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Le secteur bancaire et son


implication dans le processus
de développement
économique et sociale  »

REMARCIEMENTS  :

1
Au terme de ce travail, on tient à adresser nos sincères
remerciements à : Notre encadrant Mr Redouane Esbai,
professeur à l’ENCGO pour son suivi et son soutien
permanent. On saisit cette bonne occasion pour exprimer
notre profonde gratitude. A tous ceux qui ont agi de près ou
de loin dans la réalisation de ce travail. Enfin, nous tenons à
exprimer nos remerciements à tous ceux qui nous ont aidés à
élaborer ce rapport dans des conditions favorables.

Sommaire  :

2
Introduction --------------------------------------------------------------------------- -----5

1-Notion à définir --------------------------------------------------------------------------6-9

2-Le secteur financier au Maroc- :

- L’appui financier pour les PME dans la région d’oriental-------------------------------------10-11


- Le secteur des assurances------------------------------------------------------------------------------11-
12

- Rôle du CRIO en matière d’investissement de la région d’oriental--------------------------13-16

- Le positionnement du secteur bancaire marocain en Afrique--------------------------------16-17

3-Secteur bancaire et carte crédit :


-L’évolution du système bancaire marocain----------------------------------------------------------18-20

-Rôle des banques marocaines dans le commerce électronique-------------------------------- 20-21

-Emission des cartes de crédit-------------------------------------------------------------------------------21


-Le service bancaire en ligne au Maroc---------------------------------------------------------------- 22-23

4-L’impact économique et sociale du secteur bancaire marocain :


-L’impact économique------------------------------------------------------------------------------------25-33

- L’impact social--------------------------------------------------------------------------------------------34-37

5-Chiffres et statistiques :
-Questionnaire concernant l’impression des gens sur le secteur bancaire marocain---39-43

-La répartition des banques à Oujda------------------------------------------------------------------44

5-Les banques participatives :

-Les banques islamiques au Maroc------------------------------------------------------ 45


- Les instruments financiers de la banque islamique------------------------------------46-51

-Les avantages et les inconvénients-----------------------------------------------------------52

6-Le secteur bancaire et covid-19


-Le secteur bancaire après la crise sanitaire-----------------------------------------------53

3
-Attijariwafa bank après covid-19----------------------------------------------------------- 54

 I n t r o d u c ti o n :
Le secteur bancaire est l’un des secteurs les plus évolutifs au Maroc ;

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C’est un secteur qui bouge perpétuellement avec les grandes mutations que
connaît l’environnement économique et financier Marocain et étranger.
La privatisation d’un nombre important de banques avec la montée de la
mondialisation a contraint ces dernières de s’armer de plus en plus afin de
répondre efficacement à la concurrence acharnée causée par cette
privatisation.
C’est dans ce souci de concurrence que chaque banque essaie de
déployer les stratégies adéquates afin d’acquérir un avantage concurrentiel
qui pourrait la démarquer par rapport à ses adversaires, tel que les services
bancaires en ligne, les produits bancaires participatifs… .
D’où ce secteur représente un pilier important dans l'économie nationale
ainsi qu’il joue un rôle prépondérant dans l’économie Marocaine, Alors quel
rôle joue le secteur bancaire au niveau de développement économique et
social ?

N o ti o n à d é fi n i r   :
-Banque :
Une banque est une entreprise spécialisée dans le commerce de l’argent, il joue d’une part le
rôle de l’intermédiaire financier entre les déposeurs de l’argent (les excédentaires) et les
demandeurs de prêts (les déficitaires), il reçoit de l’argent de gens qui veulent les réserver
sous forme de dépôts, et les prêtent à ceux qui en ont besoin.

Elle propose d’une autre part une multitude de services financiers comme la gestion
quotidienne des comptes bancaires et des moyens de paiement de ses clients , et intervient sur
les marchés financiers en investissant dans les bourses.

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- Banque islamiques :
Une banque islamique est une banque qui applique la Sharia qui interdit tout placement lié à
l’alcool, à la viande de porc, au tabac, aux jeux d’argent, etc. Elle condamne aussi l’intérêt sur
l’argent placé, l’usure et la spéculation.
Les produits bancaires islamiques respectent quatre règles:
-Le partage de risque.
-La matérialité des échanges.
-L’absence de pénalités de retards de remboursement.
-Le non financement des transactions interdites par la Charia (création de brasseries, de
charcuteries (à base de porc), etc.).

3) banque commerciale :
Une banque commerciale désigne les banques qui gèrent les comptes bancaires et comptes
d’épargne des particuliers et des entreprises.
Les banques commerciales également appelées banques de détail proposent ses services et des
produits bancaires aux particuliers et aux entreprises ainsi qu’aux collectivités publiques .

4) Banque d’affaires
Une banque d'affaires est un établissement financier spécialisé ayant un rôle d'intermédiaire
dans les opérations financières (introduction en bourse, augmentation de capital, opération de
fusion-acquisition...). La banque d'affaires intervient généralement auprès de grandes
entreprises industrielles et commerciales. Elle peut également assurer la gestion de son propre
portefeuille de participations. La banque d'affaires prend par exemple des parts dans des
entreprises désireuses d'obtenir des capitaux frais, puis revend ses participations à l'issue d'un
certain délai en espérant réaliser une plus-value.

5) Banque d’investissement :
Une banque d’investissement est un type de banques qui est différents d’une banque de
détail ou d’une banque d’affaires.
Les banques d’investissement ont une activité basée sur les marchés financiers. Parmi ses
activités on peut citer :

 L’achat et la revente d’actions, d’obligations ou de produits dérivés.


 L’émission de titres financiers sur les marchés
 Les introductions en bourse de sociétés.
 Les augmentations de capital.
Les banques d’investissement peuvent aussi s’occuper de levée de fonds pour des entreprises
nouvellement cotées ou gérer des opérations de change .

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6) Banque centrale :
Une banque centrale est une institution d’émission monétaire propre à un pays ou à une zone
monétaire. La banque centrale est la banque des banques commerciales et elle est en charge
de la politique monétaire d’un Etat ou d’une zone .

Les banques centrales mettent en œuvre la politique monétaire au moyen de différents


éléments, comme :
 la fixation des taux directeurs 
 la fixation des niveaux de réserves obligatoires (RO) 
 les opérations d'open market 
 les interventions sur le marché des changes et gestion des réserves d'or.
7) Banque assurance :
La bancassurance, ou les produits d'assurance proposés par les banques, désigne deux
réalités :
-des services financiers qui intègrent les activités de banque et d'assurance, telle l'assurance
des moyens de paiement... et liés à la détention d'un compte courant ;
-la collaboration entre les banques et le métier d'assurance. Actuellement, ces deux activités
ont tendance à être regroupées par l'une et l'autre partie, par achat ou création de sociétés.

8) Micro crédit :
Un micro crédit est un crédit également appelé prêt d’un montant faible. Du fait de ce faible
montant prêté les remboursements se font généralement sur une période plus courte que pour
des crédits classiques.

Un micro crédit peut être accordé à des particuliers ou des professionnels. Généralement les
personnes qui souscrivent un micro crédit sont des personnes qui se sont vues refuser une
demande de crédit par leur banque.

9) Développement économique :
Le développement est un ensemble de transformations qualitatives qui accompagnent une croissance
durable : évolution des structures économiques, sociales et culturelles d'un pays donné.
Le développement économique se traduit par :
 La hausse du taux d’alphabétisation
 Le développement du système de santé
 La construction d'infrastructures
 L'urbanisation

TYPES DE BANQUE MISSIONS PRINCIPALES EXEMPLEE


Banque commerciale -Accepter les dépôts -Attijariwafa Bank
-Prêter de l'argent -banque populaire
- CIH

7
-Traiter les paiements -BMCE
-BMCI
-Émission des traites bancaires et des
-Société Générale
chèques

-Offrir des coffrets de sûreté pour les articles et
documents

Banque d’affaires Elles accompagnent les grandes entreprises SAGFI , l’une des
premières Banques
en leur proposant diverses services bancaires.
d’affaires marocaine
Parmi ces services bancaires on peut citer : indépendante créée au
Maroc en 1994
-Les conseils stratégiques et financiers.
-Les introductions en Bourse.
-Les augmentations de capital.
-Les placements d’argent pour le compte de
l’entreprise.
-L’émission d’obligations.
-Les opérations de fusions-acquisitions.

Banque d’investissement a gestion d'actifs pour les grands fonds Attijariwafa Bank
d'investissement et la gestion de patrimoine
(AWB) qui été élue
personnel pour les particuliers fortunés
Meilleure banque
d'investissement au
Maroc pour l'année
2021.
Banque centrale La principale mission d’une banque centrale étant Banque Centrale
d’assurer la stabilité monétaire (en maîtrisant
notamment l’inflation) du ou des pays dont elle Européenne (BCE).
dépend. Aux Etats-Unis, la
banque centrale porte
le nom de Réserve
Fédérale Américaine
ou FED (Federal
reserve system).
Au maroc , La BAM

8
Le système financier au Maroc
Le système bancaire a progressivement adopté plusieurs mesures dans le
secteur bancaire, notamment dans les domaines du regroupement de crédits,
de la libéralisation des taux d'intérêt des prêts, de la libéralisation du marché
des changes ou du contrôle des sociétés de financement. , Sociétés de crédit-
bail, etc. ) La libéralisation de l'activité bancaire se fait dans un cadre
prudentiel renforcé et conforme aux normes internationales pour maintenir la
bonne santé du secteur bancaire sectoriel. Elle a également établi le principe
de la succursale bancaire et introduit le concept de banque universelle; la
dernière réforme en 2006 a prévu l’autonomie de la banque centrale dans la
politique monétaire des autorités gouvernementales compétentes et a clarifié
ses pouvoirs. Formuler des politiques de taux de change en suivant les
principes fixés par le Comité de Bâle

Cependant, pour être en cohérence avec les standards internationaux, les banques
marocaines doivent passer à Advanced Basel II. Pour cela, ils doivent essayer de
dépasser les exigences minimales fixées (notamment le ratio de solvabilité de 8%). La
Banque centrale a fixé le coefficient de solvabilité (ratio Cook) à 10% en 2008 et 12%
en 2009. Le niveau des créances douteuses dans les bilans bancaires a
considérablement baissé. Fin 2007, hors banques publiques, l'indice s'était stabilisé
autour de 5%, contre 20% il y a cinq ans. À l'international, ce ratio oscille entre 2% et
3%. Le nombre de prêts accordés par le secteur bancaire à l'économie est passé de
près de 51% en 2001 à 72% du PIB en 2007, ce qui prouve la part du secteur bancaire

9
De plus en plus de secteurs financent l’économie nationale. Ce ratio est bien
supérieur à la moyenne du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA(58%). De
plus, le secteur bancaire marocain se caractérise par l'émergence de grands groupes
d'entreprises à vocation internationale ces dernières années. En effet, les deux plus
importantes banques privées du pays, Attijariwafa Bank et BMCE Bank, cherchent à
se développer régulièrement dans les pays africains ( Tunisie, Sénégal)., Mali, etc.)
pour créer leurs propres institutions. Le secteur bancaire marocain est devenu
moderne et efficace. Elle a connu un changement de concentration important (en
2006, les trois premières banques représentaient ensemble 64,4% du total des
actifs), et elle a toujours la force des banques étrangères (dont six banques offshore),
notamment françaises. Santander et Financiera Caja de Madrid, qui détiennent
respectivement 14,6% et 3,4% d'Attijariwafa Bank, et Crédit Agricole Français, qui
détient respectivement 1,4% d'Attijariwafa Bank,. Il s’agit en particulier de BNP
Paribas, de la Société Générale, du Crédit agricole Indosuez et du Crédit Mutuel-CIC,
qui intervenaient respectivement, à la fin 2006, à hauteur de 65 %, 51,9 %,52,7 % et
10 % dans le capital de la Banque marocaine pour le commerce et de
l’industrie(BMCI), de la Société générale marocaine des banques (SGMB), du Crédit
du Maroc et de la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE).

L'appui financier pour les PME


L'accès au crédit demeure un obstacle pour les PME souhaitant s'installer dans la

région de l'Oriental. Cependant, il existe deux catégories de fonds auxquels les PME

peuvent s’adresser :

1. les fonds de garanties à caractère général comme :

• la Caisse centrale de garantie (CCG) pouvant couvrir jusqu’à 50 % du crédit ;

• le Fonds de garantie des crédits pour la mise à niveau des entreprises (FOGAM) ;

• le Programme d'appui aux institutions de garantie marocaines, fonds de garantie

européen (PAIGAM) ;

• le Fonds national de mise à niveau (FOMAN) ;

2. les fonds de garanties à caractère sectoriel comme :

• le Fonds de dépollution industrielle 1 et 2 (FODEP) ;


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• le Fonds de rénovation des unités hôtelières (RENOVOTEL) ;

• le Fonds de restructuration des entreprises du secteur du textile et

l’habillement (FORTEX) ;

• le Fonds de garantie de la Bourse ;

• le Fonds de garantie des industries culturelles.

Les banques marocaines mettent à la disposition des investisseurs une panoplie de

lignes de financement adaptées à leurs besoins, après étude du dossier de faisabilité.

À titre d’exemple, il est utile de signaler :

• les crédits à court, moyen et long termes qui peuvent financer jusqu’à 80 % des

besoins de l’entreprise en création ou en expansion ;

• les marges de crédit propres à la mise en œuvre de programmes de mise à niveau

pour soutenir les PME, qui financent jusqu’à 70 % des besoins de restructuration

de l’entreprise ;

• le crédit-bail pour la location de matériel et de locaux professionnels, qui finance

jusqu’à 100 % des frais d’acquisition des équipements de la PME.

Il convient enfin de souligner que les principales banques de la place disposent

généralement de services structurés pour accompagner l’investisseur dans ses

démarches d’obtention d'un prêt adapté à son projet

Le secteur des assurances


Le secteur des assurances a connu également d’importantes réformes au niveau du
cadre juridique et de la libéralisation progressive des ta -rifs liés à certaines branches.
Celles-ci s’inscrivent dans l’objectif de développement de l’épargne institutionnelle et
de la mise en conformité du secteur avec les accords de libre-échange conclus et les
normes internationales. L’industrie de l’assurance est régie par un dispositif législatif
et réglementaire qui répond globalement aux standards internationaux. Le Code des
assurances stipule que les risques encourus au Maroc doivent être assurés par des
contrats souscrits et gérés par des entreprises d’assurance agréées au

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Maroc. Par ailleurs, le Code réglemente la bancassurance et a donné aux banques et
à Poste Maroc l’autorisation de commercialiser les assurances de personnes,
d’assistance et de crédit. Avec un chiffre d’affaires en 2008 de plus de 2,2 milliards de
dollars américains (20 milliards de MAD), le marché marocain est le deuxième
d’Afrique, après celui de l’Afrique du Sud. À l’instar du secteur bancaire, le secteur
des assurances est concentré autour de 16 entreprises d’assurance et de réassurance
en activité, dont dix compagnies, trois mutuelles, trois sociétés d’assistance, une
société d’assurance-crédit et une société publique de réassurance. Par suite d’un
important mouvement de concentration au cours de la dernière décennie, quatre
compagnies d’assurance réalisent les trois quarts de l’activité du secteur :

• Wafa Assurance ;

• RMA Watanya ;

• AXA Assurance Maroc ;

• CNIA-ESSADA.

L’essentiel de l’activité des compagnies d’assu -rance se concentre sur les assurances
obligatoires.

Ainsi, l’assurance automobile représente à elle seule plus d’un tiers du marché et
contribue aux deux tiers de la rentabilité du secteur.

Rôle du CRIO en matière d’accompagnement et d’orientation


Le Centre Régional d’Investissement de la Région de l’Oriental

(CRIO) offre un service d’accompagnement aux candidats

porteurs de projets pour :

Informer la cible sur le programme, son contenu et ses conditions;

Mettre à leur disposition la documentation relative au programme (guide,


brochures, liste de contacts utiles, etc.) ;

Assister la cible dans l’accomplissement des procédures de création de leurs


entreprises ;

Assister la cible pour réaliser les démarches administratives et les actes nécessaires à
la concrétisation et à l’exploitation de son projet d’investissement ;

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Orienter la cible vers les autres organismes compétents offrant des services
d’accompagnement et aussi vers les experts et professionnels habilités désignés au
niveau régional. Les intéressés peuvent obtenir les informations dont ils ont besoin
pour bénéficier de l’offre de financement et d’accompagnement en contactant les
services du CRIO par téléphone, mail, via le site Web ou en se déplaçant au siège du
CRIO ou à l’une de ses annexes. Ils peuvent également utiliser la plateforme digitale
« CRI-Invest », accessible sur l’adresse électronique www.cri-invest.ma, pour :

S’informer sur les procédures administratives requises pour la réalisation des projets
d’investissement ;

Renseigner les informations concernant leur projet et initier les procédures y


afférentes ;

Prendre un rendez-vous avec un conseiller du CRIO pour se faire assister dans


l’accomplissement des démarches administratives en relation avec le projet

Autres organismes et prestataires (réseau d’accompagnement)

Le réseau d’accompagnement est constitué, notamment :

des agences et structures spécialisées mises en place par les banques de la région ;

des organismes et établissements publics offrant des services d’accompagnement


(CRI, ANAPEC, OFPPT, Chambres Professionnelles, etc) ;

des acteurs de la société civile, associations et autres structures d’appui à


l’entrepreneuriat actives au niveau régional et national ; o

des experts et professionnels habilités désignés au niveau régional pour apporter une
assistance technique et un accompagnement spécifique au profit des porteurs de
projets ;

et via la plateforme www.microlabs-tpe.ma

Contexte

En exécution des Hautes Orientations de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI que Dieu


le glorifie lors de son discours du 11 octobre 2019 à l’occasion de l’ouverture de la
session parlementaire d’automne, un programme national intégré
d’accompagnement et de financement des petites entreprises et des porteurs de
projets a été mis en place par le Ministère des Finances et de la Réforme de

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l’Administration, Bank Al-Maghrib et le Groupement Professionnel des Banques du
Maroc.

Objectif du programme

Il s’agit d’un programme composé d’une offre de financement et d’accompagnement


avec des conditions très avantageuses.

Cible du programme

 Jeunes diplômés / qualifiés porteurs de projets


 Auto-entrepreneurs inscrits au registre national
 Entrepreneurs Individuels - personnes physiques n’ayant pas le statut d’auto-
entrepreneur
 Très Petites Entreprises y compris les commerçants
 Agriculteurs Individuels et Exploitants Agricoles
 Entrepreneurs Individuels et TPE dans le monde rural
 Très Petites Entreprises exportatrices
 Start-up o Coopératives

Conditions d’éligibilité

Pour les entreprises en création, un chiffre d’affaires prévisionnel inférieur ou égal à


10 Millions de DH ;

Pour les entreprises existantes ayant leur activité en zone urbaine - Un Chiffre
d’Affaires inférieur ou égal à 10 millions de DH ; - être créées depuis 5 ans
maximum.

Pour les entreprises ayant leur activité en zone rurale : - Un Chiffre d’Affaires
inférieur ou égal à 10 millions de DH ; - être créées depuis 5 ans maximum. Sont
dispensées de cette condition les exploitations agricoles qui peuvent être : soit des
créations nouvelles, soit des reconversions significatives de l’exploitation, soit des
investissements innovants ou permettant une modernisation de l’activité.

Pour les entreprises exportatrices vers l’Afrique, un Chiffre d’Affaires inférieur ou


égal à 10 millions de DH sans condition d’ancienneté

L’offre de financement se compose de plusieurs produits mis au point par chacune


des banques concernées et qui présentent un certain nombre de caractéristiques
communes. Ces produits sont présentés ci-après et comprennent 3 grandes
catégories

14
Les produits de financement

: 1) Les crédits d’investissement et de fonctionnement dits «Intelak» destinés aux


projets et entreprises en zone urbaine et «Intelak Al Moustatmir Al Qarawi» destinés
aux projets et entreprises en zone rurale, toutes activités confondues à l’exclusion de
la promotion immobilière et de la pêche.

Quels montants de financement ?

Le cumul des crédits d’investissement et d’exploitation peut atteindre jusqu’à 1,2


million de DH par bénéficiaire.

Quelles garanties ?

 Aucune garantie personnelle


 Garanties liées au projet (matériel, fonds de commerce…).
 Délégation d’assurance Décès Invalidité – Totale

Quelle tarification

 Taux d’intérêt préférentiel : 2% HT et 1,75% pour les projets en milieu rural.


 Frais de dossier : gratuits.
 Prime d’assurance préférentielle : 0,1% HT. 2)

Les prêts gratuits « Start-TPE » Il s’agit d’un prêt qui vient en complément du crédit
d’investissement et qui permet de financer le besoin en fonds de roulement de
démarrage lié à l’investissement. Il peut bénéficier une seule fois à l’entreprise qui a
souscrit un crédit d’investissement Intelak ou Intelak Al Moustatmir Al Qarawi
inférieur ou égal à 300.000 DH. Il est remboursable après 5 ans maximum sauf en cas
d’ouverture d’une procédure de liquidation de l’entreprise.

Quels montants de financement ?

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Le prêt gratuit peut atteindre 20% du montant du crédit d’investissement plafonné
à 50.000 DH.

Quelles garanties

Aucune garantie n’est exigée

Quelle tarification

Taux d’intérêt préférentiel : 0%

. Frais de dossier : gratuits

LE POSITIONNEMENT DU SECTEUR BANCAIRE MAROCAIN EN


AFRIQUE :
Au cours des trois dernières décennies, le secteur bancaire marocain a subi des
changements majeurs, grâce au processus intensif et ininterrompu de réformes
structurelles, qui a grandement favorisé sa solidité financière, sa capacité à résister
aux chocs extérieurs, et donc à exercer une plus grande capacité à fonctionner. un
rôle dans la réponse aux besoins du développement économique et financier de mon
pays. Outre la privatisation et la réorganisation des banques publiques, le
mouvement de restructuration du capital et le processus de modernisation
concurrentielle des banques privées, l'amélioration du cadre réglementaire et sa
conformité aux normes internationales ont également amélioré la qualité du système
bancaire marocain. Il se classe parmi les secteurs bancaires les plus performants de la
région.

. La performance interne du secteur bancaire marocain a un rôle déterminant pour


permettre à certains grands groupes bancaires de diversifier leurs activités à
l'international (notamment en Afrique) par des acquisitions ou des prises de
participation dans des banques locales. Parmi les axes prioritaires de la stratégie de
coopération étrangère du Maroc, l’accumulation des opportunités offertes sur le
marché africain et au cœur de l’Afrique prouve cet enthousiasme. Actuellement, le
secteur bancaire marocain établit un partenariat fiable et est fermement engagé dans
le développement de l'économie africaine, comme en témoigne l'augmentation
encourageante de la part des banques marocaines en Afrique dans l'intermédiation
financière. Prêts pour de grands projets de développement économique et social
dans les pays partenaires, etc.) et dispositions financières.

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La Banque marocaine était autrefois concentrée dans les pays d'Afrique de l'Ouest et
du Centre et étend désormais ses bureaux d'affaires à d'autres parties du continent
conformément à la phase de diversification de la nouvelle stratégie africaine du
Maroc. Notre pays retournera dans sa famille d'institutions africaines en janvier 2017.
Cette nouvelle stratégie offre de belles opportunités car elle permettra à les Banques
Marocaines d'accompagner le développement des affaires des femmes marocaines
qui souhaitent opérer en Afrique. Cependant, cette stratégie n'est pas sans défis en
termes de pression concurrentielle croissante sur le marché bancaire africain et
d'adaptation aux besoins changeants du marché local des fonds.

Afin de définir les grandes lignes de cet enjeu important, la Direction de la Recherche
et de la Prévision Financière (DEPF) estime que cette édition de «Politique Africaine»
devrait spécifiquement étudier le positionnement des banques marocaines en
Afrique au cours de la période d'analyse 2009-2017 (selon à l'établissement du pays /
région fourni La dernière date disponible des données détaillées). Après un bref
aperçu de la performance globale du secteur bancaire marocain, l'accent sera mis sur
les détails spécifiques des stratégies de croissance menées par les grands groupes
bancaires marocains au niveau métropolitain et les perspectives émergentes dans le
domaine. Le but des recommandations est d'explorer la meilleure manière de
consolider la présence des banques marocaines en Afrique et d'en faire un levier
puissant pour que les dirigeants marocains bénéficient du développement de notre
continent.

secteur bancaire et cartes de crédit :


3.1 Evolution du système bancaire marocain

Depuis les années 90, le Maroc s'est lancé dans des réformes visant la mise en place
d'un système bancaire moderne, libéral, et fiable.

Deux étapes importantes de ces réformes sont à distinguer :

La première étape : à partir de juillet 1993

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L'objectif fondamental de cette réforme était de libéraliser le système bancaire
marocain et d'introduire une concurrence égale entre les différents établissements à
partir de trois orientations :

 La refonte et l'uniformisation du cadre législatif régissant l'activité du


secteur bancaire (renforcement du pouvoir da la banque centrale ;
instauration des mécanismes de protection de la clientèle...)

 Une plus grande participation des différents acteurs économiques dans


la prise de décisions des mesures relatives à la monnaie et au
financement

 Renforcement de la réglementation prudentielle pour protéger les


emprunteurs et les déposants.

La deuxième étape : vers la fin 2005 et début 2006

Le secteur bancaire marocain a connu un large mouvement de restructuration,


(mouvement de concentration, alliances, ouverture de capital) dans les années 2000.
De nombreuses banques étrangères ont pris des participations dans le capital des
banques marocaines.

Cette nouvelle réforme est alors venue pour accompagner l'ouverture au monde
extérieur et se mettre au niveau des standards internationaux et surtout aux
principes du comité de Bâle. Cela à travers :

 Le renforcement de l'autonomie de Bank Al Maghrib et de ses pouvoirs


en matière de contrôle et de supervision.

18
 Refonte des attributions des différentes instances instituées par la loi
bancaire en vue d'améliorer le système de supervision du secteur.

 Elargissement du rôle des commissaires aux comptes.

 Institution d'une collaboration entre les autorités de contrôle du


secteur financier.

Rôle des banques marocaines dans le commerce électronique

Le secteur bancaire constitue un pilier majeur de l'économie. C'est un élément crucial


pour toute activité économique, notamment l'e-commerce. En effet le secteur
bancaire est au coeur des transactions électroniques. D'ailleurs, l'expérience
marocaine dans le domaine du e-commerce a pu commencer grâce à quatre banques
(BCP ; BMCI ; CDM et SGMB), qui ont été derrière la création de la première
plateforme e-commerce au maroc. Aujourd'hui les banques marocaines continuent
leur participation à l'évolution du commerce électronique au Maroc.

E-banking :

Conscientes de l'importance des NTIC comme accélérateur de la modernisation


et de rentabilité, les banques marocaines ont placé le développement des NTIC
et l'amélioration des services en fonctions de l'évolution technologique, au
centre de leurs préoccupations.

Accéder à son compte par un simple clic est aujourd'hui possible au Maroc.
Cela dit, la situation change d'une banque à l'autre. Si des établissements
limitent leur offre seulement à des services de consultations par net ; d'autres
sont bien plus avancées en matière du e-banking(banque par Internet) et
proposent des services plus modernes tels que les virements ou les opérations
boursières par net.
19
A titre d'exemple, BMCE et CDM sont toujours dans la configuration de
consultation de comptes. Leurs portails BMCE net et CDM net ne permettent
que de visualiser les comptes, d'accéder à l'historique, d'avoir un aperçu sur les
prêts contractés, mais sans possibilité de passer un ordre. Sur BMCE net on
trouve également la possibilité de consulter les opérations effectuées par carte
bancaire et de demander un chéquier.

En revanche les portails de la BP et d'Attijariwafa banque restent les plus


performants et les plus riches en fonctionnalités. En plus des services cités
précédemment, ces portails d'effectuer des virements en ligne, de faire des
oppositions sur carte, et d'accéder à tous les produits bancaires et les contrats
de client notamment les contrats d'assurance-vie et d'épargne retraite. Ces
portails offrent également une plateforme boursière avec accès au carnet
d'ordre et aux OPCVM commercialisés par les deux banques.

Emission des cartes de crédit :

Les cartes de crédits constituent le moyen de paiement électronique le plus utilisé ;


et l'offre de ces cartes par les banques marocaine a tendance à augmenter. Selon les
derniers chiffres publiés par le CMI (centre monétique interbancaire), au titre du
premier trimestre 2010, les cartes émises par les banques marocaines ont atteint
6,34 millions de cartes dont 4.95 millions dont 4.95 millions de cartes de paiement
sous les labels Visa, MasterCard, et cmi ; Soit + 6.3% par rapport à l'encours au 31
décembre 2009 de cette catégorie de cartes. Les cartes marocaines ont totalisé 34.8
millions d'opérations -retrait et paiement-, au Maroc, pour un montant global de 28.2
milliards de DH. Cependant l'utilisation des cartes bancaire pour le règlement des
achats ne représente qu'environ 7% de l'ensemble des opérations monétique.

20
Le service bancaire en ligne au maroc
-Au Maroc, comme partout dans le monde, la relation banque/client connaît de
nouveaux standards. Les applications mobiles sont devenues beaucoup plus qu’une
simple extension électronique de la banque. Plus la peine pour le client de se
déplacer et d’attendre des heures pour effectuer un virement ou un dépôt.

-Tous les services bancaires sont accessibles 24/7 sur smartphone. Une disponibilité
qui fait aujourd’hui la force du mobile-banking.

On trouve donc de nombreuses banques en ligne au Maroc, et notamment :

 Al Barid Bank ;

 la BMCI, filiale de BNP Paribas ;

 la CIH bank ;

 Attijariwafa Bank.

 L’bankalik

-Chez Al Barid Bank, en 2018, plus de 9 millions d’opérations de paiements


Barid Bank Mobile (BBM) ont été effectuées, contre 3 millions une année
auparavant. Autre chiffre sur cette tendance en 2019 : plus de 3 millions
d’opérations BBM enregistrées à fin mars 2019, contre 1,7 million en 2018.
-Attijariwafa bank, plus discrète sur son activité digital, ne cesse de rafler des
parts de marché grâce à sa banque en ligne «L’bankalik». A fin 2018, le groupe
compte environ 450.000 clients actifs en ligne ainsi que plus de 7 millions de
connexions par mois.
Attijariwafa bank recense également près de 6 millions de transactions
réalisées sur le digital en 2018. La part de la banque du digital dans les
transactions du Groupe s’est ainsi consolidée de 24,6 points en une année.
Chez Crédit du Maroc, pour qui «le mobile banking constitue un champ
d’investissement continu»,  ce sont pas moins de 10.000 transactions qui sont

21
effectuées chaque mois sur le portail de le banque en ligne. Un chiffre amené à
«progresser très rapidement» avec le lancement, dès cette année, d’une
nouvelle application mobile et d’un nouveau web banking

22
L’impact économique et sociale du
secteur bancaire marocain

23
L’impact économique

La relation entre la conjoncture et le système bancaire dépend du contexte


économique global, de la structure de l’économie et des cycles qui caractérisent
chaque période dans une économie. Pourtant, chaque cycle dépend du système
socio-économique qui diffère d’un cycle à l’autre au cours de l’histoire, en fonction de
la structure et de la caractéristique de la structure économique de chaque pays.
Ceux-ci remettent en question le rôle et l’impact de la conjoncture économique  sur
le système bancaire. En effet, le système financier et précisément les banques jouent
un rôle important dans le fonctionnement et la situation conjoncturelle par leur
participation à soutenir l’économie et l’intégration de l’équilibre macroéconomique.
Néanmoins, les débats économiques , qui ont marqué l’histoire de la pensée
économique, se sont intéressés à l’importance et au rôle du système financier
(système bancaire et marchés boursiers), ainsi qu’à l’étude du lien qui existe entre le
secteur financier et la croissance économique.

de nombreux chercheurs ont élargi leurs études et approches (corrélation de


causalité) dans le but de pouvoir formaliser le lien entre la banque et la croissance, et
de savoir s’il existe vraiment une contribution positive ou négative. Pour Schumpeter
(1912), la causalité se génère du développement financier vers la croissance, car le
secteur financier dirige les ressources vers les investissements productifs et les
innovations. Contrairement, la causalité pour Joan Robinson (1952), se joue en sens
inverse, dans la mesure où c’est la croissance économique, par le biais des besoins
des entreprises, qui crée une demande de services financiers.
La théorie de la monnaie, du crédit bancaire et des marchés financiers constitue
toujours un défi théorique très important, puisque les relations sociales engendrent
une implication de l’argent d’une façon directe ou indirecte. Ces relations génèrent
des contraintes systématiques exercées par les banques centrales afin de saisir et
contrôler la complexité de la connaissance sociale.
Comme le souligne Huerta de Soto (2011) :
«  Le retard intellectuel de la théorie monétaire et bancaire a, en outre, de graves
progrès théoriques et les efforts des gouvernements, les économies modernes n’ont
pas encore réussi à se débarrasser des étapes récurrentes d’expansion et de
récession. Il y a quelques années, malgré tous les sacrifices faits pour assainir les
économies occidentales à la suite de la crise des années 1970, on est invariablement
24
retombé dans les mêmes erreurs de pagaille financière, bancaire et monétaire  ; cela
entraîna inévitablement, au début des années 1990, une nouvelle récession
économique mondiale de très grande envergure et dont le monde économique
occidental ne s’est relevé que récemment.  »
En outre, à la fin de l’année 1997, une grave crise financière a affecté les principaux
marchés asiatiques et a menacé de s’étendre au reste du monde, et les principales
économies du monde sont entrées en phase de récession en 2001. Pourtant, la
situation de l’économie mondiale a été marquée par une croissance accélérée pour
les principales économies mondiales jusqu’à l’année 2007. Cette situation a
subitement été immobilisée par une crise financière (dont celle des subprimes). Bien
entendu, cette crise des subprimes a posé une question fondamentale sur le rôle et la
contribution des banques et de la finance dans l’explication de la croissance
économique et à la situation de conjoncture dans sa totalité.
Dans ce présent travail, une recherche à la fois théorique et empirique [5][5]Il
existe plusieurs méthodes d’analyse empirique en économie,… est menée. En effet, il
convient de chercher l’existence d’une relation entre la conjoncture économique et le
système bancaire au niveau macroéconomique, en se basant sur des indicateurs à la
fois macroéconomiques et financiers. Il s’agit aussi d’expliquer le rôle et l’impact de la
conjoncture sur la performance et la productivité du système bancaire.
Afin de comprendre les mécanismes liant le système bancaire et la conjoncture
économique, nous nous intéressons de plus près, à travers cette étude, au système
bancaire et des liens théoriques existant avec la conjoncture économique. Notre
recherche essaye d’élucider également les conséquences de la
conjoncture économique, sur les caractéristiques du système bancaire, sa liquidité et
son efficacité. L’hypothèse de base de ce travail est que le système financier dans sa
globalité contribue favorablement à la croissance économique en se basant sur les
travaux d’auteurs Tels que Robinson (1952) ou de Shaw (1973). Cette idée est
soutenue par plusieurs travaux Avec les travaux de King et Levine (1993) où les
intermédiaires…, dont les développements théoriques et les évaluations empiriques
ont révélé le rôle prépondérant du système financier dans le processus de croissance
et de développement.
Pour comprendre et réaliser l’objectif fixé dans notre étude, nous avons utilisé une
analyse à plusieurs tests empiriques. Notre analyse empirique porte sur les
statistiques concernant le Maroc sur une période d’étude allant de 1980 à 2013
concernant les variables du système bancaire et les indicateurs macroéconomiques à
travers les points suivants :

25
une étude de corrélation statistique des variables représentatives du système
bancaire et celles représentant la conjoncture économique. Le but de cette première
technique est de détecter des liens purement statistiques entre les deux sphères ;
une étude de causalité entre la sphère financière (représenté par les indicateurs
bancaires) et la sphère réelle [7][7]Il est important de réaliser ce type d’étude afin de
mettre en… ;
une étude par la cointégration afin de quantifier les effets de long terme du système
bancaire sur la croissance économique ;
l’idée de base qui motive ce choix méthodologique est de cerner empiriquement la
problématique en utilisant différentes techniques qui nous paraissent
complémentaires les unes aux autres. Le fait de passer d’une technique à l’autre,
avec à chaque étape une confirmation ou une infirmation des hypothèses adoptées à
un niveau empirique défini, nous a permis de tirer profit des avantages que propose
chacune des techniques utilisées dans notre travail.

2 – Méthodes et résultats dans le cas marocain


Le développement suivant constitue une étude empirique qui se base sur un abord
pluri-méthodologique de modélisation de l’impact de la conjoncture économique sur
le système bancaire dans le cas marocain. La période choisie pour l’étude est étalée
de 1980 jusqu’à 2013 pour les variables du système bancaire et celle des
variables représentant la conjoncture. En revanche, tout au long de ce travail, il est
question de présenter les principaux éléments de la conjoncture économique et du
système bancaire qui permettent d’identifier et de donner une représentation
simplifiée de la relation existante sous forme d’un modèle qui contient un système de
données en termes de variables choisies et des relations entre ces variables afin de
répondre au but de notre travail.
Nous effectuons notre étude à travers trois étapes essentielles, comme suit :
-une étude de corrélation statistique des variables représentatives du système
bancaire et celles représentant la conjoncture économique. Le but de cette première
technique est de détecter des liens purement statistiques entre les deux sphères ;
-une étude de causalité entre les sphères financière et réelle. Il est important de
réaliser ce type d’étude afin de mettre en évidence les liens entre elles et d’étudier la
nature des relations entre les variables représentatives, dans le but de définir les
variables qui jouent un rôle déterminant dans le fonctionnement du système
bancaire, d’une part, et les variables bancaires qui causent le fonctionnement de la
conjoncture, d’autre part ;

26
et, une dernière étude qui se base sur le test de la cointégration afin de quantifier les
effets de long terme de la conjoncture économique sur le système bancaire.
Le choix méthodologique repose sur une logique qui cherche à comprendre et à
expliquer le fonctionnement et l’impact de la conjoncture économique sur le système
bancaire marocain, en s’appuyant sur l’étude empirique et en utilisant différentes
techniques qui nous paraissent complémentaires les unes des autres.
Le fait de passer d’une technique à l’autre, en même temps qu’à chaque étape une
confirmation ou une infirmation des hypothèses adoptées à un niveau empirique
défini. Pour renforcer notre analyse, nous avons essayé de tirer profit des avantages
que propose chacune des techniques utilisées tout au long de notre étude.

Tableau n° 1
Les variables utilisées dans l’étude empirique
Nom du l’indicateur Abréviation

Mesures de la conjoncture

Agriculture, valeur ajoutée (% du PIB) VA_AGRI

Balance extérieure de biens et services (% du PIB) BEBS

Croissance du PIB (% annuel) CPIB

Envois de fonds des travailleurs et rémunérations des


EFTRS
salariés, reçus (% du PIB)

Formation brute de capital fixe (% du PIB) FBCF

Inflation, prix à la consommation (% annuel) IF_CO

Investissements étrangers directs, entrées nettes (%


IED
du PIB)

Mesures du système bancaire

Crédit intérieur fourni par le secteur bancaire (% du


CREDIT
PIB)

Crédit intérieur fourni au secteur privé (% du PIB) CREDITPRIVE


– Etude de la corrélation entre la conjoncture et le système bancaire

Nous procédons ici au calcul des coefficients de corrélation et des intervalles de qui
affirment la fiabilité et la robustesse desdits coefficients en utilisant les données
chronologiques.

27
Nous nous intéressons uniquement à l’analyse de la corrélation entre les séries qui
représente le système bancaire et celles exhibant la conjoncture économique.  
– Corrélation entre crédit intérieur fourni par le secteur bancaire (% du PIB) et les
variables de la conjoncture économique
D’après les résultats du test de corrélation consignés dans le tableau 2 ci-dessous,
trois variables sont significatives sur plusieurs seuils, à savoir : la variable illustrant la
balance extérieure de biens et services par rapport au PIB (BEBS) au seuil de 10 %, la
valeur ajoutée du secteur industriel (VA_IND) qui est significative au seuil de 5 % et la
croissance du produit intérieur brut (CPIB) significative au seuil de 1 %. Les autres
variables retenues pour expliquer les variables de la conjoncture, ne sont pas
significatives.

Relation de corrélation entre crédit intérieur fourni par le secteur bancaire (% du PIB) et les
variables de la conjoncture économique

Corrélation entre crédit intérieur fourni au secteur privé (% du PIB) et les variables de la
conjoncture économique

Trois variables significatives permettent d’expliquer la relation de la variable


désignant le secteur bancaire, notamment : « le crédit intérieur fourni au secteur
privé au pourcentage du PIB » (voir tableau n° 3). La croissance du produit intérieur
brut (CPIB) et la variable Formation brute de capital fixe en pourcentage du PIB
(FBCF) qui sont significatives au seuil de 5 %. En revanche, la variable « Envois de
fonds des travailleurs et rémunérations des salariés, reçus en pourcentage du PIB »
(EFTRS), est significative au seuil de 10 %.
Tableau n° 3

Relation de corrélation du crédit intérieur fourni au secteur privée (% du PIB) et les variables de la
conjoncture économique

28
Ces différents tests de corrélation effectués ont pour but essentiel de détecter une
certaine relation entre les différentes variables de la conjoncture et les différents
indicateurs du système bancaire, qui permettent de donner une signification des
modèles même avec certaines variables qui ne sont pas significatives. Par la suite,
nous procédons à des tests sur des séries chronologiques dans le but d’analyser ladite
relation dans le cas du Maroc. Nous étudions la causalité des variables dans le but de
voir l’impact des variables l’une sur l’autre. Ensuite, nous mettons l’accent sur la
vérification de la qualité de ladite relation : est-elle fallacieuse ou non ?
2.2 – Étude et résultats des tests de causalité au sens de Granger
La régression est un outil permettant de résumer un lien statistique entre les
variables. Lorsqu’on s’intéresse aux études empiriques des comportements,
l’endogénéité des variables explicatives pose souvent des problèmes. Il est donc
important de poser la question de la causalité entre les variables expliquant la
conjoncture et le système bancaire.
Ainsi, nous essayons dans notre étude de chercher et de déterminer l’existence d’une
relation de cause dans un sens statistique entre la conjoncture et le système
bancaire. Notre but ici est une étude de causalité au sens de Granger (1969). Nous
avons comparé les résultats obtenus, qui sont présentés dans les tableaux ci-après,
avec les valeurs de F extraites de la table de Fisher avec p et (T - 2p - 1), T = 34, les
degrés de liberté, au seuil de 5 %

29
Retard
optima la variable de
l du la conjoncture
Retard Crédit intérieur
Crédit Xi cause au
optimal fourni au secteur
intérie sens de
de la privé (% du PIB)
ur Granger
Indicateu variable cause au sens de
fourni Crédit
r de la de la Granger la variable
au intérieur
conjonctu conjonctu de la conjoncture
secteu fourni au
re (Xi) re Xi Xi
r privé secteur privé
(% du (% du PIB)
PIB)

F de Décisi F de Décisi
Fisher on Fisher on

3,3682 0,323
CPIB 1 Niveau Oui Non
8* 89

0,6768 0,426
BEBS 1 Non Non
6 9

0,8778 0,381
FBCF 1 Non Non
2 47

2,8261 1,213
VA_IND 1 Non Non
8 69

0,308
IF_CO Niveau 0,4097 Non Non
26

0,2124 3,103
IED 1 Non Non
6 47

0,0133 0,408
EFTRS 1 Non Non
5 46

– Analyse par la cointégration


26Ci-dessus, nous avons mis l’accent sur la relation entre les variables du système
bancaire et les variables illustrant la conjoncture prises deux à deux (étude de
corrélation et étude de causalité). Nous procédons maintenant à la vérification de la

30
qualité de ladite relation : est-elle fallacieuse ou non ? L’analyse de la relation à long
terme entre les variables du système bancaire et les variables évoquant la
conjoncture, fait l’objet d’estimations faisant appel à la technique de la cointégration.
Cette technique permet d’exploiter la dimension temporelle en cherchant à
déterminer une relation de long terme entre les variables en présence. Dans ce qui
suit, nous présentons une description de la technique de cointégration : l’approche
de Johansen (1990). Dans une première étape, nous appliquons le test de
stationnarité (test ADF de Dickey-Fuller) des variables, lequel indique qu’elles sont
stationnaires en première différence, donc intégrées d’ordre 1 (voir tableau des tests
ADF de Dickey-Fuller en annexe 3), I(1). Par la suite, nous utilisons un test de
cointégration afin de déterminer les relations de cointégration qui existent entre les
variables. Une fois lesdites relations déterminées, nous pouvons procéder à
l’estimation d’un modèle à correction d’erreur vectoriel (en anglais : Vector Error
Correction Model). L’ultime étape donne lieu à l’analyse des résultats de l’estimation
du modèle VECM. Le nombre de retards optimal, attribué au modèle est de « 1 », qui
permet de maximiser les critères (LR, FPE, SC, HQ).
Tableau n° 6

Résultat du VECM entre crédit les variables de la conjoncture

Fa : facteur d’ajustement


D1 : crédit(-1)
D2 : BEBS(-1)
D3 : FBCF(-1)
D4 : EFTS(-1)
D5 : IED(-1)
D6 : VA_IND(-1)

– Estimation du modèle reliant crédit et les variables de la conjoncture


Le premier modèle consiste à estimer la relation reliant la variable CREDIT et les
variables de la conjoncture choisies pour la relation de la cointégration. Le tableau
suivant présente les résultats de l’estimation. Le facteur d’ajustement est de signe
négatif et significatif, alors que les variables de la conjoncture ne sont pas
significatives pour expliquer la variable de monnaie et quasi-monnaie (M2) (% du PIB)
à l’aide d’un modèle vectoriel à correction d’erreurs, en plus le coefficient de
détermination ajusté, R2, se situe seulement à 22,20 %.

31
– Estimation du modèle reliant le « crédit intérieur fourni au secteur privé (% du
PIB) » et les variables de la conjoncture
Le second modèle consiste à estimer la relation reliant la variable CREDITPRIVE et les
variables de la conjoncture choisies pour la relation de la cointégration. Le tableau n°
7 présente les résultats de l’estimation. Le facteur d’ajustement est de signe attendu,
mais, les variables de la conjoncture ne sont pas significatives pour expliquer la
variable CREDITPRIVE à l’aide d’un VECM ; le coefficient de détermination ajusté, R2,
se situe à 26,15 %.
Tableau n° 7

Résultaltat du VECM entre le «  crédit intérieur fourni au secteur privé (% du PIB) et les variables de
la conjoncture

– Conclusion
L’objectif principal de ce travail était de vérifier l’application empirique des approches
théoriques. En effet, nous avons procédé à différents tests de corrélation, dans le but
essentiel de détecter une relation certaine entre les différentes variables de la
conjoncture et le système bancaire. Par ailleurs, l’utilisation du test de causalité était
de détecter la cause et l’effet dans le cadre de la relation entre les variables de la
conjoncture économique et les indicateurs adoptés pour définir le système bancaire.
Le questionnement auquel nous avons tenté de répondre se résume ainsi : est-ce que
la conjoncture cause le secteur bancaire ? Ou, au contraire, est-ce que c’est le secteur
bancaire qui cause la conjoncture ? Ou bien qu’il y a un impact mutuel entre les
variables de la conjoncture et celles du secteur bancaire ? Ou qu’il n’existe aucune
relation de causalité entre ces variables ?
Des résultats obtenus par notre étude empirique, il peut être constaté que la
conjoncture et le système bancaire sont liés par des relations de causalité à court
terme au sens de Granger. En effet, la totalité des relations de causalité sont vérifiées
dans un seul sens. Cependant, l’application de la méthode de la cointégration afin
d’étudier la relation existante entre le système bancaire, à travers ses différentes
variables, et les variables de la conjoncture économique, nous a permis de conclure
que l’utilisation de la technique de la cointégration n’est pas validée pour la totalité
des modèles estimés ou testés.

32
S’appuyant sur les résultats obtenus à partir des tests effectués, nous pensons que
nous ne pouvons pas aller plus loin dans notre analyse aux fins d’expliquer la relation
reliant le système bancaire et la conjoncture économique exprimée par les variables
traitées dans le contexte marocain.

Impact social:

A en juger par le contenu des articles de presse sur les banques, ils ne sont pas
populaires aujourd'hui. L'ambiguïté entourant la tarification des services bancaires
met en colère les consommateurs citoyens, qui doutent de la qualité des conseils
qu'ils reçoivent des chargés de clientèle. Il a également été agacé par les scandales
récurrents dans le secteur bancaire (incident de Kerviel, distribution de bonus
extravagants, développement incontrôlé de la spéculation, etc.). Les activités
bancaires et financières ayant atteint un tel niveau de complexité que même les
experts ne peuvent comprendre que partiellement leurs règles de fonctionnement,
ce malentendu semble encore plus grave. De plus, il n'est pas facile de définir une
banque, car le secteur a changé (Bellon et Pastré, 2004): les banques ont diversifié
leurs activités et de nombreuses entreprises non bancaires ont commencé à
s'engager dans les services financiers.

Comme toutes les entreprises, les banques ont des responsabilités sociales (ou
«sociales») et doivent faire de leur mieux. Dans son livre vert de 2001, la Commission
européenne définissait la responsabilité sociale des entreprises comme «l'intégration
volontaire des questions sociales et écologiques des entreprises dans ses activités
commerciales et ses relations avec les parties prenantes». Bien que volontaire,
depuis que nous avons assisté à l'institutionnalisation de la responsabilité sociale des
entreprises, il y a de moins en moins d'options pour adopter des politiques de
responsabilité sociale des entreprises. Prenons l'exemple de la France: la loi NRE de
2001 oblige désormais les sociétés cotées à rendre compte de leurs responsabilités

33
sociales et environnementales. En outre, des normes telles que ISO 14001 ou ISO
26000 (en cours de développement) ont également été publiées,

L'élaboration de lignes directrices (United Nations Global Compact) et de benchmarks


(Global Reporting Initiative) en lien avec cette responsabilité incite les grandes
entreprises à participer à ces problématiques. Si ce n'est pas par conviction, ils le sont
au moins par imitation et image. En effet, les banques voient souvent leurs actions
faire l'objet d'analyses et de critiques régulières de la part des médias, des pouvoirs
publics et des organisations non gouvernementales.

Cette exposition médiatique contraint les banques à mettre en place une politique de
responsabilité sociale pour être à l’écoute des parties prenantes et tenter de
répondre à leurs attentes. Nous distinguerons deux dimensions de la RSE des
banques : les responsabilités classiques (communes à toutes les entreprises) et les
responsabilités spécifiques au secteur bancaire. Nous passerons vite sur les
premières pour nous attarder sur les secondes qui nous intéressent d’autant plus
qu’elles sont le reflet de l’utilité sociale de l’activité bancaire. Comme toute
entreprise, les banques produisent, emploient, gèrent des relations clients et
s’insèrent dans un tissu socio-économique. Elles sont ainsi liées à bon nombre de
parties prenantes avec lesquelles elles doivent entretenir un dialogue constructif. En
outre, face aux légitimes préoccupations pour le développement durable, elles sont
amenées à s’interroger sur leur impact social et environnemental. A première vue,
l’impact de l’activité bancaire -activité de service employant très majoritairement du
personnel qualifié- semble relativement limité. Pourtant, nous allons voir que ce
secteur assume un certain nombre de responsabilités qui lui sont spécifiques.

Au niveau de son activité de détail, on peut identifier des responsabilités inhérentes à


son cœur d’activité comme celle de favoriser l’accès de tous aux services bancaires.
En effet, en raison de la bancarisation de l’économie, ne pas disposer d’un compte en
banque constitue aujourd’hui un vrai handicap social. Il en découle une responsabilité
en matière d’exclusion bancaire si une banque refuse à un client d’ouvrir un compte.
C’est pourquoi les banques doivent savoir accompagner les individus dans leurs
besoins de financement en trouvant un juste milieu entre deux dérives symétriques :
la vente de crédits inadaptés favorisant le surendettement, et le refus systématique
de prêts faute de garanties suffisantes (la micro finance permet de trouver des
montages adaptés). Le problème du surendettement n’a rien de marginal puisque pas

34
moins de 778500 ménages sont considérés comme surendettés (au sens où ils font
l’objet d’une procédure de rétablissement personnel) (Banque de France 2010). Les
banques ne sont pas directement responsables de ces situations, mais elles ont à
s’interroger sur la qualité de l’accompagnement qu’elles proposent aux personnes en
situation de fragilité financière. Les conseillers financiers œuvrent-ils honnêtement à
l’éducation financière des particuliers ? Les banques n’en profitent-t-elles pas pour
ponctionner des frais bancaires trop élevés ? N’ont-elles pas favorisé le
surendettement avec des solutions de crédit dangereuses comme le crédit revolving ?
Le concept d’inclusion bancaire (Gloukoviezoff, 2006) désigne ces différents aspects
relevant de la responsabilité sociale des banques vis-à-vis des particuliers.

Andrée de Serres (2006) identifie d’autres responsabilités spécifiques liées à la nature


même de l’activité. Elle s’intéresse notamment à la responsabilité relative à la gestion
des risques éthique et fiduciaire. En matière d’éthique, les banques sont exposées à
de nombreux risques tels que la participation aussi bien active que passive à des
opérations de blanchiment, d’évasion fiscale ou de corruption. Par ailleurs, des
questions éthiques se posent au niveau des rémunérations dont les niveaux sont
contestables sur le plan de l’équité et dont les modalités peuvent inciter à des prises
de risques exagérés. Les multiples activités assurées par les banques placent certains
banquiers en situation délicate parce que propice à des conflits d’intérêt, ou des
délits d’initiés. La responsabilité fiduciaire renvoie à la gestion “des risques qui
menacent sa fiabilité [de la banque] et la confiance qui lui est accordée” (De Serres,
2006, p20). La gestion du risque fiduciaire s’impose aux grandes banques puisqu’elles
sont de fait co-responsables du bon fonctionnement et de la pérennité d’un système
financier qui repose entièrement sur la confiance. Si des banquiers trahissaient cette
confiance, ils mettraient en péril l’ensemble du système bancaire compte tenu de la
rapidité de propagation d’une panique financière. Aussi, la banque doit s’assurer
qu’elle maîtrise parfaitement les processus opérationnels qui sous-tendent ses
différentes activés financières (A telle envisagé une panne généralisée de son
système informatique ? Une fraude massive de l’un de ses traders ? Les règles
prudentielles sont-elles rigoureusement respectées ?...). S’efforcer de conserver la
confiance des parties prenantes suppose donc une transparence de l’entreprise dans
sa communication et la reddition de ses comptes. Ainsi, la gestion du risque fiduciaire
repose sur la performance du contrôle interne, la transparence et la qualité des
structures de gouvernance de la banque.

35
La responsabilité de la banque se joue enfin au niveau de l’affectation des capitaux
collectés, car le travail d’intermédiation financière qu’elles assurent leur permet de
jouer un rôle de filtre au niveau des investissements. En effet, toute banque évalue
les projets pour lesquels on sollicite sa participation, soit comme prêteur, soit comme
investisseur. Cette évaluation, qui passe souvent par un processus de notation,
s’appuie principalement sur des critères financiers. Or, rien n’empêche une banque
d’enrichir son analyse en y ajoutant des critères d’évaluation sociaux ou
environnementaux. D’une part, cela permet une meilleure évaluation du risque
(risque de réputation, risque juridique... ) puisque les projets d’investissement
portant atteinte à l’environnement, aux populations locales ou aux clients s’exposent
à des poursuites ou à des scandales qui affectent tôt ou tard leur performance
financière. D’autre part, ces critères peuvent être introduits parce que la banque
décide qu’il relève de sa responsabilité sociale de favoriser des projets durables.
Cette démarche inspire par exemple les principes Équateur dont la plupart des
banques françaises sont signataires et qui prévoient pour tout projet de financement
important une analyse préalable des impacts sociaux et environnementaux. Les
résultats de cette évaluation peuvent amener une banque à renoncer à financer
certains projets. Dans le même esprit, les principes du Global Compact déclinés par
l’ONU proposent aux institutions financières des lignes de conduite pour leur
politique d’investissement et de gestion d’actif. Il s’agit ici d’engagements qui restent
très généraux -et donc peu vérifiables-, mais les banques peuvent les décliner plus
concrètement dans leur stratégie à travers la promotion de produits ISR ou dans une
gestion d’actif incluant des critères extra-financiers 

apparaît au terme de cette première partie qu’on ne peut banaliser l’activité bancaire
en la considérant comme n’importe quelle activité marchande. La force des
organisations mutualiste ou coopérative dans le secteur bancaire reflète la prégnance
des enjeux sociétaux dans l’activité bancaire. Qu’advient-il de ces enjeux alors que la
financiarisation de l’économie bouleverse les règles du jeu au sein du secteur
bancaire ?

36
Chiffres et statistiques  :

Un Questionnaire pour savoir l’impression des gens sur le


secteur bancaire marocain

37
38
La répartition des banques à Oujda :
LES BANQUES NOMBRE
Bank almaghrib 1
Banque populaire 14
BMCE 5
Attijariwa bank 10
CIH 8
Société Générale 5
BMCI 3
Crédit Agricole 11
Crédit du maroc 6
Umnia bank 1
BANK Assafa 1
Total 65

39
Les banques participatives
Les banques islamiques au Maroc :
Le développement des banques islamiques au Maroc, permettra d’ameliorer le
taux de bancarisation, d’susciter et d’accompagner l’investissement au Maroc
et de prendre part au développement du marché financier au maroc. Bank Al
Maghrib a publié en 2007 une circulaire qui instaure et encadre la
commercialisation des produits des banques islamiques (Ijara, Moucharaka et
Mourabaha). Seul Attijariwafa Bank a pu maintenir l’activité de sa filiale
spécialisée. Dar Assafaa a commencé avec un fonds de 50 Millions de DH,
spécialiste dans la finance islamique. Elle a obtenu l’agrément de Bank Al
Maghreb pour le statut d’une société de financement spécialisée dans la
commercialisation des produits alternatifs. Elle a pour mission une activité
financière bancaire qui s’accorde avec la Charia. Elle offre une gamme des
formules de financement à côté d’une activité bancaire spécialement à la tenue
de compte (ouverture de compte, chéquier, carte guichet,). Elle ne
commercialise qu’un des trois produits qui ont eu l’agrément de Bank Al
Maghreb à savoir la Mourabaha, Moucharaka, et Ijara.

-En 2012, les résultats de l’enquête menée par IFAAS4 révèlent que 97% des
marocains sont intéressés par la finance islamique, 9% ne détiennent pas de
compte bancaire pour des considérations religieuses et 31% sont prédisposés à
basculer du conventionnel à l’islamique.

La Chronologie de l’avant lancement effectif des banques


participatives au Maroc :

40
Les instruments financiers de la banque islamique :
1) Les produits financiers islamiques avec un système de pertes et profits :
-Mudaraba :

C'est un contrat entre une institution financière et une entreprise, l'une


agissant comme apporteur de fonds commanditaire et l'autre agissant comme
manager commandité, pour investir dans une activité ou une classe d'actif
prédéterminée qui octroie à chacun une part du résultat d'déterminée lors de
l'investissement.

Le commandité ne partage pas les pertes, la perte financière Incombe au


bailleur de fonds seulement, la perte du manager étant le coût d'opportunité
de sa propre force de travail qui a échoué à générer un surplus de revenu.

41
- Musharaka et Musharaka décroissante :

C'est un partenariat entre une institution financière et une entreprise sur la


base duquel l'institution financière comme l'entreprise investissent dans le
projet. L'institution financière et son partenaire partagent les profits et les
pertes selon des proportions prédéfinies. Il existe une deuxième forme de
Musharakah la Musharakah décroissante par laquelle l'entreprise consent à
racheter la part de l'Institution financière après une période donnée.

2 )Les produits financiers islamiques basés sur le principe du coût plus


marge :

-Murabaha :

L'institution financière émettrice joue le rôle d'un intermédiaire commercial,


achetant des marchandises nécessaires à ses clients et les leur revendant en
différé moyennant profit. On se rapproche de la titrisation ou du portage.

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-Salam :

C’est une vente avec livraison différée.

L'acheteur paie comptant prix négocié à l'initiation du contrat. Le vendeur livre


le bien à terme. Afin d'éviter toutes confusions, le vendeur signe une promesse
de livraison au vendeur en stipulant les modalités de la vente (nature des
marchandises, quantités, prix, délais et modalités de livraison et/ou de vente
pour le compte de la Banque).

- istisnaa :

Il s'agit d'un contrat par lequel une partie demande à une autre de lui fabriquer
un objet moyennant un paiement comptant, échelonné ou à terme.

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- Muajjal :

C’est une vente dont le paiement se fait de manière différée, alors que la
livraison est immédiate. La date de paiement ainsi que le prix sont connus et
acceptés à l'initiation du contrat par les deux parties.

C'est l'opposé du contrat Salam vu précédemment.

Il correspond à une vente à crédit.

-Ijara / ljara wa lktinaa :

Ce concept inclut deux contrats : ljarah contrat (leasing / location) et Bai'


contrat (achat). Les contrats sont exécutés l'un après l'autre. Par exemple, pour
le financement d'une voiture, un client commence par al'ljarah, location de la
voiture auprès du bailleur à un prix et durée déterminés. Lorsque la période de
location se termine, le contrat de Bai entre en vigueur afin de permettre au
client d'acheter la voiture de la part du propriétaire à un prix convenu.

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3)Les autres produits financiers islamiques :

- Ärbun :

Montant prélevé en garantie pour l'exécution d'un contrat futur.

L'acheteur paie vendeur un dépôt pour avoir le droit de conclure ou d'annuler


la vente. En cas de non-exécution du contrat le vendeur garde le dépôt en
compensation. Si la vente est conclue le montant du dépôt est intégré au prix
d'achat.

- Al Sukuk :

Sont des instruments obligataires islamiques adossés à un actif tangible ou à un


investissement dans une firme. Les rendements de l'actif ou de l'entreprise
vont permettre de rémunérer l'investisseur. Par ailleurs, l'échéance du titre est
fixée d'avance. Ces obligations sont émises pour le compte d'Etats,
d'entreprises et des banques par le biais d'une Special Purpose Vehicle (SPV),
Ce dernier effectue une titrisation du sous-jacent. Etant donné que ce type de
transactions fait appel à de nombreuses parties prenantes, les risques de crédit
sont multiples. Ces produits n'excluent pas un défaut de l'émetteur, de la
banque qui officie la transaction, de l'entrepreneur lorsque le sous-jacent est
base sur les 3P, ou encore du locataire lors de transactions ljara (leasing):

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4) Les fonds de placement islamiques :

Un fond de placement habilite des clients privés ou institutionnels à participer


à un pool d'investissement géré par des professionnels et proposant une
stratégie de placement définie.

Ce type de placement permet d'effectuer des investissements très diversifiés


sans pour autant disposer de moyens et de connaissances élevés. Les
gestionnaires des fonds de placements utilisent des Indices correspondant à
leurs stratégies comme benchmark. Ils se réfèrent à ceux-ci afin de déterminer
leurs performances relatives.

Dans le cadre des fonds de placements islamiques, la démarche est presque


identique, à la seule différence que les postions prisent par le gérant d'un fond
islamique ont l'obligation d'être « Chari'a campliant »

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Croissance du nombre de fonds de placements (1996-2007) :

Les avantages :
-Marché bien maitrisé, cout du risque faible: le partage du risque.

- Les banques classiques ne s'impliquent pas dans les activités de leurs clients
qui peuvent subir l'expropriation du patrimoine s'iles se trouvent dans
l'impossibilité de payer.

-La matérialité des échanges, l'absence de pénalités de retards de


remboursement.

Les inconvénients :
-Les difficultés qui posent la définition du taux de rendement des instruments
islamiques pour les opérations bancaires ont aussi gêné le développement des
marchés monétaires et interbancaire.

-La banque participative ne peut recourir au refinancement de la banque


centrale, au marché monétaire, au système de prêt interbancaire en raison de
l'application du taux d'intérêts.

- ll est difficile d'élaborer un cadre relatif à la gestion, au contrôle et à la


réglementation des banques participative

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Le secteur bancaire après covid-19 :
La crise sanitaire liée au coronavirus a produit un impact négatif sur le secteur
bancaire marocain. En témoignent les baisses de performances au niveau de
plusieurs segments

-La croissance de l’encours du crédit a connu un ralentissement de


3,2% à fin juillet sur sept mois avec un léger redressement établi à
5,8% sur un an, fait savoir L’Économiste. Quant à l’encours
des crédits de trésorerie aux entreprises non financières, il a enregistré
une progression de 11,7% depuis janvier et de 13% comparé à juillet
2019.
- Les nouveaux prêts ont été octroyés avec un taux d’intérêt de 3,5%,
ce qui correspond au plafond fixé pour les crédits Damane Oxygène
dont ont bénéficié les entreprises durement touchées par la crise
sanitaire.
La crise actuelle n’a pas épargné les autres crédits. L’encours des
crédits aux entreprises non financières pour leurs investissements est
en légère hausse de 0,2% à fin juillet sur sept mois. La croissance
ressort à 4,4% sur un an. Les difficultés financières des entreprises ont
impacté les investissements des ménages avec comme conséquence la
suppression des emplois et une baisse des salaires. De même, le
confinement et les restrictions de déplacement ont affecté les
transactions immobilières. Selon la même source, les crédits à l’habitat
ont limité leur hausse à 0,5% depuis le début de l’année et 2,1% sur un
an. Résultat : l’encours du crédit à la consommation est en baisse sur
les deux périodes.
-La dégradation de l’encours des créances a atteint 10% depuis le
début de l’année et 14% sur un an. Les impayés des entreprises non
financières totalisent 43,7 milliards de dirhams, en progression de 9%
depuis janvier et 12,2% par rapport à juillet 2019, est-il précisé.

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Attijariwa bank après covid 19 :

  Attijariwafa bank en tant que banque citoyenne et partenaire de longue


date des TPE et PME exprime son grand soutien à tous les secteurs
d’activité et les opérateurs économiques touchés par l’impact de cette
crise sanitaire.

Afin de surmonter cette situation difficile, le groupe bancaire mobilise son


réseau d’agences, ses filiales et ses entités centrales pour être aux
côtés des entreprises qui enregistrent des difficultés ou un
ralentissement d’activité dus à cette crise.

Par conséquent, toute entreprise cliente se trouvant dans cette situation,


peut contacter son agence Attijariwafa bank pour étudier, selon son
besoin particulier, les solutions qui conviennent :

-Report des échéances des crédits bancaires et leasing jusqu’au 30 juin


2020 ;

– Mise en place d’un découvert de trésorerie exceptionnel pour faire face


aux charges qui ne peuvent être ni suspendues, ni reportées. Ce
découvert exceptionnel, bénéficiant d’un taux préférentiel, est adossé à
la garantie Damane Oxygène de la CCG et doit servir prioritairement au
paiement des salaires et des fournisseurs. Il ne pourra être utilisé
qu’après épuisement des lignes de crédit déjà accordées et devra être
remboursé avant le 31 décembre 2020. En cas d’impossibilité de
remboursement total ou partiel à cette échéance, il est possible
d’accorder à l’entreprise un crédit amortissable sur une durée pouvant
aller jusqu’à 5 ans pour couvrir le montant restant dû 

– Mise en place de nouvelles lignes spécifiques de crédit pour les besoins non
couverts par Damane Oxygène.

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