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Dédicace
Les dédicaces de ce travail de recherche sont avant tout dédiés à mon père M. NZILA Jonas, à
ma mère Mme MBOUSSI Pauline, à mes grandes sœurs respectivement Mme NZILA Blanqui
Gabrielle, Mme NZILA NIANGUI Christelle Cathina et Mme NZILA MBOUSSI Céleste
RAMA ainsi qu’à mon âme-sœur Mme Merveille De Dieu YABADA.
Remerciements
Tous mes remerciements sont adressés d’abord à Dieu Très-Haut qui m’a accordé le souffle de
vie et l’intelligence nécessaire pour produire ce document. Ensuite, je remercie
chaleureusement mon encadreur de mémoire ; Je remercie mes parents Jonas NZILA et Pauline
MBOUSSI ainsi que mes sœurs Gabrielle Blanqui NZILA, Christelle Cathina NIANGUI
NZILA et Grâce Céleste Rama NZILA puis ma dulcinée Merveille Dedieu Murielle YABADA.
Aussi, j’adresse tous mes remerciements à l’endroit des membres du personnel pédagogique et
administratif de l’Ecole Supérieure Polytechnique ainsi qu’aux membres de l’ONECCA. Et
enfin, je remercie davantage tout particulièrement, le Professeur Boniface BAMPOKY pour sa
présence attentive ; sa disponibilité et sa réactivité s’agissant de mettre à la disposition des
étudiants les outils, une formation et des enseignants de qualité. Enfin, je remercie M. Bienvenu
DJIBA pour son aide dans la mise en forme du document.
AR : Activité Réelle
AN : Activité Normale
EG : Ecart Global
MP : Matières premières
Qs : Quantité standard
Qr : Quantité réelle
Ps : Prix standard
Pr : Prix réel
SOMMAIRE
Dédicace........................................................................................................................... II
Remerciements................................................................................................................ III
Glossaire des sigles et des abréviations .......................................................................... IV
SOMMAIRE ................................................................................................................... VI
Liste des tableaux...........................................................................................................VII
Résumé......................................................................................................................... VIII
Introduction Générale ....................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE :...................................................................................................... 7
Les bases théoriques du management et du contrôle de gestion....................................... 7
CHAPITRE 1: Les rouages du management et du contrôle de gestion ............................ 8
Section 1 : Analyse conceptuelle ...................................................................................... 8
Section 2 : Revue de la revue de la littérature ................................................................ 38
CHAPITRE 2 : Choix méthodologique .......................................................................... 39
Section 1 : Les approches méthodologiques ................................................................... 39
Section 2 : Les outils d’approches méthodologiques...................................................... 68
DEUXIEME PARTIE: ................................................................................................... 72
Cadre pratique ................................................................................................................. 72
CHAPITRE 1 : Présentation et analyse de l’environnement .......................................... 73
Section 1: Présentation de la société ............................................................................... 73
Section 2 : Analyse de l’environnement ......................................................................... 78
Section 1 : Résultats...................................................................................................... 105
Section 2: Analyses et recommandations ..................................................................... 138
Conclusion .................................................................................................................... 142
Bibliographie .................................................................................................................. IX
Annexe ............................................................................................................................ XI
TABLE DES MATIERES : .......................................................................................... XV
Résumé
Ce mémoire a pour objectif général de proposer les moyens ainsi que les mécanismes par
lesquels on peut gérer de façon efficace et efficiente les ressources financières mises à la
disposition du CHAN. Nous avons eu recours à une approche qualitative et à de la consultation
documentaire. Au final, l’hôpital doit œuvrer dans le respect des procédures à la maximisation
de ses recettes ; à la minimisation des coûts surtout en œuvrant à une imputation rationnelle des
charges fixes et à une meilleure gestion de sa trésorerie. Nous suggérons aussi au CHAN si
possible procéder à des placements sur le marché financier afin d’en tirer des revenus
supplémentaires. Il faut aussi que l’hôpital mette en place également en parallèle une gestion
des carrières. Le contrôleur de gestion actuelle se limite aux travaux basiques du contrôle de
gestion (élaboration, exécution et suivi budgétaire), nous proposons à l’hôpital de le former sur
des volets de pilotage de la performance (gestion de la masse salariale, des coûts cachés, tableau
de bord, méthode ABC, Méthode ABM, les prix de cessions internes…). Enfin, nous proposons
au Centre Hospitalier Abass Ndao de procéder à une refonte totale du système d’information et
à la digitalisation. Mots clés : « Management » ; « Ressources financières » et « Hôpital de
référence ».
This report has for general objective to propose the means as well as the mechanisms by which
one can manage in an effective and efficient way the financial resources put at the disposal of
the CHAN. We used a qualitative approach and documentary consultation. In the end, the
hospital must work in accordance with the procedures to maximize its revenue; the
minimization of costs, especially by working towards a rational allocation of fixed costs and
better management of its cash flow. We also suggest that CHAN, if possible, invest in the
financial market in order to generate additional income. The hospital must also set up a parallel
career management system. The current management controller is limited to the basic work of
management control (development, execution and budget monitoring), we propose to the
hospital to train him on aspects of performance management (payroll management, hidden
costs , dashboard, ABC method, ABM method, internal transfer prices, etc.). Finally, we
propose to the Abass Ndao Hospital Center to carry out a complete overhaul of the information
system and digitization. Keywords: “Management”; “Financial resources” and “Reference
hospital”.
Introduction Générale
Depuis toujours, les hôpitaux sont au cœur de la vie quotidienne des populations mondiales,
s'offrant ainsi comme des lieux de guérison, de vie et de décès. A cet effet, dans un contexte
nouveau de New Public Management destiné à rendre les structures publiques plus pertinentes,
il est donc fondamental de s’intéresser à la gestion des finances de ces structures de santé. Cette
nouvelle dynamique veut que les structures publiques soient gérées avec la même rationalité
que les entreprises privées. Ce faisant, les outils et méthodes utilisés dans la gestion des
entreprises privées doivent être transférés dans la gestion des structures publiques. La première
application de cette nouvelle dynamique a été réalisée au Sénégal dans les hôpitaux. Voilà
pourquoi depuis peu nous retrouvons dans le management des hôpitaux des outils tels que les
contrats de performance, les budgets par objectif stratégique, par programme… Cela implique
au final une transparence dans la gestion financière des hôpitaux. Voilà le contexte dans lequel
nous avons pris l'initiative de faire cette étude sur le Centre Hospitalier Abass Ndao.
Ainsi donc selon le rapport annuel 2017-2018 de l’activité de l’OMS dans la région Africaine,
« Le budget affecté à la Région africaine pour l’exercice 2018-2019 s’établit à US $1 161 600
000 ». En outre, l’Enquête Continue sur les Prestations des Soins de Santé réalisée en 2015 par
l’ANSD, confirme que le financement de la santé provient essentiellement de l’État, des
partenaires au développement, des populations et des collectivités locales. Le budget du
Ministère de la Santé a évolué, passant de 36 milliards en 1998 à 90,5 milliards de FCFA en
2008 et de 105,935 milliards FCFA en 2011 à 110,505 milliards de FCFA en 2012. Dans le
même contexte, en se basant sur la loi finance 2017, le gouvernement sénégalais a débloqué
dans le cadre de la santé et de la protection sociale : 122,942 milliards FCFA. Et respectivement
suivant la loi finance 2018, la loi finance 2019, les montants ont été budgétisés à 167 467
426 355 FCFA et 174 417 415 552 FCFA. Selon le rapport de gestion du CHAN 2021, le budget
2021 a été revu à la somme de 4 068 595 958FCFA. Il a été ensuite approuvé par le Conseil
d’Administration à la date du 21 août 2021 et approuvé par les tutelles techniques le Ministère
de la Santé et de l’Action Sociale et financière du Ministère des finances. L’année 2021 a été
marquée par la recrudescence de la pandémie de la Covid-19 avec la 3ème et 4ème vague de la
pandémie qui ont plus ou moins impactées les prévisions de ressources et des activités. Les
produits médico-techniques ont connu une hausse de 26% entre 2020 et 2021 (12% entre 2019
et 2021) Globalement, les ressources de fonctionnement ont été réalisées à hauteur de 94 % par
rapport aux prévisions budgétaires et ont connu une augmentation de 9% comparée à 2020.
Cette augmentation est due aux efforts conjugués de tous les acteurs internes avec des
investissements réalisés dans les secteurs prioritaires, l’ouverture de nouvelles unités et au
démarrage de nouvelles activités. Cette performance a entraîné au niveau de la production
interne une augmentation des recettes de l’ordre de 26% par rapport à 2020. La subvention
d’exploitation de l’Etat d’un montant de 1 009 008 000 FCFA a été mobilisée à 88 %. Les
dépenses de fonctionnement ont été réalisées à hauteur de 93%. Elles ont connu une hausse de
3,28 % par rapport à 2020.
Vue ce qui précède, nous remarquons que les finances des hôpitaux dépendent en grande
majorité des subventions étatiques et des bailleurs de fonds internationaux (OMS). A cet effet,
notre étude concerne principalement le Centre Hospitalier Abass NDAO qui est un
Établissement Public de Santé (EPS) à vocation hospitalo-universitaire. Le Centre Hospitalier
Abass NDAO communément appelé le CHAN fut rattaché à la communauté urbaine et dirigé
par un administrateur nommé par le Président de la Communauté Urbaine de Dakar.
La disparition de cette dernière a laissé au CHAN un vide juridique rectifié par le décret N°
2002-276 du 11 Mars 2002 qui établit les nouvelles modalités de gestion de l’hôpital. Le 10
Mai 2003, avec la signature du décret 2003-01, ce centre a été érigé en établissement public de
santé de niveau 3 ce qui exige une meilleure gestion de ses ressources financières. Il est sous
tutelle administrative de la ville de Dakar, sous tutelle technique et financière du Ministère des
Finances. L’introduction du Projet d’Etablissement dans le fonctionnement de l’hôpital
représente une autre innovation majeure héritée de la Réforme hospitalière de 1998. Ce projet
constitue le document technique et financier sur lequel repose l’ensemble de l’organisation et
du développement de chaque établissement public de Santé. Toutefois dans ce qui constitue la
totalité des ressources financières des hôpitaux, l’on note également la présence de diverses
autres ressources obtenues dans le cadre de son fonctionnement. Ainsi, l’importance de la
présente étude réside dans le fait qu’elle permet de s’interroger sur l’origine, le sort ainsi que
les meilleures procédures managériales qui peuvent être mises en œuvre dans l’affectation et la
redistribution de toutes ces ressources. Car l’étude révèle aussi de façon inopinée que le montant
des capitaux disponibles et la manière de les affecter aux différents services impactent soit
positivement ou négativement, la qualité des soins proposés.
a) Recettes d’exploitations
Elles comprennent les produits de la tarification (Groupe 1) et les autres produits (Groupe 2).
Les produits d’exploitation (Groupe 1 et Groupe 2) sont estimés à 1 344 044 627 FCFA contre
1 064 919 627 FCFA pour l’année 2017, soit une hausse de 26,21% en valeur relative.
En valeur absolue, l’on constate une hausse de ces produits de 1 173 172 555 FCFA soit 29,89%
en valeur relative par rapport à l’année 2017. Cette hausse s’explique par une revue des attentes
au niveau des différents du Centre Hospitalier Abass Ndao (CHAN) suite aux investissements
liés au CPOM.
Les prévisions de vente de médicaments IB sont pour cette année 2018 estimés à 167 761 358
FCFA, (le système de dépôt vente de médicaments de la pharmacie IB prévoit une entrée
financière de 81 078 999 FCFA, les kits chirurgicaux mis en place prévoient une entrée
financière de 49 433 050 FCFA, ainsi que les Kits césariennes évalués à 37 249 309 FCFA).
Les autres recettes subsidiaires qui s’élèvent à 13 500 000 FCFA sont constitués par les soins
en faveur du personnel du Centre Hospitalier Abass Ndao (CHAN) et de leurs ayants droits, des
soins aux indigents est le produit des ventes de cahiers de charges sur les appels d’offre.
b) Les subventions
Cette ligne enregistre les subventions venant de l’Etat. Celles-ci sont réparties comme suit :
Elles représentent en valeur brute un montant estimé à 1 466 470 180 FCFA.
Les prévisions pour cette catégorie de charges qui viennent en appoint à l’activité médicale
s’élèvent à 389 000 000 FCFA. Cette rubrique connaît une hausse de 41,72% en valeur relative,
suite à une hausse des montants affectés aux médicaments et produits pharmaceutiques PNA ;
aux produits anesthésiques, aux petits matériels à usage unique stérile, aux spécialités
pharmaceutiques et aux autres fournitures médicales (petits matériels médico-chirurgicaux).
Ces charges sont prévues à hauteur de 477 263 733 FCFA pour l’année 2018, soit une baisse de
4,43% en valeur relative. Cette baisse peut s’expliquer par une réévaluation des frais relatifs à
l’acquisition de fournitures d’ateliers, de plomberie, d’électricité.
Fort est de constater que l’argent en circulation a toujours été colossal et serait normalement à
la portée du CHAN et par extension de son personnel. Cependant malgré les ressources
financières disponible nous avons constaté des contraintes existentielles comme l’indique
l'EPSS de l’ANSD :
● L’insuffisance de produits et équipements de premières nécessités ;
● Le personnel est presque tous les deux mois en grève avec des brassards rouges aux
bras ;
● Le plateau technique est vétuste ;
● Les soins de santé ne sont pas accessibles à la majorité des citoyens ;
● Les plaintes incessantes du public et le désamour des populations envers la médecine
moderne puis un attachement à la médecine traditionnelle ou à des méthodes de
traitement peu conventionnelles.
Après les premiers entretiens avec le personnel, nous avons pu identifier quelques causes
majeures à ces problèmes :
● L’insuffisance des ressources financières ;
● L’absence de critères pertinents d’allocation des ressources financières (le budget n’est
pas défini sur des critères objectifs et rationnels sur des postes clés) ;
● La non sécurisation des dotations budgétaires ;
Au vu de nombreux problèmes soulevés, nous avons décidé de mettre l’action sur le
● Par quel moyen s’assurer que les ressources et moyens ont été pertinents et utilisés
pour réaliser les objectifs stratégiques du CHAN ?
● Comment s’assurer d’une meilleure maîtrise et réduction des coûts ?
Dans l’objectif général de proposer les moyens ainsi que les mécanismes par lesquels on
peut gérer de façon efficace et efficiente les ressources financières mises à la disposition
du CHAN.
● Analyser les écarts sur coûts en vue d’une recherche causale et d’un apprentissage
organisationnel ;
● Proposer la méthode ABC pour une maîtrise des coûts et des process ainsi que la
méthode d’imputation rationnelle des charges fixes ;
Intérêt de l’étude
a) Intérêt scientifique
Ce travail permettra de faire une adaptation des outils du contrôle gestion dans le secteur
hospitalier et public en général.
b) Intérêt pour l’entreprise
L’étude constitue pour la structure un moyen de déterminer des limites dans sa façon de gérer
ses ressources financières, de corriger et maîtriser les écarts ainsi que de s’initier à de nouvelles
procédures plus efficaces en termes de gestion de ressources financières.
Méthodologie de la recherche
Pour cette étude, l’approche qualitative a été retenue. En effet, sur la base d’un guide d’entretien,
nous avons entrepris de faire des entretiens avec les acteurs suivants : l’agent comptable, le
contrôleur de gestion ; le comptable matière et le Directeur Général.
De plus nous avons également fait une consultation des documents pertinents de la société ci-
après : budget de trésorerie, budget des encaissements, états financiers (Bilan, Compte de
résultat, Tableau de flux de Trésorerie) , projet et état de répartition budgétaire.
Annonce du plan
Dans la première partie de notre étude nous mettrons l’accent dans un cadre théorique sur les
bases théoriques du management et du contrôle de gestion.
Enfin dans la seconde partie de notre étude nous allons mettre l’accent dans un cadre pratique
sur l’application des notions et outils du management et contrôle de gestion au CHAN.
PREMIERE PARTIE :
Ainsi dans le chapitre 1 nous allons voir les rouages du management et du contrôle de gestion
puis le chapitre 2 portera sur le choix méthodologique approprié pour l’étude.
1. Définition
1
« Bien que l’activité de commandement soit aussi ancienne que les sociétés
humaines, le management en tant que champ disciplinaire est apparu récemment.
Cependant, si l’on cite traditionnellement comme auteurs des premières réflexions
managériales F. W. Taylor ou H. Fayol (voir Fiche 2), on trouve néanmoins les
prémisses de cet intérêt pour l’étude du commandement des hommes chez nombre
d’économistes anglo-saxons (Ure, Babbage, Say) et francophones (Colson, Bergery)
du XIXe siècle. L’attention de ces pionniers portait principalement sur :
– la prise en compte de la question sociale. C’est sur ces bases que naîtra, à la fin
du XIXe siècle, la nouvelle discipline que constitue le management
– réussir ;
– faire face. Ainsi, la polysémie du terme le rend difficile à définir, tant il ne peut
être réduit au simple fait de gérer et de commander.
1
MOREL J.(2020), «Management», Gualino/En poche, Août 2020,P1-10
– une dimension dialectique qui fait du management une relation entre deux acteurs
ou plus.
Bien que se référant aux canons des sciences humaines afin de se légitimer, la
réflexion managériale renvoie également à la pratique d’un art. Le management est
une science dans la mesure où il cherche à dresser les contours d’une connaissance
relative à des phénomènes obéissant à des lois et vérifiés par des méthodes
expérimentales. À cette fin, il vise à découvrir et à produire des normes, des savoirs
et définit et utilise des procédures formalisées. Le management est un ensemble de
techniques puisqu’il constitue une invention permanente d’outils et de méthodes
pratiques au service du manager.
Le management est un art car il fait également appel à des savoir-faire et des savoir
être; l’intuition et le ressenti y jouent un rôle éminent. La pratique du management
confine à l’art car elle est différente selon les praticiens et intimement liée au
manager et aux managés eux-mêmes. 2« Son prolongement dans la gouvernance et
tout ce qui relève de la régulation et de la dynamisation des lieux de communication,
de négociation et de décision dans des organisations complexes composées d'une
diversité de systèmes et d'acteurs agissant dans le cadre d'une ligne hiérarchique ou
dans des instances politiques et stratégiques ».
Par nature, le management est difficile à circonscrire ; ainsi, ce n’est pas à une mais
à plusieurs définitions du management qu’il faut se référer, sans que celles
présentées ci-dessous constituent une liste exhaustive.
2
Idem page 8
En rappelant que Créner et Monteil concevaient déjà que : 3« le management est une façon de
diriger et gérer rationnellement une organisation, d’organiser les activités, fixer les buts et
objectifs ; de bâtir des stratégies à partir d’une connaissance rigoureuse des faits
économiques… ». D’un point de vue stratégique, il y va d’appréhender toutes les contingences
liées au processus de prise des décisions.
3
Idem page 8
D’un point de vue tactique, prendre les mesures nécessaires pour l’application à tous les sous
niveaux des politiques stratégiques conçues (classification de charges et de produits, minimiser
les coûts, faire de l’optimisation et de la post-optimisation…).
D’un point de vue opérationnel, l’étude met en exergue premièrement l’utilité d’avoir une main
d’œuvre qualifiée et pour concrétiser les directives reçues à la lettre et ainsi éviter les
détournements. Ainsi cela permet de contrôler les résultats et d’apporter des mesures
correctionnelles ad hoc en cas de présence d’écarts entre les prévisions et les réalisations. Enfin,
l’hôpital doit répartir les recettes et subventions afin que ses objectifs soient atteints (Efficacité)
et au moindre coût (Efficience). Ceci étant dit, nous remarquons via cette dernière assertion que
la discipline englobe même le contrôle de gestion. 4Pour P. Drucker « le manager doit fixer les
objectifs, mais aussi analyser et organiser les activités, motiver et communiquer, contrôler,
former le personnel ».
4
Méric, J. (2021). XIII. Peter F. Drucker : Le « gourou » des « gourous ». Dans : Samuel Sponem
éd., Les grands auteurs en contrôle de gestion, Caen EMS Editions (pp. 241-259)
5
Idem page 8
Ainsi donc le budget n’est au final qu’une expression chiffrée des objectifs stratégiques de
l’entreprise. Dans une structure organisationnelle matricielle ou fonctionnelle, le contrôleur de
gestion se charge d’organiser via le processus et le contrôle budgétaire. Vouloir contrôler, c’est
6
« chercher à orienter des actions, des comportements – sinon des savoirs, des buts ou des
valeurs ».
7
« Le contrôle, au-delà de son rôle d’aide à la décision via les outils qu’il mobilise (budget,
tableau de bord, etc.), a également une fonction importante d’influence du comportement des
managers (Grafton et al. 2010) ».
Seule la responsabilité envers les actionnaires et les tiers est réservée au DG car à chaque niveau
de l’entreprise ce dernier délègue les pouvoirs et chacun des dépositaires de ce pouvoir le
retransmet ensuite jusqu’au plus bas niveau, cependant les responsabilités ne peuvent pas être
partagées. Donc le bon manager est celui qui est censé obtenir des résultats (atteindre les
objectifs fixés) à travers des moyens et la motivation ainsi que la direction d’une équipe. Cela
rejoint la pensée de Patrick LEFÈVRE lorsqu’il conçoit le management comme : 8 « une
réflexion politique et stratégique sur la conduite et l'animation de systèmes organisés mettant
en jeu des finalités, des ressources et des moyens, des acteurs et des structures ayant pour
objectif de prévoir, de concevoir et de gérer des évolutions, des contraintes, des incertitudes,
d'innover et de prendre décisions à moyen et court terme. »
Pour Henry Mintzberg : 9 « Le manager exerce une fonction qui intègre différents rôles
complémentaires : un rôle interpersonnel ou relationnel (leader, agent de liaison); un rôle
informationnel (nœud dʼinformation, porte-parole de lʼentreprise); un rôle décisionnel
(adaptation, initiation de projet, supervision, régulation, répartition des ressources et
négociation). »
Sur la nécessité de faire des prévisions, tout bon manager se focalise sur un système
d’information adapté et bien huilé en la circonstance qu'est le contrôle de gestion que nous
allons voir de façon détaillée dans les lignes qui vont suivre. Celui-ci se base sur des données
6
Bouquin, H., « Théorie des organisations et contrôle », in Colasse, B (dir.), Encyclopédie de
comptabilité, contrôle de gestion et audit, Paris, Economica 2009, p. 1371-1379
7
LANGEVIN P., MENDOZA C., « Impliquer les managers à atteindre leurs objectifs :
participation, feedback et confiance », Comptabilité Contrôle Audit, 2014/3 (Tome 20), p. 43-
71.
8
LEFEVRE P. (2011), « Guides Santé Social », Dunod, Août 20011 P. 327-388
9
MINTZBERG H. (2020), « Rôles des managers », Eyrolles, Juin 2020, P. 1-704
▪ L’établissement d’un tableau comparatif en vue de déterminer les écarts entre prévisions
et réalisations.
Matières consommées X X X
MOD X X X
Charges indirectes X X X
Les analyses des écarts sur coûts se font autour de deux types d’écarts : les écarts sur charges
directes (MP ET MOD) et les écarts sur charges indirectes.
Un écart global sur charges directes peut se décomposer en deux écarts : un écart sur quantité
et un écart sur prix.
Ecart Global (EG)= Coût préétabli (Qs x Ps)- Coût Réel (Qr x Pr) avec Qs la quantité standard,
Ps le prix standard, Qr la quantité réelle et Pr le prix réel.
Si dans l’écart global on ajoute aux deux membres, pour les besoins de décomposition du
résultat global, le budget standard équivalent (Qr x Ps), on ne change pas le montant de l’écart.
On a alors :
(Qs – Qr)Ps = écart sur quantité pour jauger la performance des services d’approvisionnement
et (Ps – Pr)Qr = écart sur prix afin d’apprécier les impacts conjoncturels d’une variation des
prix de denrées ou matières consommables sur le marché. Ce faisant la connaissance des
différents budgets liés à la production facilite le calcul et l’analyse des écarts sur charges
indirectes. A partir des standards de production et des réalisations, certains budgets peuvent être
construits par le contrôle de gestion pour mieux asseoir les mécanismes d’apprentissage dans
les services productifs de l’entreprise.
Les budgets aidant au contrôle de la performance des centres de coûts productifs sont : le budget
standard de base, le budget standard imputé à la production réelle ou équivalente, le budget
standard flexible. Pour faire des comparaisons, les frais réels doivent être répertoriés.
C’est le montant des ressources nécessaires pour réaliser l’activité normale. Ce montant peut
être déterminé par la formule suivante :
BSB = NUOP x CUOP avec NUOP = Nombre d’Unités d’œuvre Préétablies et CUOP = Coût
de l’Unité d’œuvre Préétabli.
Dans le tableau comparatif, l’écart global sur charges indirectes est la différence entre budget
standard imputé et les frais réels.
BSE = NUOR x CUOP avec NUOR = Nombre d’Unités d’œuvre Réelles = Activité Réelle.
Il se détermine ainsi :
BSF = (Activité Réelle (AR) x CUOP variable) + (Activité Normale (AN) x CUOP fixe)
Frais réels = NUOR x CUOR avec CUOR = Coût de l’Unité d’œuvre Réelle.
L’écart global sur charges indirectes peut être décomposé en trois écarts :
Un écart sur productivité (E/P) défavorable signifie que l’efficience productive n’est pas atteinte.
Il mesure l’amplitude de l’erreur entre l’’activité normale ou l’activité réelle. Un chiffre négatif
recommande de revoir les prévisions.
On peut attribuer au contrôle de gestion une double filiation : son invention comme un système
cohérent de management aurait eu lieu chez General Motors, mais cette invention n’aurait pas
été possible sans les travaux de Taylor et, plus généralement, sans le développement de la
comptabilité industrielle.
Il est ainsi d’usage de dire que le contrôle de gestion, ainsi que les outils de contrôle sont nés
dans les années 1920 chez General Motors. Il est ainsi d’usage de dire que le contrôle de gestion,
ainsi que les outils de contrôle sont nés dans les années 1920 chez General Motors.
Ce que l’on désigne aujourd’hui par contrôle de gestion a été créé au tout début de la décennie
1920 par les dirigeants de General Motors (GM), dont le principal actionnaire était les DuPont
de Nemours […]. Il s’agissait de fédérer les divisions d’une entreprise éclatée, créée par
acquisitions, afin de pouvoir saisir les promesses immenses du marché de l’automobile
émergent.
Alors que Ford vit de son fameux modèle T, fabrication unique à faible coût, GM va tenter le
contre-pied : “un modèle pour chaque budget et chaque usage”. Il faut donc une instance de
coordination des offres de l’entreprise : cela rend légitime l’existence de la direction générale
pour des hommes pragmatiques qui croient à la vertu de la décentralisation, au principe de la
“subsidiarité”. Comme l’écrit Chandler, le système à créer devait permettre “de coordonner, de
juger et de planifier” les entités de GM et leurs projets.
C’est dans ce contexte que Sloan (PDG) et Brown (directeur financier) vont développer ce
qu’ils appellent alors le « contrôle financier » et que l’on nomme aujourd’hui « contrôle de
gestion ».
Le système permet ainsi une certaine décentralisation en accordant aux directeurs de division
la possibilité de prendre des décisions, sous contrainte de résultats financiers.
La comptabilité en partie double s’est développée dès le xv e siècle en Italie comme moyen
d’information des parties prenantes et de preuve entre cocontractants. Il a fallu attendre la fin
du xvii e siècle pour voir se développer des premières formes de comptabilité de gestion,
appelée à l’époque comptabilité industrielle (comptabilité qui informe les décideurs sur les
coûts), en France et en Grande-Bretagne. À cette époque, en effet, les façonniers, qui étaient
auparavant des artisans extérieurs aux entreprises, sont intégrés dans de grandes manufactures.
Des transactions internes remplacent donc les transactions qui passaient auparavant par le
marché et avaient un prix. Par exemple, le façonnier, dans une entreprise textile, qui était
Taylor montre, à la fin du xix e siècle, que la comptabilité industrielle ne sert pas seulement à
calculer les coûts de revient, mais aussi à suivre les flux, à surveiller et à comparer le réel à la
prévision. Il veut « retirer le contrôle des mains de l’atelier pour le rendre à la direction » et
soumet toutes les tâches répétitives à des normes de temps.
Il naît de l’organisation taylorienne le coût standard, ou coût préétabli, qui va permettre
simultanément de contrôler et gérer, par exception grâce à la mise en évidence d’écarts, et
d’inciter les agents à travailler grâce au système de primes à la pièce.
En résumé, Taylor rend le contrôle de gestion possible en changeant l’organisation. Il aurait
ainsi introduit le contrôle dans les ateliers, alors que Sloan et Brown chez General Motors
l’auraient étendu aux managers. Cette double filiation ingénieur et financière marque les
développements ultérieurs du contrôle de gestion.
Le terme de contrôle est une source très courante de confusion. Dans le langage courant, il fait
référence à une vérification par une autorité chargée de la discipline, voire de la répression. Or,
l’expression « contrôle de gestion » est la traduction de l’anglo-américain management control
qui signifie « pilotage, maîtrise de la gestion ».
Le contrôle de Gestion consiste à mettre en place des procédures permettant aux gestionnaires
de garder la maîtrise des opérations afin que les objectifs soient atteints ; Le management met
l’accent sur le fait d’obtenir des résultats par l’intermédiaire d’une équipe qu’il faut motiver,
former, guider et contrôler. Le bon manager : produit de la performance et dynamise ses équipes.
Pour obtenir les résultats les managers doivent donc s'appuyer sur un système de contrôle
efficace. Le management doit répondre aux problèmes sociologie, psychologie ou de
l’économie avec une adaptation nécessaire de ces connaissances au contexte d’organisations.
Management & Contrôle de gestion, ont des liens à travers les aspects techniques ou
comptables :
● Contrôle budgétaire
● Reporting financier
Il faut par conséquent se référer à une conception élargie du contrôle, le « contrôle
organisationnel », englobant des aspects informels, comme la culture d’entreprise ou les
considérations déontologiques ou éthiques.
Il est possible de mettre en place des systèmes de contrôle de gestion afin d’indiquer la direction
à suivre, de prendre des décisions stratégiques et d’atteindre les objectifs voulus pour tenter de
résoudre ces différents problèmes.
Le processus de contrôle de gestion est traversé par des tensions inhérentes à la gestion d’une
entreprise : Faut-il favoriser l’innovation ou le contrôle ? Faut-il favoriser la rentabilité ou la
croissance ? Comment faire converger les objectifs de la direction et ceux des subordonnés ?
Comment concilier les opportunités ?
Le contrôle est une des tâches essentielles du management. Ainsi, en 1916, Henri Fayol présente
le contrôle comme l’une des cinq fonctions principales de la direction (les autres fonctions étant
la planification qu’il appelait prévoyance, l’organisation, le commandement et la coordination).
Le contrôle de gestion s’appuie sur diverses sources d’information, notamment la comptabilité
financière et la comptabilité de gestion. Son invention comme un système cohérent de
management aurait eu lieu chez General Motors. Mais cette invention n’aurait pas été possible
sans les travaux de Taylor et, plus généralement, sans le développement de la comptabilité
industrielle
Le système développé doit permettre d’organiser la gestion à distance d’une grande
organisation diversifiée en permettant, si l’on se réfère à l’expression de Sloan, « la
décentralisation par le contrôle ». Ce système repose sur le découpage de l’entreprise en
divisions indépendantes (chacune ayant un produit et/ou un marché propre) et une utilisation
intensive des données financières et comptables pour la prévision, le suivi, le reporting, et
l’évaluation de la performance. Le système permet ainsi une certaine décentralisation en
accordant aux directeurs de division la possibilité de prendre des décisions, sous contrainte de
résultats financiers. Si l’invention du contrôle de gestion comme un système intégré de
management peut être attribuée à General Motors, elle n’a été possible que grâce aux
développements de la comptabilité « financière » puis « industrielle » et à son utilisation comme
système de management par Taylor. La comptabilité en partie double s’est développée dès le
xv e siècle en Italie comme moyen d’information des parties prenantes et de preuve entre
cocontractants. Il a fallu attendre la fin du xvii e siècle pour voir se développer des premières
formes de comptabilité de gestion, appelée à l’époque comptabilité industrielle (comptabilité
qui informe les décideurs sur les coûts), en France et en Grande-Bretagne des transactions
internes remplacent donc les transactions qui passaient auparavant par le marché et avaient un
prix.
Par exemple, le façonnier, dans une entreprise textile, qui était autrefois un artisan
indépendant, devient salarié de l’entreprise.
La comptabilité industrielle doit alors aider à modéliser des phénomènes physiques de
transformation de la matière en objets manufacturés pour calculer des coûts et permettre de
prendre des décisions sur les différentes étapes du processus de production.
Le Contrôle de Gestion fait référence à une vérification par une autorité chargée de la discipline,
voire de la répression. Or, l’expression « contrôle de gestion » est la traduction de l’anglo-
américain management control qui signifie « pilotage, maîtrise de la gestion »
En 1965, Robert N. Anthony, père fondateur de la discipline « contrôle de gestion » à la Harvard
Business School, propose de définir le contrôle de gestion de la manière suivante
10
« Le contrôle de gestion (management control) est le processus par lequel les managers
obtiennent l’assurance que les ressources sont obtenues et utilisées de manière efficace et
efficiente pour la réalisation des objectifs de l’organisation.»
Efficacité et efficience se retrouvent dans le triangle de la performance schématisé ci-après :
Le triangle de la performance
Objectif
Moyens Résultats
10
LAMBERT C. (2009) SPONEM Samuel, « La fonction contrôle de gestion : proposition d'une
typologie », Comptabilité Contrôle Audit, 2009/2 (Tome 15), p. 113-144
En effet, le contrôle de gestion est un processus, car le contrôleur de gestion est un animateur
de données, d’informations stratégiques et opérationnelles. Ainsi, il a besoin des avis et des
retours d’autre acteur de l’entreprise pour accomplir correctement sa fonction. Il y va par
exemple du processus budgétaire ou encore de la conception de tableaux de bords ou mieux de
la fixation de prix de transfert entre divers centres de responsabilités de l’entreprise. Outre cela,
par le fait de procurer une assurance aux dirigeants, le contrôle de gestion se donne par là une
dimension de conseil ; car le Directeur va s’appuyer sur les résultats des données remontées
(Reporting) par cette fonction pour prendre des décisions complexes et surveiller la
performance organisationnelle.
Les ressources sont fondamentales pour réaliser les objectifs que la structure s’est fixée par la
voie de son top management. Cependant l’allocation de ressources ne peut en aucun cas se faire
de façon aveugle. Le contrôleur de gestion identifie les différents Domaines d’Activité
Stratégiques (DAS) ou centres de responsabilités puis assigné à chacun des managers tenant la
direction de ces DAS ou centres de responsabilités des objectifs spécifiques cohérents en
résonance avec les objectifs stratégiques. Une fois cela fait, il alloue les ressources qui doivent
être pertinentes à chacun.
Au regard de la définition sus énoncée, la finalité pour le manager c’est réaliser les objectifs,
mais il y a lieu de se demander sous quelles conditions ? A cela, R. N. Anthony nous éclaire
davantage en disant que cela doit se faire avec efficacité et efficience. L’efficacité c’est quand
les résultats obtenus sont égaux aux objectifs prévus tandis que l’efficience c’est l’atteinte de
ces objectifs avec peu de ressources disponibles.
On peut ajouter à ces deux objectifs, celui de pertinence qui revient à s’assurer que les moyens
alloués sont cohérents avec les objectifs. L’objectif d’économie revient, quant à lui, à se
procurer les ressources à moindre coût.
Le contrôle de gestion doit permettre à l’organisation d’atteindre ses objectifs. Ainsi, pour
Anthony, le contrôle de gestion n’intervient que dans une deuxième étape ; après la définition
des objectifs et lorsqu’il faut les mettre en œuvre. À ce titre, lorsqu’il formulera sa définition
en 1988, Anthony sera plus précis en affirmant que :
Le contrôle de gestion doit permettre à l’organisation d’atteindre ses objectifs. Ainsi, pour
Anthony, le contrôle de gestion n’intervient que dans une deuxième étape ; après la définition
des objectifs et lorsqu’il faut les mettre en œuvre. À ce titre, lorsqu’il formulera sa définition
en 1988, Anthony sera plus précis en affirmant que :
11
« Le contrôle de gestion est le processus par lequel les managers influencent d’autres membres
de l’organisation pour mettre en œuvre les stratégies de l’organisation ».
Contrôle de gestion s’adresse aux managers, c’est-à-dire à ceux qui ont un certain pouvoir de
décision et qui doivent faire travailler d’autres personnes.
On peut ajouter à ces deux objectifs, celui de pertinence qui revient à s’assurer que les moyens
alloués sont cohérents avec les objectifs. L’objectif d’économie revient, quant à lui, à se
procurer les ressources à moindre coût.
Le contrôle de gestion s’adresse aux managers, c’est-à-dire à ceux qui ont un certain pouvoir
de décision et qui doivent faire travailler d’autres personnes.
Anthony situe donc le contrôle de gestion au niveau des décisions tactiques. Il le différencie
notamment du contrôle des activités quotidiennes et répétitives, qu’il nomme contrôle
opérationnel et qui correspond au contrôle taylorien classique. Le contrôle de gestion peut être
vu comme un système de contrôle cybernétique qui va permettre à la direction de s’assurer que
les objectifs fixés dans le cadre de la stratégie vont être réalisés. Il facilite le pilotage et la
11
GODENER A., FORNERINO M. « La métamorphose du contrôle de gestion », L'Expansion
Management Review, 2005/4 (N° 119), p. 54-59
convergence des buts dans l’organisation. Le pilotage cybernétique peut être explicité en quatre
étapes grâce au modèle classique de William E. Deming : Plan /Do /Check /Act. Ce modèle est
souvent désigné par son acronyme : PDCA. Anthony situe donc le contrôle de gestion au niveau
des décisions tactiques. Il le différencie notamment du contrôle des activités quotidiennes et
répétitives, qu’il nomme contrôle opérationnel et qui correspond au contrôle taylorien classique.
Il facilite le pilotage et la convergence des buts dans l’organisation. Le pilotage cybernétique
peut être explicité en quatre étapes grâce au modèle classique de William E. Deming : Plan /Do
/Check /Act. Ce modèle est souvent désigné par son acronyme : PDCA.
Selon le dictionnaire Le Robert, le terme « ressources » renvoie aux moyens, aux possibilités
dont une entité peut disposer. Il est synonyme des mots « richesses », « fortunes ».
o Financières
Selon le robert ce terme désigne tout ce qui est attrait ou s’assimile à de l’argent.
Finalement les ressources financières traduisent tout simplement des sommes d’argent ou
encore les richesses ou les moyens pécuniaires. La méthode de contrôle de gestion demeure la
plus utilisée au sein des hôpitaux. Cependant au fil des âges et saisons celle-ci s’est dépossédée
de toute sa pratique classique et des notions managériales qui la composaient. Ainsi selon Didier
Leclerc (Professeur des universités, agrégé en sciences de gestion et diplômé expert-comptable)
dans son ouvrage « L’essentiel de la gestion budgétaire », « la gestion budgétaire trouve son
origine dans le domaine public : c’est un mécanisme d’allocation et de contrôle des ressources
lié au fonctionnement du parlementarisme, qui a ensuite été transposé pour accompagner le
développement des grandes entreprises. Historiquement, la gestion budgétaire apparaît donc
comme la transposition, en tant qu’outil de contrôle de gestion dans les grandes entreprises, de
procédures développées initialement pour les besoins de la comptabilité publique et de la
gestion de l’État… »
● Planification fonctionnelle
A ce stade il s'agit d’arbitrer entre le court terme et le long terme puis d’identifier les problèmes.
Gélinier (1991) préconisait en son temps que la connaissance des faits permet non seulement
de suivre l’évolution de la situation à l’extérieur (impact environnemental) mais aussi d’établir
un bon diagnostic des problèmes internes. Tout le travail se résumant à travers la mise en place :
d’une orientation qualitative c’est-à-dire via des buts chiffrés et datés ; d’une organisation de
moyens (Budget) et d’équipes (personnel qualifié) ; d’une communication d’objectifs ; d’une
coordination des équipes et répartition de tâches et d’un comité de mesure et d’exécution.
Il est donc question principalement de chiffrer à deux ou trois les objectifs stratégiques tout en
précisant les sous-objectifs relégués à l’expertise des différents services.
● Présentation du budget
C’est un document chiffré et daté qui doit couvrir la totalité des activités de l’entité. Il se veut
être complet, détaillé, valeurs et il doit tenir en compte des critères qualificatifs. En fait, le
budget regroupe un ensemble cohérent et complet des budgets de différents Centres de
Responsabilités (CRB).
Exemples : Centre des coûts, Centre des revenus, Centre de Profit, Centre d’investissement etc.
Les objectifs doivent être accompagnés de la précision sur les moyens pour les atteindre. Ceux-
ci sont négociés par le responsable du centre de responsabilité avec sa hiérarchie. Ainsi, les
objectifs doivent être en harmonie avec la stratégie ; ils doivent engendrer des initiatives, de la
créativité, des innovations et de la croissance.
Il s’agit de décrire avec précision les actions qui permettent d’atteindre les objectifs visés et
d’identifier les facteurs clés permettant de les atteindre, les personnes concernées, le calendrier
à respecter et les moyens à mobiliser.
Cela consiste à multiplier les quantités par les prix unitaires des différents éléments. Étant donné
que le marché est un espace dynamique, l’entreprise ne peut en aucun cas se prévaloir de la
maîtrise des et de la fixité des prix, ce faisant elle a le droit et le devoir de faire des prévisions.
A ce niveau, il faut mettre en place des instruments qui permettent et facilitent le suivi.
Classiquement, l’on compare tout simplement les dépenses engagées aux dépenses autorisées.
Dans de cas plus complexes, le contrôleur de gestion et le responsable du centre mettent en
place des indicateurs de performances afin d’analyser plus finement les écarts entre les résultats
attendus et les réalisations constatées. De plus, les prévisions ne sont pas nécessairement figées
pour la durée du budget. Il est donc possible de les réviser lorsque des conditions essentielles à
leur réalisation viennent à varier de façon inattendue.
● L’articulation budgétaire
Outre cela nous pouvons également rappeler ici la méthode ABC. Dans les années 1980, des
auteurs américains célèbres, comme Johnson et Kaplan, ont dénoncé les insuffisances des
méthodes « traditionnelles » de la comptabilité de gestion, leur déphasage et leur manque de
pertinence par rapport à l’évolution du contexte économique, et ont proposé un nouveau modèle,
ABC (Activity Based Costing) ou « comptabilité basée sur les activités ». Le mouvement a été
prolongé en France dans les années 1990 par des auteurs comme Mevellec, Lebas ou Lorino.
12
Né entre 1850 et 1910 au sein de l'industrie américaine, Dupont de Nemours, inspiré par
Taylor, développe la comptabilité analytique. Il a mis au point des outils de gestion répondant
à une nécessité d'apporter des solutions aux problèmes de leur époque en prenant en compte
l'environnement économique et technique. A cette époque, l’environnement est stable, les
technologies évoluent lentement et les mentalités sont marquées par le déterminisme. La pensée
dominante repose sur une logique de constatation. Les dirigeants, propriétaire de leur entreprise,
ont une parfaite connaissance des différents métiers de leur entreprise, et la recherche de gain
de productivité guide leur action dans une économie caractérisée par des marchés où la demande
est supérieure à l’offre. La stratégie de domination par les coûts prévaut, il faut produire plus et
à moindre coût (la couleur de la voiture n’est pas une préoccupation pour les consommateurs).
En conséquence, est performante l’entreprise qui parvient à minimiser ses coûts. Ces coûts,
essentiellement le coût de revient, est un coût passé (constaté) et ne permet pas d’informer sur
le futur. La principale composante de ce coût est la rémunération de la force de travail. La
recherche de réduction des coûts s’oriente en conséquence vers les méthodes de travail
permettant de réduire le coût du travail (chronométrage, travail à la chaîne). L'intérêt pour les
méthodes de calcul, d'analyse et de réduction des coûts, est croissant.
La fin des années 1970 marque un tournant dans l’histoire de la comptabilité de gestion. On
assiste au début de la saturation de certains marchés (électroménager, automobile). Par ailleurs,
12
Bendaoud H. ( 2013) "la comptabilité par activité (méthode ABC) "CREG VERSAILLES,
Décembre 2013, P14
l’émergence de certains pays (Japon) jusque-là peu concurrentiels provoque une baisse des
ventes des entreprises. Ces dernières, en difficultés, dans un environnement plus complexe
(concurrence accrue, mondialisation), font appel à des professionnels, des managers qui
cherchent à prévoir les prix futurs. Les mutations qui touchent les techniques et l'organisation
de la production ont conduit à l'inadaptation des méthodes et outils classiques d'évaluation des
coûts. Ces évolutions de l’environnement ont poussé les managers à être de plus en plus dans
l’action et non seulement dans la réaction. Il faut pour cela que les coûts soient « identifiés
avant qu’ils n’existent, au moment de prendre la décision qui va les provoquer » (Bouquin,
2006, p. 78). On assiste alors à la sortie d’une logique déterministe pour aller vers une logique
compréhensive relative aux causes des coûts : pourquoi ces coûts existent-ils ?
Plusieurs investigations ont montré l’aptitude de la méthode ABC à modéliser efficacement les
relations entre les ressources, leurs modes de consommation et les objectifs de l’entreprise
(Bouquin, 2006). Le principal ingrédient consiste à placer l’activité entre les centres de
responsabilité et les objets de coût (produits, services, etc.). C’est cette chaîne d’activités
(allusion à la chaîne de valeur de Porter) qui permet à l’entreprise d’être performante et de
générer de la valeur. Plusieurs concepts nouveaux apparaissent dans cette nouvelle méthode et
doivent être explicitées : l’activité, le processus, l’inducteur et la causalité. La logique du
système de coûts par activité peut se résumer ainsi : les produits (objets de coûts) consomment
des activités qui consomment des ressources.
Cette méthode offre un gros avantage qu’est la connaissance des processus d’activités et une
meilleure répartition des charges indirectes. La maîtrise des process permet au final d’aboutir à
un management à base d’activité connu sous le nom de : méthode ABM.
La méthode des coûts à base d’activités se fonde sur le concept de chaîne de valeur, mis en
évidence par M. PORTER. L’analyse de la chaîne de valeur permet de comprendre à quel
endroit et de quelle manière l’entreprise crée de la valeur pour le client et comment elle procure
un avantage concurrentiel. Le management à base d’activités ou ABM (Activity Based
Management) est une phase additionnelle à la méthode ABC. L’ABM va au-delà du constat de
coûts et permet de réorganiser l’entreprise pour améliorer le rapport valeur/coût des activités :
Quelles sont les activités principales de l’entreprise ? Quelles sont les activités à développer ?
Quelles sont les activités à externaliser ?... Deux termes sont souvent associés à l’ABM : le
Reengineering (reconfiguration des processus) : pour améliorer les processus créateurs de
valeur en visant la réduction des coûts, l’amélioration des délais, de la qualité, la satisfaction
Et par conséquent pour réduire davantage les coûts de process il est possible de faire appel au
target costing (coût cible) ou aux prix de cessions internes.
13
« L’analyse financière peut être définie comme une démarche qui s’appuie sur
l’examen critique de l’information comptable et financière fournie par une
entreprise à destination des tiers (donc de tout le monde…), ayant pour but
d’apprécier le plus objectivement possible sa performance financière et économique
(rentabilité, pertinence des choix de gestion…), sa solvabilité (risque potentiel
qu’elle présente pour les tiers, capacité à faire face à ses engagements…), et enfin
son patrimoine.
Pour les cocontractants (les tiers qui se trouvent en position d’exécuter des contrats
avec l’entreprise, essentiellement les clients et les fournisseurs) : au-delà de la
solvabilité immédiate du partenaire, comme on vient de le voir, l’analyse financière
va aussi permettre de mesurer le poids relatif de chacun dans la relation
commerciale.
Pour les prêteurs (qui sont une catégorie à part de co-contractants) : il s’agira de
mesurer la capacité de l’entreprise à rembourser les capitaux prêtés ou qu’ils se
proposent de lui prêter. Par « prêteurs », il faut entendre bien sûr les banques, mais
aussi, par extension, tous les partenaires qui interviennent plus ou moins
directement dans la « chaîne financière » : les assureurs-crédit (sociétés auprès
desquelles une entreprise peut s’assurer contre le risque de non-paiement de la part
de ses clients)
13
Deisting F. et Lahile J-P. « Aide – mémpore -Analyse financière », Dunod, Collection Aide-
mémoire, juin 2017, P 12-34
Pour les salariés : intérêt de comparer la politique sociale de leur employeur avec
celle des concurrents : rémunération, primes… (informations que l’on obtient
souvent par lecture directe des documents comptables), mais aussi sa politique
financière : parmi les richesses créées par l’entreprise, quelle est la part reversée au
personnel ? On parlera plus loin de « répartition de la valeur ajoutée ». De plus en
plus aujourd’hui, les candidats à l’embauche, au moins cadres ou futurs cadres,
s’intéressent de près à la situation financière et à la politique sociale de leur futur
employeur. Un rapide coup d’œil sur ses comptes sera donc très instructif.
Apprécier les conditions dans lesquelles sont réalisés ou non les équilibres
financiers (est-ce que l’entreprise dispose d’une marge de sécurité ? Il existe des
fonds de roulement qui permettent de répondre à cette question. Quel est le niveau
d’endettement ? Quelle est la situation du niveau de solvabilité de l’entreprise ?).
D’autre part, prendre des décisions correctives quand elles s’imposent (à court et
long terme).
La contrepartie : selon que ces opérations sont réalisées avec des tiers ou avec
d’autres services de l’entreprise.
La fonction :
Sont considérés comme des flux, tous les mouvements ayant un impact immédiat
ou différé sur les liquidités de l’entreprise. Dans la classification selon la
contrepartie, seules les opérations de l’entreprise avec les tiers sont concernées. La
réalisation de ces opérations donne lieu à des échanges matérialisés par des flux.
On les classe en deux catégories :
Les flux monétaires : ils sont le plus souvent à contrepartie des flux physiques
(règlement des biens et services achetés, encaissements des ventes).
Ils n’ont parfois pas de contrepartie physique et sont donc qualifiés d’autonomes :
paiement des impôts, dividendes. Le flux monétaire ne coïncide pas toujours avec
l’opération, ce qui conduit à des décalages de trésorerie. La modélisation de
l’entreprise s’appuie sur la notion de cycle. On observe une périodicité dans la
répétition des événements qui interviennent dans l’activité de l’entreprise.
▪ Le cycle d’exploitation
Il regroupe les opérations dont l’objet est de produire et vendre des biens et des
services. Il engendre normalement un surplus monétaire (différence entre les
encaissements et les décaissements relatifs aux opérations d’exploitation). On
Le cycle d’exploitation s’étend donc sur une période plus ou moins longue
conduisant à un décalage entre les dépenses nécessaires à l’exploitation et les
recettes correspondantes
Puis l’entreprise récupère la dépense tout au long de la durée de vie du bien grâce
aux recettes générées par l’exploitation de l’équipement.
▪ Le cycle de d’investissement
Les dépenses d’investissement sont donc faites dans une perspective de long terme
qui concerne plusieurs cycles d’exploitation. Dans une optique de trésorerie,
l’investissement est une dépense devant dégager ultérieurement un excédent de
trésorerie d’exploitation supérieur, de telle sorte qu’au total, l’individu sera satisfait
d’avoir renoncé à une consommation immédiate. Les dépenses d’investissement ont
pour but de modifier le cycle d’exploitation : faire croître les flux qu’il dégage,
l’améliorer. Notons que les flux de trésorerie disponible ou « free cash-flow »
correspondent à la différence entre l’excédent d’exploitation et les dépenses
d’investissement sur une période donnée. Les cycles d’exploitation et
d’investissement impliquent un décalage des flux de trésorerie. Il faut payer les
ouvriers et les fournisseurs avant que les clients ne paient, il faut réaliser
l’investissement avant d’en récolter les fruits. Naturellement, ces décalages
génèrent des déficits de trésorerie qui doivent être comblés. C’est le rôle des
ressources financières. Ces ressources financières sont accordées par des
investisseurs qui espèrent ultérieurement recevoir quelque chose en contrepartie.
Les déficits peuvent être financés par capitaux propres ou par emprunts.
▪ Le cycle de financement
Un stock à un instant donné est une somme algébrique de flux depuis l’origine de
l’activité jusqu’à cet instant. Le bilan est un solde établi à un instant donné. Il est la
différence entre des flux d’entrée et des flux de sortie. Il existe deux conceptions du
bilan :
Selon l’approche patrimoniale, le bilan est une image statique des biens dont
l’entreprise est propriétaire (actif) et de la manière dont ils sont financés (passif).
Les actifs sont en principe évalués à leur valeur actuelle. Ces deux approches sont
complémentaires pour un diagnostic financier d’entreprise.
Les actifs immobilisés, c’est-à-dire les investissements réalisés par l’entreprise nets
de l’amortissement et des provisions.
Les capitaux propres sont composés des capitaux apportés à la création de la société
par les actionnaires, lors d’augmentations de capital ainsi que des capitaux laissés
par les actionnaires à disposition de la société sous la forme de bénéfices mis en
réserve.
L’endettement net qui se définit comme les dettes bancaires et financières, qu’elles
soient à court, moyen ou long terme, sous déduction des valeurs mobilières de
placement et des disponibilités.
La liquidité. Seront considérés comme liquides les actifs qui, dans le processus
d’exploitation normal, doivent être transformés en liquidités dans la même année.
La liquidité du bilan se définit par le fait que les actifs à moins d’un an sont
supérieurs aux dettes à moins d’un an. Elle fait présumer que la vente progressive
des stocks et l’encaissement des créances permettront de payer les dettes dans les
mois à venir. Ne pas confondre avec la liquidité des actifs : possibilité de les
échanger rapidement contre de la monnaie et la liquidité du bilan : résultat d’une
comparaison entre les actifs liquides et le passif exigible. La solvabilité mesure
l’aptitude à faire face à ses engagements en cas d’arrêt de son activité et de
liquidation
Le déroulement des cycles qui caractérisent la vie d’une entreprise fait apparaître
des points de rétention liés aux décalages temporels entre l’engagement des
opérations et leur dénouement par un paiement. L’entreprise accorde des crédits à
ses clients, ce qui conduit à des encaissements différés dans le temps. En outre, des
stocks physiques apparaissent en raison du décalage existant entre les achats de
matières et leur consommation ou encore du fait que la production n’est pas
immédiatement vendue. L’ensemble des stocks économiques résultant de ces
décalages doit être financé. À l’opposé, des flux d’achat de matières premières ne
s’accompagnent pas immédiatement de décaissements en raison des délais de
règlements accordés par les fournisseurs. Cela atténue le besoin de financement. On
voit alors apparaître dans les comptes de l’entreprise et donc au bilan des stocks
physiques, des créances et des dettes qui concernent aussi bien des opérations
d’exploitation que des opérations d’investissement et parfois de financement. Le
besoin net de financement résultant des stocks physiques et des créances diminuées
des dettes est qualifié de besoin en fonds de roulement. On distingue le besoin en
fonds de roulement d’exploitation lorsqu’il s’agit des stocks physiques et des
créances d’exploitation diminuées des dettes d’exploitation.
En prenant en compte le facteur temps, deux types de flux peuvent être définis :
o Les flux périodiques sont observés sur une durée déterminée. Ils sont la somme
des flux instantanés. Les flux périodiques sont distingués en deux classes :
• Les flux qui sont constitués d’une part par le cumul des flux physiques d’une
période, sont alors appelés flux potentiels de trésorerie car ensuite ils généreront
des flux de trésorerie ; d’autre part par le cumul des flux monétaires de financement
de la période (emprunts, apport en capital).
• Les flux de trésorerie : les flux de trésorerie représentent le solde des flux
monétaires générés au cours d’une période.
Les tableaux de flux de fonds : ils renseignent sur l’origine et l’importance des flux
physiques et des flux de financement générés au cours d’une période.
Les tableaux de flux de trésorerie : ils renseignent sur l’origine des flux monétaires
(dépenses et recettes) d’une période. »
I. Types d’approches
14
La consistance d’un travail de recherche et toute la pertinence des résultats qui
peuvent en résulter sont fonction de la façon dont un chercheur choisit son approche
méthodologique, les raisons qui sous-tendent ce choix, la mise en œuvre rigoureuse
des investigations et du retraitement des données recueillies. Ce faisant, plusieurs
étapes comprennent la démarche d’investigation, toutefois nous n’allons lister que
deux :
● Une phase d’exploration, celle-ci renvoie à une approche qualitative puis l’étape
de vérification à une approche quantitative.
1. Approche quantitative
15
Pourtant beaucoup de chercheurs en sciences sociales en général et dans les
sciences de gestion précisément ont montré que les approches (qualitatives et
quantitatives) ne sont pas toujours contradictoires mais parfois elles s'emboîtent
(David, 1999). La démarche quantitative repose sur le corpus théorique qui conduit
à la vérification des hypothèses. Elle permet de faire une description de
comportements voire les attitudes des consommateurs par rapport à un type de
problème spécifique. Elle peut se composer des étapes suivantes : choisir des
échelles, l’échantillonnage et détermination de la taille de l’échantillon et enfin de
l’analyse des données. Ainsi, dans une recherche conduite par un paradigme
positiviste, il est souvent préférable de commencer par des techniques qualitatives
14
Sossou M.(2022), « Facteurs explicatifs de l’adoption des services du mobile money par les
clients des opérateurs de téléphonie mobile à Dakar », UCAO/SAINT-MICHEL/CERIDES, Mars
2022
15
Idem
et par la suite terminer par la méthode quantitative. En clair, à travers cette approche
le chercheur a pour but de confirmer les différentes modalités d’une variable auprès
d’un échantillon de clients.
2. Approche qualitative
16
Dans un premier temps, il convient de revenir sur cette notion de démarche «
qualitative », en cherchant à comprendre en quoi elle s'oppose ou non à une
démarche « quantitative ».
16
Dumez H. (2021), « Méthodologie de la recherche qualitative », 3e édition , Avril 2021, P9-
34
mais stérile (Ragin, 1999, p.1140). Plus profondément, ce sont leurs objectifs qui
diffèrent. D'un côté, le chercheur s'efforce de comprendre un petit nombre de cas
(de 1 à 50, dit Ragin), de l'autre le chercheur tente de mettre en évidence des traits
(patterns) généraux caractérisant une population. La recherche quantitative, dit
Ragin, est une stratégie de recherche orientée par les variables (variable-oriented
research strategy – Ragin, 1999, p.1137). Quand elle mène une narration, par
exemple, c'est soit qu'elle cherche à expliquer une anomalie dans le pouvoir
explicatif de ces variables, soit que ce sont les variables elles-mêmes qui agissent
dans la narration (Abbott, 1992). Au contraire, la recherche qualitative s'efforce
d'analyser les acteurs ou agents comme ils agissent. Elle s'appuie sur leurs discours,
leurs intentions (le pourquoi de l'action), les modalités de leurs actions et
interactions (le comment de l'action) 1. C'est ce qu'il est convenu d'appeler, dans
une tradition qui remonte à Dilthey en passant par Weber, et qui se retrouve chez
Popper, la démarche compréhensive. L'adjectif « compréhensive » décrit beaucoup
mieux le sens de ce type de recherche et ses enjeux que l'adjectif « qualitative ». Il
demande pourtant une explication. Il ne s'agit pas d'empathie, au sens où il faudrait
entrer dans l'identité des acteurs étudiés, leurs émotions, leurs pensées, pour les
partager. Il s'agit plus justement d'une logique de situation au sens de Popper,
l'objectivation des éléments d'un contexte d'action et d'interaction. C'est-à-dire que
l'on se place bien dans le cadre d'une démarche scientifique, objectivante et
susceptible d'être critiquée justement dans la mesure où elle a objectivé les facteurs
explicatifs de l'action et de l'interaction (nous y reviendrons ultérieurement). Et il
s'agit de comprendre comment les acteurs agissent et interagissent, parfois en
faisant des erreurs. Autrement dit, une distinction fondamentale doit être faite entre
la situation telle que la vivent les acteurs et la situation telle qu'elle est vue par le
chercheur. Les deux doivent être mises en tension, et c'est de cette tension que naît
l'analyse. Cette distinction fondamentale a été faite par Pareto, mais on la retrouve
dans toute analyse de l'action (et nous y reviendrons dans le chapitre consacré à la
narration) : Il est essentiel […] que les analyses de l’action comprennent deux
approches différentes en tant que champs d’application du formalisme déterminant
l’action : 1. les réflexions de l’agent, la personne qui agit, sur la manière dont elle
doit agir, et
phénomènes étudiés, alors qu’elle n'explique rien, qu'elle est une boîte noire. Les
chercheurs les plus fins peuvent s'y laisser prendre, comme le reconnaît
Tocqueville : J’ai souvent fait usage du mot égalité dans un sens absolu ; j’ai, de
plus, personnifié l’égalité en plusieurs endroits, et c’est ainsi qu’il m’est arrivé de
dire que l'égalité faisait de certaines choses, ou s'abstient de certaines autres […]
Ces mots abstraits […] agrandissent et voilent la pensée. (Cité in Boudon, 2006,
p.265) Et Weber est du même avis : Si je suis devenu sociologue, c’est surtout pour
mettre fin à ces analyses à base de concepts collectifs qui rôdent toujours. (cité in
Boudon, 2006, pp.265-266) s'il est difficile, donc, de définir précisément ce qu'est
et ce que n'est pas la recherche qualitative, du moins peut-on affirmer qu'une
recherche qualitative qui ne donne pas à voir, c'est-à-dire qui ne décrit pas les
acteurs et les actions, qui ne raconte pas des actions et des interactions, ce qui
constitue déjà (mais pas seulement) un stade essentiel dans la préparation Qu’est-
ce que la recherche qualitative ? de l'analyse, est passée à côté de son objectif et a
raté son but. Et pour atteindre ce but – nous sommes ici renvoyés à ce qui a été dit
précédemment –, elle peut mobiliser des méthodes quantitatives. Un chercheur qui
s'intéresserait aux résultats des hôpitaux, qui en aurait sélectionné quelques-uns
particulièrement performants pour essayer de comprendre les manières d'agir
déterminant cette performance, peut évidemment mener des entretiens ouverts avec
les dirigeants de l'hôpital, mais il peut également apprendre beaucoup en envoyant
des questionnaires à tout le personnel et en traitant les réponses avec les méthodes
quantitatives traditionnelles (Ragin, 1999). L'important ne réside donc pas dans les
méthodes mobilisées, mais dans l'objectif de la recherche, qui est de comprendre.
Et cet objectif est perdu si la recherche ne rend pas compte des interactions et des
stratégies des acteurs. Comment gérer ce risque toujours présent de faire agir des
acteurs abstraits en lieu et place des acteurs concrets ?
Pour essayer d'éviter le risque des acteurs abstraits, qui guette même les plus grands
chercheurs on l'a vu, le point crucial est la détermination de l'unité d'analyse. Celle-
ci est particulièrement difficile à définir. On la confond souvent avec le niveau
d'analyse ou la détermination du périmètre de l'étude empirique. Par niveau
d'analyse, on entend une sorte de hiérarchie allant du micro au macro, de l'individu
aux équipes, à l'organisation, au secteur (Lecocq, 2012). Si l'on veut éviter le risque
des acteurs abstraits, peut-on penser, il faut éviter les niveaux qui semblent leur
doit souvent affronter un client mécontent et trouver une solution au problème. Pour
étudier ces interactions, les chercheurs décident de recueillir des données brutes :
ils placent une caméra à trois mètres du bureau d'un ou d’un employé(e) et ils
filment en enregistrant le dialogue. Bien évidemment, l'employé(e) et le ou la
client(e) ont donné leur autorisation pour l'enregistrement. Le matériau, brut, est
constitué de bandes vidéo. Les chercheurs se trouvent face à des heures
d'enregistrement qu'il faut visionner, écouter et interpréter. L'une des interactions
montre une employée au ton particulièrement affable traiter le problème d'une
cliente. Cette dernière explique qu'on va lui couper l'électricité parce qu'elle n'a pas
payé ses dernières factures. Or, dit-elle, ce doit être un problème de courrier : il se
trouve que son immeuble à deux entrées dans deux rues différentes, ce qui
occasionne souvent des erreurs et des pertes de lettres. C'est ce qui a dû se passer,
car elle n'a pas reçu les derniers avis, et n'a donc pas pu payer ses factures. La
conversation est particulièrement détendue, du fait du ton empreint d'une grande
amabilité et douceur de l'employée. Les chercheurs y voient le modèle de la
conversation coopérative au sens de Grice (1979/1975), et d'une co-construction de
la relation de service entre l'employée et la cliente. Peu de temps après, ils décident
de passer ensemble un week-end à la campagne et invitent une collègue, Michèle
Grosjean, spécialiste d'une sous-discipline de la linguistique, la prosodie (l'étude du
ton sur lequel les choses sont dites, et de la relation entre le ton et ce qui est dit). Ils
visionnent ensemble les enregistrements et, parvenus à l'interaction qui vient d'être
mentionnée, Michèle Grosjean, écoutant la cliente, s'écrie : « elle ment ! ».
Brusquement toute l'interprétation des données brutes change. Jusque-là, elle avait
été : la relation de service est Co-pro-produite par l'employée et la cliente au cours
d'une conversation coopérative. Elle devient alors : l'employée a deviné que la
cliente mentait et, sur un ton très affable et détendu, elle est en réalité en train de
mener une investigation de type policier. On croyait être face à une coopération
amène afin de trouver une solution, on se trouve en réalité dans la situation de Crime
et Châtiment quand le juge Porphyre s'occupe avec beaucoup de prévenance et
d'amabilité de Raskolnikov tout en menant son enquête parce qu'il sait déjà qu'il est
l'assassin de la vieille prêteuse sur gages. Le ton particulièrement aimable est là
pour masquer le processus d'enquête. Michèle Grosjean fera rejouer la scène par ses
étudiants, avec exactement le même dialogue, sur un ton plus inquisitorial, et le
Le risque de circularité, qui existe dans toute démarche scientifique, est accru en
recherche qualitative du fait de l'écart maximal entre la généralité des théories, d'une
part, et, d'autre part, la richesse du matériau, très contextualisé, qui permet
facilement de trouver des éléments empiriques qui « confirment » la théorie. C'est
donc sur cet écart ou cette zone intermédiaire entre la théorie et le matériau que tout
se joue et qu'il faut travailler. Du côté de la théorie, deux points sont centraux. D'une
part, la théorie ne doit pas être trop contraignante au début de la recherche. Son but
à ce stade est d'orienter la recherche, notamment le recueil du matériau, et non pas
de la structurer (sinon, le risque de circularité s'accroît). C'est donc avec raison que
Whyte (1984) parle d ‘ « orientation theory ». Diane Vaughan présente les choses
ainsi : J’ai utilisé ces catégories très larges, plutôt qu’un schéma organisateur plus
détaillé, pour maximiser le processus de découverte. L’important pour un
agencement heuristique est qu’il sensibilise, qu’il ouvre le chercheur à la possibilité.
Démarrer avec quelques grands concepts provocateurs et qui créent des typologies
discriminantes nous rend possible un premier traitement du matériau, un passage au
crible des données, qui met en lumière les variations et les ambiguïtés dans les
catégories. (Vaughan, 1992, p.191) D’autre part, la théorie maniée et produite dans
la recherche qualitative est d'un genre particulier. Elle doit être spécifiée. Sutton et
Staw (1995) parlent d’histoires hypothétiques : En aucune manière, les propositions
théoriques ne devraient être considérées en sciences sociales avec le formalisme de
la grande théorie. Elles devraient juste suggérer un jeu de relations, « une histoire
[hypothétique] portant sur le pourquoi des actions, des événements, des structures
et des pensées qui se sont produits » (Sutton and Staw, 1995, p.378). (Yin, 2012,
p.9) Des sociologues parlent de « mécanismes sociaux » (ceci sera développé au
chapitre 9) : Le concept de base dans les sciences sociales ne devrait pas être celui
de théorie, mais de mécanisme. (Elster, 1989b, p. viii). Pour être simple, un
mécanisme essaie de relier ce qu'on veut expliquer (p. viii) à ce qui explique
(explanans) sous forme d'engrenages (« cogs and wheels ») (Elster, 1989a, p.3). Il
Faut noter que, bien souvent, les théories sont formulées d'une manière très générale
et peu spécifiées. Le chercheur qui fait de la recherche qualitative doit donc bien
souvent les spécifier lui-même. Cette tâche de spécification consiste à identifier des
effets prévisibles (« predicted effects »). Elle repose sur la question suivante : que
devrais-je pouvoir observer dans mon matériau si la théorie que j'utilise est vraie ?
(Voir chapitre 9) La théorie est donc spécifiée quand elle permet d'identifier des
effets que l'on devrait pouvoir observer dans le matériau. Côté matériau, il faut là
aussi spécifier des mécanismes sous forme d'enchaînements ou processus. La
recherche qualitative produit de la théorie quand elle confronte des mécanismes
sous formes d'effets à prévoir avec des mécanismes ou effets observés dans le
matériau, quand elle confronte des histoires hypothétiques à des histoires réelles
(voir le chapitre 8 sur la narration). Tout se joue dans l'espace intermédiaire entre la
théorie abstraite d'un côté et le matériau hirsute de l'autre. Pour gérer le risque de
circularité, il faut mener les deux spécifications, celle de la théorie et celle du
matériau, de manière (relativement) indépendante. La spécification du matériau
indépendante de la théorie peut se faire grâce au codage et à l'utilisation de
templates. (Voir chapitres 5 et 6). Bien évidemment, le risque de circularité est géré
au mieux quand le chercheur cherche à réfuter la théorie (c'est l'idée de falsifiabilité
ou de réfutabilité de Popper). Un cas peut en effet infirmer à lui seul une théorie
(Koenig, 2009), alors que même des dizaines de cas ne suffisent pas à confirmer
Bertelsmann comprend alors que les interprétations qui avaient été données
auparavant de la dynamique des deux clubs de livres étaient erronées : un club de
Pour faire face aux difficultés liées à l'équifinalité, il est possible d'opérer de trois
manières, liées entre elles : recourir aux hypothèses rivales plausibles, faire un
usage systématique du raisonnement contrefactuel et manier le « process-tracing »
ou traçage de processus. Pour chaque phénomène spécifié sous la forme d'une
histoire ou d'un enchaînement observé, il faut mobiliser plusieurs hypothèses
rivales et les tester sur le matériau. Dans l'idéal, il est souhaitable que ces hypothèses
rivales soient totalement mutuellement exclusives. Il est rare que ce soit le cas en
pratique. Mais c'est un des intérêts de l'étude de cas et de l'analyse qualitative en
général, que de permettre cette confrontation entre plusieurs hypothèses : Une des
fonctions irremplaçables des études de cas est leur capacité à examiner directement
des explications rivales ou alternatives. Pour cela, les études de cas doivent collecter
des données confortant une explication de ce qui s’est passé en même temps que
des données expliquant ce qui aurait pu se passer. Comparer les deux jeux de
données conduira à une conclusion bien plus solide que si un seul jeu est mobilisé.
(Yin, 2012, p.117) Comme l'indique ce texte, une autre méthode, liée, consiste à
utiliser le raisonnement contrefactuel, qui pose la question « what if ? », « Que se
serait-il passé si ? » (Tetlock et Belkin, 1996 ; Durand et Vaara, 2009). Nous
reviendrons sur ce point dans le chapitre 8, consacré à la narration. Enfin, des
chercheurs en science politique ont proposé une approche consistant à lever le
risque lié à l'équifinalité en confrontant systématiquement les pouvoirs explicatifs
de plusieurs théories pour expliquer un même phénomène (George et Bennett,
2005 ; Hall, 2006). Dans tous les cas, un chercheur pratiquant la recherche
qualitative ne doit jamais se contenter d'une explication pour analyser les
phénomènes qu'il observe et doit toujours discuter et tester plusieurs types
1. Elle ne montre pas (donc n'analyse pas) les acteurs pensant, agissant et
interagissant, développant des projets, des stratégies, réussissent ou échouent, en
conséquence de quoi elle n'a pas géré le risque des acteurs abstraits.
2. Elle retrouve dans le matériau les théories générales qu'elle a voulu voir, sans
avoir géré le risque de circularité.
tout en cherchant à établir des premiers résultats. Les mémos sont de deux sortes,
mémos théoriques et mémos sur le matériau empirique. Les mémos théoriques font
le point sur un courant de recherche, un concept, une question théorique (ils font
donc partie du travail de revue de littérature, voir chapitre 3). Les Mémos de terrain
peuvent être une première monographie, mais de préférence (les monographies sont
toujours trop longues et ennuyeuses, tout en étant trop partielles) des analyses
d'incidents critiques, de surprises, de processus routiniers ou exceptionnels qui ont
intrigué le chercheur. Les mémos doivent être alternés pour fonctionner en boucles :
mémos théoriques, puis mémos de terrain. Au début, le lien entre mémos théoriques
et mémos de terrain doit être lâche pour éviter le risque de circularité. Les mémos
théoriques visent à spécifier les mécanismes, les effets à prévoir. Les Mémos de
terrain doivent mettre en évidence des mécanismes observés, des histoires, sans
chercher à les relier aux théories. C'est progressivement, de boucle en boucle, que
le lien devra se faire entre cadres d’analyse spécifiés et matériau spécifié, de
manière à ce qu'une discussion théorique s'instaure à partir de cette confrontation,
entre idées et matière, comme un sculpteur se sert de modèles en plâtre successifs
pour faire avancer ses idées (Dumez, 2007a). Les mémos théoriques pourront être
repris dans la partie revue de littérature des articles, du mémoire ou de la thèse. Les
mémos de terrain nourriront la partie empirique du travail de recherche. La
dynamique de la recherche qualitative consiste à procéder par boucles qui
permettent de préciser l'approche au fil du temps. Elle se différencie en cela d'un
processus séquentiel qui procède par validation d'étapes sans retours en arrière
réflexifs. Dans cette dynamique, l'autre grande question pratique est celle du
traitement du matériau.
2. Les entretiens
4. Les documents
5. L'observation participante
Du coup, le matériau est souvent rapidement très riche, voire trop. Trente entretiens
retranscrits intégralement à partir d'enregistrements peuvent rapidement représenter
cinq cents pages. À quoi il faut ajouter des comptes rendus de réunions, des
rapports, des notes de service, des articles de journaux et autres documents ; des
films, éventuellement ; des notes personnelles d'observation, un journal de terrain.
Et, en même temps, ce matériau est structurellement lacunaire : le chercheur ou
l'équipe de recherche n'ont pas pu interviewer tout le monde ; ils ont pu observer
certaines situations ou interactions, mais pas d'autres ; certaines archives ont disparu
ou ne sont pas ouvertes. Le matériau donne l'impression qu'il est ouvert à tout vent,
qu'il peut permettre de répondre à n'importe quelle question et, en même temps, tant
il est lacunaire, à aucune de manière satisfaisante. Une solution pratique peut être
de s'interdire de recueillir un certain type de matériau et de ne faire, par exemple,
que des entretiens. Mais c'est souvent s'interdire de comprendre les actions et
interactions, ou limiter sa compréhension du phénomène de manière préjudiciable.
L'autre extrême consiste à accumuler tout le matériau possible de manière
désordonnée pour avoir ensuite une montagne de données hétérogènes et lacunaires,
ce qui n'apparaît guère viable ni même intéressant. Que faire alors (cette question
sera traitée de manière plus détaillée dans les chapitres 5 et 6) ? Il faut, autant qu'il
est possible, organiser des séries. Ne pas avoir dix entretiens dispersés, cinq
comptes rendus épars de réunion, six rapports officiels, trois articles de journaux,
deux films en situation. Mais constituer des séries relativement complètes et
homogènes de types différents de matériaux. Ce sont ces séries qui vont permettre
une mise en forme et un premier traitement du matériau (codage, templates - voir
plus loin). Par Ailleurs, l'hétérogénéité des types de matériau, donc des séries, va
permettre des rapprochements entre ces séries, et donc des confirmations de
résultats par triangulation (un résultat obtenu par le traitement d'une série est
confirmé s'il est également obtenu par le traitement d'une autre série, indépendante
de la première – voir chapitre 10).
17
Ce genre d’approche quand elle est menée avec rigueur, discernement et attention
peut aider à reconsidérer des réalités déjà étudiées sous un nouvel angle de vue et
même voir des points que d’autres n’ont pas su voir auparavant de façon plus
pointue. Dans le domaine de la gestion, les approches qualitatives ont pour but de
chercher la nature réelle même des choses, à percevoir ou observer des événements
ou des comportements. Selon Paillé (1996), l’analyse qualitative des données se
résume en une démarche discursive et significative de reformulation, d'explicitation
ou de théorisation d’un témoignage, d’une expérience ou d’un phénomène. La
logique essentielle à l’œuvre participe de la découverte ou de la construction de
sens ». Cette définition est en accord avec celle donnée par Maurand - Valet (2011)
du paradigme d’interprétation.
De ce fait, nous optons pour une approche qualitative interprétative dans le cadre
de cette étude.
Les études qualitatives ont pour but d’explorer et d’analyser les mécanismes qui
sont susceptibles de nous éclairer sur la gestion ou le management des ressources
financières au sein d’un hôpital de référence. Au final, cette approche va nous
permettre de saisir et non de mesurer des attitudes, manières et pratiques perpétuées.
17
Idem, P45
manière vont être collectées et traitées les données et les instruments à utiliser pour
récolter ces données issues de l’étude qualitative.
L’approche qualitative de cette étude doit nous aider à obtenir une panoplie
d’informations financières et non financières à partir d’un guide d’entretien.
S’agissant du lieu d’investigation, il doit être bien réel puis identifié avec une
précision chirurgicale.
exprimé si des questions de relances et challenge verbaux font que les interviewés
vont dans des développements plus approfondis.
La méthode individuelle aborde des sujets non pris en compte et non évoqués dans
une discussion spontanée à contrario à un entretien directif dans lequel les thèmes
restent ouverts et libres de l’ordre dans lequel les questions peuvent se dérouler.
Pour Pellemans (1999), l’entretien semi-directif ressemble à ce que d’autres
appellent « entretien directif » car il se base sur le questionnaire qui lui-même
comportent des questions ouvertes (Thietart et al. 2014). Le principal gain
d’entretiens est la validité des données recueillies, car elles proviennent directement
du terrain c’est-à-dire des personnes concernées participant à l’entretien.
Le fait de recourir à des entretiens semi-directifs a semblé essentiel pour bien des
avantages stipulés par Pichon (2006) : « Les réponses sont « dites » pures car non
soumises à l’influence du groupe, l’information est généralement plus complète et
plus détaillée. L’entretien en profondeur est simple et permet de mettre à jour le
processus de raisonnement de l’individu et les informations « confidentielles » sont
plus faciles à obtenir ». En revanche, le risque d’une fiabilité moindre des
informations produites constitue le gros inconvénient.
D’après Maxwell (1999), une méthode d’échantillon est un « stratégie dans laquelle
des environnements, des personnes ou des événements particuliers sont choisis
délibérément afin de fournir des informations importantes qui ne peuvent pas être
aussi bien obtenues en suivant d’autres choix ». Cette définition nous permet de
voir le lien entre l’approche qualitative et l’approche quantitative. L’échantillon doit
être dans le cadre de cette approche, aussi hétérogène que possible, tout en veillant
à apporter des réponses aux critères pertinents qui traduisent la diversité des cas
possibles au regard du problème soumis à l’étude, si nous avions choisi une telle
approche mais telle n’est pas le cas. Quant à la taille de cet échantillon, des
chercheurs qui auraient choisi une telle approche devrait appliquer le principe de
Wacheux (1996) qui dit : « la saturation du terrain s’obtient lorsque les données
recueillies n’apportent plus aucune information nouvelle et qu’elles s’insèrent
facilement dans les cadres établis ».
La quête de connaissances nouvelles pour mieux comprendre le monde qui nous entoure
et agir sur lui n’est pas l’apanage du chercheur. D’une façon ou d’une autre, nous
souhaitons tous jusqu’à un certain point investir du temps et des efforts pour accéder à
des connaissances susceptibles d’améliorer notre sort et même les générer, afin de
résoudre les problèmes auxquels nous nous heurtons au quotidien. Mais qu’est-ce au juste
que la connaissance ? Dans quelle mesure peut-on croire en sa valeur descriptive et
explicative de la réalité ? Quelle est la véritable essence de cette réalité que l’on veut
connaître ? Ces questions et plusieurs autres concernant les représentations de l’univers
dans lequel nous baignons ont hanté les penseurs de l’Antiquité jusqu’à nos jours, sans
que des réponses définitives ne soient apportées. Dans la vie de tous les jours, on ne se
pose pas de telles questions. On se contente d’essayer de trouver la meilleure façon de
réparer rapidement le robinet qui fuit avant qu’il ne produise des dégâts importants,
d’aider un ami à bout de ressources devant son adolescence qu’il ne comprend plus, de
trouver un expert en placement qui saura bien nous conseiller dans la gestion de nos
économies, etc. Bref, notre attention est la plupart du temps accaparée au quotidien par
les vicissitudes d’une vie dont le rythme ne nous laisse que bien peu de temps pour
réfléchir à son sens et à sa justification.
Le recul nécessaire à la conduite d’une recherche crédible sur le plan scientifique fait en
sorte que ces questions fondamentales refont surface. Le chercheur chevronné aussi bien
que l’étudiant qui prétend contribuer à l’avancement de la masse impressionnante des
connaissances existantes doivent se familiariser avec les débats qui entourent ces
questions s’ils veulent être en mesure de faire état de façon crédible pour leurs pairs de la
nature de leur contribution et de leurs limites. Dans ce premier chapitre, nous allons traiter
de la connaissance, des approches scien-tifiques de la connaissance, des paradigmes ou
conceptions générales auxquels les scientifiques se réfèrent pour justifier la façon dont
ils procèdent en vue de mener leur recherche et de produire leurs résultats, et nous
terminerons par une brève présentation des principales stratégies de recherche holistico-
inductives utilisées dans les sciences de la gestion.
18
« Le processus cognitif utilisé par le scientifique dans sa quête de connaissance
n’apparaît pas différent fondamentalement de celui du journaliste qui couvre un
événement, du policier qui étudie une scène de crime, de l’homme de la rue qui veut
comprendre pourquoi il vient de perdre son emploi, du gestionnaire qui veut accroître la
18
Prévost P. Et MARIO R. (2017), « les approches qualitatives en gestion », collection
paramètre, novembre 2017, P1-54
performance de son unité ou même de l’enfant qui tente de donner du sens à la réalité qui
l’entoure. À partir d’un ensemble d’éléments disparates, de faits plus ou moins
différenciés, des sensations diverses se dégagent des données plus saillantes, des
constantes, des séquences récurrentes, qui captent l’attention et induisent chez
l’observateur des impressions et des suppositions plus ou moins formalisées sur ce qui
semble se produire en réalité. Ces informations sont par la suite ordonnées pour former
un tout cohérent, une idée, ou une représentation organisée qui, une fois vérifiée dans la
réalité de façon convaincante, acquerra un caractère de vraisemblance suffisant pour
s’ajouter au répertoire de connaissances de l’individu. Cette connaissance pourra par la
suite être mise à contribution dans l’élaboration de conceptions générales sur ce qui se
passe ou de théories à partir desquelles il lui sera possible de déduire de nouvelles
hypothèses sur la réalité et son fonctionnement. De multiples exemples pourraient être
fournis ici pour illustrer ce processus. Pensons d’abord au bébé qui, après avoir perdu sa
sucette, ressent un malaise qu’il fait suivre d’une bruyante crise de larmes, qui elle-même
alerte le parent qui redonne la sucette tout en gratifiant l’enfant de caresses réconfortantes
pour calmer son désarroi. La récurrence de la séquence « perte de sucette-crise-retour de
sucette-réconfort » pourra éventuellement amener l’enfant à induire le modèle suivant :
s’il lance sa sucette et qu’il crie, il pourra obtenir l’attention espérée du parent. Cette
micro-théorie sur l’obtention de l’attention parentale se renforcera à chaque occurrence
de la séquence jusqu’à ce que la réaction du parent excédé de courir après la sucette ne
change et remet ainsi en question le potentiel prédictif de la théorie du point de vue de
l’enfant. Un exemple en gestion pourrait être celui du cadre qui, ayant découvert que le
fait de garder ses distances et d’encadrer de très près le travail d’employés expérimentés
et peu motivés permet d’obtenir des résultats satisfaisants, se rend compte après diverses
tentatives que ce style de gestion est totalement contre productif lorsque les employés
sont à la fois compétents, expérimentés et très motivés. Avec de tels individus,
l’encadrement à outrance génère de mauvais résultats alors que la réduction de
l’encadrement et l’établissement d’une relation plus personnelle permettent une
performance supérieure. Il doit remplacer sa théorie du contrôle serré par une théorie plus
complexe qui tient compte du niveau de maturité de son personnel pour déterminer le
style approprié d’encadrement (Hersey et Blanchard, 1977 ).Même si le processus
cognitif de base qui entre en jeu dans l’esprit du chercheur est approximativement le
même que celui de tout individu en quête de connaissances, la démarche scientifique à
laquelle il se contraint se distingue par la qualité des savoirs qu’elle produit par rapport
aux autres modalités de génération de connaissances. Cette qualité provient
essentiellement de l’utilisation rigoureuse de diverses procédures et méthodes
systématiques de collecte et d’analyse des faits et autres données brutes pour éliminer
dans la mesure du possible tout préjugé qui viendrait entacher la validité des résultats
obtenus. Le chercheur espère élaborer des connaissances dont la véracité survivra à
l’épreuve du temps et à l’examen des autres chercheurs qui s’intéressent aux mêmes
questions. Développer des connaissances significatives pour la science, la pratique et les
recherches futures comporte des exigences sans commune mesure avec les nécessités de
la vie courante. Si le processus de base est le même, la démarche suivie est autrement plus
complexe.
Ce n’est pas sans raison que la science s’est imposée au sein de nos sociétés comme l’une
des modalités dominantes de découverte et d’homo-logation des connaissances. Elle nous
a permis collectivement dès le Siècle des lumières de sortir de l’obscurantisme qui
prévalait dans le monde médiéval et de faire reposer dans une large mesure notre
conception de la réalité sur des notions avérées plutôt que sur des superstitions archaïques
(Robson, 2011 ).Cela dit, la connaissance scientifique est loin d’être la seule ou même la
plus influente des formes de connaissance qui prévalent dans la conduite des activités
humaines. Comme toute autre ressource, elle s’inscrit dans un contexte culturel, social,
politique et historique qui détermine en partie son pouvoir persuasif et son utilisation. Il
ne suffit pas qu’une idée soit juste pour l’emporter ; si elle est incompatible avec la culture,
les valeurs et la structure de pouvoir en place, elle sera probablement ignorée, comme
l’illustre l’exemple de Galilée qui a dû répudier, sous peine d’excommunication, sa
démonstration de la théorie de Copernic qui prouvait que la terre n’était pas le centre de
l’univers, mais qu’elle tournait autour du soleil (Roy et al., 1995). Pour se convaincre du
pouvoir très relatif des connaissances scientifiques sur les décisions et les comportements
humains, il suffit de considérer le tabagisme aujourd’hui. D’après l’Organisation
mondiale de la Santé, sur le milliard de fumeurs qui existent actuellement, millions
mourront des effets du tabagisme (OMS, 2011 ). Ce facteur de risque joue un rôle dans
des principales causes de décès répertoriées (OMS, 2008 ). Pourtant au Québec environ
des adultes âgés de à ans et environ des adultes âgés de à ans sont fumeurs. Il semble
bien que la multiplication des recherches sur le sujet ne permettra pas de juguler
l’épidémie et qu’il faudra plutôt s’attaquer à ce problème avec d’autres moyens. Ce
raisonnement est aussi valable à l’échelle de nos sociétés qui, tout en étant exposées aux
évidences scientifiques concernant l'accélération de l’effet de serre, ne parviennent pas à
prendre les mesures requises pour renverser la vapeur.Aucune définition de ce qu’est la
connaissance ne fait consensus, aussi bien chez les philosophes, les sociologues de la
connaissance que chez les théoriciens des organisations. À partir de nos travaux
antérieurs, nous proposons une définition générique de la connaissance : « toute idée ou
représentation organisée du réel, tenue raisonnablement pour vraie, qu’elle soit fondée
sur le vécu expérientiel, l’expérimentation, l’expérience, les faits, les informations, les
croyances ou la science » (Parent, Roy et St-Jacques, 2007; Roy, Guindon et Fortier,
1995). La connaissance se manifeste dans la réalité par le langage, les symboles, les écrits,
les procédés, les outils, les technologies, les pratiques, les façons de faire, les façons d’être
et les arts.Cette définition comporte plusieurs implications. D’abord la connaissance n’est
pas la réalité, mais bien une façon de la concevoir. Le géographe qui connaît bien un
territoire en possède une représentation suffisamment organisée dans son esprit, pour le
reproduire de façon explicite sur une carte qui le représente de façon schématique. La
carte représente manifestement la connaissance qu’en a le géographe sans pour autant être
le territoire qui existe en réalité.La connaissance implique un traitement cognitif pour
organiser l’information (données, faits, sensations, perceptions, etc.) de façon à lui donner
du sens. Son caractère vraisemblable se vérifie dans la réalité, mais il est relatif et
provisoire jusqu’à preuve du contraire (tenue raisonnablement pour vraie). L’histoire de
la science illustre bien que toute connaissance scientifiquement démontrée peut être
remplacée dans le temps par une autre représentation jugée plus juste pour rendre compte
de la réalité. En fait, les scientifiques considèrent que l’on ne peut jamais affirmer qu’une
théorie est vraie. On peut tout au plus affirmer qu’elle est fausse et la remplacer par une
autre qui semble une meilleure approximation de la réalité jusqu’à preuve du contraire
(Popper, 1972 ). Paradoxalement, la quête de vérité propre à la démarche scientifique
impose au chercheur de reconnaître dès le départ que toutes les théories, puisqu’elles ne
sont que des réductions cohérentes d’une réalité immensément plus vaste, ne peuvent
qu’être en partie fausses, tout en étant valides et utiles sous certaines conditions (ex. : le
feu fait effectivement exploser la poudre à canon dans la mesure où celle-ci n’est pas
détrempée).Les fondements de la connaissance sont multiples, comme l’indique bien la
définition, et ne sont pas nécessairement vérifiables en eux-mêmes, mais ils contribuent
néanmoins à l’élaboration des représentations de l’individu. Ainsi la croyance selon
laquelle les lois de la nature se maintiendront éternellement ne peut être démontrée par
qui que ce soit. Cependant la croyance des scientifiques en ce postulat leur permet
d'élaborer des représentations riches du monde qui répondent aux besoins contemporains.
finissent presque toujours, à plus ou moins long terme, par s’incorporer à l’ensemble des
données sur lesquelles s’appuient les acteurs de la société pour éclairer leurs décisions de
transformation de la réalité.Bien que relevant toutes du même processus scientifique,
différentes formes de recherche se sont précisées au cours de l’histoire. La recherche
appliquée en sciences de la gestion utilise la méthode scientifique pour développer de
l’information susceptible de résoudre un problème immédiat, souvent persistant. Sans ou
presque sans contrôle expérimental, elle est effectuée dans un environnement souvent
complexe, chaotique et hautement politique, sous pression pour obtenir des réponses
rapides et concluantes.La recherche fondamentale, pour sa part, repose aussi sur la
méthode scientifique. Elle a toutefois pour objectif le développement de nouvelles
connaissances sur le fonctionnement de processus fondamentaux des sciences de la
gestion. Le contrôle est souvent assuré par l’expérimentation. Le Conseil des sciences du
Canada ( 1972 ), quant à lui, dénit ces mêmes concepts en ces termes : « la recherche
fondamentale est une investigation originale entreprise en vue d’acquérir de nouvelles
connaissances scientifiques et une meilleure compréhension des phénomènes. La
recherche appliquée est également une investigation originale, mais elle est entreprise en
vue d’acquérir de nouvelles connaissances scientifiques pour la résolution de problèmes
techniques ou pratiques. » Ces deux types de recherche ne sont pas séparés par des
cloisons étanches, l’un interpelle l’autre et ils vont même jusqu’à se confondre à leurs
frontières. Si la recherche fondamentale et la recherche appliquée font toutes les deux
appel à la méthode scientifique, il faudrait ici en esquisser les contours pour préciser les
définitions présentées plus haut. Gauthier (1998) décrit cette méthode comme un
processus d’investigation systématique et rigoureux qui englobe la structure de l’esprit et
de la forme de la recherche ainsi que les techniques utilisées pour mettre en pratique cet
esprit et cette forme. Cette définition est probablement suffisamment large pour convenir
à toutes les traditions de recherche. Toutefois, si tout le monde peut s’entendre sur la
nécessité d’une démarche rigoureuse, les règles et critères de cette rigueur ne seront pas
les mêmes selon la tradition de recherche retenue. C’est pourquoi, à l'instar de Robson
(2002), nous préférons pour le moment parler d’attitude scientifique pour revenir plus tard
sur le sujet de la validité de la recherche scientifique. Donc une bonne recherche en
sciences de la gestion devrait être au moins à la fois systématique, sceptique et éthique.
Etre systématique implique de porter une attention particulière à la démarche qui
permettra de déterminer le quoi, le comment et le pourquoi de la recherche. Être sceptique
19
Pour faire un guide d’entretien, nous avons suivi la tactique de Roger et Zarkowski
(1999) qui consiste à dérouler une certaine démarche. Le guide d’entretien doit contenir
les éléments suivants :
19
Idem, Page 45
L’analyse de contenu remplit deux (2) fonctions essentielles selon Bardi (1998) à savoir :
Dans le sens d’une confirmation ou d’une infirmation : c’est l’analyse de contenu pour
prouver ». Ces deux (2) fonctions distinctes se traduisent dans une définition plus
complète et en même temps plus simple suggérée par Bardin qui explique que l’analyse
de contenu est : « un ensemble de techniques d’analyse de communications visant, par
des procédures systématiques et objectives de description du contenu des messages , à
obtenir des indicateurs (quantitatifs ou non) permettant l’inférence de connaissances
relations aux conditions de productions/réception (variables inférées) de ces messages ».
Gauthier (2007), abonde dans le même sens et la définit comme une méthode quasi
qualitative déductive et linéaire, visant à dégager le contenu des documents en se
rapportant aux critères traditionnels de scientificité. De même, complète-t-elle « les
messages analysés doivent être soumis aux mêmes règles, de manière identique. Ainsi,
des règles et des consignes, des catégories et des définitions doivent être élaborées pour
garantir la cohérence de l’opération ».
D’après Bardin (1998), pour sa part, préconise d'effectuer, suite aux retranscriptions, une
lecture flottante du corpus en vue de se familiariser avec son contenu. Cependant, malgré
les nombreuses variantes de l’analyse de contenu, l’analyse thématique (ou catégorielles)
a été privilégiée pour répondre aux objectifs théoriques, qui est de vérifier l’occurrence
de plusieurs variables issues de la littérature marketing et psychosociale si nous avions
choisi une approche quantitative au lieu d’une approche qualitative mais tel n’est pas le
cas. Comme a su le rappeler Bardin (1998), l’analyse thématique consiste à un découpage
du corpus par thème, et un thème est défini comme « une unité de signification de
longueur variable ; sa réalité n’est pas d’ordre linguistique mais d’ordre psychologique :
une affirmation mais aussi une allusion peut constituer un thème ; inversement un thème
peut être, développé en plusieurs affirmations ». C’est dans une mesure similaire que les
entretiens doivent au final être retranscrits en texte (verbatim) et scindés par thème (unité
de sens ou unités de contenu), qui vont permettre de traiter et d’interpréter des résultats.
De ce fait, l’analyse thématique est qualifiée de polyvalente, et peut-être exercée de
manière inductive, en partant du corpus (ou matériaux mobilisé) pour générer des thèmes
ou encore de façon déductive en ayant identifié d’abord l’analyse des thèmes à cerner
Bourdon et Deschenaux (2005). De ce fait, l’approche inductive, qui a une démarche
complexe renvoie au repérage continue des thèmes qui se fait en parallèle à la lecture du
corpus de textes et dont le but est de bâtir au fur et à mesure un arbre thématique avec des
thèmes centraux rassemblant des thèmes complémentaires et divergents qui ne sera
achevé qu’à la fin de l’analyse Corbin et Srauss (1990). A contrario, l’approche déductive
ou séquencée est celle ayant une démarche fixe ou rigide et pouvant passer à côté de
certaines informations intéressantes se trouvant dans la masse mais qui ne se réfère à
aucun des thèmes de la liste préétablie, se focalise sur logique hypothético-déductive et
consiste à établir au préalable une liste de thèmes précisément définis. Ladite liste peut
être construite à partir de l’analyse d’une partie du corpus choisi au hasard et pris comme
échantillon. Par la suite, il s’agit de parcourir toute la masse du corpus et repérer les parties
de texte correspondant aux définitions des thèmes établis. Dans notre thème précisément
nous allons opter pour une approche purement qualitative et une consultation
documentaire.
▪ L’analyse verticale est celle portant sur chacun des individus pris isolément et vise
à déterminer le profil de chaque interviewé. Elle se focalise sur le schéma selon
lequel l’interviewé traite l’ensemble des thèmes du corpus figurant dans la grille
d’analyse ;
Nos résultats seront présentés sous la forme d’une analyse horizontale, permettant de
ressortir la relation et la pertinence entre les réponses issues des entretiens et les données
tirées de la lecture des documents.
DEUXIEME PARTIE:
Cadre pratique
Cette partie traite des aspects pratiques de notre étude et sera scindée en deux chapitres. D’une
part, le premier chapitre consistera à faire une présentation de la société et une analyse de son
environnement, le second chapitre consistera à répondre à la problématique puis présenter les
différents résultats ainsi que les analyses qui en découlent et enfin apporter des
recommandations pertinentes.
I. Historique
Par l’empirisme avéré de quelques anciens, on définit l’hôpital comme une structure de
référence depuis les années 30 en matière de spécialités liées à la maternité et à la
néonatologie. Les services existants et les prestations offertes. Le Centre hospitalier Abass
NDAO (CHAN) compte dans ses actifs 11 services médicaux sanitaires, 6 services d’appui
technique et totalise toutes les structures administratives et de gestion contenus dans la
réforme hospitalière. L’on distingue : les services médicaux sanitaires, d’accueil,
d’urgence, de consultation externe, de médecine interne, du centre anti diabétique, de la
chirurgie, de gynécologie, de néonatologie, de pédiatrie, de santé maternelle et infantile, du
centre ophtalmologie, de gastroentérologie, de radiologie, de laboratoire, de biochimie, de
bloc opératoire, de réanimation/ soins intensif, de maternité, de planning familiale, les
services d’appui technique, de pharmacie, de morgue, de maintenance, d’hôtellerie (cuisine
et morgue) de buanderie, du parc automobile, des 11 centres de santé, y compris et des 108
postes de santé.
Ces structures desservent les trois départements, les 5 communes, les deux communautés
rurales et 51 villages que compte la région. Le rayon d’action moyen des postes de santé
dans la région de Dakar est de 1,2 km. Compte tenu de la volonté affichée par le centre
hospitalier Abass Ndao de se placer, avec les hôpitaux universitaires, au sommet de la
pyramide sanitaire formée par l’ensemble des structures de soins de Dakar, il est important
d’analyser les missions des postes de santé et de la situation actuelle du système
d’orientation- recours.
Le centre hospitalier ABASS NDAO est situé à l’angle de l’avenue Cheikh Anta DIOP et
du boulevard de la Gueule Tapée, il relevait sur le plan juridique de l’ancienne Communauté
urbaine de Dakar. Il occupe de par sa position géographique, une place privilégiée dans le
dispositif sanitaire de la région de Dakar. C’est Mr Alfred GOUX, à l’époque Maire de
Dakar, qui créa en 1935 sur le T.F 3867 DG, une maison de repos pour anciens prisonniers,
dénommée Centre de repos Mandel, du nom de l’ex-gouverneur français des colonies. Elle
fut inaugurée par Mr Pierre Boisson, Gouverneur Général par intérim de l’A.O.F, en
présence de Mr L Ponzo, Administrateur de la circonscription de Dakar et de Mr Alfred
Goux le 10 avril 1939. Ledit centre a été au début de la seconde guerre mondiale prêté aux
Américains qui en ont fait une base militaire. A la fin de la guerre, le centre repos Mandel
a été restitué aux français qui en ont fait un dispensaire appelé « Dispensaire Repos Mandel
». Il est resté en l’état avec, comme services médicaux, un service de soins externes logé
au bâtiment actuel de la comptabilité et plus tard la maternité dans sa situation actuelle. Ce
n’est qu’en 1974 que Feu le Docteur Serigne Momar BA, médecin chef des services
médicaux municipaux, faisant la tournée des Service a proposé la
transformation du dispensaire en Centre hospitalier municipal prenant le nom de Dr Abass
Ndao, ancien médecin résident du dispensaire. C’est d’ailleurs le Dr Serigne M. BA qui,
grâce à ses relations avec Feu Djily Mbaye, lui a demandé de financer les pavillons actuels
de Gynécologie (devenu service de chirurgie générale) et de Chirurgie (devenu service
d’urologie). Entretemps, en 1971, le 1er bâtiment du Centre anti-diabète a été construit par
la municipalité de Dakar. Avec la création de la Communauté urbaine de Dakar, l’hôpital a
pris le nom de « Centre hospitalier communal Abass NDAO ». Cet hôpital polarise les
quartiers de Médina, Fass, Gueule Tapée et environs et constitue un centre de référence
particulièrement pour ses soins obstétricaux et néonataux. Sur la base de la confiance
accordée par les populations de la ville aux élus locaux, la volonté politique de ces derniers
a été de faire de cette structure sanitaire une maternité servant de pôle d’attraction à toutes
les circonscriptions urbaines de l’ex Commune de Dakar qui s’étendait alors de Gorée à
Yenne.
L’Hôpital va poursuivre son évolution grâce à l’appui de la coopération luxembourgeoise
dans le cadre du projet SEN 09 articulé autour de quatre axes prioritaires :
▪ Services médicaux ;
▪ Maintenance des équipements ;
▪ Gestion ;
▪ Hygiène (Constructions et réaménagements d’infrastructures, fourniture d’équipements
de maintenance, formation du personnel et assistance technique).
La construction et l’équipement du bâtiment abritant le service de médecine interne ne
faisait pas partie de projet SEN 009, mais a été financée par le Canada (CRDI/ACDI) sur
demande de l’AGETIP. Après évaluation du projet SEN 009 par la mission
luxembourgeoise, du reste positive, une deuxième phase a été envisagée avec notamment
l’augmentation de la part de l’appui institutionnel par rapport aux investissements en
infrastructures et en équipements. La requête de financement avait été élaborée par l’ex
Communauté Urbaine de Dakar qui assurait la tutelle administrative de l’hôpital. En Avril
▪ Accueil- Urgences
2/Services de chirurgie et spécialités chirurgicales :
▪ Chirurgie Générale
▪ Urologie et Andrologie
▪ Ophtalmologie
▪ Bloc Opératoire
▪ Gynécologie -Obstétrique
▪ Anesthésie- Réanimation
▪ Odontologie
3/Services d’aide au diagnostic et au traitement :
▪ Laboratoire d’analyses médicales
▪ Imagerie Médicale et Radiodiagnostic
▪ Pharmacie
4/ Services administratifs :
▪ Direction
▪ Service administratif et financier
▪ Service des soins infirmiers
▪ Service social
▪ Service technique de maintenance
▪ Service des ressources humaines
▪ Service Audit et contrôle interne
▪ Service Contrôle de gestion
▪ Agence comptable
▪ Service management qualité
▪ Service hygiène et sécurité
▪ Archives
ORGANIGRAMME
I. Diagnostic interne
➢ Points à améliorer
▪ Consultations assurées par un seul médecin
▪ Les ruptures fréquentes en consommables et le non renouvellement du parc
endoscopique avec les pannes récurrentes occasionnant de longues ruptures dans les
activités sont un gros frein pour un fonctionnement optimal
➢ Points à améliorer
Système médical non informatisé
Manque d’unité d’hospitalisation
Non disponibilité des appareils pour mesure ambulatoire de la pression artérielle et pour holter
ECG
➢ Besoin en formation :
- Formation des cardiologues en échographie vasculaire
- Le renforcement des capacités du personnel paramédical en informatique est important
et prioritaire en commençant par les secrétaires et les surveillants de service.
➢ Besoins en infrastructures
➢ Néonatologie
▪ La construction d’une unité d’orientation, de tri et d’accueil des urgences néonatales et
pédiatriques.
▪ La réorganisation et le relèvement du plateau technique de l’unité de néonatologie pour
une meilleure prise en charge des prématurés dont la mortalité reste très élevée dans le
service.
➢ Pédiatrie générale
▪ L’extension en hauteur pour la création d’une salle de formation et le transfert des
bureaux de médecin et du secrétariat.
▪ Pour faire face à la demande croissante et à la mortalité néonatale qui reste encore
élevée au niveau du service de pédiatrie générale (16% en 2015) les locaux libérés au
rez-de-chaussée seront transformés en salle d’hospitalisation avec une salle qui sera
réservée et aménagée pour une prise en charge optimale et spécifique des nouveau-nés
nécessitant des soins de réanimation lourds.
▪ Une salle sera également aménagée pour l’archivage correct et l’informatisation des
dossiers médicaux à l’étage.
▪ La délimitation du service de pédiatrie par un muret et des grilles de clôture et la
réalisation de passerelles entre les différentes unités contribueront à l’amélioration de
la sécurité des biens et des malades hospitalisés.
▪ le pavage et l’aménagement d’espaces verts et d’aires de jeu pour le bien-être des
enfants hospitalisés et celui de leur mère.
➢ Pédiatrie générale :
▪ 1 assistant universitaire ;
▪ 2 médecins pédiatres praticiens hospitaliers ;
▪ 3 infirmières supplémentaires sont nécessaires pour renforcer les équipes de garde
actuelles.
▪ 25 infirmières réparties en 5 équipes à recruter dans la perspective de l’ouverture d’une
unité de réanimation néonatale de 10 lits.
▪ 1 équipe d’agents de sécurité affectée au niveau de l’unité de pédiatrie générale
présente 24h/24 ;
▪ 1 équipe d’agent de nettoiement présente 24h/24 ;
▪ 1 secrétaire ;
➢ Besoins en formation
Il s’agira de planifier la formation des agents médicaux et paramédicaux en « intra-muros » et
« extra-muros » en tenant compte des besoins du service.
➢ Besoins en matériel
Cette expression des besoins concerne les besoins à court et moyen terme. Elle est faite en
fonction des exigences d’un service de niveau.
➢ Points forts
▪ personnel compétent
▪ prise en charge rapide des urgences et plus particulièrement du décollement de la rétine
▪ bonne répartition des tâches,
▪ esprit d’équipe du personnel
▪ Centre de Référence de l’UEMOA
➢ Points à améliorer
▪ manque de personnel ;/
▪ attente malades à améliorer.
➢ Points forts
- Après un an de fonctionnement, les statistiques du service ont montré un taux moyen
de fréquentations de 70 nouveaux patients par mois. En général, une fréquentation
mensuelle de 200 patients constitue un score satisfaisant au niveau des structures
odontologiques de Dakar et pourra être atteint progressivement.
- Accessibilité de l’hôpital desservi par plusieurs moyens de transport
- Emplacement géographique de l’hôpital (carrefour de plusieurs quartiers à besoins
potentiels en soins bucco-dentaires)
- Référence aisée pour un suivi bucco-dentaire des patients diabétiques
➢ Points à améliorer
- Extension du service
➢ Points forts
➢ Ressources matérielles
▪ Insuffisante, d’où nécessité d’équiper en vue d'élever le plateau technique. Cf
expression des besoins.
➢ Difficultés rencontrées
Deux problèmes majeurs :
▪ Les ressources Humaines
▪ Les évacuations
➢ Faiblesses
▪ Sous qualification du personnel paramédical
▪ Absence du traumatologue dans l’équipe chirurgicale empêchant ainsi la prise en charge
des accidentés de la circulation,
▪ Le bloc opératoire étant logé au sein de la maternité, nos malades traversent le bitume
pour se rendre au bloc avant et après l’intervention au regard de tous.
▪ Vétusté du service : pas de salle de staff
▪ Pas de salle pour les archives
▪ L’absence de SAU réduisant la prise en charge d’urgences chirurgicales 24h/24
➢ Points à améliorer
▪ Evacuation de beaucoup de patient vers le service d’urologie de l’HOGGY pour une
prise en charge car c’est le seul service public au Sénégal qui dispose d’un Résection
bipolaire et qui peut prendre en charge les tumeurs vésicales et certaines pathologies
de la prostate. De la même manière, les lithiases urinaires du haut appareil sont
référées également là-bas
▪ Les biopsies prostatiques sont envoyées dans les autres structures alors que c’est un
examen de routine.
➢ Points forts
▪ Diversité des spécialistes
▪ Délai de programmation acceptable
▪ Tarifs accessibles
➢ Points à améliorer :
➢ Matériel de travail :
▪ Boîtes et instruments insuffisants et vétustes ou inexistants
▪ Climatisation insuffisante
▪ Tables opératoires insuffisantes et défectueuses
▪ Kits incomplets vendus au même prix
▪ Colonne de cœlioscopie incomplète
➢ Locaux :
▪ Nombre insuffisant de salles (10 chirurgiens pour 03 salles) entraînant un télescopage
et des programmes renvoyés.
▪ Pas de salle pour les urgences chirurgicales surtout septiques (pied diabétique) : il faut
attendre la fin du programme réglé pour faire ces types d’interventions.
➢ Ressources humaines:
▪ Tâches pas bien réparties
▪ Manque de motivation
Déduire des
Concours emprunts et dettes; Emprunt = - 0
bancaires Ajouter tréso x Tréso Actif = 0
courants passif.
Intérêts courus
x Immo fin = - 0 Actif HAO = 0
sur les prêts
Déduire des
Soldes emprunts et dettes; Emprunt = - 0
créditeurs des Ajouter trésorerie x Tréso passif = 0
banques passive.
Si augmentation
des créances:
Éliminer du total Total passif = - 0
Ecart C. P passif; x
Actif d'exp = - 0
Déduire de l'Actif
d'exploitation.
Si diminution de
dettes :
Éliminer du total
Ecart C. P passif; x Total passif = - 0 Dettes d'exp= 0
Ajouter dettes
d'exp
Effets Ajouter Actif
Escomptés d'exp; Actif d'exp = 0
x
Non Échus Ajouter trésorerie Tréso passif = 0
(E.E.N.E) passif.
Après retraitements, notre travail a consisté à corriger les valeurs des postes concernées. Les
provisions pour retraite au regard de la note 16 des états financiers de 2021 constituent
uniquement des provisions pour retraite.
Ainsi, elles ont été justifiées dans leur ensemble par des contrats et leur mention en comptabilité
et dans les notes annexes. Il est clair que le bilan comptable en lui-même ne peut pas nous
fournir directement des informations quant à la rentabilité et la solvabilité du Centre Hospitalier
Abass Ndao.
Et dans cette analyse, le bilan fonctionnel a été privilégié au détriment d’un bilan financier, en
raison simplement de la portée de notre thème d’étude. En effet, étant donné que ce qui nous
intéresse c’est le management des ressources financières, ce qui a été alloués et générées comme
fonds et après la gestion de tous ces fonds, nous avons pensé que faire une analyse financière
sur la base d’un bilan fonctionnel était de loin une initiative pertinente afin de savoir à quoi ont
servi les ressources du Centre Hospitalier Abass Ndao, en se basant sur les données de l’exercice
2021.
Rappelons que l’analyse sur la base d’un bilan fonctionnelle permet de faire ressortir tout
l’aspect économique et d’étudier l’usage des ressources à travers les différents cycles que
peuvent connaître les entreprises à savoir : le cycle d’exploitation, le cycle d’investissement et
le cycle de financement.
Finalement, nous allons voir si l’entreprise a bien géré ses fonds et a respecté la règle d’or de
l’équilibre financier qui stipule que les ressources stables doivent à tout prix financer les
emplois stables et les ressources d’exploitation doivent couvrir le besoin en fonds de roulement
généré par l’exploitation. Par emplois stables nous faisons allusions aux investissements. Ces
derniers ne s'appauvrissent pas l’entreprise, bien au contraire les investissements ont pour
finalité de générer ou sécréter dans l’avenir des avantages économiques. Ainsi une entreprise
qui n’investit pas ne peut pas générer ou créer de la richesse et ne fera que s’appauvrir. Après
avoir procédé à des investissements, l’entreprise doit pouvoir après disposer de fonds pour
Le bilan fonctionnel est utile tout d'abord pour analyser l'équilibre entre les différents cycles
mis en évidence. S'il est négatif, c'est que la société est dans une situation risquée, contrainte de
se financer par des emprunts. Le bilan fonctionnel permet également de connaître les besoins
en fonds de roulement (actif circulant, passif circulant). Un bilan fonctionnel positif signifie
que les dettes fournisseurs sont supérieures aux créances et aux stocks, et donc que la société
est dans une excellente situation financière. Par ailleurs, le bilan fonctionnel est le support de
calcul de plusieurs ratios financiers (couverture des emplois stables, autonomie financière,
endettement net...).
L'analyse financière via le bilan fonctionnel permet de mieux comprendre la provenance des
ressources financières et de quelle manière ces dernières sont utilisées par l'entreprise, pour ce
faire il s'agit d'instaurer plusieurs indicateurs appelés indicateurs d'équilibre financiers. Nous
avons :
▪ Le fonds de roulement net global (FRNG)
Le fonds de roulement net global FRNG est un indicateur qui permet de déterminer si les
ressources de l'entreprise ont été suffisantes pour faire face au financement des emplois c'est-à-
dire l'actif. La logique fonctionnelle de l'analyse financière préconise que les ressources stables
doivent financer en intégralité les emplois stables (les immobilisations, le contraire signifie dans
la plupart des cas un déséquilibre financier).
▪ Le besoin en fonds de roulement (BFR)
Le besoin en fonds de roulement BFR est un indicateur qui permet de faire le lien entre l'actif
circulant et le passif circulant. Il a pour objectif d'analyser les décalages des flux de trésorerie
La trésorerie nette est un indicateur qui est déterminé à partir des deux autres indicateurs. Il
permet de connaître les liquidités disponibles de l'entreprise ainsi que de déterminer sa stabilité
financière.
Lorsque la trésorerie nette est positive, c'est que le fonds de roulement est supérieur au besoin
en fonds de roulement. L'entreprise est en situation excédentaire. La logique fonctionnelle
préconise de placer cet excédent de trésorerie dans des placements qui vont lui générer des
ressources supplémentaires. Dans le cas contraire, l'entreprise est en difficulté. Il y a un fort
risque de défaillance pouvant engendrer une situation de cessation des paiements.
Actif
Dettes
b 400 249 048 0 0 400 249 048
Financières
Ressources
X=a+b 3 413 337 724 7 349 072 057
stables
Dettes
circulantes c 234 904 505 0 0 234 904 505
HAO
Passif
circulant C=c 234 904 505 0 0 234 904 505
HAO
Fournisseur
d 1 755 565 037 0 0 1 755 565 037
s d'exp.
Dettes
fiscales et e 2 817 634 486 0 0 2 817 634 486
Sociales
Autres
f 50 856 588 0 0 50 856 588
dettes
Passif
circulantd'e G = d + e + f 4 624 056 111 0 0 4 624 056 111
xp
TOTAL
Passif Q=X+G 4 858 960 616 0 0 4 858 960 616
circulant
Trésorerie -
M 0 0 0 0
passif
TOTAL Z=X +Q+M 8 272 298 340 0 0 12 208 032 673
L'exploitation ne génère
pas suffisamment de
cash pour couvrir le
BFR En jours BFR/ CA 187%
besoin en fond de
roulement résultant de
l'exploitation
(Dettes financières
Taux d'entement Le financement de
+ Trésorerie-Passif)/
ou d'autonomie 6% l'hôpital ne dépend pas
Captitaux ou fonds
finnancière de la dette
propres
Endettement
(Dettes financières L'hôpital n'est pas
Capacité de + trésorerie-passif) / capable de rembourser
-105%
remboursement CAFG (voir Etats fin. ses dettes et de
2021) s'autofinancer
La méthode SPECTRED est utilisée pour l'analyse d'un environnement. Elle est le sigle des
différents domaines de l'environnement à prendre en compte pour réaliser une étude complète :
S comme Social : Organisation de la société, mode de vie, religion, activité dominante...
P comme Politique : Les régimes, stabilité, pouvoir...
E comme Environnement : géographie, infrastructure, frontière, climat...
C comme Culturel : niveau d'étude, tradition, coutume, art...
T comme Technologique : les réseaux informatiques, la recherche-développement, téléphonie...
R comme Réglementaire : Lois, normes, labels, droit du travail, contrats...
E comme Économique : cycle, taux d'intérêt, chômage, revenu disponible, tous les indicateurs...
D comme Démographique : Population, espérance de vie, structure population.
Cette méthode permet d’avoir une meilleure appréciation des opportunités que peuvent offrir
l’environnement externe et les menaces qui peuvent pénaliser l’entreprise. Il se rapproche assez
du PESTEL.
L’analyse PESTEL est un outil d’analyse stratégique qui permet à l’entreprise d’identifier et de
mesurer les éléments susceptibles d’impacter son activité et son développement. Le modèle
PESTEL s’articule autour de ces 6 composants. Comme nous le verrons plus loin, l’importance
de chaque composant dépend. Les 6 composants sont : P pour Politique : ensemble des décisions
prises par les gouvernements (politique fiscale, commerce extérieur…) ; Et pour Économique :
ensemble des facteurs qui impactent le pouvoir d’achat et le comportement des consommateurs
(revenu disponible, chômage, taux d’intérêt…) ; S pour Sociologique : ensemble des
caractéristiques sociales influençant le pouvoir d’achat (démographie, niveau d’éducation,
répartition des revenus, attitude de loisir et de travail, mobilité sociale…) ; T pour
Technologique : ensemble des nouveautés technologiques susceptibles de perturber le marché
(dépenses publiques de recherche et développement, nouveaux brevets, découvertes…) ; E pour
Environnemental : ensemble des facteurs liés à l’environnement influençant la manière
d’exercer l’activité (traitement des déchets, émission de pollution…) ; L pour Légal : ensemble
des lois et des règlements impactant le cadre légal dans lequel évolue l’entreprise. Le dirigeant
ne doit pas forcément accorder le même degré d’importance à chacun des 6 composants de
l’outil. Cela dépend notamment du secteur d’activité de l’entreprise et de son appréciation quant
à l’importance de chaque composant. Le modèle PESTEL est un outil d’analyse de
l’environnement souvent évoqué avec l’analyse SWOT. L’utilisation de l’outil PESTEL sert à
analyser les facteurs environnementaux pouvant avoir un impact sur l’entreprise, et l’analyse
ENVIRONNEMENT ECONO
MIQUE
CENTRE -Concurrence des autres hôpitaux
ENVIRONNEMENT ECOLOGIQUE
HOSPITALIER et structures sanitaires privées
-Zone géographique proches
NATIONAL Proximité des machés Tilène,
du village artisanal
ABASS NDAO celui de la Gueule Tapée et du
- mauvais entretien du canal
village artisanal ainsi que des
de Fass
Centres commerciaux
-proximité du marché gueule
Proximité de l’UCAD, du lycée M.
tapée et du garage des cars
Delafosse et de nombreuses
rapides
écoles privé
es catholiques
ENVIRONNEMENT REGLEMENTAI
RE ENVIRONNEMENT ENVIRONNEMENT CULTUREL
FORCES FAIBLESSES
- Leadership du Directeur ▪ Absence de politique de soins ;
- Coordination du management ▪ La déficience du cadre réglementaire ;
- Ressources humaines dynamique et de ▪ La faiblesse du dispositif de contrôle interne ;
qualité
▪ Personnel administratif n’est pas à la hauteur des
- Environnement de travail convivial enjeux et des attentes ;
(collaboration, cohésion
▪ Oisiveté, bavardage, absentéisme et non
et solidarité) engouement du personnel administratif pour le
- Diversité et qualité des offres de soins travail engendrant des coûts cachés ;
- Coût des prestations offertes ▪ Perte de productivité ;
Abrite le Centre d’Ophtalmologie de ▪ Absence d’une politique d’investissement ;
référence de l’UEMOA
- Mobilité du patient dans les différents ▪ Situation financière de thésaurisation plutôt que
services d’équilibre financier ;
- Multiplicité des activités de médecine et ▪ Absence d’une politique de gestion des carrières ;
spécialité médico chirurgicales ▪ Insuffisance d’espace de travail et d’infrastructure
- Abrite le seul Centre de Diabétologie du (un seul bloc central opérationnel pour plusieurs
Sénégal services) ;
▪ Insuffisance d’équipements (chef de service sans
ordinateurs, wifi, appareils défectueux ou
anciens…)
▪ Insuffisance d’organisation et d’équipements
▪ Insuffisance de personnels paramédicaux qualifiés
▪ Insuffisance de médecins réanimateurs
▪ Absence de garde de radio et de
▪ Laboratoire pendant la nuit
OPPORTUNITÉS MENACES
- La clientèle potentielle est importante vue la - Subit une concurrence forte de
position géographique et accessible du CHAN en l’hôpital général de Grand-Yoff, de
plein cœur de Dakar et dans un quartier populeux à l’hôpital Aristide le Dantec et de
forte densité humaine l’hôpital principal.
- D’autre part cette clientèle importante est du fait de - La proximité du Centre Hospitalier
son caractère social, de la réputation de la maternité pour Enfants Albert Royer impacte
et la présence du centre diabétique Marc Sankalé considérablement sur la
fréquentation de la pédiatrie ;
- Le service des urgences du CHAN joue un rôle
important dans le système de référence/contre - Les maternités de l’Institut
référence ; d’Hygiène social, des Centres de
Santé de la Gueule Tapée et du
- Médecins de compétences variées sont venus centre de santé Gaspard Kamara
renforcer les effectifs du Centre Hospitalier captent également beaucoup de
Abass Ndao occasionnant une diversification de femmes au moment de leurs
l’offre en termes de prestations des soins médicaux. accouchements.
Section 1 : Résultats
Le poste charges à caractère général et hôtelier a augmenté de 23% avec les nouvelles offres de
soins, l’augmentation des gardes entraînant de facto les repas de gardes et de nouvelles activités
au niveau de l’imagerie médicale ; entraînant une évolution du compte des quotes parts.
Rubrique Budget 2020 Réalisation 2020 Tr% Budget 2021 Réalisation 2021 Tr%
Charges générales 811 723 180 743 017 553 92% 1 019 311 660 958 784 882 94%
Cependant, une diminution du Groupe 1 charges du personnel est a souligné en 2021. Cette
baisse est due à la motivation spéciale (COVID) versé aux agents de santé à l’exercice 2020
non reconduit en 2021.
Rubrique
Budget 2020 Réalisation 2020 Tr%
Budget 2021 Réalisation 2021 Tr%
Charges du Personnel 1 770 106 985 1 716 081 540 97% 1 552 517 250 1 525 973 992 98%
Concernant les investissements, la subvention attendue de l’Etat (CPOM) n’a été réalisée. Le
CHAN a financé sur fonds propres des investissements d’un montant de 276 241 071 FCFA
pour l’acquisition de matériels et mobiliers et pour la réhabilitation de certains services.
Dans le cadre de la coopération, le ministre et l’ambassadeur luxembourgeois ont effectué une
visite à l’hôpital et un accord de financement a été conclu pour une valeur de 1000 000 euros
pour l’aménagement d’un complexe chirurgical et l’acquisition d’équipement.
A la date du 31 décembre 2021, l’exécution budgétaire des dépenses globales du CHAN est à
l’ordre de 86% en valeur relative et 3 512 023 101 FCFA en valeur absolue par rapport aux
prévisions.
Par contre, le niveau d’exécution des ressources globales à la même date est de l’ordre de 87%
en valeur relative et 3 540 438 420 FCFA en valeur absolue par rapport aux prévisions.
➢ Ressources
Le tableau ci-dessous renseigne le détail des ressources globales.
Elles sont réparties en fonctionnement et en investissement.
RESSOURCES GLOBALES
CHARGES
BUDGET PRÉVISION RÉALISATION %
FONCTIONNEMENT 3 472 364 934 3 235 782 030 93%
INVESTISSEMENT 596 231 024 276 241 071 46%
TOTAL 4 608 595 958 3 512 023 101 86%
Appointements, salaires et
6611 638 829 934 632 725 528 99%
commissions
6612 Primes et gratifications 675 591 284 661 520 381 98%
663 Indemnités forfaitaires 171 570 327 168 213 460 98%
664 Charges sociales 57 825 705 57 256 286 99%
668 Autres charges sociales 8 700 000 6 258 337 72%
SOUS-TOTAL GROUPE 1 1 552 517 250 1 525 973 992 98%
Les charges d’exploitations relatives au personnel se répartissent comme suit :
Taux de
Compte Description Prévisions Réalisations
réalisation
44 117
601 Médicaments et prodts IB
65 000 000 085 68%
405 715
6 041 Produits pharmaceutiques
530 000 000 301 77%
449 832
SOUS-TOTAL GROUPE 2 595 000 000 76%
386
Les réalisations du service contribuent pour 1,41% des recettes de l’hôpital. Elles ont connu
une progression de 13%, due à une augmentation de l’activité des chirurgiens.
➢ Cardiologie
Budget 2021 : 73 255 220 FCFA
Réalisation : 74 518 125 FCFA
Tr% :102%
La production de ce service représente 3,58% des recettes de l’hôpital, un service très rentable
mais fréquenté en majeur partie par des clients bénéficiant du plan sésame. Avec la
contractualisation d’un cardiologue, les échographies cardiaques sont effectuées en temps réel
à l’hôpital.
➢ Centre Marc Sankalé
81 175 600 77 399 400 89 429 600 71 748 400 81 670 200
Le service représente 4,71% de notre production, les actes ont augmenté grâce à l’unité de
podologie.
La disponibilité des tests de glycémies capillaires, les pansements et avec les séances du conseil
de régimes sont les points forts du centre.
➢ Chirurgie générale
Budget 2021 : 88 769 450 FCFA
Réalisation : 87 803 000 FCFA
Tr% :99%
64 870 501 64 928 000 102 001 000 70 172 600 87 803 000
La chirurgie représente 3,95% de l’activité médicale, ces réalisations ont avoisiné les prévisions
Les actes du Médecin Orl sont enregistrés aussi dans ce service.
➢ Gastro-entérologie
Budget 2021 : 46 645 000 FCFA
Réalisation : 39 278 000 FCFA
Tr% :84 %
30 205 000 63 732 500 45 787 500 40 528 000 39 278 000
212 039 056 213 316 556 239 043 000 200 935 000 265 635 500
Malgré une baisse de sa production en 1er trimestre marquée par la fermeture de deux (2) unités
d’hospitalisations ; la maternité a relevé le défi avec l'augmentation des interventions
obstétricales. Le service Gynéco Obstétrique a réalisé 102,57% et représente 12,98% de la
production. La contractualisation de jeunes gynécologues ont permis aussi de rehausser la
production.
➢ Laboratoire
Budget 2021 : 535 000 000 FCFA
Réalisation : 487 090 500 FCFA
Tr% : 91%
73 221 251 70 601 251 57 593 500 43 820 500 39 095 000
Le taux de réalisation a dépassé les prévisions fixées. La production du service représente 3,04%
des recettes propres. Ce bon résultat résulte d’une forte activité des césariennes réalisées,
d’autre part ; les tarifs abordables et surtout l’existence de 07 couveuses, des tables chauffantes
et une unité de kangourou au sein de ce département.
➢ Odontologie
Budget 2021 : 9 251 104 FCFA
Réalisation : 10 277 000 FCFA
Tr% : 111%
➢ Ophtalmologie
Budget 2021 : 97 722 000 FCFA
Réalisation : 99 457 000 FCFA
Tr% : 102%
Les recettes du service occupent 4.30% de la production ; les hospitalisations ont connu une
hausse remarquable grâce à la présence permanente des Faisant fonctions d’interne au sein du
service.
➢ Radiologie – Echographie
Budget 2021 : 484 265 000 FCFA
Réalisation : 432 290 000 FCFA
Tr% : 83%
2017 2018 2019 2020 2021
173 943 500 196 990 625 213 026 025 219 638 750 432 290 000
Les activités du scanner ont eu un arrêt de 15 jours dues à une panne de l’appareil, cependant
les médecins vacataires ont rehaussé les activités de l’échographie permettant de réaliser un
taux de 83%. La production de ce service représente 11,99% des recettes propres.
➢ Urgences Accueil
Budget 2021 : 54 002 000 FCFA
Réalisation : 54 209 000 FCFA
Tr% : 100%
Le service a atteint ses objectifs grâce à l’ouverture du SAU au dernier semestre. Ces recettes
représentent 2,25%.
➢ Urologie
Budget 2021 : 68 876 000 FCFA
Réalisation : 62 487 000 FCFA
Tr% : 91%
➢ Produits divers
Ces produits divers ont augmenté grâce à l’apport des écoles de formations. S’y ajoutent, les
produits provenant des ventes de cahiers de charges, l’hôpital a vendu 51 cahiers de charge
prouvant le respect des procédures dans l’exécution des marchés publics.
Ces ressources représentent 1,76% des recettes internes.
Les subventions et dotation publiques :
Elles constituent 32% du budget global et 30% du budget de fonctionnement.
Un taux de 88% a été réalisé durant l’exercice.
Cependant on a noté une baisse par rapport à l’exercice 2020 expliquée par la diminution de la
subvention.
Versées par le Ministère de la Santé 838 008 000 838 008 000 100%
Ministère de la santé / motivation spéciale 171 000 000 171 000 000 100%
Le poste charges à caractère général et hôtelier a augmenté de 23% avec les nouvelles offres de
soins, l’augmentation des gardes entrainant de facto les repas de gardes et de nouvelles activités
au niveau de l’imagerie médicale ; entrainant une évolution du compte des quotes parts.
Charges générales 811 723 180 743 017 553 92% 1 019 311 660 958 784 882 94%
Cependant, une diminution du Groupe 1 charges du personnel est à souligner en 2021. Cette
baisse est due à la motivation spéciale (COVID) versé aux agents de santé à l’exercice 2020
non reconduit en 2021.
Rubrique
Réalisation Tr
Budget 2020 Réalisation Tr
2020 %
Budget 2021 2021 %
Charges du 98
Personnel 1 770 106 985 1 716 081 540 97% 1 552 517 250 1 525 973 992 %
Concernant les investissements, la subvention attendue de l’Etat (CPOM) n’a été réalisée. Le
CHAN a financé sur fonds propres des investissements d’un montant de 276 241 071 FCFA
pour l’acquisition de matériels et mobiliers et pour la réhabilitation de certains services.
Dans le cadre de la coopération, le ministre et l’ambassadeur luxembourgeois ont effectué une
visite à l’hôpital et un accord de financement a été conclu pour une valeur de 1000 000 euros
pour l’aménagement d’un complexe chirurgical et l’acquisition d’équipement.
RESSOURCES GLOBALES
CHARGES
BUDGET PRÉVISIONS RÉALISATION %
FONCTIONNEMENT 3 472 364 934 3 235 782 030 93%
INVESTISSEMENT 596 231 024 276 241 071 46%
TOTAL 4 608 595 958 3 512 023 101 86%
6611 Appointements, salaires et commissions 638 829 934 632 725 528 99%
6612 Primes et gratifications 675 591 284 661 520 381 98%
663 Indemnités forfaitaires 171 570 327 168 213 460 98%
664 Charges sociales 57 825 705 57 256 286 99%
668 Autres charges sociales 8 700 000 6 258 337 72%
SOUS-TOTAL GROUPE 1 1 552 517 250 1 525 973 992 98%
Taux de
Compte Description Prévisions Réalisations
réalisation
601 Médicaments et ports IB 65 000 000 44 117 085 68%
6 041 Produits pharmaceutiques 530 000 000 405 715 301 77%
SOUS-TOTAL GROUPE 2 595 000 000 449 832 386 76%
Les réalisations du service contribuent pour 1,41% des recettes de l’hôpital. Elles ont connu
une progression de 13%, due à une augmentation de l’activité des chirurgiens.
➢ Cardiologie
Budget 2021 : 73 255 220 FCFA
Réalisation : 74 518 125 FCFA
Tr% :102%
La production de ce service représente 3,58% des recettes de l’hôpital, un service très rentable
mais fréquenté en majeur partie par des clients bénéficiant du plan sésame. Avec la
contractualisation d’un cardiologue, les échographies cardiaques sont effectuées en temps réel
à l’hôpital.
➢ Centre Marc Sankalé
Budget 2021 : 71 750 420 FCFA
Réalisation : 81 670 200 FCFA
Tr% :114%
2017 2018 2019 2020 2021
81 175 600 77 399 400 89 429 600 71 748 400 81 670 200
Le service représente 4,71% de notre production, les actes ont augmenté grâce à l’unité de
podologie.
La disponibilité des tests de glycémies capillaires, les pansements et avec les séances du conseil
de régimes sont les points forts du centre.
64 870 501 64 928 000 102 001 000 70 172 600 87 803 000
La chirurgie représente 3,95% de l’activité médicale, ces réalisations ont avoisiné les prévisions.
Les actes du Médecin Orl sont enregistrés aussi dans ce service.
➢ Gastro-entérologie
Budget 2021 : 46 645 000 FCFA
Réalisation : 39 278 000 FCFA
Tr% :84 %
30 205 000 63 732 500 45 787 500 40 528 000 39 278 000
➢ Maternité/Gynécologie
Budget 2021 : 250 541 006 FCFA
Réalisation : 265 635 500 FCFA
Tr% : 106%
Malgré une baisse de sa production en 1er trimestre marquée par la fermeture de deux (2) unités
d’hospitalisations ; la maternité a relevé le défis avec l'augmentation des interventions
obstétricales. Le service Gynéco Obstétrique a réalisé 102,57% et représente 12,98% de la
production. La contractualisation de jeunes gynécologues ont permis aussi de rehausser la
production.
355 858 375 404 635 600 518 679 000 333 472 000 487 090 500
73 221 251 70 601 251 57 593 500 43 820 500 39 095 000
Les activités du service n’ont pas évolué, une aile est réservée au CTE, mais les prévisions ont
été atteintes.
➢ Néonatologie
Budget 2021 : 30 630 000 FCFA
Réalisation : 52 835 000 FCFA
Tr% : 172%
35 585 000 49 890 000 46 880 000 42 675 000 52 835 000
Le taux de réalisation a dépassé les prévisions fixées. La production du service représente 3,04%
13 059 000 13 001 875 13 809 000 5 411 000 10 277 000
Les recettes du service occupent 4.30% de la production ; les hospitalisations ont connu une
hausse remarquable grâce à la présence permanente des Faisant fonctions d’interne au sein du
service.
Les activités du scanner ont eu un arrêt de 15 jours dues à une panne de l’appareil, cependant
les médecins vacataires ont rehaussé les activités de l’échographie permettant de réaliser un
taux de 83%. La production de ce service représente 11,99% des recettes propres.
➢ Urgences Accueil
Budget 2021 : 54 002 000 FCFA
Réalisation : 54 209 000 FCFA
Tr% : 100%
Le service a atteint ses objectifs grâce à l’ouverture du SAU au dernier semestre. Ces recettes
représentent 2,25%.
➢ Urologie
Budget 2021 : 68 876 000 FCFA
Réalisation : 62 487 000 FCFA
Tr% : 91%
41 581 000 49 576 000 46 488 500 43 494 000 62 297 000
➢ Produits divers
Taux de
Description Prévisions Réalisations
réalisation
Autres (cahier de charge, location boutique, stage
10 704 000 11 391 000 106%
médical et transport ambulance)
Sous-total 107 704 000 11 391 000 106%
Ces produits divers ont augmenté grâce à l’apport des écoles de formations. S’y ajoutent, les
produits provenant des ventes de cahiers de charges, l’hôpital a vendu 51 cahiers de charge
prouvant le respect des procédures dans l’exécution des marchés publics.
Ces ressources représentent 1,76% des recettes internes.
Versées par le Ministère de la Santé 838 008 000 838 008 000 100%
Ministère de la santé / motivation spéciale 171 000 000 171 000 000 100%
Bilan 2021
EXERCICE
AU
31/12/202 EXERCICE AU
1 31/12/2020
REF LIBELLÉS Note
NET NET
EXERCICE AU EXERCICE AU
REF LIBELLÉS Note
31/12/2021 31/12/2021
FA Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG) - 381 054 262 - 373 360 497
FB -Actif circulant HAO(1) - -
FC -Variation des stocks - 39 935 556 - 147 313 300
FD -Variation des créances 126 034 595 162 616 140
FE + Variation du passif circulant (1) 258 376 543 192 321 349
Variation du BF lié aux activités opérationnelles
(FB+FC+FD+FE) : ……………………….. 344 475 582
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
ZB - 36 578 680 - 165 736 308
( somme FA à FE) B
Flux de trésorerie provenant des activités d'investissements
FF -Décaissement liés aux acquisitions - 2 700 000 - 7 349 683
d'immobilisations incorporelles
FG -Décaissement liés aux acquisitions - 333 370 657 - 351 826 477
d'immobilisations corporelles
FH -Décaissement liés aux acquisitions - -
d'immobilisations financières
+Encaissement liés aux cessions d'immobilisations -
FI
incorporelles et
FJ +Encaissement liés aux cessions d'immobilisations
financières
Flux de trésorerie provenant des activités d'investissement
ZC C - 336 070 657 - 359 176 160
(somme FF à FJ)
Flux de trésorerie provenant du financement par les capitaux propres
FM - Dividendes versées
FN
ZD Flux de trésorerie provenant des capitaux propres (somme D 386 868 677 517 045 787
EXERCICE AU
EXERCICE AU 31/12/2021 31/12/2021
REF ACTIF
BRUT AMORT et DÉPRÉC. NET NET
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3 86 003 987 79 465 359 6 538 628 6 419 948
AF Brevets, licences, logiciels, et drois similaires 86 003 987 79 465 359 6 538 628 6 419 948
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3 10 824 436 362 3 795 689 634 7 028 746 728 7 070 757 051
Terrain (1) 3 377 430 000 2 430 000 3 375 000 000 3 376 337 175
AJ
(1) dont Placement en Net……/…….. -
Bâtiments
AK 3 658 888 503 1 270 229 462 2 388 659 041 2 509 135 160
(1) dont Placement en Net……/……..
AL Aménagements, agencements et installations 746 197 128 372 886 013 373 311 115 433 732 483
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques 3 010 953 746 2 126 196 435 884 757 311 741 246 972
AN Matériel de transport 30 966 985 23 947 724 7 019 261 10 305 261
AR Titres de participation -
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE 10 937 039 415 3 875 154 993 7 061 884 422 7 103 776 065
BB STOCKS ET ENCOURS 6 249 648 150 - 249 648 150 209 712 594
BG CRÉANCES ET EMPLOIS ASSIMILÉS 963 278 999 60 579 340 902 699 659 1 184 404 662
BI Clients 7 760 203 719 60 579 340 699 624 379 700 150 431
BJ Autres créances 8 168 497 480 - 168 497 480 449 140 904
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT 1 213 472 149 60 579 340 1 152 892 809 1 394 662 256
BQ Titres de placement 9 -
BS Banques, Chèques postaux, caisse et assimilés 11 51 500 609 - 51 500 609 43 301 769
BU Ecart de conversion-Actif 12 -
BZ TOTAL GENERAL 12 208 032 673 3 935 734 333 8 272 298 340 8 541 740 090
CE Ecarts de réévaluation 3e
CF Réserves indisponibles 14
CG Réserves libres 14
CJ Résultat net de l'exercice (bénéfice + ou perte -) -573 421 862 -460 613 674
CM Provisions réglementées 15
CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES 3 013 088 676 3 626 180 368
DC Provisions pour risques et charges 16 400 249 048 363 012 174
DD TOTAL DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILÉES 400 249 048 363 012 174
DT TOTAL TRESORERIE-PASSIF 0 0
DV Ecart de conversion-Passif 12
I. Volet économique
Déjà pour commencer, nous avons vu que le CHAN de la trésorerie en excès du fait de crédits
d’exploitation accordés mais cet excédent de trésorerie ne sert à rien l’entreprise en restant dans
les caisses. Nous suggérons au CHAN si possible procéder à des placements sur le marché
financier afin d’en tirer des revenus supplémentaires. Nous avons aussi remarqué que les
investissements à financer sont si colossaux que les ressources stables ne parviennent pas à les
couvrir. Pour réagir, nous suggérons au CHAN deux options :
▪ La première c’est qu’elle revoie ses ambitions d’investissements à la hauteur de ses
ressources stables ou en dessous pour pouvoir générer un fonds de roulement ;
▪ La seconde c’est qu’elle agit directement sur les ressources stables en faisant une
augmentation de capital.
d’où il est vraiment idéal est que nous proposons au CHAN de procéder à court terme à
l’imputation rationnelle des charges fixes. A la longue en période de long terme, le CHAN
compte investir dans un projet d’établissement qui en résumé consiste à construire et inaugurer
un complexe chirurgical dans lequel chacun des services aura sa propre salle d’opération. Alors
des questions fondamentales vont d'une part : si le CHAN double par exemple en effectif et en
nombre de blocs, la production va-t-elle aussi doubler ? Où va-t-elle plus que doubler ? ou
encore va-t-elle moins que doubler ? A ce stade il serait alors très intéressant de faire intervenir
la notion de rendement d’échelle. Celle ci prône le fait que si alors qu’en combinant à toute
chose égale par ailleurs des facteurs capital et travail (Q= f(K ;L) : fonction de production) et
en les multipliant de façon exponentielle d’un nombre quelconque ʎ la production resterait elle
homogène telle que : quel que soit ʎ > 0, Q(ʎK, ʎL) = ʎn Q( K, L). Avec si n > 1 alors les
rendements d’échelles seront croissants c’est-à-dire que si tous les facteurs de production sont
doublés, la production va plus que doubler. Si n < 1 alors les rendements d’échelles seront
décroissants, dans ce cas si tous les facteurs sont doublés la production va moins que doubler.
Et enfin si n = 1 les rendements d’échelles seront constants c’est-à-dire que si tous les facteurs
sont multipliés par 2, dans ce cas la production va exactement doubler. De l’autre : comment
financer ce projet ? Avant tout il faudrait faire une étude de la faisabilité et de la rentabilité
du projet et nous suggérons en sus au Centre Hospitalier Abass Ndao de procéder à une
Nous avons également certaines prestations comme l’anesthésie qui n’est pas facturé aux
clients ; alors nous pensons que le conseil d’administration devrait autoriser la facturation de
cette prestation afin augmenter l’assiette des recettes. Cela nous pousse à proposer à l’hôpital
de se doter d’une politique de prix afin de ne pas vendre à perte car si les prix ne parviennent
pas à couvrir les charges d’exploitations qui sont le plus souvent fixes, il y a lieu de revoir la
politique prix. Ainsi ; augmenter le nombre d’actes ou de nombre de consultations ne
suffisent pas il faut également gérer la politique prix et la domination des coûts. Le volet
formation est le principal pilier et point fort, il faut que l’hôpital mette en place également
en parallèle une gestion des carrières. Le contrôleur de gestion actuelle se limite aux
travaux basiques du contrôle de gestion (élaboration, exécution et suivi budgétaire), nous
proposons à l’hôpital de le former sur des volets de pilotage de la performance (gestion de
la masse salariale, des coûts cachés, tableau de bord, méthode ABC, Méthode ABM, les
prix de cessions internes…) autant d’outils qui pourront l’aider à bien faire son travail. Nous
pensons que la solution est d’ordre managériale face à un problème que nous pensons être lié à
une faiblesse du top management de l’hôpital et se traduit par un manque de productivité
organisationnelle. De ce fait, à côté des contrats de performances, nous proposons à la Direction
d’instaurer à moyen terme un système de bonus aussi bien sur les objectifs de réductions de
coûts et aussi sur la production ainsi que sur la commercialisation. Suite à nos investigations
nous constatons que les charges de personnels explosent ; toutefois après investigation et
entretien le personnel se dit sous payé ; nous avons poussé nos investigations plus loin et avons
remarqué en examinant la balance finale 2021 que des voyages de formation et de séminaires
En définitive, ce mémoire avait pour objectif général de proposer les moyens ainsi que les
mécanismes par lesquels on peut gérer de façon efficace et efficiente les ressources financières
mises à la disposition du CHAN. Nous avons eu recours à une approche qualitative et à de la
consultation documentaire. Au final, l’hôpital doit œuvrer dans le respect des procédures à la
maximisation de ses recettes ; à la minimisation des coûts surtout en œuvrant à une imputation
rationnelle des charges fixes et à une meilleure gestion de sa trésorerie. Les principales limites
peuvent être la rétention de certaines informations ; l’absence de travaux de recherches
antérieurs portant sur un même thème que le nôtre d’où l’insuffisance de la revue de la
littérature ; des moyens financiers maigres nous permettons de faire plusieurs allers et retours à
l’hôpital pour interviewer un plus large personnel et public du CHAN et de nous restaurer.
D’une part, d'un point de vue scientifique, ce travail démontre la nécessité d’adopter les outils
de gestion des entreprises privées aux entités du secteur public et d’autre part, d’un point de
vue personnel ce mémoire m’a permis davantage de consolider mes connaissances. Certes notre
étude s’est avérée être à la fois une tâche très ardue et demandant un effort intellectuel soutenu,
toutefois nous pensons avoir fait le nécessaire et ouvrons des possibilités pour les futurs
chercheurs sur l’éventuelle réponse à la problématique : Comment gérer de façon optimale les
ressources financières mises à la disposition du CHAN ?
Bibliographie
ANSD. (2015). Sénégal Enquête Continue sur la Prestation des Services de Soins de Santé
(ECPSS). Dakar.
H., B. (2013). la comptabilité par activité (méthode ABC) ". Versailles: CREG
VERSAILLES.
MAUREL, S. (2022). Facteurs explicatifs de l’adoption des services du mobile money par les
clients des opérateurs de téléphonie mobile à Dakar. Dakar: UCAO/SAINT-
MICHEL/CERIDES.
Méric, J. (2021). XIII. Peter F. Drucker : Le « gourou » des « gourous ». Dans : Samuel
Sponem éd., Les grands auteurs en contrôle de gestion. Caen EMS Editions .
Ministère de l'économie, des finances et du plan (2018). Projet de loi de finances récapitulative
pour l'année 2018. JO, 1-81.
OMS. (2017-2018). Activités de l’oms dans la région africaine rapport de la direction générale.
Guide d’entretien
Entretiens prévus le 4/5 & 5/5 (possibilité aux acteurs du CHAN de fixer les dates et heures
qui les arrangent)
Comment est défini le calendrier budgétaire ? quels sont les différentes étapes ?
Comment vous assurez-vous que les budgets sont conformes à l’objet social ?
Comment se fait la définition des ressources additionnelles en plus de l’enveloppe allouée par
le Ministère de tutelle
Comment vous assurez-vous que les dépenses du budget entrent dans le champ d’application
des activités définies ?
Quels sont les délais entre les différentes étapes (délais global et intermédiaires) ?
Comment vous assurez-vous que toute dépense est prévue dans le budget avant son
exécution ?
Comment vous assurez-vous que les ressources sont adaptées aux différents acteurs ?
Quelles sont les étapes d’engagement des dépenses prévues dans le budget ?
3. Suivi Budgétaire
Quel est le processus de suivi budgétaire ?
Comment vous assurez-vous de l’imputation des dépenses dans les lignes correspondantes ?
5. Décret :
Mode votes dépenses et recettes ?