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L’étude comparative entre les produits

bancaires classiques et alternatifs

Réalisé par :
Sous
l’appréciation de :

Mr MOUNIR FARAJ

1
Sommaire

Partie I: La structure du système bancaire

Chapitre1: les banques conventionnelles


Chapitre2: les banques participatives

Partie II: les produits bancaires classiques et


alternatifs

Chapitre1: les produits bancaires classiques

Section 1: l’ouverture d’un compte bancaire


Section 2: les divers services et produits bancaires

Chapitre 2: les produits bancaires alternatifs

Section 1: fincancement de type participative


Section 2: financement de type commercial

2
Introduction générale

La plupart des économies des pays développés reposent sur plusieurs structures de
base, et l'efficacité de leurs économies découle de l'efficience de ces structures, qui se
caractérisent par une efficacité élevée car elles dépendent à la fois de politiques et de
stratégies fortes, et parmi les moyens par lesquels leur activité économique est
mouvementée, nous trouvons les banques de toutes sortes, car ces dernières sont
considérées, par leurs fonctions, comme un outil important dans le développement de
l'économie, comme l'État en est venu à l'utiliser comme un outil de planification
financière pour atteindre ses objectifs économiques et sociaux.

Les banques sont considérées comme l'épine dorsale de l'économie et son principal
moteur car elles préservent et développent les fonds, facilitent leur circulation et
prévoient de les investir. Le rôle positif que joue l'activité bancaire dans les services,
la finance, l'investissement et dans diverses activités financières, économiques et
sociales est indéniable.

Les banques sont apparues il y a quelques siècles et la plupart de leurs objectifs sont
légitimes, mais elles utilisent de multiples moyens, dont certains contredisent les
dispositions de la charia islamique et leurs buts et objectifs tels que le traitement des
intérêts.

Diverses banques et institutions financières ont vu le jour au fil des années pour
répondre à des besoins spécifiques.

Avant le protectorat, le Maroc a connu la naissance de la première banque en 1802,


qui fut l’œuvre de l’imagination d’un commerçant juif de Tanger.

3
L’acte d’Algésiras, signé en 1906 par les délégués de onze pays européens, des Etats
unis d’Amérique et du Maroc, a institué la Banque d’Etat du Maroc qui sera
effectivement créée à Tanger en 1907, sous forme de société anonyme, dont le capital
est réparti entre les pays signataires, à l’exception des Etats Unis.

A partir de 1956, au lendemain de l’indépendance du Maroc, les bases d’un système


bancaire national ont été mises en place. Ainsi, la banque du Maroc a été instituée par
le dahir n 1-59-233 du 30 juin 1959 pour se substituer à la banque d’Etat du Maroc et
assurer la fonction de banque centrale, nommée Bank AL-Maghrib en 1987.

La seconde étape importante de la mise en place et de la consolidation du système


bancaire marocain a débuté avec la promulgation du décret royal n° 1-67-66 du 21
avril 1967 portant loi relative à la profession bancaire et au crédit, dont les principaux
apports consistent en une définition plus précise de l’activité des banques, la
délimitation des attributions des autorités de tutelle, de surveillance et l’institution
d’une réglementation plus appropriée.

En 1993, le système bancaire marocain a fait l’objet d’une importante réforme avec la
promulgation du dahir portant loi n° 1-93-147 du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993)
relatif à l’exercice de l’activité des établissements de crédit et de leur contrôle.

Ce texte qui va être consolidé par les dispositions du code de commerce de 19961 et la
loi bancaire n° 34-03 de 2006 ainsi que celle n° 103-12 de 2015 qui est aujourd’hui
en vigueur ; et ce dans l’objectif de hisser le taux de bancarisation de la société
marocaine ainsi que de doter le système financier et bancaire marocain d’une forte
immunité contre les risques susceptibles d’être engendrés par les crises financières
internationales éventuelles.

1Dahir n° 1-96-83 du 15 rabii I 1417 (1er août 1996) portant promulgation de la loi n° 15-95 formant code
de commerce.

4
Les banques islamiques, également appelées banques participatives, ont fait leur
première apparition au Maroc en 2007 lorsque Bank Al-Maghrib a introduit la finance
islamique dans le pays.
Les autorités marocaines ont accepté une première ouverture en 2007 et depuis lors,
les banques participatives ont connu une croissance rapide.
Le projet de création des banques participatives a été validé en 2014 et elles ont fait
leur première apparition en 2016.

La finance islamique et la finance conventionnelle ont la même finalité qui est de


proposer des solutions de financement qui répondent aux besoins de leurs clients.
Cependant leurs règles de fonctionnement et leurs principes sont différents.
Si la finance conventionnelle est axée sur l’optimisation du Risque/Rentabilité, la
finance islamique ne considère pas la profitabilité comme seul critère de décision.

Le nombre de produits financiers islamiques a invariablement augmenté au cours des


trente dernières années. Si la plupart des produits financiers islamiques répondent aux
mêmes besoins que les instruments financiers traditionnels, ils s'appuient sur des
mécanismes financiers élémentaires propres à la finance islamique.
L'essentiel des instruments financiers islamiques est structuré en utilisant des
combinaisons différentes de ces mécanismes.
Donc, pour se financer, chaque personne a le choix de recourir soit à une banque
islamique soit à une banque conventionnelle.

L’objectif de notre travail est, justement, de mener une étude comparative entre les
produits bancaires islamiques et les produits bancaires conventionnelles.
A cet effet, le problème de cette étude se résume dans la question suivante :
En quoi une banque participative diffère t-elle d’une banque
conventionnelle ?

Ainsi, pour mieux appréhender le sujet et répondre à la question centrale, nous avons
structuré notre travail en deux parties, la première sera consacrée à la présentation

5
du secteur bancaire à travers la présentation des banques conventionnelles et les
banques participatives.
Pour exposer les produits qu’elles fournissent dans une seconde partie.

6
Partie I: La structure du système bancaire

Les institutions bancaires sont devenues un acteur incontournable de


l’économie dans la mesure où elles agissent en tant qu’intermédiaire entre deux
entités : celle qui aspire à un financement et celle qui détient les fonds
nécessaires,if faut savoir l'état de l'art des deux types de financement pour
mieux comprendre les différences de fonctionnement.
donc nous examinerons donc dans le premier chapitre (Les banques
conventionnelles) .et ensuite (Les banques participatives)

Chapitre 1 - Les banques conventionnelles

Un système bancaire est un ensemble d'acteurs liés par des mécanismes de


financement et de contrôle, dans le respect de la réglementation en vigueur.
Celui-ci est placé sous le contrôle de Bank Al-Maghrib. Les intérêts de la clientèle
sont ainsi préservés dans tous les établissements bancaires, et la stabilité du système
financier marocain assurée2.
Le rôle du système bancaire est d'aider les individus à travailler ensemble en
garantissant les contrats qu'ils passent.
Les banques sont des acteurs clés du système bancaire et elles proposent des services
tels que les dépôts, les crédits et la création monétaire.
Le marché interbancaire permet aux banques de se prêter de l'argent entre elles
pour répondre à leurs besoins en liquidités.
La Banque centrale est également un acteur important du système bancaire. Elle a
pour mission principale d'émettre la monnaie nationale, de maintenir les réserves de
change du pays, de contrôler l'offre de crédit et de superviser les banques privées
fournissant des services bancaires commerciaux.
En résumé, un système bancaire est composé d'un ensemble de banques et d'autres
établissements.

2
https://www.bkam.ma/musee/Espace-entreprise/Les-missions-de-la-banque-centrale consulté le
21/03/2023

7
Conformément à l’article premier de la loi bancaire : « Sont considérés comme
établissements de crédit, les personnes morales qui exercent leur activité au Maroc,
quels que soient le lieu de leur siège social, la nationalité des apporteurs de leur
capital social ou de leur dotation ou celle de leurs dirigeants et qui exercent, à titre de
profession habituelle, une ou plusieurs des activités suivantes :
- la réception de fonds du public ;
- les opérations de crédit ;
- la mise à la disposition de la clientèle tous moyens de paiement, ou leur gestion. »3

Les établissements de crédits se répartissent en deux catégories à savoir les


banques et les sociétés de financement.
Les banques sont des entreprises qui gèrent les dépôts et collecte l’épargne des
clients, accorde des prêts et offre des services financiers. Elle effectue cette activité en
générale grâce à un réseau d’agence.
Les banques répondant aux critères énumérés dans l’article 11 de la loi bancaire4
peuvent être classifiées en des établissements bancaires privées (BMCE, Attijariwafa
bank…) ou des établissements à caractère public ou semi public, crées par l’Etat à
titre d’exemple la banque centrale populaire, Bank Al amal…

Les sociétés de financement, sont des institutions qui d’après l’article 13 de la loi
bancaire « Ne sont autorisées à effectuer parmi les activités visées à l’article 1er et
aux paragraphes 2 à 5 de l’article 7, que celles précisées dans les décisions
d’agréments ou éventuellement dans les textes législatifs ou règlementaires qui leur
sont propres »

Elles sont, par ailleurs, habilitées à recevoir des fonds du public d’un terme supérieur
à un an. On distingue entre celles dont l’opération est limitée par des dispositions
législatives ou règlementaires propres comme la caisse marocaine des marchés, celles

3
Article 1 de la loi 103-12 relative aux établissements de crédit et aux organismes assimilés.

4
Article 11 de la loi 103-12 relative aux établissements de crédit et aux organismes assimilés.

8
dont l’activité est précisée par leur agrément comme les sociétés de crédits à la
consommation, de crédit-bail mobilier et immobilier, d’équipement, de capital risque,
d’investissement, des sociétés de cautionnement mutuel…

La banque remplit une multitude de fonctions, La première des fonctions de la


banque, la plus concrète, c’est celle de gérer les moyens de paiement.
Deuxième fonction, celle d’assurer la sécurité des transactions financières malgré la
dématérialisation des titres.
Troisième grande fonction, celle d’accorder des crédits.
Quatrième rôle des banques : drainer l’épargne. Les banques mettent en relation les
agents à capacité de financement (épargnants) et les agents à besoins de financement
(emprunteurs).
Les banques n’ont pas le monopole de cette fonction mais elles sont de plus en plus
présentes dans ce secteur, à la fois parce qu’elles distribuent des produits de plus en
plus nombreux et variés et parce qu’elles sont organisées en groupes qui intègrent
toutes les fonctions.
Cinquième rôle très important, lié au précédent : pour gérer votre épargne, la banque
sert d’intermédiaire sur les marchés financiers.
Enfin, dernière grande fonction assumée par les banques : le conseil. Il faut
distinguer le conseil aux particuliers et le conseil aux entreprises. Les banques
appelées « banques d’investissement » se concentrent principalement sur le conseil
aux entreprises (introductions en bourse, placement d’obligations…).

Chapitre 2 - Les banques participatives

Le secteur des services bancaires islamiques est devenu un segment de plus en


plus important du marché bancaire mondial et a suscité un intérêt considérable en
tant que modèle d'intermédiation financière alternatif réalisable. Une demande
croissante d'investissements conformes aux principes de la charia à l'échelle
mondiale a contribué à faire des services bancaires islamiques un secteur

9
prospère5.

La banque participative est une entreprise dont le mode de fonctionnement repose


sur les principes de la Charia, la justice, l’équité et la transparence sont les
principales valeurs retenues par ce système de finance.

Dans les faits, la banque participative se caractérise par la prohibition de l’intérêt


et par la responsabilité sociale de l’investissement, sont ainsi interdites toutes les
transactions ayant recours à l’intérêt ou à la spéculation. La banque islamique se dit
être en accord avec le droit musulman.

La finance islamique fondée sur des valeurs éthiques repose sur cinq principes
fondamentaux 6:

Interdiction de la Riba ;
Le terme « Riba » désigne, dans le droit musulman, tout avantage ou surplus
perçu par l'un des contractants sans aucune contrepartie acceptable et légitime du
point de vue de la Sharia.

Interdiction du Gharar et du Maysir ;


La Sharia exige également, dans les affaires et le commerce, qu’il n’est pas permis
de conclure de transaction qui renferme du Gharar. Le Gharar peut être définit
comme étant tout flou non négligeable au niveau d’un des biens échangés et/ou qui
présente en soi un caractère hasardeux et incertain.

Interdiction des investissements illicites ;


La Sharia exige également que tout musulman ne peut traiter des biens jugés illicites
ou Haram. En effet, il existe des exigences quant à la nature de l’activité dans laquelle
un investissement demeure conforme aux impératifs moraux et religieux tels que
dictés par l’Islam. Ainsi, les jeux de hasard, les activités en relation avec l’alcool,

5
Revue du contrôle de la comptabilité et de l’audit ISSN : 2550-496X Volume 6 : Numéro 4 Revue du
contrôle de la comptabilité et de l’audit www.revuecca.com Page 292 Governance and Regulatory
Framework of Moroccan Participatory Banks.
6 https://www.etudier.com/dissertations/Les-5-Principes-Fondamentaux-De-La/507648.html consulté le

21/03/2023

10
avec l’élevage porcin ou encore avec l’armement.
Principe du Partage de Profits et de Pertes ;
La Finance Islamique est souvent qualifiée de « participative », à partir du
fonctionnement des contrats de participation, elle a mis en place un système basé sur
le Partage des Pertes et des Profits (appelé communément le principe des « 3P »). Ce
système permet d’associer le capital financier au capital humain, et exige que la
participation doit être fixé dans une proportion et non par un bénéfice à la signature
du contrat.7

Bank Al-Maghrib, la Banque Centrale marocaine, a publié le 2 janvier 2017


un communiqué du Comité des Établissements de Crédit relatif à l’agrément
pour l’exercice de l’activité bancaire participative 8 . Toutes les banques
marocaines candidates ont obtenu leur agrément, presque toutes ayant choisi
de se lancer en partenariat avec un leader international de la finance islamique.
Les banques participatives ci-après ont obtenu leur agrément et démarré leur
exploitation courant 2017 :

 Umnia Banque (filiale de CIH BANK et Qatar International


Islamique Banque) ;
 BTI Bank (Bank Al Tamwil wal Inmaa) ;
 Banque Assafa (filiale de Attijariwafa banque) ;
 Banque al Yousr(filiale du groupe BCP et du Saoudien Guidance) ;
 Al Akhdar Bank (filiale de la société islamique pour le
développement du secteur privé et le groupe crédit agricole du
maroc).9

7
https://www.etudier.com/dissertations/Les-5-Principes-Fondamentaux-De-La/507648.html consulté le
21/03/2023
8 https://www.bkam.ma/Communiques/Communique/2017/Communique-du-comite-des-etablissements-

de-credit-relatif-a-l-agrement-pour-l-exercice-de-l-activite-bancaire-participative consulté le 21/03/2023


9 https://fr.wikipedia.org/wiki/Banques_au_Maroc#cite_note-37consulté le 21/03/2023.

11
Les banques participatives trouvent leur fondement dans la loi 103-1210 qui
leur a consacré le titre trois (à partir des articles 54 et suivants).

Ainsi l’article 54 dispose que : « Sont considérées comme banques


participatives les personnes morales régies par les dispositions du présent
titre, habilitées à exercer, à titre de profession habituelle, les activités visées
aux articles premier, 55 et 58 de la présente loi, ainsi que les opérations
commerciales, financières et d’investissements, après avis conforme du
Conseil supérieur des Ouléma conformément aux dispositions de l’article 62
ci-dessous »11.

L’article 58 de la loi 103-12 dispose que « les banques participatives peuvent


procéder au financement de la clientèle à travers notamment les produits de :
Mourabaha, Ijara, Moucharaka, Moudaraba, Salam, Istsna’a. Qui feront l’objet d’un
examen détaillé au cours de la deuxième partie.

10
Dahir n° 1-14-193 du 24 décembre 2014, B.O 6340 portant promulgation de la loi 103-12 relative aux
établissements de crédit et aux organismes assimilés.
11 Article 54 de la loi 103-12 relative aux établissements de crédit et aux organismes assimilés.

12
Partie II : Les produits bancaires classiques et alternatifs

les produits bancaires sont des services financiers à l'intention des particuliers
et des professionnels proposés par les différentes banques de proximité ou les
banques digitales .
Dans ce travail nous parlerons de ( produits bancaires classiques : chapitre 1)
ensuit (les produits bancaires alternatifs : chapitre 2 )

Chapitre 1 les produits bancaires classiques

Les produits bancaires classiques se sont des produis t commercialisés par une
banque.
Bank Al-Maghrib (BAM) a publié, une liste de 22 services bancaires
offerts à titre gratuit12 par les banques à leur clientèle.
Il s’agit de l’ouverture de compte, la délivrance de chéquier, la délivrance
du livret d’épargne, la domiciliation de salaire, la délivrance d’attestation de
relevé d’identité bancaire, le versement espèces, le retrait d’espèces sur
présentation d’un carnet d’épargne auprès du guichet domiciliataire…
Ces services proposés par les différentes banques de proximité ou les banques
digitales13. Les produits formulés peuvent adopter des caractéristiques basiques
ou plus sophistiquées selon le profil du client, de sa capacité financière et de
ses besoins.
Les produits basiques que les banques mettent à la disposition des
consommateurs sont :
 L’ouverture d’un compte bancaire
 Les différents moyens de paiement par le biais de cartes bancaires
 La possibilité d’effectuer un virement bancaire

12
Pour plus d’infos consulter le site : https://www.bkam.ma/Actualites/2022/Informations-sur-
les-services-bancaires-gratuits-existants /consulter le 23/03/2023

13
une banque digitale, en plus d’être présente en ligne, permet d’effectuer pratiquement tous les
types d’opérations bancaires quotidiennes de façon totalement dématérialisée et autonome d’un
point de vue client.

13
 La disposition de chèques de banque
 La consultation de compte à distance (en ligne, par SMS, par téléphone, par
fax, etc.)
 La mise à la disposition d’un compte d’épargne ou un livre d’épargne.

Nous traiterons seulement les produits bancaires les plus connus notamment :
L’ouverture d’un compte bancaire ( section 1) et divers services et produits
bancaires ( section 2 ) tel que le dépôt de fonds , le virement, les opérations de
crédits

Section 1 : l’ouverture d’un compte bancaire

Lorsqu’une personne ouvre un compte bancaire, elle devient automatiquement


une cliente de la banque pour avoir consommé l’un des produits
commercialisés par l’établissement.
l’ouverture de compte est matérialisée par une convention cadre dans laquelle,
viendront s’insérer l’ensemble des opérations effectuées pour le client, même si
certaines d’entre elles (crédits, opérations boursières …) donneront lieu à des
contrats particuliers.14
Sous section 1 : les conditions d’ouverture d’un
compte bancaire

L'établissement bancaire doit, préalablement à l'ouverture d'un compte, vérifier.


- en ce qui concerne les personnes physiques, le domicile et l'identité du
postulant au vu des énonciations de sa carte d'identité nationale, de la carte
d'immatriculation pour les étrangers résidents ou du passeport ou toute autre
pièce d'identité en tenant lieu pour les étrangers non-résidents
- en ce qui concerne les personnes morales, la forme et la dénomination,
l'adresse du siège, l'identité et les pouvoirs de la ou des personnes physiques

14
Ch.GavaldaJ.Stoufflet,Droit Bancaire ,9e édition , p 171

14
habilitées à effectuer des opérations sur le compte ainsi que le numéro
d'inscription à l'impôt sur les sociétés, au registre du commerce ou à l'impôt des
patentes15
Alors le compte bancaire ne peut être ouvert qu’à une personne physique
capable ou à une personne morale dûment représentée, la personne physique
représentée doit posséder la capacité juridique, pour pouvoir faire fonctionner
le compte, ce qui pose le problème de représentation et d’accessibilité, au
compte bancaire, par les mineurs et par les majeurs représentés.
Toute personne physique dotée de la personnalité juridique peut solliciter
l'ouverture d'un compte bancaire .
L'incapacité du mineur est considérée par le code de la famille marocain
comme étant : quiconque n'a pas atteint l'âge de la majorité fixée à 18 ans
révolus16 . Nous passons en revue , les cas de cette incapacité comme il est
disposé aux articles 211 et suivants du code de la famille :

1 ) Mineur sous - tutelle légale : la représentation légale est exercée en premier


lieu par le père jusqu'à son décès et en second lieu par la mère , et il revient à
ces derniers d'ouvrir et faire fonctionner le compte du mineur jusqu'à sa
majorité ou son émancipation

2 ) mineur sous - tutelle testamentaire ou dative , il faut distinguer le cas du


tuteur testamentaire désigné par les parents du mineur de leur vivant et le cas
du tuteur datif désigné par le juge des mineurs , Il revient donc au tuteur
testamentaire ou datif d'ouvrir et faire fonctionner exclusivement le compte du
mineur sous - tutelle .

3) mineur émancipé âgé de 16 ans et sur demande de son tuteur,


l’affranchissement de la tutelle se fait par décision judiciaire, autorisant, entre

15
Article 488 code de commerce
16
Article 209 de code de la famille

15
autres, le mineur émancipé, d’ouvrir tout compte bancaire fonctionnant sous sa
seule signature.17

4) majeur sous tutelle, là aussi, il y’a lieu de relever le cas du dément ou


d’aligné non protégé présentant des écarts intermittents et alternatifs de
lucidité. L’interdiction du dément est prononcée par décision judiciaire, à la
demande de tout intéressé, ou du Parquet du lieu du domicile de l’incapable
majeur

La convention de compte est régit par le droit commun des contrats et par un
certain nombre des règles spécifiques qui doivent lui être combinées .
La loi bancaire dispose que toute ouverture d’un compte à vue ou à terme ou
d’un compte titres doit faire l’objet d’une convention écrite entre le client et
son établissement de crédit dont une copie est remise au client.18cette
convention doit préciser les conditions de fonctionnement et de clôture dudit
compte .

Le client donne en outre, son consentement par écrit à la banque, à l’effet de


traiter ses données personnelles, en application des dispositions de la loi n°09-
0819

Sous section 2 : les types des comptes bancaires

A- Par rapport au titulaire du compte :

17
Nous devons rappeler à ce sujet, que le code de commerce marocain du 01 Août 1996 dans le
Titre III régissant la capacité commerciale dispose à l’article 13 que : l’autorisation d’exercer le
commerce par le mineur et la déclaration anticipée de majorité prévue par le code du statut
personnel doivent être inscrites au registre du commerce.
18 Article 151 de la loi 103.12 relative aux établissement de crédit et organismes assimilés
19 La loi relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à

caractère personnel.

16
1/Le compte individuel : Le compte individuel appartient à une seule
personne, Les opérations (retrait, dépôt, etc.) ne peuvent être effectuées que par
le titulaire du compte, sauf s'il donne procuration à une autre personne.

2/le compte collectif :


L'établissement bancaire peut ouvrir des comptes collectifs avec ou sans
solidarité 20
Le compte collectif est ouvert au nom de plusieurs titulaires, il peut prendre la
forme d’un compte joint qui est caractérisé par une double solidarité active et
passive, ou d’un compte indivis.
plusieurs titulaires, il peut prendre la forme d’un compte joint qui est
caractérisé par une double solidarité active et passive, ou d’un compte indivis.
 Solidarité passive : dans ce cas chacun d’eux est responsable des actes
accomplis par l’autre et bien sur par lui même
 Solidarité active : la confiance existant entre les co-titulaires permet à
chacun d’eux de faire fonctionner seul le compte .

B- par rapport à la nature du compte :

1/les comptes à vue :

« Le compte à vue est un contrat par lequel la banque convient avec son client
d'inscrire sur un relevé unique leurs créances réciproques sous forme d'articles
de crédit et de débit, dont la fusion permet de dégager à tout instant un solde
provisoire en faveur de l'une des parties»21.
2/ le compte à terme :
Le compte à terme n'est renouvelé à l'échéance qu'à la demande expresse du
client, et sous réserve de l'accord de la banque. 22

20
L’article 490 de code de commerce
21
L’article 493 du code de commerce
22 L’article 506 du code de commerce

17
Section 2 : les divers services et produits bancaires

1 : le dépôt de fonds

En règle générale, le dépôt de fonds et comptes en banques sont intimement


liés, puisque les personnes qui déposent des fonds en banque font le plus
souvent inscrire ce dépôt en compte, afin d’en disposer ensuite, par chèques ou
virements également portés en compte.
Le dépôt est un contrat par lequel, une personne remet une certaine somme
d’argent à un banquier qui s’engage, à la lui restituer, sur sa demande.
le dépôt de fonds est prévue selon l'article 509 du code code de commerce «Le
contrat de dépôt de fonds est le contrat par lequel une personne dépose des
fonds auprès d'un établissement bancaire quel que soit le procédé de dépôt et
lui confère le droit d'en disposer pour son propre compte à charge de les
restituer dans les conditions prévues au contrat»23
Le banquier a un droit absolu d’utilisation des sommes d’argent confiées à titre
de dépôt, en vertu du caractère fongible de la monnaie. La seule obligation
imposée au banquier, à l’instar du dépositaire de droit commun, est la
restitution au client déposant les dépôts inscrits en compte , elle se fait par tout
moyen de paiement tel le chèque émis par le titulaire au profit d’un
bénéficiaire, par un ordre de débit de compte, par un avis de prélèvement, par
carte bancaire de paiement ou de crédit et par virement.

23
Code de commerce marocain TITRE VII: LES CONTRATS BANCAIRE //CHAPITRE II: LE DEPOT DE
FOND

18
Càd que le banquier ne peut jamais être déchargé de l’obligation de
rembourser, même en cas de force majeure comme disposé à l’article 807 du
dahir formant code des obligations et contrats et selon le code de commerce24
La restitution du dépôt bancaire peut être réclamé à tout moment
Et peut être paralysée par une compensation avec une créance du banquier sur
son client25
« Les établissements de crédit dépositaires de fonds et valeurs
clôturent les comptes qu’ils tiennent lorsque les fonds et valeurs n’ont fait
l’objet, de la part de leurs titulaires ou ayants droit, d’aucune opération ou
réclamation depuis 10 ans.
ils sont tenus d’adresser, dans un délai de six mois avant l’expiration de la
période précitée, un avis recommandé au titulaire de tout compte, ou à ses
ayants droit, susceptible d’être atteint par la prescription et dont l’avoir en
capital et intérêts est supérieur ou égal à une somme déterminée par arrêté du
ministre chargé des finances.
Ces fonds et valeurs sont versés ou déposés, par les établissements
de crédit, à la Caisse de Dépôt et de Gestion qui les détiendra pour le compte
de leurs titulaires ou ayants droit jusqu’à l’expiration d’un nouveau délai de 5
ans.
Passé ce délai, ces fonds et valeurs sont prescrits à l’égard de leurs
titulaires ou ayants droit et acquis de droit et versés au profit du Trésor.»26

2/ le virement

Un virement est une opération consistant, pour un titulaire de compte appelé


donneur d’ordre, de demander à sa banque de transférer des fonds de son
propre compte vers un autre compte27

24
L’article 510 du code de commerce
25
L’article 361 du dahir des obligations et contrats
26 L’article 152 de la loi 103.12
27 https://www.bkam.ma/Systemes-et-moyens-de-paiement/Moyens-de-paiement-scripturaux-et-

leur-surveillance/Surveillance-des-moyens-de-paiement/Virements /consulter le 23/03/2023

19
L’opération de virement permet:
1) d'opérer des transferts de fonds entre deux personnes distinctes ayant leurs
comptes chez le même établissement bancaire ou chez deux établissements
bancaires différents
2) d'opérer des transferts de fonds entre comptes différents ouverts par une
même personne chez le même établissement bancaire ou chez deux
établissements bancaires différents. 28
Le bénéficiaire d'un virement devient propriétaire de la somme à transférer au
moment où l'établissement bancaire en débite le compte du donneur d'ordre 29

Selon l’article 520 de la loi n°103.12 L'ordre de virement est valablement


donné soit pour des sommes déjà inscrites au compte du donneur d'ordre, soit
pour des sommes devant y être inscrites dans un délai préalablement convenu
avec l'établissement bancaire.

3/ les opération de crédit


D'un point de vue bancaire, l'ouverture d'un crédit est synonyme de prêt à un
client, dont elle devient la créancière. Du point de vue du client, l'ouverture de
crédit est synonyme d'emprunt auprès d'un établissement financier, dont il
devient le débiteur.

Une ouverture de crédit peut être destinée à financer un besoin


précis (logement, investissement...) ou sans affectation (crédit à la
consommation). Un document signé par les deux parties doit récapituler le
montant du prêt, son échéancier chiffré de remboursement, le TEG, ainsi que le
montant des frais annexes.30

28
L’article 519 du code de commerce
29
L’article 521 du code de commerce
30 https://www.boursedescredits.com/lexique-definition-ouverture-credit-3264.php /consulter le

23/03/2023

20
Selon le code de commerce : ‘’L'ouverture de crédit est l'engagement de la
banque de mettre des moyens de paiement à la disposition du bénéficiaire ou de
tiers, désigné par lui, à concurrence d'une certaine somme d'argent.
Un solde débiteur occasionnel n'emporte pas ouverture de crédit’’31
Il y a deux types de crédit notamment : le crédit aux particuliers et le
crédit aux entreprises.

A- Le crédit aux particuliers :il y a des crédits non affectés et des crédits
affectés

 Crédit non affecté :


1-Prêt personnel ou crédit direct : Ce prêt est accordé par les établissements
de crédits et les banques.
Le montant emprunté ne fait pas l'objet d'une affectation â un achat déterminé
dans le contrat de prêt.
L'offre préalable de crédit (le contrat de crédit) indique le montant emprunté, le
taux effectif global, la durée de l'emprunt, les modalités de remboursement.
Avec le prêt personnel, les fonds empruntés ne sont pas directement affectés à
un bien ou à un projet précis. Cela vous permet de disposer librement de la
somme empruntée : aucun justificatif d’utilisation n’est à fournir. Ce prêt peut
permettre de financer intégralement un ou plusieurs achat(s) (voiture,
équipement ménager, etc.) ou de répondre à un besoin de trésorerie32
2-Le crédit renouvelable :
Connu sous diverses appellations : réserve d’argent, crédit revolving, etc. Avec
le crédit renouvelable, l’établissement financier met à votre disposition une
somme d’argent utilisable en partie ou en totalité. Si vous avez un besoin
ponctuel de trésorerie, vous pouvez donc utiliser la somme dont vous avez

31
L’article 524 du code de commerce
32
https://www.quantik.ma/works/types-de-contrats-de-credit/ /consulter le 23/03/2023

21
besoin, en fonction du montant ou de la provision disponible sur le compte
renouvelable
2-Le crédit gratuit :
Un crédit est gratuit s'il n'y a pas de taux d'intérêt et si la somme remboursée
est égale â la somme empruntée33
Connu également sous la forme d’un paiement en plusieurs fois sans frais. Il
permet de financer sans frais des équipements d’électroménager ou
informatiques, son taux d’intérêt est de 0%, vous devrez donc rembourser
uniquement le prix d’achat. En général, le crédit gratuit est proposé sur le lieu
de vente ou en ligne par les professionnels.
 Les crédits affectés
1-Le crédit affecté :
Permet de financer un bien ou un service précis. Sa caractéristique est la
suivante : si le projet pour lequel vous avez souscrit votre prêt ne se réalise pas,
le crédit est automatiquement annulé. Cette spécificité est une forme de
protection pour l’emprunteur. En effet, le déblocage ainsi que le
remboursement ne débutent que lorsque le produit que vous souhaitez financer
vous a été livré
2-le crédit bail ou location avec option d’achat (LOA)
Il s'agit d'une formule de location, aussi appelée crédit-bail, leasing, location
avec promesse de vente, qui relève des dispositions du code de la
consommation relatives aux contrats de crédit. La location avec option d'achat
(LOA) est surtout utilisée pour la vente des véhicules mais aussi ordinateurs,
bateaux, ...
L'établissement prêteur achète pour le compte d'un client le bien dont il est
locataire et pour lequel il acquitte chaque mois ou trimestre un loyer. Au terme
du contrat, le client peut devenir propriétaire du bien en acquittant une somme

33
https://www.avocat-goutte.com/differents-types-credit.php /consulter le 23/03/2023

22
fixée au contrat : c'est la levée de l'option d'achat. Dans le cas contraire, le
client restitue le bien au professionnel suivant les modalités fixées au contrat
initial.

B-Le crédit aux entreprises : les crédits aux entreprises les plus courants :

 Crédit d'exploitation (ou crédit de trésorerie) : Les crédits


d'exploitation sont des crédits à court terme (quelques mois maximum),
accordés habituellement par des banques ou des
fournisseurs aux entreprises permettant de financer des actifs circulants dits
aussi valeurs d'exploitation1 (stocks, travaux en cours, créances sur
clients...)

 Le credit d’investissement: Ce peut être un prêt à moyen terme (3 à 7ans)


pour l’achat de matériels, voire d’un prèt à long terme dans le cas de
materiels lourds, de chaine de production ou de bâtiments industriels. Dans
le cas d’un gros projet , il peut faire intervenir une banque
d’investissement.

 Le credit-bail ou leasing : est un mode particulier


de financement des investissements.
Dans le cadre d'un crédit-bail, une société financière (le crédit-bailleur) met
un bien d'équipement à la disposition d'une entreprise pour une période
déterminée, contre paiement d'une redevance périodique et d'un premier loyer
souvent majoré. Au terme du contrat, l'entreprise bénéficiaire a généralement le
choix entre plusieurs options : soit restituer le bien, soit l'acquérir pour un
montant défini lors de la conclusion du contrat, soit, plus rarement, le
renouveler à des conditions le plus souvent moins coûteuses.

23
 L'affacturage34 : est une technique de financement et de recouvrement de
créances mise en œuvre par les entreprises et consistant à obtenir un
financement anticipé et à sous-traiter cette gestion à un établissement de
crédit spécialisé : l'affactureur ou, en anglais, le factor.
Longtemps considéré comme le dernier recours de sociétés en difficultés
financières, l'affacturage est aujourd'hui un outil souple au service des
entreprises. C'est un procédé à la fois d'externalisation de tâches
administratives, d'assurance contre les impayés et de financement à court
terme.
L'affacturage ne peut pas gérer les créances sur les particuliers : il ne concerne
que le commerce entre entreprises.

Chapitre 2: Les produits bancaires alternatifs

Les produits alternatifs peuvent être définis comme étant des produits
financiers à caractère islamique, qui contrarient les prêts portant des intér
êts et les autres produits financiers interdits par l'Islam.

De plus, ces produits s´inscrivent dans une perspective liée à la satisfaction


des besoins des individus et des entreprises et élever le taux de bancarisation,
de sorte que ces produits peuvent amener plus d´épargnants qui avaient du mal
à adhérer à la logique des banques classiques.35
L’article 58 de la loi 103-12 cite une liste limitative des produits alternatifs; le
produit MOUDARABA le produit IJARA, le produit MOUCHARAKA, le
produit MORABAHA, le produit SALAM et le produit ISTISNA’A.

Il existe des produits financiers participatifs, notamment des systèmes de


partage des risques et des bénéfices, tels que Moudaraba et Moucharaka, et

34
factoring en anglais
35
https://www.etudier.com/dissertations/Les-Produits-
Alternatifs/71493742.html#:~:text=Les%20produits%20alternatifs%20peuvent,adh%C3%A9rer%2
0%C3%A0%20la%20logique Consulté le lundi 27 mars 2O23

24
des produits basés sur le principe du coût plus profit, tels que Mourabaha,
Salam, Istisnaa et Ijara. L'existence d'autres produits est tout aussi
importante, avec d'autres caractéristiques.

Au cours des trois dernières décennies, le nombre de produits islamiques a


complètement augmenté. Ces produits répondent aux mêmes besoins que les
instruments financiers traditionnels, et se basent sur les mécanismes financiers
élémentaires propres à la finance islamique. On distingue deux grandes
familles qui s'apparentent aux deux principaux types de financement,
financement à caractère participatif et financement à caractère commercial.36

Section 1: financement de type participative

En termes de répartition des risques et de rendement, les produits de


financement participatif sont les produits les plus proches de l'esprit de la
finance islamique. Les deux principaux mécanismes utilisés dont le système de
partage des profits et pertes sont la Moudaraba et la Moucharaka.37

Sous- section 1: Moudaraba

Le contrat de Moudaraba (qirâḍ) est un accord entre deux personnes qui vise
le partage du profit dégagé de la combinaison du capital apporté par la
première partie, appelée « Rab Almâl (‫ ) رب المال‬et du travail et de l’expertise
apportés par la deuxième partie, appelée Mouḍârib (‫ )مضارب‬qui a le statut
d’un gestionnaire de la société Moudaraba.

36HATTAB.S
& ACHCHAB.A (2022) « La situation des produits participative au Maroc Cas : Région
Casablanca Settat », Revue Française d’Economie et de Gestion « Volume 3 : Numéro 1 » pp : 120
– 139.

37
Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume 3 : Numéro 1 Revue
Française d’Economie et de Gestion www.revuefreg.fr Page 120 La situation des produits
participatifs au Maroc Cas : Région Casablanca-Settat.

25
De ce fait, les conditions suivantes sont nécessaires pour la formation du
contrat:
 L’accord des volontés des contractants

 La première personne apporte du capital en tant que bailleur de fonds


(Rab Al-mâl) et la deuxième partie apporte de l’expertise et du travail
en tant que gestionnaire des fonds (Mouḍârib).

 L’investissement dans ce qui est permissible selon la Shari‘ah (activité,


secteur, etc.)

 Les bénéfices sont partagés et les pertes sont supportées par « Rab Al-
mâl ».38

On trouve que Le contrat Moudaraba est défini par l’article 58 comme «


tout contrat mettant en relation une ou plusieurs banques participatives
(Rab Al Mal) qui fournissent le capital, en numéraire ou en nature et un
ou plusieurs entrepreneurs qui fournissent leur travail en vue de réaliser
un projet.39
En cas de perte, la banque participative s’engage à supporter la totalité
des dégâts sauf que l'entrepreneur ne perd que sa rémunération.
Le financement de la Moudaraba doit obligatoirement répondre à certaines
conditions. Ils doivent être liés à des activités halal, bien sûr pas haram (alcool,
jeux d'argent, etc.).

Sous -section 2 : Moucharaka

38
Revue Internationale des Sciences de Gestion ISSN: 2665-7473 Numéro 6 / Volume 3 : numéro
1 Contrat Moudaraba : Cadre juridique et comptable au Maroc
39 https://www.mawarid.ma/document. Consulté le 22mars 2023

26
On entend par MOUCHARAKA tout contrat ayant pour objet la prise de
participation, par un établissement de crédit, dans le capital d’une société
existante ou en création, en vue de réaliser un profit.
Les parties participent aux pertes à hauteur de leurs participations et au
profits selon un prorata prédéterminé.
C’est une forme classique utilisée également par la finance conventionnelle.
Les deux parties contractantes apportent pour créer un partenariat qui s’inscrit
dans la durée.
Les apports doivent faire l’objet d’un accord préétabli. Chaque partenaire agit
comme un commandité. C’est un partenariat actif40
Bien que les experts de l'industrie de la finance islamique s'accordent à dire que
la Moucharaka est le type de produit le plus fidèle aux principes de la charia, 41

La MOUCHARAKA peut revêtir l’une des deux formes suivantes :


1. La MOUCHARAKA TABITA : l’établissement de crédit et le client
demeurent partenaires au sein de la société jusqu’à l’expiration du contrat
les liant ;
2. La MOUCHARAKA MOUTANAKISSA : l’établissement de crédit se
retire progressivement du capital social conformément aux stipulations du
contrat.
Les participations de type MOUCHARAKA ne peuvent être prises que
dans des sociétés de capitaux42
Le contrat de type MOUCHARAKA doit définir de manière précise les
obligations et droits de chacune des parties ainsi que les conditions générales
régissant leurs relations.

40
YOUSSEF ELHAZZAOUNI, « Finance Islamique ; Fondements, Mécanismes Et Apports », éd :
Bouregreg, Rabat, 2011 p : 54
41 HATTAB.S & ACHCHAB.A (2022) « La situation des produits participative au Maroc Cas : Région

Casablanca Settat », Revue Française d’Economie et de Gestion « Volume 3 : Numéro 1 » pp : 120


– 139.
41 https://www.mawarid.ma/document- Consulté le 22 mars 2023
42 Recommandation relative aux produits IJARA, MOUCHARAKA ET MOURABAHA du Gouverneur

de Bank Al-Maghrib n°33/G2007 du 13 septembre 2007

27
Il doit comporter des clauses précisant notamment :
 La nature du contrat MOUCHARAKA ;
 L’objet de l’opération MOUCHARAKA ;
 Le montant du capital et le pourcentage détenu par chacune des parties ;
 La durée de l’opération ;
 Les modalités de répartition des profits, sur la base d’un prorata convenu
;
 Les garanties apportées, éventuellement, en faveur de l’établissement de
crédit, par le client assurant seul la gestion de la société, pour la
couverture des pertes dues à des négligences et autres actes similaires ;
 Les conditions et modalités de dissolution de la MOUCHARAKA et de
partage des actifs ;
 Les modalités de reprise par l’établissement de crédit de sa participation
dans le cas de la MOUCHARAKA MOUTANAKISSA
 La modification des statuts de la société pour se conformer avec les
stipulations du contrat MOUCHARAKA.
Le contrat de MOUCHARAKA ne doit comporter aucune stipulation visant à
garantir à l’une des parties la valeur de sa participation au capital social
indépendamment des résultats de la société.

Section 2: financement du type commercial

Bien qu'adopter la forme classique de financement avec un taux d’intérêt soit


strictement interdit par l'Islam, il existe un autre principe dans le financement
participatif dont le principe est basé sur la charia. Les contrats financiers
islamiques les plus populaires, basés sur le coût plus la marge :
Sous- section 1 : la mourabaha

On entend par Mourabaha tout contrat par lequel un établissement de


crédit acquiert, à la demande d’un client, un bien meuble ou immeuble en vue
de le lui revendre à son coût d’acquisition plus une rémunération convenue
d’avance.

28
Le règlement par le client donneur d’ordre se fait en un ou plusieurs
versements pendant une période convenue d’avance.
L’imputation de la rémunération aux produits de l’établissement de crédit doit
se faire de manière étalée, sur la durée de vie du contrat43.
Le contrat MOURABAHA réglemente un acte de vente avec marge conclue
dans le cadre d’une transparence parfaite. Le vendeur et le client ont une
connaissance complète de tous les éléments financiers de l’acte de vente.
Cette majoration du prix d’achat est autorisée par le FIKH quand les parties
donnent leur consentement sur tous les paramètres précités. Si la majoration est
écartée, la vente est dite TAWLIA. Lorsque les paramètres précités ne sont pas
déclarés, la vente est dite MOUSAWAMA. Tous les paramètres de la vente
sont alors négociables44

Le contrat Mourabaha ne peut avoir pour objet l’acquisition de biens


n’existant pas à la date de sa signature.
Le contrat de type Mourabaha doit définir de manière précise les
obligations et droits de chacune des parties ainsi que les conditions générales
régissant leurs relations.

Il doit comporter des clauses précisant notamment :

 Le bien objet du contrat “Mourabaha”


 Le prix d’acquisition
 Les dépenses et taxes engagées par l’établissement de crédit pour
l’acquisition du bien objet de la Mourabaha et celles incombant au
client
 La rémunération de l’établissement de crédit
 La durée du contrat

43
Recommandation relative aux produits IJARA, MOUCHARAKA ET MOURABAHA du Gouverneur
de Bank Al-Maghrib n°33/G2007 du 13 septembre 2007
44 YOUSSEF ELHAZZAOUNI, « Finance Islamique ; Fondements, Mécanismes Et Apports », éd :

Bouregreg, Rabat, 2011, p : 57

29
 Les modalités de paiement
 Les garanties apportées par le client
 Le montant de l’acompte avancé par le client le cas échéant.

Les parties au contrat Mourabaha sont le client donneur d’ordre,


l’établissement de crédit et le vendeur.
L’établissement de crédit ne peut en aucun cas réviser à la hausse la
rémunération prévue dans le contrat45

Il est important de noter que la Mourabaha permet de contourner Riba,


mais cette offre reste très chère du point de vue de certains clients par rapport
aux prêts traditionnels. Cependant, selon les principes islamiques, les clients
achètent des actifs auprès de banques de financement participatif, tandis que les
prêts traditionnels reçoivent le montant souhaité des banques traditionnelles
pour acheter eux-mêmes les actifs46
La Mourabaha a été utilisée pour le financement car elle est flexible et
facilement adaptable, elle constitue la base de nombreux types de financements
islamiques, du financement immobilier au financement de projet47 . Ce mode
de financement reste le seul produit endossé par l'CSO (Conseil Supérieur des
oulémas) et le seul à atteindre le marché marocain à ce jour.

Sous- section 2: l’ijara

45
Recommandation relative aux produits IJARA, MOUCHARAKA ET MOURABAHA du Gouverneur
de Bank Al-Maghrib n°33/G2007 du 13 septembre 2007

46
Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume 3 : Numéro 1 Revue
Française d’Economie et de Gestion www.revuefreg.fr Page 120 La situation des produits
participatifs au Maroc Cas : Région Casablanca-Settat.
47 2 MZID. W, Directeur de la Banque Zitouna Tunisie, (2010) « La Finance islamique : Principes

fondamentaux et apports potentiels dans le financement de la croissance et du développement »


Papier

30
Le terme IJARA signifie la location. C’est une opération de crédit-bail à moyen
et long terme. Le Leasing est repris par la finance islamique sous la formule
IJARA48
Ijara ou Ijara Mounathia Bitmlik est tout simplement un système de
location ou de crédit-bail. Comme son nom l'indique, l'Ijara est une location de
biens mobiliers ou immobiliers entre la banque et le client. Compte tenu de sa
simplicité et de son faible risque, il s'agit du produit le plus commercialisé
après les banques islamiques.

L’opération Ijara doit donner lieu à la signature, entre les deux parties,
d’un contrat dit “Ijara tachghilia”, lorsqu’il s’agit de location simple ou d’un
contrat dit “Ijara waiqtina” dans le cas où elle est assortie d’un engagement
ferme d’acquisition de la part du locataire.

Le contrat Ijara ne peut avoir pour objet la location de biens incorporels (tels
les brevets d’invention, droits d’auteur, services professionnels, etc.) ou de
droits d’exploitation de ressources naturelles (tels le pétrole, le gaz, les
minéraux et autres ressources de ce genre).

Le contrat Ijara doit définir de manière précise les obligations et droits de


chacune des parties ainsi que les conditions générales régissant leurs relations

. Il doit comporter des clauses précisant notamment :

- La nature de l’opération (“Ijara tachghilia” ou “Ijara wa iqtina”)


- La détermination du bien loué et l’objet de son utilisation par le locataire
- L’engagement ferme du locataire d’acquérir le bien loué, lorsqu’il s’agit
d’une “Ijara wa Iqtina”

48
YOUSSEF ELHAZZAOUNI, « Finance Islamique ; Fondements, Mécanismes Et Apports », éd :
Bouregreg, Rabat, 2011, p : 65

31
- Le montant du loyer, les modalités de son paiement et les dates des
échéances
- La durée du bail
- Les charges de maintenance et frais d’entretien
- Les frais d’assurance

Sous-section 3 : le Salam

La vente de Salam est un contrat où le paiement est effectué en espèces tandis


que la livraison est effectuée dans le futur. Ce contrat est établi entre deux
principales parties : l'acheteur et le vendeur. L'actif à livrer, ou Sous-jacent, et
le prix (Ras mal Salam). Lors de la conclusion d'un contrat, les caractéristiques
du contrat doivent être précisées avec précision ainsi que son prix. Initialement
utilisé pour financer la production agricole, Salam est maintenant largement
utilisé dans la finance islamique moderne.49
Il est défini dans l’article 58 de la loi 103-12 comme étant un contrat en
vertu duquel l’une des parties ; la banque participative ou le client, verse
d’avance le prix intégral d’une marchandise dont les caractéristiques sont
définies au contrat, à l’autre partie qui s’engage à livrer une quantité déterminée
de ladite marchandise dans un délai convenu.
Le contrat SALAM est un contrat de vente avec deux particularités :
- le règlement des prix est immédiat
- la livraison est différée

49
Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume 3 : Numéro 1 Revue
Française d’Economie et de Gestion www.revuefreg.fr Page 120 La situation des produits
participatifs au Maroc Cas : Région Casablanca-Settat.

32
Le banquier intervient comme un acheteur d’une marchandise. Le règlement
intervient immédiatement à la date d’initiative du contrat mais la livraison est
différée50
Pour le contrat Salam, le prix total doit être d'avance. De plus, le produit sous-
jacent doit être livré à la date d'échéance, certains contrats se terminent à la suite
d'une absence de livraison. Ces deux conditions empêchaient l'utilisation du
contrat à des fins purement spéculatives y compris l'échange d'argent contre de
l'argent, résultat que Fouqahas a unanimement considéré comme incompatible
avec les principes de la charia51
Sous -section 4 : l’istisnaa

L'Istisnaa est un contrat entre un vendeur et un client (acheteur)


concernant la fabrication ou la construction de biens. Cet accord est basé sur un
accord bipartite sur la date, le prix et le respect, les dommages ou la durée des
spécifications du produit.
Ce contrat consiste en l'acquisition des biens à transformer, qui lui seront
éventuellement livrés. En effet, ce produit de prêt se pratique principalement
dans les secteurs immobilier et industriel52.

Conditions de validité du contrat d’Al Istisnaa


Ce type de contrat doit comprendre les clauses de base suivantes :

 Les droits et obligations des parties contractantes, de manière à justifier


que l’opération est une opération Al Istisna’a.

50
YOUSSEF ELHAZZAOUNI, « Finance Islamique ; Fondements, Mécanismes Et Apports », éd :
Bouregreg, Rabat, 2011, p : 60
51 4Clément Mathonnat. (2017) :« Développement financier et crises bancaires : une analyse de

l’effet exercé par la taille et l’activité des intermédiaires financiers sur l’origine et les
conséquences des crises bancaires » Thèses de doctorat en économies et finances à l’université
Clermont Auvergne. Français
52 Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume 3 : Numéro 1 Revue

Française d’Economie et de Gestion www.revuefreg.fr Page 120 La situation des produits


participatifs au Maroc Cas : Région Casablanca-Settat.

33
 Une description claire du produit objet du « contrat d’Al Istisna’a »
(nature, genre, caractéristiques, quantité, etc.)

 Le prix du produit et ses modalités de paiement, ainsi que l’ensemble


des dépenses, coûts, taxes et impôts à payer par « l’acheter »
 Les garanties fournies par « le fabricant ».

 La date et les modalités de livraison à la date prevue


 La possibilité pour le « fabricant » de substituer au produit objet du
contrat un paiement équivalent. Par ailleurs, les normes de l’AOIFI
interdisent certaines pratiques dans le cadre de ce produit notamment :
 La compensation entre les dettes du « fabricant » ou d’un tiers envers la
« banque et le client »

 IL est interdit à la banque islamique de conclure, à son propre compte, «


un contrat d’Al Istisna’a » avec une firme dont elle possède le tiers ou
une part plus importante, que ce soit directement ou indirectement

 IL est interdit à la banque islamique de conclure avec le même «


fabricant » un contrat de Mourabaha concernant le produit objet du
contrat Al Istisna’a

34
Conclusion
Nous avons essayé dans cet exposé de faire une esquisse de comparaison
entre les différents modes de financement proposés par les banques
islamiques et les établissements de crédits .
En apparence, certains modes de financement utilisés par les banques
islamiques sont très proches de certains types de crédits dans les banques
classiques. Mais en général, l'interdiction de l'intérêt sur laquelle repose
le fonctionnement des banques islamiques, amène celles-ci à s'appuyer
davantage sur les modes de financement conduisant à une participation
aux projets à financer. IL en découle un élément risque supplémentaire
pour les banques islamiques par rapport à leurs homologues classiques.
Les pays musulmans ont trouvé dans les banques islamiques un créneau
intéressant pour mobiliser une grande masse monétaire qui était jusqu'ici
thésaurisée. Ce système n'a vu le jour que depuis quelques années, les
recherches sont en cours pour développer le champ d'action de ces
banques et la multiplication des modes de financement tout en respectant
le principe fondamental de l'interdiction du riba. Il est donc permis de
penser que l'avenir réserve d'intéressantes perspectives de croissance à
ces banques islamiques.

35
Bibliographie
Les ouvrages et Les thèses:

 4Clément Mathonnat. (2017) :« Développement financier et crises


bancaires : une analyse de l’effet exercé par la taille et l’activité des
intermédiaires financiers sur l’origine et les conséquences des crises
bancaires » Thèses de doctorat en économies et finances à l’université
Clermont Auvergne. Français

 Ch.GavaldaJ.Stoufflet, «Droit Bancaire» ,9e édition

 YOUSSEF ELHAZZAOUNI, « Finance Islamique ; Fondements,


Mécanismes Et Apports », éd : Bouregreg, Rabat, 2011

Textes de lois :

 Dahir (9 ramadan 1331) formant Code des obligations et des contrats


(B.O. 12 septembre 1913) (1)

 Dahir n° 1-14-193 du 24 décembre 2014, B.O 6340 portant


promulgation de la loi 103-12 relative aux établissements de crédit et
aux organismes assimilés.
 Dahir n° 1-96-83 du 15 Rabii 1417 (1er août 1996) Bulletin officiel n°
4418 du 19 Joumada I 1417 (3 octobre 1996) portant promulgation de la
loi n° 15-95 formant code de commerce.
 LA LOI N° 70-03 portant code de la famille

36
 Recommandation relative aux produits IJARA, MOUCHARAKA ET
MOURABAHA du Gouverneur de Bank Al-Maghrib n°33/G2007 du 13
septembre 2007

Rapports, Articles et Revues :

 2 MZID. W, Directeur de la Banque Zitouna Tunisie, (2010) « La


Finance islamique : Principes fondamentaux et apports potentiels dans
le financement de la croissance et du développement » Papier
 HATTAB.S & ACHCHAB.A (2022) « La situation des produits
participative au Maroc Cas : Région Casablanca Settat », Revue
Française d’Economie et de Gestion « Volume 3 : Numéro 1 » pp : 120
– 139.
 Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume
3 : Numéro 1 Revue Française d’Economie et de Gestion
www.revuefreg.fr Page 120 La situation des produits participatifs au
Maroc Cas : Région Casablanca-Settat

Webographie

 https://www.etudier.com/dissertations/Les-Produits-
Alternatifs/71493742.html#:~:text=Les%20produits%20alternatifs%20p
euvent,adh%C3%A9rer%20%C3%A0%20la%20logique
 https://www.mawarid.ma/document-
199.html#:~:text=Le%20contrat%20Moudaraba%20est%20d%C3%A9fini,vue
%20de%20r%C3%A9aliser%20un%20projet
 https://www.etudier.com/sujets/etablissements-de-credit/0
 https://www.bkam.ma/fr/Trouvez-l-information-
concernant/Reglementation/Loi-bancaire
 https://www.bkam.ma/Statistiques/Statistiques-sur-le-secteur-
bancaire/Structure-du-systeme-bancaire
 https://wikimemoires.net/2011/05/systeme-bancaire-marocain/:

37
table de Matière
Introduction générale ........................................................................... 3
Partie I: La structure du système bancaire ......................................... 7
Chapitre 1 - Les banques conventionnelles .................................. 7
Chapitre 2 - Les banques participatives ........................................ 9
Partie II : Les produits bancaires classiques et alternatifs............... 13
Chapitre 1 les produits bancaires classiques .............................. 13
Section 1 : l’ouverture d’un compte bancaire ............................. 14
Sous section 1 : les conditions d’ouverture d’un compte
bancaire ..................................................................................... 14
Sous section 2 : les types des comptes bancaires .................. 16
Section 2 : les divers services et produits bancaires ................... 18
Chapitre 2: Les produits bancaires alternatifs ............................ 24
Les produits alternatifs peuvent être définis comme étant des produits
financiers à caractère islamique, qui contrarient les prêts portant des
intérêts et les autres produits financiers interdits par l'Islam. ............ 24
Section 1: financement de type participative .............................. 25
Sous- section 1: Moudaraba .................................................... 25
Sous -section 2 : Moucharaka ................................................. 26
Section 2: financement du type commercial ............................... 28
Sous- section 1 : la mourabaha ............................................... 28
Sous- section 2: l’ijara .............................................................. 30
Sous-section 3 : le Salam.......................................................... 32
Sous -section 4 : l’istisnaa ........................................................ 33
Les ouvrages et Les thèses: ................................................................ 36
Textes de lois : ..................................................................................... 36
Rapports, Articles et Revues : ............................................................ 37
Webographie ....................................................................................... 37

38

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