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Sommaire
Dédicace
Remerciement
Résumé
Listes des abréviations
-FED : Federal reserve system .
-PIB :Produit Intérieur Brut .
-BNP PARIBAS : Banque nationale de paris et de Paribas .
-NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication .
-L ‘ONU :Organisation des Nations Unies .
-PNB : Produit national brut .
-ROE : Return on Equity ,C ‘est -a-dire Rentabilité des capitaux propres .
-ROA :Return on Assets,C ‘est -a-dire Rentabilité des actifs .
-BVC : Bourse de valeur de Casablanca .
-CDM : Crédit au Maroc .
-ANOVA : Analyse de la variation .
-CARTE CIBT : Carte d’identification professionnelle .
-MESSAGE SWIFT :Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication .
-RÉSEAU DAB : Digital Audio Broadcasting ,C ‘est -a-dire Radiodiffusion Audio Numérique .
- GAB : Guichet automatique bancaire .
-TPE : Terminaux de Paiement Électronique .
-PAO :La publication assistée par ordinateur .
-OPCI : Organisme de Placement Collectif Immobilier .
Introduction :
- Présentation de la Problématique
En quoi l'intégration des technologies émergentes et la transformation digitale influent-elles
sur l'innovation et la performance financière des banques au Maroc ?
- Hypothèses et objectifs de l'étude
- Méthodologie de recherche
Durant les vingt dernières années, le Maroc a déployé des efforts importants
sur les infrastructures et les équipements, comme le montre le taux de
pénétration d’Internet, Avec l’avènement du numérique, de nombreux pays
ont adopté des stratégies visant à devenir des Nations Digitales, pour accélérer
le développement dans un monde où la technologie d’aujourd’hui est
homogène avec toute tentative d’articuler des politiques publiques,Dans la
plupart des cas, ce choix s’impose de soi, et le risque de ne pas emprunter la
transformation numérique est trop important.
Le succès de telles initiatives dépend dans une large mesure de la capacité à
créer un environnement ouvert, Cela passe notamment par l’utilisation de
technologies qui ignorent les frontières et la bonne intégration des partenaires
internationaux et locaux, L’un des facteurs clés de succès d’une Nation Digitale
est de savoir intégrer les tissus économiques et sociaux dans le cadre d’une
gouvernance agile. Celle-ci s’appuie sur des capacités techniques importantes,
des politiques d’accompagnement ciblées des institutions privées ou publiques
concernées, et un nombre suffisant de talents pour favoriser cette dynamique.
La solution doit s’adapter aux infrastructures existantes et aux processus de
travail existants et non l’inverse,Elle doit apporter une réelle valeur ajoutée,
permettant notamment à l’organisation de maintenir ses activités en cas de
crise, mais surtout, de promouvoir des membres et développement
organisationnel, partage de fichiers et travail en ligne, fonctions de réseaux
sociaux, …etc. Comme le montre la crise sanitaire du COVID-19, qui a engendré
une volonté de mettre en œuvre efficacement les éléments clés de la
transformation.
Le rôle du numérique dans le développement des métiers bancaires est devenu
évident, On constate une course à l’introduction des nouvelles pratiques
numériques est devenue très important pour les banques, Le fait d’offrir des
services aux clients via des applications mobiles ou des sites web, rend la
banque efficace, d’une part, et l’aide à assurer une bonne relation avec ses
clients, de l’autre part, La transformation numérique des activités offre de
nouvelles opportunités aux banques ; On constate une simplification des
procédures, c’est-à-dire, qu’un service réalisé auparavant en se déplaçant à la
banque, peut aujourd’hui être accompli par un simple clic.
La digitalisation est devenue une pratique commerciale des entreprises et
banques, Lorsqu’on a un service en ligne, cela signifie qu’on a développé la
relation avec la clientèle et on a bénéficié aussi des gains de temps qui
permettent de renforcer son poids sur le marché, et d’augmenter le taux de
rentabilité.
Les banques marocaines ont exploité les pratiques de digitalisation et ont
intégré les nouvelles technologies d’information pour commercialiser leurs
services, On peut dire que le digital dans le secteur bancaire a poussé les
banques à opter pour des stratégies différenciées en vue de fidéliser leurs
clientèle, tout en améliorants leurs applications et système de Communication.
Les stratégies numériques ont affecté tous les domaines des opérations de la
banque, des sites Web, des applications mobiles et des systèmes d'information
de plus en plus sophistiqués, Certaines banques ont même mis en place un
système de services gratuits à condition que les opérations soient entièrement
numériques.
La relation entre rentabilité bancaire et la digitalisation
La transformation numérique des services bancaires peut être une source de
revenus supplémentaires,Les charges de personnel peuvent être lourdes
encore plus sur les banques qui se développent par la création de guichets et
par l’augmentation de leurs réseaux.
A cet égard, ces charges peuvent affecter la performance bancaire et impacter
négativement le niveau de profitabilité, tout en réduisant leur rentabilité.
En effet, la rentabilité bancaire peut être approchée à travers le niveau des
charges d’exploitation, Ces charges quand elles sont exploitées de façon
optimale et raisonnable peuvent affecter positivement la rentabilité bancaire.
De même, le coefficient net d'exploitation est un ratio important qui mesure la
part du PNB qui est consommée par ces charges, Pour savoir la relation
d’impact entre la transformation numérique des services bancaires et la
rentabilité des banques, il faut faire appel au ratio RoE (Return on Equity),
calculé à partir du résultat net pondéré par les fonds propres.
Améliorer la rentabilité bancaire est lié à l’amélioration de ce ratio, Il est clair
que l‘augmentation du ratio peut se faire de trois façons différentes :
Augmenter le résultat net pour un niveau de fonds propres relativement
stable ;
Stabiliser le résultat net et augmenter les fonds propres, suite à des
orientations stratégiques telles que les stratégies de rapprochement ;
Et enfin augmenter et le résultat net et les fonds propres.
Donc, un produit net bancaire en augmentation permettrait de préserver la
tendance Pour que la banque dégage plus de rentabilité, il est important que le
taux d’accroissement du PNB soit ascendant, en vue de dégager plus de
bénéfice.
Au niveau des banques marocaines, la transformation numérique des services
bancaires, en assurant un gain de temps, un meilleur positionnement
concurrentiel et des relations durables et interactives avec les clients, a favorisé
également une augmentation de la rentabilité.
L’analyse de la rentabilité peut être approchée à partir du PNB, du résultat
d’exploitation ou bien en faisant appel aux charges d’exploitation bancaire Elle
serait également approchée par le retour sur investissement des fonds propres
mesuré par le RoE.
Le choix de l’échantillon
La population cible de l’étude est constituée de six banques commerciales
Marocaines cotées à la bourse des valeurs de Casablanca (BVC) ,Ces banques
sont les suivantes : Attijariwafa Bank (AWB), Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH),
Banque Marocaine pour le Commerce et l’Industrie (BMCI), Crédit Du Maroc
(CDM), Banque Centrale Populaire (BCP) et Bank of Africa qui est connue par le
nom Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE) .
Notre échantillon sera scindé en trois catégories :
- La 1ère catégorie regroupe les deux premières banques qui ont opté pour la
Transformation digitale en 2012, à savoir AWB et CIH.
- La 2ème catégorie regroupe les deux banques suivantes qui ont opté pour la
Transformation digitale en 2013, à savoir BCP et BMCE.
- La 3ème catégorie regroupe les deux dernières banques qui ont opté pour la
Transformation digitale en 2014, à savoir BMCI et CDM.
Les données secondaires annuelles sont issues du site de la BVC
(https://www.casablancabourse.com/bourse web/index.aspx) ou des sites
officiels des banques en question, La période couvre l’année 2008 jusqu’à
l’année 2020 (78 observations) Les données secondaires annuelles sont issues
du site de la BVC (https://www.casablancabourse.com/bourse web/index.aspx)
ou des sites officiels des banques en question, La période couvre l’année 2008
jusqu’à l’année 2020 (78 observations)
- Analyse de l’évolution des moyennes de la performance financière pré et post transformation digitale
o Catégorie 1 : AWB et CIH
Figure N°1 : Evolution de la performance financière avant et après 2012
Source : Auteurs
Selon le graphique ci-dessus, la performance financière mesurée par le
rendement des capitaux propres (ROE) a passé de 12,36% en N-1, à 11,88% en
N, à 11,51% en N+2 et à 18,93% en N+4.
o Catégorie 2 : BCP et BMCE
Figure N°2 : Évolution de la performance financière avant et après 2013
Source : Auteurs
D’après la représentation ci-dessus, la performance financière mesurée par le
ROE a passé de 7,62% en N-1, à 8,81% en N, à 8,82 en N+2 et à 9,61% en N+4.
o Catégorie 3 : BMCI et CDM
Figure N°3 : Evolution de la performance financière avant et après 2014
Source : Auteurs
Le graphique supra montre que la performance financière mesurée par le ROE
a passé de 7,4% en N-1, à 5,72% en N, à 4,12% en N+2 et à 6,86% en N+4.
- Discussion des résultats
De l’analyse de l’évolution de la performance financière avant et après la
transformation digitale ressortent les conclusions suivantes :
- Pendant l’année de la transformation digitale, les banques peuvent connaître
une diminution de leurs performances, Cela est dû, d’une part, aux
investissements importants dans les technologies de banque et, d’autre part,
au fait que les clients des pays en développement sont pour la plupart habitués
aux services bancaires traditionnels basés sur les agences et prennent donc du
temps pour adopter une nouvelle technologie.
- Après l’année de la transformation digitale, les banques seraient en mesure
de récupérer leurs investissements et donc d’améliorer leurs performances.
- Au cours de la troisième année de la transformation digitale, les banques
connaîtront une augmentation progressive de la rentabilité et donc bien
évidemment une amélioration de la performance.
On complète la dernière phase de notre analyse par le test pour échantillon
appariés qui est un test paramétrique et qui va nous permettre de comparer et
d’analyser la moyenne en amont et la moyenne en aval de la performance
financière afin de matérialiser l’effet de la transformation digitale.
Avant d'effectuer un test pour échantillon apparié, on effectue d'abord le test
de normalité ;On applique le test de Jarque-Bera de normalité des écarts
aléatoires, signalons qu’il est important de réaliser ce test dans la mesure où
l’échantillon n’est pas de grande taille.
On obtient une statistique de 4,3320 et une probabilité de 0,1146, L’hypothèse
de normalité n’est pas rejetée au seuil de 5% dans la mesure où la probabilité
de commettre une erreur en rejetant H0 est 11,46%.
Le test pour échantillon apparié a été utilisé pour analyser les différences de
performance financière des banques avant et après la transformation digitale.
Pour le 1er cas, la valeur obtenue est de 0,796, On en conclut, au seuil de 5%,
que l’hypothèse nulle n’est pas rejetée, Il n’y a pas de différence significative
entre la performance financière avant et après la transformation digitale.
Pour le 2ème cas et de même pour le 1er cas, le p-value est supérieur à 0,05
donc on accepte l’hypothèse nulle H0, ceci dit qu’il n’y a pas de différence
significative au seuil de 5%.
Pour le 3ème cas et au contraire des deux premiers cas, la valeur obtenue de
0,008 est inférieure à 0,05, On accepte l’hypothèse alternative H1, il y a une
différence significative au risque 5% entre la performance financière avant et
après la transformation digitale.
D’une manière générale, les résultats de la régression de notre modèle ont été
décrits par l'analyse de la variance (ANOVA) et ils ont indiqué qu'il y a un bon
degré de prédiction de la variable dépendante ROA et ROE. Les autres tests
administrés ont été tous significatifs au seuil de 5%.
D’une autre part, les résultats de l’analyse comparative ont révélé que la
performance financière a connu une augmentation significative et considérable
que pour le cas des deux dernières banques commerciales qui ont opté pour la
transformation digitale en 2014, à savoir BMCI et CDM. Cependant aucune
différence significative de rentabilité n’est observée pour le cas d’AWB, CIH,
BCP et BMCE.
Nos résultats correspondent à ceux d’Hernando et Nieto (2007), Siddik et al.
(2016) qui ont constaté que les nouvelles technologies ont un impact positif sur
la performance avec un décalage d’un an et demi à deux ans et que les
banques ont connu une amélioration de leurs performances à mesure qu’elles
gagnent en maturité.
Perspectives Futures et Tendances dans le Secteur Bancaire Marocain
Actuellement, l’augmentation des taux d’intérêt est une préoccupation
majeure sur les marchés financiers Bien que cette hausse soit généralement
bénéfique pour les banques, elle pourrait, pour le moment, entraîner une
diminution des résultats du secteur ,Cela est dû à un décalage entre l’évolution
très lente du rendement des actifs bancaires et une augmentation plus rapide
du coût des ressources passives, Selon une étude de Fitch Ratings, les effets
positifs de l’augmentation des taux d’intérêt sur les bénéfices des banques
marocaines se feront sentir plus tard. En effet, ces augmentations de taux
prendront du temps pour se traduire par des taux débiteurs plus élevés, car
plus de 90% des prêts sont à taux fixe et environ 70% à moyen ou long terme.
L’agence de notation prévoit que les marges nettes d’intérêt devraient
légèrement baisser à court terme en raison d’une réévaluation plus rapide des
passifs que celle des actifs, Selon la Banque Al-Maghrib, une hausse de 200
points de base des taux d’intérêt entraînerait une réduction à court terme de
3% des revenus nets d’intérêts des banques, en moyenne.
Par ailleurs, la transition vers une économie verte, entreprise par le Maroc
depuis quelques années, pourrait affecter les portefeuilles d’investissement
des banques en diminuant la valeur de leurs fonds propres et des obligations
qu’elles détiennent dans les entreprises touchées, Selon une étude de la
Banque mondiale, l’exposition directe et indirecte des banques marocaines aux
risques physiques est estimée à environ 35% du total des actifs, L’exposition
directe, qui atteint 8% des actifs, couvre les prêts aux secteurs de l’agriculture,
de l’agro-industrie et de l’agroalimentaire, De plus, le secteur du tourisme et
les prêts hypothécaires aux ménages sont indirectement exposés aux risques
physiques, représentant 27% supplémentaires des actifs.
Les scénarios catastrophes simulés par la Banque mondiale pourraient
entraîner une augmentation des prêts non performants et une baisse du ratio
d’adéquation des fonds propres ; Par exemple, différents scénarios de
sécheresse pourraient entraîner une augmentation des prêts non performants
à l’échelle du système comprise entre 2,1 (sécheresse historique de trois ans)
et 3,3 points de pourcentage, et une baisse du ratio d’adéquation des fonds
propres comprise entre 1,0 et 1,6 point de pourcentage ; De même, les
scénarios d’inondation entraînent une augmentation des prêts non
performants à l’échelle du système allant de 1,2 à 1,7 point de pourcentage, et
une baisse du ratio d’adéquation des fonds propres allant de 0,4 à 0,6 point de
pourcentage.
La transformation numérique, qui est une priorité pour les banques depuis
plusieurs années, continue d’être un point d’attention en 2023, Entre la
transformation des agences bancaires et le développement de nouveaux
services digitaux, les initiatives visant à améliorer l’expérience client sont
nombreuses, Aujourd’hui, la stratégie omnicanale est au centre des
préoccupations de la majorité des banques marocaines, Le canal mobile (M-
Banking) se distingue nettement comme le canal digital de référence,
surpassant l’Internet Banking, qui était pourtant un pionnier,Avec la nouvelle
réglementation de Bank Al-Maghreb autorisant une relation entièrement
digitalisée, cette tendance devrait se confirmer dans les années à venir.
Selon une étude récente sur la digitalisation du secteur bancaire au Maroc, en
particulier sur les canaux de souscription des produits financiers, le M-Banking
est le canal préféré des moins de 35 ans, tandis que l’agence est en tête pour
les 36-55 ans, en concurrence avec le M-Banking/e-Banking. Pour les plus de 56
ans, l’agence est sans aucun doute le canal privilégié ; Au Maroc, l’agence
bancaire, véritable lieu de commerce et vecteur de la relation client/banquier,
doit néanmoins se réinventer, Il est également important de noter que cette
digitalisation peut entraîner des risques liés à la stabilité financière, à la
protection des consommateurs, au blanchiment d’argent et à la cyber sécurité.
Enfin, la question des créances en souffrance, qui n’est pas nouvelle pour les
banques, est un point crucial ; L’inflation et le ralentissement économique ont
contribué à augmenter le montant des prêts non performants dans les banques
l’année dernière, Ces derniers s’élevaient à 89 milliards de DH à fin novembre
2022, soit 8,7% du total des crédits à l’économie ; D’une part, ces prêts pèsent
sur la rentabilité des banques, et d’autre part, ils limitent leur capacité à
financer correctement l’économie ; Actuellement, la création d’un marché
secondaire est considérée comme la seule solution pour libérer les bilans des
banques des prêts non performants.
Le projet de recyclage des créances en souffrance, initialement prévu pour
2022, a été retardé en raison de sa complexité Ce projet vise à identifier et à
mettre en place les conditions préalables à la création de ce marché afin de
réduire le portefeuille de créances en souffrance détenu par les banques, par le
biais d’une cession à des investisseurs intéressés, Ces cessions permettraient
d’augmenter la capacité des banques à financer l’économie.
Impact Potentiel des Innovations financier Futures
De nos jours, les innovations financières jouent un rôle crucial dans la survie
des institutions financières notamment les banques.
L’environnement bancaire est caractérisé par une concurrence de plus en plus
acharnée, De ce fait, les banques sont appelées a choisir les meilleures
opportunités pour protéger leur survie.
Les innovations financières sont utilisées par les banques comme une variable
stratégique d'un côté pour répondre à une demande de diversification et
d'autre coté pour assurer leur pérennité sur le marché.
Aussi, les innovations financières permettent aux banques la disparition de
certaines difficultés fonctionnelles, Cela peut assurer une relation durable et
stable entre les banques et leurs clients, A ce stade et selon Batiz-Lazo et
Woldesenbet (2006), l'évolution des marchés des banques internes et externes
ont été choisis parce que dans le dernier quart du 20 siècle ce secteur est
caractérisé par:
* Les changements de réglementation tels que le Financial Services Act (1986),
le Building Society Act (1986) ont tous modifié l'intensité de la concurrence sur
les marchés financiers, en permettant aux institutions financières et non
financières de diversifier leurs produits et services.
* L'évolution des technologies de l'information et des télécommunications (IT)
a réduit les obstacles vis-à-vis des marchés bancaires et a contribué à atteindre
une plus grande échelle, Elle a également facilité l'adoption rapide des
innovations financières en rendant plus facile l'imitation.
* Les changements dans les besoins des clients ont modifié l'intensité
concurrentielle.
* L'émergence de preuves documentées qui suggère que les banques étaient
plus susceptibles d'adopter les innovations comme une réponse aux défis
concurrentiels et institutionnels.
Donc le but essentiel de toute innovation financière est d'atteindre l'équilibre
financier voir même dégager des profits afin d'assurer la pérennité et le
développement du secteur bancaire.
Nature et typologie de l'innovation financière
L'innovation financière revêt une importance cruciale dans la conjoncture
économique et financière des pays en voie de développement ; Cependant, des
produits financiers, des institutions financières et même des processus
apparaissent d'une façon croissante et continue, On distingue deux natures
d'innovation financière selon leur importance :
Innovation mineure (incrémentale) consiste en une simple amélioration
technique des produits et services déjà existants.
Innovation majeure (radicale) consiste à la création de nouveaux
produits et /ou services.
Différents études empiriques essayent de trouver une taxonomie adéquate de
l'innovation financière, Le premier apport sur ces aspects empiriques, provient
de Schumpeter (1934), qui a proposé une typologie des innovations selon les
quatre variantes suivantes :
L'innovation de produit
Elle correspond à l'utilisation de nouveaux actifs ou services financiers offerts
par les institutions ou encore les marchés financiers ; Toutefois, l'innovation de
produits peut constituer une rupture nette avec les produits existants ou un
simple changement au niveau de certaines caractéristiques des produits
financiers. Dans ce sens, Boissieu (1986) souligne qu'« il' y a innovation lorsque
certaines caractéristiques individuelles sont changées, ou que leur combinaison
sont modifiées» ; Ainsi, l'innovation de produit est une extension de la gamme
des produits financiers
Ceci entraîne une évolution des produits et/ ou services bancaires:
- Les cartes bancaires : Carte CIBT, carte VISA, carte MASTERCARD EXCELLENCE,
carte VISA GOLD....
- La banque à domicile
- Internet Banking
- Global SMS
- Message SWIFT
- Rapide EFFET
Enfin, Simon et al. (2002) ajoutent que l'introduction de nouveaux
produits/services sur le marché permet d'une part, l'amélioration de la
compétitivité et d'autre part le renforcement de la rentabilité et même de la
productivité des banques.
Donc, l'innovation de produit consiste à mettre sur le marché des nouveaux
produits en assurant la vulnérabilité des créateurs.
L'innovation de processus
Quant à elle, elle repose sur l'incorporation des nouvelles technologies de
paiement (les cartes de paiement), les distributeurs automatiques de billets
(par exemple la création d'un réseau DAB/GAB) et le développement des
terminaux électroniques de paiement (TPE).
Autrement dit, l'objectif suivi par les banques est de parvenir à une
automatisation puis à une industrialisation de l'ensemble de leur processus.
Cela s'applique selon deux étapes : La première consiste à introduire une
technologie courante à un nouveau domaine alors que la deuxième nécessite
une technologie d'information.
D'où le passage d'une économie matérielle à une économie immatérielle (de
connaissance), On prend comme exemple : la production assistée par
ordinateur (P.A.O.), la vente sur internet ou la vente par correspondance, En
fait plusieurs institutions financières ont recours à ce dernier type d'innovation
(technologie d'information) afin de pouvoir communiquer, en toute sécurité,
entre elles d'un côté, et avec le client d'autre côté, En résulte que ce type
d'innovation facilite la gestion des flux d'information et de financement.
De plus, Les innovations de processus peuvent être destinées à diminuer les
coûts unitaires de production ou de livraison, à augmenter la qualité et à
fournir des produits nouveaux ou sensiblement améliorés, Manuel d'Oslo de
l'OCDE (2005). Fagerberg et al. (2004) soulignent que si l'introduction de
nouveaux processus est communément supposé avoir une vision claire, elle va
affecter positivement sur la croissance des revenus et d'emploi et ce en raison
de sa réduction des coûts.
L'innovation de marché
Elle est en étroite relation de concomitance avec les deux premières ;Toutefois,
l'innovation de marché se définie comme l'exploitation d'un nouveau
compartiment d'un marché traditionnel ou l'ouverture d'un marché nouveau.
Celle-ci intervient généralement quand il y a volonté de développer la finance
directe dans les pays à économie d'endettement où il y a une dominance de
l'intermédiation financière .
Cependant, l'innovation de produits et l'innovation de marché ne sont pas sans
interrelation, La question qui se pose est : est-ce que l'innovation de produits
qui précède l'innovation de marché ou l'inverse ?
En fait, la création de produit nouveau pourrait nécessiter le développement
simultané d'un compartiment du marché.
L'innovation financière en Maroc : contexte de secteur bancaire
L’innovation financière au Maroc cherche à libérer le potentiel d’innovation
financière pour devenir un leader dans ce domaine, Plusieurs produits et
solutions innovants sont en cours de développement, y compris les produits
dérivés, les produits structurés, les fonds de capital-risque de nouvelle
génération, le compartiment pour les PME, les obligations sécurisées, les
obligations de projet, la flexibilité et la convertibilité du change, les crypto-
monnaies, le crowdfunding, et les OPCI.
Un concept théorique innovant appelé “thermo-finance” a été introduit par
l’économiste marocain Omar Fassal. Ce concept établit une analogie entre la
thermodynamique et la finance, permettant de déduire trois lois pour obtenir
un système financier stable et éviter les crises financières.
Cependant, les régulateurs retardent souvent l’innovation financière,
préoccupés par le fait qu’elle pourrait générer de l’instabilité, Le meilleur
moyen de libérer le potentiel d’innovation est donc de garantir en amont la
stabilité financière.
De plus, le Maroc voit une augmentation du nombre de startups qui s’engagent
à innover pour favoriser l’inclusion financière, Ces efforts sont soutenus par
l’écosystème en pleine croissance du pays, caractérisé par la mobilisation des
investisseurs et l’attention que les pouvoirs publics accordent à cette
problématique.
En somme, l’innovation financière au Maroc est en pleine expansion, avec de
nombreuses opportunités et défis à relever pour le secteur bancaire et au-delà.
Conclusion et Synthèse