Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Réalisé par :
Sous
l’appréciation de :
Mr MOUNIR FARAJ
1
Sommaire
2
Introduction générale
La plupart des économies des pays développés reposent sur plusieurs structures de
base, et l'efficacité de leurs économies découle de l'efficience de ces structures, qui se
caractérisent par une efficacité élevée car elles dépendent à la fois de politiques et de
stratégies fortes, et parmi les moyens par lesquels leur activité économique est
mouvementée, nous trouvons les banques de toutes sortes, car ces dernières sont
considérées, par leurs fonctions, comme un outil important dans le développement de
l'économie, comme l'État en est venu à l'utiliser comme un outil de planification
financière pour atteindre ses objectifs économiques et sociaux.
Les banques sont considérées comme l'épine dorsale de l'économie et son principal
moteur car elles préservent et développent les fonds, facilitent leur circulation et
prévoient de les investir. Le rôle positif que joue l'activité bancaire dans les services,
la finance, l'investissement et dans diverses activités financières, économiques et
sociales est indéniable.
Les banques sont apparues il y a quelques siècles et la plupart de leurs objectifs sont
légitimes, mais elles utilisent de multiples moyens, dont certains contredisent les
dispositions de la charia islamique et leurs buts et objectifs tels que le traitement des
intérêts.
Diverses banques et institutions financières ont vu le jour au fil des années pour
répondre à des besoins spécifiques.
3
L’acte d’Algésiras, signé en 1906 par les délégués de onze pays européens, des Etats
unis d’Amérique et du Maroc, a institué la Banque d’Etat du Maroc qui sera
effectivement créée à Tanger en 1907, sous forme de société anonyme, dont le capital
est réparti entre les pays signataires, à l’exception des Etats Unis.
En 1993, le système bancaire marocain a fait l’objet d’une importante réforme avec la
promulgation du dahir portant loi n° 1-93-147 du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993)
relatif à l’exercice de l’activité des établissements de crédit et de leur contrôle.
Ce texte qui va être consolidé par les dispositions du code de commerce de 19961 et la
loi bancaire n° 34-03 de 2006 ainsi que celle n° 103-12 de 2015 qui est aujourd’hui
en vigueur ; et ce dans l’objectif de hisser le taux de bancarisation de la société
marocaine ainsi que de doter le système financier et bancaire marocain d’une forte
immunité contre les risques susceptibles d’être engendrés par les crises financières
internationales éventuelles.
1Dahir n° 1-96-83 du 15 rabii I 1417 (1er août 1996) portant promulgation de la loi n° 15-95 formant code
de commerce.
4
Les banques islamiques, également appelées banques participatives, ont fait leur
première apparition au Maroc en 2007 lorsque Bank Al-Maghrib a introduit la finance
islamique dans le pays.
Les autorités marocaines ont accepté une première ouverture en 2007 et depuis lors,
les banques participatives ont connu une croissance rapide.
Le projet de création des banques participatives a été validé en 2014 et elles ont fait
leur première apparition en 2016.
L’objectif de notre travail est, justement, de mener une étude comparative entre les
produits bancaires islamiques et les produits bancaires conventionnelles.
A cet effet, le problème de cette étude se résume dans la question suivante :
En quoi une banque participative diffère t-elle d’une banque
conventionnelle ?
Ainsi, pour mieux appréhender le sujet et répondre à la question centrale, nous avons
structuré notre travail en deux parties, la première sera consacrée à la présentation
5
du secteur bancaire à travers la présentation des banques conventionnelles et les
banques participatives.
Pour exposer les produits qu’elles fournissent dans une seconde partie.
6
Partie I: La structure du système bancaire
2
https://www.bkam.ma/musee/Espace-entreprise/Les-missions-de-la-banque-centrale consulté le
21/03/2023
7
Conformément à l’article premier de la loi bancaire : « Sont considérés comme
établissements de crédit, les personnes morales qui exercent leur activité au Maroc,
quels que soient le lieu de leur siège social, la nationalité des apporteurs de leur
capital social ou de leur dotation ou celle de leurs dirigeants et qui exercent, à titre de
profession habituelle, une ou plusieurs des activités suivantes :
- la réception de fonds du public ;
- les opérations de crédit ;
- la mise à la disposition de la clientèle tous moyens de paiement, ou leur gestion. »3
Les sociétés de financement, sont des institutions qui d’après l’article 13 de la loi
bancaire « Ne sont autorisées à effectuer parmi les activités visées à l’article 1er et
aux paragraphes 2 à 5 de l’article 7, que celles précisées dans les décisions
d’agréments ou éventuellement dans les textes législatifs ou règlementaires qui leur
sont propres »
Elles sont, par ailleurs, habilitées à recevoir des fonds du public d’un terme supérieur
à un an. On distingue entre celles dont l’opération est limitée par des dispositions
législatives ou règlementaires propres comme la caisse marocaine des marchés, celles
3
Article 1 de la loi 103-12 relative aux établissements de crédit et aux organismes assimilés.
4
Article 11 de la loi 103-12 relative aux établissements de crédit et aux organismes assimilés.
8
dont l’activité est précisée par leur agrément comme les sociétés de crédits à la
consommation, de crédit-bail mobilier et immobilier, d’équipement, de capital risque,
d’investissement, des sociétés de cautionnement mutuel…
9
prospère5.
La finance islamique fondée sur des valeurs éthiques repose sur cinq principes
fondamentaux 6:
Interdiction de la Riba ;
Le terme « Riba » désigne, dans le droit musulman, tout avantage ou surplus
perçu par l'un des contractants sans aucune contrepartie acceptable et légitime du
point de vue de la Sharia.
5
Revue du contrôle de la comptabilité et de l’audit ISSN : 2550-496X Volume 6 : Numéro 4 Revue du
contrôle de la comptabilité et de l’audit www.revuecca.com Page 292 Governance and Regulatory
Framework of Moroccan Participatory Banks.
6 https://www.etudier.com/dissertations/Les-5-Principes-Fondamentaux-De-La/507648.html consulté le
21/03/2023
10
avec l’élevage porcin ou encore avec l’armement.
Principe du Partage de Profits et de Pertes ;
La Finance Islamique est souvent qualifiée de « participative », à partir du
fonctionnement des contrats de participation, elle a mis en place un système basé sur
le Partage des Pertes et des Profits (appelé communément le principe des « 3P »). Ce
système permet d’associer le capital financier au capital humain, et exige que la
participation doit être fixé dans une proportion et non par un bénéfice à la signature
du contrat.7
7
https://www.etudier.com/dissertations/Les-5-Principes-Fondamentaux-De-La/507648.html consulté le
21/03/2023
8 https://www.bkam.ma/Communiques/Communique/2017/Communique-du-comite-des-etablissements-
11
Les banques participatives trouvent leur fondement dans la loi 103-1210 qui
leur a consacré le titre trois (à partir des articles 54 et suivants).
10
Dahir n° 1-14-193 du 24 décembre 2014, B.O 6340 portant promulgation de la loi 103-12 relative aux
établissements de crédit et aux organismes assimilés.
11 Article 54 de la loi 103-12 relative aux établissements de crédit et aux organismes assimilés.
12
Partie II : Les produits bancaires classiques et alternatifs
les produits bancaires sont des services financiers à l'intention des particuliers
et des professionnels proposés par les différentes banques de proximité ou les
banques digitales .
Dans ce travail nous parlerons de ( produits bancaires classiques : chapitre 1)
ensuit (les produits bancaires alternatifs : chapitre 2 )
Les produits bancaires classiques se sont des produis t commercialisés par une
banque.
Bank Al-Maghrib (BAM) a publié, une liste de 22 services bancaires
offerts à titre gratuit12 par les banques à leur clientèle.
Il s’agit de l’ouverture de compte, la délivrance de chéquier, la délivrance
du livret d’épargne, la domiciliation de salaire, la délivrance d’attestation de
relevé d’identité bancaire, le versement espèces, le retrait d’espèces sur
présentation d’un carnet d’épargne auprès du guichet domiciliataire…
Ces services proposés par les différentes banques de proximité ou les banques
digitales13. Les produits formulés peuvent adopter des caractéristiques basiques
ou plus sophistiquées selon le profil du client, de sa capacité financière et de
ses besoins.
Les produits basiques que les banques mettent à la disposition des
consommateurs sont :
L’ouverture d’un compte bancaire
Les différents moyens de paiement par le biais de cartes bancaires
La possibilité d’effectuer un virement bancaire
12
Pour plus d’infos consulter le site : https://www.bkam.ma/Actualites/2022/Informations-sur-
les-services-bancaires-gratuits-existants /consulter le 23/03/2023
13
une banque digitale, en plus d’être présente en ligne, permet d’effectuer pratiquement tous les
types d’opérations bancaires quotidiennes de façon totalement dématérialisée et autonome d’un
point de vue client.
13
La disposition de chèques de banque
La consultation de compte à distance (en ligne, par SMS, par téléphone, par
fax, etc.)
La mise à la disposition d’un compte d’épargne ou un livre d’épargne.
Nous traiterons seulement les produits bancaires les plus connus notamment :
L’ouverture d’un compte bancaire ( section 1) et divers services et produits
bancaires ( section 2 ) tel que le dépôt de fonds , le virement, les opérations de
crédits
14
Ch.GavaldaJ.Stoufflet,Droit Bancaire ,9e édition , p 171
14
habilitées à effectuer des opérations sur le compte ainsi que le numéro
d'inscription à l'impôt sur les sociétés, au registre du commerce ou à l'impôt des
patentes15
Alors le compte bancaire ne peut être ouvert qu’à une personne physique
capable ou à une personne morale dûment représentée, la personne physique
représentée doit posséder la capacité juridique, pour pouvoir faire fonctionner
le compte, ce qui pose le problème de représentation et d’accessibilité, au
compte bancaire, par les mineurs et par les majeurs représentés.
Toute personne physique dotée de la personnalité juridique peut solliciter
l'ouverture d'un compte bancaire .
L'incapacité du mineur est considérée par le code de la famille marocain
comme étant : quiconque n'a pas atteint l'âge de la majorité fixée à 18 ans
révolus16 . Nous passons en revue , les cas de cette incapacité comme il est
disposé aux articles 211 et suivants du code de la famille :
15
Article 488 code de commerce
16
Article 209 de code de la famille
15
autres, le mineur émancipé, d’ouvrir tout compte bancaire fonctionnant sous sa
seule signature.17
La convention de compte est régit par le droit commun des contrats et par un
certain nombre des règles spécifiques qui doivent lui être combinées .
La loi bancaire dispose que toute ouverture d’un compte à vue ou à terme ou
d’un compte titres doit faire l’objet d’une convention écrite entre le client et
son établissement de crédit dont une copie est remise au client.18cette
convention doit préciser les conditions de fonctionnement et de clôture dudit
compte .
17
Nous devons rappeler à ce sujet, que le code de commerce marocain du 01 Août 1996 dans le
Titre III régissant la capacité commerciale dispose à l’article 13 que : l’autorisation d’exercer le
commerce par le mineur et la déclaration anticipée de majorité prévue par le code du statut
personnel doivent être inscrites au registre du commerce.
18 Article 151 de la loi 103.12 relative aux établissement de crédit et organismes assimilés
19 La loi relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à
caractère personnel.
16
1/Le compte individuel : Le compte individuel appartient à une seule
personne, Les opérations (retrait, dépôt, etc.) ne peuvent être effectuées que par
le titulaire du compte, sauf s'il donne procuration à une autre personne.
« Le compte à vue est un contrat par lequel la banque convient avec son client
d'inscrire sur un relevé unique leurs créances réciproques sous forme d'articles
de crédit et de débit, dont la fusion permet de dégager à tout instant un solde
provisoire en faveur de l'une des parties»21.
2/ le compte à terme :
Le compte à terme n'est renouvelé à l'échéance qu'à la demande expresse du
client, et sous réserve de l'accord de la banque. 22
20
L’article 490 de code de commerce
21
L’article 493 du code de commerce
22 L’article 506 du code de commerce
17
Section 2 : les divers services et produits bancaires
1 : le dépôt de fonds
23
Code de commerce marocain TITRE VII: LES CONTRATS BANCAIRE //CHAPITRE II: LE DEPOT DE
FOND
18
Càd que le banquier ne peut jamais être déchargé de l’obligation de
rembourser, même en cas de force majeure comme disposé à l’article 807 du
dahir formant code des obligations et contrats et selon le code de commerce24
La restitution du dépôt bancaire peut être réclamé à tout moment
Et peut être paralysée par une compensation avec une créance du banquier sur
son client25
« Les établissements de crédit dépositaires de fonds et valeurs
clôturent les comptes qu’ils tiennent lorsque les fonds et valeurs n’ont fait
l’objet, de la part de leurs titulaires ou ayants droit, d’aucune opération ou
réclamation depuis 10 ans.
ils sont tenus d’adresser, dans un délai de six mois avant l’expiration de la
période précitée, un avis recommandé au titulaire de tout compte, ou à ses
ayants droit, susceptible d’être atteint par la prescription et dont l’avoir en
capital et intérêts est supérieur ou égal à une somme déterminée par arrêté du
ministre chargé des finances.
Ces fonds et valeurs sont versés ou déposés, par les établissements
de crédit, à la Caisse de Dépôt et de Gestion qui les détiendra pour le compte
de leurs titulaires ou ayants droit jusqu’à l’expiration d’un nouveau délai de 5
ans.
Passé ce délai, ces fonds et valeurs sont prescrits à l’égard de leurs
titulaires ou ayants droit et acquis de droit et versés au profit du Trésor.»26
2/ le virement
24
L’article 510 du code de commerce
25
L’article 361 du dahir des obligations et contrats
26 L’article 152 de la loi 103.12
27 https://www.bkam.ma/Systemes-et-moyens-de-paiement/Moyens-de-paiement-scripturaux-et-
19
L’opération de virement permet:
1) d'opérer des transferts de fonds entre deux personnes distinctes ayant leurs
comptes chez le même établissement bancaire ou chez deux établissements
bancaires différents
2) d'opérer des transferts de fonds entre comptes différents ouverts par une
même personne chez le même établissement bancaire ou chez deux
établissements bancaires différents. 28
Le bénéficiaire d'un virement devient propriétaire de la somme à transférer au
moment où l'établissement bancaire en débite le compte du donneur d'ordre 29
28
L’article 519 du code de commerce
29
L’article 521 du code de commerce
30 https://www.boursedescredits.com/lexique-definition-ouverture-credit-3264.php /consulter le
23/03/2023
20
Selon le code de commerce : ‘’L'ouverture de crédit est l'engagement de la
banque de mettre des moyens de paiement à la disposition du bénéficiaire ou de
tiers, désigné par lui, à concurrence d'une certaine somme d'argent.
Un solde débiteur occasionnel n'emporte pas ouverture de crédit’’31
Il y a deux types de crédit notamment : le crédit aux particuliers et le
crédit aux entreprises.
A- Le crédit aux particuliers :il y a des crédits non affectés et des crédits
affectés
31
L’article 524 du code de commerce
32
https://www.quantik.ma/works/types-de-contrats-de-credit/ /consulter le 23/03/2023
21
besoin, en fonction du montant ou de la provision disponible sur le compte
renouvelable
2-Le crédit gratuit :
Un crédit est gratuit s'il n'y a pas de taux d'intérêt et si la somme remboursée
est égale â la somme empruntée33
Connu également sous la forme d’un paiement en plusieurs fois sans frais. Il
permet de financer sans frais des équipements d’électroménager ou
informatiques, son taux d’intérêt est de 0%, vous devrez donc rembourser
uniquement le prix d’achat. En général, le crédit gratuit est proposé sur le lieu
de vente ou en ligne par les professionnels.
Les crédits affectés
1-Le crédit affecté :
Permet de financer un bien ou un service précis. Sa caractéristique est la
suivante : si le projet pour lequel vous avez souscrit votre prêt ne se réalise pas,
le crédit est automatiquement annulé. Cette spécificité est une forme de
protection pour l’emprunteur. En effet, le déblocage ainsi que le
remboursement ne débutent que lorsque le produit que vous souhaitez financer
vous a été livré
2-le crédit bail ou location avec option d’achat (LOA)
Il s'agit d'une formule de location, aussi appelée crédit-bail, leasing, location
avec promesse de vente, qui relève des dispositions du code de la
consommation relatives aux contrats de crédit. La location avec option d'achat
(LOA) est surtout utilisée pour la vente des véhicules mais aussi ordinateurs,
bateaux, ...
L'établissement prêteur achète pour le compte d'un client le bien dont il est
locataire et pour lequel il acquitte chaque mois ou trimestre un loyer. Au terme
du contrat, le client peut devenir propriétaire du bien en acquittant une somme
33
https://www.avocat-goutte.com/differents-types-credit.php /consulter le 23/03/2023
22
fixée au contrat : c'est la levée de l'option d'achat. Dans le cas contraire, le
client restitue le bien au professionnel suivant les modalités fixées au contrat
initial.
B-Le crédit aux entreprises : les crédits aux entreprises les plus courants :
23
L'affacturage34 : est une technique de financement et de recouvrement de
créances mise en œuvre par les entreprises et consistant à obtenir un
financement anticipé et à sous-traiter cette gestion à un établissement de
crédit spécialisé : l'affactureur ou, en anglais, le factor.
Longtemps considéré comme le dernier recours de sociétés en difficultés
financières, l'affacturage est aujourd'hui un outil souple au service des
entreprises. C'est un procédé à la fois d'externalisation de tâches
administratives, d'assurance contre les impayés et de financement à court
terme.
L'affacturage ne peut pas gérer les créances sur les particuliers : il ne concerne
que le commerce entre entreprises.
Les produits alternatifs peuvent être définis comme étant des produits
financiers à caractère islamique, qui contrarient les prêts portant des intér
êts et les autres produits financiers interdits par l'Islam.
34
factoring en anglais
35
https://www.etudier.com/dissertations/Les-Produits-
Alternatifs/71493742.html#:~:text=Les%20produits%20alternatifs%20peuvent,adh%C3%A9rer%2
0%C3%A0%20la%20logique Consulté le lundi 27 mars 2O23
24
des produits basés sur le principe du coût plus profit, tels que Mourabaha,
Salam, Istisnaa et Ijara. L'existence d'autres produits est tout aussi
importante, avec d'autres caractéristiques.
Le contrat de Moudaraba (qirâḍ) est un accord entre deux personnes qui vise
le partage du profit dégagé de la combinaison du capital apporté par la
première partie, appelée « Rab Almâl ( ) رب المالet du travail et de l’expertise
apportés par la deuxième partie, appelée Mouḍârib ( )مضاربqui a le statut
d’un gestionnaire de la société Moudaraba.
36HATTAB.S
& ACHCHAB.A (2022) « La situation des produits participative au Maroc Cas : Région
Casablanca Settat », Revue Française d’Economie et de Gestion « Volume 3 : Numéro 1 » pp : 120
– 139.
37
Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume 3 : Numéro 1 Revue
Française d’Economie et de Gestion www.revuefreg.fr Page 120 La situation des produits
participatifs au Maroc Cas : Région Casablanca-Settat.
25
De ce fait, les conditions suivantes sont nécessaires pour la formation du
contrat:
L’accord des volontés des contractants
Les bénéfices sont partagés et les pertes sont supportées par « Rab Al-
mâl ».38
38
Revue Internationale des Sciences de Gestion ISSN: 2665-7473 Numéro 6 / Volume 3 : numéro
1 Contrat Moudaraba : Cadre juridique et comptable au Maroc
39 https://www.mawarid.ma/document. Consulté le 22mars 2023
26
On entend par MOUCHARAKA tout contrat ayant pour objet la prise de
participation, par un établissement de crédit, dans le capital d’une société
existante ou en création, en vue de réaliser un profit.
Les parties participent aux pertes à hauteur de leurs participations et au
profits selon un prorata prédéterminé.
C’est une forme classique utilisée également par la finance conventionnelle.
Les deux parties contractantes apportent pour créer un partenariat qui s’inscrit
dans la durée.
Les apports doivent faire l’objet d’un accord préétabli. Chaque partenaire agit
comme un commandité. C’est un partenariat actif40
Bien que les experts de l'industrie de la finance islamique s'accordent à dire que
la Moucharaka est le type de produit le plus fidèle aux principes de la charia, 41
40
YOUSSEF ELHAZZAOUNI, « Finance Islamique ; Fondements, Mécanismes Et Apports », éd :
Bouregreg, Rabat, 2011 p : 54
41 HATTAB.S & ACHCHAB.A (2022) « La situation des produits participative au Maroc Cas : Région
27
Il doit comporter des clauses précisant notamment :
La nature du contrat MOUCHARAKA ;
L’objet de l’opération MOUCHARAKA ;
Le montant du capital et le pourcentage détenu par chacune des parties ;
La durée de l’opération ;
Les modalités de répartition des profits, sur la base d’un prorata convenu
;
Les garanties apportées, éventuellement, en faveur de l’établissement de
crédit, par le client assurant seul la gestion de la société, pour la
couverture des pertes dues à des négligences et autres actes similaires ;
Les conditions et modalités de dissolution de la MOUCHARAKA et de
partage des actifs ;
Les modalités de reprise par l’établissement de crédit de sa participation
dans le cas de la MOUCHARAKA MOUTANAKISSA
La modification des statuts de la société pour se conformer avec les
stipulations du contrat MOUCHARAKA.
Le contrat de MOUCHARAKA ne doit comporter aucune stipulation visant à
garantir à l’une des parties la valeur de sa participation au capital social
indépendamment des résultats de la société.
28
Le règlement par le client donneur d’ordre se fait en un ou plusieurs
versements pendant une période convenue d’avance.
L’imputation de la rémunération aux produits de l’établissement de crédit doit
se faire de manière étalée, sur la durée de vie du contrat43.
Le contrat MOURABAHA réglemente un acte de vente avec marge conclue
dans le cadre d’une transparence parfaite. Le vendeur et le client ont une
connaissance complète de tous les éléments financiers de l’acte de vente.
Cette majoration du prix d’achat est autorisée par le FIKH quand les parties
donnent leur consentement sur tous les paramètres précités. Si la majoration est
écartée, la vente est dite TAWLIA. Lorsque les paramètres précités ne sont pas
déclarés, la vente est dite MOUSAWAMA. Tous les paramètres de la vente
sont alors négociables44
43
Recommandation relative aux produits IJARA, MOUCHARAKA ET MOURABAHA du Gouverneur
de Bank Al-Maghrib n°33/G2007 du 13 septembre 2007
44 YOUSSEF ELHAZZAOUNI, « Finance Islamique ; Fondements, Mécanismes Et Apports », éd :
29
Les modalités de paiement
Les garanties apportées par le client
Le montant de l’acompte avancé par le client le cas échéant.
45
Recommandation relative aux produits IJARA, MOUCHARAKA ET MOURABAHA du Gouverneur
de Bank Al-Maghrib n°33/G2007 du 13 septembre 2007
46
Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume 3 : Numéro 1 Revue
Française d’Economie et de Gestion www.revuefreg.fr Page 120 La situation des produits
participatifs au Maroc Cas : Région Casablanca-Settat.
47 2 MZID. W, Directeur de la Banque Zitouna Tunisie, (2010) « La Finance islamique : Principes
30
Le terme IJARA signifie la location. C’est une opération de crédit-bail à moyen
et long terme. Le Leasing est repris par la finance islamique sous la formule
IJARA48
Ijara ou Ijara Mounathia Bitmlik est tout simplement un système de
location ou de crédit-bail. Comme son nom l'indique, l'Ijara est une location de
biens mobiliers ou immobiliers entre la banque et le client. Compte tenu de sa
simplicité et de son faible risque, il s'agit du produit le plus commercialisé
après les banques islamiques.
L’opération Ijara doit donner lieu à la signature, entre les deux parties,
d’un contrat dit “Ijara tachghilia”, lorsqu’il s’agit de location simple ou d’un
contrat dit “Ijara waiqtina” dans le cas où elle est assortie d’un engagement
ferme d’acquisition de la part du locataire.
Le contrat Ijara ne peut avoir pour objet la location de biens incorporels (tels
les brevets d’invention, droits d’auteur, services professionnels, etc.) ou de
droits d’exploitation de ressources naturelles (tels le pétrole, le gaz, les
minéraux et autres ressources de ce genre).
48
YOUSSEF ELHAZZAOUNI, « Finance Islamique ; Fondements, Mécanismes Et Apports », éd :
Bouregreg, Rabat, 2011, p : 65
31
- Le montant du loyer, les modalités de son paiement et les dates des
échéances
- La durée du bail
- Les charges de maintenance et frais d’entretien
- Les frais d’assurance
Sous-section 3 : le Salam
49
Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume 3 : Numéro 1 Revue
Française d’Economie et de Gestion www.revuefreg.fr Page 120 La situation des produits
participatifs au Maroc Cas : Région Casablanca-Settat.
32
Le banquier intervient comme un acheteur d’une marchandise. Le règlement
intervient immédiatement à la date d’initiative du contrat mais la livraison est
différée50
Pour le contrat Salam, le prix total doit être d'avance. De plus, le produit sous-
jacent doit être livré à la date d'échéance, certains contrats se terminent à la suite
d'une absence de livraison. Ces deux conditions empêchaient l'utilisation du
contrat à des fins purement spéculatives y compris l'échange d'argent contre de
l'argent, résultat que Fouqahas a unanimement considéré comme incompatible
avec les principes de la charia51
Sous -section 4 : l’istisnaa
50
YOUSSEF ELHAZZAOUNI, « Finance Islamique ; Fondements, Mécanismes Et Apports », éd :
Bouregreg, Rabat, 2011, p : 60
51 4Clément Mathonnat. (2017) :« Développement financier et crises bancaires : une analyse de
l’effet exercé par la taille et l’activité des intermédiaires financiers sur l’origine et les
conséquences des crises bancaires » Thèses de doctorat en économies et finances à l’université
Clermont Auvergne. Français
52 Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume 3 : Numéro 1 Revue
33
Une description claire du produit objet du « contrat d’Al Istisna’a »
(nature, genre, caractéristiques, quantité, etc.)
34
Conclusion
Nous avons essayé dans cet exposé de faire une esquisse de comparaison
entre les différents modes de financement proposés par les banques
islamiques et les établissements de crédits .
En apparence, certains modes de financement utilisés par les banques
islamiques sont très proches de certains types de crédits dans les banques
classiques. Mais en général, l'interdiction de l'intérêt sur laquelle repose
le fonctionnement des banques islamiques, amène celles-ci à s'appuyer
davantage sur les modes de financement conduisant à une participation
aux projets à financer. IL en découle un élément risque supplémentaire
pour les banques islamiques par rapport à leurs homologues classiques.
Les pays musulmans ont trouvé dans les banques islamiques un créneau
intéressant pour mobiliser une grande masse monétaire qui était jusqu'ici
thésaurisée. Ce système n'a vu le jour que depuis quelques années, les
recherches sont en cours pour développer le champ d'action de ces
banques et la multiplication des modes de financement tout en respectant
le principe fondamental de l'interdiction du riba. Il est donc permis de
penser que l'avenir réserve d'intéressantes perspectives de croissance à
ces banques islamiques.
35
Bibliographie
Les ouvrages et Les thèses:
Textes de lois :
36
Recommandation relative aux produits IJARA, MOUCHARAKA ET
MOURABAHA du Gouverneur de Bank Al-Maghrib n°33/G2007 du 13
septembre 2007
Webographie
https://www.etudier.com/dissertations/Les-Produits-
Alternatifs/71493742.html#:~:text=Les%20produits%20alternatifs%20p
euvent,adh%C3%A9rer%20%C3%A0%20la%20logique
https://www.mawarid.ma/document-
199.html#:~:text=Le%20contrat%20Moudaraba%20est%20d%C3%A9fini,vue
%20de%20r%C3%A9aliser%20un%20projet
https://www.etudier.com/sujets/etablissements-de-credit/0
https://www.bkam.ma/fr/Trouvez-l-information-
concernant/Reglementation/Loi-bancaire
https://www.bkam.ma/Statistiques/Statistiques-sur-le-secteur-
bancaire/Structure-du-systeme-bancaire
https://wikimemoires.net/2011/05/systeme-bancaire-marocain/:
37
table de Matière
Introduction générale ........................................................................... 3
Partie I: La structure du système bancaire ......................................... 7
Chapitre 1 - Les banques conventionnelles .................................. 7
Chapitre 2 - Les banques participatives ........................................ 9
Partie II : Les produits bancaires classiques et alternatifs............... 13
Chapitre 1 les produits bancaires classiques .............................. 13
Section 1 : l’ouverture d’un compte bancaire ............................. 14
Sous section 1 : les conditions d’ouverture d’un compte
bancaire ..................................................................................... 14
Sous section 2 : les types des comptes bancaires .................. 16
Section 2 : les divers services et produits bancaires ................... 18
Chapitre 2: Les produits bancaires alternatifs ............................ 24
Les produits alternatifs peuvent être définis comme étant des produits
financiers à caractère islamique, qui contrarient les prêts portant des
intérêts et les autres produits financiers interdits par l'Islam. ............ 24
Section 1: financement de type participative .............................. 25
Sous- section 1: Moudaraba .................................................... 25
Sous -section 2 : Moucharaka ................................................. 26
Section 2: financement du type commercial ............................... 28
Sous- section 1 : la mourabaha ............................................... 28
Sous- section 2: l’ijara .............................................................. 30
Sous-section 3 : le Salam.......................................................... 32
Sous -section 4 : l’istisnaa ........................................................ 33
Les ouvrages et Les thèses: ................................................................ 36
Textes de lois : ..................................................................................... 36
Rapports, Articles et Revues : ............................................................ 37
Webographie ....................................................................................... 37
38