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EPIGRAPHE

La comptabilité doit être comprise comme étant un système d’organisation de l’information


financière permettant de saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter
des états reflétant une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l’entité à la date de clôture

Françoise PLATET – PIERROT


DEDICACE

A nos parents Franck MUTEBA MUTAMBAYI et Evelyne NGALULA NGINDU


A notre grand frère Jean-bosco MULUMBA

MUTEBA LUAMBUA Mike


LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°2.1. : Actifs du bilan pluriannuel de la RAWBANK (en millier de CDF courant)…….. p44
Tableau n°2.2. : Passifs du bilan pluriannuel de la RAWBANK (en millier de CDF courant)……..p46
Tableau n°2.3 : COMPTES DE PERTES ET PROFITS pluriannuel de la RAWBANK (en millier de
CDF courant)……………………………………………………………………………………..p48
Tableau n°4 : Comptes des tiers et de régularisation/actif…………………………………………p51
Tableau n°6 : ACTIF DE LA RAWBANK ET EQUITY BANK………………………………...p54
Tableau n° 7.2. : Evolution de la Marge d’Intermédiation Bancaire de la RAWBANK de 2010 à 2018
(en millions de CDF courants)…………………………………………………………………………
p56
Tableau n°8: Evolution du RBE de la RAWBANK de 2011 à 2018 (en millions de CDF courants).p57
Tableau n°9 : Evolution du Résultat courant avant impôt et exceptionnel………………………....p57
Tableau n°10 : les coefficients déflateurs pluriannuel………………………………………………p59
Tableau n°11 : Actif pluriannuel déflaté en millier CDF……………………………………………p59
Tableau n°12 : Passif pluriannuel déflaté en millier CDF…………………………………………...p61
Tableau n°13 : bilan financier pluriannuel condensé en millier CDF ………………………………p63
Tableau n°14 : bilan financier pluriannuel synthétique en millier CDF……………………………..p64
Tableau n°15 : bilan financier pluriannuel cristallisé en millier CDF………………………………..p65
Tableau n°16 : Evolution pluriannuelle du FRN en millier de CDF………………………………...p67
Tableau n°17 : Evolution pluriannuelle BFR en millier de CDF……………………………………p68
Tableau n°18 : trésorerie nette pluriannuelle de la RAWBANK ……………………………………p70
Tableau n°19 : Evolution de la santé financière de la RAWBANK de 2011 à 2018
………………...p70
Tableau n°20 : Evolution de la profitabilité cumulée de la RAWBANK de 2011 à 2018
…………....p71
Tableau n°21 : Evolution de la productivité de la RAWBANK de 2011 à
2018……………………..p72
Tableau n°22 : Evolution de la solvabilité de la RAWBANK de 2011 à
2018………………………..p72
Tableau n°23 : Evolution de la qualité managériale de la RAWBANK de 2011 à 2018
……………...p73
Tableau n°24 : Evolution de la probabilité de faillite de la RAWBANK de 2011 à 2018
…………….p73
Tableau n° 25. Résultats des statistiques descriptives…………………………………………………
p77
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ROS :
ROA :
ROE :
RCE :
CPPE :
IASB :
PNB :
RNG :
RBE :
RN :
LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique n°1. Evolution du PNB de la RAWBANK de 2011 à 2018 p55


Graphique n°2 Evolution de la Marge d’Intermédiation Bancaire de la RAWBANK de 2010 à 2018 p56
Graphique n°3. Evolution du BFR de la RAWBANK de 2011 à 2018 p66
REMERCIEMENT

Au terme du cycle de licence, un travail scientifique doit être présenté par tout finaliste
afin de sanctionner la fin de son cycle. De ce fait, nous nous acquittons d’un noble
devoir, celui d’exprimer notre gratitude à tous ceux qui ont contribué d’une manière ou
d’une autre à sa réalisation.
Nous rendons grâce à notre Dieu qui nous accorde gratuitement le souffle de vie et les
moyens nécessaires pour nos études universitaires.
Nous remercions les autorités tant académiques, administratives que scientifiques de
L’Université Pédagogique Nationale « UPN » en sigle pour les efforts déployés dans
le cadre de notre formation
Nos sincères gratitudes vont droit à tous les professeurs du département de sciences de
gestion et particulièrement à notre directeur, le professeur MBUYAMBA
KALOMBAYI William et notre codirecteur le chef de Travaux JEAN-BOSCO
MARCEL TSHIMANGA MULUMBA et l’Assistant Arlin AZIDI qui, malgré leurs
multiples occupations, se sont montré disponible à assurer la direction et
l’encadrement de ce travail.
Nous remercions également tous nos frères et sœurs NYEMBWE Yves, MUAMBA
Sally, MUJINGA Gretta, MUTEBA Sandry, MANIEKA Christelle, MULUMBA
Eloge, TSHIENDA Deborah, MUKADI Néri, NGALULA Elysée, KAZADI Amelia,
MULUMBA Jean-bosco, MUAMBA Basile, KABONGO Popaul, TSHILONDA
Isidor, MUJINGA Mick, MASENGU Raïssa, KISONYA Larissa, MUTOMBO Alex,
BAMPILE Joël, MASENGO Jacob-Israël, NGUETE John pour leur affection à notre
égard
Notre subtile marque de reconnaissance s’adresse à tous nos amis KABONGO
Andréa, TSEBE Jocelyno, ABETEMANI Noëlla, KAVUNDJI Helene,
NDUENGOSO Keren, DJONI Acacias, NGUETE David, MUTIMANZA Joël Nathan,
BOLA Aristote, KASALA Helene, OTSHITSHI Naomie
Nous exprimons notre sympathie à nos compagnons de lutte, ceux avec qui nous
avons partagé les instants de bonheur et malheur académique notamment : MUAMBA
Bienvenu, BILEMA Rosie, MUSAU Deborah, MBUILISI Josiane, BINGA Taylor,
NGOMBA Néhémie, KELA Benjamin, NZEBA Rose, NZEBA Bénédicte, WATULA
Deborah
Enfin à tous ceux qui ont participés de près ou de loin à l’élaboration de ce travail nous
disons merci.

MUTEBA LUAMBUA Mike

INTRODUCTION
La communication comptable peut être appréhender comme un
ensemble d’états et d’éléments publiés ou communiqués par une institution, en
particulier, ses comptes annuels ou intermédiaires, des rapports et
communications prévus, sur son patrimoine, ses résultats et sur sa situation à la
fin de la période concernée ; ou, de manière non récurrente, sur les opérations au
titre desquelles elle est tenue de diffuser des informations prévues, de faire état
des événements et faits marquants, etc. il s’agit donc d’éléments chiffrés et de
narratifs, dont la présence, le contenu et la présentation sont régis par des
obligations et des sujétions.
Pour y parvenir, les différents normalisateurs nationaux et autres
acteurs institutionnels à ces exigences ont notamment considéré le référentiel
international de l’IASB, normalisateur comptable privé, comme le langage
comptable commun à adopter eu égard des gages de qualité de ses travaux et son
indépendance des contraintes politiques et économiques dont il faisait preuve.
Cette délégation des pouvoirs de normalisation comptable a été matérialisée soit
par l’adoption simple des normes internationales IAS/IFRS, soit par des
mouvements de convergence et d’harmonisation vers ces normes.
C’est aussi le cas du SYSCOHADA, pour lequel les revisitassions
tendent à frôler l’effectivité de ces normes susmentionnées. Par conséquent,
dans le but de rendre plus aisé le job description du comptable dans son aspect
rapidité et pertinence, il a été jugé impérieux par les utilisateurs de basculer vers
l’intégration de l’outil informatique à l’occurrence le logiciel comptable servant
donc de l’automatisme dans le traitement des informations rendant ces dernières
plus proches de la réalité et reflétant l’image fidèle et la mise en disponibilité
dans le temps.
0. ETAT DE LA QUESTION
L’état de la question est l’évaluation de publications existantes dans
le domaine de la recherche et qui permet au chercheur de situer son apport à ces
travaux1.
C’est une évidence que tout chercheur avant d'entamer son étude doit passer en
revue un certain nombre d’ouvrages à la lumière de son analyse. En effet, cela
dit et par honnêteté scientifique, nous avons consulté les écrits de plusieurs
auteurs touchant au sujet que nous traitons, c’est le cas notamment de :
- NTOTO Mervedi (2019), dans son mémoire de licence en gestion
financière, intitulé « Appréciation de la qualité de l’information
financière d’une banque»2. Sa problématique tournée autour de la
question suivante :

 L’information financière de la BCDC est-elle d’une bonne qualité ?

Il soutient que la BCDC suis une méthodologie avec ses


concurrents selon les normes internationales et la Banque Commerciale du
Congo respecte les partiellement les normes des internationales IFRS sur
quelques principes, car les Etats financiers fournies par la B CDC ne reflète pas
la santé financière de la Banque.

1. PROBLEMATIQUE

Dans ce contexte économique international caractérisé par


l’incertitude, la turbulence et la diversification des risques, la toile de fond de ce
contexte demeure la qualité de l’information financière.
Le recours à une meilleure présentation de cette information vient
aussi répondre aux exigences contradictoires, notamment entre la croissance et
l’équilibre financier, ce dernier résulte d’une confrontation permanente entre la
liquidité et l’exigibilité comme l’a dit Yves Simon et Patrick JOFFRE : « la
comptabilité financière a traditionnellement pour rôle de produire une
information à caractère historique relative à la mesure du patrimoine de
l’entreprise et à son évolution »3

1
WENU, B., Recherche scientifique, Editions Dunod, Paris, 2004, p.13
2
NTOTO MERVEDI., « Appréciation de la qualité de l’information financière d’une banque», Mémoire de
Licence en Gestion financière, 2019
3
SIMON, Y. et JOFFRE P., Encyclopédie de gestion, tome1, Ed. PUF, Paris 1997, p.549
L’étude de la qualité de l’information financière dans une entreprise
résulte de faire un diagnostic dont l’objectif est d’analyser et d’interpréter sur
différentes méthodes appliquées sur les données financières d’une entreprise
afin d’évaluer, d’apprécier, de comprendre et de prévoir les règles et les normes
de gestion financière, les conséquences des décisions et actes de gestion sur les
équilibres financiers fondamentaux de l’entreprise.4
Pour mener une analyse, il faut disposer des informations
financières de l’entité et des données financières à traiter.
Une bonne partie de ces informations et données se trouve
consignée dans certains documents appelés « tableaux de synthèse ou états
financiers »5
Elle est en terme clair un ensemble des méthodes et des techniques
qui permet au gestionnaire de faire un diagnostic sur la santé financière passée et
actuelle de l’entité car en effet, « la performance se mesure dans les comptes de
l’entreprise, lesquels décrivent parfois parfaitement toutes les forces et
vulnérabilités d’une firme »6 et aussi, l’analyse financière tend à devenir un
système de traitement de décisions financières, elle sert de base à prévisions à
court, moyen et long terme.
Il nous sera question dans ce travail de répondre aux questions
suivantes :
 La communication comptable produite par la RAWBANK est-elle de
bonne qualité ?
 La RAWBANK est-elle résiliente durant la période sous étude ?
 La communication comptable de la RAWBANK a-t-elle une incidence
sur sa résilience ?

2. HYPOTHESES
L’hypothèse est une proposition qui n’est que « simple possibilité
en guise des réponses provisoires réservées aux différentes préoccupations
soulevées par la problématique et qui est à la lumière des analyses valides ou
invalides »7.

4
KALUMBU, S., Analyse Financière, inédit, G3 SCA, FASEG, UPN, Kinshasa, 2013, p.4
5
KALUMBU, S., Idem, p.5
6
MARMUSE, C., « performance », in encyclopédie de gestion, tome2, Ed. La découverte, Paris, 1954, p.295
7
WENU, B., Recherche scientifique, Ed. PUF, Paris, 2014, p.13
Pour appréhender notre étude et répondre à nos questions, nous
avons formulé notre hypothèse en ce terme :
 La RAWBANK présenterait une communication comptable de bonne
qualité, car la communication fournie est pertinente, fidèle, comparable
tant dans le temps que dans l’espace, fiable et vérifiable.
 La RAWBANK est résiliente car sa continuité d’exploitation est garantie
et elle est loin de la zone de faillite.
 La communication comptable a une incidence sur la résilience car la
détermination de cette dernière est basée sur les éléments fournies par la
comptabilité et la qualité de celle-ci influe sur celle de la résilience.

3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

3.1. Choix
Le choix porté à ce sujet n’est pas un fait du hasard, vu
l’importance des banques dans la dynamique de création des richesses dans une
économie ; l’appréciation de la qualité de l’information financière devient une
question pertinente pour une économie. Ainsi apprécier la qualité de
l’information financière dans une institution financière, revient à identifier les
points forts et les points faibles du système comptable utilisé

3.2. Intérêt
L’intérêt de ce sujet réside dans le fait qu’il permet de savoir si une
banque est bien gérée et de présenter une structure financière solide. A ce stade,
elle pourra résister aux contraintes de l’environnement et de la conjoncture
économique.
L’appréciation de l’information financière dans une institution
financière, à travers leurs structures financières et leurs activités porte un
intérêt particulier dans la mesure où il nous éclaire sur les causes majeures
de manque de qualité de l’information financière.
4. OBJECTIFS DE L’ETUDE
Les objectifs de recherche regroupent l’objectif général de ce travail
et les objectifs spécifiques.
4.1. Objectif général
L’objectif général de notre travail est de comprendre de quelle
manière la production d’une bonne information financière par la comptabilité
influe sur la résilience d’une institution bancaire à l’occurrence la RAWBANK.

4.2. Objectifs spécifiques


Pour ce qui concerne l’objectif spécifique, nous analyserons le
comportement des principaux indicateurs d’évaluation de la rentabilité bancaire
afin d’apporter une critique sur le niveau de la résilience financière de la
RAWBANK.
Les autres objectifs auxiliaires poursuivis dans le traitement de ce
thème sont les suivants:
- observation de la gestion de la Rawbank à travers les indicateurs de la
performance ;
- faire les entretiens avec les responsables de l'entreprise sous examens ;
- retraiter les états annuels pour avoir un jugement sur la santé financière de
la Rawbank  ;
- approfondir la messe et l’appréciation des caractéristiques qualitatives des
états financiers ;
- tirer les conclusions.

5. METHODES ET TECHNIQUES
Pour une meilleure appréhension du sujet qui fait l’objet de notre
investigation, il s’est avéré nécessaire que nous adoptions un ensemble des
règles et procédés pour atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé. Pour y
arriver nous ferons recours aux méthodes et techniques ci-après :

5.1. Les méthodes


La méthode est une démarche rationnelle de l’esprit pour arriver à
la connaissance de la vérité ou l’ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, le
démontre et le vérifie8.
Les méthodes que nous aurons à utiliser sont les suivantes :
- La méthode descriptive ou normative : celle qui va nous aider à décrire les
différentes situations qui seront constatées au sein de la RAWBANK ;

8
CHIZUNGU, W., Cours d’initiation à la recherche scientifiques, polycopiés, inédits, G1, SCA, FASEG, UPN, Kinshasa,
2010, p.7
- La méthode analytique : qui sera d’une grande importance dans l’examen
des différentes données recueillies et pour l’interprétation des indicateurs
qui caractérisent la gestion de l’entreprise ;
- La méthode d’étude de cas : qui nous permettra d’analyser et d’étudier
chaque cas d’une manière individuelle et profonde de notre travail.

5.2. Les techniques


La technique est ensemble des procédés opératoires rigoureux aux
instruments bien définis, transmissibles, susceptibles et adaptés au genre des
problèmes et phénomènes en cause9
A cet effet, nous ferons recours à :
- La technique documentaire : nous permettra de consulter les ouvrages
scientifiques, les archives, les articles, de revues et les journaux, les
mémoires, les notes de cours et autres documents ayant trait à notre
investigation ainsi de consulter d’autres sources au moyen de l’internet.

6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
Dans le cadre de notre travail, nous avons choisi comme cadre
opératoire le secteur bancaire de la république démocratique du Congo en
générale et la RAWBANK en particulier ; concernant l’espace et sur le plan
temporaire notre travail couvre les périodes allant de 2011 à 2018.

7. PLAN SOMMAIRE

À l'exception de l’introduction et la conclusion, notre travail est divisé en trois


(3) chapitres, à savoir :
- Le premier traitera de l’aperçu général sur les concepts de base
- Le second s’attellera sur le cadre méthodologique et la présentation des
données récoltées
- Le dernier sera axé sur l’analyse empirique et vérification des hypothèses

9
Idem, p.8
CHAPITRE I : APERÇU GENERAL SUR LES CONCEPTS DE BASE
Ce chapitre traite des concepts de base et comprend les sections ci-après :
- La communication comptable
- Institutions financières
- Résilience financière

SECTION 1. La communication comptable

I.1. Généralités sur la comptabilité

I.1.1. Définition

La comptabilité est une technique de mesure qui consiste à


enregistrer et mémorise l'activité économique d'un agent économique privé ou
public, ou de la nation.10

Elle est destinée à servir d'instrument d'information à l'agent


économique lui-même ou au public en vue soit de répondre à l'obligation légale
et fiscale, soit de l'analyse de la gestion et de la prévision.

L'article 120 du Plan Comptable français, cité par le couple


GRANDGUILLOT11, définit la comptabilité comme un système d'organisation
de l'information financière permettant de saisir, classer, enregistrer des données
de base et présenter des états reflétant une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l'entité à la date de clôture.

Pour Alain FAYEL et Daniel PERNOT, la comptabilité n'est pas


seulement une technique ou un langage, mais avant tout un outil dont il est
indispensable de savoir se servir et qui doit être parfaitement adapté aux tâches
qu'il doit remplir.

Ces deux auteurs attribuent à la comptabilité un rôle multiple à


savoir :

 un moyen de preuve entre les commerçants ;


 un moyen d'information des associés, salariés et tiers en général ;
 un moyen de calcul de l'assiette de différents impôts ;

10
MARTINET, A.C., et SILEM, A., Lexique de gestion, Editions Dalloz, Paris, 2003, p. 106
11
GRANDGUILLOT, B., Comptabilité générale, Editions Galino, Paris, 2004, p. 22
 un moyen d'obtention des informations homogènes sur le plan national,
d'où la nécessité d'être réglementée par l'élaboration d'un plan comptable
général.

De ces différentes définitions, nous pouvons retenir que la


comptabilité est un système de recueil de traitement d'exploitation et de contrôle
de l'information économico- financière.12

I.1.2. HISTOIRE DE LA COMPTABILITE

L'enfance de la comptabilité remonte à celle de l'humanité : les


Sumériens et Assyriens nous ont laissé de nombreuses tablettes d'inventaires
(terres, bétails, homes). La Bible mentionne l'usage de la comptabilité simple
dans l'Evangile selon Matthieu (parabole des talents).

Luca PACIOLI est crédité comme l'auteur du premier livre sur la


comptabilité (summa de arithmetica, geometrica et proportionalita) publié à
Venise en 1494. Ce livre est une synthèse des connaissances mathématiques de
son temps dont une partie décrit la méthode de tenue de comptes des marchands
vénitiens de son temps en partie double. Luca Pacioli n'a fait que codifier plutôt
que d'inventer ce système mais il est largement considéré comme le « père de la
comptabilité ».

Sa description comprend la plupart des éléments du cycle


comptable tel que nous la connaissons aujourd'hui ainsi qu'une recommandation
précieuse de ne pas aller se coucher avant que les débits n'égalent les crédits. Ses
journaux comportent des comptes pour les actifs (immobilisations, avoirs et
inventaires), pour les dettes, pour le capital, pour les dépenses et les recettes,
toutes les catégories nécessaires à un bilan et un compte de résultat. Il présente
les écritures nécessaires à une clôture des comptes de fin d'année et n'oublie pas
les sujets relatifs comme l'éthique comptable et les centres de coût.

I.1.3. TYPES DE COMPTABILITE

L’on distingue : la comptabilité publique, la comptabilité privée et


la comptabilité nationale.

I.1.3.1. La comptabilité publique

La comptabilité publique détermine les recettes et dépenses de l'État


et des autres collectivités publiques.
12
MBUYAMBA, K.M., Comptabilité générale, Editions Feu Torrent, Kinshasa, 2018, p. 5
La comptabilité privée est celle que tiennent tous les autres acteurs
économiques. Ils utilisent l'une des deux méthodes comptables (simple et en
partie double) que nous verrons plus loin, au choix pour certains organismes
(associations, petites entreprises) ou imposées par certains critères fiscaux,
économiques et sociaux.

I.1.3.2. La comptabilité privée

I.1.3.2.1. La comptabilité générale ou comptabilité financière

La comptabilité générale, ou comptabilité financière, s'appuie


essentiellement sur la technique de la comptabilité en partie double. Elle est là
pour recenser les biens que possèdent l'entreprise (qu'on appelle ses actifs) et les
dettes qu'elle a (passif).

Outil d'information obligatoire pour les entreprises au-delà d'une


certaine taille ou d'un certain volume d'affaires, elle peut être fortement
réglementée et contrôlée selon les législations nationales. Son objectif essentiel
est d'informer les dirigeants et les tiers (propriétaires, prêteurs, fisc, etc.) sur la
situation économique de l'entité. Elle sert de base au calcul du résultat et à celui
des impôts directs ou indirects. C'est la comptabilité la plus répandue.

C’est dans cette catégorie que nous classifions la comptabilité


bancaire tenue par les banques.

I.1.3.2.2. La comptabilité analytique ou comptabilité de gestion

La comptabilité analytique, ou comptabilité de gestion, est une


comptabilité qui cherche à déterminer le coût de revient des produits et des
services que vend une entreprise.

Elle n'est pas obligatoire mais en pratique indispensable pour les


grandes entreprises dont le processus de production est complexe.

I.1.3.2.3. La comptabilité nationale

La comptabilité nationale agrège, au niveau d'un pays, les


comptabilités publiques et les comptabilités privées pour donner l'image de la
situation économique du pays.
I.1.4. LES METHODES DE LA COMPTABILITE FINANCIERE

Il existe deux méthodes de comptabilisation : la comptabilité simple


et la comptabilité en partie double.

Dans toutes les deux méthodes, on passe des écritures datées,


chiffrées (montant), allouées à un compte, explicitées par un libellé et
correspondant à un document répertorié qui doit toujours en retour pouvoir
justifier une écriture comptable (une facture, un relevé de compte bancaire, une
feuille d'impôt à payer, etc).

Une écriture comptable ainsi justifiée peut alors être opposable à


des tiers (État, actionnaires, organisme sociaux, justice, etc.).

I.1.4.1. La comptabilité simple

Elle est basée sur la distinction des recettes et des dépenses et la


détermination d'un solde entre le total des dépenses et le total des recettes telles
qu'elles apparaissent dans le journal de banque et le journal de caisse.

Chaque événement économique est reporté sur un cahier à deux


colonnes :

la première colonne pour décrire l'événement ;

la deuxième pour mettre son montant, en plus ou en moins selon qu'il s'agit d'un
encaissement ou d'une dépense pour celui qui tient la comptabilité.

Ce type de comptabilité dit « de caisse » ne permet pas de faire


apparaître les variations de stock (et, plus généralement, du patrimoine), de sorte
qu'elle peut laisser penser que tout va bien alors qu'on est en train de vendre les
"bijoux de famille" (et inversement, faire croire que la situation est difficile,
alors que c'est simplement le stock qui grossit). Elle ne convient donc que pour
gérer un stock dont la valeur est stable ou relativement faible, c'est-à-dire pour
des particuliers ou de toutes petites entreprises dont les événements
économiques sont très simples (par exemple : un cafetier qui encaisse au
comptoir les consommations et rend la monnaie).

Néanmoins, la comptabilité de caisse peut être perfectionnée par


l'usage du plan comptable, permettant de déterminer des sous-totaux et des
soldes par catégorie. Le solde général peut alors être subdivisé entre le solde des
comptes de bilan et celui des comptes de résultats.

I.1.4.2. La comptabilité en partie double

La partie double est une technique qui fonctionne sur la


correspondance entre des ressources et leur emploi, entre une origine et une
destination. Elle est basée sur un postulat bien connu des scientifiques : rien ne
se crée, rien ne se perd, tout se transforme. En terme économique, cela se traduit
par deux règles :

Toute la valeur qui circule dans une entreprise ne fait que se déplacer ;
l'enrichissement d'une entreprise résulte de sa capacité à prélever cette richesse
sur des tiers.

C'est donc une technique basée sur un enregistrement réciproque et


simultané de deux évènements : un débit et un crédit. Conventionnellement, le
débit représente un enrichissement financier ou un accroissement du patrimoine,
le crédit représentant l'inverse.

Cette technique est bien supérieure à la comptabilité simple. En


effet, elle permet d'enregistrer non seulement les opérations financières
immédiates, mais aussi les opérations différées dans le temps : les emprunts, les
prêts et les réserves ou provisions pour des opérations envisagées de façon
certaine.

De même, elle permet à tout instant d'assurer que la richesse et les


avoirs (ce que l'entreprise possède et qui est au débit) sont égaux aux dettes (ce
que l'entreprise doit, et qui est inscrit au crédit) : si de la richesse est créée
(supposons la vente de services), le résultat de l'opération sera comptabilisé au
bilan comme une dette envers l'actionnaire. On fait ainsi toujours correspondre
une opération de recette ou de dépense avec un moyen de la réaliser.

Ceci donne une image la plus fidèle possible de l'état des richesses
d'un organisme à tout moment et de ses interactions avec les différents acteurs
dont il dépend.

Certaines opérations (avec taxes par exemple) font entrer en jeu


plusieurs débits et plusieurs crédits dont les sommes des débits doivent être
égales aux sommes des crédits. Elle recourt à un plan comptable pour
catégoriser les opérations, mais chaque compte peut être débité ou crédité et
dispose donc d'au moins deux colonnes.

Le terme "partie double" est parfois pris au sens de comptabilité


générale. Cette association est impropre car il existe des comptabilités
analytiques tenues en partie double.

Il est important de noter que la comptabilité est une technique


protéiforme c'est-à-dire susceptible de prendre diverses formes ou d'en changer
13

fréquemment selon les besoins des utilisateurs.

I.1.5. UTILITE ET OBJECTIFS DE LA COMPTABILITE

I.1.5.1. Utilité

Nous devons tout d’abord insister sur deux points essentiels :  La comptabilité
concerne les activités spécifiques du commerçant en tant que tel et non ses
activités de citoyen ordinaire comme vous et moi.  La tenue de cette
comptabilité a lieu dans des livres obligatoires à partir de documents se
rapportant aux activités commerciales du commerçant.

Les données recueillies par la comptabilité permettent au commerçant :

- une observation de son entreprise : volume d’affaires réalisées, dates


des opérations, état des dettes, trésorerie, … Ce qui permet d’obtenir des
renseignements surs :
 ce que l’entreprise possède : ses avoirs.
 ce qui lui est dû : ses créances.
 ce qu’elle doit : ses dettes.
 ses charges : loyer, électricité, salaires…
 ses produits : intérêts perçus,…
 son résultat : le bénéfice ou la perte.

- un diagnostic : la comptabilité est pour le commerçant une aide à la


décision. Sur base des données recueillies, le commerçant pourra
comparer ses performances à celles d’entreprises similaires, dégager les
points forts et les points faibles de son commerce, décider de s’agrandir,
de modifier l’assortiment proposé, d’adapter ses heures d’ouverture, …

La comptabilité est un outil de gestion, elle permet :


13
MBUYAMBA, K.W., Systèmes comptables comparés, Editions Feu Torrent, Kinshasa, 2015, p. 3
A l’opérateur économique, mais aussi aux tiers (repreneurs ou prêteurs), de
mesurer sa solvabilité (capacité à payer ses dettes) ; sa rentabilité (capacité à
dégager du bénéfice) et la valeur de son commerce [utile si le commerçant veut
remettre (vendre) celui-ci ou demander un crédit]. A l’État de connaître le
bénéfice fiscal servant de base au calcul de l’impôt.

La comptabilité est donc :

- Indispensable pour la gestion de l’entreprise ;


- une obligation légale.

En définitive, la comptabilité constitue une source précieuse de renseignements


et est le reflet de la santé de l’entreprise. Elle ne doit pas être considérée comme
un fardeau mais au contraire comme une exigence vitale pour le succès.

I.1.5.2. Objectifs de la comptabilité   

La comptabilité générale se propose d’atteindre les objectifs ci‐après : 

La mesure du résultat,
l’évaluation du patrimoine et de la situation financière, la preuve des opérations 
financières réalisées.

Ainsi, la comptabilité est un système coordonné qui, aux moyens d’enregistreme
nts, de classement, d’agrégats permet de représenter des flux économiques (mou
vements de biens, de services et de monnaie ou des situations
d’objets susceptible d’être comptés et additionnés).   

Pour créer une entreprise, il faut d’abord un capital de départ. On entend par cap
ital de départ, tout bien apporté utilisé comme moyen de production (argent,
terrains, machines…).  Ainsi, le premier objectif de toute comptabilité est de
suivre les
transformations successives que subit le capital dans une entreprise. Le deuxièm
e objectif est de chiffrer les résultats obtenus par suite de ces transformations.

En résumé, la comptabilité consiste à :

Recueillir des informations concernant les flux économiques et les consigner sur 
des documents enregistrer et analyser ces flux à partir de ces documents.     

Déterminer les résultats de l’exploitation (Bénéfice ou perte) au cours d’une péri
ode établir la situation de l’entreprise en fin de période.     
Apprécier la gestion passée et à établir des prévisions de gestion future  

I.1.6. PRINCIPES COMPTABLES14

Le syscohada énonce les principes comptables fondamentaux auxquels il se réfèr
e et fait référence aux normes internationales.
Le syscohada énonce 9 principes comptables qui s’imposent dans la tenue d’une
comptabilité.
Ces principes comptables fondamentaux sont les suivants (ceux admis par le
SYSCOHADA révisé) :
Les postulats comptables (ils permettent de définir le champ du modèle
comptable. Ce sont des principes acceptés sans démonstration mais cohérents
avec les objets fixés) :
Postulat de l’entité : Ce principe stipule que les transactions de l’entreprise sont
distinctes de celles de l’entrepreneur. Ce sont les transactions de l'entité et non
celles des propriétaires qui sont prises en compte dans les états financiers de
l’entité. Une entité s’étend à toute organisation exerçant une activité
économique et qui contrôle et utilise des ressources économiques. Lorsqu’une
entité (personne morale) contrôle une ou plusieurs entités, l’ensemble forme un
groupe qui doit présenter des états financiers consolidés.
Ainsi, chaque entité économique possède sa propre équation comptable :
Actif = Dettes + Capitaux Propres ;
Postulat de la comptabilité d’engagement : qui stipule que les opérations soient
enregistrées au moment où l’entreprise prend un engagement ou constate un
droit sans attendre la réception ou l’envoi de la facture. Ce principe s’oppose à
la comptabilité de caisse ou de trésorerie. L'information financière à établir, à
l'exception de celle contenue dans le tableau des flux de trésorerie et sous
réserve des dispositions spécifiques concernant le Système Minimal de
Trésorerie, renseigne les utilisateurs, non seulement sur les transactions passées
ayant entraîné des flux de trésorerie, mais également sur des obligations et
autres événements entraînant des encaissements et des paiements futurs. ;

14
TSHIMANGA MULUMBA, J.B.M., « Notes de cours des Questions
Spéciales de Comptabilité », Inédit, L1 Comptabilité & Audit, FSEG,
UPN, Kinshasa, 2020, pp. 3-5
Postulat de la continuité d’exploitation (Going Concern) : selon ce principe,
l’entreprise est considérée comme devant continuer à fonctionner dans les
conditions normales existant à la date de clôture et à celle de l’arrêté des
comptes qu’elle n’a donc ni l’intention ni l’obligation de cesser ses activités
dans un avenir prévisible ;
Postulat de la spécialisation des exercices : appelé autrement principe
d’autonomie des exercices, d’indépendance des exercices ou de séparation des
exercices, il stipule que le résultat de chaque exercice doit être indépendant de
ce celui qui le précède et de celui qui le suit. La détermination du résultat d’un
exercice ne doit prendre en considération que les charges et les produits relatifs
à l’exercice concerné et ceux-là seulement. Le respect de ce postulat est assuré
par le biais de comptes dits de régularisation qui permettent d'ajuster les produits
et les charges dans le temps. Enfin, une entité doit ajuster les montants
comptabilisés dans ses états financiers pour tenir compte des événements
postérieurs à la clôture de l’exercice mais antérieurs à la date d’arrêté des
comptes si ceux-ci contribuent à confirmer des situations qui existaient à la
clôture de l’exercice (par exemple : révélation de la situation compromise d’un
client rendant la créance douteuse).
Par contre, les événements postérieurs à la clôture de l’exercice mais antérieurs
à la date d’arrêté des comptes qui indiquent des situations apparues
postérieurement à la clôture de l’exercice ne donnant pas lieu à des ajustements
des états financiers (par exemple : sinistre intervenu après la date de clôture ne
remettant pas en cause la continuité d’exploitation). ;
Postulat de la permanence des méthodes : il suppose le maintien d’une à l’autre
des méthodes et règles d’évaluation et de présentation de l’information
financière ;
Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique :
il impose d’enregistrer les opérations de l’entreprise conformément à leur nature
financière c’est-à-dire selon leur substance et la réalité économique sans tenir
compte de leur apparence juridique.
Il sied de signaler que les postulats ne peuvent souffrir d’aucune dérogation.
Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes
dans l’évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états
financiers. Elles ont un caractère de généralité moins grand que les postulats
comptables et peuvent varier d’un pays ou d’un espace géographique à un autre.
Ces conventions sont :
La convention du coût historique : ce principe est expliqué par ses deux
variantes :
Historicité : tout patrimoine, produit ou charge doit être enregistré au cout
figurant sur la Pièce justificative de l’évènement économique ;
Nominalisme monétaire : tout élément enregistré dans les comptes de l’entité
doit l’être en monnaie nationale et reposant sur une hypothèse de la stabilité de
la monnaie courante c’est-à-dire que les opérations doivent être comptabilisées
sur la base de la valeur nominale de la monnaie sans tenir compte des
éventuelles variations de son pouvoir d’achat, qui doit permettre d’additionner
des unités monétaires de différentes périodes, sans dénaturer l’information
comptable.
Cette convention peut être dérogée par le recours à la réévaluation des bilans
qui peut être légale ou libre et par l’actualisation des opérations libellées en
devises.
La convention de prudence : ce principe repose sur l’appréciation raisonnable
des évènements économiques et des opérations au titre de l’exercice afin
d’éviter de transférer dans le futur les risques actuels. La convention de
prudence est avant tout, dans le contexte socio-économique et culturel de nos
entités, un moyen d’une part, de protéger et, surtout de garder la confiance des
tiers et, d’autre part de prévenir toute distribution de dividendes fictifs
(distribution de plus-values potentielles) susceptible de nuire à leur équilibre
financier, leur croissance et leur capacité d’autofinancement.
La dérogation est en ce que la prudence se base sur le jugement, sur l’art du
comptable qui doit militer en ce que l'application de cette convention ne
conduise à la création de réserves occultes ou de provisions excessives, la sous-
évaluation délibérée des actifs ou des revenus ou la surévaluation délibérée des
passifs ou des charges
La convention de régularité des comptes : appelé également le principe de
transparence, de clarté, de la bonne information ou de la sincérité, il vise une
information fiable et loyale qui respecte le référentiel en vigueur, la présentation
de l’information sans intention de dissimuler la réalité, le respect de la règle de
la non-compensation et ne contenant aucune erreur intentionnelle. Cette
convention se base sur la bonne foi, c’est-à-dire sur les règles d’éthique et de
déontologie du comptable.
La convention de l’intangibilité du bilan d’ouverture : désigné également sous le
vocable le principe de correspondance du bilan de clôture /Bilan d’ouverture, il
suppose que le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de
clôture de l’exercice précèdent. Cette convention, classique mais d’application
délicate, a pour principale conséquence que l’on ne peut imputer directement sur
les capitaux propres (à l’ouverture de l’exercice, donc à la clôture de l’exercice
précédent) :
Ni les incidences (gains ou pertes) des changements de méthode comptable ;
Ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient été
omis.
Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel
exercice.
Convention de l’importance relative : il oblige la prise en compte d’éléments de
caractère significatif pouvant influencer la décision ou le jugement des
destinataires des états financiers.

I.2. Caractéristiques qualitatives de l’information financière

1.1. L’intelligibilité
Selon le cadre de l’IASB, l’intelligibilité, veut dire que l’information fournie
dans les états financiers doit être compréhensible immédiatement par les
utilisateurs. Le présent cadre ajoute que « les utilisateurs sont supposés avoir
une connaissance raisonnable des affaires et des activités économiques et de la
comptabilité et une volonté d’étudier l’information d’une façon raisonnablement
diligente ».
Ceci dit, et selon CPPE, l’information relative à des sujets complexes qui doit
être incluse dans les états financiers, du fait de sa pertinence dans la prise de
décisions économiques, ne doit pas être exclue, sous prétexte qu’elle serait
difficile à comprendre pour certains utilisateurs.
1.2. La pertinence (relevance)
En ce qui concerne la deuxième caractéristique, à savoir, la pertinence, une
information est dite pertinente lorsqu’elle de nature à l’influencer les décisions
économiques des utilisateurs, et ce en les aidant à évaluer les événements passés
ou futurs, ou en confirmant ou corrigeant leurs évaluations passées.
Selon le paragraphe 29 du CPPE, la pertinence de l’information financière est
influencée par :
- Sa nature : dans certains cas, la nature de l’information est suffisante à elle
seule pour la rendre pertinente.
- Son importance relative : dans d’autres cas, c’est à la fois la nature et
l’importance relative qui sont importantes.
- En effet, une information est dite significative, si son omission est
susceptible de modifier les décisions économiques des utilisateurs des états
financiers. L’importance relative dépend de la taille de l’élément ou de
l’erreur, jugée dans les circonstances particulières de son omission ou de son
inexactitude.
L’importance relative est considérée comme un seuil ou un critère de
séparation plus qu’une caractéristique qualitative.
1.3. La fiabilité (reliability)
Pour que l’information financière soit utile, celle-ci doit être fiable. Une
information est dite fiable quand elle est « Exempte d’erreur et de biais
significatifs et que les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour présenter
une image fidèle de ce qu’elle est censée représenter ou ce qu’on pourrait
raisonnablement s’attendre à la voir représenter ».
Pour que l’information financière soit fiable, il faut que celle-ci satisfasse à
des critères, à savoir :

 L’image fidèle :
Pour la qualifier de fiable, l’information financière doit présenter des
transactions de l’entité et autres événements, qu’elle vise à
représenter.

 Prééminence de la substance sur la forme 

Conformément au CPPE, si l’information doit présenter une image


fidèle des transactions et autres événements qu’elle vise à présenter, il
est nécessaire qu’ils soient comptabilisés et présenter conformément à
leur réalité économique, et non seulement selon leur forme juridique.
Le CPPE ajoute aussi que « la substance des transactions et autres
événements n’est pas toujours cohérente avec ce qui ressort du
montage juridique apparent ».
 Neutralité 
Pour que l’information soit qualifiée de fiable, celle-ci doit être neutre,
c’est-à-dire sans parti pris. Dans le CPPE, il est dit que : « les états
financiers ne sont pas neutres si, par la sélection ou la présentation de
l’information, ils influencent les prises de décisions ou le jugement
afin d’obtenir un résultat ou une issue prédéterminé ».
 Prudence
La prudence peut être définie comme étant la prise en compte d’un
certain degré de précaution dans l’exercice des jugements nécessaires
pour préparer les estimations dans des conditions d’incertitude, pour
faire en sorte que les actifs ou les produits ne soient pas surévalués et
que les passifs ou les charges ne soient pas évalués
 Exhaustivité
Pour être fiable, l’information contenue dans les états financiers doit
être exhaustive, autant que le permettent le souci de l’importance
relative et celui du coût. Une omission peut rendre l’information
fausse ou trompeuse et, en conséquence, non fiable et insuffisamment
pertinente.
1.4. La comparabilité
En ce qui concerne la comparabilité de communication comptable, le cadre de
l’IASB exige que l’information soit comparable d’un exercice à un autre afin de
suivre l’évolution de la situation financière de l’entreprise. On parle dans ce cas
de la comparabilité dans le temps.
En ce qui concerne la comparabilité dans l’espace, elle est obtenue en comparant
deux entreprises (nécessite d’indiquer les chiffres de l’exercice précédent et
aussi l’utilisation des mêmes méthodes comptables).
Le principe de comparabilité ne doit pas conduire à une uniformité pure dans les
méthodes comptables, en effet lorsqu’une nouvelle méthode aboutie à une
information plus pertinente et une meilleure image fidèle, elle doit être adoptée
cependant une mention de ce changement et de son impact doit être porté dans
les notes annexes.
SECTION 2 : NOTION SUR LES INSTITUTIONS FINANCIERES

2.1. Institutions financières

2.1.1. Définitions

« Les institutions financières sont des entreprises ou organisations


d`affaires qui jouent le rôle de mobilisateurs, de dépositaires d`épargnes et le
rôle de pourvoyeurs de crédits ou de financements »15. Elles rendent également
de nombreux services à la communauté.

Les institutions financières diffèrent dans leurs activités, des


organisations d'affaires non financières (organisations industrielles et
15
BHOLE L ., Financial Institutions and Markets, Ed.Third , New Delhi, 1999, p.3
commerciales). Alors que les premières sont spécialisées en actifs financiers tels
que les dépôts, les prêts, les bourses de valeur, etc. ; les secondes s'occupent
donc des actifs réels comme les machines et équipements, les marchandises, etc.

Quels que soient leurs objectifs, les institutions financières ont en


commun certaines caractéristiques. Elles offrent une variété de crédits aux
emprunteurs et donnent la possibilité aux prêteurs d`accéder à une gamme variée
d'actifs.

D`autres institutions offrent la couverture d'assurance ou d'autres


avantages qui sont payés à leurs clients ou épargnants sous condition de la
réalisation de certains événements tels que la retraite, les incendies ou
l'expiration du contrat d'épargne.

2.1.2. Classification des institutions financières

Les institutions financières peuvent être classifiées sur base de leurs


activités premières ou sur base de leur degré de spécialisation en rapport avec
les épargnants ou prêteurs avec lesquels elles opèrent habituellement ou alors en
tenant compte de leur création. En d`autres termes, l`étendue de l`activité
fonctionnelle, géographique ou sectorielle sont quelques-uns des critères qui
sont communément utilisés pour classifier un bon nombre d`institutions
financières qui existent dans une économie donnée.

Cependant, nous pouvons noter qu'une telle classification demeure


imparfaite. Selon cette classification, les institutions financières peuvent être
subdivisées en deux groupes : les institutions financières bancaires et les
institutions financières non bancaires.

Les institutions financières bancaires sont des établissements qui


reçoivent du public des dépôts de fonds qu'ils emploient pour leur propre
compte en opération de crédit. A la différence, les institutions financières non
bancaires doivent disposer des ressources (dépôts, emprunts, fonds propres)
avant de s'engager dans des opérations de crédit.

Les institutions financières bancaires par opposition aux autres


institutions participent dans le mécanisme économique de paiement. Elles
assurent les transactions de services, leurs passifs (dépôts) constituent une partie
importante de l'offre monétaire nationale en circulation et elles peuvent, en
général, créer le crédit qui est une autre forme de monnaie.
Les assujetties aux besoins de la réserve légale peuvent octroyer le
crédit en créant des créances sur elles-mêmes alors que les autres institutions
non bancaires ne peuvent prêter que sur les fonds mis à leur disposition par les
épargnants. La distinction entre les deux a été mise en lumière par Sayers qui
définit les institutions financières bancaires comme étant des « créateurs » de
crédit et les institutions financières non bancaires comme étant les
« pourvoyeurs » de crédit.

2.1.3. Caractéristiques et relations des institutions et des marchés financiers

Le secteur financier comprend deux types principaux


d'organisations. Le premier type est constitué des institutions financières qui, par
le biais des transactions qu'elles effectuent pour leur propre compte, produisent
des services d'intermédiation entre épargnants et investisseurs. Le second grand
type comprend les marchés qui mettent directement en présence les épargnants
et les investisseurs.

Il est intéressant d'étudier les caractéristiques de chaque type


d'organisation, en regard des trois critères de performance. En général, les coûts
d'émission de titres sont plus petits et les délais d'émission sont plus courts chez
les institutions financières que dans les marchés financiers où la production d'un
prospectus est un processus long et coûteux. Sur le plan de l'efficience allocation
elle a plusieurs facteurs qui doivent être considérés : le traitement de
l'information, la nature des titres émis, les transactions après l'émission et la
gestion des risques.

Au plan de l'information, les institutions financières maintiennent la


confidentialité des renseignements fournis par leurs clients alors que les marchés
financiers requièrent une divulgation publique. Les institutions financières
peuvent adapter les financements aux besoins de leurs clients alors que les titres
utilisés dans les marchés financiers doivent respecter une certaine
standardisation. Les financements offerts par les institutions financières sont
généralement de plus petite taille que ceux possibles sur les marchés et leur coût
est aussi plus élevé.

Il est plus facile de renégocier un financement auprès d'une


institution financière que de tenter de renégocier un financement public.
Finalement, selon Allen et al (1995), les institutions financières redistribuent
mieux les risques dans le temps alors que les marchés financiers seraient
meilleurs à redistribuer les risques transversalement, c'est-à-dire à un instant
donné16.Quant à l'efficience dynamique, il est relativement plus facile d'innover
dans les institutions financières parce qu'elles peuvent expérimenter sur une ou
un petit nombre de transactions contrairement aux marchés financiers qui
doivent mettre sur pied des systèmes capables de traiter de grands volumes de
transactions.

À court terme, les institutions financières et les marchés financiers


sont des substituts qui sont en compétition pour capter l'épargne et effectuer le
financement des entreprises. Cependant à long terme, les deux types
d'organisations sont plutôt des compléments qui se renforcent l'un l'autre.

Ainsi, selon Merton et al dans leur ouvrage, theory of risk capital in


Financial films (1990), les institutions sont en quelque sorte des laboratoires qui
développent et testent des instruments financiers et lorsque ceux-ci s'avèrent
répondre à un besoin général, alors les marchés financiers prennent le relais,
standardisent l'instrument et, en opérant à grand volume, en abaissent les coûts
d'utilisation. Ces nouvelles possibilités peuvent être exploitées par les
institutions qui voient leur potentiel d'innovation ainsi bonifié. Ce
développement en spirale représente donc l'effet de synergie qui existe entre les
institutions et les marchés financiers.

L'analyse ci-dessus montre donc que les institutions financières et


les marchés financiers ont des caractéristiques différentes et complémentaires.
Tout système financier optimal doit représenter un certain équilibre entre les
deux types d'organisation et évoluer par le biais d'une interaction dynamique
entre les deux.

2.1.4. Raison d'être de l'intermédiation financière

Revenons un instant sur le fait que, dans un marché parfait, les


fournisseurs et les utilisateurs de capitaux négociaient directement entre eux et
la présence d'un intermédiaire serait superflue. Cette constatation nous amène à
la conclusion que les intermédiaires financiers, que sont les institutions
financières, doivent leur existence à la présence d'imperfections de marché.
Transiger historiquement, le premier type d'imperfection qui a été invoqué pour
justifier l'existence des intermédiaires financiers a été la présence de coûts de
transaction. Les institutions financières permettent, via le système de paiement
et par leur volume de transactions, de réaliser des économies d'échelle et de
16
ALLEN N. et AL, The role of capital in financial institutions, Traduit par
AZIDI? Ed. Wharton financial Institutions center, Londres, 1995, p.55
réduire les coûts de transaction. Transigerez le second motif apporté pour
comprendre l'existence des intermédiaires financiers touche les coûts
d'information et l'asymétrie d'information. Le petit épargnant est mal équipé
pour analyser la solvabilité d'une grande entreprise. L'intermédiaire financier,
par le biais de ses professionnels, réduit ce désavantage informationnel.

Avec les récents progrès de la technologie, les deux motifs ci-


dessus perdent leurs importances. Néanmoins, les intermédiaires financiers
continuent de croître. Ce fait est paradoxal et pousse à chercher encore d'autres
explications de la présence des intermédiaires financiers.

Récemment, ALLEN et SANTOMERO, dans leur ouvrage, The


place of risk Management in Financial Institutions ont proposé la notion de
coûts de participation. Un épargnant qui désire investir directement dans les
marchés financiers doit encourir des coûts de participation de deux types.
Premièrement, il doit acquérir des connaissances de base sur le fonctionnement
des marchés. Puis, il doit régulièrement suivre les titres qu'il possède et les
réévaluer17.

Une telle participation aux marchés demande du temps que bien des
gens trouvent trop onéreux. En ayant recours à une institution financière, ils
délèguent la sélection et le suivi des titres à des professionnels et réduisent leur
coût de participation aux marchés. Au-delà, de ces trois grands types de
justification que sont les coûts de transaction, l'asymétrie d'information et les
coûts de participation, on peut énumérer un certain nombre d'autres bénéfices
intéressants engendrés par les intermédiaires financiers. En effet, ceux-ci
agrègent plusieurs petites quantités d'épargne pour généralement faire des prêts
industriels importants. Ils effectuent donc une transformation de quantité, puis,
ils transforment aussi jusqu'à un certain point les échéances.

En effet, ils offrent d'une part des instruments d'épargne à demande


ou à court terme aux particuliers et prêtent à plus longue échéance aux
entreprises qui veulent stabiliser leur coût de financement. Enfin, ils permettent
aux épargnants de regrouper leur épargne et de participer implicitement à des
portefeuilles de crédit largement diversifiés. De cette façon, ils aident les petits
épargnants à réduire leur niveau de risque.

17
SANTOMERO M. & GEORGE S., The place of risk management in financial Institutions, Traduit
par AZIDI Ed.Whorton Financial Institutions Center, Londres, 1996, p.39
En somme, les intermédiaires financiers existent parce qu'ils servent
à réduire le coût de certaines imperfections de marché pour leurs clients. Aussi,
ils transforment l'épargne en termes de quantité, d'échéance et de risque pour
mieux répondre aux besoins des particuliers et des entreprises.

2.1.5. L'objectif de la gestion des institutions financières

Sur le plan financier, l'objectif des dirigeants d'une institution


financière doit être la maximisation de la valeur marchande du capital des
actionnaires. Cet objectif découle du contrat, à tout le moins implicite sinon
explicite, entre les dirigeants et les actionnaires. Les dirigeants doivent donc
bien comprendre l'ensemble des facteurs qui déterminent la valeur de leur
entreprise. Idéalement, les dirigeants souhaiteraient une rentabilité forte, un
faible niveau de risque et une grande croissance. Malheureusement, ces trois
sous-objectifs ont tendance à être en conflit. Ainsi, pour augmenter la rentabilité
on peut tenter soit d'augmenter la marge bénéficiaire, ce qui diminuera la
croissance ou augmentera le niveau de risque. De la même manière, si l'on veut
réduire les risques, on réduira souvent la marge bénéficiaire et l'on freinera la
croissance. Les dirigeants doivent donc trouver l'équilibre entre les trois
variables clés qui sont la rentabilité, le risque et la croissance.

Il faut noter que cet équilibre n'est pas statique mais varie selon la
conjoncture. Ainsi, en période d'expansion économique, les dirigeants mettront
davantage l'accent sur la rentabilité et la croissance et accepteront un plus haut
niveau de risque. Au contraire, en période de ralentissement économique ils
insisteront davantage sur le contrôle du risque.

Au-delà de la difficulté d'identifier le niveau optimal des trois


variables selon la conjoncture, il faut noter que les dirigeants peuvent avoir des
intérêts personnels qui ne coïncident pas parfaitement avec ceux des
actionnaires.

Ils auront alors à doser leurs décisions en fonctions de leurs intérêts


et de ceux des actionnaires qui subiront un coût d'agence dû au fait que les
décisions prises ne seront pas parfaitement dans leur intérêt. Par exemple, on sait
que les dirigeants, n'ayant qu'un seul emploi, ont un capital humain non
diversifié contrairement à la majorité des actionnaires qui détiennent des
portefeuilles diversifiés de valeurs.
Pour cette raison, les dirigeants sont moins bien placés pour
supporter le risque et seront naturellement plus averses au risque que les
actionnaires. Il est clair aussi qu'ils peuvent tirer un intérêt personnel de certains
types de dépenses, telles que les frais de représentation. Aussi, ils peuvent
obtenir des avantages spéciaux pour quitter lors d'une acquisition. C'est pour
cette raison que les actionnaires offrent une rémunération incitative aux
dirigeants afin de minimiser les divergences d'intérêt.

2.1.6. Fonctions d'une institution financière

La fonction principale de toute institution financière est d'assurer la


liaison entre ceux qui ont un surplus financier et ceux qui ont un besoin de
fonds.

Les institutions financières prennent des formes diversifiées et


offrent une variété de services. Elles se spécialisent dans l'une ou plusieurs des
fonctions suivantes :

Elles procurent les moyens de prêter ou d'emprunter les fonds ; elles


procurent les mécanismes de paiement ; elles procurent d'autres services tels que
l'assurance, l'échange de devises, etc.

2.1.7. Aperçu historique sur les institutions financières

Si le commerce des banques a pour objet de mettre de liquidité de


ceux qui en possèdent au-delà de leur besoin immédiat à la disposition de ceux
qui en manque ; il est évident que la profession des banques doit remonter très
loin dans le temps. L'évolution de cette profession peut être retracée dans 3
grandes périodes différentes.

Au moyen âge, les banques furent des agents de crédit ; leur


fonction originaire étant d'échanger de la monnaie et de fournir les pièces
métalliques. Le mot banque vient de « BANCO », mot italien qui signifie table
car les premiers banquiers étaient des changeurs de monnaie. La monnaie était
jadis la seule représentation du capital. Les premières banques du moyen âge ont
été créées dans les villes commerçantes comme VENISE (Italie) en 1157 et
GENEVE (Suisse).

Avant le 2e quart du 19esiècle, les banques étaient des entreprises


particulières comme les firmes commerciales et industrielles, maison
appartenant et dirigée par un homme, une famille qui a acculée dans le
commerce une fortune et à décider de se consacrer aux affaires financières. Le
18ème, 19ème siècle et le temps contemporain peuvent être considérés comme
période de développement des banques.

SECTION 3. RESILIENCE FINANCIERE

3.1. Définition

La résilience financière est une capacité à surmonter rapidement des chocs et


perturbation économique, ce qui veut dire que les agents économiques doivent
prévoir le danger avant d’en être.

3.2. Importance de la résilience financière

Les risques doivent faire l’objet d’une gestion et d’une surveillance interne. Un
système de fixation de limite aux délégations des décisions de prêts ou
d’engagement doit être mis en place. Ce système doit permettre le respect
permanent des limites fixées. La banque d’émission peut demander un rapport
sur la moyenne mise en œuvre. Les règles prudentielles visent à établir un
rapport entre les fonds propres et les risques importants encourus.

3.3. Piliers de la résilience financière

3.3.1. Soldes intermédiaires de gestion

Les soldes intermédiaires de gestion permettent d’analyser le résultat de l’entité


en le décomposant en plusieurs indicateurs important, ce qui permet d’obtenir de
l’information sur l’activité d’une entité et la formation de son bénéfice ou
déficit. Le calcul des soldes intermédiaires de gestion s’effectue à partir des
mêmes éléments que ceux qui figurent dans le compte de résultat : les charges et
les produits.

On utilise notamment les indicateurs figurant dans les soldes intermédiaires de


gestion pour se comparer aux statistiques du secteur voir directement à des
concurrents. C’est également un bon outil pour analyser les variations par
rapports aux exercices précédents et pour calculer des ratios financiers.
D’ailleurs, il est un des éléments composant le prévisionnel financier.

3.3.1.1. Produit net bancaire (PNB)

Le premier indicateur de performance des banques commerciales est l’évolution


du PNB. Il représente l’indicateur de référence du secteur bancaire et constitue
la première ligne des soldes intermédiaires de gestion. La rentabilité de ces
intermédiaires monétaires dépend à la fois de l’accroissement du PNB, de la
maitrise des frais généraux et les risques18

Importance du PNB

Le produit net bancaire est le véritable chiffre d’affaire de la banque. Il s’agit de


l’indicateur le plus important pour le suivi des performances des agences
bancaires, mais aussi de l’établissement dans son ensemble. Il se compose de la
marge d’intermédiaire à laquelle on rajoute les commissions. La marge
d’intermédiation est la différence entre les intérêts reçus des clients emprunteurs
et les intérêts versés aux clients déposants.

Le produit net bancaire permet de vérifier que les charges d’exploitation ne sont
pas trop élevées par rapport à la richesse engendrée par l’activité bancaire. Et
cela permet en outre de s’assurer que la banque est suffisamment solide pour
éviter un risque de faillite.

3.3.1.2. Résultat net global (RNG)

Il est un des indicateurs de performance des banques. Il comprend le résultat


d’exploitation, les autres produits et les charges de caractère le plus souvent
exceptionnel, la participation des salariés et l’impôt sur la société.

Il sied de signaler que les soldes intermédiaires de gestion sont des grandeurs de
référence dans l’analyse des résultats, en particulier le produit net bancaire et le
résultat net. Le calcul des soldes intermédiaires de gestion permettra de dégage
les grandeurs brutes. Généralement, il convient de distinguer quatre soldes,
notamment :
Les Produit d’exploitation Bancaire
– les charges d’exploitation
= PNB
+ autres produits d’exploitation
- autres charges d’exploitation
- les frais généraux ou les frais de structures
= Résultat brut d’exploitation (RBE)
+/- les dotations nettes aux provisions
= Résultat d’exploitation (RE)
+/- les résultats sur les immobilisations financières
18
ALEXANDRE H., Banque et intermédiation financière, 2 ème Edition, Economia, Paris, 2013, p.17
+/- les dotations nettes au FRBG
+/- les résultats exceptionnels
-les impôts sur les bénéfices
= Résultat net (RN)

3.3.3. Rentabilité

La rentabilité des fonds propres est devenue l’objectif stratégique central des
banques. En effet, la mise en œuvre du ratio Cooke conduit les banques à
privilégier les activités qui génèrent en elles-mêmes leur propre rentabilité ainsi
que leur couverture. La rentabilité est désormais une stratégie des banques qui a
beaucoup plus d’importance que la croissance du total du bilan.

Toutes fois, et pour se développer, la banque doit avoir une rentabilité


suffisante, un bénéfice stable d’un exercice à l’autre et des actionnaires peu
exigeants en matière de dividendes. Cependant, la rentabilité de la banque a
toujours un rôle important pour la collecte des fonds propres. L’analyse
comparative entre la prime de risque affectée par la banque et la prime exigée
par le marché a permis de définir les conditions d’appel au marché (comme la
différence entre un taux de rendement et un taux de placement sans risque).19

Pour ce qui concerne la rentabilité bancaire, il sera question d’analyser les


différents coefficients ou ratios.

Dans ce contexte, il convient de maitriser les ratios suivants :

3.3.3.1. Ratio de solvabilité (ROS)


Il est perçu comme étant le rapport des fonds propres sur le montant des crédits
octroyés ou ses engagements ceux-ci pondéré par leur caractère plus ou moins
risqué. Dans sa nouvelle version, il prend en compte d’autre catégorie de risque
que le risque de crédit à savoir le risque de crédit, de marché et opérationnel
sous la forme suivante :
Fonds propres nets
ROS=
Total des Actifs pondérés en fonction des risques encourus

Ou
Fonds propres nets
ROS=
Total des risques bancaires

19
MAMOGHLI C. et RAOUDHA D., Quel est l’impact de la propriété publique sur la rentabilité des banques ? cas
des banques tunisiennes, 2010, Université de Marseille, p.12
3.3.3.2. Ratio de rentabilité (ROE)
Ce ratio mesure la capacité bénéficiaire d’une banque ainsi que la rentabilité des
capitaux investis par les actionnaires il se formule de la manière suivante :
Resultat net global
ROE=
fonds propres

3.3.3.3. Ratio de rendement économique (ROA)


La rentabilité des actifs c’est la rentabilité économique de la banque. Elle sert à
mesurer la capacité de la banque de rémunérer ses fonds propres. Ce ratio de
rentabilité des actifs permet d’apprécier l’efficacité opérationnelle de la banque.
Résultat net global
ROA=
Total des Actifs

3.3.3.4. Ratio de liquidité


La liquidité correspond à la capacité, pour la banque, de financer des
argumentations d’actifs et de faire face à ses engagements lorsqu’ils arrivent à
échéance, sans subir de pertes inacceptables. Une gestion efficace du risque de
liquidité contribue à assurer la capacité d’une banque à faire face à ses
engagements en termes de trésorerie, lesquels sont incertains, étant influencés
par des facteurs externes et par le comportement des autres agents.
La gestion de la liquidité a pour but d’assurer les obligations de paiement dans
toutes les devises concernées, de financer la croissance des activités et d’assurer
la continuité des opérations en cas de crise.
La règlementation sur la liquidité prend la forme d’un rapport entre d’une part,
au numérateur, les actifs disponibles et réalisables ou mobilisables à court terme,
et d’autre part, au dénominateur, le passif exigible à court terme ou les
engagements par signature susceptibles d’être respecté.
liquidité +solde de trésorerie preteur
Ratio de liquidité = =100 %
Exigibilité + solde trésorerie emprunteur

3.3.3.5. Ratio de coefficient d’exploitation (RCE)


Ce ratio mesure l’efficience d’une banque rapportant les charges d’exploitation
au produit net bancaire (PNB).
charges d ' exploitation
RCE=
Produit net bancaire
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE ET RECOLTE DES
DONNEES

Tout au long de ce chapitre, nous allons décrire notre approche méthodologique


telle qu’annoncée dans l’introduction et montrer la provenance des données
traités au cours de cette étude.

II.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE

Population d’étude

Selon NGUBA MUNDALA, une population est un ensemble


d’individus (personnes, maison, zones géographiques, animaux, pays, etc.)
auxquels s’applique une étude (NGUBA MUNDALA, 2014).

Parlant de l’analyse de la communication comptable et son


incidence sur la résilience d’une firme bancaire, les informations qui intéressent
cette étude sont les états financiers qui constituent la communication de l’entité
durant la période sous étude.

Echantillon du travail

Selon Le Petit Larousse, l’échantillon est défini comme étant une


petite quantité d’une marchandise qui donne une idée de l’ensemble, qui permet
d’en faire apprécier la qualité (échantillon de tissu, de parfum, échantillon
publicitaire) ou statistique fraction représentative d’une population ou d’un
ensemble statistique (LE PETIT LAROUSSE, 2014).

Pour ce qui concerne notre travail, l’échantillon de notre travail


est composé par les données statistiques recueillies dans les différents rapports
annuels de la Rawbank S.A. La taille de l’échantillon est obtenue en faisant
2020-2012 + 1 qui donne 9.

Nature des données

Les données recueillies sont des informations statistiques brutes


issues des rapports annuels de la Rawbank S.A. D’où, les données sont de nature
quantitative composées des statistiques ci-haut indiquées de notre période sous
étude.
Technique de récolte des données

Dans les principales méthodes de recueil des données, on trouve


deux grandes catégories (NGINDO, M., 2009) :

 Le recueil des données secondaires ;


 Le recueil des données primaires.

Les sources secondaires fournissent des informations de seconde


main, c’est-à-dire recueillies par des personnes différentes de l’analyste lui-
même : l’analyse documentaire.

Les sources primaires quant à elles fournissent des informations


de première main, puisque obtenues sur le terrain après recherche effectuée par
le chargé d’étude lui-même, dans le cadre d’une enquête par sondage. A cet
effet, le chargé d’étude élabore un questionnaire qu’il administre à la population
étudiée ou, le plus souvent, à un échantillon représentatif de celle-ci.

Dans le cadre de ce travail, nous avons recouru aux sources


documentaires pour recueillir les informations dont nous nous sommes servis.
Les techniques documentaires sont ainsi désignées parce qu’elles mettent en
présence les chercheurs d’une part des documents supposés contenir des
informations recherchées. Elle s’appelle aussi technique non vivante ou
technique d’observation indirecte.

La technique documentaire nous a permis de consulter les


différents rapports de la RAWBANK S.A.

Méthode de traitement et analyse des données

Dans le domaine scientifique, la méthodologie renvoie à la


discipline qui réfléchit sur les processus rationnels d’une pensée méthodique.
Autrement dit, elle est l’étude des méthodes que les sciences utilisent (AHMED,
S., et JEAN, M., 2008).

En sciences économiques, deux catégories des méthodes sont


mises en œuvre de manière concurrente ou plus souvent de manière
complémentaire, notamment les méthodes inductives et les méthodes
déductives.

Parmi les nombreuses différences, il convient de noter plus


particulièrement que les premières s’appuient sur une collecte préalable de
données sur terrain pour ensuite tenter d’en déduire un ensemble des
propositions et de relations générales, tandis que les secondes énoncent un
ensemble de propositions (hypothèses) au départ d’un corpus théorique établi
pour ensuite tenter de les valider en les confrontant à des observations
particulières recueillies sur le terrain (AHMED, S., et JEAN, M., idem).

Ainsi, en ce qui nous concerne, nous allons utiliser la méthode


déductive pour l’analyse des données. Elle part de l’observation des cas
généraux appelés postulats pour déboucher sur un cas particulier. De ce fait, elle
a été accompagnée par la méthode des Moindres Carrés Ordinaires (MCO) où
nous appliquerons les différentes régressions des données récoltées dans les
rapports annuels, les différents services ainsi que les différents Sites Web afin de
pouvoir dégager un résultat déduit et en faire sujet d’interprétation.

Modélisation

Un modèle consiste en une présentation formalisée d’un


phénomène sous forme d’équations dont les variables sont des grandeurs
économiques. L’objectif du modèle est de représenter les traits les plus
marquants d’une réalité qu’il cherche à styliser. Le modèle est donc l’outil que
le modélisateur utilise lorsqu’il cherche à comprendre et à expliquer des
phénomènes. Pour ce faire, il émet des hypothèses et explicite des relations.

Le modèle est donc une présentation schématique et partielle


d’une réalité naturellement plus complexe. Toute la difficulté consiste à ne
retenir que la ou les représentations intéressantes pour le problème que le
modélisateur cherche à expliciter. Ce choix dépend de la nature du problème, du
type de décision ou de l’étude à effectuer. La même réalité peut ainsi être
formalisée de diverses manières en fonction des objectifs (BOURBONNAIS R.,
2015).

Spécification du modèle

Le modèle est la représentation simplifiée de la réalité faisant


appel à des graphiques ou des équations pour montrer les interactions entre les
variables (MANKIW, G., 1994).

Un modèle repose surtout sur une théorie préalable qui permet de


privilégier un aspect du réel, une relation causale. Cette théorisation est
provisoire, elle est toujours susceptible d’être remise en cause après la
confrontation du modèle à la réalité.

Dans les sciences sociales, et particulièrement en économie, les


phénomènes étudiés concernent le plus souvent des comportements afin de
mieux comprendre la nature et le fonctionnement des systèmes économiques.
L’objectif du modélisateur est, dans le cadre de l’économétrie et au travers
d’une mesure statistique, de permettre aux agents économiques (ménages, Etat,
entreprises, etc.) d’intervenir de manière plus efficace. La construction d’un
modèle comporte un certain nombre d’étapes qui sont toutes importantes. En
effet, en cas de faiblesse d’un des « maillons », le modèle peut se trouver
invalidé pour cause d’hypothèses manquantes, de données non représentatives
ou observées avec des erreurs, e.

De ce qui précède, on distingue deux types de spécifications :

- Les modèles en séries temporelles, les variables représentent des


phénomènes observés à intervalles de temps réguliers ;
- Les modèles en coupe instantanée, les variables représentent des
phénomènes observés au même instant mais concernant plusieurs
individus.

Dans le cadre de notre étude, nous allons utiliser le modèle en


séries temporelles qui se présente comme suit :
Rt = ^β 0 + ^β 1 PRUDC t + ^β 2 IND . EX t + ^β 3 RES . N t + ^β 4 RES . N t −1 + µt

Avec :

 Rt : Résilience de la RAWBANK autemps t


 PRUDC t : Prudence comptable au temps t
 IND . EX t : Indépendance de l ' exercice au temps t
 RES . NET t : Résultat net au temps t
 RES . NET t : Résultat net au temps t−1

Ce modèle n’est autre qu’une régression linéaire multiple car


faisant intervenir plus d’une variable explicative, car nous en avons 4.

Les phénomènes économiques sont caractérisés par


l’interdépendance entre de nombreux éléments, ce qui entraîne que les variables
explicatives susceptibles d’exercer une influence sur la variable expliquée sont
très nombreuses, et on ne peut les retenir toutes. Mais l’effet des variables qui
ont été omises explique qu’il y ait des écarts entre la réalité observée et le
résultat du modèle. C’est pour cette raison qu’on a choisi de traduire ces écarts
par le terme d’erreur «  µt  » qui est une variable aléatoire.
Validation du modèle

L’économétrie est un outil à la disposition de l’économiste qui


lui permet d’infirmer ou de confirmer les théories qu’il construit. Le théoricien
postule des relations ; l’application de méthodes économétriques fournit des
estimations sur la valeur des coefficients ainsi que la précision attendue.

Une question se pose alors : pourquoi estimer ces relations, et les


tester statistiquement ? Plusieurs raisons incitent à cette démarche : tout d’abord
cela force l’individu à établir clairement et à estimer les interrelations sous-
jacentes ; ensuite, la confiance aveugle dans l’intuition peut mener à l’ignorance
de liaisons marginales mais néanmoins explicatives, qui ne sont qu’un élément
d’un modèle global, doivent être testées et validées afin de les mettre à leur
véritable place.

Enfin, il est nécessaire de fournir, en même temps que


l’estimation des relations, une mesure de la confiance que l’économiste peut
avoir en celles-ci, c’est-à-dire la précision que l’on peut en attendre. Là encore,
l’utilisation de méthodes purement qualitatives exclut toute mesure quantitative
de la fiabilité d’une relation.

Pour arriver à dégager l’évolution de différentes variables que


nous avons retenus dans notre modèle et à déterminer le lien qui existe entre nos
variables, nous allons procéder par trois types d’analyses ou de validation de
notre modèle. Il s’agit de la validation économique, statistique et économétrique.

Validation économique

Elle va être constituée principalement de la représentation


graphique des différentes variables du modèle afin de cerner leur évolution à
travers le temps, d’une part ; et à la recherche des causes économiques qui sont
censées expliquer l’allure des courbes représentatives de ces différentes
variables, d’autre part.

Pour cette validation, il sera question de vérifier si l’influence


exercée par les variables retenues dans notre modèle empirique est conforme à la
théorie économique en la matière.

Validation statistique

Pour cette validation, il s’agit de faire des tests de t de Student et


F de Fisher qui ont été obtenus à partir du tableau d’estimation du modèle.
Pour la validation statistique, nous allons chercher à examiner si
les différents paramètres du modèle sont significatifs individuellement ou si le
modèle est globalement significatif.

Validation économétrique

Elle porte essentiellement sur l’estimation du modèle. Pour


effectuer cette estimation, nous allons recourir à la méthode des Moindres carrés
Ordinaires (MCO), à travers MS-Excel. Les résultats de cette estimation
pourront être validés économiquement, statistiquement et économétriquement
avant de conclure de la qualité explicative du modèle.

II.2 RECOLTE DES DONNEES

La validation de notre étude repose principalement sur le traitement des données


indispensables à notre étude. Ces données seront présentées dans cette section
qui est subdivisée en deux sous-sections essentielles : présentation de la
RAWBANK en tant que cadre d’investigation ainsi que la présentation du
matériel d’analyse.

II.2.1 PRESENTATION DE LA RAWBANK

2.1.1. Situation géographique


Le Siège Social actuel de la RAWBANK est situé sur le Boulevard du 30 Juin
au n°3487 dans la Commune de la Gombe, dans la Ville-Province de Kinshasa.

2.1.2. Mission
Les missions de la RAWBANK expriment sa vision et ses valeurs. Elles
renforcent son identité, traduisent ses défis et sont autant des repères sur le
chemin à suivre pour atteindre le succès. En effet, voici ci-dessous, lesdites
missions :
 réaliser des objectifs durables ;
 assurer la mise en valeur et la productivité du capital humain ;
 assurer la surveillance, l’évaluation et la stratégie ;
 atteindre l’efficacité opérationnelle ;
 assurer un niveau élevé de responsabilité, etc.
2.1.3. Objectifs
La RAWBANK poursuit l’objectif consistant à mettre à la disposition de ses
clients, les techniques les plus modernisées et les produits les plus récents dans
différents métiers de la banque et de la finance. Voilà pourquoi elle a un slogan
qui dit : « RAWBANK is my bank ». En effet, ce slogan a été choisi pour
donner cet esprit de famille, mais surtout pour favoriser cette appartenance à
votre banque, définie autrefois comme une banque des élites.

2.1.4. Activités
La RAWBANK répartit en trois catégories, ses activités qui sont les
suivantes :
 Commercial banking 

Dans cette catégorie, nous avons :


- Les transferts nationaux ;
- Les avances des fonds
- Le ramassage des fonds
- Les dépôts à vie et à terme
- Les opérations de chance et d’arbitrage au comptant et à terme
- L’émission de cautionnement de marchés et de garantie
- L’ouverture des crédits documentaires
- La négociation des remises documentaires
- Le financement des importations et exportations
- La mise à la disposition des clients de devises cash et francs
congolais

 Private banking

Dans cette catégorie, nous avons :


- Le conseil en placement
- L’émission des cartes de crédit
- L’émission des cartes de débit rapidos
- L’émission des cartes de débit prépayées
- L’émission des cartes websurfer (achat sur le net)
- La banque à domicile (le Rawbanking)
- La vente et achat des traveller’s

 Investment banking

Dans cette catégorie, nous avons :


- Le conseil aux entreprises
- La création des entreprises
- La fusion et acquisition
- La recherche de financement à moyen terme
- L’analyse de projets d’investissement

1.7.1. Autres services à la clientèle


La RAWBANK offre également un paquet complet des divers produits et
services financiers pour les entreprises et les particuliers en matière de :
 Gestion des capitaux
Dans cette optique, la RAWBANK met à la disposition de sa grande
clientèle, un large réseau d’investissements qui réunit en tout, les cinq classes
des capitaux tout en garantissant à cette dernière, des intérêts de profits avec un
portefeuille aux risques équilibrés.

Le trésor
Pour la bonne gouvernance des ressources de sa clientèle, la RAWBANK
permet à ses clients de visualiser et anticiper les cours des devises étrangères
ainsi que le change avec multiples options.

La finance commerciale
La RAWBANK met à la disposition de sa clientèle, divers produits de
finance commerciale tels que :
 des lettres de collections ;
 des lettres de crédits ;
 des billets d’échange et d’industries.

2.1.8. Organisation
La RAWBANK est gérée par le Comité de Gestion autrement dit, le Conseil
d’Administration à l’instar d’autres banques.
En effet, cet organe dispose d’un champ des pouvoirs le plus étendu dans la
gestion de la banque ; l’élaboration de sa stratégie financière, l’organisation
commerciale ainsi que la réalisation de son objet social.

8.1. Conseil d’Administration


Il est composé de/du :
- Président de la Rawbank
- Du Vice-Président
- D’un Administrateur
- Des Administrateurs indépendants.
Ce Conseil poursuit les objectifs suivants :
- Le développement de valeur de la banque ;
- L’adoption des grandes orientations qui déterminent la gestion ;
- La vérification de la fiabilité et de la sincérité de l’information qui
la concerne ;
- La protection de son patrimoine.
Ses attributions sont les suivantes :
- Veiller au respect de l’intérêt social de la banque et ‘en protéger le
patrimoine ;
- Choisir le mode d’organisation de la direction de la banque ;
- Désigner le Président du Conseil d’Administration et de
l’Administrateur-Délégué de la banque ;
- Contrôler la gestion de la banque ;
- Arrêter les comptes annuels et semestriels de la banque ;
- Vérifier la qualité de l’information fournie aux actionnaires sur la
banque ;
- Diffuser en adoptant une charte éthique, les valeurs collectives qui
animent la banque et ses employés qui régissent les relations avec
la clientèle ainsi que les rapports avec les partenaires et les
fournisseurs de la banque ;
- Promouvoir la cohérence du développement économique de la
banque avec une politique sociale et une démarche citoyenne
fondées sur le respect de la personne humaine et la préservation de
l’environnement dans lequel elle agit.
Nous signalons que la Charte du Conseil d’Administration a été publiée en
décembre 2009 et signée par chaque Administrateur. Elle est à la base du
fonctionnement du Conseil d’Administration. Elle met en service, les principes
déontologiques qui gouvernent le Conseil d’Administration tels que : la
compétence et la responsabilité de ses membres, la clarté et la loyauté des
décisions ainsi que l’efficacité et la sécurité des contrôles.

II.2.2. PRESENTATION DU MATERIEL D’ANALYSE


Les matériels d’analyse sont les éléments ou les données nécessaires
indispensables à notre étude. Il s’agit principalement du compte de résultat qui
nous permettra de dégager les soldes intermédiaires de gestion de l’institution et
des différents bilans qui nous permettront de déterminer la probabilité de faillite
de la banque.
Il sied de rappeler que le compte de résultat est l’un des états financiers qui
démontrent l’évolution du patrimoine du patrimoine de l’entreprise au cours
d’une période déterminée tandis que le bilan est défini comme la photographie
du patrimoine de l’entreprise à une date bien donnée.

II.2.2.1. PRESENTATION THEORIQUE DE L’OUTIL DE TRAVAIL

II.2.2.1.1. Le bilan
Le bilan est un tableau reprenant la situation patrimoniale de
l’entreprise, ayant deux parties dont la partie de l’actif qui reprend les avoirs de
l’entreprise et constitue l’aspect économique du bilan et le passif reprend à son
tour les dettes de l’entreprise et constitue l’aspect juridique de l’entreprise20.
Un bilan comptable est un document qui synthétise à un moment
donné ce que l’entreprise possède, appelé « actif » (terrains, immeubles, etc.) et
ses ressources, appelé « passif » (capital, réserves, crédits, etc.).

II.2.2.1.2. Le compte de résultat


C’est un document de synthèse qui met en évidence le résultat
positif (bénéfice) ou négatif (perte) issu de l’activité de l’entreprise durant un
exercice. Il récapitule l’ensemble des charges et des produits de l’entreprise dont
le classement permet d’établir des soldes de gestion.
Le compte de résultat recense l’ensemble des flux qui modifient
positivement ou négativement le patrimoine de l’entreprise pendant une période
donnée. Le solde de ces flux, ou résultat, est positif lorsque la valeur du
patrimoine de l’entreprise a augmenté sur la période considérée ; il est négatif
lorsque l’entreprise s’est appauvrie.21

II.2.2.2. Présentation des données


Deux de quatre documents de synthèse serviront de base de nos
formations des résultats allant de 2011 à 2018. Pour bien focaliser nos données
et avoirs des d'informations pertinentes (Etats financiers, etc....) fut un écueil.

20
KOT, E. cité par TSHIMANGA MULUMBA J.B, Notes de cours de comptabilité générale, G1 SCA, ISP, KIKWIT,
2013-2014, p.3
21
OHADA, Terminologie, in journal officiel, vol. 2, Kinshasa, septembre 2012, p.672
Tableau n°2.1. : Actifs du bilan pluriannuel de la RAWBANK (en millier de CDF courant)
ACTIF 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
TRESORERIE ET OPERATION INTERBANCAIRE
Caisses et BCC 83 368 934 110 925 579 136 442 032 198 431 724 190 507 240 194 963 122 219 127 682 268 081 910
Correspondants bancaires à vue 171 700 873 206 305 494 153 183 931 277 458 406 279 049 002 423 450 275 993 033 334 860 481 112
Portefeuilles de placement 33 813 545 11 606 331 38 056 000 15 465 000 39 873 000 55 800 000 138 529 000 324 451 500
Total trésorerie et opération interbancaires 288 883 352 328 837 404 327 681 963 491 355 130 509 429 242 674 213 397 1 350 690 016 1 453 014 522
OPERATION AVEC LA CLIENTELE
Portefeuilles d’effets commerciaux 3 011 159 7 309 324 27 550 947 20 458 816 14 716 139 33 548 298 26 859 192 31 405 876
Crédits à la clientèle 138 132 632 200 600 084 238 590 988 289 774 128 394 075 674 509 845 453 652 781 643 1 052 919 759
Total opération avec la clientèle 141 143 791 207 909 408 266 141 935 310 232 944 408 791 813 543 393 751 679 640 835 1 084 325 635
COMPTES DES TIERS ET DE REGULARISATION
Comptes de régularisation de l’actif 20 321 368 25 748 991 20 747 519 21 782 786 27 734 416 32 698 858 38 996 954 51 460 030
Divers actifs 3 489 715 4 051 362 8 355 908 3 345 934 4 498 647 6 538 592 3 190 834 15 270 127
Total compte des tiers et de régularisation 23 811 083 29 800 353 29 103 427 25 128 720 32 233 063 39 237 450 42 187 788 66 730 157
VALEURS IMMOBILISEES
Immobilisations corporelles nettes 26 788 678 38 969 075 44 399 847 44 489 656 47 872 427 56 513 066 108 556 606 131 584 863
Garanties et cautions 786 597 887 054,00 1 334 028 1 975 087 1 984 652
TOTAL ACTIF 480 626 904 605 516 240 667 327 172 871 993 047 999 213 599 1 314 691 692 2 183 050 332 2 737 639 829
Source : nous-même/ rapport annuel RAWBANK 2011 à 2018

Tableau n°2.2. : Passifs du bilan pluriannuel de la RAWBANK (en millier de CDF courant)

49
PASSIF 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
TRESORERIE ET OPERATION INTERBANCAIRE
Caisses et BCC 1 791 564 - 1 799 873 12 966 039 59 255 889 137 014 307 249 698 851 252 693 714
CBV 10 180 298 5 018 222 2 184 488 688 277 8 885 514 4 321 172 13 740 400 4 207 962
PP - - - - - - - -
Total Trésorerie et opération interbancaire 11 971 862 5 018 222 3 984 361 13 654 316 68 141 403 141 335 479 263 439 251 256 901 676
OPERATION AVEC LA CLIENTELE
Dépôts et comptes courant à vue 347 638 151 421 925 374 464 266 800 556 524 592 289 545 723 628 434 1 187 773 644 1 563 488 494
563
Dépôts à terme 19 604 688 26 646 453 47 287 934 78 109 960 82 331 567 113 883 082 298 371 190 326 358 820
Total opération avec la clientèle 367 242 839 448 571 827 511 554 734
634 634 674 621 112 837 511 516 1 486 144 834 1 889 847 314
523
COMPTES DES TIERS ET DE REGULARISATION
Comptes de régularisation du passif 15 938 680 31 260 363 23 227 391 77 157 006 79 285 651 117 787 775 89 293 811 110 862 824
Divers passifs 26 233 896 29 268 533 28 906 433 22 539 420 23 545 066 36 319 087 46 672 772 82 269 016
Total compte des tiers et de régularisation 42 172 576 60 528 896 52 133 824 99 696 426 102 830 717 154 106 862 135 966 583 193 131 840
CAPITAUX PERMANENTS
FOND PROPRE
Capital 19 111 917 46 515 068 53 167 598 70 143 495 74 987 207 82 480 544 82 480 544,00 115 480 530
Réserves légales 1 304 729 1 929 472 2 700 622 3 217 060 3 755 252 5 730 751 7 600 678 8 761 584
Report à nouveau 7 087 484 42 1 159 091 9 698 020
Bénéfice de l’exercice 6 253 394 7 391 700 5 164 384 5 381 916 8 325 964 1 120 109 9 393 154 38 605 589
Provision générale 2 954 941 4 917 876 8 750 148 7 481 810 9 199 412 5 705 736 10 705 801 14 727 832
Provision pour reconstitution capital 12 316 760 15 016 973 15 443 322
Plus-value de réévaluation 7 849 053 8 108 679 8 251 501 8 251 501 8 251 501 13 406 017 44 115 622 54 906 865
TOTAL FOND PROPRE 44 561 518 68 862 795 78 034 253 94 475 782 104 519 336 120 759 959 155 454 890 242 180 420
Autres ressources permanentes 39 625 000 40 750 000
emprunts subordonnés 9 004 975 9 050 000 9 200 000 9 200 000 23 000 000 30 000 000 55 475 000 57 050 000
emprunts SFI 5 673 134 4 434 500 3 220 000 11 132 000 8 821 777 7 999 997 12 923 846 10 632 615

50
Emprunt Proparco 9 050 000 9 200 000 9 200 000 7 527 254 7 636 340 7 044 441 3 622 220
Emprunt Shelther Africa 9 752 000 11 741 538 4 755 000 7 335 000
Emprunt FPM 3 600 000 16 300 000
Emprunt obligatoire 7 204 514 4 445 422
Total autres ressources permanentes 14 678 109 22 534 500 21 620 000 29 532 000 49 101 031 60 977 875 119 823 287 135 689 835
TOTAL PASSIF 480 626 904 605 516 240 667 327 172 871 993 999 213 599 1 314 691 2 160 828 845 2 717 751 085
047 691
Source : nous-même/ rapport annuel RAWBANK 2011 à 2018

COMMENTAIRES

Ici nous constatons que le pied du bilan de la RAWBANK a évolué d’une manière constante mais en dents de
scie durant la période sous étude, c’est-à-dire de 2010 à 2018. Nous constatons une croissance de 465,46% entre la première
et la dernière année de notre étude.

Il sied d’indiquer que :

 le patrimoine a évolué de 26% entre l’année 2012 et l’année précédente suite à une augmentation substantielle à l’actif
des comptes logés auprès des correspondants ainsi que des crédits à la clientèle et de tous les postes du passif à
l’exception des dettes envers la banque centrale comme le refinancement ainsi que des emprunts auprès de divers
préteurs ;
 Nous remarquons qu’il y a une croissance moyenne annuelle de 23%

51
Tableau n°2.3 : COMPTES DE PERTES ET PROFITS pluriannuel de la RAWBANK (en millier de CDF courant)
ACTIF 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Produit sur Op de Trésorerie et Op Interb 5 172 691 2 544 141 1 097 526 1 048 480 1 178 558 2 195 453 7 563 721 19 830 630
Produits sur Opérations avec la Clientèle 23 565 729 30 814 536 36 686 776 49 572 171 56 770 679 74 565 543 111 659 151 171 319 715
Charges sur Op de Trésorerie et Op Interb 1 005 122 885 183 1 109 735 981 330 610 215 1 066 616 4 190 271 1 130 448
Charges sur Opérations avec la Clientèle 2 407 490 2 965 688 4 316 145 7 046 125 6 617 824 15 880 491 22 129 769 29 445 169
Marge d'intermédiation 25 325 808 29 507 806 32 358 422 42 593 196 50 721 198 59 813 889 92 902 832 160 574 728
POB diverses 12 339 100 25 211 919 27 428 220 33 317 902 38 661 271 49 169 294 84 644 137 116 142 349
COB diverses 993 548 1 129 362 1 505 429 1 465 652 1 731 773 3 995 368 3 374 078 2 599 918
Autres charges bancaires 1 345 049 1 457 137 1 810 615 1 112 850 2 743 059 5 568 373 12 370 268 20 981 271
Produit net bancaire 35 326 311 52 133 226 56 470 598 73 332 596 84 907 637 99 419 442 161 802 623 253 135 888
Produits accessoires 2 455 629 3 361 697 6 175 547 4 342 850 4 309 149 5 358 878 10 160 262 13 505 919
Autres produits bancaires 3 512 222 - - - - - - -
Charges générales d'exploitation 20 309 525 24 823 219 29 304 797 41 865 354 44 277 866 56 074 719 97 119 202 145 732 986
Charges de personnel 5 741 216 6 782 366 8 553 001 10 190 119 12 420 007 15 620 283 25 451 435 29 748 859
Impôts et taxes 264 722 1 124 283 1 139 841 1 986 663 1 844 202 2 298 895 4 678 973 7 764 625
Dot Amort Immo 2 593 175 4 467 025 5 529 569 6 205 757 6 643 812 6 944 216 9 941 427 17 234 801
Résultat brut d'exploitation 12 385 524 18 298 030 18 118 937 17 427 553 24 030 899 23 840 207 34 771 848 66 160 536
Dot aux prov et reprises sur amort 5 507 508 4 467 025 10 514 088 3 799 024 3 037 288 1 308 364 3 857 212 4 886 797
Résultat exceptionnel 3 174 079 3 148 959 4 188 423 4 213 849 8 149 595 6 261 812 22 932 407 10 044 805
Dot aux prov et pertes sur créances 6 209 369 13 664 256 15 165 749 - - - -
Résultat courant avant impôt 8 509 584 5 951 840 9 278 853 9 414 680 12 844 016 16 270 031 15 696 653 51 228 934
Dot prov pour reconstitution capital 12 316 760
Impôts sur le bénéfice et profit 2 256 190 3 496 413 4 114 469 4 032 764 4 518 052 2 833 162 6 303 499 12 617 344
BÉNÉFICE DE L'EXERCICE 6 253 394 2 455 427 5 164 384 5 381 916 8 325 964 1 120 109 9 393 154 38 611 590
Source : nous-même/ rapport annuel RAWBANK 2011 à 2018

52
Il ressort de ce tableau que le résultat de la RAWBANK évolue en dent de scie
sauf pour le cas de l’année 2016 qui n’était pas en mesure de satisfaire ses
partenaires ce qui a conduit cette mégestion, où on trouve que la somme a
sensiblement diminué de 8 325 964 jusqu’à atteindre 1.120 millions, alors que
vers la fin de ses années, ces résultat ont connu une évolution considérable, à tel
point que la RAWBANK allant de 9.393 million jusqu’à atteindre le pic en 2018
d’un résultat de 38.606 millions. Ce bon résultat est dû à la confiance, la force et
l’énergie que la Banque a su mettre aux différentes opérations, nous pouvons
globalement dire que les soldes intermédiaires de 2018 ont conduit la
RAWBANK à atteindre sa performance.

53
CHAPITRE III : ANALYSE EMPIRIQUE DE L’ETUDE ET
VERIFICATION DES HYPOTHESES
Le présent chapitre s’intéresse ainsi à l’objet de notre étude, c’est la clé de voûte
de nos recherches. Sur base des postulats théoriques posés dans la première
partie de notre étude (1er et 2nd chapitres) d’une part, de la méthodologie
clairement étayée et de la présentation des données nominales au 3 ième chapitre
précèdent faisant office du 1er de cette deuxième partie, nous allons vérifier nos
hypothèses et les valider.
Il est question pour nous à ce stade de vérifier si la communication comptable a
une influence significative sur la résilience financière d’une institution bancaire
estimée à travers le coefficient de déflation de cette monnaie nationale. Pour ce
faire, le coefficient statistique de détermination nous permettra de vérifier cette
question.
Le présent chapitre sera analysé en trois sections notamment la présentation des
variables de l’étude, le traitement statistique et la dernière portera sur la
vérification des hypothèses et de leur validation par la méthode des Moindres
Carrés Ordinaires.

III.1. APPRECIATION DE LA QUALITE DE LA COMMUNICATION


COMPTABLE

III.1.1. Séparation des exercices


Les procédures de séparation des exercices permettent d’affecter, pour chaque
exercice, les opérations dont l’exécution est proche de la date de clôture. Chaque
exercice comptable se voit rattacher les charges et les produits correspondants,
en recourant à des comptes de régularisations.

54
Tableau n°4 : Comptes des tiers et de régularisation/actif
Comptes des tiers et de régularisation 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Comptes de régularisation de l’actif 20 321 25 748 20 747 21 782 27 734 32 698 38 996 51 460
Divers actifs 3 489 4 051 8 355 3 345 4 498 6 538 3 190 15 270
Total compte des tiers et de régularisation 23 811 29 800 29 103 25 128 32 233 39 237 42 187 66 730
Source : nous-même/ rapport annuel RAWBANK de 2011 à 2018

Ce tableau renseigne que les comptes de régularisation de l’actif issus des produits à recevoir, les charges à payer et à repartir sur différents
exercices ainsi que les écarts de reconversion et divers actifs évoluent de manière ascendante pendant la période sous examen, dégageant une
variation
Tableau n°5 : Compte des tiers et de régularisation/passif
Comptes des tiers et de régularisation 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Comptes de régularisation du passif 15 938 680 31 260 363 23 227 391 77 157 006 79 285 651 117 787 775 89 293 811 110 862 824
Divers passifs 26 233 896 29 268 533 28 906 433 22 539 420 23 545 066 36 319 087 46 672 772 82 269 016
Total compte des tiers et de régularisation 42 172 576 60 528 896 52 133 824 99 696 426 102 830 717 154 106 862 135 966 583 193 131 840
Source : nous-même/ rapport annuel RAWBANK de 2011 à 2018

III.1.2. Prudence comptable


Le principe de prudence est un principe applicable aux enregistrements comptables réalisés par une entreprise. Ce principe
veut qu’une entreprise impute immédiatement sur le résultat les charges dès lors que leur probabilité de réalisation est
importante et, qu’inversement, elle n’enregistre ses produits que lorsqu’ils sont certains. Après traitement des Etats
financiers de la RAWBANK, nous constatons que ce principe est respecté par ladite banque.
PASSIF 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Provision générale 2 954 941 4 917 876 8 750 148 7 481 810 9 199 412 5 705 736 10 705 801 14 727 832
Provision pour reconstitution capital 12 316 760 15 016 973 15 443 322

55
III.1.3. Continuité de l’exploitation
Lorsque l’entreprise est dans la situation de continuité de l’exploitation, les
principes comptables traditionnels comme la permanence des méthodes,
l’indépendance des exercices et l’utilisation des coûts historiques continuent à
s’appliquer. Par contre, si la continuité est compromise, on serait dans ce cas en
cessation probable d’exploitation. Les éléments d’actifs et passifs du bilan
pourraient alors être évalués à leur valeur liquidative.
La présentation successive des états annuels révèle à suffisance d’une manière
ou d’une autre la continuité d’exploitation de la RAWBANK. Ce principe est
ainsi respecté.

III.1.4. Intangibilité du bilan


Ce principe dispose que le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au
bilan de clôture de l’exercice précédent (article 34).
Il est interdit l’imputation directe sur les capitaux propres d’ouverture, des
incidences des changements de méthode et des omissions de produits et des
charges des exercices antérieurs, la régularisation se faisant par l’intermédiaires
du compte de l’exercice en cours.
Il existe deux cas où les capitaux propres peuvent être modifiés :
- Cas de l’incidence d’un changement de réglementation comptable ;
- La correction d’erreurs fondamentales
Comme le principe de continuité d’exploitation, nous constatons que tous les
bilans à la clôture de l’année n correspondent logiquement à ceux des années
n+1 pour la simple raison que nous disposons que des bilans au 31/12 et qui par
ricochet sont ceux du démarrage du nouvel exercice. Ce principe est
logiquement respecté.

III.1.5. Principe de transparence


Ce principe est capital pour l’obtention d’une information loyale. C’est la
transposition des concepts de régularité formelle et de sincérité (conformité aux
règles de prudence, de régularité et des procédures)
La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux
obligations de régularité, de nécessité et de transparence inhérentes à la tenue, au
contrôle, à la présentation et à la communication des informations qu’elle a
traitées.
La régularité des états financiers est certifiée au travers un travail d’audit bien
effectué par un professionnel compétent sur base des normes d’audit. Les états
financiers de la RAWBANK sont accompagnés par le rapport des commissaires
aux comptes affectés à cette tâche par l’assemblée générale des actionnaires.

56
Tous les rapports certifient sans réserve ces états financiers dans leur intégralité.
Nous déduisons également que ces états financiers sont sincères et réguliers.
III.1.2. APPRECIATION DES CARACTERISTIQUES QUALITATIVES
DES ETATS FINANCIERS
Les caractéristiques qualitatives sont les attributs qui rendent utile pour les
utilisateurs, l’information fournie dans les états financiers. Les quatre
principales caractéristiques qualitatives sont : l’intelligibilité, la pertinence, la
fiabilité et la comparabilité.
III.1.2.1. Intelligibilité
Une qualité essentielle de l’information fournie dans les états financiers est
d’être compréhensible immédiatement par les utilisateurs. A cette fin, les
utilisateurs que nous sommes, sommes supposés avoir une connaissance
raisonnable des affaires, d’activités économiques, de la comptabilité et d’une
volonté d’étudier l’information financière d’une façon raisonnablement digne.
Les états financiers présentés par la RAWBANK sont compréhensibles selon les
normes d’IFRS immédiatement par un utilisateur raisonnablement digne.
III.1.2.2. Fiabilité
Pour être utile, l’information doit également être fiable. L’information possède
la qualité de fiabilité quand elle est exemptée d’erreur et de biais significatifs et
que les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour présenter une image fidèle
de ce qu’elle est censée présenter. Les états financiers de la RAWBANK ne sont
pas fiables car son Z-score nous renseigne sur la probabilité de faillite de cette
banque.
III.1.2.3. Comparabilité
Une des implications importantes de la caractéristique qualitative de
comparabilité est que les utilisateurs soient informés des méthodes comptables
utilisées dans la préparation des états financiers et de tout changement apporté à
ces méthodes ainsi que des effets de ces changements.

57
Tableau n°6 : ACTIF DE LA RAWBANK ET EQUITY BANK
ACTIF/RAWBANK ACTIF/EQUITY BANK
ACTIF 2011 2012 ACTIF 2012 2011
TRESORERIE ET OPERATION INTERBANCAIRE TRESORERIE ET OPERATION INTERBANCAIRE
Caisses et Banque Centrale du Congo 83 368 934 110 925 579 Caisses et Banque Centrale du Congo 38 049 809 443 25 080 976 570
Correspondants bancaires à vue 171 700 873 206 305 494 Correspondants bancaires à vue 3 799 000 000 463 000 000
Portefeuilles de placement 33 813 545 11 606 331 Portefeuilles de placement 23 472 144 404 21 042 303 624
Total trésorerie et opérations Total trésorerie et opérations
288 883 352 328 837 404 65 320 953 847 46 586 280 194
interbancaires interbancaires
OPERATION AVEC LA CLIENTELE OPERATION AVEC LA CLIENTELE
Portefeuilles d'effets commerciaux 3 011 159 7 309 324 Portefeuilles d'effets commerciaux 22 010 341 769 38 055 317 862
Crédits à la clientèle 138 132 632 200 600 084 Crédits à la clientèle 50 872 792 557 39 053 086 622
Total opération avec la clientèle 141 143 791 207 909 408 Total opération avec la clientèle 72 883 134 326 77 108 404 484
COMPTES DES TIERS ET DE REGULARISATION COMPTES DES TIERS ET DE REGULARISATION
Comptes de régularisation de l’actif 20 321 368 25 748 991 Comptes de régularisation de l’actif 555 187 779 229 869 277
Divers actifs 3 489 715 4 051 362 Divers actifs 3 427 178 853 3 035 369 458
Total compte des tiers et de régularisation 23 811 083 29 800 353 Total compte des tiers et de régularisation 3 982 366 632 3 265 238 735
VALEURS IMMOBILISEES VALEURS IMMOBILISEES
Immobilisations corporelles nettes 26 788 678 38 969 075 Immobilisations corporelles 9 427 065 448 10 207 420 020
Garanties et cautions Immobilisations incorporelles 2 342 006 479 3 030 956 456
TOTAL ACTIF 480 626 904 605 516 240 TOTAL ACTIF 296 141 981 537 267 158 223 302
Source : nous-même/ rapport annuel RAWBANK et EQUITY-BCDC de 2012

 L'une des finalités de la communication comptable est de permettre des comparaisons dans le temps et dans l’espace
l'information financière d'une entreprise à l'autre ou d'un exercice à l'autre, résultant de l'application des principes de
l'universalité des règles comptables et de la permanence des méthodes, il ressort du tableau ci-haut que les états financiers de
la RAWBANK sont comparables dans le temps et dans l’espace.

58
59
III.1.2.4. La pertinence
Pour être utile, l’information doit être pertinente pour les
besoins de prises de décisions des utilisateurs. L’information possède la
qualité de pertinence lorsqu’elle influence les décisions économiques des
utilisateurs en les aidants à évaluer des évènements passés, présents ou
futurs ou en confirmant ou corrigeant leurs évaluations passées. Les rôles
de prévision et de confirmation de l’information sont interdépendants.
L’information de la RAWBANK joue un rôle de confirmation des
prévisions passées, par la structure de l’entreprise ou sur le résultat
d’activité prévues.

III.1.2. TRAITEMENT COMPTABLE DES DONNEES


Le présent point va tabler sur l’objectif même de notre étude
celui d’apprécier la communication comptable de notre champ
d’investigation qui est la RAWJI BANK.

III.1.2.1. ANALYSE DES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION


Les soldes intermédiaires de gestion permettent d’analyser le résultat de
l’entreprise en le décomposant en plusieurs indicateurs importants, ce qui
permet d’obtenir de l’information sur l’activité de l’entreprise et la formation de
son résultat (bénéfice ou déficit)
III.1.2.1.1. Le Produit net bancaire

Tableau n°7.1 : Evolution du PNB de la RAWBANK de 2011 à 2018 (en millions de CDF courants)
RUBRIQUES 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
52 133 253 135
Produit net bancaire 35 326 311 226 56 470 598 73 332 596 84 907 637 99 419 442 161 802 623 888
Source : Nous-mêmes/MS-Excel 2019 sur base du tableau n°3.

60
Graphique n°1. Evolution du PNB de la RAWBANK de 2011 à 2018
300,000,000

250,000,000

200,000,000

150,000,000
253,135,888
100,000,000
161,802,623
50,000,000 84,907,637 99,419,442
73,332,596
52,133,226 56,470,598
35,326,311
0
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Produit net bancaire


Source : Nous-mêmes/MS-Excel 2019 sur base du tableau n°7.1.

Commentaire : ce graphique nous retrace l’évolution du PNB


de la RAWBANK il sied de signaler que durant la période allant de 2011
à 2012, il y a eu des de fluctuations des actifs monétaires et que la
situation s’est nettement stabilisée de 2013 à 2016 avec en moyenne un
produit net bancaire de 100 397 543 millions de cdf pour connaitre une
augmentation en 2017 avec 161 802 623 millions et en 2018 avec 253 135
888 millions cdf.

III.1.2.1.2. La marge d’intermédiation bancaire


La marge d’intermédiation bancaire est présentée comme étant le résultat des
activités des banques en fonction des conseils et des différentes transactions à
ses clients. Celle-ci se calcule en faisant la différence entre les intérêts facturés
et les intérêts versés aux clients.
Tableau n° 7.2. : Evolution de la Marge d’Intermédiation Bancaire de la RAWBANK de 2010 à
2018 (en millions de CDF courants)
ACTIF 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
160 574
Marge d'intermédiation 25 325 808 29 507 806 32 358 422 42 593 196 50 721 198 59 813 889 92 902 832 728
Source : Nous-mêmes/MS-Excel 2013 sur base du tableau n° 2.3.

61
Graphique n°2 Evolution de la Marge d’Intermédiation Bancaire de la RAWBANK de 2010 à 2018

Marge d'intermédiation
180,000,000
160,000,000
140,000,000
120,000,000
100,000,000
80,000,000
60,000,000
40,000,000
20,000,000
0
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Source : Nous-mêmes/MS-Excel 2019 sur base du tableau n°7.2.

Commentaire : ce graphique nous renseigne que en 2012 la


marge d’intermédiation bancaire s’est améliorée par rapport a l’année
précédente qui passe de 25 325 808 à 29 507 806, de 2013 en 2018 cette
amélioration s’est maintenue jusqu’à atteindre en 2018. Ceci signifie que
la RAWBANK a tirée profit des crédits octroyés par rapport aux intérêts
payés sur les dépôts.

III.1.2.1.2. Résultat Brut d'exploitation


Le résultat brut d’exploitation est la part du résultat qui est dégagée de tous
produits et charges financiers ou des événements exceptionnels et de l’impôt sur
les bénéfices
Tableau n°8: Evolution du RBE de la RAWBANK de 2011 à 2018 (en millions de CDF courants)
ACTIF 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
RESULTAT BRUT 14 978 22 765 17 427 24 030 34 771 66 154
D'EXPLOITATION 699 055 18 118 937 553 899 23 840 207 848 536

Source : Nous-mêmes/MS-Excel 2019 sur base du tableau n° 4.

III.1.2.1.3. Résultat courant avant impôt et exceptionnel


Le résultat courant avant impôts d’une société est la somme du résultat
d’exploitation et du résultat financier. Le calcul du résultat courant avant impôt
est un indicateur de gestion particulièrement indispensable pour l’analyse de
l’activité et de la rentabilité d’une entreprise.
Tableau n°9 : Evolution du Résultat courant avant impôt et exceptionnel

62
ACTIF 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Résultat courant 8 509 12 844 16 270 51 228


avant impôt 584 5 951 840 9 278 853 9 414 680 016 031 15 696 653 934
Source : Nous-mêmes/MS-Excel 2019 sur base du tableau n° 3.

III.2. TRAITEMENT FINANCIER DES DONNEES

Le financier n’a pas le même regard sur les états financiers


comme le comptable. Ce dernier tient sa comptabilité sans tenir compte
des aspects financiers, économiques et monétaires pris en compte par le
premier. Si les comptes annuels sont la matière essentielle du travail de
l’analyste financier, ceux-ci ne sont toutefois pas directement exploitables
et nécessitent certains retraitements, en particulier en ce qui concerne les
contrats de crédit-bail, les effets escomptés non échus et les actifs fictifs.
Alors que le comptable traite les opérations selon leur apparence
juridique, l’analyste financier s’intéressera à leur réalité économique.
L’analyste financier va se forger l’opinion sur la performance
et le risque d’une entreprise à partir de diverses informations la
concernant, mais c’est surtout de la comparaison que naîtra le diagnostic.
Cette comparaison peut porter dans le temps au sein de la même
entreprise ou dans l’espace en tenant compte des entreprises du secteur.
Pour se faire, quand elle porte dans le temps, le diagnostic exige la
déflation des données.

III.2.1. Déflation des matériels d’analyse


Souvent au moment de l’analyse des bilans et comptes du
résultat, des valeurs monétaires deviennent caduque, elles perdent leurs
valeurs d’origine à cause de l’inflation. C’est ainsi que, pour repositionner
les éléments du bilan et du compte de résultat en fonction de leurs valeurs
actuelles, ces derniers (bilan et compte de résultat) doivent être déflatés
c’est-à-dire, enlever toute influence de l’inflation dans ces deux
documents de synthèse. Il existe plusieurs méthodes, entres autres « le
coefficient de déflation ». Cette méthode tient compte de l’évolution de
cour de change.22

III.2.1.1. Calcul du coefficient déflateur


Ces coefficients de déflation viennent multiplier les valeurs
monétaires des éléments des bilans et comptes de résultat y figurés en
22
Cours inedite, ISC, 2000-2001, prédominantes « tous les francs belges et les dollars américain

63
guide déflation. Ainsi le tableau ci-dessous donne les coefficients des
déflations pour ces années, c’est-à-dire de 2011 à 2018.
taux de change année de base
Coefficient de deflation=
taux de change année concernée

Tableau n°10 : les coefficients déflateurs pluriannue


ANNEES 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Taux de change 919,45 919,45 919,7 928,0 928,00 1215,6 1465,9 1622,5
0
taux année de base 919,45 919,45 919,4 919,4 919,45 919,45 919,45 919,45
5 5
Coeff. Déflateur (CD) 1,000 1,000 0,999 0,990 0,9907 0,7564 0,6272 0,5667
7 7
Source : Nous-mêmes sur base des taux de change des rapports annuels de la BCC

Commentaire : le tableau nous renseigne sur l’évolution des taux de change


de 2011 à 2018 nous remarquons que le taux est passé de 1$=919,45 CDF
en 2011 à 1$=1622,5CDF en 2018 donc en 8 ans le taux a augmenté de
76,46% ce qui démontre l’instabilité de CDF, en outre ce tableau nous
donne l’idée des coefficients déflateur en divisent chaque taux de change
en CDF par l’année de base 2011.

III.2.1.2. Présentation des états financiers déflatés


Ce travail consistera à multiplier chaque poste des états
financiers au coefficient de déflation qui le concerne de telle manière que
les états dégagés soient en monnaie constante c’est-à-dire effacés de tout
effet d’inflation possible.

Tableau n°11 : Actif pluriannuel déflaté en millier CDF


ACTIF 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

TRESORERIE ET OPERATION INTERBANCAIRE


196 586 188 735 147 470 137 436
Caisses et Banque Centrale du Congo 83 368 934 110 925 579 136 401 099 309 523 105 882 151 922 018
274 878 276 453 320 297 622 830
Correspondants bancaires à vue 171 700 873 206 305 494 153 137 976 043 846 788 507 487 634 646

Portefeuilles de placement 33 813 545 11 606 331 38 044 583 15 321 176 39 502 181 42 207 120 86 885 389 183 866 665
Total trésorerie et opérations 486 785 504 691 509 975 847 152
interbancaires 288 883 352 328 837 404 327 583 658 527 550 013 778 823 423 330

OPERATION AVEC LA CLIENTELE

Portefeuilles d'effets commerciaux 3 011 159 7 309 324 27 542 682 20 268 549 14 579 279 25 375 933 16 846 085 17 797 710

64
287 079 390 410 385 647 409 424
Crédits à la clientele 138 132 632 200 600 084 238 519 411 229 770 101 646 596 689 627
307 347 404 990 411 023 426 270
Total opération avec la clientèle 141 143 791 207 909 408 266 062 092 778 049 033 732 614 487 337

COMPTES DES TIERS ET DE REGULARISATION

Comptes de régularisation de l’actif 20 321 368 25 748 991 20 741 295 21 580 206 27 476 486 24 733 416 24 458 890 29 162 399

Divers actifs 3 489 715 4 051 362 8 353 401 3 314 817 4 456 810 4 945 791 2 001 291 8 653 581
Total comptes des tiers et de
régularisation 23 811 083 29 800 353 29 094 696 24 895 023 31 933 296 29 679 207 26 460 181 37 815 980

VALEURS IMMOBILISÉES

Immobilisations corporelles nettes 26 788 678 38 969 075 44 386 527 44 075 902 47 427 213 42 746 483 68 086 703 74 569 142

Garanties et cautions - - - 779 282 878 804 1 009 059 1 238 775 1 124 702
863 883 989 920 994 432 1 369 209 1 551 420
TOTAL ACTIF 480 626 904 605 516 240 667 126 974 512 913 796 168 491
Source : nous-même sur base des rapports annuels de la RAWBANK

65
Tableau n°12 : Passif pluriannuel déflaté en millier CDF
PASSIF 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
TRESORERIE ET OPERATION INTERBANCAIRE
103 637
Caisses et Banque Centrale du Congo 1 791 564 - 1 799 333 12 845 455 58 704 809 622 156 611 119 143 201 528
Correspondants bancaires à vue 10 180 298 5 018 222 2 183 833 681 876 8 802 879 3 268 535 8 617 979 2 384 652
Portefeuilles de placement - - - - - - - -
106 906
Total trésorerie et opérations interbancaires 11 971 862 5 018 222 3 983 166 13 527 331 67 507 688 156 165 229 098 145 586 180
OPERATION AVEC LA CLIENTELE
347 638 421 925 464 127 551 348 586 781 547 352
Depots et comptes courant à vue 151 374 520 885 252 547 744 971 630 886 028 930
depots à terme 19 604 688 26 646 453 47 273 748 77 383 537 81 565 883 86 141 163 187 138 410 184 947 543
367 242 448 571 511 401 628 732 668 347 633 493 1 070 976
Total opération avec la clientèle 839 827 268 422 136 711 932 110 040 473
COMPTES DES TIERS ET DE REGULARISATION
Comptes de régularisation du passif 15 938 680 31 260 363 23 220 423 76 439 446 78 548 294 89 094 673 56 005 078 62 825 962
Divers passifs 26 233 896 29 268 533 28 897 761 22 329 803 23 326 097 27 471 757 29 273 163 46 621 851
101 874 116 566
Total comptes des tiers et de régularisation 42 172 576 60 528 896 52 118 184 98 769 249 391 430 85 278 241 109 447 814
CAPITAUX PERMANENTS
FOND PROPRE
Capital 19 111 917 46 515 068 53 151 648 69 491 160 74 289 826 62 388 283 51 731 797 65 442 816
reserves legals 1 304 729 1 929 472 2 699 812 3 187 141 3 720 328 4 334 740 4 767 145 4 965 190
Report à nouveau 7 087 484 - - - - 32 726 982 5 495 868
Bénéfice de l’exercice 6 253 394 7 391 700 5 162 835 5 331 864 8 248 533 847 250 5 891 386 21 877 787
provision Générale 2 954 941 4 917 876 8 747 523 7 412 229 9 113 857 4 315 819 6 714 678 8 346 262
provision pour reconstitution capital - - - - - 9 316 397 9 418 645 8 751 731
plus-value de reevaluation 7 849 053 8 108 679 8 249 026 8 174 762 8 174 762 10 140 311 27 669 318 31 115 720
103 547
total fond proper 44 561 518 68 862 795 78 010 843 93 597 157 306 91 342 833 97 501 307 137 243 644

66
autres ressources permanents - - - - - - 24 852 800 23 093 025
emprunts subordonnés 9 004 975 9 050 000 9 197 240 9 114 440 22 786 100 22 692 000 34 793 920 32 330 235
emprunts SFI 5 673 134 4 434 500 3 219 034 11 028 472 8 739 734 6 051 198 8 105 836 6 025 503
Emprunt Proparco - 9 050 000 9 197 240 9 114 440 7 457 251 5 776 128 4 418 273 2 052 712
Emprunt Shelther Africa - - - - 9 661 306 8 881 299 2 982 336 4 156 745
Emprunt FPM - - - - - 2 723 040 - 9 237 210
Emprunt obligatoire - - - - - - 4 518 671 2 519 221
Total autres ressources permanentes 14 678 109 22 534 500 21 613 514 29 257 352 48 644 391 46 123 665 75 153 166 76 895 429
480 626 605 516 667 126 863 883 989 920 994 432 1 355 271 1 540 149
TOTAL PASSIF 904 240 974 512 913 795 852 540
Source : nous-même sur base des rapports annuels de la RAWBANK
Commentaire : le tableau ci-haut nous renseigne sur l’évolution des montants de passif déflaté de la
RAWBANK pendant la période sous étude donc 2011 à 2018 ; les montants qui correspondent réellement à la stabilité de
taux de change.

III.2.2. PRESENTATION DU BILAN FINANCIER


Afin de faciliter l’analyse de la structure financière, il importe de présenter les variations du volume et de la
composition de bilan et cela compte tenu de la multitude des postes et des rubriques par laquelle est souvent caractérisé de
bilan juridique tel qu’il ressort des mains d’un comptable.

III.2.2.1. BILAN FINANCIER CONDENSE


Les bilans condensés regroupent les postes d’actif en quatre grandes rubriques et trois rubriques au passif. Cette
représentation regroupe le bilan selon la durée des emplois et des ressources.
Tableau n°13 : bilan financier pluriannuel condensé en millier CDF
RUBRIQUES 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
ACTIF
V,I,N 26 788 678 38 969 075 44 386 527 44 075 902 47 427 213 42 746 483 68 086 703 74 569 142
VEN 141 143 791 207 909 408 266 062 092 307 347 778 404 990 049 411 023 033 426 270 732 614 487 337

67
VRN 23 811 083 29 800 353 29 094 696 24 895 023 31 933 296 29 679 207 26 460 181 37 815 980
VDN 288 883 352 328 837 404 327 583 658 486 785 527 504 691 550 509 975 013 847 152 778 823 423 330
TOTAL
ACTIF 480 626 904 605 516 240 667 126 974 863 104 230 989 042 108 993 423 737 1 367 970 394 1 550 295 789
PASSIF
FP 44 561 518 68 862 795 78 010 843 93 597 157 103 547 306 91 342 833 106 919 952 145 995 375
DL & MT 68 822 547 88 081 618 77 714 864 141 553 932 218 026 471 269 596 251 325 660 505 331 929 423
DCT 367 242 839 448 571 827 511 401 268 628 732 422 668 347 136 633 493 711 932 110 040 1 070 976 473
TOTAL
PASSIF 480 626 904 605 516 240 667 126 974 863 883 512 989 920 913 994 432 795 1 364 690 497 1 548 901 270
Source : élaboré par nous-même grâce au tableau 11 & 12

III.2.2.2. LE BILAN FINANCIER SYNTHETIQUE


Les bilans synthétiques présentent les bilans comptables déflatés en masses principales, permet d’amorcer l’analyse
financière proprement dite. Il comprend deux rubriques à l’actif et deux rubriques au passif et permet de calculer le fond
de roulement net qui est la marge de sécurité de l’entité. Il se présente comme suit :

Tableau n°14 : bilan financier pluriannuel synthétique en millier CDF


RUBRIQUES 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
ACTIF
V,I,N 26 788 678 38 969 075 44 386 527 44 075 902 47 427 213 42 746 483 68 086 703 74 569 142
VEN 453 838 226 566 547 165 622 740 447 819 028 328 941 614 895 950 677 254 1 299 883 690 1 475 726 647
TOTAL ACTIF 480 626 904 605 516 240 667 126 974 863 104 230 989 042 108 993 423 737 1 367 970 394 1 550 295 789
PASSIF
CP 113 384 065 156 944 413 155 725 706 235 151 090 321 573 777 360 939 084 432 580 457 477 924 798
DCT 367 242 839 448 571 827 511 401 268 628 732 422 668 347 136 633 493 711 932 110 040 1 070 976 473
TOTAL PASSIF 480 626 904 605 516 240 667 126 974 863 883 512 989 920 913 994 432 795 1 364 690 497 1 548 901 270
Source : nous-même grâce au tableau n°13

68
III.2.2.3. BILAN FINANCIER CRISTALLISE
Cristalliser est un bilan qui consiste à réduire ses postes à quelques chapitres en les regroupant par grandes familles ou
rubrique ; chacune de ces rubriques étant exprimées successivement en valeur absolue et en % du total du bilan (ces
pourcentages doivent être arrondis à l’unité supérieur ou inferieure). Le bilan cristallisé se présente comme suit :

Tableau n°15 : bilan financier pluriannuel cristallisé en millier CDF


RUBRIQUES 2011 % 2012 % 2013 % 2014 % 2015 % 2016 % 2017 % 2018 %
ACTIF
V,I,N 26 788 678 5,6 38 969 075 6,4 44 386 527 6,7 44 075 902 5,1 47 427 213 4,8 42 746 483 4,3 68 086 703 5,0 74 569 142 4,8
207 909 266 062 307 347 404 990 411 023
VEN 141 143 791 29,4 408 34,3 092 39,9 778 35,6 049 40,9 033 41,4 426 270 732 31,2 614 487 337 39,6
VRN 23 811 083 5,0 29 800 353 4,9 29 094 696 4,4 24 895 023 2,9 31 933 296 3,2 29 679 207 3,0 26 460 181 1,9 37 815 980 2,4
328 837 327 583 486 785 504 691 509 975
VDN 288 883 352 60,1 404 54,3 658 49,1 527 56,4 550 51,0 013 51,3 847 152 778 61,9 823 423 330 53,1
100, 605 516 100, 667 126 100, 863 104 100, 989 042 100, 993 423 100, 1 367 970
T. ACTIF 480 626 904 0 240 0 974 0 230 0 108 0 737 0 394 100,0 1 550 295 789 100,0
PASSIF
103 547
FP 44 561 518 9,3 68 862 795 11,4 78 010 843 11,7 93 597 157 10,8 306 10,5 91 342 833 9,2 106 919 952 7,8 145 995 375 9,4
141 553 218 026 269 596
DL & MT 68 822 547 14,3 88 081 618 14,5 77 714 864 11,6 932 16,4 471 22,0 251 27,1 325 660 505 23,9 331 929 423 21,4
448 571 511 401 628 732 668 347 633 493
DCT 367 242 839 76,4 827 74,1 268 76,7 422 72,8 136 67,5 711 63,7 932 110 040 68,3 1 070 976 473 69,1
100, 605 516 100, 667 126 100, 863 883 100, 989 920 100, 994 432 100, 1 364 690
T. PASSIF 480 626 904 0 240 0 974 0 512 0 913 0 795 0 497 100,0 1 548 901 270 100,0

69
III.2.1. ANALYSE DES INDICATEURS D’EQUILIBRE FINANCIER
L’analyse de l’équilibre financier se fonde sur le principe
selon lequel les ressources de longue durée (capitaux permanents ou
capitaux acycliques) doivent être utilisées d’abord et avant tout pour
financer les emplois de longue durée (actifs acycliques). Il sera montré
plus loin qu’un déséquilibre à ce niveau peut avoir des répercussions
importantes sur la situation de trésorerie de l’entreprise.
Trois agrégats du bilan permettent d’analyser l’équilibre
financier d’une entreprise. Il s’agit de fonds de roulement net (FRN)
appelé aussi fonds de roulement fonctionnel, du besoin en fonds de
roulement (BFR) et de la trésorerie nette (TN).
III.2.1.1. Fonds de roulement net (FRN)
Le FRN est le fondement même du principe de l’équilibre
financier. Sa détermination donne une indication précise de l’affectation
des ressources de l’entreprise.
A priori, on définit le fonds de roulement comme l’excèdent
des ressources stables (capitaux permanents) qui restent à la disposition
de l’entreprise après avoir financé les emplois stables (actifs acycliques).
Mathématiquement, le fonds de roulement peut être défini par le haut du
bilan par la différence entre les capitaux permanents et les actifs
acycliques ou, étant donné l’égalité entre le total de l’actif et le total du
passif, il peut être obtenu par le bas du bilan en faisant la différence entre
les actifs cycliques et les passifs cycliques.
FRN (haut du bilan) = Capitaux permanents – Actifs acycliques
FRN (bas du bilan) = Actifs cycliques – Passifs cycliques
Une bonne gestion financière impose un fonds de roulement net positif, c’est-à-
dire :
- Capitaux permanents › Actifs acycliques
- Actifs cycliques › Passifs cycliques

70
Tableau n°16 : Evolution pluriannuelle du FRN en millier de CDF
RUBRIQUES 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
ACTIF
26 788
V,I,N 678 38 969 075 44 386 527 44 855 184 48 306 018 43 755 542 69 325 478 75 693 844
VEN 141 143 791 207 909 408 266 062 092 307 347 778 404 990 049 411 023 033 426 270 732 614 487 337
23 811
VRN 083 29 800 353 29 094 696 24 895 023 31 933 296 29 679 207 26 460 181 37 815 980
VDN 288 883 352 328 837 404 327 583 658 486 785 527 504 691 550 509 975 013 847 152 778 823 423 330
TOTAL ACTIF 480 626 904 605 516 240 667 126 974 863 883 512 989 920 913 994 432 796 1 369 209 168 1 551 420 491
PASSIF
44 561
FP 518 68 862 795 78 010 843 93 597 157 103 547 306 91 342 833 106 919 952 145 995 375
68 822
DL & MT 547 88 081 618 77 714 864 141 553 932 218 026 471 269 596 252 330 179 176 334 448 644
DCT 367 242 839 448 571 827 511 401 268 628 732 422 668 347 136 633 493 711 932 110 040 1 070 976 473
TOTAL PASSIF 480 626 904 605 516 240 667 126 974 863 883 512 989 920 913 994 432 796 1 369 209 168 1 551 420 491
- 17 772
FRN HB 840 - 29 893 720 - 33 624 316 - 48 741 973 - 55 241 288 - 47 587 291 - 37 594 475 - 70 301 530
- 17 772
FRN BB 840 - 29 893 720 - 33 624 316 - 48 741 973 - 55 241 288 - 47 587 291 - 37 594 475 - 70 301 530
Source : nous-même grâce au tableau n°15

Commentaire : Il ressort de ce tableau que le fonds de roulement durant la période d’étude est négatif. Partant de cette
analyse, nous remarquons que l’entité a des difficultés de ressources pour financer son exploitation par son fond de
roulement, une partie des immobilisations est financée par les dettes à court terme, ce qui constitue une violation de la règle
dite « de l’équilibre financier minimum ».

71
III.2.1.2. Besoin en fonds de roulement
Le besoin en fonds de roulement est un agrégat caractéristique de la gestion du cycle d’exploitation de l’entreprise. Il
désigne l’ensemble des opérations liées à l’activité de la firme, de l’acquisition de stocks jusqu’à la réalisation de la vente ou
de la prestation de services. Il est l’élément clé de la gestion financière du cycle d’exploitation. Il exprime le besoin net de
financement des opérations liées au cycle d’activité.
Il est la part des besoins cycliques dont le financement n’est pas assuré par les ressources cycliques et se trouve, par la suite,
à la charge de l’entreprise.
Tableau n°17 : Evolution pluriannuelle BFR en millier de CDF
RUBRIQUES 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
207 909
VEN 141 143 791 408 266 062 092 307 347 778 404 990 049 411 023 033 426 270 732 614 487 337
29 800
VRN 23 811 083 353 29 094 696 24 895 023 31 933 296 29 679 207 26 460 181 37 815 980
448 571
DCT 367 242 839 827 511 401 268 628 732 422 668 347 136 633 493 711 932 110 040 1 070 976 473
237 709
BESOIN CYCLIQUE 164 954 874 761 295 156 788 332 242 801 436 923 345 440 702 240 452 730 912 652 303 317
448 571
RESSOURCES CYCLIQUE 367 242 839 827 511 401 268 628 732 422 668 347 136 633 493 711 932 110 040 1 070 976 473
BFR - 202 287 965 - 210 862 066 - 216 244 479 - 296 489 621 - 231 423 791 - 192 791 470 - 479 379 128 - 418 673 156
Source : nous-même à partir du tableau n°13

72
Graphique n°3. Evolution du BFR de la RAWBANK de 2011 à 2018
2011 2012
0 2013 2014
-50,000,000 2015 2016
-100,000,000 2017 2018
-150,000,000
-200,000,000
-250,000,000
-300,000,000
-350,000,000
BFR
-400,000,000
-450,000,000
-500,000,000

Evolution du BFR de la RAWBANK de 2011 à 2018

Source : Nous-mêmes/MS-Excel 2019 sur base du tableau n°7.

73
Commentaire : ce graphique que les besoins en fonds de roulement sont négatifs durant la période
d’étude, les ressources d’exploitation sont inférieures à l’actif circulant. D’autres termes, l’actif n’a pas été couvert
par les dettes à court terme, c’est la résultante même du comportement de leurs fonds de roulement.

III.2.1.3. Trésorerie nette (TN)


La trésorerie d’une entité est la différence entre les ressources mises en œuvre pour financer son activité (FRN) et les
besoins entraînés par cette activité (BFR).

Tableau n°18 : trésorerie nette pluriannuelle de la RAWBANK


ANNEES 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
FRN - 17 772 840 - 29 893 720 - 33 624 316 - 48 741 973 - 55 241 288 - 47 587 291 - 37 594 475 - 70 301 530
BFR - 202 287 965 - 210 862 066 - 216 244 479 - 296 489 621 - 231 423 791 - 192 791 470 - 479 379 128 - 418 673 156
TN - 184 515 125 - 180 968 346 -182 620 164 - 247 747 648 - 176 182 503 - 145 204 179 - 441 784 653 - 348 371 625
Source : nous-même grâce au tableau n°16 et 17

III.2.2. DETERMINATION ET ANALYSE DE LA PROBABILITE DE FAILLITE

Z−SCORE=1,2 A +1,4 B+3,3 C+0,6 D+1,0 D

74
III.1.2.1. La santé de la RAWBANK de 2011 à 2018
Besoins de Financement
La santé de l’entreprise équivaut au paramètre 1,2A de notre formule ci-haut dont A= Total des actifs
alors que les
BF=BC −RC soit Stocks+Créances−Passif Circulant et dans le cas d’espèce qui est de la banque, les
BF=BCB−RCB=( RCA +CTRA )−( RCP−CTRP)
Tableau n°19 : Evolution de la santé financière de la RAWBANK de 2011 à 2018
RUBRIQUES 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
543 393
Opérationn avec la clientèle actif 141 143 791 207 909 408 266 141 935 310 232 944 408 791 813 751 679 640 835 1 084 325 635
comptes des tiers et 39 237 66 730
régularisations actif 23 811 083 29 800 353 29 103 427 25 128 720 32 233 063 450 42 187 788 157
582 631
Besoins cycliques bancaires 164 954 874 237 709 761 295 245 362 335 361 664 441 024 876 201 721 828 623 1 151 055 792
837 511
Opération avec la clientèle passif 367 242 839 448 571 827 511 554 734 634 634 523 674 621 112 516 1 486 144 834 1 889 847 314
Comptes des tiers et 154 106 193 131
régularisations passif 42 172 576 60 528 896 52 133 824 99 696 426 102 830 717 862 135 966 583 840
991 618
Ressources cycliques bancaires 409 415 415 509 100 723 563 688 558 734 330 949 777 451 829 378 1 622 111 417 2 082 979 154
besoins de financement - 244 460 541 - 271 390 962 -268 443 196 - 398 969 285 - 336 426 953 - 408 987 177 - 900 282 794 - 931 923 362
total actifs 480 626 904 605 516 240 667 327 172 871 993 047 999 213 599 1 314 691 692 2 183 050 332 2 737 639 829
- -
Variante 1,2A 0,610354 - 0,448198 - 0,402266 - 0,457537 0,336692 - 0,311090 - 0,412397 - 0,340411
Source : nous-même grâce au tableau n°11

75
III.1.2.2. La profitabilité cumulée de la RAWBANK de 2011 à 2018

La profitabilité cumulée ou la tendance de financement des investissements est calculée par la variante 1,4B de la formule
Réserves
du Z-Score ci-haut énoncé dont B= Total des Actifs
Tableau n°20 : Evolution de la profitabilité cumulée de la RAWBANK de 2011 à 2018
RUBRIQUES 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
1 304 3 755 5 730
Reserves 729 1 929 472 2 700 622 3 217 060 252 751 7 600 678 8 761 584
Total Actifs 480 626 904 605 516 240 667 327 172 871 993 047 999 213 599 1 314 691 692 2 183 050 332 2 737 639 829
0,00435
Variante 1,4B 0,003800 0,003186 0,004047 0,003689 0,003758 9 0,003482 0,003200
Source : nous-même grâce au tableau n°11

III.1.2.2. La productivité de la RAWBANK de 2011 à 2018


EBIT
La productivité est calculée par la variante 3,3C de la formule du Z-Score ci-haut énoncé dont B= et dans notre cas où EBIT
Total des Actifs
Résultat Brut d ' exploitati on
équivaut au résultat Brut d’exploitation, B=
Total Actifs
Tableau n°21 : Evolution de la productivité de la RAWBANK de 2011 à 2018
RUBRIQUES 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
23 840
RBE 14 978 699 22 765 055 18 118 937 17 427 553 24 030 899 207 34 771 848 66 154 536
Total Actifs 480 626 904 605 516 240 667 327 172 871 993 047 999 213 599 1 314 691 692 2 183 050 332 2 737 639 829
Variante 3,3C 0,102844 0,124067 0,089600 0,065953 0,079364 0,059841 0,052563 0,079744
Source : nous-même grâce au tableau n°11 et 16

76
III.1.2.2. La Solvabilité de la RAWBANK de 2011 à 2018

La solvabilité au regard des titres détenus est calculée par la variante 0,6D de la formule du Z-Score ci-haut énoncé dont
Capitalisation Boursière
D= . Il sied d’indiquer que la capitalisation boursière est la valeur au prix du marché, de l’ensemble des
Total des Dettes
titres représentatifs d’une société ; elle représente la valeur marchande d’une société cotée. Elle est obtenue en multipliant le
nombre de ses actions par leur valeur boursière.
En ce qui nous concerne, la RDC ne possède aucune bourse et d’une manière purement comptable, cette valeur boursière
sera calculée sur base des capitaux propres de l’entité.
Tableau n°22 : Evolution de la solvabilité de la RAWBANK de 2011 à 2018
RUBRIQUES 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
capitaux propres 44 561 518 68 862 795 78 034 253 94 475 782 104 519 336 120 759 959 155 454 890 242 180 420
bénéfices distribués - - - - - - - -
capitalisation boursière - - - - - - - -
Total passif 480 626 904 605 516 240 667 327 172 871 993 047 999 213 599 1 314 691 691 2 160 828 845 2 717 751 085
total dettes 14 678 109 22 534 500 21 620 000 29 532 000 49 101 031 60 977 875 119 823 287 135 689 835
Variante 0,6D 1,8216 1,8335 2,1656 1,9195 1,2772 1,1882 0,7784 1,0709
Source : nous-même grâce au tableau n°11 et 12

III.1.2.2. La Qualité de management de la RAWBANK de 2011 à 2018

La solvabilité au regard des titres détenus est calculée par la variante 1,0E de la formule du Z-Score ci-haut énoncé dont
Chiffre d ' affaires
D= . Retenons que le chiffre d’affaires bancaire est la somme des Produits sur opérations de trésorerie et
Total des Actifs
opérations interbancaires (POT&OI) et Produits sur opérations avec la clientèle (POC).
Tableau n°23 : Evolution de la qualité managériale de la RAWBANK de 2011 à 2018
77
RUBRIQUES 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
5 172 1 178 2 195
POT & OI 691 2 544 141 1 097 526 1 048 480 558 453 7 563 721 19 830 630
74 565
POC 23 565 729 30 814 536 36 686 776 49 572 171 56 770 679 543 111 659 151 171 319 715
76 760
Chiffre d'affaires 28 738 420 33 358 677 37 784 302 50 620 651 57 949 237 996 119 222 872 191 150 345
Total actifs 480 626 904 605 516 240 667 327 172 871 993 047 999 213 599 1 314 691 692 2 183 050 332 2 737 639 829
0,05838
Variante 1,0E 0,059794 0,055091 0,056620 0,058052 0,057995 7 0,054613 0,069823

III.1.2.2. La Probabilité de faillite de la RAWBANK de 2011 à 2018

Tableau n°24 : Evolution de la probabilité de faillite de la RAWBANK de 2011 à 2018


RUBRIQUES 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
- -
Variante 1,2A 0,610354 - 0,448198 - 0,402266 - 0,457537 0,336692 - 0,311090 - 0,412397 - 0,340411
0,00435
Variante 1,4B 0,003800 0,003186 0,004047 0,003689 0,003758 9 0,003482 0,003200
0,05984
Variante 3,3C 0,102844 0,124067 0,089600 0,065953 0,079364 1 0,052563 0,079744
1,18823
Variante 0,6D 1,821550 1,833530 2,165613 1,919459 1,277195 4 0,778421 1,070885
0,05838
Variante 1,0E 0,059794 0,055091 0,056620 0,058052 0,057995 7 0,054613 0,069823
Z-Score 1,377634 1,567677 1,913614 1,589616 1,081621 0,999731 0,476681 0,883241

78
Compte tenu de ce qui précède, les résultats s’avèrent
défavorable pour la Banque Commerciale du Congo. Les Z-scores allant
de 2011 à 2018 sont inférieurs à 1,8. Cela augure à une mauvaise situation
financière de la banque.
III.2. Traitement statistique
Les variables concernées sont le z-score, l es provisions (au
passif) ; les régularisations actives et passives . Pour la régression, la
variable expliquée est le z-score de 2011 à 2018. Ainsi tous les facteurs sont
maintenant en pourcentages.
Avant l'estimation du modèle, une analyse des séries
chronologiques s'impose pour retrouver la relation vraie entre les variables.

III.2.1. La démarche statistique


Pour bien analyser les données en notre possession, nous allons
passer par les étapes de la démarche statistique.
La méthodologie statistique comprend trois grandes étapes,
notamment la spécification, l'estimation et l'évaluation.

III.2.2. Spécification
La spécification est l'étape la plus importante de la démarche
statistique. Dans cette étape, il est question de donner la forme du modèle,
distinguer la variable explicative de la variable expliquée, préciser le signe et le
sens de variation des paramètres inconnus.

79
Forme du modèle
II est question dans notre travail d’analyser l’information
produite par une institution financière de 2011 à 2018 suivant le modèle
statistique ci-après :
Y t =β 0 + β 1+¿ β + β
2 3 X¿

Variables
Dans le modèle défini ci-haut, nous avons quatre
variables :z-score, représenté par la variable X est une variable
indépendante ou expliquée et les provisions (au passif) ; les
régularisations actives et passives . Pour la régression exprimé ou
représentés par Y1, Y2  et Y3 sont des variables dépendantes ou
explicatives.

Etant donné l’importance de banques dans la dynamique de


création des richesses dans une économie ; l’appréciation de la qualité de
l’information financière devient une question pertinente pour une
économie.

III.2.3. Estimation des paramètres


L'estimation est la deuxième étape de la démarche
statistique, elle consiste à déterminer la valeur chiffrée des paramètres
inconnus du modèle. Ainsi donc, concernant notre étude, il s'agit
d’apprécier la communication comptable et son incidence sur la résilience
d’une institution financière.

III.3. Modèle sur Excel


Les tableurs et les logiciels ayant une fonction statistique
calculent l’équation de cette fameuse droite d’ajustement (y=ax+b),
appelée droite de régression empirique, droite des moindres carrées (les
termes sont synonymes dans le cas de la RL) ou tendance si les abscisses
représentent des dates ou des périodes. Les formules des deux paramètres
font partie de la culture de tout statisticien :
σxy
a¿ σx et b=moyenne y −a moyenne x

80
a est le coefficient de régression (c’est aussi le beta de l’analyse financière) et b
est la constante de régression (intercept) il est démontré que ce sont les meilleurs
estimateurs moindres carrés.
Sur Excel, a correspond à la fonction PENTE et b à la
fonction ORDONNEE. ORIGINE. On les obtient ensemble par la
fonction DROITEREG qui reprend les principaux paramètres d’une
régression.

Selon la dispersion des points autour de la droite,


l’ajustement peut être de plus ou moins bonne qualité. Il est mesuré par le
coefficients de corrélation (r) et de détermination (R2 ). La RL peut être
utilisée pour des relations apparemment non linéaires mais transformables
en fonctions affines par un changement de variable. En pratique,
n’importe quel logiciel réalise des régressions non linéaires.

III.3.1. Analyse statistique/ Descriptive en EXCEL


Rappelons que le modèle est spécifié sur les données
chronologiques allant de 2011 à 2018. Par ailleurs, la méthode des
Moindres Carrés Ordinaires ne fournit des estimateurs fiables et/ ou
efficaces.
Les logiciels statistiques permettent de faire les calculs de la
régression simple et multiple avec une grande efficacité et de plus, ils sont
disponibles et d’une utilisation aisée. Les logiciels donnent généralement
les éléments suivants :
- Le coefficient R2 ;
- Le tableau de l’analyse de la variance
- Un tableau des coefficients B1 avec les tests d’hypothèses associés

81
III.3.2. Analyse descriptive

L’analyse descriptive a pour but de dégager les caractéristiques descriptives de la variable à expliquer et des
variables explicatives notre étude. Ces caractéristiques concernent la moyenne, l’écart-type, le minimum, le maximum,
skewness et kurtosis. Les résultats de cette analyse sont présentés au tableau n° ci-dessous :

Tableau n° 25. Résultats des statistiques descriptives


Z-SCORE PROVISION GENERALE COMPTES DES TIERS ET DE COMPTES DES TIERS ET DE
REGULARISATION/PASSIF REGULARISATION/ACTIF

Moyenne 1,23622688 Moyenne 6,789680368 Moyenne 7,895410969 Moyenne 7,46098639


Erreur-type 0,16338684 Erreur-type 0,061618359 Erreur-type 0,058488909 Erreur-type 0,02258938
Médiane 1,2296275 Médiane 6,84848701 Médiane 7,962729993 Médiane 7,46813306
Écart-type 0,46212778 Écart-type 0,174283039 Écart-type 0,165431617 Écart-type 0,06389242
Variance de 0,21356208 Variance de 0,030374578 Variance de 0,02736762 Variance de l'échantillon 0,00408224
l'échantillon l'échantillon l'échantillon
Kurstosis - Kurstosis - Kurstosis (Coefficient - Kurstosis (Coefficient 0,43108217
(Coefficient 0,45979494 (Coefficient 0,160642162 d'aplatissement) 1,206374396 d'aplatissement)
d'aplatissement) d'aplatissement)
Coefficient - Coefficient - Coefficient d'asymétrie - Coefficient d'asymétrie 0,54547926
d'asymétrie 0,20245517 d'asymétrie 0,929623213 0,692829407
Plage 1,436933 Plage 0,489153396 Plage 0,441543366 Plage 0,20089621
Minimum 0,476681 Minimum 6,470548814 Minimum 7,62503013 Minimum 7,37677915
Maximum 1,913614 Maximum 6,95970221 Maximum 8,066573496 Maximum 7,57767536
Somme 9,889815 Somme 54,31744295 Somme 63,16328776 Somme 59,6878911
Nombre 8 Nombre 8 Nombre d'échantillons 8 Nombre d'échantillons 8
d'échantillons d'échantillons
Maximum(1) 1,913614 Maximum(1) 6,95970221 Maximum(1) 8,066573496 Maximum(1) 7,57767536
Minimum(1) 0,476681 Minimum(1) 6,470548814 Minimum(1) 7,62503013 Minimum(1) 7,37677915
Niveau de 0,38634849 Niveau de 0,145704267 Niveau de 0,138304293 Niveau de 0,0534154

82
confiance(95,0%) confiance(95,0%) confiance(95,0%) confiance(95,0%)

83
Les statistiques descriptives nous renseignent qu’au cours de la
période 2011-2018, la Rawbank a connu en moyenne un taux de défaillance de
1,23%, le taux de défaillance le plus faible a été enregistré en 2018 soit un taux
de 0,47% et le maximum, c’est-à-dire le taux le plus élevé est de 1,91%.

Concernant les autres variables de cette analyse, les résultats nous


renseignent que, la provision générale accuse une moyenne de 6,78% ; les
comptes des tiers et régularisation passif affiche une moyenne de 7,89% suivis
des comptes des tiers et régularisation actif avec une moyenne de 7,46%.
ANALYSE DE Degré Somme des Moyenne F Valeur
VARIANCE de carrés des carrés critique de F
liberté
Régression 3 0,568458807 0,18948626 0,818094859 0,547534066
9
Résidus 4 0,926475784 0,23161894
6
Total 7 1,494934591

Le teste du F de Fisher est utilisé. Etant donnée que la probabilité


associée au F est dans ce cas supérieur à 0,01, cela signifie que la l’institution
financière(Rawbank) a des fortes chance de produire une information comptable
moins fiable et affiche un risque de se tromper d’environs 0,54% en concluant
que la variable explicative apporte une quantité d’information significative au
modèle.

III.3.3. Teste de signification des variables


Tester la significativité des variables. Pour cela, il suffit de regarder
le « t-stat »(t) ou bien la P-value, et comparer ces valeurs à des « valeurs
seuils ». pour faire simple, une variable est significative avec un intervalle de
confiance de 95% si on t-stat est supérieur à 1,96 en valeur absolue, ou bien si sa
P-value est inférieur à 0,05.
Coefficients Erreur-type Statistique t Probabilité Limite Limite
inférieure supérieure
pour seuil de pour seuil de
confiance = confiance =
95% 95%
Constante 14,4144614 21,74616976 0,662850587 0,543672187 -45,96258519 74,79150797
Provision Générale 0,85229382 1,264293937 0,674126322 0,537182592 -2,657948892 4,362536536
Comptes des tiers et -1,84424489 1,311282759 -1,406443332 0,232324136 -5,484949491 1,796459705
de

84
Prévisions Z-
Observation Score Résidus Résidus normalisés
1 1,51258617 -0,134952169 -0,37094699
2 1,35419904 0,213477957 0,586793132
3 1,69333438 0,220279617 0,605489054
4 1,15996304 0,429652965 1,180999726
5 1,14784043 -0,066219431 -0,182019294
6 0,78201409 0,217716909 0,598444864
7 1,22538151 -0,748700506 -2,057975075
8 1,01449634 -0,131255343 -0,360785417
régularisation/Passif
Comptes des tiers et -0,59026589 3,539674471 -0,166757112 0,875651474 -10,41797775 9,237445967
de
régularisation/Actif

Dans le tableau ci-haut, nous pouvons ainsi voir que la variable des
comptes des tiers et de régularisation/Passif n’est pas significative (t-stat trop
faible en valeur absolue et P-value trop forte) de plus, l’intervalle de confiance à
95%, allant de -5,48 à 1,7 comprends la valeur 0. Il est donc impossible de
rejeter l’hypothèse 2. La variable provision est significative (t-stat de 0,67 donc
supérieur à la valeur seuil).de plus, l’intervalle de confiance comprends la
valeur 0.

ANALYSE DES RÉSIDUS


RÉPARTITION DES PROBABILITÉS

Centile Z-Score
6,25 0,476681
18,75 0,883241
31,25 0,999731
43,75 1,081621
56,25 1,377634
68,75 1,567677
81,25 1,589616

85
93,75 1,913614

III.3.4. Interprétation des résultats


Le tableau ci-dessous fournit les coefficients d’ajustement du
modèle. Le R2 (coefficient de détermination) donne une idée du % de variabilité
de la variable à modéliser, expliqué par la variable explicative. Plus ce
coefficient est proche de 1, meilleur est le modèle. Cette partie vous indique
dans quelle mesure l'équation de régression linéaire calculée correspond à vos
données source.

Voici ce que signifie chaque élément des statistiques :

1. Coefficient de détermination multiple : c'est le coefficient de


corrélation qui mesure la force d'une relation linéaire entre deux variables.
Le coefficient de corrélation peut être n'importe quelle valeur entre -1 et
1, et sa valeur absolue indique la force de la relation. Plus la valeur
absolue est élevée, plus la relation est forte :

 ·1 signifie : une relation positive forte.


 ·-1 signifie : une forte relation négative.
 ·0 signifie : pas de relation du tout.

2. Coefficient de détermination multipleR Carré : c'est le coefficient de


détermination, qui est utilisé comme indicateur de la qualité de
l'ajustement. Il montre combien de points tombent sur la droite de
régression. La valeur R^2 est calculée à partir de la somme totale des
carrés. Plus précisément, c'est la somme des écarts au carré des données
originales par rapport à la moyenne.. En règle générale, R au carré de 95%
ou plus est considéré comme un bon ajustement.
3. Coefficient de détermination multipleR ajusté : il s'agit du R carré
ajusté pour le nombre de variables indépendantes dans le modèle. Vous

86
pouvez utiliser cette valeur au lieu du R carré pour l'analyse de régression
multiple.
4. Erreur-type :il s'agit d'une autre mesure de la qualité de l'ajustement qui
montre la précision de votre analyse de régression. Plus le nombre est
petit, plus vous pouvez être sûr de votre équation de régression. Alors que
R^2 représente le pourcentage de la variance des variables dépendantes
qui est expliqué par le modèle, l'erreur standard est une mesure absolue
qui montre la distance moyenne entre les points de données et la ligne de
régression.
5. Observations : il s'agit simplement du nombre d'observations dans votre
modèle.

RAPPORT DÉTAILLÉ

Statistiques de la régression
Coefficient de détermination multiple 0,61664953
Coefficient de détermination R^2 0,38025664
Coefficient de détermination R^2 -0,08455088
Erreur-type 0,48126806
Observations 8
En observant ce rapport détaillé ci-haut, 0,38% de la variabilité du
coefficient de détermination stipule que l’information comptable produite par la
Rawbank pendant la période sous études montre à combien la résilience a une
incidence sur l’institution financière Le reste de la variabilité est dû à d’autres
effets qui ne sont pas pris en compte. En d’autres termes nous pouvons dire que :
- Coefficient de détermination multiple de 0,61%, prouve qu’il y a une
relation entre les variables c’est-à-dire le z-score, les provisions (au
passif) ; les régularisations actives et passives;
- Coefficient de détermination R^2 -0,08% c’est-à-dire que les variations
s’expliquent à 8%.

VERIFICATION DES HYPOTHESES

Après études et enquêtes, nos hypothèses de départ ont étaient


confirmé, partant de la première jusqu’à la troisième; dont :
 Hypothèse n° 1 : La RAWBANK présenterait une communication
comptable de bonne qualité, car la communication fournie est pertinente,
fidèle, comparable tant dans le temps que dans l’espace, fiable et
vérifiable et elle est toujours certifiée par les cabinets d’audit de renom.

87
Le teste du F de Fisher est utilisé. Etant donné que la probabilité
associée au F est dans ce cas supérieur à 0,01, cela signifie que l’institution
financière(RAWBANK) a moins des chances de produire une information
comptable de mauvaise qualité et affiche un risque de se tromper d’environ
0,54% en concluant que la variable explicative apporte une quantité
d’information significative au modèle.

 Hypothèse n° 2 : La RAWBANK est résiliente car sa continuité


d’exploitation est garantie et elle est loin de la zone de faillite

Les statistiques descriptives nous renseignent qu’au cours de la


période 2011-2018, la RAWBANK a connu en moyenne un taux de défaillance
de 1,23%, le taux de défaillance le plus faible a été enregistré en 2018 soit un
taux de 0,47% et le maximum, c’est-à-dire le taux le plus élevé est de 1,91%.

Concernant les autres variables de cette analyse, les résultats nous


renseignent que, la provision générale accuse une moyenne de 6,78% ; les
comptes des tiers et régularisation passif affiche une moyenne de 7,89% suivis
des comptes des tiers et régularisation actif avec une moyenne de 7,46%.

0,38% de la variabilité du coefficient de détermination stipule que


la communication comptable produite par la RAWBANK pendant la période
sous études montre à combien la résilience a une incidence sur l’institution
financière Le reste de la variabilité est dû à d’autres effets qui ne sont pas pris en
compte

 Hypothèse n°3 : La communication comptable a une incidence sur la


résilience car la détermination de cette dernière est basée sur les
éléments fournies par la comptabilité et la qualité de celle-ci influe sur
celle de la résilience.

0,61% de la variabilité du coefficient de détermination multiple, prouve qu’il y a une


relation entre les variables c’est-à-dire le z-score, les provisions (au passif) ; les
régularisations actives et passives.

CONCLUSION
Le travail qui s’achève porte sur l’appréciation de la
communication comptable et son incidence sur la résilience d’une institution
financière. De 2011 à 2018 La préoccupation principale posée autour de cette
étude avait porté sur les questions suivantes :

88
 La communication comptable produite par la RAWBANK est-elle de
bonne qualité ?
 La RAWBANK est-elle résiliente durant la période sous étude ?
 La communication comptable de la RAWBANK a-t-elle une incidence
sur sa résilience ?
De ces questions, nous avons supposés en termes d’hypothèses
que :
 La RAWBANK présenterait une communication comptable de bonne
qualité, car la communication fournie est pertinente, fidèle, comparable
tant dans le temps que dans l’espace, fiable et vérifiable.
 La RAWBANK est résiliente car sa continuité d’exploitation est garantie
et elle est loin de la zone de faillite.
 La communication comptable a une incidence sur la résilience car la
détermination de cette dernière est basée sur les éléments fournies par la
comptabilité et la qualité de celle-ci influe sur celle de la résilience.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons utilisées les techniques et méthodes
appropriés. De ce fait, nous avons répartis en chapitre ci-après :
- Le premier donnera un aperçu général sur les concepts de base ;
- Le deuxième présentera la méthodologie de recherche et le cadre de
recherche ;
− Le troisième et dernier sera dédié au traitement des données et à
l’interprétation des résultats.

A l’issu de nos investigations, nous avons pu constater que la RAWBANK


respecte partiellement les normes internationales IFRS sur quelques
principes, car les Etats financiers fournis par la RAWBANK ne reflète pas
la santé financière de la Banque.

Après analyse et comparaison des Etats financiers de la RAWBANK


et celui d’EQUITY/BCDC, nous remarquons que la RAWBANK suit une
méthodologie avec ses concurrents selon les normes internationales.
Dans l’ensemble la situation bilantaire de la RAWBANK est restée
positive dans la mesure où la situation à la fin de l’exercice de chaque
année est supérieure par rapport à l’année précédente quittant 480 626 904
millier de CDF pour un point d’achèvement de 2 737 639 829 millier de CDF en
2018.

89
Par truchement du calcul du Z-score, nous avons pu déduire que la
RAWBANK divulgue des informations fausses concernant ses états financiers
parce que le résultat obtenu préconise que la banque se trouve dans une situation
de faillite durant la période sous étude mais la RAWBANK a une maturité de 19
ans et elle n’a pas connu des faillites.

BIBLIOGRAPHIE
a. Ouvrages

90
- ALEXANDRE H., Banque et intermédiation financière, 2ème Editions,
Economia, Paris, 2013, p.17
- ALLEN N. et AL, The role of capital in financial institutions, Traduit par
AZIDI? Editions. Wharton financial Institutions center, Londres, 1995.
- BHOLE L ., Financial Institutions and Markets, Editions.Third , New Delhi,
1999.
- GRANDGUILLOT, B., Comptabilité générale, Editions Galino, Paris, 2004.
- MARMUSE, C., « performance », in encyclopédie de gestion, tome2, Ed. La
découverte, Paris, 1954.
- MARTINET, A.C., et SILEM, A., Lexique de gestion, Editions Dalloz, Paris,
2003.
- MBUYAMBA, K.M., Comptabilité générale, Editions Feu Torrent, Kinshasa,
2018.
- MBUYAMBA, K.W., Systèmes comptables comparés, Editions Feu Torrent,
Kinshasa, 2015.
- SANTOMERO M. & GEORGE S., The place of risk management in financial
Institutions, Traduit par AZIDI Editions.Whorton Financial Institutions Center,
Londres, 1996.
- SIMON, Y. et JOFFRE P., Encyclopédie de gestion, tome1, Editions. PUF,
Paris 1997.
- WENU, B., Recherche scientifique, Editions. PUF, Paris, 2014.
- WENU, B., Recherche scientifique, Editions Dunod, Paris, 2004.

b. Documents Officiels

- OHADA, Terminologie, in journal officiel, vol. 2, Kinshasa, septembre 2012.


- Rapport Annuel de la Rawbank 2018
- Rapport Annuel de l’Equity-BCDC 2018

c. Mémoires, TFC et Thèses

- NTOTO MERVEDI., « Appréciation de la qualité de l’information financière


d’une banque», Mémoire de Licence en Gestion financière, 2019

d. Notes des cours

- CHIZUNGU, W., Initiation à la recherche scientifiques, polycopiés, inédits,


G1, SCA, FASEG, UPN, Kinshasa, 2010.
- KALUMBU, S., Analyse Financière, inédit, G3 SCA, FASEG, UPN, Kinshasa,
2013.
- TSHIMANGA MULUMBA, J.B.M., « Questions Spéciales de Comptabilité »,
Inédit, L1 Comptabilité & Audit, FSEG, UPN, Kinshasa, 2020.
- KOT, E. cité par TSHIMANGA MULUMBA J.B, Comptabilité générale, G1
SCA, ISP, KIKWIT, 2013-2014.

91
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE.........................................................................................................................................1
DEDICACE...........................................................................................................................................2
REMERCIEMENT.................................................................................................................................3
INTRODUCTION..................................................................................................................................4
ETAT DE LA QUESTION........................................................................................................................4
PROBLEMATIQUE...............................................................................................................................5
HYPOTHESES.......................................................................................................................................6
CHOIX ET INTERET DU SUJET..............................................................................................................6
Choix...................................................................................................................................................7
Intérêt................................................................................................................................................7
OBJECTIFS DE L’ETUDE.......................................................................................................................7
Objectif général..................................................................................................................................7
Objectifs spécifiques...........................................................................................................................7
METHODES ET TECHNIQUES...............................................................................................................8
Les méthodes.....................................................................................................................................8
Les techniques....................................................................................................................................8
DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE.................................................................................................9
PLAN SOMMAIRE................................................................................................................................9
CHAPITRE I : APERÇU GENERAL SUR LES CONCEPTS DE BASE..........................................................10
SECTION 1. La communication comptable........................................................................................10
I.1. Généralités sur la comptabilité...................................................................................................10
I.1.1. Définition.................................................................................................................................10
I.1.2. HISTOIRE DE LA COMPTABILITE...............................................................................................11
I.1.3. TYPES DE COMPTABILITE.........................................................................................................11
I.1.3.1. La comptabilité publique......................................................................................................11
I.1.3.2. La comptabilité privée..........................................................................................................12
I.1.3.2.1. La comptabilité générale ou comptabilité financière........................................................12
I.1.4. LES METHODES DE LA COMPTABILITE FINANCIERE.................................................................13
I.1.4.2. La comptabilité en partie double..........................................................................................14
I.1.5. UTILITE ET OBJECTIFS DE LA COMPTABILITE............................................................................15
I.1.5.1. Utilité....................................................................................................................................15

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I.1.5.2. Objectifs de la comptabilité..................................................................................................16
I.1.6. PRINCIPES COMPTABLES.........................................................................................................17
I.2. Caractéristiques qualitatives de l’information financière...........................................................20
1.1. L’intelligibilité............................................................................................................................20
1.2. La pertinence (relevance)..........................................................................................................20
1.3. La fiabilité (reliability)................................................................................................................20
1.4. La comparabilité........................................................................................................................21
SECTION 2 : NOTION SUR LES INSTITUTIONS FINANCIERES............................................22
Institutions financières.....................................................................................................................22
Définitions........................................................................................................................................22
2.1.2. Classification des institutions financières...............................................................................22
2.1.3. Caractéristiques et relations des institutions et des marchés financiers................................23
2.1.4. Raison d'être de l'intermédiation financière..........................................................................25
L'objectif de la gestion des institutions financières..........................................................................26
Fonctions d'une institution financière..............................................................................................27
1.7. Aperçu historique sur les institutions financières.....................................................................27
SECTION 3. RESILIENCE FINANCIERE.................................................................................................28
3.1. Définition...................................................................................................................................28
3.2. Importance de la résilience financière.......................................................................................28
3.3. Piliers de la résilience financière...............................................................................................28
3.3.1. Soldes intermédiaires de gestion............................................................................................28
3.3.1.1. Produit net bancaire (PNB)..................................................................................................29
Importance du PNB..........................................................................................................................29
3.3.1.2. Résultat net global (RNG)....................................................................................................29
3.3.3. Rentabilité..............................................................................................................................30
3.3.3.1. Ratio de solvabilité (ROS).....................................................................................................30
3.3.3.2. Ratio de rentabilité (ROE)....................................................................................................31
3.3.3.3. Ratio de rendement économique (ROA)..............................................................................31
3.3.3.4. Ratio de liquidité.................................................................................................................31
3.3.3.5. Ratio de coefficient d’exploitation (RCE).............................................................................32
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE ET RECOLTE DES DONNEES.............................................33
II.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE.................................................................................................33
Population d’étude...........................................................................................................................33
Echantillon du travail........................................................................................................................33
Nature des données.........................................................................................................................33
Technique de récolte des données...................................................................................................33

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Méthode de traitement et analyse des données..............................................................................34
Modélisation....................................................................................................................................35
Spécification du modèle...................................................................................................................35
Validation du modèle.......................................................................................................................36
Validation économique....................................................................................................................37
Validation statistique........................................................................................................................37
Validation économétrique................................................................................................................37
II.2 RECOLTE DES DONNEES..............................................................................................................38
II.2.1 PRESENTATION DE LA RAWBANK............................................................................................38
2.1.1. Situation géographique..........................................................................................................38
2.1.2. Mission...................................................................................................................................38
2.1.3. Objectifs.................................................................................................................................38
2.1.4. Activités..................................................................................................................................38
Le trésor...........................................................................................................................................40
La finance commerciale....................................................................................................................40
2.1.8. Organisation...........................................................................................................................40
8.1. Conseil d’Administration...........................................................................................................40
II.2.2. PRESENTATION DU MATERIEL D’ANALYSE.............................................................................41
II.2.2.1. PRESENTATION THEORIQUE DE L’OUTIL DE TRAVAIL..........................................................42
Le bilan.............................................................................................................................................42
Le compte de résultat.......................................................................................................................42
II.2.2.2. Présentation des données...................................................................................................42
CHAPITRE III : ANALYSE EMPIRIQUE ET VERIFICATION DES HYPOTHESES........................................50
III.1. APPRECIATION DE LA QUALITE DE LA COMMUNICATION COMPTABLE...................................50
Séparation des exercices..................................................................................................................50
Prudence comptable........................................................................................................................51
Continuité de l’exploitation..............................................................................................................53
Intangibilité du bilan.........................................................................................................................53
Principe de transparence..................................................................................................................53
III.1.2. APPRECIATION DES CARACTERISTIQUES QUALITATIVES DES ETATS FINANCIERS..................54
Intelligibilité......................................................................................................................................54
Fiabilité.............................................................................................................................................54
Comparabilité...................................................................................................................................54
La pertinence....................................................................................................................................56
Cout historique.................................................................................................................................56
III.1.2. TRAITEMENT COMPTABLE DES DONNEES.............................................................................56

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III.1.2.1. ANALYSE DES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION.........................................................56
III.1.2.1.1. Le Produit net bancaire...................................................................................................56
III.1.2.1.2. Résultat Brut d'exploitation.............................................................................................58
III.1.2.1.3. Résultat courant avant impôt et exceptionnel................................................................58
III.2. TRAITEMENT FINANCIER DES DONNEES...................................................................................59
III.2.1. Déflation des matériels d’analyse..........................................................................................59
Calcul du coefficient déflateur..........................................................................................................59
Présentation des états financiers déflatés........................................................................................60
III.2.2. PRESENTATION DU BILAN FINANCIER....................................................................................63
Bilan financier condensé..................................................................................................................63
Le bilan financier synthétique..........................................................................................................64
Bilan financier cristallisé...................................................................................................................65
III.2.1. ANALYSE DES INDICATEURS D’EQUILIBRE FINANCIER...........................................................67
III.2.1.1. Fonds de roulement net (FRN)...........................................................................................67
III.2.1.2. Besoin en fonds de roulement............................................................................................68
III.2.1.3. Trésorerie nette (TN)..........................................................................................................70
III.2.2. DETERMINATION ET ANALYSE DE LA PROBABILITE DE FAILLITE............................................71
III.1.2.1. La santé de la RAWBANK de 2011 à 2018...........................................................................71
III.1.2.2. La profitabilité cumulée de la RAWBANK de 2011 à 2018..................................................72
III.1.2.2. La productivité de la RAWBANK de 2011 à 2018................................................................72
III.1.2.2. La Solvabilité de la RAWBANK de 2011 à 2018...................................................................73
III.1.2.2. La Qualité de management de la RAWBANK de 2011 à 2018.............................................74
III.1.2.2. La Probabilité de faillite de la RAWBANK de 2011 à 2018..................................................74
III.2.1. La démarche statistique........................................................................................................75
III.2.2. Spécification..........................................................................................................................75
Forme du modèle.............................................................................................................................76
variables...........................................................................................................................................76
III.2.3. Estimation des paramètres....................................................................................................76
III.3. Modèle sur Excel......................................................................................................................76
III.3.1. Analyse statistique/ Descriptive en EXCEL.............................................................................77
III.3.2. Analyse descriptive................................................................................................................78
III.3.3. Teste de signification des variables.......................................................................................79
III.3.4. Interprétation des résultats...................................................................................................80
VERIFICATION DES HYPOTHESES......................................................................................................83
CONCLUSION....................................................................................................................................84

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