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Partie I

LA RÉGLEMENTATION DU MARCHÉ
FINANCIER

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LA LOI BANCAIRE :

Aujourd’hui, le marché financier a connu une révolution des trois D :


 La déréglementation,
 La désintermédiation
 Et le décloisonnement,
C’est dans ce sens qu’au Maroc, une loi cadre a vu le jour le 6 juillet 1993. Les
apports de cette loi se résument dans l’unification du cadre juridique, la
diversification de la fonction financière et la protection des épargnants et des
emprunteurs. La loi bancaire a redéfini les établissements de crédits, classés
en banques ou en sociétés de financement et dont le rôle s’est renforcé dans
un contexte de libéralisation qui est régi par des règles prudentielles.
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 Considéré comme établissement de crédit, toute personne morale qui
effectue à titre de profession habituelle des opérations de réception de
dépôts publics, d’affectation de crédits ou de mise en placement des
moyens de paiement ou leur gestion. A noter que l’opération de crédit est
assimilée à l’opération de location, assortie d’une option d’achat comme le
crédit bail mobilier ou immobilier et les opérations de vente avec
possibilité de rachat d’effets et de valeurs mobilières et les opérations
d’affacturage

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LES AUTORITÉS DE TUTELLE

Sur le plan réglementaire, les autorités monétaires contrôlent les


établissements de crédit, ces autorités au Maroc sont :

A- Le ministre de finances : il a des pouvoirs en matière de la définition des


normes générales de la politique monétaire et du fonctionnement de la
profession financière, son action est concrétisée par la prise des mesures
générales et individuelles.
Pour les premières, le ministre de finances est habilité à prendre des décisions
en matière de contrôle de la politique monétaire et d’octroi de crédit. Quant
aux mesures individuelles, elles consistent à accorder l’autorisation d’exercice
de l’activité bancaire et à prendre des sanctions allant de l’avertissement
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jusqu’au retrait de l’autorisation.
 Les arrêtés du ministre de finances sont après mis en œuvre, après l’avis du conseil
national de la monnaie et de l’épargne qui est un organisme consultatif présidé par
le ministre de finances et composé des représentants de Bank Al- Maghrib et des
établissements de crédit.
 Sur le plan technique, deux autres organismes complètent la fonction du conseil, il
s’agit du comité des établissements de crédit qui est composé des représentants du
ministère de finances, de Bank Al- Maghrib et de la profession. Il donne son avis sur
les conditions d’exercice de la profession bancaire et sur la modification du capital.

 Il y a aussi la commission de discipline des établissements de crédit qui est formée


des représentants du ministre de finances, de Bank Al- Maghrib, elle propose et
constitue des dossiers disciplinaires sur les sanctions prises

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B-Bank Al- Maghrib : c’est une vieille institution nationalisée en 1959, sur le plan
juridique, elle est publique, mais sur le plan financier, elle est régie par la loi sur le
commerce pour un capital à 100% public. Bank Al- Maghrib est dite la banque
d’émission dans la mesure où elle émet la monnaie. C’est la banque centrale car
elle centralise l’achat et la vente de devises et de l’or.
C’est la banque d’Etat car elle tient divers comptes, notamment les comptes
courants du trésor et elle assure des avances au trésor sous forme de facilités de
caisse, de facilités exceptionnelles ou d’escompte d’effets publics et c’est la
banque des banques à travers son refinancement bancaire.

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ORGANISATION DU MARCHÉ BANCAIRE

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Une banque est une entreprise qui gère les dépôts et collecte l'épargne des clients,
accorde des prêts et offre des services financiers. Elle effectue cette activité grâce à un
réseau d'agences, elle utilise de plus en plus d'autres canaux de distribution :
opérations par internet, accords avec les commerçants pour des crédits à la
consommation, le paiement par carte guichet automatique dans des liens publics,
centre d'appels...etc.

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SPÉCIFICITÉS DU MARCHE BANCAIRE

 La notion du risque est très forte (manipulation de l’argent).


 La position de la banque demeure forte pour vendre (crédit),
 Le manque de protection à l’innovation (pas de brevet possible entraînant une
certaine difficulté pour différencier ces produits de façon durable)
 Le degré de culture du client, lorsqu’il s’agit des particuliers, demeure souvent
faible face à l’aspect abstrait de certains services bancaires.
 L’existence d’une relation permanente entre la banque et ses clients (contacts aux
agences)

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LA TYPOLOGIE DES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT
Selon la nouvelle loi bancaire, les banques sont autorisées à :

 Distribuer des crédits


 Gérer et mettre à la disposition de leur clientèle tous moyens de
paiement.
 Réaliser des opérations d'assurances, intermédiation dans les transferts de
fonds
 Prendre des participations des entreprises existantes ou en création sous
réserve qu'elles respectent, pour cela, les limites réglementaires fixées par
banque Al-Maghreb

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Les sociétés d’investissement qui reçoivent l’épargne pour la gestion des portefeuilles de
valeurs mobilières, c’est l’exemple de CFG Group, Attijari Finances Corp, BMCE capital,
Capital Trust, CDG Capital…

Les sociétés de financement, c à d de leasing ou de crédit-bail, classées comme suit :


 Les sociétés de crédit- bail (mobilier et immobilier) : Diac -leasing, Inter- leasing,
Maghrebail, Maroc -leasing, sogelease, union -bail et wafa- bail.
 Les sociétés de financement des crédit à la Consommation : wafa- salaf, Diac - Maroc,
Diac-équipement, Crédit-Eqdom, Crédor, Crédicom.
 Les sociétés de crédit immobilier : Attijari-immobilier et Wafa immobilier
 Les sociétés de gestion des moyens de paiement : Eurochèque, Interbank et Wafa –
monétique
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 Les sociétés d’affacturage
Les Organismes financiers spécialisés (OFS) accordent des crédits par secteur d’activité :
 La CDG : Organisme public, qui gère la CNSS, la CEN, les caisses de retraite du secteur
privé, les greffiers des tribunaux, les caisses mutualistes comme elle finance
l’équipement à travers l’octroi de crédit à MLT à l’ONE, au fond d’équipement
communal et aux collectivités locales et elle a des participations dans les secteurs
touristiques, immobiliers et de transport.
 La CCG : organisme public qui accorde des garanties notamment aux entreprises
publiques ou semi-publiques.

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Les banques off-shore Ces banques sont dotées d’une réglementation spécifique.
En effet, elles peuvent effectuer des opérations de change, de collecte de dépôts,
d’octroi de crédits et de garantie, de participation au capital et d’émission
d’emprunt obligataire en monnaie étrangère convertible et au profit de leur
clientèle non résidente.

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Les banques spécialisées : -Bank Al-Amal, à capital détenu à hauteur de 75%
par les RME, elle a comme objectif le financement de l’investissement ;
-Le Crédit agricole (CA), appelé à se transformer en société anonyme;
-Le crédit immobilier et hôtelier ;
-Le fonds d’équipement communal qui se charge du financement des travaux
et des équipements des collectivités locales.

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La bourse s’articule autour de trois axes :
 L’organisation et le fonctionnement de la bourse ;
 La création des organismes de placement collectifs en valeurs mobilières (OPCVM) ;
 La création du conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) pour assurer la
mobilisation de l’épargne et la diversification des moyens de financement.

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LES MÉTIERS DE LA BANQUE

Les métiers traditionnels de la banque s’expriment en termes classiques de familles


de produits ou de services offerts ou de clients servis au sein de deux grandes
familles de métiers : la banque commerciale et la banque d’investissement.

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A- LES MÉTIERS DE LA BANQUE COMMERCIALE

Ils sont caractérisés par la nature de la clientèle servie. Ainsi une première distinction
est faite entre banque des entreprises et banque des particuliers.

 La banque des particuliers : elle regroupe l’ensemble des produits et des services
destinés à la clientèle des particuliers : crédits, dépôts et services associés à ces
produits
 La banque des entreprises (entreprises et professionnelles) : la majorité des produits
concerne leur financement, la gestion de leurs moyens de paiement et de leur
trésorerie, les services de gestion du poste client ou fournisseur.

Les financements spécialisés : l’implication de la banque est ici particulière : le crédit-


bail et la location avec option d’achat (LOA) l’amènent à devenir propriétaire du bien, 18
ce qui nécessite une gestion spécifique.
B- LES MÉTIERS DE LA BANQUE D’INVESTISSEMENT

La banque intervient ici dans des domaines tels que les marchés des capitaux, les
produits de couverture, les services spécialisés et le conseil dans le domaine des
fusions et acquisitions, restructuration et opération à effet de levier. Ses deux
composantes principales sont la banque d’affaires et la banque financière.

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LES STRATÉGIES BANCAIRES

Différents critères permettent de donner une idée plus précise du champ des
stratégies bancaires. La définition de ce champ est aujourd’hui à la base des métiers
traditionnels de la banque.

A- Les clients,
B- Les produits,
C- La zone géographiques
D- Et la technologie

Ces éléments sont les quatre variables structurant le champ des stratégies bancaires

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A- La clientèle :
La dimension clientèle comporte un nombre variable d’élément selon la segmentation
du marché constitué de particuliers, d’entreprises, d’organismes publics et
d’institutions financières. Il s’agit des deux premiers types de clientèles qui peuvent
faire l’objet d’une segmentation.

B- Les produits :
La dimension produit traduit la représentation de l’activité bancaire comme une
activité multi-produit. Chaque gamme de produits correspond à une
fonction, un type d’usage et à un ou plusieurs segments de clientèle.

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C- La zone géographique :
Dans le secteur bancaire, cette dimension a longtemps été une variable principale dans
la définition du champ stratégique. Une réflexion sr la dimension et les frontières de sa
zone d’intervention est essentielle.

D- La technologie
Le concept de technologie est pris dans le sens le plus large, ce qui permet d’intégrer en
fait la nature des moyens de production et de distribution à ce niveau. La dimension
technologique affecte toutes les autres dimensions définissant le champ stratégique par
l’influence qu’elle a sur la commercialisation et sur l’acheminement des produits et
services proposés. Un même produit peut être distribué via des technologies ou des
canaux différents.
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LA NOTION DE CLIENT DE BANQUE
Les clients sont la « cheville ouvrière », la raison d’être, or les banques sont des entreprises
commerciales. elles sont muées par la « loi du profit », et par conséquent, elles se doivent de rester
au service de la clientèle, et ceci est aussi vrai pour « les banques nationales » que pour « les
banques privées »
Pour que la banque essaye de mieux satisfaire sa clientèle, d’adapter ses services à ses besoins et
ses attentes et d’attirer une clientèle potentielle elle a scindé cette clientèle :
Premièrement : en trois marchés distinctifs :
 Marché des particuliers,
 Marché des professionnels
 Marché des entreprises
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Deuxièmement : selon leur attitudes décisionnelles
LES DIFFÉRENTS MARCHÉS DES CLIENTS BANCAIRES

a) Le marché des particuliers


Le particulier, c’est une personne physique qui exprime des besoins bancaires en dehors de toute
activité professionnelle, à titre personnel et privé . Sont considérés comme des particuliers : le
salarié, le père , mais aussi le médecin et le commerçant pour leur opération non professionnelle.
Disposant d’un revenu, le client particulier à des préoccupations liées à sa vie quotidienne et à la
gestion de son revenu. Le marché des particuliers représente le dernier marché auquel se sont
intéressée les banques, c’est la raison pour laquelle des banques ont commencé à étoffer et à
enrichir leur offre vers le marché des particuliers et ce avec les objectifs suivants :
 Conquérir la clientèle nouvelle
 Fidéliser la clientèle déjà acquise 24
LES DIFFÉRENTS MARCHÉS DES CLIENTS BANCAIRES

b) Le marché des professionnels

Un professionnel est un entrepreneur individuel, ayant une affaire personnelle et travaillant pour
son propre compte.
Il y a deux grandes catégories où sont regroupées un certain nombre de professions différentes :
 Les professions libérales, Exemple : notaire, avocat….
 Les commerçants, artisans et agriculteurs.

c) Le marché des entreprises

Le marché des entreprises représente le marché traditionnel des banques, celui au quelle se sont
intéressés, pour développer les formules adaptées à la taille de l’entreprise, mais aussi en
adéquation avec la conjoncture économique
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LES TYPES DES CLIENTS BANCAIRES SELON LEURS ATTITUDES
DÉCISIONNELLES

Les clients bancaires peuvent être classifiés suivant leur attitude décisionnelle .Portant, deux seules
grandes catégories suffisant à manifester la problématique du banquier.
a) Les clients bancaires nomades : la satisfaction qu’ils ont pu ressentir précédemment ne les
empêchent pas d’être infidèles. La banque ne peut pas se permettre d’avoir une attitude passive,
elle doit en permanence les avoir en relation afin d’appréhender l’évolution de leurs besoins et leur
proposer des services adéquation immédiatement.
b) Les clients bancaires captifs : les coûts de changement, aussi bien en argent qu’en temps, que
leur imposerait la recherche d’une autre banque leur paraissent insurmontables. Ils ne sont pas
forcements satisfaits des présentations proposées par la banque mais ils s’en accommodent.
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La Gestion des risques

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La croissance des marchés financiers internationaux et la diversité accrue des
moyens de financement ont permis aux banques de disposer de fonds plus
importants. En même temps, les marchés se sont développés, et de nouvelles
opportunités sont apparues de concevoir de nouveaux produits et d'offrir de
nouveaux services.

Certains moyens de financement sont très compliqués d'un point de vue


technique et posent des problèmes complexes en termes d'évaluation, de
gestion et de contrôle du risque.

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CLASSIFICATION DES RISQUES BANCAIRES
En général, les risques bancaires se classent dans quatre catégories: risques
financiers, risques opérationnels, risques d'exploitation et risques accidentels.

Les risques financiers se subdivisent en deux types de risques :

 Les risques de liquidité , de crédit et d'insolvabilité peuvent engendrer des pertes


pour une banque, lorsqu'ils ne sont pas bien gérés .
 Les risques spéculatifs, basés sur un arbitrage financier, peuvent engendrer un profit
lorsque l'arbitrage est bon ou une perte lorsqu'il est mauvais . Les principales sortes
de risques spéculatifs sont les risques de taux d'intérêt, les risques monétaires et les
risques de prix de marché

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L'arbitrage est un terme utilisé en finance pour décrire le cas où deux parties
s'associent pour réaliser des transactions financières.

L'arbitrage est un ensemble d'opérations financières dont le but est de réaliser un


profit tout en réduisant le risque de perdre de l'argent.

Ce type d'opération financière est basé sur les écarts de prix des actifs entre les
marchés, mais il peut également être utilisé pour les différences de prix entre les
marchés financiers pour un même actif. En outre, cette activité financière consiste
à ramener la valeur de nombreux actifs à un niveau commun tout en injectant
régulièrement des liquidités sur les marchés.

En effet, l'arbitrage tend à niveler les prix du marché, puisqu'il conduit à la


spéculation lorsque les opérateurs observent des différences de prix sur de diverses
places de marché. Par conséquent, les prix des actifs sur les différents marchés
vont augmenter et diminuer.

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Quel rôle l'arbitrage joue-t-il dans le monde des
finances ?

Afin de gagner de l'argent, les arbitragistes augmentent l'efficacité des marchés


financiers. Lorsqu'ils acquièrent et vendent des actifs identiques ou similaires,
les écarts de prix entre eux sont réduits. Les actifs dont le prix est élevé sont
vendus, tandis que les actifs dont le prix est faible sont achetés. L'arbitrage
réduit la liquidité du marché en corrigeant les inefficacités de prix.

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Quels types d'arbitrage existe-t-il ?
L'arbitrage se présente sous diverses formes :

L'arbitrage de report : cette opération vise à permettre au détenteur de titres


d'effectuer des placements financiers à un taux favorable en utilisant l'argent
emprunté via les titres ;

Arbitrage place-à-place : afin de réaliser une opération lucrative, cette forme de


transaction évalue la valeur d'un actif sur plusieurs places de marché ;

L'arbitrage comptant-terme : cette opération consiste à acheter un actif avec


l'intention de le revendre plus tard ;
Arbitrage de titres : il s'agit de vendre des titres et de les remplacer par des titres
plus rentables.

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 Les risques opérationnels sont liés à l'organisation et au fonctionnement général des
systèmes internes de la banque, ils sont liés par exemple à l'informatique et aux autres
technologies, à l'adéquation aux pratiques et aux procédures bancaires et aux
dispositions prises contre la mauvaise gestion et la fraude.
 Les risques d'exploitation sont liés à l'environnement commercial de la banque,
notamment aux problèmes d'ordre macroéconomique, aux facteurs juridiques et
réglementaires et au système global d' infrastructure du secteur financier et de
paiement.
 Les risques accidentels comprennent toutes sortes de risques exogènes qui, lorsqu'ils
se matérialisent, sont susceptibles de compromettre l'activité de la banque ou sa
situation financière et l'adéquation de ses fonds propres .
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L’ORGANISATION DE LA FONCTION « RISQUES »

Les banques désignent un responsable en charge de la filière «risques», dont elles


communiquent l’identité à la Commission bancaire. Cette filière inclut les agents et
unités en charge de la mesure, de la surveillance et de la maîtrise des risques.

Le responsable de la filière « risques » rend compte de l’exercice de ses missions à


l’organe exécutif et l’alerte de toute situation susceptible d’avoir des répercussions
significatives sur la maîtrise des risques. Lorsque ce dernier ou l’organe délibérant
l’estiment nécessaire, il rend également directement compte à l’organe délibérant ou, le
cas échéant, au comité d’audit.

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LE CONTRÔLE DE LA GESTION DES RISQUES

Le rôle de l' autorité de contrôle bancaire consiste à « Créer un contexte


réglementaire et légal dans lequel il soit possible d'optimiser la qualité et l'efficacité
de la gestion des risques bancaires, de manière à promouvoir un système bancaire
cohérent et fiable ».
On peut donc considérer que la tâche de la supervision bancaire est de contrôler,
d'évaluer et de renforcer le processus de gestion des risques mené par les banques.
Cependant, l'autorité de contrôle n'est que l'un des divers acteurs qui contribuent à
promouvoir un système bancaire stable.

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RÔLE DES AUDITEURS INTERNES ET EXTERNES

 Les auditeurs internes doivent être considérés comme un prolongement de la


fonction de gestion des risques des dirigeants. Les auditeurs évaluaient de manière
indépendante la conformation de la banque avec ses systèmes de contrôle internes,
avec ses pratiques comptables et avec ses systèmes d'information.
 Les auditeurs externes ont un rôle d'évaluation important dans le processus
d'information financière basé sur le risque. Les superviseurs bancaires ne pouvant
ni ne devant répéter le travail des auditeurs externes, des mécanismes de liaison
adaptés sont nécessaires entre les deux parties, en particulier sur une base
trilatérale comprenant la gestion bancaire.

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Les systèmes et procédures doivent permettre aux établissements de disposer
d’une cartographie des risques qui identifie et évalue les risques encourus au
regard de facteurs internes (notamment la complexité de l’organisation, la nature
des activités exercées, le professionnalisme des personnels et la qualité des
systèmes) et externes (notamment les conditions économiques et les évolutions
réglementaires). Cette cartographie identifie les actions en vue de maîtriser les
risques encourus, par :
 Le renforcement des dispositifs de contrôle permanent
 La mise en œuvre des systèmes de surveillance et de maîtrise des risques
 La définition des plans de continuité de l’activité

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A- L’arbitrage
L’arbitrage est une technique de gestion du risque de change qui consiste à acheter la
devise sur une place pour la vendre sur une autre pour la réalisation du gain contre des frais
et des commissions.
Par exemple :
A paris : 1DH = 0,8 €
Au Maroc : 1€ = 2DH
Quel est le gain d’une opération d’arbitrage de 20 000 DH ?
L’achat des euros devra s’effectuer à Paris pour avoir 20 000 ×0,8= 16 000 €, puis il faudra
céder les euros contre dirhams au Maroc pour collecter 16 000× 2= 32000 DH

et par là le gain financier de cette opération sera la différence entre 32000 DH et 20 000
DH, soit une somme de 12 000 DH.
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Ainsi pour faire fixer le taux de change, le responsable financier de l’entreprise va contacter
sa banque pour réaliser une opération de change à terme, portant sur 1.050.000 USD dans
un an à un taux de change fixé aujourd’hui
Pour ce faire, la banque à besoin des données supplémentaires sur le
- Taux de change spot
- Taux d’intérêt sur les emprunts en DH échéance 1 an, déterminé sur le marché monétaire
interbancaire
- Taux d’intérêt sur les emprunts en USD échéance 1 an déterminé sur le marché
interbancaire des changes sur le compartiment marché de trésor de devise
Pour cet exemple, nous acceptons
- Le taux d’intérêt sur les emprunts en DHS = 10%
- Le taux d’intérêt sur les emprunts en USD = 5%

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Pour fixer le taux de change à terme, échéance 1 an, la banque va procéder au
montage financier suivants :

- La banque les convertit sur le marché des changes au comptant pour avoir
1.000.000 USD, sachant que ( le taux de change au comptant (ou spot) 1USD = 115
Dh)
- La banque emprunte 115 000 000 Dhs au taux d’intérêt de Dhs de 10% par an sur
le marché monétaire interbancaire
- La banque prête ce 1.000.000 USD sur le marché de trésorerie devise au taux
d’intérêt USD = 5% par an

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Un an plus tard

 La banque récupère son prêt 1.000.000 USD + l’intérêt de 5%, Soit 50.000 USD
Donc la banque à sa disposition un montant total de 1.050.000 USD, Soit le
montant en USD dont l’entreprise a besoin
 D’un autre cote la banque doit rembourser son emprunt de 115.000.000 Dhs +
l’intérêt de 10% soit 11.500.000 Dhs, Soit un montant Total de 126.500.000 Dhs

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Alors pour que l’opération à terme soit rentable

Pour la banque, l’entreprise devra payer 126.500.000 Dhs, pour que la banque puisse
rembourser son emprunt en Dhs
Ainsi l’entreprise paiera 126.500.000 Dhs à la banque pour obtenir 1.050.000 USD

Au final, la banque échangera 1.050.000 USD contre 126.500.000 Dhs, donc le change à
terme USD/DHS à échéance un an = 126.500.000/ 1.050.000 = 120,47

Soit 1 USD = 120,47 DH

Ceci est du au fait que le taux d’emprunt DH = 10% EST SUPERIEUR taux d’emprunt USD =
5%

Le différentiel des taux c’est -à-dire 10% -5% = 5%

Alors 5% est appelé le taux de report pour le USD et le taux de déport pour le DHS

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Synthèse

Donc la banque proposera un taux de change à terme ( ou forward) échéance de 1 an

1USD = 120,47 DHS

Ainsi l’entreprise sait aujourd’hui que le cout de ces matières premières qu’elle devra
importer dans un an s’élèvera à 126.500.000 Dhs

Notion de report /déport

Taux de change à terme (ou forword) échéance 1 an soit 1 USD = 120,47 DHS est supérieur au
taux de change au comptant ( ou spot) 1 USD = 115 DHS

On dit que

 Le DHS en déport ( le DHS va se déprécier dans un an )


 Le USD est en report ( le USD va s’apprécier dans un an )
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