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Filière : SEG- Semestre 2

Module 5 : Langue et terminologie


économiques II
Matière : Terminologie économique
Sections : 3/4/5

Le secteur bancaire

Une banque conventionnelle est une entreprise dont l’activité porte sur une
marchandise particulière : la monnaie. Dans une économie marchande, c’est-à-dire dans
laquelle les échanges sont payés de façon monétaire, l’ensemble de ces entreprises,
reliées entre elles et formant ainsi un « système ».

I- LES FONCTIONS DU SYSTÈME BANCAIRE

1. Les fonctions de financement et de gestion des moyens de paiement

Les banques exercent un rôle dans le financement des activités économiques en


octroyant des crédits aux ménages et aux entreprises. Dans cette optique, elles prêtent
de l’argent, qu’elles ne possèdent pas nécessairement au départ (financement par
création monétaire) ou dont elles disposent (financement non monétaire sur ressources
d’épargne).

Les banques fournissent aux déposants une série de services :

• La tenue des comptes et collecte de fonds : la banque fournit aux détenteurs


de comptes une comptabilité des mouvements de fonds. Elle peut procéder pour
certains clients qui manient des volumes importants de fonds (commerçants et
grands distributeurs) la collecte des espèces, leur comptage et leur
comptabilisation.
• La sécurité : la banque est un lieu sécurisé où l'argent est en temps normal plus
protégé qu'au domicile des particuliers. Elle fournit des coffres pour conserver
des valeurs. Il faut néanmoins noter qu'un dépôt est en fait un prêt gratuit à la
banque qui utilise aussitôt la trésorerie reçue pour financer son activité. En cas
de faillite de la banque les dépôts sont perdus sous réserve des garanties fournies
par l'État.
• Les moyens de paiement : la banque permet de mobiliser son compte de dépôt
de plusieurs façons :

- Fourniture des chèques et déclenchement de leur règlement.


- Fourniture des cartes de paiements où sera conservée de la monnaie électronique.
- Gestion des virements vers d'autres comptes bancaires.

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- Fourniture sur simple demande des espèces, billets de la banque centrale et pièces de
monnaie.

• Les moyens de paiement pour les échanges internationaux, conversion en


devises étrangères, gestion de transferts des fonds à l'étranger selon des
modalités et conditions acceptées par les banques correspondantes.

2. Comment les banques gagnent-elles de l’argent ?

Les résultats de l’activité d’intermédiation représentent aujourd’hui les deux tiers


des recettes des banques, ce qu’on appelle le produit net bancaire. Le reste est constitué
pour l’essentiel de commissions, frais de tenue de compte, coût de la carte, frais sur
opérations de change… Enfin, dernière source de revenu pour les banques, les activités
dites de marché : les banques placent une partie des fonds mis à leur disposition en
actions ou en obligations sur les marchés financiers et en tirent des revenus.

II- LE SECTEUR BANCAIRE MAROCAIN

Le secteur bancaire marocain est devenu en une courte période un secteur efficace
et puissant, en dépit de son contexte concurrentiel accru marqué par la baisse
significative des taux d'intérêts, l'augmentation du volume des crédits accordés et de la
marge sur commissions sont les contreparties de cette baisse remarquable. Le Maroc
est l’un des cinq premiers marchés bancaires en Afrique, avec l’Afrique du Sud, le
Nigeria, l’Égypte et l’Angola.

1. Présentation du secteur bancaire au Maroc

Certes, le secteur bancaire marocain est considéré comme l'un des moteurs du
développement de l'économie du pays et de sa prospérité. Le principal acteur est
constitué par le réseau public des Banques Populaires. Viennent ensuite les autres
banques et celles contrôlées majoritairement par des actionnaires étrangers, parmi
lesquelles la BMCI, filiale de BNP-Paribas, et le Crédit du Maroc, filiale du groupe
Crédit Lyonnais-Crédit Agricole. Enfin, la Caisse de Dépôt et de Gestion est
extrêmement active dans les secteurs de l'immobilier et du tourisme.

Il faut ajouter à ceci que le système bancaire marocain est caractérisé par une forte
présence de banques étrangères de ce fait toutes les grandes banques privées du
royaume comptent dans leur actionnariat des banques étrangères.

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b. Bank Almaghreb :

Bank Almaghreb est créée par le dahir n°1-59-233 du 23 hija 1378(30juin 1959),
son capital est fixé à 500.000.000 de dirhams, ce capital est entièrement détenu par
l’État. Parmi ces missions, on peut citer :

• L’émission des billets de banque et des pièces de monnaie


• Mise en œuvre des instruments de politiques monétaires
• La banque veille au bon fonctionnement du marché monétaire
• La banque assure le contrôle du marché monétaire
• La publication des statistiques sur la monnaie et le crédit
• La banque fixe le régime de change
• La banque veille à l’application des dispositions législatives et réglementaires.

b- Les banques commerciales :
On peut les classer selon les quatre rubriques Parmi lesquelles on trouve les cinq grandes
suivantes : Les banques de dépôt classiques banques privées qui réalisent près des deux tiers
de la collecte des dépôts bancaires, à savoir :
ATTIJARIWAFA BANK, BMCE (BANK OF
AFRICA), SGMB, BMCI et CREDIT DU
MAROC.
Le crédit populaire du Maroc (CPM) L’historique du secteur, est constitué de la banque
centrale populaire (BCP) et son réseau de banques
populaires régionales (BPR), un organisme public
particulièrement concerné par la collecte de la
petite épargne et la distribution de crédits aux
PME, la BCP est devenue une société anonyme en
février 2002 et engagée depuis cette date dans un
processus de privatisation.
Les anciens organismes financiers spécialisés Il s’agit du crédit immobilier et hôtelier (CIH), du
crédit agricole du Maroc (CAM) et de la banque
nationale pour le développement économique
(BNDE) qui sont engagés dans un processus de
restructurations.
Diverses autres banques dont la création répond à BANK AL AMAL pour le financement de projets
des besoins spécifiques d’investissement des Marocains résidant à
l’étranger, MEDIAFINANCE et CASABLANCA
FINANCE MARKETS qui interviennent sur le
marché des titres négociables de la dette, et le
FONDS D’EQUIPEMENT COMMUNAL (FEC)
dédié au financement des collectivités locales.

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c- Les banques participatives

Depuis le mois de juillet 2017, le Maroc s’est doté d’une nouvelle catégorie
d’établissements bancaires dont les produits et services sont conformes aux règles de la
Chariaâ (« les banques participatives »). Les porteurs de projets d’acquisition d’un bien
immobilier ont le choix entre deux options de financement. L’une conventionnelle
classique et l’autre dite participative. Très attendues, les banques participatives ont en
effet démarré leurs activités sur le marché national.

2. Un cadre juridique et institutionnel bien intégré au sein de la loi bancaire

Dans un souci de cohérence, le législateur a fait le choix judicieux d’intégrer le


cadre juridique de la banque participative au sein de la nouvelle loi bancaire. En effet,
le titre III de celle-ci est entièrement consacré aux banques participatives. Selon la
nouvelle loi, les banques participatives sont agréées selon les mêmes conditions et
exigences réglementaires applicables aux banques conventionnelles. Cette nouvelle
catégorie d’établissements bancaires peut aussi bien proposer les services bancaires
classiques que les opérations commerciales, financières et d’investissement
participatifs à condition que celles-ci ne donnent en aucun cas lieu à la perception et/ou
au versement d’intérêt.

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