Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales Agdal
Semestre 6
Filière : Sciences Economiques
Option : Monnaie- Finance- Banque
Matière
Finance Islamique
Cours mardi 24 mars 2020
Enseignant : Hajar FATHI
Année universitaire 2019-2020
Chapitre 3-Les institutions financières islamiques La banque dans l’économie islamique est considérée comme une banque d’investissement et non une institution de crédit Au niveau de ce chapitre nous allons proposer une définition des banques islamiques, leurs spécificités, ainsi que leur principe d’intermédiation, et d’autre part les diverses sources des fonds des banques islamiques basées essentiellement sur les dépôts de leurs clients. Nous décrivons après la manière suivant laquelle ces sources sont employées et gérées. Ceci qui consiste une introduction aux techniques islamiques de financement. I- La banque islamique Il n’existe pas dans la littérature contemporaine une définition précise des termes de banque islamique ou activité bancaire islamique.
D’une manière objective, il s’agit de prélever certains points de classement qui
vont permettre de faire la différence entres les deux systèmes bancaires (islamique et conventionnel), comme les objectifs et les modes de fonctionnement qu’on peut trouver dans la définition de l’Association Internationale des Banques Islamiques : « La banque islamique met, fondamentalement, en application un nouveau concept bancaire parce qu’elle respecte rigoureusement les règlements de la chari’a islamique dans le champ de la finance et dans d’autres transactions d’affaires. D’ailleurs, la banque fonctionnant de cette façon doit refléter des principes islamiques dans ces opérations».
A la différence de la banque classique, la banque islamique interfère avec deux
types d’environnement : un environnement structurel, celui du système financier classique, et un environnement islamique régissant les contrats commerciaux et financiers (Mouamalat). En effet, la loi islamique impose aux activités financières et bancaires des règles éthiques précises et des limites claires, issues directement du Coran, de la Sunna (des paroles du prophète Mohammed et rapportées par ses compagnons), de l’Ijma (consensus), du Qiyas (raisonnement par analogie) et d’Ijtihad (effort de raisonnement personnel). Dans ce cadre, la banque islamique est une banque à références religieuse, participative et solidaire. D’abord religieuse, puisque les règles de fonctionnement sont basées sur les préceptes islamiques qui fournissent les principes sous-jacents à la pratique de la finance islamique ; c’est ensuite une banque participative, à travers les instruments financiers qu’elle offre à ses clients sous forme de partenariat réel ; et enfin une banque à caractère solidaire, où certaines opérations financières sont proposées aux personnes en difficulté. La règle générale est que la monnaie n’est qu’un simple intermédiaire et instrument de mesure dans les échanges de produits. Même si, en parallèle, elle assure une fonction de réserve de valeur, elle ne peut produire de surplus que dans la mesure où elle est transformée préalablement en bien réel. Donc, la marge bancaire n’est considérée comme licite par la Chariaa que dans la mesure où elle est générée par l’une des activités suivantes : vente, participation, location, fabrication.
II- Les types de banques islamiques
Les banques islamiques peuvent être classées selon leur fonction économique et leur statut, public ou privé. On distingue alors les banques islamiques privées ou publiques, les sociétés islamiques de placements de fonds et les succursales islamiques des banques conventionnelles. Généralement, nous pouvons classer les banques islamiques selon trois catégories différentes : 1- les banques islamiques commerciales sont les plus importantes et les plus diversifiées. Ce sont des banques généralement financées par le secteur privé et dont l’objectif principal est la maximisation des profits. 2- les banques islamiques spécialisées sont des banques spécialisées dans certains secteurs particuliers, comme par exemple, la Kuweit Real Estate Bank, spécialisée dans le financement de l’immobilier. 3- les banques islamiques d’affaires : elles ne se refinancent pas auprès de la clientèle "". Elles n'ont pas de base particulièrement épaisse, les dépôts sont extrêmement concentrés et instables.