau sur l’isotherme. On arrête I2
J2
et on ajoute du B, et ainsi de suite.
L’isotherme est obtenu en joignant les I, I1, I2, …. J1
I1

A I S
La difficulté réside dans le maintien de la T°,
l’appréciation du trouble et dans l’évaporation de S.

13:42 37
Étude expérimentale d’un système ternaire
252. Détermination des conodales
 On réalise un mélange M de A et de S. On ajoute une
quantité donnée de B. On est sûr alors que le mélange
devient hétérogène. On agite de manière à réaliser la
distribution du soluté dans les 2 phases. On laisse
décanter. On détermine la teneur en un constituant pour
chaque . On peut alors tracer une conodale.
 Peu importe les quantités initiales de A, B et S. Le plus
important est de réaliser l’équilibre (30 min à 1 h).
 On peut ainsi tracer un certain nombre de conodales.
 Les plus délicat est l’emplacement du point critique.

13:42 38
Étude expérimentale d’un
Détermination des conodales système ternaire
 Autre technique: on part d’une quantité connue d’un
mélange binaire et on ajoute une quantité connue d’un
3ème constituant de telle sorte que l’on puisse situer le
point représentatif du mélange.
 On réalise l’équilibre. On laisse décanter. On a 2 :
raffinat (lourde) et extrait (légère). On mesure le volume
de chaque  et la masse volumique de chaque 
(balance à densité). On alors la masse d’extrait et de
raffinat. Puis on fait pivoter autour de M la droite telle
que: B
E MR

R ME
E
 Cela permet éviter les dosages. R
M
 On peut ainsi construire 5 ou 6 conodales.
A S

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253. Méthodes d’interpolation Étude expérimentale d’un
système ternaire
et d’extrapolation des conodales
 On ne dispose par les techniques précédentes que de 5 ou 6
conodales. Il serait intéressant de pouvoir disposer d’autres
conodales par extrapolation.
XBE
 a/ Coordonnées rectangulaires
 5 conodales  5 points

XBR

 S’il n’y a pas de phénomène de solutropie, on peut interpoler jusqu’à


l’origine.
 Mais, l’extrapolation est difficile car on ne connaît pas PC.
 Même pour les faibles conc., on peut avoir d’autres allures de
courbes.
13:42 40
Étude expérimentale d’un
Méthodes d’interpolation
système ternaire
et d’extrapolation des conodales
 b/ Coordonnées triangulaires
 Dans tous les cas, on transforme une conodale en un
point caractéristique.
 L’ensemble de ces points caractéristiques reliés entre
eux constitue la courbe conjuguée de l’isotherme.
 On se déplace à teneur en A= Cste. L’ensemble des
points J1, J2, J3, … nous donnera la courbe conjuguée
qui passe par le point critique.
 Réciproquement, si l’on désire connaître la conodale
passant par un point R, on trace la parallèle au côté
opposé. On aura un point J par lequel on mène une // à
l’autre côté; celle-ci coupe l’isotherme en E d’où la
conodale RE.

13:42 41
Étude expérimentale d’un
Méthodes d’interpolation
système ternaire
et d’extrapolation des conodales

PC
E1
E
R1 E2
R E2
R2 E3
R3 J1

J
A S
J2

13:42 J3 42
Étude expérimentale d’un
Méthodes d’interpolation
système ternaire
et d’extrapolation des conodales
 Méthode de Sherwood
On se déplace à teneur en B constante.

PC
E1
R1 E2
J1
E2
R2 J2
R3
J3

A S

13:42 43
Étude expérimentale d’un
Méthodes d’interpolation
système ternaire
et d’extrapolation des conodales
 c/ Coordonnées logarithmiques -
corrélation Ln XBS/XSS

On a constaté très souvent que:


M
XBS XBA 2
 k( )
XSS XAA PC

N
On a donc une droite dans ce système
de coordonnées.
Supposons que l’on connaisse 3 ou 4
conodales; si on extrapole, on a le
point critique.
Ln XBA/XAA

13:42 44
Étude expérimentale d’un
système ternaire

26- Remarques
 Ces différentes techniques nécessitent des bases de chimie
physique (fugacité, activité, coef. de Van LAAR, etc.).
Il existe des méthodes de calculs appliquées surtout aux HC
(Renon, Cohen et Asselineau de l’IFP).
Sinon, les erreurs sont assez grandes pour d’autres mélanges.
 Il existe des systèmes à 4 constituants (Treboll): représentation
dans l’espace.
 Ce cours ne tient pas compte des phénomènes d’associations ou
de dissociations moléculaires ou de réactions chimiques.
 Il existe des phénomènes de séparation "Salting in" et "Salting out".
On part d’un ternaire et on ajoute un 4ème composant.
- s’il y a augmentation de la solubilité de la phase orga.: Salting out
- s’il y a augmentation de la solubilité dans la  aqueuse: Salting in
Ex: Salting out CH3COOH + éther Isopropylique + H2O
On augmente la solubilité dans la  éther en ajoutant de l’acétate de
Na

13:42 45
3.Les méthodes d’extraction liquide-liquide
1. Généralités
 On nous impose l’alimentation F (A+B); il nous reste à
choisir un solvant puis une méthode d’extraction.
 On a toujours 2 étapes:
 la mise en contact de façon à avoir l’équilibre du soluté entre les
2 phases non miscibles;
 la séparation de l’extrait et le raffinat.
 Ces 2 étapes ont lieu dans un appareil et sont réalisées
dans un étage d’extraction.
 On dit qu’on a un étage théorique ou idéal lorsque le
contact est suffisamment long et intime pour que
l’équilibre soit réalisé.
 Un étage théorique ne correspond pas un appareil: un
étage peut nécessiter plusieurs appareils et,
inversement, un appareil peut faire plusieurs étages.
13:42 46
Les méthodes d’extraction
liquide-liquide

 Ex1: un mélangeur-décanteur correspond à moins d’un étage théorique

F S

90 à 95% de l’étage
E théorique si le temps
est long
R

 Ex2: une colonne correspond à plusieurs étages théoriques.


 Dans tous les cas, lorsqu’on a séparé Extrait et Raffinat, l’extrait est
retraité pour obtenir le solvant assez pur (qui est recyclé) et le soluté.

13:42 47
Les méthodes d’extraction
2. Choix du solvant liquide-liquide

Les critères sont les suivants:


 Le solvant doit être sélectif (on dispose des courbes de sélectivité).
 Il faut que le solvant choisi soit non miscible avec le diluant de façon
que le raffinat contienne le minium de solvant.
 S doit posséder certaines propriétés physico-chimiques pour que
l’équilibre soit atteint plus vite (tension interfaciale et viscosité
voisines, etc.).
 Le solvant doit être facilement récupérable (donc recyclé): il faut
éviter que les point d’ébullition solvant/soluté soient proches et qu’il
n’y ait pas d’azéotrope en cas de distillation de l’extrait.
 S peu coûteux.
 Éviter que S soit toxique, explosif, corrosif.
 Éviter qu’il y ait réaction entre S et le soluté.
 Cependant, on retiendra le solvant le plus sélectif et le moins cher si
possible.

13:42 48
Les méthodes d’extraction
liquide-liquide
3. Les méthodes d’extraction
La classification choisie est basée sur le sens de circulation
des 2 courants principaux: co-courant et contre-courant.
3.1. Extraction à courants parallèles ou croisés:
On a une solution F et un solvant S intimement mélangés dans
un appareil. On sépare les phases extrait et raffinat.
1°) Extraction à contact simple (dans un mélangeur-décanteur)
F S F S

(ou S
13:42 49
Les méthodes d’extraction
liquide-liquide
Extraction à courants parallèles ou croisés
2°) Extraction à contact multiple :
C’est une extraction à contact simple répétée.
S1 S2 Sn
F
R1 R2 Rn-1
1 2 n Rn

E1 E2 En

 On s’impose XBRn et on arrête l’opération dès que l’on


atteint ce taux de conversion XBRn .
 Cette opération peut être continue ou discontinue dans le
temps.

13:42 50
Les méthodes d’extraction
liquide-liquide
Extraction à courants parallèles ou croisés
3°) Extraction différentielle
On atteint l’opération dès que l’équilibre est atteint.

On soutire alors la petite quantité


d’extrait qui surnage.
On ajoute une autre quantité de
solvant; on agite; on soutire l’extrait Extrait

formé et ainsi de suite jusqu’à


épuisement du soluté.
L’extraction différentielle n’est autre
qu’un contacteur infini.
S

13:42 51
Les méthodes d’extraction
liquide-liquide

3.2. Extraction à contre-courant


Elle est réalisée de telle façon que les sens de progression
des 2 courants soient opposés.

F R1 R2 R3 Rn-1 Rn
1 2 3 n
E1 E2 E3 E4 En S

A l’étage (1) correspond un raffinat R1, qui entre dans le 2ème


étage et croisera donc un extrait E2 entrant dans le 1er
étage, et un extrait E1. Ainsi E1 et R1 sont en équilibre: de
même que Ei et Ri.

13:42 52
Les méthodes d’extraction
liquide-liquide
3.2. Extraction à contre-courant
Si l’on applique cette opération à un mélangeur-
décanteur, on a:

F
E1

R1 E2
S
R2 E3

R3

13:42 53
Les méthodes d’extraction
liquide-liquide
Extraction à contre-courant
 Autre possibilité:contact différentiel dans une colonne.
La séparation se faisant ici aux 2 extrémités E1
F
de l’appareil.
1
On peut décomposer la colonne en plateaux R1 E2
en étages théoriques. 2
R2
XBF
E3

dh

En
Rn-1
n
XBRn
H
Rn S
On a une variation continue de la composition
mais on doit substituer théoriquement au
profil continu un profil discontinu.
13:42 54
Les méthodes d’extraction
liquide-liquide

 Examinons l’extraction à contre-courant simple


XB
Les courants qui se croisent sur X BF

une même section droite ne sont X BE1


pas en équilibre.
X BRn

Si l’on avait un co-courant, on aurait X BF L

un seul étage au maxi.


X BR
X BE

X BS

13:42 55
Les méthodes d’extraction
liquide-liquide
Cas du contre-courant avec reflux
PE

E’ R0 Rn-1 Rn
R1 R2 Rf-1 Rf
S
É
P
A
R 1 2 f n
A
T E f+1
E E1 E2 E3 Ef En
U
R
S

S’
F
Solvant

L’alimentation se fait dans un étage intermédiaire. Sur le diag. triang., les


points E’, R0 et PE seront con,fondus (même composition).
Par contre, le bilan matière est différent.
Le séparateur joue le rôle du condenseur dans le cas de la distillation .
13:42 56
4. Extraction à courants croisés

13:42 57
L’Extraction à Courants Croisés
1. Extraction à contact simple
Hypo: - F contient A et B
- F traité par S pur
M=F+S B
S MF
   : taux de solvant
F MS
On peut faire des bilans en:
- Constituant A:
R0
F
M.XAM = F.XAF + S.XAF M E
- Constituant B: R
EF
M.XBM = F.XBF + S.XBF
- Constituant S: S
A
M.XSM = F.XSF + S.XSF

13:42 58
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact simple
Or: - F ne contient que A et B XSF = 0
- S pur XAS = XBS = 0 et XSS = 1
En utilisant les taux de solvant, on trouve:
XAF XBF 
XAM  ; XBM  ; XSM 
1  1  1 

On peut alors placer le point M.


Plusieurs cas peuvent se présenter:
- Si F<M<R0 : on n’a qu’une seule phase et l’extraction est impossible.

- Si EF<M<S: idem
- Si R0<M<EF: on a 2  et on peut alors extraire.
- En appliquant la règle du bras de levier, on a: E MR

R ME

13:42 59
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact simple
B
 Limite de séparation que l’on peut obtenir
Teneur maxi. en B dans la phase Extrait E l

débarrassée de solvant?
On est donc sur AB (pas de solvant). E

A S

C’est la tangente à l’isotherme issue de S.


XBEl  XBE

13:42 60
L’Extraction à Courants Croisés
2. Extraction à contact multiple
2.1. Bilans

S1 S2 Sn

F R1 R2 Rn-1 Rn
1 2 n

E1 E2 En

Bilan partiel en A:
F.XAF +  Si.XASi =  Ei.XAEi + Rn.XARn
Bilan en B:
F.XBF +  Si.XBSi =  Ei.XBEi + Rn.XBRn
Bilan en S:
F.XSF +  Si.XSSi =  Ei.XSEi + Rn.XSRn
13:42 61
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact multiple
 Hypothèses:
- F ne contient que A et B XSF = 0
- S pur XASi = XBSi = 0 et XSSi = 1
d’où:
F.XAF =  Ei.XAEi + Rn.XARn (1)

F.XBF =  Ei.XBEi + Rn.XBRn (2)

 Si =  Ei.XSEi + Rn.XSRn (3)

 Construction graphique dans le diagramme triangulaire:


- on connaît l’isotherme
- on connaît l’alimentation F
- on part de S pur (on part toujours de S (=S1=S2=S3=…).

13:42 62
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact multiple

B Y=S/A+B

F
M1
E1
R1 E2
R2 M2 E3
X=B/A+B
R3 M3
A S
S1 M1F
 1 étage: 1  
F Md’où M1, et la conodale passant par M1 (bilan sur le 1er étage).
er
1S1

S2 M 2 R1
2  
 2ème étage: R1 M d’où
2S2 M2 et une conodale donnant R2 et E2,

et ainsi de suite jusqu’à Rn où XBRi < XRn.


On a ainsi le nombre d’étages théoriques.

13:42 63
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact multiple
2.2. Cas particuliers
 a/ A et S non miscibles et S pur
XAE = 0 et XSR = 0
L’équation (1) devient:
F.XAF = Rn.XARn
Tout l’inerte qui entre se retrouve à la sortie, soit:
F.XAF = Ri.XARi = Rn. XARn = A0 (4)
Considérons un étage i quelconque. Si

Bilan en S:
Ri-1 Ri
Ri-1.XSRi-1 + Si.XSSi = Ri.XSRi + Ei.XSEi i
 Hypo: S pur ; A et S non miscibles, soit:
Si = Ei.XSEi (5) Ei
13:42 64
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact multiple
 Bilan en B
Ri-1.XBRi-1 + Si.XBSi = Ri.XBRi + Ei.XBEi
 Hypo: - S pur, soit: XBSi = 0
A0
- d’après (4), on a: Ri 
- Si = Ei.XSEi XARi

XBRi  1 XBRi XBEi


A 0.  A 0.  Si.
XARi  1 XARi XSEi

Posons: XBRi XBEi


xi  yi 
et: XARi XSEi

Soit: A0.xi-1 = A0.xi + Si.yi


ou encore: A0
yi   .(xi  xi  1)
(7) Si
13:42 65
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact multiple
Cela veut dire que dans un système de coordonnées xi et yi, on a une
courbe d’équilibre et des droites opératoires de pente –A 0/Si.

y Équilibre: y=f(x) XBR

y1

-A0/S1 xn
y4 -A0/S4

x n

x4 xn x3 x2 x1 xF 1 2 3 4
On a des droites // si on envoie à chaque étage la même quantité de solvant.
13:42 66
Extraction à contact multiple L’Extraction à Courants Croisés

 b/ A et S non miscibles mais S contient du soluté: s oit:


S’: courant de solvant et S : solvant pur dans S’.
Si = S’i . XSS’i (XSSi’ ≠ 1 car S’i solvant non pur) S’i
= Ei.XSS’i
Faisons le bilan en soluté à l’étage i:
i
Ri-1 . XBRi-1 + S’i . XBS’i = Ri . XBRi + Ei . XBEi Ri-1
Ri
On a toujours F.XAF = Ri.XARi =A0 (4)
et en utilisant (5), on aura: Ei
XBRi  1 XBS ' i XBRi XBEi
A 0.  Si.  A 0.  Si.
XARi  1 XSS ' i XARi XSEi
D’après (6): A0.xi-1 + Si.ys = A0.xi + Si.yi
ys = XBS’i/XSS’i : caractérise le solvant que l’on recycle à chaque
étage et est le même pour tous les étages.

13:42 67
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact multiple
On retrouve là aussi une droite de pente –A0/Si et passant par les points
(x0,ys) et (x1,y1).
y
y=f(x)

yi  ys A0 y1

xi  xi  1 Si (8) -A0/S1
y2 -A0/S2

y3
ys
x

x3 x2 x1 X0 = xF

Nota: si S pur, yS=0 et on retrouve la construction précédente.

13:42 68
Remarque: Détermination de la quantité mini. De S pour
une opération

 1°) On s’impose 2 étages et un raf. de qualité déterminée


S1 D’aprèsSl’équation (7), on a:
2
F 1 étage: S1 =-A0 (x1-xF)/y1
er
(9.1)
1 2ème2 étage: S2 =-A0 (x2-x1)/y2 (9.2)
xF x1 x2

y1 y2

La quantité de solvant est: S = S 1 + S2 = -A0 [(x1-xF)/y + (x2-x)/y2]


Cette quantité sera mini pour dS / dx =0 = …. (9)
2° On s’impose en plus y = K.x (droite d’équilibre est une droite).
Tout calcul fait, on trouve: ……..
D’où: S1 = -[A0(x2)1/2 – (x F)1/2] / K (x2)1/2 = ….

13:42 69
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact multiple
23. Détermination analytique du NET
a/ Solvant pur, A et S non miscibles et y = K.x
On suppose aussi que l’on introduit la même quantité de S dans chaque
étage.
xF
1er étage: y1 = -A0/S.(x1-xF) = K.x1 soit: x1 
1  K.S / A 0

2ème étage: y2 = -A0/S.(x2-x1) = K.x2 soit:


xF
x2 
(1  K.S / A 0) 2
xF
nème
étage: (9) xn 
(1  K.S / A 0) n

On connaît: xF, K, S, A0 et xn (imposé), d’où:


Log xn/xF + n.Log (1+KS/A0)=0
Ou: avecxS=S
n T/n

(10)
Ln  n.Ln(1  K.ST / n.A 0)  0
xF
13:42 70
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact multiple
 Remarque: pour une quantité totale de solvant fixée, on constate
que  le NET, alors xn tend vers une limite finie.
Ln (xn/xF) = - n.Ln (1+KST/n.A0) KST/A0
D’où: xn 
K.ST

lim e A0
(11)
n  xF

xF, K, ST, A0 sont connus d’où la valeur de xn quand n 


En général, on réalise 95% de la récupération totale (xn) avec 5
étages théoriques.
On fait alors appel à des études économiques pour savoir s’il est
intéressant de multiplier le nombre d’étages théoriques pour
gagner encore 5%.

13:42 71
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact multiple
b/ Solvant non pur:
Hypothèses:
- Si : quantité de S pur dans le courant S’i, identique pour tous les
étages.
- Droite d’équilibre: yi = K.xi

D’après (8), on a : S.(yi – y s) = A0.(xi-1 – xi)


S.(K.xi – y s) = A0.(xi-1 – xi)
 : facteur d’extraction défini par :  = K.S/A0 (taux du taux d’extraction)
xi  1 yS.S / A 0
xi  
 1  1 (12)

Relation de récurrence entre la concentration qui entre dans l’étage i et


la concentration qui sort de i.

13:42 72
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact multiple
 1er étage:
x1 x2 xi-1 xi xn-1 xn
x0 1 2 i n

x 0 yS.S / A 0
x1  
 1  1
 2ème étage:
x1 yS.S / A 0 x0 yS.S / A 0 yS.S / A 0
x2    2
 2

 1  1 (  1) (  1)  1
 nème étage:
x0 yS.S / A 0 yS.S / A 0 yS.S / A 0
xn  n
 n
 n 1
 .... 
(  1) (  1) (  1)  1

x0 yS.S / A 0 1
xn  n
 [ n 1
 ....  1]
(  1)   1 (  1)

13:42 73
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact multiple
On sait que: an – 1 = (a – 1) [an-1 + …. + 1]
Posons: a = 1/(+1)
D’où: 1 n
( ) 1
x0 yS.S / A 0   1
xn   [ ]
(  1) n
  1 ( 1 ) 1
 1
Ou encore:
(13)
1 yS yS
xn  n
[x 0 ]
(  1) K K
D’où le nombre d’étages:
xF  yS / K
(14)Ln
ou: (15) xF  yS / K 1/ n
xn  yS / K  [ ] 1
n xn  yS / K
Ln(  1)
On utilise en fait des abaques.

13:42 74
L’Extraction à Courants Croisés
Extraction à contact multiple
Données: xF, yS, K. On se fixe xn, on a alors n en fonction du solvant ().
( , n ). (xn-yS/K) /(xF-yS/K)
Il faut tenir compte: du prix de S (quantité),
du prix de l’appareil et des frais de régénération.
On travaille au minimum. =0.1
Remarques:
 =KS/A0 représente le rapport des pentes
d’équilibre de construction). =20
- Il faut remplacer y et x par leurs valeurs (eq.
6) et on remarque que  a une signification NET
physique.
Frais
 = KS/A0= y.S/x.A0 = [S.XBE/XSE]/[A0.XBR/XAR]
=E/R.(XBE/XBR)
 apparaît comme le rapport:
 =quantité de soluté dans la  extrait /
quantité de soluté dans la  raffinat NET

13:42 75
5. Extraction à contre-courant
simple

13:42 76
Extraction à contre-courant simple

1. Généralités
 On met en contact une phase riche en soluté qui
s’appauvrit au cours de la progression et une phase
Extrait (riche en solvant) que l’on fait progresser en sens
F
opposé. R R R R R
1 2 m-1 m R n-1 n

1 2 m n
E1 E2 E3 Em E m+1 En S

XB S (CCl4) F aqueuse
XBF (=1,5 g/cm3) (=0,8 g/cm3 )

XBE1

XBRn

XBS
( 1 g/cm3 ) (=0,8 g/cm3 )
hauteur
Eau iodée S organique
13:42 77
Extraction à contre-courant simple
Généralités
On a 2 phases:
- 1 phase continue: celle qui mouille préférentiellement la
colonne.
- 1 phase qui monte sous forme de gouttelettes (phase
dispersée).
En fait, on a une zone de décantation. R n
E 1

Trop-plein
On peut réaliser l’interface: (réglage niveau)

- en haut: si la phase continue


est la phase lourde;
- en bas: si la phase continue
est la phase légère. S

13:42 78
Extraction à contre-courant simple

2. Bilans
 Bilan global: F + S = E1 + R n
Bilan sur 1er étage: F + E2 = E1 + R1
Bilan sur 2ème étage: R1 + E3 = E2 + R2
Bilan sur mème étage: Rm-1 + E m+1 = E m + Rm
Bilan sur nème étage: Rn-1 + S = E n + Rn

 Faisons la différence membre à membre:


F - E1 = Rn – S = R1 - E2 = ………. = Rm-1 - Em = P

P représente l’écoulement net entre le raffinat et l’extrait


qui se croisent au niveau d’une même section droite.

13:42 79
Extraction à contre-courant simple

3. Construction en coordonnées triangulaires


3.1. Pôle: F = P + E1 ; Rn = P + S ; Rm = P + E m+1
F, P et E1 alignés ; Rn , P et S alignés ; Rm , P et E m+1 alignés.
P : pôle opératoire (ou point opératoire ) ou foyer.
Toutes les droites passent par P.

3.2. Utilisation du pôle:


- alimentation: F , X
BF ; XAF
- On se fixe l’isotherme et S (quantité de S fixée)
- On s’impose le raffinat final: X
BRn d’où Rn
- On trace FS, on alors M.
- Or, le bilan global donne: F + S = E1 + Rn d’où E1.
- Puis, on joint F et E d’une part, S et R d’autre part d’où P par
1 n
intersection des 2 droites.
- Puis, on poursuit la construction en traçant la conodale passant par E
1
d’où R1 puis on trace PR1 d’où E2, etc.
- On obtient ainsi le nombre d’étages théoriques.

13:42 80
Extraction à contre-courant simple

Construction en coordonnées triangulaires

E1
F E2
M E3
P
E4
Rn

A S

13:42 81
Extraction à contre-courant simple
3.3. Position du pôle
On va envisager la position du pôle lorsqu’on augmente la quantité de solvant.
Taux de solvant: 1= S1/F = M1F/M1S1
2= S2/F = M2F/M2S2

E1
F E’1
M1
M2 E‘’1
M3
Rn
P2 P3
P1
A S
Le pôle s’éloigne vers la gauche quand on ajoute du S; mais, dès que E se
trouve en dessous de l’horizontale passant par F, le pôle sera rejeté vers la
l’infini puis il apparaît vers la droite.

13:42 82
Extraction à contre-courant simple
3.4. Taux minimum de solvant
Cas limite où l’on a un nombre infini d’étages.
Il faut déterminer une position du pôle telle que l’on n’ait pas de
conodale passant par P.
On considèrera les conodales au voisinage de F.

PL1 P2 P3 Rn
A S
On élimine toute la zone hachurée.
La position limite sera PL1 à laquelle correspond un taux mimi. de S.
On trace PL1F d’où E1L.
13:42 83
Extraction à contre-courant simple
Taux minimum de solvant
B
 : taux mini. à courants croisés
 ML : taux mini. à contre-courant.
E1L
F
PL ML
M
Rn

A S

 Le taux de solvant sera compris entre ML et S.


 La pente des conodales varie lentement et la conodale
passant par F est en général (d’un point de vue pratique)
la position du pôle.

13:42 84
Extraction à contre-courant simple
4. Construction en coordonnées
rectangulaires
1°) Généralités
En général, le nombre d’étages ne dépasse pas 5 en coord. triang. On
utilise alors les coord. rectangulaires.
Rappelons qu’on distingue:
- la courbe de distribution où chaque conodale est représentée par un
point.
- la courbe opératoire: on établit son équation en faisant un bilan en
soluté dans l’installation entre l’étage "1" et l’étage "m".
La courbe opératoire traduit les conditions de croisement de 2 courants
Rm et E m+1.
F.XBF + E m+1.XBEm+1 = Rm.XBRm + E1.XBE1
Soit la courbe opératoire:
Rm E1 F
XBEm  1  .XBRm  .XBE1  .XB
Em  1 Em  1 Em  1
13:42 85
Extraction à contre-courant simple

Construction en coordonnées rectangulaires


 On utilise la propriété du pôle: on trace les droites passant
par P. On a d’autre part, une série de couples de points.
(conodales) qui permet de tracer la courbe d’équilibre.
2°) Construction:
XBE
B e : X BEm
u i libr Rm)
Éq = f(X B

XBE1
to ire: )
op éra (X BRm
XBE2 C. 1 = g
+
X BEm
P XBE3
XBR

A XBRn X XBR1 XBF


S BR2

13:42 86
Extraction à contre-courant simple
3°) Cas particuliers
a) A et S non miscibles:
XSR ≈ XAE ≈ 0
Bilan sur A: F.XAF = Rn.XARn = Rm.XARm = A
Bilan sur S: S = E1.XSE1 = Em+1.XSEm+1
Faisons le bilan en soluté entre les étages "1" et " m"
Bilan sur B: F.XBF + Em+1.XBEm+1 = E1.XBE1 + Rm.XBRm
= f (x)
Remplaçons F, Em+1 et Rm par leurs valeurs: e: y
y ui libr
É q
A.xF + S.ym+1 = S.y1 + A.xm
Soit: y1  ym  1 A y1

xF  xm S
A/S

C’est l’équation d’une droite de pente A/S


x
et passant par les points (xF, y1) et (xm , ym+1)
xn xF
13:42 87
Extraction à contre-courant simple
Cas particuliers
b) A et S non miscibles et courbe d’équilibre est une droite:
- y = K.x
- S non pur: S quantité de S pur dans le courant S’ qui rentre dans
l’installation.
Solution analytique:
S = S’.XSS’ = Em+1.XSEm+1
Faisons le bilan entre les étages "m+1" et " n" en soluté
yS = XBS’/XSS’
Rm-1 Rm Rm-1 Rn
A.xm + S.yS = A.xn + S.ym+1 m n
Mais: ym+1 = K . xm+1 Em Em+1 En S
D’où:
A A S
xm  1  .xm  ( .yS  xn )
KS KS A

13:42 88
Extraction à contre-courant simple
Solution analytique:
On peut appliquer cette relation à tous les étages:
mième étage: A A S A
xm  ( ) m .xF  ( .yS  xn )[( ) m1  ...  1]
KS KS A KS
n
a 1
Posons: a=A/KS  a n 1  ...  1
a 1

y1 = K.x1 = A/S .xF + yS – A/S .xn


1 S / A(K.xF  y1) S / A.yS  xn
xm  ( )m . 
KS / A KS / A KS / A  1

Or,  = KS/A xF  xn  n 1  
et enfin:  n 1
xF  yS / K   1

Ceci constitue l’efficacité relative d’extraction ou efficacité de


TILLER. xF  yS / K
Ln[ (1  1/ )  1/ ]
xn  yS / K
n
Ln
13:42 89
Extraction à contre-courant simple

Solution analytique

 Cela est représenté graphiquement par une abaque.


 Utilisation: on dispose
 - d’une alimentation xF
 - de solvant: yS (=0 si S pur)
 - De conditions d’équilibre (K)
Si l’on s’impose xn, on a n en fonction de 
  si S  et n , mais il y a une étude économique à faire là
aussi, de façon à déterminer  optimum.
En général: 1,2 <  < 2,5
Remarque:
K
 1  droites //
A/S

13:42 90

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