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Technologies émergentes et transformation digitale : Facteurs de l'innovation et

de la performance financière ( cas des banques marocaines)

Sommaire
Dédicace
Remerciement
Résumé
Listes des abréviations
-FED : Federal reserve system .
-PIB :Produit Intérieur Brut .
-BNP PARIBAS : Banque nationale de paris et de Paribas .
-NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication .
-L ‘ONU :Organisation des Nations Unies .
-PNB : Produit national brut .
-ROE : Return on Equity ,C ‘est -a-dire Rentabilité des capitaux propres .
-ROA :Return on Assets,C ‘est -a-dire Rentabilité des actifs .
-BVC : Bourse de valeur de Casablanca .
-CDM : Crédit au Maroc .
-ANOVA : Analyse de la variation .
-CARTE CIBT : Carte d’identification professionnelle .
-MESSAGE SWIFT :Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication .
-RÉSEAU DAB : Digital Audio Broadcasting ,C ‘est -a-dire Radiodiffusion Audio Numérique .
- GAB : Guichet automatique bancaire .
-TPE : Terminaux de Paiement Électronique .
-PAO :La publication assistée par ordinateur .
-OPCI : Organisme de Placement Collectif Immobilier .
Introduction :
- Présentation de la Problématique
En quoi l'intégration des technologies émergentes et la transformation digitale influent-elles
sur l'innovation et la performance financière des banques au Maroc ?
- Hypothèses et objectifs de l'étude
- Méthodologie de recherche

Partie 1 : Cadre conceptuel et théorique


Chapitre 1 : Evolution historique des banques
 Définition et Histoire de la banque
 Définition économique de la banque
Un établissement financier, connu sous le nom de banque, est responsable de la
gestion des comptes de ses clients dans son passif. Ces comptes peuvent être
utilisés par les clients pour effectuer des transactions par chèque ou virement, à
condition qu’ils aient suffisamment de fonds disponibles. La mission principale
de la banque est de rassembler l’épargne des clients et d’octroyer des prêts.
 Définition juridique de la banque
Une banque est une institution financière qui est régie par le code monétaire et
financier. Son rôle principal est de fournir des services financiers tels que la
collecte de l’épargne, la réception de dépôts d’argent, l’octroi de prêts et la
gestion des moyens de paiement.

Il y a diverses sortes de “banques”, qui peuvent être classées en fonction de :

 Leurs activités (par exemple, banque de dépôt, banque d’affaires, banques


spécialisées dans un certain type de prêt, banque généraliste, banque
universelle, etc.),
 Les relations qu’elles entretiennent avec leurs clients (par exemple, des
relations impersonnelles face à face, connues sous le nom de spot
Banking, ou des relations plus personnalisées et/ou durables),
 Leurs modes ou canaux de distribution (par exemple, banques en ligne,
banques avec des agences, banques avec des intermédiaires
indépendants).
 Le rôle des banques
Les banques sont des sociétés de services qui produisent et commercialisent
divers services financiers, dont le plus important est le service d’autrui. Leur
réussite repose évidemment sur leur aptitude à cerner les besoins de leurs clients
et à y répondre efficacement à un coût compétitif.

Le rôle d’une banque peut être résumé en cinq points principaux :

 Gérer toutes les transactions financières, y compris le crédit, le change et


l’escompte.
 Négocier ou octroyer des prêts.
 Contribuer à la collecte de l’épargne.
 Accepter des dépôts sur des comptes courants.
 Fournir des prêts
 Historique de la banque et Apparition au Maroc
L’histoire de la banque remonte à l’Antiquité, où certaines opérations
coutumières des banques, comme le prêt à intérêt, sont observées et attestées
depuis la plus haute Antiquité. Les activités de type bancaire sont pratiquées en
Mésopotamie 2000 ans av. J.-C. Des activités de type bancaire sont également
pratiquées en Grèce antique et à Rome. Les banquiers romains pratiquent dans
le cadre de banques à compétence générale une large palette de services
bancaires (dépôts, crédits, tenue de comptes, services de chèques et collectent
à l’occasion les impôts). À partir du XIème siècle, les banquiers sont
principalement des Italiens : la première banque a été créée à Venise en 1151,
tandis que la ville de Florence devient une place bancaire de tout premier plan.
Dès le XIIème siècle, le développement du commerce permet aux banques de
s’implanter un peu partout en Europe. Au XIXe siècle, l’essor des banques est
favorisé par trois facteurs : le développement de la monnaie fiduciaire (c’est-à-
dire les billets), puis de la monnaie scripturale (les chèques par exemple), ainsi
que l’utilisation de titres (actions) pour financer les entreprises commerciales.
Cette période correspond également à la création de grandes banques telles
que la Société Générale et le Crédit Lyonnais en France, la Deutsche Bank en
Allemagne, la Barclays Bank en Grande-Bretagne ;
Pour L’histoire de l’apparition et de l’utilisation des banques au Maroc est assez
riche. Voici une chronologie détaillée :
 1802 : La première banque au Maroc est née en 1802. Elle fut l’œuvre de
l’immigration d’un commerçant juif de Tanger.
Milieu du XIXe siècle : L’installation des premières banques au Maroc date de la
moitié du XIXe siècle avec deux établissements notables établis à Tanger, la
banque de Moses Pariente ouverte en 1844 qui travaille ensuite avec l’Anglo-
Egyptian Bank à partir de 1864, et la banque de Moses Isaac Nahon, fondée en
1860, représentante de la Banque d’Espagne et du Crédit lyonnais.
 1907 : Après plus de dix ans de concertation, la Banque d’État du Maroc
est fondée
Années 1990-2000 : À la suite de nombreuses privatisations survenues durant
les années 1990, l’écosystème financier marocain a connu une grande mutation
qui s’est traduite par une augmentation du taux de bancarisation, une
multiplication d’agences bancaires et le développement rapide des moyens de
paiement bancaires.
 2003 : La fusion de deux banques privées Wafa Bank et Attijari Bank en
2003 a donné naissance à un grand groupe bancaire marocain baptisé
AttijariWafa Bank (AWB) qui a pu avoir les moyens de partir à la
conquête du continent.
Il est important de noter que ce n’est qu’au lendemain de l’indépendance que
l’on peut parler véritablement d’un secteur bancaire à vocation nationale,
parfaitement maîtrisé par l’État et assumant pleinement son rôle dans le
développement économique et social du pays.
 Les objectifs d’une banque
Une banque a plusieurs objectifs, Voici quelques-uns d’entre eux :
 Gestion des moyens de paiement : La première fonction de la banque est
de gérer les moyens de paiement.
 Sécurité des transactions financières : Les banques assurent la sécurité
des transactions financières malgré la dématérialisation des titres.
 Octroi de crédits : Les banques accordent des crédits, une activité très
encadrée en France.
 Drainage de l’épargne : Les banques mettent en relation les agents à
capacité de financement (épargnants) et les agents à besoins de
financement (emprunteurs).
 Intermédiaire sur les marchés financiers : Pour gérer votre épargne, la
banque sert d’intermédiaire sur les marchés financiers.
 Conseil : Les banques fournissent des conseils aux particuliers et aux
entreprises.
En outre, comme toute autre, une banque se doit de réaliser des profits, de
satisfaire ses actionnaires, ses partenaires et ses clients, et de maintenir ses
ressources humaines en état de performance. Aujourd’hui, il n’est pas possible
dans notre société à un particulier de se passer d’une banque. Les banques
proposent aussi différents produits : assurances, placements, voyages entre
autres… et bien entendu différents types de crédit.
 La crise mondiale de 2007 /2008

La crise financière mondiale de 2007-2008, également connue sous le nom de


Grande Récession, est une crise financière caractérisée par une crise de
liquidité, des crises de solvabilité au niveau des banques et des États, et une
raréfaction du crédit aux entreprises. Elle a commencé en juillet 2007 et trouve
son origine dans l’éclatement de bulles de prix, notamment la bulle
immobilière américaine des années 2000, et les pertes importantes des
établissements financiers causées par la crise des subprimes. Elle s’inscrit dans
le cadre de la “Grande Récession” qui a commencé en 2008 et dont les effets se
font sentir bien après 2010.
La crise financière de l’automne 2008 a amplifié le mouvement, provoquant
une chute des cours des marchés boursiers et la faillite de plusieurs
établissements financiers. Pour éviter une crise systémique, les États ont dû
intervenir et sauver de nombreuses banques, ce qui a entraîné une crise de la
dette publique en Islande puis en Irlande, et une récession touchant l’ensemble
de la planète. Les finances publiques ont été fortement sollicitées pour
résoudre cette crise. Après une baisse du produit intérieur brut mondial de 2,2
% en 2009, le déficit public s’est creusé dans de nombreux pays.
Cette crise a provoqué un mouvement en faveur d’une meilleure régulation du
système bancaire et financier. Aux États-Unis, sous la pression de l’opinion
publique et d’experts tels que Paul Volcker, la règle Volcker a été adoptée pour
éviter qu’une crise du même type ne se reproduise. Des mesures ont
également été adoptées dans le reste du monde, notamment dans l’Union
européenne, mais des doutes subsistent quant à l’amélioration de la sécurité
bancaire collective que cela pourrait entraîner, Les causes de la crise perdurent
toutefois au-delà de 2008, comme en Chine où les prêts bancaires ont
fortement augmenté en 2009 ; Début 2010, l’afflux de liquidités fait craindre
l’éclatement de nouvelles bulles dans l’immobilier chinois, les bourses, les
emprunts d’États et les métaux. En Europe, la crise de la dette publique qui a
commencé en 2010 et a touché de nombreux pays a souvent, notamment dans
le cas irlandais, la crise financière comme source.
Cette crise financière mondiale de 2007-2008 a été déclenchée par plusieurs
facteurs:
 Crise des subprimes : La crise a commencé avec l’éclatement de la bulle
immobilière aux États-Unis et la crise des subprimes en 2007, Les
subprimes sont des prêts immobiliers à risque accordés à des
emprunteurs souvent de condition modeste. En raison de l’augmentation
des taux d’intérêt et de l’insolvabilité des emprunteurs, beaucoup de ces
prêts n’ont pas été remboursés, ce qui a conduit à l’éclatement de la
bulle immobilière et à des pertes importantes pour les établissements
financiers .
 Dégonflement de bulles de prix : La crise trouve son origine dans le
dégonflement de bulles de prix, dont la bulle immobilière américaine des
années 2000...
 Pertes importantes des établissements financiers : Les pertes
importantes des établissements financiers provoquées par la crise des
subprimes ont également contribué à la crise.
 Crise de liquidité et de solvabilité : La crise a été marquée par une crise
de liquidité et parfois par des crises de solvabilité tant au niveau des
banques que des États, et une raréfaction du crédit aux entreprises.
 Politique de la Réserve fédérale des États-Unis (FED) : Pour stimuler la
consommation des ménages, la FED a baissé les taux d’intérêt directeurs,
ce qui a incité les ménages à investir dans l’immobilier. Cependant,
lorsque la FED a remonté les taux d’intérêt, cela a augmenté le taux
d’endettement de nombreux ménages, qui se sont retrouvés dans
l’impossibilité de rembourser leur emprunt.
Ces facteurs combinés ont conduit à une crise financière mondiale d’une
ampleur inédite depuis la Grande Dépression.
 les pays les plus touchés par cette crise
La crise financière mondiale de 2007-2008, souvent appelée la Grande
Récession, a touché presque tous les pays industrialisés. Cependant, l’impact a
été différent selon les pays ; Parmi les plus touchés, on trouve la Hongrie,
l’Espagne, l’Irlande, l’Islande, le Luxembourg, le Royaume-Uni et la Turquie. Par
exemple, la dette publique de l’Espagne est passée de 36,3% du PIB en 2007 à
101,7% du PIB en 2015. De plus, la crise de la dette publique qui a commencé
en Europe en 2010 est souvent liée à cette crise financière.
 Les conséquences de cette crise financière de 2007-2008
La crise financière de 2007-2008 a eu un impact significatif sur l’économie
mondiale :
 Ralentissement économique : La croissance économique mondiale a
considérablement ralenti, passant de 5,0% en 2007 à 3,9% en 2008, Plus
précisément, la croissance a fortement diminué, à 1,5%, pour l’ensemble
des pays développés (contre 2,6% en 2007) et a ralenti, à 6,9%, dans les
pays émergents (contre 8,0% en 2007).
 Augmentation du taux de chômage : En raison du resserrement du
crédit, la crise financière s’est transformée en crise économique,
entraînant une hausse du chômage.
 Crise de la dette publique : Pour éviter une crise systémique, les
gouvernements ont dû intervenir et sauver de nombreuses banques, ce
qui a entraîné une crise de la dette publique dans plusieurs pays.
 Impact sur le marché immobilier : La crise financière de 2008 a eu un
impact majeur sur divers secteurs économiques, notamment le marché
immobilier , Aux États-Unis, les prix de l’immobilier ont atteint un
sommet en 2007.
 Impact sur la mondialisation : La crise financière de 2007/2008 a touché
de nombreux pays simultanément et a conduit à une crise économique
mondiale d’une ampleur sans précédent depuis la Grande Dépression.
Elle a remis en question la mondialisation financière.
Ces effets ont été ressentis bien au-delà de 2010, et certains continuent d’avoir
un impact sur l’économie mondiale.
•Les types de banques au Maroc
Au Maroc, il existe plusieurs types de banques qui offrent divers services
financiers, Voici quelques-uns des types de banques les plus courants :
 Banques commerciales: Aussi appelées banques de détail, elles sont les
plus connues et offrent des services bancaires aux particuliers et aux
entreprises. Elles fournissent des comptes bancaires, des moyens de
paiement (cartes bancaires, chéquiers, etc.), différents crédits ou prêts,
et des comptes d’épargne, Il existe différents types de banques
commerciales, y compris les banques traditionnelles, les banques en
ligne, les banques mobiles, et les nouvelles banques.
 Banques d’affaires: Ces banques sont engagées dans le financement des
entreprises, Elles fournissent divers services bancaires tels que des
conseils stratégiques et financiers et accompagnent les entreprises dans
des projets de fusions-acquisitions.
 Banques d’investissement: Ces banques opèrent sur les marchés
financiers, Elles achètent et vendent des actions, des obligations ou des
produits dérivés sur le marché financier,Elles peuvent également
prendre en charge les activités de financement des sociétés
nouvellement cotées ou gérer les opérations de change.
 Banques centrales: Au Maroc, la banque centrale est Bank Al-Maghreb.
Elle est responsable de la création de l’argent et fixe également un taux
d’intérêt pour l’économie.
Quelques exemples de banques au Maroc incluent Arab Bank, Attijari Wafa
Bank, Bank Al Amal, Banque Centrale Populaire (BCP), Banque Marocaine du
Commerce Extérieur (BMCE Bank), Banque Marocaine pour le Commerce et
l’Industrie (BMCI), et Banque Populaire d’El Jadida – Safi.
Au Maroc, il existe à la fois des banques islamiques (aussi appelées banques
participatives) et des banques conventionnelles.
 Banques islamiques (participatives) :
 Elles respectent les principes liés à la Sharia tout en maintenant des
objectifs rentables.
 Elles appliquent des règles spécifiques à tous les segments financiers, tels
que l’épargne, les investissements et les prêts.
 Elles interdisent toutes formes d’ « usure » ou « intérêt » (ribâ) qui est
un élément important dans les prêts bancaires conventionnels.
 Elles n’accordent pas de prêts ; mais elles ont recours à d’autres
opérations telles que : vente, crédit-bail/location-vente, et elles sont
basées sur le principe du partenariat.
 Banques conventionnelles :
 Elles gagnent de l’argent sur la base de la différence entre le taux
d’intérêt moins élevé versé sur les dépôts et le taux d’intérêt plus élevé
pratiqué pour les clients.
 Elles accordent des prêts avec des intérêts.
Certaines banques ont cessé leurs opérations pour diverses raisons :
 BNP Paribas: Il y a eu des rumeurs selon lesquelles le groupe bancaire
français BNP Paribas avait décidé de quitter le Maroc, mais ces
informations ont été démenties par les responsables du groupe.
 informations ont été démenties par les responsables du groupe.
 Défis rencontrés par le secteur bancaire
 Les défis historiques :
Tous au long de son histoire, le secteur bancaire a dû relever une série de défis
importants :
 L’Antiquité : On pense que l’activité bancaire a commencé vers la fin du
4e millénaire avant notre 1ère ou au début du 3e millénaire, À cette
époque, les transactions étaient basées sur des biens précieux plutôt que
sur la monnaie, Les banquiers étaient principalement des loueurs de
coffres et des prêteurs sur gages, jouant un rôle crucial dans l’économie
de l’époque.
 L’essor du commerce international : Au VIIe siècle av. J.-C., l’usage de
l’argent frappé est apparu en Lydie, Cela a permis le développement des
opérations de change et a stimulé l’essor du commerce international
méditerranéen, Les banques ont dû s’adapter à ces nouvelles réalités
économiques.
 L’Égypte et Rome : En Égypte, l’activité bancaire était fortement
centralisée et considérée comme un privilège royal, ce qui a conduit à la
création des premières banques d’État, À Rome, on trouve les
“monetarii”, associés aux ateliers de frappe de monnaie, et les
“argentarii”, qui étaient les financiers de l’époque, Ces développements
ont posé les bases de la banque moderne.
 Crises financières : Des événements tels que la crise bancaire de 1907,
les deux guerres mondiales et la crise de 1929 ont eu un impact négatif
sur le secteur bancaire, Ces crises ont mis en évidence la nécessité pour
les banques de maintenir des réserves suffisantes et de gérer
efficacement les risques.
 Défis technologiques : Suite à une décennie de digitalisation accélérée,
les banques ont dû se transformer pour répondre aux nouveaux usages
et attentes de leurs clients,Cela a impliqué des avancées significatives en
termes d’innovation, de relation client et d’efficacité opérationnelle.
 Sécurité : La sécurité est un défi majeur pour le secteur bancaire, Les
banques doivent assurer la continuité du service, car il est essentiel pour
leurs clients de pouvoir réaliser leurs opérations bancaires quotidiennes
à tout moment,Cela implique des investissements importants dans la
sécurité informatique et la protection des données.
 Maîtrise des coûts et performance opérationnelle : Les banques doivent
contrôler leurs coûts et améliorer leur performance opérationnelle, Cela
peut impliquer des efforts pour améliorer l’efficacité des processus
internes, réduire les coûts inutiles et maximiser le retour sur
investissement.
 Maintien des compétences : Pour rester compétitives, les banques
doivent maintenir leurs compétences, Cela peut impliquer des
investissements dans la formation et le développement du personnel,
ainsi que des efforts pour attirer et retenir les meilleurs talents.
 Sobriété numérique : Les banques sont également confrontées au défi de
la sobriété numérique, Cela implique de trouver des moyens de réduire
l’impact environnemental de leurs opérations numériques.
 Les défis actuels :
Le secteur bancaire contemporain est confronté à une multitude de défis :
 Hausse des taux d’intérêt : Lorsque les taux d’intérêt augmentent, le
coût des emprunts pour les clients augmente également, Cela peut
entraîner une diminution de la demande de prêts et d’autres services
bancaires, Pour attirer et retenir les clients, les banques doivent innover
et diversifier leurs produits.
 Déferlante technologique : Avec l’avènement des technologies
numériques, les clients s’attendent à des services bancaires rapides,
pratiques et sécurisés. Pour répondre à ces attentes, les banques doivent
investir dans la technologie, Cela peut inclure le développement de
nouvelles applications, l’amélioration de la sécurité en ligne et l’adoption
de technologies émergentes comme l’intelligence artificielle.
 Renouveau de l’agence : Alors que de plus en plus de services bancaires
se déplacent en ligne, les banques sont confrontées au défi de maintenir
une relation personnelle avec leurs clients, Cela peut impliquer
l’investissement dans la formation des conseillers pour qu’ils puissent
offrir un service personnalisé et de qualité.
 Métavers et Web : Le métavers et le Web offrent de nouvelles
possibilités pour les banques, comme la création de services bancaires
virtuels, Cependant, ces technologies sont encore nouvelles et
nécessitent des investissements importants en termes de
développement et de sécurité.
 Inflation : L’inflation peut éroder la valeur de l’argent, ce qui peut
affecter la rentabilité des prêts et des investissements des banques, Les
banques doivent donc trouver des moyens de gérer l’inflation, par
exemple en ajustant leurs taux d’intérêt.
 Guerre en Ukraine : Les conflits géopolitiques peuvent créer de
l’incertitude sur les marchés financiers, ce qui peut affecter la stabilité
des banques,Les banques doivent donc faire preuve de résilience et être
prêtes à s’adapter à des situations changeantes.
 Problèmes dans les chaînes d’approvisionnement : Les problèmes dans
les chaînes d’approvisionnement peuvent affecter l’économie dans son
ensemble, ce qui peut à son tour affecter le secteur bancaire, Les
banques doivent donc surveiller de près ces problèmes et être prêtes à
réagir.
 Changements climatiques : Les changements climatiques peuvent avoir
un impact sur l’économie et donc sur le secteur bancaire, Par exemple,
ils peuvent affecter la valeur des actifs ou augmenter le risque de crédit.
Les banques doivent donc intégrer la durabilité dans leurs opérations et
stratégies.
 Tensions géopolitiques : Les tensions géopolitiques peuvent créer de
l’incertitude sur les marchés financiers, ce qui peut affecter la stabilité
des banques, Les banques doivent donc être prêtes à naviguer dans cet
environnement instable.
 Ralentissement de l’économie mondiale : Un ralentissement de
l’économie mondiale peut entraîner une diminution de la demande de
services bancaires,Les banques doivent donc trouver des moyens de
prospérer malgré ce ralentissement, par exemple en diversifiant leurs
produits et services ou en améliorant leur efficacité opérationnelle, Ces
défis exigent des banques qu’elles innovent et s’adaptent constamment
pour rester compétitives dans le paysage financier en constante
évolution.
 Evolution du secteur bancaire et son interaction avec la digitalisation

Depuis toujours, les banques jouent un rôle crucial dans l’économie en


collectant l’épargne pour accorder des prêts ; Cependant, au cours des années
2000, une révolution mondiale liée à la transformation numérique a provoqué
des changements majeurs dans le paysage économique (Mairesse et al. 2000).
Cette perturbation sans précédent a remis en question la position
monopolistique des banques, autrefois symboles de tradition et de formalisme,
et les a propulsées vers un avenir numérique, La transformation numérique a
remodelé le secteur bancaire, obligeant les banques à s’adapter aux évolutions
technologiques pour répondre aux nouveaux comportements et aux exigences
des clients de plus en plus connectés. Selon Pluchart (2017), il est essentiel
pour les banques de moderniser leurs pratiques tout en préservant l’aspect
humain, afin d’assurer un double rôle qui allie utilité et dimension culturelle.
Elles doivent mettre en avant la synergie entre “l’humain et le digital” au
service de la finance,De plus, Ouiza (2014) affirme que le secteur bancaire est
l’un des domaines les plus touchés par les technologies de l’information et de
la communication, soulignant la nécessité pour les banques d’adopter et
d’exploiter la digitalisation pour rester compétitives, D’autres chercheurs
(Roman B. et Tchibozo, 2017) mettent également en évidence le potentiel de
création de valeur offert par le numérique dans le domaine bancaire, Cette
vision de transformation a conduit les banques traditionnelles à revoir leurs
modèles d’affaires afin de rester compétitives et de garantir leur survie en
instaurant de nouvelles stratégies, de nouveaux outils et produits innovants et
efficaces,Les banques sont pleinement conscientes d’une réalité : elles n’ont
pas besoin d’une stratégie numérique, mais plutôt d’intégrer le numérique
dans leur stratégie (Lamirault, 2017), Au cœur d’une 1ère numérique en
constante évolution, les banques marocaines se sont engagées, dès la fin de
l’année 2009, à suivre la tendance mondiale en intégrant les technologies
numériques, cherchant à répondre aux besoins des clients et à améliorer leur
efficacité opérationnelle. Cependant, la maturité numérique de ces banques
reste variable et nécessite des améliorations pour consolider leur position et
renforcer leur présence sur le marché, La transformation numérique dans le
secteur bancaire marocain est d’une importance cruciale et justifie pleinement
notre étude, En tant qu’acteur majeur de l’économie du pays, le secteur
bancaire marocain joue un rôle essentiel dans le développement économique
et financier, Pour maintenir leur compétitivité sur le marché national et
international, les banques marocaines doivent saisir les opportunités offertes
par la transformation numérique.
Le terme « digital » est souvent mal compris, mal utilisé et perçu par certains
comme une simple progression informatique, tandis que d’autres le
confondent avec « numérique », Il est courant de voir ces deux termes utilisés
de manière interchangeable, ce qui conduit à leur confusion.
La digitalisation est devenue un processus intrinsèque, fusionnant l’émergence
d’internet avec les avancées quotidiennes de la technologie informatique pour
améliorer les performances. Le concept de “digital” englobe non seulement
l’utilisation des doigts, mais aussi les supports virtuels qui nécessitent une
interaction tactile, également appelés supports digitaux (B. Belvaux, J.F.
Notebaert, 2018), Le numérique, en revanche, fait plutôt référence à la
technologie, celle qui est manipulée par les ingénieurs Il se réfère à une
représentation sous forme de chiffres binaires 0 et 1, utilisée par divers outils
technologiques, qui peuvent communiquer entre eux grâce aux logiciels (Scrive,
2021), Selon Vial (2019), la transformation digitale est un processus qui vise à
améliorer une entité en provoquant des changements significatifs de ses
propriétés grâce à l’utilisation combinée des technologies de l’information, de
l’informatique, de la communication et de la connectivité.
La technologie financière a engendré des perturbations sans précédent au sein
de l'écosystème des services financiers,Entre l'émergence des fintechs et
l'adoption généralisée des nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC) par les consommateurs, les institutions bancaires
traditionnelles se trouvent confrontées à des défis majeurs, les obligeant à
entreprendre des changements significatifs et à adopter la transformation
digitale afin de demeurer compétitives et concurrentielles (Khanboubi F, et
Boulmakoul A., 2018),La mise en œuvre de la transformation numérique dans
le secteur bancaire est aujourd'hui un tournant décisif, car son retard pourrait
compromettre la compétitivité de l’activité bancaire locale par rapport aux
banques internationales, entraînant un risque systémique en cas de crise
financière mondiale (Shaik et al. 2017) ; Selon (Hendriyani et al. ,2018), une
mise en œuvre des changements en adéquation avec les exigences de l'ère de
la perturbation permettrait à la banque de renforcer non seulement son
avantage concurrentiel, mais aussi de tirer parti d'une base de données qui,
une fois correctement exploitée, contribuera au développement ultérieur de la
stratégie produit, Désormais, la digitalisation occupe une place centrale dans le
fonctionnement des institutions bancaires, représentant une initiative
fortement recommandée pour les acteurs souhaitant préserver leur leadership
dans leur secteur d'activité et qui ne veulent pas se limiter au rôle de simple
exécuteur de services à faible valeur ajoutée et de fournisseur de crédit
(Omarini, 2016) ,La dimension digitale ne se limite plus à maintenir les relations
avec les clients, mais se trouve intégrée au cœur même de la stratégie de
l'entreprise, de ses processus de travail jusqu'à son modèle commercial, en
passant par sa politique de recrutement. Cette transformation permet aux
banques d'établir une communication efficace et rapide autour de nouveaux
produits, d'identifier de nouvelles opportunité d’acquérir des informations sur
des nouveaux marchés et de développer des contacts avec de nouveaux clients
ou partenaires, La transition vers le numérique au sein du secteur bancaire a
engendré des évolutions significatives, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités
sur le marché qui se développent à grande vitesse. En effet, les technologies
numériques ont considérablement amélioré l'efficacité du secteur bancaire en
matière d'approche des nouveaux clients (Cziesla, 2014), En effet, selon (Ernst
& Young, 2015), ces technologies numériques permettent aux banques
d'acquérir une connaissance approfondie de leurs clients. De plus, la
digitalisation a profondément transformé la relation entre les banques et leurs
clients, Selon (Bevanent, 2000), cette relation s'inscrit désormais dans un
contexte social caractérisé par des liens amicaux et de confiance, des cercles
d'appartenance, des groupes de référence et des communautés, que ce soit
lors des interactions en personne ou à travers les canaux en ligne, Selon une
étude réalisée par (Avkiran, 1994), il existe une corrélation étroite entre la
qualité des services électroniques et la satisfaction des clients dans le secteur
bancaire, Cette étude a servi de base à de nouvelles recherches menées par les
chercheurs (Sheng & Liu, 2010), qui ont souligné que l'efficacité des services
électroniques avait un impact positif sur la satisfaction et la fidélité des clients
et favorise une prise en compte plus efficace des besoins et contribue à la
compétitivité de la banque, Selon (Yoo et al., 2010), la digitalisation offre aux
entreprises la possibilité d'améliorer l'efficacité de leurs opérations, leurs
efforts d'innovation et de mieux allouer leurs ressources, De plus (Helper et al.,
2019) soulignent que l'industrie bancaire bénéficie de coûts opérationnels
réduits, tels que les coûts de main-d'œuvre, les frais généraux et autres
dépenses, grâce au processus de migration des transactions vers le numérique.
L'impact positif de cette transformation se manifeste principalement sur le plan
économique,Dans une étude menée par (Habets, 2014), il est expliqué que la
digitalisation des banques découle de la volonté de substituer le canal en ligne,
bien plus économique, au canal en agence. Cette transition permet de réduire
considérablement les coûts et offre une rentabilité conséquente pour les
banques, Ces diverses études mettent en évidence l'importance de la
digitalisation pour la compétitivité et la performance des banques,La littérature
propose plusieurs modèles et théories visant à expliquer l'adoption et
l'utilisation des technologies numériques au sein des banques .
La transformation digitale donne un nouveau souffle aux organisations qui
stimulent, L’innovation et les avancées technologiques, ainsi les banques ont
connu d’énormes, changements suite à l’émergence des technologies digitales.
Les banques, en tant que moteur économique, collectent et redistribuent
l'épargne sous forme de prêts Le développement du secteur bancaire repose
sur la démocratisation d’Internet, L’intégration de la technologie numérique
dans les opérations bancaires quotidiennes est motivée par divers facteurs qui
ont suscité ce changement :
 Concurrence féroce causée par la digitalisation :
Aujourd'hui, la concurrence s'intensifie, les banques sont obligées de surpasser
leurs concurrents, Toutefois, dans le contexte de la concurrence féroce
engendrée par la digitalisation, les banques sont amenées à revoir leurs
structures internes et leurs processus, Elles doivent favoriser une culture de
l'innovation, collaborer avec des partenaires externes et repenser leurs
stratégies de gestion des talents pour attirer des profils spécialisés dans les
technologies et le numérique,De plus, garantir la sécurité et la confidentialité
des données des clients tout en offrant une expérience utilisateur fluide et sans
faille représente également un défi majeur pour les banques ;Ainsi, afin de
maintenir leurs compétitivités dans cet environnement concurrentiel en
constante évolution, les banques traditionnelles sont contraintes de s'adapter
rapidement en investissant dans la digitalisation de leurs processus et services,
et en plaçant l'innovation et l'expérience client au cœur de leurs stratégies.
 Évolution des attentes des clients :
L'évolution des habitudes des consommateurs, influencée par la généralisation
des technologies et d'internet, a créé une demande croissante pour des
services bancaires rapides et faciles d'accès à tout moment et en tout lieu ,Face
à cette demande, les institutions financières ont répondu en adoptant les
nouvelles technologies, offrant des transactions mobiles 24h/24 et 7j/7, de
manière simple et pratique, et en établissant une communication régulière
avec les clients pour mieux comprendre leurs attentes, Cette approche
proactive favorise la fidélisation et la satisfaction des clients, tout en répondant
efficacement à leurs besoins.
 Nouveaux modèles d'affaires :
La transformation digitale offre de nouvelles opportunités aux banques
pour diversifier leur activité et proposer des services innovants, tels que
des offres de crédit à la consommation en Ligne, des solutions de
paiement mobiles ou des plateformes de crowdfunding, Les banques
doivent donc repenser leur modèle d'affaires pour s'adapter aux
nouveaux besoins .
 Réduction des coûts :
La transformation digitale permet aux banques de réduire leurs coûts
opérationnels en automatisant certains processus, en offrant des
services en ligne ou en supprimant certaines agences physiques, Cette
réduction des coûts peut permettre aux banques d'améliorer leur
Rentabilité tout en maintenant un niveau de service élevé pour les
clients.
 Source de développement :
La transformation digitale va plus loin, permet un développement
économique, en effet l’ONU fait de l’accès au web l’un des critères du
développement puisqu’elle permet de rester connectée en temps réel,
efface les distances entre les personnes du fait qu’il n’y a pas de
barrières spatiales et temporelles.
La digitalisation au Maroc désigne l’adoption et l’intégration croissantes
des technologies numériques dans divers secteurs de l’économie
marocaine,Dans un contexte marqué par les progrès technologiques et
l’usage généralisé d’internet, le Maroc a lancé des initiatives pour
promouvoir la transformation numérique et exploiter les avantages des
nouvelles technologies.
Au cours des dernières années, on a observé une augmentation
significative de l’utilisation du digital au Maroc, avec une adoption de
plus en plus répandue des outils numériques par la population
marocaine, Cette tendance est due à l’expansion des technologies
mobiles et à la croissance rapide de l’accès à Internet, qui couvre
désormais 84,1% de la population,Les smartphones sont omniprésents,
permettant aux utilisateurs de rester constamment connectés et de
bénéficier des nombreux services en ligne disponibles, tels que les
réseaux sociaux, les applications de messagerie instantanée et diverses
plateformes, Cette ascension du digital a profondément intégré ces
technologies dans la vie quotidienne des Marocains, améliorant non
seulement la connectivité des individus, mais contribuant également à la
modernisation des secteurs économiques et à la création d’opportunités
d’emploi.
La digitalisation facilite aussi les processus de gestion et les interactions
entre différentes institutions et organisations,Selon le dernier rapport du
Centre européen pour la compétitivité numérique, intitulé Digital Riser
Report 2021, le Maroc se classe 8ème dans la région MENA en termes de
compétitivité numérique. Cela met en évidence les progrès significatifs
réalisés dans l’adoption et l’utilisation des technologies numériques au
Maroc, renforçant ainsi sa position sur la scène numérique régionale.
Dans le paysage financier marocain, le secteur bancaire se distingue par
sa dynamique et son évolution constante, démontrant sa capacité à
s’adapter aux changements profonds qui affectent l’environnement
économique et financier, tant au niveau national qu’international. Pour
obtenir un avantage concurrentiel, chaque banque s’efforce d’appliquer
les stratégies appropriées pour se différencier,La concurrence revêt ainsi
une importance cruciale, contribuant au bien-être social en favorisant
des conditions de financement plus favorables, une amélioration de la
qualité des services financiers et une stimulation de l’innovation au sein
du secteur (Bikker et al., 2007).
Chapitre 2 : les innovations technologiques émergentes et la transformation digitale ;
1. L’histoire de technologie
2. Identification des technologies émergents adoptés « Spécification des
technologies (ex. blockchain, IA) adoptés par les banques marocaines et leur pertinence pour
les banques marocaines. »
3. Notion et types d’innovation « Illustrer les différents types d'innovation, avec des
exemples dans le secteur bancaire. »
4. L’impact technologie sur l’innovation « Analysez comment les technologies
influencent l'innovation dans les banques »
5. Stratégie de transformation digitale mise en place
5.1 Notion transformation digitale
5.2 Appréhension du concept de digitale
5.3 Objectif de transformation digitale
5.4 La nouvelle compétence à l’épreuve des big data
6. Les facteurs d’adoption et d’utilisation de la digitalisation bancaire :
approches théoriques
Chapitre 3 : Evolution du concept de la performance
1. La notion de performance « en théorie aussi »
2. La performance financière : un concept aux divers sens
3. Le concept de performance dans le domaine de la science de gestion
4. La performance financière « Vous parler de la performance financière en
général puis des banques spécifiquement »
4.1 Les mesures de la performance et les raisons
4.2 Les facteurs influents la performance financière.
4.3 Les indicateurs financiers pour mesurer la performance
bancaire
4.3.1 Rentabilité bancaire : concepts et principaux
déterminants
4.3.2 Les produits nets bancaires
4.3.3 Les fonds propres de la banque : principales
déterminations de la rentabilité bancaire
Partie 2 : Cadre pratique
Chapitre 1 : la transformation digitale dans le cadre le secteur bancaire marocain : une
révolution dans les pratiques et les services financière :
1. Introduction au Marché Bancaire Marocain
- Présentation générale du marché, y compris un aperçu historique et une analyse du
paysage actuel.
- Segmentation du marché
2. Différence entre une banque digitale et une banque en ligne
3. Les outils et produit digitaux proposés par la banque
4. La transformation digitale dans le secteur bancaire marocain
5. Rôle Bank Al Maghreb dans l’accélération de la digitalisation des
services bancaire « Voir les actions établies par BAM pour 2023 »
6. Le secteur bancaire face à la transformation numérique et face au défi
de la digitalisation « Défis et Opportunités de la Digitalisation pour les Banques
Marocaines »

Chapitre 2 : Performance financière : un essai d’analyse dans le contexte bancaire


Marocaine
1. Mesure de la rentabilité bancaire en contexte Marocain : Cadre
d’analyse empirique :
1.2 Méthodologie de Recherche et terrain de la recherche
1.3 Choix de l’échantillon et collecte des données
2. Etude comparative : banque conventionnelle et banque islamique
I.1 Performance des banques islamique VS banques
conventionnels
I.2 Efficience et profitabilité des banques islamiques et
conventionnelles
3. Analyse dynamique de panel des banques conventionnelles africain et
islamique du monde
Chapitre 3 : Implications et Perspectives Futures
 Implications de la Transformation Digitale sur la Gestion des Risques et la Relation Client

Durant les vingt dernières années, le Maroc a déployé des efforts importants
sur les infrastructures et les équipements, comme le montre le taux de
pénétration d’Internet, Avec l’avènement du numérique, de nombreux pays
ont adopté des stratégies visant à devenir des Nations Digitales, pour accélérer
le développement dans un monde où la technologie d’aujourd’hui est
homogène avec toute tentative d’articuler des politiques publiques,Dans la
plupart des cas, ce choix s’impose de soi, et le risque de ne pas emprunter la
transformation numérique est trop important.
Le succès de telles initiatives dépend dans une large mesure de la capacité à
créer un environnement ouvert, Cela passe notamment par l’utilisation de
technologies qui ignorent les frontières et la bonne intégration des partenaires
internationaux et locaux, L’un des facteurs clés de succès d’une Nation Digitale
est de savoir intégrer les tissus économiques et sociaux dans le cadre d’une
gouvernance agile. Celle-ci s’appuie sur des capacités techniques importantes,
des politiques d’accompagnement ciblées des institutions privées ou publiques
concernées, et un nombre suffisant de talents pour favoriser cette dynamique.
La solution doit s’adapter aux infrastructures existantes et aux processus de
travail existants et non l’inverse,Elle doit apporter une réelle valeur ajoutée,
permettant notamment à l’organisation de maintenir ses activités en cas de
crise, mais surtout, de promouvoir des membres et développement
organisationnel, partage de fichiers et travail en ligne, fonctions de réseaux
sociaux, …etc. Comme le montre la crise sanitaire du COVID-19, qui a engendré
une volonté de mettre en œuvre efficacement les éléments clés de la
transformation.
Le rôle du numérique dans le développement des métiers bancaires est devenu
évident, On constate une course à l’introduction des nouvelles pratiques
numériques est devenue très important pour les banques, Le fait d’offrir des
services aux clients via des applications mobiles ou des sites web, rend la
banque efficace, d’une part, et l’aide à assurer une bonne relation avec ses
clients, de l’autre part, La transformation numérique des activités offre de
nouvelles opportunités aux banques ; On constate une simplification des
procédures, c’est-à-dire, qu’un service réalisé auparavant en se déplaçant à la
banque, peut aujourd’hui être accompli par un simple clic.
La digitalisation est devenue une pratique commerciale des entreprises et
banques, Lorsqu’on a un service en ligne, cela signifie qu’on a développé la
relation avec la clientèle et on a bénéficié aussi des gains de temps qui
permettent de renforcer son poids sur le marché, et d’augmenter le taux de
rentabilité.
Les banques marocaines ont exploité les pratiques de digitalisation et ont
intégré les nouvelles technologies d’information pour commercialiser leurs
services, On peut dire que le digital dans le secteur bancaire a poussé les
banques à opter pour des stratégies différenciées en vue de fidéliser leurs
clientèle, tout en améliorants leurs applications et système de Communication.
Les stratégies numériques ont affecté tous les domaines des opérations de la
banque, des sites Web, des applications mobiles et des systèmes d'information
de plus en plus sophistiqués, Certaines banques ont même mis en place un
système de services gratuits à condition que les opérations soient entièrement
numériques.
 La relation entre rentabilité bancaire et la digitalisation
La transformation numérique des services bancaires peut être une source de
revenus supplémentaires,Les charges de personnel peuvent être lourdes
encore plus sur les banques qui se développent par la création de guichets et
par l’augmentation de leurs réseaux.
A cet égard, ces charges peuvent affecter la performance bancaire et impacter
négativement le niveau de profitabilité, tout en réduisant leur rentabilité.
En effet, la rentabilité bancaire peut être approchée à travers le niveau des
charges d’exploitation, Ces charges quand elles sont exploitées de façon
optimale et raisonnable peuvent affecter positivement la rentabilité bancaire.
De même, le coefficient net d'exploitation est un ratio important qui mesure la
part du PNB qui est consommée par ces charges, Pour savoir la relation
d’impact entre la transformation numérique des services bancaires et la
rentabilité des banques, il faut faire appel au ratio RoE (Return on Equity),
calculé à partir du résultat net pondéré par les fonds propres.
Améliorer la rentabilité bancaire est lié à l’amélioration de ce ratio, Il est clair
que l‘augmentation du ratio peut se faire de trois façons différentes :
 Augmenter le résultat net pour un niveau de fonds propres relativement
stable ;
 Stabiliser le résultat net et augmenter les fonds propres, suite à des
orientations stratégiques telles que les stratégies de rapprochement ;
 Et enfin augmenter et le résultat net et les fonds propres.
Donc, un produit net bancaire en augmentation permettrait de préserver la
tendance Pour que la banque dégage plus de rentabilité, il est important que le
taux d’accroissement du PNB soit ascendant, en vue de dégager plus de
bénéfice.
Au niveau des banques marocaines, la transformation numérique des services
bancaires, en assurant un gain de temps, un meilleur positionnement
concurrentiel et des relations durables et interactives avec les clients, a favorisé
également une augmentation de la rentabilité.
L’analyse de la rentabilité peut être approchée à partir du PNB, du résultat
d’exploitation ou bien en faisant appel aux charges d’exploitation bancaire Elle
serait également approchée par le retour sur investissement des fonds propres
mesuré par le RoE.
 Le choix de l’échantillon
La population cible de l’étude est constituée de six banques commerciales
Marocaines cotées à la bourse des valeurs de Casablanca (BVC) ,Ces banques
sont les suivantes : Attijariwafa Bank (AWB), Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH),
Banque Marocaine pour le Commerce et l’Industrie (BMCI), Crédit Du Maroc
(CDM), Banque Centrale Populaire (BCP) et Bank of Africa qui est connue par le
nom Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE) .
Notre échantillon sera scindé en trois catégories :
- La 1ère catégorie regroupe les deux premières banques qui ont opté pour la
Transformation digitale en 2012, à savoir AWB et CIH.
- La 2ème catégorie regroupe les deux banques suivantes qui ont opté pour la
Transformation digitale en 2013, à savoir BCP et BMCE.
- La 3ème catégorie regroupe les deux dernières banques qui ont opté pour la
Transformation digitale en 2014, à savoir BMCI et CDM.
Les données secondaires annuelles sont issues du site de la BVC
(https://www.casablancabourse.com/bourse web/index.aspx) ou des sites
officiels des banques en question, La période couvre l’année 2008 jusqu’à
l’année 2020 (78 observations) Les données secondaires annuelles sont issues
du site de la BVC (https://www.casablancabourse.com/bourse web/index.aspx)
ou des sites officiels des banques en question, La période couvre l’année 2008
jusqu’à l’année 2020 (78 observations)
- Analyse de l’évolution des moyennes de la performance financière pré et post transformation digitale
o Catégorie 1 : AWB et CIH
Figure N°1 : Evolution de la performance financière avant et après 2012

Source : Auteurs
Selon le graphique ci-dessus, la performance financière mesurée par le
rendement des capitaux propres (ROE) a passé de 12,36% en N-1, à 11,88% en
N, à 11,51% en N+2 et à 18,93% en N+4.
o Catégorie 2 : BCP et BMCE
Figure N°2 : Évolution de la performance financière avant et après 2013

Source : Auteurs
D’après la représentation ci-dessus, la performance financière mesurée par le
ROE a passé de 7,62% en N-1, à 8,81% en N, à 8,82 en N+2 et à 9,61% en N+4.
o Catégorie 3 : BMCI et CDM
Figure N°3 : Evolution de la performance financière avant et après 2014
Source : Auteurs
Le graphique supra montre que la performance financière mesurée par le ROE
a passé de 7,4% en N-1, à 5,72% en N, à 4,12% en N+2 et à 6,86% en N+4.
- Discussion des résultats
De l’analyse de l’évolution de la performance financière avant et après la
transformation digitale ressortent les conclusions suivantes :
- Pendant l’année de la transformation digitale, les banques peuvent connaître
une diminution de leurs performances, Cela est dû, d’une part, aux
investissements importants dans les technologies de banque et, d’autre part,
au fait que les clients des pays en développement sont pour la plupart habitués
aux services bancaires traditionnels basés sur les agences et prennent donc du
temps pour adopter une nouvelle technologie.
- Après l’année de la transformation digitale, les banques seraient en mesure
de récupérer leurs investissements et donc d’améliorer leurs performances.
- Au cours de la troisième année de la transformation digitale, les banques
connaîtront une augmentation progressive de la rentabilité et donc bien
évidemment une amélioration de la performance.
On complète la dernière phase de notre analyse par le test pour échantillon
appariés qui est un test paramétrique et qui va nous permettre de comparer et
d’analyser la moyenne en amont et la moyenne en aval de la performance
financière afin de matérialiser l’effet de la transformation digitale.
Avant d'effectuer un test pour échantillon apparié, on effectue d'abord le test
de normalité ;On applique le test de Jarque-Bera de normalité des écarts
aléatoires, signalons qu’il est important de réaliser ce test dans la mesure où
l’échantillon n’est pas de grande taille.
On obtient une statistique de 4,3320 et une probabilité de 0,1146, L’hypothèse
de normalité n’est pas rejetée au seuil de 5% dans la mesure où la probabilité
de commettre une erreur en rejetant H0 est 11,46%.
Le test pour échantillon apparié a été utilisé pour analyser les différences de
performance financière des banques avant et après la transformation digitale.
Pour le 1er cas, la valeur obtenue est de 0,796, On en conclut, au seuil de 5%,
que l’hypothèse nulle n’est pas rejetée, Il n’y a pas de différence significative
entre la performance financière avant et après la transformation digitale.
Pour le 2ème cas et de même pour le 1er cas, le p-value est supérieur à 0,05
donc on accepte l’hypothèse nulle H0, ceci dit qu’il n’y a pas de différence
significative au seuil de 5%.
Pour le 3ème cas et au contraire des deux premiers cas, la valeur obtenue de
0,008 est inférieure à 0,05, On accepte l’hypothèse alternative H1, il y a une
différence significative au risque 5% entre la performance financière avant et
après la transformation digitale.
D’une manière générale, les résultats de la régression de notre modèle ont été
décrits par l'analyse de la variance (ANOVA) et ils ont indiqué qu'il y a un bon
degré de prédiction de la variable dépendante ROA et ROE. Les autres tests
administrés ont été tous significatifs au seuil de 5%.
D’une autre part, les résultats de l’analyse comparative ont révélé que la
performance financière a connu une augmentation significative et considérable
que pour le cas des deux dernières banques commerciales qui ont opté pour la
transformation digitale en 2014, à savoir BMCI et CDM. Cependant aucune
différence significative de rentabilité n’est observée pour le cas d’AWB, CIH,
BCP et BMCE.
Nos résultats correspondent à ceux d’Hernando et Nieto (2007), Siddik et al.
(2016) qui ont constaté que les nouvelles technologies ont un impact positif sur
la performance avec un décalage d’un an et demi à deux ans et que les
banques ont connu une amélioration de leurs performances à mesure qu’elles
gagnent en maturité.
 Perspectives Futures et Tendances dans le Secteur Bancaire Marocain
Actuellement, l’augmentation des taux d’intérêt est une préoccupation
majeure sur les marchés financiers Bien que cette hausse soit généralement
bénéfique pour les banques, elle pourrait, pour le moment, entraîner une
diminution des résultats du secteur ,Cela est dû à un décalage entre l’évolution
très lente du rendement des actifs bancaires et une augmentation plus rapide
du coût des ressources passives, Selon une étude de Fitch Ratings, les effets
positifs de l’augmentation des taux d’intérêt sur les bénéfices des banques
marocaines se feront sentir plus tard. En effet, ces augmentations de taux
prendront du temps pour se traduire par des taux débiteurs plus élevés, car
plus de 90% des prêts sont à taux fixe et environ 70% à moyen ou long terme.
L’agence de notation prévoit que les marges nettes d’intérêt devraient
légèrement baisser à court terme en raison d’une réévaluation plus rapide des
passifs que celle des actifs, Selon la Banque Al-Maghrib, une hausse de 200
points de base des taux d’intérêt entraînerait une réduction à court terme de
3% des revenus nets d’intérêts des banques, en moyenne.

Par ailleurs, la transition vers une économie verte, entreprise par le Maroc
depuis quelques années, pourrait affecter les portefeuilles d’investissement
des banques en diminuant la valeur de leurs fonds propres et des obligations
qu’elles détiennent dans les entreprises touchées, Selon une étude de la
Banque mondiale, l’exposition directe et indirecte des banques marocaines aux
risques physiques est estimée à environ 35% du total des actifs, L’exposition
directe, qui atteint 8% des actifs, couvre les prêts aux secteurs de l’agriculture,
de l’agro-industrie et de l’agroalimentaire, De plus, le secteur du tourisme et
les prêts hypothécaires aux ménages sont indirectement exposés aux risques
physiques, représentant 27% supplémentaires des actifs.
Les scénarios catastrophes simulés par la Banque mondiale pourraient
entraîner une augmentation des prêts non performants et une baisse du ratio
d’adéquation des fonds propres ; Par exemple, différents scénarios de
sécheresse pourraient entraîner une augmentation des prêts non performants
à l’échelle du système comprise entre 2,1 (sécheresse historique de trois ans)
et 3,3 points de pourcentage, et une baisse du ratio d’adéquation des fonds
propres comprise entre 1,0 et 1,6 point de pourcentage ; De même, les
scénarios d’inondation entraînent une augmentation des prêts non
performants à l’échelle du système allant de 1,2 à 1,7 point de pourcentage, et
une baisse du ratio d’adéquation des fonds propres allant de 0,4 à 0,6 point de
pourcentage.
La transformation numérique, qui est une priorité pour les banques depuis
plusieurs années, continue d’être un point d’attention en 2023, Entre la
transformation des agences bancaires et le développement de nouveaux
services digitaux, les initiatives visant à améliorer l’expérience client sont
nombreuses, Aujourd’hui, la stratégie omnicanale est au centre des
préoccupations de la majorité des banques marocaines, Le canal mobile (M-
Banking) se distingue nettement comme le canal digital de référence,
surpassant l’Internet Banking, qui était pourtant un pionnier,Avec la nouvelle
réglementation de Bank Al-Maghreb autorisant une relation entièrement
digitalisée, cette tendance devrait se confirmer dans les années à venir.
Selon une étude récente sur la digitalisation du secteur bancaire au Maroc, en
particulier sur les canaux de souscription des produits financiers, le M-Banking
est le canal préféré des moins de 35 ans, tandis que l’agence est en tête pour
les 36-55 ans, en concurrence avec le M-Banking/e-Banking. Pour les plus de 56
ans, l’agence est sans aucun doute le canal privilégié ; Au Maroc, l’agence
bancaire, véritable lieu de commerce et vecteur de la relation client/banquier,
doit néanmoins se réinventer, Il est également important de noter que cette
digitalisation peut entraîner des risques liés à la stabilité financière, à la
protection des consommateurs, au blanchiment d’argent et à la cyber sécurité.
Enfin, la question des créances en souffrance, qui n’est pas nouvelle pour les
banques, est un point crucial ; L’inflation et le ralentissement économique ont
contribué à augmenter le montant des prêts non performants dans les banques
l’année dernière, Ces derniers s’élevaient à 89 milliards de DH à fin novembre
2022, soit 8,7% du total des crédits à l’économie ; D’une part, ces prêts pèsent
sur la rentabilité des banques, et d’autre part, ils limitent leur capacité à
financer correctement l’économie ; Actuellement, la création d’un marché
secondaire est considérée comme la seule solution pour libérer les bilans des
banques des prêts non performants.
Le projet de recyclage des créances en souffrance, initialement prévu pour
2022, a été retardé en raison de sa complexité Ce projet vise à identifier et à
mettre en place les conditions préalables à la création de ce marché afin de
réduire le portefeuille de créances en souffrance détenu par les banques, par le
biais d’une cession à des investisseurs intéressés, Ces cessions permettraient
d’augmenter la capacité des banques à financer l’économie.
 Impact Potentiel des Innovations financier Futures
De nos jours, les innovations financières jouent un rôle crucial dans la survie
des institutions financières notamment les banques.
L’environnement bancaire est caractérisé par une concurrence de plus en plus
acharnée, De ce fait, les banques sont appelées a choisir les meilleures
opportunités pour protéger leur survie.
Les innovations financières sont utilisées par les banques comme une variable
stratégique d'un côté pour répondre à une demande de diversification et
d'autre coté pour assurer leur pérennité sur le marché.
Aussi, les innovations financières permettent aux banques la disparition de
certaines difficultés fonctionnelles, Cela peut assurer une relation durable et
stable entre les banques et leurs clients, A ce stade et selon Batiz-Lazo et
Woldesenbet (2006), l'évolution des marchés des banques internes et externes
ont été choisis parce que dans le dernier quart du 20 siècle ce secteur est
caractérisé par:
* Les changements de réglementation tels que le Financial Services Act (1986),
le Building Society Act (1986) ont tous modifié l'intensité de la concurrence sur
les marchés financiers, en permettant aux institutions financières et non
financières de diversifier leurs produits et services.
* L'évolution des technologies de l'information et des télécommunications (IT)
a réduit les obstacles vis-à-vis des marchés bancaires et a contribué à atteindre
une plus grande échelle, Elle a également facilité l'adoption rapide des
innovations financières en rendant plus facile l'imitation.
* Les changements dans les besoins des clients ont modifié l'intensité
concurrentielle.
* L'émergence de preuves documentées qui suggère que les banques étaient
plus susceptibles d'adopter les innovations comme une réponse aux défis
concurrentiels et institutionnels.
Donc le but essentiel de toute innovation financière est d'atteindre l'équilibre
financier voir même dégager des profits afin d'assurer la pérennité et le
développement du secteur bancaire.
 Nature et typologie de l'innovation financière
L'innovation financière revêt une importance cruciale dans la conjoncture
économique et financière des pays en voie de développement ; Cependant, des
produits financiers, des institutions financières et même des processus
apparaissent d'une façon croissante et continue, On distingue deux natures
d'innovation financière selon leur importance :
 Innovation mineure (incrémentale) consiste en une simple amélioration
technique des produits et services déjà existants.
 Innovation majeure (radicale) consiste à la création de nouveaux
produits et /ou services.
Différents études empiriques essayent de trouver une taxonomie adéquate de
l'innovation financière, Le premier apport sur ces aspects empiriques, provient
de Schumpeter (1934), qui a proposé une typologie des innovations selon les
quatre variantes suivantes :
 L'innovation de produit
Elle correspond à l'utilisation de nouveaux actifs ou services financiers offerts
par les institutions ou encore les marchés financiers ; Toutefois, l'innovation de
produits peut constituer une rupture nette avec les produits existants ou un
simple changement au niveau de certaines caractéristiques des produits
financiers. Dans ce sens, Boissieu (1986) souligne qu'« il' y a innovation lorsque
certaines caractéristiques individuelles sont changées, ou que leur combinaison
sont modifiées» ; Ainsi, l'innovation de produit est une extension de la gamme
des produits financiers
Ceci entraîne une évolution des produits et/ ou services bancaires:
- Les cartes bancaires : Carte CIBT, carte VISA, carte MASTERCARD EXCELLENCE,
carte VISA GOLD....
- La banque à domicile
- Internet Banking
- Global SMS
- Message SWIFT
- Rapide EFFET
Enfin, Simon et al. (2002) ajoutent que l'introduction de nouveaux
produits/services sur le marché permet d'une part, l'amélioration de la
compétitivité et d'autre part le renforcement de la rentabilité et même de la
productivité des banques.
Donc, l'innovation de produit consiste à mettre sur le marché des nouveaux
produits en assurant la vulnérabilité des créateurs.
 L'innovation de processus
Quant à elle, elle repose sur l'incorporation des nouvelles technologies de
paiement (les cartes de paiement), les distributeurs automatiques de billets
(par exemple la création d'un réseau DAB/GAB) et le développement des
terminaux électroniques de paiement (TPE).
Autrement dit, l'objectif suivi par les banques est de parvenir à une
automatisation puis à une industrialisation de l'ensemble de leur processus.
Cela s'applique selon deux étapes : La première consiste à introduire une
technologie courante à un nouveau domaine alors que la deuxième nécessite
une technologie d'information.
D'où le passage d'une économie matérielle à une économie immatérielle (de
connaissance), On prend comme exemple : la production assistée par
ordinateur (P.A.O.), la vente sur internet ou la vente par correspondance, En
fait plusieurs institutions financières ont recours à ce dernier type d'innovation
(technologie d'information) afin de pouvoir communiquer, en toute sécurité,
entre elles d'un côté, et avec le client d'autre côté, En résulte que ce type
d'innovation facilite la gestion des flux d'information et de financement.
De plus, Les innovations de processus peuvent être destinées à diminuer les
coûts unitaires de production ou de livraison, à augmenter la qualité et à
fournir des produits nouveaux ou sensiblement améliorés, Manuel d'Oslo de
l'OCDE (2005). Fagerberg et al. (2004) soulignent que si l'introduction de
nouveaux processus est communément supposé avoir une vision claire, elle va
affecter positivement sur la croissance des revenus et d'emploi et ce en raison
de sa réduction des coûts.
 L'innovation de marché
Elle est en étroite relation de concomitance avec les deux premières ;Toutefois,
l'innovation de marché se définie comme l'exploitation d'un nouveau
compartiment d'un marché traditionnel ou l'ouverture d'un marché nouveau.
Celle-ci intervient généralement quand il y a volonté de développer la finance
directe dans les pays à économie d'endettement où il y a une dominance de
l'intermédiation financière .
Cependant, l'innovation de produits et l'innovation de marché ne sont pas sans
interrelation, La question qui se pose est : est-ce que l'innovation de produits
qui précède l'innovation de marché ou l'inverse ?
En fait, la création de produit nouveau pourrait nécessiter le développement
simultané d'un compartiment du marché.
 L'innovation financière en Maroc : contexte de secteur bancaire
L’innovation financière au Maroc cherche à libérer le potentiel d’innovation
financière pour devenir un leader dans ce domaine, Plusieurs produits et
solutions innovants sont en cours de développement, y compris les produits
dérivés, les produits structurés, les fonds de capital-risque de nouvelle
génération, le compartiment pour les PME, les obligations sécurisées, les
obligations de projet, la flexibilité et la convertibilité du change, les crypto-
monnaies, le crowdfunding, et les OPCI.
Un concept théorique innovant appelé “thermo-finance” a été introduit par
l’économiste marocain Omar Fassal. Ce concept établit une analogie entre la
thermodynamique et la finance, permettant de déduire trois lois pour obtenir
un système financier stable et éviter les crises financières.
Cependant, les régulateurs retardent souvent l’innovation financière,
préoccupés par le fait qu’elle pourrait générer de l’instabilité, Le meilleur
moyen de libérer le potentiel d’innovation est donc de garantir en amont la
stabilité financière.
De plus, le Maroc voit une augmentation du nombre de startups qui s’engagent
à innover pour favoriser l’inclusion financière, Ces efforts sont soutenus par
l’écosystème en pleine croissance du pays, caractérisé par la mobilisation des
investisseurs et l’attention que les pouvoirs publics accordent à cette
problématique.
En somme, l’innovation financière au Maroc est en pleine expansion, avec de
nombreuses opportunités et défis à relever pour le secteur bancaire et au-delà.
Conclusion et Synthèse

- Récapitulation des Principales Découvertes


- Contribution de l'Étude au Domaine de la Finance et de la Technologie
- Recommandations Pratiques pour les Banques Marocaines

Tableau 1 : Structure du système bancaire


Tableau 2 : Evolution du nombre d’établissement du secteur bancaire
Graphique1 : Evolution du nombre des cartes bancaires en circulation
Graphique2 : Evolution des guichets automatiques bancaires

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