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SOMMAIRE
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CHAPITRE I : LA BANQUE : UN ACTEUR ECONOMIQUE ESSENTIEL
La banque est un acteur essentiel de l’économie de par les objectifs qu’elle poursuit
et les fonctions et services qu’elle rend à la communauté. La diversité de ses
activités et métiers fait d’elle une entité à part entière.
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𝑀𝑖𝑛 𝑐𝑜û𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
{ 𝑠⁄ 𝑄̅ (Programme dual ou hicksien)
𝑐
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La monnaie est un instrument d’échange qui remplit trois fonctions : unité de compte, passerelle dans le
temps, moyen d’échange.
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derniers les réclament. L’intermédiation bancaire est une activité délicate. Cette
intermédiation entraine une transformation des informations, des échéances et des
risques.
Il y a une asymétrie d’information entre les (ACF) et les (ABF). La banque procède à
une transformation des informations, des échéances et des risques en se
positionnant entre ces deux acteurs économiques. En effet, il serait coûteux aux
ACF de chercher le meilleur emprunteur, de même qu’aux ABF de chercher le
meilleur prêteur. La banque transforme l’information en minimisant le coût de
recherche pour les acteurs, transforme les échéances puisqu’il serait difficile pour le
prêteur de trouver l’emprunteur dont les échéances de remboursement
coïncideraient avec la durée de son dépôt, transforme les risques en les minimisant
tant pour le prêteur que pour l’emprunteur.
Les autres services
Il s’agit des opérations de vente d’actifs monétaires (devises, par exemple) et de
conseils (sur fortunes privées, par exemple), de location (de coffre-fort, par
exemple),
Il s’agit également d’opération sur actifs financiers (actions, obligations).
Opérations possibles à travers les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI) des
groupes bancaires.
D. Les différents métiers de la banque
Les différents métiers de la banque peuvent s’observer à travers les différentes
directions qui composent la banque.
La direction de la banque de détail ou du retail ou de réseau
Dans cette direction, les métiers sont les suivants selon un ordre hiérarchique :
Le chef de zone : qui coordonne un ensemble de points de vente (agences)
Le chef d’agence : pilote du point de vente
Le chargé de clientèle entreprise : gestionnaire de la clientèle entreprise
Le chargé de clientèle professionnelle : gestionnaire de la clientèle
professionnelle (professions libérales : notaires, pharmaciens, commerçants, etc.)
Le chargé de clientèle particulier : gestionnaire de la clientèle des particuliers
Le chargé d’accueil : passerelle entre la clientèle et les différents chargés de
clientèle
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Le chef de caisse et les guichetiers (métiers susceptibles de disparaitre dans
les années à venir)
La direction de la banque de financement
Le chef de service grande entreprise
Le chargé de la clientèle grande entreprise
Le chef de service PME
Le chargé de clientèle des PME
La direction de la banque privée : banque de la clientèle fortunée
Le gestionnaire de patrimoine
La direction de gestion de titres
Le gérant portefeuille
L’ingénieur financier
E. Les relations entre la banque et ses parties prenantes
La banque et l’Etat
En tant qu’acteur économique, la banque participe à la composition des recettes
fiscales par le paiement des impôts. Les richesses dégagées par les banques
occupent une place non négligeable dans le PIB de nos pays subsahariens. De plus,
la banque est un pourvoyeur d’emplois et participe ainsi à la réduction du chômage.
A travers sa Société de Gestion et d’Intermédiation (SGI), la banque est un vecteur
de mobilisation de ressources. Lors du lancement des emprunts obligataires par les
Etats, les banques à travers leurs SGI mobilisent les fonds qui serviront à la relance
de l’économie. La banque peut également être prêteur pour les Etats et financer
ainsi l’économie à travers du crédit.
La banque et ses salariés
Les salariés constituent la première richesse de toute entreprise ; ceux-ci sont tenus
par des obligations de résultats tenant compte des attentes des actionnaires et de
la concurrence dans la profession. Le milieu bancaire est l’un des secteurs de
l’économie où le taux de turn over est très élevé ; les débauchages de salariés se
font un rythme accéléré. Cet état de fait n’est pas de nature à assurer et développer
l’appartenance à l’entreprise.
Que faut-il alors aux salariés pour développer chez ceux-ci « l’esprit d’appartenance
à l’entreprise » ?
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La banque et ses clients
La clientèle des banques est très diversifiée. Cette diversification est liée à des
besoins également diversifiés. L’exigence des clients est de plus en plus marquée au
vu de la multiplicité des acteurs bancaires. Tout porte à croire que l’offre est
supérieure à la demande. En Côte d’Ivoire, en raison du faible taux de bancarisation
(à peine 25%), les banques s’orientent de plus en plus vers les couches jeunes de la
population. On constate que des offres sont proposées désormais aux étudiants,
aux nouveaux entrants sur le marché du travail. Un rajeunissement de la base
clientèle s’impose de plus en plus, la digitalisation et la numérisation étant au
rendez-vous.
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CHAPITRE II : L’INDUSTRIE BANCAIRE2
Les activités bancaires s’apparentent aujourd’hui comme des activités industrielles
en raison de la multiplicité des produits, du travail à la « chaîne » qui est mené pour
les réaliser, de la cadence de leurs écoulements…
Depuis l’avènement des « 3D », le secteur bancaire s’est remodelé et la structure des
marchés bancaires connaît des mutations.
A. La contestabilité ou non du marché bancaire
Un marché contestable ou disputable l’est parfaitement si l’entrée et la sortie y sont
absolument libres. Les barrières à l’entrée et les coûts irrécupérables sont
inexistants.
Les propriétés de l’équilibre d’un marché contestables sont celles du marché de
Concurrence Pure et Parfaite.
Sur un marché contestable, quel que soit le nombre de firmes installées, la
concurrence potentielle discipline le marché et contraint les firmes à délaisser les
pratiques aux antipodes de la concurrence notamment en termes de quantités et
de prix. Ainsi, les prix et les profits excessifs sont prohibés, de même que les
systèmes de prix prédateurs.
A l’analyse, le marché bancaire n’est pas contestable puisqu’il existe des barrières à
l’entrée :
- Barrières légales : exigence de fonds propres, agréments, taux de réserve
obligatoires, etc.
- Barrières économiques : réseaux de succursales, d’agences, de points de
vente, équipements informatiques spécifiques, image,…
Toutefois, avec le développement de la titrisation, les marchés bancaires ont
commencé à gagner en contestabilité, notamment en ce qui concerne des actifs
financiers dont les crédits bancaires certes faiblement récupérables.
Sur le marché bancaire ivoirien la contestabilité s’est fait remarquer en termes de
prix du crédit. L’on a commencé à assister depuis le début des années 2010 à des
systèmes de prix que l’on ne pourrait qualifier de prédateurs, mais ayant à peu près
des traits caractéristiques. En effet, pour racheter la clientèle des autres consœurs,
des banques ont revu considérablement le prix de leur crédit à la baisse, obligeant
leurs consœurs à reconsidérer leurs offres de crédits.
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Ce cours s’inspire largement de Scialom (2018).
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B. La restructuration de l’industrie bancaire : concentration
Les « 3D » ont accru le degré de contestabilité de l’industrie bancaire et entrainé les
banques à exercer en leurs seins plusieurs qui en font des banques quasi-
universelles.
- Le mouvement vers la banque universelle
Les banques d’aujourd’hui pratiquent pour la plupart des fonctions de banques
universelles. Une banque universelle exerce en son sein plusieurs métiers allant de
la banque de particuliers à la gestion actif-passif de son propre bilan en passant par
la banque d’entreprises, les activités de marché, la gestion d’actifs pour compte de
tiers et la conservation de titres, les activités de banque d’affaires (fusions
acquisitions – opération de capital risque), la bancassurance, les métiers de la
logistique (dont la gestion des moyens de paiement).
Ce mouvement des banques vers la banque universelle se matérialise par des
concentrations ayant divers ressorts.
- Les ressorts des concentrations bancaires
La concentration dans une industrie se justifie économiquement par la recherche
d’économie d’échelle. Les facteurs explicatifs de la concentration :
- Bloquer l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché.
- Existence de surcapacités affectant certains segments des marchés
bancaires.
- Recherches de cash-flow destiné à accroître l’effet de levier des banques
sur les marchés de fonds liquides.
- Etre couverts par le parapluie de la doctrine Too Big To Fail ou d’accroître
la richesse des managers au détriment des actionnaires.
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CHAPITRE III : LA BANQUE ET LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE
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rémunéré, une hypothèque dans le cas du financement d’un bien immobilier, un
aval, etc.
En tout état de cause, il faut noter que ce n’est pas la garantie qui motive la décision
de décaissement, mais bien l’étude du dossier qui passe par les points vus plus haut.
C. Quels sont les différents types de financement de l’économie par
la banque ?
Il existe trois grandes familles de crédit au niveau des banques :
Les crédits de court terme
Les crédits de moyen terme
Les crédits de long terme
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CHAPITRE IV : LA BANQUE DANS LES ECONOMIES D’AFRIQUE SUBSAHARIENNE
Parler de banque dans les économies d’ASS permet d’aborder des problèmes
auxquels sont confrontés les acteurs économiques de ces économies, notamment
les PME dont le poids dans le PIB et la résorption du chômage est important.
A. L’environnement bancaire des pays d’Afrique subsaharienne
De profonds changements sont survenus dans l’environnement bancaire depuis ces
vingt dernières années. Ces changements sont dus à une libéralisation financière,
une surveillance plus accrue des marchés qui a permis une solidité des systèmes
bancaires, à un développement rapide des réseaux de groupes bancaires
panafricains. Avec l’avènement des « 3D » : Déréglementation, décloisonnement,
désintermédiation, les frontières au niveau de la finance mondiale ont été abolies et
les marchés sont entrés dans une phase d’échanges sans précédent.
Par ailleurs, l’environnement bancaire en ASS est marqué désormais par un retrait
progressif de l’Etat des banques détenues par celui-ci. Les fusions, les absorptions,
les rachats d’entités bancaires ont permis le relèvement de la liquidité (bien qu’elle
soit de courte période) de certaines banques.
Le rôle des bailleurs de fonds a diminué considérablement et les flux financiers de
ces derniers sont dirigés vers les pays disposant d’abondantes ressources
naturelles3.
Le taux de pénétration bancaire reste encore marginal et la présence de
concurrents non bancaires (Compagnie de téléphonies mobiles) pourrait être un
moyen d’augmenter ce niveau.
B. Typologie de la clientèle des pays d’Afrique subsaharienne
La clientèle des banques en ASS se compose de particuliers et de personnes
morales. Quoique le taux de pénétration bancaire soit en progression, on note
qu’une part importante de la population est exclue du système financier et bancaire.
Cette situation s’explique tant du côté de l’offre que de la demande de service
bancaire.
Du côté de la demande, le taux d’analphabétisme est un facteur important
d’exclusion. Les clients (surtout les particuliers) pour la plupart non instruits
trouvent parfois compliqué et même risqué d’accéder aux services bancaires. S’ils
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Informations tirées principalement du rapport de la Banque Européenne d’Investissement sur les « Tendances
récentes dans le secteur bancaire en Afrique Subsaharienne : du financement à l’investissement » de Mars
2016.
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ne thésaurisent pas les fonds, ces derniers ont recours aux services des Institutions
de Micro-Finance (IMF) pour conserver leurs dépôts et espérer un
accompagnement. L’aspect luxueux des points de vente (ou agence) peut
constituer a priori un frein à l’accès aux structures bancaires surtout dans les
provinces.
Le niveau de pauvreté peut également être un obstacle à l’entrée sur le marché
bancaire. De ce fait, accéder au marché bancaire pourrait s’assimiler à un luxe.
Au niveau de l’offre, l’absence de points de vente dans des zones jugées peu
rentables découragent les prospects parfois demandeurs de services financiers. Les
offres inadaptées par rapport aux différents segments de la population, de même
que le faible accompagnement en termes de crédits bancaires n’est pas de nature à
favoriser le relèvement du taux de bancarisation. Les exigences réglementaires et
de lutte contre le blanchiment des capitaux amènent les banques à être plus
regardantes sur l’introduction d’un nouveau client dans son portefeuille
relativement à la documentation à fournir pour l’ouverture d’un compte, par
exemple.
C. La problématique du financement des PME en Afrique4
Selon AFRICAPRACTICE (2005), les PME contribuent à plus de la moitié du PIB et de
l’emploi en Afrique représentant environ 95% de l’activité manufacturière et 70% de
l’emploi industriel au Nigeria, principal pays d’ASS (hors Afrique du Sud).
Il semble même que le problème de financement soit le premier obstacle au
financement des PME loin devant les problèmes de corruption, de déficience des
infrastructures, ou bien de fiscalités abusives.
Il est nécessaire de comprendre comme le souligne Lefilleur (dont le papier résume
fort éloquemment la problématique du financement des PME en Afrique) de savoir
pourquoi il y a une réticence des banques à accompagner financièrement les PME
en Afrique et ensuite quelles sont les solutions qui permettraient d’améliorer les
voies d’accès au financement que ce soit du côté de l’offre comme de la demande.
Raisons de la réticence des banques à financer les PME en ASS
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Partie inspirée du papier de Julien Lefilleur : « Comment améliorer l’accès au financement pour les PME
d’Afrique subsaharienne ? »
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personnel et crédit professionnel => appréciation
négative du banquier quant à la capacité de
remboursement de son emprunteur.
Recours à des cabinets comptables indépendants,
compétents et crédibles => mauvaise qualité de
l’information financière transmise aux banques.
Absence souvent de centrales de risques ou d’incidents
de paiement. Quand ces centrales existent, celles-ci sont
partiellement ou pas consultées en vue de la décision à
prendre par rapport à l’octroi d’un crédit. (Existence du
BIC en CI).
Face à cette situation d’asymétrie d’information, les garanties devraient permettre
l’atténuation du risque encouru par la banque. Or, force est de reconnaître que les
garanties réelles ont une faible valeur de revente en cas de défaillance de
l’emprunteur (cas des actifs corporels) face à un marché étroit où l’on trouve
difficilement preneur. Même les garanties de terrains avec titres fonciers ou baux
ne sont pas facilement utilisables en cas de défaillance en raison des procédures
administratives longues. En tout état de cause, le circuit de recouvrement quand les
garanties existent semble décourager les prêteurs. Face à ces difficultés, les
banques proposent des taux très élevés qui excluent davantage les PME.
La pénurie de ressources, notamment les MLT est également un
frein au financement des PME (il faut se rappeler que les
banques jouent un rôle d’intermédiation)
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CHAPITRE V : QUELS SONT LES DEFIS DE LA BANQUE AUJOURD’HUI ?
Les défis sont immuables dans un monde en mutation accélérée. Pour leur survie et
leur pérennité, les banques sont obligées de faire face aux challenges qui se posent
à elles. Les contrôles réglementaires, la concurrence, les NTIC font partie de
l’activité et aucune banque ne peut en faire l’impasse.
A. La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du
terrorisme (LBC-FT)
La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme
constituent une priorité mondiale. Au cœur de cette lutte se trouvent les banques.
En effet, celles-ci sont les vecteurs par lesquels les « blanchisseurs » introduisent des
fonds d’origine douteuses souvent issus d’activités de vente d’armes, de trafics
humains, de vente de drogues, etc. avec souvent pour dessein de commettre des
actes de terrorisme.
Le blanchiment de capitaux est l’acte par lequel des personnes physiques ou
morales introduisent des fonds d’origine douteuse dans le circuit normal (banque)
en vue de leur donner un caractère licite. Etant donné que les banques constituent
le canal parfait par lequel, les auteurs de blanchiment introduisent leurs fonds, les
premières sont appelées à développer une vigilance accrue dès la naissance d’un
compte, leur responsabilité étant engagée. Pour les aider dans leur LBC-FT, les
banques sont accompagnées dans leurs actions par des acteurs nationaux et
internationaux.
La CENTIF (Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières) au niveau
national ; le GIABA (Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment
d’argent en Afrique de l’Ouest) au niveau sous-régional et le GAFI (Groupe d’Action
Financière) au niveau international.
Le banquier est tenu en cas de soupçon ou de doute sur une opération bancaire, de
rédiger une déclaration de soupçon et en avertir la direction de la conformité par
son service de LBC-FT ; sa responsabilité étant engagée.
A la naissance du compte, le KYC est une fois de plus utilisé. Connaître son client
pour la banque est une obligation professionnelle ; une connaissance vague ou
illusoire n’est pas acceptable. Dans la LBC, il est demandé aux banquiers d’avoir une
connaissance certaine de l’activité de son client (Sources de revenus, activités,
opérations) et ce dès l’entrée du client dans la banque matérialisée par l’ouverture
du compte. Lors de la vie du compte, le banquier doit être suffisamment informé
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des mouvements et opérations qui s’opèrent pour le compte et sur le compte de
son client.
Des mouvements inhabituels (opérations de versements et/ou de retraits,
virements, ordres de transferts à l’étranger) sont à surveiller. Ces mouvements
inhabituels peuvent être soient de grosses opérations de dépôts ou de retraits sans
justificatifs, de petites opérations répétitives, etc. De telles opérations doivent
alerter le banquier.
La lutte contre le blanchiment des capitaux est un véritable défi pour les banques.
Cependant, celles-ci sont aidées dans leurs tâches par des acteurs nationaux et
internationaux auxquels elles doivent constamment se référer en cas de soupçons
sur des opérations inhabituelles.
B. La concurrence exacerbée, la mondialisation des échanges et la
maitrise du risque systémique.
La concurrence exacerbée
Le marché bancaire en ASS et surtout en Côte d’Ivoire est marqué par une
concurrence sans précédent qui va crescendo. Pour s’en convaincre, il suffit
d’observer à quel rythme sont créées les agences et à quelle vitesse s’étendent les
réseaux bancaires. Une banque à pour concurrents d’une part ses consœurs et
d’autre part ses concurrents non bancaires (sociétés de téléphonies mobile,
sociétés de crédit-bail, IMF). Si hier, le marché était très peu concurrentiel avec à
peine 10 banques commerciales et avec des clients qui venaient tout naturellement
se faire ouvrir des comptes et dans certains cas « plaider » pour avoir un concours,
cela n’est plus le cas aujourd’hui. Le banquier qui ne va pas à la recherche de clients,
trace les chemins de la dégradation de son PNB. L’offre étant largement supérieure
à la demande.
Concurrence bancaire
Les banques aujourd’hui se livrent une véritable guerre des prix et sont
constamment dans l’innovation pour sortir chaque jour un peu plus de nouveaux
produits. Cette concurrence à laquelle se livrent les banques n’est pas de nature à
déplaire aux clients qui se trouvent face à des choix tout aussi intéressants les uns
que les autres. Avant 2012, toutes les banques pratiquaient des taux d’intérêts sur
crédit variant entre 12% et 15% (Taux de Base Bancaire + une marge). Depuis 2014, on
assiste à une réduction considérable des taux sur crédit en taux du TBB (9% parfois
8%). Cette situation, rendue possible grâce à la concurrence, améliore le niveau des
investissements dans le pays et montre tous les avantages liés à une situation de
concurrence : amélioration des offres de services. Certaines banques ont grâce à
leur réseau d’agences et aux offres alléchantes sur les crédits récupérés le maximum
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de clients des autres consœurs grâce aux rachats de dettes, qui se sont
accompagnés dans certains cas de créances douteuses et souvent irrécouvrables.
Concurrence non-bancaire
Cette concurrence non bancaire est celle des compagnies de téléphonies mobiles,
des sociétés de crédit-bail, des IMF.
Avec le développement des paiements mobiles (transferts d’argent, paiement de
salaire, épargne à taux intéressants, rapidité dans l’exécution des tâches,
documentation peu exigeante), les sociétés de téléphonies mobile « grignotent » de
véritables part de marchés. Leurs présences dans des zones rurales et la simplicité
de leurs opérations en font de sérieux concurrents. Le développement de banque
de téléphonie (agences, agents dédiés, installation de GAB, etc.) mobile confirme
l’intention de ses concurrents non-bancaires de jouer à armes égales sur le terreau
des banquiers.
Les sociétés de crédit-bail qui offrent dans un délai défiant toute concurrence des
matériels et équipements d’exploitation aux entreprises, sont également des
concurrents à prendre très au sérieux.
Les IMF installées dans des zones qui pourraient a priori être considérées comme
des zones peu rentables font leur bout de chemin. La facilité avec laquelle des
institutions recrutent leurs clients devrait interpeller les banquiers.
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La mondialisation des échanges et la maitrise du risque systémique
L’introduction des « 3D » dans l’économie mondialisée n’a pas que permis le
développement des investissements et donc de la richesse. Le monde a assisté ces
dernières années à une faillite inimaginable de grands groupes bancaires. Ces
faillites qui étaient susceptibles d’entrainer (risques systémiques) tout le système
ont porté un coup dur à l’économie mondiale. Nos économies africaines ont pu
résister en raison de leurs activités plutôt fondées sur l’économie réelle. Face à ces
faillites, les autorités de tutelle ont renforcé la surveillance bancaire (évoquer la
crise des subprimes) ; les marchés ayant montré une fois de plus leur fragilité. Le
développement des stress tests et des Plans de Continuité des Activités (PCA) sont
désormais des exigences réglementaires de la part du régulateur. Celles-ci sont
censées permettre aux banques de développer des attitudes d’anticipation, de
prévention.
C. Développement commercial vs Maitrise des risques
Le banquier est un commercial. Il est appelé à développer un portefeuille clientèle
sain. Il poursuit dès lors un double objectif, le développement du volet commercial
qui s’accompagne d’une grande maitrise des risques. La conciliation de ces deux
objectifs est une gageure. Toutefois, il devrait avoir à l’idée qu’un développement
commercial ne se fera pas à tout prix ; d’autant plus que la profession est régie par
des procédures qui sont très claires. Il faut noter que tant que « tout va bien, il n’y a
pas de problème » ; cependant en cas d’impondérables, il se verra brandir les
procédures qui régissent le métier. Ainsi donc, s’il y a un choix à faire entre
développement commercial « à tout prix » et respect des procédures qui garantit
certainement une maitrise des risques, le banquier ne devrait pas hésiter à faire le
choix du respect des procédures quoiqu’il en coûte. Il faut cependant avouer qu’un
tel choix n’est toujours pas évident face à la pression de la hiérarchie, à l’atteinte
des objectifs et à l’augmentation du PNB. Pour cela, une forte personnalité est
recommandée dans l’exercice de la profession.
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La dématérialisation permet aux banques de partager des dossiers dans de courts
délais. Le gain de temps permet d’augmenter considérablement le niveau de la
richesse, de conserver des traces aussi.
Toutefois, il faut noter que l’intégration de ces technologies dans le business
bancaire pourrait s’accompagner de risques irréversibles. La piraterie avec son
corollaire de violation des données personnelles (pouvant faire l’objet de
procédures judiciaires), la perte de données pourraient entraver à la bonne marche
des banques et dégrader leur portefeuille. Une utilisation saine (respect des
procédures informatiques) de ces outils de travail pourrait être le gage de grandes
créations de richesses.
Les services personnalisés
Les services personnalisés constituent un défi auquel les banques doivent faire face.
Les clients veulent aujourd’hui se distinguer des autres. La segmentation de la
clientèle est une réponse à ce besoin de distinction. La création d’agences VIP,
SELECT ou de masse par la plupart des banques permet de personnaliser les offres.
Par ailleurs, l’envoi de messages personnalisés les jours importants de la vie des
clients (anniversaire, mariage) viennent créer le sentiment d’estime chez ceux-ci.
La liste des services personnalisés n’est pas exhaustive. Chaque jour, les banques
s’ingénient à trouver des offres qui augmenteraient la fidélisation de leurs clients.
Tous ces défis portent à croire que nous nous acheminons vers un autre modèle de
banque.
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Bibliographie
Auriol, P. & Versvisch, M.-O., (2013). Secrets de managers : Imprévus, pressions,
motivations…Mieux vivre les défis du quotidien. Centre de Formation de la
Profession Bancaire. Eyrolles.
Bernou, N., (2005). Eléments d’économie bancaire : activité, théorie et
réglementation. Thèse de Doctorat en Sciences Economiques, Université lumière-
Lyon 2
Costa, N., (2017). Fiches de Macroéconomie, Rappels de cours et exercices corrigés. Ed.
Ellipses.
Laurent, E., (2011). La face cachée des banques. Pocket
Lefilleur, J. (2009), Financer les PME dans un contexte de forte asymétrie
d’information. La revue Proparco, Secteur privé et développement, N° 1, pp 12-14.
Scialom, L., (2018). Economie bancaire. Quatrième édition. Ed. La découverte.
Collection Repère.
Stiglitz, J., E., (2009). Quand le capitalisme perd la tête. Le livre de poche
Traoré, S., (2010). Les secrets du crédit bancaire en Afrique : Techniques pour la
gestion efficace du risque. Secom Medias.
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