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COMPTABILITE BANCAIRE

Animateurs
Boureima SAWADOGO
Expert-Comptable Diplômé
Commissaire aux comptes
Inscrit à l’ONECCA sous le numéro 2018-ECI-061
Tel: 00226 25 36 76 16/70 61 95 95
Mail; s.gnylane@gmail.com
Dassasgho-Arrondissement 10-Sect. 42 à 50 m de l’Institut
Imagine
Côté Nord de l’Echangeur de l’Est
Plan de Présentation

1
OBJECTIFS ET INTERET DU COURS
Section 1: Les caractéristiques du secteur
2 bancaire
I. Définition de l’activité bancaire
II. La Réglementation applicable aux banques
et établissements financiers
SECTION 2 : LA COMPTABILISATION
3
DES OPERATIONS BANCAIRES
I. CADRE GENERAL
II. LA COMPTABILISATION DES OPERATIONS
DE BANQUE
OBJECTIF GENERAL, INTERET DU COURS ET
METHODOLOGIE
SECTION 1:

LES CARACTÉRISTIQUES DU
SECTEUR BANCAIRE
I)Définition de l’activité bancaire
 Banques : entreprises faisant profession habituelle
de jouer un rôle d’intermédiaire en matière financière.
 Manifestation de l’intermédiation de deux (2) manières :
 dans l’espace : transfert de moyens de paiement d’une
place commerciale à une autre : fonction transfert.
 dans le temps :
- fourniture aux clients des moyens de financement dont
ils sont momentanément dépourvus (fonction crédit)
- ou possibilité de faire fructifier leur trésorerie excédentaire
en acceptant et en rémunérant les dépôts confiés par
les clients (fonction dépôt).
II. La Réglementation applicable aux
banques et établissements financiers
2.1.  La loi bancaire : domaine d’application
Liste des lois bancaires dans les pays de l’UEMOA :
 Sénégal : loi N° 90.06 du 26 Juin 1990;
 Burkina Faso : ZATU N° ANVII 0042/FP/PRES
du 12 Juillet 1990;
 Côte d’Ivoire : loi N° 90-589 du 25 Juillet 1990;

 Guinée Bissau : ND
II. La Réglementation applicable aux
banques et établissements financiers
2.1.  La loi bancaire : domaine d’application
Liste des lois bancaires dans les pays de l’UEMOA :

 Bénin : loi N° 90-018 du 27 Juillet 1990,

 Niger : loi N° 90-18 du 6 Août 1990,

 Mali : loi 90-74/AN-RM du 4 Septembre 1990,

 Togo : loi 90-17 du 5 Novembre 1990,


II. La Réglementation applicable aux
banques et établissements financiers
2.2.Les autorités bancaires de l’UMOA 
2.2.1.La Banque Centrale
Forme juridique (article 1 des statuts) : BCEAO établissement
public international constitué entre les Etats
Membres de l’UEMOA. (Pour mémoire le traité
de l’Union a été signé le 12 Mai 1962 et révisé
le 14 Novembre 1973).
II. La Réglementation applicable aux
banques et établissements financiers
2.2.Les autorités bancaires de l’UMOA 
2.2.1.La Banque Centrale

Derniers pays ayant adhéré :Mali (1984) et Guinée Bissau(1997).

Immunités et privilèges de la BCEAO : les mêmes que ceux


reconnus aux missions diplomatiques (sur le territoire de tous
les Etats de l’Union).
Missions de la BCEAO :
   Régulation de la liquidité bancaire :
Mécanismes : escompte, vente ou prise de pension des
créances sur les Etats de l’Union, les entreprises et les
particuliers,
 Emission des signes monétaires : billets et monnaies.
- fixation des modalités et des montants de crédits à moyen
terme susceptibles d’être consentis par les établissements de
crédit à leur clientèle : agissement sur les taux et les modalités
de refinancement de ces établissements de crédit.
Missions de la BCEAO :

 Agent financier des Etats Membres :

 rôle d’intermédiation entre Etats et Institutions financières


internationales (FMI pour les concours accordés aux Etats),
 ouverture de comptes courants aux Trésors Publics et
octroi d’avances (découverts des comptes courants – limite
20% recettes fiscales).

Remarque : la décision de supprimer cette avance a été prise


par le Conseil des Ministres avec effet au 31/01/2003.
Missions de la BCEAO :
 Banque des banques :
 réception de dépôts volontaires (réserves libres)
ou contraintes (réserves obligatoires),

 octroi de crédits (mécanisme refinancement),


 surveillance des opérations bancaires
 ouverture de comptes courants (compensations
bancaires, transferts …)
 
Organisation de la BCEAO :

 Gouverneur: Président du Conseil d’administration

 Secrétaire général, Contrôleur Général et Directeurs de


Départements
 Directeurs nationaux dans chaque Etat Membre nommés par
Ministre Finance de chaque pays

 Contrôle des comptes : commissaire-contrôleur (siège) et


contrôleurs nationaux dans chaque agence
Quelques Chiffres sur la BCEAO :
 Total Bilan : 5000 Milliards F CFA

 Trésorerie : 3000 Milliards F CFA (dont 65% dans compte


d’opération selon convention avec la Banque de France
(BDF). Cependant, en pratique, 90 à 95% sont logés dans ce
compte d’opération)

 Résultat : 30 Milliards F CFA en moyenne


Quelques Chiffres sur la BCEAO :

 Or : 30 Tonnes (Montant 200 Milliards F CFA). Pour mémoire,


Banque Centrale d’Angleterre 1000 T, Réserve Fédérale 8000 T

 Fabrication billets par BDF, pièces par Direction Monnaies et


Médailles (Trésor français) coût moyen 11 Milliards

 Billets en circulation à ce jour : 2000 Milliards F CFA


2.2.1. La Commission Bancaire (CB)

ÞOrganisme crée par les Etats Membres de l’UEMOA


par une convention en date du 24 Avril 1990.
ÞSe substitue à compter de cette date aux anciennes
Commissions Nationales de contrôle des banques et
établissements financiers.
2.2.1. La Commission Bancaire (CB)

ÞComposition :
 Gouverneur de la BCEAO (Président)
 Représentant de chaque Etat Membre (en principe Directeur
du Trésor Public)

 Huit (8) membres nommés pour 3 ans par le Conseil des


Ministres de l’union, choisis en raison de leur compétence,
essentiellement en matière bancaire, sur proposition du
Gouverneur la BCEAO.
2.2.1. La Commission Bancaire (CB)
Organisation :
Secrétariat : siège (Abidjan), Direction : Secrétaire Général
assisté d’un Secrétaire Général Adjoint, tous deux nommés
par le Gouverneur parmi le personnel de la BCEAO.

 Mission :
veiller notamment à l’organisation et au contrôle des
banques et établissements financiers.
2.2.1. La Commission Bancaire (CB)
 Attributions :
1. Avis indispensable à l’agrément de toute nouvelle banque
ou de tout nouvel établissement financier; 
2. Contrôle sur pièces et sur place auprès des banques et
établissements financiers de l’Union : s’assurer du respect des
dispositions qui leur sont applicables.

Pouvoirs attachés : sanctions disciplinaires : avertissement


jusqu’à la sanction suprême de retrait
d’agrément d’une banque.
Recours devant le Conseil des Ministres.
2.2.1. La Commission Bancaire (CB)
 Attributions :
3. Approbation préalable des commissaires aux comptes
(CAC) désignés pour procéder à l’audit des banques et
établissements financiers.
- délai de réponse un mois (absence réponse vaut
acceptation),
- statue en dernier ressort (pas de recours possible)
- approbation peut être retirée à tout moment (notamment cas
manquements graves)
2.2.1. La Commission Bancaire (CB)
 Attributions :

Remarques : - secret professionnel CAC non opposable à la


CB (possibilité d’examen dossiers travail)
- en cas de co-CAC, nécessité de ne pas être
dans le même cabinet.

4. Possibilité de proposer au Ministre des Finances de chaque


Etat Membre la nomination d’un administrateur provisoire
ou d’un liquidateur d’une banque ou d’un établissement
financier en difficulté.
2.3 Les conditions d’exercice de la
profession
2.3.1.      L’obtention d’un agrément

 Dispositions Article 7 loi bancaire :

‘’Nul ne peut, sans avoir été préalablement agrée et inscrit


sur la liste des banques, exercer une activité bancaire, ni se
prévaloir de la qualité de banquier dans sa dénomination ou
sa raison sociale’’. 
2.3.1.      L’obtention d’un agrément
Procédure d’agrément :
Demande d’agrément adressée au Ministre des Finances de
l’Etat Membre et déposée auprès de la BCEAO qui l’instruit.

NB : agrément refusé si absence de réponse dans un délai de


6 mois
BCEAO examine notamment :
l’identité
  des personnes physiques ou morales futures dirigeantes
(honorabilité, expérience…), le programme d’activités et les
moyens techniques et financiers des demandeurs.
2.3.1.      L’obtention d’un agrément

Procédure d’agrément :
Banques agréées doivent dans le mois qui suit leur inscription
sur la liste des banques adhérer à l’association professionnelle
des banques et établissements financiers.
2.3 Les conditions d’exercice de la
profession
2.3.2. La forme juridique
Article 20 loi bancaire :
Exigence générale: constitution des banques sous forme de
sociétés;
Conséquence: autres formes juridiques exceptionnellement
autorisées.

Exigence Particulière : forme société anonyme à capital fixe;


Conséquence : sociétés coopératives ou mutualistes à capital
Variable exceptionnellement autorisées par Ministre des Finances
de l’Etat Membre après avis conforme de la CB.
2.3 Les conditions d’exercice de la
profession
2.3.3. Le capital social

Selon le Nouveau Dispositif Prudentiel :

Capital social minimum banques UMOA dix (10) Milliard


de FCFA,

 Capital social minimum établissements financiers 3


milliards Millions FCFA.
(AVIS N° 01/2007/RB DU 2 NOVEMBRE 2007)
 
2.3 Les conditions d’exercice de la
profession
2.3.4.La Réserve Spéciale
Exigence Article 37 loi bancaire : constitution par les
banques et les établissements financiers d’une réserve
spéciale, incluant toute réserve légale éventuellement exigée
par les lois et règlements en vigueur.
Alimentation de la réserve: prélèvement annuel sur les
bénéfices nets réalisés, après imputation d’un éventuel report à
nouveau déficitaire. Taux (dispositif prudentiel) : 15%.
Remarque : pas de limitation du montant de la dotation par
rapport au capital social de la banque ou de l’établissement
financier.
2.3 Les conditions d’exercice de la
profession
2.3.5. La réglementation comptable
Exigences Article 50 et suivant de loi bancaire :
1)Elaboration et présentation par banques et établissements
financiers de comptes conformément aux dispositions
comptables et autres règles définies par la Banque Centrale dans
le document intitulé « Recueil des instructions relatives à la
comptabilisation et à l’évaluation des opérations bancaires ».
2)Avant le 30 Juin de chaque année, communiquer à la BCEAO
et à la Commission Bancaire leurs comptes annuels dans les
délais et les conditions prescrits par la Banque Centrale.
2.3.5. La réglementation comptable

Exigences Article 51 de loi bancaire :

3) Certification régulière et sincère des comptes par deux


commissaires aux comptes.

4) Communication à la BCEAO de divers états et situations


comptables selon une périodicité et des conditions définies
par elle.
2.3 Les conditions d’exercice de la
profession
2.3.6. Le Nouveau cadre règlementaire

Définition par le Conseil des Ministres de l’UMOA à compter du


1er Janvier 2018 de nouvelles règles prudentielles applicables
aux banques et établissements financiers.

Contenu des règles :


 les conditions d’exercice de la profession telles que définies
ci- avant ;
 la réglementation des opérations effectuées par les banques
et établissements financiers.
2.3.6.Le Nouveau cadre règlementaire

Genèse:

 Le cadre règlementaire existant est vieux de près de 20


ans
 Il y a lieu de converger vers les normes comptables
internationales pour améliorer la qualité de l’information
financière au bénéfice des tiers résident hors de l’Union
 La reforme vise aussi converger vers les nouvelles normes
de BALE;
 C’est ainsi qu’en dehors du PCBR il y a eu le NDISPRUD
2.3.6.Le Nouveau cadre règlementaire

Objectifs affichés dans le cadre de la reforme:


 renforcer la sécurité et la solidité du système financier et
d’améliorer la qualité de l’information financière.
 assurer une cohérence entre le droit commun, notamment
le Droit comptable OHADA qui a été récemment révisé
avec la publication du nouvel Acte Uniforme relatif au droit
comptable et à l’information financière (AUDCIF) avec le
cadre règlementaire bancaire

La principale innovation réside dans la mise en place du


cadre conceptuel qui n’existait pas jusque là.
2.3.6.Le Nouveau cadre règlementaire
Particularité du nouveau cadre conceptuel:
 apport de précisions sur les concepts fondamentaux de préparation et de
présentation des états financiers et les réponses appropriées aux
préoccupations relatives à la finalité, aux destinataires et à la nature de
l’information financière dans son article 2.

 définition d’hypothèses de base (continuité d’exploitation et comptabilité


d’engagement), le renforcement des principes comptables (avec le
principe de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence
juridique), l’adoption de la notion de juste valeur et la définition des
conditions de considération des éléments d’actifs, de passifs, produits, et
de charges, etc.
 l’adoption d’un système hybride dans le cadre de l’évaluation des
éléments constitutifs des états financiers;
 le maintien du principe du coût historique malgré l’adoption de la juste
valeur.
2.3.6.Le Nouveau cadre règlementaire
Particularité du nouveau cadre conceptuel:
 la refonte générale des attributs comptables dans le but de s’adapter au
nouveau dispositif prudentiel, aux règles d’élaboration des statistiques
monétaires et à la balance des paiements;
 la révision des règles et méthodes de comptabilisation et de
provisionnement des créances en souffrance qui s'est effectuée en étroite
ligne avec le nouveau dispositif prudentiel permet par la même occasion
de clarifier certaines dispositions qui restaient ambiguës dans l’instruction
94-05 actuellement en vigueur (provisionnement des créances
restructurées, et principe de contagion);
 l’adoption d’une nouvelle classification comptable du portefeuille en
créance saine, créance restructurée et créance douteuse et litigieuse
 L’intégration des indicateurs de performances dans la présentation des
comptes annuels pour permettre d’analyser et d’apprécier, à la lecture,
les performances réalisées au cours d’un exercice 
SECTION 2:

LE CADRE CONCEPTUEL DU
PCB
1. Généralité

 Objectif du cadre conceptuel: préciser les concepts fondamentaux à la


base de la préparation et de la présentation des états financiers des
établissements assujettis. Il constitue le socle des dispositions
normatives du présent référentiel comptable et apporte des réponses
appropriées aux préoccupations relatives à la finalité, aux destinataires
et à la nature de l'information financière

 parties prenantes à l'information financière: Autorités monétaires et de


contrôle bancaire, investisseurs, établissements de crédit, déposants,
Etats et organismes publics et, plus généralement, le public;
2. Principes fondamentaux
 Deux hypothèses de base: continuité d’exploitation (détermine les
méthodes d'évaluation des opérations effectuées: optique liquidative ou
non) et la comptabilité d’engagement (comptabilisation des opérations
sans tenir compte du règlement ou la réception de la trésorerie
équivalente)

 Caractéristique qualitative de l’information financière: l’information


financière doit être pertinente, fidèle, comparable, vérifiable et
compréhensible

 Principes comptables: ces principes resulte des caractéristiques


qualitatives de l’informations financière et comprennent: la permanence
des méthodes, la transparence, la prudence, la spécialisation des
exercices, l'intangibilité du bilan d'ouverture, l'importance significative et
la prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique.
2. Etats financiers et définition des éléments constitutifs
 Contenu: le bilan, le hors-bilan, le compte de résultat et les notes
annexes.

 Un actif: une ressource contrôlée par un établissement assujetti du fait


d’événements passés et dont il attend des avantages économiques
futurs. L'avantage économique est le potentiel qu'a cet actif de contribuer
à générer des flux de trésorerie et d'équivalents de trésorerie. Un actif
peut être:
 utilisé seul ou en combinaison avec d'autres actifs ;
 échangé contre d'autres actifs ;
 utilisé pour éteindre un passif ;
 ou distribué aux propriétaires de l'établissement assujetti.

NB: L'existence d'un actif n'est pas liée à un droit de propriété (principe de
prééminence)
2. Etats financiers et définition des éléments constitutifs
 Un passif: une obligation actuelle de l’entité résultant d’événements passés
et dont le règlement attendu se traduira pour l’entité par une sortie de
ressources représentatives d’avantages économiques. Une obligation est un
devoir ou une responsabilité d'agir, en conséquence d'un contrat ferme, de
pratiques commerciales découlant des usages ou du désir de conserver de
bonnes relations d'affaires ou d'agir de façon équitable. L'extinction d’une
obligation peut intervenir par :
 un paiement en trésorerie
 un transfert d'autres actifs
 une fourniture de services
 la substitution de cette obligation par une autre obligation
 la conversion de l'obligation en capitaux propres
 l'abandon de ses droits par le créancier ou leur déchéance
NB: Dans certains cas, les passifs peuvent n'être évalués qu'avec un degré
d'estimation important. Ils sont alors appelés provisions. Il s'agit notamment des
paiements à effectuer en vertu de garanties existantes et d'obligations de
retraite du personnel.
2. Etats financiers et définition des éléments constitutifs
 Engagement hors bilan: il s’agit de droits et obligations des établissements
de crédit dont les effets chiffrables sur le montant et la consistance du
patrimoine sont subordonnés à la réalisation de conditions ou d'événements
ultérieurs.

 Produits: accroissements d’avantages économiques au cours de la période


comptable, sous la forme d'entrées ou d’accroissements d’actifs ou de
diminutions de passifs qui ont pour résultat l’augmentation des capitaux
propres autrement que du fait des contributions des propriétaires du capital.

 Charges: diminutions d’avantages économiques au cours de la période


comptable sous la forme de sorties ou de diminutions des valeurs des actifs,
ou de survenance de dettes qui ont pour résultat de faire diminuer les
capitaux propres autrement que par des distributions aux propriétaires du
capital.
3. Evaluation des éléments constitutifs des Etats financiers
L'évaluation: elle implique un choix parmi les conventions d'évaluation que sont le
coût historique et la juste valeur.

Selon la convention du coût historique:

 les actifs sont comptabilisés pour la valeur de la contrepartie donnée pour les
acquérir;
 les passifs sont enregistrés pour le montant des produits reçus en échange de
l'obligation, ou pour le montant de trésorerie ou d'équivalents de trésorerie
que l’on s'attend à payer pour éteindre l'obligation dans le cours normal de
l'activité.

Ces éléments sont maintenus à cette valeur au cours du temps, sauf à être
amortis, dépréciés ou réévalués dans les conditions prévues par les textes
légaux et réglementaires.

La valeur d'entrée correspond au prix ou au coût d'acquisition pour les biens


acquis à titre onéreux, au coût de production pour les biens produits et à la valeur
vénale pour les biens acquis à titre gratuit.
3. Evaluation des éléments constitutifs des Etats financiers
La juste valeur: mesure fondée sur le marché et non une mesure spécifique à une
entité. Elle correspond au prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le
transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché
à la date d’évaluation, que ce prix soit directement observable ou estimé selon une
autre technique d'évaluation.

Trois approaches pour determiner la juste valeur:

• l'approche par le marché: c'est une technique d'évaluation qui se fonde sur les
prix et autres informations pertinentes générées par des transactions de marché
identiques ou comparables ;
• l'approche par le résultat : elle désigne les techniques d'évaluation utilisées pour
convertir des montants futurs en un montant unique actualisé. La juste valeur est
ainsi déterminée à partir des valeurs correspondant aux attentes actuelles du
marché quant à ces montants futurs ;
• l'approche par les coûts : elle reflète le montant qui serait requis actuellement
pour remplacer la capacité de service d'un actif.
3. Evaluation des éléments constitutifs des Etats financiers
NB: Le choix d'une convention doit être guidé par le souci de donner des
informations répondant aux caractéristiques qualitatives de l'information
financière. Toutefois, le coût historique est retenu comme principale convention
d'évaluation des éléments du bilan, du hors-bilan et du compte de résultat des
établissements de crédit.
4. Comptabilisation des éléments constitutifs des Etats financiers
Deux critères cumulatifs:

• garantie que les avantages économiques futur qui leur est liés ira à
l'établissement ou en proviendra
• Possibilité d’évaluation de façon fiable de coût

NB: Pour être enregistrés, les engagements hors bilan doivent faire
obligatoirement l'objet d’une preuve écrite.

Dans le cadre des opérations d'inventaire, les valeurs initiales de comptabilisation


des éléments patrimoniaux sont corrigées comme suit :
• pour les éléments d'actif immobilisé amortissables, la valeur d'entrée est
corrigée des amortissements et dépréciations ;
• pour les éléments non amortissables, la valeur d'entrée est comparée à la
juste valeur, et les moins-values éventuelles sont comptabilisées sous forme
de dépréciations ;
• pour les opérations en devises et sur titres ainsi que celles se rapportant aux
instruments financiers à terme, des règles d'évaluation spécifiques sont
définies par instructions de la BCEAO.
5. Règles d’organisation comptable
Le manuel:

La tenue de la comptabilité au sein des établissements de crédit doit découler de


l'application d'un manuel de procédures comptables expliquant le processus
d'enregistrement des opérations. L'organisation comptable tient également
compte des exigences de tenue de documents obligatoires ainsi que des délais
de conservation requis par les dispositions comptables de droit commun.

Le système d’information

Les établissements de crédit sont tenus de se doter d'un système d'information et


de gestion permettant de répondre aux exigences de comptabilisation des
opérations et de reporting fixées par la BCEAO.

Les attributs
Le système d'information des établissements de crédit doit prévoir la gestion et la
mise en oeuvre fiable et vérifiable des attributs définis par instruction de la
BCEAO (lié le solde aux caractéristiques des operations encourue ou au agents
économiques avec lesquels les operations ont été effectuées)
5. Règles d’organisation comptable-attributs et classes comptables

Les attributs devant être utilisés pour la classe 1 sont :


• au titre des attributs relatifs aux opérations : durée initiale, durée résiduelle, monnaie,
cotation des titres, nature des titres, garantie, nature du support des opérations de prêts ou
d'emprunts avec les institutions de dépôts, opérations sur ressources affectées, dépôts et
emprunts affectés ou non affectés ;
• au titre des attributs concernant les contreparties : pays de résidence, agent économique,
émetteur des titres.

Les attributs devant être utilisés pour la classe 2 sont :


• au titre des attributs relatifs aux opérations : durée initiale, durée résiduelle, monnaie,
cotation des titres, nature des titres, garantie, nature du support des opérations de prêts ou
d'emprunts avec les institutions de dépôts, opérations sur ressources affectées, objet des
financements, nouveaux crédits, dépôts et emprunts affectés ou non affectés, sections
d'activité, comptes inactifs ;
• au titre des attributs concernant les contreparties : pays de résidence, agent économique,
émetteur des titres, groupe de clients liés.
5. Règles d’organisation comptable-attributs et classes comptables
Les attributs devant être utilisés pour la classe 3 sont :
• au titre des attributs relatifs aux opérations : durée initiale, durée résiduelle, monnaie,
cotation des titres, nature des titres, garantie ;
• au titre des attributs concernant les contreparties : pays de résidence, agent
économique, émetteur de titres.

Les attributs devant être utilisés pour la classe 4 sont :


• au titre des attributs relatifs aux opérations : durée initiale, durée résiduelle, monnaie,
cotation des titres, nature des titres, garantie ;
• au titre des attributs concernant les contreparties : pays de résidence, agent
économique, émetteur des titres.
5. Règles d’organisation comptable-attributs et classes comptables

Les attributs devant être utilisés pour la classe 5 sont rappelés ainsi qu'il suit :
• au titre des attributs relatifs aux opérations : durée initiale, durée résiduelle, monnaie ;
• au titre des attributs concernant les contreparties : pays de résidence, agent
économique.

Les attributs devant être utilisés pour la classe 6 et 7 sont :


• au titre des attributs relatifs aux opérations : monnaie ;
• au titre des attributs concernant les contreparties : pays de résidence, agent
économique.

Les attributs devant être utilisés pour la classe 9 sont :


• au titre des attributs relatifs aux opérations : durée initiale, durée résiduelle,
monnaie, cotation des titres, nature des titres, garantie, objet de financement ;
• au titre des attributs concernant les contreparties : pays de résidence, agent
économique, émetteur des titres.
5. Règles d’organisation comptable

Livres comptables obligatoires

• livre-journal, enregistrant l'exhaustivité des opérations réalisées ;


• livre d'inventaire, sur lequel sont transcrits la récapitulation de l'inventaire
des actifs, des passifs et des engagements, d'une part et, d'autre part, les
états financiers élaborés ;
• grand-livre, retraçant compte par compte tous les mouvements de l'exercice ;
• balance générale, récapitulant dans l'ordre défini par le plan de comptes les
soldes et mouvements cumulés des comptes.

Livre tenu en langue française et en FCFA

Conservés pendant 10 ans


6. Plan comptable

Le cadre comptable bancaire comprend les huit (8) classes, suivantes :


• Classe 1 : les comptes de trésorerie et d'opérations avec les établissements
de crédit et assimilés ;
• Classe 2 : les comptes d'opérations avec la clientèle ;
• Classe 3 : les comptes d'opérations sur titres et d'opérations diverses ;
• Classe 4 : les comptes de valeurs immobilisées ;
• Classe 5 : les comptes de provisions, fonds propres et assimilés ;
• Classe 6 : les comptes de charges ;
• Classe 7 : les comptes de produits ;
• Classe 9 : les comptes d'engagements hors bilan.
SECTION 2:

LA COMPTABILISATION DES
OPERATIONS BANCAIRES
Section 2: La comptabilisation des
opérations bancaires
I)Cadre général
Remarque préliminaire :
émission par la BCEAO d’une liste d’instructions relatives au
traitement de certaines opérations particulières :‘’Recueil des
instructions relatives à la comptabilisation et à l’évaluation
des opérations bancaires’’. 
Principales opérations bancaires traitées :
  enregistrement comptable des opérations en devises,
 comptabilisation et provisionnement des engagements en
souffrance,
 enregistrement des opérations de crédit bail.
I)Cadre général
Principe : Les banques, malgré leurs spécificités d’activités,
enregistrent leurs opérations et arrêtent leurs comptes
conformément aux principes et méthodes comptables de droit
commun.
Conséquence : le bilan d’une banque ne devrait pas
différer de celui d’une entreprise commerciale.
Motif : dans les deux cas,  état patrimonial des créances et des
dettes à un moment donné du temps.
Exception : spécificités d’activité des banques  particularités
dans le format du Bilan, du Compte de Résultat et du Hors Bilan
I)Cadre général
1.1.      Les comptes du bilan
Remarque préliminaire:
 Structure bilan bancaire :
inverse de celle d’un bilan d’entreprise :(liquidité et exigibilité à
peu près décroissantes, immobilisations et capitaux propres au
bas du bilan).
ÞParticularité expliquée par la faible importance numérique de
l’actif immobilisé par comparaison avec les opérations de
trésorerie et avec la clientèle.
ÞPostes Actif bilan bancaire ?
ÞPostes Passif ? 
I)Cadre général
1.1.  Les comptes du bilan
 Classe 1: Compte de Trésorerie et d’opérations
interbancaires
Contenu :
 valeurs en caisse (espèces),
 avoirs à vue détenus auprès des Etablissements de crédit,
 dettes à vue (sommes gérées pour le compte de ces
Etablissements de crédit),
 opérations de prêts et d’emprunts effectuées avec les
Etablissements de crédit.
I)Cadre général
1.1.  Les comptes du bilan

Classe 2: Comptes d’opérations avec la clientèle


Contenu :

 Actif : ensemble des crédits distribués à la clientèle;

Passif : ensemble des dépôts effectués par cette clientèle.


I)Cadre général
1.1.  Les comptes du bilan
Classe 3: Comptes d’opérations sur titres et d’opérations
diverses
Contenu :
 opérations sur titres de placement,

 comptes de règlement afférents aux titres (comptes


d’attente retraçant exclusivement le règlement d’opérations
sur titres, les dettes représentées par un titre (obligations
et billets d’affacturage);
 débiteurs et créditeurs divers (clientèle et établissements de
crédit exclus).
I)Cadre général
1.1.  Les comptes du bilan

 comptes de régularisation (charges à répartir, charges et


produits constatés d’avance, produits à recevoir et charges à
payer)

 comptes transitoires et d’attente (différences de conversion


de change);

 comptes de réévaluation des opérations de change,


comptes d’opérations sur crédit consortiaux…).
I)Cadre général
1.1.  Les comptes du bilan

Classe 4:Comptes de valeurs immobilisées

Contenu :

immobilisations de la Banque : immobilisations financières,


dépôts et cautionnements versés, immobilisations d’exploitation
et hors exploitation, opérations de crédit-bail, de location avec
option d’achat et de location vente.
I)Cadre général
1.1.  Les comptes du bilan
Classe 5: Comptes de provisions, fonds propres et assimilés
Contenu :
Fonds investis dans la banque de façon durable ou
permanente : Capital, Réserves, Report à Nouveau, Résultat,
Subventions et Fonds assimilés* (fonds de garantie et fonds
d’assurances), provisions pour risques bancaires généraux,
provisions pour risques et charges et provisions réglementées.
*Fonds non remboursables destinés à couvrir le mauvais dénouement
de crédits à des secteurs ou à des catégories d’agents économiques
spécifiques.
I)Cadre général
1.2.Les comptes du Hors Bilan

Contenu: ensemble de comptes annexés au bilan et qui


retracent les engagements futurs ou virtuels d’une banque, ne
  donnant pas lieu à un flux de trésorerie, comptes regroupés en
classe 9 et recensés en fonction de leur nature :
 Engagements de financement donnés en faveur des
établissements de crédit ou de la clientèle et reçus des
établissements de crédit;
  Engagements de garantie : cautions, avals, et autres
garanties donnés en faveur des établissements de crédit ou
de la clientèle et reçus d’eux.
I)Cadre général
1.2.Les comptes du Hors Bilan
 Engagements sur titres : suite aux interventions de la
banque sur le marché des titres

 Engagements sur opérations en devises : opérations d’achat


etde vente de devises dont les parties ne diffèrent le dé-
nouement qu’en raison des délais d’usance (en général deux
jours) : opérations au comptant par opposition aux opérations
de
change à terme;
Autres Engagements sur devises : opérations de prêts ou
d ‘emprunts en devises;
I)Cadre général
1.2.Les comptes du Hors Bilan

 Opérations effectuées pour le compte de tiers : valeurs reçues


à l’encaissement de la clientèle ou des correspondants
bancaires, engagements consortiaux de garantie ou de
financement.
I)Cadre général
  1.3 Le compte de Résultat

Principe : Contenu  identique à celui d’une entreprise


commerciale : classes 6 et 7
Particularité : Le PCB regroupe les produits et les charges
en 3 catégories :
1)les produits et les charges d’exploitation bancaire : produits
et charges issus de l’activité d’intermédiaire financier et de
prestataire de service des établissements de crédit (intérêts et
commissions versés ou encaissés par la banque),
I)Cadre général
  1.3 Le compte de Résultat
2) les produits et les charges généraux d’exploitation :
produits et charges ordinaires, opérations de ventes, produits
divers d’exploitation (redevances de brevets et de licences,
revenus d’immeubles hors exploitation), frais généraux (charges
courantes et dotations aux amortissements et aux provisions);
  3)les produits et les charges exceptionnels qui ne relèvent
pas de l’activité courante de la banque :
 pénalités et amendes fiscales et pénales;
charges de restructuration;
 pénalités et libéralités perçues;
Subventions d’équilibre et quote-part subvention
d’investissement virée au résultat de l’exercice.
 II.  La comptabilisation des opérations
de banque
2.1. Les opérations de clientèle

2.1.1. Les dépôts de la clientèle

2.1.1.1. Les dépôts en comptes ordinaires

Première opération comptable concernant un nouveau client


se présentant à la Banque pour ouvrir un compte bancaire ? :
*Ecritures comptables de la banque ?
2.1.1. Les dépôts de la clientèle
2.1.1.2. Les dépôts en comptes à terme
Principe : possibilité pour les clients des banques de bloquer
des fonds dans un compte à terme (DAT-Dépôts à Terme)

Conditions de fonctionnement ? : blocage pendant une certaine


durée avec un montant minimal fixé par la banque.

Rémunérations : intérêts versés par la Banque à l’échéance sur


la base d’un taux normalement supérieur au taux servi sur les
autres comptes créditeurs de la clientèle.
Cas demande de remboursement anticipé : le contrat prévoit
normalement une minoration des intérêts et le paiement de
pénalités par le client.
2.1.1. Les dépôts de la clientèle

2.1.1.2. Les dépôts en comptes à terme

Ecritures comptables de la banque ?


 A l’ouverture du compte
 A l’échéance
2.1.1. Les dépôts de la clientèle
2.1.1.3 Les provisions pour chèques certifiés

Origine: pour une opération spécifique, un client peut


demander à sa banque de certifier un chèque qu’il lui
présente par une mention appropriée.
Objectif de l’opération: assurer le bénéficiaire que la provision
restera disponible dans le compte au moment de la présentation
et du paiement du chèque.
Modalités : la banque bloque immédiatement la provision au
profit du porteur du chèque jusqu’au terme du délai légal de
présentation (8j).
2.1.1. Les dépôts de la clientèle

2.1.1.3 Les provisions pour chèques certifiés

Ecritures comptables
 Réception par la banque du chèque à certifier ?
 Présentation du chèque par le bénéficiaire ?
 Expiration du délai légal ?
2.1.2 Les opérations de crédit

2.1.2.1. Les différentes phases d’une opération de crédit

Les opérations de crédit suivent généralement 3 phases


bancaires avec des incidences comptables directes :

1ère phase : Ouverture du crédit confirmé par la banque 

2ème phase : Utilisation du crédit par le client

3ème phase : Amortissement du crédit

Ecritures comptables pour chaque phase ?


2.1.2 Les opérations de crédit
2.1.2.2. Le traitement des crédits consortiaux
Mécanisme : plusieurs banques se regroupent pour réaliser
une opération de crédit en faveur d’un même client,
entreprise, collectivité publique, banque étrangère, en
partageant la trésorerie, le risque et les produits : opérations
en « pool bancaire ».
Règles de comptabilisation 
Principe : quelle que soit la position des banques (chef de file,
participant ou sous-participant), chacune d’elle enregistre la
quote-part de financement qu’elle a réalisée, soit parmi les
créances sur les établissements de crédit, soit parmi les créances
sur la clientèle, selon la qualité de l’emprunteur.
2.1.2 Les opérations de crédit
2.1.2.2. Le traitement des crédits consortiaux

Ecritures comptables ?

Débit 2022 Crédits à la clientèle ou 1331 Prêts à terme


Crédit 251 Comptes ordinaires clientèle ou 1541
Banques et Corresp.
2.1.2 Les opérations de crédit
2.1.2.2. Le traitement des crédits consortiaux
L’établissement chef de file doit en outre suivre en hors
bilan la quote-part de chaque participant.
Suivi hors bilan
Débit 9651 Crédits consortiaux
Crédit 9652 Part Chef de file
Crédit 9653 Parts des co-participants 
Pratique :
La banque chef de file décaisse au bénéfice du
client – emprunteur, pour l’ensemble des banques
du pool et débite les banques participantes de leur part
2.1.2 Les opérations de crédit

2.1.2.2. Le traitement des crédits consortiaux

Ecritures comptables
Débit 1331 Prêts à terme
Débit 2022 Crédits à la clientèle
Crédit 251 Comptes ordinaires clientèle
2.1.2 Les opérations de crédit
2.1.2.3 Les cautions et autres garanties données

Constat : cautions bancaires = crédits de trésorerie

Motif : elles facilitent la trésorerie du client en lui permettant d’évi-


ter ou de différer un décaissement ou bien d’accélérer
une rentrée de fonds
Nature : engagements ou crédits par signature.
Ex : Caution sur l’exécution d’un marché (avance de démarrage),
caution de bonne fin, garantie de remboursement de crédits
distribués…

Ecritures comptables ?Exécution de la caution ?


2.1.2 Les opérations de crédit

2 .1.2.4 Les crédits documentaires à l’importation


Mécanisme : Deux phases :
1ère Phase :
Banque Acheteur Sénégalais avise la banque du fournisseur
étranger qu’elle réglera les marchandises expédiées contre
remise des documents représentant ces dernières.

Ecritures comptables banque acheteur ?


Prélèvement des commissions (produits bancaires)
2.1.2 Les opérations de crédit

2 .1.2.4 Les crédits documentaires à l’importation


Mécanisme : Deux phases :

2ème Phase :
après vérification des documents reçus, la banque paie le
montant correspondant en débitant le compte de l’importateur
et en annulant son engagement hors bilan.
2.2 L’enregistrement des opérations en devises

Remarque préliminaire : Définition d‘une devise


Selon Recueil instructions BCEAO :
‘’toutes les monnaies autres que le Franc CFA émis par la BCEAO
et ayant cours légal dans les pays membres de l’UMOA’’.
 

ÞDevise :
- autres monnaies de la Zone Franc émises par la BCEAC et
l’Etat comorien;
- métaux précieux tels que l’or et l’argent détenus sous une
forme négociable.
2.2 L’enregistrement des opérations en devises

Exigence BCEAO : enregistrement par les banques et


établissements financiers de leurs opérations de change au
comptant et/ou à terme ainsi que de toutes les autres
opérations en devises (prêts, emprunts…) dans des comptes
ouverts et libellés dans chacune des devises utilisées.
Constat : - obligation entreprises industrielles et commer-
ciales : tenue comptabilité en FCFA,
- obligation banques et établissements financiers : tenue
comptabilité en FCFA et en devise.
2.2 L’enregistrement des opérations en devises

Constat :
- enregistrement de la contrepartie des écritures en monnaie
locale (FCFA) associées à des opérations de change, dans les
comptes de ‘’contre-valeur de position de change’’ ouverts aussi
parmi les comptes de bilan ou de hors bilan et libellés en monnaie
locale.
2.2 L’enregistrement des opérations en devises
Méthodologie adoptée :
En cours d’exercice :
- enregistrement de la contrepartie des écritures en devises dans
des comptes de ‘’position de change’’ ouverts parmi les
comptes de bilan ou de hors bilan et libellés dans chacune des
devises
A utilisées.
l’arrêté des comptes (fin d’exercice) :
Evaluation des éléments d’actif, de passif et de hors bilan
libellés en devises ainsi que des comptes de position de
change concernés au cours de marché en vigueur à la date
d’arrêté ou au cours de marché constaté à la date antérieure la
plus proche. Ces cours sont communiqués aux banques
quotidiennement par la BCEAO.
 

2.2 L’enregistrement des opérations en devises

Résultat des opérations de conversion :


Les différences entre d’une part les montants résultant de
l’évaluation des comptes de ‘’position de change’’ et d’autre
part les montants inscrits dans les comptes de ‘’contre-valeur
de position de change’’ sont portées au compte de résultat par
le débit ou le crédit des comptes de ‘’contre-valeur de position
de change’’.
2.2 L’enregistrement des opérations en devises
Exceptions:
1)Les différences relatives à des opérations dont le risque
de change est supporté par l’Etat ne sont pas portées au
compte de résultat mais sont inscrites dans les
comptes ‘’d’écart sur devises – 37421 ou 37431’’.
2) Les différences résultant de la conversion d’éléments libellés
dans des devises dont les marchés ne présentent pas de liquidité
suffisante ne sont pas portées au compte de résultat mais sont
inscrites dans les ‘’Autres comptes d’écart sur devises – 37429
ou 37439’’.
NB : Les différences négatives font cependant l’objet de provisions
inscrites à la rubrique ‘’Autres provisions pour risques et charges’’.
2.2 L’enregistrement des opérations en devises

 
Remarques : Caractéristique d’un marché non suffisamment
liquide : les devises convertibles n’y font pas l’objet d’une cotation
(affichage cours acheteur et cours vendeur) au moins quotidienne
par les établissements installés dans l’UMOA ou hors de l’UMOA.
Exemple pratique :
31/12/N :
 
- 7h 30 Ouverture caisses : Banque X détient 10 000 $ USD
évalués à 5 850 000 F CFA (cours clôture de la veille 585 F)

- Opérations effectuées dans la journée :


 
 Achat de 1 500 $USD à 870 000 FCFA cours 580 FCFA.
 Vente de 700 $ USD à 413 000 FCFA cours 590 FCFA.
 Cours de clôture du 31/12/N : 595 FCFA
Exemple pratique :
Tableau récapitulatif

Transactions Contreval.
$ USD FCFA

Solde 30/ 12/ N 10 000 5 850 000

Journée 31/ 12/ N + Achat 1 500 870 000


- Vente 700 -413 000

Solde 31/ 12/ N 10 800 = 6 307 000


Arrêté
2.3 La comptabilisation et le provisionnement des
engagements en souffrance.
2.3.1. Définition préliminaire : Notion d’engagement en
souffrance
Trois (3) types de créances :
- créances impayées ou immobilisées,
- créances douteuses ou litigieuses,
- créances irrécouvrables.

Distinction entre ces différents types de créances :


 Créances impayées : échéances impayées depuis 6 mois au
plus et n’ayant pas fait l’objet de prorogation de terme ou de
renouvellement.
2.3.1. Définition préliminaire : Notion d’engagement en
souffrance
Créances immobilisées : échéances impayées depuis 6 mois
au plus mais dont le remboursement sans être compromis, ne peut
être effectué par le débiteur en raison d’obstacles indépendants
de sa volonté. Figurent également dans cette catégorie, les
créances ayant fait l’objet d’un concordat amiable ou non, dont les
termes de règlement sont respectés.
2.3.1. Définition préliminaire : Notion d’engagement en
souffrance

Créances douteuses ou litigieuses : créances échues ou non,


présentant un risque probable ou certain de non recouvrement
partiel ou total.
Ex : mauvaise situation financière du client, contestation par le
client, faillite…

Présomption de créances douteuses


Cas des comptes ordinaires débiteurs (comptes courants ou
autres) sans aucun mouvement créditeur depuis plus de 3 mois.
2.3.1. Définition préliminaire : Notion d’engagement en
souffrance

Créances irrécouvrables :
créances dont le non recouvrement est estimé certain après
épuisement de tous voies et moyens amiables ou judiciaires ou
pour toute autre considération pertinente.
Ex : clôture des opérations de liquidation ou jugement défavorable
du tribunal.
2.3 La comptabilisation et le provisionnement des
engagements en souffrance.

2.3.2 Comptabilisation

Le PCB a prévu l’ouverture des comptes suivants :


A) Comptes bilan :
 
Type clients Comptes
______________________________________________________________________
 
Etablissement de crédits 19 Comptes de créances en souffrance
 
Clients non financiers 29 Comptes de créances en souffrance
 
Opérations de crédit bail 49 Comptes de créances en souffrance
______________________________________________________________________
2.3.2 Comptabilisation

A) Comptes bilan :
Sous comptes prévus pour chaque type de client

a.      créances impayées ou immobilisées


b.     créances douteuses ou litigieuses
c.      intérêts sur créances douteuses ou litigieuses
d.     provisions sur créances en souffrance

B) Comptes de résultat
664: dotations aux provisions sur créances en souffrance
669: Pertes sur créances irrécouvrables
2.3 La comptabilisation et le provisionnement des
engagements en souffrance.
2.3.3 Provisionnement des créances
Les provisions sur créances en souffrance sont dotées selon les
règles suivantes :
A) Risques directs ou engagements par signature sur
l’Etat et ses démembrements
La constitution de provision est facultative
B) Risques garantis par l’Etat
Principe : recommandation aux banques et établissements
financiers, sans obligation de leur part, de constituer
progressivement des provisions à hauteur de la créance
garantie(capital et intérêts) sur une durée maximale de 5 ans.
2.3.3 Provisionnement des créances
Condition : aucune inscription correspondant au risque couvert
n’est effectuée dans le budget de l’Etat.

Conséquence : dès inscription au budget  reprise de la


provision.

C)Risques privés non garantis par l’Etat


 
C1) Risques répondant à la définition de créances
impayées ou immobilisées
Provision facultative
2.3.3 Provisionnement des créances

C2) Risques répondant à la définition de créances douteuses


ou litigieuses
C21) Risques privés non couverts par des garanties réelles :
  Provision 100%
2.3.3 Provisionnement des créances
C22) Risques assortis de garanties réelles:
 
-Provision facultative au cours des deux premiers exercices
-50% au cours du 3e exercice
-100% le 4e exercice
C23) Intérêts non réglés et portés au crédit du compte de
résultat:
Provision des intérêts réservés
 C3) Créances irrécouvrables:
Inscription en pertes pour l’intégralité de leur montant et reprise
des provisions correspondantes.
2.4Les procédures de compensation
NB : CREANCES : VERTICAL
DETTES: HORIZONTAL
A B C TOTAL
A X 1 000 2 000 3 000
B 1 500 X 2 500 4 000
C 2 000 1 000 X 3 000
TOTAL 3 500 2 000 4 500 10 000

SITUATION NETTE
A : 3 500 - 3000 = 500
B : 2 000 - 4 000 = - 2 000
C : 4 500 - 3 000 = 1 500
_________
TOTAL 0
2.4Les procédures de compensation
ECRITURES COMPTABLES LIVRES BCEAO

DÉBIT COMPTE CHEQUE COMPENS 2 000


CREDIT BANQUE A 500
CREDIT BANQUE C 1 500 

DEBIT BANQUE B 2 000


CREDIT COMPTE CHEQUE COMPENS 2 000

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